EXPOSITION Des “Voisin” en Californie N°18 Hiver 2012-2013.pdf · $ EXPOSITION Des...

$ E X P O S I T I O N

Des “Voisin” en Californie

événement > Paris traversé histoire des marques > Facel Véga et MajesticL’

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N°18 - H IVER 2012D’extraordinaires Packard (p.48)

Sommaire

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Le mot du président�� 4

$ LÉGISLATIONFFVE et Randonnées �� 6

Les immatriculations à fond noir �� 8

$ vu, Lu, eNTeNdu

Hommage à André Lecoq�� 10

Des livres, des news, des rendez-vous �� 12

$ ÉvÉNemeNTS

La Traversée hivernale de Paris �� 18

L’expo-anniversaire du Mondial��20

La confirmation pour Automédon��24

Le succès d’Epoqu’Auto��26

Le Salon Moto Légende��30

L’élégance de Tonneins��32

Les moteurs de Giverny��35

$ Sur Le TerrAIN

A l’Eure de Breuilpont ��36

Le club Lotus à Montlhéry ��38

Plein gaz au Bol d’Or classic �� 40

$ pATrImOINe

A l’E.S.A.M de Lille��42

Au Ministère des Anciens Combattants ��43

$ SOLIdArITÉ

Le concours d’élégance du Touquet�� 44

$ fOrmATION

A l’Est, du nouveau�� 46

$ muSÉe

Des Packard en Brie�� 48

“La Vision de Voisin” aux USA ��52

$ pOrTrAIT

Roland Botton, Délégué Régional des Pays de Loire��54

Thierry Hesse, Monsieur Mondial��56

$ hISTOIre deS mArqueS

Motos New Motorcycles et Majestic��58

Automobiles Facel Véga��62

$ cLub

L’Amicale Facel Véga��66

En Bretagne avec L’A.B.V.A�� 68

$ ArT

Robert de la Rivière, dit Rob Roy ��72

Des moteurs à Giverny (p. 35)

Des œuvres-témoignages (p. 72)

Au Mondial de l’Auto (p.20)

Les bons Tours de l’A .B.V.A (p. 68)

Des “Voisin” aux U.S.A (p. 52)

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M O T D U P R É S I D E N T

P etit garçon, je lisais ces trois mots au dessus de l’entrée de mon école.J’en demandais l’explication à ma maman,

qui m’expliqua alors que c’était le symbole de notre République, et je me souviens qu’elle ajouta : « Il faut que tu saches que ces trois

mots sont parfois difficiles à réunir

ensemble. Actuellement, nous sommes en

guerre, nous sommes occupés par une armée

ennemie, il faut donc oublier le mot LIBERTÉ ».

Et puis l’année 1944 arriva, les troupes alliées débarquaient, ce fut la libération, et enfin, la LIBERTÉ retrouvée.

Alors, commença une période pénible appelée l’épuration. C’était le temps des règlements de compte en tous genres, règlements de compte justifiés ou injustifiés, bref, il n’y avait plus de FRATERNITÉ.

Devenu adolescent, mon grand-père m’emmenait à la pêche, c’était un passionné. Il m’apprit ce qu’étaient les appâts, ainsi grâce à ceux-ci, je devins un très innocent pêcheur.

60 ans après, je retrouve... d’autres “ZAPA”, cette fois ceux des Zones d’Action Prioritaires pour l’Air.

Devenu collectionneur de véhicules anciens, on me menace maintenant de devenir un très

coupable pécheur lorsque je serai au volant

de ma Hotchkiss de 1938. Certains veulent m’empêcher de vivre ma passion, le mot LIBERTÉ n’est donc plus de mise.

Ce qui m’étonne le plus, c’est que parmi ces autophobes virulents figurent des personnages qui, en mai 68, criaient haut et fort : « il est interdit d’interdire ».

Je n’ai pas encore évoqué le mot EGALITÉ, mais celui-ci risque bien de devenir, lui aussi, obsolète.Je m’explique : dans l’application de ces sinistres ZAPA, les voitures incriminées sont celles dont le millésime est au mieux celui de 1997.Je vais prendre les trois grandes marques françaises, Renault, Peugeot, Citroën. Parmi de très nombreux modèles, je choisis en exemple deux voitures fabriquées par chacun de ces constructeurs.Voitures livrées pendant plusieurs années

dans le même modèle et aux caractéristiques

totalement semblables :

Renault, la Twingo de 1993 à 2007,

la Mégane 1 de 1995 à 2002 ;

Peugeot, la 306 de 1993 à 2002,

la 406 de 1995 à 2004 ;

Citroën, la Xantia de 1993 à 2002,

la Saxo de 1996 à 2003.

Pour ces six modèles, sur dix-huit répertoriés, il faudra donc admettre qu’avec exactement la même voiture, certains propriétaires pourront circuler librement avec leurs véhicules d’après 1997, alors que pour les autres, ce sera la

Liberté - Égalité - Fraternité

sanction. On ne peut donc plus donner toute sa valeur au mot ÉGALITÉ.

J’espère bien sincèrement, qu’une fois encore, l’exemple viendra d’Outre-Rhin. En effet, l’Allemagne a choisi d’exempter des “ZAPA” les véhicules portant des plaques spéciales qui correspondent à nos immatriculations en carte grise de collection.

La France, l’Allemagne, c’est l’Europe. Cela m’amène donc vers la Grande-Bretagne, pays européen quand cela arrange les britanniques !Nos amis anglais, j’espère tout du moins qu’ils vont le devenir, ont décidé de supprimer les contrôles techniques pour les voitures d’avant 1960.Bien entendu, la Fédération Française des Véhicules d’Epoque, que j’ai l’honneur de présider, est totalement hostile à cette initiative, tellement irresponsable.En effet, imaginez qu’en France, nous suivions la même voie.Une Traction Citroën de 1936 (je cite ce modèle au hasard) provoque un très grave accident avec mort d’homme. De suite, bien entendu, les experts officient. Ils découvrent que cette Citroën n’a jamais passé de contrôle technique ! Pensez immédiatement aux réactions de nos adversaires déclarés : « Vous voyez bien, les

voitures anciennes sont de véritables dangers ! »

Ainsi, tous comprendront aisément que nous ne pouvons prendre le risque d’être attaqués

sur la SÉCURITÉ, alors que nous le sommes déjà sur l’ÉCOLOGIE. Je ne voudrais vraiment pas que ces deux mots deviennent... deux maux ! Soyons responsables.

Je viens d’évoquer des situations “genre nuit et brouillard”. Heureusement, il y a eu en cette fin d’année un grand rayon de soleil, une grande source d’optimisme. Le 9 novembre dernier, à l’occasion du Salon Epoqu’Auto de Lyon, j’ai pu remettre au nom des collectionneurs, un chèque de 40 000 euros à l’Association “Les Restos du Cœur”. 40 000 euros, ce sont 40 000 repas !Ce fut pour moi un grand honneur, un immense plaisir de montrer que les collectionneurs avaient du cœur et qu’ils étaient pleinement convaincus que, faire du bien fait du bien !

2013 commence, je souhaite donc à tous nos amis, passionnés de véhicules anciens, de pouvoir continuer à faire rouler leurs “vieilles machines” quand ils veulent, où ils veulent, c'est-à-dire en toute LIBERTÉ.

Qu’ils en soient certains, je m’y emploierai de toutes mes forces.

Que l’année 2013 soit, pour nous, quelque peu plus rassurante que l’année 2012 !!

Claude DELAGNEAU

N°18 - HIVER 2012 5

« Pour 2013, bonne route à tous les collectionneurs et à tous les organisateurs ».

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L a Fédération Française des Véhicules d'Epoque, recon-nue d'utilité publique, a pour mission d'assurer la

défense et la préservation du patrimoine historique auto-mobile français. Elle attribue son label aux randonnées historiques organisées conformément aux principes de la présente Charte :

•• 1 ••Les randonnées historiques organisées sous le label de la FFVE ne sont en aucun cas des épreuves sportives. Elles ont pour finalité de permettre à des collectionneurs de véhicules d'époque de faire rouler leurs véhicules dans des conditions de sécurité optimales et de mettre en valeur, en le faisant vivre, le patrimoine industriel que constituent ces véhicules. Elles favorisent aussi la décou-verte du patrimoine paysager, architectural, culturel et historique de nos régions. Les randonnées historiques FFVE sont organisées de façon à ce que chaque partici-pant, quels que soient l'âge et la cylindrée de son véhi-cule, puisse effectuer le tracé dans de bonnes conditions de sécurité. Elles se déroulent sur route ouverte, dans le respect du Code de la route, avec le souci de ne pas perturber la circulation des autres usagers de la route ni la tranquillité des riverains. Le départ des participants est échelonné de façon à ne pas gêner le trafic routier.

•• 2 •• Les randonnées historiques FFVE peuvent utiliser divers types de livre de route : navigation, cartogra-phie, régularité, ou une combinaison d'entre eux. Elles peuvent donner lieu à un classement, basé princi-palement sur le respect du bon itinéraire. Un coefficient d'âge doit être prévu pour favoriser les véhicules les

plus anciens. Des relevés de temps de passage peuvent être effectués. Ils ont pour but d'assurer un déroulement régulier de la randonnée, en évitant que les véhicules ne roulent en convoi ou à une allure excessive. Les relevés de temps de passage sont un élément de sécurité de la randonnée, et en aucun cas un critère sportif d'évalua-tion. Ceux pris sans l'arrêt du véhicule doivent être situés en dehors des zones habitées. Le temps n'est qu'un élément subsidiaire pour le classement des participants. Lorsque c'est le cas, l'avance est au moins deux fois plus pénalisée que le retard.

•• 3 ••Pour obtenir le label FFVE, les organisateurs de ran-données historiques doivent adresser au siège de la FFVE, trois mois au moins avant la date de leur randonnée, un dossier comprenant le règlement de leur randonnée et l'engagement écrit du président de l'asso-ciation organisatrice de se conformer aux principes de la présente Charte. La réponse de la FFVE leur est commu-niquée dans les quinze jours. Les randonnées historiques organisées sous label FFVE doivent faire l'objet d'une déclaration auprès des préfectures des départements tra-versés deux mois au moins avant la date de la randonnée (cf. décision du directeur des sports, signifiée par lettre au président de la FFVE). Les maires de toutes les communes traversées doivent être prévenus par écrit du passage de la randonnée historique. Les modalités détaillées d'appli-cation de la présente Charte (règlement type, conditions de délivrance du label FFVE, sanctions en cas de non-respect de la Charte, assurances...) sont arrêtées par le Conseil d'administration de la FFVE, sur proposition de la commission “Manifestations”. $

L É G I S L A T I O N

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Suite aux diverses difficultés rencontrées pour l’organisation de nos manifestations, cette charte a été réalisée en collaboration avec le Ministère des Sports, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Transports.

La charte des randonnées historiques FFVE

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o DR

C ertains font une mauvaise lecture de l’article 3 de l’arrêté du 1er juillet 1996

modifié, relatif aux plaques d’imma-triculation des véhicules. Cet arrêté, autorisant l’usage de plaques d’imma-triculation non réflectorisées de couleur noire sur les véhicules dont la première mise en circulation est antérieure à 1993, implique que le véhicule n’a pas fait

l’objet d’un changement d’immatricula-tion, c'est-à-dire n’a pas fait l’objet d’un changement de plaques à l’occasion d’un changement de département. Et, sur les anciennes cartes grises, sont mentionnées dates et précédente imma-triculation ! En cas de contrôle routier, l’autorité de police pourrait constater une infraction. C’était une disposition à but économique, pour épargner au propriétaire d’un vieux véhicule, à l’es-

pérance de vie réduite, l’achat de nou-velles plaques. Si l’immatriculation du véhicule a changé après le 31 décembre 1992, alors ses plaques d’immatricula-tion doivent être obligatoirement d’un modèle réflectorisé, conformément à la réglementation en vigueur.Seuls les véhicules immatriculés avec mention sur la CG “véhicule de collec-tion” peuvent conserver des plaques à fond noir.

$ Fond noir et SiV

Depuis le 15 octobre 2009 et l’application du nouveau SIV à tous les véhicules, dès qu’une modification est à apporter sur un certificat d’immatriculation, le véhi-cule perd son ancienne immatriculation du FNI et se voit attribuer une nouvelle immatriculation conforme au nouveau SIV.

Le titulaire de l’immatriculation est alors contraint de poser de nouvelles plaques qui doivent être d’un modèle réflectorisé règlementaire. Toutefois, seuls les véhicules immatriculés avec mention sur le certificat d’imma-triculation “véhicule de collec-tion” sont autorisés à arborer des plaques à fond noir, sans identifiant européen et sans identifiant territorial (arrêté du 9 Février 2009 fixant les caractéris-tiques des plaques d’immatricu-lation des véhicules - Art. 8 et 9).En ce qui concerne les véhicules, immatriculés en série “normale”, qui sont restés encore dans l’an-cien système d’immatriculation du FNI, et qui sont autorisés à garder leur plaque noire règle-mentaire, tant qu’aucune modi-fication de certificat d’immatricu-

lation ne les fera basculer dans le nouveau SIV, ils peuvent conserver leurs plaques à fond noir. Mais cela ne sera possible que jusqu’au 31 décembre 2020, car au 1er janvier 2021, les anciennes immatricula-tions FNI ne seront plus légales, et tous les véhicules en circulation, immatriculés en série “normale” ou en série “véhicule de collection” devront posséder la nouvelle immatriculation SIV (Arrêté du 9 Février 2009 précité – Art. 11). $

ImmatrIculatIon à fond noIr

Un usage réglementéTous les véhicules dits “anciens”, donc de plus de trente ans d’âge, ne sont pas obligatoirement imma-triculés en série “véhicules de collection” et ont conservé leur immatriculation en série “normale”, conforme à l’ancien système FNI. Leurs propriétaires, en général, souhaitent conserver ces plaques noires, non réfléchissantes. Mais cela n’est pas toujours possible… Par Louis Lamiré, photos D.R., PCHL/La Malle Pour Tous

Les plaques noires existent en dif férentes dimensions.

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L a C a r r o s s e r i e F a n Ç a i s e p e r d s o n d e r n i e r m a î t r e …

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J’ai connu l’homme, André Lecoq, sur le tard puisque

j’ai repris la carrosserie Lecoq en 2006. André Lecoq l’avait ven-due depuis 1989 pour partir en retraite. Durant les 26 ans de sa présence, il avait porté son entreprise au sommet de l’art et de la recon-naissance internationale, laissant ainsi un joyau. C’est André Lecoq qui a été le premier en France à se lancer dans la réfection des carrosseries en fibre de verre, notamment pour Alpine et Matra, tout en devenant l’orfèvre des automobiles anciennes et des constructions les plus délicates. Dans les années 60, il avait obte-nu de Matra avec qui il travaillait régulièrement – et qui ne vou-lait plus que lui –, l’autorisation extraordinaire d’utiliser pour son logo, le célèbre “coq bleu blanc rouge Matra”. C’est à la force du poignet, qu’il a hissé son art au niveau de la renommée mon-diale, grâce à son talent sur le terrain, son intelligence du métier et son esprit avisé.C’est enfin sa patte exception-nelle, presque unique dans le monde de la restauration, qui a fait son succès, son exigence hors norme qui confinait à ses restau-rations, le statut d’œuvres d’art.Durant les 5 ans où je l’ai côtoyé, André Lecoq était presque chaque matin, à l’atelier de St-Ouen, et nous partagions ensemble, autour d’un café, notre passion commune, notre expérience. Nous avions les mêmes racines de carrossiers, lui me transmettant sa patine et son savoir sur la restauration des véhicules d’époque. Nous nous sommes trouvé une forme de connivence, de fusion même, dans la manière de concevoir le métier : exigence du zéro défaut et respect viscéral du client ! André Lecoq m’a toujours sou-

Il n’a pas attendu 2013… André Lecoq était mon ami, comme moi, beaucoup l’aimaient, beaucoup l’appréciaient.Je l’ai connu à Pantin en 1989. Il était l’un des animateurs du C.I.A. (Centre International de l’Automobile). J’étais Président du Club Hotchkiss, André me confia alors : « Tu sais que j’ai travaillé chez Simca, mais ma première boîte à outils, je l’ai portée chez Hotchkiss ». Emotion de ma part, vous imaginez !

Et puis André avait créé deux véritables musées privés, l’un pour les voitures “normales”, l’autre pour le “militaire”. L’un comme l’autre réunissaient des véhicules aussi rares que fabuleux. Donc, très attaché aux “engins militaires”, André fonda un Club : L’Escadron de l’Histoire. Avec mon V.L.R Delahaye (véhicule léger de reconnaissance), j’ai adhéré immédiatement. Et puis, André, c’était la fête. Avec des “compères” accordéonistes, chaque année, il réunissait ses nombreux amis à l’occasion du Beaujolais Nouveau. C’était à Saint-Ouen… bien sûr !Je m’arrête, j’ai des souvenirs plein la tête, André m’a permis de passer tant de bons moments. Je n’ai qu’un seul regret, ne pas avoir pu l’accompagner à sa dernière demeure. Il était breton, je suis francilien, alors tout simplement, je lui dis… au revoir l’Ami ! $ Claude Delagneau

Hommage à André

tenu et encouragé. Je crois qu’il appréciait la ténacité et le dynamisme que j’essayais de réinsuffler à son équipe de la première heure. J’ai été profon-dément heureux de sa présence chaleureuse en particulier dans les salons comme Rétromobile. Je crois qu’il se sentait chez lui et accompagnait nos nouveaux projets comme si c’était les siens. Rien ne pouvait m’honorer davantage. Nous étions, lui et moi, sur un même terrain d’am-bition pour notre métier et nous savions que cela passait par la combativité, la détermination. Il avait dû lui-même faire face, pour la création de son entre-prise, à de nombreuses diffi-cultés financières mais aussi à

l’adversité, aux jalousies et aux détracteurs. En tant qu’entrepreneurs, nous avions cette flamme commune et la passion qui nous conduisaient à nous dépasser pour l’amour du métier. Depuis ces deux dernières années, ses chagrins personnels et sa maladie l’avaient éloigné du monde. Il s’est alors consacré à ses voitures extraordinaires qu’il a confiées jusqu’à la fin aux bons soins d’un de ses plus fidèles compagnons, Amadeu, toujours chez Lecoq. Il avait réuni une col-lection à l’image de sa recherche de la perfection et de son sens de l’exception automobile. Cette passion l’aura occupé et soulevé toute sa vie ! Il savait déjà que nous préserverions sa mémoire

et que nous continuerions l’esprit de son parcours. Dans le nouveau Lecoq à Bezons, nous avons pré-vu une bibliothèque et un espace à sa mémoire.Mon équipe et moi-même pré-sentons aujourd’hui, nos sincères condoléances à sa fille et encou-rageons ses amis et admirateurs à garder son cher souvenir.Pour finir, je citerai simplement St Exupéry : « Quand nous pren-drons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seule-ment nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort. »En reprenant sa formulation d’au revoir : « Kénavo André ! » $Max Alunni

André Lecoq et

Max Alunni à

Rétromo-bile en

2011.

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Le plein pour les CoupesLes prochaines « Coupes de Prin-temps » se dérouleront le samedi 23 mars 2013 sur le mythique Auto-drome de Montlhéry. Organisées par Flavien Marçais, entouré de ses fidèles partenaires dont l’assureur TEA-Cérède, ce sera, cette année, la 4e édition. Rappe-lons que cette journée amicale, sans notion de classement ni de chronométrage, s’inscrit dans l’esprit des fameuses journées « Bugatti à Montlhéry », initiées par Jean-Michel et Hélène Cérède. Elle est réservée aux véhicules antérieurs à 1972 et, pour la première fois, devient accessible aux spectateurs. $ Renseignements : [email protected] ou pour les assurés TEA-Cérède : 01 48 01 95 63

Par Pascal Chauvin-Lamour

Motul, culture, FFVE et Rétromobile En 2013, du 6 au 10 février prochain, Motul participera pour la 8e année consécutive au salon Rétromobile, Porte de Versailles. Connu pour son implication dans les compétitions mécaniques au plus haut niveau, Motul est fortement engagé dans le monde du véhicule historique ; il assure également un partenariat important avec la Fondation du Patrimoine, pour “la préservation du patrimoine motorisé roulant”*. C’est pourquoi Motul sera présent sur deux stands distincts : l’un, dont la thématique est “Motul & le Mans, naturellement !” célèbrera, avec l’ACO, son implication depuis plus de 50 ans, aux célèbres compétitions du circuit manceau, l’autre rendra hommage à la marque Lam-bert aux côtés du Ministère de la Culture et du Musée de Mulhouse, en collabo-ration avec la FFVE. Les archives et réalisations Lambert ayant été reconnues par la prestigieuse “Commission Consultative des Trésors Nationaux” comme « œuvres présentant un intérêt majeur pour le patrimoine national », Motul a ainsi pu participer, sur l’initiative de Rodolphe Rapetti, Conservateur Général du Patrimoine, à l’acquisition par l’Etat français, pour le Musée National de l’Automobile de Mulhouse, des quatre automobiles présentées dans le numéro 17 de L’Authen-tique ainsi que de documents importants. Cet ensemble unique de la collection Germain Lambert sera présenté pour la première fois au grand public lors de ce salon Rétromobile 2013 .Pendant toute la durée de l’exposition, les bénévoles de la FFVE, dont Motul est partenaire depuis 7 ans, organiseront des animations à “capots ouverts” pour faire découvrir aux passionnés comme aux néophytes, l’histoire et les dessous de ces belles mécaniques. $*Au sein de la Fondation du Patrimoine, organisme reconnu d’utilité publique, le “patrimoine motorisé roulant” est le terme employé pour désigner les véhicules susceptibles de bénéficier de subventions dédiées à leur restauration.

