Examen des parcelles OB 10, OB 188, situées en tête...

Examen des parcelles OB 9, OB 10, OB 11 et OB 188, situées en tête de falaise

Ville du Havre (Seine- Maritime)

Avis du BRGM

Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 2002-PIR-114

Rédigé sous la responsabilité de E. EQUILBEY

Février 2002 BRGM/RP-51513-FR

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Examen des parcelles OB 9, OB 10. OB 11 el OB 188 sifuées en téfe de falaise, commune du Havre (76)

Mots clés : Falaise, Falaise vive, Falaise morte, Littoral, Instabilité, Ecroulement, Craie, Catastrophe naturelle, arrêté de péril, expropriation, Commune du Havre (Seine-Maritime).

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

Equilbey E. (2002) : Examen des parcelles OB 9, OB 10, OB I I et OB 188, situées en tête de falaise, commune du Havre (Seine-Maritime). Avis du BRGM. Rap. B R G W - 51513-FR, 54 p., Sfig., 6phûtos, 3 ann.

OBRGM 2002. Ce document ne peut êlre reproduit en lotalild ou en partie sans I'autorisalion expresse du BRGM

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Examen des parcelles OB 9. 08 10, OB 11 et OB 188 SilUeeS en têle de falaise. commune du Havre (76)

Suite à demande de la préfecture de Seine Maritime, le Service géologique régional de Haute-Normandie du BRGM a été examiner le 7 septembre 2001, les parcelles OB 9, OB I O , OB 11 et OB 188, situées en tête de falaises littorales, qui font l’objet d’un arrêté de péril imminent et d’une demande d’expropriation de la part de la municipalité du Havre. Suite, à cet intervention, il a été montré que :

le front de falaise est distant au plus près de 4.5 mètres d’une maison habitée et distant d’une quinzaine de mètres d’un pavillon abandonné @arcelle OB 188), malgré la pluviométrie marquée depuis deux ans, les indices d’instabilité en tête de falaise sont minimes, un blockhaus passe sous la maison et se trouve déjà en situation de porte-à-faux dans la falaise, aggravant les aléas pour la maison habitée, le versant littoral au droit du site est composé de basses falaises vives surmontées d’une falaise crayeuse morte, l’ensemble étant soumis à un recul inexorable, compte tenu de vitesse de recul moyenne estimée, la maison habitée se retrouvera

sur le front de falaise d’ici 10 à 15 ans pour des conditions moyennes d’érosion, toutes les parcelles examinées sont soumises à un aléa d’écroulement en masse de l’ensemble du versant, qui pourrait concerner en arrière de la tête de falaise crayeuse une bande pouvant atteindre jusqu’à 15 à 50 mètres de profondeur et plusieurs centaines de mètres de linéaire, comme récemment à Octeville-sur-Mer, des signes d’imminence d’un écroulement en masse précèdent éventuellement un événement d’instabilité de quelques heures. Mais dans le cas présent, la détection de ces signes potentiels (fissures en têie de falaise) est impossible car ces parcelles sont recouvertes de matériaux divers. une mise en sécurité d’un versant instable de 100 mètres de haut est illusoire, d’un point de vue technico-économique.

Au vu des ces éléments, les conditions techniques semblent, pour le BRGM, réunies pour l’application de la procédure d’expropriation pour cause de risques naturels. Un règlement à l’amiable (rachat des parcelles et aide au relogement) entre les propriétaires et la municipalité du Havre peut être une solution plus rapide de ce problème de sécurité. Des mesures de signalisation (pose prévue de panneaux) des dangers liés aux falaises et la surveillance régulière systématique de ces falaises (avec enregistrement par écrit des événements et leurs évolutions dans le temps) son1 préconisés et pourraient être étendues, si besoin, aux communes voisines concernées par le même type d’aléa (mouvement en masse des falaises).

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Sommaire

Introduction ..................................................................................................................... 7

1 . Situation géographique ............................................................................................... 9

2 . Désordres constatés ................................................................................................... 13

3 . Diagnostic ................................................................................................................... 17

3.1. Caractère instable du versant au droit du site ........................................................... 17

3.2. Estimation du recul des falaises ................................................................................ 18

3.3. Mouvements en masse potentiels ............................................................................. 18

3.4. Résultats de l'examen des parcelles .......................................................................... 19

3.5. Conclusions sur 1 alea ............................................................................................... 19 1 ,

4 . Mesures de prévention. recommandations .............................................................. 21

Conclusion ...................................................................................................................... 23

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Examen des parcelles OB 9. OB IO. OB I I el OB 188 situées en lële de falaise . commune du Havre (76)

Liste des illustrations

Fig . 1 . Situation de l'effondrement sur la carte topographique à 1/25000 ...................... 8

Fig . 2 - Extrait de la carte géologique à 1/50000 ............................................................ 1 1

Fig . 3 - Coupe géologique de la falaise à Bléville .......................................................... 12

Fig . 4 - Extrait du cadastre du Havre ............................................................................... 15 Fig . 5 -Plan schématique des parcelles examinées ........................................................ 16

Planches photographiques ..........................................

Annexe 1 ....................................................

........................ 21

....................................... 33

Annexe 2 ............................................................................................ 31

Annexe 3 ............................................................................................ 52

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Introduction

Suite à demande de la préfecture de Seine Maritime, le Service géologique régional de Haute-Normandie du BRGM a été examiner le 9 janvier 2002, les parcelles OB 9, OB 10, OB 1 1 et OB 188, qui font l’objet d’un arrêté de péril imminent et d’une demande d’expropriation de la part de la municipalité du Havre (annexe 1).

L’examen des lieux a été effectué en présence du chargé risques naturels de la direction des risques de la ville du Havre, en la présence des propriétaires des parcelles.

Le présent rapport est public dès sa fourniture et peut êire communiqué à toute personne qui le demande (un exemplaire est envoyé a la mairie, un à la protection civile et un troisième au BRGM - SGR Haute Normandie et à Orléans), noiamment en cas d’inventaire des occurrences de vides sur le territoire de la commune. La page de synthèse en début de rapport peut être ou pourra êîre accessible à la consuliation publique via les sites de consuliation papier ou numériques du BRGM (site web du BRGM, banques publiques nationales).

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Fig. 1 - Situation du site sur la carte topographique a 1 /25 O00 (Le Havre n '1 711 O, OZGNj.

