Correction des exercices sur l'accord des adjectifs qui étaient à faire pour lundi 16/03 (corrigez vos exercices sur le cahier)

EXERCICES SUR LES ADJECTIFS

I- Soulignez les adjectifs qualificatifs dans le texte suivant

La matinée passa, l'après-midi vint; mais sur toute la lande silencieuse, il n'y avait aucun signe d'habitation. Ils devenaient inquiets, car ils voyaient à présent que la maison pouvait être cachée à peu près n'importe où, entre eux et les montagnes. Ils tombaient sur des vallées inattendues, étroites et escarpées, qui s'ouvraient subitement à leurs pieds, et ils contemplaient d'en haut, surpris de voir sous eux des arbres et de l'eau courante au fond. Il y avait de petites crevasses qu'ils pouvaient presque franchir d'un bond, mais qui étaienttrès profondes et contenaient des cascades. Il y avait des ravins sombres que l'on ne pouvait ni sauter, ni escalader. Il y avait des fondrières1, dont certaines offraient une vue agréable avec leur verdure parsemée de fleurs hautes et vives; mais un poney qui aurait marché là, un chargement sur le dos, n'en serait jamais ressorti.

II- Accordez les adjectifs entre parenthèses

Quatre (énormes) dragons à l’air (féroce) se dressaient sur leurs pattes de derrière à l’intérieur d’un enclos (fermé) par d’(épaisses) planches de bois. Le cou (tendu), ils rugissaient, mugissaient, soufflant par leur gueule (ouverte), (hérissée) de crocs (acérés), des torrents de feu qui jaillissaient vers le ciel (noir) à quinze mètres au-dessus du sol. L’un d’eux, d’une couleur (bleu argenté), les cornes (pointues), grognait et claquait des mâchoires en essayant de mordre les sorciers qui l’entouraient. Un autre, aux écailles (vertes) et (lisses), se tortillait en tous sens, piétinant le sol de sa toute puissance. Un troisième, de couleur (rouge), la tête (couronnée) d’une (curieuse) frange d’épines (dorées), crachait des nuages de feu en forme de champignon. Enfin, celui qui se trouvait le plus près d’eux était (noir), (gigantesque), et sa silhouette ressemblait à celle d’un dinosaure.Le dragon – ou plutôt la dragonne – couvait ses œufs, les ailes à demi (refermées), ses écailles (noires), elle agitait sa queue (hérissée) de pointes qui imprimaient dans le sol (dur) des marques (longues) et (profondes).

Commentaire: l'adjectif "bleu argenté" ne s'accorde pas car il s'git d'un adjctif de couleur composé de deux mots. Une couleur bleu argenté = une couleur d'un bleu argentéEn bleu: les noms avec lesquels les adjectifs s'accordent.1Trou (souvent plein d'eau et de boue) dans un chemin défoncé

A faire dans la deuxième partie du cahier pour le Mercredi 18/03 Recopiez le dialogue et répondez aux questions.

Ecrire un dialogue

Gollum chuchota d'une voix sifflante:" Par exemple, que je sois tout éclaboussé, mon trésor! A ce que je vois, voici un festin de choix.- Qui êtes-vous? s'écria-t-il, brandissant devant lui son épée.- Qu'est-ce que c'est, mon trésor?" demanda Gollum (qui se parlait toujours à lui-même, n'ayant pas d'autre interlocuteur).

1- Qu'est-ce qu'un interlocuteur?2- Quels ont les éléments qui vous permettent de dire que ce texte est un dialogue?3- Souligne les verbes de parole (c'est-à-dire les verbes qui servent à dire qu'un personnage parle).4- Les verbes de parole sont-ils toujours placés au même endroit?5- Il existe de nombreux verbes de parole. Cherchons-en ensemble. - Quels verbes peut-on utiliser pour interroger? - Quels verbes peut-on utiliser pour parler fort? - Quels verbes peut-on utiliser pour parler doucement? - Quels verbes peut-on utiliser pour exprimer des mots de colère?

Des difficultés pour répondre à la question 5? Trouvez déjà un verbe qui correspond puis cherchez des synonymes dans un dictionnaire.

