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DOSSIER DE PRESSE Exposition au Musée de la musique du 18 octobre 2011 au 15 janvier 2012

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DOSSIER DE PRESSE

exposition 18 octobre 2011 – 15 janvier 2012

Exposition

au Musée de la musique

du 18 octobre 2011

au 15 janvier 2012

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Paul Klee Burg 1, 1923,[Château fort 1]Aquarelle et crayon sur papier sur carton26,5 x 24,5 cmKunsthaus Zürich

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SommaireAvant-propos 4

Présentation de l’exposition 7

I- De musique en peinture 8

II- Munich-Paris : expressionnisme et couleur 10

III- « Un point d’origine de la Création » 12

IV- Berlin, Weimar : musique et théâtre au Bauhaus 14

V- « Recherches exactes dans le domaine de l’art » 16

VI- Une musique sans auditeurs 18

Atelier Klee en mains 22

Autour de l’exposition 24 Concerts, Forum, Spectacle jeune public,

Concert-promenade, Visite guidée de l’exposition, Accessibilité, Médiathèque en ligne, Minisite

Informations pratiques - Contacts presse 32

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Paul Klee (1879-1940) à la Cité de la musique ? Si le peintre suisse figure aujourd’hui parmi les plus grands artistes du XXe siècle, ses liens avec l’art musical sont avérés et connus : né dans une famille de musiciens, pratiquant le violon dès l’âge de sept ans, il fréquente salles de concerts et opéras dès son enfance et, jeune adulte, il hésitera entre une carrière musicale et une aventure artistique inédite dans sa famille. C’est pourtant cette voie-là qu’il choisira, abandonnant cette « bien-aimée ensorcelée » au profit de « la déesse du pinceau au parfum d’huile ». Mais cette conquête de nouveaux territoires est longue et ce n’est qu’après plus de quinze ans de travail constant, où la musique lui sert tantôt de gagne-pain, tantôt de nourriture intellectuelle, qu’il peut affirmer, au retour d’un voyage en Tunisie, en 1914 « Je suis peintre ! ». Ceci ne l’empêchera pas de poursuivre, tout au long de sa vie, une pratique musicale assidue, en duo avec son épouse Lily, pianiste, ou au sein de quatuors et quintettes à cordes qu’il formera avec des amis, s’attelant à toutes les grandes œuvres du répertoire classique et romantique.

Cet attachement de Klee pour la musique a déjà été exploré dans d’autres expositions, notamment à Paris en 1986 (Centre Pompidou) et à Berne (Centre Paul Klee, 2006). Mais le parti-pris retenu par la commissaire de l’exposition, l’historienne de l’art Marcella Lista, diffère des propos précédents : en optant pour un parcours volontairement chronologique, l’exposition éclaire le cheminement de l’artiste à travers les débats esthétiques les plus significatifs de son temps. Trop souvent, en effet, l’œuvre de Klee est perçue dans sa singularité individuelle ou au travers de regards formels contraignants. Ici, le parcours montre combien l’artiste s’est nourri du dialogue avec d’autres peintres, ceux du passé dans ses premières gravures, mais surtout ses contemporains qu’il côtoie vers 1912 au sein du groupe du Cavalier Bleu (Blaue Reiter) à Munich, et plus tard au Bauhaus de Weimar et Dessau : Franz Marc, Wassily Kandinsky ou Robert Delaunay figurent ainsi parmi les artistes qui joueront un rôle capital dans le développement de Klee. Et parmi ces contemporains figurent aussi des compositeurs, contrairement à l’idée, trop souvent évoquée, que Klee ne s’intéressait pas à la musique de son temps. Il entre en contact avec l’univers d’Arnold Schönberg durant la période du Blaue Reiter (et assiste à une des toutes premières exécutions du Pierrot lunaire), rencontre Busoni dès 1919, puis Stravinski, Hindemith ou Bartók au Bauhaus. Et il verra en Pelléas et Mélisande de Debussy, entendu à Munich en 1909, « le plus bel opéra depuis la mort de Wagner » !

Avant-propos

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L’exposition montre aussi combien l’œuvre de Paul Klee est plurielle : si la conquête de la couleur et de l’abstraction, donc de la forme pure, fait partie de l’évolution centrale du peintre, il ne cesse de dessiner et touche tantôt à la caricature ou la satire, tantôt à la représentation géométrisée ; il s’intéresse aussi à la poésie, qu’il intègre dans certaines toiles, au théâtre et à toute représentation scénique. L’idée de polyphonie reflète donc bien cette diversité de techniques et le foisonnement de styles qu’il maniera jusqu’à la fin de sa vie. Concept musical, la polyphonie (au même titre que l’harmonie, par exemple) est aussi un outil formel que Klee tentera d’appliquer en peinture. Des œuvres très célèbres du peintre, présentes dans l’exposition, comme Fugue en rouge ou Harmonie de quadrilatères en rouge, jaune, bleu, blanc et noir, en témoignent.Le rapport de l’art pictural à la musique est donc complexe et aucune traduction littérale d’une œuvre musicale dans une composition plastique ne peut y être décelée : Klee réfléchit beaucoup à la relation entre les deux arts, convaincu que la musique a atteint une forme de perfection dans l’univers mozartien du XVIIIe siècle et qu’il revient maintenant aux arts visuels d’approcher ce même idéal. Non pas en imitant la musique, mais en recherchant cet équilibre optimal entre raison et passion, entre sérieux et humour, entre forme et expression.