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1. Situation géographique

La commune de Havre se situe à l’embouchure de la vallée de la Seine en rive droite, dans la région du Bec de Caux. Le secteur étudié concerne la partie nord ouest de la commune, sur le littoral de la Manche. Les parcelles examinés sont situées en tête de falaises, dans le prolongement sud de la piste de l’aérodrome d’Octeville-Le Havre au lieu dit ”Le Clos des Ronces”, chemin m a l n”45 (fig. 1 ; centroïde approximatif de la zone ; x = 436,200 ; y = 1205,725 ; Lambert Zone 1 ; pied local du versant z = + 96 m NGF ).

D’un point de vue géologique (fig. 2), les falaises à hauteur du Havre sont constituées de deux sous ensembles : - les basses falaises vives sablo-argileuses du littoral (sables aptiens sur argiles du

Kimméridgien), en pied de versant, la falaise crayeuse (craies du Cénomanien sur Argiles du Gault), en tête de versant, qui s’avère être une falaise morte

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D’après la carte à 1/50 O00 Montivilliers Etretat (no 74, 1968, Ed. BRGM) et la coupe géologique de la falaise à Bléville (Sainte-Adresse ; fig. 3), le site est ainsi constitué, sous la terre végétale et les gravats, de haut en bas, par : - des limons de plateau épais de quelques mètres, - les Argiles à Silex (Rs), issues de la décalcification de la craie, épais de 15-20

mètres environ, les craies du Cénomanien, craies de plus en plus glauconieuses à la base, épaisses

de 25 à 30 métres environ, avec même des niveaux de glauconitite à la base du Cénomanien inférieur (2 mètre d’épaisseur environ), des niveaux de gaize, Gaize d’Octeville (3 à 5 mètres) et les argiles du Gault,

argiles noires compactes glauconieuses (3 à 5 mètres d’épaisseur), dans 1’Albien Supérieur. des niveaux de bancs gréseux et de poudingues de 1’Albien inférieur (3 à 5 mètres) des sables aptiens (3 à 10 mètres environ, voire plus), Edin, des alternances d’argiles gris noir et de niveaux calcaires du Kimméridgien SUI quelques mètres (4 à 10 m). Au droit du site, ils ne sont pas visibles à l’affleurement et sont probablement masqués : en effet, on les observe sur la plage plus au Nord (coté Octeville-sur-Mer) et plus au sud (Sainte-Adresse).

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L’ensemble des terrains géologiques sous les niveaux crayeux est en grande partie masqué par les éboulis de falaise. Ces terrains peuvent avoir fait l’objet de glissements circulaires en masse, qui donnent cette morphologie en gradin au versant des basses falaises.

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D’un point de vue hydrogéologique (1989, Ed. BRGM), on retrouve également dans le versant littoral en falaises deux unités aquiferes distincts :

l’aquifère libre de la craie, contenu dans la haute falaise crayeuse, donnant naissance i des sources de débordement au niveau des glauconililes ou des Argiles du Gault la nappe captive des sables albo-aptiens, qui déborde sous forme de sources au

niveau des Argiles d’Octeville-sur-Mer (Kimméridigien) .


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Fig. 3 : Coupe géologique de la falaise à Bléville (Sainte-Adresse) d'après LRPC-CETE de ROUEN (1998)


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2. Désordres constatés

Le site examiné est situé au milieu d’anciennes zones de décharge étendues : une partie des matériaux de décharge on1 été pendant des décennies déversés depuis la tête de falaise sur les flancs du versant littoral.

Les parcelles examinées (fig. 4) restent pour l’essentiel couverts de matériaux de décharge (parcelles OB 9, OB 10 et OB 11).

Au cœur de ces parcelles, les habitations (OB 188) sont constituées (fig. 5) par : - une ancienne porcherie (A ; fig. 5), réaménagée en maison d’habitation avec des

bâtiments annexes type garage ou grange, coté intérieur de l’ancienne porcherie (côté opposé à la falaise), un pavillon récent (B ; fig. 5), à moitié construit (gros œuvre fini), abandonné suite à l’arrachement du toit lors d’une précédente tempête (décembre 1999).

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L’axe de l’ancienne porcherie (entre les parcelles OB 9 et OB 10) est parallèle à la falaise (fig. 5) et la façade côté littoral est éloignée de la tête de falaise d’une distance variant entre 4.5 m et 15 m : les deux tiers du linéaire de façade sont situés à moins de 5 à 6 mètres de la tête de falaise.

Le pavillon abandonné, situé entre les parcelles OB 11 ei OB 1 O plus au nord est plus éloigné de la falaise, à une distance variant entre 1 O à 15 mètres environ.

Le front de falaise (B ; fig. 5) reste fortement rectiligne avec une petite avancée naturelle de tête de falaise (C ; fig. 5) au coin sud ouest du bâtiment et au coin nord ouest du bâtiment un autre petite avancée de la falaise (D ; fig. 5 ) , liée à la présence d’un blockhaus (E ; fig. 5) , situé en porte à faux dans la tête de falaise. Ce blockhaus se prolonge de manière enterrée sous la porcherie.

L’examen du versant en falaise depuis la tête révèle un flanc abrupt (70 et plus) sur quinze à vingt mètres de haut, constitué par les Argiles à Silex et les limons de plateaux.

Après un redan, la falaise crayeuse, à paroi verticale, affleure SUI une quinzaine de mètre maximum, masquée ensuiie en pied par les détritus déversés etlou les éboulis naturels végétalisés. Le restant du versant est recouvert par les matériaux éboulés: les basses falaises (éboulées ou en place) sembleni affleurer à nouveau en pied de versant, formant un ultime gradin sur 5 à 10 mètres de haut.


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Le flanc en tête de falaise ne révèle pas d’indices importants de mouvements récents

Il a été relevé néanmoins sur le terrain : - des départs très superficiels en plaques dans les argiles à silex du versant, très

minimes et diffus (F ; fig. 5) en bordure de la parcelle OB 9, plus développés en surface (G ; fig. 5) en bordure de parcelle OB I l . des encoches (H ; fig. 5) dans la lête de falaise dues à des petits loupes circulaires (limitées à la terre végétale et les limons) à diamètre pluri-décimétrique, avec effondrement partiel des matériaux glissés.

