Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à...

84
Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de maintenance Guide de prévention

Transcript of Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à...

Page 1: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien

et de maintenanceGuide de prévention

Page 2: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

Dans le domaine de la prévention des risquesprofessionnels, l’INRS est un organisme scientifique et technique qui travaille, au plan institutionnel, avec la CNAMTS, les CARSAT-CRAM-CGSS et plusponctuellement pour les services de l’État ainsi que pour tout autre organisme s’occupant de prévention des risques professionnels. Il développe un ensemble de savoir-faire pluridisciplinairesqu’il met à la disposition de tous ceux qui, en entreprise,sont chargés de la prévention : chef d’entreprise, médecin du travail, CHSCT, salariés. Face à la complexitédes problèmes, l’Institut dispose de compétencesscientifiques, techniques et médicales couvrant une très grande variété de disciplines, toutes au service de la maîtrise des risques professionnels.

Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents intéressantl’hygiène et la sécurité du travail : publications(périodiques ou non), affiches, audiovisuels, site Internet…Les publications de l’INRS sont distribuées par les CARSAT. Pour les obtenir, adressez-vous au service prévention de la Caisse régionale ou de la Caisse générale de votre circonscription, dont l’adresse est mentionnée en fin de brochure.

L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901)constituée sous l’égide de la CNAMTS et soumise au contrôle financier de l’État. Géré par un conseild’administration constitué à parité d’un collègereprésentant les employeurs et d’un collège représentant les salariés, il est présidé alternativement par un représentant de chacun des deux collèges. Son financement est assuré en quasi-totalité par le Fonds national de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Les Caisses d’assurance retraite et de santé au travail (CARSAT),les Caisses régionales d’assurance maladie (CRAM) et Caisses générales de sécurité sociale (CGSS)

Les Caisses d’assurance retraite et de santé au travail, les Caisses régionales d’assurance maladie et les Caisses générales de sécurité socialedisposent, pour participer à la diminution des risquesprofessionnels dans leur région, d’un serviceprévention composé d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs de sécurité. Spécifiquement formés aux disciplines de la prévention des risquesprofessionnels et s’appuyant sur l’expériencequotidienne de l’entreprise, ils sont en mesure de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir les acteurs de l’entreprise (direction,médecin du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre des démarches et outils de prévention les mieux adaptés à chaque situation. Ils assurent la mise à disposition de tous les documents édités par l’INRS.

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’INRS, de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.

Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction, par un art ou un procédé quelconque (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). La violation des droits d’auteur constitue une contrefaçon punie d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 300 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle).

© INRS, 2010.

Maquette : Béatrice-Anne Fournier. Photographies : Bernard Floret.

Page 3: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien

et de maintenanceGuide de prévention

ED 809mai 2011

Page 4: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

2

Ce document est destiné à informer et à fournir des conseilspratiques de prévention à tous les professionnels qui,effectuant des travaux de maintenance sur sites industriels,tertiaires ou d’habitat, peuvent être amenés à rencontrer de l’amiante et à intervenir sur des produits contenant de l’amiante au cours de leur activité habituelle. Il ne concerne pas en revanche les salariés des entreprisespour lesquelles le contact avec l’amiante correspond à une activité normale, comme dans les professions de la transformation de l’amiante d’une part et du retrait et du confinement d’amiante en place dans des bâtiments ou sur des installations d’autre part, pour lesquelles des règles particulières de travail ont été fixées par ailleurs.

Ce guide, dans cette première version, fait davantageréférence aux travaux lourds et programmables de maintenance ou d’entretien, et appellera nécessairementdes compléments plus adaptés à des opérations mobiles ou de courte durée, fréquentes en particulier lors de travauxdans les bâtiments, qui feront notamment l’objet de fichesétablies par l’OPPBTP.

Dans la mesure où il n’existe pas de limites précises entre des opérations très légères et d’autres beaucoup plus lourdes qui peuvent exposer à un risque d’inhalation de fibres d’amiante, le lecteur pourra être amené à ajuster les solutions proposées ou encore à les combiner entre elles en fonction de l’analyse des risques qui aura été faite.

Ce guide a été élaboré, en collaboration technique avec le ministère chargé du Travail et l’OPPBTP, par un groupe constitué sous l’égide de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAMTS) et composé de spécialistes de l’INRS et des services prévention des Caisses régionales d’assurance maladie de Nancy, de Nantes, de Paris et de Rouen. Coordination Philippe Huré (ingénieur à l’INRS).

Page 5: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

1. OBJECTIF DU GUIDE 4

2. RÉGLEMENTATION 6

3. EFFETS DE L’AMIANTE SUR LA SANTÉ 83.1. L’amiante 83.2. Effets des fibres d’amiante sur la santé 83.3. Évaluation de l’exposition et valeurs limites 9

4. PRODUITS CONTENANT DE L’AMIANTE 124.1. Amiante en vrac 124.2. Amiante en feuilles ou en plaques 144.3. Amiante tressé ou tissé 144.4. Amiante incorporé dans des produits en ciment (amiante-ciment) 154.5. Amiante incorporé dans des liants divers (résines, bitume...) 16

5. OPERATIONS POUVANT LIBÉRER DES FIBRES D’AMIANTE 185.1. Travaux sur un flocage ou un calorifugeage 185.2. Travaux sur divers matériaux contenant de l’amiante 195.3. Travaux et manipulations d’amiante tissé ou tressé 205.4. Travaux sur des éléments en amiante-ciment 205.5. Travaux divers impliquant le stockage et la manipulation d’amiante 21

6. RECHERCHE DU DANGER 22

7. DESCRIPTION DES MESURES POSSIBLES DE PRÉVENTION 247.1. Mesures de suppression du risque 247.2. Mesures générales de protection 247.3. Équipements de protection individuelle 29

8. ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU RISQUE 34

9. CHOIX DES SOLUTIONS DE PRÉVENTION 369.1. Mesures et solutions pour les postes de premier niveau d’exposition 369.2. Mesures et solutions pour les postes de deuxième niveau d’exposition 379.3. Mesures et solutions pour les postes de troisième niveau d’exposition 39

10. DOSSIERS TECHNIQUES 42

ANNEXES 50

3

1

2

3

4

5

6

7

8

9

SOMMAIRE

10

Page 6: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

4

L’amiante, matériau minéral naturel fibreux, a été largement utilisé dansdes bâtiments et dans des procédés industriels au cours des dernièresdécennies. Ceci est principalement lié au fait que ce matériau possèdedes propriétés exceptionnelles de résistance aux hautes températures,des qualités d’isolant thermique ou phonique associées à de bonnesperformances mécaniques.

La mise en évidence des risques graves pour la santé que ce produitpeut faire encourir par inhalation de fibres très fines (poussières) aconduit les pouvoirs publics à prendre des mesures de plus en plusstrictes pour en interdire les applications industrielles et domestiques.

Si certains produits contenant de l’amiante ont depuis quelques annéesdisparu du marché, un nombre important de produits anciens sontencore présents, soit en place dans les bâtiments ou sur des installa-tions, soit stockés dans des entreprises. Les interventions sur ces pro-duits ou dans des environnements où ils sont présents peuvent engen-drer des risques : l’inhalation de fibres d’amiante peut conduire à diffé-rentes maladies dont certaines sont des cancers.

L’exposition diffuse aux fibres d’amiante persiste aujourd’hui dans untrès large éventail d’activités et, tout particulièrement, à l’occasiond’opérations de maintenance ou d’entretien de bâtiments ou d’installa-tions industrielles renfermant de l’amiante. Dans la mesure où il s’avèreimpossible de repérer tous les produits contenant de l’amiante dans unbâtiment ou sur une installation et qu’il est parfois hors de proportions(coût, durée) lors d’une intervention d’entretien, de dépannage ou demaintenance, de réaliser des analyses d’échantillons ou des prélève-ments d’atmosphère, le risque amiante doit être pris en considérationdans un certain nombre de situations types telles que celles décrites auchapitre 5.

Ce guide est destiné à apporter aux professionnels des éléments d’aideà l’évaluation du risque et au choix des protections adaptées en s’appuyant notamment sur les points suivants :- les types de produits contenant de l’amiante,- les situations à risque (avec des exemples d’exposition types),- les techniques de travail visant à réduire l’exposition,- les protections adaptées à chaque niveau d’exposition.

1. OBJECTIF DU GUIDE

Page 7: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

5

1

OBJECTIF DU GUIDE

Page 8: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

6

Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent lesrègles de protection des travailleurs contre les risques liés à l’inhalationde poussières d’amiante. Ces dispositions s’inscrivent comme uncomplément aux textes généraux sur la prévention du risque chimique,et notamment du risque cancérogène, basés sur la limitation de l’utili-sation des substances et des préparations dangereuses et du nombredes travailleurs exposés à leur action, et sur le principe de l’évaluationdes risques ; le chef d’établissement doit en particulier réaliser cetteévaluation des risques pour mettre en place les mesures de préventionadaptées.

Cette réglementation s’applique :- aux activités de confinement (encoffrement, revêtement, imprégna-

tion) et de retrait de l’amiante ou de matériaux en contenant ;- aux activités et interventions sur des matériaux ou des appareils

susceptibles de libérer des fibres d’amiante, ainsi qu’aux opérationsde bâtiments et de génie civil réalisés sur terrains amiantifères.

Concernant les opérations d’entretien et de maintenance, la réglemen-tation s’applique dès lors que les travaux que l’on va entreprendre sontsusceptibles de générer des poussières d’amiante dans l’ambiance detravail. Certains de ces travaux peuvent d’ailleurs conduire à la déposelocale de matériaux contenant de l’amiante.

Pour tous les types d’activité, le chef d’établissement (celui quiemploie les salariés qui sont susceptibles d’être exposés à l’amiantepar les travaux qu’ils vont réaliser), doit prendre toutes mesuresvisant à réduire les niveaux d’exposition et le nombre de personnesexposées. Il doit procéder à l’évaluation des risques (nature, durée etniveau d’exposition collective et individuelle), pour ensuite informerles travailleurs sur ces risques (une notice doit être établie pourchaque poste exposant à un risque), il doit les former à la préventionet à la sécurité, et mettre en œuvre les mesures de protection collec-tives et individuelles adaptées, de manière que l’exposition des tra-vailleurs soit maintenue au niveau le plus bas qu’il est techniquementpossible d’atteindre et toujours inférieure aux valeurs limites d’exposition.

Pour les interventions sur des flocages, des calorifugeages et tout autrematériau friable, des appareils de protection respiratoire doivent êtrefournis aux opérateurs et utilisés par ceux-ci dans tous les cas sansexception, aussi longtemps que le risque d’exposition subsiste. Il enest de même pour toute intervention susceptible de générer des picsd’exposition brefs et intenses.

Les mesures à prendre pourront être différentes en fonction des résultatsde l’évaluation des risques ; ces mesures peuvent à la fois concerner :

2. RÉGLEMENTATION

Page 9: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

RÉGLEMENTATION

7

- l’organisation du travail,- la protection de l’environnement par confinement de la zone complète

de travail (ou de la seule surface à traiter si celle-ci est assez réduite)pour éviter la dispersion des fibres,

- la protection collective des salariés en réduisant les concentrations depoussières dans leur ambiance de travail par la mise en place de dis-positifs de captage et d’assainissement de l’air,

- la protection individuelle par le port de vêtements de protection etd’appareils de protection respiratoire adaptés,

- les procédures de décontamination.

La réglementation prévoit que le chef d’établissement, après avoirmené l’évaluation des risques, informe systématiquement tout salarié etson médecin du travail avant chaque intervention sur le risque et sur lesmesures mises en place dès lors que des travaux sont susceptibles deconduire à une exposition à l’amiante. Il doit en particulier établir pourchaque travailleur une “fiche d’exposition” précisant la nature et ladurée des travaux, les procédures de travail, les équipements utiliséset, si possible, le niveau d’exposition attendu. Un modèle de fiche d’exposition est donné à titre d’exemple en annexe de ce guide ; cettefiche doit être transmise au médecin du travail et tenue à disposition dusalarié.

Pour des interventions de durée limitée (de un à quelques jours) etintermittentes, la fiche peut être transmise au médecin du travail avecune fréquence mensuelle ou trimestrielle par exemple ; pour des chan-tiers plus longs, l’envoi peut lui être fait pour chaque opération unitaire.

Pour l’ensemble des activités susceptibles d’exposer aux poussièresd’amiante, le chef d’établissement est tenu d’établir un mode opératoireprécisant :– la nature de l’activité ;– le type et les quantités d’amiante utilisés ;– le type de lieux où les travaux sont effectués et le nombre de tra-vailleurs impliqués ;– les méthodes mises en œuvre ;– les équipements utilisés pour la protection et la décontamination destravailleurs et les moyens de protection des personnes se trouvant àproximité.Ce document est soumis à l’avis du médecin du travail et du CHSCT,ou à défaut des délégués du personnel, et est transmis à l’inspectiondu travail, aux services de prévention des caisses régionales d’assu-rance maladie (CRAM). Toute modification des conditions de travail doitêtre signalée à l’inspection du travail et aux CRAM.

2

Page 10: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

8

3.1. L’AMIANTE

Le terme amiante sert à désigner une sériede substances minérales naturellesfibreuses dont les plus courantes sont :

- le chrysotile (famille des serpentines) ouamiante blanc,

- les amphiboles comme, en particulier :. la crocidolite ou amiante bleu,. l’amosite ou amiante brun,. le trémolite et l’actinolite.

Ces différentes variétés d’amiante ont toutesété utilisées par le passé, soit seules soit enmélange, pour à peu près toutes les utilisa-tions de ce matériau.

3.2. EFFETS DES FIBRES D’AMIANTESUR LA SANTÉ

Les fibres d’amiante sont elles-mêmesconstituées de faisceaux de petites fibrilles,accolées les unes contre les autres. Ellesprésentent la particularité de pouvoir seséparer très facilement dans le sens de la

longueur sous l’effet d’usinages, de chocs, de vibrations, de frotte-ments (ou de simples courants d’air lorsqu’il s’agit d’un matériaufriable), pour constituer un nuage de poussières très fines, souvent invi-sibles à l’œil nu, pouvant se déposer partout et pénétrer au plus pro-fond des poumons.

En pénétrant dans les voies respiratoires, les fibres d’amiante peuventinduire différentes maladies dont certaines sont des cancers. Aujourd’hui,dans un grand nombre de cas, les salariés qui sont touchés par ces mala-dies appartiennent à d’autres industries que celles de la transformation del’amiante, comme les industries de la construction par exemple. Leursmaladies peuvent faire l’objet d’une prise en charge au titre des tableauxn° 30 et 30 bis des maladies professionnelles (voir en annexe).Les principales maladies provoquées par l’inhalation de fibresd’amiante sont :

Roche brute d’amiante

Fibres et fibrilles d’amiante vues au microscope

3. EFFETS DE L’AMIANTE SUR LA SANTÉ

Page 11: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

9

- l’asbestose, un type de fibrose pulmonaire, qui apparaîtra après plu-sieurs années d’exposition lorsque la dose retenue dans les poumonsest suffisamment importante ; elle se traduit par une réduction de lacapacité respiratoire pouvant s’aggraver dans le temps, même lorsquel’exposition a cessé. L’asbestose peut être accompagnée d’un certainnombre de complications (pleurésie inflammatoire ou fibrose de laplèvre, l’enveloppe du poumon, par exemple),

- le cancer broncho-pulmonaire, qui apparaît avec un délai de latenceaprès l’exposition allant parfois jusqu’à quinze, voire vingt ans ou plus,

- des plaques pleurales, affections se traduisant par des épaississe-ments localisés de la plèvre, accompagnées ou non d’une altérationde la fonction respiratoire,

- le mésothéliome, cancer de la plèvre (plus rarement du péritoine oudu péricarde) qui peut survenir très longtemps (plusieurs dizainesd’années) après l’exposition.

3.3. ÉVALUATION DE L’EXPOSITION ET VALEURS LIMITES

Afin de protéger les travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de fibresd’amiante, le ministère du Travail a été amené depuis 1977 à fixer desvaleurs limites d’exposition professionnelle de plus en plus basses.

Pour tenir compte à la fois du fait que l’on peut rencontrer toutes lesvariétés minérales d’amiante dans un bâtiment ou sur une installationindustrielle et de l’existence de pics d’exposition pour les salariés aucours de travaux de démolition, de maintenance ou d’entretien, il a étéfixé pour ces différentes situations de travail une valeur limite d’exposi-tion professionnelle de 0,1 fibre par centimètre cube sur une période de1 heure. La valeur limite d’exposition est le seuil chiffré pour laconcentration en fibres d’amiante dont la moyenne sur 1 heure nedoit jamais être dépassée dans l’air inhalé par un travailleur. Il s’agitd’un objectif minimal, c’est pourquoi il convient que les pratiques et leséquipements retenus visent à abaisser les niveaux d’exposition à desvaleurs aussi basses que raisonnablement possible.

Il convient d’être vigilant sur l’unité utilisée pour la remise de résultatsde mesures d’empoussièrement dans l’air. Par convention, les niveauxd’exposition professionnelle, mesurés en utilisant une méthode normali-sée (norme XP X 43-269) par microscopie optique à contraste de phase,sont exprimés en fibres par centimètre cube et peuvent seuls être com-parés à la valeur limite. Les mesures de faibles niveaux dans l’air comme

3

EFFETS DE L’AMIANTESUR LA SANTÉ

Page 12: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

dans l’environnement extérieur par exemple, celles effectuées dans l’air delocaux floqués à l’amiante afin de déterminer l’état de dégradation d’un flo-cage ou encore pour la restitution d’un chantier après désamiantage sontréalisées par la méthode beaucoup plus fine de microscopie électronique àtransmission (norme NF X 43-050) et les résultats correspondants sontexprimés en fibres par litre.

La valeur limite découle des connaissances actuelles qu’ont les spécia-listes sur la toxicité de l’amiante ; elle vise à limiter l’empoussièrement dansles ambiances de travail. Il est important de remarquer que, dans l’étatactuel des connaissances, il y a lieu de penser que des expositionsrépétées de courte durée à des concentrations élevées peuvent éga-lement entraîner un risque. C’est en particulier pour cette raison que laréglementation impose le port d’équipements de protection respiratoiredans ces situations de travail.

Comme il est très difficile et peu opportun de réaliser des prélèvementsd’air pour évaluer le niveau de risque au cours d’une opération de cour-te durée, on tentera de rapprocher chaque situation de travail d’autressituations similaires pour lesquelles on dispose d’informations. En casd’incertitude sur le degré d’empoussièrement qui risque d’être atteint,on choisira toujours une protection au moins équivalente à celle miseen œuvre dans la situation de référence.

A titre d’exemple, le tableau qui suit fournit quelques chiffres de concentra-tions en fibres totales générées par les travaux, mesurées par microscopieoptique dans l’ambiance de certains postes de travail (données relevées parle service prévention de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile-de-France). Les mesures d’ambiance traduisent le niveau général

d’empoussièrement du poste ; les prélève-ments individuels, réalisés sur un opérateur auniveau de ses voies respiratoires, exprimentce que pourrait être son exposition s’il n’étaitpas protégé.

Il est important de remarquer que cesvaleurs, générées par des travaux très

classiques de maintenance ou d’entretien,dépassent à peu près toutes le niveau de

0,1 fibre par centimètre cube et pourraientconduire à un dépassement de la valeur

limite, fixée sur une période de une heure.

10

Pattes d’ancrage fixée dans un enduit plâtre-amiante

Page 13: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

CONCENTRATION EN AMIANTE GÉNÉRÉE PAR LES TRAVAUX (fibres/cm3) .

TRAVAUXPRÉLÈVEMENT PRÉLÈVEMENTD’AMBIANCE INDIVIDUEL

Pose d’un plafond neuf masquant des poutrelles métalliques floquées à l’amiante

_ 0,02

Soudage sur poutrelles métalliques floquées à l’amiante 0,09 0,19

Perçage dans un enduit plâtre-amiante (perceuse) 0,59 0,78

Perçage entre des poutrelles floquées à l’amiante, en limite du flocage

_ 0,36

Changement d’une vanne dans une gaine technique floquée à l’amiante (dévissage et revissage) 1,65 4,51

Gâchage d’un enduit de jointoiement de dalles à la spatule

_ 0,48

Nettoyage d’un mur en briques dans un local comportant un flocage d’amiante (chiffon, brosse) 0,23 de 0,25 à 0,63

Peinture au pistolet sur un enduit granité plâtre-amiante _ 0,25

Soudage au gaz d’une canalisation d’eau située dans un faux plafond, à 5 centimètres d’une poutrelle floquée à l’amiante

0,14 0,15

Passage de câbles dans un plenum contenant des poutrelles floquées à l’amiante 0,07 0,17 et 0,20

Ouverture d’un faux plafond masquant des poutrelles métalliques floquées (sans nettoyage préalable) 0,26 _

Déplacement de plaques de faux plafond masquant des poutrelles métalliques floquées après nettoyage par aspiration des zones accessibles

_ 0,59 et 0,44

Déplacement d’un faux plafond à base de carton d’amiante entre feuilles d’aluminium 0,60 0,95

Démontage d’une chaudière (bourre d’amiante) 0,12 4,7

Démontage de tuyaux calorifugés (à l’air libre) _ 0,10 à 0,35

Découpe d’éléments en amiante-ciment (scie à fil sans aspiration) 1,27 à 2,07 0,66 à 1,57

Découpe d’éléments en amiante-ciment (scie sauteuse avec aspiration) 0,07 0,08 à 0,44

Perçage d’éléments en amiante-ciment (perceuse) _ 0,42 à 0,75

Tronçonnage à sec de canalisations en amiante-ciment (disque) _ 7 à 19

Tronçonnage à l’humide de canalisations en amiante-ciment (disque)

_ 5 à 14

Perçage de garnitures de freins _ 0,49 à 0,62

Montage de garnitures de freins _ 0,51

Déplacement de cartons d’amiante sans parement 1,05 1,50

Intervention sur des bandes textiles en amiante 0,19 0,34

11

3

EFFETS DE L’AMIANTESUR LA SANTÉ

Attention, les valeurs mentionnéesdans ce tableaucorrespondent chacune à un contexte particulier ;ce ne sont pas desmoyennes et elles n’ontvaleur que d’exemples,afin de pouvoir évaluer un niveau approximatifd’empoussièrement qui serait atteint sur un poste similaire en l’absence de mesurescomplémentaires de prévention.

Page 14: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Compte tenu des multiples applications de l’amiante,l’éventail des produits mis sur le marché en contenant aété extrêmement large. Aujourd’hui, par des réglementa-tions successives, l’interdiction de l’amiante a été éten-due à tous les matériaux et produits en contenant.