Réalisée en partenariat avec le Zentrum Paul Klee à Berne, prêteur principal de l’exposition, l’exposition réunit plus de 130 œuvres ainsi que plus de 70 documents issus en grande partie de ses archives personnelles : lettres, photographies, partitions, livres, et même le violon Testore 1702 que Klee acquît, en amateur très éclairé, en 1903. D’importantes collections privées allemandes et suisses ainsi que la participation de musées comme la Pinakothek der Moderne (Munich), la Nationalgalerie (Berlin), le Kunsthaus (Zurich) ainsi que le Musée national d’art moderne (Centre Pompidou), permettent de montrer au public des œuvres exceptionnelles et rares. Notre exposition est la première grande rétrospective parisienne du peintre depuis vingt cinq ans.

L’originalité de Paul Klee Polyphonies tient au fait qu’un parcours musical accompagnera le visiteur, visant non pas à illustrer les œuvres plastiques, mais au contraire à rentrer plus avant dans l’univers sonore du peintre. Les documents présentés en vitrine reflètent cette vie musicale de Klee et servent de points d’appuis aux écoutes par le biais d’un audioguide, donnant à découvrir les œuvres qu’il a jouées ou écoutées et des interprètes au sujet desquels il s’est exprimé dans sa correspondance ou dans les recensions de concerts qu’il publia à Bern au début de sa carrière : des chanteuses comme Emily Herzog ou Lotte Schöne y croisent Pablo Casals, Hermann Scherchen, Bruno Walter ou Adolph Busch, dans des œuvres de Bach, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Wagner, Stravinski, Debussy, Wolpe… Quelques films expérimentaux de l’époque, connus de Paul Klee, et un documentaire retraçant les grandes lignes de son œuvre, complètent la partie audiovisuelle de l’exposition.

Klee, artiste total ? Pas vraiment, tant il est vrai que sa vocation première est et reste l’art pictural et que la musique se tient en retrait : modèle archétypal, vecteur d’inspiration, lieu de socialisation ou d’expérimentation, support d’œuvres scéniques, la musique est multiple et ses rapports à l’œuvre plastique de Paul Klee nécessairement riches et complexes.

Laurent Bayle éric de VisscherDirecteur général de la Cité de la musique Directeur du Musée de la musique

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Plusieurs expositions importantes ont déjà engagé le débat sur la nature du dialogue que Paul Klee a pu chercher à établir entre la peinture et la musique. Parmi elles, Klee et la musique au Musée national d’art moderne à Paris en 1985 et Paul Klee : Melodie und Rhythmus au Zentrum Paul Klee de Berne en 2006.

Une observation précise de ses œuvres et de ses écrits invite en effet à un constat nuancé concernant l’empreinte musicale qui apparaît régulièrement, tout au long de sa vie, dans sa production picturale et graphique. En dépit de sa pratique de violoniste et des nombreux titres musicaux apparaissant dans ses œuvres, l’artiste s’est gardé d’adhérer à une quelconque doctrine des « correspondances » entre la vue et l’ouïe. Aucun traité théorique, publié de son vivant, ne défend l’idée, pourtant courante à son époque – comme chez son collègue et ami Vassily Kandinsky –, d’une possible synthèse ou transposition des arts. C’est une mosaïque complexe que l’exposition Paul Klee Polyphonies propose dès lors de déployer. En présentant pour la première fois ce sujet dans une perspective chronologique, le parcours permet de lire l’évolution des intérêts de Klee entre musique, poésie et théâtre. Le propos passe par une ouverture de l’œuvre sur son contexte, en montrant les réseaux d’affinités et d’influences à partir desquels s’est construit le cheminement à la fois artistique et conceptuel du peintre violoniste. D’une part, l’exposition intègre certains artistes, tels que l’association du Blaue Reiter, le groupe Dada de Zurich et le cercle des maîtres du Bauhaus, dont le voisinage s’est avéré marquant. De l’autre, elle éclaire le dialogue entretenu par Klee avec la musique, tant sous l’aspect du répertoire que des productions contemporaines, à travers des figures telles que Schönberg, Busoni, Bartók, Hindemith, Wolpe.