Le sigle magique“GTI” (ndlr : pour Grand Tourisme Intré-pide ?) : s’il continue de susciter autant d’in-térêt via les jeunes collectionneurs et les nostalgiques, c’est que ce sigle-là, apposé sur les carrosseries, avait vraiment quelque chose de magique. Il enflammait en effet de petites berlines anodines pour les transformer en sportives de caractère. La première du genre fut la Golf GTI 1600 cm3 “petits feux” : la révélation d’un nouveau bonheur automo-bile, la quasi-perfection, (presque) abordable par tous. Puis vinrent la 205 GTI, plus pointue, et tout une kyrielle d’autres, certaines même allant, comme la Renault 5 GT ou la Fiat Uno, jusqu’à s’émoustiller au turbo. D’ail-leurs, c’était si bien, que le sigle réapparaît aujourd’hui ! Nostalgie (ou marketing) quand tu nous tiens… Le journaliste Bernard Sara revient avec gourmandise ces espiègles du siècle précé-dent et passe en revue une partie de ces au tos de l a période 1975-1995. Un bien agréable bain de f ra îcheur g r â c e à u n texte didactique et une iconographie souvent inédite. Une suite est attendue. $Prix : 29,90 €, nombre de pages : 128, édi-teur E-T-A-I.

Même la BXIl fallait bien que cela arrive un jour : même la BX a désormais son livre-culte ! Et à y regarder de plus près (faites un effort, svp…), elle le mérite amplement. Evidemment, avec sa ligne “d’ébauche de maquette” (pourtant signée Bertone), ses pare-chocs “cheap” et sa finition digne de chez Lada, son apparition n’avait pas suscité l’hysté-rie lors de sa présentation pourtant attendue. Bien sûr, en possédant autant d’éléments qui apaisent (4 freins à disques, tenue de route, confort hydraulique…) que d’éléments qui agacent (monobalai, compteur à rouleau, satellites de commandes…), elle avait rassuré les citroënistes. Mais au fil du temps (1982-1994) et des modèles (près de 2,5 millions d’exemplaires), la BX a su s’imposer comme une véritable référence à succès de son époque. Il faut dire que la gamme ratissait large : de l’utili-taire basique à la version course de 400 CV, en passant par les breaks et 4 x 4, il y en avait pour tous les goûts. Pour un peu, sa présence manquerait presque à notre paysage automobile quotidien. Heureusement, il y a désormais le livret de Marie-Claire Lauvray et Vincent Pascal pour lui rendre jus-tice et satisfaire ses légitimes collectionneurs. $Prix : 26,70 €, nombre de pages : 120, éditeur E-T-A-I.

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Réseaux sociaux auto & motoLes réseaux sociaux car-register.com et moto-register.com rassemblent une commmunauté tou-jours grandissante d’amateurs de belles mécaniques, de propriétaires et de collectionneurs. Afin de continuer à fournir un service de qualité à tous les passionnés, les équipes Car-Register ont lancé le 18 décembre une version 2, plus pratique et ludique : graphisme modernisé et fonctionnalités optimisées (avatars, garage virtuel, groupes publics, partage de photos, de liens, de vidéos personnelles, discussion inter-membres en direct, organisations d’événements, messagerie sécurisée)… Rien n’a été oublié. A signaler que chaque utilisateur peut se connecter sur les sites auto et moto avec un identifiant et un mot de passe uniques. Le partage n’a jamais été aussi simple ! Proposant une vision à 360° de l’automobile, car-register.com couvre huit univers thématiques (voitures de série, collection, sport, tuning, 4x4, custom, camion ou encore camping-car), afin de fédérer au mieux tous les passionnés. Fort d’un public fidèle et d’une fréquentation toujours en hausse, car-register.com tend à s’imposer comme une référence dans le partage et l’échange d’informations. $A découvrir sans plus attendre sur http://www.car-register.com


Miaulements de plaisirTous ceux qui comme moi ont encore dans les oreilles le son des 3 cylindres de la marque (surtout 500 et 750 cm3) n’ont qu’une envie : en béquiller une sur la centrale, la démarrer et aguicher à coups secs la poignée de gaz pour se repaître des folles envolées miaulantes et des décélérations casserolesques avant de l’enfourcher pour partir roue levée, bien entendu, en première et en seconde pour le moins. Ces sauvageonnes ont marqué toute une génération tant leur conduite était “inou-bliable” : des performances de course, une tenue de route “gore” et, avant le disque, un freinage de Terrot. Mais quelles lignes, quelle classe et quelles sensations, fourmillements dans le guidon et les repose-pieds inclus ! La gamme “Kawa” a ensuite produit moult autres modèles au caractère sportif bien trempé, au premier rang desquels les fameuses Turbo, mais pas seulement : l’impor-tant consortium japonais donne dans l’aciérie lourde, l’aviation, les usines d’incinération, etc. Joliment agrémenté des belles photos de Maël Kerneïs, voici un sympathique opuscule à dévorer, avec ou sans casque, en silence, dans le seul bruit des souvenirs pour les plus anciens ou de l’imagination pour les plus jeunes. $Prix : 29,90 €, nombre de pages : 128, éditeur : E-T-A-I.

Musée des 24 HeuresLe Musée du Circuit de la Sarthe peut être satisfait : après une augmentation du nombre de ses entrées de 8,5 % en 2011, l’année 2012 a vu 5,5 % de visiteurs sup-plémentaires pousser les portes du lieu, attirés par les nouvelles

animations et le passage de nouveaux bolides. Parmi ceux-ci, citons Aston Martin GTS-R, Ferrari 550 Maranello, Ligier JS2 et Viper GTS-R, tous revêtus, bien sûr, de leurs stickers de participation à la course mancelle. $Informations complémentaires : www.lemusée24h.com

Champions de F1Au fil des pages, ils sont tous là, les von Trips, Taruffi, Schell, Ireland, Fangio jusqu’à Stewart en passant par tous les autres grands noms de la F1 des années 50-60, sublimés dans leurs efforts, par les objec-tifs des meilleurs photographes du moment dont celui du photogra-phe-collectionneur Louis Klemantaski. Présenté dans un grand format à l’italienne, outre 250 photos noir & blanc toujours poignantes, le texte nous livre les souvenirs et les réflexions de ces pilotes légendaires au fil de chapitres relatant tous les aspects de la course. Un précieux témoignage en même temps qu’un livre-référence. $Prix : 36 €, nombre de pages : 192, éditeur E-T-A-I.

La “bible” Facel Véga : le Grand Tourisme à la françaiseJusqu’à présent, peu d’ouvrages sur Facel avaient été publiés, et aucun ne traitait le sujet de façon vraiment exhaustive. Conscients de cette lacune, quatre responsables de l’Amicale Facel Véga, Dominique Bel, Michel Renou et Michel Revoy conduits par Jean-Paul Chambrette, prirent, il y a 10 ans, la décision de la combler. Forts des archives collectées depuis l’origine par l’Amicale et ses membres ainsi que de la totalité de celles du constructeur, les rédacteurs ont mené une véritable enquête sur la société Facel, ses dirigeants, ses fabrications très diverses, ses hauts et ses bas, interrogeant de nombreux témoins de l’époque. Concernant l’automobile, toutes les activités de sous-traitance de Facel sont évoquées (Somua, VLR Delahaye, Panhard, Bentley, Ford Comète, Simca Sport, Vespa...), avant de traiter des Facel Véga. Des annexes particulièrement développées complètent le texte principal. L’iconographie est remarquablement riche – environ 1 400 illustrations d’époque – et compte près de 45 % de documents inédits. Présentée en deux tomes (704 pages au total) sous coffret luxe, cette “bible” Facel Véga est éditée par E-T-A-I. Elle est disponible auprès de l’éditeur et dans les librairies spécialisées depuis le 14 novembre. Le cadeau idéal par J-P. Cham-brette, D. Bel, M. Renou et M. Revoy. $Prix : 245 €, nombre de pages : 700, éditeur : E-T-A-I.

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50 ans de la 911 ... 90 ans de la marque Triumph ... Plus de 1 000 voitures de Clubs ... 350 voitures en course ... Epreuves de nuit ... Vente aux enchères Bonhams ... Animations pour petits et grands ... Circuit mythique ...

Bienvenue aux Clubs !Exposées au coeur des paddocks, les voitures des Clubs et des collectionneurs sont au centre de l’action. Leurs propriétaires profitent d’une billetterie préférentielle, de l’accès à l’ensemble des paddocks et des tribunes, d’une zone de parking gratuite à l’intérieur du circuit, et peuvent prendre part aux sessions de tours de piste de 25 minutes proposées chaque jour à un prix très compétitif.

Besoin de plus d’informations ?Contactez-nous !

Peter Auto : +33 (0)1 42 59 73 [email protected]


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Héroïque Monica…Voilà un bien beau sujet que celui présenté par la jeune maison d’éditions “Le Fil Conducteur”. Car bien qu’elles ne furent fabriquées qu’en 28 exemplaires entre 1973 et 1974, les prestigieuses Monica n’en méritent pas moins de rester gravées dans les annales des très belles automobiles françaises, tant pour leurs qualités propres que pour leur histoire. Elles résultent en effet de la volonté d’un capitaine de notre aristocratie industrielle nationale, Jean Tastevin, pdg de l’importante Compa-gnie Française de Matériel Ferroviaire, une société de fabrication de wagons qui pèse, à l’époque, 25 % du

marché européen dans son secteur d’activité. Conçue pour reprendre le flambeau perdu des Facel Véga Excel-lence, les luxueuses Monica sont des berlines 4 portes

de très haut de gamme, finalement mues par une mécanique V8 5,6 l Chrysler correctement revue, après qu’ait été étudié à grands frais un malheureux moteur spécifique. Des spécialistes compétents s’étaient penchés sur leurs berceaux et les meilleurs matériaux les constituaient : rien n’y fit, la crise pétrolière, pour l’essentiel, les condamna. Telles des héroïnes de tragé-die, disparurent celles que l’élan chevaleresque de leur géniteur avait dénommées Monica en hommage à sa jeune épouse Monique. Reste l’intérêt des collection-neurs et ces belles pages à dévorer dans un livre bien présenté de 240 pages et 300 photos, conjointement signé par les auteurs reconnus Frédéric Brandely et Dominique Pagneux. $“Monica”, éditions du Fil Conducteur, prix : 35 €.


Indispensable !Ce livre magnifique est tout simplement « indis-pensable » dans la bibliothèque de tout passionné de courses d’endurance. D’abord, parce qu’il complétera la série initialisée en 1978 par le trio de spécialistes Teissèdre-Moity-Bienvenu ensuite, parce que considéré individuellement, il est tout simplement magnifique. Avec son organisation claire, ses textes à la fois précis et détendus, ses photos remarquables, sa mise en page impeccable et ses classements complets, il rend parfaitement hommage à cette course exceptionnelle. Ne vous

manquera que le bruit. Moins cher qu’un billet d’enceintes générales, il dure, de plus, bien plus de 24 heures et vous rappellera la nécessité d’assister à la prochaine édition mancelle. $Prix : 49 €, nombre de pages : 256, éditeur : E-T-A-I.

60 ans et toujours mordante Elle est sans doute l’une des plus emblématiques automo-biles américaines depuis son lancement, le 30 juin 1958 avec sa carrosserie d’alors en fibre de verre et son “petit” 6 cylindres de 3,9 l développant 160 ch. Au même titre que la Ford Mustang, la “Vette” s’est inscrite parmi les icônes de la pop culture américaine. Pour fêter ses 6 décennies, GM lance un cabriolet “Collector Edition”, le plus méchant de tous les découvrables de la série (V8, 7 l, 505 ch), doté, bien sûr d’un habillage et d’un équipement particuliers. Un bel hommage rendu à ses aînées, appréciées des collection-neurs du monde entier. $ Renseignements : www.chevrolet.fr

20 ans déjà ! Créé par Hervé Charbon-neaux, fils du célèbre desi-gner français Philippe Char-bonneaux, le Rallye de Paris Classic, va fêter cette année, ses 20 ans d’existence. C’est le 4 mai prochain que cette vingtième édition-anniver-saire prendra son départ, au

pied de la Tour Eiffel, comme à l’accoutumée. L’occasion pour les spectateurs d’admirer un plateau de choix dès le vendredi 3 mai 2013 lors des vérifications de 14 h à 19 h et au départ, le lendemain, dès 8 h pour la première auto. $Renseignements : www.rallystory.com

Les “Popus”On s’extasie devant les berlines de luxe, on frémit devant les bolides, on rêve devant les cabriolets, mais le plus souvent on monte dans sa populaire ! Alors, pour toutes celles qui ont constitué ou constituent notre environnement automobile, voire auraient pu le constituer si notre mise au monde en avait décidé ainsi, parce qu’elles représentent notre réalité et donc nos repères de vie, nous éprouvons un attachement et une sympathie toutes particu-lières, presque filiaux pourrait-on dire. Toute une génération se souvient de la 2 CV de son curé, de la 4L-girafon de La Poste, de la Simca 1500 du représentant de commerce, de la 203 break du boulanger, de la Frégate des départs en vacances ou de l’étroitesse de la Mini de sa petite copine d’alors. De la Ford T à la Clio, il en est ainsi selon les tranches d’âge : pour la plupart d’entre nous, elles évoquent des émo-tions ou sont liées à des événements. En tout cas, elles sont incontournables et leur histoire, récemment évoquée lors d’un colloque du Comité Français des Constructeurs Automobiles, a servi de base à la réa-lisation de ce livre illustré par le maître en la matière Thierry Dubois (voir L’Authentique n° 16). Cette lecture “proustienne”, vous fera (re)décou-vrirez les Fiat 500, VW “Coccinelle” et consorts, modèle par modèle, en même temps qu’elle fera immanquablement ressurgir quelques structu-rants souvenirs personnels. Une bien agréable thérapie… $Prix : 19, 90 €, nombre de pages : 92, éditeur : Fil Conducteur.

Lot No Année 535 1929 De Havilland DH 60GM Gipsy Moth touring bi-plane 595 1959 Abarth 750 Record Monza Bialbero Coupé 594 1952 Alfa Romeo 1900 Sprint 1st Series Berlinetta 600 1955 Alfa Romeo 1900 Monoposto ‘Satta’ Special 509 1958 Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce Coupé 596 1962 Alfa Romeo 2600 Sprint Coupé 574 1922 Amilcar Type 4C Skiff 538 1956 Aston Martin DB2/4 Mark II Coupé 537 1963 Aston Martin DB4 ‘Series V’ Vantage Convertible 584 1968 Aston Martin DBS Saloon 625 1985 Aston Martin Lagonda Saloon 612 1964 Austin Mini Cooper 1275 ‘S’ Competition Saloon 578 1929 Bentley 6½-Litre Speed Six Tourer 534 1931 Bentley 8 Litre Sports Tourer 580 1935 Bentley 3½-Litre Sports Saloon 536 1949 Bentley Mark VI 4.5 Litre 540 1953 Bentley R-Type Continental Sports Saloon 564 1958 Bentley S1 560 1913 Benz 8/20hp 557 1913 Brasier 16hp Saloon 562 1931 Bugatti Type 54 Grand Prix 4.9 Litre supercharged 588 1938 Bugatti Type 57C Special Coupé 555 c.1930 Cadillac V16 Landaulette De Luxe 590 1960 Chevrolet Corvette Roadster 585 1931 Citroën P19B Kegresse half-track 518 1953 Citroën Traction Avant Saloon 515 1962 Citroën DS19 Convertible 581 1937 Cord 812 S/C Phaeton 621 1924 Daimler 57hp 9.4 Litre Limousine 615 1939 Daimler 4-Litre Sports Saloon 577 1914 Darracq Type V14 16hp Tourer 561 1901 De Dion Bouton 4½hp Vis-à-Vis 514 1970 De Tomaso Mangusta Coupé 604 1972 De Tomaso Mangusta Coupé 589 1927 Delage DI 553 1931 Delage D8 Four-Seater Sports Tourer 571 1902 Delahaye 6hp Type O Vis-à-Vis 519 1911 Delahaye Type 48 Open Drive Opera Coupé 526 1916 Detroit Electric Model 57 Coupé 521 1928 Detroit Electric Model 95 Type 24B Brougham de Ville 546 1965 Ferrari 330GT 2+2 Berlinetta 587 1965 Ferrari 330GT 2+2 Berlinetta 568 1970 Ferrari Dino 246GT Berlinetta 542 1973 Ferrari Dino 246GT Berlinetta 619 1977 Ferrari 512 Berlinetta Boxer 543 1979 Ferrari 308GT Berlinetta 502 1956 FIAT 600 Multipla 607 1956 FIAT 1100 "Spiagga" 504 1972 FIAT 500L Saloon 541 1973 FIAT 238 Van Garage Francorchamps 503 1956 Ford Fairlane Club Sedan 624 1966 Ford Mustang Fastback 608 1957 Heinkel Kabine Micro Car 559 1939 Horch 853A Cabriolet 530 1953 Jaguar XK120 Drophead Coupé 606 1957 Jaguar XK150 3.4-Litre Coupé 567 1961 Jaguar E-Type Series 1 3.8-Litre Hardtop Competition Road-ster 626 1962 Jaguar E-Type Series 1 3.8-Litre Coupé 516 1963 Jaguar E-Type Series 1 3.8-Litre Coupé 539 1965 Jaguar E-Type Series 1 4.2-Litre Roadster 507 1975 Jensen Interceptor Series III Convertible 520 1968 Kougar Jaguar Sports Two Seater

Lot No Année

614 1953 Kurtis-Kraft 500S Sports-Racer Continuation 506 1970 Lamborghini Espada 529 1929 Lancia Lambda Tourer 511 c.1933 Lancia Dilambda Roadster 552 1938 Lancia Astura 4th Series Cabriolet 591 1965 Lancia Flaminia Super Sport ‘Double Bubble’ Coupé 512 1969 Lancia Fulvia Coupé Rallye 1.6 HFS 592 1993 Lancia Delta HF Integrale Evoluzione II Hatchback 601 1962 Lotus Type 23B 1,600cc Sports Racer 565 1964 Lotus Elan Roadster 609 1964 Lotus Elan S2 Competition Coupé 523 c.1911 Marion ‘Bobcat’ Speedster 620 1962 Maserati 3500 GTI Coupé 569 1966 Matra MS5 586 1938 Mercedes-Benz 540K Cabriolet A 597 1955 Mercedes-Benz 220 Cabriolet A 598 1957 Mercedes-Benz 220S Coupé 611 1965 Mercedes-Benz 220SE Cabriolet 599 1965 Mercedes-Benz 600 Landaulet 547 1926 Minerva AG 16hp Falkinnet Tourer 'Project' 549 1929 Minerva Type AK Faux Cabriolet by Labourdette 548 1957 Minerva C22 ‘Tout Terrain’ 4x4 573 1922 Mors 30hp Two-Seat Torpedo 528 1931 Packard Standard Eight 833 Convertible Sedan 618 1931 Packard Standard Eight 833 Limousine 524 1916 Packard Model 1-25 Twin Six Touring 527 1917 Packard Model 2-35 Twin Six Touring 531 1929 Packard Standard Eight Model 633 Phaeton 556 1911 Panhard et Levassor Type X14 25hp Tourer 501 1934 Panhard et Levassor X72 Panoramique Saloon 505 1948 Peugeot 202 Canadienne Woodie Estate Car 593 1982 Peugeot 504 2.0-Litre Cabriolet by Chapron 525 1904 Pierce Motorette Model 8M Stanhope 2/4 Seater 551 1930 Pierce-Arrow Model B Phaeton 570 1966 Porsche 906 Carrera 6 566 1966 Porsche 911 Coupé SWB 508 1975 Porsche 911SC Carrera 2.7-Litre Coupé 533 1927 Renault Six Cylinder Dual Cowl Torpedo 575 1903 Richard-Brasier Type H 1.7litre Rear-entrance Tonneau 610 1920 Rolls-Royce Silver Ghost 554 1921 Rolls-Royce 45/50hp ‘Silver Ghost’ Alpine Eagle Tourer 532 1921 Rolls-Royce 40/50hp Silver Ghost Tourer 616 1932 Rolls-Royce Phantom II 40/50hp Coupé de Ville 603 1927 Rolls-Royce 20hp Tourer 617 1928 Rolls-Royce Phantom I ‘Pall Mall’ Tourer 545 1928 Rolls-Royce Phantom I Playboy Roadster 582 1928 Rolls-Royce Phantom I Trouville Town Car 602 1929 Rolls-Royce 40/50hp Phantom II Sedanca de Ville 622 1963 Rolls-Royce Phantom V Limousine 623 1969 Rolls-Royce Phantom VI Limousine 522 1909 Stanley Model E2 10hp Runabout 517 c.1977 Stutz Blackhawk VI Coupé 510 1954 Swallow Doretti Roadster 576 1910 Talbot 25hp Model 6AS Six-cylinder 'Roi-de-Belges' Tourer 583 1938 Talbot-Lago 150C ‘Lago Speciale’ Cabriolet 550 1947 Talbot-Lago T26 Record Cabriolet 544 1950 Talbot-Lago Record ‘Grand Sport’ Cabriolet 558 1936 Tatra T77A Saloon Project 579 1948 Tatra T87 Saloon 563 1976 TIGA Formula Ford SF 76 605 1967 Trident Clipper Coupé 572 1899 Victoria 2¼hp Combination

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Automobiles, Motos et Automobilia d’exceptionJeudi 7 février 2013 Paris, FranceBonhams au Grand Palais en 2013. Arts décoratifs, automobiles, automobilia – motos de collection

Suite à la vente spectaculaire qui s’est tenue au Grand Palais en 2011, Bonhams est heureux de vous annoncer son retour dans cet endroit magique, haut-lieu de l’histoire de l’automobile. Bonhams organisera une vente aux enchères exceptionnelle d’automobiles, de motos et d’automobilia, dans laquelle sera notamment présentée la remarquable Bugatti Type 54 de 1931.