-

Sur la façade littorale, le bâtiment de la porcherie présente cinq à six fissures verticales anciennes assez nettes (ouverture millimétrique) sur toute la hauteur de la façade ou qu’en partie haute. Sur plusieurs fenêtres de l’ancienne porcherie, s’observent de fines et discrètes fissures (ouverture infra millimétrique) qui partent à l’horizontal ou de manière radiale. On retrouve en partie haute de la façade opposée les mêmes fissures nettes (apparemment dans les mêmes prolongements)

Il n’a pas été (B ; fig. 5) .

repéré de fissuration caractéristique d’une instabilité l’autre bâtiment

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Fig. 4 - Extrait du cadastre du Havre

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Fig. 5 : Plan schématique des parcelles examinées

A : maison habitée avec bâtiment annexe séparé(A’) B :pavillon abandonnée suile à tempête C, D : avancée de la falaise F : desquamation très ponctuelle dans le versant G : desquamation sur des surfaces de plusieurs m’ H :petits départs récents faisant encoches dans la falaise I : dalle de déversement affouillée légèrement (de I O à 20 cm de profondeur)

E : blockhaus

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3. Diagnostic

3.1 CARACTERE INSTABLE DU VERSANT AU DROIT DU SITE

Le site examiné est situé en tête du versant littoral, juste au dessus de la falaise crayeuses morte. Du fait des pentes élevées, le profil du versant n’est pas à l’équilibre et les falaises restent soumis à l’instabilité. Mais les éboulis en pied de versant qui pourraient stabiliser (butée de pied) les formations des falaises vives sont enlevées au fur et à mesure par la mer. Les pentes dans le versant demeurent fortes et les falaises restant ainsi en équilibre instable continuent de reculer inexorablement.

L’instabilité naturelle du versant esi renforcée par un contexte géologique et hydrogéologique local défavorable (fig. 6 et 7) : - la falaise crayeuse et les dépôts sous-jacents reposent sur les argiles du Gault qui

forment une couche facilement mobilisable par glissement (couche dite ’savon’). De plus, ces niveaux argileux du Gault constituent le substratum de I’aquifëre crayeux, qui en débordant sous forme de sources, favorise les situations de fluage et de glissement, les matériaux essentiellement sableux de la falaise vive sont sensibles à l’érosion. De plus, les éboulis importants qui tombent depuis la falaise crayeuse, viennent ajouter un poids supplémentaire en tête des falaises vives (force déstabilisatrice), désorganisant encore davantage ces matériaux peu ou moyennent compétents (les éboulis peuvent totalement masquer les basses falaises). Enfin, les niveaux aquifères des falaises vives débordent au contact des argiles d‘Octeville-sur-Mer, qui jouent également un rôle de couche ‘savon’, Dans les éboulis, des circulations diffuses et provisoires d’eaux permettent la formation de poches d’eaux et des sur-poussées hydrauliques locales, en tête, les terrains superficiels sensibles à l’érosion continentale sont épais et peuvent occasionner par eux même des désordres plus ou moins importants en tête de falaise crayeuse.

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L’importance des masses éboulées dans les falaises témoigne de cette forte instabilité généralisée à l’ensemble du versant. Selon les profils, les mouvements de terrain peuvent être très variés et multiples (annexes 2) : - -

glissement des épais terrains superficiels (limons de plateau, argiles à Silex) écroulement des craies de la falaise morte en tête et/ou en pied (par sous-cavage, ou défaut d’appui), glissement dans les basses falaises vives,

combinaison de plusieurs de ces phénomènes à la fois jusqu’à permettre un mouvement de la totalité du versant (comme dans le cas du glissement récent d’Octeville-sur-Mer durant I’éié 2001, à 1 à 2 kilomètres plus au nord).

- - glissement dans les éboulis, -

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3.2 ESTIMATION DU RECUL DES FALAISES

Les phénomènes de recul des falaises s’effectuent en partie par des mouvements imprévisibles par à-coup : néanmoins sur de longues périodes, il est possible d’évaluer une moyenne (plus ou moins significative) de la vitesse de recul : Les vitesses estimées de recul des falaises crayeuses montrent une très forte disparité d’un point à l’autre du littoral haut normand. Néanmoins, l’ordre de grandeur moyen se situe entre 10cdan et 30 c d a n (variant entre 5cdan à plus de 50 cdan) . La plupart de ces études’, ayant estimé le recul des falaises, n’ont concerné que la falaise crayeuse littorale simple (entre.Heuqueville et Ault) et non la zone littorale avec versant à double falaises : - seule l’étude BRGM-LCHF mentionne des vitesse de reculs sur la double falaise à Sainte-Adresse et Saint-Andrieux, mais la vitesse a été calculée sur une période courte : 4 mètre de recul entre 1977-1986, soit 40 cm /an. L’étude réalisée par le CETE pour le sentier littoral pour le compte de la ville du Havre a pris une vitesse de 30 cm /an (correspondant du moins à la valeur supérieure des estimations de moyenne).

Avec une distance de 4.5 m entre l’ancienne porcherie et la falaise, la maison se retrouvera en tête de falaise d’ici 11 ans (BRGM-LCHF) à 15 ans (CETE) dans des conditions de vitesse moyenne (estimée) de recul de falaise.

3.3 MOUVEMENTS EN MASSE POTENTIELS

L’examen rétrospectif des glissements anciens dans la région du Havre et plus récemment à Octeville-sur-Mer (CETE-LRPC ROUEN, annexes 2) révèle que le recul dans la zone littorale à doubles falaises s’effectue notamment par des mouvements brutaux en masse et d’ampleur, avec des départs en arrière de la falaise crayeuse SUT une bande pouvant atteindre jusqu’à 15 à 50 mètre en profondeur et plusieurs dizaines à centaines de mètres de long : l’ensemble des parcelles examinées seraient concernées par un tel potentiel mouvement brutal.

Des signes précurseurs les annoncent généralement, mais limités entre quelques heures à quelques jours avant l’événement : - - -

Le versant n’est que très rarement visité par les personnes en mesure d’apprécier ces signes, potentiellement masquées par les gravats déversés depuis le sommet de falaise. De plus, les fissures sur la tête de falaises seraient de plus très probablement masquées par les matériaux de décharge recouvrant les parcelles. Il est pratiquement impossible de

glissement dans les basses falaises suppression de la butée de pied de la falaise crayeuse apparition de fissures/crevasses en tête .

’ Des viiesses de recul oni été dkterminées dans plusieurs études citées en bibliographie : Bialek (1969), BRGM-LCHF (1987), CETE (1981) et Costa(1997)


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caractériser de manière opérationnelle l’imminence d’un dépar( en masse qui pourrait affecter la double falaise au droit du site.