L’idéal de la « polyphonie », défini par Klee progressivement comme un modèle artistique, n’y désigne pas seulement l’art raffiné, autoréflexif du contrepoint musical qui le fit admirer par dessus tout les chefs-d’œuvre de Bach et de Mozart. Cet idéal polyphonique rend plutôt compte d’un désir profond d’émancipation de la peinture, qui reposerait sur l’élargissement et l’enrichissement de ses moyens expressifs. L’artiste précise, dans les notes de ses cours donnés au Bauhaus de Weimar en 1922, que « la simultanéité de plusieurs thèmes indépendants constitue une réalité qui n’existe pas uniquement en musique, […] mais qui trouve son fondement et ses racines dans n’importe quel phénomène, partout ». Rapprocher l’art de la nature et de la vie est l’une des ambitions profondes de cette œuvre, entreprise suprême de synthèse et de conciliation des contraires. Une expérimentation technique et stylistique constante, un dialogue entre vitalité poétique et réflexion théorique, une capacité à l’observation et à la compréhension essentielle des enjeux esthétiques de son temps inscrivent la pluralité et la diversité parmi les fils conducteurs de l’activité créatrice de Paul Klee.

Présentation de l’exposition

Paul Klee Polyphonies

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Rassemblant plus de 130 œuvres, plus de 70 documents et un parcours sonore qui apporte un éclairage inédit sur la culture musicale de l’artiste, Paul Klee Polyphonies est la première exposition de cette envergure consacrée au peintre suisse depuis 1985, à Paris. Elle offre de redécouvrir et de relire une figure singulière de la modernité, irréductible aux schémas habituels de l’histoire de l’art, qui opposent habituellement, dans la considération de la première moitié du XXe siècle, figuration et abstraction, table rase et conservatisme. Des prêts exceptionnels, où voisinent chefs-d’œuvre et pièces peu connues, donnent une image renouvelée de la force et de l’étendue de l’œuvre.

Marcella ListaHistorienne de l’art, commissaire de l’exposition

Paul Klee« O » breites Format, 1915[« O » format large]Aquarelle et crayon sur papier préparé sur carton, 10,5 x 29,6 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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De musique en peinture C’est dans l’art de la gravure que le jeune Klee affirme son aspiration artistique, partagée entre les grands modèles de la Renaissance germanique et le dessin satirique. Il est alors violoniste d’orchestre et entretient une activité de critique musical, principalement tournée vers la musique des XVIIIe et XIXe siècles et l’opéra. Sa pratique de la musique de chambre, notamment avec sa compagne Lily, pianiste, est intense et explore le grand répertoire classique, de Mozart à Schumann, de Beethoven à Dvorák. L’opéra le passionne : Mozart toujours, mais aussi Wagner ou Debussy.

1re période : 1898-1910

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Paul KleeKomiker (Inv. 4), 1904[Acteur comique]Gravure à l’eau forte, 15,5 x 17 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

Paul KleeJugendl. S.Portrait, 1910[Autoportrait juvénile]Plume et pinceau sur papier sur carton, 17,5 x 15,9 cmBerne, Zentrum Paul Klee, donation Livia Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Munich-Paris : expressionnisme et couleurDans ce que Klee définit lui-même comme une « conquête » de la couleur, les années 1911-1915 sont décisives : il rencontre le groupe munichois Der Blaue Reiter (Le Cavalier Bleu), découvre la peinture de Robert Delaunay et entend la musique de Schönberg. L’artiste s’attaque au projet d’une construction « polyphonique » de la couleur. Son voyage en Tunisie, en 1914, est une révélation.

2e période : 1911-1915

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Franz MarcKleine Composition I, 1913[Petite composition 1]Huile sur toile, 46,5 x 41,5 cmSuisse, collection privée, en dépôt au Zentrum Paul Klee, Berne.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

Paul KleeBlick zum Hafen von Hamamet, 1914[Vue sur le port d’Hammamet] Aquarelle sur papier, 21,5 x 27 cmSuisse, Collection particulière.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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« Un point d’origine de la Création »Les investigations de Klee poursuivent un projet d’abstraction, pensé comme un processus qui s’opère à partir de la nature, du paysage, où l’image tend à devenir un « champ de signes », telle une partition. Les œuvres de cette période présentent une parenté avec les expériences poétiques développées par le groupe de Dada Zurich.À cette époque, Klee rencontre l’univers du compositeur et pianiste Ferruccio Busoni, défenseur d’un « nouveau classicisme », qui le marquera durablement.

3e période : 1916-1920

Paul KleeFenster und Dächer (gelb-rot), 1919[Fenêtres et toits (en jaune-rouge)]Huile et plume sur papier sur carton, 32,2 x 25 cmMunich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen-Pinakothek der Moderne.©Blauel/Gnamm - ARTOTHEK

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Paul Klee Scizze zu 1920/176, 1920[Esquisse pour 1920/176] Plume sur papier sur carton, 18,6 x 27,8 cm Berne, Zentrum Paul Klee, donation Livia Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

Paul KleeAbstract-phantastischer Garten, 1920[Jardin fantastique abstrait]Huile et plume sur papier sur carton, 22 x 28,7 cmSuisse, collection privée, en dépôt au Zentrum Paul Klee, Berne.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Berlin, Weimar : musique et théâtre au Bauhaus En 1920, Klee est appelé au Bauhaus de Weimar. Là, il approfondit ses recherches sur la transposition des principes de l’écriture musicale en peinture.Au Bauhaus, Klee rencontre les compositeurs Igor Stravinski, Béla Bartók, Paul Hindemith, ainsi que Stefan Wolpe et Erwin Schulhoff. Il s’intéresse aux instruments de musique mécanique et à la radio.Le paradigme musical est aussi mis en image au travers de personnages comiques empruntés à l’opéra et au théâtre. À cette période, il réalise un petit théâtre de marionnettes pour son fils Felix, s’inspirant de certaines figures du Bauhaus.

