1,00€ ­ 1,50 FS | MERCREDI 19 OCTOBRE 2016 | D 74  ANNECY ­ RUMILLY ­ LES ARAVIS

LE CARNET Naissances | Mariages | Décès P. 21 ­ 22ÉDUCATION Les champions aussi vont à l’école ! P. 36

DOUSSARDCes Haut­Savoyards qui tracentle sillon du disque vinyle  P. 10

ANNECY

Dalles des Teppes :rien n’est réglé

Place des Rhododendrons, les vieilles dalles ont déjà provoqué de nombreux accidents. Mais les copropriétaires des sous-sols se font tirer l’oreille pour assumer leur part des travaux et la Ville ne veut pas payer pour eux. Photo Le DL/Norbert FALCO P. 12

PRÉSILLY/A41 NORDLes pompiers à l’épreuvedes fumées P. 3

THONON­LES­BAINSL’ETG perd son matchjudiciaire contre Dupraz P. 28

PRIMAIRES / INTERVIEWKosciusko­Morizet :« On peut faireplus, mieuxet différent » P. 33

SOCIÉTÉPoliciers, médecins, profs :la recrudescencedes agressions P. 32

LE TRACÉ 2017 A ÉTÉ DÉVOILÉ HIER À PARIS    

Certes il comptera moins de grands cols. Mais le Tour 2017 s’annonce vertigineux, avec des ascensions particulièrement raides prévues pour les « audacieux ». À Chris Froome et les autres de s’y préparer ! AFP / Philippe LOPEZ P. 26 et 40

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Mercredi 19 octobre 2016 Jeu 20 Ven 21 Sam 22 Dim 23

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LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | MERCREDI 19 OCTOBRE 2016 | 3 

VOTRE RÉGIONPRÉSILLY/A41 NORD | Dans la nuit de lundi à mardi, un exercice annuel de sécurité d’envergure mené au cœur de l’ouvrage phare de la Liane

Poids lourd en feu au tunnel du Mont­Sion :les pompiers à l’épreuve des fumées

L’A41 Nord avait été  fer­mée pour l’occasion, en­tre 21h et 6h. Lundi soir, à

quelques minutes de  lancer l’alerte, dernier briefing. Pom­piers, gendarmes et agents d’exploitation  (APRR, AREA, Adelac) savent ce qu’ils ont à faire et rejoignent leurs posi­tions.

Pour optimiser  la durée del’exercice, le délai d’interven­tion a été réduit au plus court, les pompiers  ­ une  trentaine de personnels affectés aux ca­sernes de Saint­Julien, Anne­masse, Vulbens, Cruseilles et Annecy  ­  s’étaient postés à quelques centaines de mètres aux entrées du tube, de part et d’autre du tunnel.

« Pour qu’ils se familiarisentavec le tunnel »

« Les pompiers interviennent plus ponctuellement  sur l’autoroute, on souhaite qu’ils se familiarisent avec le tunnel. Excepté  l’état­major, aucun d’entre eux ne connaît préci­sément la situation à laquelle ils vont être confrontés. Le but est de  leur  faire acquérir de l’expérience, en  les  confron­tant à des situations de crise et de stress intense. L’exercice valeur permettre de progresser dans d’épaisses nappes de fu­mée », explique Michel Vis­torky, directeur Adelac Liane.

L’exercice a débuté à 21h30et a duré près de deux heures. Quelques minutes après l’alerte, le premier fourgon de secours  (en provenance de Saint­Julien) arrivait  sur  les lieux tandis qu’un second (ar­rivant d’Annecy) entrait en soutien dans l’autre tube, dit “tube sain”, venant se poster àhauteur de l’intertube de prise en charge des victimes. Pen­dant près de deux heures, les pompiers ont manoeuvré pourfaire face au scénario propo­sé :  reconnaissance de zone, recherche de victimes, pro­gression en  fumée, déploie­ment des  lances,  raccorde­ment des voies d’eau à la co­lonne  sèche du  tunnel. L’exercice visait aussi à mani­

puler  les outils  specialisés d’intervention en tunnel : ca­méra  thermique,  fil de vie, bouteilles  respiratoires, ma­noeuvre du  fourgon pompe tunnellisé, lance en toiture.

