Exemplaire Volume XXII numéro 2

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VOLUME XXII NUMéRO 2 LE MERCREDI 20 FéVRIER 2013 UNIVERSITÉ Sommet sur l’enseignement supérieur Durs échanges à prévoir Page 3 QUÉBEC Radio CKRL La station fête ses 40 ans Page 5 CULTURE Cinquante nuances de Grey L’érotisme d’aujourd’hui Page 7 SPORTS Basketball R&O Vers les Championnats canadiens Page 8 Yann Perreau charme Québec Affrontements politiques en vue à Lévis Blais-Dufour en route vers Sotchi Suivez-nous sur Facebook (journal l’Exemplaire) et sur Twitter (@lexemplaire) page 8 page 7 page 5 Photo Jean-François Morissette Photo Juliette Gunther Photo Olivier Turcotte L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

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En une cette semaine: En route vers Sotchi, Yan Perreau au Théâtre du petit champlain, Affrontements politiques à Lévis

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Volume XXII Numéro 2 le mercredI 20 féVrIer 2013

UNIVERSITÉ

Sommet sur l’enseignement

supérieur

Durs échanges à prévoir

Page 3

QUÉBEC

Radio CKRL

La stationfête ses 40 ans

Page 5

CULTURE

Cinquante nuances de

Grey

L’érotisme d’aujourd’hui

Page 7

SPORTS

Basketball R&O

Vers les Championnats

canadiensPage 8

Yann Perreaucharme Québec

Affrontements politiques en vue à Lévis

Blais-Dufour en route vers

Sotchi

Suivez-nous sur Facebook

(journal l’Exemplaire) et sur Twitter (@lexemplaire)

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Photo Jean-François MorissettePhoto Juliette Gunther

Photo Olivier Turcotte

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université LavalL’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

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UniveRSité2 l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

e N b r e fSommet sur

l’enseignement supérieur

L’ASSÉ choisit le boycott

L’Association pour une solidari-té syndicale étudiante (ASSÉ)

a finalement choisi de ne pas par-ticiper au Sommet sur l’enseigne-ment supérieur, les 25 et 26 février prochains, parce qu’elle juge que la gratuité n’est pas un scénario en-visageable pour le gouvernement Marois. L’ASSÉ a rappelé qu’elle organisait une manifestation le 26 février pour une «éducation libre, accessible, et gratuite». (C.O)

Compressions à l’UL

Répercussions à prévoir

Les compressions de 36 M$ à l’Université auront plusieurs

conséquences tant chez les em-ployés que sur les étudiants. L’ad-ministration envisage déjà plu-sieurs scénarios, tels que l’abolition de postes, l’annulation de congrès internationaux et la réduction des heures d’ouverture au PEPS et à la bibliothèque. Les coupes de 36 M$ représentent l’équivalent de 450 postes à l’université. (V.P.)

Faculté de médecine

Nouvelle chaire en cardiologie

Le recteur et la vice-rectrice de l’UL ont annoncé la création de

la Chaire internationale en cardio-logie interventionnelle et approche transradiale. La Chaire aura pour objectif de promouvoir le dévelop-pement d’un réseau international d’experts permettant l’échange d’informations et l’apprentissage liés à l’approche transradiale. Ce programme de recherche voit le jour grâce à une contribution fi-nancière d’une filiale de Jonhson & Jonhson. (V.P.)

AéLieSPrésentation de

son mémoire

L’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits

aux études supérieures (AÉLIES) a rendu public le mémoire qu’elle a déposé au gouvernement du Qué-bec. En vue du Sommet sur l’en-seignement supérieur, ce document de 51 pages propose l’instauration d’une gratuité scolaire balisée, d’une réforme de l’aide financière aux études et la mise en place d’une charte pour établir et protéger le rôle de l’étudiant-chercheur. (V.P.)

Concours Pierre-Basile-Mignault

Trois lauréats lavallois

Au terme de cette 35e édition du concours, l’Université Laval s’est bien illustrée.

Le tandem composé d’Antoine Sar-razin-Bourgoin et Guillaume Gen-dreau-Vallée s’est vu remettre le prix du deuxième meilleur mémoire auquel est rattaché une bourse de 500$ de la part de la Société qué-bécoise d’information juridique. De son côté, Marc-Étienne Vien-Des-biens a été proclamé le troisième meilleur plaideur.

Une préparation exigeanteLa compétition se déroule

d’abord par un volet d’écriture. «Nous recevons un problème qui est créé par l’une des six facultés de droit civilistes du Québec et devons créer un argumentaire à partir de ce problème», a expliqué Antoine Sarrazin Bourgoin, lauréat du deu-xième meilleur mémoire lors de la compétition.

Le second volet de plaidoiries débute après la remise de tous les mémoires. L’exercice de plaidoi-ries est une joute entre deux parties, chacune argumentant dans l’intérêt de son client. «Notre argumentation que l’on a fait lors de la plaidoirie ressort de notre mémoire», a expli-qué Alexandra Davanzo, coéqui-pière de Marc-Étienne Viens-Des-biens.

La préparation au concours s’étale sur sept mois et demande beaucoup de rigueur. «À l’au-tomne, c’était beaucoup d’écriture, de travail d’équipe et de rencontres avec les coachs pour l’écriture du mémoire, tandis qu’à l’hiver, c’était beaucoup plus un travail de confiance en soi et de mise en pra-tique des conseils de nos coachs», a expliqué l’étudiante au baccalauréat en droit civil.

L’expérience est gratifiante et

enrichissante, selon Anne-Marie Laflamme, présidente du concours et vice-doyenne aux programmes de premier cycle en droit à l’Université Laval. «Elle permet aux étudiants d’avoir des contacts dans la profes-sion grâce à cet exercice profession-nel», a-t-elle indiqué.

La compétition permet aux étu-diants de mettre en pratique tout le contenu théorique qui leur est ensei-gné en classe. «Pendant la prépara-tion, on fait beaucoup de pratiques de plaidoiries devant des juges et des professeurs pour recevoir un maximum de critiques», a remarqué Guillaume Gendreau-Vallée. «Il y a tout l’aspect de monter un dossier et de préparer un appel. Ça, c’est moins présent dans les cours», a-t-il ajouté.

De plus, le concours permet aux étudiants d’avoir une approche multidisciplinaire du droit civil et de mettre cette approche en pratique. «Il n’y a pas beaucoup de cours qui nous permettent de toucher à tout», a déploré Antoine Sarrazin Bour-goin.

Besoin de commanditaires«Ce type de concours n’est pas

toujours facile à financer par les temps qui courent. Il faut aller cher-cher des commanditaires», a indiqué Anne-Marie Laflamme. En effet, le concours bénéficie de plusieurs sources de financement. Mme La-flamme souligne avec contentement le fait qu’il y ait «beaucoup d’impli-cation du milieu juridique» dans le financement de l’évènement.

Cité universitaire – Trois étudiants lavallois font partie des lauréats du concours de plaidoirie Pierre-Basile-Mignault. L’Université Laval a eu le privilège d’organiser et de rece-voir ce prestigieux concours au sein de sa faculté de droit vendredi et samedi derniers.

Perrine [email protected]

Vanessa [email protected]

Sous-financement universitaire

Les dons individuels très convoités

Selon les statistiques rappor-tées par Les Affaires en fé-vrier dernier, l’Université

McGill fait figure de modèle : 73 % des dons reçus lors de sa dernière campagne de financement sont des dons individuels. En comparaison, la proportion des dons de particu-liers recueillis lors de leurs dernières campagnes est respectivement, pour l’Université Laval, l’Université de Montréal et l’Université du Québec à Montréal (UQAM) de 22%, 17 % et 16 %.

