Expansion Madagascar N°03 - Mai/Juin 2010

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LE MAGAZINE DU SYNDICAT DES INDUSTRIES DE MADAGASCAR Prédominance des banques SYSTEME FINANCIER MALGACHE DIANA, les industriels ne perdent pas le Nord Nous pouvons répondre à des situations de crises CAHIER SPÉCIAL FIM : LE SECTEUR PRIVÉ S’EXPOSE Nos Régions Point de vue | AFD N° 3 - Mai / Juin 2010

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Le Magazine du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) ----- N°03 - Mai/Juin 2010 "Système financier malgache : prédominance des banques"

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Le Magazine du Syndicat deS induStrieS de MadagaScar

Prédominancedes banques

SYSTEME FINANCIER MALGACHE

DIANA, les industriels ne perdent pas le Nord

Nous pouvons répondre à des situations de crises

cAhIer spécIAl FIM : le secteur prIvé s’expose

Nos régions point de vue | AFD

n° 3 - Mai / Juin 2010

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Capital eCo | Système financier malgache : prédominance des banques . . . . . . . . 6

le système bancaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

le crédit bail : une opportunité pour les petites et moyennes entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

l’investissement en capital : une formule récente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

la microfinance : un secteur en plein développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Sipem : partenaire des micro-entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

international finance corporation : pour le redressement et le développement du secteur privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Bons de trésor par adjudication : les sociétés peuvent aussi prêter . . . . . . . . 18

point de vue | afd

l’agence française de développement peut répondre à « des situations de crise » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Region | diana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

industrialisation | les investisseurs ne perdent pas le nord, mais… . . . . . . . . . 24

diana | Une région isolée aux multiples potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Brasserie StaR d’antsiranana : la production sur une courbe haussière . . . 26

Compagnie Salinière de madagascar : assurer 70% des besoins nationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

air liquide Soam madagascar : un baromètre infaillible pour l’économie du nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

SomatoleS : mettre en avant les jeunes compétences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

diégo habitat multi services : les bois précieux version tendance et création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

aCtUalitéS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

les déterminants des investissements privés à madagascar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

prix du carburant : plusieurs paramètres en jeu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

CURSUS | la formation professionnelle duale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

les industriels au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

industrie du savon : les normes seront appliquées dorénavant . . . . . . . . . . . . . . 46

nouvelle brasserie de madagascar, le dossier est en lecture tournante au niveau des ministères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

adduction d’eau potable : les bailleurs encouragent le partenariat public/privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

la vie du Sim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Chronique des lecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Sommaire

1 bis, Rue Patrice LumumbaAntananarivo - MadagascarTél. : +(261) 20 22 240 07E-mail : [email protected] web : www.sim.mg

Fondateurs Hery Ranaivosoa, Fredy Rajaonera, Laurent Rajaonarivelo, Stéphane Raveloson, Damase Andriamanohisoa, Karim Barday, Francis Rajaobelina, Franck Fohine, Claude Ratefiarisoa

Directeur de publicationClaude Ratefiarisoa

CoordonnatriceLéa Ratsiazo

Ont collaboré à ce numéro- Fanjanarivo Symonette- Lantoniaina Razafindramiadana

Maquette : Hery Lalaina Razafimamonjiraibe

Impression : MSMRoute Digue - Domaine AndranoaboB.P. : 8117 - AntananarivoTél. : 24 248 03 - 24 105 93E-mail : [email protected]

Dépot légal : N°03-Avril 2010

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4 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

editO

Mesdames et Messieurs, Chers lecteurs,

Le système financier et les outils de financement constituent le menu principal de notre magazine EXPANSION MADAGASCAR pour ce bimestre Mai - Juin 2010. Parmi d’entre vous vont se demander s’il est opportun de traiter un thème pareil dans une conjoncture de crise tant nationale qu’internationale, car il y a trop d’incertitudes et le monde des affaires est frileux. Mais, ce qu’il faudrait retenir c’est qu’il y a toujours un lendemain (qui chante ou déchante) à y faire face ; et la logique d’un opérateur, en particulier de l’industriel, est d’anticiper ses investissements pour maintenir sa compétitivité, par conséquent, trouver le financement adéquat y afférent. Dans ce sens, ce numéro tente de vous donner le maximum d’informations en la matière.

Si l’on parle effectivement de la relation entre l’opérateur « prêteur » et l’opérateur « emprunteur », nous rencontrons toujours une relation conflictuelle surtout si l’emprunteur est dans la catégorie des petites et moyennes entreprises. Si le premier se vante que l’argent existe mais les projets présentés ne sont pas bancables, le second accuse le premier de frileux, partial et quelques fois de profiteur. Le problème fondamental est surtout de savoir qu’est ce qu’un dossier bancable pour l’une est l’autre partie. La solution est peut-être que chaque partie emploie les mêmes lunettes pour juger la viabilité, la rentabilité et la fiabilité du projet à financer.

En matière d’outils de financement, ont peut dire qu’ils sont variés et touche une large gamme de clientèle, mais la limite est l’insuffisance de ressources longues pour des prêts à long terme du fait de la nature même des dépôts que les banques collectent car eux aussi ne sont pas propriétaires mais se servent de l’argent des autres.

Nous vous livrons également un supplément spécial « FOIRE INTERNATIONALE DE MADAGASCAR 2010 » qui est à sa 5ème édition. Le SIM sera également présent à cette manifestation. L’Organisateur nous a signalé qu’il affiche complet, ce qui démontre que le secteur privé a la volonté de développer le pays, est ce que ses partenaires seront de la partie ?

Comme voyage à travers le pays nous vous livrons la région de DIANA. Une région riche en ressources naturelles, et où se trouvent également les plus grandes industries de transformation de ces ressources : sel, sucre, thon, ylang-ylang…. Certes, un des facteurs limitants largement évoqué en matière de développement industriel est la fourniture d’électricité, mais qui est en passe d’être résolu selon un responsable de la région. Nous en reparlerons dans notre prochaine édition. Enfin, Il ne faut pas également oublier que DIANA est également une destination touristique de renommée internationale avec ses plages et parcs nationaux et réserves naturelles, et l’ambiance tropicale nocturne des night-clubs pourquoi pas ? Nous avons besoin de se déstresser de temps à autre.

Bonne lecture à tous.

Le Comité Directeur

Editorial

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6 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

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est-il possible pour les demandeurs de fonds à savoir les entreprises productrices et les ménages consommateurs d’accéder à des financements à Madagascar ? telle est la question fondamentale que l’on se pose lorsqu’on parle du système financier.

Actuellement, le système finan-cier malgache est dominé à 95% par les banques commerciales

en terme de volume de liquidité. Ce-pendant, force est de constater que le taux de bancarisation reste très faible, dépassant à peine les 4%, et ce mal-gré les procédures d’allègement entre autres l’ouverture de compte à zéro versement et le lancement de différents produits donnant des avantages aux bé-néficiaires. Tels, les avances sur salaire ou l’accès au crédit de financement de projets. La prédominance de l’informel dans le circuit économique est un des principaux obstacles à l’accès aux ser-vices bancaires. La faiblesse des dépôts à terme limite les possibilités d’accorder un crédit à long terme.

Cette inaccessibilité des services ban-caires traditionnels a poussé les auto-rités à créer le réseau des institutions de microfinance en 1990. Ces dernières se sont lancées le défi d’atteindre les dif-férentes couches sociales de la popula-tion. Le taux d’accès dans ce domaine de la microfinance s’améliore au cours des années passant de 10 à 12% entre 2008-2009.

Au côté de ces institutions, on observe les sociétés de capital –risque qui se sont regroupés récemment en associa-tion dénommée : Association Malagasy des Investisseurs en Capital « A.M.I.C »

Le développement de la collecte des

épargnes est jugé comme solution afin de pallier à ce problème et de permettre encore plus aux demandeurs de fonds d’obtenir des financements. En 2008, il a été prévu la création d’un marché boursier dont la mission étant de pro-céder à des levées de capitaux. Dans ce cadre, des agents de la banque centrale, des représentants du ministère des fi-nances ainsi que des opérateurs ont déjà reçu des formations pendant une durée de deux ans. L’adhésion des entreprises et la procuration des informations fi-nancières fiables qui seront mises à jour en temps réel ont été jugées nécessaire pour la mise en marche de ce système. Mais, ce projet reste encore en veilleuse.

En vertu de la loi n° 95-030 du 22 février 1996, les établissements de crédit sont autorisés à exercer divers types d’activi-tés :

1. dans les conditions fixées par leur agrément, effectuer les opérations de banque à savoir, la réception de fonds du public, la distribution de crédits et la mise à disposition des moyens de paie-ment.

2. effectuer les opérations connexes. Ces opérations connexes comprennent notamment les changes, la location de compartiments de coffres-forts, le pla-cement, l’assistance et le conseil.

3. dans les conditions définies par ins-truction de la Commission de Supervi-

sion Bancaire et Financière (CSBF) :• prendre ou détenir des participa-

tions dans des entreprises existantes ou en création,

• exerceràtitrehabitueldesactivités,autres que celles mentionnées ci-dessus.

Les activités des institutions de micro-finance (IMF) sont définies dans la loi n° 2005-016. Les IMF sont habilitées à effectuer la collecte de l’épargne et l’octroi de micro-crédits. Elles peuvent également effectuer des opérations connexes telles que :

- les opérations de virement interne, pour le compte de la clientèle, effec-tuées au sein d’une même institution de microfinance ou au sein d’un ré-seau mutualiste ;

- la location de coffre-fort ;- les prestations de conseil et de for-

mation ;- les virements de fonds, non libellés

en devises, avec les établissements de crédit habilités à effectuer ces opérations à Madagascar.

D’après les statistiques de la Banques centrale, on dénombre actuellement :

- Banques commerciales 10- Etablissements financiers 07 - Institutions de microfinance 27

TOTAL 44établissements de crédit agréés

SYSTEME FINANCIER MALGACHE :PREDOMINANCE DES BANQUES

Lantoniaina Razafindramiadana

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7N°3 - MAI / JUIN 2010 - EXPANSION MADAGASCAR

SituatiOn MOnetaire en MiLLiardS d’ariary, année 2009

Jan Fév Mar Avr Mai Juin

1 . Avoirs extérieurs nets 2 085,40 1 983,90 1 999,80 2 059,80 1 928,30 1 884,80

2 . Crédits nets à l’Etat -94 -30,9 -13 -29,2 -34,1 -39,2

   2.1. Banque Centrale -107,3 -82 -71,2 -132,2 -151,5 -153,7

   2.2. Banques primaires -142,8 -110,1 -97,4 -56 -40,8 -35,7

   2.3. Autres 156 161,1 155,6 159 158,2 150,1

3 . Crédits à l’économie 1 837,30 1 825,50 1 811,70 1 871,50 1 896,00 1 872,40

4 . Autres postes nets -28,1 -23,9 -35,5 -138,9 -11,7 45,2

MASSE MONETAIRE 3 800,60 3 754,60 3 763,10 3 763,20 3 778,50 3 763,20

5 . Circulation fiduciaire 907,4 905,3 924,5 934,3 956,5 955,3

6 . Dépots à vue 1 412,40 1 403,40 1 357,90 1 304,50 1 279,20 1 282,20

7 . Quasi-monnaie 1 480,80 1 445,70 1 481,00 1 524,50 1 542,70 1 525,70

   7.1. Dépôts en monnaies nationales 956,6 946 986,6 1 004,80 1 047,50 1 024,10

   7.2. Dépôts en devise 524,2 499,7 494,4 519,7 495,3 501,6

Juil Août Sep Oct Nov Déc

1 . Avoirs extérieurs nets 1 908,90 1 881,70 1 931,90 1 974,30 2 021,80 1 982,80

2 . Crédits nets à l’Etat 21,4 12,8 95,6 79,8 103,9 160,7

   2.1. Banque Centrale -105 -130,9 -59,8 -5,5 -8 14,7

   2.2. Banques primaires -25,1 -13,9 1,5 -49,9 -33,2 -4,3

   2.3. Autres 151,4 157,6 153,9 135,2 145,1 150,4

3 . Crédits à l’économie 1 860,90 1 867,20 1 917,30 1 968,40 1 914,10 1 956,80

4 . Autres postes nets 42,4 55,7 -66,6 -105,7 -40,5 3,5

MASSE MONETAIRE 3 833,50 3 817,40 3 878,20 3 916,80 3 999,30 4 103,80

5 . Circulation fiduciaire 931,4 927 922,7 924,4 954,4 1 007,60

6 . Dépots à vue 1 298,80 1 302,10 1 325,70 1 300,90 1 390,60 1 395,30

7 . Quasi-monnaie 1 603,40 1 588,30 1 629,80 1 691,50 1 654,40 1 701,00

   7.1. Dépôts en monnaies nationales 1 069,20 1 073,10 1 085,90 1 102,70 1 048,70 1 127,90

   7.2. Dépôts en devise 534,2 515,2 543,9 588,8 605,7 573,1

Jan Fév Mar Avr Mai Juin

1 . Circulation fiduciaire 907,4 905,3 924,5 934,3 956,5 955,3

2 . Liquidité des banques 634,3 641,3 560,3 636,1 552,4 576,6

BASE MONETAIRE 1 541,70 1 546,60 1 484,80 1 570,40 1 508,90 1 531,90

Juil Août Sep Oct Nov Déc

1 . Circulation fiduciaire 931,4 927 922,7 924,4 954,4 1 007,60

2 . Liquidité des banques 707,9 717,1 658 693,6 721,4 631,9

BASE MONETAIRE 1 639,30 1 644,10 1 580,70 1 618,00 1 675,80 1 639,50

(Source : site web BCM)

BNI MADAGASCARDIVERS PRODUITS A LA DISPOSITION DES ENTREPRISES

Les entreprises constituent une des princi-pales clientèles de l’institution bancaire, la BNI Madagascar. Dans ce cadre, plusieurs produits sont mis à leur disposition.

Le pack PME cible les entreprises indivi-duelles ou sociétés leur permettant une meilleure gestion de leurs comptes et une couverture de leurs assurances.. L’accès à ces packs PME offre des réductions de frais de 20 à 50%.

Il existe deux types de Pack :

- Le Pack PRO a une Carte Univers, un ser-vice de gestion de compte à distance avec Elionet couverture locale, avec 2 Assurances pour les déplacements à l’étranger et une Assurance décès accidentel.

- Le Pack BUSINESS a une Carte Univers Corporate, banque à distance avec Elio-phone et Elionet couverture nationale, avec 2 Assurances pour les déplacements à l’étranger et une Assurance décès acciden-tel, et surtout un Service de virement de sa-laires groupés.

Concernant les prêts, la BNI propose des prêts à court terme pour le financement des investissements de biens mobiliers et immo-biliers. Les crédits de trésorerie permettent un escompte commercial, une mobilisation de créances sur l’étranger ainsi qu’une faci-lité de caisse.

-Les financements du commerce internatio-nal à travers les remises documentaires, les crédits documentaires, les escomptes docu-mentaires, les garanties internationales etc.

-Les crédits par signature en vue d’une cau-tion technique sur le marché dont la caution de soumission et caution définitive. La cau-tion financière à savoir la caution d’avance de démarrage et la caution de retenue de garantie.

-Le leasing ou le crédit-bail : un moyen par lequel la banque achète un bien déterminé à la demande du client auprès du fournis-seur, bien qu’elle affectera ensuite en loca-tion audit client pour une durée déterminée moyennant un loyer périodique.

Durant les cinq dernières années, le sys-tème bancaire a connu une nette évolu-tion. Le nombre des institutions a connu une augmentation. Le secteur bancaire compte actuellement 10 institutions.

Des services et des produits innovants dont les cartes bancaires, la mise en place des guichets automatiques et le crédit bail ont été créés.