4e période : 1921-1929

Buntes Beet, 1923[Parterre multicolore]Huile sur carton33,7 x 25,8 cmKunsthaus Zurich, don d’Erna et Curt Burgauer.© Zurich, Kunsthaus

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Paul Klee Fuge in Rot, 1921 [Fugue en rouge] Aquarelle et crayon sur papier sur carton, 24,4 x 31,5 cm Suisse, collection privée, en dépôt au Zentrum Paul Klee, Berne.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

Vassily KandinskyZweiklang, 1928[Double sonorité]Encre de Chine et gouache pulvérisée sur papier, 32,4 x 48,9 cmParis, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle, legs de Nina Kandinsky en 1981Vassily Kandinsky© Paris, Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Collection Centre Pompidou

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« Recherches exactes dans le domaine de l’art »Lorsqu’il quitte le Bauhaus pour l’Académie de Düsseldorf, en 1930, Klee entreprend de manière plus suivie la pratique de l’huile sur toile. Ses compositions, plus amples et aérées, cherchent à détailler un nouveau langage « polyphonique », à travers des techniques variées. Le rythme, la battue, la mesure et le mode font également l’objet de transpositions imaginatives qui mêlent rigueur théorique et libre « respiration » organique de l’œuvre. Mozart et Haydn réapparaissent comme les modèles absolus d’un art constructif, qui se veut intemporel par-delà sa modernité.

5e période : 1930-1937

Paul KleeRhyth-misches, 1930[En Rythme]Huile sur toile de jute ; cadre original, 69,6 x 50,5 cmParis, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, achat en 1984© Paris, Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, Collection Centre Pompidou, Dist. RMN / Bertrand Prévost

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Paul KleeSpielzeug, 1931[Jouet]Aquarelle sur papier sur carton, 44 x 63,5 cmAllemagne, Collection particulière

Paul KleeDas Licht und die Schärfen, 1935[La lumière et les arêtes]Aquarelle et crayon sur papier sur carton,32 x 48 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Une musique sans auditeursPeu après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, Klee est renvoyé de l’Académie de Düsseldorf. Il retourne à Berne, où il demeure jusqu’à sa mort en 1940. Dès 1935, les symptômes d’une sclérodermie se déclarent, qui obligent l’artiste à renoncer à sa pratique du violon, tandis que son trait se détend, évoluant vers une schématisation elliptique, condensée. Dans la série « Eidola », dessinée en 1940, Klee déploie une multitude de musiciens fantômatiques, image d’un artiste interprète qui fait corps avec son instrument.

6e période : 1933-1940

Paul KleePaukenspieler, 1940[Timbalier]Couleur à la colle sur papier sur carton,34,6 x 21,2 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Paul KleeEIDOLA : weiland Pianist, 1940 [Eidola : ex-pianiste]Craie sur papier sur carton, 29,7 x 21 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Le catalogueSous la direction de Marcella Lista

Coédité par la Cité de la musique et les éditions Actes Sud. 208 pages. Ouvrage en couleurs relié plein papier. 49 €.

Richement illustré, le catalogue de l’exposition offre au lectorat français une somme des dernières recherches sur l’art de Paul Klee. Auprès des contributions des conservateurs du Zentrum Paul Klee de Berne, sont réunis des textes inédits d’historiens de l’art et de musicologues qui proposent une nouvelle mise en perspective de cette œuvre, pour partie encore méconnue en France.

Sommaire

Paul Klee Polyphonies : étendre le champ sémantique de la peinture par Marcella Lista

Une culture musicalePaul Klee et la musique – Chronologie par Beate SchlichenmaierAu tournant du siècle : l’univers musical de Paul Klee par Éric de VisscherPaul Klee et les compositeurs de son temps par Osamu OkudaLa leçon de Paul Klee par Pierre Boulez

Dans le prisme des avant-gardes« La voix de la lumière » Paul Klee, Robert Delaunay et l’orphisme par Pascal RousseauBach et la fugue comme modèle pour les peintres d’avant-garde : l’exemple de Paul Klee par Peter Vergo

Paul Klee au BauhausTöpferei [Poterie] et Fuge in Rot [Fugue en rouge] de Klee par Otto Karl WerckmeisterL’opéra, un modèle artistique par Christine HopfengartDu « rythme structural » à la configuration « polyphonique » : une introduction aux recherches de Paul Klee sur la peinture et la musique par Michael Baumgartner