Correction:

1- Un interlocuteur est une personne avec qui l'on parle.2- Ce qui permet de dire que ce texte est un dialogue, c'est:– deux personnes discutent ensemble.– Il y a des guillemets " ".– Il y a des tirets – pour marquer le changement de locuteur (personne qui parle)– Il y a des verbes de parole. 3- (voir ce qui est souligné dans le dialogue)4- Les verbes de paroles ne sont pas toujours placés au même endroit. Ils peuvent être avant les paroles ou après les paroles d'un personnage. 5- (Voir dans la leçon à recopier)

Pour Lundi 23/03: 1- Leçon sur le dialogue à coller ou à recopier dans le cahier (à la suite des questions sur le dialogue). Si vous la recopiez, écrivez en rouge ce qui est écrit en rouge. N'hésitez pas à aller chercher dans le dictionnaire la définition des verbes que vous ne connaissez pas.

Ecrire un dialogue

Un dialogue est une discussion entre plusieurs personnages où l'on retranscrit les paroles telles qu'elles ont été dites.On utilise des guillemets au début et à la fin du dialogue et le changement de locuteur (personne qui parle) est marqué par un tiret.

Les verbes de parole (verbes indiquant qu'une personne parle) sont variés:– Ils peuvent introduire les paroles d'un personnage (et dans ce cas, ils sont suivis de deux points : )exemple: Bert grogna: " Encore du mouton!"

– Ils peuvent être insérés dans les paroles des personnages ou à la fin. Dans ce cason inverse l'ordre du verbe et du sujet ("il déclara" devient "déclara-t-il".

Si le verbe se termine par une voyelle et que le pronom sujet aussi on ajoute un -t- pour faire la liaison). On ne met pas de majuscule même après un point. Le point simple de fin de parole est remplacé par une virgule.

Si le verbe de parole est inséré à l'intérieur d'une phrase, on le met entre virgules.

Exemple: Gollum retournait la question dans sa tête sans trouver de réponse.- Qu'est-ce que ça a dans sa poche? hurla Gollum, désespéré.- Vous ne savez pas, vous avez perdu, déclara calmement Bilbo. Vous devez respecter votre promesse, ajouta-t-il, et me conduire vers la sortie.

On a tendance à utiliser beaucoup le verbe "dire" mais il existe de très nombreux verbes de parole et il est important de les utiliser pour rendre vos rédactions plus intéressantes.

- Verbes simples: dire, déclarer, affirmer, remarquer, faire

- Verbes pour répondre: répondre, répliquer, rétorquer.

- Verbes pour interroger: demander, questionner, interroger, s'enquérir, s'informer, se

renseigner

- Verbes pour parler fort: crier, hurler, s'écrier, clamer, s'exclamer, beugler, rugir,

vociférer

- Verbes pour parler doucement: chuchoter, murmurer, sussurer, souffler, soupirer.

- Verbes pour exprimer des mots de colère: s'emporter, s'indigner, grogner, grommeler,

bougonner, ronchonner, râler, marmonner, s'énerver, pester, tempêter

- Verbes pour exprimer une difficulté à parler: bégayer, balbutier, bafouiller, bredouiller

- Verbes expriment des émotions: s'étonner, s'extasier, gémir, supplier, s'exclaffer, se

réjouir, déplorer,

- Verbes pour commencer la conversation : annoncer, commencer, révéler, informer

- Verbes pour terminer la conversation : achever, conclure, terminer, finir.

- Verbes pour donner un conseil ou ordre : suggérer, proposer, exiger, ordonner,

commander.

Et bien d'autres encore...

EXERCICE (àrendre pour lundi 23 mars, vous pouvez m'envoyer une photo de votre

travail ou votre travail en pièce jointe sur l'adresse de l'ENT ou sur

madame.marandin@gmail.com )

Imaginez un petit dialogue (environ 10-15 lignes): Thorin reproche à Bilbo de leur

avoir caché qu'il avait un anneau qui rend invisible. Vous veillerez à bien respecter

la présentation du dialogue et à varier les verbes de parole.