Des produits contenant de l’amiante ont été commer-cialisés pour répondre à des besoins très divers ; il estpossible par exemple de les présenter selon leur aspectphysique. La réglementation imposait leur emballage etl’apposition d’une information de danger sous forme d’unétiquetage approprié.

La plupart du temps, cette information de danger n’appa-raissait pas sur les matériaux eux-mêmes et disparaissaitlorsque l’emballage était retiré et que les matériaux étaientmis en place sur des installations ou dans des bâtiments.

Il en résulte que de nombreux matériaux sont toujours enplace aujourd’hui dans les bâtiments ou installations sansêtre clairement identifiés comme contenant de l’amiante.

4.1. AMIANTE EN VRAC

● Bourre d’amiante pour le calorifugeage de fours, de chaudières, detuyaux, de gaines électriques, de chauffe-eau, de portes et cloisonscoupe-feu, de matériels frigorifiques, de navires, de véhicules auto-mobiles ou ferroviaires, d’équipements industriels ou de laboratoiredivers,

● flocages d’amiante (pur ou en mélange avec d’autre fibres) sur desstructures métalliques ou en sous-face de dalles en béton, pour laprotection contre l’incendie et contre le bruit dans les bâtiments,

● etc.

4. PRODUITS CONTENANT DE L’AMIANTE

Etiquette réglementaire devant figurer sur tout emballage de produit contenantde l’amiante

12

Page 15: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Porte coupe-feu

Calorifugeage de canalisations

Enduit plâtre chargé à l’amianteFlocage d’amiante

13

4

PRODUITS CONTENANTDE L’AMIANTE

Page 16: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

4.2. AMIANTE EN FEUILLES OU EN PLAQUES

● Papier et carton d’amiante pour l’isolationthermique (cheminées, fours, appareils dechauffage à gaz ou convecteurs élec-triques, appareils de laboratoire et appa-reils électroménagers chauffants tels quecuisinières, fers à repasser...), pour la réa-lisation de joints, pour la protection ther-mique de surfaces lors de la réalisation desoudures (plomberie) ou de plans de tra-vail (verrerie),

● plaques pour la réalisation de faux pla-fonds ou de parements ignifuges, deportes et clapets coupe-feu, de cloisonslégères,

● etc.

4.3. AMIANTE TRESSÉ OU TISSÉ

● Corde ou tresse d’amiante (étanchéité deportes de fours ou de chaudières, appli-cations de laboratoire et calorifugeagedans des industries variées),

● bandes textiles de protection contre lachaleur,

● joints et bourrelets d’étanchéité et decalorifugeage (canalisations de chauffa-ge, échappements de moteurs...),

● couvertures de protection anti-feu oupour le soudage en chaudronnerie,

Carton d’amiante

Plaques de faux plafond ignifuge

Tresse d’amiante

14

Page 17: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

● rideaux coupe-feu,

● filtres à air, à gaz, à liquides,

● rubans d’isolement électrique (appareils etgaines électriques),

● presse-étoupe,

● joints anti-feu ou anti-bruit sur des struc-tures ou dans des cloisons,

● etc.

4.4. AMIANTE INCORPORÉ DANS DES PRODUITS EN CIMENT (AMIANTE-CIMENT)

● Plaques planes ou ondulées, tuiles et autres panneaux de toiture,

● appuis de fenêtres, plaques de façades,

● plaques et panneaux de cloisons intérieures et de faux plafonds,

● autres panneaux ou tablettes de construction,Toitures en amiante-ciment

Gants de protection en amiante

15

4

PRODUITS CONTENANTDE L’AMIANTE

Page 18: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

● conduits de cheminées, gaines de venti-lation, descentes pluviales,

● tuyaux et canalisations d’adduction etd’évacuation d’eau,

● clapets coupe-feu et panneaux ignifuges,

● bacs de culture et éléments de jardins,

● etc.

4.5. AMIANTEINCORPORÉ DANS DES LIANTS DIVERS (RÉSINES, BITUME...)

● Garnitures de fr ict ion ( freins etembrayages de véhicules automobiles etferroviaires, de presses, de treuils ouponts roulants, d’ascenseurs, demoteurs et machines diverses),

● revêtements routiers de bitume chargé àl’amiante,

● dalles de sol collées (vinyle-amiante),tuiles, bardeaux décoratifs,

● feuilles d’étanchéité de toiture au bitume,en rouleaux ou en éléments,

● sous-face de divers revêtements de sols,

● joints (de plomberie, de chauffage, demoteurs...), où l’amiante peut être combi-né avec du caoutchouc, des métaux, desmatières plastiques, etc.,

Dalles de sol en vinyle-amiante

Canalisation en amiante-ciment

Bardage décoratif en amiante-ciment

16

Page 19: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

PRODUITS CONTENANTDE L’AMIANTE

● enduits de ragréage ou de lissage desols et de cloisons intérieures, mortiers-colles à carrelages, colles-enduits etenduits d’étanchéité chargés à l’amiante,

● enduits à base de plâtre et mortiers pourla protection contre l’incendie,

● colles et mastics chargés à l’amiante,

● peintures chargées à l’amiante,

● pièces d’isolement électrique, à base derésines,

● éléments poreux de remplissage de bouteilles de certains gaz industriels(acétylène),

● etc.

Garnitures de freins

Joint en amiante

17

4

Page 20: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

On peut citer des opérations types, susceptibles de mettre des salariésen contact avec de l’amiante, en fonction de la nature du matériau ren-contré, et en particulier au cours des travaux suivants.

5.1. TRAVAUX SUR UN FLOCAGE OU UN CALORIFUGEAGE

Rappel : le confinement et le retrait de flocages ou de calorifugeagesd’amiante sur des installations ou dans des bâtiments sont desopérations qui ne relèvent pas des mêmes exigences réglementaires etqui doivent être effectuées par un professionnel qualifié dans lerespect des exigences fixées par la réglementation et notamment desarticles R. 4412-125 à R. 4412-129 du code du travail.

Différents travaux peuvent conduire à intervenir sur des matériauxfriables contenant de l’amiante :

● travaux d’entretien et de maintenance dans des locaux floqués àl’amiante (électricité, chauffage, climatisation, plomberie, pose oudépose de faux plafonds...), lorsqu’il y a perçage, grattage oucontact avec le flocage,

● interventions variées sur des équipements industriels impliquant leperçage, le contact direct avec des calorifugeages en amiante,

● travaux dans une gaine technique exiguë floquée à l’amiante ou der-rière un faux plafond masquant un flocage (dépôt de poussièresd’amiante et risque de frottement sur le flocage).

5. OPÉRATIONS POUVANT LIBÉRER DES FIBRES D’AMIANTE

18

Page 21: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

OPÉRATIONSPOUVANT LIBÉRER

DES FIBRES D’AMIANTE

5.2. TRAVAUX SUR DIVERS MATÉRIAUXCONTENANT DE L’AMIANTE

Plaques de carton d’amiante

● Interventions sur des plaques ou des feuilles de papier ou de cartond’amiante, en place dans des bâtiments, des cheminées, sur desfours, des appareils électriques et électroménagers, pour la réalisa-tion de tablettes ou de plans de travail en contact avec des objetschauds (travaux de verrerie, fers à souder...), par perçage, ponçage,découpe, frottement, transport et manutention de ces plaques,

● opérations de dépose partielle, découpe, usinage de plaques de fauxplafonds ignifuges en amiante ou contenant de l’amiante,

● utilisation de carton d’amiante comme protection thermique pour lebrasage ou le soudage,

● etc.

Enduits et revêtements

● Travaux d’entretien et de rénovation dans des locaux comportant desenduits, des colles, des plâtres contenant de l’amiante (préparationdes supports, ponçage, perçage, démolition de cloisons...),

● travaux de réfection de revêtements routiers (piquage, décapage, ponçage),

● travaux de réfection de revêtements de sols en dalles vinyle-amiante,de dépose de revêtements de sols ou de murs collés à sous-coucheen amiante,

● opérations de réparation de systèmes d’étanchéité au bitume,

● etc.

Joints et filtres

● Démontage ou usinage de joints (plomberie, chauffage, réparationautomobile...) par grattage, brossage, ponçage,

● remplacement de filtres,

● etc.

19

5

Page 22: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Produits de friction

● Interventions sur les garnitures de friction (freins, embrayages),comme le dépoussiérage, le démontage, l’usinage (sciage, rectifica-tion, perçage, meulage) et le montage,

● etc.

5.3. TRAVAUX ET MANIPULATIONSD’AMIANTE TISSÉ OU TRESSÉ

● Intervention sur des rubans, des tresses, des bourrelets ou des cor-dons d’amiante (dépose, coupe, mise en place),

● manipulation de bandes et de couverture en amiante de protectioncontre la chaleur en amiante tissé,

● etc.

5.4. TRAVAUX SUR DES ÉLÉMENTS EN AMIANTE-CIMENT

● Travaux de réparation de toitures, de bardages, d’éléments deconstruction en amiante-ciment, impliquant des opérations dedécoupe, tronçonnage, perçage, ponçage,

● travaux d’usinage (perçage, sciage) de tuyaux, de gaines enamiante-ciment,

● etc.

20

Page 23: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

OPÉRATIONSPOUVANT LIBÉRER

DES FIBRES D’AMIANTE

5.5. TRAVAUX DIVERS IMPLIQUANT LE STOCKAGE ET LA MANIPULATIOND’AMIANTE

● Activités de récupération (découpage, démontage, piquage, manu-tention...) de matériaux de construction, d’appareils domestiques etindustriels contenant de l’amiante (convecteurs, fours, étuves, cuisi-nières, chaudières, batteries d’accumulateurs, bouteilles de gaz...),d’automobiles...

● stockage, manutention et transport d’objets à base d’amiante,

● opérations de nettoyage ou de dépoussiérage de locaux ou d’instal-lations pollués à l’amiante,

● nettoyage de vêtements ou d’équipements de travail pollués àl’amiante,

● transport, stockage et élimination des déchets d’amiante,

● etc.

5

21

Page 24: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

De l’amiante dans un matériau, sur un équipement ou une structure debâtiment constitue un danger. Le risque pour l’opérateur lui-mêmecomme pour son entourage existe dès lors que des fibres d’amiantesont libérées et mises en suspension dans l’air, sans que lesmesures adaptées soient prises pour éviter qu’elles soient inhalées.

Tous les professionnels directement concernés par les différentes acti-vités énumérées devront s’interroger a priori sur la présence d’amiantedans la zone où doit se dérouler leur intervention. Il s’agit d’unedémarche qui doit être volontaire et qui s’intègre dans celle d’analysesystématique des risques sur les lieux de travail, déjà prévue par lecode du travail.

La présence d’amiante dans un bâtiment ou sur une installation entraînela prise de mesures particulières, souvent coûteuses ; il est donc trèsimportant que le donneur d’ordre et l’exécutant des travaux aient réglécette question avant le démarrage du chantier, par une analyse com-mune des risques. La réglementation impose en particulier au proprié-taire d’un bâtiment d’informer toute personne physique ou moraledevant y exécuter des travaux sur la présence d’amiante. Le propriétairea l’obligation de communiquer le dossier technique amiante établi pourtous les bâtiments sauf pour les parties privées des immeubles collec-tifs et les immeubles à un seul logement (R. 1334-28 du code de lasanté publique). En l’absence de dossier technique amiante, le proprié-taire du bâtiment doit être consulté sur la présence éventuelle de maté-riaux susceptibles de contenir de l’amiante car il peut disposer de nom-breuses informations sur le bâtiment et les matériaux qui l’équipent(constat amiante, documents établis lors de la construction...).

A chaque fois que l’on est confronté à un matériau inconnu, soupçonnéde pouvoir contenir de l’amiante, on devra s’informer de la présence oude l’absence d’amiante, dans un premier temps en consultant lesdocuments disponibles à son sujet (documents de chantier ou de l’ins-tallation détenus par le propriétaire, documents commerciaux...). Dansla mesure où cela reste en proportion avec l’intervention envisagée onpourra également, au cours de cette recherche commune, consulter unlaboratoire spécialisé pour l’analyse d’un échantillon. Cette recherche apriori est contraignante, mais libère des conséquences que pourraientavoir sur le déroulement du chantier la découverte d’amiante pendantles travaux.

Dans la majorité des cas, cette procédure est sans commune mesureavec la nature des travaux à réaliser ; lorsque la présence d’amiante estsuspectée il sera préférable de supposer l’existence d’amiante etd’adopter les mesures de prévention adaptées.

6. RECHERCHE DU DANGER

22

Page 25: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

RECHERCHE DU DANGER

La démarche complète visant à détecter la présence de fibresd’amiante dans l’environnement de travail doit être structurée ; ellepeut en particulier s’articuler autour d’un certain nombre d’interroga-tions qui vont conduire à déterminer si la situation de travail peutexposer à un risque “amiante”.

1. L’appel d’offres concernant les travaux précise-t-il de manièreexplicite qu’il y a ou, au contraire, qu’il n’y a pas présenced’amiante ?

2. La situation de travail prévue à l’appel d’offres laisse-t-elle penser que l’on peut être confronté à un matériau contenant de l’amiante ?

3. L’éxécutant des travaux a-t-il interrogé le propriétaire dubâtiment sur la présence de matériaux contenant de l’amiante et sur leur localisation (documents, résultats d’analyses) ?

4. A-t-on repéré au cours d’une visite commune un matériau suspect demandant un complément d’information ?

5. Des procédures sont-elles en place (nouvelle évaluation) pour le cas où l’on découvrirait par surprise un matériau contenant de l’amiante au cours des travaux ?

Il est important de souligner qu’une opération de prise d’échantillonpeut elle-même être source de pollution dans le local et de risque pourl’opérateur et pour les autres occupants. Il convient donc d’entrer encontact avec un laboratoire compétent pour ce type de prestations.

Diverses informations utiles concernant les laboratoires et le repé-rage de l’amiante dans les bâtiments sont disponibles sur le sitewww.logement.gouv.fr.

23

PRÉSENCE D’AMIANTEANNONCÉE

PRÉSENCE D’AMIANTEPRÉVISIBLE

OU SOUPÇONNÉE

ABSENCE D’AMIANTECONFIRMÉE

PAS D’ANALYSE

AMIANTE

PAS D’AMIANTE

MESURES DE PRÉVENTIONSPÉCIFIQUES ADAPTÉES

PRÉVENTIONORDINAIRE

Démarche schématique de recherche de danger

6

ANALYSED’ÉCHANTILLON(S)

Page 26: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

A chaque fois que cela est techniquement possible, les travaux quipeuvent être réalisés à poste fixe, comme par exemple le démontagede composants en amiante sur des pièces, des équipements ou desappareils mobiles, l’usinage ou la découpe de joints, de produits defriction, de plaques d’amiante-ciment ou de carton d’amiante, oud’autres éléments contenant de l’amiante, devront être réalisés sur despostes de travail spécialement aménagés, équipés de dispositifs deventilation et de captage des poussières adaptés.

Quel que soit le niveau de risque que l’on pourra déterminer, il est tou-jours nécessaire de recourir à un ensemble de mesures combinéesentre elles, à la fois d’organisation, de protection collective par réduc-tion du risque et de protection individuelle des opérateurs.

7.1. MESURES DE SUPPRESSION DU RISQUE

Avant toute intervention de maintenance ou d’entretien où l’opérateurrisque d’être confronté à de l’amiante, la première interrogation devraporter sur la recherche de solutions qui permettraient de réaliser lemême travail en contournant le risque d’exposition à l’amiante.

Lorsque la dépose d’amiante ou de matériaux en contenant est néces-saire, on devra se poser au préalable la question du choix de matériauxde remplacement techniquement équivalents qui ne contiennent pasd’amiante et qui n’induiront pas de risques de même niveau pour lasanté lorsqu’une opération ultérieure du même type sera réalisée.

7.2. MESURES GÉNÉRALES DE PROTECTION

Organisation du travail

Des mesures doivent être prises avant toute intervention pouvant libé-rer des poussières d’amiante. Il s’agit en particulier, avant le début duchantier :• pour le gestionnaire du bâtiment :

7. DESCRIPTION DES MESURES POSSIBLES DE PRÉVENTION

24

Page 27: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

- d’informer les occupants habituels du local de la nature précise destravaux qui vont être entrepris,

- de les transférer temporairement vers un autre local si nécessaire,ou vers une zone non contaminable,

• pour l’entreprise qui intervient :- de délimiter l’espace de travail où un risque de contamination existe,- de baliser cet espace par l’extérieur au moyen de pancartes claires

et visibles, et d’en limiter l’accès aux seules personnes directementconcernées par les travaux.

Si des objets, le sol ou des parois ont subi un empoussièrement àl’amiante antérieur, un dépoussiérage soigné, réalisé avant les travaux,peut permettre d’alléger les mesures de protection à mettre en placependant les travaux.

Mesures d’isolement de la zone d’émission de poussières

1. Si la zone où il existe un risque d’émission de fibres d’amiante esttrès limitée (quelques décimètres carrés) et, si cette technique estapplicable, il peut être intéressant de l’enfermer complètement dansune enveloppe étanche de taille correspondante, qui permettra à l’opé-rateur de travailler au travers de celle-ci en conservant les voies respi-ratoires dans une ambiance propre. On choisira de préférence un sac àmanches du commerce prévu à cet effet, fixé avec soin de manièreétanche sur les supports adjacents. Cette solution est plus particulière-ment adaptée à un travail réalisé sur une canalisation horizontale ou ensous-face d’une structure horizontale.

Tout l’outillage nécessaire à l’intervention doit être introduit dans lesac avant sa mise en place. Des précautions doivent être prises à lafermeture du sac pour éviter toute émission de poussières dans l’am-biance, en utilisant en particulier un aspira-teur à filtre absolu pour dégonfler le sacavant de le fermer et de l’évacuer vers unedécharge de classe 1 ou un centre de col-lecte ou de traitement spécialisé. Les outilsauront été préalablement récupérés dansles manches, retournées et ligaturées avecun ruban adhésif ; les pochettes ainsi for-mées sont ouvertes dans un bac d’eau, ousous aspiration lorsque les outils ne peu-vent pas être mouillés.Ce type de dispositif ne dispense pas duport des équipements de protection desvoies respiratoires (voir le paragraphe sur lesappareils de protection respiratoire).

7

Sac à manches sur une canalisation

25

DESCRIPTIONDES MESURES POSSIBLES

DE PRÉVENTION

Page 28: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

2. Si la zone est plus étendue (un équipementvolumineux, un plafond complet, un réseau com-plexe de canalisations, une gaine technique), maisqu’il ne s’agit pas de travaux de retrait d’amiante,il est alors plus intéressant de traiter globalementla zone (le local ou une partie du local) danslaquelle les opérateurs évoluent munis de vête-ments et d’appareils de protection respiratoireadaptés (voir le paragraphe correspondant). Uneenceinte étanche peut être soit construite surmesures à partir d’une ossature modulable (bois,tubes métalliques...) et de films en matière plas-tique fixés entre eux et aux structures du bâtimentde la manière la plus étanche possible, soit d’untype standard du commerce ; elle pourra compor-ter un compartiment d’accès servant aussi àdépoussiérer et retirer les vêtements de travail.Ces enceintes de travail peuvent en outre êtremises en légère dépression par rapport à l’exté-rieur du chantier. Ceci permet d’éviter la propaga-tion des fibres à l’extérieur de la zone de travail et de réduire les niveaux d’empoussièrement àl’intérieur. Les enceintes seront soigneusementdépoussiérées avant leur démontage.

Mesures de réduction des émissions de poussières

1. L’imprégnation locale d’un matériau contenantde l’amiante (cartons, tresses, plaques...) par del’eau (ou des liquides appropriés comme, en particulier, des savons liquides dans l’eau) et sipossible dans toute son épaisseur, est une tech-nique qui permet d’abaisser le taux d’émission depoussières de manière significative, utilisable pourdes opérations de perçage ou de découpe parexemple. Il faut toutefois s’assurer que cetteimprégnation ne risque pas de provoquer ladégradation voire la chute du matériau, lorsqu’ils’agit d’un flocage ou d’un matériau friable parexemple.

2. A chaque fois que cela est possible, on choisirades outils manuels ou des outils à vitesse lente eton proscrira les outillages rotatifs dont la vitesse derotation est élevée.

Enceinte de hauteur d’étage

Enceinte sur ossature métallique

26

Page 29: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DESCRIPTIONDES MESURES POSSIBLES

DE PRÉVENTION

3. Pour limiter les émissions, il est conseillé d’équiper les outils portatifsde dispositifs de captage des poussières reliés impérativement à unecentrale d’aspiration dotée d’un filtre absolu ; dans les cas d’utilisationd’outils manuels ou à vitesse lente, les poussières peuvent être captées àla source d’émission au moyen d’un aspirateur à filtre absolu (voir lesrègles particulières d’utilisation de ces équipements dans le paragrapheconsacré au dépoussiérage et au nettoyage).

4. Dans le cas des ambiances très empoussiérées résultant de travauxlourds réalisés à l’intérieur d’une enceinte, la pulvérisation, sous formede brouillard d’eau ou de liquides appropriés dans l’atmosphère, per-met de réduire notablement le niveau d’empoussièrement.

Dépoussiérage et nettoyage des surfaces et des outils

Les surfaces contaminées par des poussières d’amiante doivent êtredépoussiérées avec un aspirateur spécifique à filtre absolu puis net-toyées à l’aide d’une éponge ou d’un chiffon humide (considéré en find’opération comme un déchet d’amiante).

Attention : les soufflettes, les balais et les aspirateurs de typedomestique sont à proscrire formellement sur ces chantiers.

Tous les aspirateurs et toutes les centrales d’aspiration utilisés pour lenettoyage et l’assainissement en présence d’amiante doivent impérati-vement être équipés de filtres à très haute efficacité, dits absolus.

Un aspirateur utilisé pour collecter des déchets et des poussières d’amiantedoit être conçu par le fabricant pour cette utilisation particulière ; le fabricant doit en particulier pouvoir s’engager sur les caractéristiques minimales d’épuration du filtre absolu. L’appareil doitcomporter un obturateur de l’orifice de tuyau, qui seplace automatiquement en position fermée lorsque letuyau est démonté ; la cuve doit être équipée d’un sacintérieur étanche jetable. Il est conseillé qu’un telappareil soit exclusivement réservé à cette utilisationet soit identifié de manière visible, sur la partie supé-rieure par exemple, par une mention du type “attention- contient de l’amiante”. A la fin de chaque utilisation, ilest important d’aspirer l’extérieur de l’appareil et tousses accessoires, de le laisser fonctionner pendant aumoins une minute pour vider le tuyau, d’enlever letuyau pour le placer dans un sac en matière plastiquefermé, et de s’assurer que l’orifice est correctementbouché avant d’arrêter l’appareil. Les sacs d’aspira-teurs contenant de l’amiante sont enlevés de l’appa-

7

27

Aspirateur de chantier à filtre absolu

Page 30: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

reil avec soin, si possible à l’extérieur des bâtiments ;ils sont ensuite traités comme des déchets d’amian-te. Pour le remplacement des sacs et pour toutes lesinterventions nécessitant l’ouverture de l’appareil, lesopérateurs doivent impérativement être équipés d’unappareil de protection respiratoire filtrant antipous-sières de classe de filtration P3.