Adresse de la vente : Le Grand PalaisAvenue Winston Churchill75008 Paris InformationsParis+ 33 (0) 1 42 61 10 [email protected]

Automobiles

VentesJeudi 7 février 201310h30 Art Nouveau Art Déco12h00 Automobilia 13h30 Motos de collection 16h30 Automobiles d’Exception Expositions Mercredi 6 février 2013 de 9h00 à 17h30Jeudi 7 février 2013 à partir de 8h00

I l y avait les très anciennes, certaines centenaires, vaillantes et alertes, comme

pour rappeler qu’elles existent et roulent toujours. Il y avait les sportives au nom presti-gieux, Bugatti, Ferrari, Lamborghini, Fer-rari, Porsche ou encore Alpine, qui sous les hourra de la foule rugissaient de plaisir.Il y avait des représentantes des pres-tigieuses marques françaises disparues comme Delahaye, Delage, Hispano Suiza, Talbot, Salmson, Hotchkiss, Facel Véga, des noms qui évoquent la place qu’occu-pait l’Industrie Automobile Française au siècle dernier. Il y avait les populaires qui ont transporté les familles en vacances avec le légendaire pique-nique le long de la route nationale. Il y avait les tracteurs agricoles, qui ont révolutionné les modes de culture, et que découvraient ébahis les Parisiens, tout juste réveillés.Il y avait les autobus à plate-forme que l’on aimait prendre parfois en courant derrière pour les attraper lorsque l’on n’avait pas entendu sonner le réveil. Il y avait les motos d’avant-guerre et leurs drôles de pilotes en tenue d’époque.Il y avait aussi la Mobylette de l’ouvrier qui

se rendait à l’usine, ou encore le Solex de l’étudiant qui allait à son lycée. Il y avait les vélos anciens, comme pour démontrer que la locomotion n’était fina-lement qu’une immense chaîne.Bref, il y en avait de toutes les couleurs et de toutes les formes, des imposantes, des très petites, des avec seulement 3 roues, des décapotables, des prestigieuses et silencieuses, des familiales, des utilitaires, même des militaires.Toutes se sont très bien comportées, bichonnées pour la circonstance par leurs propriétaires, fous d’amour pour elle et

prêts à pardonner leur moindre caprice.Il y avait, bien sûr, ce public fantastique qui chaque année se masse toujours plus nombreux sur les trottoirs, certains guettant la belle de leurs 20 ans, d’autres celle qui les emmenait en vacances, ou d’autres encore, celle qui les faisait rêver, tous avec ce brin de nostalgie qui fait le bonheur des familles lorsque le papa explique à son petit garçon, que « les autos de son enfance… », bref, qu’il était un petit garçon heureux et que le bon-heur se transmet, tout comme ce mer-veilleux musée roulant doit être préservé pour pouvoir être légué aux jeunes géné-rations en témoignage du savoir-faire d’autrefois.J’adresse un grand merci à tous les amou-reux d’anciennes pour offrir chaque fois que cela est possible, dans nos villes comme dans nos campagnes, un spectacle exceptionnel.Il faut vraiment que nos “anciennes”, véri-table Patrimoine Culturel et Industriel, puissent rouler librement sur les routes et les rues de demain, dans les campagnes comme dans les villes, sans restriction aveugle et arbitraire. A l’année prochaine. $

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Dimanche 6 janvier, nous partîmes 765 et par… un prompt renfort… arrivâmes 1 000, 1 500, 2 000, nul ne le sait vraiment, mais énormément, résume parfaitement la réalité. Texte Michel Romanet-Perroux, photos Xavier Bernard

Traversée de Paris hivernale

L’histoire automobile en action

Ces traversées de Paris sont des événements attendus, comme en témoigne la présence de nombreux spectateurs tout au long du parcours. Il faut dire que le spectacle est aussi inso-

lite que varié ! Cela prouve aussi l’attachement des Parisiens à l’histoire de l’automobile.

C’est bien sûr l’ami Thierry Dubois qui a “commis” le dessin militant approprié.

É V É N E M E N T

N°18 - HIVER 2012 19

Quelle que soit la température, en l’absence de pluie, les propriétaires de cabriolets, à l’instar de celui de cette Buick, n’hésitent pas à décapoter.

Pas de défilé sans motard de la Police nationale, d’époque svp moustache incluse, pour ouvrir la route à une magnifique Bentley “Chinese eyes”.

Les engins agricoles sont de plus en plus

intégrés au monde de la collection. La preuve

en image.

Même les Dupont et Dupond étaient de sortie à bord de leur Citron 5 CV !

Du monde et de belles autos : le plaisir de se côtoyer.

Quelle allure que ces “Three weelers” Morgan !

Trois roues, quatre roues ou deux roues : peu importe le flacon, c’est le bonheur de la

locomotion.

De fabrication artisanale, cette barquette Panhard est bien connue des amateurs de flat-twin.

C ette initiative, aussi pédagogique qu’es-thétique constitue une spécificité du salon

de Paris. J’ai l’honneur et le plaisir d’en être l’opérateur depuis le début, d’abord pour le compte du Centre International de l’Automobile, le CIA de Pantin, puis pour mon propre compte, et enfin pour celui de la FFVE depuis cette année. Ont ainsi été trai-tés par ordre chronologique : L’Automobile de Sport et de Compétition (1992), L’Auto-mobile Star de Cinéma et de la TV (1994), le Monde de James Bond (1996), le Centenaire du Salon de l’Auto (1998), Monaco et l’Auto-mobile (2002), l’Automobile dans la Bande Dessinée (2004), l’Incroyable Collection des Musées Automobiles Français (2006), les Taxis du Monde (2008), et l’Incroyable Collection des Musées des Constructeurs Automobiles (2010). Parmi les propositions pour 2012, le thème retenu par le Comité d’organisation du salon était l’Automobile et la Publicité. Voilà un thème riche, chacun ayant matière pour illustrer

les meilleures campagnes. La difficulté a été d’opérer un choix, tant il y a profusion en la matière et… plus on cherchait, plus on trouvait, tant en images fixes, les fameuses “réclames”, qu’en images animées, deve-nues “spots publicitaires”.

$ La pub ! Qui peut s’en passer ?En tous cas, pas les quatorze constructeurs automobiles et équipementiers qui ont par-ticipé à l’exposition. Citons-les ici par ordre alphabétique : Alpine, Alfa-Romeo, Citroën,

Fiat, Jeep, Lancia, Mercedes-Benz, Michelin, Nissan, Peu-geot, Porsche, Renault, Toyota et Valéo pour Marchal. Ce ne sont pas moins d’une cinquantaine d’automobiles ayant servi à leurs campagnes les plus emblématiques, présen-tées aussi en impressions numériques et en projection d’images séquencées, dans une scénographie construite à partir de cubes comme pour faire ressortir l’image en 3D.

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Bel anniversaire au Mondial de l’autoMoBile

Les 20 ans des “Expositions Spéciales”

Thierry Hesse, le Commissaire Général du Salon depuis 1988, se plaît à le répéter à l’envi : les automobiles d’aujourd’hui ne sont pas issues d’une génération spontanée. C’est pourquoi, afin de mieux les comprendre et les mettre en valeur, organise-t-il, chaque année avec succès des Expositions Spéciales autour d’un thème différent et judicieusement choisi pour chaque édition. Texte Laurent Hériou, photos Miguel Leguillon

au début des années 60, l’automobile représentait encore, surtout pour les jeunes, le plaisir et la liberté comme en témoigne à merveille cette publicité pour l’irremplaçable 2 CV Citroën.

Complétant cet ensemble, les vitrines remplies d’objets publicitaires “collectors”, n’ont bien sûr pas manqué à l’appel.La publicité, c’est l’alchimie entre l’image, fixe puis ani-mée, et le message subli-minal. Côté “ image f i xes” , la FFVE a présenté un flori-lège d’affiches publicitaires de marques f r ança i ses

aujourd’hui disparues. Elles ont été choisies pour leur sub-tile combinaison entre le visuel et le slogan, cette accroche publicitaire chargée d’interpeller et de convaincre le client d’acheter le produit vanté. Sur les cimaises, pouvaient donc revivre Amilcar, Berliet, Bignan, Chenard & Walker, Darmont, de Dion-Bouton, Delage, Delahaye, Facel-Véga, Georges Irat, Hotchkiss, Lorraine-Dietrich, Hispano-Suiza, Mathis, Panhard, Rosengart, Salmson, Simca, Talbot, Unic et Voisin. Merci à tous les clubs de Marques qui nous ont confié leurs plus beaux spécimens. Ce fut un bel hommage que de les voir à nouveau figurer au salon ! Les “Images animées” – films publicitaires et spots – n’étaient pas en reste : l’INA, Institut National de l’Audio-visuel*, a en effet offert des trésors dans une salle de cinéma contigüe agrandis-sant d’autant l’exposition. Y furent projetés des films publicitaires des meilleures cam-pagnes tous modèles confondus, classés par marques et agrémentés des archives du Salon de l’Auto lors des pre-mières actualités cinématographiques, avant l’avènement des journaux télévisés. Quant au message subliminal, c’est le slo-gan publicitaire. Qui se souvient de “Papa, Maman, Citroën”,

“la Ligne Fuseau Sochaux”, “l’Air, le Rail, la Route”, “Nunc est Bibendum”…Plus près de nous : “les C h e v r o n s S a u v a g e s ” , “un Constructeur sort ses Griffes”, “A Vous d’Inven-ter la Vie qui Va Avec”, “le Virus Alfa”, ou “ma Toyota est Fantastique” !Jusqu’à aujourd’hui : “Vous n’Imaginez Pas Tout Ce Que Citroën Peut Faire Pour Vous”, “Peugeot Motion & Emotion”, “Choisissez la Qualité Renault”… !

É V É N E M E N T

N°18 - HIVER 2012 21

HH

De belles affiches automobiles derrière cette peugeot type 15 restaurée et régulièrement exposée au Musée peugeot ; ce modèle bicylindre horizontal a été fabriqué à 276 exemplaires entre 1897 et 1902.

Les peugeot Darl’mat ont largement contribué à renforcer l’image sportive du constructeur sochalien ; ici, l’une des trois “302 Ds” engagées au Mans,

(3e de sa classe, 8e au général, équipage de Cortanze-serre).

en 1972, la mode est aux pantalons à pattes d’éléphant et aux couleurs vives ; la renault 5 (produite jusqu’en 1985 à plus de 5,5 millions d’exemplaires) et ses publicités sont tout à fait dans le ton !

$ et Les autos ?

Le véhicule publicitaire n’a pas été oublié, et le magazine Rétro Passion a présenté un cabriolet Hotchkiss Antheor 1952 semblable à celui de Félix Lévitan, patron du Tour

de France aux couleurs de l’Equipe et du Parisien Libéré. Comme pour les cinquante autres véhicules présentés, il a été mis en place par l’équipe habituelle des “Tontons Pousseurs” en gants blancs (voir exposition Ralf Lauren, L’Authentique n°14 et 15), et le stand de la FFVE a été tenu par Dominique Viginier et Christian Simonetti, assistés des administrateurs de la Fédération, que tous soient ici remerciés. Cette exposition a été une invitation au pays des auto-publivores ! Comme à l’accoutumée, le

public a répondu présent, et c’est de nou-veau près de la moitié des visiteurs du Salon qui se sont pressés dans les allées du pavillon 8, ce qui représente quelque 600 000 visi-teurs, avec un indice de satisfaction toujours en croissance. Il faut dire que cette exposi-tion constitue une véritable respiration dans l’éventail des animations du Mondial. Les visiteurs du salon ne s’y trompent pas. Les expositions spéciales du Mondial de l’Auto-mobile représentent une autre façon de com-

muniquer sur l’automobile. Chacun de nous a sa propre vision du passé et de l’histoire d’un modèle, d’une marque, voire de l’automobile dans son ensemble. Pour mettre en valeur ce patrimoine culturel et industriel, les exposi-tions spéciales s’affirment comme un outil à forte résonnance auprès d’un grand public, peut-être pas habitué à fréquenter les salons spécialisés ou les rassemblements entre collectionneurs. Voilà l’am-bition affichée de l’intérêt de cette démarche : sensibiliser

de nouveaux acteurs ou spectateurs, toutes générations confondues, et partager ainsi l’expérience de chacun autour d’un thème fédérateur. Maintenant, il faut déjà se proje-ter dans le futur et réfléchir aux propositions pour 2014.Signalons aux amateurs que le catalogue-mémoire de l’exposition est toujours dispo-nible au bureau de la FFVE à : [email protected] $*Si vous cherchez des archives, ne manquez pas d’aller visiter le site www.ina.fr

É V É N E M E N T

22

HH

on ne disait pas encore “addict” ; les alfa romeo étaient alors

présentées comme des substances nécessaires à tous les conducteurs

atteints par l’irrésistible virus de la passion automobile.

très logiquement , les publicités alpine exploitaient les multiples victoires glanées notamment par l’exceptionnelle berlinette.

sa rivale porsche 911 revendiquait

également le titre de sportive

bourgeoise.

Le sympa-thique chat

Marchal : sans doute le matou le plus popu-

laire des publicités

d’accessoi-ristes auto des années

60/70.

C’est parce qu’il n’était pas satisfait des produits d’entretien existants qu’un collectionneur d’automobilesde prestige décida dans les années 50 de créer sa propre marque : Belgom.

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L e chef Yves Levasseur a remarquable-ment dirigé sa brigade ; ensemble, ils

ont mitonné un événement aussi sym-pathique que qualitatif. Pratiquement tous les aspects de la collection auto-mobile étaient représentés avec des autos d’avant-guerre jusqu’aux “young-timers”, des populaires aux plus pres-tigieuses aux côtés de clubs, de mar-

chands et bien sûr, des collectionneurs eux-mêmes qui sont donc de plus en plus nombreux à ne pas vouloir manquer ce grand rendez-vous d’octobre. Il faut dire que les plateaux présentés étaient de très belle qualité, à commencer par celui de l’Amicale Tricyclecariste de France, dans le hall n°1. Pas moins de dix-neuf tricyclecars, appartenant à huit

marques différentes (une première en France, nous dit-on), étaient présentés.

$ IntérIeur et FFVe…A l’intérieur, le public se presse sur les stands pour admirer les joyaux clubs de marques (Delahaye 135 de 1949, Talbot Lago T26 ou Salmson S4-61 de 1949).

24

« L’appétit vient en mangeant », dit-on. En cette année 2012, pour sa douzième édition, le salon Automédon, qui se déroule au Parc des expositions du Bourget, avait gagné 20 % de surface en plus (20 000 m2 au total), engrangeant quelque 12 000 entrées. Il prend place désormais à la table des grands… Texte et photos Dominique Viginier

Automédon 2012

Les bonnes douzaines…

Les 2 CV ? On ne s’en lasse pas, surtout lorsqu’il s’agit de modèles A, AZLP et Sahara !

Sur des châssis Delahaye, talbot ou autres, les

grands carrossiers français exprimaient leur

vision sobre ou extrava-gante d’une élégance qui

a su séduire les 12 000 visiteurs d’Automédon

2012.

Pour rouler au vent en “Pan-Pan” : de la X de 1919 à la Junior des années 50.

Les animations font également recette comme par exemple celle du Club Simca avec ses vahinés des îles du Pacifique. On a pu voir la Peugeot 402 taxi des studios Twentieth Century Fox qui aurait transporté Marilyn Monroe lors du tour-nage du film “Les hommes préfèrent les blondes”. Panhard marque doyenne présentait une collection de cabriolets plutôt sympathique et fortement admi-rée. BNC, Citroën 2 CV, Georges Irat, Triumph et MG jouent également les stars du moment. Les motos, reléguées au fond du hall d’exposition faisaient un peu figure de parents pauvres, même si les clubs présents comme Motobécane ou certaines marques japonaises avaient débordé d’imagination pour animer cette

partie du salon. Assurément, les deux roues méritent un meilleur emplacement et pourraient cohabiter avec bonheur au centre du salon avec, par exemple, un très beau plateau d’avant-guerre qui séduirait à coups sûr le public. Le stand de la Fédé-ration Française des Véhicules d’Epoque (72 m2) mis à disposition gracieusement par les organisateurs, attirait les collec-tionneurs avec trois véhicules exposés.

$ eXtérIeur et AVenIrLe spectacle est également à l’extérieur puisque les collectionneurs qui viennent en “anciennes” ont leur parking réservé ; et c’est une autre fantastique exposition évolutive et extérieure qui a fait la joie

des amateurs, bien que la météo ne fut pas au rendez vous. Tour à tour, pluie, vent, et mini- tornades ont finalement délogé (le dimanche matin) la bourse d’échanges, la plupart des animations prévues en plein-air et même le premier concours d’élégance prévu le dimanche après-midi ! Après la pluie, la beau temps : gageons donc que la météo sera plus clémente l’an prochain. A défaut, elle pourrait difficilement être pire, ce qui n’a pas empêché le succès de cette édi-tion. Compliments et rendez-vous les 12 et 13 octobre 2013, Aston Martin y fêtera son centenaire et les marques sportives seront à l’honneur. $Renseignements complémentaires sur www.automedon.fr .

É V É N E M E N T

N°18 - HIVER 2012 25

Sur le stand de la FFVe, le Bédélia BD2 de 1913 a intrigué plus d’un visiteur.

L’Amicale tricyclariste de France a frappé un grand coup en réunissant une vingtaine de trois-roues de marques dif férentes. remarquable réussite.

non lif tée, cette 402 Peugeot , ex-twentieth Century Fox, aurait transporté Marilyn Monroe ; vous imaginez la valeur des coussins ?

Sur celui du club Simca, l’Aronde P60 avait fait son nid.

A l’exposé des chiffres, vous l’avez bien compris : Epo-qu’Auto a désormais acquis une dimension de tout

premier plan avec un incontestable caractère international ; il suffisait, pour s’en convaincre de prêter l’oreille au nombre de langues parlées dans les allées ! Mais qu’est-ce qui fait donc le succès de cette manifestation ? Il y a en premier lieu tout l’enthousiasme, le savoir-faire et la convivialité que réussit à transmettre l’équipe de bénévoles qui oeuvre sous la direction d’Alain Guillaume, vice-président des 3A. Il y a ensuite l’expérience des salons précédents qui évitent des réitérer les éventuelles erreurs. Il y a enfin le subtil mélange de sagesse et d’innovation qui permet de progresser et de présenter une manifestation en perpétuelle évolution. A ce titre d’ailleurs, notons l’entrée remarquée des “Youngti-mers” avec un plateau dédié. Les petites françaises “spor-tives et populaires” étaient particulièrement à l’honneur : Citroën Visa Chrono, Peugeot 205 GTI sans oublier la Renault 5 GT Turbo. Les “2 roues”, marque Triumph en tête, disposaient d’une salle supplémentaires ; ne reste donc plus qu’à attendre un hall réservé aux utilitaires, bus et autres matériels agricoles pour combler l’ensemble de nos amis !

$ AnniversAires et hommAge

Outre les stands de clubs, de restaurateurs et de mar-chands en tous genres pour l’essentiel (pièces détachées, automobilia, documentation…), de nombreux espaces anniversaires soufflaient les bougies : les 100 ans du Salon de l’Auto (avec une belle exposition conjointe Fondation Berliet-collection Henri Malartre), les 80 ans de la Citroën Rosalie et de la Fiat Ballilia, les 60 ans de la gamme SL chez Mercedes-Benz, les 50 ans de l’Alpine A110 et de la MGB, ainsi que les 40 ans de la Peugeot 104. Suite à son décès survenu le 9 août dernier (voir L’Authentique n°17, p. 9), un hommage tout particulier était rendu à Paul Berliet et trois véhicules de sa marque était présentés sur le stand de la FFVE (Type “D” tonneau découvert de 1901, VILS 944 coach de 1931 et VSF camionnette-plateau à ridelles de 1938). Les motards n’étaient pas oubliés, puisqu’ils pouvaient conjoin-tement admirer une Map TT3 de 1927. La présence effec-tive sur le stand des partenaires de la FFVE a permis d’ap-profondir les liens et, aux visiteurs, d’obtenir des réponses pointues sur leurs domaines de compétences respectifs.