3.4 RESULTATS DE L’EXAMEN DES PARCELLES

Sur le site examiné, on ne retrouve pas de signes récents d’instabilités traduisant un mouvement de terrain actif (même réduit), malgré des conditions climatiques très défavorables durant ces deux dernières années : - les petites encoches en tête de falaises et les petits surfaces desquamées sur le front

témoignent vraisemblablement de petits phénomènes récents d’érosion épidermique dans les terrains superficiels les fissures anciennes sur les murs du bâtiment habité traduisent déjà des petits mouvements de terrain, sans surprise, compte tenu de la proximité de la paroi verticale. le début du sous-cavage du blockhaus, sur lequel la maison d’habitation est bâtie, met peu à peu l’ouvrage en situation de porte-à-faux : les fissures relevées sur le bâtiment pourraient traduire ces jeux différentiels. Ce blockhaus constitue un net facteur aggravant en cas de reprise même partielle de mouvement dans la tête de falaise.

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3.5 CONCLUSIONS SUR L‘ALEA

Aucune aggravation notable et récente de l’instabilité des falaises au droit du site n’a été enregistrée. Mais, les parcelles sont donc incontestablement exposées à un aléa d’un mouvement en masse de la falaise, imprévisible, compte tenu de l’impossibilité de repérer à temps les éventuels signes précurseurs. Enfin, les valeur moyennes estimées de reculs des tête de falaise crayeuse indiquent également que la maison d’habitation serait exposée à une possible chute depuis la tête de la falaise d’ici 10 à 15 ans, si l’on rend en compte les valeurs de recul moyen estimé publiées.


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4. Mesures de prévention, recommandations

Compte tenu de l’ampleur de l’aléa mouvement en falaise concernant les parcelles examinées, la prise d’arrêté de péril imminent pris par la municipalité se justifie.

Vouloir stabiliser l’ensemble du versant instable (doubles falaises) apparaît illusoire, tant du point de vue technique (ampleur des travaux nécessaires à mettre en œuvre, sécurité non totalement garantie au personnel du chantier.. ..), que surtout économique (coût dépassant largement des centaines voire des milliers de fois le prix des habitations menacées).

La caractérisation de l’aléa mouvement en falaise faite sur les parcelles OB 9, OB 10, OB 11 et OB 188 et l’absence technico-économique de mise en sécurité possible justifie techniquement pour le BRGM l’application des mesures d’expropriations pour raisons de risques naturels.

Parallèlement à ces démarches, des solutions de rachat des parcelles par la municipalité et de relogement à l’amiable entre les propriétaires et la municipalité sont en cours de discussion. La maison (OB 188) est la seule habitée en permanence sur la frange littorale de la ville du Havre. Le Service Géologique Régional ne peut que recommander cette voie de compromis, qui apparaît être une autre solution possible, pouvant aboutir plus rapidement.

Sur le restant de linéaire de tête de falaise sur la ville du Havre, il est prévu par la municipalité, la mise en place une signalisation adaptée, informant des dangers liées aux mouvements de falaise, sur tous les chemins d’accès au front de falaise (randonneurs, chasseurs.. . ..).

La pose (si non prévue) de quelques panneaux en pied de falaise (tête de plage), disposés à intervalle régulier et rappelant les dangers liés aux falaises, mais aussi à marée haute dus aux détritus divers déversées depuis la falaise (barres rouillées, blocs de bétons armées, appareils ménagers.. . . . .) compléterait efficacement le dispositif préventif de signalisation en tête de falaise.

Une surveillance régulière des lieux sensibles les plus fréquentées serait à systématiser à rythme régulier, et après les périodes de forte intempérie (sortie d’hiver, forte tempêtes ....) : une des actions les plus efficace et des moins coûteuse pour la municipalité est de créer un (( livre de bord N enregistrant systématiquement et de manière pérenne par écrit touts les événements constatés sur la falaise.

11 est recommandé également que puisse être réalisée une tournée régulière par des professionnels des risques naîurels en falaise (par exemple, 1 visite par an, en sortie d’hiver) de la tête de falaise crayeuse et du pied des falaises vives littorales sur les communes urbaines littorales situées dans un tel contexte géologique pénalisant.


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Enfin, il sera bon de s’assurer que des cas similaires à celui examiné présentement (habitat en bordure de falaise) n’existent plus SUT les communes voisines, concernées par la double falaise littorale (Sainte-Adresse, Octeville-sur-Mer, Cauville, Heuqueville.. . .).


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Conclusion

L’examen des parcelles OB 9, OB 10, OB 1 1 et OB 188, en vue d’instruire techniquement une demande d’expropriation pour risques naturels (loi Bamier) a été réalisé le 9 Janvier 2002 et a montré que :

le front de falaise (à la cote NGF +IO0 mètres) est distant au plus près de 4.5 mètre d’une maison d’habitation et distant d’une quinzaine de mètre d’un pavillon actuellement abandonné (parcelle OB 188), le versant littoral au droit du site est composé de basses falaises vives surmontées d’une falaise crayeuse morte, l’ensemble étant soumis à un recul inexorable, compte tenu de vitesse de recul moyenne estimée, la maison se trouvera sur le front de falaise d’ici 10 à 15 ans pour des conditions moyennes de recul, malgré la pluviométrie marquée depuis deux ans, les indices d’instabilité sont minimes (départs superficielles et très limités des terrais, fissures anciennes sans jeu récent), un blockhaus passe sous la maison et se trouve déjà en siîuation de porte-à-faux dans la falaise, aggravant l’aléa pour la maison habitée, toutes les parcelles examinées sont soumises à des aléas d’écroulement en masse de l’ensemble du versant à doubles niveaux de falaises. Un tel événement pourrait concerner le versant en arrière de la tête de falaise crayeuse sur une bande jusqu’à 15 à 50 mètre de profondeur et plusieurs centaines de mètres de linéaire, comme récemment à Octeville-sur-Mer, des signes d’imminence d’un écroulement en masse précèdent éventuellement l’événement de quelques heures, mais la détection d’apparition de ces signes potentiels (notamment des fissures en tête de falaise) sur les parcelles examinées est impossible, car elles sont recouvertes de matériaux de recharge. la mise en sécurité de ce versant de 100 mètres de haut apparaît illusoire, d’un point de vue technico-économique.

Au vu des ces éléments, les conditions semblent, pour le BRGM, réunies pour l’application de la procédure d’expropriation pour cause de risques naturels.

Une solution de rachat des parcelles et d’aide au relogement par la municipalité du Havre est parallèlement en cours de discussion en vue d’un règlement à l’amiable. Seule une maison d’habitation sur la ville du Hame est actuellement concernée par ce phénomène. Cette voie à l’amiable peut être une solution plus rapide de ce problème de sécurité.