Relire le texte de Bilbo et l'araignée et copier la correction des questions dans la

1ère partie du cahier.

Attirés par les lumières d'un banquet d'elfes de la forêt, les nains se perdent et Bilbo se retrouve seul. Il s'assied et se perd dans ses pensées. Soudain, il sent quelque chose de gluant qui lui tient les jambes.

Puis la grosse araignée, qui s'était affairée1 à le ligoterpendant qu'il sommeillait, s'avança par-derrière le hobbit et se jetasur lui. Seuls les yeux de la créature étaient visibles, mais il pouvaitsentir ses pattes velues, alors qu'elle s'employait à tisser sonabominable toile tout autour de ses membres. Heureusement qu'ilavait retrouvé ses esprits à temps. Quelques secondes de plus et ileût été incapable de bouger. Même alors, il dut lutter contre elle detoutes ses forces pour se libérer. Il repoussa sa hideuse forme àmains nues — elle essayait de l'empoisonner pour l'engourdir2,comme le font les petites araignées avec les mouches —, puis il sesouvint de son épée et la tira du fourreau. Alors l'araignée fit unbond en arrière, et il put couper les liens qui lui retenaient lesjambes. Ensuite, ce fut son tour d'attaquer. L'araignée n'étaitmanifestement pas habituée à voir sa proie brandir3 un tel dard4 ;sinon, elle se serait sauvée plus vite. Bilbo se rua sur elle avantqu'elle ne déguerpisse5 et lui asséna un coup d'épée en plein dansles yeux. Devenue folle, elle se mit à danser et à sautiller, remuantles pattes en d'horribles spasmes6. Bilbo l'acheva d'un deuxièmecoup, puis il s'écroula et perdit connaissance pendant un longmoment.

1 Affairée: occupée2 Engourdir: endormir le corps3 Brandir: tenir devant soi4 Dard: pique de guêpe5 Déguerpir : fuir6 Spasme: mouvement incontrôlé

La forêt était baignée de son habituel demi-jour grisâtrequand il revint à lui. L'araignée gisait sans vie à ses côtés, et lalame de son épée était tachée de noir. Il ne sut dire pourquoi, maisle fait d'avoir tué l'araignée géante, tout seul, en pleine nuit, et sansl'aide du magicien ou des nains ou de quiconque, eut un drôled'effet sur lui. M.Baggins se sentait différent, plus féroce et pluscourageux malgré son ventre vide, tandis qu'il essuyait son épéedans l'herbe et la remettait au fourreau.

1- Quelles sont les différentes étapes du combat entre Bilbo et

l'araignée.

Etape1:

L'araignée se jette sur Bilbo et l'enveloppe dans sa toile.

Bilbo la repousse à mains nues.

Etape 2:

L'araignée essaie d'empoisonner Bilbo.

Bilbo tire son épée du fourreau.

L'araignée fait un bond en arrière.

Bilbo détache ses liens.

Etape 3:

Bilbo se rue sur l'araignée et lui assène un coup d'épée en plein

dans les yeux.

L'araignée sautille en tous sens.

Bilbo l'achève d'un deuxième coup.

2- Comment peut-on appeler un tel combat? Justifiez votre

réponse.

Un tel combat peut être appelé un combat épique car il y a du

suspense quant à l'issue du combat. Le combat est rude pour les

deux adversaires et la bravoure du héros est mis en évidence.

3- Pourquoi Bilbo ne réagit-il pas à la première attaque de

l'araignée?

Bilbo ne réagi pas à la première attaque de l'araignée car il

somnolait.

4- Pourquoi l'araignée ne fuit-elle pas lorsque Bilbo sort son épée?

L'araignée ne fuit pas lorsque Bilbo sort son épée car elle ne sais

pas ce que c'est que cette épée : "elle n'était pas habituée à voir sa

proie brandir un tel dard".

5- Relevez les mots qui rendent l'araignée terrifiante:

Les mots qui rendent l'araignée terrifiante sont:

"grosse araignée", "pattes velues", "abominable toile", "sa hideuse

forme", "horribles spasmes", "araignée géante".

