Exercices non cognitifs

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EXERCICES NON-COGNITIFS SUR CHAQUE PRINCIPE 1 a Boîte à outils - Les Jeunes comme Agents du Changement de Comportement (YABC - Youth as Agents of Behavioural Change) Ì Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes 196400 05/2010 F La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge soutient les activités humanitaires des Sociétés nationales parmi les populations vulnérables. En coordonnant les secours internationaux en cas de catastrophe et en encourageant l’aide au développement, elle vise à prévenir et à atténuer les souffrances humaines. La Fédération internationale, les Sociétés nationales et le Comité international de la Croix-Rouge constituent le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. MODULE SUR LES SEPT PRINCIPES FONDAMENTAUX ET LES VALEURS HUMANITAIRES SOUS-JACENTES EXERCICES NON-COGNITIFS SUR CHAQUE PRINCIPE Une publication de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Pour plus d’informations, veuillez contacter : Bureau régional de l’Afrique du Nord Publiposte 74, Les Berges du Lac, 1053, Tunis, Tunisie Avec la collaboration du Département Principes et valeur Téléphone : +(216 71) 86 24 85 Fax : +(216 71) 86 29 71 Courriel : tunisia.northafricaof Ä[email protected] Avec le soutien de

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EXERCICES NON-COGNITIFS SUR CHAQUE PRINCIPE

1aBoîte à outils - Les Jeunes comme Agents du Changement de Comportement (YABC - Youth as Agents of Behavioural Change)

Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes

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F

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge soutientles activités humanitairesdes Sociétés nationales parmiles populations vulnérables.

En coordonnant les secoursinternationaux en cas de catastrophe et en encourageant l’aide au développement, elle vise à prévenir et à atténuer les souffrances humaines.

La Fédération internationale,les Sociétés nationales et le Comité international de la Croix-Rouge constituent le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

MODULE SUR LES SEPT PRINCIPES FONDAMENTAUX ET LES VALEURS HUMANITAIRES SOUS-JACENTES EXERCICES NON-COGNITIFS SUR CHAQUE PRINCIPE

Une publication de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Bureau régional de l’Afrique du NordPubliposte 74, Les Berges du Lac,1053, Tunis, Tunisie

Avec la collaboration du Département Principes et valeur

Téléphone : +(216 71) 86 24 85Fax : +(216 71) 86 29 71Courriel : tunisia.northafricaof [email protected]

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Case postale 372CH-1211 Genève 19SuisseTéléphone : +41 22 730 42 22Télécopie : +41 22 733 03 95Courriel : [email protected] Internet : www.ifrc.org

© Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, 2010

Toutes les parties de cette publication peuvent être citées, copiées, traduites dans d’autres langues ou adaptées aux besoins locaux sans un accord préalable de la Fédéra-tion internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, à condition de citer clairement le nom de la présente publication.

Toute demande de reproduction doit être adressée directement au secrétariat de la Fédération internationale à l’adresse courriel suivante : [email protected].

Stratégie 2020 exprime la volonté collective de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de relever les principaux dé s auxquels sera confrontée l’humanité dans les dix ans à venir. Fondée sur les besoins et les vulnérabilités des diverses communautés au sein desquelles nous travaillons ainsi que sur les droits et libertés fondamentaux dont elles peuvent se prévaloir, cette stratégie vise à répondre aux attentes de tous ceux qui comptent sur la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge pour contribuer à promouvoir un monde plus humain, plus digne et plus paci que.

Au cours des dix prochaines années, la Fédération internationale s’emploiera tout particulièrement à réaliser les buts stratégiques suivants :

1. Sauver des vies, protéger les moyens de subsistance et faciliter le relèvement après les catastrophes et les crises

2. Promouvoir des conditions d’existence saines et sûres

3. Promouvoir l’intégration sociale et une culture de non-violence et de paix

stratégie2020 Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge etdu Croissant-Rouge

HumanitéNé du souci de porter secours sans discrimination aux bles-sés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect in-ternational et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’à faire respecter la per-sonne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l’ami-tié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

ImpartialitéIl ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de re-ligion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

NeutralitéA n de garder la con ance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

IndépendanceLe Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les principes du Mouvement.

VolontariatIl est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

UnitéIl ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ou-verte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

UniversalitéLe Mouvement international de la Croix-Rouge et du Crois-sant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

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3 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Tabledes matières1. Humanité 5TCH: Tano-Communication Hirsophile 5Ce Que Je (Ne) Ferai (Pas) 7Groupons-Nous ! 8

2. Impartialité 11Bienvenue À Everland 11Qui Êtes-Vous ? 14Je Ne Suis Pas Raciste, Mais… 16 3. Neutralité 19Langage 19Ce Qu’Ils En Disent 21

4. Indépendance 24Tournoi de Chifoumi 24Main Gauche, Main Droite 26 5. Volontariat 29Être Utile 29Passez À La Maison 30

6. Unité 34Ouvert À Tous 34Unis 35

7. Universalité 39Coopération 39J’Aime / J’Aime Pas 40

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NOTES

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NOTES

4Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

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NOTES

5 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

01. HUMANITÉTCH: Tano-Communication Hirsophile

Faire comprendre l’importance de la participation, du respect et de l’écoute dans l’aide apportée aux personnes.

Cette activité, idéale avec 15 à 20 participants, se déroule en trois phases :

• lla préparation, dans laquelle environ un tiers des participants (groupe A) re-çoit un brie ng séparé de celui des autres (groupe B) ;

• ll’exercice proprement dit, où le groupe B observe le groupe A. Ce dernier pense que le groupe B va les aider, mais celui-ci a reçu des instructions bien différentes… ;

• le débrie ng, a n de tirer des enseignements de cet exercice.

Le Principe d’Humanité met l’accent sur le respect des personnes. Aider les personnes sans écoute, sans participation, sans respect peut conduire à des frustrations, des problèmes, des tensions chez les personnes que l’on prétend aider.

60 minutes.

• Des tables et des chaises en deux cercles concentriques, si possible.

• Des blocs-notes et crayons pour les deux tiers du groupe.

• Des ips-charts pour le débrie ng (à défaut, un tableau de conférence, ou un tableau noir et des craies, etc.).

Soyez attentif au niveau d’alphabétisation des participants et adaptez éventuel-lement les instructions des membres du groupe B en fonction.

Tenez vous prêt à gérer des con its de personnes lors du débrie ng, au cas où les membres du groupe A se sentiraient mal à l’aise et observés

Étape 1 : Brie ngs méthodologiques scienti ques (10 minutes)Divisez les participants en deux groupes (A et B); le groupe A devrait être formé d’environ un tiers des participants mais en tout cas comporter entre 5 et 7 par-ticipants minimum. Faites un brie ng séparé pour chacun des deux groupes, qui ne doit pas entendre les instructions reçues par l’autre groupe. De préfé-rence, le groupe A est briefé en dehors de la salle.• Les instructions à donner au groupe A sont sur la ligne suivante : « une nou-

velle méthode, la tano-communication hirsophile (TCH) visant à aider la com-munication entre les personnes a été mise au point. C’est une méthode à la fois très simple et très complexe. Pour ce faire, une analyse de ce qui se passe entre vous, membres du groupe A, sera nécessaire. Le groupe B procédera à l’observation de votre groupe, mais ne pourra valider ses obser-vations en termes de TCH que lorsqu’un événement bien particulier au sein

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REMERCIEMENTS

Pour leur leadership :Anne E. Leclerc, Cheffe du bureau régional de l’Afrique du Nord, Instigatrice de la Toolkit MigrationKatrien Beeckman, Cheffe du département Principes et Valeurs, Instigatrice de l’initiative YABC

Pour le développement et la révision des modules :Christophe Lanord, Consultant expert en formation Charlotte Tocchio, Administratrice de l’initiative YABC et des Principes Fondamentaux au département Principes et Valeurs Sou a Galand, Coordinatrice de l’initiative YABC en Afrique du Nord

Pour le layout: Katherine Roux, Consultante en communications Sébastien Calmus, Administrateur en design, Communications d’entrepriseMichel Favre, Le Cadratin, Mise en page

Pour leur important soutien :Remerciements au Croissant-Rouge Algérien, Libyen, Marocain et Tunisien pour leurs contributions dans le cadre du projet

Pour leur active contribution et leur engagement:Tahar Ksouri, Croissant-Rouge AlgérienAdnan Ben Malek, Croissant-Rouge AlgérienHouda Diabinourel, Croissant-Rouge AlgérienMahmoud Ben Sebgag, Croissant-Rouge AlgérienSeibou Traore, Croix-Rouge Côte d’IvoireTammer Ahmed, Croissant-Rouge EgyptienMusab Elgiafari, Croissant-Rouge LibyenFadel Fathi Askeer, Croissant-Rouge LibyenSami Salem Kechim, Croissant-Rouge Libyen Ali Amziane, Croissant-Rouge MarocainMeriem Belfatmi Belfatmi, Croissant-Rouge MarocainHicham El Mziryahi, Croissant-Rouge Marocain Samah Hamed, Croissant-Rouge Palestinien Hafedh Ben Miled, Croissant-Rouge TunisienFadhel Glenza, Croissant-Rouge TunisienAli Ben Mbarek, Croissant-Rouge TunisienKhaled Farhati, Croissant-Rouge TunisienAmira Ben Ali, Croissant-Rouge TunisienSaleha Boumeftah, Croissant-Rouge TunisienKhaled Fekih, Croissant-Rouge TunisienMouna Fekih, Croissant-Rouge TunisienBrahim Ibrahim, Croissant-Rouge TunisienNouha Yeferni , Croissant-Rouge Tunisien

6Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

de votre groupe, nommé « l’élément déclencheur », aura eu lieu, et lorsqu’ils auront identi é l’individu appelé « hirsophile fondamental » et celui ou celle qui est « l’hirsophobe fondamental ». A vous de deviner quel est l’élément dé-clencheur, en essayant de ré échir entre vous à ce qu’il peut être, et qui sont les deux individus fondamentaux. Mais il vous est interdit de communiquer avec le groupe B, que ce soit verbalement ou par écrit. Si l’élément déclen-cheur est trouvé, alors le groupe B pourra partager ses conclusions avec vous et vous serez étonné de ce que vous apprendrez sur vous-même ». En faisant ce brie ng, n’hésitez pas à écrire les noms de « tano-communication hirsophile », « hirsophile fondamental » et « hirsophobe fondamental » sur un tableau. Insister sur le fait que cet exercice va beaucoup les aider à bien se connaître. Soyez le plus naturel et convaincant possible.