Le succès de McGill s’expli-querait par une tradition établie de-puis plusieurs décennies d’étroites relations avec ses diplômés et autres donateurs. Les activités de finance-

ment y sont menées par son Bureau du service de développement et des relations avec les diplômés.

Cette structure est différente de celle qui prévaut à l’Université Laval et dans plusieurs universités au Québec. La Fondation de l’Uni-versité Laval (FUL) et l’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL) opèrent séparément. La FUL contrôle les activités de finan-cement tandis que l’ADUL veille à favoriser l’esprit d’appartenance et le maintien des liens entre ses membres ainsi qu’à leur offrir des services.

Anne Demers, directrice gé-nérale de l’ADUL, a souligné que

les deux modèles cohabitent en Amérique du Nord. «C’est 50-50», a-t-elle expliqué. Elle a précisé que les deux organismes travaillent en étroite collaboration, mais elle a re-fusé toutefois de se prononcer sur l’opportunité de regrouper leurs ac-tivités en un seul organisme, comme à McGill.

Le président-directeur général de la FUL, Yves Bourget, n’a pas encore tranché la question, souli-gnant que «des structures différentes existent». Il a expliqué que les deux organismes coordonnent leurs acti-vités auprès des diplômés, afin que la période de sollicitation de dons par la FUL ne coïncide pas avec celle de la vente de cartes de fidélité par l’ADUL.

À l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Jean Wauthier, directeur du service des affaires pu-bliques, a expliqué que la présente campagne de financement, dont il est le responsable, est la première où les diplômés sont directement solli-cités dans le cadre d’une collecte de fonds. «La campagne ne se fait pas

sous l’égide de la Fondation, elle re-lève directement de l’Université», a-t-il insisté. Il a indiqué l’intention de l’établissement d’intégrer à son ser-vice les relations avec les diplômés.

L’Université de Sherbrooke pri-vilégie une approche centralisée. La Fondation et le Réseau logent sous le même toit et agissent conjointe-ment. Pour Anne Allard, qui y est di-rectrice du développement, cela va de soi. «Si on ne garde pas un lien avec les diplômés et qu’on retourne 20 ans après pour leur demander de l’argent, ce sera plus difficile», a-t-elle expliqué. Citant les différences entre le Québec francophone et les États-Unis, elle est convaincue de la nécessité de mettre la main à la pâte pour changer les mentalités. «Je ne blâme aucunement les diplômés, mais il y a du travail à faire», a-t-elle précisé.

La directrice générale de la fondation de l’UQAM, vers qui le directeur du développement phi-lanthropique a dirigé notre demande d’entrevue, n’a pas retourné nos ap-pels.

Québec – Plusieurs intervenants universitaires insistent sur l’importance d’un changement de culture dans le finance-ment de leurs institutions. Leurs dirigeants. Bien que les moyens à prendre pour y arriver ne fasse pas l’unanimité, leurs dirigeants voudraient que les diplômés, aussi bien que les citoyens, intègrent dans leurs valeurs l’importance de contribuer au développement des universités.

Marie [email protected]

Photo Yascha WackerLes deux futurs plaideurs estiment que participer à ce concours est une bonne

façon de se préparer au marché du travail.

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UniveRSité 3l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

La FEUQ et la TaCEQ confiantesSommet sur l’éducation

«On est convaincu qu’on est capable d’avoir un consensus sur le

gel des droits de scolarité», a confié Martine Desjardins, présidente de la Fédération universitaire étudiante du Québec (FEUQ).

Lors du Sommet sur l’ensei-gnement supérieur, la FEUQ expo-sera ses trois objectifs : la création d’une commission indépendante, une révision de la grille de finance-ment et l’obtention du gel des droits de scolarité. En ce qui concerne sa rencontre avec Pauline Marois, la FEUQ se réjouit d’avoir pu faire «état de [ses] positions et proposi-tions.»

La FEUQ, composée de 15 as-sociations membres et forte de plus de 125 000 membres, est la plus importante fédération étudiante au

Québec.

La Table de concertation étu-diante du Québec (TaCEQ) a pré-senté, lors de la rencontre prépara-toire au Sommet de l’éducation, sa proposition d’un Fonds des services de santé et d’éducation post-secon-daire (FSSEP). Par cette mesure, la TaCEQ veut «changer la manière dont les entreprises participent à l’éducation postsecondaire.»

«On ne pense pas que les dés sont jetés. Ça vaut la peine de pré-senter nos arguments», a confié Paul-Émile Auger, secrétaire gé-néral de la TaCEQ. Il a ajouté que son organisation travaillait sur l’éla-boration d’une charte nationale. Ce sera «une référence nationale en matière d’éducation universitaire », selon Auger. «La Table de concer-tation souhaite éviter la compétition

malsaine entre les universités qui coûte très cher au contribuable», a expliqué le porte-parole de la TaCEQ.

Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’Association pour une so-lidarité syndicale étudiante (ASSÉ), pense que s’«il y a consensus, ce sera des consensus imposés, notam-ment sur l’indexation des frais de scolarité». C’est d’ailleurs l’un des combats de l’ASSÉ. «Personne n’a souhaité l’indexation, il ne s’agit pas d’une réponse digne à la mo-bilisation historique du printemps érable», a mentionné Bédard-Wien. Il semblerait que les parties s’af-fronteront dams les médias plutôt que dans les rencontres du Sommet.

L’ASSÉ prévoit faire une manifestation lors du Sommet, à Montréal. «Que nous soyons au-tour de la table ou à l’extérieur, il est important de se mobiliser parce que ce ne sont pas cinq délégués autour d’une table qui vont réussir à faire changer l’avis du gouverne-ment», a expliqué le porte-parole de l’ASSÉ. Il y aurait déjà 15 000 étudiants qui ont pris un mandat de grève pour la journée du 26 février et plusieurs autres pour les jours sui-

vants. «Nous sommes très encoura-gés et cela pourrait montrer le début d’une escalade d’autres moyens de pression si l’indexation ressort de ce projet», a conclu Bédard-Wien.

De son côté, l’Association Gé-nérale des Étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR), association indépendante, regrette de ne pas participer au Sommet. L’AGE UQTR représente

10 000 étudiants. «Nous autres on se pose des questions et c’est juste-ment ce pour quoi on déplore le fait de ne pas être invité au Sommet, de ne pas participer au débat» a dénon-cé Ann-Julie Durocher, vice-prési-dente aux affaires sociopolitiques de l’association. L’AGE UQTR partage l’idée d’une FSSEP avec la TaCEQ en solution au financement des universités.

Cité universitaire - Une bonne partie des associations étu-diantes se dit optimiste face au Sommet sur l’enseigne-ment supérieur, qui se tiendra lundi prochain. La FEUQ et la TaCEQ comptent bien présenter leurs propositions au gou-vernement Marois. Seule l’ASSÉ voit le Sommet d’un mau-vais œil.

Camille Chieko Colette [email protected]

Dans ce combat, la Confé-rence des recteurs et des principaux des universités

du Québec (CREPUQ), qui a dé-noncé le sous-financement univer-sitaire, fait face à une opposition divisée.

L’Association pour une Soli-darité Syndicale Étudiante (ASSÉ) parle d’un «mal-financement», tandis que la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) disent qu’il y a une «mauvaise gestion du finan-cement» au sein des universités.