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EPOQU’AUTO à LYON

Une 34e grandiose !Organisé de mains de maître par le Club local des 3A, le salon Epoqu’Auto de Lyon, avec cette 34e édition, poursuit son ascension et devient réellement un des plus grands salons de véhicules historiques en France, chiffres à l’appui : 38 500 m2 de surface couverte, 570 exposants dont 117 clubs, des parkings à perte de vue et… 43 500 visiteurs ! Par Etienne Anglade et Pascal Rousselle, photos Pascal Rousselle

HH

A epoqu’Auto, la qualité est toujours au rendez-vous, en témoigne ce bel

alignement d’ancêtres comme on aimerait en voir plus souvent .

É V É N E M E N T

EPOQU’AUTO à LYON

Une 34e grandiose !

N°18 - HIVER 2012 27

Comme elle le prouve ici : tout au long de sa longue carrière, la 4L en aura vu des vertes et des pas mûres…

L’élégance absolue du moment avec ce cabriolet Delahaye 135m Antem de 1949 ?

Parmis les motocyclettes les plus anciennes, une magnifique escorte de triumph.

Avec son radiateur arrondi et son châssis surbaissé, cette rolland Pilain sport repré-

sentait l’archétype de la voiture de sport .

La jolie carrosserie des scooters mors

Paris-nice est signée Labourdette.

Avec son 8 cylindres de 5 l et son compresseur, la mercedes Benz 500 k,

produite entre 1934 et 1936 pouvait développer jusqu’à 160 ch et une

remarquable qualité de fabrication.

Rappelons qu’il s’agissait de Autosur pour les contrôles techniques, ICC Carène pour les assurances, Megyar’s pour les produits d’entretien et Motul pour les produits de lubri-fication et son action de rénovation-conservation du patri-moine grâce au mécénat de sa Fondation du Patrimoine.

$ informAtion et générositéComme toujours, la FFVE s’est tenue à la disposition des collectionneurs. C’est ainsi que pendant trois jours, les administrateurs de la FFVE se sont relayés pour répondre aux nombreuses questions que se posent les amateurs sur : l’importation, l’immatriculation en CGC, l’organisation de manifestations, les restrictions de circulation et bien sûr les points d’actualités comme les ZAPA à Paris ou ailleurs , l’inté-gration du patrimoine histo-rique dans le calcul de l’ISF ou les contrôles techniques PL… Tous ces sujets ont d’ailleurs fait l’objet de longs échanges durant les deux réunions du samedi, l’une à l’attention des clubs régionaux dirigée par Claude Delagneau, l’autre pré-sentée par Etienne Anglade pour les commissaires tech-niques FFVE.

La générosité de la FFVE n’est plus à démontrer et fidèle à ses principes “Faire du bien fait du bien” et “Les collec-tionneurs ont du cœur”, le président Claude Delagneau a eu le grand plaisir de remettre à Catherine Ruscica, vice-présidente des Restos du Cœur de Lyon, représentant Véronique Colucci, un chèque de 40 000 €, fruit de la vente en 2012 des plaques FFVE-Journées du Patrimoine. Cette somme de 40 000 euros a pu être totalisée grâce également à Thierry Dubois qui a offert le dessin illustrant la plaque de rallye vendue à l’occasion des Journées du Patrimoine à 8 000 exemplaires et Axa qui a financé la fabri-cation des plaques. Merci à l’implication des clubs et à tous les collectionneurs qui ont acheté toutes ces “collectors”.

La FFVE réfléchit d’ores et déjà à une nouvelle action dans le même esprit pour 2013. Les plaques 2013 seront dispo-nibles à partir de Rétromobile. Que tout le monde en soit ici remercié.Pour revenir au salon de Lyon avec de belles machines, un parc des expositions clair et aéré, une organisation sans faille et un record de visiteurs : bravo à toute l’équipe organi-satrice pour ce magnifique 34e grand cru d’Epoqu’Auto et à l’année prochaine ! $

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HH

grâce à la vente des plaques de rallye “Journées de Patrimoine”, Claude Delagneau a pu remettre un chèque de 40 000 € à Catherine

ruscica, vice-présidente des restos du Cœur lyonnais.

Camion-pla-teau, voitures (ici type D de 1901), la fon-dation Berliet exposait pas moins de 6 véhicules.

Ces agiles petites fiat Balil la n’hésitaient pas à s’aligner en compétition.

Les Panhard, dont les CD, ont glané d’incroyables succès sur route comme sur piste. il est bon de le rappeler régulièrement .

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L e plateau central présentait l’histoire de Kawasaki, marque au passé sportif plus

qu’affirmé et à l’origine de fameuses for-mules de promotion, les célèbres “Coupe Kawa”, apparues en 1971 et qui permirent la mise en valeur de nombreux talents. Une vingtaine de machines, de la Mach III à la Ninja en passant par la 900 Z1, ainsi que d’authentiques versions “racing” comme une moto de Christian Ravel focalisait l’attention de bien des amateurs. Côté clubs, au fil des années, l’effort est mani-feste et la qualité des stands ainsi que celle des motos présentées rejoint là encore celle des grands salons automobiles. Bien sûr – et heureusement – le côté convivial propre à la moto est toujours présent, un Beaujolais nouveau remplaçant quelque-fois le champagne et le saucisson rempla-çant les toasts de foie gras. Les chineurs n’étaient pas en reste : Moto Légende constitue la plus grande bourse couverte de la région parisienne et attire les collec-tionneurs aussi efficacement qu’un aimant sur du fer ! A peine l’entrée franchie, ceux qui cherchent s’y dirigent à grands pas pour repartir qui, avec une poignée, qui, un échappement ou tel autre un repose-pied, le bonheur en plus et quelques euros en moins. Seulement ensuite, ils se consacrent à l’exposition. Les professionnels, toujours plus nombreux, permettaient aux collec-

tionneurs de trouver réponses aux ques-tions techniques ou administratives. Parmi eux, nous avons remarqué la présence des partenaires de la FFVE avec Motul et ICC Carène assurances. Sur le stand Axa, par-tenaire du salon, étaient présentées deux splendides Kholer Escoffier course.

$ La FFVE à postESur le stand de la FFVE, nous présentions deux motos françaises à cadre rigide, une CP Roléo et surtout une 350 Majestic, certes plus reconstruite que restaurée, mais à l’aspect neuf. Si une Majestic est déjà très rare, le modèle présenté était attelé, ce qui est exceptionnel.Nous avons répondu avec beaucoup de plaisir aux traditionnelles questions sur les

procédures d’obtention des certificats de datations, nécessaires pour obtenir le cer-tificat d’immatriculation des véhicules qui en sont dépourvus, mais également aux questions sur les obligations et responsa-bilités juridiques lors des manifestations organisées par les clubs. Les deux grandes préoccupations des collectionneurs motos sont actuellement les contrôles techniques, pour lesquels nous rappelons qu’il n’y a aucun projet français en cours, et la décla-ration de M. Delanoé sur la limitation d’ac-cès à Paris aux deux roues de plus de 10 ans. Nous avons pris contact avec la FFM (Fédération Française de Motocyclisme) et la FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) afin de nous concerter sur les actions à mener. Nous espérons bien que le bon sens l’emportera. $

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Pour sa 15e édition, le salon Moto Légende a accueilli près de 25 000 visiteurs, soit une augmentation notable. En expansion, toutes les surfaces disponibles ont été utilisées à tel point que la circulation dans les allées était largement compa-rable aux grands salons automobiles ! D’ailleurs des rumeurs de déménagement circulent. Texte et Photos Patrick Le Parc

Salon Moto légende 2012

La rançon du succès

Beaucoup de pièces et de vraies bonnes affaires, la qualité de la bourse se confirme.

sur le stand de la FFVE, parmi les deux motos exposées, figurait cette Majestic

350 aB, rarissime en version attelée.

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sur un beau stand marchand, une magnifique pierce arrow 1909 à 4 cylindres de 1909.

Morini de course : que bella macchina !

sur le stand de la police Nationale de paris, le mannequin à l’attaque

rappelait que Kawasaki était la marque à l’honneur.

triumph et Bsa : les deux marques font toujours rêver.

Cette merveille à moteur V2 avec ses entrées d’air au-dessus du moteur et réservoir d’essence sous la (mini) selle est… française et signée avinton ! Cela mérite d’être salué…

sur le stand de la FFVE, alain Grare répondait aux questions du public.

Conventionnelles ou versions pullman, les Monet-Goyon ont représenté une page

de l’histoire motocycliste française.

C e n’est pas par hasard si l’on trouve à Tonneins un tel engouement pour les véhicules de collection, puisque

tous les ingrédients sont réunis. Il y a, tout d’abord, le Maire-Conseiller Général Jean-Pierre Moga, collectionneur aussi averti que passionné de véhicules anciens. Et puis, de nombreux Clubs sont basés dans ce bassin tonneinquais : les Passionnés du Lion, les Calandres Tonneinquaises, les Vieux Moteurs Gascons, Auto-Moto Sensations, le Club de Motos de Galapian. Enfin, s’y trouve le Conservatoire des Véhicules des Sapeurs-Pompiers de Castelmoron.

$ Le 14, ConCours d’ÉLÉganCe

Le 14 août, la nuit tombée, devant plus de 2 500 spectateurs massés dans le parc de la ville, Jean-Pierre Moga ouvre le Concours d’Elégance en Automobile. Il arrive en soutane au guidon d’un VéloSolex suivi d’une vraie fausse bonne-sœur sur un tricycle Poirier. Alors, pouvait commencer le Concours présenté par Claude Delagneau, Président de la Fédération Française des Véhicules d’Epoque. Vingt-cinq voitures composaient le plateau allant de la plus ancienne, une Renault modèle AX de 1908 à la plus récente, une autre Renault, Alpine cette fois, A110 de 1975. Entre ces deux modèles de notre marque nationale, se sont présen-tés, entre autres, un cabriolet Bentley MarkVI de 1949, un cabriolet Samlson S4 61 de 1949, une Jaguar XK 120 Roads-ter de 1948, un cabriolet Peugeot 402 de 1935, une Rolls Royce Landaulet 20/25 de 1933, un coupé de ville Darracq de 1908 et bien d’autres merveilles. La présentation était animée par un orchestre de qualité qui interprétait un mor-ceau de musique de l’année de chaque voiture.Le jury, composé de personnalités compétentes en voi-tures anciennes, était présidé par Régine Poveda, Conseil-ler Général, Présidente de la Commission Tourisme, ayant

32

TONNEINS

On en redemande…Tonneins, ville de 10 000 habitants, chef lieu de canton du Lot-et-Garonne, situé à mi-chemin entre Toulouse et Bordeaux, a offert aux collectionneurs deux journées de rêve, les 14 et 15 août dernier. Cette charmante commune est en passe de devenir, avec sa Chapelle Nationale des Véhicules Anciens, la capitale des Véhicules d’Epoque… Texte Jean Brayessek, photos [email protected]

Claude delagneau et Jean-Pierre Moga, Maire-Conseiller général et collection-neur !

La renault Caravelle présentée par

solène Boré.

HH

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N°18 - HIVER 2012 33

La ronde des Tracteurs est une animation très demandée à Tonneins !

Pour les équipages qui le souhaitaient , un prêtre bénissait les véhicules.

rutilante, voici la renault aX w4 de Jean-Pierre Lespes.

dans sa jolie couleur, la darracq Coupé de ville 1908 de georges Massart .Présentée hors-concours : la Talbot MB 75 cabriolet Milord de Jean-Pierre Moga.

Courtois, Michel dumas fait

descendre Madame de sa Buick 22 HP

de 1908, gagnante du Concours.

à ses côtés des Présidents de Clubs, un journaliste de la Vie de l’Auto et Bernadette Mesplet, Déléguée Régionale de la FFVE. Après délibération, c’est la Buick Roadster 4 cylindres 22 ch de 1908, présentée par Michel Dumas, qui fut déclarée vainqueur. Lors de l’en-tracte, une dizaine de véhicules, hors-concours bien sûr, était présentée au public, qui apprécia fortement. Il s’agissait de véhicules utilitaires ou industriels, de tracteurs agricoles, de véhicules militaires ou d’incendie, un autobus et même… un rouleau compresseur thermique de 1923 !Cette belle fête, à la gloire de l’élégance se terminait, à minuit passé, par un grandiose feu d’artifice.

$ Le 15, raLLye eT CÉrÉMonie Le 15 août, après un rallye dans la campagne, la fête continuait au Parc de Vénès devant la Chapelle qui,

après restauration, a été inaugurée le 15 août 2011. Elle est devenue la Chapelle Nationale des Véhicules Anciens, placée sous l’égide de Saint-Christophe. Ainsi

depuis 2011, la fête de la Saint-Christophe devient pour les collectionneurs une tradition qui prend une dimension de plus en plus importante. Après la messe en plein air dite par le Père Olivier, curé de la paroisse de Saint-Pierre des Rivières-de-Tonneins, une centaine de véhicules et leur équi-page, après une prome-nade champêtre, était

bénie par le Père. Une foule nombreuse assistait à cette cérémonie pleine de symboles. Enfin, les collectionneurs et le public se retrouvaient autour d’un gigantesque apé-ritif offert par la Municipalité. C’est à ce moment que le Président de la FFVE, appréciant les spécialités locales, était intronisé à la Confrérie du Jambon de Tonneins.Tonneins, on en redemande… Satisfaction sera donnée à tous, les 14 et 15 août 2013. $

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Comme st-Louis sous son arbre, le jury au grand complet dans la belle nuit estivale.

Le crû 2012 du Concours d’elégance de Tonneins s’est révélé de très haute qualité, à l’image de la tenue de ces deux partici-pantes.

« Beau comme un tracteur » : la preuve nous en est donnée

avec Merlin-so-ciété Française

de 1920.

Le travail à l’honneur : une 203 plateau sous les feux de la rampe.

didier Cendres présente sa Volga M 21 de 1960, une auto originaire de l’est , rarissime dans nos contrées.

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À GIVERNY

Impressions mécaniquesSi Giverny est essentiellement connu pour son musée de l’im-pressionniste Claude Monet et la présence de nombreuses autres galeries, la petite commune de l’Eure commence aussi à se faire une réputation internationale en matière de moteurs statiques… Texte Pascal Chauvin-Lamour, photos PCHL

T o u t a c o m -mencé en 1955,

l o r s q u ’ A d o l p h e Guillemard, ouvrier agricole de profes-sion et amoureux de mécanique, prend consc ience que, progrès aidant et

cadence obligeant, les moteurs du début du siècle, mis au rebus finissent chez le cas-seur. Soucieux de préserver un patrimoine, ce collectionneur dans l’âme décide d’en récupérer un maximum et de les restaurer. Par bonheur, sa descendance, menée par Jean-Pierre, continue l’œuvre et crée le Musée de la Mécanique Naturelle pour en exposer une bonne soixantaine, de toutes

tailles, au public. Mieux, une association des Amis du Musée les restaure, les entre-tient et en expose quelques-uns lors d’ex-positions et salons dont Rétromobile. Avec leurs cuivres, leurs graisseurs, leurs bielles apparentes et leurs chuintements carac-téristiques, la visite est exceptionnelle. Et, cerise sur le gâteau, le musée en question organise depuis quelques années déjà un bucolique rassemblement de propriétaires de moteurs statiques qui exposent leurs trésors, dans un petit champ situé en plein centre de Giverny, d’où le nom de l’événe-

ment : “Le moteur est dans le pré”. Cette poésie de l’intitulé résume parfaitement l’esprit de la réunion où se retrouvent Fran-çais, certes, mais aussi Allemands, Britan-niques, Italiens, Helvètes ou Hollandais. C’est dire la jolie fama que la manifestation a acquise en quelques années seulement. Alors, pour découvrir ces Siam, Carrel, Boulet, Lunant ou les impressionnantes machines de l’ancienne usine Singer, ne manquez pas le prochain rendez-vous. $Renseignements : www.giverny.fr, pour visites du musée : 02 32 54 58 84.

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N°18 - HIVER 2012 35

Quelques visiteurs chanceux ont pu découvrir les machines, remises en état par l’association, fournissant l’électricité aux anciennes usines Singer de Bonnières-sur-Seine.

C’est beau, ça fume, ça crache, c’est remarquablement construit et remis en configuration, mais c’est un peu

complexe ce moteur Duplex, n’est-ce pas Monsieur ?

Ce moteur IHC 4 temps à essence de 1905 affiche une cylindrée d’environ 1000 cm3 ; i l entraînait , via une courroie, une machinerie agricole.

Cette machine Diesel est signée… Hispano-Suiza, s’il-vous-plait !

Les machines sont de toutes

les tailles, les exposants

viennent de toute l’Europe,

mais l’ambiance décontractée est

uniforme.

L a région Normandie ne disposant pas encore de Délégué Régional, je fus char-

gé par le bureau de la FFVE de la repré-senter le 2 septembre dernier à Breuilpont, petit village situé près de Vernon, dans l’Eure. Il était important pour nous d’y être présents, tant la renommée des édi-tions précédentes avait depuis longtemps franchi les frontières du département.Pour évoquer cette manifestat ion, quelques chiffres : 80 bénévoles sur le ter-rain, pas loin de 1 000 véhicules présentés sur les 5 hectares du terrain pour plus de 12 000 entrées symboliquement payantes à 1 euro. Il y avait bien sûr un fort contin-gent de voitures de toutes les époques mais aussi des véhicules agricoles, pom-piers, poids lourds, motocyclettes… sans oublier un train à vapeur permettant au public de rejoindre la manifestation depuis la gare voisine. Toutes les facettes de notre passion étaient ainsi représentées. De nombreux clubs de la région avaient fait le déplacement permettant au public de

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Pour la 7e année, l’équipe de l’association Volants et Vallée*, dirigée de mains de maître par Fabrice Amari, a encore mis les petits plats dans les grands pour proposer une belle rencontre de véhicules historiques dans le cadre de sa manifestation-phare, “Les Anciennes en Vallée de l’Eure”. Le succès fut total. Texte Pascal Rousselle, administrateur FFVE, photos PCHL

Les Anciennes en VALLée de L’eure

Au septième ciel !

Des véhicules en tous genres et de toutes tailles !

Les clubs Porsche Classic avec un stand Porsche Service ont contribué au remarquable succès de l’édition 2012.

En sympathique visiteur habitué des lieux : le pilote Jean-Pierre Jabouille.

Parmi les motos, certaines machines de course comme cette Harley-Davidson à refroidissement liquide

découvrir leurs activités. Grâce à la bourse d’échanges de 400 mètres linéaires, cha-cun pouvait trouver la pièce manquante ou prendre contact avec des professionnels de la restauration. Les amateurs de minia-tures et d’automobilia étaient également particulièrement gâtés par la présence de nombreux marchands.

$ AnimAtionS non-StoPEt, comme à l’accoutumée, sous le vaste chapiteau, moult rendez-vous d’anima-tions ont émaillé cette journée ne lais-sant que peu de répit à tous les parti-cipants : concert des “Guitar Express”, danses, interviews et visite de Jean-Pierre Jabouille. En dehors, nombreuses exposi-tions comme la présentation statique de la gamme Porsche de 1950 à nos jours par le club Porsche Classic, rassemblement d’un nombre incroyable de Mercedes 600 dont celles du spécialiste Atelier 600, de voitures américaines et de motos, dont certaines de compétition. Ajoutons la présentation personnalisée et dynamique d’une trentaine de véhicules sélection-nés, la présence de la Gendarmerie avec des véhicules anciens (Juva 4 et Harley Davidson) sans oublier les profession-nels de la restauration présentant leurs travaux. Enfin, une grande partie des 5 hectares était réservé à l’exposition d’un magnifique “musée éphémère” constitué

par les véhicules de très nombreux collec-tionneurs, mêlant qualité et diversité : cela allait de la De Dion Bouton des années 20 aux dernières “super cars” et autres sym-pathiques youngtimers…Notre présence sur le terrain a permis de nouer de nombreux contacts avec les représentants des clubs de la région et de répondre aux questions des collection-neurs. Ces rencontres sur le terrain sont très importantes pour les responsables

de la FFVE qui peuvent ainsi sans relâche prendre le pouls de notre mouvement sur le terrain.Quant aux Anciennes en Vallée de l’Eure, je ne peux que vous encourager à partici-per à la prochaine édition qui se tiendra le 1er dimanche de septembre 2013. $

*“Volants et vallée” organise chaque mois de nombreuses manifestations autour des véhicules historiques (tél : 06 61 39 46 06, e-mail : volants.vallé[email protected])

S U R L E T E R R A I N

N°18 - HIVER 2012 37

Quellle allure ce camion Berliet !

De réelles bonnes affaires sur les stands de pièces détachées.

Sur le stand de la FFVE : Etienne Anglade, Pascal Rousselle et Patrick Le Parc.

