EXCELLENCE - Fondation Saint-Luc...Présentation des 19 lauréats boursiers et cliniciens chercheurs...

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    Accueil par Madame Corinne Boulangier (RTBF), Mot de bienvenue par Monsieur Regnier Haegelsteen, Président de la Fondation Saint-Luc

    Point sur le développement de la Fondation Saint-Luc ces 5 dernières annéeset possibilité de développer des bourses thématiques et nominatives par Tessa Schmidburg, secrétaire général 4 Présentation des 19 lauréats boursiers et cliniciens chercheurs 2013-2014 6 par le Professeur Jean-François Gigot, Directeur médical des Cliniques Saint-Luc et le Professeur Pierre Gianello, Président du Conseil scientifi que de la Fondation Saint-Luc

    Conférence « Le Regard de la Chimère : Leçons des Lettres, des Arts et de la Science sur la Nature et l’Identité de la Figure Humaine » Professeur Benoit Lengelé, Chef du Service de chirurgie plastique et réparatrice aux Cliniques universitaires Saint-Luc Clôture de la séance par le Professeur Bruno Delvaux Recteur de l’Université Catholique de Louvain

    Sommaire

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    Possibilité de développer des bourses thématiques et nominatives

    La Fondation Saint-Luc octroie des bourses thématiques et nominatives Voici, en quelques mots, l’origine de ces fonds nominatifs.

    La « Bourse Œuvre du Calvaire-Malte »

    Les soins continus sont méconnus et trop souvent associés à l’échec thérapeutique voire comparés à l’antichambre de la mort. Depuis de nombreuses années, l’Œuvre du Calvaire octroie une bourse, la « Bourse Œuvre du Calvaire-Malte », à un membre de l’équipe de l’unité des soins continus de Saint-Luc pour l’aider à mener à bien un projet au profit de l’unité.

    L’Organisation Mondiale de la Santé définit les soins palliatifs comme des « soins qui cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille face aux conséquences d’une maladie potentiellement mor-telle. Bien qu’ils influencent parfois positivement le décours de l’affection, ces soins ne visent ni à guérir, ni à retarder l’évolution de l’affection. Ils se concentrent sur le soulagement des symptômes, le soutien psychosocial et l’accompagnement spirituel, avec un enjeu central : continuer à vivre le mieux possible jusqu’à l’échéance fatale. »

    Selon une étude du Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé, 10 à 20 000 malades sont chaque année concernés par ce type de soins. La moitié d’entre eux séjournent à domicile, un tiers en maison de repos et un cinquième dans les services hospitaliers.Les premiers services belges de soins palliatifs ont été créés il y a plus de vingt ans. Depuis, de nombreux centres spécialisés se sont développés et une série de dispositions sociales (remboursement des presta-tions de soins, octroi de congé pour les proches…) ont été prises pour accompagner les malades en fin de vie dans les meilleures conditions possible. Malgré tout cela, les soins palliatifs restent, pour certaines personnes, un synonyme de l’échec thérapeutique et représentent essentiellement l’antichambre de la mort. D’autres n’en n’ont jamais entendu parler et ignorent qu’ils peuvent être dispensés à domicile ou les associent uniquement au grand âge et au cancer.

    Soucieux de mieux faire connaître les soins continus et palliatifs, de les développer de façon scientifique et de garantir des formations adéquates aux membres du personnel soignant, le Conseil d’administration de l’Œuvre du Calvaire attribue une bourse annuelle de 25 000 euros à un candidat dont le projet a été cou-ronné par le comité scientifique de la Fondation Saint-Luc. Cette bourse porte le nom de « Bourse Œuvre du Calvaire-Malte ».

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    La bourse « Fonds Hervé Reychler » Un fonds pour soutenir la chirurgie maxillo-faciale

    La chirurgie maxillo-faciale est une jeune spécialité chirurgicale pour les pathologies s’étendant aux confins cranio-faciaux ou drainées dans le cou. Les pathologies traitées au sein du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc se situent aussi bien au niveau des glandes salivaires que des orbites, en passant par les structures osseuses cranio-maxillo-faciales, les articulations temporo-mandibulaires, le revêtement muqueux de la cavité orale et ses annexes. C’est pourquoi, conformément aux directives européennes, le candidat spécialiste doit être détenteur des diplômes de médecine et de dentisterie, ce qui en fait, en Belgique, la spécialisation médico-chirurgicale la plus longue.

    Par la création du Fonds Hervé Reychler au sein de la Fondation Saint-Luc, le Pr Hervé Reychler, Chef du Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de Saint-Luc, souhaite soutenir la recherche dans ce domaine. En effet, si les missions d’enseignement et de soins aux patients trouvent assez aisément des sources de financement, il n’en va pas de même pour la recherche, surtout lorsqu’elle concerne une spé-cialité largement méconnue.

    La recherche dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale est orientée actuellement vers les outils tech-nologiques issus de l’informatique (imagerie 3D, navigation chirurgicale, etc.), l’ingénierie tissulaire (et plus particulièrement osseuse pour combler des petites pertes de substance osseuse avant mise en place d’implants ou pour reconstruire des pertes de substances osseuse plus grandes secondaires à des résec-tions tumorales) et l’oncogenèse (cancer de langue et papillomavirus humain par exemple).

    Le soutien de la Fondation Saint-Luc à la chirurgie maxillo-faciale par la création d’un Fonds Hervé Reychler est une première.