• Les instructions à donner au groupe B sont les suivantes : « le groupe A pense que vous connaissez une méthode scienti que nouvelle pour analy-ser les relations entre les personnes. Ils espèrent que vous allez les aider à comprendre ce qui se passe dans le groupe. Contentez-vous de les observer en prenant des notes. N’hésitez pas à les observer xement, à vous passer des papiers, à écrire, à faire des grimaces étonnées, soucieuses, etc. dès que quelque chose se passe. Il vous est interdit de communiquer avec les personnes du groupe A. ».

Pendant que le groupe A est toujours à l’extérieur de la salle, arrangez les tables en deux cercles concentriques : • celui le plus au centre a juste assez de chaises et de tables pour les membres

du groupe A ;• celui à l’extérieur permet aux membres du groupe B de s’asseoir confor-

tablement et de prendre des notes sans que les membres du groupe A ne puissent les lire.

Étape 2 : À l’aide (30 minutes)Faites ensuite entrer les membres du groupe A. Laissez la dynamique se dérou-ler pendant une trentaine de minutes. Normalement, les membres du groupe A doivent s’interroger, s’observer, noter les relations du groupe B avec un malaise croissant.

Étape 3 : La n (20 minutes) Au bout d’une trentaine de minutes (ou avant si la situation devient trop tendue), arrêtez l’exercice et faites un débrie ng.

Élaboration• (Aux participants du groupe A) Qu’avez-vous ressenti entre vous ? Que s’est-

il passé ? Comment avez-vous perçu le fait que les membres du groupe B prenaient des notes ?

• (Aux participants du groupe B) Qu’avez-vous observé ? Quelle était la dyna-mique du groupe ?

• Quels enseignements tirer de cette dynamique ? Quel était l’objectif initial de l’exercice que je/nous vous avais/avions annoncé? Est-ce que les membres du groupe A se sont sentis « aidés » par le groupe B ? Pourquoi ?

• Expliquez en n que, bien entendu, ni la tano-communication hirsophile, ni « l’hirsophile fondamental » ni « l’hirsophobe fondamental » n’ont d’existence. Qu’en conclure sur le discours pseudo-scienti que qui légitime ce qui se passe ?

Généralisation• Quel lien pouvez-vous faire entre cette activité et des situations réelles de la

vie courante au sein de votre communauté ?• Quelle(s) est(sont) la(les) clé(s) pour s’assurer que l’aide apportée aux per-

sonnes est appropriée à leurs besoins, contextes, etc. ?

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42Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Application• En tant qu’agent du changement de comportement, comment cette activité

contribuera t-elle à vous faire adopter une approche plus proactive en faveur de la non-discrimination et du respect de la diversité et ainsi à agir ‘en toutes circonstances’ en harmonie avec le Principe d’Universalité ?

Les préjugés et clichés sont souvent à la base de la discrimination et, ainsi, du racisme et de la xénophobie.

n/a

7 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Ce Que Je (Ne) Ferai (Pas)

Application• Comment cette activité peut elle vous aider à développer davantage ces com-

pétences nécessaires pour agir en tant qu’agent du changement de compor-tement, en accord avec le Principe d’Humanité du Mouvement CR/CR ?

Si vous n’expliquez pas à des personnes pourquoi vous voulez les aider, com-ment, si vous ne véri ez pas leurs attentes, si vous ne communiquez pas, vous prenez le risque de créer plus de mal que de bien.

n/a

Faire ressentir aux participants l’importance, mais aussi la dif culté, de dé nir ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas dans les actions individuelles.

L’objectif est de faire dé nir par chaque participant quelles sont les choses qu’ils feraient et celles qu’ils ne feraient pas « en toutes circonstances ».

Nous dé nissons tous, individuellement et en société, ce que nous considé-rons comme des comportements acceptables ou inacceptables. Pourtant, tant au niveau individuel que collectif, des différences peuvent exister sur ce qu’on considère comme acceptable ou non. Dès lors, il faut concilier ces différences de vue avec l’engagement envers le Principe d’Humanité.

45 minutes.

Post-it ou cartons de format A5.

Dans un contexte donné, certains sujets peuvent être tabous. Cet exercice risque de faire surgir des questions liées à la violence et éventuellement sen-sibles pour certains participants.

Choisissez de préférence des thèmes d’éthique ou de morale fortement contro-versés (e.g. l’avortement, le meurtre, le mensonge, l’euthanasie, etc.) et sur-veillez les réactions des participants tout au long de l’exercice.

Étape 1 : Le vol (10 minutes)Commencez par demander aux participants ce qu’ils pensent du vol. On peut supposer que le vol sera vu comme quelque chose de négatif, même si certains peuvent déjà nuancer le propos. Demandez ensuite si les participants peuvent s’engager à ne jamais voler. Si oui, demandez ce qu’ils feraient s’ils n’avaient aucun autre moyen pour nourrir leur famille (par exemple, s’ils sont menacés

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41 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Processus et questions de débriefi ng

Les participants doivent s’exprimer rapidement sur ce qu’ils aiment et n’aiment pas dans les autres pays, moyennant quoi ils risquent vite de dériver sur des clichés et des stéréotypes.

Il est aisé d’avoir des stéréotypes sur les autres pays.

45 minutes.

Aucun

n/a.

Gardez un rythme rapide pour l’exercice, et ne faites pas discuter les participants.

Étape 1 : J’aime/j’aime pas (5 minutes)Faites installer les participants en cercle, sur des chaises ou assis par terre, et restez debout au milieu du cercle. Expliquez que vous allez indiquer un nom de pays, puis désignez un(e) participant(e) au hasard et lui demandez d’indiquer quelque chose qu’il/elle aime à propos de ce pays. Pas de réponse élaborée, un ou deux mots seulement. Sans changer le nom de pays, demandez ensuite à un(e) autre participant(e) d’indiquer quelque chose qu’il/elle n’aime pas à pro-pos de ce pays.

Étape 2 : Pays et goûts en cadence (10 minutes)Refaites une dizaine de fois l’exercice avec le même nom de pays et une alter-nance « j’aime/j’aime pas », puis avec quelques autres pays.

Étape 3 : Chez l’habitant (15 minutes)Ensuite, refaites l’exercice avec non pas le nom d’un pays, mais celui de ses ha-bitants (e.g. « les Algériens » au lieu de « l’Algérie », ou « les Chinois » au lieu de « la Chine », etc. ; en d’autres termes, les questions sont « qu’est-ce que j’aime / je n’aime pas chez les Algériens, ou les Chinois, ou … ? », etc.). Interrogez une dizaine de participants à chaque fois, pour une dizaine de pays.

Étape 4 : La n (15 minutes)Après une ‘bonne’ série de réponses sur une dizaine de pays, passez au dé-brie ng en utilisant les questions suivantes pour orienter les discussions.

Élaboration• Qu’est-ce qui, dans les réponses, relevait du goût personnel des participants

(par exemple en matière de cuisine, de climat…) ?• Qu’est-ce qui relevait, au contraire, du préjugé, notamment quand on ne parle

pas des pays mais de leurs habitants i.e. des personnes ?

Généralisation• Si nous voyons les habitants d’autres pays de cette manière, comment pou-

vons-nous travailler avec ces personnes sans faire prévaloir des clichés et des préjugés ?

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Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

pendant un génocide). Si non, demandez-leur quelle serait une exception à cet engagement. Sur cette base, écrivez sur un carton ou un post-it : « je ne volerai jamais, sauf si je n’avais pas d’autre choix pour nourrir ma famille ».

Étape 2 : L’exception à la règle (10 minutes)Refaites le même exercice en plénière avec quelque chose que les participants s’engagent à toujours faire, puis en cherchant une exception. Ecrivez égale-ment un post-it comprenant l’engagement et l’exception.

Étape 3 : Principes individuels (5 minutes)Demandez alors à chaque personne, individuellement, de préparer six cartons / post-it avec, sur trois d’entre eux, un « engagement de faire » et sur les trois autres, un « engagement de ne pas faire ». Donnez quelques minutes pour cette tâche et indiquez clairement qu’il ne s’agit que du principe, pas des exceptions.

Étape 4 : Duo sans commentaire (10 minutes)Faites constituer le groupe par paires de participants, si possible en mélan-geant le groupe par rapport aux activités précédentes. Demandez alors à chaque personne de présenter à son/sa partenaire les six cartons ou post-its (donc douze en tout par duo). A ce stade, la personne à qui la présentation est faite ne doit pas faire de commentaire.

Étape 5 : Sauf si… (10 minutes)Ensuite, chaque personne doit compléter les six post-its qui lui ont été présen-tés par « sauf si… » et l’exception qu’elle envisagerait. En n, dernière partie du travail par paire : les deux personnes regardent ce qui a été préparé par leur partenaire et, éventuellement, en discutent brièvement.

Étape 6: La n (15 minutes)Faites alors revenir le groupe en plénière : demandez à chacun de disposer l’ensemble des post-its sur un mur, ou des cartons sur le sol, a n que chacun puisse tous les lire. Laissez quelques minutes à cette n, puis passez à l’étape du débrie ng.

Élaboration• Quels ont été les points les plus faciles à considérer dans les exceptions ? Et

les plus dif ciles ?• Comment voyez-vous ce que les autres participants ont écrit, soit en tant

qu’engagement, soit en tant qu’exception à cet engagement ?• Est-ce que certains peinent à se retrouver dans les textes proposés par

d’autres ? Pourquoi ?

