Expose de Biochimie Clinique_ Dosage Du Glucose, Uree, Mycoglobine, Creatinine

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UE : BIOCHIMIE CLINIQUE TRAVAIL PERSONNEL DE L’ETUDIANT THEMES A DEVELOPER : 1. Principe et méthode de l’électrophorèse 2. Principe de méthode de dosage du glucose 3. Technique et principe de dosage de la créatinine, 4. Technique et principe de dosage de l’urée 5. Technique et principe de dosage l’acide urique 6. Les méthodes immunométriques dans le dosage de la myoglobine Rédigé par : KAGNING TSINDA Emmanuel Matricule: 08N042FS Niveau : Etudiant en Master 1 Option : Bactériologie et virologie médicale UNIVERSITE DE NGAOUNDERE FACULTE DES SCIENCES Département des Sciences Biomédicales Filière Sciences Biomédicale- UNIVERSITY OF NGAOUNDERE FACULTY OF SCIENCES Department of Biomedical Sciences Biomedical Sciences-Option: Medical Bacteriology and

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UE : BIOCHIMIE CLINIQUE

TRAVAIL PERSONNEL DE L’ETUDIANT

THEMES A DEVELOPER :

1. Principe et méthode de l’électrophorèse

2. Principe de méthode de dosage du glucose

3. Technique et principe de dosage de la créatinine,

4. Technique et principe de dosage de l’urée

5. Technique et principe de dosage l’acide urique

6. Les méthodes immunométriques dans le dosage de la myoglobine

Rédigé par :

KAGNING TSINDA Emmanuel

Matricule: 08N042FS

Niveau : Etudiant en Master 1

Option : Bactériologie et virologie médicale

Enseignant 

Dr Jules Clément Nguedia Assob

Année académique : 2011-2012

UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

FACULTE DES SCIENCES

Département des Sciences Biomédicales

Filière Sciences Biomédicale-Option : Bactériologie et Virologie médicale

UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

FACULTY OF SCIENCES

Department of Biomedical Sciences

Biomedical Sciences-Option: Medical Bacteriology and Virology

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SOMMAIRE

SOMMAIRE.........................................................................................................................................1

INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................3

THEME 1 : LE PRINCIPE ET LA PROCEDURE DE REALISATION DE.........................................4

I. INTERET DE L’ELECTROPHORESE................................................................................4

II. PRINCIPE GENERAL (1)..................................................................................................4

III. PROCEDURES DE REALISATION DE L’ELECTROPHORESE : méthode avec les Instruments MIDIGEL©................................................................................................................6

IV. APPLICATIONS DE L’ELECTROPHORESE..............................................................12

VI.1 Application de l’Electrophorèse à l’identification des phénotypes moléculaires et  des génotypes ; cas de la drépanocytose (3)....................................................................................12

VI.2 Application de l'électrophorèse en immunologie : séparation des anticorps sériques.........14

Thème 2 : PRINCIPE ET PROCEDURE DE DOSAGE DU GLUCOSE...........................................18

I. Intérêt clinique de la mesure de la Glycémie.......................................................................18

II. Méthode de Dosage :..............................................................................................................18

II.1 Principe se basant sur la méthode enzymatique de Trinder...........................................18

II.2 Procédure............................................................................................................................19

THEME 3 : PRINCIPE ET DOSAGE DE L'UREE PAR LA METHODE CINETIQUE....................22

I. Intérêt du dosage...................................................................................................................22

II. Principe  du dosage enzymatique......................................................................................22

III. Méthode de dosage.............................................................................................................22

THEME 4 : PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE DE LA CREATININE..................................25

I. INTERET CLINIQUE (10)................................................................................................25

II. PRINCIPE ET METHODE DU DOSAGE : méthode photométrique colorimétrique selon la réaction de JAFFE...........................................................................................................................25

II.1 Principe...................................................................................................................................25

II.2 Méthode de dosage (8)...........................................................................................................25

THEME 5 : PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE DE L’ACIDE URIQUE (10).........................30

I. INTERET DU DOSAGE.......................................................................................................30

II. PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE.......................................................................30

II.1 Principe................................................................................................................................30

II.b Méthode Uricase de dosage...................................................................................................30

THEME 6 : TECHNIQUES IMMUNOMETRIQUES DU DOSAGE DE LA MYOGLOBINE.........34

I. Généralités et Intérêt clinique du dosage de la myoglobine (11).......................................34

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II. Méthodes du dosage...........................................................................................................34

1. Immunoprécipitation.............................................................................................................35

2. Immuno-turbidimetrie et immuno-néphélométrie..............................................................35

a. Immuno-turbidimetrie..........................................................................................................35

b. immuno-néphélométrie : Cas particulier de la néphélémétrie (2)......................................36

c. Méthode du dosage via l’Immuno-turbidimetrie et immuno-néphélométrie....................37

CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................38

BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................................39

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INTRODUCTION GENERALE

La Biochimie clinique est l’application des aspects chimiques de la vie de l’homme

sain ou malade et l’application des méthodes chimiques employées au laboratoire pour le

diagnostic, le control d’un traitement, et la prévention des maladies. Pour ce faire, la

connaissance des principes et procédures de diagnostic des différents composés marqueurs

de pathologies est indispensable. Le cours sur la grande majorité de méthodes de dosages

biochimiques nous a été dispensé par le Dr Jules Clément Assob Nguedia. Cependant, il nous

est demande, dans le cadre d’un travail Personnel de l’étudiant, de présenter le principe et

méthode de réalisation de l’électrophorèse, le principe de méthode de dosage du glucose, la

technique et principe de dosage de la créatinine, de l’urée, de l’acide urique, et enfin, le

principe et méthode immunométriques dans le dosage de la myoglobine.

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THEME 1 : LE PRINCIPE ET LA PROCEDURE DE REALISATION DE

L’ELECROPHORESE

I. INTERET DE L’ELECTROPHORESE

De nos jours, l’électrophorèse est devenue une technique de routine dans les laboratoires

où on l’utilise pour séparer notamment les protéines et les acides nucléiques.

L’électrophorèse des protéines peut être réalisée sur des supports variés, notamment sur gel

de polyacrylamide ou sur gel  d’agarose selon les informations recherchées. L’électrophorèse

de protéines sur gel d’agarose est la technique la plus aisée et la moins coûteuse à mettre en

œuvre dans un établissement d’enseignement avec un matériel limité. Elle nécessite

simplement une cuve à électrophorèse et une alimentation continue. (1)

Durant notre présentation, tout en précisant que l’électrophorèse peut aussi s’employer

pour séparer les acides nucléiques, nous tacherons de parler du principe général de

l’électrophorèse ensuite, nous présenterons ses applications selon qu’on se trouve en

hématologie et en immunologie.