Les dangers liés à la présence de la falaise devraient être signalés prochainement sur les chemins d’accès (pose prévue de panneaux par la municipalité).

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Examen des parcelles OB 9, OB IO, OB I l et OB 188 situées en téte de falaise, commune du Havre (76)

Par ailleurs, il est recommandé : la tenue d’un journal de bord enregistrant systématiquement par écrit tous les événements et leurs évolutions dans le temps, sur les décennies à venir (action des plus efficace et des moins onéreuse) des visites régulières par les spécialistes des mouvements en falaise pour surveiller les évolutions de l’instabilité des faiaises pour la prévention des secteurs urbanisés et des voies de circulation en tête et pied de falaise (promeneurs, chasseurs, pêcheurs)


Examen des parcelles OB 9, OB 10, OB 11 el OB 186 situées en lêfe de falaise. commune du Havre (76)

BI B LI O G RA P H I E

BIALEK, J. (1969) Le recul des falaise du cap d’Antifer au Tréporl (entre 1830 et 1966) Arrondissement maritime de Dieppe. 63p.

BRGM-LCHF (1986) DDE Maritime de Dieppe : Etude du littoral Haut Normand entre le Havre et le Tréport. Rapport d’avancement. Editions Laboratoire Central d’Hydraulique de France. Maison Alfort. 32p., 7 fig., 2tab.

BRGM-LCHF (1987) DDE Maritime de Dieppe : Etude du littoral Haut Normand entre le Havre et le Tréport. Rapport général +7 rapports annexes. Laboratoire Centrai d’Hydraulique de France. Maison Alfort.

CETE -LWC Rouen (1980) Stabilité des falaises du Pays de Caux. Rouen. 87p., 2 ann.

CETE-LRF’C Rouen (1998) Ville du Havre : Sentier littoral Affaire n”2211

COSTA, S. (1997) L’impact des aménagements, des variations du niveau marin et des modifications climatiques entre la baie de Seine et la baie de Somme. Thèse Doc. Univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 344p. 97 fig., 36 photos, 20 tab., 1 ann.

PIFFARD, E. (1999) Fracturalion, stratigraphie et lithologie de la craie en Haute Normandie : caractérisation et rôle de l’instabilité du littoral crayeux. Rapport de DEA. Univ. Havre et Rouen, 91 p., 65 fig. 4 ann.


Examen des parcelles 08 9, OB IO, O8 11 et OB 188 situées en tête de falaise, commune du Havre (76)


Examen des parcelles OB 9. OB 10, OB 11 et OB 188 situées en téle de falaise, commune du Havre (76)

Planche photographique

Rappori BRGMRP-5 151 3-FR 27

Examen des parcelles OB 9, OB IO, OB I l et OB 188 situées en tëte de falaise, commune du Havre (76)

Photo 1 - Vue générale (vers le sud) du front de falaise et du proche bâtiment habiié, distant de 5 à 6 mètres en moyenne. On notera l’accumulation de maiériaux de décharge, masquant la surface du terrain naturel @arcelles OB 9 et OB 188) - Le Havre (2002).

Photo 2 - Vue générale (vers le nord) du froni de falaise et du bâtimeni abandonné (à droite de la phoio, en dessus de la camionnetie blanche), disiani de 12 mètres en moyenne. On noiera en milieu de photo les petits départs par plaques sur la paroi de photo dans les ierrains superficiels et l’accumulation de matériaux de décharge sur la parcelle OB I I - L e Havre (2002)

Photo 3 - Téie de blockhaus affouillée sur le front de falaise, mettani la structure enterrée du blockhaus (sous la maison d’habitation) en porie-à-faux - (Parcelle OB 9) - L e Havre (2002).

Photo 4 - Vue d’une des f i sures verticales d’aspect ancien, affeciani la façade coté littoral du bâtiment habiié - (Parcelle OB 188) -Le Havre (2002)

Photo 5 - Vue générale du versani depuis la tête de falaise. On notera, coté gauche les matériaux de décharge éboulés, et coié droit un pan eniier de falaise crayeuse éboulée, qui témoigne de l’existence toute proche d’un ancien mouvement de terrain en masse dans le versant - Le Havre (2002)

Phoio 6 - Vue générale des falaises du versant littoral depuis la plage avec, - en fond de versant, la paroi sub-verticale dans les formations superficielles (avec la tête de blockhaus visible) - en milieu de versani, la falaise crayeuse sub-verticale en partie affleuranie (recouverte par les éboulis de décharge sur le côté droir) - -Le Havre (2002)

en pied de versant, les basses falaises vives littorales recouvertes d’éboulis


Examen des parcelles 08 9, OB 10, OB 11 et OB 188 situées en fëfe de falaise, commune du Havre (76)

32 Rapport BRGMmP-51513-FR

Examen des pamelles OB 9. OB 10, OB 11 et OB 186 situées en fêle de falaise, commune du Havre (76)

Annexe 1 :

Arrêté de péril imminent et orthophoto du site (2000), avec report entre les deux lignes jaunes

de la zone distante de moins de 20 mètres du front de falaise (coté plateau et côté versant).

Rapport BRGM/RP-51513-FR 33

ARRETE DU MAIRE

Le Maire de la Viile d u Eavre,

Vu‘ le Code Général aes Collectivités Terdonales, iiotamment les agicles L.2712.2 i L.2217.4,

VCJ !r co2r;ie: c?;z? i ! l ie de Mcnsiear !e Pr4fc: de ! Z Région irau:e-Ncnnar.die, 3 C e t de !a Seize-Mai-iiiine en date du 27 jiiillet 2001, réÎérenc0 CD/13<0,

VLJ I’h+%5 du Maire ~II Herne n”200 1/2757 en date

COI\’SIDERXIT les multiples efiondrements se produisant depuis le mois de mars 2001, liés aux fortes pluviométries connues sur l’ensemble du dbanement depuis 1999,

CONSIDERANT le facteur supplémentaire d‘instabilité lié aux pluies d’orages ou à la période qui suit immédiatement ces épisodes pluvieux,

COXSIDEUYT qu’il convient d’appliquer, au faite de la falaise, une zone de protection d’au minimum 20 mèves de large, à partir du bord àe le, faleise, suivant les recommandations du Centre d‘Etudes Techniques de I’Eauipement Nomendie-Centre [Affaire.n0?2 I l)..