D’une manière générale, tous les outils et les équi-pements qui ont été en contact avec de l’amiantedoivent être nettoyés avant d’être rangés. La plu-part des outils peuvent être lavés à l’eau, dans unseau par exemple. Les outillages qui ne peuventpas être humidifiés seront dépoussiérés avec unaspirateur doté d’un filtre absolu. Les équipe-ments de chantier, qui sont difficiles à décontami-ner, doivent être soigneusement protégés audébut du chantier (on prendra soin en particulierde boucher les tubes d’échafaudage qui ne pour-raient pas être isolés de la zone de travail par unfilm en matière plastique).

Déchets d’amiante

Les déchets d’amiante doivent être enfermés, dèsleur production, dans un sac étanche qui doit êtrelui-même enfermé dans un deuxième sac (ou unautre conditionnement) fermé et étanche ; les sacsdoivent comporter l’étiquetage réglementaire desproduits contenant de l’amiante. Les déchets ainsiconditionnés doivent ensuite être acheminés versun centre d’élimination ou de traitement autorisé,selon les procédures fixées par le ministère chargéde l’Écologie et mises en application dans chaquerégion par les Directions régionales de l’industrie,de la recherche et de l’environnement (DRIRE) oules Directions régionales de l’environnement, del’aménagement et du logement (DREAL).

Restitution du lieu

A la fin de l’intervention au cours de laquelle lesopérateurs ont été amenés à rencontrer del’amiante, il est nécessaire de prévoir une opéra-tion de nettoyage soit à l’aspirateur industriel spé-cifique équipé d’un filtre absolu, soit à l’aide d’unchiffon humide, en fonction de la situation.

Bac de récupération des déchets sur un chantier de maintenance

Déchets d’amiante conditionnés

28

Page 31: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DESCRIPTIONDES MESURES POSSIBLES

DE PRÉVENTION

Lorsqu’une opération lourde de maintenance a nécessité un confine-ment total et qu’elle peut provoquer une contamination importante de lazone de travail, il est conseillé de prévoir une mesure de la concentra-tion de poussières dans l’air par microscopie électronique à transmis-sion, selon les mêmes modalités que celles prévues par la réglementa-tion pour la fin des chantiers de retrait ou de confinement de matériauxfriables contenant de l’amiante ; le lieu ne sera restitué pour une activiténormale que si le résultat est inférieur à 5 fibres par litre d’air.

7.3. EQUIPEMENTS DE PROTECTIONINDIVIDUELLE

Le choix d’un équipement de protection individuelle ne pourra se fairequ’après l’analyse des risques relatifs à chaque situation de travail, enfonction des niveaux d’exposition définis plus loin et des procédures detravail retenues.

Appareils de protection respiratoire

Il existe différents types d’appareils de protection respiratoire, appartenant à deux familles qui se distinguent par leur principe defonctionnement : les appareils filtrants qui, dotés d’un filtre, procèdentà l’épuration des polluants contenus dans l’air ambiant, et les appareilsisolants qui sont alimentés en air respirable à partir d’une source noncontaminée.

29

7

appareils de protectionrespiratoire

appareils filtrants=

pièce faciale + filtration de l’air ambiant avec ou sans

ventilation assistée

appareils isolants=

pièce faciale + apport d’air comprimé par un tuyau

Page 32: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Les appareils filtrants antipoussièressusceptibles de pouvoir être utilisés face àun risque d’exposition à l’amiante peuventêtre, par ordre de niveau de protection crois-sant :- le demi-masque filtrant (ou pièce faciale fil-

trante) FFP3 ; il s’agit d’un appareil jetableà usage unique qui doit réellement êtrejeté avec les déchets d’amiante à la finde chaque utilisation. Ce type d’appareil,bien qu’étant constitué d’un matériau declasse d’efficacité de filtration P3, peutsubir à l’utilisation des déformations quisont susceptibles d’engendrer des fuitesau droit du joint facial ; son utilisation vis-

à-vis de l’amiante devrait être limitée à des opérations où la concentra-tion n’est jamais supérieure à dix fois le niveau de la valeur limite d’ex-position (soit 10 x 0,1 = 1 fibre par cm3). Il est bien adapté aux opérations de courte durée (1 heure).

Masque complet et filtre antipoussières P3Demi-masque et filtres antipoussières P3

Pièce faciale filtrante antipoussières FFP3 (photo 3M)

30

Page 33: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DESCRIPTIONDES MESURES POSSIBLES

DE PRÉVENTION

- le demi-masque en caoutchouc équipéd’un (ou de deux) filtre(s) antipoussièresP3 est moins adapté aux travaux de main-tenance de courte durée dans la mesureoù la protection apportée est du mêmeordre que celle fournie par un demi-masque filtrant jetable et qu’il nécessiteune décontamination (à l’eau ou à l’aided’un aspirateur à filtre absolu) et un rem-placement des filtres après l’utilisation enmilieu amianté ;

- la cagoule utilisée avec un système dit “àventilation assistée” (un ventilateur fonc-tionnant sur batteries d’accumulateurssoutire l’air au travers des filtres TH3P etpropulse cet air filtré vers la cagoule) ;

- le masque complet équipé d’un (ou de deux) filtre(s) de classe P3 ;son utilisation doit être limitée à des situations où l’empoussièrementest inférieure à trente fois la valeur limite d’exposition (soit 30 x 0,1 =3 fibres par cm3) ;

- le masque complet doté d’un système à ventilation assistée avec desfiltres TM3P, plus confortable et plus adapté à des travaux de longuedurée.

Afin que l’utilisateur dispose d’une quantité d’air suffisante, lorsqu’une opé-ration demande un effort physique intense, un débit de 160 litres parminutes à l’inhalation est nécessaire sur les appareils à ventilation assistée.

Les appareils isolants de type cagoule, ou mieux masque complet àadduction d’air comprimé à débit continu,assurent à la fois un degré de protectionencore plus élevé (un débit de 160 litres parminute est nécessaire lorsque les travauxexigent un effort physique important) et unconfort respiratoire supérieur à celui apportépar les appareils filtrants. Ils présentent enrevanche l’inconvénient d’être alimentés parun tuyau souple que l’opérateur doit dépla-cer derrière lui, ce qui limite son emploi danscertaines situations de travail. Toutefois, àchaque fois que les concentrationsambiantes en fibres d’amiante sont suscep-tibles de dépasser cinquante à cent fois lavaleur limite de concentration, et particuliè-rement pour des travaux pénibles, l’emploid’un appareil isolant devient nécessaire.

31

Appareil filtrant à ventilation assistée avec masque complet (filtre TM3P)

7

Appareil isolant à adduction d’air comprimé avec cagoule

Page 34: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Attention : un très bon ajustement des masques ou des demi-masques sur

le visage est indispensable pour obtenirle meilleur niveau de protection ;

la protection apportée notamment par les appareils filtrants peut être

extrêmement faible si la pièce faciale estmal ajustée. L’utilisateur prendra soin

en particulier que des cheveux, des poilsde barbe, des branches de lunettes

ou d’autres objets (comme la capuche du vêtement) ne traversent pas le joint

facial. L’emploi d’un appareil de protection respiratoire nécessite dans

tous les cas une formation préalable de l’utilisateur concernant en

particulier le port et la mise en place, le choix de l’appareil et la protection

apportée, les contraintes etles limitations d’emploi.

Les appareils seront lavés et brossés à l’eau et au savon en find’utilisation pour être décontaminés, sur le lieu du chantier (sinon,ils sont enfermés dans un sac étanche pour leur transfert vers lepoint de décontamination) lorsque toutes les opérations de nettoya-ge sont terminées. Les filtres des appareils filtrants seront jetésavec les déchets d’amiante ; ils peuvent être utilisés plusieurs foislorsqu’ils ont été peu exposés. Dans ce cas, l’extérieur du ou desfiltres sera nettoyé avec le reste de l’appareil lors de chaque sortiedu chantier ; ils resteront montés sur l’appareil, munis de l’operculed’obturation de l’orifice d’entrée d’air s’il existe (que l’on n’oublierapas de retirer pour l’utilisation suivante).

Vêtements et équipements de protection

Les vêtements jetables, étanches aux poussières (de type 5, selonla terminologie retenue dans les normes européennes) sont les plus adaptés aux travaux d’entretien et de maintenance ; en fin d’opéra-tion, ils doivent être retirés à la sortie du chantier afin de ne pas pro-pager de fibres d’amiante à l’extérieur de la zone de travaux. Ilsseront ensuite enfermés dans un sac étanche et traités comme desdéchets contenant de l’amiante.

32

Appareil isolant à adduction d’air comprimé avec masque complet

Page 35: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DESCRIPTIONDES MESURES POSSIBLES

DE PRÉVENTION

Tous ces vêtements doivent être fermés aux chevil les et aux poignets (certains vêtements englobent les pieds et les mains), et comporter une capuche. L’utilisation de surbottes permet de proté-ger les chaussures de travail. Les gants de travail qui ne peuvent pasêtre correctement décontaminés par lavage à l’eau à la sortie du chan-tier seront éliminés avec les déchets d’amiante.

Combinaison jetable et masque complet à filtre P3Combinaison de protection à capuche

33

7

Page 36: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Les situations d’entretien ou de maintenance qui sont susceptibles demettre un professionnel au contact d’un matériau contenant de l’amian-te peuvent être très variées ; le niveau de risque, et par conséquent lechoix des mesures en rapport avec ce risque, vont dépendre à la fois dela nature du matériau, de la nature de l’opération, de l’outillage utilisé etde l’environnement général du poste. Il est nécessaire de tenir compteen particulier de l’exiguïté de la zone de travail : une opération réaliséedans un espace réduit et fermé conduira au maintien de taux ambiantsplus élevés que le même travail effectué dans un lieu aéré ou a fortiorien plein air. La trop grande diversité des situations de travail dans cetype d’activité ne permet pas d’établir des règles précises pour chacuned’elles ; seule une analyse du contexte permettra de préciser au cas parcas le choix des conditions opératoires ainsi que les mesures minimalesde prévention collective et individuelle à mettre en place.

On peut toutefois distinguer, par ordre de danger potentiel croissant,trois niveaux de situations pour lesquels les taux d’empoussière-ment attendus peuvent conduire à un dépassement de la valeur limite d’exposition dépendant à la fois de la nature du matériau rencontré et du type d’opération réalisée.

PREMIER NIVEAU● Les manipulations et manutentions de matériaux non friables contenant

de l’amiante, comme le remplacement (sans opération de grattage) dejoints, ou encore des manutentions d’éléments en amiante-ciment...

● les travaux réalisés à proximité d’un matériau friable en bon état (flocageou calorifugeage), comme le déplacement de quelques éléments d’unfaux plafond sans amiante sous une dalle floquée, des interventionslégères dans des boîtiers électriques, sur des gaines ou des circuits situéssous un flocage sans action sur celui-ci, le remplacement d’une vanne surune canalisation calorifugée à l’amiante au- delà des raccords...

● les travaux directs sur un matériau compact (amiante-ciment,enduits, joints, dalles...), comme le perçage ou encore la découped’éléments en amiante-ciment avec des outils manuels (outils tran-chants, scies, burins...) ou rotatifs à vitesse lente...

● le déplacement local d’éléments d’un faux plafond rigide contenantdu carton d’amiante avec des parements,

● une opération ponctuelle de prélèvement d’un échantillon de maté-riau à des fins d’analyse par un laboratoire,

8. ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU RISQUE

34

Page 37: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

ÉLÉMENTS D’ANALYSEDU RISQUE

● toutes les interventions qui, compte tenu de leur nature ou de leurdurée, ne conduiront pas à une exposition supérieure à dix fois lavaleur limite d’exposition.

DEUXIÈME NIVEAU● Des travaux variés dans un local floqué à l’amiante pouvant induire

des vibrations (démolition ou travaux lourds sur des murs et des cloi-sons n’en contenant pas) ou des mouvements d’air importants sur leflocage (travaux de câblage électrique ou sur des réseaux à proximitéd’un flocage)...

● les travaux nécessitant des manipulations et des découpes de cartond’amiante ou de matériaux tissés ou tressés en amiante, comme desinterventions sur des plaques de carton d’amiante, le remplacementde tresses...

● des opérations de courte durée (moins d’une heure) de perçage dansdes flocages, des calorifugeages, ou des cartonsd’amiante,

● toutes les interventions qui, compte tenu de leurnature ou de leur durée, ne conduiront pas à uneexposition supérieure à trente fois la valeur limited’exposition.

TROISIÈME NIVEAU● Les travaux répétés dans une zone fermée de

découpe et d’usinage de matériaux même nonfriables, avec des outils rotatifs à vitesse élevée,

● les travaux directs sur un matériau friable même enbon état de conservation (flocage ou calorifugeage)comme le grattage d’une partie d’un flocage ou l’in-tervention sur un calorifugeage en vrac ou en bourrepour mettre le support à nu, le passage de câblesou de canalisations pris dans un flocage...

● toutes les interventions qui, compte tenu de leurnature ou de leur durée, conduiront à une expositionsupérieure à trente fois la valeur limite d’exposition.

35

T R A V A U X

• Travaux directs sur des matériaux friables

• Travaux répétés d’usinage en zone ferméede matériaux même non friables, avecdes outils rotatifs à vitesse élevée

• Opérations limitées de perçage dans un matériau friable

• Manipulation de tresses et d’élémentstissés, travaux sur du carton d’amiante avec des outils manuels

• Travaux lourds dans un local floqué à l’amiante ou induisant des chocs, des vibrations sur un matériau friable

• Prélèvement d’un échantillon

• Déplacement de plaques de faux plafonden carton d’amiante avec des parements

• Travaux directs sur des matériauxcompacts avec des outils manuels

• Travaux à proximité d’un matériau friable

• Manipulation de matériaux non friables

RI

SQ

UE

CR

OI

SS

AN

T

8

Page 38: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

9. CHOIX DES SOLUTIONS DE PRÉVENTION

36

9.1. MESURES ET SOLUTIONS POUR LES POSTES DE PREMIER NIVEAUD’EXPOSITION

Les mesures minimales à mettre en place seront toujours du type :- protection respiratoire par demi-masque filtrant jetable FFP3,- pulvérisation à chaque fois que cela est techniquement possible

(en tenant compte en particulier du risque électrique),- sac à déchets à proximité immédiate,- éponge ou chiffon humide de nettoyage si nécessaire.

Un balisage peut être nécessaire lorsque des tiers risquentd’être amenés à évoluer dans la zone de travail.

Tous les éléments qui peuvent être humidifiés le seront avantleur manipulation ou avant l’intervention.

Si toutefois l’opération pouvait libérer des fibres d’amiantedans l’ambiance du local du fait d’un risque élevé de frotte-ments accidentels (certaines interventions prolongées sousou à proximité d’un flocage ou d’un calorifugeage), des équi-pements de protection du type combinaison jetable etmasque complet avec filtre P3 seront utilisés ; il est alorsnécessaire de baliser la zone pour en interdire l’accès et delimiter la propagation de l’empoussièrement par la mise enplace de bâches en matière plastique.

Si l’espace comportant un flocage ou un calorifugeage estexigu ou fermé, comme une gaine technique ou la zone situéeentre une dalle floquée et un faux plafond, son ouverture peutêtre à l’origine d’une émission de fibres qui justifie des pré-cautions opératoires particulières (comme la mise en place

d’une protection du sol, voire d’un confinement partiel devant l’ouvertu-re, par exemple). En fin de travaux, un nettoyage soigné de la zone estégalement nécessaire.

S’il existe une pollution de surface, mais que l’intervention ne doit paslibérer de fibres d’amiante, un nettoyage préliminaire de la zone du travail, par aspiration avec filtration absolue est nécessaire. Les opéra-teurs seront équipés d’appareils de protection respiratoire filtrants anti-poussières de classe P3 et de vêtements de type jetable pendant toutela phase de nettoyage. Le maintien du port des vêtements pendant

Page 39: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

CHOIX DES SOLUTIONSDE PRÉVENTION

l’opération de maintenance proprement dite se justifie, s’il n’a pas étéprocédé au nettoyage ou s’il y a un risque de contact accidentel avecl’amiante. La protection des voies respiratoires sera maintenue pendanttoute l’opération.

9.2. MESURES ET SOLUTIONS POUR LES POSTES DE DEUXIÈME NIVEAUD’EXPOSITION

Les mesures minimales à mettre en place seront toujours du type :- balisage de la zone,- appareil de protection respiratoire filtrant antipoussières P3

avec masque complet,- vêtement de protection jetable,- protection au sol par film plastique,- pulvérisation à chaque fois que cela est techniquement possible

(en tenant compte en particulier du risque électrique),- nettoyage à l’aspirateur à filtre absolu en fin de travail,

complété le cas échéant par un nettoyage à l’éponge humide.

En outre, certaines situations de travail peuvent engendrerdes risques d’émission de poussières d’amiante qui vontrendre nécessaire la mise en place de techniques particulièresou de dispositifs de confinement, d’abattage ou de captagedes poussières.

Démontage à la main (sans fractionnement ni usinage) de cartons d’amiante

A chaque fois que cela est techniquement possible, le maté-riau sera imprégné d’eau (ou d’un liquide approprié) avantsa dépose. Des matériaux rigides en plaques posés ou vis-sés seront nettoyés par aspiration et démontés avec soin unpar un, puis disposés dans un sac étanche sur le lieu mêmedu démontage ; si l’opération de maintenance rend néces-saire la dépose d’une surface importante de tels matériaux,les mesures de prévention à mettre en place sont équiva-lentes à celles prévues pour le retrait de matériaux conte-nant de l’amiante.

37

9

Page 40: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Démontage local par grattage ou fractionnement et usinagemanuel de matériaux fixés, collés ou adhérents, contenant de l’amiante (joints, plaques, tresses...)

Les outils de brossage ou de ponçage mécaniques, en particulier s’ilssont à vitesse élevée de rotation, sont à proscrire formellement. Onopérera par brossage manuel (joints), par fractionnement ou encorepar découpe ou perçage avec des outils manuels (outils tranchants,burins, scies...), en humidifiant l’élément à découper à chaque foisque cela est possible. Si cette humidification s’avère impossible àréaliser, une aspiration avec un aspirateur industriel équipé d’un filtreabsolu pendant toute l’opération et, le cas échéant, un isolement limi-té de la zone sont à prévoir. Pour les opérations de démontage d’élé-ments contenant de l’amiante collés sur la plus grande partie de leursurface et qui ne peuvent pas être humidifiés, un confinement partielpar un film en matière plastique ou un sac à manches est nécessaire.

Travaux lourds (ne concernant pas des produits contenant de l’amiante) dans un local comportant des matériaux friables à base d’amiante

Si l’opération s’accompagne de chocs ou de vibrations sur des élé-ments de structure pouvant être à l’origine d’une émission de fibresd’amiante (travaux de démolition à proximité d’un flocage), le risqued’émission de fibres est réel et un isolement complet de la zone avantles travaux est nécessaire.

Travaux ponctuels sur matériaux friables

Pour des opérations ponctuelles (ne devant pas dépasser une heure)de perçage de matériaux friables en amiante, il est utile de prévoir,au-delà des règles minimales décrites en tête de ce paragraphe, uneaspiration en continu avec un aspirateur doté d’un filtre absolu encaptant les poussières au plus près du point d’émission.

Travaux d’usinage ou de découpe de carton d’amiante

Une opération de perçage ou de découpe à sec d’un élément en car-ton d’amiante peut conduire à des taux d’empoussièrement ambiantimportants. Si un élément qui doit être découpé est mobile oudémontable, les travaux exposant à l’amiante seront si possible réali-sés en atelier, à un poste de travail spécialement aménagé (captagedes poussières). Pour des éléments en place dans des bâtiments ousur des installations, l’opération sera réalisée à l’aide d’outils

38

Page 41: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

manuels ou d’outils mécaniques à faible vitesse de rotation équipésd’un dispositif de captage et de récupération des poussières avecune filtration absolue. A chaque fois que cela est techniquementpossible, on procédera à une humidification du matériau avant etpendant l’opération.

9.3. MESURES ET SOLUTIONS POUR LES POSTES DE TROISIÈME NIVEAUD’EXPOSITION

Ces interventions impliquent un travail direct sur un flocage, un calori-fugeage ou l’usinage d’un autre matériau contenant de l’amiante avecun taux élevé d’émission de poussières. Les techniques de travailseront choisies de manière à créer un empoussièrement le plus faiblepossible.

Les mesures à prendre vont consister à éviter la propagation des poussières émises en dehors de la zone de travail :- en imprégnant localement le flocage ou le matériau

avec de l’eau ou une solution mouillante avantl’intervention (en tenant compte en particulier du risque électrique) ;

- en isolant la zone de travail de manière étanche par un sac à manches si la surface de la partie traitée est suffisamment réduite, en confinant la zone si elle est plus étendue ou si l’utilisation du sac à manches est impossible (flocage, parois...),

et à protéger les opérateurs au moyen de vêtementsjetables et au minimum d’un masque complet à ventilation assistée avec des filtres TM3P, voire d’un masque à adduction d’air comprimé.

Dans le cas de l’utilisation d’un sac à manches, la protectiondes voies respiratoires peut être assurée par un masquecomplet à filtre(s) P3. Si des outils de découpe à vitesse éle-vée de rotation doivent être utilisés (disques à matériaux enparticulier), y compris sur des matériaux comportant de

CHOIX DES SOLUTIONSDE PRÉVENTION

39

9

Page 42: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

l’amiante fortement lié comme des éléments en amiante-ciment, cesoutils seront équipés de dispositifs de captage des polluants reliés àune centrale d’aspiration à filtre absolu. On créera une protectiond’isolement de la zone. Les opérateurs doivent être équipés de vête-ments de protection étanches de type jetable et d’appareils de pro-tection respiratoire isolants avec masque complet ou cagoule àadduction d’air comprimé ou encore filtrants à ventilation assistéeavec un masque complet et un filtre TM3P.

Pour des opérations de longue durée (plusieurs jours) ou dès lors qu’ilexiste un risque d’émission importante de poussières pouvant conte-nir de l’amiante, la situation exige alors l’utilisation d’un matérielimportant comme en particulier un système de mise en dépression del’enceinte d’isolement étanche (au moyen d’une centrale d’aspirationdotée d’un dispositif de contrôle de la dépression) accessible par untunnel de décontamination avec une douche, et la mise en œuvre deprocédures lourdes qui sont du ressort d’entreprises spécialisées.Des équipements assurant aux opérateurs le plus haut degré de pro-tection, en particulier des appareils de protection respiratoire àadduction d’air comprimé, seront fournis.