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    La Bourse de l’Institut supérieur de nursing (ISN-ISEI)

    Chaque année depuis vingt ans, l’Institut supérieur en soins infir-miers octroie une bourse à l’un de ses anciens étudiants. Objectif : améliorer la qualité des soins infirmiers en soutenant des projets innovants et qualitatifs.Outre la dispensation d’un enseignement de haut niveau, l’Institut supérieur en soins infirmiers (ISEI, an-ciennement Institut supérieur de nursing) a toujours affirmé sa volonté d’améliorer la qualité des soins infirmiers en soutenant des activités innovantes et qualitatives. C’est dans ce but que, fin des années 1980, les membres de son Conseil d’administration décidèrent d’ac-corder chaque année une « Bourse ISN-ISEI » via la Fondation Saint-Luc. Cette bourse de perfectionnement est attribuée à une ancienne étudiante de l’Institut qui exerce son ac-tivité professionnelle aux Cliniques Saint-Luc. L’objectif recherché vise l’évolution de la qualité des soins infirmiers aux Cliniques universitaires Saint-Luc, mais aussi l’enrichissement de la formation à l’ISEI.A ce jour, plus de 20 infirmiers et infirmières ont bénéficié de cette intervention.

    Pour mémoire, en 1975, grâce au soutien de l’Université catholique de Louvain et des Cliniques universi-taires Saint-Luc, la partie francophone de l’Ecole d’infirmières de Leuven fut transférée sur le site de l’UCL à Bruxelles et prit la dénomination d’Institut supérieur de nursing (ISN). Rebaptisée Institut supérieur en soins infirmiers (ISEI) en 1992, l’institution fait partie de la Haute Ecole Léonard de Vinci depuis 1996.

    La Bourse « Jacques de Diesbach» Soutien psychologique aux soins intensifs pédiatriques

    Le Comte et la Comtesse Charles-Albert de Diesbach de Belleroche offrent leur soutien, à vie, à l’Unité des soins intensifs pédiatriques des Cliniques universitaires Saint-Luc. Ils aimeraient que ce geste marque le début d’une longue chaîne d’entraide.Au début de l’année 2008 naissait Jacques. Son petit cœur défaillant ne l’a porté que seize jours… Suite à cette expérience douloureuse, ses grand-parents, le Comte et la Comtesse Charles-Albert de Diesbach, ont souhaité que son souvenir persiste au travers d’un prix destiné à soutenir les activités de l’Unité de soins intensifs pédiatriques. La Bourse « Jacques de Diesbach » est ainsi née pour offrir un soutien psychologique à l’enfant et sa fa-mille, mais aussi au personnel soignant. Ce soutien financier permet désormais à une psychologue de pas-ser chaque semaine dans l’Unité pour écouter les familles et le personnel qui en font la demande.« Dans notre monde où la fragilité de la vie est souvent ressentie, et même vécue, ce soutien est important, soulignent le Comte et la Comtesse Charles-Albert de Diesbach. La Bourse Jacques de Diesbach permet ain-si d’apporter davantage d’aide à des personnes, petites ou grandes, qui en ont tant besoin. Nous sommes conscients que cette aide est peu de chose, mais nous souhaitons qu’elle constitue une amorce, un point de départ pour inciter d’autres personnes à prolonger notre action. »

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    Le Fonds Baron Jean Charles Velge, géré par la Fondation Roi Baudouin Depuis 2011, la Fondation Saint-Luc bénéfi cie d’un soutien du Fonds Baron Jean Charles Velge, géré par la Fondation Roi Baudouin.Le Fonds Baron Jean Charles Velge, géré par la Fondation Roi Baudouin, privilégie la recherche.La Fondation Roi Baudouin soutient des projets et des citoyens qui s’engagent pour une société meilleure. Elle mène aussi bien des projets locaux que régionaux et fédéraux.

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    3 Bourses médecins • DocteurAlessandraCamboni Résidente au Service d’anatomie pathologique – Secteur hématologie « Un meilleur diagnostic des lymphomes »

    • DocteurStéphaneEeckhout Chef de clinique associé en biologie hématologique « Sang de cordon et immunothérapie »

    • DocteurMaïtéVanCauter Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) – Service d’orthopédie et de traumato- logie de l’appareil locomoteur « Vers une connaissance pointue en chirurgie de la hanche »

    1 Bourse infi rmier(ière) • MadameLaurenceDelforge Infi rmière principale – Soins intensifs en chirurgie cardiovasculaire « La méthodologie Lean Six Sigma au profi t de l’excellence opérationnelle »

    1 Bourse professionnel de la santé

    • MonsieurDavidOgez Coordinateur des psycho-oncologues du Centre du Cancer « L’hypnose en cancérologie »

    4 Bourses humanisation

    • ProfesseurMarie-CécileNassogne Chef du Service de neurologie pédiatrique « Trisomie 21 : un nouveau programme d’évaluation qui positive »

    Présentation des 11 lauréats Boursiers 2013-2014

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    • DocteurDominiqueGonze Chef de projets au Département informatique « Accès par le patient à son dossier médical hospitalier via Internet »

    • «BourseISN-ISEI» Madame Caroline Jansen Infirmière principale au Service des urgences « Zen aux Urgences ! Rêve ou utopie ? »

    • MesdamesAnne-ClaireLathiersetIngriddeBiourges Kinésithérapeutes « Les effets bénéfiques de l’activité physique chez les patients souffrant du cancer »

    1 Bourse « Œuvre du Calvaire-Malte » • Madame Marie Leleux Responsable de l’accueil et de l’accompagnement des familles – Service des Soins intensifs « L’accueil et l’accompagnement des familles aux Soins intensifs »

    1 Bourse « Fonds Hervé Reychler »

    • ProfesseurRaphaëlOlszewski Chef de clinique adjoint – Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale « Modèles tridimensionnels au service de la chirurgie maxillo-faciale »

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    • DocteurLeilaBelkhir Résidente au Service de médecine interne générale et pathologies infectieuses « Mieux doser les nouveaux antirétroviraux (HIV) »

    • DocteurJérômeDuisit Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) – Service de chirurgie plastique et re- constructrice « Recréer un visage «artifi ciel» au laboratoire : vers une transplantation faciale immunocompatible »

    • DocteurDanielLéonard Chef de clinique adjoint, Unité de chirurgie colorectale « Analyser les facteurs de risque de récidive du cancer colorectal »

    • DocteurMarcVandenEynde Chef de clinique adjoint – Services d’oncologie médicale et d’hépato-gastroentérologie « Le rôle du système immunitaire dans le développement du cancer »