06 septembre 21301,

%

, . - - a

ARRETE

A,+& 1 : Lei constructions csistantes SUC les pucelles cefecencks OB 9, OB 10, OB 11 OB 188, se uouvant putieUement OU en rotalit6 sur la zone de sicunte de 20 meucs définie par 1’Arréte du Maire du 6 septembre 2001, appmenant a Mademoiselle P.APAURE Chmul, demeurant Chemin Rural $5 , au Havre, sont interdites d‘accès ainsi qu’à l’habitation.

Artide 2 : Monsieur le Directeur Général dcs Senices de ia Ville du Ham, Monsieur le Commissaire Divisionnaire, Chef du District de Police du Hawe tt Morsieur le Conmandant de !a Gendarmerie du Havre sont charges; chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du pr” rsrnt arrête.

065v En l’Hôtel de Ville du Hivre, le

Examen des parcelles OB 9. OB IO, OB 11 et OB 188 situées en fêle de fafaise. commune du Havre (76)

Annexe 2 :

Documents d’évaluation des vitesses moyennes de recul de la falaises

Extraits de I’éîude du sentier littoral Commune du Havre (LRF’C-CETE ROUEN, affaire N02211, 1998)

Mécanisme d’écroulement en masse de la double falaise (CETE-LRF’C Rouen, 1980)

Rappori ERG MRP-515 13-FR 37

L I t t o r a'l H au t . N or m a nd ~

Reculs obceir6e en tête de falsleë

entre 1977% 1986*

* Mission IGN.ou 1 1 2 0 ~

l'élude. ou 1/10 O00 ** Mission spécifique 0

€CHELLES

Fond lopogrophique - l1250000 Reculs observés en ~Cic de laloise - ? Inini- l m

Bol bec

O

Li II c bonne O

I

I figure 10 : Basculernent de rebord de falaises rocheuses par élargissement de la fracturation (d'après Flageollet, 1989, in Duperret 1995).

I

Figure 11 : Synthèse de l'érosion du littoral de Haute-Normandie entre 1830 et 1966. (source : catalologue sédirnentologique des côtes francaises, 1986).

20

SENTIER DU LITTORAL COMMUNE DU HAVRE

Affaire no 2211

CETE NORMANDE-CENTRE - LRPC de ROUEN Affaire no 231 1

Septembre 98

SOMMAIRE

I - ETUDE DE FAISABILITE DU SENTIER I A - Coniexte géologique du site

I A 1 - Géologie des falaises de Sainre-Adresse à Octeville I A 2 - Mécanisme de formation des basses falaises

I B 1 - Instabilité de la basse falaise 1 B - Risques sur les basses falaises

1 B 1 a ~ Causes 1 B 1 b - Risque

I B 2 a ~ Causes I B 2 b - Risques

1 B 3 a ~ Décharges anciennes I B 3 b . Décharges acîuelles I B 3 c ~ Aspect environnemental

1 B 2 . Insiabilité de la falaise haute

I B 3 - Decharges

1 B 4 - Conditions requises pour la faisabiliié d'un sentier SUT les basses falaises 1 C - Risques sur la partie haute des falaises

1 C 1 -instabilité de la falaise haute 1 C 1 a - Causes 1 C I b - Risque

1 C 2 - Décharges 1 C 3 - Conditions requises pour la faisabilité d'un sentier en haut de falaise

II - DETERMINATION DE LA ZONE DE IUSQUE EN HAUT DE FALAISE II A - Méthodologie

II A 1 - Etude des photographies prises d'ULM II A 2 - Reconnaissance de ierrain II A 3 - Cartographie du bord haui de la falaise

II B 1 - Déleminaiion de la distance de sécurité II B - Résultais

II B 1 a - Choix de la distance II B 1 b - Jusiification II B 1 c - Remarques

II B 2 - Descente à la mer

III -TRACES POSSIBLES DU SENTIER III A - Comparaison des variantes par zones

111 A 1 - Variantes A-B III A 2 - Variantes D-E III A 3 - Variantes F-G III A 4 - Variantes 1-1 III A 5 - Variantes K-L

IV - CONCLUSION IV A - Faisabiliré du sentier en bas de [alaise IV B - Faisabilité du sentier en haui de falaise IV C - Choix entre les variantes IV D - Accès a la plage

CETE NORMANDIE-CENTRE - LRPC de ROUEN Affaire no 221 1

P l P l P l P l P l P l P l P l P l P l P l P 2 P 2 P 2 P 2 P 2 P 2 P 2 P 2 P 2 P 3 P ;

P 3 P 3 P 3 P 3 P 3 P 3 P 4 P 4 P 4 P 4 P 4

P 4 P 5 P 5 P j P 5 P 5 P S

P 6 P 6 P 6 P 6 P 6

Septembre 98

1 ETUDE DE FAISABILITE DU SENTIER

1 A - CONTEXTE GEOLOGIQUE DU SITE

1 A 1 - Géologie des falaises de SAINTE-ADRESSE à OCTEVILLE

+ Coupe géologique type des falaises à SAMTE-ADRESSE (cf. Fig. 1 ) + Base de la falaise crayeuse (cf. Fi:. 2): sable au HAVRE et OCTEVILLE

1 A 2 - Mécanisme de formation des basses falaises

+ Glissement de la craie sur la couche d'argile sous-jacente (cf. Fig. 3) + Topographie finale : basse falaise en gradins (ci. Fig. 4)

1 B - RISQUES SUR LES BASSES FALAISES

1 B 1 - Instabilité de la basse falaise

I B 1 a-CAUSES

+ Constitution propre de la basse falaise (blocs de craie, éboulis)

Erosion marine à la base (phénomène de sape) j circulation d'eau entre les éboulis, dissolutions, enrraînement des fines

IBlb-RISQUE:

+ GLISSEMENT DU PIED DE LA BASSE FALAISE (cf. Planche 1)

1 B 2 - Instabilité de la falaise haute

I B 2 a - C A U S E S :

+ Action des agents météoriques (eau, gel, veni ....)