Sous-financement«On s’attend des universités

québécoises qu’elles soient aussi performantes que les universités du reste du Canada, mais [...] on leur donne moins d’argent par étudiant pour financer l’enseignement que les universités que nous sommes censés égaler », ont déclaré, par voie de communiqué, les chefs d’établissements et membres de la CREPUQ, lors d’une conférence officielle le 15 février dernier. La CREPUQ n’a pas rappelé L’exem-pLaire pour expliquer sa position.

Pour sa part, Denis Brière, recteur de l’Université Laval, a répondu qu’il ne ferait aucun com-mentaire pour l’instant concernant le Sommet sur l’enseignement su-périeur.

Mal-financement «L’argent est là, il suffit de

savoir l’investir au bon endroit», a affirmé Jérémie Bédard-Wien, porte-parole de l’ASSÉ. Selon lui, le calcul de la CREPUQ est à dis-créditer. «Il se base sur une com-paraison brute avec le financement des universités du Canada alors que le Québec est la province cana-dienne qui investit le plus par tête d’étudiant en terme d’enseigne-ment supérieur », a-t-il expliqué.

L’ASSÉ préfère parler de mal-financement, puisqu’elle estime que le gouvernement et les admi-nistrations universitaires placent mal l’argent à leur disposition. Se-lon l’ASSÉ, ils préfèrent l’injecter dans la publicité, dans la construc-tion sur le campus pour attirer de nouveaux étudiants, dans les sa-laires de cadres, etc. L’ASSÉ dé-

pnonce aussi que la recherche ap-pliquée se fasse en partenariat avec des entreprises privées. «C’est à cette vision “managériale” que nous nous opposons», a déclaré Bédard-Wien. «Il faut investir dans l’enseignement, c’est-à-dire enga-ger des professeurs, ainsi que dans la recherche fondamentale qui est négligée, notamment en sciences humaines», a expliqué le porte-pa-role de l’ASSÉ.

Mauvaise gestionLa FEUQ considère depuis

longtemps que les universités gè-rent mal leur argent. «On a fourni des recherches fouillées et on a conclu qu’il était possible de cou-per sur plusieurs fronts», avait affirmé Martine Desjardins, la

présidente de la FEUQ, dans une entrevue précédente avec L’exem-pLaire. «On n’est pas en train de dire qu’il y a trop d’argent dans les universités», avait-elle ajouté. Or, elle croit que l’argent des universi-tés est souvent investi aux mauvais endroits.

La FEUQ, dans un mémoire déposé en janvier dernier en vue du Sommet sur l’Enseignement supérieur, condamnait notamment l’établissement de campus satel-lites. Selon la FEUQ, ceux-ci sont coûteux et parfois peu rentables. La FEUQ cite en exemple le campus de l’Université du Québec à Lévis, qui n’attire que peu d’étudiants.

La Table de concertation étu-diante du Québec (TaCEQ), qui représente près de 70 000 étu-diants universitaires, abonde dans le même sens que la FEUQ. «Ce que la CREPUQ relève comme sous-financement c’est exagéré», a constaté Paul-Émile Auger, se-crétaire général de la TaCEQ. «Ce chiffre ne prend pas en compte toutes sortes de facteurs compara-

Cité universitaire - À quelques jours du Sommet sur l’ensei-gnement supérieur, qui se tiendra les 25 et 26 février pro-chains, une question divise. Y a-t-il un consensus à l’horizon concernant le financement universitaire ? Sous financé, mal financé ou mal géré, le budget universitaire est un sujet à débat opposant les recteurs aux différentes associations étudiantes.

Camille Chieko Colette [email protected]

Vicky [email protected]

Financement des universitésRecteurs et associations étudiantes s’opposent

Photo Yascha WeckerPaul-Émile Auger a été nommé secrétaire général de la TaCEQ, en 2012.

«L’argent est là, il suffit de l’investir au bon endroit»

- J. Bédard-Wien

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OpiniOn4 l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communica-tion. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjoint à l’éditeur: Chloé Noël (8942); Rédactrice en chef: Vicky Fragasso-Marquis (4513); Secrétaire de rédaction: Jean-Michel Poirier (4513); Éditorialiste en chef: Sarah-Christine Bourihane (8954); Maquettiste: Marie-Pier Cayer (8959); Directeur de la photographie: Yascha Wecker (8954); Caricaturiste: Marie-Michèle Genest Université: Olivier Turcotte, Hassan Daher, Vanessa Picotte et Sophie Houle-Drapeau (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Pierre-Yves Robert et Camille Bélanger-Vincent (8956); Culture: Émilie Bonnefous, Rachel Lapointe, Margaud Castadère-Ayçoberry et Marie-Michèle Genest (8957); Sports: Fanny Nonvignon et Audrey-Anne Maltais (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire (Page officielle); Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pa-villon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Commentaire Sotchi, à quel prix ?

La Russie pourra se vanter d’avoir obtenu un titre olympique bien avant la tenue de la première compétition à Sotchi. Celui des jeux les plus dispendieux de l’histoire. Cinquante milliards de dollars

rien de moins. La logique dans tout ça existe-t-elle vraiment ?

Excellence, respect et amitié, a-t-on délaissé tout ça au profit du spectacle et au dépit du respect ? A-t-on abandonné les valeurs du comité olympique au privilège du capitalisme? Alors que ce même comité veut «créer un monde meilleur par le sport», Vladimir Poutine fait crier au scan-dale plusieurs écologistes. Le coût n’est plus seulement monétaire, mais environnemental.

Impact négatif sur l’environnement, destruction de l’écosystème, construction dans les zones protégées, expropriation d’habitants et on me parle de «jeux verts». 77 ponts, 12 tunnels, des kilomètres de bétons sur le bord de la mer Noire, laissez-moi douter des ambitions environnementales de ce cher Poutine.

Pendant que les écologistes conti-nuent de braquer leurs armes contre les organisateurs, un second scandale vient noircir la réputation du comité olym-pique de la Russie. Corruption et travail illégal seraient deux nouvelles disci-plines pour les Jeux olympiques de 2014.

On rapporte que 100 000 ouvriers saisonniers seraient venus de pays voisins, dont des dizaines de milliers de travailleurs illégaux sans contrat de travail. Leurs conditions de travail seraient quasi inexistantes et leur salaire moindre, pourtant avec un budget de 50 milliards, il y a de quoi assurer des salaires convenables.

Construction rime avec corruption et le chantier de Sotchi est loin d’être épargné. Cette mine d’or a su attirer beaucoup d’entrepreneurs qui ne sont pas toujours des champions de la morale. Même que certains chan-tiers sont présentement sous enquête. Où s’en va le sport avec des organi-sations comme celle-là ?

À moins d’un an des Jeux olympiques d’hiver 2014, tout porte à croire que les jeux seront ceux de la démesure. Une nouvelle valeur du comité olympique ?

Vanessa [email protected]

CÉLÉBRER LE CONVENULe succès du groupe Fun. a été souligné en grand lors de la 55e cérémonie des prix Grammy, le 10

février dernier. Le trio s’est vu recevoir les trophées de la chanson de l’année et du meilleur nouvel artiste. Mais leur tube Some Nights n’est pas parvenu à lui permettre de monter sur les trois plus hautes

marches du podium de l’industrie, cédant le pinacle d’album de l’année à Babel, de Mumford & Sons.

Musicalement, comment sont qualifiés les deux grands gagnants de la soirée la plus importante de l’indus-trie musicale pour les scènes américaine, populaire, et mainstream ? Ils sont qualifiés d’indie. Et ils sont célébrés pour l’être.