Admirez les cuivres de cette Chenard & Walker…

Une trop rare Skoda coupé 110 R sans complexe devant une impres-sionnante armada de mercedes 600.

T outefois, comme toutes les Lotus, le caractère sportif des productions de

Anthony Colin Bruce Chapman et de ses successeurs se révèle des plus affirmés. Aussi, sur le vénérable circuit, machines et pilotes, répartis en cinq séries chroma-tiques selon les performances des pre-mières et les compétences des seconds, s’en sont-ils donné à cœur joie. Il faut dire que le plateau était aussi relevé que les virages de l’anneau : plus de deux cents autos (!) ont pris la piste – dont d’authen-tiques voitures de course – et l’on notait la présence de pilotes plus que confirmés comme le belge Freddy Semoulin (alias Alain Dex / cf. Team Michel Vaillant), Jean-Pierre Lajournade (et son Elan verte qui assure…) ou encore le rallyman Sébastien Bergeot pour n’en citer que quelques-uns. Parmi les participants, beaucoup de nouveaux “lotusés” grâce aux récents modèles Elise, Exige, voire Eleven et Evora, mais aussi d’anciens adeptes de

Seven ou d’Elan première version comme Gilles Fournier, qui possède son coupé S3 de 1969 depuis 1973 (« le même que Jim Clark ») ou Serge Audigier, le maître d’œuvre du jour et responsable de la section “Classic” de ce club particulière-

ment dynamique. « Chaque année, nous organisons 80 sorties touristiques et 25 en circuits, nous précise Henri Claessens, le président. Avec l’arrivée de l’Elise au début des années 90, nous sommes passés en quelques années de 200 à près de 2 000 membres aujourd’hui, avec environ 2 500 véhicules recensés ». Et d’ajouter : « Le Lotus Club de France est bien sûr membre de la FFVE ! »Bonne sève ne saurait mentir… $


38

Non, Emma Peel n’était pas officiellement présente fin octobre à Montlhéry pour participer à la sympathique réunion organisée par le Lotus Club de France dans le cadre des manifestations organisées pour le cinquantième anniversaire de l’Elan. Mais l’ambiance était si réussie, si conviviale et si pleine de réminiscences que d’aucuns ont cru l’entr’apercevoir tournoyer entre les nuages de la fin de journée, au volant tantôt de sa S2 blanche, tantôt de sa S3 bleue. A ce jour d’ailleurs, le mystère demeure encore entier… Texte Pascal Chauvin-Lamour, photos Jérôme Chauvin

Le cLub Lotus France à MontLhéry

En plein Elan !

De gauche à droite : Serge Audigier, responsable la section “Classic”, Henri Claessens, président et Gilles Fournier.

Ouvertes ou fermées, les Lotus sont toujours d’attaque.

De la Seven à l’Elise dernière génération, la sportivité des Lotus est toujours présente.

Quelques Elan desti-nées à la compétition

ont été carrossées en coupés “fastback”

au bénéfice de l’aérodynamique.

Cette 26R, fameuse, date de 1964.

En cabriolets comme en coupés, les quinquagénaires Lotus Elan se sont affirmées comme de redoutables sportives, construites à plus de 14 000 exemplaires (+2 S incluses) entre 1962 et 1973.

un classement général. Pour information, à ce jeu-là, la Suzuki-Martin GSX de Hate-Bonvicini remportait la palme (catégorie et général), bien que la mythique Honda RC 30 de Doron-Geniès se soit imposée dans la première manche. Honda a toutefois pris sa revanche chez les plus anciennes avec la CB 750 de Bertin-Tollenaere. Ces compéti-tions sont placées sous l’égide de la Fédé-ration Française Motocycliste, tout comme les démonstrations ouvertes aux motos de route et de course de 1960 à 1990. Les Editions Larivière, organisateurs de

l’épreuve, avaient demandé à la FFVE de réaliser un plateau de motos représen-tatives, antérieures aux années 60. Nous avons choisi de présenter une moto par décennie. Cette exposition, bien dans l’es-prit de la FFVE, présentait donc des réa-lisations parfaitement complémentaires à celles que les spectateurs pouvaient voir évoluer sur la piste. Nous remercions les organisateurs pour cette grande manifes-tation et pour la logistique mise à notre disposition et donnons rendez-vous à tous les 13, 14 et 15 septembre 2013. $


40

Le Bol d’Or, né en 1922, est sans doute la course d’endurance moto la plus réputée au monde. A l’instar des 24 Heures du Mans (dont le premier départ eut lieu un an plus tard en 1923), une version “classic” a vu le jour en 2002. La 10e édition s’est déroulée en octobre dernier sur le circuit de Magny-Cours. Texte et photos Patrick Le Parc

10e Bol d’or ClassiC

Plein gaz !

L’Histoire du Bol…La première édition a lieu sur un circuit triangulaire de la région parisienne entre les communes de Veaujours, Livry-Gargan, Coubron et Clichy-sous-bois avec un seul pi-lote ( !) et quatre arrêts d’une heure, dans les conditions d’éclairage que l’on imagine. Le but de l’épreuve est sans doute de récompenser les qualités d’endurance du pilote plutôt que les performances des machines. L’année suivante et jusqu’en 1936, la course se déroule dans la forêt de Saint-Germain avec une escapade à Fontainebleau en 1927. De 1937 à 1960, c’est le célèbre circuit de Montlhéry qui accueille la course avec une interruption entre 1939 et 1949. En 1969, grâce à Moto Revue, le Bol redé-marre, toujours à Montlhéry, avec des motos japonaises au départ. Il migrera ensuite vers le Bugatti au Mans, puis le Paul Ricard au Castellet avant d’arriver à Magny-Cours.

P ar égard vis-à-vis des pilotes, l’épreuve ne dure pas 24 heures, mais se déroule

en deux manches de 4 heures : la pre-mière le samedi de 19h30 à 21h30, donc en grande partie de nuit, et la seconde le dimanche de 14h30 à 16h30. Entre-temps, le circuit n’est pas resté désert pour autant avec les courses de vitesse anglaises IHRO et les diverses démonstrations.

$ Une coUrse, deUx catégories

Pour la première fois cette année, les orga-nisateurs avaient ouvert la piste à la catégo-rie “post-vintage” admettant les motos de compétition des années 1984 à 1991. Elles roulaient aux côtés des “vintage” (1974-1983), chacune des catégories disposant de son propre classement et se mêlant dans

Le Bol d’or, c’est 24 heures ; le stand de la FFVe n’a pas faill i !

de d à g : de la sic (société industrielle et commerciale) de 1898 à la Mgc de 1935, voici quelques-unes des machines exposées par la FFVe.

Fabriquées à dijon, les motos durandal, comme cette 350 cm3 de 1931, se distinguaient entre autres par une finition très soignée.

UNSTOPPABLE DEPUIS 1923.Depuis 1923 nous sommes inspirés par le goût du challenge, l’innovation et la compétition.Cet état d’esprit Unstoppable nous a permis de remporter de nombreux championnats, partout dans le monde, sur tous les terrains et à toutes les époques.En 2010 et 2011, Sébastien Gimbert et Erwan Nigon ont fait briller nos couleurs en remportant deux doublés historiquesen championnat de France Superbike avec la S 1000 RR.Retrouvez l’actualité de la compétition sur bmw-motorrad.fr

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C’ est ainsi que pour la 2e année consé-cutive, le R.A.U.C.C.A (Rassemblement

des Amateurs d’Utilitaires, Cars Camions Anciens) a choisi la cour historique de l’Ecole Nationale des Arts et Métiers de Lille (E.N.S.A.M) pour présenter une ving-taine d’utilitaires sur le thème des “Trente Glorieuses à Lille”. Et c’est avec l’aide d’autres associations de défense du patri-moine que cette exposition a pu avoir lieu : l’Amitram et ses bus lillois, Tracteurs en Weppes et son matériel agricole, le Musée du Jouet de Wambrechies avec une belle exposition sur les jouets Citröen en tôle. Cette présentation était accompagnée d’une exposition de photos d’époque pré-sentant l’ambiance et le monde du travail de ces belles années d’après-guerre. Le public, venu en nombre, a pu apprécier le spectacle et la qualité des restaurations. Ce fut aussi l’occasion pour les plus jeunes de découvrir la vie des travailleurs de la route pendant ces fameuses Trente Glorieuses : camions sans assistance, ni grand confort, pas de radio ni MP3 et autre twitter ou

Facebook bien sûr, mais des jouets en tôle, des horaires à rallonge… Les plus anciens ont retrouvé le souvenir des transports en bus Brossel ou autre CBM, les travaux des champs avec les tracteurs Case IH ou Massey Pony produits dans la banlieue lilloise à une époque où le travail pour tous n’était pas qu’un vœu pieu. Qui se souvient parmi les jeunes générations que notre pays était un grand producteur de véhi-cules de transports ? Les camions Bernard,

Berliet, Willème, les matériels agricoles Vierzon, Massey et autres marques plus ou moins confidentielles faisaient la fierté de la France sans oublier les transporteurs comme Becquet qui réalisaient leur propre transformation sur leurs camions pour se forger leur propre image de marque. Grâce à ces deux jours d’exposition, le passé a pu resurgir et revivre pour mieux être perpé-tué. Cela s’appelle le Patrimoine, si cher à la FFVE et aux collectionneurs... $

P A T R I M O I N E

42

Depuis plus de vingt ans, les Journées du Patrimoine, devenues européennes, sont l’occasion pour nos associations de présenter des véhicules historiques à un large public, dans un cadre adapté et, la plupart du temps, spécialement ouvert à cette occasion. Texte et photos Pascal Rousselle, Délégué Régional Nord FFVE

À l’E.S.A.M dE lillE

Le Patrimoine des Trente Glorieuses

Les jouets Citroën du Musée de Wambrechies et les photos d’époque du R.A.U.C.C.A .

De G à D : Camion de dépannage Magirus Deutz 1957 et bus li l lois Brossel 1965 et CBM 1980.

Tracteur International Harvester Mac Cormic appartenant à l’association de Weppes.

Ce Berliet GDC6C de 1948, en strict état d’origine, est tout à fait capable de reprendre du service !

Il semble que ce Berliet GPRK10 soit le dernier survivant en version frigorifique.

S ous un soleil de circonstance, ce fut l’occasion de présenter du matériel du

début des années quarante en version “désert” et une reconstitution très convain-cante, au-delà de la simple exposition de quelques véhicules. Une bonne vingtaine de participants en tenue (MVCG Langue-doc-Roussillon avec Guy Tourreilles pour une bonne part, mais aussi MVCG Orléa-nais et MVCG “MidPy” de Villeneuve-sur-Lot) ont fait le lointain déplacement vers la rue de Bellechasse à Paris où ils ont été superbement accueillis par les organisa-teurs ainsi que, soulignons-le, par les très nombreux visiteurs de ces deux journées : 4 520 personnes ont parcouru cette expo-sition vivante, pratiquement le double de l’année précédente, admirant la qualité et le souci de réalisme de la mise en place d’un camp retranché avec quantité de sacs de sable (plus de 500 !), des tentes, des objet quotidiens d’époque, des armes (neutralisées selon la norme). Bref, les organisateurs ont acheminé 14 mètres cubes de

matériels divers, tant français qu’anglais, les “reconstituteurs” ayant revêtu des tenues Légion et Fusiliers-marins 1942. Et avec la chaleur ambiante, les shorts furent très adaptés. Le regroupement aller et l’éclate-ment au retour se déroulèrent au club d’Or-léans de Patrick Sautot et la traversée de Paris sous escorte policière n’est pas pas-sée inaperçue ! Sur place dans la cour du Ministère, la mise en place eut lieu au petit matin, et les visiteurs furent étonnés de cette reconstitution historique pas banale

autour de deux camions Bedford, d’une chenillette blindée Bren-Carrier, d’une Jeep version “SAS”, et d’un canon tracté de petit calibre. Le Contrôleur Général des Armées Lucas et l’Ingénieur Général Stéphan ont longuement suivi cette manifestation aux côtés des cadres du Ministère qui avaient accueilli Alain Quéméner, président de la FF-MVCG et administrateur de la FFVE. « Ce fut une belle aventure » résuma ce der-nier, non sans déjà penser à de prochaines manifestations sur les chemins de l’Histoire et de la Mémoire. $

P A T R I M O I N E

N°18 - HIVER 2012 43

Au Ministère des Anciens coMbAttAnts

LA FF-MVCG récidivePour les journées du Patrimoine 2012, le Ministère des Anciens Combattants a une nouvelle fois accueilli la contribution active des conservateurs de matériels militaires de la FF-MVCG. Et le choix du thème fut vite trouvé : on célébra les 70 ans des combats de Bir-Hakeim où la résistance des troupes françaises, durant deux semaines face à Rommel, a retardé la progres-sion allemande et permis aux alliés de mettre en place une offensive plus solide. Texte Jean-Pierre

Dardinier, photos Jacques Robert et Manon Toureilles

Président de la FF-MVCG et administrateur FFVE, Alain Quéméner présente la chenillette blindée anglaise aux autorités du Ministère.

Les véhicules ont suscité la curiosité de nombreux visiteurs.

Version commandos du désert , une “SA” sur base de l’incontournable jeep.

Un gros plan du rare Bedford 4x2 “MW” des troupes anglaises du désert à Bir Hakeim.

Le souci du détail des collectionneurs qui avaient reconstitué un camp 1942 : une bicyclette anglaise d’époque montée par un légionnaire sur les pavés du Minis-tère des Anciens combattants.

C ette année encore, la FFVE a participé à ce beau concours d’élégance qui per-

met à la Municipalité touquettoise d’offrir gratuitement un beau spectacle aux visi-teurs de la station balnéaire et de démon-trer sa générosité, ainsi que celle de ses partenaires. En effet, tous les bénéfices de ce 11e rallye Touquet Plage Historique suivi du concours d’élégance sont reversés à l’association Laurette Fugain. La FFVE était logiquement, une nouvelle fois, présente à cette occasion : Claude Delagneau, Georgette Dubois en charge des concours d’élégance, Maximilien Rousselle délégué jeunesse et moi-même, délégué régional local, avons assuré notre mission avec beaucoup de plaisir. Le niveau des autos présentées était d’un intérêt remarquable,

aussi les délibérations furent-elles longues avant de finalement proclamer “Best of Show” la Lancia Lambda torpédo de 1924 et de désigner les autres lauréates. Comme le dit notre Président Claude Delagneau : « Faire du bien, fait du bien ». Alors, pour le plus grand bonheur de tous, inscrivons-nous nombreux afin que

perdure le spectacle de 2013 et ainsi per-mette à l’association Laurette Fugain de récolter d’autres fonds pour poursuivre sa si louable action. $

*L’association, crée par Stéphanie Fugain en souvenir de sa fille Laurette disparue des suites d’une leucémie, se bat pour le don de pla-quettes et depuis peu pour le don d’organes.

S O L I D A R I T É

44

Alors que l’opération vente de plaques de rallyes au profit des Restos du Cœur bat son plein (nous en reparlerons dans un autre article), une vingtaine de collectionneurs de belles autos ont présenté leurs autos au pied de l’Hôtel Westminster au Touquet au profit de l’association Laurette Fugain*. Texte Pascal Rousselle, photos Maximilien Rousselle

ConCours d’éléganCe du TouqueT

Le 11e succès

Cabriolet Delahaye et élégante à ombrelle : toute une époque…

Logique, le Prix de la Voiture Sportive a été décerné à la Ferrari 250 GT de 1961.

C’est à la Lancia 1924 torpédo de Jean-Louis Hochard que le

jury a finalement attribué le Grand Prix d’Excellence.

Lauréate de la série 1920-1940, une rare FN “Bobtail” Type 1300.

Majestueuse, cette SM Heuliez Espace, a reçu le Prix de la catégorie 1945-1982.

Même une 2 CV a été primée ! (Prix de la Voiture Populaire).

H ubert Haberbusch aime la musique, la cuisine, les arts en général, les rêves, le jardinage, les rencontres et, bien sûr,

l’automobile au point d’en avoir fait l’objet exclusif de son activité. Nanti de la formation scolaire traditionnelle et des diplômes nécessaires, il commence son activité en 1975 en réparant les autos d’usage, malencontreusement chiffon-nées. Mais très vite, son amour des formes et de la matière, l’amène à n’œuvrer que pour les véhicules, anciens ou plus contemporains, à la plastique exceptionnelle, voire unique. Se succèdent alors Rolls-Royce, Porsche, Bugatti et consort. « Pas que des marques de prestige, précise-t-il. Même modeste, un véhicule ancien mérite d’être préservé ». Les “youngtimers” commencent aussi à pointer le bout de leurs pare-chocs. Et d’ajouter : « Je ne suis pas attaché à une marque ou à un style en par-ticulier, même si j’ai un plai-sir particulier avec les pièces exceptionnelles. Chaque véhicule est l’occasion d’un nouvel enrichissement per-sonnel dans la connaissance du constructeur et de ses techniques de fabrication, absolument indispensables

pour une restauration conforme. C’est une des facettes captivantes du métier ». Il faut ensuite longuement discuter avec le client, bien définir ce qu’il veut, puis rechercher des informations, des plans, des pièces d’époque ou… tout refaire. « Un cheminement passionnant », nous confie-t-il.

$ Des partenariats De choixPour Hubert Haberbusch, pas question, dans le cadre d’une restauration digne de ce nom, de finaliser l’ensemble avec des coloris autres que ceux d’origine. Aussi son partenariat avec Glasurit le satisfait-il pleinement ; ce fabricant dispose en effet du plus grand nombre de références connues

et un technicien peut même être dépêché pour parvenir à la teinte idéale. Un luxe digne des Monuments Histo-riques de France ! C’est d’ail-leurs exactement dans cette optique que travaille notre homme. « Nous œuvrons véri-tablement pour le Patrimoine. Notre approche et nos résul-tats sont les mêmes que ceux des Bâtiments de France, de

46

À StraSbourg, chez hubert haberbuSch

L’école de la carrosserieEn pénétrant chez HH Services, une constatation s’impose : l’âge des autos est inversement proportionnel à celui des employés. Si les premières sont du genre âgé, les seconds sont mani-festement jeunes : beaucoup d’entre eux sont en effet en formation. Une marotte du patron, Hubert Haberbusch… Par Pascal Chauvin-Lamour, photos D.R.

rare privilège, pour de jeunes

apprentis et compagnons, que

de travailler régu-lièrement sur des

autos mythiques exposées pour

certaines au Musée automobile de

Mulhouse !

recarrossée selon les

règles, calan-dre incluse,

cette Georges irat n’a sans doute jamais

été aussi bien assemblée…

hubert haberbusch : au service de

la formation des jeunes et du patrimoine

automobile.

Phot

o Glas

urit

la Fondation du Patrimoine ou de tout restaurateur d’Art travaillant pour les Musées Nationaux ». D’ailleurs, le Musée Automobile de Mulhouse ne s’y est pas trompé et a choisi “H.H” pour instau-rer des rapports fructueux et permanents et ressusciter plu-sieurs de ses autos. Le talent et le savoir-faire de cet artisan-artiste enthousiaste et modeste à la fois, valent à son entreprise d’être membre de la Fédé-ration Nationale des Métiers d’Art d’Alsace et d’être distin-guée Entreprise du Patrimoine Vivant, une première dans le monde de la carrosserie. Il eut aussi l’honneur d’exposer à Shanghaï dans le cadre de l’Ex-position Universelle de 2010. Une petite entreprise, certes, mais à renom sacrément fameux, n’est-ce pas…

$ Une école à la rentréeEn tant que professionnel éminemment reconnu, Hubert Haberbusch pourrait légitimement n’avoir pour ambition que de faire prospérer son entreprise et augmenter ses revenus. Ce serait bien mal le connaître. En véritable Don Quichotte du Patrimoine et de la Culture automobile, il a choisi de se battre sur deux fronts bien différents : l’élévation de son activité au grade de “métier d’art” et la formation de jeunes carrossiers “sauveurs de Patrimoine”. Figurez-vous, qu’après avoir gagné la première bataille (cf. son label E.P.V), il est en passe de réussir la seconde, car, chez HH Services, il n’y a pas que la tôle que l’on forme. Il y a aussi de jeunes professionnels. Et de la plus belle manière qui soit, s’il vous

plaît, d’abord parce que la matière automobile sur laquelle interviennent ces jeunes représente le must de la production, ensuite parce qu’en travaillant sur des autos dont l’âge peut

s’étaler sur plus d’un siècle, ils sont confrontés à moult tech-niques d’assemblage et donc acquérir un bagage incom-parable, enfin parce qu’avec pour maître Hubert Haber-busch, ils prennent pleinement conscience de la double valeur artistique et patrimoniale de leur métier. Ils ne sont pour l’ins-tant qu’une poignée à l’atelier. Mais dès la rentrée prochaine, ils devraient être beaucoup plus

nombreux avec l’ouverture d’une école de carrossiers-res-taurateurs, dans les locaux de l’entreprise, en partenariat avec le Musée Automobile de Mulhouse. Outre la pratique technique, les interventions de spécialistes, les cours sur site à Mulhouse (à 1h 30 de route), une large ouverture sur les dif-férentes facettes de l’Art sera dispensée. D’ailleurs, chez HH Services, tout y concourt : le travail, le décor (un voilier ancré dans le jardin), les collègues (un compagnon est aussi bary-ton, un piano a donc été installé pour ses répétitions et ses récitals occasionnels, un autre donne dans la sculpture et le mobilier), les pauses-déjeuner (un potager et pommier com-muns en améliorent l’ordinaire) et surtout la naturelle mission du maître : transmettre l’ensemble de ses connaissances au plus grand nombre de futurs professionnels pour valoriser et sauvegarder le Patrimoine automobile. $

Contact : 03 88 61 70 24 Site internet : www. carrosserie-hh.com

f o r m a t i o n

n°18 - HiVEr 2012 47

avant de recevoir son habillage formé à la main, le châssis de ce cabriolet Bugatti type 54 a bien sûr reçu une nouvelle structure bois.

sorti des ateliers de hh services, le sauvetage de ce prototype Bugatti type 28 de 1921 à mécanique 8 cylindres a bénéficié

du soutien de la Fondation du patrimoine, de Motul et de Glasurit .

entièrement refaite, cette alfa romeo 12 c, née biplace en 1938, fut modifiée en (grosse) monoplace au début des années 50 pour le pilote suisse Daetwyler.