 Évaluation des protocolesde sécurité 

Le scénario  incluait égale­ment la présence dans le tun­nel de sept victimes potentiel­les se trouvant à bord de deux véhicules arrêtés sur les voies, en amont du camion. La prise en charge des  figurants et leurs  réactions a permis au concessionnaire exploitant de tester les systèmes de commu­nication de l’édifice et d’éva­luer la qualité de ses protoco­

les de sécurité en situation de crise. En  fin d’exercice, “à chaud”, les figurants ont don­né leurs impressions. Les pre­miers retours ont pointé les dif­ficultés de compréhension desmessages à la borne. « Il fau­dra travailler sur la qualité so­nore des communications dans les intertubes, des espa­ces entourés de parois en bé­ton dense qui favorisent la ré­verbération et l’écho sonore », a commenté Michel Vistorky.

Un débriefing “à froid” seraeffectué avec  les pompiers mobilisés le 4 novembre pro­chain, pour partager  leurs conclusions et que chacun puisse tirer les enseignements de cette opération.

Vincent BOUVET­GERBETTAZ

D’épaisses nappes de fumée ont envahi le tube, la visibilité est très mauvaise. Un premier fourgon pompe arrive sur les lieux et se positionne quelquescentaines de mètres en amont du poids lourd, à hauteur du raccord à la colonne sèche. Une première équipe de pompiers équipés d’appareilsrespiratoires progresse, à la recherche de victimes potentielles pouvant se trouver au sol, dans les fumées, Photo Le DL/V.B-G.

L’INFO EN +LE TUNNEL EN CHIFFRESLe tunnel du Mont-Sion mesure 3 100 m de long. Les deux tubes comptent 80 caméras de détection automatique d’incident (tous les 100 mètres) et 38ventilateurs. L’édifice affiche8 intertubes (4 pour les piétons, 3 pour les voitures,1 sous-station électrique).Sous chaque tube, deux galeries abritent les câblesréseaux. Le tunnel compte20 niches de sécurité et 15niches incendie par tube etun bassin de 250 m³ d’eaupour pallier tout incident technique en cas de feu.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’exercice annuel de sécurité incendie du tunnel du Mont-Sion a mobilisé 70 acteurs du secours. Simulant deux véhicules arrêtés en amont d’un poids lourd en feu, au milieu du tube Genève-Annecy, le scénario a confronté les pompiers à progresser à travers un épais nuage de fumée, pours’approcher au plus près des conditions réelles d’un incendie dans le tunnel.

Des soldats du feu observés

Tandis que les pompiers s’affairent, un observateur évalue le respectdu protocole et la pertinence du dispositif en œuvre. Photo Le DL/V.B-G.

Posté à l’entrée de l’intertube, le commandant des opérations desecours (COS) donne ses consignes au talkie. Un homme inconscientest retrouvé au sol devant le camion, il est évacué. Photo Le DL/V.B-G.

Caméra thermique en main et ligne de vie bien arrimée, ce trio assureune reconnaissance autour du véhicule ciblé. Photo Le DL/V.B-G.

Les victimes sont à l’abri et la première lance est opérationnelle, la lutte contre les flammes peut commencer. Photo Le DL/V.B-G.

LE CHIFFRE

19 000 C’est le nombre total de points decommunication effectifs dans leslocaux, galeries et tubes du tunnel duMont-Sion, c’est-à-dire le nombre de

connexions établies entre l’édifice et son système d’information. Ouvrir une porte, un tableau électrique, une gaine de ventilation ou décrocher un extincteur sont des manœuvres qui déclenchent des alertes au PC CESAR, le poste de commandement du centre d’exploitation sécurité et assistance routière d’AREA.

IHAUTE­SAVOIEILe kilomètre vertical “Lavydes cimes” le samedi 3 décembre» C’est bien le 3 décembre, comme nous l’avons écrit hier que la course organisée à la mémoire de Gaël Lavy, tué dans le Semnoz par un chasseur, aura lieu.  Cependant, il s’agit bien d’un samedi et non d’un dimanche. Les inscriptions continuent sur www.lavydescimes.com. Le nombre de coureurs est limité à 500. Son épouse dit également « mener un combat, à côté, pour que les règles de chasse soient respectées et que les nouvelles réglementations permettent d’éviter pareil drame ».