II. PRINCIPE GENERAL (1)

L'électrophorèse est une technique biochimique de séparation fondée sur le fait que des

molécules portant des charges électriques différentes migrent  à des vitesses différentes

lorsqu'elles sont placées dans un champ électrique.

L’électrophorèse sur support ou électrophorèse de zones permet de stabiliser la phase

liquide grâce à l’utilisation d’un support poreux imprégné d'un solvant tamponné.

Principes de la migration électrophorétique : la migration dépend de plusieurs facteurs :

de la mobilité électrophorétique U, qui est fonction de la charge et de la géométrie de

la particule. Une particule de charge électrique Q, placée dans un champ électrique E,

est soumise à une force F qui l'entraîne vers l'électrode de signe opposé :

Des forces de frottement f, dues à la viscosité du milieu , s'opposent à la migration

de la particule, et ce d'autant plus que la particule est grosse (r = rayon) et que la

vitesse de migration (v) est grande :

 

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(N.B. Le coefficient de viscosité dépend de la température)

Il arrive un moment où ces deux forces s'équilibrent, et la particule se déplace

alors à vitesse constante; on peut alors écrire:

On définit pour chaque particule sa mobilité µ, de manière indépendante du champ électrique,

par la relation :

La mobilité est une caractéristique de chaque particule; il est donc possible d'effectuer une

séparation en se basant sur cette propriété.

La charge Q est fonction du pH isoélectrique de la particule et du pH du solvant : on

appelle pH isoélectrique d'une particule (pHi ou pI) le pH pour lequel cette particule ne migre

pas dans un champ électrique (ceci est une définition expérimentale). Pour les molécules de

petite taille, on peut prévoir la valeur du pHi en calculant le pH isoionique, pH pour lequel la

charge nette est nulle, à partir des pKa des différents groupements ionisables de la molécule;

mais cela n'est pas possible pour les macromolécules, car leur environnement ionique modifie

notablement leur charge réelle. La différence pH - pHi détermine le signe de la charge Q

d'une particule. (1)

A chaque acide aminé correspond une valeur de pH isoélectrique, (pH i auquel les acides

aminés sont électriquement neutres). En dehors de ce " point isoélectrique " les acides aminés

sont globalement chargés et migrent sous l'effet d'un champ électrique. Ainsi, en travaillant à

un pH fixé (dans une solution tampon), on peut séparer différents acides aminés par

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électrophorèse. Lorsque des acides aminés sont placés dans un champ électrique, ils migrent

vers l'électrode de polarité opposée, les molécules neutres ne migrant pas. Ainsi :

      quand pH>pHi, l'acide aminé a une charge globale négative : il migre vers l'électrode

positive(anode).

      Quand pH<pHi, l'acide aminé a une charge globale positive : il migre vers l'électrode

négative(cathode).

      Quand pH=pHi, l'acide aminé est sous forme zwitterionique (neutre): il ne migre pas et

reste au point de départ. (1)

III. PROCEDURES DE REALISATION DE L’ELECTROPHORESE : méthode

avec les Instruments MIDIGEL©

II.1 Électrophorèse de protéines sur gel d’agarose supporté : protocole général

- Protocole (échantillon = Sang, le sérum, ou bien tout acide nucléique.)

Les gels prêts à l'emploi présentent l'avantage d'être coulés sur un support plastique ce

qui, d'une part, évite de les préparer et facilite leur manipulation et, d'autre part, permettent de

conserver indéfiniment les résultats après coloration et séchage. Comme pour les méthodes

spécifiques d'électrophorèse, il faut disposer d'une cuve dans laquelle est placé le gel et d'une

alimentation continue. On peut utiliser une mini-cuve identique à celle utilisée pour

l'électrophorèse de l'ADN ou une cuve pour électrophorèse clinique, de meilleur prix. Dans le

premier cas, la cuve étant conçue pour un gel immergé, on remplit les deux réservoirs avec le

tampon d'électrophorèse et on établit le contact électrique entre gel et tampon par des ponts

de papier filtre trempés dans le tampon. Il en est de même si l'on utilise une cuve pour

électrophorèse clinique car ce type de cuve est conçu initialement pour des bandes d'acétate

de cellulose suffisamment souples pour que les extrémités plongent dans les réservoirs de

tampon alors que les gels supportés sont coulés sur un support rigide.

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Une cuve pour électrophorèse clinique est formée de deux réservoirs de tampon séparés

munis chacun d'une électrode de platine.

Figure 1 : Cuve pour électrophorèse clinique (couvercle enlevé. Taille réelle : 22 cm)

Chaque support de gel est placé à cheval au-dessus de la cloison qui sépare les deux

réservoirs.

Le protocole d'électrophorèse comporte en general:

- le dépôt des échantillons,

- la mise en place des gels,

- la migration électrophorétique,

- la fixation du gel et sa coloration puis une décoloration du fond.

- Une fois séchés, les gels peuvent être conservés indéfiniment.

Préparation du gel et dépôt des échantillons

Les gels supportés prêts à l'emploi sont constitués d'une mince couche d'agarose coulée sur

un support plastique de 100 mm x 75 mm permettant leur manipulation aisée.

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 Une fois le gel sorti de son emballage, la zone de dépôt est essorée avec une bande de papier

filtre pour faciliter la diffusion des échantillons lors du dépôt. 

La bande est ensuite retirée et jetée et on dispose à la même place un masque de dépôt

formé d'une bande de plastique comportant 10 fentes. 

Un volume de 5 µL des échantillons à analyser est déposé sur les fentes et abandonné

pendant 5 minutes pour assurer leur diffusion au niveau de la zone de dépôt.

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Fig. 1 : Gel d’agarose prêt à l’emploi

Figure 2 : Essorage de la zone de dépôt

Figure 3 : Mise en place du masque de dépôt

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Le liquide non absorbé par le gel est ensuite essoré avec une autre bande de papier

filtre et le masque de dépôt est jeté.

Fig. 4 : Essorage du liquide en excès

Le gel est alors mis en place dans la cuve et le contact électrique entre le tampon placé dans

les deux réservoirs et le gel est assuré par des bandes de papier filtre trempées dans le

tampon.