Catalogue1898-1910 - De musique en peinture1911-1915 - Munich, Paris : expressionnisme et couleur1916-1920 - « Un point originel de la création »1921-1929 - Weimar, Dessau : musique et théâtre au Bauhaus1930-1937 - « Recherches exactes dans le domaine de l’art »1933-1940 - Une musique sans auditeursListe des œuvres exposées

Bibliographie générale

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Le plan de l’exposition

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Atelier Klee en mainsUn dispositif pédagogique exceptionnel

Dans un premier temps, les enfants découvrent l’exposition au moyen d’un audioguide gratuit mis à leur disposition et spécialement conçu pour eux.

Leur exploration de l’œuvre de Klee se poursuit dans un espace spécifique de 220 m2 que le Musée de la musique met à leur disposition : cet atelier composé d’une quinzaine de modules pédagogiques leur permet d’appréhender l’univers poétique et artistique du peintre avec les mains, les pieds, les yeux et les oreilles, mais aussi avec de l’imagination.

Les enfants y trouveront des exercices de manipulation, d’observation, d’expérimentation, de mémorisation par l’écoute, le dessin, le toucher : puzzles tactiles, tableaux aimantés et projections lumineuses, mur pour dessiner, théâtre de marionnettes, marelle au sol géante, jeux sonores constituent autant de voies d’accès à cette œuvre fascinante.

L’Atelier Klee en mains est destiné aux enfants, mais également aux enfants avec leurs parents ainsi qu’aux groupes scolaires. Une équipe de guides-conférenciers et de médiateurs se chargera de les guider dans l’exploration du monde de Paul Klee. Un dispositif particulier est mis en place pour l’accueil des enfants handicapés.

L’Atelier Klee en main est accessible avec le billet d’entrée de l’exposition.

Mercredi, samedi, dimanche et tous les joursdes vacances scolaires, de 14h à 18hLes enfants doivent être accompagnés.

Ohne Titel [Breitohrclown], 1925[Sans titre [Clown aux larges oreilles]]48 cmBerne, Zentrum Paul Klee, donation Livia Klee© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Le plan de l’atelier Klee en mains

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ConcertsL’exposition que lui consacre le Musée de la musique est l’occasion de parcourir l’univers sonore d’un peintre qui fut partagé entre figuration et abstraction, avec la musique pour inspiratrice.

Autour de l’exposition

AnonymeQuintette avec Paul Klee au violon, à droite, à l’École d’art Heinrich Knirr, Munich, 1900Zentrum Paul Klee, Berne

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MERCREDI 19 OCTOBRE, 20HSALLE DES CONCERTS

Orchestre du Conservatoire de ParisPatrick Davin, directionAntoine Tamestit, alto

Paul Hindemith TrauermusikArnold Schönberg Musique d’accompagnement pour une scène de filmOlga Neuwirth Remnants of Song... An Amphigory (création française)Johannes Brahms Symphonie n° 2

Le nom de Brahms figurait en bonne place dans la bibliothèque musicale de Paul Klee. Et l’on sait qu’il entendit certaines pages de Hindemith ou de Schönberg, ses contemporains. Mais, au-delà des œuvres musicales qui constituèrent le contexte de l’art du peintre, revient l’écho de sa poétique chez des musiciens d’aujourd’hui. Olga Neuwirth, compositrice autrichienne née en 1968, a elle-même étudié la peinture et s’inspire volontiers de l’univers visuel de Frank Stella ou du montage cinématographique à la David Lynch. Son concerto pour alto et orchestre, Remnants of Songs… An Amphigory, est une réflexion en cinq mouvements (cinq pièces de caractère) sur l’expérience passée et la perception du présent. Ces « vestiges de chants » peuvent rappeler ce qui, dans telles images de Klee évoquant une cantatrice ou un contre-ut, semble être le reste d’une voix déconstruite.

Coproduction Cité de la musique, Festival d’Automne à

Paris et Conservatoire de Paris. Avec la participation des

musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

Tarif : 18 €

JEUDI 20 OCTOBRE, 20HSALLE DES CONCERTS

Les DissonancesDavid Grimal, violon, directionAyako Tanaka, violonLise Berthaud, altoFrançois Salque, violoncelle

Béla Bartók Sonate pour violon seul (extrait interprété sur le violon Testore 1712 ayant appartenu à Paul Klee)Anton Webern Symphonie pour petit orchestre op. 21Ludwig van Beethoven Quatuor n° 14, Symphonie n° 2

Paul Klee possédait plusieurs partitions de Béla Bartók, qu’il avait rencontré. Mais le peintre, qui était aussi un excellent violoniste, mourut en 1940, soit quatre ans avant que le compositeur hongrois n’achève sa Sonate pour violon seul, hommage à Bach par-delà les siècles et fruit d’une commande de Yehudi Menuhin. Qui sait ce qu’il aurait pensé de cette œuvre visionnaire, alliant les formes classiques de la chaconne et de la fugue à l’usage des quarts de tons ? Assurément, les goûts musicaux de Klee le portaient plus vers le passé que vers ses contemporains, comme Bartók ou Webern. En tant que critique musical, il recensa notamment, pour la revue Die Alpen en février 1912, un concert où le quatuor Capet interpréta l’op. 131 de Beethoven. Chez ce dernier,il appréciait tout particulièrement, comme en témoignent les notes de son Journal, une « intériorité » qui, loin de s’épancher, ressemblerait plutôt à « un chant reposant en soi-même ».