Dès qu’il y a nécessité de retrait d’une partie importante d’un flocageou d’un calorifugeage, les règles de protection du personnel, deconfinement et d’accès à la zone de travail sont très lourdes à mettreen œuvre. Il peut alors être intéressant de dissocier le travail en unephase de retrait d’amiante d’une part, confiée à une entreprise quali-fiée, et l’opération réelle d’entretien ou de maintenance d’autre part,qui sera réalisée ensuite, avec un risque de contact avec l’amianteréduit ou inexistant (voir les dossiers techniques, exemple 4). Lesrègles techniques de retrait d’amiante sont décrites aux articlesR. 4412-125 à R. 4412-135 du code du travail.

40

Page 43: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

41

CHOIX DES SOLUTIONSDE PRÉVENTION

T R AVA U X

• Travaux directs sur des matériauxfriables

• Travaux répétés d’usinage en zone fermée de matériaux même non friables, avec des outils rotatifs à vitesse élevée

• Opérations limitées de perçage dans un matériau friable

• Manipulation de tresses et d’élémentstissés, travaux sur du carton d’amianteavec des outils manuels

• Travaux lourds dans un local floqué à l’amiante ou induisant des chocs, des vibrations sur un matériau friable

• Prélèvement d’un échantillon

• Déplacement de plaques de faux plafond en carton d’amiante avec des parements

• Travaux directs sur des matériauxcompacts avec des outils manuels

• Travaux à proximité d’un matériaufriable

• Manipulation de matériaux non friables

PROTECTION INDIVIDUELLE

Vêtement jetable et appareil de protection respiratoire filtrant à ventilation assistée (filtres TM3P)ou isolant à adduction d’air comprimé

Vêtement jetable et masque completavec filtre(s) P3

Demi-masque filtrant jetable FFP3

RI

SQ

UE

CR

OI

SS

AN

T

9

PR

OT

EC

TIO

N C

RO

ISS

AN

TE

Les équipements de protection individuelle recommandés par types de travaux

Page 44: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

EXEMPLE 1 Dépose d’une sondeenrobée d’un mastic soupleamianté

Une sonde de température, fixée sur unréservoir d’eau chaude, est enrobée d’unemousse souple contenant de l’amiante des-tinée à assurer la continuité de l’isolationthermique à cet endroit.

a) L’opérateur est équipé d’un demi-masquefiltrant jetable FFP3.

b) Première phase : protection du sol par unc) film en matière plastique et humidification de la mousse.c) Deuxième phase : la mousse, qui a une bonne cohésion, est décollée

au moyen d’une lame, puis une résine en émulsion est appliquée parpulvérisation sur les surfaces du réservoir où la mousse était collée.

d) Troisième phase : le film de protection, le demi-masque usagé et lesdéchets de mousse sont enfermés dans un sac étanche étiqueté“amiante”.

Le même type de mode opératoire peut être suivi pour la dépose dejoints plus ou moins adhérents sur une bride ou sur une vanne parexemple.

EXEMPLE 2 Remplacement de cordons,de tresses sur des portesou des presse-étoupes oude joints sur des brides

Pour les joints de brides et les presse-étoupes de vannes, le circuit est préalable-ment isolé et consigné, rincé et purgé.

a) Les opérateurs sont équipés de gants et dedemi-masques filtrants jetables de classe FFP3.

10. DOSSIERS TECHNIQUES

42

Page 45: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DOSSIERS TECHNIQUES

b) Une protection du sol est assurée par la mise en place d’un film enmatière plastique.

c) La tresse est copieusement humidifiée à l’aide d’un pulvérisateurmanuel contenant de l’eau ou un produit tensio-actif (un savon liqui-de) dans de l’eau.

d) La tresse est extraite avec un crochet (les joints sont humidifiés etdécollés avec un grattoir après le démontage de la bride), puis enfer-més sur place dans un sac à déchets.

e) Les gants, les demi-masques et le film en matière plastique sontenfermés dans le sac à déchets.

EXEMPLE 3 Intervention dans un boîtier électrique sous un flocage

Un boîtier électrique est disposé directe-ment sous un flocage d’amiante, à proximitédu plafond d’une chaufferie.

Pour une intervention de courte duréenécessitant l’ouverture et quelques manipu-lations dans le boîtier préalablement mishors tension, le risque de contact avec leflocage est élevé. La procédure mise enplace est la suivante.

a) L’électricien est équipé d’une combinaison à capuche et de gantsjetables, ainsi que d’un masque complet de protection respiratoiremuni d’un filtre P3.

b) Il dispose un film en matière plastique au sol et procède à undépoussiérage par aspiration, à l’aide d’un aspirateur à filtre absolu,du boîtier et des réseaux de câbles voisins.

c) Il réalise son intervention en prenant soin de ne pas heurter le flo-cage.

d) Il replie le film plastique et le place avec sa paire de gants et sacombinaison dans un sac à déchets étanche.

e) Le masque est nettoyé à l’eau courante puis rangé.

43

10

Page 46: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

EXEMPLE 4 Préparation d’uneintervention en plein air sur un chemin de câbleslongeant un four et protégépar une toile d’amiante

a) Protection individuelle du type combinai-son jetable, gants et masque complet àventilation assistée à filtre TM3P.

b) Première phase : mise en place d’uneprotection sur l’échafaudage et sur leséquipements situés en dessous du che-min de câble par un film en matière plas-tique.

c) Deuxième phase : découpe, dépose loca-le et mise en sacs à déchets de la toiled’amiante.

d) Troisième phase : nettoyage soigné detoute la zone d’intervention et des équi-pements à l’aide d’un aspirateur à filtreabsolu, puis enlèvement des équipe-ments de protection individuelle.

Les électriciens interviendront ensuite avecune protection des voies respiratoires detype jetable FFP3 ; en fin d’opération, ilsmettront en place des coquilles de protec-tion thermique des câbles, sans amiante.

44

Page 47: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DOSSIERS TECHNIQUES

EXEMPLE 5 Démontage en plein aird’une bande tressée en amiante sur une électrovanne

Une bande plate tressée en amiante, utiliséepour calorifuger le corps d’une électrovanne,doit être retirée pour une intervention surl’électrovanne. Un calorifugeage de natureinconnue est présent sous la bande enamiante. La configuration ne permet pasd’utiliser un sac à manche.

a) Le circuit desservant la vanne est isolé,consigné, rincé et purgé, et la zone estbalisée, afin d’en interdire l’accès.

b) Les opérateurs sont équipés d’un appareilisolant de protection respiratoire à adduc-tion d’air comprimé avec masque completde gants étanches et d’une combinaisonjetable avec surbottes.

c) Le sol est protégé par un film en matièreplastique.

d) La bande tressée est humidifiée à l’aided’un pulvérisateur contenant une résineen émulsion aqueuse (la même opérationsera répétée au cours du travail, lors de lamise à nu des couches inférieures de labande d’amiante) et déroulée avec soin.

e) Les déchets sont introduits sur place dans un sac étanche étiqueté.f) Le corps de la vanne, débarrassé de l’amiante, est nettoyé à l’aide

d’un chiffon humide, puis enduit de résine en émulsion (pour enro-ber et fixer les dernières fibres qui pourraient rester incrustées à sasurface).

g) Le film plastique et les combinaisons sont enfermés dans le sac àdéchet ; les gants, les masques et le pulvérisateur sont rincés à l’eaucourante.

10

45

Page 48: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

EXEMPLE 6 Aménagement d’uneouverture dans une toitureen amiante-ciment pour le passage d’une gained’extraction d’air

Une toiture en amiante-ciment recouvre unatelier de réparation automobile ; la mise enplace d’un dispositif de captage de pol-luants à l’intérieur de l’atelier nécessite l’ins-tallation d’un conduit d’extraction devanttraverser la toiture.

L’amiante-ciment est un matériau fragile ; la mise en œuvre d’un filet ensous-face et d’un chemin de circulation stable selon les prescriptionsdéfinies dans la recommandation R 343 de la Caisse nationale de l’as-surance maladie relative aux travaux sur couvertures en matériaux peurésistants sont des travaux préliminaires indispensables.

La solution la plus satisfaisante consisterait à démonter un élémentcomplet sans le casser et à assurer l’étanchéité autour de la gaine avecla toiture en place à l’aide d’un autre matériau, sans amiante, ou d’unélément préperçé. Si le percement est indispensable :

a) A l’endroit du percement, un film en matière plastique est disposé enpoche, par l’intérieur de l’atelier, en sous-face de la toiture et jointoyéavec soin aux éléments de toiture adjacents à l’aide de rubans adhé-sifs.

b) L’opérateur est équipé d’une combinaison jetable et d’un demi-masque filtrant jetable antipoussières de classe FFP3.

c) La plaque à découper est humidifiée par plusieurs applications d’eausuccessives.

d) L’élément est percé puis découpé à la scie sauteuse.e) La pièce découpée et les déchets d’amiante-ciment, récupérés sur le

film en matière plastique, sont enfermés dans un sac à déchets.f) Les abords de la toiture et le film en matière plastique font l’objet d’un

nettoyage à l’aide d’un chiffon humide, le film est démonté et placédans le sac à déchets ainsi que le demi-masque, la combinaison et lechiffon pour être évacués.

46

Page 49: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DOSSIERS TECHNIQUES

EXEMPLE 7 Manipulation d’éléments d’un faux plafond en amiante revêtu d’une feuille métallique sur une seule face

L’intervention de mise en peinture d’une pou-trelle métallique oblige à déposer quelquesplaques d’un faux plafond en feutre d’amianterevêtu sur une face d’une feuille métallique, àl’intérieur d’un vaste hall de stockage.

La zone de travail est délimitée par la mise en place d’unruban de signalisation et la zone de danger balisée par despancartes.

a) Sous protection individuelle du type combinaisonjetable, gants et masque complet avec filtre P3, lesopérateurs mettent en place un film en matière plas-tique sur le sol et autour de la zone de travail, du solau faux plafond.

b) Ils déposent chaque plaque en la dépoussiérant soi-gneusement à l’aide d’un aspirateur doté d’un filtreabsolu ; les supports métalliques du faux plafondsont également nettoyés par aspiration.

c) L’enceinte en matière plastique est nettoyée et mainte-nue en place ; pendant la mise en peinture de la struc-ture métallique, les peintres sont équipés de combinai-sons jetables et de demi-masques jetables FFP3.

d) Les plaques sont remises en place sur leurs sup-ports, puis l’enceinte aspirée et nettoyée par desopérateurs ayant les mêmes équipements que lors dela dépose des plaques.

e) Les demi-masques jetables, les filtres des masqueset les films en matière plastique sont enfermés dansdes sacs à déchets pour être évacués.

Remarque : Si la surface de plaques avait été importante, le propriétairedu bâtiment aurait pu s’interroger sur l’opportunité de profiter de cetteintervention pour remplacer le faux plafond par un autre sans amianteen faisant intervenir une entreprise spécialisée en respect des règlesrelatives au retrait de matériaux contenant de l’amiante.

47

10

Page 50: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

EXEMPLE 8 Démontage d’uncalorifugeage sur une lignede vapeur (froide) pour accéder à une bride

a) Protection individuelle du type combinai-son avec surbottes jetables et masquecomplet à ventilation assistée à filtreTM3P.

b) Protection du sol par un film en matièreplastique.

c) Application par pulvérisation d’un produitmouillant (savon liquide dans de l’eau)pour réduire le risque d’émission depoussières.

d) Mise en place à l’aide de rubans adhésifsd’un sac à manches contenant les outils.

e) Démontage du calorifugeage au traversdu sac à manches, brossage et pulvérisa-tion d’une résine en émulsion dans l’eau.Le sac est ensuite mis en dépression àl’aide d’un aspirateur à filtre absolu, déta-ché et fermé.

f) Les outils sont isolés dans une mancheretournée, ligaturée puis coupée pour êtrerécupérés dans de l’eau ou sous aspira-tion et le chantier est nettoyé avec l’aspi-rateur à filtre absolu.

g) Les mécaniciens interviennent alors sur labride avec leurs équipements de travailordinaires.

48

Page 51: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

DOSSIERS TECHNIQUES

EXEMPLE 9 Remise en état du calorifugeage sur plusieurs canalisations voisines

Ce type d’opération, nécessitant la déposede calorifugeage en amiante, exige l’inter-vention d’une entreprise spécialisée. Lemode opératoire se déroule de la manièresuivante :

a) Protection individuelle du type combinai-son décontaminable, gants, casque àadduction d’air comprimé.

b) Première phase : protection complète dela zone de travail par la mise en placed’une enceinte étanche en dépressionconstituée d’un film en matière plastiquetendu sur une ossature en tubes métal-liques. L’enceinte est accessible par untunnel comportant cinq compartiments.

c) Deuxième phase : la coquille de protec-tion en plâtre revêtu d’un enduit d’étan-chéité est découpé sous humidificationde part et d’autre de la partie endomma-gée et le support est mis à nu. Lesdéchets sont enfermés dans des sacsétanches et un calorifugeage neuf (sansamiante ) est remis en place.

d) Troisième phase : l’enceinte et tout ce qu’elle comporte estdépoussiérée d’abord à l’aspirateur à filtre absolu et ensuite par unessuyage à l’éponge humide de toutes les surfaces, puis l’enceinteest démontée ; les films en matière plastique qui la constituaientsont enfermés et évacués avec les déchets d’amiante.

10

49

Page 52: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Des listes de laboratoires et diverses informations utilesconcernant le diagnostic ou l’élimination des déchets sontdisponibles sur le site www2.logement.gouv.fr/infos/amiante.

Annexe 1 - Fiche d’exposition au risque amiante

Annexe 2 - Tableaux 30 et 30 bis des maladies professionnelles

Annexe 3 - Articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail

Annexe 4 - Arrêté du 4 avril 1996 modifiant l’arrêté du 8 octobre 1990fixant la liste des travaux pour lesquels il ne peut être faitappel aux salariés sous contrat de travail à duréedéterminée ou aux salariés des entreprises de travailtemporaire

Annexe 5 - Arrêté du 25 avril 2005 relatif à la formation à la préventiondes risques liés à l’amiante

Annexe 6 - Arrêté du 22 décembre 2009 définissant les modalités de laformation des travailleurs à la prévention des risques liés àl’amiante.

ANNEXES

50

Page 53: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

51

ANNEXE 1

DA

TEET

SIG

NA

TUR

ED

EL’

EMP

LOY

EUR

DES

TIN

ATA

IRES

: L

ES

ALA

RIÉ

- LE

MÉD

ECIN

DU

TRA

VAIL

- L’

EMP

LOY

EUR

SOC

IÉTÉ

SALA

RIÉ

: NO

M, P

RÉN

OM

ADR

ESSE

TÉLÉ

PHO

NE

TAU

XD

ATE

LIEU

NAT

UR

EO

UTI

LLAG

ED

’EM

POU

SSIÈ

REM

ENT

DU

RÉE

MO

YEN

SD

ED

ED

ESTR

AVAU

XEM

PLO

YÉES

TIM

ÉD’E

XPO

SITI

ON

DE

PRO

TEC

TIO

NL’

INTE

RVE

NTI

ON

L’IN

TER

VEN

TIO

N(F

IBR

E/C

M3 )

(H/J

OU

R)

UTI

LISÉ

S

---I

FIC

HE

D’E

XP

OSI

TIO

N A

U R

ISQ

UE

AM

IAN

TE

rem

plir

par

l’em

ploy

eur)

FICHE D’EXPOSITION AU RISQUE AMIANTE

Page 54: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

A. Asbestose : fibrose pulmonairediagnostiquée sur des signesradiologiques spécifiques, qu’il y aitou non des modifications des explorationsfonctionnelles respiratoires.

A. Complications : insuffisance respiratoireaiguë, insuffisance ventriculaire droite.

B. Lésions pleurales bénignes avecou sans modifications des explorationsfonctionnelles respiratoires :

B. - plaques calcifiées ou non péricardiquesou pleurales, unilatérales ou bilatérales,lorsqu’elles sont confirmées parun examen tomodensitométrique ;

B. - pleurésie exsudative ;

B. - épaississement de la plèvre viscérale,soit diffus soit localisé lorsqu’il estassocié à des bandes parenchy-mateuses ou à une atélectasiepar enroulement. Ces anomaliesdevront être confirméespar un examen tomodensitométrique.

C. Dégénérescence maligne broncho-pulmonaire compliquant les lésionsparenchymateuses et pleurales bénignesci-dessus mentionnées.

D. Mésothéliome malin primitif de la plèvre,du péritoine, du péricarde.

E. Autres tumeurs pleurales primitives.

35 ans(sous réserved’une duréed’exposition

de 2 ans)

40 ans

35 ans(sous réserved’une duréed’exposition

de 5 ans)

35 ans(sous réserved’une duréed’exposition

de 5 ans)

35 ans(sous réserved’une duréed’exposition

de 5 ans)

40 ans

40 ans(sous réserved’une duréed’exposition

de 5 ans)

Travaux exposant à l’inhalation depoussières d’amiante, notamment :- extraction, manipulation et traitement

de minerais et roches amiantifères.

Manipulation et utilisation de l’amiante brutdans les opérations de fabrication suivantes :- amiante-ciment ; amiante-plastique ;

amiante-textile ; amiante-caoutchouc ;carton, papier et feutre d’amiante enduit ;feuilles et joints en amiante ; garnitures defriction ; produits moulés ou en matériauxà base d’amiante et isolants ;

Travaux de cardage, filage, tissage d’amianteet confection de produits contenantde l’amiante.

Application, destruction et éliminationde produits à base d’amiante :- amiante projeté ; calorifugeage au moyen

de produits contenant de l’amiante ;démolition d’appareils et de matériauxcontenant de l’amiante, déflocage.

Travaux de pose et de déposede calorifugeage contenant de l’amiante.

Travaux d’équipement, d’entretien oude maintenance effectués sur des matérielsou dans des locaux et annexes revêtus oucontenant des matériaux à base d’amiante.

Conduite de four.

Travaux nécessitant le port habituelde vêtements contenant de l’amiante.

52

TABLEAU N° 30AFFECTIONS PROFESSIONNELLES CONSÉCUTIVES À L’INHALATION DE POUSSIÈRES D’AMIANTE

Désignation des maladiesDélai

de priseen charge

Liste indicativedes principaux travaux susceptibles

de provoquer ces maladiesCette liste est commune

à l’ensemble des affections désignéesaux paragraphes A, B, C, D et E

* Le tableau 30 a été créé le 31 août 1950.Il est cependant issu d’une modification dutableau 25 qui, antérieurement à cette création,rassemblait les maladies consécutives àl’inhalation de poussières siliceuses etamiantifères. Ainsi, certaines affections figurantau tableau 30 sont prises en compte depuisle 3 août 1945.

Date de création: décret du 31 août 1950* Dernière mise à jour : décret du 14 avril 2000

ANNEXE 2

Page 55: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

53

ANNEXE 2

TABLEAU N° 30 BISCANCER BRONCHO-PULMONAIRE PROVOQUÉ PAR L’INHALATION DE POUSSIÈRES D’AMIANTE

Désignation de la maladie

Cancer broncho-pulmonaire primitif.

Délai de prise

en charge

40 ans(sous réserved’une duréed’expositionde 10 ans).

Liste limitativedes travaux susceptibles

de provoquer cette maladie

Travaux directement associésà la production des matériaux contenantde l’amiante.

Travaux nécessitant l’utilisation d’amianteen vrac.

Travaux d’isolation utilisant des matériauxcontenant de l’amiante.

Travaux de retrait d’amiante.

Travaux de pose et de dépose de matériauxisolants à base d’amiante.

Travaux de construction et de réparationnavale.

Travaux d’usinage, de découpeet de ponçage de matériaux contenantde l’amiante.

Fabrication de matériels de frictioncontenant de l’amiante.

Travaux d’entretien ou de maintenanceeffectués sur des équipements contenantdes matériaux à base d’amiante.

Date de création: 25 mai 1996 Dernière mise à jour : 21 avril 2000(décret du 22 mai 1996) (décret du 14 avril 2000)

Page 56: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Chapitre II,Mesures de préventiondes risques chimiques

Section 3,Risques d’exposition à l’amiante

Sous-section 1Champ d’application et définitions

Art. R. 4412-94. - Les dispositions de laprésente section s’appliquent :1° Aux activités de confinement et deretrait de l’amiante, définies à l’articleR. 4412-114 ;2° Aux activités et interventions sur desmatériaux ou appareils susceptibles delibérer des fibres d’amiante, définies àl’article R. 4412-139.

Art. R. 4412-95. - Indépendamment desdispositions de la présente section, lesactivités mentionnées à l’article R. 4412-94susceptibles d’exposer à l’inhalation depoussières d’amiante, sont soumises auxdispositions particulières relatives à laprévention des risques d’exposition auxagents cancérogènes, mutagènes ettoxiques pour la reproduction de la sec-tion 2, à l’exception des contrôles desvaleurs limites d’exposition profession-nelle prévus par les articles R. 4412-76 àR. 4412-81.

Art. R. 4412-96. - On entend par matériaufriable contenant de l’amiante tout maté-riau susceptible d’émettre des fibres sousl’effet de chocs, de vibrations ou de mou-vements d’air.On entend par matériaux non friablescontenant de l’amiante les matériauxcontenant de l’amiante autres que ceuxmentionnés au premier alinéa.

Sous-section 2 - Dispositionscommunes à toutes les activités

Paragraphe 1 - Information et formationdes travailleurs

Art. R. 4412-97. - La notice de poste pré-vue à l’article R. 4412-39 est transmisepour avis au médecin du travail. Cet avisest communiqué au comité d’hygiène, desécurité et des conditions de travail ou, àdéfaut, aux délégués du personnel.

Art. R. 4412-98. - La formation à la sécu-rité prévue à l’article R. 4412-87 est aisé-ment compréhensible par le travailleur.Elle porte notamment sur :1° Les produits et dispositifs susceptiblesde contenir de l’amiante ;2° Les modalités de travail recomman-dées ;3° Le rôle et l’utilisation des équipementsde protection collectifs et individuels.

Art. R. 4412-99. - L’employeur ou, le caséchéant, l’organisme de formation, valideles acquis de la formation sous la formed’une attestation de compétence délivréeau travailleur.

Art. R. 4412-100. - Le contenu et lesmodalités de la formation, notamment lesconditions de sa validation et de sonrenouvellement, sont précisés par uneconvention ou un accord collectif debranche étendu selon la taille de l’entre-prise et la nature de l’activité exercée. Àdéfaut d’accord, ils sont précisés par unarrêté conjoint des ministres chargés dutravail et de l’agriculture.