Généralisation• Quels enseignements pouvez-vous tirer de cette activité quant au Principe

d’Humanité ?

Application• Comment cette activité peut elle vous aider à dé nir et comprendre davan-

tage ce qui est à priori inacceptable et pouvoir ainsi in uencer positivement les mentalités, attitudes et comportements qui y sont liés a n de respecter ce Principe fondamental d’Humanité ?

La dif culté réside dans l’accord sur les exceptions au principe, donc sur ce que l’on entend par respect et dignité : contre quels comportements doit-on absolument lutter ? Comment comprendre des comportements a priori inac-ceptables ?, etc.

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40Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

But de cette activité

sur l’épaule gauche, qu’ils ne devront toucher le ruban adhésif qu’avec la main gauche ; et à ceux avec le ruban sur le front, qu’ils devront toujours essayer plu-sieurs positions de ballon avant de le coller dé nitivement, et utiliser une grande quantité de ruban pour chaque ballon.

Étape 4 : Construction de la tour (15 minutes)A votre signal, les travaux de construction peuvent commencer. Normalement, au bout d’un moment, la tour de ballon doit être très haute…

Étape 5 : La n (20 minutes)Lorsqu’il n’y a plus de ballon disponible, indiquez aux participants qu’ils peu-vent recommencer à parler et invitez-les à se réunir pour discuter ensemble de cette expérience. Utilisez les questions suivantes pour guider le groupe dans sa ré exion.

Élaboration• Quelle a été la stratégie de construction de la tour ? • Qui a cherché à savoir qui était le destructeur de chaque équipe ? Comment

deviner qui il était ? • Comment les différents modes de fonctionnement (utilisation des mains) ont-

ils été interprétés ? • Quel était l’objectif de la coopération ? • Quelle pression additionnelle a impliqué l’existence d’une compétition entre

les trois groupes ? • Comment la recherche d’un destructeur a-t-elle affecté la con ance réci-

proque entre les groupes ? • Comment les modes de fonctionnement différents ont-ils affecté cette coo-

pération ?

Généralisation• Expliquez qu’en réalité, personne n’avait reçu d’instructions demandant de

détruire la tour et de faire exploser des ballons. Quelles leçons tirer de cet exercice quant à la coopération ?

Application• Comment cette expérience vous aidera t-elle à agir ‘en toutes circonstances’

dans le respect du Principe d’Universalité à l’avenir ?

La con ance est essentielle dans la coopération, surtout quand il existe des doutes ou des facteurs qui peuvent mettre cette con ance en danger.

n/a

Faire ré échir les participants sur la diversité des pays, mais aussi sur les préjugés qu’ils peuvent avoir par rapport à chacun d’entre eux, et sur les conséquences dans un environnement de travail et une organisation à vocation universelle.

J’Aime / J’Aime Pas

9 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Groupons-Nous !

Notes de facilitateurs

Quel est le but de cet exercice ?

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Quelques exemples d’exceptions aux règles morales ou éthiques établies peu-vent être :• Je n’avorterai jamais, sauf si j’étais enceinte suite à un viol• Je ne tuerai jamais, sauf si je n’avais pas d’autre choix pour défendre ma vie,

etc.

Permettre aux participants de se projeter sur le sentiment d’Humanité et de s’interroger sur le sentiment individuel lorsque l’on est soi-même affecté par une situation d’urgence et en péril.

Cet exercice commence par un energizer classique très dynamique, connu sous le nom de « Titanic » ou « le bateau coule ». Ensuite, les participants sont invités à s’exprimer sur ce qu’ils ont ressenti lorsqu’ils ont été impliqués dans cet energizer.

Etre exclu d’un processus de sauvetage lors d’une catastrophe, y être inclus, participer à ce même sauvetage, décider de ceux qui vont être sauvé ou non peut conduire à des sentiments contradictoires et complexes.

45 Minutes

Aucun

Cet exercice implique des contacts physiques rapprochés avec d’autres per-sonnes. Dans certains contextes, ceci peut être sensible pour des questions relatives au genre. Par ailleurs, les personnes fragiles ou ayant des dif cultés à se mouvoir peuvent être mal à l’aise dans cet exercice.

Attention aux personnes qui pourraient jouer à ce jeu d’une manière un peu trop « physique ». Même si ce peut être un bon élément de débrie ng, la sécu-rité des participants passe avant tout…

Étape 1 : Le Titanic (5 minutes)Expliquez que vous allez faire un petit jeu amusant. A ce stade, ne mentionnez pas qu’il va s’agir d’une activité d’apprentissage : focalisez-vous, au contraire, sur l’aspect ludique. Demandez à tous les participants de se grouper, debout, dans un endroit où tous peuvent tenir à l’aise ; il faut assez de place pour que tout le monde puisse se déplacer dans cette zone. Expliquez que vous allez être le commandant d’un navire qui est sur le point de couler ; tous les passagers (à savoir les participants) vont devoir bouger sur le pont, sans jamais arrêter, et en répétant « le bateau coule, le bateau coule, le bateau coule… ».

Étape 2 : A l’eau ou dans le canot (15 minutes)A votre signal (et à ce moment seulement), les passagers doivent se regrou-per selon le nombre de passagers par canot que vous annoncerez (en criant).

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39 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Montrer que sans con ance, la coopération est dif cile. Et donc la solidarité entre Sociétés nationales également…

Deux groupes ont un objectif commun, à savoir construire une tour en ballons de baudruche qui soit la plus haute possible, mais des méthodes différentes et, surtout, ne se font pas con ance.

La coopération nécessite d’être clair sur les objectifs et requiert des partenaires une con ance réciproque.

60 minutes.

• Des ballons de baudruche (si possible une centaine)• Du ruban adhésif.

n/a.

Assurez-vous que les participants ne se parlent pas durant l’exercice.

Étape 1 : Particularité distinctive (5 minutes)Divisez aléatoirement les participants en trois groupes, si possible de taille iden-tique, et distinguez les avec quelque chose de particulier (e.g. un bout de ruban adhésif sur l’épaule gauche pour les membres d’une équipe, et respectivement sur l’épaule droite et sur le front pour ceux des deux autres). Puis, expliquez leur qu’ils vont devoir construire une tour en ballons de baudruche qui soit la plus haute possible, en précisant que les trois groupes travailleront sur la même tour et que chaque personne aura également reçu des instructions spéci ques. Indiquez qu’à partir de ce moment, il est interdit de parler pour chacun des participants.

Étape 2 : Le destructeur… (15 minutes)Appelez ensuite les participants un à un à l’écart, de façon à ce que seule la personne concernée puisse entendre les instructions – elles sont les mêmes pour tous mais ils ne le savent pas. Donnez donc à chacun les instructions suivantes : « dans chacune des équipes, il y a un destructeur, à savoir une personne qui va faire semblant de vous aider à construire la tour, mais qui, à un moment donné, va faire exploser trois ballons à la suite. Si cette personne est de votre équipe, vous avez gagné ; si elle est d’une autre équipe, c’est cette autre équipe qui gagne. Mais si vous observez bien la situation, vous pouvez empêcher le destructeur de l’autre équipe d’agir. Retenez le avant qu’il n’ait fait exploser les trois ballons et vous aurez gagné ».

Étape 3 : Rubans restrictifs (5 minutes)Spéci ez ensuite aux participants avec le ruban sur l’épaule droite, qu’ils ne devront toucher un ballon gon é qu’avec la main droite ; à ceux avec le ruban

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

07. UNIVERSALITÉCoopération

10Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Ceux qui sont regroupés dans un groupe correspondant au nombre annoncé sont sauvés ; ceux qui sont dans des groupes plus grands ou plus petits vont couler - ils doivent alors s’écarter du jeu, qui continuera selon le même système (les personnes bougent, vous appelez un chiffre, vous véri ez le nombre de personnes dans les canots, les personnes non sauvées sortent de l’espace de jeu). Faites un essai juste pour tester la bonne compréhension du mécanisme.

A chaque étape, véri ez mentalement combien il reste de personnes, et quel serait le bon nombre à annoncer pour aller plus ou moins vite. Continuez le jeu jusqu’à ce qu’il ne reste plus que deux personnes, qui sont donc les deux personnes sauvées.

Étape 3 : La n (25 minutes)Lorsqu’il ne reste plus que les deux personnes nalement sauvées, conviez les participants en plénière et invitez-les à ré échir sur cette expérience, en vous laissant guider par les instructions du débrie ng.

ÉlaborationExplorez les sentiments de chacun lors des différentes étapes : lorsqu’une per-sonne a été sauvée, lorsqu’elle ne l’a pas été, lorsqu’elle a aidé une autre per-sonne à rejoindre le canot, etc.

GénéralisationUne fois que divers sentiments ont été capturés, élargissez la discussion à d’autres situations dans lesquelles des participants ont pu être impliqués. Les émotions ressenties étaient-elles du même ordre ?

ApplicationFinalement, invitez les participants à établir un plan d’action ou une liste des points à suivre à l’avenir a n d’agir davantage, en tant qu’agent du changement de comportement, dans l’esprit du Principe d’Humanité.

Etre soi-même impliqué dans une situation périlleuse et devoir aider d’autres personnes à y faire face peut conduire à des sentiments complexes.

Façonnez si possible les questions du débrie ng en fonction du pro l des par-ticipants et des observations que vous aurez pu faire pendant le déroulement de l’exercice a n de faire ressurgir les mentalités, atitudes ou comportements défavorables à la mise en pratique des Principes fondamentaux du Mouvement CR/CR.

Page 11: Exercices non cognitifs

38Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 // 11 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes /

Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //11Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Page 12: Exercices non cognitifs

37 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Comment les volontaires sont acceptés par une Société nationale, quels sont les conditions et le processus suivi, etc.

Notes de facilitateurs Au-delà d’une dizaine de candidats volontaires, le jeu risque d’être répétitif et donc lassant.

12Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Faire comprendre la dif culté pour des migrants de faire valoir un statut spéci- que et d’expliquer en con ance leurs dif cultés.

Dans le cadre d’un jeu de rôle, les participants sont confrontés à la dif culté d’expliquer leur parcours et les raisons pour lesquelles ils ont migré. De cette expérience, le facilitateur essaiera de tirer des enseignements quant à la vul-nérabilité.

Apprécier la vulnérabilité de migrants peut nécessiter de prendre en compte des questions intimes, et dévoiler certains aspects de sa vie peut être une ex-périence douloureuse. Expliquer pourquoi certaines informations sont néces-saires pour appréhender la vulnérabilité permet de réduire ce stress.

75 minutes.

Si possible, demander aux participants d’apporter un passeport ou une autre pièce d’identité.

Cet exercice nécessite d’être sensible à la possibilité que certains participants ou leurs proches aient déjà vécu des expériences similaires d’immixtions dans leur vie privée, en particulier dans le cadre de migrations, et le souvenir de tels épisodes peut être dif cile.

Pendant le jeu de rôle, veillez à ce que la situation ne dérape pas - usage de violence, personnes qui « craquent », etc.

Il est préférable d’être deux pour faciliter la dynamique de cet exercice, et no-tamment gagner du temps lors des brie ngs séparés des groupes (e.g. l’un s’occupera des groupes de migrants hors de la salle tandis que l’autre se char-gera des groupes de fonctionnaires de police dans la salle).

Étape 1 : Administration (30 minutes)Séparez le groupe en groupes de cinq ; si le nombre n’est pas divisible par cinq, diviser le nombre supplémentaire de participants de manière équitable entre les groupes. Expliquez que dans chaque groupe de cinq, trois personnes joueront le rôle de fonctionnaires de l’immigration, et deux le rôle de personnes ayant migré. Les personnes supplémentaires joueront aussi le rôle de migrants. Distribuez ces rôles, soit au hasard, soit sur la base du volontariat au sein de chaque groupe. Procédez ensuite au brie ng collectif de tous les migrants, puis, séparément, de celui de tous les fonctionnaires. A la n de chaque brie- ng, informez chaque groupe qu’ils disposent d’une dizaine de minutes pour se préparer.

• Expliquez aux migrants qu’ils vont arriver dans le Royaume d’Everland, qui n’est pas connu pour avoir une politique très accueillante à l’égard des étran-

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

02. IMPARTIALITÉBienvenue A Everland

Page 13: Exercices non cognitifs

36Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus suggéré étape par étape

Processus et questions de débriefi ng

rez le jury (avec éventuellement l’aide de quelques participants). Si vous n’avez pas de co-facilitateurs, veillez tout particulièrement à expliquer l’exercice à deux ou trois participants en avance a n qu’ils puissent jouer la saynète avec vous.

Étape 1 : Jury et dignité (5 minutes)Indiquez que dans la Société nationale dans laquelle vous travaillez (ou une autre Société, non nommée, si vous venez de la même que certains partici-pants), un volontaire ne peut être accepté que s’il passe devant un jury qui décide si, oui ou non, ils sont « dignes » d’être volontaires. Proposez-leur de comprendre comment cela fonctionne et demandez aux membres du groupe ou à une partie d’entre eux de sortir de la salle ; vous les appellerez tour à tour pour passer devant ce jury.

Étape 2 : Pro ls ctifs et motifs futiles (10 minutes)Séparément, donnez aux groupes leurs instructions respectives : • Demandez aux participants hors de la salle de s’inventer un pro l ctif, com-

prenant le plus de détails possible et de préférence, aussi différent que pos-sible de leur propre pro l.

• Expliquez aux membres du « jury » que globalement, l’idée est de refuser la plupart des pro ls (e.g. huit sur dix) sous des prétextes divers : trop jeune, trop vieux, trop étranger, déjà trop d’hommes / de femmes, pas assez de motivation, etc. Ils peuvent aussi trouver des motifs très futiles de refus, voire refuser d’expliquer en disant qu’ils pensent simplement que la personne ne ferait pas l’affaire.

• Invitez les autres participants (ceux qui n’étaient pas volontaires et ceux dont le cas a déjà été étudié) à s’asseoir dans la salle et à regarder le spectacle…

Étape 3 : Refus prétextés (25 minutes)Appelez ensuite le premier volontaire, qui passera devant ce « jury » ; refu-sez-le après lui avoir posé des questions sur son pro l, ses motivations, son expérience, etc. Appelez la deuxième personne, et ainsi de suite. Acceptez la quatrième et la huitième, par exemple, de manière arbitraire. Ne soyez pas nécessairement rationnel…

Étape 4 : La n (20 minutes)Une fois tous les candidats passés devant le jury, invitez les participants à se réunir pour ré échir ensemble sur ce qui vient de se passer. Utilisez les ques-tions suivantes pour orienter la discussion de groupe.

Élaboration• Quel a été le sentiment des personnes dont l’offre de services a été refusée ?

Quelles conséquences a eu ce refus ? • Comment la personne parlerait-elle de la Société nationale par la suite ?• Y a-t-il des personnes pour lesquelles le refus était justi é ? Si oui, pourquoi ?

Généralisation• Comment des personnes semblant dangereuses pour une Société nationale

peuvent-elles être écartées, ou comment les inclure malgré tout sans risque pour la Société ?

Application• En quoi cette activité vous aidera t-elle à agir ‘en toutes circonstances’ en

accord avec le Principe d’Unité à l’avenir ?

13 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

gers, même si l’économie en accueille beaucoup. Ils devront convaincre les autorités de les accueillir. Aussi, ils doivent décider de leur pro l et être prêts à répondre aux demandes des fonctionnaires de police.

• Expliquez aux fonctionnaires de police d’Everland que leur métier est de poser des questions pour véri er la véracité des récits des migrants. Tout d’abord, ils leur demandent une pièce d’identité qu’ils examinent soigneuse-ment. Puis ils cherchent à savoir pourquoi ils n’en ont pas, le cas échéant, et pourquoi ils n’ont pas de visa - dans tous les cas. Ils sont prêts à les accueillir s’ils sont réfugiés ou utiles à l’économie locale, mais les renverront s’ils ont l’impression qu’ils leur mentent sur leur parcours ou leur identité. Un des trois fonctionnaires jouera le rôle du supérieur hiérarchique, le deuxième sera plu-tôt ouvert et accueillant, le troisième sera fermé et suspicieux - une distribu-tion classique entre le bon et le méchant. Mais tous trois devront poser des questions en essayant de recouper les informations. Si leur hiérarchie n’est pas d’accord avec leur décision, c’est eux qui auront des ennuis…

Étape 2 : Et action ! (20 minutes)Une fois les différents groupes prêts, demandez aux migrants de s’approcher de « leurs » fonctionnaires de l’immigration. Laissez le jeu de rôle se dérouler une quinzaine de minutes.

Étape 3 : La n (25 minutes)Une fois le cas de tous les migrants traités, arrêtez le jeu de rôle et invitez les participants à se réunir pour discuter ensemble de cet exercice. Inspirez-vous des instructions suivantes pour dé nir une liste de questions pertinentes adap-tée aux scènes auxquelles vous avez assisté.

élaborationCommencez impérativement par faire évacuer le stress et les émotions trop fortes des participants, en leur posant des questions sur ce qui s’est passé pendant le jeu, comment ils ont vécu cette expérience, etc. Puis comparez les raisons pour lesquelles les migrants ont reçu ou non l’autorisation de rester dans le Royaume d’Everland.

GénéralisationFocalisez vous ensuite sur les points d’apprentissage, en faisant autant que possible appel à leur expérience et en vous contentant de construire sur celle-ci.

ApplicationPour nir, demandez aux participants d’établir une liste des mentalités, atti-tudes et comportements favorables au dialogue interculturel ainsi qu’un plan d’actions à entreprendre a n de promouvoir et d’encourager l’inclusion sociale de groupes vulnérables tels que les migrants au sein de leurs communautés/sociétés.

La discussion peut porter sur le statut des différents types de migrants. Cette discussion est importante, mais ne devrait pas empêcher d’aborder les as-pects non-cognitifs.

Laissez les fonctionnaires de police organiser les interrogatoires comme ils l’en-tendent (e.g. faire entrer les migrants un par un ou tous ensemble, etc.).

Page 14: Exercices non cognitifs

35 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

• Qui a pris les initiatives ? • Comment les idées les plus novatrices ont-elles été apportées, adoptées ou

rejetées ?

Généralisation• Quel lien pouvez-vous établir entre la diversité de vos pro ls et les apports de

chacun ?

Application• En tant qu’agent du changement de comportement, en quoi cette activité

contribuera t-elle à vous faire adopter une approche plus proactive en faveur de la non-discrimination et du respect de la diversité et ainsi agir ‘en toutes circonstances’ en harmonie avec le Principe d’Unité ?

La diversité des pro ls et des expériences permet à une organisation d’être plus créative et plus riche – sans compter que limiter cette diversité peut constituer une discrimination (interdite par le Principe d’Impartialité) et affecter l’image de Neutralité de l’organisation.

n/a

Montrer comment le refus de laisser des personnes participer aux travaux d’une Société nationale peut être source de frustration pour les personnes et nuire à l’image de la Société nationale.

Un à un, les participants du groupe vont présenter un pro l ctif et passer de-vant une sorte de « jury » qui décidera s’ils sont dignes de devenir volontaires pour la Société nationale.

Ne pas accepter certains volontaires peut être source de frustrations pour ceux-ci et nuire au travail de la Société nationale.

60 minutes.

Aucun

Plus les participants auront d’imagination, plus l’exercice aura des chances de réussir. La description de certains pro ls peut être sensible, dans certains contextes.

Il est préférable d’être au moins deux pour faciliter cet exercice : un briefera les candidats volontaires et l’autre le reste des participants, et tous deux compose-

Unis

14Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Faire ré échir à la manière dont nous percevons la vulnérabilité.