Coproduction Cité de la musique, Les Dissonances,

Opéra de Dijon et Le Volcan - Scène nationale du Havre.

Tarif : 18 €

SAMEDI 22 OCTOBRE, 20HSALLE DES CONCERTS

Sergey Khachatryan, violon

Johann Sebastian Bach Sonates et partitas

Bach, pour Paul Klee, c’était Dieu. Il jouait lui-même nombre de ses œuvres dont il possédait la partition, notamment ces sonates et partitas qu’interprète le jeune violoniste Sergey Khachatryan. Lors de ses cours au Bauhaus, Klee a proposé une sorte de transcription picturale d’une pièce de Bach, traduite pour ainsi dire en lignes d’épaisseur variable : bel hommage du maître de l’art moderne au maître du contrepoint baroque. Car ce que Klee admirait le plus chez Bach, c’était l’écriture polyphonique. Il confiait, lapidaire, à son Journal, en juillet 1917 : « Le pur mouvement nous paraît banal. L’élément temporel doit être éliminé. Hier et aujourd’hui en tant que simultanéité. La polyphonie dans la musique pourrait répondre dans une certaine mesure à ce besoin. Mozart et Bach sont plus modernes que le XIXe siècle. »

Tarif : 25 € ou 20 €

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DIMANCHE 23 OCTOBRE, 15H ET 20HCONSERVATOIRE DE PARISESPACE MAURICE FLEURET

ZeugenMusique de Georges AperghisTexte de Robert Walser

Christopher Widauer, marionnettisteSalome Kammer, sopranoMarcus Weiss, saxophoneErnesto Molinari, clarinetteTeodoro Anzellotti, accordéonFrançoise Rivalland, cymbalumMathilde Hoursiangou, pianoZsolt Nagy, directionGeorges Aperghis, mise en scèneDaniel Lévy, design vidéo, lumières

Avec Zwielicht, en 1999, Georges Aperghis réalisait un spectacle de théâtre musical d’après Paul Klee, Goethe et Kafka. Il revient vers Klee en 2007 avec Zeugen, où ce sont les répliques des marionnettes fabriquées par le peintre pour son fils Felix Klee qui occupent le devant de la scène. Une soprano et un marionnettiste-récitant investissent ce théâtre musical étrange où l’inanimé prend vie, au rythme d’une musique aux boucles envoûtantes, scandée par un montage de textes de Robert Walser. Animiste des sons, des mots et des choses, le compositeur, également scénographe virtuose, projette sur écrans les images filmées des figures présentes sur scène, comme s’il s’agissait d’en capturer l’essence, instantanée : parmi elles, on rencontre Monsieur et Madame la Mort, un Fantôme d’épouvantail, un Poète couronné…

Avec la collaboration de l’Ircam-Centre Pompidou.

Tarif : 18 €

MARDI 25 OCTOBRE, 20HAMPHITHÉÂTRE

Pavel Hula, directionAlda Caeillo, sprechgesangVlastimil Holek, violonJosef Kluson, altoMichal Kanka, violoncelleVaclav Kunt, flûteMilan Polak, clarinetteJaromir Klepac, piano

Paul Hindemith Quatuor n° 2Arnold Schönberg Pierrot lunaire

Nous avons peu de témoignages des jugements de Paul Klee sur les compositeurs de son temps. Nous savons qu’il a rencontré Hindemith, qu’il a apprécié ses opéras ainsi que certaines de ses œuvres données au Bauhaus. Quant à Schönberg, Klee possédait dans sa bibliothèque un guide d’écoute des Gurrelieder, réalisé par Alban Berg. Mais nous savons surtout qu’il fut impressionné par le Pierrot lunaire, qualifié dans son Journal d’« extravagant mélodrame ». Extravagant, certes : les vers des poèmes d’Albert Giraud, tour à tour grotesques, macabres ou exagérément sentimentaux, sont parfois proches d’une imagerie de cauchemar. Mais aussi et surtout parce que la récitante, accompagnée par un ensemble de chambre, est amenée à développer un « chant parlé » (Sprechgesang) hautement stylisé, transfigurant la tradition du cabaret.