Fig. 5 : Gel en place dans la cuve

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Figure 3 : Dépôt des échantillons

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Après fermeture du couvercle et mise en marche de l'alimentation, la migration des

protéines démarre. La tension appliquée au gel et le temps de migration dépendent de la

nature des échantillons à analyser.

Fixation et coloration

Une fois la migration électrophorétique terminée, le gel est plongé pendant dix minutes

dans le fixateur, séché puis plongé pendant 10 minutes dans le colorant. Une succession de

bains dans la solution de décoloration permet ensuite d'éliminer la coloration du fond de

façon à faire apparaître les bandes correspondant aux diverses protéines séparées.

Fig. 7 : Décoloration du fond

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Fig. 6 : Ensemble du dispositif

d'électrophorèse

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Le gel est ensuite séché ce qui permet de le conserver dans de bonnes conditions.

Fig. 8 : Séchage final du gel

Les Solutions utilisées sont :

o Tampon Tris barbital :

Tris (hydroxy méthyl)

aminométhane : 7,2 g

Acide diéthylbarbiturique : 1,82 g

Diéthylbarbiturate de sodium :

10,2 g

Ethylmercurithiosalicylate : 0,02

g

Eau distillée : 1 L

o Fixateur :

Méthanol : 90 ml

Acide acétique glacial : 20 ml

Eau distillée : 90 ml

o Colorant :

Noir amidon : 1,25 g

o Décolorant : Acide acétique à 5 %

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Acide acétique à 5 % : 500 ml

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IV. APPLICATIONS DE L’ELECTROPHORESE

L’électrophorèse peut être appliquée dans plusieurs domaines tels que la biochimie,

l’hématologie, et l’immunologie. En d’autres termes, cette technique peut servir dans :

L’estimation du poids moléculaire de fragment d'ADN après une digestion par des

enzymes de restriction (2)

L’Analyse d'ADN ou d'ARN après une amplification par PCR (2)

La Séparation de fragments ADN digérés avant Southern blot ou d'ARN dans le

cas de Northern Blot. (2)

L’identification des phénotypes moléculaires et  des génotypes (Ex : cas de la

drépanocytose) (1)

La séparation des protéines plasmatiques (1)

Pour être un peu plus explicite et illustratif, nous allons retenir les 2 derniers cas, afin

de présenter leurs principes spécifiques, la procédure.

.

VI.1 Application de l’Electrophorèse à l’identification des phénotypes moléculaires

et  des génotypes ; cas de la drépanocytose (3)

a. intérêt clinique

Plusieurs maladies héréditaires qualifiées d'hémoglobinopathies, comme les thalassémies

et la drépanocytose, affectent l'un des deux gènes codant les chaînes de l'hémoglobine

humaine adulte, hémoprotéine tétramérique constituée de deux chaînes alpha et de deux

chaînes bêta. La drépanocytose est une affection génétique due à une mutation ponctuelle

dans le gène codant la chaîne bêta. Elle est caractérisée par la substitution de l'acide

glutamique en position 6 de la structure primaire par une valine. Il en résulte une

hémoglobine anormale (HbS) qui a tendance à polymériser lorsque la pression partielle en

dioxygène diminue, en particulier dans le sang périphérique, contrairement à l'hémoglobine

normale (HbA) qui ne présente pas cette propriété. La présence de cette hémoglobine

anormale dans les globules rouges aboutit à une pathologie qui peut être plus ou moins grave

en fonction de divers autres facteurs génétiques et environnementaux, principalement chez les

homozygotes, et elle peut être détectée par l'observation microscopique du sang qui contient

des hématies déformées, qualifiées de falciformes (en forme de faucille). 

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La simple substitution de la valine en position 6 dans la structure primaire de la chaîne bêta

confère à l'hémoglobine S une charge électrique globale inférieure à celle de l'hémoglobine

A. Il en résulte que lorsque les deux hémoglobines sont placées sur un gel d'électrophorèse,

elles ne migrent pas de la même façon ce qui permet de les identifier dans un simple

hémolysât de globules rouges. On peut aisément en déduire le phénotype moléculaire du

porteur et en déduire son génotype.

b. Protocole spécifique

Le protocole de réalisation est semblable à celui détaillé ci-dessus. Cependant, on

utilise du sang total qu’on dilue dans de l’eau physiologique afin de lyser les hématies et

libérer l’hémoglobine en solution. Les échantillons utiliser pour mener l’électrophorèse sont

donc des solutions réalisées artificiellement avec des hémoglobines A ou S dissoutes a raison

de 2,5 mg/ml dans du tampon d'électrophorèse préalablement oxygéné par une agitation

vigoureuse. Cependant, on ne saurait réaliser un examen juste pour le plaisir de le faire, mais

pour contribuer soit au diagnostic des maladies, ou bien au suivi des patients, et même dans le

cadre de la recherche

c. Résultats et exploitation

Le recours à l'électrophorèse peut être justifié par le problème suivant : chez les

membres d'une même famille dont un fils est atteint de drépanocytose, on a extrait

l'hémoglobine des globules rouges et on a soumis les échantillons à l'électrophorèse sur gel

d'agarose afin d'identifier les génotypes pour construire l'arbre généalogique de la famille.

Les sept membres dont l'hémoglobine a été analysée sont les deux parents (pistes 1 et 2),

leurs quatre enfants (pistes 3 à 6) et un petit enfant (piste 7). En outre, deux références sont

constituées par un échantillon d'hémoglobine S (piste 8) et un échantillon d'hémoglobine A

(piste 9).

Le gel ci-contre montre les résultats obtenus.

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Fig. 9 : Exemple d’électrophorèse des hémoglobines A et S (1)

Fig 11: interprétation

VI.2 Application de l'électrophorèse en immunologie : séparation des anticorps sériques

(4)

a. Intérêt clinique

La séparation et l'identification de protéines par électrophorèse de liquides

biologiques est utilisée en immunologie, notamment pour confirmer le diagnostic de certaines

atteintes du système immunitaire, en particulier celles concernant l'immunité humorale. 

