Exposition Jean Dubuffet - Coucou Bazar au Musée des Arts Décoratifs - dossier de presse

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Marie-Laure MOREAU Isabelle MENDOZA TEL. : +33 01 44 55 58 78 FAX : +33 01 44 55 57 93 [email protected] www.lesartsdecoratifs.fr Du 23 octobre au 1 er décembre 2013 > LES ARTS DÉCORATIFS D OSSIER de P RESSE www.lesartsdecoratifs.fr CONTACTS PRESSE 1. Costume Le Triomphateur en cours d’habillage © Fondation Dubuffet/ADAGP, Paris JEAN DUBUFFET COUCOU BAZAR FONDATION DUBUFFET Les costumes de Coucou Bazar ont été restaurés grâce au soutien de LVMH / Moët Hennessy . Louis Vuitton

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Exposition Jean Dubuffet - Coucou Bazar au Musée des Arts Décoratifs - dossier de presse

Transcript of Exposition Jean Dubuffet - Coucou Bazar au Musée des Arts Décoratifs - dossier de presse

Marie-Laure MOREAUIsabelle MENDOZA

TEL. : +33 01 44 55 58 78FAX : +33 01 44 55 57 93

[email protected]

Du 23 octobre au 1er décembre 2013

> les arts décoratifs

Dossier de Presse

www.lesartsdecoratifs.fr

CONTACTS PRESSE

1. Costume Le Triomphateur en cours d’habillage © Fondation Dubuffet/ADAGP, Paris

Jean DubuffetCOuCOu baZaR

Fondation dubuFFetLes costumes de Coucou Bazar

ont été restaurés grâce au soutien de LVMH / Moët Hennessy . Louis Vuitton

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SOMMAIRE

1. Communiqué de presse

2. Catalogue

3. Coucou bazar, pièce de théâtre ? extraits du texte de Sophie Duplaix

4. extraits des écrits de Jean Dubuffet sur Coucou Bazar

5. Jean Dubuffet aux arts Décoratifs

6. La fondation Dubuffet : 40 ans aujourd’hui

7. Le soutien de LVMH pour la restauration des costumes

8. Commissaire : Sophie Duplaix

9. Scénographie et animation des costumes

10. activités pour le public

11. Renseignements pratiques

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dossier de presse

LES ARTS DéCORATIfS PRéSENTENT, EN COLLAbORATION AVEC LA fONDATION DubuffET, uNE ExPOSITION-éVéNEMENT AuTOuR DE CouCou Bazar,

LA CRéATION LA PLuS ORIgINALE DE JEAN DubuffET (1901-1985), fIguRE MAJEuRE ET INCLASSAbLE DE L’ART Du xxE SIèCLE. C’EST à L’OCCASION

Du 40E ANNIVERSAIRE DE LA PREMIèRE DE CouCou Bazar qu’uN COuP DE PROJECTEuR EST DONNé SuR CE SPECTACLE D’uN gENRE NOuVEAu, EN

éCHO à LA PRéSENCE PERMANENTE DE JEAN DubuffET Au MuSéE, quI POSSèDE uNE DONATION ExCEPTIONNELLE DE L’ARTISTE DE 160 œuVRES. LES

éLéMENTS DE CouCou Bazar SONT MIS EN SCèNE Au CœuR DE LA gRANDE NEf. DES DéCOuPES PEINTES SONT à NOuVEAu PRéSENTéES Aux CôTéS

DES COSTuMES RESTAuRéS SPéCIfIquEMENT POuR CETTE OCCASION gRâCE Au SOuTIEN DE LVMH. DANS LES SALLES ATTENANTES, DES ARCHIVES

ET DOCuMENTS AuDIOVISuELS RENDENT COMPTE DE LA gENèSE ET Du DéROuLEMENT Du SPECTACLE. LE PubLIC AuRA ENfIN LA SuRPRISE DE VOIR

DéAMbuLER DANS LE PARCOuRS DE L’ExPOSITION, DEPuIS uN « VESTIAIRE » fIDèLEMENT RECONSTITué, quELquES PERSONNAgES INSOLITES

COSTuMéS DE CouCou Bazar.

Coucou Bazar, sous-titré Bal de L’Hourloupe, est composé de praticables (découpes peintes mobi les) et de costumes portés par des danseurs. Le tout est fait pour évoluer de façon quasi imperceptible, frontalement, afin de créer une suite infinie de combinaisons dont les différents plans se mettent

en mouvement, disparaissent ou apparaissent, comme si toutes les parties d’un tableau étaient dotées d’une vie propre.Coucou Bazar a été présenté pour la première fois de mai à juillet 1973 au Solomon R.guggenheim Museum à New York, suivi d’une seconde version,

à l’automne de la même année, aux galeries nationales du grand Palais à Paris. une troisième et dernière version a été produite par fIAT à Turin en 1978.En 2013, il s’agit de recréer pour le public, sous la forme d’une exposition exceptionnelle, la vision extraordinaire et grouillante de l’univers de Coucou Bazar.

2. Affiche de Jean Dubuffet pour Coucou Bazar à Turin, 1978 © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris 3. Coucou Bazar à Paris, 1973, l’un des danseurs du spectacle sous la coupole du Grand Palais © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

1. communiqué de presse

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Pendant 5 semaines la nef des Arts Décoratifs se transformera en une scène spectaculaire pour accueillir un ensemble important des décors et costumes, tous conservés à la fondation Dubuffet sur son site de Périgny-sur-Yerres.