En posant des questions dont la réponse peut être uniquement « oui » ou « non », les participants doivent évaluer qui est le plus vulnérable au sein du groupe.

Pour bien apprécier la vulnérabilité des personnes, il faut connaître leur situa-tion précise, savoir écouter et poser les bonnes questions.

90 minutes.

Aucun

Cet exercice pourrait être dif cile à organiser dans les cultures où répondre à non à une question donnée est impoli. Dans un tel cas, trouvez, si nécessaire à l’aide d’interprètes, la formule exacte qui pourrait être utilisée sans provoquer de malaise.

Dans un groupe assez homogène quant aux pro ls des personnes, incitez les participants à imaginer des pro ls très différents de ceux des personnes vul-nérables auxquelles ils sont habituellement confrontés. Donnez des exemples précis : une femme réfugiée d’un pays X qu’elle a fui en raison des risques de violences liées au genre, un ex-détenu récemment libéré de prison, une vedette de la chanson au sommet de sa gloire, un directeur d’entreprise séropositif, etc.

Étape 1 : Le pro l de la vulnérabilité (5 minutes)Invitez chaque participant à imaginer un pro l particulier de personne vulné-rable, le plus précis possible en termes de genre, âge, situation familiale, de santé, sociale, etc. Demandez-leur de mettre les principaux points par écrit (sous forme de mots-clés, sans développer), en ne montrant ces informations à personne.

Étape 2 : Ligne de questions fermées (15 minutes)Groupez ensuite les participants par groupes de six personnes, qui doivent s’as-seoir face à face (deux lignes de trois personnes). Si besoin est, ayez des per-sonnes supplémentaires sur certaines lignes, en répartissant au mieux ces per-sonnes entre les différents groupes. Donnez ensuite les instructions suivantes : les personnes d’une des deux lignes doivent poser des questions aux personnes de la ligne en face, mais celles-ci ne peuvent répondre que par « oui » ou par « non ». Les questions servent à mieux connaître les personnes, a n de déterminer leur vulnérabilité. Donnez dix minutes pour poser autant de questions qu’ils le veulent, mais en posant des questions à chacune des personnes en face.

Étape 3 : À chacun son tour (10 minutes)Recommencez l’exercice, en faisant poser les questions par les autres membres du groupe - en d’autres termes, on échange les rôles. Il faut toujours des ré-ponses par « oui » ou « non » seulement.

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Qui Êtes-Vous ?

Page 15: Exercices non cognitifs

15 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Étape 4 : Du plus au moins (10 minutes)Séparez ensuite chaque groupe de trois personnes, en leur demandant de décider qui était la personne la plus vulnérable du groupe en face, et la moins vulnérable, ainsi que la ou les autres. Demandez leur de mettre ce classement par écrit, mais sans le montrer.

Étape 5 : Ligne de questions ouvertes (10 minutes)Réorganisez ensuite le groupe, en gardant chaque trio composé de la même manière, et en procédant au même exercice. Mais cette fois, les participants peuvent poser n’importe quelle question, pas uniquement celles appelant un « oui » ou un « non » comme réponse.

Étape 6 : A leur tour et classement nal (20 minutes)Échangez ensuite les rôles, comme précédemment, puis faites refaire le clas-sement opéré auparavant.

Étape 7 : La n (20 minutes)Une fois le classement établi, conviez les participants en plénière pour ré échir ensemble sur cet exercice et en discuter les résultats. Vous pouvez vous inspi-rez des instructions suivantes a n d’établir une liste de questions appropriées aux situations observées et aux pro ls des participants.

ÉlaborationVéri ez si le classement a été le même dans les deux phases. Explorez les raisons de cette similitude ou de ces différences, le cas échéant. Puis, faites comparer les résultats qui ont été obtenus dans chacune des deux phases. Mettez l’accent sur les questions dans le premier exercice, et sur l’écoute des réponses dans le deuxième. Quels sont les points à prendre en compte ? Com-ment les participants ont-ils vécu ou ressenti certaines questions ou certaines réponses ?

GénéralisationSur le fond, élargissez éventuellement sur la question de la vulnérabilité, en expliquant qu’on peut dif cilement parler de la vulnérabilité en tant que telle, sans parler de la vulnérabilité à quelque chose. L’essentiel de l’exercice n’est pourtant pas sur cet aspect, mais sur les capacités d’écoute et de questionne-ment - aussi, ne laissez pas la discussion dériver sur la question théorique de la vulnérabilité.

ApplicationInvitez les participants à expliquer comment ils utiliseront cette expérience pour développer les compétences requises pour agir, en tant qu’agent du change-ment de comportement, davantage en accord avec le Principe d’Impartialité, notamment envers les personnes vulnérables.

L’écoute et le questionnement sont des compétences importantes pour intera-gir avec des personnes vulnérables.

Commencez la phase oui/non sans préciser la suivante (réponse ouverte).

34Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Faire préparer par les participants une activité artistique exprimant un des as-pects du Principe d’Unité, à savoir que la Société nationale est ouverte à tous.

Les participants préparent une courte pièce de théâtre, une chanson ou une danse exprimant l’idée d’ouverture à tous.

Le Principe d’Unité est un des Principes fondamentaux du Mouvement, et l’un de ses aspects requiert que la Société nationale doive être ouverte à tous. La diversité des pro ls et des caractères permet d’explorer des voies nouvelles.

120 minutes.

Selon les ambitions des participants et les moyens disponibles ; il peut être réduit à rien ou presque rien… Laissez les participants se débrouiller !

En présence d’un groupe dont les membres ont des pro ls assez similaires, il pourra être dif cile d’insister sur les apports d’un groupe ouvert à tous. Plus la diversité sera grande au sein d’un groupe, plus l’exercice risque d’être pro table et utilisable à cet égard.

Prenez éventuellement quelques notes pendant la préparation de l’activité a n d’avoir des exemples de paroles ou d’attitudes que vous avez pu observer et que vous souhaitez mentionner durant le débrie ng, non pas en tant que cri-tiques mais pour faire avancer la discussion.

Étape 1 : Préparation (60 minutes)Divisez les participants en groupes de cinq à huit personnes maximum. Indi-quez-leur qu’ils vont devoir préparer une activité artistique (pièce de théâtre, chanson ou danse) exprimant le Principe d’Unité et particulièrement le fait qu’une Société nationale doive être ouverte à tous. Laissez du temps de pré-paration, et observez attentivement la manière dont les participants préparent cette activité.

Étape 2 : Présentations (30 minutes)Après le temps de préparation, les présentations : laissez chaque groupe s’ex-primer et montrer ce qu’il a fait.

Étape 3 : Explications / La n (30 minutes)Demandez ensuite aux participants d’expliquer la manière dont ils ont préparé l’activité : ainsi, vous passez subtilement au débrie ng…

Élaboration• Qui a pris la direction de la préparation ? • Comment les idées ont-elles été apportées et discutées ?

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Processus et questions de débriefi ng

06. UNITÉOuvert À Tous

Page 16: Exercices non cognitifs

33 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //33Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes /

Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //16Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Montrer à quel point un groupe peut rapidement trouver des arguments pour justi er sa supériorité.

Les groupes sont constitués aleatoirement et cherchent les arguments les plus convaincants possibles pour montrer qu’ils sont le meilleur groupe.

Chaque groupe humain peut facilement trouver des raisons de se regrouper qui peuvent être plus ou moins fondées. Dans certains cas, les raisons avan-cées peuvent dévaloriser les autres groupes : un des fondements habituels du racisme et de la discrimination.

45 minutes.

Aucun

Selon la répartition des groupes, des arguments sensibles peuvent être ame-nés pour justi er la supériorité d’un groupe : ce point est à suivre attentivement.Véri ez également que les noms choisis ne représentent pas un groupe ou un stéréotype existant dans le contexte de travail.

La première phase de l’exercice nécessite d’avoir des participants qui soient créatifs et rapides. Si besoin est, laissez leur plus de temps.

Étape 1 : L’identité du groupe (15 minutes)Constituez des groupes de quatre à six personnes, de taille aussi identique que possible entre eux. Donnez-leur des noms tels que « les fermiers », « les bleus », « les aigles », « les cerveaux »… et indiquez à chaque groupe que cette appella-tion représente l’identité du groupe et constitue le fondement de son existence. Laissez dix minutes au groupe pour qu’ils inventent l’histoire du groupe, ses symboles, ce qu’ils représentent, etc.

Étape 2 : Et le plus utile à la société est… (15 minutes)Annoncez ensuite que chaque groupe va pouvoir intervenir pour démontrer que c’est lui le plus utile à la société. Indiquez que le meilleur groupe sera ré-compensé, par exemple avec un paquet de bonbons. Laissez chaque groupe s’exprimer, et facilitez l’exercice de discussion, mais en poussant à la suren-chère entre les groupes.

Étape 3 : La n (15 minutes)Une fois que chaque groupe a présenté ses atouts par rapport aux autres, invitez les participants à se réunir pour discuter tous ensemble de cet exercice. Utilisez les questions suivantes pour guider la ré exion de groupe.

Élaboration• Quels ont été les arguments avancés par les groupes pour justi er leur su-

périorité ?

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire pour cet exercice

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Processus et questions de débriefi ng

Je Ne Suis Pas Raciste, Mais…

Page 17: Exercices non cognitifs

32Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

doivent mettre les mains sur la tête. S’ils ne sont pas d’accord, ils doivent croi-ser les bras. Demandez-leur de ne pas bouger les bras jusqu’à ce qu’ils aient reçu une instruction contraire. S’il y a des questions de clari cation, répondez-y, mais ne laissez pas un débat s’installer entre les participants. Indiquez ensuite que le médecin, de son côté, a accepté de ne pas laisser le migrant payer la consultation.

Étape 3 : En quête de nourriture (5 minutes)Puis, montrez le deuxième point et indiquez maintenant que ceux qui ont croisé leurs bras ne peuvent plus les bouger : seuls ceux qui ont les bras sur la tête peuvent le faire. Répétez les instructions données précédemment : « si vous êtes d’accord pour aider, laissez les mains sur la tête ; sinon, croisez les bras ». Expliquez que le médecin, de son côté, a accepté.