Au tournant des années 2000, le terme indie signifiait indépendant, c’est-à-dire indépendant des grandes étiquettes, indépendant de l’industrie et autre establishment mainstream. Les Grammy 2013 ont fait complè-tement perdre son sens à cette appellation, enfonçant le dernier clou dans le cercueil que l’industrie musicale contemporaine bâtit depuis 2000. Le terme indie est aujourd’hui une étiquette complètement détournée : indie pop, indie rock, indie folk… En fait, indie est une étiquette d’appellation à l’image de ses étiquettes de distri-bution : trois entreprises de la musique enregistrée contrôlent 80% des revenus américains, à savoir Warner, EMI et Sony. Pis encore, un label indépendant finit très souvent par être racheté par un des trois majors lorsqu’il devient important.

L’étiquette Sub Pop, emblème de l’anti-establishment dans les années 90, est détenue à 49% par Warner – s’agit-il d’un label indie ? Les rois des Grammy 2013, Fun., sont signés par Fueled By Ramen, filiale de Warner. Mumford & Sons, quant à eux, le sont par Universal, membre du groupe EMI…. Ces artistes peuvent-ils être qualifiés d’indie ? On a transformé le terme ‘’indépendant’’, qui voulait caractériser un son par l’indépendance de celui-ci face à la concentration de masse de l’industrie, en un genre musical, alors que ce n’est pas du tout un genre musical. C’est un mouvement. Et un mouvement convenu.

En effet, non seulement l’industrie a-t-elle été touchée par la mouvance indie, mais la mouvance indie est maintenant placée sur la scène centrale de l’industrie. Mouvance musicale en marche depuis une décennie, et qui, comme le grunge avant elle, ou le hip hop par la suite, a fini par hisser son drapeau sur le mât convoité de la diffusion populaire. Le problème n’est pas de parvenir à hisser ce drapeau, c’est qu’il se voit toujours hissé au moment de célébrer le convenu. L’industrie profite positivement de l’innovation, ne serait-ce parce qu’elle lui apporte de nouveaux talents. Mais l’innovation devrait être célébrée pour ce qu’elle est, justement : de la création nouvelle, de l’exploration de territoires auditifs inexplorés. L’industrie exalte plutôt l’innovation pour en presser le citron, et y retirer tout le jus commercial qui s’y trouve. Le système, la machine musicale finit par récupérer les courants alternatifs, mais sa logique l’amène toujours à formater et normaliser la recette gagnante - une recette au goût prononcé de citron.

Les Grammy 2013 ont servi ce plat devant 40 millions de téléspectateurs. Usurper l’innovation n’est même plus un acte caché. Pour preuve : cette année, les Grammy avaient trois nouvelles catégories, adoptées ‘’dans l’optique d’assurer que le procédé de remise de prix soit adapté au paysage musical actuel’’, pour citer Neil Por-tnow, président de la Recording Academy, association en charge du gala des Grammy qui est composée des gros bonnets de l’industrie. Quand les grands gagnants de ce paysage musical actuel sont d’appellation indie mais signés sous un major, quand ces mêmes majors organisent un gala célébrant leurs produits populaires (et que les ventes de ceux-ci bondissent de 120% après cette louange publique), on peut croire à l’arrivée d’un déclin conceptuel et des limites d’une mouvance. Heureusement, de nouvelles tendances musicales connaîtront à leur tour leur croissance, motivées par la mise en berne du drapeau flottant présentement bien au haut du mât de l’in-dustrie - rien de regrettable pour le indie, rien de plus normal pour les modes à venir. C’est la roue qui tourne… mais qui, malheureusement, finit toujours par rouler sur la route de la célébration du convenu.

Pierre-Yves [email protected]

«Excellence, respect et amitié,

a-t-on délaissé tout ça?»

Marie-Michèle Genest

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l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013 5QUéBeC

Les partis d’opposition, Ac-tion Lévis et Renouveau Lévis, prévoient d’ailleurs

des changements majeurs dans la gestion de la huitième plus grande ville au Québec.

Le chef d’Action Lévis, James Redmond, souhaite gérer les finances de la ville d’une ma-nière plus serrée. «Passer d’une dette de 34 millions à une de 70 millions, c’est aberrant!», a-t-il déploré. Il a d’ailleurs ajouté vou-loir développer la Ville de Lévis, tout en assurant un avenir certain à la jeunesse et en évitant une sur-charge de taxes.

Selon M. Redmond, ancien homme d’affaires, il faut accom-plir un travail d’administrateur plutôt que de politicien afin de gé-rer efficacement une ville. «Ma-rinelli maîtrisait à merveille la caméra», a-t-il signalé. «Sa force était son charisme. Elle était par-tout devant la caméra», a renchéri M. Redmond. Pourtant, il consi-dère que le travail réalisé par Mme Roy Marinelli n’était pas suffisant pour une municipalité. Il souhaite d’ailleurs modifier cette approche.

Renouveau Lévis accueilli froidement

En s’attaquant cette fois au parti Renouveau Lévis, fondé il y a deux semaines à peine, James

Redmond a lancé : «Deux par-tis, c’est suffisant». À ses yeux, la formation d’un troisième parti comme celui de Renouveau Lévis est inutile. «Lévis Force 10 et Ac-tion Lévis ont déjà des mentalités bien distinctes», a-t-il avancé.

Gaston Cadrin, chef inté-rimaire de Renouveau Lévis, a affirmé que ce n’était pas la première fois que le chef d’Ac-tion Lévis utilisait l’argument de l’inutilité d’un troisième parti. «Quand on vise la majorité, c’est sûr qu’on souhaite seulement que deux partis soient dans la course», a d’ailleurs laissé entendre M. Ca-drin.

Une nouvelle visionLe chef intérimaire de Renou-

veau Lévis souhaite aussi amorcer un virage dans les valeurs véhicu-lées à la mairie de Lévis depuis huit ans. Le développement du-rable, l’environnement et l’impor-tance des citoyens sont les lignes directrices de son parti. «Il est temps en politique d’être trans-parent et de prioriser l’éthique», a suggéré Gaston Cadrin. Selon lui, les promoteurs fixent trop souvent les règles du jeu. Il souhaite donc un encadrement plus grand afin «d’éviter de livrer la ville aux pro-moteurs».

Lors des élections en 2005,

aucune opposition ne s’était pré-sentée contre Lévis Force 10. Cette année, Anne Ladouceur, conseillère du district Saint-Ni-colas de Lévis Force 10, pré-voit que les élections seront «challengeantes[sic]» et «moti-vantes», étant donné que trois par-tis participeront à la course pour l’accession au pouvoir.

Malgré cette diversité de candidats, la conseillère de Saint-Nicolas n’est pas très inquiète. «Nous avons une équipe très forte. Elle est tissée serrée et est hautement compétente», a-t-elle déclaré. «Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais nous sommes confiants», a précisé Mme Ladouceur.

Par souci de continuité«Ça va être les mêmes lignes

directrices qui vont être conser-vées et poursuivies», a affirmé Anne Ladouceur. Il n’y a donc pas de virage annoncé pour le parti politique, qui souhaite d’ailleurs que son prochain candidat à la mairie affiche les mêmes valeurs que celles véhiculées par Danielle Roy Marinelli.

Attaques dirigéesLes attaques provenant d’Ac-

tion Lévis se multiplient contre le parti de la mairesse sortante Marinelli. Anne Ladouceur se dit d’ailleurs désolée de cette situa-tion. Selon elle, ces interventions ont un impact dommageable sur la réputation des personnes visées. «Ce n’est pas vrai et c’est tout à fait gratuit», s’est-elle indignée. À ses yeux, l’important est «de res-ter positif et d’éviter le négatif».