LE SYSTEME BANCAIRE

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caPitaL ecO

Selon les données de la Banque cen-trale portant sur les neuf premiers mois de l’année 2009, une relative stagna-tion d’activités a été observée auprès des institutions bancaires. De janvier à septembre 2009, les crédits octroyés par les banques n’ont progressé que de 103, 0 milliards d’ariary soit une hausse

de 5,7% au cours des trois premiers tri-

mestres contre 24, 1% pour la

m ê m e p é -

riode de l’année 2008. Les encours s’établissent à 1 920 milliards d’ariary à fin sep-tembre tirés par des crédits d’investissement.

Compte tenu des difficultés de certains clients à honorer les amortissements, les créances litigeuses, douteuses et contentieuses se sont développées. Elles se sont ac-crues de 23% durant les trois premiers trimestres 2009 contre 6,8 % durant la même période 2008. Ces créances constituent 9, 7% du total des crédits bancaires à fin septembre 2009. Les

actes de vandalisme perpétrés lors des premiers mois de la crise poli-

tique que traverse le pays expli-quent en grande partie cette situation.

A la fin du troisième trimestre 2009 la liquidité bancaire a légèrement aug-menté par rapport

au niveau atteint en décembre 2008. Cette

évolution résulte du fait qu’après la diminution de la

liquidité bancaire et des facteurs auto-nomes en raison du déficit de paiement extérieur, la Banque centrale a suspendu les opérations de ponction de liquidité au moyen des ventes de titres et n’a eu la possibilité de les reprendre que partiel-lement au mois de juillet.

L’excèdent moyen des soldes en compte courant des banques reste encore élevé à 31,6% des réserves obligatoires en sep-tembre contre 34,6% en août.

DécisionsNuméro

d’inscriptionDate d’inscription Raison sociale Sigle

Arrêté n° 6832/88 du 20 décembre 1988

004/Ba/1989 23 mars 1989 Banque Malgache de l’Océan Indien  BMOI

Arrêté n° 922/91 du 19 février 1991

005/Ba/1991 19 décembre 1991BNI Madagascar

BNI Madagascar (Ex - BNI-Crédit Lyonnais Madagascar)

Arrêté n° 3694/91 du 20 juin 1991

006/Ba/1992 28 décembre 1992The Mauritius Commercial Bank (Madagascar)

SA MCB Madagascar

Arrêté n° 0476/95 du 10 février 1995

007/Ba/1998 28 janvier 1998 SBM Madagascar SBM Madagascar

002/98-CSBF du 18 novembre 1998

008/Ba/1998  31 décembre 1998 BFV-Société Générale BFV-SG

002/99-CSBF du 17 novembre 1999

009/Ba/1999 18 novembre 1999 Bank Of Africa Madagascar BOA-Madagascar

002/00-CSBF du 23 juin 2000

010/Ba/2002 16 décembre 2002

Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar

BICM(Ex - Banque de la Solidarité Malgache (BSM), Compagnie Malgache de Banque (CMB) et Banque Internationale Chine Madagascar)

020/06-CSBF du 12 décembre 2006

011/Ba/2007 1er février 2007 AccèsBanque Madagascar ABM

001/09-CSBF du 29 mai 2009

012/Ba/2009 25 novembre 2009 BGFIBank Madagascar -

012/2009-CSBF du 11 septembre 2009

013/Ba/2010 13 janvier 2010 Microcred Banque Madagascar -

(Source : site web BCM)

La liste des banques enregistrées au près de la CSBF s’établit comme suit :

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caPitaL ecO

Les apports du crédit bail dans le dé-veloppement de l’économie nationale demeurent encore très faibles. Actuelle-ment, trois sociétés à savoir l’Equiqbail de la BOA, la BNI leasing et le CECAM opèrent dans ce domaine. Par ailleurs, la production totale de leasing ne repré-sente que 0,81% de l’encours brut des crédits au 31 décembre 2009. Afin de développer ce mode de paiement dont l’objet principal étant de soutenir les micro- entreprises et les petites et moyennes entreprises dans l’acquisition de matériels et équipements industriels, de transport ou agricoles, l’Association pour le Développement du Crédit bail a été créée.

La tVa pèse lourdLa Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) demeure encore un obstacle au déve-loppement du crédit bail. En effet, les sociétés de leasing doivent payer la tota-lité de la TVA au moment de l’achat de l’équipement ou du matériel auprès du fournisseur. Or, ce montant ne sera ré-cupéré que sur les paiements des loyers alloués par le locataire durant la durée du contrat qui peut s’étaler entre un et cinq ans. Ce qui pèse lourdement sur leur trésorerie.Néanmoins, du côté des entreprises, le crédit bail leur offre des atouts particu-liers. Il permet d’acquérir des matériels et équipements sans qu’il y ait besoin de disposer d’un fond et, à la rigueur, sans disposer non plus de garantie sup-plémentaire du fait que jusqu’à la fin

du contrat, l’établissement de crédit conserve la propriété. L’entreprise peut, par ailleurs, devenir propriétaire à l’is-sue du contrat en levant l’option d’achat. Il peut ainsi planifier le renouvellement et la modernisation de ses équipements et rehausser sa compétitivité. Par rapport au crédit bancaire classique, l’apport personnel s’établit à 15% contre 30%. Il est généralement équivalent à trois mois de loyer et sert de dépôt de garantie.

conditions d’accès et de remboursementLe crédit-bail s’adresse à des entreprises ayant une existence juridique, et au mi-nimum de deux années d’expérience. Il se rembourse sur bénéfice réalisé et la dotation en amortissement de l’entre-prise pour améliorer ses outils de pro-ductionLe remboursement se fait tous les moisLe bénéficiaire, le crédit preneur choisi son fournisseur. Il a l’obligation d’as-surer le bien contre les risques de perte total, dommages et vol qui rendent im-possible son plein usage.Il ne peut en aucun cas demander la ré-siliation du contrat.

types de crédit-bailIl existe quatre types de crédit bail :

Le leasing opérationnel  : c’est une lo-cation d’un bien d’équipement à usage professionnel, mais avec une reprise du matériel par le fournisseur

Le leasing adossé  : c’est le contrat par lequel le crédit bailleur ou société de leasing donne un bien en crédit bail à un crédit preneur qui, à son tour le donne en location à une autre personne

La cession ou lease back : c’est l’opéra-tion qui permet à une entreprise ayant en sa possession un bien mobilier de le vendre au crédit bailleur pour ensuite le prendre en location sous la forme d’un crédit bail mobilier ou autre

Le sous-crédit ou sub-leasing : c’est le contrat par lequel le crédit preneur, avec le consentement écrit du crédit bailleur donne en crédit bail le bien reçu par le crédit bailleur à un sous crédit preneur.

caractéristiques du crédit bail :Le crédit bail n’est pas une vente à tem-pérament car l’utilisateur n’est pas pro-priétaire du bien financéIl n’est pas une simple location car le lo-cataire dispose d’une faculté d’achatCe n’est pas une location vente car le lo-cataire n’est pas obligé d’acheter le bien loué après un certain délaiLe bailleur reste propriétaire du bien  : c’est la raison pour laquelle aucune ga-rantie n’est exigée. Le locataire reste néanmoins l’utilisateur exclusif du bienLe crédit bailleur propriétaire peut ré-cupérer le bien en cas de défaillance du client et le revendre afin de couvrir les arriérés ainsi que la dette non encore réglée.

LE CREDIT BAIL : UNE OPPORTUNITE POUR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

L’INVESTISSEMENT EN CAPITAL : UNE FORMULE RECENTELe développement du secteur privé est l’une des problématiques sur lequel se fonde le métier du capital investisseur. A Madagascar, ce concept est encore très récent. L’Association Malagasy des Investisseurs en Capital est née de l’ini-tiative des six principaux fonds et socié-tés de gestion de fonds de Capital Inves-tissement basés à Madagascar : Fiaro, Sonapar, Madagascar Development Partners, I&P Management, Assist Dé-

veloppement, Business Partners.Les membres fondateurs de l’AMIC sont effectivement présents et actifs à Mada-gascar à travers un bureau permanent. Néanmoins, plusieurs autres fonds ou sociétés d’investissements s’intéres-sent au marché malgache. Par ailleurs, l’AMIC espère rapidement compter par-mi ses membres des partenaires locaux impliqués dans le domaine de l’investis-sement en capital et elle compte égale-

ment s’appuyer sur les réseaux étrangers de capital investisseurs (AFIC, AVCA…) pour développer des partenariats inter-nationaux.

A fin 2009, 143 entreprises bénéficient de l’accompagnement des membres de l’AMIC. Ces sociétés emploient direc-tement plus de 7600 salariés et leurs activités ont permis de créer plus de 11 000 autres emplois indirects.

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A cette même période, le cumul des montants levés par les membres fonda-teurs de l’AMIC s’élève à une somme totale de 120 millions d’Euros. 65% de ces fonds ont été levés auprès de privés (banques, fonds d’investissement, hol-dings, entreprises, particuliers, etc…) et à 35% auprès d’institutionnels (états, agences de développement, institutions financières, etc..).

Sur les 120 millions d’Euros levés, plus de 77 millions d’Euros ont été investis. Les financements octroyés ont été ma-joritairement dirigés vers le secteur ter-

tiaire qui représente plus de 76% des in-vestissements. Les principaux secteurs d’activité financés sont le tourisme/l’hôtellerie, l’immobilier et les services. Le secteur secondaire comptabilise 21% des investissements, essentiellement dans l’énergie/mines. Enfin, le secteur primaire ne perçoit que 3% des mon-tants investis qui vont dans le domaine de l’agri-business. Par ailleurs, les inves-tissements directement réalisés par les sociétés de capital-investissement ont permis de générer plus de 31 millions d’Euros d’investissements induits, obte-nus grâce à des financements bancaires.

enjeux stratégiques et commerciaux Compréhension des enjeux sectoriels, la problématique des différents leviers de

croissance pour une entreprise : collaboration avec les cabinets de consultants en stratégie et organisation

enjeux financiers le capital investisseur est avant tout un acteur financier (mécanismes financiers

et comptables, due diligence, valorisation, ingénierie financière).

il répond aux besoins de financement de l’entrepreneur qui s’adresse à lui :

collaboration avec les banques, les cabinets d’expertise comptable….

enjeux juridiques et fiscaux le capital investisseur intervient par une prise de participation dans le capital de

l’entreprise et cela par la souscription d’actions ou des prêts d’investissement.

Cela implique la contractualisation des relations entre investisseurs/cédants,

la mise en place des pactes d’actionnaires : collaboration avec des cabinets d’avocats d’affaires et des experts fiscaux et juridiques

investissement en capital-risque Société non cotée en phase d’amorçage ou en post-création

investissement en capital-développement Société non cotée de taille moyenne ayant atteint son seuil de maturité

investissement en capital-transmission Société en phase de maturité et offrant une bonne visibilité

investissement en capital-retournement Société nécessitant un plan de redressement

Tableau sur les Investissements directs étrangers dans les différentes branches d’activités

Branche d’activité 2006* 2007*

activité extractive 176,84 712,2

activités financières 30,68 14,28

activité de fabrication 15,84 3,12

transport et auxiliaires de transport

7,52 10,52

distribution de produits pétroliers

7,28 4,56

Commerce et réparation de véhicules

6,48 1,52

pêche, pisciculture, aquaculture

3,08 -0,2

télécommunication 2,28 0,64

immobilier, location et services aux entreprises

1,6 0,36

Construction et Btp 0,44 0,16

production et distribu-tion d’électricité; d’eau et de gaz

0,12 0,16

autres branches 0,08 -0,04

Hôtel et restaurant -0,12 -0,04

total 252,12 747,24

*en millions d’euros - source BCM

Le capital investisseur répond aux besoins, à différentes périodes du cycle de vie d’une entreprise :

Le capital investisseur : un partenaire stratégique des entreprises

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Malgré la crise, le secteur de la micro-finance s’est porté plutôt bien. Le taux d’accès s’est amélioré de 10 à 12% entre 2008 et 2009. La reconversion dans de nouveaux secteurs d’activités compte tenu de la perte d’emplois durant la crise constitue l’un des principaux facteurs qui a contribué à cette progression.

Outre le taux d’accès, les volumes de crédit octroyé auprès des institutions de microfinance (IMF) a connu aussi une hausse. Selon les informations re-cueillies auprès de la Coordination na-

tionale de la microfinance, Les encours de crédit sont passés de 113 milliards d’ariary de janvier à septembre 2008 à 142 milliards d’ariary pour la même pé-riode en 2009. Par ailleurs, les encours d’épargne ont atteint les 81 milliards d’ariary contre 63 milliards d’ariary pour ces mêmes périodes.

Face à la hausse des demandes, des institutions ont dû se ressourcer auprès des banques primaires. Et, le problème de taux d’intérêt jugé élevé par le pu-blic persiste. Les analyses de risque par

rapport à la cible, généralement une population vulnérable renforcent cette position. Des problèmes de rembourse-ment ont été sentis durant le premier se-mestre 2009, mais un net redressement s’est opéré vers la fin de l’année.

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ACCESS BANQUE : UN FINANCEMENT RAPIDE POUR LES PMECréée en 2007, l’AccèsBanque s’est lancé le défi de permettre aux diffé-rentes couches sociales d’accéder aux produits bancaires et aux services de microfinance. Si les institutions bancaires optent souvent pour les grandes villes comme lieu d’implantation, l’AccèsBanque s’installe pro-gressivement en milieu rural pour atteindre son objectif.

Outre la population à fiable et moyen revenu, les PME et les PMI figurent parmi les principales cibles de l’AccèsBanque. Pour cette caté-gorie, elle offre des produits à des conditions d’accès très simplifiées. Les entreprises de six mois d’existence peuvent déjà bénéficier d’un financement allant de 200 000 à 10 000 000 ariary. Le remboursement s’étale entre 3 et 24 mois. Les demandeurs de crédit peuvent obtenir une réponse auprès de l’AccèsBanque entre deux à cinq jours.

Pour les entreprises en activité depuis neuf mois au minimum, elles peuvent bénéficier d’un crédit de plus de 10 000 000 ariary. La durée de remboursement peut s’étaler jusqu’à 36 mois.

Pour les deux cas, les garanties sont diversifiées. Elles peuvent être des équipements immobiliers, des matériels de production et autres…

L’AccèsBanque offre aussi d’autres types de produits à sa clientèle. Il s’agit du compte à vue, du compte en euro, du compte épargne Toky » ainsi le dépôt à terme. Un nouveau service a été aussi lancé récemment, à savoir les virements domestiques et internationaux. Quelques chiffres sur l’AccèsBanque

Malgré la crise de 2009, elle a octroyé 11 877 prêts s’élevant à 22,4 mil-liards d’ariary . L’AccèsBanque a terminé l’année avec 9 208 encours d’u montant de 15 milliards 200 millions d’ariary. , soit 122% par rapport au résultat de l’année 2008.

Par ailleurs, le nombre de compte augmenté de 73% durant l’année. Elle enregistre 32 150 comptes pour 25 000 clients. Ces derniers ayant accordé leur confiance en déposant leurs épargnes chez AccèsBanque.

A six mois d’opérationnalité, le service de transfert d’argent interna-tional a reçu 400 transactions par mois. Au total, plus de 5 000 transac-tions ont été effectuées durant l’année.

Selon les statistiques portant sur la clas-sification des entreprises à Madagascar, 87, 8 ¨% des entreprises sont constituées des micro-entreprises, 11, 4% des petites et moyennes entreprises et 0,8 % seule-ment des grandes entreprises. La Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar (SIPEM) s’est donnée comme mission d’accompagner cette majorité dans le lancement de ses activités et dans leur épanouissement.