Paragraphe 2 - Organisation du travail

Art. R. 4412-101. - L’employeur tientcompte de la pénibilité de chaque tâchepour déterminer :1° La durée maximale du temps de travailavec port ininterrompu d’un équipementde protection respiratoire individuelle ;2° Le temps nécessaire aux opérationsd’habillage, de déshabillage et de décon-tamination des travailleurs, dans lesconditions prévues à l’article L. 3121-3 ;3° Le temps consacré aux pauses aprèsle port ininterrompu d’un équipement deprotection respiratoire individuelle, sanspréjudice des dispositions de l’articleL. 3121-33.

Art. R. 4412-102. - L’employeur détermineet met en œuvre les mesures nécessairespour réduire la durée et le niveau d’expo-sition autant qu’il est techniquement pos-sible, aussi longtemps que le risque d’ex-position à l’inhalation de poussièresd’amiante subsiste.

Art. R. 4412-103. - Pour l’application duprésent paragraphe, l’employeur consulte

54

ARTICLES R. 4412-94 À R. 4412-148 DU CODE DU TRAVAILPARTIE RÉGLEMENTAIRE,QUATRIÈME PARTIE : SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL - EXTRAITLIVRE IV - PRÉVENTION DE CERTAINS RISQUES D’EXPOSITIONTITRE PREMIER - RISQUES CHIMIQUES

ANNEXE 3

Page 57: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

préalablement le médecin du travail, lecomité d’hygiène, de sécurité et desconditions de travail ou, à défaut, lesdélégués du personnel.

Paragraphe 3 - Valeur limite d’expositionprofessionnelle

Art. R. 4412-104. - La concentrationmoyenne en fibres d’amiante dans l’airinhalé par un travailleur ne doit pasdépasser 0,1 fibre par centimètre cubesur une heure de travail.

Paragraphe 4 - Contrôle des niveauxd’empoussièrement

Art. R. 4412-105. - En fonction des résul-tats de l’évaluation des risques, l’em-ployeur contrôle les niveaux d’empous-sièrement en fibres d’amiante afin degarantir le respect de la valeur limite fixéeà l’article R. 4412-104.

Art. R. 4412-106. - Les prélèvementssont faits sur des postes de travail ensituation significative de l’exposition per-sonnelle à l’inhalation des poussièresd’amiante.Ils sont réalisés par des personnes pos-sédant les compétences requises.Les échantillons prélevés sont analyséspar un laboratoire accrédité à cet effet.

Art. R. 4412-107. - La stratégie de prélè-vement est établie par l’employeur, aprèsavis du médecin du travail, du comitéd’hygiène, de sécurité et des conditionsde travail ou, à défaut, des délégués dupersonnel, ainsi que du laboratoire accré-dité pour le prélèvement.

Art. R. 4412-108. - Toute situation anor-male entraîne, sans délai, la suspensiondes travaux par l’employeur jusqu’à lamise en œuvre des mesures propres àremédier à la situation.Afin de vérifier l’efficacité de cesmesures, l’employeur procède, sansdélai, à un nouveau contrôle du niveaud’empoussièrement en fibres d’amiante.L’inspecteur du travail est informé le plusrapidement possible de toute situationanormale, de ses causes et des mesuresprises pour y remédier.

Art. R. 4412-109. - Les conditions et lesrésultats des contrôles sont communi-

qués par l’employeur au médecin du tra-vail et au comité d’hygiène, de sécurité etdes conditions de travail ou, à défaut, auxdélégués du personnel.Ils sont tenus à la disposition de l’inspec-teur du travail, du médecin inspecteur dutravail, ainsi que des agents des servicesde prévention des organismes de sécuritésociale.

Paragraphe 5 - Fiche d’exposition

Art. R. 4412-110. - La fiche d’exposition,prévue à l’article R. 4412-41, précise lesprocédés de travail ainsi que les équipe-ments de protection collective et indivi-duelle utilisés.

Paragraphe 6 - Traitement des déchets

Art. R. 4412-111. - Les déchets de toutenature susceptibles de libérer des fibresd’amiante sont conditionnés et traités demanière à ne pas provoquer d’émissionde poussières pendant leur manutention,leur transport, leur entreposage et leurstockage.

Art. R. 4412-112. - Les déchets sonttransportés hors du lieu de travail aussitôtque possible dans des emballages appro-priés et fermés, avec apposition de l’éti-quetage prévu par le décret n° 88-466 du28 avril 1988 relatif aux produits conte-nant de l’amiante.

Art. R. 4412-113. - Les déchets sonttransportés et éliminés conformément auxdispositions du chapitre premier du titre IVdu livre V du code de l’environnement.

Sous-section 3Dispositions spécifiques aux activitésde confinement et de retrait d’amiante

Paragraphe 1 - Champ d’application

Art. R. 4412-114. - Les dispositions de laprésente sous-section s’appliquent auxactivités dont la finalité est le retrait ou leconfinement par fixation, imprégnation ouencoffrement de l’amiante ou de matériauxen contenant, et qui portent notammentsur des bâtiments, des navires, des struc-tures, des appareils ou des installations, ycompris dans les cas de démolition.

55

ANNEXE 3

Page 58: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Paragraphe 2 - Qualificationdes entreprises

Art. R. 4412-115. - La réalisation des tra-vaux de confinement et de retraitd’amiante friable ou tous travaux deconfinement et de retrait d’amiante nonfriable présentant des risques particuliersest conditionnée par l’obtention par l’en-treprise d’un certificat de qualificationdélivré par des organismes accrédités àcet effet, justifiant de sa capacité de réali-ser de tels travaux.

Art. R. 4412-116. - Des arrêtés conjointsdes ministres chargés du travail et del’agriculture déterminent :1° Les organismes chargés de l’accrédi-tation et les conditions d’accréditationdes organismes certificateurs mentionnésà l’article R. 4412-115 en tenant comptede leurs compétences techniques ;2° Les travaux à risques particuliers men-tionnés au même article ;3° Les critères techniques de certificationdes entreprises, en tenant compte,notamment, des moyens humains dispo-nibles, des procédures d’organisation,des équipements et des techniques utili-sés, ainsi que les conditions de déli-vrance du certificat de qualification.

Paragraphe 3 - Évaluation des risques

Art. R. 4412-117. - Pour l’exercice desactivités de retrait et de confinement défi-nies à l’article R. 4412-114 et sans préju-dice des résultats de l’évaluation desrisques, l’employeur procède à une éva-luation des risques particulière afin dedéterminer, notamment, la nature, ladurée et le niveau de l’exposition des tra-vailleurs à l’inhalation de poussières pro-venant de l’amiante ou de matériauxcontenant de l’amiante.

Art. R. 4412-118. - Dans le cadre del’évaluation des risques, l’employeurdemande notamment, selon le cas :1° Au propriétaire d’un immeuble bâtisoumis aux dispositions du code de lasanté publique, en particulier des articlesR. 1334-22, R. 1334-27 et R. 1334-28, les

résultats des recherches et repérages desmatériaux contenant de l’amiante ;2° À l’armateur d’un navire soumis auxdispositions du décret n° 98-332 du29 avril 1998 relatif à la prévention desrisques dus à l’amiante à bord desnavires, les résultats des recherches desmatériaux contenant de l’amiante.

Paragraphe 4 - Plan de démolition,de retrait ou de confinement

Art. R. 4412-119. - En fonction des résul-tats de l’évaluation des risques, l’em-ployeur établit un plan de démolition, deretrait ou de confinement précisantnotamment :1° Le type et les quantités d’amiantemanipulés ;2° Le lieu où les travaux sont réalisés, ladate de commencement, la durée probableet le nombre de travailleurs impliqués ;3° Les méthodes mises en œuvre lorsqueles travaux impliquent la manipulationd’amiante ou de matériaux en contenant ;4° Les caractéristiques des équipementsà utiliser pour la protection et la déconta-mination des travailleurs ainsi que cellesdes moyens de protection des autres per-sonnes qui se trouvent sur le lieu ou àproximité des travaux ;5° La fréquence et les modalités descontrôles réalisés sur le chantier ;6° Les durées et temps déterminés enapplication de l’article R. 4412-101.

Art. R. 4412-120. - Les attestations decompétence des travailleurs impliquésainsi que, le cas échéant, les résultatsdes recherches et repérages des maté-riaux contenant de l’amiante sont jointsau plan de démolition, de retrait ou deconfinement.

Art. R. 4412-121. - Dans le cas d’unedémolition, le plan de démolition prévoitle retrait préalable de l’amiante et desmatériaux en contenant.Le retrait préalable n’est cependant pasobligatoire lorsqu’il causerait un plusgrand risque pour les travailleurs que sil’amiante ou les matériaux en contenantétaient laissés en place.

56

ANNEXE 3

Page 59: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

L’absence de retrait est dûment justifiéedans le plan de démolition.

Art. R. 4412-122. - Le plan de démolition,de retrait ou de confinement est soumis àl’avis du médecin du travail, du comitéd’hygiène, de sécurité et des conditionsde travail ou, à défaut, des délégués dupersonnel.

Art. R. 4412-123. - Le plan de démolition,de retrait ou de confinement est transmis,un mois avant le démarrage des travaux,à l’inspecteur du travail, aux agents desservices de prévention des organismesde sécurité sociale et, le cas échéant, àl’Organisme professionnel de préventiondu bâtiment et des travaux publics.En cas de travaux justifiés, dans le plande retrait, par une situation d’urgence liéeà un sinistre, ce délai peut être réduit àhuit jours, sauf opposition de l’inspecteurdu travail.

Art. R. 4412-124. - L’employeur signale àl’inspection du travail et aux agents desservices de prévention des organismesde sécurité sociale tout changement dansles conditions de travail susceptible d’en-traîner une augmentation significative del’exposition à la poussière provenant del’amiante ou des matériaux contenant del’amiante.

Paragraphe 5 - Mesures et moyensde prévention

Sous-paragraphe 1 - Confinement et retraitd’amiante ou de matériaux friables contenantde l’amiante

Art. R. 4412-125. - Toute opération deconfinement et de retrait d’amiante ou dematériaux friables contenant de l’amianteest précédée d’une phase de préparationdu chantier comprenant :1° L’évacuation, après décontamination,hors du lieu ou du local à traiter, sousréserve que cette évacuation n’entraînepas de dégradation des lieux susceptiblede libérer des fibres d’amiante, de tousles composants, équipements ou partiesd’équipement dont la présence risque de

nuire au déroulement du chantier ou quisont difficilement décontaminables ;2° La mise hors tension de tous les cir-cuits et équipements électriques qui setrouvent dans ou à proximité immédiatede la zone de travail afin de réaliser untraitement à l’humide. Un traitement à secest admissible dans les seuls cas où ni lamise hors tension ni l’isolement des cir-cuits et équipements électriques ne sontpossibles ;3° La dépollution, par aspiration avec unéquipement doté d’un dispositif de filtra-tion absolue, de toutes les surfaces etéquipements du local à traiter ;4° Le confinement du chantier par :a) La neutralisation des différents disposi-tifs de ventilation, de climatisation ou toutautre système pouvant être à l’origined’un échange d’air entre l’intérieur et l’ex-térieur de la zone à traiter ;b) L’obstruction de toutes les ouverturesdonnant directement sur la zone à traiter ;c) La construction d’une enveloppeétanche au passage de l’air et de l’eauautour des éléments de construction, desstructures ou des équipements à traiter, ycompris en partie basse, sur le sol.

Art. R. 4412-126. - Un tunnel comportantcinq compartiments (sas) permettant ladécontamination des intervenants et deséquipements constitue pour les per-sonnes la seule voie d’accès depuisl’extérieur vers la zone de travail.Lorsque les travailleurs sont équipés devêtements jetables ou lorsque la mise enplace d’un système à cinq compartimentss’avère techniquement impossible, un tun-nel à trois compartiments peut être utilisé.

Art. R. 4412-127. - La protection collec-tive des travailleurs est assurée dans lesconditions suivantes :1° La zone de travail est maintenue endépression par rapport au milieu extérieurpar la mise en place d’extracteurs adap-tés, équipés de préfiltres et de filtresabsolus à très haute efficacité, d’un ren-dement supérieur à 99,99 % selon lanorme NFX 44-013 ;2° Un dispositif de mesures vérifie en per-manence le niveau de la dépression ;

57

ANNEXE 3

Page 60: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

3° Un test à l’aide d’un générateur de fuméeest effectué avant le début des travaux pours’assurer de l’étanchéité de la zone ;4° Pendant la durée des travaux, il estprocédé périodiquement à une pulvérisa-tion de liquides permettant la sédimenta-tion des fibres en suspension dans l’airafin d’abaisser au niveau le plus faiblepossible la concentration en fibresd’amiante dans l’atmosphère.

Art. R. 4412-128. - Tout intervenant dansla zone de travail est équipé en perma-nence des équipements de protectionindividuelle suivants :1° Vêtements de travail étanches équipésde capuches, fermés au cou, aux che-villes et aux poignets, décontaminablesou, à défaut, jetables. En fin d’utilisation,les vêtements jetables sont traitéscomme des déchets d’amiante, confor-mément aux articles R. 4412-111 et sui-vants ;2° Appareil de protection respiratoire iso-lant à adduction d’air comprimé, avecmasque complet, cagoule ou encore sca-phandre.Dans le cas où la configuration de la zonede travail rend impraticable ou dange-reuse l’utilisation d’appareils isolants, desappareils de protection respiratoire fil-trants antipoussières à ventilation assis-tée avec masque complet, de classe d’ef-ficacité TMP 3 (norme NF EN 147) peu-vent être utilisés. Ces appareils doiventfournir un débit d’air en charge d’aumoins 160 litres par minute.Les appareils de protection respiratoiredoivent être décontaminables.

Art. R. 4412-129. - En cours de chantier,une surveillance de l’étanchéité, desrejets d’air et d’eau ainsi que de l’atmo-sphère de la zone dans laquelle sonteffectuées les opérations est réalisée sui-vant un programme préétabli pour toutela durée du chantier.Un registre est tenu, consignant l’en-semble des résultats de cette surveillance.Ce registre comporte, en outre :1° Les résultats des analyses effectuéesdans le compartiment où se fait l’enlève-ment de la protection respiratoire ;

2° Le nombre de vérifications effectuéesainsi que le nombre de changements despréfiltres et filtres absolus des protectionsindividuelles et collectives.

Sous-paragraphe 2 - Confinementet retrait de matériaux non friablescontenant de l’amiante

Art. R. 4412-130. - Toute opération deconfinement ou de retrait de matériauxnon friables à base d’amiante est précé-dée d’une phase de préparation du chan-tier comprenant :1° Le confinement du chantier qui, selonl’empoussièrement attendu en fonctiondes techniques employées, peut aller duconfinement exigé au 4° de l’articleR. 4412-125 jusqu’à un confinement pluslimité permettant d’empêcher l’émissionde fibres d’amiante à l’extérieur de lazone concernée ;2° Dans tous les cas, une aspiration avecfiltration absolue.

Art. R. 4412-131. - Lorsque le retraitconcerne des éléments dans lesquelsl’amiante est fortement lié, notammentlorsqu’il s’agit de retirer des élémentscontenant de l’amiante situés en enve-loppe extérieure de bâtiment, les mesuresprévues à l’article R. 4412-130 ne sontpas applicables.Dans ce cas un démontage des élémentsest effectué par un procédé de décons-truction évitant au maximum l’émissionde fibres.

Art. R. 4412-132. - Dans tous les cas oùle retrait de l’amiante nécessite d’interve-nir sur les matériaux contenant del’amiante, une technique d’abattage despoussières est mise en œuvre, si possibleà la source.Le matériel utilisé est, lorsqu’il peut enêtre doté, équipé d’un dispositif d’aspira-tion à filtration absolue.

Art. R. 4412-133. - En fonction de l’éva-luation du risque, tout intervenant estéquipé :1° De vêtements de travail étanches aveccapuche, fermés au cou, aux chevilles et

58

ANNEXE 3

Page 61: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

59

ANNEXE 3

aux poignets. En fin d’utilisation, les vête-ments jetables sont traités comme desdéchets d’amiante, conformément auxarticles R. 4412-111 et suivants ;2° D’un appareil de protection respiratoireisolant à adduction d’air comprimé avecmasque complet, cagoule ou scaphandreou d’un appareil de protection respiratoirefiltrant antipoussières à ventilation assis-tée avec masque complet, de classe d’ef-ficacité TMP 3 (norme NF EN 147).Lors de l’enlèvement, sans détérioration,d’éléments dans lesquels l’amiante estfortement lié, une protection respiratoirede type P 3 est admise.

Sous-paragraphe 3 - Dispositionsapplicables en fin de travaux

Art. R. 4412-134. - Avant toute restitutionde la zone en vue de l’exercice d’unequelconque activité et préalablement àl’enlèvement de tout dispositif de confine-ment, total ou partiel, il est procédé :1° À un examen visuel incluant l’ensembledes zones susceptibles d’avoir été polluées ;2° Au nettoyage approfondi de la zone paraspiration avec un équipement doté d’undispositif de filtration à haute efficacité ;3° A la fixation des fibres éventuellementrésiduelles sur les parties traitées.

Art. R. 4412-135. - Dans le cas de retraitou confinement de flocages ou calorifu-geages contenant de l’amiante et aprèsnettoyage de la zone, une mesure duniveau d’empoussièrement est réaliséeconformément à l’article R. 1334-21 ducode de la santé publique.

Paragraphe 6 - Formation

Art. R. 4412-136. - La formation des tra-vailleurs prévue aux articles R. 4412-87 etR. 4412-98 est assurée par des orga-nismes certifiés par des organismesaccrédités à cet effet.L’attestation de compétence prévue àl’article R. 4412-99 est délivrée par l’orga-nisme de formation certifié.

Art. R. 4412-137. - Des arrêtés conjointsdes ministres chargés du travail et del’agriculture déterminent :

1° Les organismes chargés de l’accrédita-tion et les conditions d’accréditation desorganismes certificateurs mentionnés àl’article R. 4412-136, en tenant compte deleurs compétences techniques ;2° La durée de formation des travailleurs,en tenant compte de la nature de l’activitéexercée ;3° Les critères techniques de certificationdes organismes de formation mentionnés,en tenant compte notamment de leurqualification, des méthodes de formation,des moyens et des techniques pédago-giques mis en œuvre, ainsi que les condi-tions de délivrance de l’attestation decompétence.

Paragraphe 7 - Surveillance médicale

Art. R. 4412-138. - Un arrêté conjoint desministres chargés du travail et de l’agricul-ture détermine les recommandations et fixeles instructions techniques que le médecindu travail respecte dans le cadre de la sur-veillance médicale renforcée, notamment lanature et la périodicité des examens.

Sous-section 4Dispositions particulières aux activitéset interventions sur des matériauxou appareils susceptibles de libérerdes fibres d’amiante

Paragraphe 1 - Champ d’application

Art. R. 4412-139. - Les dispositions de laprésente sous-section s’appliquent auxactivités ne relevant pas de la sous-sec-tion 3 ainsi qu’aux interventions suscep-tibles de provoquer l’émission de fibresd’amiante, qui portent notamment sur desbâtiments, des navires, des structures,des appareils ou installations.Ces dispositions s’appliquent égalementaux opérations de bâtiment et de géniecivil réalisées sur des terrains amianti-fères.

Paragraphe 2 - Définition d’un modeopératoire

Art. R. 4412-140. - Pour toute activitédéfinie à l’article R. 4412-139 et dans lecadre de l’évaluation des risques, l’em-

Page 62: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

60

ployeur établit un mode opératoire préci-sant :1° La nature de l’activité ;2° Le type et les quantités d’amiantemanipulées ;3° Le type de lieux où les travaux sontréalisés et le nombre de travailleurs impli-qués ;4° Les méthodes mises en œuvre lorsqueles travaux impliquent la manipulationd’amiante ou de matériaux en contenant ;5° Les caractéristiques des équipementsà utiliser pour la protection et la déconta-mination des travailleurs ainsi que cellesdes moyens de protection des autres per-sonnes qui se trouvent sur le lieu ou àproximité des travaux.

Art. R. 4412-141. - Le mode opératoireest soumis à l’avis du médecin du travail,du comité d’hygiène, de sécurité et desconditions de travail ou, à défaut, desdélégués du personnel.

Art. R. 4412-142. - Le mode opératoireest transmis à l’inspecteur du travail, auxagents des services de prévention desorganismes de sécurité sociale et, le caséchéant, à l’Organisme professionnel deprévention du bâtiment et des travauxpublics.Une nouvelle transmission est faite lorsde tout changement important desméthodes de travail mises en oeuvre etdes équipements de protection utilisés.

Paragraphe 3 - Dispositions préalablesà chaque intervention

Art. R. 4412-143. - Pour chaque interven-tion définie à l’article R. 4412-139, outrela définition d’un mode opératoire dansles conditions imposées par le para-graphe 2, l’employeur évalue, par toutmoyen approprié au type d’intervention,le risque éventuel de présence d’amiante.

Art. R. 4412-144. - Pour l’évaluation durisque de présence d’amiante, l’em-ployeur demande en particulier :

1° Au propriétaire d’un immeuble bâtisoumis aux dispositions du code de lasanté publique, en particulier des articlesR. 1334-22 et R. 1334-28, les résultatsdes recherches et repérages des maté-riaux contenant de l’amiante ;2° A l’armateur d’un navire soumis auxdispositions du décret n° 98-332 du 29avril 1998 relatif à la prévention desrisques dus à l’amiante à bord desnavires, les résultats des recherches desmatériaux contenant de l’amiante.

Art. R. 4412-145. - L’employeur informele propriétaire du bâtiment ou l’armateurdu navire de toute présence d’amiantemise en évidence lors de l’évaluation desrisques.

Art. R. 4412-146. - L’employeur procèdeà une évaluation des risques liés à l’inter-vention, en tenant compte des élémentsrecueillis sur la présence d’amiante, afinde déterminer notamment la nature, ladurée et le niveau de l’exposition des tra-vailleurs à l’inhalation des poussières pro-venant de l’amiante ou de matériauxcontenant de l’amiante.

Art. R. 4412-147. - L’employeur signale àl’inspecteur du travail et aux agents desservices de prévention des organismesde sécurité sociale tout changement dansles conditions de travail susceptible d’en-traîner une augmentation significative del’exposition à l’inhalation des poussièresprovenant de l’amiante ou des matériauxcontenant de l’amiante.À cet effet, il modifie le mode opératoireprévu au paragraphe 3.

Art. R. 4412-148. - Un arrêté conjoint desministres chargés du travail et de l’agri-culture précise en tant que de besoin lesrègles techniques que respectent lesentreprises qui réalisent des activitésou des interventions définies à l’articleR. 4412-139, en tenant compte notam-ment des équipements, des procédureset des techniques utilisés.