Course à la mairie de Lévis

Affrontements difficiles à prévoir

Lévis – La course à la mairie de Lévis qui aura lieu en no-vembre prochain s’annonce rude. Lévis Force 10, parti de la mairesse sortante Danielle Roy Marinelli, devra affronter deux oppositions de taille afin de se maintenir au pouvoir.

Romy [email protected]

Pour une deuxième année consécutive, la Ville de Lé-vis propose à ses habitants

d’acheter au coût minime de 35 $ des récupérateurs d’eau de pluie afin d’encourager l’économie d’eau potable. Ce projet représente une dépense de 17 500 $ pour Lé-

vis.

Pour l’instant, la Ville de Québec ne semble pas intéressée à instaurer ce genre de programme public pour ses citoyens. La distri-bution de 1 000 écobarils à travers la Capitale nationale en 2012 a

plutôt été assurée par l’organisme Jour de la Terre et son Fonds Éco IGA, amassé par les marchands IGA de la province. Lorsque contactée par L’exempLaire, la conseillère en communication à la Ville de Québec Carine Loranger n’a pas voulu faire de commen-taires sur le sujet.

Reproches de l’oppositionLa Ville ne fait pas de ce

genre d’initiative une priorité, car cela représente des «économies minimes», selon Anne Guérette, conseillère municipale indépen-dante. «Labeaume aime le grand, le gros, le cher», a-t-elle ajouté.

«Québec veut plus de récu-pération industrielle que domes-tique», d’après Yvon Bussières, conseiller indépendant à la Ville de Québec. «Il ne faut pas négliger les

petites initiatives qui engagent les citoyens dans les affaires de la mu-nicipalité», a fait remarquer Anne Guérette. Elle souhaite qu’une dé-marche citoyenne telle que celle des écobarils de Lévis prenne nais-sance dans la Vieille Capitale.

Initiative lévisienne acclamée«Il n’est pas nécessaire d’être

subventionné pour avoir un im-pact sur les citoyens», a expliqué Cosmin Vasile, directeur général du Conseil régional de l’environ-nement Chaudière-Appalaches (CRECA). Toutefois, une aide fi-nancière publique telle que celle offerte aux citoyens de Lévis dé-sirant se doter d’un écobaril donne «un petit coup de pouce», selon Anne Beaulieu, directrice admi-nistrative du Conseil régional de l’environnement pour la région de la Capitale nationale.

«C’est de l’argent bien dépen-sé», a indiqué Sandrine Louchart, responsable du Comité eau des AmiEs de la Terre de Québec. Elle considère d’ailleurs les questions d’économie d’eau potable comme étant prioritaires pour la région. «Plus les citoyens utilisent l’eau de pluie, meilleur c’est», a-t-elle mentionné.

Environ 450 litres d’eau sont consommés par jour par habitant au Québec. À titre d’exemple, un tuyau d’arrosage consomme 1 000 litres d’eau par heure.

À ce jour, une centaine de villes de la province ont mis en place des programmes de récupé-ration d’eau de pluie, ce qui re-présente environ 40 000 écobarils distribués.

Financement d’écobarils

Québec écarte l’idée

Québec – La Ville de Québec ne souhaite pas instaurer un programme incitatif pour l’achat domestique d’écobarils tel que celui mis en place à Lévis en 2012.

Juliette [email protected]

Parmi les personnes présentes se trouvait l’ancien maire de la Ville de Québec, Jean-

Paul Lallier. À titre de porte-parole de la soirée, il s’est permis de faire l’éloge de la station, la plus vieille radio communautaire de langue française au monde. «CKRL a ap-porté un vent d’innovation à la Ville de Québec», a fait remarquer M. Lallier, qui était d’ailleurs ministre des Communications et des Affaires culturelles lors de l’implantation de CKRL en 1973.

Une radio singulière«CKRL est dans la marge», a

soutenu Denys Lelièvre, animateur bénévole et membre fondateur de la station. D’après lui, pendant que les radios commerciales subissent les contraintes reliées à la notion de convergence, la station CKRL est au-dessus de la mêlée et résiste aux aléas du marché, de plus en plus contraignant, de la radiodiffusion québécoise. «Les radios commer-

ciales parlent toutes plus ou moins de la même chose. À CKRL, on ne fuit pas la convergence, mais on a plus de liberté», a-t-il fait valoir.

CKRL : une radio-écoleCréée en 1973 sur le campus de

l’Université Laval, la station 89,1 a contribué à former beaucoup de personnalités qui font aujourd’hui sa fierté. Pour Jean-Robert Faucher, CKRL a été le meilleur des terrains d’expérimentation. «C’était un la-boratoire exceptionnel», a-t-il af-firmé. Ayant poursuivi sa carrière à Radio-Canada, M. Faucher éprouve encore aujourd’hui une reconnais-sance éternelle à l’égard de la sta-tion.

Pour Denys Lelièvre, CKRL a été un laboratoire-école, un endroit idéal pour se former. «Nous pou-vions même expérimenter en termes de créativité, c’est-à-dire au-delà de la dimension d’information», s’est-il remémoré.

Radio communautaire CKRL

40 ans d’antenneQuébec – Quelques 250 personnes se sont rendus vendredi dernier à l’Espace Hypérion de Québec pour assister à la soirée célébrant le quarantième anniversaire de la radio communautaire CKRL 89,1.

Elise [email protected]

Photo Elise Duffay«CKRL est un terrain privilégié de création, de communications et de liberté»,

selon Jean-Pual Lallier, ancien maire de la Ville de Québec.

Page 6: Exemplaire Volume XXII numéro 2

CULtURe6 l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

e N b r e f

BerlinaleUn Ours d’argent pour Denis Côté

Le cinéaste Denis Côté, reconnu pour ses films expérimentaux,

a remporté le prix Alfred-Bauer «pour un film qui ouvre de nou-velles perspectives» pour son long métrage Vic+Flo ont vu un ours, délogeant ainsi les réalisateurs de renommée tels que Steven Soder-bergh et Gus Van San. Le film met en vedette Pierrette Robitaille et Marc-André Grondin. (M-M.G)

L’architecture au musée

Les rues de Dakar en maquettes

Le Musée de la Civilisation ac-cueille jusqu’au 24 février l’ex-

position 24hrs à Dakar, réalisée par des étudiants de l’École d’architec-ture de l’Université Laval. Des ma-quettes et des photographies d’ha-bitations du quartier Diamalaye de la ville de Dakar, au Sénégal, y sont présentées. Les étudiants ont aussi eu l’occasion de montrer aux habi-tants les problèmes urbanistiques de leur quartier et leur fournir les outils pour les résoudre. (P-S.L.)

Off BritannicusL’amour 344 ans

plus tard

En marge de la pièce originale jouée au théâtre de La Bordée,

une version actualisée et moins lisse de Britannicus intitulée En dessous de vos corps, je trouverai ce qui est immense et ne s’arrête pas, a été présentée au sous-sol du bar Le Cercle le 14-15 et 16 février derniers. Off Rhinocéros et Off Hamlet seront présentés en mars et en mai prochain. (M.O.)

exposition photo à L’établiPortraits de vies

Maxyme Gagné, récipiendaire de la bourse 2012 de l’Éta-

bli, et Alexandra Quinn présen-tent l’exposition photographique Les Petites Désillusions jusqu’au 2 mars, au Centre de diffusion en photographie et arts médiatiques. Exposées gratuitement, les 13 œuvres inspirées du cinéma sai-sissent des instants clés d’histoires que les spectateurs sont appelés à reconstituer. (S.L.)

Concert au bar Le Cercle

Moriarty de retour à Québec

«Mystérieux, entraî-nant, une voix fascinante et en-

voûtante». C’est comme ça que le jeune spectateur Quentin Mathou a résumé le concert des Moriarty à Québec samedi soir.