    • DocteurEmmanuelAndré Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) en Biologie clinique – Microbiologie « Innover contre la tuberculose en République Démocratique du Congo »

    • DocteurPerlepeVasiliki(unanmi-temps) Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) en Radiologie Imagerie médicale « Imagerie Musculosquelettique : Optimisation du MDCT et validation d’un nouveau score pour l’évaluation quantitative de la consolidation des fractures »

    • DocteurAlexiaVerroken Résidente en microbiologie « Septicémie : Identifi er la bactérie en cause plus rapidement pour une meilleure prise en charge du patient infecté »

    • MonsieurJérômeLasserre Praticien hospitalier en Parodontologie « Evaluation de nouvelles stratégies pour lutter contre les biofi lms dentaires »

    Présentation des 8 lauréats Cliniciens-Chercheurs 2013-2014

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    « Grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc, je me perfectionnerai pendant cinq mois, de février à juin 2014, dans le Service de pathologie hématologique de la Poly-clinique Sant’Orsola à Bologne. Ce centre de référence national et international est exclusivement dédié à la pathologie hématologique. Outre sa renommée internatio-nale sur le plan diagnostic, ce centre mène des recherches de haut niveau avec des collaborations nationales et internationales. J’y perfectionnerai mon expérience dans le diagnostic des hémopathies, et en par-ticulier des lymphomes, en participant à l’ensemble de l’activité de diagnostic cli-nique au quotidien. De plus, je profi terai de la richesse du matériel disponible pour

    établir des collaborations afi n de compléter mon perfectionnement par un investissement au premier plan dans la recherche clinique en pathologie hématologique. Dès mon retour, je mettrai mes nouvelles compétences ainsi que les contacts établis au profi t du Labora-toire d’anatomie pathologique des Cliniques universitaires Saint-Luc, afi n d’assurer au mieux la gestion du secteur d’hémato-pathologie. »

    Bourses médecinsDocteur Alessandra Camboni

    Résidente au Service d’anatomie pathologique – Secteur hématologie

    « Un meilleur diagnostic des lymphomes »

    Les activités de greffes sont fortement développées au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc,aussibienencequiconcernelesgreffesdecellulessoucheshématopoïétiques(à l’origine de toutes les lignées de cellules sanguines) que les greffes d’organes solides. La greffe, quel qu’en soit le type, s’accompagne de l’introduction dans un organisme receveur de cellules provenant d’un autre individu dont le répertoire génétique est, dans la plupart des cas, partiellement incompatible. Une réaction du système immunitaire du receveur (rejet) ou du donneur est possible et risque de mettre en péril la réussite de la greffe. Il existe plusieurs stratégies permettant de modérer ces phénomènes immunitaires. La pre-mière consiste en la sélection du greffon le plus compatible avec le receveur. La deuxième

    vise à contrôler la réaction immunitaire de l’organisme receveur ou donneur. Une troisième stratégie, plus récente et appelée immunothérapie, tente de mettre à profi t les capacités régulatrices de certains types cel-lulaires du système immunitaire et de les utiliser comme traitement adjuvant à la greffe. Le sang de cordon ombilical,déjàutilisécommesourcedegreffesdecellulessoucheshématopoïétiquespourraitégalementêtreexploité comme source de cellules immuno-modulatrices.

    « Le soutien de la Fondation Saint-Luc me permettra d’intégrer les équipes de recherche en immunothérapie du Centre Anthony Nolan à Londres dont les missions sont, notamment, l’amélioration constante des tech-niques de transplantation de cellules souches hématopoïétiques et la mise au point de protocoles cliniques d’immunothérapie à partir du sang de cordon ombilical. Le Centre est rattaché au Royal Free Hospital et est dirigé par le Pr A. J. Madrigal, président du Groupe européen de transplantation de moelle osseuse. »

    Docteur Stéphane Eeckhout Chef de clinique associé en biologie hématologique

    « Sang de cordon et immunothérapie »

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    Les hôpitaux sont exposés à une multitude de nouveaux défi s et à de nombreuses contraintes réglementaires, comme les exigences des normes d’accréditation, qui com-plexifi ent leur fonctionnement. Par ailleurs, la concurrence entre les entités de soins aug-mente, ainsi que les exigences des « clients » en matière de qualité, de sécurité et de services. Ce contexte amène les hôpitaux à mettre en place des stratégies d’amélioration qui placent le patient au centre de leurs préoccupations, tout en visant l’excellence opérationnelle.

    « Mon objectif est d’acquérir une connaissance approfondie, théorique et pratique, des méthodologies Lean Six Sigma . Cela me permettra de m’impliquer dans les projets d’amélioration opérationnelle déployés aux Cliniques Saint-Luc, en collaboration dynamique avec le Département infi rmier et la cellule ACEO (Amélioration Continue et Excellence Opérationnelle).

    Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, la prise en charge des infections de prothèses se fait habituellement via une chirurgie en deux temps distincts, le plus souvent à un mois d’intervalle. « Afi n d’améliorer mes connaissances en chirurgie de la hanche et du genou, j’effectue-rai un stage d’un an au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille dans le Service d’orthopédie du Pr Migaud. Ce dernier développe des protocoles de prise en charge mul-tidisciplinaire en un seul temps chirurgical, permettant au patient d’envisager une récu-pération fonctionnelle plus rapide. A l’issue de ce stage de perfectionnement, j’espère

    apporter cette expertise au sein de l’équipe de référence des Cliniques Saint-Luc constituée autour du Pr Olivier Cornu et du Dr Jean Cyr Yombi. Durant mon séjour, j’espère également acquérir l’expérience suffi sante pour la prise en charge des trauma-tismes complexes du bassin et des fractures aux abords des prothèses de la hanche ou du genou afi n d’op-timaliser la continuité des soins avec l’équipe d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur. L’arthroplastie chez le patient hémophile ainsi que les pathologies sportives de la hanche feront également partie de ma formation à Lille ; cela me permettra d’améliorer encore la collaboration avec les Service d’hématologie et de Médecine physique des Cliniques universitaires Saint-Luc. »