ANNEXE 3

Page 63: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Art. 1er. - Le quatrième tiret du paragraphe2 de l’article1er de l’arrêté du 8 octobre1990 susvisé est modifié comme suit :« activités de fabrication ou de transforma-tion de matériaux contenant de l’amiante,opérations d’entretien ou de maintenancesur des flocages ou calorifugeages conte-

nant de l’amiante, activités de confine-ment, de retrait de l’amiante ou de démoli-tion exposant aux poussières d’amiante ».Art. 2. - Le directeur des relations du tra-vail est chargé de l’exécution du présentarrêté, qui sera publié au Journal officiel dela République française.

61

ANNEXE 4

ARRÊTÉ DU 4 AVRIL 1996 MODIFIANT L’ARRÊTÉ DU 8 OCTOBRE 1990 FIXANT LA LISTEDES TRAVAUX POUR LESQUELS IL NE PEUT ÊTRE FAIT APPEL AUX SALARIÉS SOUS CONTRAT

DE TRAVAIL À DURÉE DÉTERMINÉE OU AUX SALARIÉS DES ENTREPRISESDE TRAVAIL TEMPORAIRE

Page 64: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Bien que ce texte soit pris en applicationdu décret no 96-98 du 7 février 1996 abrogépar le décret no 2006-761 du 30 juin 2006,son contenu reste valable dans lʼattente dela publication de lʼarrêté concernantla formation à la sécurité prévu à lʼarticleR. 231-59-2 du code du Travail.

Art. 1er. - Le contenu de la formation destravailleurs à la prévention des risques liésà l’amiante, prévu à l’article 4 du décret du7 février 1996 susvisé, doit être de nature àatteindre les objectifs fixés dans lesannexes techniques du présent arrêté :– les objectifs communs figurant à l’annexe 1,quelle que soit l’activité mentionnée auchapitre III de ce décret ;– les objectifs spécifiques figurant à l’an-nexe 2, en fonction de la nature de l’activitémentionnée au chapitre III de ce décret.

Art. 2. - Le contenu de la formation doitêtre adapté à l’évolution des connaissanceset des techniques afin d’atteindre, demanière constante, les objectifs fixés dansles annexes techniques du présent arrêté.

La formation comprend des enseignementsthéoriques et pratiques. Son contenu estadapté à la nature des activités des tra-vailleurs précisée dans l’annexe 2 du pré-sent arrêté, au niveau de responsabilité, dequalification et d’expérience profession-nelles ainsi qu’à la langue parlée ou lue destravailleurs appelés à bénéficier de la for-mation.

Art. 3. - L’employeur tient à la dispositiondes agents de contrôle tout justificatif de laconformité au présent arrêté du contenude la formation délivrée.Le présent article entrera en vigueur sixmois après la date de publication du pré-sent arrêté.

Art. 4. - Le directeur des relations du tra-vail et le directeur général de la forêt et des affaires rurales sont chargés, chacunen ce qui le concerne, de l’exécution duprésent arrêté, qui sera publié ainsi queses annexes au Journal officiel de laRépublique française.

62

ARRÊTÉ DU 25 AVRIL 2005 RELATIF À LA FORMATION À LA PRÉVENTION DES RISQUES LIÉS À L’AMIANTE

ANNEXE 5

ANNEXE 1OBJECTIFS COMMUNS À TOUTES LES ACTIVITÉS MENTIONNÉES

AU CHAPITRE III DU DÉCRET No 96-98 DU 7 FÉVRIER 1996 MODIFIÉ

OBJECTIFS À ATTEINDRE

Personnel chargé Connaître les caractéristiques et propriétés de l’amiante et ses effetsde l’encadrement. sur la santé, notamment les effets cancérogènes. Connaître l’effet

synergique du tabagisme.Connaître les exigences de la réglementation relative à l’interdictionde l’amiante et à la prévention du risque amiante : protection destravailleurs, notamment les dispositions relatives à la surveillancemédicale et à l’information personnelle des travailleurs, éliminationdes déchets amiantés.Connaître les produits et dispositifs susceptibles de contenir del’amiante. Connaître les modalités d’identification des matériauxsusceptibles de contenir de l’amiante. Connaître les produits ouprocédés de substitution à l’amiante.Etre capable d’évaluer les risques notamment par la connaissancedes expositions et, sur la base des résultats d’évaluation desrisques, être capable d’établir des notices de postes, de choisir desméthodes de travail et de définir des procédures opératoiresgarantissant la protection des travailleurs et de l’environnement.Sont notamment visées : les méthodes de réduction d’émission defibres d’amiante et les procédures de contrôle, les procédures dedécontamination du personnel et des équipements. Etre capable defaire appliquer ces méthodes et procédures.

Page 65: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

63

ANNEXE 5

OBJECTIFS À ATTEINDRE

Etre capable de choisir des équipements de protection collectiveadaptés en fonction des conditions et des caractéristiquesparticulières du travail. Etre capable d’établir des consignes relativesaux conditions d’utilisation et de maintenance de ces équipementset de les faire appliquer.

Etre capable de choisir des équipements de protection individuelle(EPI) adaptés. Etre capable d’établir des consignes relatives auxconditions d’utilisation, notamment d’entretien et de remplacement,de ces équipements et de les faire appliquer. Connaître les limitesd’efficacité des EPI et les durées de port en continu recommandées.

Etre capable de définir les procédures de conditionnement,d’étiquetage, de stockage, d’évacuation et d’élimination des déchetset de les faire appliquer.

Connaître les situations d’urgence et toutes situations anormales,notamment accident ou intoxication.Etre capable de définir la conduite à tenir dans ces situations et de lafaire appliquer.

Etre capable de transmettre aux opérateurs l’information sur laprévention des risques liés à l’amiante.

Opérateurs. Connaître les caractéristiques et propriétés de l’amiante et ses effetssur la santé, notamment les effets cancérogènes. Connaître l’effetsynergique du tabagisme.

Connaître les exigences de la réglementation relative à l’interdictionde l’amiante et à la prévention du risque amiante : protection destravailleurs, notamment les dispositions relatives à la surveillancemédicale et à l’information personnelle des travailleurs, éliminationdes déchets amiantés.

Connaître les produits et dispositifs susceptibles de contenir del’amiante et être capable d’alerter, en cas de doute, les personnelsd’encadrement de la présence éventuelle d’amiante. Connaître lesproduits et procédés de substitution à l’amiante.

Connaître et être capable d’appliquer les méthodes de travail et lesprocédures opératoires recommandées et adaptées à la protectiondes travailleurs et de l’environnement. Sont notamment visées : lesméthodes de réduction d’émission de fibres d’amiante et lesprocédures de contrôle, les procédures de décontamination dupersonnel et des équipements.

Connaître le rôle des équipements de protection collective. Etrecapable de les utiliser selon les consignes établies. Etre capable dedétecter des dysfonctionnements et d’alerter le personneld’encadrement.

Etre capable d’utiliser les équipements de protection individuelleselon les consignes établies. Connaître leur rôle, leurs limitesd’efficacité et les durées de port en continu recommandées. Etrecapable de détecter des dysfonctionnements et d’alerter lepersonnel d’encadrement.

Etre capable d’appliquer les procédures de conditionnement,d’étiquetage, de stockage, d’évacuation et d’élimination desdéchets.

Connaître et être capable d’appliquer la conduite à tenir prévue dansles situations d’urgence ou toutes situations anormales, notammentd’accident ou d’intoxication.

Page 66: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

64

ANNEXE 5

ANNEXE 2OBJECTIFS SPÉCIFIQUES PAR TYPE D’ACTIVITÉS MENTIONNÉES

AU CHAPITRE III DU DÉCRET No 96-98 DU 7 FÉVRIER 1996 MODIFIÉ

1. Activités de démolition, de confinement et de retrait de l’amiante (section 2 du chapitre III du décret précité)

OBJECTIFS À ATTEINDRE

Personnel chargé Connaître les obligations des propriétaires d’immeubles bâtis de l’encadrement concernant la recherche de flocages, calorifugeages et faux

plafonds contenant de l’amiante et le repérage des matériaux etproduits contenant de l’amiante. Connaître les documents exigibleslors de toute intervention sur ces immeubles bâtis (dossiertechnique « Amiante » notamment). Etre capable d’utiliser cesdocuments pour évaluer les risques.

Connaître les obligations des armateurs de navires françaisconcernant la recherche de flocages, calorifugeages et fauxplafonds contenant de l’amiante. Connaître les documents exigibleslors de toute intervention sur ces navires (dossier technique). Etre capable d’utiliser ces documents pour évaluer les risques.

Connaître des notions d’aéraulique appliquée à la zone de travail.

Sur la base des résultats d’évaluation des risques, être capabled’établir des plans de démolition, de retrait ou de confinementd’amiante et de les faire appliquer.

Etre capable de définir des procédures opératoires adaptées pour lapréparation, la conduite et la restitution des chantiers, être capablede les faire appliquer.

Etre capable de définir des procédures de contrôle en cours dechantier et de les faire appliquer (étanchéité, rejets et atmosphère de la zone de travail, tunnel de décontamination).

Opérateurs. Connaître les principaux éléments relatifs aux obligations despropriétaires d’immeubles bâtis et des armateurs de navires françaisconcernant le repérage des matériaux amiantés.

Etre capable d’appliquer un plan de démolition, de retrait ou deconfinement d’amiante.

Etre capable d’appliquer les procédures opératoires pour lapréparation, la conduite, la restitution des chantiers et lesprocédures de contrôle en cours de chantier.

Page 67: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

65

ANNEXE 5

2. Activités et interventions sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérer des fibres d’amiante(section 3 du chapitre III du décret précité)

OBJECTIFS À ATTEINDRE

Personnel chargé Connaître les obligations des propriétaires d’immeubles bâtis de l’encadrement concernant la recherche de flocages, calorifugeages et faux

plafonds contenant de l’amiante et le repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante. Connaître les documentsexigibles lors de toute intervention sur ces immeubles bâtis (dossier technique « Amiante » notamment). Etre capable d’utiliserces documents pour évaluer les risques.

Connaître les obligations des armateurs de navires françaisconcernant la recherche de flocages, calorifugeages et fauxplafonds contenant de l’amiante. Connaître les documents exigibleslors de toute intervention sur ces navires (dossier technique). Etre capable d’utiliser ces documents pour évaluer les risques.

Connaître les opérations pouvant entraîner la libération de fibresd’amiante et les niveaux d’exposition induits.

Etre capable de définir des procédures adaptées aux interventionssur des matériaux contenant de l’amiante.

Opérateurs. Connaître les principaux éléments relatifs aux obligations despropriétaires d’immeubles bâtis et des armateurs de navires françaisconcernant le repérage des matériaux amiantés.

Connaître les opérations pouvant entraîner une exposition àl’amiante et être capable d’alerter en cas de doute sur la présenceéventuelle d’amiante.

Etre capable d’appliquer les procédures recommandées pour lesinterventions sur des matériaux contenant de l’amiante.

Page 68: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Le ministre du travail, des relationssociales, de la famille, de la solidarité etde la ville et le ministre de l’alimentation,de l’agriculture et de la pêche,

Vu la directive 2003/18/CE du Parlementeuropéen et du Conseil du 27 mars 2003modifiant la directive 83/477/CEE duConseil concernant la protection des tra-vailleurs contre les risques liés à l’exposi-tion à l’amiante pendant le travail, notam-ment l’article 12 bis ;

Vu le code du travail, notamment lesarticles R. 4412-100 et R. 4412-137 ;

Vu les avis du Conseil d’orientation sur lesconditions de travail en date du 10 sep-tembre 2009 (commission spécialiséerelative à la prévention des risques pour lasanté au travail) et en date du 28 sep-tembre 2009 (commission spécialiséechargée des questions relatives aux acti-vités agricoles) ;

Vu l’avis de la commission consultatived’évaluation des normes du comité desfinances locales en date du 5 novembre2009,

Arrêtent :

Titre II,Accréditation des organismescertificateurs et certificationdes organismes de formation

Art. 8. - Accréditation des organismescertificateurs

Les organismes certificateurs sont accré-dités pour la certification de qualificationdes organismes de formation pour laprestation de formation à la préventiondes risques liés à l’amiante par le Comitéfrançais d’accréditation (COFRAC) ou partout organisme d’accréditation signatairede l’accord européen multilatéral établidans le cadre de la coopération euro-péenne des organismes d’accréditation.

Pour obtenir l’accréditation, les orga-nismes certificateurs remplissent lesconditions prévues par :- la norme NF EN 45011 « Exigencesgénérales relatives aux organismes pro-cédant à la certification de produits » ;- les exigences du présent arrêté.

L’organisme de certification constitue uncomité de certification composé de per-sonnes compétentes dans le domaine del’amiante, provenant notamment desorganismes de formation et des entre-prises de désamiantage mandatés par lesorganisations professionnelles représen-tatives ainsi que de la CNAMTS en qualitéd’experts avec voix consultative.

Le comité susvisé peut émettre un avissur le contenu des supports d’audits envue de la certification de qualification desorganismes de formation.

L’organisme certificateur établit la fré-quence de réunion du comité de certifica-tion qui donne son avis sur les attribu-tions, suspensions, retraits et renouvelle-ments des certificats de qualification, demanière à s’inscrire dans le processusfixé à l’annexe 6.

L’attribution, la suspension, le retrait et lerenouvellement des certificats de qualifi-cation s’effectue, par écrit, par l’orga-nisme certificateur, auprès de l’organismede formation, au plus tard quinze joursaprès le rendu des conclusions du comitéde certification.

En cas de retrait de certification de qua -lification, l’organisme certificateur lesignale simultanément à l’organisme deformation, à la direction générale du tra-vail et aux services de formation desorganismes de prévention INRS et orga-nisme professionnel de prévention dans lebâtiment et les travaux publics (OPPBTP).

Toute réclamation concernant un orga-nisme de formation certifié ou en cours decertification reçue par l’organisme de cer-tification fait l’objet par ce dernier d’untraitement dont le délai de réalisationn’excède pas un mois à compter de laréception de la réclamation et d’une infor-mation au comité de certification.

Le processus de certification de qualifica-tion est établi suivant les dispositionsfixées à l’annexe 6.

L’organisme certificateur établit un rap-port annuel d’activités visé par le comitéde certification qu’il communique à ladirection générale du travail. Ce rapportcomporte le bilan des activités de l’orga-nisme de certification en matière de certi-

66

ARRÊTÉ DU 22 DÉCEMBRE 2009 DÉFINISSANT LES MODALITÉS DE LA FORMATIONDES TRAVAILLEURS À LA PRÉVENTION DES RISQUES LIÉS À L’AMIANTEVERSION CONSOLIDÉE AU 31 DÉCEMBRE 2009

ANNEXE 6

Page 69: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

fication de qualification des organismesde formation visés au présent arrêté.

Art. 9. - Certification de qualificationdes organismes de formation

Pour former les travailleurs à la préventiondes risques liés à l’amiante en vue del’exercice des activités relevant de l’articleR. 4412-114 du code du travail, les orga-nismes de formation font la preuve de leurcapacité dans ce domaine en fournissantun certificat de qualification établi enlangue française.

Ce certificat de qualification est attribuésur la base des critères définis à l’annexe7 du présent arrêté par un organisme cer-tificateur de qualification accrédité suivantles dispositions de l’article 8.

Titre III,Dispositions finales

Art. 10

A modifié les dispositions suivantes :- Abroge Arrêté du 25 avril 2005 (VT) ;- Abroge Arrêté du 25 avril 2005 - art. 1(VT) ;- Abroge Arrêté du 25 avril 2005 - art. 2(VT) ;- Abroge Arrêté du 25 avril 2005 - art. 3(VT) ;- Abroge Arrêté du 25 avril 2005 - art. 4(VT).

Art. 11. - Entrée en vigueur

Les dispositions du titre Ier et de l’arti cle 10du présent arrêté entrent en vigueur lepremier jour du dix-huitième mois suivantsa publication au Journal officiel de laRépublique française.

Art. 12. - Exécution

Le directeur général du travail au minis-tère du travail, des relations sociales, dela famille, de la solidarité et de la ville et ledirecteur des affaires financières, socialeset logistiques au ministère de l’alimenta-tion, de l’agriculture et de la pêche sontchargés, chacun en ce qui le concerne,de l’exécution du présent arrêté, qui serapublié, ainsi que ses annexes, au Journalofficiel de la République française.

Annexes

ARTICLE ANNEXE 1 Prescriptions minimalesde formation applicables

aux activités mentionnéesaux articles R. 4412-114

et R. 4412-139 du code du travail

Prescriptions minimales de formation pourle personnel d’encadrement technique : - connaître les caractéristiques et proprié-tés de l’amiante et ses effets sur la santé,notamment les effets cancérogènes etl’effet synergique du tabagisme ; - connaître les exigences de la réglemen-tation relative à l’interdiction de l’amianteet à la prévention du risque amiante etdes autres risques afférents aux interven-tions sur les matériaux amiantés (risquesélectriques, risques chimiques, chute dehauteur...) : notamment protection destravailleurs, consultation des institutionsreprésentatives du personnel et du méde-cin du travail, dispositions relatives à lasurveillance médicale, à la traçabilité desexpositions et à l’information personnelledes travailleurs, formation à la sécurité dupersonnel au poste de travail ; - connaître les exigences du code de lasanté publique liées à l’exposition àl’amiante de la population, notamment lesobligations des propriétaires d’immeublesbâtis concernant la recherche de flo-cages, calorifugeages et faux-plafondscontenant de l’amiante et le repérage desmatériaux et produits contenant del’amiante ainsi que les limites de cesrepérages ;- connaître les documents exigibles lorsde toute intervention sur des immeublesbâtis (rapports de repérages exhaustifs,diagnostics réalisés suivant les exigencesde la norme NF X 46-020 – Repérageamiante – Repérage des matériaux etproduits contenant de l’amiante dans lesimmeubles bâtis – Mission et méthodolo-gie). Etre capable d’effectuer l’analyse cri-tique de ces documents et de les utiliserpour évaluer les risques ; - connaître les exigences réglementairesrelatives à l’élimination des déchetsamiantés ;

67

ANNEXE 6

Page 70: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

- connaître les obligations des armateursde navires français concernant la re -cherche de flocages, calorifugeages etfaux-plafonds contenant de l’amiante.Connaître les documents exigibles lors detoute intervention sur ces navires. Etrecapable d’effectuer l’analyse critique deces documents et de les utiliser pour éva-luer les risques ;

- connaître les régions comportant desterrains amiantifères ;

- connaître les produits et dispositifs sus-ceptibles de contenir de l’amiante ;

- connaître les modalités d’identificationdes matériaux susceptibles de contenirde l’amiante ;

- connaître les produits ou procédés desubstitution à l’amiante ;

- connaître les obligations du donneurd’ordre concernant l’identification et lerepérage de l’amiante en place et decommunication des résultats aux entre-prises intervenantes ;

- connaître les dispositions pénalesencourues par l’employeur en cas d’in-fraction à ses obligations de préventiondes risques, santé et sécurité vis-à-visdes travailleurs.

Les points suivants font notamment l’ob-jet de mises en situation sur des chan-tiers-écoles :

- être capable d’évaluer les risques quelleque soit la situation spécifique à chaqueopération, notamment par la connais-sance des expositions, et, sur la base desrésultats de l’évaluation des risques, êtrecapable d’établir des notices de postes,de choisir des méthodes de travail, dedéfinir des procédures opératoires garan-tissant la protection des travailleurs et del’environnement, et d’assurer la traçabilitédes opérations. Sont notamment viséesles méthodes de réduction d’émission defibres d’amiante et les procédures decontrôle de l’empoussièrement, le suivides expositions et les procédures dedécontamination du personnel et deséquipements. Etre capable de faire appli-quer ces méthodes et procédures ;

- être capable d’effectuer l’analyse cri-tique d’un repérage de l’amiante pourévaluer les risques ;

- être capable de choisir, de savoir utiliser,assurer la maintenance et entretenir leséquipements de protection collectiveadaptés en fonction des conditions et descaractéristiques particulières du travail.Etre capable d’établir des consignes rela-tives aux conditions d’utilisation et demaintenance de ces équipements et deles faire appliquer ;

- être capable de choisir, de savoir utiliser,assurer la maintenance et entretenir leséquipements de protection individuelle(EPI) adaptés. Etre capable d’établir desconsignes relatives aux conditions d’utili-sation, notamment d’entretien et de rem-placement, de ces équipements et de lesfaire appliquer ;

- connaître les limites d’efficacité des EPI,y compris les facteurs de protection assi-gnés, et les durées de port en continurecommandées en tenant compte des cri-tères externes ayant une influence sur lemétabolisme (chaleur, humidité, pénibilitédu travail...) ;

- être capable de définir les procéduresde conditionnement, d’étiquetage, destockage, d’évacuation et d’éliminationdes déchets et de les faire appliquer ;

- connaître les situations d’urgence et êtrecapable d’identifier toute situation anor-male, notamment accident ou intoxica-tion ; être capable de définir la conduite àtenir dans ces situations et de la faireappliquer ;

- être capable de transmettre aux opéra-teurs l’information et le savoir-faire sur laprévention des risques liés à l’amiante.

Prescriptions minimales de formationpour le personnel d’encadrement dechantier :

- connaître les caractéristiques et proprié-tés de l’amiante et ses effets sur la santé,notamment les effets cancérogènes etl’effet synergique du tabagisme ;

- connaître les exigences de la réglemen-tation relative à l’interdiction de l’amianteet à la prévention du risque amiante etdes autres risques afférents aux interven-tions sur les matériaux amiantés (risquesélectriques, risques chimiques, chute dehauteur...) : notamment protection destravailleurs, dispositions relatives à la sur-veillance médicale et à l’information per-

68

ANNEXE 6

Page 71: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

sonnelle des travailleurs, droit de retraiten cas de danger grave et imminent ; - connaître la réglementation relative àl’élimination et au transport des déchetsamiantés ; - connaître les produits et dispositifs sus-ceptibles de contenir de l’amiante ; - connaître les modalités d’identificationdes matériaux susceptibles de contenirde l’amiante ; - être capable de transmettre aux opéra-teurs l’information sur la prévention desrisques liés à l’amiante ; - connaître les limites d’efficacité des EPI,y compris les facteurs de protection assi-gnés, et les durées de port en continurecommandées.

Les points suivants font notamment l’ob-jet de mises en situation sur des chan-tiers-écoles : - être capable d’appliquer les conclusionsde l’évaluation des risques, de choisir desméthodes de travail et de définir des pro-cédures opératoires garantissant la pro-tection des travailleurs et de l’environne-ment.