Un retour réussiAprès des mois d’attente,

les Moriarty sont remontés sur la scène du Cercle à l’occasion de la troisième édition du OFF Carnaval, pour le plus grand bonheur de leurs fans. «Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde !», s’est excla-mée Sarah Champeau, fan des Mo-riarty, à la sortie du concert.

Si l’équipe de 3E (Evénement-

Expérience-Emotion) a choisi de faire revenir les Moriarty à Qué-bec, c’est vraisemblablement grâce à leur popularité et à la prestation mémorable qu’ils avaient offert lors du dernier Festival d’été de Québec. «Le Cercle était bondé», a mentionné Rachel Dupuis, attachée de presse et membre de l’organisa-tion.

Bien que les gentilles ballades de leur premier album Gee Whiz But This Is A Lonesome Town étaient au programme, certaines chansons de leur nouvel opus The Missing Room ont abordé des thèmes un peu plus noirs. «Amours brisés, cauchemars, dangers de la vie, que des choses très gaies», a ironisé Charles Carmignac, gui-tariste du groupe. Des chansons comme Jimmy ont été appréciées des spectateurs qui, au moment de la finale, ont fredonné ensemble le refrain. Eric Tafani, batteur du groupe, a précisé en souriant : «C’est parfois frustrant parce qu’on a l’impression que les gens ne vien-nent que pour celle-là».

En synergie avec le publicLors d’un concert des Mo-

riarty, les spectateurs apportent également leur pierre à l’édifice. Si la plupart des artistes enregistrent leurs chansons avant de les exposer au public, les Moriarty, eux, jouent d’abord leurs compositions sur

scène, pour en tester l’effet produit, cela fait partie de leur tradition. Cette synergie avec le public est enrichissante pour eux. «Il faut dire que le public fait partie de l’ADN de la chanson», a lancé Arthur Gillette, guitariste du groupe.

Pour Moriarty, revenir à Qué-bec est un plaisir. «On se sent proche du public», a affirmé Arthur Gillette. «On nous prend souvent pour des Québécois, du fait de nos origines», a-t-il poursuivi en plaisantant. En effet, les membres du groupe ont été majoritairement élevés en France et sont tous de pa-rents américains. «Du coup, quand on vient au Québec, on a l’im-pression que les personnes captent mieux les récits que l’on raconte dans nos chansons», a déclaré Charles Carmignac.

Inséparables sur scène comme dans la vie, les membres ont laissé paraître leur complicité durant le concert. «On dégage ce qu’on est dans la vie, une sorte de famille», a confié Arthur Gillette. Leurs uni-vers différents ainsi que ce mé-lange d’instruments contribuent à agrémenter l’unicité de la musique proposée par le groupe. De l’har-monica, du banjo en passant par la guimbarde, il y en avait pour tous les goûts.

Québec – Moriarty était de retour sur la scène du Cercle sa-medi soir dernier. Le groupe français de musique folk avait déjà connu un franc succès lors de la dernière édition du Festival d’été de Québec. Cette fois encore, près de 200 personnes étaient là pour partager ce moment convivial avec les artistes.

Maxime Willems [email protected]

Photo Maxime WillemsLes six membres du groupe folk Moriarty ont fait salle comble lors de leur retour

au Cercle le samedi 16 février

Fort du succès de la première édition, les billets étaient déjà tous vendus deux se-

maines avant l’événement. Les soi-rées CHUT...contes sexy 2 revien-dront d’ailleurs du 14 au 16 mars prochain. «C’est le public qui en a demandé plus, on a donc décidé de multiplier les représentations afin de pouvoir accueillir plus de monde», a expliqué la responsable des communications, Annie Côté. Comme quoi les histoires grivoises sont toujours aussi populaires, même lorsque la Saint-Valentin est déjà loin derrière.

Des vins liquoreux et des cuillères gourmandes servaient de préliminaires aux nombreux spec-

tateurs qui prenaient place dans la salle aux allures de cabaret. C’est sous un éclairage tamisé et dans une ambiance lounge que les ac-teurs sont montés sur scène, où une reconstitution d’un bar faisait office de décor.

Monologues, scènes de groupes, interactions avec le pu-blic, les numéros du spectacle étaient diversifiés, mais tous em-preints de sensualité. «Il faut suggérer plus que démontrer», a affirmé la metteure en scène du spectacle, Ann-Sophie Archer.

Le groupe de comédiens, com-posé de trois femmes et de deux hommes, abordait des sujets assez

sensibles et variés. «Via l’érotisme, on peut parler d’amour, de senti-ments, le tout dans une pièce tou-chante et humoristique», a pour-suivi Mme Archer.

Les airs mélodieux du musi-cien Éric Savard rehaussaient la pièce, de paire avec les rires du public, captivé et diverti par cette représentation hors du commun. «Le public vient ici pour rire, mais il vient aussi pour être touché. De nombreux sujets délicats et par-

fois tabous sont abordés durant la pièce», a stipulé Mme Archer.

Issus de la littérature érotique, les textes ont été retravaillés par les comédiens, qui préparent cette pièce depuis septembre dernier. «Le défi était que l’on devait faire un travail d’interprétation avec des contes, qui, à la base, étaient écrits pour être lus», a expliqué l’une des comédiennes, Dominique De-blois.»

Québec- Les oreilles chastes devaient s’abstenir lors de la deuxième édition des soirées de contes sexy, qui se sont déroulées du 12 au 16 février dernier au Studio P dans une salle remplie. Érotisme, amour, et sensualité compo-saient le menu d’une Saint-Valentin épicée concocté par le Théâtre-des-À-côtés.

Simon BorelleSimon.borelle.1 @ulaval.ca

Courtoisie Annie CôtéLa troupe composée de cinq comédiens et d’un musicien a émoustillé le public

par leurs contes sexy au Studio P.

CHUT…contes sexy 2Des histoires pour les grands enfants

Page 7: Exemplaire Volume XXII numéro 2

CULtURe 7l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

Cinquante nuances de Grey

De l’érotisme sans gêne

Les gens osent lire le livre dans des endroits publics, tels qu’à l’école, dans l’au-

tobus ou bien au travail. «La pro-fesseure de ma fille le lit en classe durant les pauses, donc il n’y a pas de gêne à le lire», a déclaré Jean Labrecque, libraire chez La Liberté. Ce livre a tellement fait parler de lui dans les médias qu’il est devenu un livre comme les autres, avec des scènes de sexe en extra. La sexologue Séléna Bergeron a ajouté : «Le livre est même vendu chez Wal-Mart et dans les pharmacies. Le roman est devenu anodin. C’est comme un effet d’entraînement.»

De plus, les livres d’E.L. James n’ont pas d’images révéla-trices en page couverture, contrai-rement aux romans habituels classés dans la même catégorie. «Quand les gens les achètent, ils mettent la couverture à l’envers parce que souvent, ces romans-là ont de la nudité dessus», a ajouté M. Labrecque. Rosemarie Clément, lectrice de la trilogie, est venue confirmer les dires du libraire: «Si ça ne paraît pas que c’est un livre érotique sur sa couverture, ça ne me dérangerait pas de le lire en public», a-t-elle avoué.

Toutefois, selon la lectrice Rosemarie Clément, l’érotisme n’est pas trop exagéré dans le roman. «Le sexe donne un petit plus, mais c’est vraiment l’his-toire d’amour qui me pousse à les lire», a-t-elle expliqué.