Étape 4 : Pratique ABC (30 minutes)Sur le même modèle de fonctionnement, montrez les points suivants, avec tou-jours les mêmes questions - et la même réponse positive du médecin. Conti-nuez l’exercice jusqu’à ce que tous les participants aient croisé les bras, ou jusqu’à ce que vous n’ayez plus de textes à présenter.

Étape 5 : La n (15 minutes)Lorsque tous les participants ont les bras croisés ou que le texte est terminé, passez au débrie ng.

Élaboration• A quel stade chacun s’est arrêté de dire oui, et pourquoi ? Quelles sont les

raisons qui ont motivé les uns et les autres à s’arrêter ?• Quelles ont été la suite et la n de l’histoire imaginées par les uns et les autres

? Comment ceci a-t-il affecté la prise de décisions ?

Généralisation• Comment ces éléments pourraient-ils être appliqués au travail d’un volontaire

d’une Société nationale ?

Application• En tant qu’agent du changement de comportement, comment cette activité

vous aidera t-elle à développer votre esprit critique et à renforcer vos capa-cités de prise de décision, d’abandon des préjugés et de non-jugement a n d’agir en accord à la fois avec vous-même et le Principe du Volontariat ?

Les préjugés et clichés affectent notre travail. La manière dont nous imaginons que des personnes puissent faire telle ou telle action fait partie de ces clichés (e.g. les immigrés qui restent à la maison avec la petite lle pendant que nous sommes loin : facteur de danger ou de sécurité pour la llette ?)

n/a

17 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Généralisation• Comment des arguments similaires sont-ils soulevés dans les sociétés pour

valoriser des groupes et dévaloriser d’autres ?

Application• En tant qu’agent du changement de comportement, comment cette activité

vous aidera t-elle à développer les compétences requises pour adopter une approche plus proactive en faveur de la non-discrimination et du respect de la diversité ?

Les arguments soulevés par un groupe pour justi er sa supériorité, la discrimi-nation, le racisme.

n/a

Page 18: Exercices non cognitifs

31 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

8. « 21h30. La police vous appelle pour vous informer qu’il n’y a pas une, mais trois personnes dans votre jardin. Ils vous demandent d’aller tout de suite au poste de police, mais vous les convainquez que vous voulez d’abord aller chez vous voir ce qui se passe. Ils vous demandent de les tenir informés. Acceptez-vous ? »

9. « 22h15. Quand vous arrivez chez vous, vous voyez le demandeur d’asile avec cinq autres personnes dans le jardin. Il vous dit que ce sont d’autres personnes qui l’aident et n’ont pas de papiers, mais il vous supplie de les aider, car elles ont déjà été battues par la police. Acceptez-vous ? »

10. « 22h30. Il pleut et les six personnes du jardin vous demandent de rentrer et aller dans votre salon. Acceptez-vous ? »

11. « 22h45. La police vous téléphone pour vous rappeler que vous devez aller les voir. Comme vous leur expliquez que vous êtes chez vous et que tout va bien, ils vous disent que ce n’est pas la peine de passer au poste, si vous con rmez sur l’honneur que tout va bien. Acceptez-vous ? »

12. « 23h00. Votre lle de dix ans est malade - rien de grave, mais elle a vomi. En même temps, le Secrétaire de la branche locale de la Croix-Rouge dont vous êtes le Président vous appelle, parce que des personnes sont à la porte du local de la branche et demandent de l’aide. Il vous demande de vous y rendre, car c’est près de chez vous. Acceptez-vous ? »

13. « 23h10. Vous arrivez au local de la branche de la Croix-Rouge. Deux per-sonnes vous demandent de l’aide pour entrer en relation avec leur famille qui est dans un pays en con it. Ils voudraient téléphoner depuis le bureau, car ils ont entendu dire que la Croix-Rouge aidait au rétablissement des liens familiaux. Acceptez-vous ? »

14. « 23h15. La ligne ne fonctionne pas. Les personnes vous remercient et vous disent qu’elles reviendront demain matin, si c’est possible pour vous. Acceptez-vous ? »

15. « 23h20. Vous pro tez de votre présence pour véri er le courrier en retard, mais au moment de partir, vous ne retrouvez plus les clés du local de la Croix-Rouge. Comment faire, puisque vous ne pouvez pas le fermer ? A ce moment, l’adolescent à qui vous aviez donné de la nourriture dans la journée passe devant le local. Il vous propose de rester devant le bâtiment pour le garder. Acceptez-vous ? »

16. « 23h30. Vous êtes de retour à la maison, mais vous ne voyez plus les per-sonnes qui étaient dans votre salon. Votre lle a beaucoup vomi et semble très malade et vous vous faites du souci, même en tant que médecin. A ce moment, la police vous rappelle en vous demandant de passer tout de suite parce qu’ils ont des questions à vous poser. Acceptez-vous ? »

Si vous utilisez des images correspondant à la situation (notamment si les participants ont des dif cultés à lire le texte), préparez-les soigneusement, et évitez qu’elles ne conduisent les participants à se focaliser sur des stéréotypes (e.g. migrants d’un certain groupe ethnique, etc.)

Préparez à l’avance la présentation papier ou électronique du texte (une feuille/un slide par point) en respectant l’ordre chronologique.

Étape 1 : Médecin volontaire (5 minutes)Indiquez aux participants que vous allez raconter la vie d’un médecin volontaire pour la Croix-Rouge / le Croissant-Rouge. Demandez-leur de s’identi er à ce médecin et de noter, à chaque étape qui sera présentée, s’ils vont prendre la même décision que le médecin.

Étape 2 : Consultation gratuite (5 minutes)Montrez le premier point du texte et demandez aux participants de se mettre à la place du médecin. S’ils sont d’accord pour dispenser le migrant de payer, ils

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

18Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Page 19: Exercices non cognitifs

19 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Ressentir ce que signi e la neutralité en termes de langage.

Par groupe de quatre à six, les participants doivent raconter une histoire per-sonnelle qui les touche beaucoup, ou une question d’actualité sensible. L’his-toire peut aussi être liée à une question particulière, par exemple sur un thème donné : exclusion, migrations, etc. Les autres participants expriment leur res-senti quant à la manière dont l’histoire est racontée et indiquent ce qui leur semble ne pas être neutre.

La neutralité est une composante importante du langage Croix-Rouge / Crois-sant-Rouge, dont le but est de maintenir la con ance de tous.

60 minutes.

Si possible, un système permettant d’enregistrer et de restituer le son. Attention toutefois aux problèmes logistiques si vous souhaitez le faire, une telle tâche ne s’improvise pas et doit être soigneusement préparée.

Cet exercice prévoyant la possibilité d’enregistrer une histoire, il est important de montrer que l’enregistrement sera ensuite effacé, en particulier si le contenu de cette histoire est sensible.

Adaptez la taille du groupe au pro l des participants, notamment leur facilité de s’exprimer en public, à l’atmosphère du groupe, etc.

Il est recommandé d’être au moins deux pour faciliter cet exercice : un briefera les narrateurs volontaires et l’autre, le reste des participants.

Étape 1 : Souvenir d’une histoire touchante (10 minutes)Demandez à des participants d’être volontaire pour partager en petit groupe une histoire dans laquelle deux personnes - eux-mêmes éventuellement - étaient en confrontation, et où ils se sont sentis touchés sur le plan émotionnel. Expliquez que l’histoire peut être assez personnelle, et qu’ils doivent se sentir suf samment en con ance pour expliquer cette histoire. Laissez une ou deux minutes pour que chacun puisse se remémorer une histoire correspondant aux caractéristiques que vous avez dé nies. Demandez un nombre de volontaires qui soit plus ou moins 1/6e à un quart du nombre de participants. En d’autres termes, si vous avez douze participants, prenez deux ou trois volontaires. Faites constituer des groupes par les volontaires eux-mêmes : ils doivent appeler tour à tour des personnes qui seront dans leur groupe.

Étape 2 : Narrateurs à l’écart (5 minutes)Demandez à chaque volontaire qui étaient les deux protagonistes de l’histoire et prenez-en note. Avant de les laisser raconter leur histoire, emmenez-les à

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire pour cet exercice

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

03. NEUTRALITÉLangage

30Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

L’utilité d’une activité peut s’apprécier selon différents critères, individuels ou collectifs.

n/a

Faire ré échir les participants sur les motivations des volontaires et l’importance de savoir pourquoi, et jusqu’où, chacun peut s’impliquer dans une activité volontaire.

L’exercice force les participants à décider ce qui, selon eux, est acceptable en termes d’implication personnelle dans un travail volontaire, en décrivant les conséquences sur la situation personnelle du volontaire.

Le Principe de Volontariat insiste sur le caractère non lucratif du travail Croix-Rouge / Croissant-Rouge. Il est pourtant nécessaire, pour une Société natio-nale, de dé nir l’engagement des volontaires et de les aider à xer des limites à ce qu’ils peuvent ou devraient faire.

60 minutes.