    Bourses médecinsDocteur Maïté Van Cauter

    Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) – Service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur

    « Vers une connaissance pointue en chirurgie de la hanche »

    Bourses infi rmier(ière)Madame Laurence Delforge

    Infi rmière principale – Soins intensifs en chirurgie cardiovasculaire

    « La méthodologie Lean Six Sigma au profi t de l’excellence opérationnelle »

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    Je suivrai tout d’abord une formation et une certifi cation Lean Six Sigma yellow et green belt . Je ferai ensuite un stage d’observation de trois semaines à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal et à l’Hôpital Saint-Boniface de Winnipeg. J’y étudierai les relations entre les Soins intensifs et le Quartier opératoire, et entre les Soins intensifs et le Service des urgences. A mon retour, je serai capable d’utiliser de façon autonome un ensemble d’outils validés permettant à une institution hospitalière de viser l’excellence opérationnelle.L’octroi de la bourse de la Fondation Saint-Luc me permettra d’être le miroir de cette vision managériale promet-teuse, de partager des expériences nationales et internationales validées, et d’en exposer les bénéfi ces afi n d’an-crer notre plan d’action futur pour redessiner l’hôpital de demain. »

    1.L’arthroplastie est une intervention chirurgicale consistant à rétablir la mobilité d’une articulation.2. Le Lean Six Sigma est une méthodologie qui permet d’accroître la performance des processus en activant les trois principaux

    leviers de satisfaction des clients que sont la qualité, le coût et le délai du service, tout en maîtrisant le risque opérationnel.3 Le Yellow Belt est un acteur du Lean Six Sigma qui en a une connaissance basique. Le Green Belt joue le rôle d’animateur

    d’équipe. Il est chargé de conduire un projet d’amélioration des activités de service au sein de l’entreprise.

    Pour les patients atteints d’un cancer, la fi n des traitements représente le début d’une pé-riode critique de réhabilitation qui comporte de nombreux défi s physiques, émotionnels, professionnels et cognitifs. Il s’agit donc d’un moment crucial pour proposer des interven-tions afi n de détecter précocement les diffi cultés et de faciliter la réhabilitation.

    « En réponse à ces diffi cultés, nous proposons actuellement des entretiens classiques in-dividuels. Cette méthode présente toutefois des limites. Elle ne permet pas un partage des expériences, n’apporte pas de réponses concrètes aux problèmes du patient et ne lui

    enseigne pas de méthodes effi caces pour l’aider à gérer seul ses diffi cultés.Pour pallier ces manquements, nous souhaitons instaurer des interventions de groupe combinant les aspects thérapeutiques qui sont enseignés aux psychologues ainsi que l’hypnose. Ces groupes s’articuleront autour, d’une part, d’un échange de diffi cultés et de solutions (partage social) et, d’autre part, de l’application de techniques d’hypnose thérapeutique et de l’enseignement de ces techniques pour qu’elles puissent être repro-duites (autohypnose).

    La bourse de la Fondation Saint-Luc me permettra de me former aux techniques d’hypnose et d’instaurer ce nouveau projet de prise en charge au sein de notre institution. »

    Bourse professionnel de la santéMonsieur David Ogez

    Coordinateur des psycho-oncologues du Centre du Cancer

    « L’hypnose en cancérologie »

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    Outre les troubles mentaux et comportementaux, la plupart des enfants trisomiques souffrent de pathologies cardiaques, hormonales et orthopédiques ou présentent des problèmesdevue,d’ouïeetdedentition.Unvéritableparcoursducombattantpourles familles qui doivent consulter de nombreux spécialistes. Pour leur éviter ces tracas, la Consultation multidisciplinaire pour enfants trisomiques des Cliniques universitaires Saint-Luc propose un suivi global et cohérent à plus de 400 enfants et adolescents. Concrètement, en une matinée, plusieurs consultations médicales sont organisées (neurologie, cardiologie, ophtalmologie, ORL, orthopédie, dentisterie…). Des réunions

    de concertation entre les différents professionnels impliqués permettent en outre un suivi médical globa-lisé offrant un regard d’ensemble sur l’évolution de l’enfant. Les recherches publiées sur l’évolution de ces enfants montrent qu’une intervention précoce de nature co-gnitive permet de réduire le retard de développement et favorise l’intégration scolaire et sociale de ces enfants. De nouveaux outils d’évaluation du développement cognitif (développés aux USA et au Canada et disponibles depuis peu en Belgique) permettent d’évaluer le développement de l’enfant dans différents domaines tels que la motricité, le langage, l’autonomie dans la vie quotidienne… Ils montrent également les habiletés émergentes de l’enfant afi n de proposer aux familles des stratégies d’intervention au quoti-dien (par des jeux par exemple) pour aider l’enfant à progresser.

    La bourse de la Fondation Saint-Luc permet de fi nancer une neuropsychologue pour ce projet destiné à assurer aux enfants un meilleur devenir personnel et social, une meilleure scolarisation et un gain d’auto-nomie appréciable.

    Bourse humanisation Professeur Marie-Cécile Nassogne

    Chef du Service de neurologie pédiatrique

    « Trisomie 21 : un nouveau programme d’évaluation qui positive «

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    En 2013, les patients souhaitent être mieux informés de leur état de santé et participer activement aux décisions médicales qui les concernent. Cette évo-lution, largement souhaitable, est rendue possible par les progrès récents des technologies de l’information et de la communication ; elle est susceptible de modifi er la façon dont les acteurs des soins de santé communiquent, mais aussi la façon dont les soins sont délivrés. Il est de la responsabilité des Cli-niques universitaires Saint-Luc de prendre part aux débats en cours à ce sujet et d’analyser scientifi quement les réels enjeux de cette évolution.