Un phénomène de sociétéPour la sexologue Séléna

Bergeron, la société d’aujourd’hui est plus évoluée sur le plan de l’érotisme. Cependant, il y a quand même, selon elle, des bar-rières à ne pas franchir. «Je pense que la sexualité devient de plus en plus acceptable dans la société, mais nous ne sommes pas rendus à écouter des films érotiques dans l’autobus», a-t-elle confié.

Mme Bergeron met en garde contre certains dangers que ce genre de littérature pourrait en-gendrer. «Ça peut vraiment ali-menter des fantasmes, mais des personnes vont s’enfermer dans des histoires qu’ils ne vivront pas. Le livre c’est une chose, puis d’arriver dans la chambre c’en est une autre», a-t-elle affirmé.

Un succès au QuébecLa trilogie Cinquante

nuances de Grey connaît un suc-cès important au Québec depuis sa sortie. Le troisième tome est actuellement le plus vendu parmi les romans francophones chez Ar-chambault et chez Renaud-Bray. «On en vend tous les jours», a indiqué Anne-Marie Genest de la Librairie Pantoute du Vieux-Québec. L’attachée de presse de la maison d’édition Hachette, Fabienne Corriveau, a confirmé le succès de la version franco-phone de la trilogie. «Un million d’exemplaires se sont vendus pour les trois tomes en français», a-t-elle indiqué.

Québec - Depuis sa sortie en octobre dernier au Québec, la trilogie érotique d’E.L. James, Cinquante nuances de Grey, suscite un grand intérêt chez des individus de tous âges. Avec plus de 65 millions de copies vendues à tra-vers le monde, ce livre érotique révèle une évolution des mœurs, où la sexualité n’est plus taboue.

Marie-Philip [email protected]

Benjamin [email protected]

Photo Yascha WeckerAlors que l’adaptation cinématographique du livre déchaîne les passions, le film pourrait être interdit aux moins de 17 ans dans les salles américaines.

Spectacle de Yann Perreau

En communion avec son public

«Fantastique!», s’est ex-clamé Jean Paquin, membre de l’audi-

toire, à la fin de la performance. «C’est un jeune artiste, et je n’au-rais jamais pensé la mise en scène comme ça», a ajouté le quinquagé-naire visiblement ravi. «C’est un bon spectacle, bien agencé avec de très bons textes», a poursuivi Jacky Deschênes un autre spectateur tout aussi satisfait de son expérience.

Quant à Guillaume Nadeau, 30 ans, c’était la première fois qu’il voyait Yann Perreau en salle. «Je l’ai vu au Festival d’été de Québec avant, mais rentrer dans son uni-vers avec une petite salle comme ici, c’est vraiment différent», a-t-il admis.

Rencontré à la fin du spec-tacle, Yann Perreau a dévoilé que son énergie de la soirée venait de sa performance en première partie de Jacques Higelin, au début des années 2000, dans la même salle. «Il s’est passé de quoi, comme si les fantômes m’étaient rentrés dans le corps et depuis ce temps-là, c’est magique. Je ne sais pas, je me sens bien, pas nerveux, naturel», a confié l’artiste.

Perreau reviendra d’ailleurs au Théâtre du Petit Champlain le 11 avril prochain.

Une performance drôle et touchante

Ouvrant son spectacle avec une version CD du poème de Claude Péloquin, Au bord du pe-tit lac avec une femme fontaine, Yann Perreau a commencé en lion derrière sa batterie en interprétant les pièces Les temps sont au ga-lop, Ce sourire qui ne ment pas et Vertigo de toi, qu’il a dédié à son public. «Je suis vertigo de vous!», a-t-il lancé à la foule en entamant le morceau.

Il a, par la suite, enchaîné avec les chansons Le cœur a des dents et Merci la vie. Perreau, interagis-sant sans cesse avec son public, ne

ratait aucune occasion de le remer-cier: «Merci à vous de vous être déplacés en cette fin de semaine de la Saint-Valentin», s’est exclamé celui qui arborait une chemise rose.

Fidèle à ses habitudes, l’artiste de 36 ans se déhanchait durant ses interprétations, laissant plusieurs spectateurs avec un sourire en coin. Perreau a également cité le peintre Salvador Dali pour expliquer son univers: «Je ne prends pas de dro-gue, je suis la drogue!», a-t-il lancé à la blague, en faisant rire plus d’un dans l’auditoire.

Alliant humour et confidences, le gagnant du Félix de l’auteur-compositeur de l’année en 2009 s’est installé derrière le piano pour interpréter Inventer une langue pour me nommer. En présentant sa pièce, l’artiste a expliqué comment la chanson le touchait personnel-lement. «Il y a pratiquement deux ans jour pour jour, mon père mour-rait et quand j’interprétais cette chanson, durant la tournée Un ser-pent sous les fleurs, j’avais comme une boule dans la gorge», a-t-il confié. Il a ajouté, en entamant les premières notes, que sa vision avait changé maintenant qu’il attendait un enfant, pointant sa copine assise en première rangée.

Toujours derrière son piano, l’auteur-compositeur-interprète a exécuté la pièce La chanson la moins finie et Le bruit des bottes, spécifiant qu’elle n’était pas de lui, mais bien de Louis-André Bellemare. «Criss, j’aurais voulu l’écrire», a-t-il lâché avant de dé-clarer son amour pour son dernier album, qui contient uniquement des poèmes de Claude Péloquin. Le musicien a quand même inter-prété de nombreuses pièces de ses derniers albums, dont Nucléaire et Western Romance, survolant ainsi dix années de musique de sa car-rière solo.

Il a ensuite enchaîné Ameri-can Singer, une reprise de son an-cien groupe Doc et les chirurgiens. Inspirée par des œuvres poétiques allant de Baudelaire à Claude Pélo-quin en passant par Jack Kerouac, cette chanson a véritablement lan-cé la fête auprès du public.

Seul avec son micro, Perreau a livré une performance simple de la chanson Qu’avez-vous fait de mon pays, laissant ainsi retomber l’émotion dans la salle. En remer-ciant chaleureusement son public, l’artiste a mis fin à son spectacle avec la pièce Acrobates de l’éter-nité, quittant un auditoire visible-ment conquis.

Québec - Dans une perfor-mance électrique qui n’a laissé personne indifférent, Yann Perreau a présenté sa-medi dernier son tout nou-veau spectacle, À genoux dans le désir, au Théâtre du Petit Champlain de Québec.

Jean-François MorissetteJean-franç[email protected]

Photo Jean-François MorissetteLes spectateurs ont vécu un moment intime avec Yann Perreau au Théâtre du

Petit Champlain

Page 8: Exemplaire Volume XXII numéro 2

SpORtS8 l’eXemplaIre, le mercredI 20 féVrIer 2013

e N b r e f

Champion paralympique

Pistorius, drogué?