6- Comment Bilbo se sent-il après ce combat? Pourquoi?

D'abord Bilbo s'évanouit ("perdit connaissance") puis il se sent très

fier de lui. Il se sent "plus féroce et plus courageux" car il a réussi à

vaincre l'araignée sans l'aide de personne.

7- Selon vous, Bilbo a-t-il changé depuis le début de l'histoire?

Justifiez votre réponse.

Bilbo a effectivement beaucoup changé depuis le début de

l'aventure. Cette aventure est un parcours initiatique (c'est-à-dire

qu'elle le fait évoluer, gagner en expérience). Au départ, il refusait

toute aventure et par la suite il s'est montré souvent maladroit

quand il devait affronter des dangers (avec les Trolls par exemple),

était toujours aidé par quelqu'un d'autre ou par la chance. Dans

cette aventure, il n'a pu s'appuyer que sur son propre courage.

C'est désormais un véritable héros.

A faire pour le Mardi 24/03

Coller les textes qui suivent (si vous pouvez imprimer sinon

contentez-vous de répondre aux questions dans la 2ème partie du

cachier après avoir écrit en titre: Décrire un lieu)

Lorsqu'on écrit une description, il faut soigneursment choisir son vocabulaire pour créer une impression chez le lecteur.

Prenons une description simple de paysage et observons les différentes versions de cette même description (texte 1,2 et 3).

Texte 1:Nous arrivâmes face à un paysage de montagne. Au creux de la vallée coulait une rivière. Une chaîne de montagnes la surplombait, sur laquelle se trouvait une ville comme accrochée à la falaise. La lumière du soleil rasant éclairait le flanc de la montagne. La cité recouvrait la pente de toits et était cernée de cascades. Un pont reliait la cité à un kiosque perché sur un rocher au coeur de la vallée. Une odeur se dégageait de la nature et les oiseaux chantaient.

Texte 2:Nous arrivâmes face à un paysage de montagne majestueux. Au creux de la vallée verdoyante coulait une rivière qui ondoyait et scintillait dans l'ombre. Une chaîne de montagnes protectrices la surplombait, sur laquelle se trouvait une ville à l'architecture délicate comme accrochée à l'imposante falaise. La lumière du soleil d'été éclairait le flanc de la montagne. La magnifique cité recouvrait la pente de toits en tuiles brillantes et était cernée de cascades qui bondissaient dans un murmure envoûtant. Un pont aux arcades de pierre argentée reliait la cité à un kiosque doré perché sur un rocher au coeur de la vallée. Un délicat parfum flottait dans l'air et les oiseaux faisaient entendre leur chant mélodieux.

Texte 3:Nous arrivâmes face à un paysage de montagne écrasant. Au creux de la sombre vallée coulait une rivière qui serpentait en méandres sinueux, telle une vipère. Une chaîne demontagnes oppressantes la surplombait, sur laquelle se trouvait une ville sinistre commeaccrochée à la falaise. La lumière d'un soleil plombant éclairait le flanc escarpé de la montagne. La cité désolée recouvrait la pente de toits délabrés et était cernée de

cascades grondant dans un bruit assourdissant. Un pont dont les pierres noires étaient dangereusement déséquilibrées reliait l'étrange cité à un kiosque menaçant perché sur un rocher glissant au coeur de la vallée. Une odeur nauséabonde envahissait les narines et les oiseaux perçait les tympans de leurs cris stridents.

1- Quelles différences y-a-t-il entre ces trois textes? 2- Quelle impression fait le texte 1 sur le lecteur?3- Quelle impression fait le texte 2 sur le lecteur?3- Quelle impression fait le texte 3 sur le lecteur?

A RENDRE POUR LE Jeudi 25/03

A vous de créer deux versions de cette description simple (à la manière du texte 2 etdu texte 3).Recopie ce texte en y insérant des éléments descriptifs qui permettent de faire la même impression sur le lecteur que dans le texte 2.Puis, recopie de nouveau ce texte en y insérant des éléments descriptifs qui permettent de faire la même impression sur le lecteur que dans le texte 3.