Tarif : 32 € (1re catégorie uniquement)

MERCREDI 26 OCTOBRE, 20HAMPHITHÉÂTRE

Vanda Tabery, sopranoPražák QuartetPavel Hula, violonVlastimil Holek, violonJosef Kluson, altoMichal Kanka, violoncelle

Johannes Brahms Quatuor à cordes op. 51 n° 1Wolfgang Amadeus Mozart Quatuor à cordes n° 20Alban Berg Suite lyrique (version avec soprano)

À Weimar, où il enseigna à partir de 1920, Paul Klee tenait une fois par semaine la partie de violon dans un quatuor à cordes. Et il était tellement épris de cette pratique musicale entre amis qu’il apprit même à déchiffrer les parties d’alto. Dans ce répertoire de chambre, les quatuors de Brahms figuraient en bonne place. Klee avait notamment en sa possession la partition des quatuors op. 51, et l’on peut imaginer que le premier, en ut mineur, l’a tout particulièrement impressionné, avec la densité de ses entrelacs motiviques et la compacité de sa forme. Aucune trace d’Alban Berg, en revanche, parmi les impressions musicales du peintre. Et pourtant, une œuvre comme la Suite lyrique de 1926 consonne avec l’inimitable mélange d’abstraction et de figuration dans l’art de Klee : le récit crypté d’une passion amoureuse y est enfoui dans le travail thématique le plus rigoureux.

Tarif : 32 € (1re catégorie uniquement)

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JEUDI 27 OCTOBRE, 20HSALLE DES CONCERTS

Cassandre (version de concert)

Monodrame de Michael JarrellLivret d’après Christa Wolf

Ensemble intercontemporainSusanna Mälkki, directionFanny Ardant, récitanteSébastien Naves, ingénieur du son IrcamPierre Charvet, réalisation informatique musicale Ircam

Michael Jarrell n’a jamais caché l’influence de la peinture sur sa pensée musicale. Et, dans un entretien récent pour la revue Accents (juillet 2010), il disait l’importance de cette idée de Paul Klee selon laquelle « il faut se mouvoir autour des règles et non les appliquer » (« se mettre en mouvement autour de la loi », écrit précisément Klee dans La Pensée créatrice). C’est ce que fait Jarrell dans Cassandre (1994), un monodrame pour récitante et ensemble d’après le récit éponyme de l’écrivaine est-allemande Christa Wolf. Avec des allusions à Bartók ou à l’expressionnisme du Pierrot lunaire, cet « opéra parlé » (Sprechoper) ne cesse d’inventer des manières de jouer avec l’intelligibilité de la voix et son débit : « J’ai essayé, tout en veillant à la compréhension, d’obtenir des sortes de nuages de mots », explique le compositeur.

Coproduction Cité de la musique,

Ensemble intercontemporain.

En partenariat avec l’Ircam–Centre Pompidou.

Tarif : 25 € ou 20 €

“Tantôt je m’imaginais capable de dessiner, tantôt capable de rien. Au cours du troisième hiver, je reconnus même que, sans doute, je ne saurais jamais peindre. Je songeai à la sculpture et commençai à graver. Il n’y a guère qu’en musique que je n’ai jamais connu d’hésitations.”

Paul Klee, Journal

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Forum

SAMEDI 29 OCTOBRE, 15H Paul Klee, peintre et musicienTable ronde animée par éric de Visscher, directeur du Musée de la musique, avec la participation de Michael Baumgartner, Pascal Huynh, Jean-Claude Lebensztejn et Marcella Lista, suivie d’un concert avec Jean-Sébastien Dureau et Vincent Planès (piano double Pleyel, 1929).

Même lorsqu’il écrit, à l’issue de son voyage en Tunisie en 1914 : « La couleur me possède, je suis peintre », Paul Klee n’abandonne jamais son intérêt pour la musique. Ce forum présente la diversité de ses rapports à cet art, en les replaçant dans le contexte de l’époque. Le concert, donné sur un instrument spectaculaire du Musée de la musique, illustre l’attrait – moins connu – de Klee pour certains compositeurs de son époque, dont Ferruccio Busoni, le maître du « nouveau classicisme ».

Tarif 18 €

Spectacle jeune publicMERCREDI 19 OCTOBRE, 15H Oh ! Compagnie Les Orpailleurs - Odyssée ensemble & cie, musique et danse

Dans cet hommage amusant au dadaïsme – mouvement artistique bouillonnant, qui, entre 1916 et 1925, se joue de la tradition et du goût établi –, deux danseurs et deux musiciens écrivent une partition où les figures et les sons inventent les ruptures et les collages les plus inattendus. Apparitions, disparitions, métamorphoses expriment une jubilation du temps présent. Les mouvements se font élastiques, électriques, fluides ou saccadés, aériens, décalés... Hommage aussi à la poésie sonore des premiers dadaïstes : le « zaoum », dont le spectacle explore les liens avec le théâtre musical des années 1960 à 1990 et les compositions bruitistes d’aujourd’hui.