Sont notamment visées : - les méthodes de réduction d’émissionde fibres d’amiante et les procédures decontrôle ; - les procédures de décontamination dupersonnel et des équipements ; - la mise en œuvre des moyens permet-tant d’assurer les conditions optimalesd’aéraulique de chantier ; - les procédures d’entrée et de sortie dezone confinée ; - être capable d’expliquer aux opérateurset savoir transmettre le savoir-faire afin deleur faire appliquer ces méthodes et pro-cédures ; - être capable de s’assurer de la mise enœuvre des équipements de protectioncollective adaptés en fonction des condi-tions et des caractéristiques particulièresdu travail ; - assurer l’application des consignes etdes savoir-faire relatifs aux conditionsd’utilisation et de maintenance de ceséquipements, notamment leur entretien etleur remplacement ; - être capable de choisir des EPI adaptés ;

- être capable de mettre en œuvre toutesles mesures correctives nécessaires à labonne réalisation des chantiers ;

- être capable de faire appliquer les pro-cédures de conditionnement, d’étique-tage, de stockage, d’évacuation, detransport et d’élimination des déchets ;

- connaître les situations d’urgence et êtrecapable d’identifier toute situation anor-male, notamment accident ou intoxica-tion. Etre capable de définir la conduite àtenir dans ces situations et de la faireappliquer.

Prescriptions minimales de formation dupersonnel opérateur de chantier :

- connaître les caractéristiques et proprié-tés de l’amiante et ses effets sur la santé,notamment les effets cancérogènes etl’effet synergique du tabagisme ;

- connaître les exigences de la réglemen-tation relative à l’interdiction de l’amianteet à la prévention du risque amiante etdes autres risques afférents aux interven-tions sur les matériaux amiantés (risquesélectriques, risques chimiques, chute dehauteur...) : notamment protection destravailleurs, dispositions relatives à la sur-veillance médicale, à la fiche d’expositionet à l’attestation d’exposition qui doit luiêtre remise lorsqu’il quitte l’entreprise,information des travailleurs sur leursdroits individuels et collectifs, notammentdroit de retrait en cas de danger grave etimminent, rôle des représentants du per-sonnel et prérogatives de l’inspection dutravail, élimination des déchets amiantés.

Les points suivants font notamment l’ob-jet de mises en situation sur des chan-tiers-écoles :

- connaître les produits et dispositifs sus-ceptibles de contenir de l’amiante et êtrecapable d’alerter, en cas de doute, lespersonnels d’encadrement de la présenceéventuelle d’amiante ;

- connaître et être capable d’appliquer lesméthodes de travail et les procéduresopératoires recommandées et adaptées àla protection des travailleurs et de l’envi-ronnement.

Sont notamment visées :

- les méthodes de réduction d’émissionde fibres d’amiante et les procédures de

69

ANNEXE 6

Page 72: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

contrôle, les procédures de décontamina-tion du personnel et des équipements ; - les procédures d’entrée et de sortie dezone ; - connaître le rôle des équipements deprotection collective. Etre capable de lesutiliser selon les consignes établies. Etrecapable de détecter des dysfonctionne-ments et d’alerter le personnel d’encadre-ment ; - connaître et être capable d’appliquer lesconsignes d’hygiène dans les bases devie ; - être capable d’utiliser les équipementsde protection individuelle selon lesconsignes établies. Connaître leur rôle,leurs limites d’efficacité et les durées deport en continu recommandées. Etre

capable de détecter des dysfonctionne-ments et d’alerter le personnel d’encadre-ment ;

- connaître les durées maximales d’inter-vention en zone confinée en fonction desconditions de travail et des équipementsde protection respiratoire utilisés ;

- être capable d’appliquer les procéduresde conditionnement, d’étiquetage, destockage, d’évacuation et d’éliminationdes déchets ;

- connaître et être capable d’appliquer laconduite à tenir prévue dans les situationsd’urgence ou toutes situations anormales,notamment savoir alerter son responsablehiérarchique en cas d’accident ou d’in-toxication.

70

ANNEXE 6

PRESCRIPTIONS MINIMALES DE FORMATION

Personnel d’encadrementtechnique

- connaître les moyens techniques et matériels permettant demaîtriser l’aéraulique d’un chantier ;- sur la base des résultats de l’évaluation des risques, être capabled’établir des plans de démolition, de retrait ou de confinementd’amiante, s’intégrant, selon les cas, dans un plan de prévention ouun plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS),et de les faire appliquer ;- être capable de définir des procédures opératoires adaptées etspécifiques de l’activité exercée pour la préparation, la conduite et larestitution des chantiers. Etre capable de les faire appliquer.

Les points suivants font notamment l’objet de mises en situation surdes chantiers école :- être capable de définir des procédures de contrôle en cours dechantier et de les faire appliquer (concernant notamment lesmesures d’exposition, l’étanchéité, les rejets et l’atmosphère de lazone de travail, le tunnel de décontamination) ;- maîtriser l’aéraulique d’un chantier.

Personnel d’encadrementde chantier

- être capable d’appliquer un plan de démolition, de retrait ou deconfinement d’amiante ;- connaître les notions d’aéraulique ;- être capable d’appliquer les procédures opératoires spécifiques autype d’activité exercée pour la préparation, la conduite, la restitutiondes chantiers et les procédures de contrôle en cours de chantier.

Personnel opérateurde chantier

- être capable d’appliquer les procédures opératoires spécifiques autype d’activité exercée pour la préparation, la réalisation, larestitution des chantiers et les procédures de contrôle en cours dechantier.

ARTICLE ANNEXE 2 Prescriptions minimales de formation applicables

en fonction de l’activité exercée

1. Activités définies à l’article R. 4412-114 du code du travail

Page 73: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

71

ANNEXE 6

PRESCRIPTIONS MINIMALES DE FORMATION

Personnel d’encadrementtechnique

- connaître les opérations spécifiques de l’activité exercée pouvantentraîner la libération de fibres d’amiante et les niveaux d’expositionet d’empoussièrement induits ;- être capable de définir des procédures adaptées aux interventionssur des matériaux contenant de l’amiante ;- connaître les principes généraux de ventilation et de captage despoussières à la source ;- sur la base des résultats de l’évaluation des risques, être capabled’établir un mode opératoire, s’intégrant, selon les cas, dans un plande prévention ou un PPSPS, et de le faire appliquer.

Personnel d’encadrementde chantier

- connaître les opérations spécifiques de l’activité exercée pouvantentraîner la libération de fibres d’amiante et les niveaux d’expositionet d’empoussièrement induits ;- connaître les principes généraux de ventilation et de captage despoussières à la source ;- être capable d’appliquer et de faire appliquer des procéduresadaptées aux interventions sur des matériaux contenant del’amiante;- être capable d’appliquer et de faire appliquer un mode opératoire.

Personnel opérateurde chantier

- connaître les opérations spécifiques de l’activité exercée pouvantentraîner la libération de fibres d’amiante ;- être capable d’appliquer les principes de ventilation et de captagedes poussières à la source ;- être capable d’appliquer les procédures recommandées pour lesinterventions sur des matériaux contenant de l’amiante ;- être capable d’appliquer un mode opératoire.

2. Activités définies à l’article R. 4412-139 du code du travail

ARTICLE ANNEXE 3 Tableau récapitulatif des durées et délais de formation

en fonction de la qualification des travailleurs

TYPE D’ACTIVITÉexercée

DURÉE MINIMALEde formation

préalable

DURÉE MINIMALEde premièreformation

de recyclage(à réaliser six moisaprès la formation

préalable)

DURÉE MINIMALEde formationde recyclage

(à réaliserau plus tard

deux ans aprèsla formationde recyclageprécédente)

Personneld’encadrementtechnique

R. 4412-114 10 jours 2 jours* 2 jours *

R. 4412-139 5 jours 1 jour* 1 jour *

Personneld’encadrementde chantier

R. 4412-114 10 jours 2 jours 2 jours

R. 4412-139 5 jours 1 jour 1 jour

Personnelopérateur dechantier

R. 4412-114 5 jours 2 jours 2 jours

R. 4412-139 2 jours 1 jour 1 jour

* Pour le personnel d’encadrement technique déjà formé avant l’entrée en vigueur du présent arrêté, se reporteren outre aux dispositions particulières visées au troisième alinéa du point 2 de l’article 7.

Page 74: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

ARTICLE ANNEXE 4 Modalités d’évaluation

des compétences

A. - Activités visées par l’article R. 4412-114. 

L’évaluation de la formation préalable et dela formation de recyclage porte sur l’en-semble des prescriptions minimales de for-mation théoriques et pratiques définies auxannexes 1 et 2 du présent arrêté, sonniveau d’exigence est proportionnel auniveau de compétence pour lequel le sta-giaire est inscrit dans la formation, elle estétablie suivant un programme réalisé parl’organisme de formation certifié et elle estassurée par un formateur dont les critèressont définis au point 3.2 de l’annexe 7 duprésent arrêté. L’évaluation de la formation de premierrecyclage peut porter sur des aspects spé-cifiques de la formation pour lesquels le for-mateur, sur la base des échanges avec lesstagiaires, a été amené à approfondir leursconnaissances.

1° Évaluation du personnel encadrementtechnique :

a) Les modalités de l’évaluation de la for-mation préalable et de la formation de recy-clage du personnel encadrement techniquesont établies comme suit : Une évaluation théorique de 20 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes permettant d’éva-luer le stagiaire sur ses connaissances rela-tives notamment à : - la réglementation relative à l’interdictionde l’amiante et à la prévention des risquesliés à l’amiante (santé, travail, environne-ment) ainsi que les dispositions pénales del’employeur en cas d’infraction à cesrègles ; - les organes consultatifs obligatoires(CHSCT, médecin du travail) ; - l’organisation de la prévention sur unchantier et son articulation avec les exi-gences spécifiques liées au risqueamiante ; - la connaissance de l’amiante et des maté-riaux amiantés, les maladies liées àl’amiante et les techniques d’interventionles moins émissives de fibres ;

- les limites d’efficacité des équipements deprotection individuelle utilisés sur les chan-tiers de désamiantage et la valeur limited’exposition professionnelle et les modali-tés de son contrôle, ainsi que les modalitésde restitution du chantier ; - la nature des documents permettant deconnaître la présence d’amiante. Une évaluation pratique de 3 heures encontinu est élaborée à partir d’une étude decas permettant d’évaluer le stagiaire sur,notamment, les points suivants : - l’analyse critique d’un rapport de repérageet l’évaluation des risques liés à l’interven-tion ; - la rédaction de consignes de sécuritépour la mise en place d’un confinement etde la mise en dépression d’un chantier oud’une partie de structure à désamianter ; - l’établissement d’un bilan aéraulique ; - la rédaction des consignes de sécurité encas d’incident/accident ; - l’élaboration d’un plan de retrait.

b) Les modalités de l’évaluation de la for-mation de premier recyclage du personnelencadrement technique sont établiescomme suit : - une évaluation théorique de 10 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes portant sur l’un ouplusieurs points visés pour l’évaluationthéorique de la formation préalable ou laformation de recyclage ; - une évaluation pratique de 20 minutes encontinu est élaborée à partir d’un entretienoral du stagiaire avec le formateur et por-tant sur la description de l’un ou plusieurspoints visés pour l’évaluation pratique de laformation préalable ou la formation de recy-clage.

2° Évaluation du personnel encadrement dechantier :

a) Les modalités de l’évaluation de la for-mation préalable et de la formation de recy-clage du personnel encadrement de chan-tier sont établies comme suit : Une évaluation théorique de 20 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes permettant d’éva-luer le stagiaire sur ses connaissances rela-tives notamment à :

72

ANNEXE 6

Page 75: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

- la réglementation relative à la préventiondes risques liés à l’amiante et relative à l’éli-mination des déchets amiantés, y comprisleur transport ; - la connaissance des matériaux amiantés,les techniques d’intervention les moinsémissives de fibres ; - les limites d’efficacité des équipements deprotection individuelle utilisés sur les chan-tiers de désamiantage et la valeur limited’exposition professionnelle et les modali-tés de son contrôle, ainsi que les modalitésde restitution du chantier ; - la nature des documents permettant deconnaître la présence d’amiante. Une évaluation pratique de 3 heures encontinu est élaborée à partir d’une mise ensituation concrète sur chantier fictif et d’unentretien oral permettant d’évaluer le sta-giaire sur, notamment, les points suivants : - le choix des méthodes de travail et deséquipements de protection des travailleursen fonction des résultats de l’évaluationdes risques liés à l’intervention ; - la rédaction des consignes d’entretien desEPI ; - la mise en œuvre des consignes de sécu-rité pour la mise en place d’un confinementet la mise en dépression d’un chantier oud’une partie de structure à désamianter ; - la mise en œuvre du bilan aéraulique etses modalités de contrôle, de surveillanceet d’enregistrement ; - la mise en œuvre des consignes de sécu-rité en cas d’incident/accident ; - les procédures d’entrée de zone, dedécontamination et de sortie de zone, ainsique l’enregistrement du suivi des exposi-tions des travailleurs ; - les procédures de contrôle de l’empous-sièrement.

b) Les modalités de l’évaluation de la for-mation de premier recyclage du personnelencadrement de chantier sont établiescomme suit : - une évaluation théorique de 10 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes portant sur l’un ouplusieurs points visés pour l’évaluationthéorique de la formation préalable ou laformation de recyclage ; - une évaluation pratique de 20 minutes encontinu est élaborée à partir d’un entretien

oral du stagiaire avec le formateur et por-tant sur la description de l’un ou plusieurspoints visés pour l’évaluation pratique de laformation préalable ou la formation de recy-clage.

3° Évaluation du personnel opérateur dechantier :

a) Les modalités de l’évaluation de la for-mation préalable et de la formation de recy-clage du personnel opérateur de chantiersont établies comme suit : Une évaluation théorique de 20 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes permettant d’éva-luer le stagiaire sur ses connaissances rela-tives notamment à : - l’impact de la consommation de tabac etle respect des mesures d’hygiène sur lesurrisque de maladies liées à l’amiante ; - le suivi médical professionnel et postpro-fessionnel dont il bénéficie et les docu-ments qui doivent lui être remis par l’em-ployeur lorsqu’il quitte l’entreprise ; - la connaissance des matériaux amiantés ; - les types d’équipements de protectionindividuelle utilisés sur les chantiers dedésamiantage ; - les gestes professionnels et les tech-niques permettant de réduire aussi bas quepossible les émissions de fibres.

Une évaluation pratique de 2 heures encontinu est élaborée à partir d’une mise ensituation sur chantier fictif permettant d’éva-luer deux stagiaires au maximum simultané-ment sur, notamment, les points suivants : - le respect des procédures d’habillage,d’entrée en zone, de décontamination et desortie de zone ; - la réalisation d’un confinement et de lamise en dépression d’un chantier ou d’unepartie de structure à désamianter ; - la mise en œuvre de techniques de retraitou de confinement sur des matériauxamiantés permettant de réduire aussi basque possible l’empoussièrement, portantsur des matériaux friables et non friables ; - la mise en œuvre des opérations de net-toyage en vue de la mise en place d’unchantier et de la restitution de ce dernieraprès le désamiantage ; - le respect des consignes de sécurité encas d’incident/accident ;

73

ANNEXE 6

Page 76: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

- le respect des procédures relatives à l’éli-mination des déchets.

b) Les modalités de l’évaluation de la for-mation de premier recyclage du personnelopérateur de chantier sont établies commesuit : - une évaluation théorique de 10 minutes encontinu est élaborée à partir d’un question-naire à choix multiple et/ou d’un question-naire à réponses courtes portant sur l’un ouplusieurs points visés pour l’évaluationthéorique de la formation préalable ou laformation de recyclage ; - une évaluation pratique de 10 minutes encontinu est élaborée à partir d’un entretienoral du stagiaire avec le formateur et por-tant sur la description de l’un ou plusieurspoints visés pour l’évaluation pratique de laformation préalable ou la formation de recy-clage.

B. - Activités visées par l’articleR. 4412-139. 

L’évaluation porte sur les aspects théo-riques et pratiques définis aux annexes 1 et2 du présent arrêté. Son niveau d’exigence est adapté auniveau de compétence pour lequel le sta-giaire est inscrit dans la formation. Elle est établie et organisée par l’organismede formation ou par l’employeur. L’évaluation comprend : - une évaluation théorique de 20 minutesréalisée à partir d’un questionnaire à choixmultiple et/ou d’un questionnaire àréponses courtes permettant d’évaluer lestagiaire sur ses connaissances relativesaux risques liés à l’amiante dans le cadrede l’exercice de son activité qui portentnotamment sur : - les risques pour la santé et les facteurssynergiques de risques ; - la réglementation relative à la préventiondes risques liés à l’amiante ; - les documents lui permettant d’avoir laconnaissance de la présence d’amiante ; - les moyens de protection ; - les destinataires du mode opératoire. - une évaluation pratique d’une heure encontinu incluant l’analyse d’une situationconcrète adaptée à l’activité exercée par lestagiaire afin de vérifier notamment sonaptitude à :

- évaluer les risques liés à l’intervention ; - mettre en œuvre les principes de pré -vention (mode opératoire d’intervention,moyens de protection, décontamination) ; - gérer l’élimination des déchets amiantés ; - réagir en cas d’incident/d’accident ; - mettre en œuvre les modalités de restitu-tion de la zone après l’intervention.

ARTICLE ANNEXE 5 Prescriptions minimales

relatives aux informationsà reporter sur l’attestation

de compétence

L’attestation de compétence valide lesacquis de la formation. Une attestation de présence du travailleur àl’intégralité des enseignements délivrés lorsde la formation est jointe à l’attestation decompétence.

1° L’attestation de compétence précise : - le nom, prénom(s) et date de naissancedu stagiaire ; - la nature de la formation suivie (formationpréalable, de premier recyclage ou de recy-clage) ; - la nature des activités définies à l’annexe 2pour lesquelles le stagiaire a été formé ; - la catégorie de personnel pour laquelle lestagiaire a été formé (personnel d’encadre-ment technique, personnel d’encadrementde chantier ou opérateur de chantier) ; - les références des référentiels de la for-mation dispensée ; - la date de délivrance et la période de vali-dité pour laquelle l’attestation de compé-tence est délivrée ; - le type de l’entité qui a dispensé la forma-tion (employeur, organisme de formation ouorganisme de formation certifié).

2° Pour les activités relevant de l’articleR. 4412-114, l’attestation de compétenceprécise en outre : - le nom, la raison sociale et l’adresse del’organisme de formation certifié ; - le numéro d’identifiant de l’outil de gestiondéveloppé par l’INRS (gestion de la forma-tion en ligne) du stagiaire ; - la signature du responsable de l’orga-nisme de formation certifié et le cachet del’organisme de formation certifié ; - le numéro de déclaration d’activité en tantqu’organisme de formation ;

74

ANNEXE 6

Page 77: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

- le numéro de certificat de qualification del’organisme de formation attribué par l’or-ganisme certificateur ; - le nom de l’organisme certificateur qui adélivré le certificat de qualification à l’orga-nisme de formation ; - la date d’obtention de la qualification pourla formation délivrée et sa durée de validité ; - le nom du formateur ; - le nom et la qualité des intervenants spé-cialisés.

3° Pour les activités relevant de l’articleR. 4412-139, lorsque la formation a été dis-pensée par un organisme de formation, l’at-testation de compétence précise en outre : - le nom, la raison sociale et l’adresse del’organisme de formation ; - la signature du responsable de l’orga-nisme de formation et le cachet de l’orga-nisme de formation ; - le numéro de déclaration d’activité en tantqu’organisme de formation ; - le nom et la qualité du formateur ; - le nom et la qualité des intervenants spé-cialisés.

4° Pour les activités relevant de l’articleR. 4412-139, lorsque la formation a été dis-pensée par l’employeur, l’attestation decompétence précise en outre :

- le nom, la raison sociale et l’adresse del’entreprise ; - la signature de l’employeur et le cachet del’entreprise ; - les informations attestant la compétencede l’employeur qui a dispensé la formationà la prévention des risques liés à l’amiante ;- le nom et la qualité des intervenants spé-cialisés.

ARTICLE ANNEXE 6 Processus de certification

de qualification

1. Définition des étapes du processus. 

La liste des éléments constitutifs du dossierà compléter est à réclamer à l’organismecertificateur avec lequel l’organisme de for-mation souhaite accéder à la certificationde qualification.

Le démarrage de l’instruction de la receva-bilité du dossier par l’organisme certifica-teur est conditionné par la qualité du dos-sier envoyé par l’organisme de formationqui souhaite accéder à la certification dequalification, notamment la présence detoutes les pièces justificatives requises.

Les étapes de la certification sont réaliséesdans l’ordre chronologique défini ci-après :

75

ANNEXE 6

Étape 0 Recevabilité Instruction du dossier par l’organisme certificateur et décision derecevabilité par ce dernier au plus tard quinze jours après laréception du dossier complet envoyé par l’organisme deformation.

Étape 1 Audit initial L’audit initial est planifié en concertation avec l’organisme deformation. Il est composé d’un volet documentaire et d’un volet terrainréalisés durant la première session de formation dispensée à desstagiaires, susceptible d’être couverte par le champ de lacertification. Les volets documentaire et terrain de l’audit initial peuvent êtreréalisés simultanément.

Étape 2et suivantes

Audit desurveillance

L’audit de surveillance comprend un volet documentaire et unvolet terrain réalisés durant une session de formation couverte parle champ de la certification. Les volets documentaire et terrain de l’audit initial peuvent êtreréalisés simultanément. Cet audit est réalisé au plus tard un an après l’attribution de lacertification de qualification suite à l’audit initial, ou suite aumaintien de la certification suite à l’audit de surveillanceprécédent. L’audit de surveillance peut être planifié ou inopiné.

Page 78: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

2. Précisions sur le déroulementdes étapes du processus de certificationde qualification.

L’organisme de formation est informédans les meilleurs délais et au plus tardquinze jours après chaque décision qui leconcerne prise par le comité de certifica-tion. L’organisme de certification définit dansses procédures la durée de la périodeaccordée à l’organisme de formation pourprocéder à la levée des écarts constatéslors des audits, sans que cette duréen’excède toutefois deux mois. La certifi-cation est suspendue pendant cettepériode, et l’organisme de formation nedélivre plus de formation dans le cadre duchamp de la certification pendant cettepériode. A l’issue de cette période, si l’organismede formation n’a pas apporté les élémentspermettant de lever les écarts constatéslors de l’audit, ou si la qualité de ces élé-ments ne satisfait pas les critères de qua-lité définis et exigés par le comité de cer-tification, l’organisme certificateur pro-cède au retrait de la certification dequalification de l’organisme de formationqui ne peut plus délivrer de formationdans le cadre du champ de la certifica-tion. Pour à nouveau délivrer des forma-tions sous le champ de la certification,l’organisme procède à une nouvelledemande auprès d’un organisme certifi-cateur à partir de l’étape 0 du processus. Les stagiaires ayant bénéficié de la forma-tion pour laquelle l’audit a conclu auretrait de la certification peuvent néan-moins bénéficier de l’attestation de for-mation dans le cadre du champ de la cer-tification. Le succès de l’organisme de formation àl’audit initial permet à l’organisme de for-mation de délivrer des attestations decompétence dans le cadre du champ dela certification, y compris aux stagiairesde la session qui a fait l’objet de cet audit.