Un tableau de conférence ou une présentation électronique du texte suivant. A défaut, vous pouvez le lire point par point, éventuellement en montrant des images correspondant à chaque situation.1. « 17h15. Vous êtes médecin volontaire pour la Croix-Rouge / le Croissant-

Rouge. Un migrant vient vous voir pour une consultation. Après la consul-tation, il vous demande si vous pouvez accepter de ne pas être payé, parce qu’il n’a pas d’argent. Acceptez-vous ? »

2. « 17h30. Un adolescent qui vit dans la rue vient vous voir. Il a besoin de nourri-ture et ne sait pas à qui s’adresser, car le service d’aide sociale de la ville et ce-lui de la Société nationale est fermé pour un long week-end. Acceptez-vous ? »

3. « 18h10. Un demandeur d’asile vient vous demander s’il peut passer la nuit dans votre jardin, car il n’a pas d’endroit où aller. Acceptez-vous ? »

4. « 18h35. Une personne âgée à laquelle vous être très attaché(e), et résidant à l’autre bout de la ville, a besoin d’un avis médical urgent. Elle n’arrive pas à avoir un autre médecin. Elle vous téléphone pour que vous alliez la voir. Acceptez-vous ? »

5. « 20h05. La personne que vous êtes allée visiter a besoin d’être hospitalisée d’urgence. Personne sauf vous ne peut l’emmener. Acceptez-vous ? »

6. « 20h55. Sur votre chemin vers l’hôpital, la police vous téléphone parce qu’elle a vu un individu dans votre jardin. Vous expliquez que c’est une per-sonne que vous aidez. La police vous demande de passer plus tard au poste de police dans la soirée pour con rmer ces informations. Acceptez-vous ? »

7. « 21h10. Arrivé à l’hôpital, le service d’admission n’accepte d’accueillir votre patient que si vous vous engagez à payer une avance sur les frais d’admis-sion. Acceptez-vous ? »

Passez À La Maison

Page 20: Exercices non cognitifs

29 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Faire ré échir les participants sur les meilleurs moyens d’être utile.

Les participants se voient octroyer une demi-heure pendant laquelle leur seule instruction est « soyez le plus utile possible ».

Ce qu’est une activité utile pour soi et pour la communauté.

60 minutes.

Aucun

n/a

n/a

Étape 1 : D’utilité… (30 minutes)Octroyez trente minutes aux participants, avec pour seule instruction : « soyez le plus utile possible. Rendez-vous ici même dans 30 minutes ».

Étape 2 : Compte-rendus (15 minutes)Une fois tous réunis, chaque participant explique, en quelques phrases, ce qu’il/elle a fait, pourquoi c’est utile et pour qui. Il peut être utile que vous-même commenciez a n de montrer le type d’information à indiquer.

Étape 3 : La n (15 minutes)Une fois les explications de chacun données, invitez les participants à partager davantage et à ré échir ensemble sur leurs diverses expériences. Utilisez les questions suivantes pour guider la discussion de groupe.

Élaboration• Qu’est-ce qui est utile ? Comment dé nir l’utilité ? Pour qui ?• Comment des choses très différentes (parmi les exemples des participants)

peuvent-elles répondre à des besoins différents ?

Généralisation• Quelles sont les choses utiles auxquelles vous n’aviez pas pensé ?• Comment lier ces questions au Principe de Volontariat ?

Application• En quoi cette activité vous aidera t-elle à agir davantage dans l’esprit de ce

principe fondamental à l’avenir ?

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Processus et questions de débriefi ng

05. VOLONTARIATÊtre Utile

20Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

l’écart pour leur expliquer que celle-ci doit durer environ 5 minutes et inclure assez de détails pour que les autres participants la comprennent bien. Si l’his-toire est destinée à être enregistrée, prévenez la personne en lui assurant que l’enregistrement sera effacé.

Étape 3 : Identi cation stoïque aux protagonistes (5 minutes)En gardant les volontaires à l’écart, briefez les autres participants : ils devront, pendant que le volontaire raconte l’histoire, prêter attention au contenu de celle-ci. La moitié des personnes d’un groupe devra s’identi er à l’un des pro-tagonistes de l’histoire, et l’autre moitié au deuxième protagoniste. Une per-sonne du groupe ne s’identi era à aucun des deux mais prendra quand même des notes et facilitera ensuite le débrie ng ; elle pourra également enregistrer l’histoire, si un système le permettant est disponible (ordinateur, dictaphone…). Chacun devra prendre des notes pendant l’histoire, mais rester silencieux et ne montrer aucune réaction. Demandez aux personnes de prêter aussi attention au ton, aux gestes, etc.

Étape 4 : Racontez-nous une histoire (10 minutes)Faites ensuite revenir les volontaires pour qu’ils racontent l’histoire.

Étape 5 : Débats et ressentis (10 minutes)Lorsque tous les groupes ont ni (et pas avant), demandez aux personnes ‘neutres’ de gérer les débats dans le groupe. Les participants dont le rôle était de s’identi er aux protagonistes doivent exprimer leur point de vue, et indiquer s’ils se sont sentis justement inclus dans l’histoire, ou plutôt dévalorisés, atta-qués, critiqués…. Eventuellement, faites réécouter l’histoire par le groupe s’il y a des désaccords sur ce qui a été dit. Ceci peut aussi permettre au narrateur de réaliser ce qu’il a raconté de manière précise.

Étape 6 : La n (20 minutes)Une fois le temps écoulé, invitez les participants à mettre un terme à leurs débats et à se réunir a n de partager et d’échanger sur leurs diverses expé-riences. Utilisez les questions suivantes pour orienter la discussion.

Élaboration• (Pour les participants qui devaient s’identi er à un rôle particulier) Comment

avez-vous vécu la description de l’histoire ? • Le narrateur était-il neutre, selon vous ? Pourquoi ? Si ce n’était pas le cas,

quels éléments auraient pu être mentionnés autrement ?

Généralisation• Quel(s) lien(s) pouvez-vous établir entre cet exercice et les dynamiques que

vous observez au sein de votre communauté ? • Quels enseignements en tirer quant au Principe de Neutralité ?

Application• Comment mettrez-vous à pro t cette expérience a n d’agir davantage en

accord avec ce principe fondamental à l’avenir ?

La neutralité n’est pas importante uniquement dans les situations de con it, mais s’exprime également dans le langage quotidien.

n/a

Page 21: Exercices non cognitifs

28Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //28 21 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes /

Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Ce Qu’Ils En Disent

Analyser ce que disent les uns et les autres, y compris dans les médias, sur un sujet donné.

Les participants peuvent s’exprimer sur un sujet donné, également couvert par les médias. La neutralité des propos tenus sur ce sujet est analysée, en partant d’une approche non-cognitive.

Chaque personne, y compris dans les médias, a une approche qui n’est pas nécessairement neutre par rapport à une situation donnée.

60 minutes.

• Extraits de presse, photos, vidéos, etc. sur un sujet donné • Une carte par personne • Un projecteur si besoin est• Une corde ou du scotch éventuellement pour matérialiser une ligne

Le choix du sujet peut être sensible, selon le contexte, même si l’exercice mar-chera mieux avec un sujet qui, précisément, est un sujet sensible. Par ailleurs, il faut que les personnes se sentent suf samment à l’aise pour écrire, en quelques phrases, leur opinion sur ce sujet.

A l’avance, choisissez un sujet qui parlera à tous les participants, et sera suf -samment controversé, y compris si possible, dans le groupe lui-même.

Étape 1 : Opinions silencieuses (15 minutes)Contentez-vous d’indiquer le sujet préalablement choisi sans prendre parti. De-mandez alors à chaque personne de prendre quelques minutes pour écrire sur une carte son opinion sur ce sujet. Lorsque les cartes sont prêtes, mettez-les de côté, sans les lire ou les faire lire. Montrez, en revanche, des citations de personnes ou des titres extraits des médias, de sites Internet, etc. sur le même sujet. Ne discutez pas du contenu, et ne laissez pas la discussion commencer.

Étape 2 : Graduation ctive (25 minutes)Demandez ensuite au groupe de classer tous les documents (les leurs et ceux que vous avez montrés) le long d’une ligne ‘ ctive’ sur le sol, dont une extrémité signi e « je suis d’accord avec cette af rmation » et l’autre « je ne suis pas d’ac-cord avec cette af rmation ». La distance entre ces deux points exprime une gradation. Les participants vont devoir y placer les documents mais il leur est interdit d’écrire ou de parler ; seuls les gestes sont admis pour communiquer. En revanche, chacun a le droit de déplacer une carte qui lui semble mal placée. Expliquez que l’exercice ne sera ni que lorsque tous les participants seront d’accord sur le placement de toutes les cartes. Indiquez leur que, lorsqu’ils ont ni, ils doivent se croiser les bras.

Étape 3 : La n (20 minutes)Lorsque tous les participants ont les bras croisés (ou que vous pensez que ceci n’arrivera pas, après beaucoup d’efforts…), passez au débrie ng.

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Page 22: Exercices non cognitifs

27 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

en une sorte de « conseil de famille » qui va donner des recommandations aux jeunes adultes qui vont venir. Par exemple, vous pouvez avoir les parents, des grands-parents, un grand frère ou une grande sœur, un oncle ou une tante…

Faites entrer un des volontaires. Expliquez à ce volontaire (dans son rôle de jeune adulte) que vous êtes très ers de lui/d’elle et du fait qu’il/elle va aller vivre loin de sa famille pour faire ses études. Expliquez-lui que vous allez lui donner de l’argent tous les mois, à hauteur de XXX (précisez la monnaie). Dites lui qu’il/elle fera ce qu’il/elle veut de l’argent, qu’il/elle est grand(e) et indépendant(e).

Étape 3 : Tout est prévu (20 minutes)Demandez-lui alors comment il/elle va s’organiser. Faites le détailler l’emploi de cet argent. Dès que le volontaire mentionne une dépense, faites lui comprendre que c’est déjà prévu. Par exemple, vous lui avez trouvé un logement qui coûte tant, et qui est un bon logement sûr d’un membre éloigné de la famille. Sur les repas, dites que vous avez fait un arrangement avec un restaurant qui lui offrira un bon tarif. Pour les transports, c’est déjà prévu aussi, etc. Passez en revue toutes les dépenses que le jeune est susceptible de rencontrer et improvisez des réponses qui vont dans le même sens.

L’objectif est de restreindre la marge de manœuvre du jeune, en lui faisant sub-tilement et lentement comprendre que les décisions ont déjà été prises. Gardez un ton gentil et doux, même si le jeune s’énerve un peu, mais restez très protec-teur et paternaliste – « c’est pour ton bien »… Après cinq à dix minutes, refaites l’exercice avec le deuxième volontaire, puis avec le troisième.