à cette occasion les costumes aux titres évocateurs (Nini la Minaude, La Simulatrice, Le Grand Malotru, Le Triomphateur…), composés de masques, chapeaux, robes, gants ou bottes réalisés dans les matériaux divers tels que le bristol d’époxy, le coton peint, la résine stratifiée ou la tartalane amidonnée, sont montrés dans leur

intégralité pour la première fois depuis quarante ans.La surprise sera offerte au visiteur d’assister à des séances d’habillage, avec la recréation d’une « cabine d’essayage » telle que Dubuffet l’avait aménagée pour les besoins du spectacle. Ces séances sont suivies de la déambulation de danseurs une fois costumés, dans l’espace de l’exposition, donnant soudainement vie aux personnages.

De part et d’autre de la nef, sont rassemb lés l e s documents e t archives visuels et sonores (lettres, photographies, a f f i ches, dess ins

préparatoires, films…) liés à la création de Coucou Bazar. Sont ainsi évoqués les recherches sur la fabrication des éléments, leur réalisation dans le gigantesque atelier de l’artiste à la Cartoucherie de Vincennes, ou encore, les essais musicaux pour le spectacle et notamment les instruments rassemblés par Dubuffet pour produire des sonorités inédites. un film, réalisé lors des représentations de Coucou Bazar à Turin, en 1978, permet aux visiteurs de saisir la dimension expérimentale du spectacle dont la mise en scène new yorkaise et parisienne avait suscité une polémique entre l’artiste et le producteur.

5. Représentation de Coucou Bazar à Turin en 1978 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

4. Représentation de Coucou Bazar à Turin en 1978 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

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Créées en relation avec Coucou Bazar, la robe de Ville, don de Margitt Rowell aux Arts Décoratifs en 2006, ainsi que l’effigie métallique Don Coucoubazar conservée au Musée d’unterlinden à Colmar, sont également exposées.

Cette exposition est l’occasion exceptionnelle de sentir le souffle de liberté avec lequel Jean Dubuffet a créé cette œuvre unique en son genre, d’une force et d’une nouveauté que l’époque contemporaine ne cesse de confirmer.

La DOnatiOn De Jean Dubuffet au MuSée DeS aRtS DéCORatifSEn présentant de manière tout à fait exceptionnelle cette œuvre de Jean Dubuffet, Les Arts Décoratifs rappellent, par là-même, les liens qui unissent

l’institution avec l’artiste et revient sur un moment de son histoire. En effet, fuyant « l’Asphyxiante culture » des inst itut ions consacrées, Jean Dubuffet fit, en 1967, le choix d’offrir au musée des Arts décoratifs sa collection personnelle composée de 21 tableaux, 7 sculptures et 132 dessins. Constituée à partir de 1942, elle forme un ensemble chronologique et expérimental de ses travaux couvrant les périodes les plus emblématiques de l’artiste précédant le cycle de L’Hourloupe : des fameux portraits d’écrivains (1945-1947) aux vues de la série Paris Circus (1961) en passant par les gouaches du Sahara (1947-1949), les Corps de dames (1950), les Vaches (1954) ou les éléments botaniques (L’âne égaré de 1959). Cette donation généreuse est le fruit

de l’amitié entre l’artiste et françois Mathey, conservateur général du musée des Arts décoratifs jusqu’en 1986 qui a largement contribué à faire découvrir l’œuvre de Jean Dubuffet.

fOnDatiOn DubuffetAprès sa donation exceptionnelle aux Arts décoratifs en 1967, Jean Dubuffet a décidé de créer sa propre fondation en 1973, reconnue d’utilité publique l’année suivante, pour préserver, entre autres, les deux œuvres majeures de son cycle de L’Hourloupe, la Closerie Fa lba la , s cu lp tu re monumenta le construite à Périgny-sur-Yerres (Val-de-Marne) et les éléments de son spectacle Coucou Bazar.

www.dubuffetfondation.com

6. Séance d’habillage lors des représentations au Grand Palais, à Paris en 1973 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

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2. catalogue

Le livre-objet qui accompagne l’exposition reprend l’idée de matériaux pauvres et bruts chère à Dubuffet : carton sérigraphié pour la couverture, typographies sommaires pour l’intérieur. Photographies, dessins, affiches et documents d’archives sont reproduits sur une alternance de trois papiers (bouffant naturel, bouffant blanc, brillant). Le tout est relié par une spirale, comme les cahiers de notes de l’artiste.

un texte de Sophie Duplaix, commissaire de l’exposition, est consacré à une analyse du spectacle et à ses liens avec le renouveau théâtral qu’a connu la france après-guerre. Les textes de Jean Dubuffet concernant son spectacle Coucou Bazar, en particulier ses notes donnant des indications pour la mise en scène et son poème « bal des leurres » sont reproduits.

DiReCtiOn D’OuVRage : Publié sous la direction de Sophie Duplaix et béatrice Salmon

COnCeptiOn gRapHique : Helmo

128 pages100 illustrationsformat : 22 x 28,5 cmReliure : cartonnée, avec spirale bleue39 euros TTCEditions: Les Arts Décoratifs

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Dans les archives de la fondation Dubuffet, rue de Sèvres à Paris, (…) on trouve une chemise usée par le temps, le bleu du papier virant au jaune, sur laquelle est inscrit :« Coucou bazar : pièce de théâtre »La mention « pièce de théâtre » a été biffée. Par l’artiste ?Nul ne saurait l’affirmer. On reste pourtant en arrêt devant ce signe révélateur de l’esprit d’un projet pour lequel Dubuffet oscilla sans cesse entre différents genres, annonçant un spectacle d’une conception inédite, mais

peinant à s’écarter de la forme et du vocabulaire en usage dans le théâtre ou la danse.