Dans ce sens, elle a mis en place diffé-rents types de produits visant principa-lement ces micro-entreprises comme les petites industries et l’artisanat, le com-merce ainsi que le transport. D’une part, les salariés constituent aussi des clients potentiels. Parallèlement à sa cible prin-

cipale, la SIPEM offre le microcrédit qui s’adresse aussi bien aux micro-entre-prises qu’aux salariés dont l’épargne, le microcrédit et le transfert d’argent. Le microcrédit est subdivisé en deux catégories : Le crédit standard destiné au finance-ment de l’entreprise. Il s’agit d’un crédit individuel de douze mois au maximum.Le crédit habitat finance l’améliora-tion de l’habitat. Ce crédit a comme principale retombée l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Les travaux d’assainissement, la régularisa-tion des titres fonciers, l’acquisition des équipements sanitaires et l’installation de système d’adduction d’eau sont au-tant d’ouvrages financés par ce type de crédit.

En revenant à la vocation première de la SIPEM qu’est l’appui aux micro-en-treprises, le leasing caractérisé par une location vente de matériels est lancé ré-cemment. Ce produit a comme objectif d’améliorer les outils de travail et d’ac-quérir des matériels plus performants comme des machines industrielles ou des véhicules. Le montant accordé est plus élevé par rapport au crédit standard avec un taux d’intérêt très attractif. L’accès à ce produit est plus facile pour les bénéficiaires du crédit classique.

En ce qui concerne le crédit destiné aux salariés, une domiciliation salariale est exigée outre l’ancienneté de deux ans au minimum au sein d’une société.

SIPEM : PARTENAIRE DES MICRO-ENTREPRISES

LA MICROFINANCE : UN SECTEUR EN PLEIN DEVELOPPEMENT

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La représentation de l’International Fi-nance Corporation (IFC), filiale de la Banque Mondiale est présente à Mada-gascar depuis août 2004. Elle y déploie l’ensemble de ses instruments dans le cadre de ses appuis au secteur privé. Ses activités s’articulent sur trois axes à sa-voir :- Le soutien accru aux Petites et

moyennes et moyennes entreprises (PME)

- La contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires

- L’identification et accompagnement des grands projets d’investissement

soutien aux pMe à travers le ssc

L’appui aux PME se traduit par la mise en place du Centre de Solutions PME ou SME Solutions Centrer (SSC) qui a vo-cation à servir de plateforme pour toutes les activités d’assistance technique dans le domaine de l’accès aux informations, l’accès au financement, le renforcement de capacité, l’amélioration de l’environ-nement des affaires.

En ce qui concerne la facilitation de l’accès aux financements pour les entre-prises notamment les PME, un disposi-tif a été mis en place. Il comprend :

- Un système de garantie des porte-feuilles de prêts PME de la BFV So-ciété générale et la BNI Crédit agricole, conjointement avec le gouvernement et l’IDA Banque mondiale. Il a pour objet de faciliter l’accès au financement des PME travaillant dans ou avec les Pôles de croissance ( Nosy-be, Tolagnaro, et l’axe Antananarivo-Antsirabe).Des fonds sont mis à disposition non pas pour financer les entreprises emprun-teuses mais à garantir à hauteur de 50% les prêts et facilités de caisse accordés par ces banques.

- Un Fonds d’investissement réservé au PME, géré par Business Partners Inter-national (BPI).

PartenairesL’International Finance corporation, la banque européenne d’investissement, le Fond Norvégien d’investissement, le Stichting DOEN Foundation et la So-ciété d’Assurances Aro en sont les prin-cipaux partenaires.

critères d’éligibilité financièreLes promoteurs peuvent être éligibles pour un financement allant de 75 mil-lions à un milliard d’ariary à condition qu’ils aient un projet viable, de l’inté-grité, du dynamisme et l’expérience adéquate pour gérer une entreprise in-dépendante florissante. Toutes les de-mandes sont considérées et les proposi-tions d’investissement sont structurées en fonction des possibilités de chaque entreprise en matière de garanties.

Programme d’assistance techniqueUn programme d’assistance technique, allant de l’appui en comptabilité à l’éla-boration de plan marketing et de redres-sement a été élaboré pour ce fonds afin de fournir des services à valeur ajoutée à l’entrepreneur. Tous les promoteurs bénéficiaires de financement peuvent en profiter dès le début du traitement de leur demande jusqu’à la fin du rembour-sement des fonds.

Les options d’investissementLes investissements de Business Plan sont structurés à travers l’utilisation de participation aux capitaux propres, royalties, et de prêts à terme ou bien une combinaison de toutes de ces op-tions. Des solutions personnalisées sont définies après une évaluation du retour potentiel sur investissement du projet et du niveau de risque.

remboursementUne période de remboursement, va-riant de 3 et 5 ans, est établie durant les phases de négociations initiales sur les investissements.

Business PlanL’analyse de viabilité d’un projet tient

compte de quatre domaines clés dé-taillés dans le business plan à savoir : l’entreprise et son management, le mar-ché, la gestion financière et la planifi-cation ainsi que les risques et les gains associés à l’investissement global dans l’entreprise.

L’IFC accompagne les PME formelles en cours de création ou en phase d’exten-sion. La gestion de ce service est assu-rée par le BPI. Ce dernier propose une solution de financement aux entreprises ayant un déficit de garantie ou faisant le choix de préserver leur trésorerie.

- La mise en place d’une société de cré-dit-bail avec BNI-Leasing. L’IFC est par-tie prenante dans le développement du cadre réglementaire à la suite de la pro-mulgation de la loi sur le crédit bail. - L’appui aux de banques de microfi-nance à savoir AccèsBanque et Micro-cred. Ces investissements complètent ceux qui ont été déjà réalisés pour le renforcement du système financier mal-gache. Ils jouent un rôle clé dans le déve-loppement du secteur des micro- petites et moyennes entreprises et dans l’appui aux segments des plus pauvres de la po-pulation. - Les interventions directes pour les grands projets d’investissement.

A propos du renforcement de capacité, des appuis techniques nécessaires tels que les conseils, les diagnostics d’entre-prise, les élaborations de business plan, l’appui à la mise en place du système de gestion ou d’information sont donnés aux PME. Il s’agit d’un accompagne-ment à moyen et long terme de l’entre-prise qui partagera le coût de l’assis-tance avec IFC.

Pour l’amélioration de l’environnement des affaires, elle se traduit par une col-laboration étroite avec l’Economic De-velopment Board of Madagascar dans la mise en œuvre des réformes réglemen-taires visant à améliorer le climat de l’investissement selon les indicateurs du

INTERNATIONAL FINANCE CORPORATION : POUR LE REDRESSEMENT ET LE DéVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVé

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rapport Doing business et la promotion des investissements directs, aussi bien locaux qu’étrangers.

La contribution de l’IFC dans ce do-maine se traduit également par ses ac-tivités de conseil au gouvernement dans le domaine de l’Energie, des infras-tructures portuaires et aéroportuaires et dans le tourisme. Les interventions naissent de demandes ou d’initiatives prises en concertation avec des groupe-ments ou associations professionnelles.

Dans les grands projets, elle apporte aussi son savoir-faire en matière de ges-tion des risques environnementaux et sociaux ainsi que son expérience dans le développement des PME et des com-munautés locales gravitant autour des grands projets d’investissement. Cette approche est pour l’IFC et ses parte-naires investisseurs la garantie d’inves-tissements durables et d’impacts tan-gibles sur le développement.

Dans le cadre de l’accès à l’information, l’IFC s’est donné comme objectif de mettre à disposition des PME, des in-frastructures et les informations indis-pensables à leur développement entre autres l’internet à haut débit, les forma-tions en ligne et l’accès à des centres de recherche. Des informations orientées vers les besoins de l’entreprise (Mar-ché, réseaux professionnels, structures d’appui et fournisseurs, une logistique nécessaire pour les formations et les conférences et la création d’un site web : www.accessmadagascar.mg ont été ins-tallées pour atteindre ce but.

Appui aux pMe à travers le programme sMe eDI

L’appui au niveau des PME se traduit aussi en conseils. Un programme dé-nommé SME EDI ou SME Entrepre-neurship Development Initiative a été élaboré dans ce sens. Il se fixe sur trois axes stratégies :- La création d’opportunité pour des in-vestissements directs ou non de l’IFC.- Le soutien aux nouveaux investisse-ments et l’amélioration des investisse-ments réalisés par l’IFC. - Valeur ajoutée à des projets de déve-loppement. Ce programme adopte une approche de groupe soit par filière, soit par des formations et des travaux d’assistance technique. Ce programme est aussi mis en œuvre par le Centre de Solutions PME ou SME Solutions Centrer.

le programme pep export

Ce programme vise l’amélioration et la représentativité des entreprises exporta-trices sur le marché mondial. Cofinancé par l’Agence française de développe-ment, il intègre trois volets : le renfor-cement de capacité et informations pro-fessionnelles. Les bénéficiaires du projet sont les associations professionnelles et interprofessionnelles représentatives du secteur privé et, les entreprises nouvel-lement exportatrices ou ayant un poten-tiel d’exportation.

Un guichet export fournit une aide in-dividualisée aux PME exportatrices à travers trois sous-guichets :

- Sous-guichet information visant la fa-cilitation de l’accès des entreprises à des informations ciblées sur des secteurs d’opportunité de marché à l’internatio-nal.- Sous-guichet renforcement de capa-cité comportant des volets formation, diagnostic export et appui technique.- Sous-guichet appui commercial com-prenant la promotion des produits mal-gache à l’international, recherche de partenariat, appui commercial direct et suivi des dossiers d’appui.

le programme pep tourisme

PEP Tourisme a pour objectif de mobi-liser les investissements privés dans les aires protégées et pour ambition de dé-velopper les infrastructures er services écotouristiques haut de gamme.

Les trois volets principaux du pro-gramme : - Le développement d’une politique de concession avec élaboration d’un cadre légal et réglementaire des mises en concession des aires protégées- L’amélioration du climat des investis-sements en écotourisme par la mise à disposition d’informations relatives aux procédures administratives, questions foncières, fiscales et autres- La facilitation des investissements dans des sites sélectionnés pour leur fort potentiel de développement écotou-ristique via l’élaboration du cahier des charges spécifiques à chaque contrat de concession, négociation de contrat de concession et éventuelle participation dans des investissements.

Les industries et les sociétés ainsi que les particuliers ne sont pas forcément des demandeurs de fonds. Ils peuvent très bien octroyer des crédits à l’Etat dans le cadre du système de Bons de trésor par adjudication. Selon les légis-lations en vigueur, l’organisation de ce marché revient à la banque centrale.

Le dépouillement et l’adjudication s’opè-rent systématiquement chaque mercre-di tous les quinzaines à la banque cen-trale. Par ailleurs, l’approvisionnement de comptes doit être honoré le vendredi suivant. Dans ce cas, les soumission-naires sont libres de choisir le taux ainsi que la maturité c’est-à-dire la durée. Elle

est comprise entre 4 semaines à trois mois.

Le choix du taux est recommandé sur la base des résultats officiels des précé-dents appels d’offres publiés dans des journaux quotidiens.

BONS DE TRESOR PAR ADJUDICATIONLES SOCIéTéS PEUVENT AUSSI PRêTER

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type de marchés

- Le marché primaireLe souscripteur peut proposer son offre sur le marché primaire ou le marché se-condaire.

Le marché primaire est le marché des nouvelles émissions. Les soumis-sionnaires proposent une valeur nomi-nale multiple d’ariary 10 millions avec un montant minimum d’ariary 20 mil-lions, et un taux d’intérêt.

Les établissements de crédit qui veulent être intermédiaires de marché doivent déposer leur candidature auprès du Trésor qui délivre un agrément pour confirmer le statut d’intermédiaire pour un mandat de deux ans. L’intermédiaire qui ne dispose pas encore de comptes espèces auprès de la banque centrale doit en faire la demande.

L’intermédiaire doit effectuer une souscription minimale annuelle corres-pondant à un montant forfaitaire d’aria-ry 4 milliards. Dans le cas contraire, le Trésor peut lui enlever le statut d’inter-médiaire.

Processus de réalisationLes offres de soumission doivent être transmises sous pli fermé selon un for-mulaire préétabli au plus tard dix mi-nutes avant la séance d’adjudication. Elles doivent préciser les maturités, la valeur nominale ainsi que le taux pro-posé. Le soumissionnaire peut présen-ter plusieurs offres pour une même ma-turité et peut faire des propositions sur plusieurs marchés.

Toute offre illisible, raturée et incom-plète ou dont les éléments ne sont pas conformes aux règles prédéfinies sur le marché primaire est rejetée.

Tout souscripteur du marché primaire, autre que les établissements de crédit doit effectuer un dépôt de garantie pour un montant égal de 5% du montant no-minal de ses offres lors de la soumission.

- Le marché secondaire :Le marché secondaire est le marché où se négocient les BTA déjà émis. Les in-tervenants dans ce marché sont princi-

palement :Les entreprises qui ont des excé-

dents de trésorerie et les épargnants qui ont des fonds à investir et envisagent de placer les BTA.

Les entreprises ou personnes qui sont en possession de BTA et qui ont besoin de liquidité.

Les intermédiaires de marché qui ont pour rôle d’animer ce marché par la mise en contact de l’offre et de la de-mande sur le marché, ou en se portant eux-mêmes contre partie en vue d’assu-rer la liquidité du marché.

la Banque centrale

Fonctionnement L’animation de marché secondaire est confiée aux intermédiaires qui sont te-nus d’afficher dans ses agences des taux à l’achat et à la vente qui se négocient de gré à gré entre le souscripteur et l’inter-médiaire.