Étape 4 : La n (25 minutes)Une fois les trois volontaires passés devant le conseil de famille, invitez l’en-semble des participants à se réunir pour discuter de cet exercice. Utilisez les questions suivantes pour orienter la ré exion du groupe.

Élaboration• (Pour les ‘jeunes adultes’ volontaires) Comment avez-vous perçu les de-

mandes de la famille ? Quels ont été vos sentiments lorsque l’indépendance af chée au départ s’est réduite au fur et à mesure de l’annonce des décisions déjà prises par la famille ?

Généralisation• Comment faire un parallèle entre cette situation et le travail d’une Société

nationale ? Comment analyser, par exemple, les demandes faites par les au-torités sur une Société nationale ?

• Autre angle de discussion, le paternalisme de certaines Sociétés nationales agissant à l’étranger avec une Société nationale dite « opératrice ». Quel pa-rallèle peut-on faire ?

Application• En quoi cette activité vous aidera t-elle à développer les compétences re-

quises pour agir ‘en toutes circonstances’ dans le respect de ce principe fondamental à l’avenir ?

L’indépendance se véri e dans les faits. Quelqu’un qui af rme que vous êtes in-dépendant mais qui met des conditions drastiques à cette indépendance, en pratique, ne respecte pas cette indépendance. D’où le titre de l’exercice : ce qu’on donne de la main gauche, on le reprend de la main droite (ou réciproquement).

Pour bien faire, vous pouvez préparer à l’avance des prix de différentes choses pour que le budget initial annoncé au jeune ne laisse aucune somme disponible…

22Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

Notes de facilitateurs

Élaboration• Que s’est-il passé ? Quelles ont été les dif cultés ? • Quelles sont les af rmations qui ont conduit au plus de ‘discussions’ ?

Généralisation• Comment faire le lien entre cet exercice et le Principe de Neutralité, notam-

ment quant aux controverses ?

Application• Comment comptez-vous utiliser cette activité pour adopter ‘en toutes circons-

tances’ un langage en accord avec ce principe fondamental par la suite ?

Comment pourrait-on formuler des af rmations sur les sujets proposés en res-tant neutre ?

Si vous montrez un texte ou une image avec un projecteur, soyez sûr d’avoir aussi une version imprimée de ce texte.

Préparez-vous à donner des exemples d’af rmations neutres sur les différents thèmes abordés.

Page 23: Exercices non cognitifs

26Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Vous pouvez soit être très directif dans le jeu, en comptant vous-même les points et en distribuant les bonbons, soit en laissant faire le groupe. Les bon-bons symbolisent le nombre de points. Et si certains essayent de tricher dans le jeu, ce peut aussi être un bon élément d’apprentissage.

Faire ré échir sur le Principe d’Indépendance, à travers un petit jeu de rôle.

Trois volontaires du groupe sont placés dans un jeu de rôle dans lequel ils vont expérimenter ce que signi e l’indépendance af rmée quand elle n’est pas suivie de conséquences pratiques.

L’indépendance peut s’af rmer, mais elle n’est réelle que si elle permet à une personne de faire les choix qui la concernent.

60 minutes.

Aucun

Au cours du jeu de rôle, vous devez poser des questions qui sont compréhen-sibles dans le contexte donné, et qui correspondent aux préoccupations des jeunes adultes de ce contexte. Pour ce faire, véri ez la manière dont un(e) jeune adulte vivant seul(e) est perçu(e) dans cette société.

Ré échissez aussi aux relations entre jeunes adultes et membres de la famille plus âgés, pour bien comprendre comment fonctionnent les relations familiales dans ce contexte, et la manière dont les aînés peuvent décider pour les personnes plus jeunes. Ces points peuvent différer sensiblement selon les cultures…

Il est préférable d’être deux pour faciliter cet exercice : un briefera les acteurs vo-lontaires et l’autre le reste des participants, et tous deux constituerez le conseil de famille. Si vous n’avez pas de co-facilitateurs, veillez à expliquer l’exercice à deux ou trois participants en avance a n qu’ils puissent jouer la saynète avec vous.

Étape 1 : Partir vivre loin (5 minutes)Demandez à trois volontaires de sortir de la salle. Expliquez leur, hors de la salle, qu’ils devront jouer le rôle de jeunes adultes qui débutent leurs études et vont vivre loin de leur famille. Ils joueront tous le même rôle et devront rencon-trer les membres de leur famille avant de partir. Par conséquent, vous allez les appeler successivement.

Étape 2 : ‘Conseil de famille’ (10 minutes)Expliquez ensuite aux autres personnes restées dans la salle ce qui va se passer, à savoir que vous-même et un ou deux autres facilitateurs allez vous constituer

Notes de facilitateurs

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

Main Gauche, Main Droite

23 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //23Module sur les sept Principes fondamentaux et les valeurs humanitaires sous-jacentes /

Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Page 24: Exercices non cognitifs

25 Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Processus et questions de débriefi ng

Points clés que les participants soulèveront et que les facilitateurs devraient souligner

• Une personne qui perd un match devient conseiller de la personne qui l’a battue.

• Entre deux essais, le joueur se réunit avec ses conseillers et écoute leurs avis (donnés à voix basse en s’éloignant du joueur adverse), mais ne leur révèle pas son choix.

• Chaque conseiller dont le joueur a suivi l’avis gagne un point par essai gagné (non par manche).

• Chaque conseiller dont le joueur a gagné une manche reste son conseiller.• Chaque conseiller dont le joueur a perdu une manche devient conseiller du

joueur vainqueur.• Les joueurs s’affrontent deux par deux, vainqueur contre vainqueur, avec un

nombre grandissant de conseillers, jusqu’à la nale. • Le vainqueur sera la personne, joueur ou conseiller, qui aura le plus de points

après la nale.

Étape 2 : Essais à blanc (10 minutes)Prenez du temps avec des essais à blanc pour que les personnes compren-nent bien le jeu, mais ne laissez pas s’installer une discussion sur la meilleure stratégie à suivre : ce sera aux participants de le comprendre au cours du jeu.

Étape 3 : Tournoi (30 minutes)Lancez le tournoi. A la n du jeu, comptez le nombre de points de chacun, ac-cumulés soit dans le rôle de joueur, soit dans celui de conseiller et annoncez le vainqueur (il est probable que ce soit un conseiller qui gagne !!!).

Étape 4 : La n (30 minutes)Une fois le vainqueur annoncé, conviez les participants en plénière pour ré- échir ensemble sur le jeu et ses résultats. Vous pouvez utiliser les questions suivantes pour guider la discussion de groupe.

Élaboration• Quelles ont été les conséquences du nombre croissant de conseillers sur la

prise de décision ? Sur quelles bases les décisions ont-elles été prises par les joueurs ?

• Quel était l’intérêt de chaque conseiller ? Comment les conseillers se sont-ils retrouvés en compétition avec les joueurs ?

Généralisation• Lorsque tous les aspects ont été évoqués, renvoyez au processus de décision

applicable dans une Société nationale. Qui sont les joueurs et les conseillers ? Qui écouter avant de prendre des décisions, et comment prendre ces dé-cisions ? Quelles autres personnes ont un intérêt con ictuel à ce qu’une So-ciété nationale prenne telle ou telle décision ?

• Comment faire le lien entre cet exercice et le Principe d’Indépendance ?

Application• Comment utiliserez-vous cette expérience pour développer ou renforcer les

compétences nécessaires à un agent du changement de comportement pour agir dans le respect de ce principe fondamental, notamment en résistant davantage à la pression de ses pairs à l’avenir ?

A la base, ce jeu est très proche du jeu de hasard et formuler une stratégie gagnante est hasardeux…Pourtant, chacun essaye de deviner ou de conseiller une réponse gagnante, mais tous les acteurs ont en réalité plusieurs niveaux d’analyse.

24Module sur les sept Principes Fondamentaux et les Valeurs Humanitaires sous-jacentes / Exercices non-cognitifs sur chaque Principe / Mai 2010 //

Montrer à quel point l’avis d’autres personnes ayant un intérêt dans une ques-tion donnée peut compliquer la prise de décisions.

A partir d’un jeu connu sous le nom de Chifoumi en France (Janken ou Yakyu-ken au Japon, Rochambeau aux États-Unis, Kawi-Bawi-Bo en Corée, Jack-En-Poy ou Bato-Bato-Pick aux Philippines, Ko-Papír-Ollo en Hongrie), les par-ticipants doivent résister à la pression de leurs pairs en prenant des décisions sur une stratégie.

Agir en indépendance requiert de savoir comment ils prennent leurs décisions et quels sont leurs objectifs.

90 minutes.

• Les règles du jeu sur papier, ou montrées avec un projecteur ou af chées sur un tableau.

• Un tableau (blanc ou ip-chart) pour montrer la séquence de jeu.• Eventuellement, des post-its, des petits cailloux ou des bonbons pour comp-

ter les points.

n/a

Prévoir un tableau de match à l’avance, pour savoir qui va rencontrer qui. At-tention à bien prévoir le système, notamment si vous avez un nombre impair de participants, etc.

Étape 1 : Les règles du jeu (20 minutes)Expliquez le fonctionnement du jeu chifoumi : les deux joueurs choisissent si-multanément un des trois coups possibles en le symbolisant de la main. De façon générale, la pierre bat les ciseaux (en les émoussant), les ciseaux battent la feuille (en la coupant), la feuille bat la pierre (en l’enveloppant).

Laissez les participants se familiariser avec le jeu, puis expliquez que vous allez faire un tournoi, avec les règles suivantes :

• Chaque manche se déroulera sur cinq essais consécutifs.• Chaque personne qui gagne une manche gagne deux points.• Chaque personne doit toujours avoir à la main un papier indiquant son

nombre de points.

But de cette activité

Vue d’ensemble

Les participants sont supposés apprendre que

Durée approximative nécessaire

Matériel requis

Astuces interculturelles

Astuces de facilitateurs

Processus suggéré étape par étape

04. INDÉPENDANCETournoi De Chifoumi

Pierre Feuille Ciseaux