Principe et méthode de réalisation de l’électrophorèse/Applications de l’électrophorèse Page 15/42

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Des pathologies rares affectant la production des anticorps comme l'agammaglobulinémie

(absence de sécrétion des gammaglobulines) et l'hypo-gammaglobulinémie, (sécrétion

insuffisante des gammaglobulines) peuvent être détectées par électrophorèse des protéines

sériques. En effet, à de rares exceptions près, les atteintes de l'immunité humorale se

traduisent par une diminution de la concentration d'une ou plusieurs classes

d'immunoglobulines dans le sérum, même si les larges variations de concentration observées

parmi la population adulte rendent difficile la détermination de la fourchette des valeurs

normales. C'est pourquoi, en pratique clinique, d'autres tests sont utilisés pour compléter

l'information du médecin comme, par exemple, la mesure des iso-hémagglutinines et de

l'antistreptolysine O ou celle des agglutinines typhoïdiques H et O avant et après

immunisation par le vaccin contre la fièvre typhoïde. 

b. Protocole spécifique

Les procédures à suivre pour réaliser les électrophorèses sont indiquées à la page du

protocole général. Les résultats présentés ci-dessous correspondent au dépôt d'échantillons de

plasma ou sérum d'un volume de 5 µL soumis à électrophorèse pendant 60 minutes à 140 V.

Les profils électrophorétique sont tracés avec l'un des deux outils logiciels distribués

librement sur le Web, Digispec et Mesurim. Cependant, on ne saurait réaliser un examen juste

pour le plaisir de le faire, mais pour contribuer soit au diagnostic des maladies, ou bien au

suivi des patients, et même dans le cadre de la recherche

c. Résultats et exploitation cliniques

o Détection d'anomalies immunitaires

Sérum humain normal

Les globulines sériques ont été nommées par Tiselius en 1950 d'après leur vitesse de

migration électrophorétique par rapport à l'albumine qui migre le plus rapidement et présente

la concentration la plus élevée. On distingue ainsi les alpha (1 et 2), bêta (1 et 2) et gamma

globulines dans l'ordre des vitesses de migration décroissantes.

Les anticorps présents dans le sérum migrent à des vitesses différentes selon leur nature. Les

IgA migrent avec les fractions alpha 2 ou bêta 1, les IgM avec la fraction gamma rapide et les

IgG avec la fraction gamma lente.

La figure ci-contre présente le profil électrophorétique du sérum humain normal et son

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analyse densitométrique. Il servira de référence pour interpréter les résultats des

électrophorèses des divers patients.

Fig. 10 : Piste d'électrophorèse et analyse densitométrique (sérum humain normal)

Sérums pathologiques

Dans le but d'identifier la nature de leur pathologie, on a soumis à l'électrophorèse, le

sérum de deux patients atteints de dysfonctionnements du système immunitaire. 

Outre le sérum des deux patients (pistes 2 et 3), on a également soumis à l'électrophorèse

deux échantillons de sérum normal (pistes 1 et 5) ainsi qu'un échantillon d'immunoglobulines

pour servir de référence (piste 4).

Les résultats obtenus et les différents profils densitométriques des pistes sont présentés ci-

dessous.

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Fig. 11 : Cinq pistes d'électrophorèse

Fig. 12 : Profils densitométriques

correspondants

L'examen visuel des profils électrophorétique complété par l'analyse densitométrique

permet d'identifier certaines anomalies : 

L'individu 2 présente un sérum particulièrement concentré en immunoglobulines mais les

autres protéines sériques présentent une concentration inférieure à la normale.

Inversement, le sérum de l'individu 3 est dépourvu de gamma globulines tandis que les autres

bandes sont normales.  Dans le premier cas, il s'agit d'une hyper-gammaglobulinémie tandis

que dans le second, il s'agit d'une agammaglobulinémie.

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Thème 2 : PRINCIPE ET PROCEDURE DE DOSAGE DU GLUCOSE

I. Intérêt clinique de la mesure de la Glycémie

La glycémie et le paramètre fondamental de diagnostic, du pronostic et de la

surveillance du traitement lors de l'étude évolutive du DIABETE, extrêmement banal en

pratique médical courante. La Régulation de la glycémie obéit aux lois suivantes :

- L'autorégulation : les réactions biochimiques sont en presque totalité réversibles.

- Le système hypoglycémiant : assure exclusivement par l’insuline qui est une

hormone secrétée par les cellules B des ilots de Langerhans. L’insuline favorise la

pénétration du glucose dans la cellule hépatique, active la glucokinase et favorise la

glycogenèse par activation du glycogène synthétase.

- Le système hyperglycémiant : assure en grande partie par le glucagon qui est une hormone

secrétée par les cellules alpha des îlots de Langerhans du pancréas endocrine. Le glucagon

favorise aussi la glycogénolyse hépatique. (5)

La concentration en glucose sanguin est maintenue à l’intérieur de limites

relativement étroites dans différentes situations (absorption de nourriture, jeûne ou exercice

intense) par des hormones régulatrices comme l’insuline, le glucagon ou l’épinéphrine. Le

dosage du glucose est un des tests les plus fréquemment réalisés au laboratoire

d’analyses médicales, conjointement avec d‘autres tests de tolérance (épreuve

d’hyperglycémie provoquée, glycémie postprandiale…). (6)

Le désordre du métabolisme des carbohydrates sanguins le plus couramment

rencontré est l’hyperglycémie due au diabète de type 1. Une hyperglycémie supérieure à 3,0

g/L (16,5 mmol/L) peut conduire à une céto-acidose et un coma hyperosmolaire. De même,

Toute hypoglycémie durable, inférieure à 0,30 g/L (1,7 mmol/L), est susceptible

d‘entraîner des lésions encéphaliques graves et irréversibles. (6)

II. Méthode de Dosage :

II.1 Principe se basant sur la méthode enzymatique de Trinder

C’est une méthode enzymatique qui est la plus utilisée car elle est très la plus sensible, très

fiable et spécifique. (7)

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Le glucose est oxydé par la Glucose oxydase en acide gluconique et H2O2 qui

réagit (en présence de Peroxydase) avec le chloro-4-phénol et le 4-Amino-antipyrine pour

former une quinonéimine rouge. L’absorbance du complexe coloré, proportionnelle à la

concentration en glucose dans le spécimen est mesurée à 500 nm.