Le paiement du prix et la livraison des titres se font simultanément, aussi bien dans le cas d’une transaction entre

JanVieR feVRieR maRS aVRil mai JUin JUillet

min maX min maX min maX min maX min maX min maX min maX

i - tauX de BaSe 14,5 15 13,8 15 13,8 15 13,8 15 13,8 15 13,8 15 13,8 15

ii - cOnditiOnS generaLeS

a - tauX deBiteurS 6,83 41,32 9,2 40,43 6,81 40,68 6,73 40,56 6,74 40,55 7,41 40,55 7,41 40,49

A1 - Crédits aux entreprises en MGA :

crédits à court terme 12,06 41,32 11,47 40,43 11,34 40,68 11,94 40,56 10,1 40,55 10,15 40,55 10,22 40,49

- escompte de papier commercial local 13,6 17 12,26 18,5 13,32 18,5 13,02 18,5 13,03 18,5 12,27 18,5 13,3 18,5

- mobilisations de Créances sur l’étranger 15,02 15,02 14,5 14,5 14,48 14,48 14,11 14,11 13,79 15,9 13,58 13,58 13,83 13,83

- mobilisations de Créances admnistratives 16,22 24,4 14,86 24,4 16,34 24,4 16,2 24,4 15,84 17,8 15,97 24,4 13,34 24,4

- Credits garantis marchandises 13,27 41,32 13,23 40,43 13,23 40,68 13,31 40,56 12,31 40,55 12,33 40,55 11,3 40,49

- Credits garantis produits 12,86 16,09 11,47 16,11 12,56 17,09 12,31 14,55 12,18 14,55 12,04 14,57 12,69 18

- découverts 12,36 20,9 12,7 19,28 12,42 19,83 12,32 24,09 10,45 19,86 12,57 20,99 10,9 20,82

- mobilisations de ventes à crédit 12,44 38,91 11,98 38,85 11,88 38,76 12,17 38,77 12,22 38,51 11,92 38,48 12,3 38,43

- Crédit de faisance-valoir 18,25 18,63 18,01 18,1 18,04 20 18,44 19,08 19,39 19,62 19,62 22,57 19,62 22,57

- préfinancement de collecte de produits 12,06 17,9 11,92 17,68 11,34 18,11 11,94 18,14 11,04 17,81 11,9 17,41 14,32 17,48

- autres credits à court terme 14,56 18,5 14,58 18,5 15,09 18,5 14,67 18,9 10,1 17,59 10,15 17,59 10,22 17,5

crédits à Moyen terme 11,27 18,95 11,26 18,95 9,32 18,95 11,18 18,95 11,14 18,95 8,66 18,95 11,18 16,56

. Crédits à l’équipement 11,29 16,95 11,3 16,16 9,32 16,52 11,18 16,22 11,14 16,49 8,66 16,48 11,18 16,56

dont : - crédits aux entreprises 11,29 14,91 11,3 14,91 9,32 14,91 11,18 14,91 11,14 14,91 8,66 14,92 11,18 14,92

- crédits aux particuliers 14,75 16,95 14,79 16,16 14,67 16,52 14,67 16,22 14,81 16,49 14,92 16,48 14,59 16,56

- non mobilisables 16,19 16,19 16,03 16,03 16,03 16,03 16,14 16,14 16,14 16,14 16,11 16,11 16,11 16,11

. Crédits à l’habitat 11,27 18,95 11,26 18,95 11,18 18,95 11,25 18,95 11,23 18,95 11,19 18,95 11,4 15,62

dont : - crédits aux promoteurs immobiliers 14,8 14,8

- crédits aux particuliers 12,86 18,95 12,12 15,77 12,8 18,95 12,89 18,95 12,92 18,95 12,93 18,95 14,03 15,08

- autres credits à moyen terme 11,27 15,88 11,26 18,95 11,18 15,93 11,25 16,17 11,23 16,1 11,19 16,4 11,4 15,62

crédits à Long terme 6,83 16,41 9,2 16,16 6,81 18,95 6,73 18,95 6,74 18,95 7,41 18,95 7,41 18,95

. Crédits à l’équipement 9,48 16 9,2 16 8,42 16 10 16 10 16 8,45 16 10 16

dont : - crédits aux entreprises 9,48 14,9 9,2 14,9 8,42 14,9 10 14,9 10 14,9 8,45 14,9 10 14,9

- crédits aux particuliers

- non mobilisables 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16 16

. Crédits à l’habitat 6,83 16,41 10,25 16,16 6,81 18,95 6,73 18,95 6,74 18,95 7,41 18,95 7,41 18,95

dont : - crédits aux promoteurs immobiliers

- crédits aux particuliers 6,83 16,41 11,78 16,16 6,81 18,95 6,73 18,95 6,74 18,95 7,41 18,95 7,41 18,95

- Autres credits à long terme 10,25 15,77 10,25 15,77 10,25 15,78 10,25 15,78 10,25 15,78 10,25 15,79 10,25 15,79

TAUX D’INTERET MOYENS PONDERES APPLIQUES PAR LES BANQUES, ANNEE : 2009, Source BCM

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21N°3 - MAI / JUIN 2010 - EXPANSION MADAGASCAR

un client et son intermédiaire que dans celui d’une transaction faisant inter-venir deux intermédiaires différents. Lorsque l’opération fait intervenir deux intermédiaires, le respect de ce prin-cipe règlement/livraison repose sur une exigence de double notification ce qui signifie que chaque intermédiaire notifie à l’Organisme centralisateur les conditions de l’opération traitée : achet ou vente, date de l’opération, contre-partie, catégorie du titre (maturité, date d’échéance, taux, montant nominal de l’opération, montant net à régler)

En cas d’anomalies, l’Organisme centralisateur informe chaque partie qui toutes deux doivent y apporter les corrections nécessaires. L’opération faisant objet du litige est alors définiti-vement annulée au sein de l’Organisme centralisateur en cas de défaut de cor-rection.

historique du BtABon du trésor par adjudication ancien formule (avant 1997) : forme en compte

courant, accès aux particuliers –socié-tés-banques primaires – établissements financiers.

Minimum de souscription : 2  000  000 ariary multiple de 200  000 ariary, taux fixé en fonction décore pro-posé par les souscripteurs, échéance 03-09-12 mois négociable, géré au guichet de la BCM.

BAT nouveau système en 1997 : trois maturités (4 semaines, 12 semaines, 24 semaines)

Minimum de souscription : 200 mil-lions d’ariary

Possibilité de soumission seulement à Antananarivo et ses environs immé-diats.

réformes engagées : - Convention entre trésor public et in-termédiaires sur Marché secondaire en 1997- Pratiques des offres non compétitives en 1997- Réduction du minimum de souscrip-tion à 100 millions d’ariary en 1998

- Réduction du minimum de souscrip-tion à 40 millions d’ariary en 2003- Création de la maturité de 52 semaines en 2003- Réduction du seuil à 20 millions d’aria-ry en août 2005- Décentralisation du marché des BTA à Toamasina en août 2005- Imposition à l’IRCM des intérêts des BTA depuis 2006 au taux de 15% et 20%- Application de nouvelle procédure d’adjudication en 2006 supprimant le système de taux limite et l’adjudication d’office- Uniformisation du taux de l’IRCM à 15% sur les intérêts des BTA- Décentralisation du marché des BTA à Antsiranana, Mahajanga, Toliara en juin-juillet-août 2007- Alignement du taux de l’IRCM au taux d’imposition des revenus à 25% en 2008- Diminution du taux de l’IRCM à 24% en 2009- Diminution du taux de l’IRCM à 23% en 2010

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22 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

POint de Vue

Présente dans près de 60 pays, l’Agence française de développement contribue à la préservation des biens publics mondiaux et peut répondre à de situations de crise. Avec sa filiale PROPARCO dédiée au secteur privé et ses fonds de garantie et de prise de participations, apporte à peu près autant de concours aux Etats qu’aux acteurs non-souverains comme les entreprises publiques, le secteur financier, les entreprises, les collectivités locales et les initiatives des ONG.

Qu’est-ce que l’AFD ?L’AFD et un établissement public à caractère financier qui agit depuis plus de soixante ans pour combattre la pauvreté et favori-ser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer. Au cœur du disposi-tif français de l’aide publique, elle met en œuvre dans près de 60 pays les politiques de développement définies par le gouver-nement français. Elle contribue également à la préservation des biens publics mondiaux et peut répondre à des situations de crise. Au-delà de ses concours financiers, l’AFD conduit une importante production de connaissances.Offrez-vous essentiellement de l’aide à l’Etat ? Non, globalement le Groupe AFD, avec sa filiale PROPARCO dédiée au secteur privé et ses fonds de garantie et de prise de par-ticipations, apporte à peu près autant de concours aux Etats qu’aux acteurs non-sou-verains comme les entreprises publiques, le secteur financier, les entreprises, les collec-tivités locales et les initiatives des ONG. A Madagascar toutefois, les appuis aux po-litiques publiques, dans les domaines des infrastructures, du développement rural et de l’environnement, de l’éducation et de la santé sont encore prédominants.Les aides que vous apportez sont-elles techniques ou financières ? Les deux. Le renforcement des capacités est une politique qui traverse tous nos secteurs d’intervention, sous différentes formes : assistance technique classique et missions d’expertise ou de préparation de projets, études, recherche et évaluations ré-trospectives. Les formations de haut niveau proposées par notre Centre de formation économique et bancaire, le CEFEB, partici-pent de cette démarche de même que les appels à proposition pour l’innovation sec-torielle lancés périodiquement à l’attention des ONG.

Selon quels critères les montants de vos appuis sont-ils établis ? Ces montants procèdent d’abord de l’enga-gement de la France de consacrer à la ré-gion Afrique au Sud du Sahara une grande part de son aide publique au développe-ment. Ensuite ils dépendent…de l’offre. C’est-à-dire de la capacité des partenaires publics à formuler et à mettre en œuvre des politiques sectorielles et des projets ainsi que du dynamisme de l’initiative et de l’investissement privés. En outre, la qualité de la gouvernance publique et de l’environ-nement des affaires ne sont pas neutres.Quelles sont vos priorités en matière de financement ? Le Cadre de partenariat adopté en 2006 concentre nos interventions publiques sur les Objectifs du Millénaire (la santé et l’éducation de base), sur le développement urbain et les infrastructures et sur le déve-loppement rural, notamment à travers la diffusion de techniques agro-écologiques de préservation des sols. Le second pilier de ce Cadre concerne le développement du système financier et du secteur privé, avec une attention particulière à l’insertion de Madagascar dans sa région et dans les échanges commerciaux. Nous souhaitons développer nos appuis aux acteurs non souverains et privés, notamment lorsqu’ils relaient les politiques publiques. Sur le plan sectoriel nos appuis à l’éducation - incluant la formation professionnelle -, au dévelop-pement rural et à la résolution des défis de l’urbanisation resteront centraux.Qu’en est-il du secteur privé ? Vous l’avez compris, l’AFD met au centre de ses politiques et de ses instruments la promotion de la croissance et la création d’emplois à travers le développement des entreprises. Cela passe en grande partie par des instruments « de gros » (lignes de crédit, outils de garantie, fonds d’inves-tissement) qui transitent par le système

financier, banques et institutions de microfinance, et stimulent le finan-cement de l’écono-mie. PROPARCO intervient aussi di-rectement, comme par exemple dans le cas des Nouvelles Brasseries de Madagascar ou par l’intermédiaire de fonds d’investis-sements locaux ou régionaux. Pouvez-vous citer des exemples d’instruments disponibles ? Toute la palette d’outils financiers du Groupe est présente à Madagascar  : de la subvention à la prise de participations en passant par des garanties d’emprunts et des prêts à long terme, à conditions concessionnelles ou à conditions de mar-chés. Les plus actifs à Madagascar sont les outils de garantie, les subventions pour le renforcement des capacités commerciales et les facilités dédiées à la microfinance.Jusqu’où peut aller le montant du financement pour les entreprises ? PROPARCO intervient toujours en complé-ment de concours bancaires et exception-nellement isolément, en subsidiarité. En moyenne, ses interventions s’élèvent à 10 M€.Vous proposez aussi un système de garantie ? En effet, il s’agit d’ARIZ  ; c’est un instru-ment de place proposé à l’ensemble des établissements de crédit et qui consiste à partager le risque, jusqu’à 50%, soit sous la forme de garanties individualisées pouvant atteindre 2 millions €, soit sous la forme de garantie des portefeuilles bancaires fi-nançant les petites entreprises. ARIZ pré-sente le grand avantage de s’appliquer à des concours en monnaie locale. Près de 10M€ de garanties ont été émises en 2009 à Ma-dagascar et nous prévoyons d’en octroyer plus de 25M en 2010.

L’Agence Française de Développementpeut répondre à « des situations de crise »

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Et le taux d’intérêt ? L’AFD n’intervient pas dans les conditions des prêts qu’elle garantit. Cependant sa ga-rantie, pouvant aller jusqu’à 50% d’un prêt, est de nature à faciliter l’octroi de prêts à plus long terme et à atténuer les marges de couverture des risques bancaires. Les concours de PROPARCO sont en devises et à conditions de marchés.Quelles sont les conditions à rem-plir pour accéder à ces instruments financiers ? Présenter un projet d’investissement ren-table, un plan de financement équilibré, témoigner d’une capacité de gestion éprou-vée, répondre à des normes sociales et en-vironnementales.Êtes-vous moins exigeants que les banques primaires ? Par construction, du fait que nous interve-nons soit en sous-participation soit en co-financement, nos conditions n’en diffèrent guère. Nous sommes même susceptibles de mettre la barre très haute dans le domaine des normes évoquées précédemment. Mais notre présence auprès des banques a pour effet de mieux partager l’analyse des risques et surtout de les partager, ce qui est de nature à atténuer ces « exigences ». Nos concours non souverains en faveur des en-treprises publiques sont souvent assortis de conditions concessionnelles. Des lignes de crédit environnementales concessionnelles peuvent être accordées aux banques pour le financement d’investissements à carac-tère environnemental, comme les énergies renouvelables.Privilégiez-vous des secteurs parti-

culiers à financer ? Non, mais nous veillons à répartir les risques et donc à ne pas les concentrer exagérément sur certaines contreparties ou sur certains secteurs.Et entre une entreprise française et malgache, y a-t-il une différence ? Nullement, notre clientèle est faite d’entre-prises de droit malgache dont les capitaux peuvent provenir d’investisseurs étrangers. Du fait de l’importance du secteur informel à Madagascar, l’AFD soutient activement la microfinance et la « mésofinance » : en témoigne le projet SOLIDIS, société finan-cière de caution mutuelle qui aura vocation à faciliter l’accès de petites entreprises au crédit.Avec la situation actuelle, y a-t-il des changements au niveau de vos activités à Madagascar ? L’AFD n’a pas contracté de nouveaux enga-gements avec l’Etat en 2009 mais, comme d’autres aides, a poursuivi ses décaisse-ments sur les projets en cours. Ainsi, par exemple, la réhabilitation du port d’Antsiranana vient de s’achever, de nouveaux collèges et centres de formation des maîtres verront le jour dans plusieurs ré-gions en 2010, de même qu’une nouvelle centrale électrique à Ma-hajunga, la sécurisation foncière, le tourisme et l’environnement ont été soutenus. Le Fond fran-çais pour l’environnement mondial (FFEM) mis en œuvre par l’AFD a fi-nalisé de nouveaux concours en fa-veur d’ONG. Nous avons présenté à notre Conseil d’administration de nouveaux projets, susceptibles d’être signés en 2010, concernant le secteur de la santé et la gestion des déchets à Antananarivo. En direction du secteur privé, outre l’activité ARIZ, l’AFD a signé de nouveaux concours finançant un programme de renforcement des capacités commerciales mis en œuvre par le cluster Text’île Mada, par l’ONTM et par Cap Export ainsi que le projet SOLIDIS et une institution de microfinance. La pré-paration de grands projets urbains se poursuit mais leur financement ne verra le jour que lorsque Mada-gascar aura renoué avec la commu-nauté financière internationale.

L’AFD a-t-elle prévu quelque chose pour accompagner la relance ? Depuis le début de la crise internationale, puis nationale, nous avons entretenu, avec d’autres bailleurs de fonds, des échanges réguliers avec les organisations profession-nelles pour établir des diagnostics et iden-tifier les mesures de relance. Nous avons également réalisé en 2009 avec l’ONUDI et la Délégation de l’Union européenne un état des lieux des appuis au secteur privé qui débouche actuellement sur l’élabo-ration de plans d’action coordonnés, en concertation également avec les travaux de la Banque mondiale. S’agissant des pistes de travail les plus compatibles avec les ins-truments de l’AFD, je pense qu’en matière de relance nos appuis s’orienteront en prio-rité vers les infrastructures économiques, l’accès au crédit et au commerce interna-tional ainsi que vers l’emploi, à travers la formation professionnelle.

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24 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

régiOn | diana

Depuis plus de 20 ans, Antsiranana et ses environs n’ont pas connu de nouveaux investisseurs dans le secteur industriel. Le constat est de Said Mze, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Diégo Suarez (CCID). Il explique  : « Ant-siranana a été toujours une île dans l’île à cause des problèmes de communication dont le mauvais état des routes. Cet isole-ment physique n’incite pas les industriels à venir investir dans la région, et il concerne tout aussi bien les districts que les deux régions. La communication entre la SAVA et DIANA est difficile car les 150 km reliant les deux régions sont en mauvais état. Il y a aussi l’isolement au niveau de l’administra-tion. Tout est encore centralisé à Antana-narivo, alors que la fracture numérique est une réalité à Antsiranana ». Il précise que le débit de la connexion internet est encore très faible. Il faut souvent des heures pour télécharger, recevoir ou envoyer un docu-ment.