    « Après la première phase d’un projet-pilote impliquant le Service de rhumatologie du Pr Houssiau et les médecins généralistes des patients concernés, nous élargirons l’analyse à plusieurs services de l’Institu-tion prenant en charge des malades chroniques (néphrologie, diabétologie…). Notre objectif est de dis-poser d’un échantillon de patients plus important et de vérifi er que l’enthousiasme et les effets bénéfi ques constatés dans un service se répètent dans d’autres. Nous analyserons les aspects techniques et organisa-tionnels propres à ce type d’accès à l’information, et nous en mesurerons l’impact sur la relation patient-soignants.

    Nous sommes convaincus que l’accès du patient à son dossier médical électronique se généralisera dans la prochaine décade. De nombreux projets sont déjà mis en place dans divers pays européens, et certains pays permettent déjà aux patients de consulter directement leur dossier médical électronique via Internet. Pourquoi les Cliniques universitaires Saint-Luc ne seraient-elles pas la première institution hospitalière belge à offrir cette opportunité à ses patients ? Nous pensons que cela pourrait contribuer à la fois à la satisfaction de nos patients et à leur reconnaissance comme acteurs à part entière de la gestion de leur santé.

    Grâce à la Fondation Saint-Luc, nous mettrons en place un helpdesk temporaire qui facilitera le premier accès des patients et des généralistes concernés aux dossiers médicaux. »

    Bourse humanisation Docteur Dominique Gonze

    Chef de projets au Département informatique

    « Accès par le patient à son dossier médical hospitalier via Internet »

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    La communauté médicale reconnaît que l’exercice physique joue un rôle fondamental dans la prévention primaire et secondaire du cancer, ainsi que dans son traitement. L’activité physique engendre des effets positifs chez tout patient atteint d’un cancer ; elle atténue certains symptômes associés, comme la fatigue, et diminue les effets secondaires liés au traitement.

    « Suivant le modèle nord-américain où l’exercice physique adapté s’inscrit dans la prise en charge globale du patient cancéreux, nous aimerions implé-

    menter cette pratique au sein des Cliniques Saint-Luc. Cependant, dans le contexte délicat de diagnostic et de traitement d’une maladie grave, implémenter un programme d’exercice et un mode de vie plus actif relève du défi . Dans le cadre d’une approche globale, l’objectif du projet est d’associer un programme d’activités phy-siques aux traitements classiques du cancer et à l’accompagnement psychologique. Cela consisterait à or-ganiser des séances d’exercices sous la supervision d’un kinésithérapeute. Un programme de sensibilisation à l’aide d’un livret d’informations et d’exercices sera également mis en place. Le groupe visé concerne principalement les patients atteints d’un cancer du sein ou du colon. »

    Le Service des urgences de Saint-Luc est en constante ébullition. Lors de son arrivée aux Urgences, le patient se trouve plongé malgré lui dans un endroit méconnu, ce qui génère un stress parfois important.

    « Mon projet consiste à réaliser des vidéos sur différents thèmes au sein du Service des urgences. Ces outils fourniront aux patients et à leurs familles diverses informations sur le Service et sur certaines techniques médicales et infi rmières. Je souhaite par ce biais diminuer un peu le stress du patient et gagner sa confi ance. Les enfants seront particulièrement mis en avant lors de la réalisation de ces courts-métrages.

    Les vidéos seront diffusées sur des écrans installés dans les locaux du nouveau Service en construction (dont l’inauguration est prévue début 2014) et sur Intranet, le réseau interne des Cliniques Saint-Luc.

    Démystifi er, rassurer, offrir un accès d’information au sein des Urgences : voici déjà un magnifi que premier pas rendu possible grâce à la Fondation Saint-Luc !

    BOURSE ISN-ISEI Madame Caroline Jansen

    Infi rmière principale au Service des urgences

    « Zen aux Urgences ! Rêve ou utopie ? »

    Mesdames Anne-Claire Lathiers et Ingrid de BiourgesKinésithérapeutes

    « Les effets bénéfi ques de l’activité physique chez les patients souffrant du cancer »

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    Les Soins intensifs sont un monde riche d’une émotion particulière en raison, notam-ment, de la fragilité de la vie ressentie par les patients, leurs familles et les soignants. Cet environnement est aussi très impressionnant par sa technologie de pointe. Faire vivre et ressentir cette émotion par l’intermédiaire d’un fi lm est une nouvelle façon d’appro-cher et de découvrir cet univers où l’humain a une place essentielle. Ce fi lm pour les patients sera réalisé par des professionnels ; il proposera une présenta-tion des lieux, des témoignages d’infi rmiers et de médecins sur la gestion des besoins du

    patient et de ses proches. Des familles témoigneront également de leur vécu et de leurs attentes aux Soins intensifs.

    « En informant les patients et leurs proches, je souhaite les rassurer, mais aussi établir une meilleure coor-dination en amont (avec les Urgences, les unités d’hospitalisations et le Quartier opératoire) et en aval (avec les unités d’hospitalisations). Mon objectif est également de le montrer au nouveau personnel et aux étudiants pour leur permettre de mieux réaliser ce que vivent patients, familles et soignants aux Soins intensifs. »

    Ce fi lm s’inscrit concrètement dans la continuité des projets d’humanisation réalisés par les différentes équipes depuis plusieurs années.

    Bourse « Œuvre du Calvaire-Malte »Madame Marie Leleux

    Responsable de l’accueil et de l’accompagnement des familles – Service des Soins intensifs

    « L’accueil et l’accompagnement des familles aux Soins intensifs »

    Grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc-Fonds Hervé Reychler 2012, le Pr Ra-phael Olszewski, responsable du laboratoire Oral and Maxillofacial Surgery Re-search Lab (OMS Lab), a pu acquérir une imprimante tridimensionnelle (Matrix 300, Mcor technologies, Irlande). Ce matériel de pointe permet de réaliser des modèles physiques en papier en trois dimensions, en taille réelle, et provenant de l’image-rie médicale tridimensionnelle (3D). L’avantage majeur de cette technologie est le coût très bas de la matière première, le papier, l’innocuité des matériaux utilisés, ainsi qu’une relative facilité d’utilisation de l’imprimante Matrix 300.