II.2 Procédure

Réactions mises en jeu :

Figure 13: Schéma réactionnel par la méthode de Trinder (7)

Réactifs:

Solution Tampon-enzymes (S1) :

Tampon phosphate 150 mmol/L

Glucose oxydase (GOD) > 20 000 UI/L

Peroxydase (POD) > 1000 UI/L

4-Amino-antipyrine (PAP) 0,8 mmol/L

Substance chromogène : Chloro-4-phénol 2 mmol/L (S2)

Solution Etalon : Glucose 1 g/L (5,55 mmol/L)

Prélèvement et préparation du spécimen (8)

Sérum ou plasma :

Séparer rapidement des cellules sanguines pour prévenir la glycolyse. Si le fluorure est

utilisé comme conservateur, une diminution de 0,09 g/L (0,5 mmol/L) est observée dans les

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deux premières heures, la concentration se stabilise ensuite.

Le glucose est stable dans le sérum et le plasma hépariné : •8 h à 25°C.

•72 h à 2-8°C.

Le glucose est stable dans le plasma (fluorure de sodium ou iodoacétate) :

•24 h à température ambiante.

LCR : Analysé immédiatement après collecte pour éviter des résultats

sous évalués. Conserver à -20°C.

Urines : collectées en flacon opaque et conservées à 2-8°C.

Conserver les urines de 24 h avec 5 ml d’acide acétique glacial ou 5 g de

sodium benzoate ou fluorure.

Limite de linéarité : La réaction est linéaire jusqu’à 5 g/L (28 mmol/L). Au-delà,

diluer le spécimen avec une solution NaCl à 9 g/L et refaire le dosage en tenant

compte de la dilution dans le calcul du résultat. La limite de linéarité dépend du

rapport de volume spécimen/réactif.

Mode opératoire (technique manuelle)

Matériel : Equipement de base du laboratoire d’analyses médicales, 2. Sérums de

contrôle normaux et pathologiques.

Le réactif de travail est constitué en mélangeant les solutions S1 et S2.

Ramener les réactifs et spécimens à température ambiante.

CALCUL de la concentration

Principe et méthode de dosage du Glucose Page 21/42

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Le résultat est déterminé d’après la formule suivante :

Abs (dosage)

Résultat = ……………………… x Concentration de l’Etalon

Abs (Etalon)

Cette méthode de Trinder peut aussi être réalisée à l'aide de bandelettes réactives

(ressemblant à celles utilisées pour les urines) dont l'extrémité, imprégnée de réactifs, reçoit

une goutte de sang. La variation de coloration est appréciée soit visiblement à l'aide d'une

échelle colorée soit par un lecteur portable indépendant et elle permet d'estimer la valeur de la

glycémie. Le prélèvement au bout du doigt permet donc de réaliser facilement cet

«autocontrôle glycémique » si important maintenant pour l'équilibrage de la glycémie des

diabétiques, en particulier ceux porteurs d'une pompe à insuline, implantée ou non.

Principe et méthode de dosage du Glucose Page 22/42

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THEME 3 : PRINCIPE ET DOSAGE DE L'UREE PAR LA METHODE CINETIQUE

A L'UREASE (9)

I. Intérêt du dosage

L’urée, CO (NH2)2 provient du catabolisme des protéines et des acides aminés par

transamination ou par désamination. Elle est formée dans le foie à partir de l'ammoniac. Elle

passe dans la circulation sanguine. Elle est éliminée essentiellement par le rein. Le taux d'urée

dépend à la fois de la fonction rénale, de la production hépatique, des apports azotés

alimentaires, du catabolisme protidique et de l'état d'hydratation.

II. Principe  du dosage enzymatique                                   

La détermination enzymatique de l'urée par méthode cinétique se fait selon les

réactions suivantes:

Urée + H2O——>en presence d’ urease —> 2NH3 + CO2

2NH4+ + 2 alphocétoglutarate +2 NADH—> en presence de GLDH —> 2 Glutamate +

2NAD + 2H2O

GLDH= 2-L-Glutamate déshydrogénase

Cette méthode est plus sensible et plus spécifique que la méthode à la diacétyl-monoxime.

III. Méthode de dosage

a) Echantillons

L'urée sanguine est réalisée chez un sujet à jeun depuis 10 heures environ. Le dosage de

l'urée se fait sur le sérum, le plasma et les urines de 24 heures qui peuvent être congelés à

moins 20°C pendant 3 mois. Il est conseillé d'éviter de traiter les échantillons hémolyses,

contaminés ou ayant subi plus d'une décongélation.

Le plasma est recueilli sur héparinate de lithium. Il faut éviter les anticoagulants

contenant les ions ammoniums et les fluorures. Il faut séparer le plus rapidement possible le

sérum ou le plasma du culot globulaire (dans les 2 heures qui suivent le prélèvement). Les

Principe et méthode de dosage de l’Urée Page 23

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urines de 24 heures sont conservées à +4°C pour éviter la pullulation microbienne, il faut les

diluer au 1/100 dans de l'eau distillée avant le dosage.

b) Réactifs

Ce sont des coffrets commercialisés dont il faut suivre le protocole fixé par le fabricant. Ils

contiennent en général les réactifs suivants:

 Réactif 1 : ADP    0,66 mmol/1

GLDH  >1 OOOU/l

Uréase   > 30 OOOU/ l

NADH      0,32 mmol/1

Alphacétoglutarate   9 mmol/1

• Réactif 2: Tampon tris pH 8    75 mmol/1

• Etalon : n = 0/5g/l = (8,325 mmol/1)

Dissoudre le réactif 1 dans le réactif 2 pour obtenir la solution de travail, elle reste stable

pendant 5 jours à 20 - 25°C et 3 semaines à +4°C.

c) Mode opératoire

II faut s'assurer avant emploi que les réactifs et les échantillons sont à la température

ambiante pendant 10 à 20 minutes.

• Longueur d'onde : 340 nm

• Température d'incubation : 37°c

Le Zéro de l'appareil se règle avec de l’eau distillée.

• Domaine de linéarité : jusqu'à 2g/l

• Stabilité de la coloration ; 30 minutes à 20°C-25°C ou 10 minutes à 37°C

Principe et méthode de dosage de l’Urée Page 24

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La méthode est linéaire jusqu'à 2g/l. Si la concentration en urée est supérieure à cette valeur,

il faut recommencer le dosage sur l'échantillon dilué au 1/2 avec une solution de NaCI à 9g/l;

en n'oubliant pas de tenir compte de cette dilution avant de rendre le résultat qui sera

multiplié par 2.

Mélanger et lire les densités optiques (D01) 30 secondes après l'addition de l'échantillon ou

de l'étalon, lire ensuite une seconde fois les densités optiques (D02) exactement 60 secondes

après la première lecture.