L’accès et le coût de l’énergie évoqués par tous les industriels posent aussi problème et en ont découragés plus d’un. Les tarifs de la Jirama à Antsiranana sont 3 fois plus chers que dans la capitale. C’est évident quand on sait qu’Antananarivo bénéficie d’un réseau interconnecté alimenté par des

centrales hydroélectriques et thermiques. Les centrales hydroélectriques permettent d’afficher des tarifs moins chers, contraire-ment aux thermiques dont les tarifs sont alourdis par les dépenses en produits pé-troliers (gasoil ou fuel oil). Voilà pourquoi Antsiranana ne peut pas encore bénéficier de tarifs plus abordables.

La ville est alimentée par une centrale thermique avec une puissance installée de 7,5 MW. Là aussi, un autre problème cru-cial freine l’industrialisation de la région car d’après les données de la Jirama, les be-soins de la ville en heures de pointe s’élè-vent à 15 MW. C’est ainsi que des indus-tries ont investi pour leur propre centrale thermique. Quoi qu’il en soit, le problème énergétique devrait être résolu si les inves-tisseurs en cours de prospection concréti-sent leurs projets (lire article par ailleurs). En attendant, Antsiranana a vu disparaître plusieurs industries dont la Société de conserverie alimentaire de la montagne d’Ambre (SCAMA). Tout un quartier porte depuis des décennies le nom de cette unité si auparavant, il servait d’un vaste parc à bœufs pour la SCAMA. Mais rares sont les gens du quartier qui s’en souviennent et qui connaissent l’origine du nom de leur quartier.

Les autres contraintesAlors que le Nord compte un gros poten-tiel industriel et agroindustriel, il fait face à de nombreuses contraintes. On peut citer l’insécurité foncière, le manque de profes-sionnalisme au niveau des différents mé-tiers (agriculteurs, éleveurs, artisans, etc.), l’insuffisance de la main d’œuvre qualifiée. Il y a aussi l’exploitation abusive des res-sources naturelles dont les ressources ha-lieutiques et forestières, le mauvais état des pistes rurales qui demeurent inaccessibles 6 mois sur 12, la non exploitation des sources d’énergies renouvelables comme l’éolienne, l’hydraulique et le solaire.

Malgré tout, la région ne manque pas d’op-portunités. Dans le domaine foncier, la modernisation des services des domaines et de la topographie est en cours, de quoi résorber les problèmes fonciers. Il faut y ajouter la mise en place de guichets fon-ciers communaux, notamment pour les communes rurales où le potentiel agricole est important. On devrait aussi citer la création d’agrotechnopôles pour la méca-nisation et l’adoption de techniques cultu-rales modernes, la gestion rationnelle des ressources naturelles, les travaux routiers de ces dernières années, les études des sources d’énergie propre.

Industrialisation Les investisseurs ne perdent pas le Nord, mais…

regiOn | diana

Fanjanarivo Symonette

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S’étalant sur 20 942 km2, soit 3,6% de la superficie du pays, la région DIANA (Dié-go Suarez, Ambanja, Nosy-Be, Ambilobe), compte 61 communes dont 4 urbaines et 57 rurales. Elle compte 680 000 habitants dont 35% de jeunes. Le taux d’analphabé-tisme dans la région est de 42%, soit un taux inférieur à la moyenne nationale. La région évolue sous un climat qui se prête à toute ac-tivité agricole dont les cultures industrielles et de rente. Or, les terres effectivement culti-vées représentent seulement 1/5ème des su-perficies cultivables dont le total s’élève à 1 322 639 ha. La température dans la région est pourtant clémente pour les activités agri-coles : elles varient entre 18°C et 30°C. La pluviométrie est dans une fourchette de 900 à 2 500 mm par an.

Si de nouvelles industries tardent encore à s’implanter dans la région, les activités agri-coles et notamment rizicoles se développent dans la région. De 73 290 ha en 2007, les surfaces rizicoles sont passées à près de 115 360 ha d’après la Direction régionale du dé-veloppement rural. Les spéculations autres que le riz occupent 82 340 ha. Elles com-

prennent le maïs, le manioc, la patate douce, la banane, les tomates, le café, le cacao, le poivre, etc. Les mangues ne sont pas comp-tabilisées dans les statistiques, mais la région enregistre trois productions par an.

Face à ses potentiels agricoles et agro-in-dustriels, le schéma de développement de la région DIANA comprend, entre autres, le dé-veloppement du secteur de l’énergie, de l’in-dustrie, du monde rural, des infrastructures. Dans ce dernier domaine, la région compte deux ports, celui d’Antsiranana et de Nosy-Be. Les industriels exportent directement à partir du port d’Antsiranana. De plus, les aéroports de Nosy-Be et d’Antsiranana ac-cueillent des vols internationaux. En ce qui concerne le patrimoine routier, seuls 22% du

réseau de près de 2 000 km sont en bon état. Malgré tout, les cinq districts que compte la région peuvent communiquer entre eux 12 mois sur 12.

Avant la réhabilitation de la RN6, Antsira-nana était difficile d’accès à partir d’Anta-nanarivo et de Mahajanga. La situation a changé depuis mais à cause d’un tronçon laissé en rade, les problèmes de circulation demeurent en période de pluie. Or, la région, située tout au Nord du pays, est éloignée de l’administration centrale, d’un grand nombre de consommateurs… En effet, la densité dé-mographique dans la région est seulement de 30 habitants/km2.

DIANA | Une région isolée aux multiples potentiels

cultures (en ha) antsiranana ambilobe ambanja nosy-Be région

tabac - 250 - - 250

Cacao - - 25 000 - 25 000

Café - 6 000 18 000 340 24 340

poivre noir - 80 100 30 220

Vanille verte - - 800 90 890

agrumes - - 600 60 660

maïs 7 500 7 000 1 200 70 15 770

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Installée à l’emplacement de l’ancienne Société de conserverie alimentaire de la montagne d’Ambre (SCAMA), la Brasserie STAR d’Antsiranana a développé ses pre-mières activités industrielles de boissons gazeuses (ou limonaderie) en 1964, et ses premières activités brassicoles en 1968. A cette époque, les équipements étaient encore manuels et la soutireuse (machine permettant de remplir les bouteilles) ne comportait que 12 têtes.

Après plusieurs évolutions techniques et technologiques, l’usine s’étend maintenant sur 30 ha. Outre les anciens bâtiments hé-

rités de la SCAMA, de nouveaux bâtiments ont été construits par la suite, dont une salle de conditionnement. En terme d’outils de production, la Brasserie d’Antsiranana est dotée d’équipements très modernes, permettant d’obtenir des produits de même qualité qu’à la Brasserie d’Antsirabe pour les bières et qu’à l’usine d’Antananari-vo pour les boissons gazeuses. Le directeur d’usine, Bruno Razafindrakoto souligne  : « Nous avons les mêmes fiches produits. Ce qui veut signifie que nous répondons à la même qualité, aux mêmes normes, aux mêmes paramètres tels que la densité, la couleur ou le degré d’amertume ».

En terme de matières premières, l’usine d’Antsiranana utilise du malt importé mais le maïs utilisé est local. Dans le Nord, les phénomènes économiques autour des filières comme la vanille et la pêche in-fluencent la consommation en général, et la consommation de bières et de boissons gazeuses en particulier. L’industrie des boissons joue un rôle dans l’économie de cette partie de l’île.

La production de bière et de boissons gazeuses de la STAR d’Antsiranana :

Brasserie STAR d’Antsiranana La production sur une courbe haussière

Production (en hl) 2005 2006 2007 2008 2009

Bière 129 000 135 000 162 000 145 000 157 000Boissons gazeuses 73 000 74 000 84 000 82 000 87 000

26 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

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Une consommation supérieure à la moyenne nationale

Lors de la flambée des cours de la vanille au milieu des années 2000, la consommation de bière dans les régions de la SAVA et de DIANA a connu une forte augmentation. Depuis, même si les cours de la vanille se sont essoufflés, la production de la Bras-serie STAR d’Antsiranana n’a pas connu de baisse significative. En effet, le Nord est dans un contexte économique où la consommation en général est maintenue grâce à des activités fort lucratives telles que la pêche aux langoustes et le com-merce du khat. C’est pourquoi la consom-mation de bières et de boissons gazeuses est estimée à 9,7 litres par personne par an dans les deux régions du Nord alors que la moyenne nationale est de 4 litres de bières par personne par an.

Si la consommation nationale s’explique essentiellement par la croissance démo-graphique, celle du Nord trouve également son explication dans les phénomènes éco-nomiques cités plus haut.

Le climat chaud incite également à se dé-saltérer plus souvent et explique en partie le volume de consommation par tête élevé. La Brasserie STAR d’Antsiranana appro-visionne la partie nord du pays via les agences commerciales des Brasseries STAR Madagascar à Antsiranana, Sambava, No-sy-Be et Antsohihy.

Une contribution à l’économie locale et un respect de l’environnement

Elle achète entre 800 à 1 000 tonnes de maïs par an dans les deux régions. Ces

achats se font au-près d’une dizaine de groupements de paysans. Le directeur d’usine explique que la STAR a créé un

effet d’entraînement: sa décision de s’ap-provisionner en maïs local a incité des pay-sans à investir dans cette filière, alors qu’un investisseur pakistanais investit actuelle-ment sur 400 ha pour cultiver également du maïs. Depuis plus de 10 ans, l’usine trouve localement cette matière première nécessaire à la production de la bière.

La brasserie STAR d’Antsiranana sera éga-lement la première industrie à disposer d’une station d’épuration des eaux usées dans la région. Actuellement en construc-tion, cette infrastructure sera opération-nelle dans quelques mois. Les eaux usées qui sortiront de cette station seront d’une pureté telle qu’on pourra y élever des pois-sons. La construction d’une station qui répond à de telles normes exige un grand investissement. Les Brasseries STAR Ma-dagascar ont consenti à engager cet in-vestissement pour mieux respecter l’envi-ronnement. Pour l’approvisionnement en électricité, l’usine dispose d’un groupe de secours afin de pouvoir tourner 24h/24 et avoir un accès permanent à l’énergie.

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La production exige précision et rigueur

Notons qu’une bonne partie du processus de production est pilotée sur ordinateur. Il faut rappeler que pour la bière, ce proces-sus s’étale sur 3 semaines. Pour avoir du jus sucré, on mélange le maïs, le malt et de la levure. A chaque site est adaptée sa levure, c’est-à-dire que ce produit doit être adapté aux conditions locales. La cuisson du moût ou le mélange de ces matières premières se fait à 100°C et on utilise de la vapeur pour cela. Ce brassage dure 3 heures. Une fois ce délai passé, l’amidon devient du sucre et on sépare ce jus sucré auquel on additionne du houblon pour obtenir le goût amer de la bière. Le résultat de cette séparation s’ap-pelle drèche. C’est un sous-produit pour l’alimentation animale. Un brassin produit 4 à 5 tonnes de drèche.

Après le brassage, le moût passe par la fer-mentation où la levure joue un rôle im-portant dans le goût de la bière. La levure est un autre sous-produit qui contient de la protéine à 100%. Elle est récupérée en fin de la fermentation. Et lorsqu’elle arrive à la 4ème ou à la 5ème génération, elle est éli-minée et changée par de nouvelles souches de levure. Pendant la fermentation qui dure 6 à 7 jours à une température de 10°C, du gaz carbonique (CO2) se dégage et on le

récupère pour les boissons gazeuses mais également pour la bière. Le CO2 donne aux boissons du pétillant. Après la fermen-tation, la température est ramenée à 0°C pendant une semaine pour que la bière ar-rive à maturation. Une fois ce délai passé, elle est filtrée pour qu’on puisse enlever le reste de levure. Et on rajoute du CO2. L’em-bouteillage se fait à 3°C et la pasteurisation précède l’étiquetage.

La STAR travaille en alternance sur deux lignes de production, l’une pour la bière et l’autre pour les boissons gazeuses. La pro-duction de celles-ci se prépare à la sirope-rie où l’on prépare du sirop de sucre . Ce sirop est ensuite filtré, refroidi et introduit dans une cuve où l’on rajoute les extraits/concentrés de boisson suivant le parfum choisi.. Par la suite, on rajoute de l’eau et du CO2. Comme pour la bière, la précision et la rigueur sont de mise parce qu’il faut, par exemple, utiliser le doseur carbona-teur pour avoir la dose exacte de sirop et de gaz carbonique. L’embouteillage clôt le processus. Que ce soit pour la bière ou les boissons gazeuses, la traçabilité est scru-puleusement respectée. Sur le goulot de la bouteille, on peut lire la date de péremp-tion, le numéro de ligne de fabrication, l’heure du soutirage, le référencement du lot de boissons.

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Plus connue par les Antsiranais sous le nom de la Saline, la Compagnie Salinière de Ma-dagascar est une unité séculaire puisqu’elle a fêté ses 100 ans en 1995. Elle demeure l’unique unité industrielle de production de sel de mer dans l’Océan Indien. Implantée à Antsahampano au fond de la magnifique baie d’Antsiranana, la Saline s’étend sur 527 ha dont 50 ha servent de cristallisoirs ou tables salantes. L’eau de mer saturée en sel se dépose sur ces tables. Le sol des tables salantes est durci par un dépôt antérieur de sel appelé contre-sel et il est donc parfai-tement plan. D’après le responsable de la Compagnie, tout le monde peut produire du sel d’une manière artisanale en faisant évaporer de l’eau de mer, mais la produc-tion de sel selon les règles de l’art est tout un métier.

La Compagnie assure 70% des besoins nationaux en sel de mer, soit entre 60.000 et 70.000 tonnes par an. Elle doit répondre aux normes de qualité nationales et inter-nationales dont l’ajout de doses strictes de fluor (250 mg par kg de sel) et d’iode (50 mg par kg de sel). Elle propose du sel de très bonne qualité. Outre le suivi strict de la qualité par un service et un laboratoire dédiés à ce volet, l’eau de mer d’Antsirana-na est propre grâce à une amplitude élevée de la marée. Celle-ci atteint les 2 m, contre 40 cm en Méditerranée. Cette amplitude élevée renouvelle continuellement l’eau de mer alimentant les bassins. Après lavage donc, la concentration en sel ou en chlo-rure de sodium (NaCl) atteint les 99,7% pour le sel d’Antsiranana.

Un processus naturel qui exige du savoir–faireLa production du sel est assimilée à une activité agricole. Le processus de produc-

tion réclame du savoir-faire, de la précision … L’eau de mer introduite par gravité sur les surfaces évaporatoires a une densité moyenne de 29 g/litre. Cette moyenne at-teint les 30 g/litre à Toliara, contre 44 g/litre pour la mer morte. Celle-ci est isolée de tout courant d’eau douce.

Pour que la concentration en sel augmente régulièrement, l’épaisseur de l’eau doit être à peu près constante sur l’ensemble des surfaces évaporatoires, soit 20 cm environ. Ce résultat ne s’obtient pas au petit bon-heur la chance. Il faut diviser les surfaces évaporatoires en compartiments appelés partènements. Des stations de pompage permettent de distance en distance d’assu-rer le mouvement de l’eau qui est continu pendant la campagne de production étalée d’avril à début décembre. L’eau de mer des-cend progressivement et par gravité vers les tables salantes, alors que l’eau douce contenue dans l’eau de mer continue le processus d’évaporation. En même temps, la concentration en sel augmente, lorsque l’eau de mer atteint 25° Baumé ou une den-sité de 1,210, la concentration en sel est de 260 g/litre.

A ce stade, on la fait pénétrer dans les cris-tallisoirs. Un apport journalier d’eau saturée y compense les pertes par évaporation. Le sel saturé se dépose sur les cristallisoirs. Ces surfaces sont appelées comme telles parce que le sel saturé qui s’y dépose se cristallise. Au niveau des cristallisoirs, il forme une couche dont l’épaisseur varie d’une année sur l’autre, soit entre 15 et 20 cm. La récolte du sel se fait à ce stade. Par la suite, le produit est lavé par deux fois avec de la saumure pour obtenir du sel propre. Contrairement à l’eau, la saumure empêche l’échange et ne dissout pas le sel.