Ce n’est pas la moindre des contradictions de Dubuffet que de maintenir ces deux caps, celui, d’une part, de la création d’une œuvre inclassable et, d’autre part, de la nécessité de l’inscrire, pour la faire exister, dans des catégories établies. Mais qu’est-ce au juste que ce Coucou Bazar qui occupa l’artiste des années durant ? Dubuffet imagine, pour désigner cette entreprise, le concept de « tableau

animé ». De fait, c’est de la peinture que naît Coucou Bazar, lorsqu’en 1971, en plein cycle de L’Hourloupe et avec son langage cellulaire, émergent des découpes destinées au statut de tableau puis très vite montées sur pieds à roulettes et appelées Praticables. Dans le même temps surgissent des Costumes de théâtre, dont les éléments constitutifs (masques, bottes, gants, robes…) seront agencés par tâtonnement lors d’essais sur des mannequins ou acteurs occasionnels pour former tout un peuple d’êtres aux noms à la fois

7. Représentations de Coucou Bazar à Turin en 1978 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

3. coucou bazar, pièce de théâtre ? sophie duplaix, commissaire de l’exposition

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grotesques et énigmatiques : Nini la Minaude, La Simulatrice, L’Intervenant, Le Grand Malotru… un immense local situé à la Cartoucherie de Vincennes servira à la confection des éléments de Coucou Bazar et aux premières répétitions du spectacle, que Dubuffet présente en 1973 dans le cadre d’une exposition rétrospective de ses travaux, au guggenheim Museum de New York, puis au grand Palais à Paris1(…)(…)qu’ils aient été pleinement assumés par Dubuffet dans la réalisation de son

spectacle ou qu’ils soient restés à l’état de purs énoncés théoriques, les grands principes directeurs de Coucou Bazar ne sont pas sans rappeler les fondements du Nouveau Théâtre des années 1950 et les expériences qui s’en suivirent. Dubuffet revendique une action sans début ni fin, qui s’étale dans la durée avec la plus grande économie de gestes, de mouvements, laissant la place au micro-événement. L’importance accordée à la mise en scène (lumière, mus ique , cos tumes , masques , expression corporelle) rend caduc le

dialogue et favorise l’hybridation des genres : théâtre populaire, théâtre oriental, danse… Lorsque Coucou Bazar prend forme, au tout début des années 1970, Dubuffet ne peut méconnaître la trajectoire du renouveau théâtral depuis Samuel beckett et Eugène Ionesco jusqu’aux modèles réhabilités de bertholt brecht et d’Antonin Artaud, le second devenant, autour de mai 1968, une référence génératrice d’une explosion de recherches dans la lignée du Théâtre-Laboratoire de Jerzy grotowski ou du fameux Living Theatre de Julian beck

8. Salle des costumes et accessoires construite à l’atelier de Vincennes, 1974 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : S.Fouillot

1. Une troisième version du spectacle sera donnée en 1978 à Turin.

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et Judith Malina, lui-même nourri de happening. Dubuffet pouvait-il encore méconnaître l’orlando furioso (1970) de Luca Ronconi, ce Ronconi auquel un critique le compare dans un article de 1973 sur la version du grand Palais de Coucou Bazar : « Moins poétique que le Regard du sourd de Robert Wilson, plus difficile à suivre que le roland furieux de Luca Ronconi, Coucou Bazar appartient néanmoins à ce type de spectacle qui étonne, qui tranche et qui choque 2». C’est enfin une proximité géographique incontournable avec le Théâtre du

soleil qui peut laisser penser que les expériences totalement novatrices d’Ariane Mnouchkine, qui donne, entre 1970 et 1975, trois de ses spectacles les plus marquants, 1789, 1793, et L’Âge d’or, n’ont pas pu échapper à Dubuffet. (…)

Dubuffet déclare néanmoins inventer un spectacle d’un genre nouveau et secouer la torpeur dans laquelle se tiennent les productions des autres catégories en usage : « Le théâtre et la danse semblent […] appeler un

changement de cap. Ce n’est pas qu’un cap soit forcément meilleur qu’un autre, mais il fait bon, de temps en temps, renverser la vapeur. Peut-être pourrait-on par exemple maintenant essayer des spectacles qui seraient moins véristes […], qui seraient plus transposés et surtout plus mentaux3. » L’attitude de Dubuffet n’est pas surprenante. Ce rejet, cette « amnésie » qui frappe l’artiste dès lors qu’il s’agit d’un pan de la création susceptible d’empiéter sur ses propres recherches, relève chez Dubuffet de la pure stratégie. (…) à supposer que

9. Représentations de Coucou Bazar à Turin en 1978 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K.Wyss

2. Article des classeurs de presse établis par Dubuffet et conservés à la Fondation Dubuffet, p. 290, sous la mention « Dépêche aire toulonnaise 83100 Toulon, 7 novembre 1973 ».3. Jean Dubuffet, « un tableau animé », dans Catalogue des travaux, op. cit., p. 217.