    L’octroi de la bourse de la Fondation Saint-Luc-Fonds Hervé Reychler 2013 vise le déploiement de la re-cherche sur les modèles 3D physiques et virtuels en chirurgie maxillo-faciale au sein du OMFS Lab. Trois axes de recherche seront abordés : l’introduction du modèle papier 3D en salle d’opération, le développement des bases scientifi ques au planning virtuel 3D « evidence-based » en chirurgie des malformations des mâ-choires, ainsi que l’introduction des modèles physiques 3D pour les urgences en chirurgie maxillo-faciale

    Bourse« Fonds Hervé Reychler » Professeur Raphaël Olszewski

    Chef de clinique adjoint – Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale

    « Modèles tridimensionnels au service de la chirurgie maxillo-faciale »

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    L’infection par le virus de l’immunodéfi cience humaine (VIH) touche actuellement plus de 33 millions de personnes dans le monde. L’introduction de la trithérapie dans les années 1990 a permis de réduire de façon drastique la mortalité et la morbidité liées à l’infection par le virus VIH et a quasi normalisé l’espérance de vie des patients.Malgré ces progrès, le VIH parvient à développer des mutations le rendant résistant à ces traitements. Par ailleurs, la trithérapie au long cours est toxique (insuffi sance rénale, risque cardiovasculaire majoré, troubles neurologiques…) et provoque des

    complications diffi ciles à vivre au quotidien. Ces phénomènes peuvent être liés à l’emploi de doses inap-propriées.

    Mon projet vise à améliorer les techniques de dosages des médicaments antirétroviraux dans le sang et dans les globules blancs (cible du virus). Je développerai également des tests génétiques permettant de mieux défi nir la dose adaptée au patient ; le but ultime étant d’atteindre rapidement des concentrations médicamenteuses effi caces contre le virus et non toxiques pour les patients.

    LeDocteurLeilaBelkhirreçoitunmandatdeclinicien-chercheurpouruneduréed’unanàmi-temps.

    Mandats pour les cliniciens-chercheursDocteur Leila Belkhir

    Résidente au Service de médecine interne générale et pathologies infectieuses

    « Mieux doser les nouveaux antirétroviraux (HIV) »

    La greffe de tissus composites, le visage par exemple, constitue une avancée chirur-gicale sans précédent pour la reconstruction anatomique et fonctionnelle de pertes de substance complexes. Cependant, le traitement immunosuppresseur nécessaire pour la greffe limite l’offre thérapeutique aux patients, alors qu’il s’agit de greffons très susceptibles de provoquer des réactions. Tout cela dans un contexte de trans-plantation non vitale. La technique dite de « décellularisation-recellularisation » représente une alter-native à cette problématique de rejet. Cette technique consiste à remplacer des cellules du donneur par celles du receveur afi n de générer un greffon immunocom-patible et implantable. Ce procédé a déjà été démontré expérimentalement pour

    des tissus simples, des organes comme le cœur ou le rein, mais reste totalement inédit pour les tissus composites (du visage notamment).

    Docteur Jérôme Duisit Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) – Service de chirurgie plastique et reconstructrice

    « Recréer un visage «artifi ciel» au laboratoire : vers une transplantationfaciale immunocompatible

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    Mandats pour les cliniciens-chercheurs

    Le cancer colorectal se situe au troisième rang des cancers les plus fréquents. Le dernier rapport du Registre du Cancer Belge met en évidence, en Europe, d’importantes dispari-tés des taux d’incidence, de mortalité et de récidive locale. De larges audits nationaux ont confi rmé un important potentiel d’amélioration du taux de récidive atteignant 30%.Une nouvelle technique d’exérèse rectale a permis une amélioration considérable des résultats oncologiques avec notamment une diminution du taux de récidive locale de 35% à moins de 6%. Avec cette technique, de nouveaux facteurs pronostiques de réci-dive, directement liés à la qualité de la chirurgie, ont été décrits : la marge de résection

    circonférentielle, mesurant la distance la plus courte entre le tissu tumoral et l’enveloppe du mésorectum (l’enveloppe graisseuse du rectum contenant les ganglions lymphatiques potentiellement atteints par le cancer) et la qualité mésorectale décrivant, sur une échelle de trois grades, la surface du mésorectum. Ces variables chirurgicales sont reconnues comme facteurs indépendants de récidive et de survie.

    « Mes recherches ont pour but d’analyser les facteurs de risque de récidive du cancer en mettant un accent particulier sur ces nouveaux indicateurs de qualité chirurgicale. Pour ce faire, je me base sur des données provenant de l’Unité de chirurgie colorectale du Pr Kartheuser et de la Clinique des pathologies tumorales du colon et du rectum du Centre du Cancer ; j’utilise également les données d’un audit national belge (PROCARE).Ce prolongement de mon mi-temps clinicien-chercheur me permettra de clôturer mes recherches. »

    Docteur Daniel LéonardChef de clinique adjoint, Unité de chirurgie colorectale

    « Analyser les facteurs de risque de récidive du cancer colorectal »

    « Notre projet de recherche visera à démontrer la faisabilité expérimentale, chez le rat, de l’application de cette technique à la transplantation faciale, avec le potentiel d’un impact majeur en Chirurgie réparatrice. A terme nous espérons la mise au point d’un protocole clinique et l’extension à d’autres greffes de tissus composites, comme les membres ou la paroi.Dans une résonnance résolument pluridisciplinaire, nous pensons que ces travaux pourront également ser-vir d’autres disciplines de transplantation. »

    Le Docteur Jérôme Duisit reçoit un mandat de clinicien-chercheur pour une durée d’un an à temps plein.