Calcul :   Urée (g/1) = (D02 - D01) échantillon x n/ (D02 - D01) étalon

n =Concentration de l'étalon urée en g/1.

Tenir compte de la dilution dans le cas des urines (résultat x 100)

Valeurs normales

• Sérum - plasma :     0,15 à 0,45g/l

• Urines de 24 heures   12 à 30 g/24H

Les valeurs normales varient en fonction de l'âge, du régime protidique et de l'état

d'hydratation du sujet.

d) Variations physiopathologiques

Sérum ou plasma

Augmentation : Régime riche en protéines/ Age>60 ans / Fièvre/ Déshydratation/

Insuffisance rénale aiguë/ Insuffisance rénale chronique

Diminution : Age<4 ans/ Insuffisance hépatique sévère (cirrhose)/ Malnutrition proteino-

calorique

Urines de24H

Augmentation : Régime riche en protéines /Fièvre

Diminution : Grossesse/ Régime riche en sucre et pauvre en protéines/ Insuffisance hépatique

sévère/ Néphropathie

Principe et méthode de dosage de l’Urée Page 25

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THEME 4 : PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE DE LA CREATININE

I. INTERET CLINIQUE (10)

La créatinine, petite molécule cyclique, un produit du métabolisme musculaire. Elle

provient de la déshydratation spontanée de l’acide N-methylguanido-acétique ou créatine,

elle-même issue de la transamination du glycolle (l'amidine provient de l’hydrolyse de

l’arginine) dans le tissu rénal et de la trans-methylation classique aux dépens de S-adenosyl

méthionine.

La créatinine plasmatique et urinaire est le reflet fidèle de la masse musculaire globale.

L'élimination de la créatinine est exclusive urinaire, elle subit une filtration glomérulaire et

elle n’est par la suite ni réabsorbée, ni secrétée au niveau du tubule. Sa concentration urinaire

est indépendante de la diurèse et de l’apport protéique alimentaire contrairement à l'urée, et

devient, en mesurant directement la filtration glomérulaire, un des paramètres néphrologiques

les plus appréciés et les plus fidèles. La valeur de la clairance de la créatinine revêt donc une

signification séméiologique fondamentale lors de l'établissement de diagnostic ou de l'étude

de l'évolution d’une insuffisance rénale.

II. PRINCIPE ET METHODE DU DOSAGE : méthode

photométrique colorimétrique selon la réaction de JAFFE.

II.1 Principe

En milieu alcalin, la créatinine donne avec l’acide picrique un complexe jaune orange

dont l’intensité de la coloration mesurée à 492 nm est proportionnelle à la concentration en

créatinine.

Créatinine + acide picrique complexe= créatinine- picrate.

II.2 Méthode de dosage (8)

Prélèvement et préparation du spécimen

Echantillon: Sérum ou plasma hépariné.

Urines : Collecter durant précisément (4, 12 ou 24 h).

Diluer 1+19 dans l’eau déminéralisée avant dosage. •La créatinine est stable

dans le spécimen :

Pendant 24 h à 2-8°C (congeler pour conservation prolongée).

Réactifs :

Principe et méthode de dosage de la créatinine Page 26

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Réactifs alcalin (R1)

Phosphate disodique 6,4 mmol/L

Hydroxyde de sodium 150 mmol/L

Réactifs de coloration (R2)

Acide picrique 4,0 mmol/L

Dodécylsulfate de sodium 0,75 mmol/L

Etalon créatinine 177 =mol/L (20 mg/L)

Limite de linéarité

La réaction est linéaire jusqu’à 1327 =mol/L (150 mg/L). Au-delà, diluer le

spécimen (1+4) avec une solution NaCl à 9 g/L et refaire le dosage en tenant compte de la

dilution dans le calcul du résultat. La limite de linéarité dépend du rapport des volumes

spécimen/réactif. (10)

Mode opératoire (technique manuelle) (10)

Porter les réactifs et spécimens à température de mesure. Réaliser tous les essais à

température ambiante et constante.

Le réactif de travail est constitué en mélangeant le réactif alcalin au réactif de

coloration.

Principe et méthode de dosage de la créatinine Page 27

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Remarque :

1. Sérum, plasma, ou urines diluées (1 + 19) dans l’eau distillée.

2. L’intervalle de lecture choisi à une incidence sur l’importance des interférences,

certaines intervenant rapidement (acéto-acétate) d’autres lentement (protéines).

3. Pour une meilleure sensibilité, réaliser de préférence le dosage à 37°C.

Principe et méthode de dosage de la créatinine Page 28

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Valeurs Normales et Variations Physiologiques :

Créatinine plasmatique :

-Pour l’homme la fourchette de normalité se situe entre 80 et 115 µmol/l, valeurs nettement

plus basse chez la femme entre 50 à 90 µmol/l.

Créatinine urinaire :

Son taux est le reflet de la masse musculaire du sujet, il n’est influence ni par la diurèse, ni

par l’alimentation, pour un sujet donne, son taux est tellement fixe qu’il peut servir de

référence pour estimer la validité d’un recueil complet des urines de 24 heures. Elle est de

1000 à 1500 mg/24H, plus faible chez la femme du fait de la musculature faible. Chez le

nourrisson, tout en graisse et très peu muscle, le taux est minimal.

Signification des variations pathologiques :

La créatinine plasmatique et urinaire avec l’urée plasmatique et urinaire et l

ionogramme plasmatique et urinaire sont les paramètres fondamentaux de la pathologie lors

de l’insuffisance rénale, sont difficiles à interpréter les uns sans les autres.

On admet qu’une créatininémie supérieure à 180 mol correspond à une altération d’eau moins

50% de la fonction rénale. Sa clairance mesure le degré de l’insuffisance rénale et motive de

Principe et méthode de dosage de la créatinine Page 29

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ce fait les attitudes thérapeutiques (ajuster les prescriptions diététiques est médicamenteux).

Chez les transplantes, l’abaissement significatif de la clairance de la créatinine est un des

premiers signes du rejet.

Les variations pathologiques concernent exclusivement les atteintes rénales

(pathologie néphrotique) :

-Insuffisance rénale fonctionnelle et organique.

-Glomérulonéphrite aigue ou chronique.

-Syndrome néphrotique.

-Lithiases rénales.

-Glomerulosclerose diabétique.