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Dubuffet se soit tenu totalement à l’écart des productions théâtrales de ses contemporains, les écrits d’Artaud, en revanche, qui fut l’une des figures de référence majeure du renouveau théâtral de la seconde moitié du xxe

siècle, lui sont tout à fait familiers. (…)(…) Le langage unificateur de L’Hourloupe semble bien répondre à la « Parole d’avant les mots »4 du théâtre d’Artaud et sa mise en mouvement à cette « sorte de Physique première »5 du théâtre balinais. En outre, la dualité abstrait/concret que cherche à résoudre Coucou

Bazar – chaque élément, parfaitement « individué » étant, par des mouvements quasi imperceptibles, voué à se fondre dans le tout – fait encore écho de façon étonnante à la pensée d’Artaud : « […] ce côté révélateur de la matière […] semble tout à coup s’éparpiller en signes pour nous apprendre l’identité métaphysique du concret et de l’abstrait et nous l’apprendre en des gestes faits pour durer. »6 L’originalité de Coucou Bazar résiderait alors dans sa formidable capacité d’absorption de références culturelles issues non seulement de la

peinture et de la littérature mais aussi du monde contemporain. L’imaginaire de Dubuffet, comme celui de toute une génération, a sans doute été frappé par un événement sans précédent : celui des premiers pas sur la lune. Il n’est pas anodin que les acteurs costumés de Coucou Bazar ressemblent, dans leurs étranges déplacements, à ces cosmonautes entravés par leur combinaison, découvrant l’apesanteur. Ce territoire lunaire, où tout est à son commencement, ne pouvait que fasciner Dubuffet.

10. Coucou Bazar à Turin en 1978, troupe des danseurs © Archives Fondation Dubuffet, Paris

4. Antonin Artaud, Le Théâtre et son double, op. cit., p. 91.5. Ibid., p. 92.6. Ibid., p. 91.

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nOte i - nOte SuR Le SpeCtaCLe enViSagé à paRtiR DeS pRatiCabLeS7

Il paraît souhaitable de maintenir au spectacle envisagé son caractère particulier qui est d’être l’ouvrage d’un peintre et non pas d’un dramaturge ni d’un chorégraphe. Il doit apparaître non comme une production proprement théâtrale mais comme une peinture – ou un ensemble de peintures – dont certains éléments sont (discrètement

ou modérément) animés d’un peu de mobilité. L’effet visé est de porter par-là l’esprit du spectateur à regarder tous les éléments de l’ensemble des peintures (et non pas seulement ceux qui bougent effectivement) comme susceptibles de mobilité. Il s’agit de les douer par là d’un semblant de vie, ou du moins d’intensifier leur pouvoir d’évoquer un monde de figures incertaines et instables, en perpétuelle instance de combinaisons transitoires et de transformations.

Cet effet sera obtenu à la faveur d’une continuité, d’une indistinction entre les découpes fixes et les personnages costumés animés par les acteurs l’effet visé sera manqué. Il ne faut pas que le spectateur ait l’impression – comme usuellement au théâtre – de scènes animées se déroulant devant des décors immobiles, mais il faut qu’il se trouve face à un ensemble qui est lui-même vivant en toutes ses parties, et dans toutes les parties duquel apparaissent à tout instant des virtualités de figures.

11. Le Patibulaire, costume, collection Fondation Dubuffet, Paris © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris

4. extraits des écrits de jean dubuffet sur coucou bazar

7. Texte daté du 13 juillet 1972, publié dans le Catalogue des travaux de Jean Dubuffet élaboré par Max Loreau, fascicule XXVII, Coucou bazar, Lausanne, Weber, 1976, p. 211. Repris dans Jean Dubuffet, Prospectus et tous écrits suivants, Paris, Gallimard, 1995, Tome III, p.383.

12. Nini la Minaude, costume, collection Fondation Dubuffet, Paris © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris

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Je crois que l’effet sera d’autant plus fort qu’on donnera plus à ressentir que le spectacle présenté n’appartient pas au registre du théâtre mais à celui de la peinture. Il sera donc bon d’accentuer ce statut spécifique insolite du spectacle et pour cela de s’abstenir de tout ce qui pourrait introduire dans la pensée du spectateur une confusion avec un spectacle proprement théâtral ou chorégraphique. Les recours habituels du théâtre seront donc écartés. Tout sera mis en œuvre pour éviter que le

spectateur assimile le spectacle proposé à un spectacle proprement théâtral. (…)A cette trame animiste et pananimiste du spectacle correspondra une animation scénique et musicale qui aura un caractère de foisonnement dépourvu d’aucun axe ni centre. L’animation scénique et la musique devront être exemptes de toute organisation suggérant des notions de commencement, de développement logique et de fin ; elles devront au

contraire donner l’impression d’une tranche arbitrairement prélevée dans un tissu ininterrompu. Elles devront être inorganisées, incohérentes. La musique sera discordante, cacophonique. Les alternances de bruits véhéments et de plages douces ne seront pas organisées dans la forme balancée attendue ; les règles généralement observées dans ce sens ne seront pas prises en considération ; les développements de la musique et des bruits ou voix se présenteront en désordre et sans

13. Jean Dubuffet, Deuxième robe de ville, 1973, don en 2006 de Mme Margit Rowell Collection Les Arts Décoratifs © Les Arts Décoratifs/Jean Tholance

14. Jean Dubuffet, Thomas M.Messer, directeur du Solomon R.Guggenheim Museum et Margit Rowell, commissaire de l’exposition rétrospective de Jean Dubuffet, portant la Deuxième robe de ville dont elle fit don aux Arts Décoratifs en 2006, New York 1973 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : S. Lazarus