+ Recul éventuel de la basse falaise par érosion marine j chu ie s de masses crayeuses (cf. Planche 2) j chu te s du manteau d'argile à silex (ci. Planche 3) jéboulements en masse de la falaise (cï. Planche 4)

1 B 2 b - NSQuES :

+ CHUTES DE BLOCS ISOLES SUR BASSES FALAISES + GLISSEMENT EN MASSE DE LA FALAISE HAUTE EN CONTREBAS

CETE NORMANDIE-CENTRE - LRPC de ROUEN Affaire no 271 l

I

Septembre 98

1 B 3 - Décharges (voir localisation sur plan)

1 B 3 a . DECHARGES ANCIENNES :

+ colonisées par la végétation 4 stabilisées en principe à long terne (cf. Planche 5)

MAIS ! : Remise en mouvement possible par érosion marine

Q-,RISQUE : + GLISSEMENT DE L’ENSEMBLE DECHARGE-BASSE FALAISE

1 B 3 b - DECHARGES ACTüELLES

en activité ou non stabilisées (cf. Planche 6)

%RISQUE . 6 GLISSËMENT DE L’ENSEMBLE DECHARGE-BASSE FALAISE 4 GLISSEMENT DE L’ENSEMBLE DECHARGE-HAUTE FALAISE

SUR LA BASSE FALAISE

1 B 3 c - ASPECT ENVIRONNEMENTAL :

4 inceninide sur la naiure des déchets + site dégadé

%,RISQUES : 4 SANITAIRE 4 INTERET LIMITE D’UN SENTIER DANS OU A PROXIMITE

D‘UNE DECHARGE

1 B 4 - Conditions requises pour la faisabilité d’un sentier sur les basses falaises

4 Largeur suffisante pour s’éloigner des zones de danger potentiel Absence de décharges en activité ou non stabilisées

CES CONDITIONS SONT NON SATISFAITES SUR L’ENSEMBLE DES BASSES FALAISES

bPREVOIR UN CHEMINEMENT EN HAUT DE FALAISE

1 C - RISQUES S U R LA PARTIE HAUTE DES FALAISES

i C 1 - Instabilité de la falaise haute

I C 1 a - CAUSES

+ Aciion des agents météoriques + Recul éventuel de la basse falaise

I C 1 b-RISQUE

4 RECUL DE LA FALAISE HAUTE

CETE NORMANDIE-CENTRE - LRPC de ROUEN Affaire no 271 I

-

Septembre 98

1 C 2 - Décharges (anciennes et actuelles sur le bord des falaises cf. Planche 7)

RISQUES : 4 GLISSEMENT DE L‘ENSEMBLE DECHARGE-FALAISE HAUTE + SAMTAlRE 4 INTERET LIMITE D’UN SENTIER DANS OU A PROXIMITE D’UNE

DECHARGE

1 C 3 - Conditions requises pour la faisabilité d’un sentier en haut de falaise

+ Distance de sécurité par rapport au bord (à déterminer) + Absence de décharges actuelles et anciennes

BACHATS DE TERRAINS NECESSAIRES EN CERTAiNS POINTS BELOIGNEMENT DES ZONES DE DECHARGE OU REHABILITATION DU

SITE

II DETERMINATION DE LA ZONE DE RISQUE EN HAUT DE FALAISE (cf. Plan)

II A - METHODOLOGIE

II A 1 - Etude des photographies prises d’ULM

4 Visualisation des zones de décharge et des zones d‘éboulement rocheux (cf. photos sur le plan)

II A 2 - Reconnaissance de terrain

+ Repérage des points dangereux (affaissements, blocs en surplomb, bord de falaise trop

4 Reconnaissance de l’accès à la plage 4 Repérage des limites et de l’étendue des décharges

proche)

II A 3 - Cartographie du bord haut de la falaise 11 + Repérage par système GPS du bord de la falaise (calage du plan fourni par le service cadastral

4 Repérage des points particuliers (limites des clôtures, limiies des décharges, points dangereux) + Report sur plan avec délimitation d’une dislance de sécurité

-___-

de la mairie)

Il B - RESULTATS

Par rapport au plan cadastral, deux cas de figure renconkés :

4 Zones où le recul de la falaise est peu sensible (O à 5m) + Zones où le recul de la falaise est moyen à important (5 à 35m) 11

11

b Zones où le recul est le plus important: celles comporlant des décharges encore en aciivité ou abandonnées récemmenl

CETE NORMANDIE-CENTRE - LRPC de R O E N Affaire no 221 1

3

Septembre 98

II B 1 - Détermination de la distance de sécurité

II B I a - CHOIX DE LA DISTANCE

+ Respeci d’une distance de sécurité de 20 mèlres pa r rapport au bord de la ialaise

II B 1 b ~ JUSTIFICATION

+ Recul moyen d‘une falaise vive : 30 cm par an, c’est-à-dire 3m en 1 O ans, c’est-à-dire environ

+ Présence de falaises mortes dans la zone concernée par l’étude (la présence des basses falaises

+ Géologie identique sur toutela zone d’érude (sable en pied de falaise)

20m en 70 ans

empêche l’attaque de la [alaise par la mer)

6 P a r sécurité, choix d’une distance de 20 mètres, ce qui garantit la pérennité du chemin pendant 50 ans, à condilion que les décharges soient arrêlées !

II B 1 c - REMARQUES

+ Non prise en compte du bâti existant pour l’établissement de la distance de sécurité [à noier que

+ Merlon (nord de la commune) suffisamment éloigné du bord de la falaise, sauf en un point deux bâtiments se trouvent en zone dangereuse, parcelles 9 et 10)

(parcelle 4) ; prévoir à cet endroit de le déplacer ou de l’élargir

II B 2 -Descente à la mer

+ Un accès existant au Nord de la commune (parcelle 2) mais trop dangereux en I’éiat pour être s i q a l é comme étanl accessible au public (cf. Planche 8)

b Aménagements importants à prévoir: rn Marches, main couranie rn Consolidaiion de la paroi en panie haure

Pétardage du bloc de craie en équilibre instable contourné par le chemin

6 Aménagement de l’accès déconseillé car nécessitant beaucoup de travaux à un coût imporlanl

III TRACES POSSIBLES DU SENTIER

Trois possibiliiés (cf. Plan):

% un tracé au plus près de la limite de sécurité (tracé B C E G H J L M) B un lracé qui s’écarle de la falaise (tracé A C D F H 1 K M) % un Iracé couplant les deux variantes (liaisons possibles)

Les deux premiers racés possèdent des parties communes (parties C H M).