Etre saunier, c’est tout un métierLe producteur de sel s’appelle saunier et à Antsahampano, ce métier se transmet de génération en génération. Quand il s’agit de produire du sel à l’échelle industrielle, ce métier exige un grand professionnalisme. Tout au long du processus, le saunier règle l’écoulement et le niveau de l’eau de mer. Il doit aussi régler le débit de l’eau dans une centaine de bassins. Il mesure la concen-tration en sel à l’aide d’un densimètre, ainsi que l’épaisseur de l’eau de mer. En effet, si le niveau de l’eau est trop élevé, l’évapora-tion est lente et la concentration en sel suit le même chemin.

Les différents contrôles et suivis pendant la période de production sont indispensables. Si la densité de l’eau de mer ne suit pas les normes de production, les risques de for-mation de chlorure et de sulfate de magné-sium ne sont pas à écarter. Ces éléments minéraux donnent au sel un goût amer et dénature sa qualité. Le magnésium modifie, en effet, la structure du sel en détruisant sa forme cristallisée. Si le saunier détecte ces éléments minéraux, il doit évacuer l’eau de mer et en faire entrer de nouveau.

Le métier de saunier se complique avec le changement climatique. La pluie est le pre-mier ennemi de la production de sel mais il arrive que la pluviométrie soit plus impor-tante que d’habitude. Trop de pluie réduit pourtant la concentration en sel, alors que l’évaporation dépend du soleil, du vent, de l’humidité de l’air et de la température du sol. Ces paramètres changent souvent au gré du changement climatique du à la dé-gradation de l’environnement. Le taux de salinité de l’eau diminue donc il faut dispo-ser de plus de surfaces de production.

Compagnie salinière de MadagascarAssurer 70% des besoins nationaux

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Auparavant, il était de 34 g/litre contre 29 g/litre à l’heure actuelle. La Saline est éga-lement exposée à la montée du niveau de la mer. Voilà pourquoi elle a un programme de régénération des mangroves pour proté-ger les digues séparant la mer des surfaces de production de sel.

120 ha de plus pour la salineA cause du problème de rendement et pour des raisons commerciales, la Compagnie a décidé de faire des travaux d’extension sur 120 ha. 1/3 à 1/4 de sa production est des-tinée à l’exportation, tandis que les indus-tries et notamment l’industrie thonière de

la région Océan Indien s’approvi-sionne chez elle. Ainsi, des indus-tries de Maurice, des Seychelles, de la Réunion et des Comores utilisent le sel de la Compagnie Salinière de Madagascar. La proxi-mité du port d’Antsiranana facilite les expéditions. La Compagnie priorise toutefois le marché natio-nal. L’extension répond à la fois au problème climatique et à la crois-sance démographique. Elle a aussi pour objectif d’augmenter la part

de marché de la Compagnie sur le marché national.

Au niveau d’Antsiranana, quatre activités sont complémentaires. La Compagnie Sa-linière de Madagascar produit du sel et ap-provisionne les thoniers (bateaux de pêche) lorsqu’ils font leur escale à Antsiranana pour débarquer leurs produits au Pêche et Froid de l’océan Indien (PFOI). Ensuite, les thoniers peuvent faire des réparations à la SECREN. Le port d’Antsiranana qui a été agrandi récemment facilite toutes ces acti-vités. Cette complémentarité est un grand atout pour le développement de la région.

Elle procure aux industries concernées des avantages concurrentiels importants dont la proximité occasionnant des frais d’ap-proche moins élevés. Elle crée également de la valeur ajoutée, des emplois et donc des revenus permettant de lutter contre la pauvreté. La Compagnie Salinière de Mada-gascar compte 150 emplois permanents et 400 journaliers pendant la récolte du sel.

L’industrie salinière exige beaucoup de moyens mais la Compagnie est suffisam-ment autonome. Elle a ses propres services de maintenance et d’entretien, de génie civil pour les terrassements des tables salantes, d’études, de production électrique … Pour l’énergie, le recours à la Jirama n’est pas envisageable étant donné qu’Antsaham-pano est situé à 13 km d’Antsiranana et que le transport de l’électricité sur une telle distance coûte cher. Les besoins en élec-tricité de la saline sont de 600.000 kWh par an. L’autonomie évite à la Compagnie de dépendre des prestataires extérieurs. Elle l’invite à être très réactive par rapport aux éventuels problèmes. Par contre, elle nécessite des structures lourdes en res-sources humaines et en matériels.

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AIR LIQUIDE SOAM MADAGASCARUn baromètre infaillible pour l’économie du Nord« Notre métier est un bon baromètre pour mesurer l’évolution de l’économie de cette partie de Madagascar. Quand nos activités fonctionnent bien, l’industrie dans les ré-gions de DIANA et de la SAVA le sont aus-si. Et quand nous toussons, le même mou-vement affecte l’industrie du Nord ». Cette remarque est de Jocelyn Ranaivo Rabeto-kotany, chef d’agence d’Air Liquide SOAM Madagascar à Antsiranana. En effet, l’utili-sation d’oxygène et d’acétylène, les deux produits d’Air Liquide, est l’apanage des in-dustries comme la sucrerie, le chantier na-val, l’agroalimentaire, etc. Le Nord compte ces différents types d’industrie qui utilisent l’oxygène et l’acétylène pour la soudure et le découpage de métaux.L’oxygène médical est utilisé par les établissements hospita-liers. En réalité, des relations d’interdépen-dance existent entre Air Liquide SOAM Madagascar, les industries et les hôpitaux. Lors de la flambée des cours de la vanille au milieu des années 2000, Sambava était un gros consommateur des produits d’Air Liquide. Depuis, les cours de la vanille ont connu une baisse significative. Du coup, Sambava a vu baisser sa consommation d’oxygène et d’acétylène.

Implantée à Antsiranana depuis 1953, l’usine Air Liquide SOAM Madagascar qui emploie 17 personnes résiste à l’épreuve du temps. Dans les années 50, elle a accom-pagné l’essor du chantier naval baptisé à l’époque DCAN, devenu SECREN depuis. Elle a fait de même pour les sucreries d’Am-bilobe et de Nosy-Be qui ont connu une grande prospérité à l’époque. Depuis l’ère de la nationalisation au début des années 80, les activités de l’industrie sucrière dans le Nord ainsi que les escales de grands na-vires ont connu un fléchissement certain. Le niveau d’activités d’Air Liquide SOAM Diego a suivi la même courbe descendante

parce que l’industrie du sucre tout comme le carénage on vu leurs besoins en oxygène et en acétylène baisser. A l’heure actuelle, la SECREN constitue le principal client sui-vie par Ouest sucre à Ambilobe. Ces cinq dernières années, le marché était en plein essor grâce aux gros chantiers de BTP (dont les travaux routiers), à la Logistique pétrolière et à l’extension du port d’Antsi-ranana. Ces travaux ont pris fin en 2009 et en 2010. La Saline et les opérateurs de la filière crevettière sont également des gros clients, mais depuis quelques temps, la fi-lière subit les contrecoups de la crise mon-diale. Auparavant, la pêcherie était le 3ème gros client d’Air Liquide et elle ne l’est plus maintenant.

La production d’oxygène, un mé-tier à part entièreSinon, l’entreprise approvisionne aussi Am-bilobe, Ambanja, Nosy-Be, Sambava, Anta-laha et Antsohihy. Grâce à la réfection de la RN 6 facilitant la liaison entre Antananarivo et la partie nord de Madagascar, Antsohihy se fournit en oxygène et en acétylène chez Air Liquide SOAM Diego au lieu d’en im-porter de la capitale. Pour le moment le grand frémissement du marché d’il y a 5 ans n’est plus à l’ordre du jour. Le chef d’agence estime cependant qu’il devrait redémarrer cette année avec les besoins de la clientèle habituelle à laquelle il faut ajouter d’autres consommateurs comme L.GA,PFOI , les brasseries STAR et la Compagnie salinière de Madagascar sans oublier les artisans. L’usine produit 50 000 m3 d’oxygène par an et 15 000 m3 d’acétylène. La totalité de la production est écoulée . Mais l’usine d’Air Liquide d’Antananarivo qui approvisionne tout le pays sauf le Nord, produit 7 fois plus que celle d’Antsiranana.

La production d’oxygène consiste à aspirer

le gaz de l’air composé à 78% d’azote, à 21% d’oxygène et à des taux différents de gaz rares. Avant de séparer ces gaz pour obtenir de l’oxygène, il faut passer par le processus de liquéfaction. Puis, la sépara-tion se fait par évaporation. L’azote est le premier à s’évaporer à partir de -192°C. Quant à l’oxygène liquide, on l’obtient à partir de -183°C. Le retour à l’état de gaz passe par un système de réchauffement au bout duquel on procède à l’embouteillage accompagné de la compression à 150 bars ou à 150 kg/cm2. Ce processus consomme beaucoup d’énergie puisqu’il faut faire fonctionner les machines 10 h d’affilée pour leur mise en régime. C’est dans ce sens que l’usine est le 3ème client de la Jira-ma d’Antsiranana après la PFOI et la STAR. Ses machines traitent 30 m3 de gaz de l’air par heure et doivent fonctionner 24h/24 avec des équipes tournantes. Concernant la production d’acétylène, pour en obtenir, Il faut mélanger du carbure de calcium avec de l’eau.

Sinon, la production d’oxygène est un mé-tier à part et aucun centre de formation ne propose des modules dans ce domaine. Dans ce cas, l’usine mise sur la formation interne et sur celle dispensée par le groupe Air Liquide. Le volet formation est très im-portant. En effet, l’oxygène est un produit très stratégique puisqu’il ne faut pas, par exemple, le manier avec des mains pleins de graisse. La compression de ce gaz peut aussi occasionner une explosion… Bref, à l’usine on veille au grain et on doit dis-poser de compétences qui appliquent les normes de sécurité exigées et suivent les procédures opérationnelles découlant de standards internationaux. Le chef d’agence affirme que les ressources humaines de l’usine sont très satisfaisantes grâce à la formation permanente.

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Unique usine à fabriquer et à proposer des tôles sur mesure à Antsiranana, l’en-treprise Somatôles a été créée en 2004. Située dans le quartier d’Ambalavola, elle emploie 12 jeunes de 25 à 40 ans. Le responsable de l’usine, Luc Christian reconnaît que les jeunes malgaches ont une capacité d’adaptabilité importante grâce à leur intelligence. Mais tout dé-pend également de leur volonté d’aller de l’avant. Ces jeunes ont été aupara-vant des techniciens du froid, un do-maine très éloigné de leur métier actuel. Quant au responsable de l’usine, il a tra-vaillé dans un cabinet de comptabilité dans la capitale avant de rejoindre une grande quincaillerie, pour atterrir chez Somatôles. Il estime que les jeunes peu-vent très bien s’intégrer dans le monde industriel.

En ce qui concerne la fabrication de tôles, ils ont appris sur le tas et en auto-didacte, tout en assurant la qualité. La

transformation d’une bobine de plaques de tôle en tôles ondulées passe par le dé-roulage, le découpage à la cisaille indus-trielle et l’ondulation. Il faut compter 30 minutes pour réaliser ce processus et obtenir une feuille de tôle ondulée. Pour la tôle galvabac, la plaque est tout de suite passée dans la machine où elle su-bit une opération lui donnant un aspect nervuré. La cisaille entre, par la suite, en action pour couper la plaque nervu-rée. Autrement dit, le processus prend, en quelque sorte, le sens inverse de ce-lui pour la tôle ondulée. L’entreprise af-firme que sa force réside dans les soins qu’elle apporte à la qualité de ses pro-duits. Elle remarque toutefois que des concurrents qui vendent des tôles toutes faites, jouent sur l’épaisseur et donc sur une qualité moindre pour proposer des prix moins chers.

Face à cette situation, l’entreprise mise sur le sur mesure. Les tôles sorties de

cette usine peuvent être de différente épaisseur allant de 20 à 60/100ème. Le client peut aussi commander la lon-gueur répondant à leurs besoins. Pour se faire une place dans un secteur où la concurrence est rude, l’usine mise sur les entrepreneurs du secteur BTP, la clientèle étrangère et les locaux qui sont très regardants sur la qualité. C’est ain-si qu’elle commence à se faire un nom dans le secteur. La preuve en est que des clients de la région SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Antalaha) viennent s’approvisionner chez Somatôles. Tous les ans, le marché connaît un mouve-ment haussier avant la saison des pluies, plus propice pour les constructions et donc pour la fabrication et la vente de tôles. A terme, l’objectif de Somatôles est de s’implanter dans d’autres villes. Jusqu’ici, elle finance ses investisse-ments sur ses fonds propres.

SOMATOLES Mettre en avant les jeunes compétences

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Chaise sexy. C’est le nom donné par M. An-dré, menuisier et décorateur, à une chaise faite de lattes de bois précieux assemblées à l’aide de perles de bois enroulées dans un fil en nylon. Cette chaise coûte 240 000 ariary. L’atelier de ce retraité amoureux et professionnel du bois depuis son enfance, offre aux visiteurs des trésors de meubles dont des lits, des armoires, des chaises, des rocking-chair avec repose-pied, et dont la fabrication tout comme la finition sont recherchées par les amateurs de beaux meubles d’Antsiranana, de Nosy-Be et de Mahajanga. En fait, une boutique coûte cher et l’atelier se limite à ces trois villes en nouant des partenariats avec d’autres boutiques.

Son marché se concentre à Antsiranana. La clientèle est formée de particuliers, d’hô-teliers, de communautés religieuses, d’or-ganismes, de touristes qui ont finalement choisi de rester dans les parages. Il y a encore trois ans, ces résidents abondaient dans la région. Mais crise oblige, ils com-mencent à se faire rares, sans parler des départs.

L’atelier cible ainsi la clientèle d’Antsiranana dont la moitié est constituée de Malgaches. Les uns optent pour des meubles de ten-dance, les autres pour la reproduction de meubles de leurs grands-parents. L’ate-lier crée lui-même ses propres tendances en produisant, par exemple, des meubles

d’angle à tiroirs. Un tel produit ne court pas les rues. M. André et ses menuisiers fabriquent aussi des bibliothèques ornées de vieilles pirogues sur les deux côtés. Em-bellis par des lumières, ces meubles ont un aspect très original. Le propriétaire de l’ate-lier imagine, par ailleurs, le mariage du bois, du fer et du verre.

La créativité n’a pas besoin de stimulusIl affirme ne pas consulter des catalogues pour alimenter son imagination créative. Les idées viennent d’elles-mêmes et le de-signer menuisier les note pour leur faire prendre forme plus tard. Il en est ainsi des incrustations sur meubles avec du nacre

Diego habitat multi servicesLes bois précieux version tendance et création

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mais elles coûtent chers. L’atelier a créé aussi le fauteuil colonial convertible en lit pour deux ou plusieurs personnes. D’après M. André, une porte reste toujours une porte mais il faut y apporter un plus, avoir le plaisir de le faire et une vision des choses différente de celle des autres. Le plus est apporté par la créativité et différencie un atelier des autres. Il y a des années de cela, Antsiranana comptait trois ateliers comme celui de M. André. Mais faute de clients, un seul survit. Celui-ci sera bientôt cédé par son propriétaire qui aspire à une vraie retraite. Un acheteur potentiel s’y intéresse mais reste à savoir si les employés vont l’adopter.

Dans sa propre approche des relations avec le personnel, l’actuel propriétaire estime qu’il mène presque une vie de couple avec ses ouvriers étant donné qu’il passe le plus clair de son temps avec eux. Tout le monde est chef à son poste. Outre la technicité, le côté humain est mis en avant dans cet ate-lier. Sinon, l’approvisionnement en matières premières pose souvent problème. L’accès aux bois précieux n’est pas évident même

si le Nord compte plusieurs essences pré-cieuses comme le palissandre, le bois de rose, le bois d’ébène, le nato. Même lors du commerce intense de bois de rose en 2009, les menuiseries n’en disposaient qu’au tout début. Puis, elles n’y avaient plus accès.