J'abordai sur une île. Je levai les yeux vers le ciel, puis mon regard descendit peu à peu pour apercevoir une cascade. En contrebas, l'eau formait un lac. Je m'approchai de cette eau en traversant le sable. Je vis un animal qui s'abreuvait. A mes pieds, je sentais les herbes hautes.

Pour MERCREDI 01/04:

– Copier la correction des questions sur la description d'un lieu– Lire le texte "Bilbo, le cambrioleur" et répondre aux questions

Corrigé des questions sur le description d'un lieu.

1- Quelles différences y-a-t-il entre ces trois textes? La différence, c'est que le texte 1 n'est pas très précis. On ne donne pas beaucoup de détails sur le lieu. Dans les textes 2 et 3 au contraire, on donne des détails en utilisant des"expansions du nom" c'est-à-dire des adjectifs, des compléments du noms ou des propositions subordonnées relatives.

2- Quelle impression fait le texte 1 sur le lecteur?Le texte 1 est assez neutre. Il ne fait pas vraiment d'impression sur le lecteur.

3- Quelle impression fait le texte 2 sur le lecteur?Le texte 2 donne une impression positive du lieu en utilisant un vocabulaire mélioratif (= qui donne une meilleur image).

4- Quelle impression fait le texte 3 sur le lecteur?Le texte 3 donne une impression négative du lieu en utilisant un vocabulaire péjoratif (= qui donne une mauvaise image).

Dans la première partie du cahier, collez ce texte si vous pouvez l'imprimer sinon, écrivez simplement le titre et répondez aux questions.Bilbo, le cambrioleur

Après une descente de rivière cachés dans des tonneaux, Bilbo et les nains sont parvenus à Bourg-le-lac, cité proche de la Montagne Solitaire. Ils grimpent la montagne jusqu'à une porte secrète que Bilbo réussit à ouvrir. Bilbo entre seul dans un tunnel jusqu'à une salle où le dragon Smaug dort sur son trésor. Réveillé, le dragon sort en colère. Les nains se réfugient dans le tunnel. Le dragon, en se déchaînant contre la montagne, détruit la porte secrète à son insu. Bilbo et les nains sont prisonniers de la montagne. Le lendemain, Bilbo décide de voir si Smaug dort. Heureusement qu'il s'est rendu invisible par l'anneau, car le dragon le sent et engage la conversation.

« Eh bien, voleur ! Je te sens et je sens ton air. Je t’entends respirer. Approche donc ! Sers-toi de nouveau, il y a de quoi et plus qu’il n’en faut! »

Mais Bilbo n’était pas tout à fait ignare1 en la connaissance des dragons et, si Smaug espérait le faire approcher aussi aisément que cela, il fut déçu:

« Non, merci, ô Smaug le Terrible ! répondit-il. Je ne suis pas venu chercher des cadeaux. Je voulais seulement vous regarder pour voir si vous étiez vraiment aussi grand que le disent les récits. Je ne le croyais pas.

— Et maintenant? dit le dragon, un peu flatté, même s’il se méfiait beaucoup.— Pour être franc, les chants et les contes sont très en dessous de la réalité, ô

Smaug, Première et Principale des Calamités2, répliqua Bilbo.— Tu as de bonnes manières pour un voleur et un menteur, dit le dragon. Mon nom

semble t’être tout à fait familier, mais je ne me souviens pas de t’avoir déjà senti. Qui es-tu et d’où viens-tu, s’il m’est permis de te le demander ?

— Certainement! Je viens de sous la colline et mon chemin menait sous la colline et par-dessus les collines. Et par les airs. Je suis celui qui marche invisible.

— Je veux bien le croire, dit Smaug, mais ce n’est guère là ton nom usuel3.— Je suis le découvreur de clefs, le coupeur de toiles, la mouche piquante. — Voilà de beaux titres ! fit le dragon d’un ton sarcastique4. — Je suis celui qui enterre ses amis vivants, les noie et les retire de nouveau vivants

de l’eau. Je suis venu du fond d’un sac, mais aucun sac ne m’a recouvert.— Ces titres-là ne me paraissent pas aussi honorables, dit Smaug, railleur5.— — Je suis l’ami des ours et l’hôte des aigles. Je suis Gagnantdanneau et

Porteurdechance ; je suis Monteurdetonneaux, poursuivit Bilbo, qui commençait de se plaire à ses énigmes.