CETE NORMANDIE-CENTRE - L W C de ROUEN Aîfaii-e no 221 1

4

Seprembre 98

IV CONCLUSION

IV A - FAISABILITE DU SENTIER EN BAS DE FALAISES

+ Sentier non réalisable sur les basses falaises dans leur érat actuel : une longue pinode est nécessaire après I’arrél des décharges pour qu’elles retrouvent une stabilité suffisante et un environnement naturel correct

+ II n’est pas envisageable non plus d‘emprunter la plage : problème des marées et instabilité actuelle de la basse falaise

IV B - FAISABILITE DU SENTIER EN HAUT DE FALAISE

Sentier réalisable sous deux condirions :

‘L, Arrêt de toules les décharges b Respect d’une distance de sécuriié par rapport au bord de falaise (20 mètres)

IV C - CHOIX ENTRE LES VARIANTES

+ Tenir compte, pour le tracé en bord de falaise. de l‘importance et du coût des aménagements nécessaires (réhabilitation des décharses, achats de terrains)

+ Tenir compte du fait que cette étude n’aborde que l’aspect technique (géologie) du problème: les aspects environnementaux (intérêt paysager, botanique. etc.) et les aspects financiers (coüt d‘un tracé par rapport a l’autre) n’ont pas été pris en compre; les problèmes d‘occupation du sol (Terrains privés, maisons) son1 égaiement à étudier de près

IV D - ACCES A LA PLAGE

+ Tenir compte pour la décision du fait que les aménagements nécessaires pour la mise en sécurité de cette descente seront importants et onéreux

CETE NORMANDECENTRE - LRPC de ROUEN Affaire no 221 1

Septembre 9s

6

O 1 k m .

LE H A V R E

Valleuse du Fond du Val du Croquer

FIGURE n02 : Extrait de carte et profil en long des falaises (axe Nord-Sud)

CETE NORMANDIE-CENTRE - L W C De ROUEN Aifaire no 221 1

Seprembi-e 98

2 30V'IS

EXEMPLES D'OBSERVATIMUS ANCIENNES SUR L A DESTRVCTION DES - FALAISES dan5 l a REGION de CAINTE-ADRESSE

I 831 .

3 SeplembPe I e42 - 13 h

17 Septembre l e 4 2

1 4 J u i n 1860

1 5 Juin 1860

30 Juin 1866

enormc éboulemen, J.B.LE5UELm

éboulemeni forman\ un bar rage gui FRISSARD bloque la m o x h e du galet dégarnis- sen1 l a plage de S i e ADRESSE avec p e r l e de iepra ins mur l e s r iverains vivemen, aiarmes

Examen des parcelles OB 9, OB IO, OB 11 et OB 188 situées en téte de falaise, commune du Havre (76)

Annexe 3

Extraits de presse régionale (cas d’Octeville-sur-Mer)

52 Rapport BRGM/RP-5 151 3-FR

Une falalse menace de s'écrouler près du Havre Le maire d'Octeville-sur-mer, prks du Havre, Pierre Lep&- vost. a pris un arrêté interdi. sant les promenades aux abords d'une falaise en rai- son de la découverte dans un champ d'une fallle longue d'environ 200 mètres. Cette faille profonde d'environ un mètre et large de plusieurs dizaines de centimètres a été decouvene par I'agricul- leur qu i exploiie ce champ. L'arrêté vise à protéger les promeneurs, les baigneurs et les pêcheurs à pied, qui sont relaiivemeni nombreux à uti- liser les sentiers qui mènent a la mer. II s'applique sur une bordure du linoral d'en. viron trois kllomètres où la falaise de craie culmine à 85 metres. L'apparition de cette faille semble liée aux condi. tions météorologiques de ces derniers mols. #Le mau- vement est la vie naturelle d'une falaise. mais le phéno- mène a été renforcé par de fortes précipitations suivies d'une période de secheresse importanter, explique Vin- cent Hello. technicien territo- riai à la maire dücieville. sur.mer.

La falaise d'Octeville a encore bougé

La falaise d'0cfevilie oprès un premier éboulement samedi dernier. Plusieurs blocs de rocher sont encore tombés dans la mer hier

La falaise d'Octeville ne cesse de s'effondrer. Samedi matin 250 mètres se sont vomis dans la mer(Lire noue édition de dimanche). Hier, quelques morceaux ont sui- vi ce triste destin, réduisant encore un peu plus la surface du hameau dEcqueMUe. à proximité du café Blanc.

Ce phénomène naturel devrait continuer pendant plusieurs jours, dautantque les sols sont très sablonneux etdoncmtables. Les conseils de pnidence restent donc plus que jamais d'actualité. Les éventuels promeneurs doivent respecter la signalisation mise en place par la mairie et les agriculteurs et

il fautnécessairementéviter de se promener à flanc de falaise.

Selon les premières estimations, la falaise, haute à cetendroitde 85 mèms. s'est effondrée samedi sur une longueurde250à300 mèhes et une profondeur de 20 mètres en moyenne.ievolu- me de craie à silex tombée serait ainsi de l'ordre de 400.000 à 500.000 m3.

Sécheresse et précipitations

Dèsl'appa~ition de la faille profonde denvimnunmèm et large par endroits de plusieurs dizaines de centi- mètres. le maire d'Octeville

Pierre Leprévost avait pris un arrêté interdisant les promenades dans la partie menacée. la fragilisation de la falaise semble due à l'al- ternance de fortes précipi- tations et de périodes de sécheresse au cours des der- nières semaines.

Dauues pansdefalaisese sont déjà effondrés sur cette partie du littoral de la Sei- ne-maritime, le 15 juillet à Saint-Pierre en Port e t le 24 à Bénouville. Ces accidents n'ontpasfaitnonplusdevic- time mais à Bénouville un escalier creusé dans la falaise au XMe siècle a été entiè- rement détmit dans L'ébou- lement.

Quand les falaises s'allègent Chaque semaine, un éboulement se produit sur le littoral. Pour Partrick Lebret, géologue,

le phénomène n'est pas nouveau et se produira tant qu'il y aura des falaises ... es falaises normandes 1 font preuve de coquet-

Lce"e. A la maniere des mi kmmerprofitanrder ue1ques semaines gui pré-

&"irece pnuperdre leurr mndcurr. elles ont décidé 4.mtamer, a leur tDUL un e*e diamnien.

k w e e k m d deinier.0cte nllenir-Mer, en SeineMari. rime. aainrivu&qmnrmil- le memr cuber de ceme s'cF

1

du lundi 6 aoütl. Conditions climatiques. proriré derralr. iamre der rocher. présence le l'homme. . Quels d e r

Potritk LebmI, géologue el directeur du BRGM rrtfomel i r Les falaises II dëplvmenl !Ce n ' s i pas ~ D Y * ~ O U et ceIo risque de roniinuer Y Photo PN/Chrirtian C a W

Prévenir les éboulements

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