L’atelier Diégo habitat multi services préfère s’approvisionner chez des particuliers pour obtenir du bois de qualité. Le bois dur des scieries se fait rapidement ronger par les ter-mites et les capricornes. Ceux-ci sont des coléoptères dont la larve creuse de longues galeries dans le bois. De plus, le bois dur donne des meubles qui ne ressemblent à rien, alors que l’objectif est de proposer aux clients des meubles d’exception ou fabri-qués selon les règles de l’art. Le processus de fabrication comprend essentiellement le sciage du bois, le rabotage et l’assemblage. Un œil averti identifie rapidement l’âge d’un bois grâce notamment à l’observation de l’aubier. Il s’agit de la partie entre l’écorce et le cœur du bois. L’aubier donne au bois sa couleur et son âge. Un bois plus veiné et plus coloré est plus âgé qu’un bois clair et sans veine.

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actuaLiteS

A Madagascar, malgré les différentes mesures de relance de l’investissement privé - de la privatisation d’entreprise publique à la détaxation en passant par des politiques multisectorielles dont les reformes dans le domaine foncier ou le renforcement de l’intégration régionale, le niveau de cet agrégat dans l’économie reste encore loin derrière l’objectif que les autorités escomptaient.

i – evolution des investissements :Evolution du taux d’investissement et de l’épargne intérieure à Madagascar depuis 1984.

Source : INSTAT – comptabilité Nationale 2008

Si le taux d’investissement moyen ob-servé en Afrique a été de 20% avant les années 1997 Madagascar affiche plutôt un des plus faibles taux de valeurs de moins de 15%. Ces périodes sont mar-quées par un important déséquilibre entre investissement public/privé (rap-port évalué à 1.8 points avant 1995).

Après l’année 1995, la hausse conti-nuelle du taux d’investissement a été accompagnée d’un inversement de ce rapport en faveur de l’investissement privé. Il est à noter que cette période correspond à la phase de transition dans le système libéral (privatisations des en-treprises publiques, créations des zones franches, instauration d’un nouveau code des investissements…)

Quels sont les facteurs qui caractérisent et qui déterminent l’environnement

d’investissement de Madagascar ? Ces facteurs peuvent être favorables ou non à la promotion des investisse-ments. Les facteurs économiques agis-sent généralement sur la rentabilité des investissements, mais d’autres considé-rations (climat d’investissement et en-vironnement des affaires) interviennent dans la concrétisation des décisions d’investissement.

ii – climat d’investissement et environnement des affairesPlusieurs variables sont considérées a cet effet, notamment : les contraintes

liées à l’incertitude politique, la corruption, l’insécurité, la régulation sur le marché du travail. A titre d’exemple en 2005, 41.5% des firmes à Madagascar ont déclaré être limitées par un scepticisme subjectif vis-à-vis de l’incer-titude politique. Par ailleurs, l’instauration du GUIDE en 2003, inscrite pour

la promotion des investissements privés a permis la réduction en temps (passée de 30jours à 3 jours) et en nombre des procédures ( de 15 à 11 entre 2003 et 2005) de création d’entreprise.

iii – déterminants macroéconomiques de l’investissement privéL’analyse du CREAM a ressorti des résultats significatifs, ré-sumés dans l’encadré ci-après  :

A titre de recommanda-tion, toutes politiques de promotion de l’investis-sement privé basées sur la restructuration de l’inves-tissement public, la mobili-sation de l’épargne domes-tique et l’allégement des conditions des contraintes sur le rationnement du cré-dit au secteur privé et enfin

la réduction des taxes sur le commerce extérieur auraient un impact immé-diat et structurel sur l’investissement privé. Ces variables, de fait du caractère conjoncturel et structurel de leurs im-pacts sont les plus intéressantes dans la conduite des politiques de promotion des investissements privés à Madagas-car. La restructuration de l’investissement public se situe d’une part, au niveau de la nature des investissements dans le sens de la complémentarité avec l’in-vestissement privé c’est à dire la réduc-tion des investissements dans le secteur concurrentiel en faveur d’un investisse-ment en infrastructures ; et d’autre part, au niveau de la restructuration du mode de financement des investissements pu-blics pour éviter une éviction de l’inves-tissement privé sur le marché du créditEn ce qui concerne l’épargne nationale, cette variable s’est avérée comme la plus importante (visible dans le graphique1 et démontrée par le résultat de l’ana-lyse). Ainsi toutes politiques qui déve-lopperaient l’épargne nationale brute dans l’économie (limitation des fuites vers l’étranger) auraient un effet non moins important dans la promotion des investissements privés à Madagascar.

Les déterminants des investissements privés à Madagascar (*)

résumé des résultats des estimations - effet d’éviction de l’investissement public à long

terme(lt) et à court terme (Ct)- effet accélérateur de la croissance (lt)- effet positif du taux d’épargne nationale (lt et Ct)- déséquilibre extérieur : effet négatif sur le taux de

change effectif réel (Ct)- effet négatif de la pression fiscale (lt) - effet négatif de l’endettement (lt)- effet d’entrainement mutuel entre la fBCf

(formation Brute de Capital fixe) privé et l’ide- eviction du secteur privé sur le marché du crédit- effet positif du ratio crédit privé/piB (lt et Ct)- effet négatif du taux d’intérêt (lt)

* Pour avoir plus de détail sur cette étude, Cf Cahier de Recherches en Analyse Economique n° :12/2008, « Etude sur la promotion de l’investissement à Madagascar – Volet économique : Analyse Econométrique », CREAM, Aout 2008.

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1. LeS PrinciPauX eLeMentS cOnStitutiFS deS PriX

la structure des prix à la pompe des produits pétroliers se présente généralement comme suit :

a) coût de revient des Stocks (crS) :il représente le coût du produit importé à dé-charger généralement dans le dépôt terminal de toamasina.

le CRS inclut le coût Caf facturé par le fournisseur, les frais de lettre de crédit, les pertes sur transport maritime et durant le déchargement, divers frais d’inspection ou de débarquement ainsi que d’éventuelles pénalités de retard (surestaries) pour immo-bilisation excessive du navire au port de dé-barquement.

Représentant environ 47,5% des prix à la pompe en mars 10, il constitue le principal paramètre explicatif de leur évolution.

b) Passage Logistique :Ce poste est constitué par les coûts de trans-port massif des produits à partir des dépôts terminaux vers les dépôts desservant les dif-férentes régions du territoire national ainsi que les frais de stockage dans les dépôts successifs de transit.

les logisticiens dont Galana terminal to-amasina et logistique pétrolière assurent ces prestations pour le compte des distributeurs, moyennant le paiement d’un frais de pas-sage.

c) Frais et marge de distribution :les produits sont livrés par les distributeurs à partir des dépôts de stockage, soit direc-tement à la clientèle, soit vers leurs stations service ou d’autres revendeurs chargés de la vente au détail des produits.

les frais et marge de distribution repré-sentent les montants prélevés par les pétro-liers aux consommateurs pour couvrir leurs

charges d’exploitation et rémunérer leurs ac-tivités.

d) taxes & redevances :les taxes dont tpp, tVa et droits de douanes sont versées au budget général de l’etat alors que les redevances sont allouées directement aux entités administratives dont omH, envi-ronnement, ReR (Redevance pour l’entretien Routier) et apmf (agence portuaire maritime et fluviale).

elles ne rémunèrent pas des prestations effectuées par des opérateurs dans la chaîne d’approvisionnement.

2. anaLySe deS ParaMètreS

du début janvier à fin mars, le taux de change du dollar par rapport à l’ariary s’est apprécié de +4,87% et le cours moyen du pétrole brut a augmenté de +3,55%. Cette situation a en-gendré des hausses du CRS de +2,47% (SC) ; +11,31% (et) ; +3,99% (pl) et 2,14% (Go) soit un renchérissement moyen de +3,51% au cours de cette période.

les opérateurs n’ont pas tardé à impacter cette hausse du CRS sur les prix à la pompe.

Prix du carburant : plusieurs paramètres en jeu

3. eVOLutiOn deS PriX à La POMPe

Selon l’omH, les prix à la pompe du SC, de l’et, du pl et du Go comparés à ceux du 18/01/10, ont respectivement augmenté de +60 ar/l (+2%) ; +60 ar/l (+2%) ; +80 ar/l (+5%) et +80 ar/l (+3%). le tableau ci-après récapitule la situation des prix à la pompe durant cette période :

toutefois, d’après toujours cet organisme et les consommateurs l’ont sûrement constaté, les opéra-teurs ont procédé à plusieurs ajus-tements des prix à la pompe entre ces deux dates.

Une analyse partielle de l’évolu-tion des prix à la pompe montre que comparés à ceux du 18/01, les prix à la pompe au 18/02 ont augmenté de +192 ar/l soit +7% (SC) ; 191 ar/l soit

+7% (et) ; +80 ar/l soit +5% (pl) et +184 ar/l soit +8% (Go). Une hausse moyenne de +175 ar/l ou +7% a été enregistrée entre ces deux dates.

toutefois, grâce à des mesures prises par le Gouvernement en concertation avec les opérateurs, le niveau des prix à la pompe a baissé le 19/02/2010 comme suit :

date  Sc et PL gO Moy(*)

anciens prix (18/01/10) 2 930 2 910 1 670 2 400 2 436

nouveaux prix (09/03/10) 2 990 2 970 1 750 2 480 2 512

var ar/L +60 +60 +80 +80 +76

% +2% +2% +5% +3% +3%

date  Sc et PL gO Moy(*)

anciens prix (18/01/10) 2 930 2 910 1 670 2 400 2 436

nouveaux prix (18/02/10) 3 122 3 101 1 750 2 584 2 611

var ar/L +192 +191 +80 +184 +175

% +7% +7% +5% +8% +7%

date  Sc et PL gO Moy(*)

anciens prix (18/01/10) 3 122 3 101 1 750 2 584 2 611

nouveaux prix (19/02/10) 3 040 3 020 1 750 2 500 2 536

var ar/L +82 +81 - +84 +75

% +3% +3% - +3% +3%

date  Sc et PL gO1/18/2010 2930 2910 1670 24002/16/2010 3046 3023 1711 25152/17/2010 3103 3080 1734 25682/18/2010 3122 3101 1750 25842/19/2010 3040 3020 1750 25002/27/2010 2990 2970 1750 24502/6/2010 2990 2970 1750 24692/9/2010 2990 2970 1750 2480

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44 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

curSuS

Créée en 2004 dans le cadre d’un parte-nariat entre la fédération des Chambres de Commerce et de l’Industrie de Ma-

dagascar et la chambre de commerce d’Ham-bourg, la formation professionnelle a comme principaux objectifs de renforcer la capacité des travailleurs malgaches tout en répondant aux besoins des entreprises. Ce type de forma-tion repose sur des systèmes allemands dont les caractéristiques étant la priorisation de la pra-tique : 80% de formation pratique en Entreprise et 20% de théorie.

La formation duale s’adresse aux profession-nels en activité et aux individus en recherche d’emplois. Elle est actuellement opérationnelle auprès de 12 CCI sur les 24 installées dans les régions. Les métiers varient d’une CCI à une autre en fonction des besoins des Entreprises

Plusieurs types de formation en fonction des métiers ont été déjà dispensés dans le cadre de cette formation duale dont la mécanique auto, la menuiserie, les agents touristiques et ban-caires, l’hôtellerie, la maintenance industrielle et autres. A l’issue des formations qui durent dix mois, les bénéficiaires obtiennent des certi-ficats co-délivrés par la fédération des chambres consulaires, la chambre de commerce d’Ham-bourg et reconnus par l’Etat.

Cette année, deux nouveaux modules seront intégrés dans le programme de formation. Il s’agit de la plomberie et de la maçonnerie. En ce qui concerne la CCI d’Antananarivo, les res-ponsables procèderont plutôt à l’amélioration en vue de la pérennisation du système et au renforcement de métiers déjà en place.

Au début, les formations ont été effectuées par des formateurs allemands. Ces derniers ont surtout assuré la formation des formateurs si bien qu’actuellement les formateurs sont des chevronnés. Des enseignants à l’université viennent aussi renforcer l’équipe.

Dans les prochaines années, la fédération des Chambres de Commerce et de l’Industrie de Madagascar prévoit un partenariat avec le mi-nistère de l’Education dans le cadre de l’éla-boration des programmes de formation. Ils s’appuieront toujours sur les besoins des entre-prises.

La formation professionnelle duale

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46 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

LeS induStrieLS au QuOtidien

C’est à partir du certificat d’origine mauri-cienne que tout a été déclenché.

En effet, le savon Citron Plus est entièrement fabriqué à l’Île Maurice à partir de Sodium Palmitate importé de Malaysie (Pays en de-hors de la COI et de la COMESA) suivant le certificat d’origine A005632 signé par la Douane Mauricienne le 12 Août 2003 ou en-core celui du 02 Janvier 2005.

Or, le savon de MOPIROVE en question pro-vient à MAURICE ainsi des BONDILLONS de pâte de savon Malaysien, ils ne font que le compacter, le couper , le parfumer et l’em-baller, contrairement à la SAVONNERIE TROPICALE, qui, elle, importe des matières premières brutes qui sont transformées pour faire de la pâte de savon et des bondillons de savon.

De ce fait, Citron Plus ne peut entrer sur notre marché EXONERE comme il est ac-tuellement, en tant que savon provenant de l’extérieur de zones préférentielles comme COI – COMESA et passible de paiement de droits de douanes et de taxes d’importation totales soit 25% sur la valeur déclarée !!

D’où la concurrence déloyale flagrante que subissent les SAVONNERIES LOCALES et ce qui est aussi une forme de DUMPING avec un prix bas obtenu PAR COMPLAI-SANCE, et ce depuis son importation dont MAGRO depuis 2000, car d’après une en-quête, en l’occurrence de SGS SOUTH AFRICA commandité par la Direction Gé-nérale des Douanes en Novembre 2006. Le rapport confirme clairement que :

- le processus de saponification (transforma-tion des matières premières) qui constitue l’étape essentielle de la fabrication de pâte de savon n’a pas été constaté chez MOPIROVE ;

- l’équipement dont dispose MOPIROVE n’est pas « suffisant pour réaliser le proces-sus de fabrication » ;

- la principale composition utilisée par MO-PIROVE pour la fabrication est importée de Malaysie ;

- suivant des tests de comparaison de prix effectués par SGS Afrique du Sud, des doutes réels subsistent quant à la véracité de la va-leur ajoutée déclarée par MOPIROVE.

Le rapport de SGS conclut en ces termes : « les résultats de notre étude associés aux données fournies par le fabricant Malagasy génèrent un doute important quant à l’ori-gine déclarée par le vendeur de Citron Plus ».

La Direction Générale des Douanes a ainsi selon la procédure recommandée par le COMESA demandée en Avril 2009 à son homologue mauricien de procéder à une vérification conjointe sur place du proces-sus de fabrication de savon dans les locaux de MOPIROVE. La Direction Générale des Douanes n’ayant pas reçu de réponse a en-voyé une deuxième lettre en Décembre 2009.

De plus, c’est la non-réponse de la Mauritius Customs Authority (à cause de la non-recon-naissance du Gouvernement de la Haute Au-torité de la Transition par le Gouvernement Mauricien) qui nous a incité à réclamer que les produits de MOPIROVE ne peuvent pas bénéficier la libre entrée sur le Territoire Malagasy.

L’Etat mauricien est revenu sur sa décision et accepte d’accueillir finalement l’enquête conjointe demandée depuis 2004 soit 6 (SIX) ans après !!