15. Essai d’animation de Coucou Bazar à l’atelier de Vincennes, 1972 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : C. Sérougne

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considération de la bonne aise de l’auditeur mais plutôt de manière à constamment empêcher et perturber celle-ci. Il serait souhaitable que la musique ait le même caractère labyrinthique et enchevêtré qu’ont les peintures, le même caractère de lignes innombrables poursuivant chacune leur chemin sans prendre égard aux autres, comme un contrepoint aberrant sans nuancements ni modulations.La mise en scène présentera pareillement

une multiplicité de menus événements étrangers les uns aux autres et simultanés, en façon de crépitement et foisonnement, dépourvus de lien entre eux et sans ordre sensible.

nOte iV - nOte COnCeRnant La CHORégRapHie De CouCou Bazar8

Les acteurs costumés devront faire en sorte qu’ils se distinguent le moins possible des personnages figurés par

les découpes peintes parmi lesquels ils évoluent. Ces personnages découpés sont tous figurés vus de face. Les acteurs de même devront faire face au public à peu prés constamment. S’ils se tournent un peu à certains courts moments, de manière à apparaître non plus tout à fait de face mais en très légère oblique, ce devra être pour obtenir un effet exceptionnel bien délibéré et programmé à l’avance. Les effets de cette sorte devront être ménagés et rares.

16. Coucou Bazar à New York en 1973. Jean Dubuffet coiffant Nini la Minaude lors des répétitions du spectacle au Salomon R. Guggenheim Museum © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographes : R. E. Mates & S. Lazarus

8. Texte daté du 27 février 1973, publié dans le Catalogue des travaux de Jean Dubuffet élaboré par Max Loreau, fascicule XXVII, Coucou Bazar, Lausanne, Weber, 1976, p. 214. Repris dans Jean Dubuffet, Prospectus et tous écrits suivants, Paris, Gallimard, 1995, Tome III, p.386.

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Les mouvements et déplacements des acteurs devront tenir compte constamment du caractère particulier du spectacle qui est celui d’un vaste tableau dans lequel les personnages figurés changent progressivement de place (avec lenteur) par rapport aux fonds devant lesquels ils apparaissent, et auxquels ils doivent cependant rester liés et, en quelque sorte, appartenir. Il

s’agit d’un spectacle essentiellement visuel. (…)Les acteurs devront se comporter de manière à ne donner qu’à peine l’impression qu’ils sont vivants. Les lentes mobilisations imprimées aux découpes par les manipulateurs et par les mécanismes électriques, aussi bien que les mouvements mesurés et lents

(et anormaux) des acteurs, devront se ressembler afin de provoquer dans l’esprit du public un trouble à propos de ce qui, dans le spectacle, est vivant ou ne l’est pas. Il s’agit en fait, d’inspirer au spectateur, le sentiment que tous les éléments donnés en spectacle sont vivants, ou, plus exactement, le sont en potentiel. (…)

18. Le lion, praticable, peinture acrylique sur klégècell, 1971 © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris

19. Le baron, costume, 1973 © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris

17. Lion, marker couleur sur papier (découpé et collé sur papier kraft), 1971 © Fondation Dubuffet/A.D.A.G.P., Paris

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un tabLeau aniMé9

Sans doute fera-t-on le reproche à mon spectacle de se situer hors catégories. Il est bien sûr que son statut est ambigu et qu’on peut se demander s’il s’adresse aux amateurs de théâtre ou aux amateurs de peinture. Il a pour auteur un peintre, et non un dramaturge ni un chorégraphe ; la peinture est sa seule source ; il est comme un développement de la peinture, une animation de celle-ci. Il est comme un tableau qui cesserait

d’être seulement une image à regarder, mais qui prendrait réelle existence et vous accueillerait en son dedans. (…)

Revenons maintenant aux catégories. Je ne crois pas qu’il faille imputer à mal au Coucou Bazar de ne pouvoir bien le classer dans celle de la peinture ni dans celle du théâtre – à supposer qu’on ne retienne pas ma suggestion de le considérer comme un traité de philosophie. Car les catégories sont une chose néfaste. Les catégories tendent à fixer toutes les productions dans une

forme une fois pour toutes établie. (…) Peut-être pourrait-on par exemple maintenant essayer des spectacles qui seraient moins véristes que ceux en usage, qui seraient plus transposés et surtout plus mentaux. qui dit vériste dit confirmant l’image journalière conventionnelle et misérable que nous nous faisons du monde. Essayons au contraire de nous en délivrer ! Cette image est fausse ! Rejetons nos œillères ! Essayons de prendre une idée plus vraie – plus vraisemblable au moins – de ce qui nous entoure !

20. Jean Dubuffet à l’atelier de Vincennes, 1973 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : K. Wyss

9. Extrait du programme de Coucou Bazar, Grand Palais, 5 novembre – 1er décembre 1973, publié dans le Catalogue des travaux de Jean Dubuffet élaboré par Max Loreau, fascicule XXVII, Coucou Bazar, Lausanne, Weber, 1976, p. 217. Repris dans Jean Dubuffet, Prospectus et tous écrits suivants, Paris, Gallimard, 1995, Tome III, p.390.