Principe et méthode de dosage de la créatinine Page 30

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THEME 5 : PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE DE L’ACIDE URIQUE (10)

I. INTERET DU DOSAGE

Chez l’humain, l’acide urique est le principal produit issu du catabolisme des

nucléosides puriques, Adénosine et Guanosine. Dans le sang, l'acide urique est sous forme de

sel soluble (urate) ; lorsque son taux s'élève trop, l'acide urique en excès redevient insoluble

et peut précipiter, en particulier au niveau articulaire. Il peut alors entraîner des crises de

goutte.

II. PRINCIPE ET METHODE DE DOSAGE

II.1 Principe

L’uricase agit sur l’acide urique pour produire de l’allantoïne, du dioxyde de carbone et

du peroxyde d'hydrogène. En présence de peroxydase, le peroxyde d’hydrogène réagit avec un

chromogène (dichloro-hydroxybenzène sulfonate et amino-antipyrine) pour former une

quinonéimine, complexe de couleur rouge. L’absorbance mesurée à 520 nm (490-530), est

proportionnelle à la quantité d’acide urique dans le spécimen.

II.b Méthode Uricase de dosage

L’échantillon

L'uricémie est réalisée chez un sujet à Jeun depuis 10 heures environ. Le prélèvement

est effectué sur le sérum ou le plasma recueilli sur héparinate de lithium et sur les urines de

24 heures, qui peuvent être congelés à moins 20°C pendant 3 mois.

Il est conseillé d'éviter de traiter les échantillons hémolyses, contaminés ou ayant subi

plus d'une décongélation. Il faut séparer le plus rapidement possible le sérum ou le plasma du

culot globulaire (dans les 2 heures qui suivent le prélèvement).

Les urines de 24 heures seront diluées au 1/10 avec de l'eau distillée. Les sérums

peuvent être conservés 1 semaine à +4°C. Les sérums ictériques ou hémolyses donnent des

erreurs par excès.

Principe et méthode de dosage de l’acide uriquePage 31

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Il faut signaler toute prise médicamenteuse (théophilline/ caféine, vitamine C et les

salycilés) qui risque d'interférer avec le dosage.

Ce sont des coffrets commercialisés dont il faut suivre le protocole fixé par le fabricant. Ils

contiennent en général les réactifs suivants :

•Réactif 1 :

Tampon phosphate pH 7,5 : 50 mmol/1

Acide 3-5-dichloro- 2-hydroxybenzène sulfonique : 2 mmol/1

• Réactif 2 :

Amino4 antipyrine  0,23 mmol/1

Peroxydase   > 660 U/l

Uricase   > 60 U/l

• Etalon :    n = 60 mg/1 = (357 µmol/l)

Mode opératoire

II faut s'assurer avant emploi que les réactifs et les échantillons sont à la température

ambiante pendant 10 à 20 minutes.

• Longueur d'onde : 510nm (490à550 nm)

• Température d'incubation 37°C

• Zéro de l'appareil : blanc réactif

• Domaine de linéarité : jusqu'à 250mg/l

• Stabilité de la coloration : 30 minutes à 20°C-25°C ou 10 minutes à 37°C

La méthode est linéaire jusqu'à 250mg/l. Si la concentration en acide urique est

supérieure à cette valeur, il faut recommencer le dosage sur l'échantillon dilué au 1/2 avec

une solution de NaCI à 9g/l; en n'oubliant pas de tenir compte de cette dilution avant de

rendre le résultat qui sera multiplié par 2.

Principe et méthode de dosage de l’acide uriquePage 32

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Dissoudre le réactif 2 dans le réactif 1 pour obtenir la solution de travail dont la stabilité est

de 1 semaine à 20-25°C et de 3 semaines à +4°C.

                 

Calcul : Acide urique (mg/1) = DO échantillon x n / DO étalon

n = Concentration de l'étalon acide urique en mg/1.

Tenir compte de la dilution dans le cas des urines (résultat x 10).

Valeurs normales Elles varient selon l'âge et le sexe.

Mmol/l g/l

Enfant(*) 20-55 [119-327]

Homme 35-72 [208-428]

Femme (**) 26-60 [155-357]

Urines 250-750 mg/24h [1, 48-4, 43 mmol/24 h]

(*) Taux plus élevé chez l’enfant nouveau-né.

Principe et méthode de dosage de l’acide uriquePage 33

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(**) Taux plus faible durant la grossesse.

Il est recommandé à chaque laboratoire de définir ses propres valeurs de référence pour la

population concernée.

Variations physiopathologiques

-Sérum ou plasma :

Augmentation : Goutte/ hémopathies / chimiothérapie/ Insuffisance rénale.

Diminution : déficit congénital en xanthine oxydase

- Urines

Augmentation : Goutte/ leucémies/ Médicaments uricosuriques

Diminution: Médicaments hypo-uricémiants (allopurinol)

Principe et méthode de dosage de l’acide uriquePage 34

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THEME 6 : TECHNIQUES IMMUNOMETRIQUES DU DOSAGE DE LA

MYOGLOBINE

I. Généralités et Intérêt clinique du dosage de la myoglobine (11)

Des marqueurs biologiques permettent de faire un diagnostic d’une ischémie du

myocarde, d’évaluer le pronostique, d’évaluer l’efficacité du traitement, et le risque de

récidive. Le marqueur idéal devrait être cardio-spécifique, sensible, et dont le dosage serait

rapide et simple. Mais aucun marqueur regroupe toutes ces caractéristiques, on va utiliser

plusieurs tests. Les marqueurs utilisés de nos jours sont la myoglobine, la troponine et

l’isoenzyme CK-MB. Il y a apparition des marqueurs dans la circulation en fonction de leur

masse moléculaire, leur localisation et leur concentration cellulaire.

-Avantages du dosage de la myoglobine :

Les reins éliminent rapidement de la circulation cette protéine de 17,8 kDa, rétablissant

des concentrations circulantes normales dans les 16 à 36 heures. Puisque la clairance de cette

protéine est rapide, les concentrations de myoglobine peuvent indiquer de façon fiable la

récidive d'infarctus.

De plus, les dosages de myoglobine permettent d'exclure le diagnostic d'infarctus aigu

du myocarde: deux dosages consécutifs bas, le premier lors de l'admission du patient et le

second 1 à 2 heures plus tard, permettent dans presque tous les cas de conclure à l'absence

d'infarctus aigu du myocarde.

Les dosages de myoglobine détectent également précocement une reperfusion après

traitement thrombolytique

-Inconvénients: C'est un marqueur non cardio-spécifique et augmente aussi en cas

d’atteintes musculaires, péricardites, troubles du rythme, et insuffisance rénale.