— Voilà qui est mieux! dit Smaug. Mais ne te laisse pas emporter par ton imagination.»

C’est ainsi, naturellement, qu’il convient de parler aux dragons lorsqu’on ne veut pas révéler son vrai nom (ce qui est sage) et qu’on ne veut pas non plus les rendre furieux en leur opposant un refus catégorique (ce qui est tout aussi sage).

1 Ignare: inculte, qui ne sait rien2 Calamités: grands dangers, menaces3 Nom usuel: ton nom habituel4 Sarcastique: moqueur et méchant5 Railleur: moqueur

Bilbo et le dragon entament une conversation dans laquelle Smaug essaie de semer le doute dans l'esprit de Bilbo sur ses capacités à le voler et surtout sur la loyauté et la sincérité des nains.

« Je vous le répète, dit le hobbit, s’efforçant de demeurer loyal envers ses amis et de tenir bon, l’or n’a été pour nous qu’une pensée après coup. Nous sommes venus par-dessus et sous les collines, contre vents et marées, pour prendre notre Revanche1. Vous devez bien vous rendre compte, ô Smaug aux richesses incommensurables2, que votre succès vous a fait des ennemis acharnés3. »

Smaug partit alors d’un rire véritable – ce fut un bruit dévastateur qui projeta Bilbo sur le sol, tandis que là-haut dans le tunnel, les nains se blottissaient les uns contre les autres, imaginant que le hobbit avait soudain rencontré une fin fatale.

« Une revanche! s’écria-t-il avec un grand reniflement – et la lueur de ses yeux éclaira brusquement la salle du sol à la voûte4 comme un éclair écarlate5. Une revanche ! Le Roi sous la Montagne6 est mort et où donc sont ses parents7 qui oseraient aspirer à la revanche ? Girion, Seigneur de Dale, est mort, et j’ai mangé ses gens comme un loup parmi les moutons, et où sont les fils de ses fils qui oseraient m’approcher ? Je tue partoutoù je veux et nul n’ose me résister. J’ai abattu les guerriers de jadis, et ils n’ont pas de pareils au monde aujourd’hui. Je n’étais alors que tout jeune et tendre. Maintenant je suis vieux et fort, fort, fort, Voleur dans les Ombres ! s’écria-t-il d’un air triomphant. Mon armurevaut dix boucliers, mes crocs sont des épées, mes griffes des lances, le choc de ma queue est semblable à la foudre, mes ailes à un ouragan et mon souffle est mortel!

— J’ai toujours entendu dire, fit Bilbo sur un petit ton aigu d’effroi8, que les dragons étaient plus mous par en dessous, surtout dans la région de… euh, euh… du poitrail9; mais sans doute quelqu’un d’aussi bien fortifié y a-t-il songé. »

Le dragon s’arrêta net dans ses vantardises10: « Tes renseignements sont périmés11, jeta-t-il d’un ton sec. Je suis cuirassé12,

sur le dessous comme sur le dessus, d’écailles de fer et de gemmes13 dures. Aucune lamene peut me percer.

— J’aurais pu le deviner, dit Bilbo. En vérité, on ne pourrait trouver nulle part l’égal du Seigneur Smaug l’Impénétrable. Quelle splendeur de posséder un gilet de magnifiques diamants!