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21. Le soldat en cours d’habillage, 1973 © Archives Fondation Dubuffet, Paris/photographe : S. Fouillot

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5. jean dubuffet aux arts décoratifs

«  ‟Drôle  d’endroit  pour  une  rencontre” pourrait être le sentiment premier de qui méconnaît l’histoire du musée et du lien singulier qui l’unit avec Jean Dubuffet depuis la fin des années 1950. Jusqu’à la création du Centre national d’art et de culture georges-Pompidou, et à l’exception de l’effervescence que suscite dès les années 1960 l’ARC dirigée par Pierre gaudibert et Suzanne Pagé au cœur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le musée des Arts décoratifs est un lieu majeur de la scène moderne et contemporaine française, sous l’impulsion de son directeur françois Mathey, personnalité aimant à jouer des « équivoques » et des chemins de traverse. Renouant avec une tradition d’expositions pionnières organisées depuis le début du xxe siècle au pavillon de Marsan sous l’égide de l’union centrale des arts décoratifs, des premières expositions d’art islamique ou africain à la place accordée aux avant-gardes européennes, Mathey culbute les catégories de l’art, s’interroge sur les formes artistiques, s’affranchit des hiérarchies, créant ici cet espace de liberté et d’expérience sensible qu’est tout musée. Sans trop négliger la perspective historique de l’union centrale des arts décoratifs, on voit alors rue de Rivoli quelques expositions mémorables consacrées à fernand Léger, aux gouaches découpées d’Henri Matisse, à la collection du guggenheim. Mathey s’enthousiasme pour nombre d’artistes contemporains qui souvent trouvent dans ces murs la liberté d’imaginer leurs premières rétrospectives : c’est le cas de Jean Dubuffet. L’amitié qui lie ce dernier à Mathey – tous deux partagent une certaine vision de l’art et de sa place repensée – est constante, et c’est Mathey qui lui offre en 1960 au musée des Arts décoratifs sa première rétrospective en france, dans une institution un peu en marge de ce que Dubuffet appelle le ‟clergé  culturel  de  l’État”  et  de  cette asphyxiante culture qu’il ne cesse d’étriller avec jubilation. En 1967, Dubuffet tient à témoigner une forme de

reconnaissance et de complicité à l’égard d’un musée dont il se plaît à rappeler qu’il est « le seul en france à montrer au public depuis bon nombre d’années les productions de l’art contemporain le plus vivant”. Il lui fait don d’un ensemble de ses œuvres d’une rare cohérence historique, choisies par ses soins et non selon l’aléatoire de la constitution des collections muséales, les Dubuffet de Dubuffet, 21 tableaux, 7 sculptures et 132 dessins, la traversée d’une vie, des portraits de Marcel Jouhandeau et de Jean Paulhan aux ‟Texturologies” ou à ce magnifique Jardin nacré de 1955, ailes de papillons parsemées. Dubuffet dira qu’il  lui  semblait  légitime  de  ‟remettre [s]es ouvrages entre les mains de ceux qui leur portent estime”.C’est au regard de ce long compagnonnage entre Jean Dubuffet et le musée des Arts décoratifs qu’il a paru légitime de présenter en cet automne 2013 Coucou Bazar, l’œuvre autant que ses coulisses, décors et costumes, photographies et archives, redécouvrant l’archéologie même d’un travail que Dubuffet voulut total. Sur les vues des ateliers à la Cartoucherie de Vincennes, on devine dans son regard la concentration et l’exigence qui furent les siennes pour mener à bien ce projet inédit. fidèle à cet esprit premier, cette exposition, d’une durée plus ramassée afin de préserver l’aspect spectaculaire de Coucou Bazar, est un véritable pari pour un musée comme le nôtre, réaffirmant le vivant et la performance dans un espace muséal qui n’en a guère plus l’habitude. Elle a été voulue par béatrice Salmon, directrice des musées jusqu’à l’été 2013, en collaboration avec la fondation Dubuffet présidée par françois gibault et dirigée par Sophie Webel qui ont choisi d’en confier le commissariat à Sophie Duplaix, conservatrice en chef des collections contemporaines au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris . »

Olivier gabetDirecteur des musées des Arts Décoratifs

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6. la fondation dubuffet : 40 ans aujourd’hui

Si Jean Dubuffet (1901-1985) a décidé de constituer en 1973 sa propre fondation (reconnue d’utilité publique par décret en date du 22 novembre 1974) c’est non seulement pour assurer la défense et le respect de son œuvre mais aussi pour maintenir groupé et accessible au public un ensemble significatif de ses travaux. Son importante donation aux Arts Décoratifs, faite quelques années auparavant, en 1967, répondait déjà à cette préoccupation. Il avait aussi dans l’esprit de préserver deux œuvres majeures de son cycle de L’Hourloupe, réalisées pour son propre compte, qu’il venait d’achever : la Closerie Falbala (classée Monument historique en 1998), construite près de ses ateliers de sculpture, à Périgny-sur-Yerres, dans le Val-de-Marne, et les éléments de son spectacle Coucou Bazar, récemment produit à New York et à Paris.

La fondation conserve aujourd’hui plus de mille cinq cents œuvres - peintures, sculptures, maquettes d’architecture, gouaches, dessins et estampes - qui représentent un très important panorama du travail de l’artiste. Cet important patrimoine existe grâce à la dotation initiale de l’artiste lors de la création de sa fondation, mais aussi grâce aux donations régulières qu’il a effectuées pendant onze ans, l’enrichissant ainsi chaque année d’un grand nombre de tableaux de sa production en cours. Ces collections - notamment l’unique et insolite matériel du spectacle Coucou Bazar - sont regroupées, conservées et exposées à Périgny-sur-Yerres.