Son dosage peut être effectué actuellement en urgence d'une façon fiable et précise par

immunoturbidimétrie. La méthode de référence est une méthode radio-immunologique mais

moins rapide, elle ne peut pas être effectuée en urgence. En chirurgie cardiovasculaire, il n'est

pas possible d'utiliser le dosage de la myoglobine car sa valeur augmente par le simple fait de

l'intervention. (7)

Méthodes immunometriques du dosage de la myoglobine Page 35 sur 42

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Travail Personnel de l’Etudiant Kagning Tsinda Emmanuel

II. Méthodes du dosage

1. Immunoprécipitation

L'immunoprécipitation est la formation de complexes immuns avec des antigènes

moléculaires. En maintenant constante la concentration de l'anticorps, l'antigène est dilué par

diffusion, jusqu'à la formation d'un précipite lorsque la région d’équivalence est atteinte. (12)

On l'utilise donc pour isoler et concentrer une protéine précise parmi des milliers

d'autres. L'immunoprécipitation impose que l'anticorps se trouve en milieu solide à certaines

étapes du traitement. Elle peut être soit directe ou bien indirecte. (2)

2. Immuno-turbidimetrie et immuno-néphélométrie

a. Immuno-turbidimetrie

La turbidimétrie est la mesure du degré de turbidité d'une suspension. Elle est

déterminée grâce à un système optique, en général un spectrophotomètre classique, qui

mesure la diminution, due à l'absorbance, de l'intensité d'un rayon lumineux (de longueur

d'onde 500nm) traversant la suspension. (2)

En pratique, l'échantillon contenant l'antigène (protéine de myoglobine) est mis en

contact avec un excès d'anticorps spécifiques et déposé dans une cuve d'analyse. La

formation de complexes immuns solubles change l'absorbance de la solution qui peut être

mesurée par photométrie/spectrophotométrie. Lors de la détermination du point final, la

variation de l'absorption dans une période donnée correspond à la concentration de l'antigène

(12).

La turbidimétrie est utilisée en complément à la néphélométrie, qui se base plutôt sur la

diminution de l'intensité par diffusion de la lumière.

Méthodes immunometriques du dosage de la myoglobine Page 36 sur 42

Fig 13 :

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Fig 14 : techniques de précipitation en phase liquide (12)

b. immuno-néphélométrie : Cas particulier de la néphélémétrie (2)

La néphélométrie est une des techniques de mesure de la teneur en particules, en

suspensions, ou de la turbidité d'un milieu (respectivement gazeux ou liquide).

Elle fait partie de la photométrie des milieux troubles.

En effet, le principe est que les complexes immuns dispersent les rayons lumineux

passant par la cuve. En d’autres termes, la néphélométrie consiste à mesurer la lumière

diffusée à 90° d'angle par rapport à la lumière incidente. Ainsi, les rayons dispersés sont

focalisés par un système optique vers un photo-détecteur, et la concentration de l'antigène est

déterminée selon une courbe de calibrage. (12)

L'instrument utilisé pour faire les mesures est le néphélomètre. Il est généralement

constitué d'une source de lumière blanche ou de lumière infrarouge ou bien laser. Cependant,

il importe de préciser la nuance qui existe entre la néphélométrie et la néphélémétrie.

La néphélémétrie  a le même principe que la néphélométrie, sauf qu’elle est utilisée

pour mesurer les concentrations de protéines sériques par immuno précipitation : le sérum

dilué est mis en présence d'un anti-sérum spécifique et le complexe antigène-anticorps

antiprotéine précipite sous forme de fines particules permettant une analyse néphélémétrique.

(2)

Méthodes immunometriques du dosage de la myoglobine Page 37 sur 42

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Cette technique consiste à mesurer l'intensité d'un rayonnement laser diffusé à travers

un échantillon pour le relier à une concentration. En d’autres

c. Méthode du dosage via l’Immuno-turbidimetrie et immuno-néphélométrie

On met en contact le prélèvement avec des particules revêtues d’Ac-antimyoglobine,

d’où la formation du complexe immun myoglobine-anti myoglobine. Pour

l’immunoturbidimétrie, on mesure l’absorption d’un faisceau lumineux par les complexes

immuns, et pour l’immunonéphélométrie on mesure l’intensité de la lumière diffusée par les

complexes immuns.

Ces techniques sont rapides, adaptées à l’urgence, avec un domaine de mesure étendu

(de 50 à 600 µg/l), mais il existe des interférences notamment avec les prélèvements

hyperlipémies et avec les facteurs rhumatoïdes.

Echantillon : 10 µl de sérum ou de plasma hépariné. Conditions de conservation : 10 jours à

+2°C/+8°C ou 2 mois à -20°C.

Interprétation du Résultat :

Au cours de l’IDM: élévation entre 2 et 3h, pic entre 8 et 21h, retour à la normale entre 24 et

36h

Seuil décisionnel :

- si < 50 µg/l à la 3ème heure: exclusion d’IDM (98%)

- si > 90 µg/l : probabilité d’IDM

- si >130 µg/l : prédit l’IDM avec une bonne sensibilité

Méthodes immunometriques du dosage de la myoglobine Page 38 sur 42

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CONCLUSION GENERALE

Somme toute, il nous revenait de présenter le principe et méthode de réalisation de

l’électrophorèse, le principe de méthode de dosage du glucose, la technique et principe de

dosage de la créatinine, de l’urée, de l’acide urique, et enfin, le principe et méthode

immunométriques dans le dosage de la myoglobine. Nous avons successivement présenté

l’intérêt clinique, le principe, le mode opératoire, les échantillons, les réactifs, les valeurs de

référence de ces techniques biochimiques. Il s’avère que ces techniques sont toutes

nécessaires pour un bon diagnostic et suivi des populations atteintes des diverses

pathologies. Il est donc important que nous les connaissions et les appliquions (en plus ce

celles présentées par l’enseignant, Dr Assob) durant nos pratiques hospitalières, afin d’être

mieux outille en ce qui concerne la Biochimie Clinique.

Conclusion Générale Page 39

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BIBLIOGRAPHIE

1. Lafont, Rene. Biologie et multumedia. Site Web Bmedia. [En ligne] 28 Juin 2005.

[Citation : 28 Décembre 2012.] http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/index.htm.

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Travail Personnel de l’Etudiant Kagning Tsinda Emmanuel

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