E ntrepreneurs-nés, les frères Packard ont été pleinement acteurs de la révolution industrielle de la fin du XIXe

et du début du XXe siècle que connaissaient les sociétés développées, en Amérique du Nord comme sur le Vieux-Continent. Ils se lancent d’abord dans la fabrication de lampes incandescentes à arc de carbone via la Packard Electric Company, née en 1890. Fortement intéressés par l’automobile, les “brothers” développent ensuite un partenariat avec la Winton Motor Carriage Company et acquièrent eux-mêmes en 1898 une monocylindre Winton qu’ils jugent perfectible. Aussi décident-ils de fabriquer leur propre automobile en créant en 1900 la Ohio Automo-bile Company qui deviendra en 1902 la Packard Company Motor Car. Dès l’origine, d’une réalisation particulièrement soignée, les productions Packard entrent dans la catégorie des “hauts de gamme”. Plus tard, elles seront les impo-santes et luxueuses voitures d’hommes d’affaires et de stars à la mode. L’histoire de la compagnie est ponctuée de beaux faits d’armes, comme par exemple la construction de la première usine du monde en béton armé en 1903, une pointe de vitesse à 149 km/h en 1919 ou la présentation de la première automobile disposant de l’air conditionné en 1939. Hélas, l’intervalle de la seconde guerre mondiale sera fatal et la société, désormais associée à la moribonde Studbaker Company, fermera ses portes en 1958. Pour la

petite histoire, signalons qu’en 1995, un couple de milliar-daires industriels rachète le nom et tente, sans succès, de faire repartir la glorieuse production. L’aventure en restera au stade d’un douteux et baroque prototype…

$ Coup de foudreL’attrait que notre collectionneur a toujours manifesté pour les voitures anciennes s’est concrétisé dans les années 1970. Dynamique chef d’entreprise, il lui fallait prévoir une nouvelle occupation pour sa retraite en alliant plaisir et acti-vité. L’auto de collection s’est rapidement imposée comme la solution idéale en commençant, à l’exception d’une Ford A, par des véhicules d’après-guerre comme une Nash ou deux Mercedes 190 SL qu’il a particulièrement appré-ciées. Puis, à l’occasion d’un mariage, il loue une berline Packard de 1930. C’est le coup de foudre pour Monsieur, comme pour Madame. Il décide d’abord d’en acquérir une, puis rapidement, de réunir tous les beaux modèles d’avant-guerre. Aujourd’hui, ce sont sept autos de marques Packard qui sont alignées, aux côtés de deux Cadillac (1907 et 1948) et d’une Maxwell (1911), dans un écrin aussi impeccable que les autos elles-mêmes. Impressionnant… Les autos sont rangées en ordre chronologique. Il y a donc d’abord un magnifique et rarissime Runabout de 1917 de

48

Chez un ColleCtionneur admiratif

La Brie aux PackardSituée à l’Est de Paris, la région de la Brie s’étale sur cinq départements, dont essentiellement la Seine-et-Marne. Riche d’un sol fertile et d’élevages de qualité, ses fromages “à pâte molle et croûte fleurie” ont définitivement conquis le palais des amateurs. Et puisque vos papilles sont en appétit, en guise de dessert, nous vous convions à goûter les saveurs inhabituelles d’une exquise collection privée de Packard… Texte Pascal Chauvin-Lamour, photos PCHL

Chromes et mascottes s’exposent en un parfait

ordonnancement .

HH

M U S É E

N°18 - HIVER 2012 49

Surbaissée, une packard dietrich Type 840 de 1931 (8 cylindres, 120 ch, 6305 cm3).

Sur le pont , en attendant une ultime révision, un coach Type 733.

un coupé 733 de 1929.

La plus ancienne, une Twin-six de 1917, plus

belle que neuve, comme toutes ses voisines

immédiates.

un roadster Type 733 de 1930 (110 ch à 3200 tr/mn).

déflecteur, phares-fouilleurs, rien ne manque…

type “Twin-6” mû par une mécanique 12 cylindres de 6 950 cm3, développant 52 ch à 2 400 tr/mn. « C’est une auto difficile à utiliser dans les conditions de circulation actuelle, nous confie son propriétaire, aussi ne faisons-nous pas de rallye avec ». C’est sans aucun doute l’une des autos les plus admirables de cette collection. Viennent ensuite deux “Type 745” de 1930. La première est une classique berline, l’autre est carrossée en irrésistible roadster. S’il devait y en avoir une, ce serait sans doute la préférée du propriétaire. Aussi affirmé qu’un générique de la Metro Goldwyn Mayer, son côté “hollywoodien” l’associe irrémédiablement aux meilleurs critères d’élégance de l’époque. La séduction à

l’état pur… Dans sa somptueuse harmonie de couleurs vert de gris-bordeaux et beige, c’est un “Type 840” de 1931 à carrosserie “convertible Victoria” signée de l’américain Die-trich que nous découvrons ensuite. Accouplé à une boîte mécanique à quatre vitesses, le 8 cylindres en ligne de 6,3 l revendique 120 ch et un bel agrément d’utilisation. Comme le rappelle les quatre exemplaires suivants, un même châs-sis pouvait recevoir toute sorte d’habillage : notre homme possède donc le “Type 733” en Coupé, Roadster, Torpédo et Coach ! Légèrement plus économique et moins impo-sante qu’une 840 (crise de 29 oblige…), mais toujours fidèle à un huit cylindres en ligne (90 ch à 3 200 tr/mn), la série

733, dite “septième série” n’en possède pas moins tout le luxe des productions de la marque ainsi que les principales caractéristiques techniques comme le système centralisé de graissage de châssis, la boîte quatre rapports et les quatre freins à tambours.

$ une CoLLeCTion vivanTeAprès avoir évoqué les bijoux que comprend cette col-lection, il nous faut dire un mot de l’écrin remarquable, à l’image des autos, d’une propreté clinique : peinture claire, décoration soignée, sol carrelé, pont élévateur, coin atelier/documentation, éclairage généreux. Ainsi que constaté, s’y trouvent essentiellement des Packard de la période avant-guerre. Mais on y rencontre égale-ment une Maxwell de 1911 et deux Cadillac, l’une de 1907 et l’autre de 1948. L’état des lieux pourrait nous laisser à penser qu’il ne s’agit que d’une exposition statique. Il n’en est rien ! Le propriétaire et son épouse, toute aussi enthousiaste, entretiennent des liens amicaux avec le Club Packard de France, de Belgique et de Suisse. Ils participent à nombre de rallyes et sorties et pas des moindres : jusqu’en Afrique du Sud et en Syrie, lors du rallye organisé par Claude Delagneau : « Un beau voyage, de formidables souvenirs et une admiration renforcée pour mes Packard : 3 000 km sans souci et sans panne ». Le couple participe aussi à de nombreux concours d’élé-gance et concours d’état. Avec de telles autos, il serait dommage de s’en priver et, vu l’état exceptionnel des autos, les récompenses sont bien sûr fréquentes. Car, tenez-vous bien, toutes ces raretés, sont intégralement refaites “à neuf”, de la mécanique au moindre chrome en passant bien évidemment par la sellerie, peinture et tous consommables. « Les voitures sont restaurées en Amé-rique du Nord, nous confie notre hôte. Je tiens à ce que toutes mes autos soient en état de prendre la route à tout moment et dans un état de présentation irréprochable ». L’objectif est largement atteint, ce garage d’exception servant même à l’occasion de salle à manger festive. De quoi donner faim à plus d’un collectionneur… $

M U S É E

50

Ce moteur 12 cylindres (dit “Twin-Six”) d’une cylindrée de 3950 cm3 développe 52 ch à 2400 tr/m. il équipait les productions packard des années 20/21.

Sans doute la plus racée de toutes : l’ impressionnante 745 roadster de 1930 ! (8 cylindres, 3750 cm3, graissage centralisé du châssis).

L’intérieur des packard était aussi soigné que l’extérieur.

HH

Présent au RÉTROMOBILE

HALL 2-2 STAND L57avec le Club de l'Auto

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C royez-moi, Peter Mullin est un authen-tique passionné de la création et de

l’innovation française automobile. Depuis, nous échangeons régulièrement et progres-sons dans la connaissance de l’un de l’autre, une véritable amitié s’étant instaurée.

52

« La première fois que j’ai rencontré l’Américain Peter Mullin, c’était à Goodwood, en 2000, lors d’une exposition dédiée à Gabriel Voisin. Nous avions échangé quelques mots banals, deux ou trois peut-être. Nous nous sommes recroisés en 2004, au même lieu. Seul un échange de courtoisie s’opéra. Alors que le hasard me plaçait à table à coté de lui, je cédai finalement ma place à un ami commun. Ce n’est qu’en 2007, sur le stand de la FFVE, dédié cette année-là à Voisin, que nous avons enfin parlé longuement, une coupe de cham-pagne à la main. Et après nous être ignorés, nous nous sommes reconnus et découverts. Texte Philipp Moch, photos Xavier de Nombel

Jusqu’au 31 avil 2013, aux usa

Exposition “La Vision de Voisin”

Suspendue, la réplique de l’avion Farman fabriqué par Gabriel Voisin, premier aéroplane à décoller, voler une heure et se poser de façon autonome.

Pure merveille que cette contemporaine,

mais fidèle C37 Aérosport !

Au centre de l’exposition trône l’Aérodyne de Peter Mullin, cet Américain (ci-dessous) qui accueille

“La Vision de Voisin” dans son musée californien. Le cabriolet à droite est un C30 de 1938 carrossé par Dubos.

Aussi ai-je été heureux de l’accompagner techniquement dans ses projets qui le portèrent au zénith avec Voisin à Pebble Beach 2011. Imaginez : après 27 ans de participation à cette grande manifesta-tion, Peter et Merle Mullin remportèrent la palme ! L'heureux événement déclencha un déclic, celui de vouloir redonner une place, un regard sur la vie de Gabriel Voi-sin et une vision sur toute son innovation, tellement riche, voire trop riche, et surtout si mal connue.C’est ainsi que depuis une année, animés par la passion du sujet, nous avons l’un et l’autre beaucoup réfléchi, échangé, cor-rigé, pour qu’au final Peter donne vie à la plus belle exposition jamais faite sur Voisin.Aidé par toute son équipe dans un grand professionnalisme que beaucoup pour-raient copier, c’est le 11 novembre 2012 que “la Vision de Voisin” ouvrait ses portes.Les petites filles, l’arrière petit-fils et les arrières-arrières petits-enfants Voisin étaient présents, car, en lisant le New York Times, ils avaient appris la tenue de l’exposition sur leur aïeul.Nous étions nombreux, venant de tous horizons, dans une ambiance magique, à découvrir cette époustouflante mise en scène.Place à l’émotion, coquelicot (1) au bou-

ton de la chemise, j’avais tenu à faire un discours d’hommage que je voulais éga-lement humoristique : en effet comment refuser à Peter sa demande de participa-tion, lui, si grand en taille et moi si petit ! Hommage également au regard de ce

jour-anniversaire du 11 novembre, date anniversaire de l’Armistice, qui avait vu la fin de l’activité aéronautique Voisin et le début de son aventure automobile.Et puis, j’ai eu le plaisir de remettre en compagnie de ma charmante et souriante

fille Anaïs, devant tous les invités, l’Award ainsi que le premier diplôme d’honneur de la FFVE, puis le titre de Chevalier des Arts et lettres, reçu trois jours auparavant. Applaudissements chaleureux.L’heure était venue de se restaurer et de se rafraîchir agréablement en partie grâce la présence de deux marques vinicoles françaises, Veuve Clicquot et Domaine de la Prégentière. Les convives déambulaient dans les allées de l’exposition : curiosité, interrogations, commentaires, exclama-tions allaient bon train et ce n’est que tard dans la soirée que nous nous sommes quittés, heureux de l'intérêt que tous ont porté à cette partie combien surprenante de l’histoire de l’automobile.Regardez les photos, la qualité, les détails et ne manquez pas cette exposition (2), vous comprendrez pourquoi Gabriel Voisin vous parle toujours du futur.Merci Monsieur Mullin, vous n’êtes pas qu’un amateur éclairé parmi tant d’autres mais un vrai Ambassadeur de la France innovante et passionnée. $

(1) Symbole international des Morts aux Com-bats, très utilisé dans les pays anglo-saxons.

(2) “La Vision de Voisin” se tient à Los Angeles, au Peter Mullin Museum, jusqu’au 30 avril 2013. Site : www.mullinautomotivemuseum.com Youtube : http://youtu.be/DVeT8OvuKro

M U S É E

N°18 - HIVER 2012 53

Sur le cadran de la montre 8 jours : « Laisser chauffer l’huile 10 mn avant de marcher à plein régime » ; rappel d’une élémentaire précaution mécanique.

Philipp Moch (à gauche) remet à Peter Mullin félicitations et récompenses.

Avec son vitrage optimisé et ses fins montants, la berline C7 était surnommée “Lumineuse”. Elle fut produite de 1922 à 1928.

Glorieuse CS3 dont trois exemplaires s’adjugèrent le podium du GP de Stras-bourg en 1922, cependant

que la quatrième termi-nait à la 5e place.

Avec beaucoup d’à-propos, l’intérieur

de cette Voisin a été refait dans le style

Art Déco.

La Voisin “Laboratoire”, très empreinte des techniques de l’aviation, jusque dans la forme

de son volant .

«N é en Saintonge en 1941, j’ai obtenu mon permis de conduire en janvier 1961. Mes premiers 50 000

km ont été effectués au volant d’énormes “bateaux” américains dont une des premières Chevrolet Impala vendues en France, équi-pée d’une boîte de vitesses catastrophique qui procu-rait plus de cauchemars que de sensations agréables. Grâce à mon père, passion-né d’automobiles, j’avais appris à connaître la plupart des marques et modèles de voitures qui font aujourd’hui notre bonheur ; il en avait possédé pas mal, mais n’en a conservé aucune. Il a pourtant conduit pendant 78 ans (!), dont de très beaux modèles.

$ AmAteur et collectionneurMa première voiture de collection, je l’ai achetée à l’automne 70 ; c’était un coupé Licorne 311 exposée sur le stand Duval au salon de 1936. Je n’ai jamais roulé avec (!), mais je la possède toujours. Quinze jours plus tard, j’achetai un cabriolet Rosengart LR49 de 1934

que je garderai toujours et que j’ai fait rouler en rallye dans plusieurs pays, parcourant plus de 100 000 km. Au fil des années, j’ai acquis d’autres voitures : Hurtu, Chenard & Wal-

ker, Citroën torpédo type A, (la plus ancienne Citroën de Charente-Maritime) ; puis, plusieurs autres Rosengart sont venues s’ajouter à la liste dont des modèles rares comme un coupé Super-traction, une berline LR 130 équipée du fameux moteur Adler, une voiture de course construite à un seul exem-plaire en 1954 dont Lucien Rosengart assura lui-même

tous les plans, ainsi bien sûr que quelques modèles popu-laires de la marque. Ainsi donc, j’ai toujours aimé les autos,

comme collectionneur ou comme utilisateur. Par ma profession de cadre dans l’édition, j’ai beaucoup roulé, un peu moins depuis quinze ans, mais je suis toujours en activité comme éditeur. Toutefois, si

j’aime les carrosseries, je ne fais jamais aucune méca-nique. Pour moi, une voiture devrait rouler sans que je

mette les mains dans le cambouis ; hélas, c’est peut-être un peu trop demander, non ?…

54

Roland Botton

Délégué FFVE Pays de Loire Amateur depuis sa plus tendre enfance, Roland Botton s’est impliqué très tôt pour la défense et la sauvegarde des véhicules anciens. Logique donc qu’il soit aujourd’hui le délégué FFVE des Pays de Loire, fonction qu’il exerce avec le même enthousiasme qu’à ses débuts de collectionneur. Texte Roland Botton, photos PCHL et D.R.

la plus ancienne citroën connue de charente-maritime : une type A de 1919.

toujours très impliqué dans le club rosen-

gart , roland Botton (à

gauche) était présent sur le

stand FFVe à rétromobile

en 2009, où la marque était à l’honneur.

$ SAuVeur de roSengArt

Tout gamin, je voyais passer tous les jours près de chez moi, ma future première Rosengart ! Un jour, son propriétaire la remplaça par une Dyna Panhard et je regrettais que cette voiture ait disparu de mon quo-tidien. A la mort de cet homme, j’ai finalement appris que l’auto existait toujours et qu’elle était remisée. Huit jours après, j’en étais le nouveau propriétaire. Je me suis alors de plus en plus intéressé à cette marque (dont il y avait eu plusieurs modèles dans la famille) et j’ai acheté toutes les épaves de la marque qui traînaient encore dans les fermes et me constituais une banque de pièces. Au fil des années, j’ai également récupéré énormément de documents, puis je pris contact avec Mme Gabrielle Rosengart et sa fille Irène Montanet Rosengart. Nous nous sommes téléphonés, écrit et rencontrés. Lorsque j’ai créé avec quelques amis en janvier 1981 le club L. Rosen-gart France, ces deux dames étaient tellement heureuses de l’initiative qu’elles m’ont fait don, à titre personnel, du droit d’appellation et d’exploitation du sigle “Automobiles L. Rosengart” avec pour charge la défense morale de Lucien Rosengart, injustement attaqué. Un livre détaillé et complet sortira en 2013 afin de remettre les pendules à l’heure, avec force détails. Si je voue une attention toute particulière aux Rosengart, je n’en délaisse pas pour autant les autres véhi-cules ; je m’intéresse aussi aux coupés et cabriolets italiens des années 60/70 et en possède plusieurs.

$ Pilote de FAngio !Je n’ai jamais participé à des épreuves où la vitesse était prépondérante. Peut-être était-ce à cause de ma première expérience au volant d’une Porsche 356 avec laquelle,

pour éviter un chien, j’ai pulvérisé toute la terrasse d’un bar en Afrique du Nord ! Heureusement, pas de victime, seulement une grosse frayeur… je peux toutefois m’enor-gueillir d’avoir piloté… Juan-Manuel Fangio ! La scène s’est passée alors que j’étais invité à une manifestation en

tant copilote du quintuple Champion du monde. J’étais fier et très honoré. Je le suis devenu un peu moins lorsque cet as du volant m’a deman-dé de conduire… Tout s’est bien passé, mais je dois vous avouer que, malgré la gen-tillesse de mon prestigieux voisin, je n’étais pas du tout à l’aise. Quel beau souve-nir… Aujourd’hui, je participe encore à de nombreux rallyes

promenade et quelques évocations de courses de côtes historiques.

$ déFenSeur de l’AutomoBile AncienneJe me suis toujours très impliqué dans la sauvegarde et la défense des automobiles anciennes. D’abord, comme indi-qué précédemment, en créant le club L. Rosengart, puis en rejoignant l’Automobile Club de Charente-Maritime dont je suis administrateur depuis 1975. Dans les années 80, je m’implique dans le fonctionnement de la FFAE puis entre à la FFVE où j’assure les fonctions de Commissaire Technique et de Délégué Régional pour les Pays de Loire. C’est pour moi un engagement important au service plus précisément des organisateurs et des collectionneurs de cette partie de la France. Mon rôle est de répondre aux questions et de transmettre les actions capitales menées par la FFVE en faveur des clubs et de la mécanique ancienne en général. Je suis à l’écoute des amateurs de la région qui peuvent me joindre par mail ([email protected]) et par téléphone au 06 10 40 34 34 $

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N°18 - HiVEr 2012 55

Son coach Supertraction lr 539 de 1939 : l’un des 50 fabriqués.

cet exemplaire unique a été réalisé selon les plans exacts de lucien rosengart en 1954. initialement destiné à la compétition, il est animé par un 747 cm3 dans un châssis de 1931.

une mécanique Adler 9 cv anime cette propulsion rosengart “Huivit” de 1934.

L’Authentique : Thierry Hesse, depuis combien de temps êtes-vous commis-saire général du Mondial de l’Automo-bile ?Thierry Hesse : Oh vous savez c’est très récent, cela ne date que de 1989 ! Et au bout de vingt-trois ans, j’ai toujours la même passion et le même plaisir à organi-ser ce merveilleux événement.