Son vœu de maintenir son Secrétariat bien vivant et actif l’a, en outre, conduit à lui léguer l’ensemble de ses archives personnelles, source inépuisable pour

la connaissance de sa pensée et de son œuvre artistique, littéraire et musicale. Le Secrétariat, basé à Paris, lieu d’exposition et centre d’études, assure toutes les activités de la fondation : mise à jour et publication du Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, édition de livres, films ou disques, et, plus particulièrement, organisation d’expositions en france ou à l’étranger. Cette dernière activité se traduit non seulement par le prêt d’œuvres des collections mais aussi par un travail de collaboration étroite avec les commissaires et organisateurs d’expositions, la mise à disposition des archives et de la photothèque.

Nommée par Jean Dubuffet titulaire de son droit moral, la fondation Dubuffet assure le respect du nom de Jean Dubuffet, de sa qualité et de son œuvre.

Enfin, Jean Dubuffet, soucieux de l’avenir de sa fondation, l’a dotée de toutes ses maquettes d’architecture afin de lui permettre de réaliser des sculptures monumentales pour des collections privées, des institutions ou des lieux publics. Les droits de reproduction qui en découlent constituent l’une de ses principales ressources.

Président françois gIbAuLT

DirectriceSophie WEbEL

fONDATION DubuffET 137, rue de Sèvres75006 Paris (france)Tél.+ 33 (0)1 47 34 12 63fax + 33 (0)1 47 34 19 51www.dubuffetfondation.com

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7. le soutien de lvmh pour la restauration des costumes

LVMH / Moët Hennessy . Louis Vuitton est heureux de s’engager aux côtés de la fondation Dubuffet à la restauration d’un ensemble de plus de 20 costumes originaux spécialement conçus par Jean Dubuffet pour la création de Coucou Bazar. Cet ambitieux programme de restauration, qui mobilise le savoir-faire d’une équipe de restaurateurs spécialisés durant tout l’été 2013, permettra à l’automne la présentation aux Arts Décoratifs et la redécouverte par le grand public de cette œuvre monumentale de Jean Dubuffet.

Après avoir été en 2001 au Centre Pompidou le mécène de la rétrospective « Jean Dubuffet », le soutien apporté en 2013 à la restauration des costumes de Coucou Bazar témoigne de l’attachement de LVMH à l’œuvre de Jean Dubuffet et approfondit les ainsi liens noués depuis 15 ans par le groupe avec la fondation Dubuffet pour la préservation, la connaissance et le rayonnement de l’œuvre de l’un des artistes français parmi les plus marquants du xxe siècle.

Le soutien de LVMH à la fondation Dubuffet s’inscrit dans une action globale de mécénat en faveur de la culture, du patrimoine et de la création artistique engagée par le groupe depuis plus de 20 ans, qui – notamment – a œuvré à la réalisation de 40 grandes expositions en france et à l’étranger et permis à des millions de visiteurs à travers le monde de mieux connaître les artistes majeurs de l’Histoire de l’Art et de la scène contemporaine internationale, de Jean Dubuffet à Cézanne, de bonnard à Richard Serra, Matisse, Van gogh, Chardin, Picasso…

Contact presseAgence Catherine Dufayet / Anne Samson Communications

Léopoldine Turbat / 01 40 36 84 35 / email : [email protected]

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8. commissaire : sophie duplaix

Sophie Duplaix est conservatrice en chef des Collections contemporaines au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris. Elle y a été commissaire de nombreuses expositions parmi lesquelles « Sons & Lumières. une histoire du son dans l’art du xxe siècle » (2004-2005), « gina Pane. Terre-Artiste-Ciel » (2005), « Annette Messager. Les Messagers » (2007), « Jacques Villeglé. La comédie urbaine » (2008-2009), « Paris-Delhi-bombay… » (2011).En 2001, elle organise la grande rétrospective consacrée à Jean Dubuffet au Centre Pompidou, avec Daniel Abadie, puis en 2002, « Jean Dubuffet. L’Atelier Coucou Bazar », au Musée d’unterlinden de Colmar, et en 2006 « Jean Dubuffet. Expériences musicales », à la fondation Dubuffet à Paris.Elle dirige également un séminaire conjoint de l’école du Louvre/école nationale supérieure des beaux-arts, consacré à la gestion scientifique des œuvres d’art contemporain, de l’installation à la performance.

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9. scénographIE ET ANIMATION DES COSTUMES

aRteR

ARTER est une agence de conseil et de production spécialisée dans la définition, la conduite et la mise en œuvre de projets artistiques et culturels.L’ agence s ’ es t h i s to r i quement développée autour de la double identité d’AIA Productions et d’Art Public Contemporain.

ARTER p rodu i t ( concep t i on , développement, réalisation) des projets à la croisée des champs de la création, arts visuels, design et architecture - mode, danse et musique, dans des formats expérimentaux et avec une très forte ambition créative et technique.ARTER conseille et assiste des opérateurs publics et privés dans la réflexion, la définition et la réalisation de leurs projets.

Réunie autour de Renaud Sabari et de Jean-Dominique Secondi, notre équipe assure l’ensemble du processus de projet, du pilotage à la coordination, de la maîtrise d’oeuvre technique à l’organisation, de la médiation à l’édition.

Pour l’exposition « Coucou bazar », ARTER a collaboré avec le Musée des Arts Décoratifs et la fondation Dubuffet, pour la conception et le développement de la scénographie.