— Oui, c’est assurément rare et merveilleux », dit Smaug, se rengorgeant.Il ignorait que le hobbit avait entrevu son revêtement de dessous lors d’une

précédente visite et qu’il grillait de l’envie de voir la chose de plus près pour des raisons personnelles. Le dragon se retourna sur le dos:

« Regarde, dit-il. Que penses-tu de cela? - Merveilleux ! Éblouissant ! Parfait ! Sans défaut ! Renversant ! » s’exclama

Bilbo, mais il pensait intérieurement: « Vieux fou ! Il y a un grand morceau dans le creux

1 Revanche: vengeance2 Incommensurables: tellement importantes qu'on ne peut pas les mesurer= d'immenses richesses3 Acharnés: qui ne lâcheront pas.4 Voûte: plafond ayant une forme arrondie5 Ecarlate: rouge vif6 Le Roi sous le Montagne = le roi des nains, le père de Thorin7 Ses parents: ici dans le sens des gens de la même famille et pas dans le sens de père et mère.8 L'effroi = la peur9 Le poitrail = la poitrine, le torse10 Vantardise: défaut de dire partout toutes les qualités qu'on pense avoir.11 Périmés: plus d'actualité12 Cuirassé: protégé comme par une armure13 Gemmes: pierres précieuses

du sein gauche qui est aussi dénudé1 qu’un escargot sorti de sa coquille! »

Questions sur le texte:

1- Avec quelle créature Bilbo parle-t-il dans cet extrait?

2- Quels sont les "noms" que Bilbo donne à Samaug? Quelle image cela donne-t-il

de lui?

3- Quels sont les "noms" que Bilbo se donne à lui-même? Pour chacun d'eux,

explique à laquelle de ses aventures cela fait référence.

4- D'après Bilbo, quel est le but de l'expédition des nains?

5- Comment Smaug réagit-il lorsque Bilbo lui dit le but de l'expédition des nains?

6- Surlignez ou recopiez les passages qui décrivent Smaug. Quel est l'unique point

faible physique de Smaug?

7- Quel est le plus gros défaut dans le caractère de Smaug? Expliquez comment

Bilbo s'en sert pour découvrir son point faible.

Pour VENDREDI 03/04:

– Lire la leçon "comment décrire un lieu" et éventuellement la coller dans la

deuxième partie du cahier si vous pouvez l'imprimer.

LEÇON: Comment décire un lieu

Pour décrire un lieu, il faut:

1- Nommer précisément chaque élément du lieu (habitation, éléments du paysage,

météo-moment de la journée)

– habitations: immeuble, logement, maison, demeure, maison, maisonette, cabane,

chalet, chaumière, château, palais...

– éléments du paysage: jardin, jardinet, plaine, vallée, pré, champ, prairie, colline,

mont, montagne, falaise, flaque, mare, étang, ruisseau, rivière, fleuve, lac, mer, océan,

forêt, clairière, bois, arbuste, fourré, bosquet...

– Météo: soleil, nuage, brise, bise, vent, orage, tempête, déluge, inondation, foudre,

éclair, pluie, averse, tonnerre, ouragan, cyclone

– moment de la journée: à l'aube, à l'aurore, au crépuscule, au lever du soleil, en

pleine journée, en plein jour, au crépuscule, au couchant, au coucher du soleil, dans la

nuit.

1 Dénudé: nu

2- Caractériser ces éléments avec des adjectifs ou des compléments du nom pour créer

une impression sur le lecteur (positive ou négative)

3- Situer chaque élément grâce à des indicateurs de lieu:

- dedans/dehors: à l'extérieur, à l'intérieur, dans, dedans, dehors, au-dehors, dans un

angle, dans un coin...

- En haut/en bas: au sommet, en amont, en l'air, au-dessus, en contrebas, en aval, tout

en bas, au fond, au-dessous, sous...

- Autour: près, auprès de, tout près de, aux environs, aux alentours, aux abords de, à la

ronde, à la périphérie, autour...

- Au loin: là-bas, loin, au loin, dans le lointain, à l'horizon.

– Une chose par rapport à une autre: à droite, à gauche, de chaque côté, de l'autre

côté de, de ci, de là, derrière, devant, du côté de, par dessus, sous, sur, entre, en face de

– Dans une maison: au fond, dans un angle, dans un coin, au milieu de, au centre

de, au plafond, au sol, à droite, à gauche, le long du mur, à l'étage, au rez-de-chaussée,

sur le seuil, sur le palier etc.

– Répondre aux questions sur l'image pour le Vendredi 3/04

Questions sur l'image:

1- Décrivez ce que vous voyez sur l'image.

2- Qu'a-t-il bien pu se passer?