ARTICLE ANNEXE 7 Référentiel techniquepour la certification

de qualification des organismesassurant la formation

des travailleurs à la préventiondes risques liés à l’amiante

en vue de l’exercicedes activités relevantde l’article R. 4412-114

du code du travail

1. Renseignements administratifs,juridiques et économiques.

Le responsable légal de l’organisme deformation qui fait la demande de certifica-tion indique le (ou les) établissement(s)qu’il souhaite voir qualifié(s). Chaque établissement (agence) d’unmême organisme de formation obtientindividuellement une certification de quali-fication. Il dispose de tous les moyensorganisationnels, en personnel et enmatériel, lui permettant de réaliser les for-mations des travailleurs à la préventiondes risques liés à l’amiante. La demandede chaque établissement fait l’objet d’uneinstruction par l’organisme certificateur dequalification. Les organismes de formation dont l’acti-vité n’est pas régie par la réglementationfrançaise, dans les cas où certaines infor-mations indiquées dans les critères sontspécifiques aux organismes établis enFrance, apportent les éléments d’informa-tion permettant de répondre de façonéquivalente aux exigences correspon-dantes.

1.1. Légalité de l’existence. Extrait K bis ou inscription à la chambrede métiers ou à la chambre d’agriculture. Immatriculation INSEE (SIREN, SIRET etNAF). Numéro de déclaration de l’organisme deformation (L. 5351-1 du code du travail). Copie des statuts comportant les der-nières mises à jour.

76

ANNEXE 6

Page 79: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Description des liens juridiques et finan-ciers de l’organisme.

1.2. Responsabilité légale.Identité du responsable légal (nom, pré-nom, date de naissance, date d’entréedans la société et fonction occupée).

1.3. Données financières. Sur les trois derniers exercices ou depuisla création de l’organisme de formation sielle remonte à moins de trois ans : - chiffre d’affaires global et sa répartitionpar activité ; - chiffre d’affaires dans l’activité de forma-tion à la prévention des risques liés àl’amiante (si l’entreprise a déjà une acti-vité dans ce domaine) dont : - formation pour les activités relevant del’article R. 4412-114 ; - formation pour les activités relevant del’article R. 4412-139 ; - masse salariale globale et masse sala-riale correspondant à l’activité formationamiante ; - nombre d’heures effectuées au total,nombre d’heures effectuées dans le cadrede l’activité formation amiante ; - nombre de stagiaires en fonction desactivités visées aux articles R. 4412-114et R. 4412-139 et en fonction de la naturede la formation délivrée (préalable, pre-mier recyclage, recyclage) ; - déclaration annuelle des donnéessociales (DADS).

1.4. Données sociales et fiscales. Attestation sur l’honneur du versementdes impôts et taxes. Attestation d’inscription et de versement(mise à jour inférieure à trois mois lors dela demande initiale) aux organismes ci-après : - URSSAF ou à la Caisse de mutualitésociale agricole ; - caisses de retraite.

1.5. Assurance.L’organisme de formation justifie, aumoins avant le début des premières activi-tés, puis chaque année, en produisant lesattestations d’assurance correspondantes,qu’il a bien souscrit les assurances desti-nées à couvrir sa respon sabilité du fait del’exercice des acti vités concernées par lacertification deman dée.

Pour une première demande de certifica-tion, l’organisme de formation peut fournirune attestation sur l’honneur de demanded’assurance couvrant sa responsabilitédu fait de l’exercice des activités concer-nées par la certification demandée.L’attestation d’assurance doit être fournieà l’organisme certificateur avant le débutde la première session de formation.

2. Critères techniques. Les critères techniques sont à fournir parchaque établissement qui souscrit à lacertification.

2.1. Locaux.L’organisme de formation fournit une des-cription assortie de photographies et deplans de ses locaux destinés : - à l’enseignement pratique, incluant lapartie réservée à la décontamination et àla maintenance du matériel du chantierécole ; - aux enseignements théoriques.

2.2. Matériels affectésaux chantiers-écoles. L’organisme de formation fournit : - la liste exhaustive des matériels dont ildispose ; - ses instructions concernant l’utilisation,la maintenance périodique, l’entretien, laprotection du matériel, le suivi du maté-riel, en tenant compte notamment desinstructions du fabricant.

3. Critères pédagogiques. 

3.1. Supports pédagogiques. L’organisme de formation communiqueaux organismes certificateurs : - les supports pédagogiques utilisés pen-dant la formation ; - le programme pédagogique des forma-tions (référentiel) établi sur la base desannexes 1 et 2 ; - les modalités et supports d’évaluationdes acquis de la formation.

3.2. Critères concernant le formateurchargé de dispenser la formation. L’organisme de formation assure que leniveau de qualification professionnelle duformateur chargé de dispenser la forma-tion à la prévention des risques liés àl’amiante correspond a minima à : - une expérience d’au moins cinq ansdans les activités exposant à l’amiante à

77

ANNEXE 6

Page 80: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

des postes d’encadrement techniquedans le secteur du bâtiment ;ou - un niveau ingénieur en prévention desrisques professionnels avec un minimumde cinq ans d’expérience professionnelleen tant que préventeur dans le secteur dubâtiment comprenant des activités expo-sant à l’amiante ;ou - dix années d’expérience professionnelledans les activités exposant à l’amiantedans le secteur du bâtiment. En outre, avant d’exercer leur activité, lesformateurs suivent un stage de formationde formateur à la prévention des risquesliés à l’amiante, dispensé conjointementpar l’INRS et l’OPPBTP, validé par cesorganismes par une évaluation et la déli-vrance d’une attestation de compétence.Les formateurs suivent une formation derecyclage tous les deux ans et a minima àl’occasion d’évolutions réglementaires. L’organisme de formation organise et leformateur anime la formation à la préven-tion des risques liés à l’amiante dispenséeaux travailleurs. L’organisme de formation peut faireappel, ponctuellement, à des intervenantsspécialisés dans des domaines ne rele-vant pas des métiers du bâtiment (méde-cins, juristes), sous réserve que le volumehoraire confié à l’ensemble des interve-nants spécialisés n’excède pas le quartdu volume horaire total de la formation.L’organisme de formation veille à la qua-lité de l’enseignement dispensé par lesintervenants précités. L’organisme de formation tient à la dispo-sition des organismes certificateurs : - les attestations de compétence des for-mateurs délivrés par l’INRS et OPPBTP ; - tous justificatifs de la compétence desintervenants spécialisés auxquels il

demande d’intervenir. Il s’assure de l’adé-quation des compétences avec les ensei-gnements délivrés.

4. Critères concernant le déroulementde la formation. Les organismes de formation accueillentun maximum de 10 stagiaires par forma-teur par session. Les formations sont réalisées dans leslocaux et avec le matériel de l’organismede formation.

5. Traçabilité. L’organisme de formation fournit à l’orga-nisme certificateur ses instructions écritesrelatives à l’établissement et à la conser-vation des pièces justificatives et enregis-trements concernant notamment : - le personnel, interne à l’entreprise ouoccasionnel, y compris les interprètes(contrats de travail, contrats de presta-tion, attestations de formation) ; - la liste des stagiaires (nom, entreprise,fonction) par session de formation ; - les justificatifs des attestations de com-pétence délivrées ; - le suivi de la maintenance des matérielset des équipements de protection collec-tive et individuelle. L’organisme de formation renseigne lesdonnées suivantes dans l’outil de gestiondéveloppé par l’INRS : - le nom de l’organisme de formation etson numéro de déclaration ; - le nom du formateur ; - le numéro de certificat de qualification ; - le type de formation et la date de ses-sion ; - la liste des stagiaires mentionnant leursnom, prénom, fonction et le numéro deSIRET de l’entreprise employant le sta-giaire ; - les résultats de l’évaluation.

78

ANNEXE 6

Page 81: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

79

ADRESSES ET CIRCONSCRIPTIONS DES 23 DIRECTIONS RÉGIONALES DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI

DRTEFP ALSACE6, rue des Jeux des enfants, 67082 Strasbourg cedextél. 03 88 15 43 00

DRTEFP AQUITAINE11/19, rue Marguerite Crauste, Immeuble Le Prisme, 33074 Bordeaux cedextél. 05 56 99 96 00

DRTEFP AUVERGNE63, boulevard F. Mitterand, BP 414,63011 Clermont-Ferrand cedex 1tél. 04 73 43 14 14

DRTEFP BOURGOGNEImmeuble Le Mercure, 13, avenue Albert 1er,BP 410, 21011 Dijon cedextél. 03 80 76 99 10

DRTEFP BRETAGNE13, rue Dupont des Loges, BP 3147,35031 Rennes cedextél. 02 99 31 57 04

DRTEFP CENTREImmeuble Le Massena, 122 B, rue du Faubourg Saint Jean, 45056 Orleans cedex 1tél. 02 38 22 88 00

DRTEFP CHAMPAGNE-ARDENNES60, avenue Simonnot, 51038 Chalons-sur-Marne cedextél. 02 26 69 57 21

DRTEFP CORSE2, chemin de Loretto , BP 332, 20180 Ajaccio cedex 1tél. 04 95 23 90 00

DRTEFP FRANCHE-COMTÉ48, avenue Georges Clemenceau, BP 1115,25002 Besançon cedextél. 03 81 65 83 00

DRTEFP ILE-DE-FRANCE66, rue de Mouzaia, 75931 Paris cedex 19tél. 01 44 84 26 99

DRTEFP LANGUEDOC-ROUSSILLONEchelle de la ville d'Antigonne,3, place Paul Bec, 34000 Montpelliertél. 04 67 15 77 77

DRTEFP LIMOUSIN 2, rue Fitz James, 87032 Limoges cedextél. 05 55 79 29 26

DRTEFP LORRAINE148, avenue de Strasbourg, BP 3089,54013 Nancy cedextél. 03 83 35 29 98

DRTEFP MIDI-PYRENÉES2, esplanade Compans Cafarerelli, BP 62,31902 Toulouse cedextél. 05 61 12 63 00

DRTEFP NORD-PAS-DE-CALAISLes Arcades de Flandre, 70, rue Saint Sauveur, BP 456, 59021 Lille cedextél. 03 20 96 48 60

DRTEFP BASSE-NORMANDIE93, rue de Geole, 14052 Caen cedextél. 02 31 30 75 00

DRTEFP HAUTE-NORMANDIENormandie II, 55, rue Amiral Cecille, 76108 Rouen cedextél. 03 35 63 73 60

DRTEFP PAYS DE LA LOIRE26, boulevard Vincent Gache, BP 46339,44263 Nantes cedex 2tél. 02 40 41 72 00

DRTEFP PICARDIE67, rue Delpech, 80042 Amiens cedex 1tél. 03 22 33 23 23

DRTEFP POITOU-CHARENTES18, rue Théophraste Renaudot, 86000 Poitierstél. 05 49 50 34 94

DRTEFP PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR180, avenue du Prado, 13285 Marseille cedex 08tél. 04 91 15 12 12

DRTEFP RHÔNE-ALPESTour Suisse, 1, boulevard Vivier Merle,69443 Lyon cedex 03tél. 04 72 68 29 00

DRTE DOM12, rue Georges Enesco, 94025 Creteil cedextél. 01 49 81 77 77

Page 82: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

COMITÉ NATIONAL Tour Amboise, 204, rond-point du Pont-de-Sèvres,92516 Boulogne-Billancourt cedextél. 01 46 09 27 00 - fax 01 46 09 27 40

CENTRE D’EXPÉDITIONET DE DOCUMENTATION71, avenue Denis-Papin,45808 Saint-Jean-de-Braye cedextél. 02 38 71 92 62 - fax 02 38 71 92 61

COMITÉ RÉGIONAL ALSACE-MOSELLE6, rue de la Brème, 67000 Strasbourgtél. 03 88 31 36 00 - fax 03 88 31 51 88

COMITÉ RÉGIONAL AQUITAINE22, rue Jacques-Prévert, Pichey, 33700 Mérignactél. 05 56 34 03 49 - fax 05 56 34 42 08

COMITÉ RÉGIONAL AUVERGNERésidence Gambetta, 50, avenue Marx-Dormoy,63000 Clermont-Ferrandtél. 04 73 35 14 23 - fax 04 73 35 14 30

COMITÉ RÉGIONAL BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ4, boulevard Clémenceau, 21000 Dijontél. 03 80 78 95 20 - fax 03 80 78 95 24ANTENNE 11, rue Alexandre-Grosjean, 25000 Besançontél. 03 81 88 05 90 - fax 03 81 88 69 82

COMITÉ RÉGIONAL BRETAGNE18-20, rue Bahon-Rault, 35000 Rennestél. 02 99 38 29 88 - fax 02 99 63 33 45

COMITÉ RÉGIONAL CENTRE74, rue du Petit-Pont, BP 2947,45029 Orléans cedex 1tél. 02 38 83 60 21 - fax 02 38 61 47 08

COMITÉ RÉGIONAL LANGUEDOC-ROUSSILLON1, avenue Bertin-Sans, 34090 Montpelliertél. 04 67 63 47 50 - fax 04 67 54 54 14

COMITÉ RÉGIONAL LIMOUSIN-POITOU-CHARENTES4, rue Marcel-Pagnol, 87100 Limogestél. 05 55 37 51 29 - fax 05 55 38 48 14ANTENNE 1, rue Langlois, Le Floréal, 79000 Niorttél. 05 49 28 42 75 - fax 05 49 24 44 80

COMITÉ RÉGIONAL MIDI-PYRÉNÉESLes Bureaux de la Cépière, Bâtiment C,3, chemin du Pigeonnier de la Cépière,31081 Toulouse cedextél. 05 61 44 52 62 - fax 05 61 76 13 27

COMITÉ RÉGIONAL NORD-EST9, rue des Tarbes, 54270 Essey-lès-Nancytél. 03 83 20 20 03 - fax 03 83 20 96 80ANTENNE 1, rue Georges-Boussinesq, 51100 Reimstél. 03 26 47 36 40 - fax 03 26 47 64 94

COMITÉ RÉGIONAL NORD-PICARDIE1-3, rue Saint-Sauveur, 59800 Lilletél. 03 20 52 13 14 - fax 03 20 52 64 76ANTENNE 2, place des Abiès, Village Oasis, 80044 Amiens cedextél. 03 22 95 10 18 - fax 03 22 95 12 46

COMITÉ RÉGIONAL NORMANDIE25-27, rue des Bénédictins, 14000 Caentél. 02 31 44 23 61 - fax 02 31 43 75 76ANTENNE3413, route de Neufchâtel, 76230 Bois-Guillaumetél. 02 35 60 03 91 - fax 02 35 60 74 98

COMITÉ RÉGIONAL PARIS-ILE-DE-FRANCE221, boulevard Davout, 75020 Paristél. 01 40 31 64 00 - fax 01 40 30 57 97

COMITÉ RÉGIONAL PAYS-DE-LA-LOIRE2, rue du Gois, BP 31421, 44014 Nantes cedex 1tél. 02 40 49 68 02 - fax 02 40 52 19 48

COMITÉ RÉGIONAL RHÔNE-ALPES2, place Gailleton, 69002 Lyontél. 04 78 37 36 02 - fax 04 78 37 69 23ANTENNE 16, rue du Général-Mangin, 38100 Grenobletél. 04 76 46 92 68 - fax 04 76 85 32 16

COMITÉ RÉGIONAL SUD-EST375, boulevard Michelet, 13009 Marseilletél. 04 91 71 48 48 - fax 04 91 22 66 64ANTENNE 5, rue Miot, 20200 Bastiatél. 04 95 32 09 93 - fax 04 95 31 33 79

ORGANISME PROFESSIONNEL DE PRÉVENTION DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS (OPPBTP)

Achevé dʼimprimer par Corlet, Imprimeur, S.A. - 14110 Condé-sur-NoireauN° dʼImprimeur : 137870 - Dépôt légal : mai 2011 - Imprimé en France

Page 83: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

Pour commander les films (en prêt), les brochures et les affiches de l’INRS, adressez-vous au service prévention de votre CARSAT, CRAM ou CGSS.

Services prévention des CARSAT et des CRAM

Services prévention des CGSS

CRAM ALSACE-MOSELLE(67 Bas-Rhin)

14 rue Adolphe-Seyboth CS 1039267010 Strasbourg cedex tél. 03 88 14 33 00fax 03 88 23 54 13prevention.documentation@cram-alsace-

moselle.fr

www.cram-alsace-moselle.fr

(57 Moselle)

3 place du Roi-GeorgeBP 3106257036 Metz cedex 1 tél. 03 87 66 86 22fax 03 87 55 98 65www.cram-alsace-moselle.fr

(68 Haut-Rhin)

11 avenue De-Lattre-de-Tassigny BP 7048868018 Colmar cedex tél. 03 88 14 33 02fax 03 89 21 62 21www.cram-alsace-moselle.fr

CARSAT AQUITAINE(24 Dordogne, 33 Gironde, 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, 64 Pyrénées-Atlantiques)

80 avenue de la Jallère33053 Bordeaux cedex tél. 05 56 11 64 36fax 05 57 57 70 [email protected]

CARSAT AUVERGNE(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, 63 Puy-de-Dôme)

48-50 boulevard Lafayette63058 Clermont-Ferrand cedex 1tél. 04 73 42 70 76 fax 04 73 42 70 [email protected]

CARSAT BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, 90 Territoire de Belfort)

ZAE Cap-Nord, 38 rue de Cracovie21044 Dijon cedex tél. 03 80 70 51 32 fax 03 80 70 51 [email protected]

www.cram-bfc.fr

CARSAT BRETAGNE(22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan)

236 rue de Châteaugiron35030 Rennes cedex tél. 02 99 26 74 63fax 02 99 26 70 [email protected]

www.cram-bretagne.fr

CARSAT CENTRE(18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret)

36 rue Xaintrailles45033 Orléans cedex 1tél. 02 38 81 50 00fax 02 38 79 70 [email protected]

CARSAT CENTRE-OUEST(16 Charente, 17 Charente-Maritime, 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, 86 Vienne, 87 Haute-Vienne)

4 rue de la Reynie87048 Limoges cedex tél. 05 55 45 39 04fax 05 55 45 71 [email protected]

www.cram-centreouest.fr

CRAM ÎLE-DE-FRANCE(75 Paris, 77 Seine-et-Marne, 78 Yvelines, 91 Essonne, 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise)

17-19 place de l’Argonne75019 Paristél. 01 40 05 32 64fax 01 40 05 38 [email protected]

CARSAT LANGUEDOC-ROUSSILLON(11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales)

29 cours Gambetta34068 Montpellier cedex 2tél. 04 67 12 95 55fax 04 67 12 95 [email protected]

CARSAT MIDI-PYRÉNÉES(09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne)

2 rue Georges-Vivent31065 Toulouse cedex 9tél. 0820 904 231 (0,118 €/min)fax 05 62 14 88 [email protected]

CARSAT NORD-EST(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne, 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle, 55 Meuse, 88 Vosges)

81 à 85 rue de Metz54073 Nancy cedex tél. 03 83 34 49 02fax 03 83 34 48 [email protected]

CARSAT NORD-PICARDIE(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise, 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)

11 allée Vauban59662 Villeneuve-d’Ascq cedex tél. 03 20 05 60 28fax 03 20 05 79 [email protected]

www.cram-nordpicardie.fr

CARSAT NORMANDIE(14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche, 61 Orne, 76 Seine-Maritime)

Avenue du Grand-Cours, 2022 X76028 Rouen cedextél. 02 35 03 58 22fax 02 35 03 58 [email protected]

CARSAT PAYS DE LA LOIRE(44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)

2 place de Bretagne44932 Nantes cedex 9tél. 0821 100 110fax 02 51 82 31 [email protected]

CARSAT RHÔNE-ALPES(01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)

26 rue d’Aubigny69436 Lyon cedex 3tél. 04 72 91 96 96fax 04 72 91 97 [email protected]

CARSAT SUD-EST(04 Alpes-de-Haute-Provence,

05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,

13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,

2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)

35 rue George13386 Marseille cedex 5tél. 04 91 85 85 36fax 04 91 85 75 [email protected]

CGSS GUADELOUPEImmeuble CGRR, Rue Paul-Lacavé, 97110 Pointe-à-Pitretél. 05 90 21 46 00 - fax 05 90 21 46 [email protected]

CGSS GUYANEEspace Turenne Radamonthe, route de Raban, BP 7015, 97307 Cayenne cedex tél. 05 94 29 83 04 - fax 05 94 29 83 01

CGSS LA RÉUNION4 boulevard Doret, 97704 Saint-Denis Messag cedex 9tél. 02 62 90 47 00 - fax 02 62 90 47 [email protected]

CGSS MARTINIQUEQuartier Place-d’Armes, 97210 Le Lamentin cedex 2tél. 05 96 66 51 31 - 05 96 66 51 32 - fax 05 96 51 81 [email protected]

www.cgss-martinique.fr

Page 84: Exposition à l’amiante dans les travaux d’entretien et de ... · 6 Les articles R. 4412-94 à R. 4412-148 du code du travail fixent les règles de protection des travailleurs

L’amiante, matériau minéral naturel fibreux, a étélargement utilisé dans des bâtiments et dans desprocédés industriels au cours des dernières décennies.

La mise en évidence des risques graves pour la santéque ce produit peut faire encourir par inhalation de fibres très fines (poussières) a conduit les pouvoirspublics à prendre des mesures de plus en plus strictespour en interdire les applications industrielles et domestiques.

Si certains produits contenant de l’amiante ont depuisquelques années disparu du marché, un nombreimportant de produits anciens sont encore présents. Les interventions sur ces produits ou dans desenvironnements où ils sont présents peuvent engendrerdes risques, particulièrement à l’occasion d’opérationsde maintenance ou d’entretien de bâtiments oud’installations industrielles.

Ce guide est destiné à apporter aux professionnels des éléments d’aide à l’évaluation du risque et au choixdes protections adaptées en s’appuyant notamment sur les points suivants :- les types de produits contenant de l’amiante,- les situations à risques

(avec des exemples d’exposition types),- les techniques de travail visant à réduire l’exposition,- les protections adaptées à chaque niveau d’exposition.

Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • e-mail : [email protected]

Édition INRS ED 809

3e édition • réimpression mai 2011 • 3 000 ex. • ISBN 978-2-7389-1859-8