Sur 1000 m2, la scénographie s’articule autour d’un rideau monumental installé dans la grande nef du musée des Arts décoratifs. Ce rideau noir met en exergue dès l’entrée de la Nef la sculpture de Don Coucoubazar. Le visiteur est ensuite guidé jusqu’au foyer puis à la salle de projection, où est diffusé la captation du spectacle Coucou Bazar à Turin.

La traversée du foyer offre un cadrage sur la scène spectaculaire, accueillant praticables et costumes enveloppés dans ce rideau-écrin. De là, le visiteur peut assister aux séances d’habillage de danseurs dans une reconstitution de cabine d’essayage donnant ainsi vie à l’exposition en y déambulant.

Les galeries attenantes à la Nef sont dédiées à un ensemble d’archives visuelles et sonores permettant au visiteur de découvrir le processus depuis la création jusqu’ à la présentation du spectacle Coucou Bazar à New York et Paris en 1973 ainsi qu’à Turin en 1978.

www.arter.net

DanaïDe

Deux costumes, Le Patibulaire et Neanter, ont été choisis pour être portés par des danseurs qui déambuleront dans l’exposition. Cette animation chorégraphiée par élodie bergerault, Danaïde, est rendue possible grâce au soutien de Monsieur Pierre-André Maus, la Société des Amis de la fondation Dubuffet et la Scaler foundation.

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un tabLeau aniMé Par jeu de découpage, pliage et assemblage, les enfants inventent un tableau en relief, composé d’éléments mobiles à déplacer, basculer, pivoter.5/7 et 8/10 ans

L’ateLieR CouCou BazarInspirés par Nini la Minaude, Le Grand Malotru ou Neanter, les enfants habillent leur main aux formes, lignes et couleurs de l’Hourloupe.4/5 ans

Stage Jean DubuffetAvec Anja Kornerup-bang, plasticienne, les enfants sont invités à découvrir l’univers et la démarche de l’artiste Jean Dubuffet par le travail du graphisme et du volume. En atelier, ils réalisent selon leur propre inspiration, éléments de décor ou de costume de théâtre.5/7 ans

A prendre en compte également les 6 nouveaux parcours à destination des jeunes et scolaires

10. activités pour le public

renseignements pratiques

Commissaires : > Sophie DuPLAIx, commissaire, conservatrice en chef des collections contemporaines au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris> béatrice SALMON, directrice des musées des Arts Décoratifs jusqu’au 31 août 2013

Scénographie : > Jean Dominique SECONDI, Arter

bruno ROgER,PrésidentMarie-Liesse bAuDREz, Directrice généraleOlivier gAbET,Directeur des muséesPascale de SEzE, Directrice de la communication

MuSéES DES ARTS DéCORATIfS 107, rue de Rivoli – 75001 Paris> Téléphone : +33 01 44 55 57 50 Métro : Palais-Royal, Pyramides, TuileriesOuverts du mardi au dimanche de 11 h à 18 h(Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h :Seules les expositions temporaires et la galerie des bijoux sont ouvertes)entrée > plein tarif : 9,50 € > tarif réduit : 8 €

MuSéE NISSIM DE CAMONDO63, rue de Monceau – 75008 Paris> Téléphone :+33 01 53 89 06 40Ouvert de 10 h à 17 h 30fermé le lundi et le mardientrée > plein tarif : 7,50 € > tarif réduit : 5,50 €

Le département pédagogique et culturel organise des visites pour adultes, groupes ou individuels> Inscription par téléphone :+33 01 44 55 59 26et des visites-ateliers et visites guidées autour d’une exposition pour les jeunes de 4 à 18 ans > Inscription par téléphone :+33 01 44 55 59 25Il organise aussi des conférences et des tables rondes> Inscription par téléphone :+33 01 44 55 59 75

bibliothèque des Arts décoratifs107, rue de Rivoli – 75001 Paris> Téléphone : +33 01 44 55 59 36Ouverte du mardi au samedi de 10 h à 18 h

266, boulevard Raspail – 75014 Paris> Téléphone : +33 01 43 35 44 28

107, rue de Rivoli – 75001 Paris266, boulevard Raspail – 75014 Paris63, rue de Monceau – 75008 Paris> Téléphone : +33 01 44 55 59 02

Le Club des Partenaires rassemble des entreprises désireuses de participer au rayonnement des Arts Décoratifs, de nouer des liens durables avec notre Institution et de développer leurs réseaux. C’est un laboratoire d’idées et d’interactions entre acteurs économiques, acteurs culturels et créateurs. L’adhésion - avec 3 niveaux différents - bénéficie des avantages du mécénat. > Téléphone : +33 01 44 55 58 07

Les Amis des Arts Décoratifs contribuent au rayonnement des musées des Arts Décoratifs en france et à l’étranger. Par leur action, ils participent à l’enrichissement et à la restauration des collections. L’adhésion permet de bénéficier de l’entrée gratuite dans les musées des Arts Décoratifs et de participer à des visites privées, à des journées à thème et à des voyages culturels.> Téléphone : +33 01 44 55 59 78

107RiVOLi art mode design paris

107, rue de Rivoli – 75001 Paris> Téléphone : +33 01 42 60 64 94Ouvert de 10 h à 19 hfermé le lundi

Le Saut du Louple restaurant - le bar - la terrasse 107, rue de Rivoli – 75001 Parisou accès par les jardins du CarrouselOuvert tous les jours de 12 h à 2 h> Téléphone : +33 01 56 88 50 60

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