L’Authentique : Pour nous aider à dimensionner cette énorme machine, pouvez-vous nous pré-senter le Mondial en quelques chiffres s’il vous plaît ?Thierry Hesse : C’est le salon le plus fréquenté au monde. Quelles que soient les difficultés que l’industrie peut avoir, la passion est toujours au rendez-vous. Entre les profes-sionnels et le grand public, on a encore dépassé un million deux cent mille visiteurs. Nous avons plus de 75 000 m2 de stands et plus de 12 000 journalistes sont venus d’environ 110 pays. C’est un événement qui au plan de la couverture médiatique rejoint le nombre de médias qu’on peut trouver à la

Coupe du monde de football ou aux Jeux Olympiques. Il y a eu plus de huit millions de pages lues sur Internet pendant la durée du salon. Je sais qu’on est aussi le premier salon sur Facebook au niveau des “amis”, près de 27 000, ce qui a été un sujet d’étonnement pour moi. Je pensais que les Américains qui sont des utilisateurs

effrénés de Facebook auraient été large-ment au-dessus pour le salon de Detroit. Mais en termes d’amis de Facebook on est largement en tête devant Francfort, Detroit, Genève et Tokyo.

L’Authentique : Depuis votre arrivée aux commandes du Mondial vous avez tenu à organiser une exposition spéciale à caractère historique à chaque édition, pourquoi ?Thierry Hesse : Tout d’abord parce que j’aime la voiture ancienne. Je trouve que le plus grand salon du monde se doit, dans

un pays où l’histoire de l’automobile est si importante, de ne pas s’occu-per uniquement des nouveautés présentées par les constructeurs. Bien sûr, c’est ce que les visiteurs et les médias viennent chercher en premier, mais on se doit de lais-ser une place à l’histoire, cela me semble naturel. La difficulté est de trouver à chaque fois un thème dif-férent. Pour moi qui suis amateur et qui aime les bonnes choses, il est normal que le plus grand salon au monde n’oublie pas l’histoire et j’y veillerai encore. On a eu les

voitures stars des films, on a eu les voitures de James Bond, l’automobile et la bande dessinée, les taxis du monde, les voitures des musées et cette année la publicité. Donc des thèmes variés, mais qui ont tou-

p o r t r a i t

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Comme vous le savez le mondial de l’Automobile consacre un hall entier à la voiture ancienne. Mais savez-vous qu’en termes de visiteurs le fameux hall 8 voit passer dix fois plus de monde que le plus grand des salons dédiés aux anciennes ? Cela méritait bien de recueillir le sentiment de Thierry Hesse sur le sujet. Propos recueillis par Pierre Delagneau, photos Apfoucha et D.R.

Thierry hesse, commissaire général du mondial de l’auTomobile

Cinq questions au patron du salon

En pleine discussion avec le président François Hollande.

jours attiré la foule. C’est bien que des grands-pères viennent avec leurs petits-fils et disent « Tu vois, ça c’était ma voiture il y a cinquante ans ». Je trouve ça génial. Cette image, je l’avais dans la tête et je l’ai vue en réalité ; c’est très émouvant.

L’Authentique : Avez-vous des chiffres sur la fréquentation de cette exposition spéciale et avez-vous des indicateurs qui mesurent la satisfaction des visi-teurs ?Thierry Hesse : C’est très variable selon les thèmes. Il y a des thèmes qui ont plus de succès que d’autres. On réalise une vraie mise en scène pour mettre les voitures en valeur. Le hall 8 est le salon de l’automo-bile ancienne le plus fréquenté de France. On a en moyenne entre 400 000 et 600 000 visiteurs. C’est considérable. Les gens qui viennent voir les nouveautés et les concept-cars sont aussi heureux de décou-vrir des modèles qu’ils n’ont vu que dans les livres ou au cinéma. Cela prouve qu’on

a raison de le faire et nous le ferons encore en 2014. Les constructeurs y trouvent aussi leur compte et sont heureux de disposer d’une vitrine aussi large.S’agissant de la satisfaction des visiteurs, on fait des enquêtes. Mais vous savez, les enquêtes, on leur fait dire tout ce qu’on veut. Cela étant, on dispose d’indicateurs globaux mais pour nous, le meilleur de tous c’est la fréquentation. Quand on voit la queue à l’entrée du hall 8 on se dit que les gens sont contents. De plus, comme nous sommes un salon grand public, grâce à cette exposition spéciale nous mettons à la portée du grand public des choses habituellement réservées aux spécialistes.

L’Authentique : Comment voyez-vous le rôle et le positionnement des véhicules anciens dans le monde d’aujourd’hui ?Thierry Hesse : Je ne vais pas vous apprendre qu’il y a un grand débat en ce moment sur la manière dont les villes pourront accepter ou pas que des voitures anciennes circulent librement ? Je trouve absolument scandaleux qu’on puisse empêcher des collectionneurs de circuler en ville avec leurs autos. J’ai le souvenir du centenaire du salon de l’automobile en 1998 où nous avions organisé une des-cente des Champs-Élysées avec des véhi-cules extraordinaires qui venaient de toute la France et parfois de l’étranger. En plus, il tombait des cordes, c’était catastro-phique, mais c’était retransmis en direct sur TF1. J’ai compris ce jour-là, vraiment de manière très forte, ce que représen-

tait l’automobile de collection pour les collectionneurs. J’ai eu dans ma jeunesse une vieille Jaguar 3.4 litres S de 1965 que j’adorais et je comprends ce lien très fort qui les anime. Je pense que l’automobile ancienne doit avoir sa place en ville et que c’est impensable de l’empêcher de circuler. C’est comme si on empêchait les gens de collectionner des œuvres d’art et de les prêter dans les musées. Les véhi-cules anciens ont leur place dans le monde d’aujourd’hui. J’aime bien les réunions de clubs. Il faut laisser les gens qui ont une passion se rencontrer et partager avec le public. Cela apporte de la joie, ça les fait rêver, ça les rend heureux. Vous savez, un monde qui oublie ses racines est un monde mort. Je terminerai par cela : on ne peut pas oublier son histoire.

Mais on ne se quittera pas avant que je dise un mot de Laurent Hériou que j’ai eu la chance d’avoir à mes côtés. C’est un vrai spécialiste qui a toujours été de bon conseil et qui nous a toujours aidé à mettre en place de belles expositions. Je lui rends hommage car il le mérite. Vous savez, une exposition comme celle-ci coûte de l’argent et quand on dirige un salon comme le Mondial de l’Automobile, il faut mettre les moyens nécessaires pour faire venir les gens. Aussi j’aimerais que le Ministère de la culture prenne conscience de l’importance que représente une expo-sition sur la voiture ancienne au Mondial de l’Automobile car c’est une page de notre histoire qu’on présente. J’aime-rais qu’il mette en avant le mal qu’on se donne pour mettre en valeur l’automobile ancienne. $

p o r t r a i t

N°18 - HiVEr 2012 57

En compagnie du multiple champion du monde Alain Prost .

Avec Nicolas Sarkozy, au pas de course.

Échanges avec Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Louis Schweitzer, ancien

président-directeur général de Renault .

Tout sourire avec l’actrice Anne Parillaud.

N é en 1888 à Thuré dans la Vienne, Georges Roy s’inté-resse à la mécanique dès son plus jeune âge ; n’a-t-il pas

réalisé lui-même un petit moteur 2 temps alors qu’il n’avait que 19 ans et construit une patinette à moteur Dufaux quelques années plus tard ? Après la Première Guerre mon-diale, il se lance dans la réparation, l’amélioration puis la construction de machines à tricoter. Toujours fervent moto-cycliste, il conçoit les motos New Motorcycle et Majestic dans les années 1920. Au début des années trente, reven-dant son affaire aux établissements Delachanal, construc-teur des motos Dollar, il revient aux métiers à tricoter.

$ Les New MotorcycLeA l’époque, il était courant pour les marques, de motocy-clettes en particulier, d’adopter des noms à consonance américaine (cf. Styl’son, Dollar, New-Map…). New Motor-

cycle ne fait pas exception à cette mode. Etudiées dès 1923 et présentées au salon d’octobre 1926, les motos New Motorcycle se distinguent des autres productions de cette époque par un cadre en tôle emboutie, ou plus justement roulée : une seule tôle d’acier prédécoupée est pliée à la presse. Ce cadre d’une grande rigidité assure en plus une bonne protection aux principaux organes de la machine ; le motocycliste est également protégé des projections de boue et éventuellement d’huile. Comme les cloisons et les entretoises sont rivetées, il n’y que très peu de soudures. Dans ce cadre sont montés des moteurs Train 2 temps en 175, 250 et 350 cm3, ou des 4 temps JAP, Zurcher et même Anzani en 350 et 500 cm3 ; mais ce sont surtout des blocs-moteurs Chaise (350 et 500 cm3) qui furent employés. Enga-gées dans de nombreuses courses de régularité et d’endu-rance, les New Motorcycle s’y illustrèrent brillamment : Six jours d’hiver, Paris-les Pyrénées-Paris, Paris-Nice, Bol

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Françaises des années 20

Les motos New Motorcycle et MajesticLes années 20 furent dans bien des domaines, et particulièrement pour les motos, une période favorable aux inventeurs recherchant des solutions nouvelles et proposant des innovations en tout genre ; avec ses New Motorcycle et ses Majestic, Georges Roy fut l’un de ces brillants créateurs. Texte Didier Rousier, photos archives François-Marie Dumas et Alain Daigne

Georges roy en 1926 avec la première New Motorcycle.

d’Or… Ces machines furent d’abord construites à Orléans ; puis, seul le cadre y fut fabriqué, les machines étant termi-nées à Châtenay, près de Paris, dans de vastes ateliers cinq fois plus grands que ceux du Loiret.

$ Les Motos Majestic Les New Motorcycle ont du succès, mais Georges Roy veut aller plus loin, principalement en ce qui concerne la tenue de route ; le frein de direction diminuant les effets néfastes de l’angle de chasse ne le satisfait pas. Aussi la moto qu’il pré-sente en 1929 est-elle pourvue d’une partie avant totalement nouvelle et originale : le moyeu à rotule est directionnel et la fourche télescopique est verticale. Cela donne à la machine un comportement routier agréable tant elle reste stable et maniable, même sur mauvais revêtement. Afin de garder un centre de gravité assez bas, le réservoir d’essence est relé-gué dans le garde-boue avant, sous le guidon. Le carénage très enveloppant en tôle d’acier est fixé sur deux longerons formant châssis ; là encore, la protection du pilote est prise en compte. Sur le guidon, le tableau de bord, luxueux pour l’époque, comprend le compteur de vitesse, une montre et un ampèremètre. Les motorisations sont diverses ; outre les blocs-moteurs Chaise en 350 et 500 cm3, furent montés des 500 JAP et quelques 750 JAP bicylindres face à la route.La machine personnelle de Georges Roy était, quant à

H i s t o i r e d e s m a r q u e s

N°18 - HiVer 2012 59

HH

L’équipe New Motorcycle aux six jours d’Hiver de février 1928 ; de gauche à droite : Debaisieux

sur 500 cm3, Dubois et Perron, tous deux sur 350 cm3, Daniel sur 250 cm3.

Publicité parue après le succès au Bol d’or 1927.

au départ de Paris-les Pyré-nées-Paris de juillet 1927, l’attelage New Motorcycle aux mains de Messager.

Georges roy et sa Majestic à moteur cleveland de 1000 cm3.

elle, équipée d’un 4 cylindres américain : un 1000 cm3 Cleveland d’une remarquable souplesse.

$ Des MacHiNes très PriséesQue ce soient les New Motorcycle ou les Majestic, ces motos sont les bienvenues dans les collections grâce à

leur originalité et au sérieux de leur fabrication. Lors du Salon Moto-Légende de novembre, la FFVE présentait une Majestic attelée et aux Coupes Moto-Légende de mai dernier, la commission moto de la FFVE qui était jury n’a pas manqué de récompenser la jeune amicale vouée à ces deux marques (voir les articles de Patrick Le Parc dans ce numéro de l’Authentique). $

H i s t o i r e d e s m a r q u e s

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Georges Roy, constructeur des motos New Motorcycle et Majestic n’a, à notre connais-sance, aucun lien de parenté avec les automobiles Georges Roy fabriquées à Bordeaux de 1906 à 1929 et reconnaissables à leur radiateur rond.

Deux livres pour en savoir un peu plus :h sur les New Motorcycle :

“Motos insolites et pro-totypes hors normes” de François-Marie Dumas.

h sur les Majestic : “Les motos françaises, cent ans d’histoire” de Bernard Salvat.

HH

Le stand Majestic du salon 1930.

F acel est créé en 1939 par des cadres de Bronzavia, avec pour objet de satisfaire aux besoins de sous-traitance des indus-

tries aéronautiques et automobiles. Mais pendant la guerre, les activités de Facel se concentrent sur de nouvelles fabrica-tions, notamment les gazogènes et les fours à bois. Pendant les hostilités, Jean Daninos quitte la France et se met au service de l’effort de guerre américain, apportant des techno-logies aéronautiques innovantes. De retour à l’issue du conflit, il retrouve très vite Facel dont il devient le Pré-sident Directeur Général en 1945. C’est la période au cours de laquelle Facel développe des activités de sous-traitance pour différents constructeurs : carrosseries pour Panhard, Somua et Delahaye (VLR). En 1948, Facel signe un contrat avec Simca, pour la production de la Simca 8 Sport, contrat qui va perdurer jusqu’en 1962. En 14 années, Facel en produit 20 196, son rôle allant de la planche à dessin jusqu’à leur finition complète. Facel est donc certes, dès cette époque, un constructeur automobile..., mais pour le compte d’autrui. En 1951, pour Ford SAF, Facel assure

encore la conception et la fabrication intégrale de la Comète. Près de 2 200 Ford Comète et Comète Monte-Carlo seront produites jusqu’en 1955. Au cours de cette même période, Facel réalise sa première voiture de prestige, la légendaire Bentley Cresta. Sur un dessin de Pininfarina, treize voitures seront construites, préfigurant la fameuse Bentley Continen-tal. Jean Daninos dotera d’ailleurs la treizième d’une carros-serie plus moderne, utilisant cette “Cresta 2” personnelle

comme carte de visite du savoir-faire Facel.

$ Le prestige d’abordMais Jean Daninos veut créer et fabr iquer sa propre marque. Dès 1951, dans le plus grand secret, Facel travaille sur son pro-

totype. Châssis Allard, moteur Hotchkiss, boîte de vitesses Pont-à-Mousson, le premier jet ne donne pas satisfaction. Jean Daninos cherche un moteur moderne, léger et puissant et finit par le trouver auprès du groupe Chrysler. En 1953, le second prototype entame ses premiers tours de roues, accu-mulant les kilomètres. Sa conception reste classique, mais

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Les automobiLes FaceL Véga

10 années de rêve !Né en 1906, Jean Daninos est un enfant de son siècle. Témoin des progrès de l’automobile qui le fascine dès son enfance -ses cahiers de classe sont couverts de dessins de voitures, il oriente tout naturellement sa carrière vers ce domaine. Entré dès 1928 chez Citroën, il participe à la création des coupés et cabriolets Traction avant. En 1935, il se tourne vers l’industrie aéronautique, chez Morane Saulnier, puis chez Bonzavia, où ses connaissances en matière de métallurgie, acquises chez le constructeur aux chevrons, trouvent de nouvelles applications. Texte Michel Revoy, photos archives D.R. et Edouard Legros

avec de sensibles

évolutions, Facel-Métal-lon a habillé

13 châssis bentley

Continental.

Jean daninos aux côtés d’un exemplaire de Ford Comète, modèle

qu’il a fabriqué de 1951 à 1955.

son style est très affirmé. Et si l’on trouve des similitudes avec d’autres productions Facel comme la Comète, ce prototype est bien la première vraie Facel Véga, annonciatrice de toute une lignée. Un style évocateur de puissance, un raffinement et une finition poussés à l’extrême, ce premier prototype annonce clairement ce qui fera la spécificité de toutes les Facel Véga ultérieures. La version définitive, construite sur un nouveau châssis à l’empattement rallongé, sera présentée à la presse spécialisée en Juillet 1954, sous le nom de Véga. Le nouveau modèle, exposé au Salon de Paris 1954, est homolo-gué en février 1955, les premières livraisons débutant en mars. Très rapidement, une évolution intervient avec l’adoption d’un nouveau moteur de 203 ch, qui donne à la voiture une vitesse de pointe de 198 km/h. L’accueil des spécialistes est bon : la voiture est jugée saine, équilibrée et surtout performante et luxueuse, en dépit de son grand classicisme technique. Facel peut voir l’avenir avec sérénité...Dans les années qui suivent, le modèle évoluera à la fois sur le plan du style et sur le plan mécanique : le traditionnel pare-brise est remplacé par un modèle panoramique dès 1956 (FV 2) et le tableau de bord garni de cuir des premiers modèles fait place à la fameuse imitation “ronce de noyer” peinte à la main. Quatorze mois plus tard, arrivée d’une nou-velle évolution avec l’introduction de la FV 3 : la face avant abandonne les enjoliveurs de phares en inox et les grilles de calandre sont modifiées et affinées. Ensuite, la caisse sera très légèrement élargie. Dans le même temps, les moteurs évo-luent également : des 180 ch initiaux des FV, on arrive à 235 pour la FV 3B et même 375 pour la FV 4 destinée à l’export ! La dernière évolution du modèle sera la HK 500, la Facel V8 la plus vendue (490 exemplaires). Avec son moteur de 5,9 litres, l’HK 500 frise les 240 km/h : c’est le coupé 4 places le plus rapide du monde. Elle adoptera les freins à disques en 1960, en même temps qu’un nouveau moteur de 6,3 litres. Parallèlement à la production de ses coupés 2 portes, Facel a présenté dès 1956 et commercialisé à partir de 1958 une ambi-tieuse 4 portes, l’Excellence, qui se distingue par l’absence de pilier central entre ses portes qui s’ouvrent en sens opposé. Ce modèle de prestige, encore plus luxueux que les coupés, connaîtra un succès relatif avec une production de 153 unités.

$ FaCeLLia et FaCeL iiSi Facel exporte beaucoup, notamment aux Etats-Unis, le mar-ché français pour des voitures de ce type et de ce prix demeure limité. C’est pourquoi Jean Daninos réfléchit à la création d’une voiture sportive, de la catégorie des Alfa Romeo, Porsche et autres MG ou Triumph. En l’absence d’un moteur français sportif, Facel se tourne vers son fournisseur de boîtes de vitesses, Pont-à-Mousson. Cette société, sur la base d’études antérieures, va dessiner et réaliser un 4 cylindres double arbre à cames en tête qui, sur le papier, est une belle pièce de méca-nique pendant que Facel peaufine le châssis et la carrosserie de celle qui deviendra la Facellia. Le style, fortement inspiré par les réalisations précédentes, est actualisé. Après une mise au point rapide (trop rapide ?), la Facellia est présentée à la presse

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réalisée à titre unique pour son usage personnelle, cette bentley Continental réhabillée et dénommée Cresta, inspirera fortement les premières Facel Véga.

Finalement équipée d’un moteur Chrysler de 200 ch, les Facel Véga FV 1 placent tout de suite la barre très haut .

pour concurrencer les cabriolets anglais, italiens et germaniques à la mode, est lancé, fin 1959, la Facellia, bien dans le style maison.

Leur évolution directe, la HK 500 frise les 240 km/h et les derniers modèles seront pourvus de quatre freins à disque.

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en septembre 1959 puis au Salon de Paris pendant lequel de nombreuses commandes seront prises. Hélas, le moteur est loin d’être au point, et la fabrication prend du retard. La suite est connue : les premiers propriétaires rencontrent de nombreux problèmes, et rapidement l’image de la Facellia se dégrade auprès du public. Elle ne s’en relèvera jamais, même si les nombreuses modifications apportées au fil des mois améliorent nettement sa fiabilité. Ces difficultés mettent en grand danger l’existence même de Facel dont la trésorerie est exsangue, et Jean Daninos perd, en août 1961, le contrôle de son entreprise, dont il reste cependant le conseiller technique et commercial. Alors que Facel se débat pour sauver la Facellia, se prépare en secret celle qui doit rempla-cer l’HK 500 vieillissante dont les ventes se ralentissent. En octobre 1961, les visiteurs du Salon de l’Auto découvrent stupéfaits la sublime Facel II. Une ligne épurée, affinée par rapport à l’HK 500, un pavillon “cristallin” cerclé d’inox, la Facel II constitue le dessin le plus abouti de la production Facel. En revanche, la méca-nique de la Facel II reste très proche de celle de l’HK 500, sans évolution notable, même si elle gagne encore quelques chevaux. Elle sera produite à 184 exemplaires.Au Salon de l’Auto de 1961 est également présentée la Facel-lia F2 au moteur revu et corrigé. Elle est équipée comme la Facel II des nouvelles optiques Marchal Mégalux qui moder-nisent sa face avant. Elle reçoit un bon accueil de la presse, mais sa diffusion va s’avérer décevante, conduisant Facel, qui a également perdu la fabrication des Simca Sport a être mise en liquidation, tout en poursuivant son activité.