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    L’hypothèse que le développement et la progression d’un cancer chez l’homme est in-fl uencée en grande partie par son système immunitaire semble de plus en plus recon-nue à ce jour. Les patients présentant une tumeur débutante du colon ou du rectum infi ltrée par des cellules immunitaires (certains lymphocytes) présentent un meilleur pronostic. Ces cellules immunitaires pourraient prévenir ou limiter la progression du cancer. En présence de métastases, leur rôle est cependant moins bien connu, le système im-munitaire semblant en effet « dépassé » par la situation. Le développement de trai-tements anticancéreux effi caces a modifi é la prise en charge de ces patients rendant la guérison possible dans certains cas.

    « J’étudie actuellement le rôle du système immunitaire dans cette situation afi n de mieux défi nir son im-pact pronostique et sa relation avec les traitements anticancéreux administrés aux patients.Grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc durant ma première année de recherche, j’ai séjourné quatre mois au Centre de Recherche des Cordeliers (Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale, INSERM) à Paris où j’ai développé une collaboration active sur ce projet. Avec le renouvellement de mon mandat pour une seconde année, je poursuivrai ma recherche au sein du Centre du Cancer de Saint-Luc et de l’Institut de Recherche Clinique de l’UCL (IREC), en partenariat avec le Centre de Recherche des Corde-liers à Paris. »

    Dans l’Antiquité, la tuberculose était appelée « phtisie » ou « dépérissement » en raison de l’affaiblissement progressif et inéluctable qu’elle provoquait chez les malades. Cette maladie contagieuse est causée par une bactérie qui a infecté 8,7 millions de personnes en 2011, dont 1,4 millions sont décédées malgré l’existence d’un traitement effi cace. En République Démocratique du Congo, 220.000 personnes sont infectées chaque année par la tuberculose. Parmi eux, plus de 100.000 n’ont pas accès au diagnostic et restent contagieux faute de traitement. Pire, ils participent à la dissémination de l’épidémie dans leur communauté.

    Depuis 2011, le Dr Emmanuel André développe des stratégies innovantes et peu coûteuses pour augmen-ter l’accès au diagnostic et au traitement de la tuberculose dans les régions les plus reculées de l’Est du Congo. En mobilisant les anciens malades pour réaliser bénévolement des campagnes de dépistage ou en modernisant les laboratoires avec des technologies de pointe, le nombre de malades traités a augmenté considérablement.

    « Cette bourse me permettra de consacrer la moitié de mon temps à l’extension de ces stratégies à l’échelle de la Province du Sud-Kivu (6 millions d’habitants) et au-delà, tout en travaillant à mi-temps comme mé-decin spécialiste dans le Service de microbiologie. »

    Mandats pour les cliniciens-chercheursDocteur Marc Van den Eynde

    Chef de clinique adjoint – Services d’oncologie médicale et d’hépato-gastroentérologie

    « Le rôle du système immunitaire dans le développement du cancer »

    Docteur Emmanuel AndréMédecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) en Biologie clinique - Microbiologie

    « Innover contre la tuberculose en République Démocratique du Congo »

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    La consolidation des fractures est un processus complexe qui, même s’il est bien com-pris d’un point de vue théorique, reste d’évaluation diffi cile en pratique clinique. Nos travaux porteront sur l’utilisation optimale de l’imagerie dans l’évaluation non inva-sive et quantitative de la guérison des fractures tibiales. Jusqu’à présent, le transfert des recherches fondamentales à la pratique clinique a été entravé par l’utilisation de doses élevées d’irradiation en imagerie médicale par scanner. Le développement récent de l’imagerie médicale à faible dose fournira un nouvel outil pour l’évaluation des frac-tures pour la détection précoce des patients dont les fractures ne guériront pas bien afi n

    d’orienter leur prise en charge.

    « Mon projet comprend trois étapes :1. l’optimisation technique du scanner à faible dose sur un modèle animal adapté ; 2. la validation d’un nouveau système de classifi cation par scanner par comparaison avecl’analyse au

    microscope de fracture dans le même modèle animal ; 3. l’imagerie scanner des fractures tibiales opérées intégréesdans une prise en charge clinique prospec-

    tive afi n d’évaluer l’interet pronostique du scanner. »

    LeDocteurVasilikiPerlepereçoitunmandatdeclinicien-chercheurpouruneduréed’unanmi-temps.

    *multidetector, computed tomography

    La septicémie est une infection généralisée de l’organisme due au passage de bactéries pathogènes dans le sang lors d’infections profondes (pneumonie, abcès…). Elle entraîne de sévères complications chez le patient et est associée à un taux de mortalité de 17%. Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, plus de 900 épisodes de septicémies sont dia-gnostiqués et pris en charge chaque année. Ce nombre s’accroit sans cesse, essentiel-lement en raison de l’importante du nombre de patients immunodéprimés et fragilisés.Le succès du traitement est étroitement lié à l’administration précoce de l’antibiotique le plus approprié, ce qui nécessite une identifi cation rapide de la bactérie en cause par

    le laboratoire. Or les techniques classiques de culture et d’identifi cation bactériennes portent le délai de réponse du laboratoire à plus de 24 heures… Pour raccourcir ce délai, le Service de microbiologie a récem-ment acquis un nouvel instrument de spectrométrie de masse permettant une identifi cation bactérienne rapide.

    Mandats pour les cliniciens-chercheursDocteur Perlepe Vasiliki (un an mi-temps)

    Médecin Assistant Clinicien Candidat Spécialiste (MACCS) en Radiologie Imagerie médicale « Imagerie Musculosquelettique : Optimisation du MDCT*

    et validation d’un nouveau score pour l’évaluation quantitative de la consolidation des fractures »

    Docteur Alexia Verroken Résidente en microbiologie

    « Septicémie : Identifi er la bactérie en cause plus rapidement pour une meilleure prise en charge du patient infecté »

  • 22

    EXCELLENCE et HUMANISME

    « L’objectif de mon projet est de mettre au point et d’évaluer une méthode d’identifi cation rapide des bac-téries à l’origine d’une septicémie sur base de ce nouvel outil. Un premier volet de ce projet a déjà permis de développer une technique réduisant le temps d’identifi cation bactérienne de 24 heures à 5 heures. Le second volet consiste maintenant à intégrer cette technique dans un fl ux opérationnel global amélioré de prise en charge des prélèvements sanguins des patients septiques et d’en évaluer l’impact clinique.»