Dans l’enquête sur le meurtre de Reeva Steenkamp, l’ex

fiancée du champion paralympique Oscar Pistorius, les enquêteurs se-raient sur une piste. Selon certaines sources, une dispute conjugale se-rait à l’origine du drame mais les enquêteurs croient que l’athlète au-rait été sous l’influence de la dro-gue. Rappelons qu’Oscar Pistorius est soupçonné du meurtre de la top-modèle sud-africaine après qu’elle ait reçu quatre balles jeudi soir der-nier. (F.N)

Jeux OlympiquesAu secours de la

lutte

Le Comité International Olym-pique (CIO) a annoncé mardi

dernier le retrait de la Lutte Olym-pique lors des Jeux Olympiques de 2020. D’autres sports présents aux Jeux Olympiques de Londres ont également été étudiés sur la base de leur popularité et de leur univer-salité. Cette décision a provoqué de nombreuses réactions de la part des fédérations impliquées. (F.N)

R & O volleyballFinale provinciale

L’équipe de volleyball mascu-line du Rouge et Or a remporté

sa 100e victoire consécutive en match de ligue vendredi dernier au PEPS de l’Université Laval. Les hommes de Pascal Clément sont donc en avance dans la série finale contre les Carabins de l’Université de Montréal avec deux matchs ga-gnés. Une victoire vendredi pro-chain leur garantirait un huitième titre provincial. (A-A.M)

nBAFraude et abus

Au poste de président du syn-dicat des joueurs de la NBA

depuis 17 ans, Billy Hunter a été démis de ses fonctions après avoir été soupçonné de fraude et d’abus lors de recrutement d’employés en embauchant des membres de sa famille. Billy Hunter s’occupait des négociations des salaires des joueurs de la NBA. (F.N)

Portrait de Guillaume Blais-Dufour

Un patineur promis à un bel avenir

Les bons résultats de Blais-Dufour lui permettront de participer à la prochaine

Coupe du monde en Allemagne, qui aura lieu début mars, à Erfurt. S’il se positionne dans les 24 pre-miers, le sportif pourra se qualifier pour les Mondiaux par distances de Sotchi (du 21 au 24 mars) ainsi qu’à la Coupe du monde finale à Heerenveen, lieu très populaire pour le patinage.

Mais l’objectif principal de l’athlète reste les Jeux Olympiques de 2014. Les qualifications se dé-rouleront en janvier prochain. «Les Coupes du monde de cette année m’aident à avoir plus d’expérience, plus de confiance, et me permettent de me situer dans le bassin interna-tional» a-t-il expliqué.

Son entraîneur, Gregor Jelo-nek, imagine «peut-être une mé-daille pour les JO 2018». Quant à Muncef Ouardi, coéquipier du sportif, il en est certain, l’avenir de Guillaume Blais-Dufour est prometteur. «Il va faire de grandes choses, tout ce qu’il entreprend lui sourit », a-t-il assuré.

La réussite de Guillaume Blais-Dufour ne surprend pas son entraîneur. «Depuis le début de la saison, il démontre un talent cer-tain, il s’entraîne très fort.», a-t-il déclaré. D’après M. Jelonek, Guillaume Blais-Dufour pourrait aller très loin dans son sport. Mal-gré cela, il garde les deux pieds sur terre. «Il ne se prend pas pour un autre et s’intéresse à tout», a dé-claré M. Jelonek.

Muncef Ouardi le décrit aussi comme étant «très concentré dans son sport». «Il a toujours écouté et suivi mes conseils» a-t-il ajouté. Pourtant, ce dernier ne l’imagi-nait pas aller aussi loin, surtout aux Championnats canadiens, où Guillaume Blais-Dufour avait pour adversaires des patineurs déjà bien établis.

Blais-Dufour a prouvé son talent lors de la Coupe du monde de patinage vitesse longue piste à Inzell, en Allemagne. Avec un temps de 1:48:70, il a décroché le cinquième rang, à 2,2 secondes du Letton Haralds Silovs, arrivé premier de son groupe. «Pour moi c’était tout nouveau, j’avais hâte de

voir comment ça allait se passer», a confié Guillaume Blais-Dufour, qui avait pour objectif de faire par-tie du top 8.

Fiévreux la veille de la com-pétition, le sportif n’était pas to-talement confiant en arrivant sur la glace. «Mon coach me disait “ Patine plus bas! Contrôle! ”, mais je manquais de souplesse et de force», a-t-il ajouté. Le jeune ath-lète de calibre international s’est réjoui d’avoir été le meilleur du pays. «Je suis content de mon ré-sultat parce que j’ai pu voir que

même malade, je pouvais perfor-mer dans un sport encore inconnu pour moi», a-t-il affirmé.

Membre de l’équipe nationale depuis cinq ans, le patineur qué-bécois est un ancien spécialiste de la courte piste. En décembre, il a quitté Montréal afin de rejoindre le groupe de l’entraîneur Gregor Jelonek à Québec et de poursuivre sa carrière dans une nouvelle disci-pline : la longue piste. Les derniers résultats du sportif ne font que confirmer le choix de cette conver-sion.

Allemagne - Pour sa première Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste, Guillaume Blais-Dufour a atteint la cinquième place au 1500 mètres le 10 février dernier, en Allemagne. L’avenir semble prometteur pour le patineur de 23 ans.

Marie [email protected]

Basketball universitaire féminin

Championnats canadiens en vue

Photo Marie BisiauxGuillaume Blais-Dufour a remporté l’or aux Championnats canadiens en janvier

Trois matchs réguliers restent à jouer pour l’équipe fémi-nine de basketball de l’Uni-

versité Laval avant d’atteindre les demi-finales. Les 14 athlètes de-vront s’affranchir des équipes de l’UQAM, de McGill et de Concor-dia avant de s’élancer dans la der-nière ligne droite des Champion-nats provinciaux. «Concordia est une grosse équipe, c’est certain», a précisé Linda Marquis, l’entraî-neure de l’équipe. «Nous enre-

gistrons sept défaites, mais nous sommes très confiantes, car les ré-sultats étaient très serrés», a-t-elle ajouté. «Aucune équipe ne nous fait plus peur, mais McGill est la seule contre qui nous n’avons pas gagné», a mentionné Josianne La-voie-Jalbert, membre de l’équipe et étudiante en orientation.

«Grandeur, vitesse, profon-deur», c’est ainsi que Mme Marquis a énuméré les principaux points

forts de son équipe. Par contre, pour s’assurer d’autres victoires, les filles devront «éliminer les petites erreurs, porter attention aux détails et être intenses mentalement et phy-siquement», a ajouté l’entraîneure. «Ce sont des petites erreurs qui nous ont fait perdre. Ce n’est rien. Il s’agit d’être vigilantes et nous pou-vons prétendre à la victoire lors des prochains matchs», a-t-elle insisté.

«Il faut désormais se concen-trer sur l’exécution de nos plans de jeux durant les matchs», a af-firmé Gabrielle Girard, membre de l’équipe et étudiante à l’Université Laval.

À titre d’exemple, le Rouge et Or féminin s’est incliné face aux Ci-tadins de l’UQAM, 53 à 59, le 21 janvier dernier. Contre les Martlets de McGill le 7 février, la partie s’est terminée avec un score de 59 à 45.

D’après Linda Marquis, ces défaites ont montré que la confiance était fragile. Le principal problème ne venait pas de la défense, mais plutôt du jeu d’attaque.

L’équipe féminine de basket-ball Rouge et Or a vaincu le 4 février dernier l’équipe classée numéro 10 au pays, les Stingers de Concordia, sur leur propre terrain par la marque de 67 – 61. «Nous avons vraiment du potentiel», a conclu Gabrielle Girard. «On se sent meilleures qu’au début de la saison et on peut en surprendre plusieurs», a ajouté sa coéquipière Josianne Lavoie-Jal-bert.

La saison s’annonce meilleure que celle de l’année dernière. En ef-fet, 2011-2012 est la seule année où l’équipe dirigée par Linda Marquis a raté les séries depuis l’arrivée de l’entraîneure-chef en 1985.

Québec - L’équipe féminine de basketball du Rouge et Or vise le titre provincial et la sélection aux Championnat ca-nadiens. Depuis le début de saison, l’équipe totalise six vic-toires et sept défaites par des résultats très serrés. L’état d’esprit est à la confiance pour les éliminatoires.

Benjamin Dy [email protected]

Pascale-Sophie [email protected]