$ La gLoire pour touJoursJacques Persin, nommé par le liquidateur judiciaire, prend alors les rênes de la société des mains d’André Belin, conservant Jean Daninos à ses côtés. La Facellia est toujours

produite, mais plus pour longtemps : après diverses études, Facel se tourne vers un moteur réputé pour sa robustesse, le Volvo 1800 cm3. Le 16 avril 1963, la Facel III est présentée à la presse. Elle conserve la ligne générale de la Facellia, la façade avant et les ailes arrières étant cependant modifiées (calandre, feux arrières...). Elle est disponible en cabriolet ou en coupé 4 places. De l’avis général, il s’agit d’une voi-ture très réussie, fiable, élégante et bien finie, qui connaî-tra une carrière sans histoire (625 unités produites contre 1 045 à la Facellia). Mais Facel n’a toujours pas trouvé de repreneur... et sa situation demeure précaire. Finalement, en juillet 1963, c’est la Sferma qui reprend Facel en loca-

tion gérance pour un an et Paul Badré, grand amateur de belles automobiles en devient le directeur général. Ce sera au cours de cette dernière période que sera conçue et commercialisée la Facel 6, “l’adieu aux armes de Facel”. Jugeant qu’entre la surpuissante Facel II V8 et la plus modeste Facel III 4 cylindres, il y avait un trou dans la gamme, les diri-geants de Facel ont étudié

en un temps record un nouveau modèle doté d’un 6 cylindres. La prudence dicte le choix d’un moteur éprouvé : c’est le 6 cylindres Austin Healey qui sera retenu. Le châs-sis est revu en conséquence, mais La carrosserie reste très proche de celle de la Facel III, avec un capot légèrement rallongé et plus bombé. Hélas, peu de Facel 6 seront fabriquées (44), le Ministre des Finances de l’époque ayant décidé de mettre fin à la location-gérance de la Sferma en octobre 1964. La cessation d’activité définitive intervient quelques mois plus tard. En réalité, quelques ultimes Facel 6, assemblées par un dernier carré de fidèles sortent en 1966. Au total, en une dizaine d’années, 2897 Facel Véga auront été produites. Elles auront porté, dans le monde entier, une bien belle image du Grand Tourisme à la française... $

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La Facel 6 bénéficie de l’agrément du six cylindres austin-Healey grâce à l’allongement de sa partie avant .

d’une beauté à couper le souffle, la Facel ii est-elle la dernière “plus belle voiture française” ?

Fiabilisée par une mécanique Volvo et avec un avant modifié, la Facel 3, réussie, ne parviendra pas à sauver la marque.

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www.eden-park.com

L’ action de l’Amicale porte sur les princi-paux points suivants :

h Une politique active de refabrication de pièces spécifiques et par conséquent introuvables.h La publication d’un bulletin de liai-son “Son Excellence” (3 numéros par an) comportant diverses rubriques histo-riques, techniques et d’actualité sur la vie de l’Amicale, ainsi que de nombreuses photographies et documents d’époque.h L’organisat ion de deux sort ies annuelles : Le Rallye de Pentecôte et la Randonnée d’Automne. h La participation à de nombreuses autres manifestations : Rétromobile, Coupes de l’Age d’or à Dijon, Rallye des Clubs de Marque, Salon Epoqu’auto à Lyon… h La sauvegarde du patrimoine tech-

nique par l’acquisition d’archives et d’ob-jets historiques d’origine Facel. Ce sont ces archives qui ont permis la réalisation du livre “Le grand Tourisme à la française” qui vient de sortir. h Les contacts établis avec les “anciens de Facel” permettant de recueillir de pré-cieux témoignages humains sur l’activité et la vie de l’Entreprise.h La défense du nom de la marque dont l’Amicale est seule propriétaire.Autour du Président Olivier Sorin, le bureau exécutif pour la période 2011 - 2013 est constitué des vice-présidents Bertrand Osio et Luc Serrant, du trésorier Jean-Pierre Gaudichon et des secrétaires Michel Revoy et Philippe Thomas. Pour plus de proximité avec ses membres, l’Amicale Facel Véga dispose de 12

délégations régionales réparties sur l’ensemble du territoire. La revue “Son Excellence” assure également une bonne diffusion des informations de l’Amicale, ainsi que des conseils utiles. $

R U B R I q U E

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L’Amicale Facel Véga, créée en 1975, compte aujourd’hui 590 membres, dont environ 140 étrangers, possédant plus de 790 voitures. Son but est de préserver et faire vivre ces prestigieuses automobiles que furent les réalisations des “Forges et Ateliers de Constructions d’Eure-et-Loir”, faire connaître l’histoire passionnante de cette

aventure industrielle, sauvegarder ce patrimoine technique et humain ainsi que, bien sûr, réunir dans un esprit convivial les enthousiastes de cette belle marque. Texte Bertrand Osio, photos D.R.

Sauvegarde active du patrimoine automobile françaiS

L’Amicale Facel Véga

ContactAmicale Facel Véga, 30 rue Maurice-Ravel,

17100 Les Gonds. Téléphone/fax : (0)5 59 33 23 69E-mail : [email protected] Internet : www.facel-vega.asso.fr

L’Amicale Facel Véga s’applique, par dif fé-

rents moyens, à assurer la connaissance de la

marque et la pérennité de ses productions.

L' A.B.V.A, Association Bretonne de Véhicules Anciens, a vu le jour en 1978 à l'initiative d'une poignée d'irréductibles

Bretons de Centre Bretagne, fanatiques de vieilles méca-niques (N° FFVE : W 149).L'étincelle avait jailli et l'explosion de la mode rétro s'étant très vite développée, de toute la péninsule armoricaine, on a alors exhumé les vieilles carcasses qui servaient aux poules ou aux lapins (inutile maintenant d’en chercher, vous rentre-riez bredouilles…). Une fois l'épave trouvée, chacun s'était alors attelé à percer, scier, “oxycouper”. Des vocations se sont forgées ; les uns restauraient la mécanique, les autres s’occupaient de la tôlerie, de la boiserie ou la sellerie, Les compétences étant multiples, la nécessité d'adhérer à une association s'était vite imposée pour confronter idées et aides. C’est ainsi que Maurice Le Gallic créa l'A.B.V.A avec pour but (ce qui était nouveau) « de promouvoir, d'aider et d'encourager la restauration, la conservation et l'utilisation des véhicules à moteur anciens et authentiques afin de par-ticiper à la conservation du patrimoine industriel national ».

L' association initiale s'est agrandie au fil des ans et l’A.B.V.A compte aujourd’hui 620 adhérents environ répartis dans les quatre départements Bretons et une centaine d’autres membres hors Bretagne. L’une de ses originalités réside dans le fait qu’elle dispose de sections autos, motos, vélos, cyclo-moteurs, Solex, camions et véhicules agricoles.

$ Le Tour de BreTagneC’est assurément le fait d’arme de l’association. Ayant pris la présidence en 1981, j'eus l’idée d’organiser, avec un petit noyau d'amis, un tour de Bretagne réservé aux véhicules anciens. Avec 63 autos et 17 motos, représentant 179 parti-cipants, c'était, à l'époque, un record de participation pour de tels événements en Bretagne. Il y avait alors peu d’assis-tance, les mécaniques étaient plus ou moins bien préparées. Résultat : 15 autos et 10 motos en rade (mais pas forcément à Brest…). Toutefois, cet évènement, abondamment relayé par l'une des nouvelles radios locales (Radio France Armo-

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L’A.B.V.A

Animation, convivialité et organisationL’A.B.V.A est bien connue du monde des amateurs de rallyes touristiques détendus comme des spectateurs ravis pour ses bons Tours. Ceux de Bretagne, bien sûr, qu’elle rejoue chaque année à guichets fermés ! Il ne faudrait toutefois pas se limiter à cette vitrine : c’est aussi un club actif et très organisé, animé par l’amour du véhicule ancien et la préservation du patrimoine. Laissons la parole à son charismatique président, René Alba et à son épouse Evelyne. PCHL. Texte Evelyne et René Alba, photos Jacques Ducoin

HH

Manifesta-tion-phare

de l’a .B.V.a, le Tour de

Bretagne est chaque année

un énorme succès popu-laire. Ici, sur

l’avenue de Siam au départ

de Brest en 2003, il y a

plus de 20 000 spectateurs !

c l u b

N°18 - HIVER 2012 69

Sur son… alba, rené alba et son épouse evélyne, chevilles ouvrières majeurs de l’a .B.V.a.

architecture ou paysage : la Bretagne dispose d’atouts exceptionnels.

Tous les types de véhicules immatriculés

sont admis sans jamais

se prendre au sérieux.

Convivialité et entraide : des notions de base entre collection-neurs.

Les deux-roues constituent l’une des attractions du Tour. L’a .B.V.a dispose en son sein d’une section spécifique.

au fil des années, les mécaniques sont de mieux en mieux préparées

et les grosses pannes de plus en plus rares.

rique) et la récente chaîne de télévision FR3, remporta un vif succès populaire qui ne s’est jamais démenti depuis, bien au contraire. Le succès est allé grandissant à la vitesse “grand V” pour notre association qui, avec l'aide d'une dizaine d'associa-tions de véhicules anciens et d'une centaine d’autres acteurs regroupant associations locales, unions des commerçants et municipalités, mobilise désormais environ 1 000 bénévoles pour chaque édition. Il faut dire que se déroulant sur route “ouverte” pendant trois, jours, les “Tour de Bretagne” n'ont pas d'équivalents en France, tant au niveau du nombre de véhicules qu'au niveau de leur diversité. Les équipages sont de tous âges, la moitié des participants vient de Bre-tagne, l'autre moitié des autres régions françaises, ainsi que d'Outre-Manche et d'Outre-Rhin. Avec des costumes en harmonie avec l'époque et le genre des véhicules, le spec-tacle est doublement assuré. En 2012, 1200 véhicules, 2 400 participants étaient au départ des deux itinéraires proposés. Et plus de 300 engagements ont été refusés faute de place.

$ une LogISTIque éprouVéeEn 2012, il a été estimé, par recoupements, que 300 000 à 400 000 spectateurs ont assisté au passage du Tour de Bre-tagne à l’occasion de son passage dans l’une des huit villes “étape”, des 16 villes “arrêt”, des 100 communes ou tout au long des deux itinéraires (450 km chacun à raison de 100 à 120 km par demie- journée). L’encadrement est de vingt per-

sonnes par itinéraire dont médecin, infirmière, secouristes, avec quatre véhicules médicalisés, six motos et bien sûr les camions porte-engin, les camions bagage, les navettes de “fin de nuit ”, plus les véhicules légers. Au total, deux cent soixante-seize interventions ont été dénombrées l’an passé. Un bon partenariat avec des municipalités, des interlocuteurs publics et privés, nous permet de disposer d’un très gros budget de communication négocié alternativement chaque année avec l'un deux grands quotidiens régionaux, ce qui

nous vaut la bienveillance de chacun. Promotion et infor-mations sont complétées par les autres médias locaux (journaux, radios, télévision), voire nationaux, ainsi que par une campagne publicitaire (affiches, programmes, tracts) menée par 1 000 bénévoles. Le libre choix dans le mode d’hébergement contribue sans doute au succès rencon-

tré, tout comme l’assistance déjà évoquée, l’animation des soirées, et, c’est important, la qualité des repas servis à un aussi grand nombre de convives. La plus belle des récom-penses pour nous, c’est la satisfaction de tous, participants comme spectateurs, le bonheur que l’on lit dans les yeux et les sourires que l’on découvre sur les lèvres. Quant aux parti-cipants, croyez-nous, recevoir trois jours durant les applaudis-sements du public constitue un souvenir marquant.Ne reste plus qu’à découvrir l’édition 2013 : l’équipe de l’A.B.V.A sera heureuse de vous y accueillir ! Ne tardez pas, à défaut, l'A.B.V.A organise de nombreuses autres sorties. $Renseignements : www.abva.net

c l u b

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en ville ou en campagne, le public estival est omniprésent .

Lorsqu’il y a, comme en

2012, 1 200 participants,

une logistique rigoureuse

s’impose, notamment

pour la gestion des repas.

L’a .B.V.a sait faire…

des engins hétéroclites dans

une ambiance maritime : un

charme unique dont on ne se

lasse pas.

N é à Mont-de-Marsan dans les Landes, le 3 octobre 1909, Rob Roy fut, dès sa jeunesse un amoureux fou de l’auto-

mobile et du dessin. Il n’a, en effet, cessé de dessiner, de peindre et de croquer tous les évènements qui ont traversé sa vie. Ce besoin instinctif l’a conduit à parfaire son sens de l’observation afin de mieux traquer l’instant, le mouvement et l’action. Il sut, grâce à ce don, faire vivre les voitures de compétition des belles années, les “Vintage”, et laisse ainsi un témoignage extraordinaire de cette époque. Il faut noter que c’est son propre père, lui-même très bon caricaturiste et dessinateur animalier, qui lui transmit le don du dessin et le goût de l’automobile. Il fut d’ailleurs

un précurseur, se portant acquéreur de l’une des premières automobiles à brûleurs, puis d’une De Dion-Bouton et, vers 1913, d’une 12 ch Rochet-Schneider.

$ La peinture comme témoignageLa Grande Guerre stoppe l’élan de la construction auto-mobile, mais dès 1919, la fabrication reprend et des com-pétitions s’organisent. En 1926, Rob Roy assiste pour la première fois à la plus belle course du monde, les 24 Heures du Mans. C’est la révélation ! Rob Roy devient alors un spec-tateur régulier, admiratif et attentif de ces duels mécaniques orchestrés par les as du volant du moment : Varzi, Nuvolari, Chiron, Sommer, Wimille, Benoist, Ascari et bien d’autres. Passionné par les techniques nouvelles, Rob Roy en retrace ses souvenirs sur le papier. De 1929 à 1930, il effectue son

72

RobeRt de la RivièRe, dit Rob Roy

Le si talentueux témoin

Nul doute que Robert de la Rivière, en digne descendant de la noblesse française, ne possédât quelques titres afférents à sa particule. Non content de cet état de fait, il s’en attribua un autre : Rob Roy (qu’il prononçait à la française “roi”) aquarelliste, un pseudo emprunté au roman éponyme de Walter Scott évoquant le pathétique Robert Roy Mac Gregor (1671-1734), authen-tique brigand des Highlands, devenu, bien avant sa promotion littéraire, héros populaire dès le début du XVIIIe siècle. C’est son fils Hubert qui nous le présente. PCHL. Texte et photos Hubert de la Rivière

La Lorraine-Dietrich, vainqueur des 24 Heures du mans 1926.

L’élégant robert de la rivière, dit rob roy, aux côtés de sa Bugatti 43 c, acquise en 1935.

en 1958, lutte épique entre la Jaguar D n° 8 de Hamil-ton-Bueb contrainte à l’abandon au 251e tour au profit de la Ferrari de gendebien-Hill.

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RobeRt de la RivièRe, dit Rob Roy

Le si talentueux témoin

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Les Amis de Rob RoyPour perpétuer l’œuvre de son père, le fils de Rob Roy, Hubert de la Rivière, auquel s’est associée la famille, a créé l’association “Les Amis de Rob Roy” qui organise expositions et conférences en France comme au-delà des frontières. L’Authentique : Hubert de la Rivière, comment vous est venu l’idée de cette démarche ?C’était il y a vingt ans, juste après le décès de mon père. Avec mes sœurs, nous avons décidé de créer l’Association des Amis de Rob Roy dont l’objet est de faire connaître et de perpétuer son talent. Au fil du temps, avec Pierre Fouquet-Hatevilain, nous avons édité trois ouvrages : le premier sur Bugatti, le deuxième relatif aux Grands Prix de l’ACF et le troisième sur les 24 heures du Mans. Nous avons également participé à un certain nombre d’événements et d’expositions, dont le Grand Prix de Pau, des conférences au Musée du Mans, au Show Room Mercedes, ainsi qu’à l’occasion du Centenaire Bugatti, du Centenaire Alfa Romeo…L’Authentique : Concrètement, quel type d’actions menez-vous ?Récemment un travail familial a permis de sortir des ‘‘cartons’’ ses carnets de guerre composés de textes, aquarelles et dessins. Avec beaucoup de pudeur et d’humour parfois, ce qui peut paraître surprenant dans cette période, mon père a retracé la Deuxième Guerre mondiale, telle qu’il l’a vécue, de sa mobi-lisation en 1939 à la Libération de Paris en 1944. Il raconte le conflit au quotidien. Nous avons édité un livre et fait une exposi-tion qui est devenue itinérante sous l’impulsion de l’Office National des Anciens Combat-

tants. Petit à petit, je me suis rendu compte qu’au-delà de la mémoire de mon père, c’est le sujet qui intéressait le plus, tant sur le plan artistique qu’histo-rique. Aussi, depuis quelques mois à la retraite, me suis-je senti investi d’une mission, (une révélation en quelque sorte, il n’y a pas d’âge pour cela !) : celle de transmettre aux jeunes générations le témoignage de mon père, que cela soit dans les mairies, les préfectures, les établissements scolaires ou les musées. Je suis aussi sollicité pour intervenir dans des AG de club de véhicules anciens. L’Authentique : Pouvez-vous nous révéler quelques grands projets pour 2013 ?De nombreuses expositions sont prévues à Tulle, Paris, Belz… Et l’événement sera aussi à Chatou, là où mon père a peint et où nous avons vécu. En septembre, un hommage particulier lui sera rendu grâce à une importante exposition dans la nouvelle médiathèque. Cela sera vraisemblablement l’occasion de réunir quelques grands clubs de la région. Nous ne manquerons pas d’en tenir informés les lecteurs de L’Authentique. Faire revivre la mémoire de mon père est un grand bonheur pour moi…

Association des Amis de Rob Roy, 243 boulevard Raspail, 75014 Paris. Tél/fax 01 43 20 33 94, site www.art-robroy.com , E-mail: [email protected]

au ravitaillement à montlhéry en 1935, l’auto-union de Varzi lors du gp de l’acF.

Devant l’alfa d’etancelin, chiron au gp de L’acF à reims, à bord de sa Bugatti 16 cylindres type 47.

Sur un circuit non identifié, trois stars du moment : Fangio sur l’alfetta, Sommer sur la maserati et Sommer sur la talbot .

magnifique dessin de Facioli, vainqueur ici devant von Brauchitsch (abandon) tous deux sur mercedes W25 au gp de monaco en 1935.

robert de la rivière et sa famille s’ap-pliquent à diffuser l’œuvre de son père.

service militaire, période qui lui est bénéfique pour perfec-tionner ses connaissances en mécanique. Il était en effet affecté à Versailles comme instructeur au 19e train-auto. En 1930, Rob Roy, peintre “autodidacte” dessine pour la première fois pour le journal “La Petite Gironde”, à l’occa-sion du Grand Prix de Bordeaux. Son talent et son style très personnel sont très appréciés. Comme beaucoup de pas-sionnés, il rêve de devenir pilote de course ; en 1931 il tente même, mais en vain, de devenir pilote d’essai chez Bugatti,

puis il achète un BNC 1100 cm3 d’occasion et s’engage dans différentes compétitions.

$ La guerre en carnetEn 1935 Rob Roy réalise enfin son rêve en devenant proprié-taire d’une Bugatti 2300 type 43 C. A son volant, il sillonne les routes de France accompa-

gné dans leurs autos respectives de toute une équipe de mor-dus et futurs champions, parmi lesquels Sommer, Baudroy, Pison et d’autres moins connus. Nul doute que les anecdotes furent nombreuses et les moyennes héroïques… En 1939, il s’engage dans la 3e division cuirassée, près de Reims. Captu-ré en juin 1940, il se retrouve au camp de Krems en Autriche, d’où il s’évade en décembre 1940 pour retrouver sa famille en mars 1941. De cette dramatique et dure période, Rob

Roy laisse un remarquable carnet de guerre* vivant, coloré et précis. De retour à la vie civile, Rob Roy reprend une activité professionnelle intense, principalement au service de l’indus-trie automobile, et consacre son temps libre à rester l’ami des grands champions de l’époque et à côtoyer le milieu de la compétition automobile. Il est aussi illustrateur pour de nom-breux magazines spécialisés comme L’Action Automobile ou L’Automobile. On trouve également sa signature au bas de nombreuses affiches de Grand Prix.Homme au caractère courageux, énergique et passionné, Rob Roy a continué à peindre pour son plaisir les bolides de la grande époque, avec de plus en plus d’obstination pour le détail technique et historique, jusqu’à la fin de sa vie en octobre 1992. $

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au mille mille 1936, passage de rhain et Bauti sur alfa romeo 8 c.

portrait de Fangio avec son regard caractéris-tique.

rosier et sa talbot , vainqueurs du gp de France 1937 devançant ici rosier et chaboud dans une chicane de montléry.

Les remarquables carnets de guerre de rob roy sont disponibles auprès de son

association amie (voir p.73).

robert de la rivière s’est essayé à la compétition au volant d’une Bnc 1100 cm3 (ici à montlhéry en 1936).

gp de tours 1929 : combat de tanks Bugatti et Voisin, alors qu’une Sunbeam

est à l’abandon sur le côté.

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