À partir de 7 ansTarif 8 €

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Concert-promenade (dans les collections permanentes du Musée de la musique)

DIMANCHE 11 DÉCEMBRE, DE 14H30 à 17H30Paul Klee musicienavec les étudiants du Conservatoire de Paris

Paul Klee fut le plus mélomane de tous les peintres : pratiquant le violon, il joue tout le grand répertoire de musique de chambre ; attentif à son temps, il écoute Bartók et Hindemith ; passionné d’opéra, il place Mozart au sommet de cet art. Deux courtes visites de l’exposition, proposées dans le cadre de ce concert-promenade, complètent cette balade musicale dans l’univers sonore d’un artiste.

Tarif 8 € (gratuité pour les moins de 26 ans)

Visites guidées de l’exposition (pour visiteurs individuels)

La visite de l’exposition s’appuie sur les relations qu’entretint Paul Klee avec les compositeurs et artistes de son temps. Elle met en regard ses œuvres plastiques avec les œuvres musicales qui l’ont inspiré. Cette visite est accessible aux personnes à mobilité réduite et aux personnes déficientes visuelles accompagnées. Les personnes malentendantes peuvent également la suivre, en réservant à l’avance ; le conférencier s’adapte alors à la lecture labiale.

Les samedis22, 29 octobre | 5, 19, 26 novembre | 3, 17, 24, 31 décembre | 7 janvierLes dimanches23, 30 octobre | 6, 13, 20, 27 novembre | 4, 18 décembre, 8 janvier Pendant les vacances scolaires Du 25 au 28 octobre et le 2 novembre | Du 20 au 23 décembre | Du 27 au 30 décembrede 14h30 à 16h.

Tarif : 10 € (entrée de l’exposition incluse). Personnes handicapées et accompagnateurs : 5 €. Des visites sont organisées pour les groupes constitués (comités d’entreprises, associations, groupes scolaires, personnes handicapées...).

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AccessibilitéAfin d’améliorer le confort et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, la Cité de la musique propose le prêt de sièges-cannes et fauteuils roulants.Pour une meilleure amplification des extraits sonores, les personnes malentendantes bénéficient du prêt gratuit d’une boucle magnétique compatible avec l’audioguide du musée.

Dans le cadre de Paul Klee Polyphonies, un instrument à toucher, des images tactiles, des livrets en gros caractères et un parcours audiodescriptif offrent aux malvoyants et aveugles une découverte sensorielle et sonore de l’exposition.Ce parcours peut être complété par une visite-atelier adaptée.

En prolongement de l’exposition, l’Atelier Klee en mains propose au visiteur de compléter sa découverte de l’œuvre de l’artiste par l’expérimentation et le jeu grâce à une quinzaine de dispositifs ludiques : puzzles, dessins, jeux sonores… Cet espace est ouvert à tous ; 5 modules sont plus particulièrement adaptés aux personnes déficientes visuelles.Ces activités sont proposées aux personnes handicapées, seules ou en groupe, quel que soit leur âge.

Médiathèque en ligne Le journal musical de Paul Klee

Sonates de Bach, quatuors de Beethoven, quintettes de Mozart, opéras de Verdi, Strauss, Wagner… : plus de cinquante œuvres entendues ou jouées par Paul Klee, mentionnées dans son journal, à écouter et voir à la Médiathèque.

Ce parcours sonore, construit à partir des concerts enregistrés à la Cité de la musique, permet de rendre compte de l’univers musical qui entourait Paul Klee, des compositeurs au goût du jour, des lieux de spectacle fréquentés par le peintre, mais aussi de sa pratique musicale.

Minisite Paul Klee Polyphonies En ligne à partir du 20 septembre 2011 avec des dossiers, des commentaires, des visuels, de la musique...

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Paul Klee Pÿramide, 1930 [Pyramide]Aquarelle et plume sur papier sur carton,31,2 x 23,2 cmBerne, Zentrum Paul Klee.© Berne, Zentrum Paul Klee (Peter Lauri, Berne / ABMT, Universität Basel)

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Renseignements pratiquesMusée de la musiqueCité de la musique221 avenue Jean-Jaurès75019 ParisMétro ligne 5, station Porte de Pantin

HorairesDu mardi au samedi de 12h à 18hLe dimanche de 10h à 18hOuverture les soirs de concerts jusqu’à 20h, du 19 au 29 octobreFermeture les 25 décembre et 1er janvier.

TarifsEntrée de l’exposition : 8 e De 6 à 26 ans : 5 ePersonnes handicapées et accompagnateurs : gratuit

Renseignements • Réservation 01 44 84 44 84 • www.citedelamusique.fr

Dossiers de presse et visuels (en haute définition) à télécharger dans l’espace presse du site : www.citedelamusique.fr

Presse Arts Plastiques : Opus 64 Valérie Samuel, Arnaud Pain et Patricia Gangloff 01 40 26 77 94 [email protected]

Presse Musique : Cité de la musique Philippe Provensal 01 44 84 45 63 [email protected]

Assisté de Gaëlle Kervella 01 44 84 89 69 [email protected]

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