    LeDocteurAlexiaVerrokenreçoitunmandatdeclinicien-chercheurpouruneduréed’unanmi-temps.

    Mandats pour les cliniciens-chercheurs

    Par leur structure et leur mode de fonctionnement, les biofi lms dentaires sont extrême-ment résistants aux agents antimicrobiens conventionnels et au système immunitaire de l’hôte qui les abrite. Les parodontites (déchaussements dentaires) et les parimplantites (infections chroniques des implants dentaires) sont deux exemples d’infection à biofi lms dont la prise en charge se révèle parfois compliquée.

    L’effi cacité des traitements conventionnels par détartrage ou surfaçage radiculaire étant limitée, il est nécessaire de développer de nouvelles méthodes antimicrobiennes pour

    prolonger la denture et les implants de nos patients.

    « Mon projet de recherche comprend deux volets complémentaires :1. étudier l’effet de l’adjonction de micro-courants électriques à certains antiseptiques afi n d’essayer

    d’en améliorer l’activité antimicrobienne ;2. tester cliniquement l’effi cacité d’une nouvelle technique, l’implantoplastie, pour la prise en charge des

    implants infectés. Le but de cette technique innovante est de lisser la surface implantaire au moyen d’une fraise afi n de la décontaminer. »

    Monsieur Jérôme Lasserre reçoit un mandat de clinicien-chercheur pour une durée d’ un an mi-temps.

    Monsieur Jérôme LasserrePraticien hospitalier en Parodontologie

    « Evaluation de nouvelles stratégies pour lutter contre les biofi lms dentaires »

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    Le Professeur Benoît Lengelé est né à Bruxelles en 1962. Comme André Vésale, son pré-décesseur aux fonctions qu’il occupe, il est anatomiste et chirurgien. Diplômé Docteur en Médecine de l’ Université catholique de Louvain en 1987, avec la plus grande distinction et les félicitations du jury, il a été major de toutes les promo-tions et concours auxquels il a participé. Dans sa thèse d’ agrégation de l’ enseignement supérieur défendue en 1997, il a étu-dié les mécanismes cellulaires de la formation du visage et a décrit ainsi le principe

    anatomique de l’organisation neurale et segmentaire de la face. Poursuivant en parallèle une formation clinique en chirurgie plastique et réparatrice, il a mis à profi t cette connaissance dérivée de la recherche fondamentale pour développer de nouvelles techniques microchirurgicales visant à restaurer l’ apparence et la fonction du visage défi guré. Ce cheminement aux frontières du possible, mené auprès de malades sévèrement mutilés par des blessures ou des cancers, l’amène enfi n à jeter les bases conceptuelles et mé-thodologiques de la transplantation faciale pour secourir les patients chez qui les moyens thérapeutiques usuels sont épuisés. Le 27 novembre 2005, il réalise ainsi à Amiens, avec Bernard Devauchelle dont il a été l’élève 10 ans plus tôt, la première greffe mondiale de visage. Bénéfi ciant d’une couverture médiatique et d’ une attention scientifi que considérables, cette intervention est aujourd’hui considérée comme l’un des actes fondateurs de la nouvelle chirurgie restaurative du XXIe siècle. Titulaire de la chaire d’anatomie de l’Université catholique de Louvain depuis 1997, Benoit Lengelé est aussi depuis 2012, le chef du service de chirurgie plastique et réparatrice des Cliniques universitaires Saint-Luc.

    Auteur de 140 publications référencées, il a reçu pour ses travaux de nombreux prix scientifi ques belges ( Prix de Loyers, Prix de la Fondation Wermaers) et étrangers (Société Française de Chirurgie Plastique à deux reprises, European Association of Plastic Surgeons deux fois également, Hans Anderl award), ainsi que plusieurs fellowships honoraires (Royal College of Surgeons (London.), European Academy of Facial Plastic Surgery, American Academy of Facial Plastic Surgery) .

    Professeur invité de chirurgie à la Harvard Medical School (2008), il est membre titulaire de l’Académie Royale de Médecine de Belgique et de l’Académie Nationale de Chirurgie (Paris), et a été annobli en 2009 par Sa Majesté le Roi Albert II.

    CONFÉRENCE « Le Regard de la Chimère :

    Leçons des Lettres, des Arts et de la Science sur la Nature et l’Identité de la Figure Humaine »

    Par Professeur Benoit LengeléChef du Service de chirurgie plastique et réparatrice aux Cliniques universitaires Saint-Luc

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    EXCELLENCE et HUMANISME

    Réalisation/Rédaction: Géraldine Fontaine (Service communication), Brigitte de Stexhe (Collaboratrice bénévole de la Fondation Saint-Luc)

    Graphisme et mise en page: Julie Wathieu Christophe Heraly, Jac OffsetEditeur responsable: Tessa SchmidburgMai 2013

    La Fondation Saint-Luc tient à exprimer sa vive reconnaissance

    à tous ses mécènes,à Corinne Boulangier pour son bénévolat pour la Fondation depuis tant d’années,

    à Brigitte Ullens de Schooten et son Equipe chez Intuition pour la décoration,à Brigitte de Stexhe pour son soutien bénévole si précieux et contact continu avec

    les lauréats de la Fondation,au Médoc pour son service de restauration,

    à Julie Wathieu pour la mise en page de l’invitation et de cette brochure,à Christophe Heraly, imprimerie Jacoffset, pour sa fidèle contribution,

    au Service de communication des Cliniques Saint-Luc et son entité Centre audio-visuel (CAV)

  • Si vous désirez nous encourager,

    tout don, même le plus modeste, sera reçu avec toute notre reconnaissance !