IHAUTE­SAVOIEILe Tour de France chez nouspour 15 kilomètres» Royalement servi en 2016, le département de la Haute­Savoie verra le Tour de France 2017 ­ le parcours a été dévoilé hier ­ passer quelques minutes sur ses routes, lors de l’étape Nantua ­ Chambéry, une étape phare de la future édition. Exactement, les concurrents du Tour, après avoir quitté l’Ain en franchissant le barrage de Génissiat, feront 15 petits kilomètres pour rejoindre Seyssel et retourner dans l’Ain.  On ne peut pas gagner à tous les coups !

Une seconde lance est déployée, effort intense du pompier. En appui,un binôme attend le feu vert du COS pour l’émulseur. Photo Le DL/V.B-G.

« Au plus proche de la réalité »

Enfumer le tube dans les bonnes proportions était l’autregrande difficulté de l’exercice. Techniciens et agents d’ex­

ploitation ont travaillé de concert pour trouver le bon dosageentre le volume de fumée et le réglage des 20 ventilateurs.

Des canons à fumée pour se rapprocher d’un foyer ambiant« En cas d’événement, le système d’évacuation des fumées se mettrait en route mais on essaie de recréer des conditionsles plus proches de la réalité. Pour un feu de poids lourd, les canons à fumée permettent de se rapprocher au maximum d’une  situation  de  foyer  ambiant  en  cours »,  commente Pierre Bellot, chef du centre entretien Annecy pour AREA.

En quelques minutes, la perspective du tunnel disparaît. La visibilité est quasi nulle, la désorientation dans le tube est totale. Photo Le DL/V.B-G.

Première visite technique de l’ouvragepour le directeur de cabinet du préfet

Venu observer  l’exercicelundi soir, Hervé Gerin, le

directeur de cabinet du pré­fet, a montré  son vif  intérêt pour les actions de sécurité ci­vile, dont les enjeux sont par­ticulièrement forts dans le dé­partement (risques naturels).

Arrivé il y a un peu plus d’unan en Haute­Savoie, l’ancien sous­préfet de Brioude a ef­fectué sa première visite de l’ouvrage. Locaux  techni­ques, galerie de réseaux, in­tertubes, poste de comman­dement avancé : le directeur de cabinet a  fait  le  tour de l’édifice avec  le directeur d’Adelac, Michel Vistorky, accompagnés de la sous­pré­fète de Saint­Julien Isabelle Dorliat­Pouzet et des respon­sables préfectoraux de la pro­tection civile. Discret, l’hom­me a beaucoup prêté l’oreille aux experts, comme Damien Tillet, agent sécurité tunnel.

En charge d’une douzainede tunnels en France, sur les 39 ouvrages de plus de 500 mètres du Réseau Transeuro­péen de  transport  (RTE­T), l’observateur agréé  (ils  sont dix en France) assiste à huit exercices par an au moins.

« Je suis là pour éviter quetout  le monde s’endorme. L’exercice est primordial pour prendre des  réflexes, pour que le jour de l’événe­ment, les secours soient prêts.J’observe, je n’interviens pas,je pose des questions mais je laisse faire. Je suis un lien en­tre maître d’ouvrage et pré­fecture, je rédige un rapport qui viendra nourrir le dossier sécurité de l’ouvrage. »

Damien Tillet est en chargedu Mont­Sion depuis avril. « Un tunnel récent, bien en­tretenu et qui vieillit bien. La déformation des  tubes est suivie et inspectée en détail tous les cinq ans par le centre études et tunnels de France. L’autorisation d’exploitation des tunnels du Mont­Sion et du Vuache a été renouvelée ily a deux ans par  le préfet, pour une durée de six ans. »

V.B­G.

Hervé Gerin (à gauche) et MichelVistorky, directeur d’Adelac, dansla salle PC avancé. Photo Le DL/V.B-G.

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Des marques,de la qualité, et du choixOuvert dimanche 23 octobre

pour la Foire Froide