En outre, en attendant l’aboutissement de l’enquête, la mesure de sauvegarde peut soit suspendre l’importation soit taxer l’entrée de Citron Plus à Madagascar , en tant que produit non originaire ni de la COI ni du COMESA soit de demander des garanties à ses importations.

Nous sommes tout à fait dans notre droit en demandant à l’ETAT de réagir.

Ce n’est pas une faveur ou un passe-droit mais l’application du droit. Et ce depuis 2004. Maîtriser les dynamiques des intégra-tions régionales veut dire comprendre que tout accord préférentiel repose sur deux pi-liers : les règles d’origines et les clauses de sauvegarde ; le premier assurant la facilita-

tion des échanges entre les pays membres, le second permettant de prendre des mesures restrictives en cas de dommage grave aux fabricants locaux surtout de produits dits sensibles et de non respect des règles par les partenaires extérieurs.

Autant dans les accords régionaux reliant Madagascar comme celui de la COI et celui du COMESA que dans les accords OMC, des dispositions prévoient ces clauses de sauve-garde.

Aussi, en matière de principe de subsidiarité joue-t-il à plein et que s’agissant d’une affaire malagasy-mauricienne, le COMESA, et non pas l’OMC, est l’organe de règlement recom-mandé. Et, en l’occurrence, le Secrétaire Gé-néral du COMESA dans une lettre du 29 Jan-vier 2010, puisqu’il prône l’enquête conjointe jusque-là refusée par Maurice, a bien précisé que « the Customs Administration of Mada-gascar has full power to decide on this mat-ter and to take appropriate measures »….

Les préjudices subis dus au déferlement de savons sur le territoire s’élèvent depuis 2000 à plus de 40 milliards d’Ariary. D’après la source de base de données des services douaniers, SYDONIA ++, rien que de Jan-vier 2007 à Août 2008, plus de 7000 (SEPT MILLE TONNES) de savons et détergents ont envahi le marché, la plupart, exonérés de droits de douanes et de taxes d’importa-tions, et leur valeur (réglée en devises) s’élève à plus de DOUZE MILLIARDS d’ Ariary. C’est à raison que le Secrétaire Général du COMESA avise qu’il appartient à l’ETAT MALAGASY de réclamer ce qui lui est dû.

De ce qui précède, la SAVONNERIE TROPI-CALE, premier fleuron de l’industrie privée Malagasy se doit de conserver et renforcer son régime de croisière acquis depuis plus de QUARANTE ans. La libéralisation de notre marché ne veut pas dire libéralisme sauvage c’est-à-dire concurrence déloyale, dumping, fraudes douanières et produits hors normes selon la législation en vigueur. La volonté po-litique doit s’afficher dans ce sens et TOUS les citoyens se doivent d’être des patriotes par leur choix en faveur de son industrie et que les mauvaises habitudes ou préjugés ou

Industrie du savonLes normes seront appliquées dorénavant

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L’explication de la Nouvelle Brasserie de Ma-dagascar (NBM) sur le prix de la location-gé-rance des 60 ha dans la situation forestière de Manjakatompo (district d’Ambatolampy) a été envoyée auprès du ministre de l’Envi-ronnement et des Forêts. Courant mars, elle est en lecture tournante dans les ministères concernés dont celui des Finances et du Bud-get, de l’Economie et de l’Industrie. A titre de rappel, ce dernier était près de délivrer en début 2010 la dernière autorisation pour l’opérationnalisation de la NBM. Mais dans une lettre datée du 21 octobre 2009, le mi-nistre de l’Environnement et des Forêts, Ca-lixte Edelin Randriamiandrisoa a remis en cause la convention de location-gérance por-

tant référence n° 283-09/MEF/SG du 9 juillet 2009 conclue par son prédécesseur. Cette convention fixe le prix du loyer à 2 ariary/m2 ou 20 000 ariary/ha. Dans sa lettre, le mi-nistre précise : « Comparativement au prix à l’ha aux environs (aux environs de Manja-katompo), ce loyer prévu par la convention nous semble dérisoire, anormal ou entaché de dol ». Par la suite, la NBM a livré des expli-cations sur les raisons d’être du prix du loyer et ce sont ces explications qui sont en lecture tournante dans les ministères. Pour protes-ter contre les retards dans le démarrage de la NBM, ses employés ont déjà envoyé des lettres au ministère de l’Economie et de l’In-dustrie et organisé des manifestations. Rap-

pelons que la NBM ambitionne de devenir le n°2 de la bière à Madagascar où la consom-mation par tête d’habitant demeure encore faible, soit 4 litres, contre 40 litres à Maurice, 140 litres en Allemagne. Les actionnaires de la NBM sont le mauricien Phoenix, le belge Unibra et le Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD). Ils in-vestissent pour 18 millions d’euros pour la NBM. Notons que pour obtenir 100 litres de bière Skol (la marque à distribuer par NBM), il faut environ 16 kg de matières premières. Le processus de fabrication s’étend entre 16 et 20 jours.

Avec un taux de 35% en milieu rural et 50% dans les villes, le taux de desserte en eau potable est encore très faible à Madagascar. Le pays est donc loin d’atteindre les Objec-tifs du millénaire pour le développement (OMD). Or, la production et la distribution d’eau potable sont ouvertes au secteur privé selon le Code de l’eau. Les bailleurs de fonds recommandent ainsi de renforcer le parte-nariat public/privé et avec les ONGs pour augmenter rapidement les taux de desserte. Ce genre de partenariat a déjà donné des bons résultats dans quelques dizaines de grands centres urbains. D’après des profes-sionnels du secteur, l’investissement en eau potable devrait être plus rentable que ce-

lui dans des secteurs comme les télécoms, puisque les clients y sont très nombreux. En effet, 8,8 millions de ruraux n’ont pas encore accès à l’eau potable, contre 2,3 millions de citadins. Seulement, les tarifs appliqués sont souvent insuffisants pour couvrir les coûts de renouvellement et d’entretien des infras-tructures. Mais des professionnels souli-gnent que le partenariat public/privé et avec les ONGs devrait être encadré par un bon mécanisme de suivi-évaluation. Ils remar-quent, en effet, que le traitement de l’eau ne suit pas parfois les normes exigées et il arrive même que l’eau considérée comme potable ne l’est pas en fin de compte. Or, les mala-dies diarrhéiques dues au problème d’accès

à l’eau potable provoquent des pertes de 5,5 millions de journées de travail par an, 3,5 millions de journées d’écoles et le décès de 14 000 enfants de moins de 5 ans.

Dans le cadre de ce partenariat, une conven-tion vient d’être signée, le 25 Mars 2010, entre la Vice Primature chargée de la Santé Publique et les sociétés REVAFORAGE et MAKIPLAST. Cette convention permettra, dans un premier temps, de fournir de l’eau potable les centres de santé de base et les hô-pitaux en milieu rural avec comme objectif immédiat le forage de 10 puits dans la région de SOFIA dans les 2 semaines qui suivront la signature de cette convention

Nouvelle Brasserie de Madagascar, le dossier est en lecture tournante au niveau des ministères

Adduction d’eau potableLes bailleurs encouragent le partenariat public/privé

l’ignorance des produits de son PAYS sont un obstacle à la pérennité de l’industrie de MADAGASCAR.

En conclusion, un 4ème souffle de vent du changement traverse MADAGASCAR, l’industrie privée Malagasy citoyenne le ré-

clame et revendique son droit à l’épanouis-sement dans un environnement favorable dans un Pays en voie d’industrialisation dont les CINQUANTE années d’Indépen-dance n’ont guère donné ni sa place ni n’ont reconnu son rôle. L’insuffisance de mesures d’accompagnement ou incitatives l’a fragi-

lisée et l’a affaiblie après les retombées des crises successives. MADAGASCAR devra défendre son industrialisation de substi-tution à l’importation contre les sabotages par le déferlement des produits importés concurrents sur le marché pour mettre en péril le « VITANTSIKA MALAGASY ».

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48 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

Vie du SiM

La vie du SIM

Dorénavant, nous vous rapportons le quotidien du Syndicat des Industries de Madagascar dans les parutions bimestrielles à venir.

Qui est le SiM ?

Créé depuis 1958, le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) est une association professionnelle à but non lucratif. Il a pour objet social l’étude, la préservation des droits et la défense des intérêts professionnels,

économiques, financiers, commerciaux et sociaux des industries et des activités qui leur sont connexes ayant leur siège social à Madagascar.

Le SIM compte actuellement une centaine de membres. Il jouit d’une représentativité économique satisfaisante car il représente 10 branches d’activités industrielles, et regroupe toutes les tailles d’entreprises allant de 10 à plus

de 2000 employés. Pour plus de détails, nous vous invitons à visiter notre site web www.sim.mg

Selon l’article 6 de ses statuts, peuvent être membres du SIM :

Son organisation

Elle se présente comme suit :

- Une Assemblée Générale- Un Conseil d’Administration qui se réunit tous les deux

mois ;- Un Comité Directeur qui se réunit tous les mois- Une Direction Exécutive, structure permanente, qui

veille au suivi des dossiers et est la cheville ouvrière du groupement dans la mise en œuvre de son programme d’activités.

“LES INDUSTRIES PRENNENT EN MAIN LEUR AVE-NIR”, tel est la devise de l’Association depuis 2007 et qui l’a guidé à adopter une démarche proactive dans sa mission. Dans ce sens, des réflexions et propositions ont été soumis à ses partenaires tant public que privé ; local qu’étranger. A titre d’information, l’on peut citer :

• toutes entreprisesprésentantun caractère in-dustriel de production ou de transformation, y compris celles exerçant également des activités commerciales d’achat- revente ;

• toutes entreprises œuvrant dans des activitésconnexes ou complémentaires à l’industrie ;

• tousgroupementsspécialisésd’entreprisesoud’opérateursœuvrantdanslessecteursci-dessusdénommés.• Sontdoncexclus,lesentreprisesdontl’activitéestexclusivementcommerciale».

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- le Manifeste du SYNDICAT DES INDUSTRIES DE MA-DAGASCAR « Les Facteurs Clés pour une Stratégie du Développement Industriel à Madagascar » en octobre 2007

- la loi sur les exportations en juin 2008- le Plan de Relance du Secteur Industriel en avril 2009

activités

Pour cette année 2010, le Conseil d’Administration du SIM a arrêté le programme suivant

Activités continues : - Informations des membres ;- Traitement et suivi des demandes des membres ;- Magazine ;- Suivi des dossiers en cours : Energie, normes, assainisse-

ment du commerce intérieur, fiscalité,…

Activités d’appui : - Mise en place de la cellule d’appui au montage de dossier

de demande de financement ;- Plan de communication ;- Participation à la FIM 2010 ;- Participation à des salons à l’extérieur ;- Organisation de réunions du Conseil d’Administration en

régions ;- Mise en place d’un processus de labellisation

Dans la réalisation de ses activités, le SIM travaille de concert avec ses partenaires. Il entretient également des relations pri-vilégiées avec les associations régionales telles l’Association pour le Développement Industriel Réunionnaise « ADIR » et l’Organisation Patronale des Comores « OPACO » L’objectif est de pouvoir répondre aux attentes et anticiper les besoins des entreprises membres pour la mise en place d’ou-tils opérationnels d’aide à la décision et d’information

Les récentes actions menées concernent :

- La publication par le Ministère du Commerce le 25 Février 2010, d’un communiqué rappelant au public et aux opérateurs économiques l’application en vigueur des textes suivants :

• Arrêté n° 8671/2005 du 05 Juillet 2005 fixant les indi-cations obligatoires pour l’étiquetage des produits et denrées alimentaires pré-emballés ;

• L’Arrêté n° 8672/2005 du 05 Juillet 2005 fixant les rè-glements techniques sur les savons et détergents ;

• L’Arrêté n° 14394-2008/MECI du 02 Juillet 2008 fixant le contrôle des fraudes et falsifications des produits ; et enfin

• Le respect du principe du circuit de commercialisation

ou distribution des produits du producteur et/ou im-portateur jusqu’au consommateur.

Elle fait suite aux travaux de concertation avec le SIM en vue de l’assainissement du commerce intérieur (concurrence dé-loyale des produits importés, protection des consommateurs)

- Le 18 Mars 2010, une conférence débat intitulé « CREDOC OUTIL INDISPENSABLE ET D’ACTUALITE » et animé par M. Philippe CALLIER s’est tenue au siège du SIM. Cet échange a permis aux participants de plus amples connais-sances sur cet outil qui permet à l’usager de se prémunir des risques à l’import ou à l’export et également de disposer d’un financement (sary)

- Lors de sa réunion bimestrielle du 25 Mars 2010, les membres du CA du SIM ont décidé de lancer à partir du mois de mai, lors de la foire Internationale de Madagascar « FIM 2010 » son plan de communication centré sur la promotion des produits fabriqués localement. D’autres points ont été également dé-battus entre autres l’assainissement du commerce intérieur, la participation à la FIM, …

- Le 30 Mars 2010, la cellule d’appui au montage de dossier de crédit, réservé aux membres est opérationnelle.

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50 EXPANSION MADAGASCAR - MAI / JUIN 2010 - N°3

cHrOniQue deS LecteurS

NEWPACK vend chaudière de marque MINGAZZINI. Contact : Monique RameliarisonNEWPACK SA

aurlac, la vie pleine de couleur

« Fondée en 1986, la Société AURLAC est spécialisée dans la fabrication de peintures pour bâtiments et de revêtements de décorations à l’usage des professionnels et des particuliers.

Depuis 2002, AURLAC se positionne comme l’un des auteurs les plus dynamiques du secteur dans un fort contexte concurrentiel.

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AURLAC met à disposition des ces clients, différentes gammes de produits adaptées à leurs besoins et pouvoirs d’achat.

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ERRAtuM | EXPANSION MADAGASCAR - N°2

Page 28 : lire « SoColait. Victime de l’invasion des produits importés » au lieu de « évasion »Page 36 : art 01.01.05 (dernier paragraphe) : « et sont considérées comme gérants de fait les personnes qui occupent un emploi dans la société dont elles détiennent des parts majoritaires à titre personnel ou par personne interposée.Page 37 : art 20.01.56 (dernière ligne) : lire « auteur » au lieu de « acteur »

60 ans au service des consommateurs

Les 60 années de la société CODAL, en bref,

1949Le Comptoir d’Alimentation – CODAL a été fondé par Jacques BRUNOT. Les premières installations sont à Analakely en tant que boucherie charcuterie. Rapidement CODAL se diversifie dans l’importation des produits alimentaires périssables.

1960L’activité de charcuterie de détail est progressivement aban-donnée au profit de l’importation de produits alimentaires en général et des produits réfrigérés en particulier, ainsi que les fournitures pour les métiers de l’alimentation. La société est installée à Ambatomena.

1970L’entreprise se déplace à Ankorondrano et procède aux pre-mières fabrications de conserves à Tana et de poivre vert à Tamatave, en parallèle avec les produits laitiers.

1976L’entreprise se transforme en société anonyme et passe de simple importateur à agro-industrie à part entière.

1980-1990La gamme de production s’étend, tant pour les ventes sur le marché local que l’approche pionnière de l’exportation. CODAL revient aussi dans le domaine de la charcuterie indus-trielle.

Les années 2000Grâce à une politique permanente d’innovation, le souci de la qualité, une normalisation rigoureuse, CODAL développe sa diffusion locale et pénètre sur certains marchés d’expor-tation.

2009CODAL propose à ce jour une gamme exceptionnelle de pro-duits reconnus pour leurs qualités : confitures, condiments, sucrés, salés, jus de fruits, spécialités et originalités, toutes élaborées exclusivement à partir de produits sélectionnés du terroir malgache.CODAL, met au service du consommateur malgache et à l’étranger une équipe expérimentée, dans la meilleure tradi-tion du savoir-faire malgache.

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