Évaluation et prise en charge kinésithérapique des dysfonctions de l’appareil manducateur (DAM)

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JFK 2013

présentations cliniques habituelles exposées par certains patientsatteints de douleurs ou lésions des ischiojambiers. Au travers l'exposéde quelques cas cliniques, le rôle du bassin dans les douleurs etlésions des ischiojambiers sera mis en avant en utilisant le raisonne-ment clinique nécessaire pour décider si le bassin est coupable ouvictime et s'il faut l'inclure dans le programme de rééducation.À l'issue de la conférence, vous pourrez intégrer des tests simples pourvous aider à savoir si l'atteinte des ischiojambiers est reliée à desproblèmes de thorax (le thorax est le meneur des lésions et douleursdes ischiojambiers), au bassin (le bassin est le meneur des lésions etdouleurs des ischiojambiers), ou si il s'agit d'un problème purement liéaux ischiojambiers. Au final, vous comprendrez comment mettre enplace un programme plus efficace pour ces lésions en portant unregard sur l'ensemble du corps.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.055

CI13Relation entre les désordres de la colonnecervicale et les dysfonctionstemporomandibulaires : mise au point etimplications cliniquesSusan Armijo-OlivoAlberta Research Centre for Health Evidence, RehabilitationResearch Centre, Faculty of Medicine and Dentistry, CanadaAdresse e-mail : [email protected]

Les dysfonctionnements de l'appareil manducateur (DAM) sont consti-tués d'un groupe de pathologies touchant les muscles de la mastica-tion, l'articulation temporomandibulaire et les structures connexes. Lelien entre le rachis cervical et les DAM a été étudié sous différentsangles, mais l'importance des muscles cervicaux dans le développe-ment et la persistance des DAM n'a pas été élucidée. Dans cetteprésentation, l'auteur va se concentrer sur les résultats d'un projetvisant à étudier la relation entre les déficiences musculosquelettiquescervicales et les DAM. L'intégration des résultats ainsi que leur signi-fication clinique seront discutées dans le contexte de la pratiqueclinique et de recherches futures. L'échantillon de ce projet a étéobtenu à partir des sujets pris en charge à la clinique de la douleurorofaciale/DAM, ainsi que des étudiants et du personnel de l'universitéde l'Alberta. Tous les sujets ont subi une série de tests physiques etune évaluation électromyographique pour déterminer leurs déficien-ces musculosquelettiques cervicales (c'est-à-dire la posture de tête etde cou, la force musculaire cervicale maximale, l'endurance isomé-trique des muscles fléchisseurs et extenseurs du cou et la perfor-mance du muscle fléchisseur du cou). Tous les sujets ont été invitésà remplir des questionnaires d'évaluation fonctionnelle au niveaucervical, de la mâchoire et des répercussions de la douleur chronique(le Neck Disability Index, le Jaw Function scale, et le Chronic PainGrade Disability Questionnaire). Une forte relation entre le handicapcervical et celui de la mâchoire a été trouvée (r = 0,82). La posturecrânio-cervicale (mesurée à l'aide de l'angle œil-tragus par rapportà l'horizontale) était statistiquement différente entre les patientsatteints de DAMmyogène et les sujets sains. Cependant, la différenceétait trop petite (3,38) pour être considérée comme cliniquement signi-ficative. La force maximale des fléchisseurs du cou n'était pas statis-tiquement ni cliniquement différente entre les patients avec DAM et lessujets sains. Aucune différence statistiquement significative n'a étéobservée dans l'activité électromyographique du sternocléidomastoi-dien ou des muscles scalènes antérieurs entre les patients atteints deDAM et les sujets sains lors de l'exécution du test de flexion crânio-cervicale (p = 0,07). Cependant des tailles d'effet cliniquement per-tinentes (0,42–0,82) ont été trouvées. Lors des tests d'endurance

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musculaire, les sujets atteints de DAM ont présentés des endurancesisométriques réduites des fléchisseurs et des extenseurs du cou parrapport aux individus sains. Les résultats de cette étude fournissentune contribution clinique importante pour la prise en charge des DAMen kinésithérapie. Les déficiences mises en lumière au niveau durachis cervical chez les patients atteints de DAM pourraient guiderles cliniciens dans leur choix d'évaluation et de traitement plus effica-ces pour traiter les personnes atteintes de DAM. Un essai contrôlérandomisé (ECR) qui traitera de l'effet d'exercices visant les déficien-ces d'endurance et de force des muscles cervicaux chez les patientsatteints de DAM afin de vérifier l'action éventuelle sur la douleur, lafonction et la qualité de vie chez ces patients est nécessaire.Cette étude est une première étape dans le domaine de la kinési-thérapie des DAM ayant pour objectif de cibler l'évaluation et letraitement de ces patients. Identifier les sources de dysfonctionnementchez ces patients permettra de proposer plus facilement des traite-ments efficaces. L'objectif en fin de compte est de contribuer à réduirele coût de la santé et des soins, ainsi que d'améliorer la qualité de viedes personnes atteintes de DAM.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.056

CI14Évaluation et prise en charge kinésithérapiquedes dysfonctions de l'appareil manducateur (DAM)Anton de WijerDepartment of Oral-Maxillofacial Surgery, Prosthodontics and Spe-cial Dental Care, Department of Physiotherapy, Faculty of Medicine,Utrecht University, Pays-BasAdresse e-mail : [email protected]

Selon la WCPT, la kinésithérapie est « une profession de santé impli-quéedans l'évaluation, le diagnostic et le traitement desmaladies et deshandicapspar desmoyensphysiques ».L'utilisationde lakinésithérapiepour les DAM comprend une grande variété de techniques et de moda-lités de traitement qui ont été couramment utilisées pour informer etconseiller le patient et pour soulager la douleur, traiter la dysfonction etrestaurer de façon optimale les fonctions musculaires et articulaires, ycompris les activités orales telles que l'ouverture buccale et la mastica-tion. Les exercices comprennent normalement l'éducation, la mobilisa-tion articulaire, le biofeedback, la relaxation, la correction posturale pourles activités quotidiennes courantes et des conseils ergonomiques et, sinécessaire, des exercices de renforcement, mobilisation ou d'étirementpour permettre la correction posturale. La kinésithérapie sera adaptéeà chaque patient et est basée sur les principes de la pratique fondée surdes preuves et du modèle biopsychosocial. Pour analyser le problèmedu patient, le physiothérapeute peut utiliser un formulaire (RehabilitationProblem Solving Form) qui est basé sur la Classification Internationaledu Fonctionnement, du handicap et de la santé.Dans la pratique quotidienne, il est possible de mettre en œuvre desstratégies diagnostiques et thérapeutiques liées aux différentsconcepts ou raisonnements théoriques. Le diagnostic et le traitementdevraient toujours découler d'un concept théorique. Le concept dicte lechoix de la façon de diagnostiquer ou du type d'interventions qui serontappliquées, mais peut aussi dicter le choix de lamesure à évaluer dansles études cliniques. Dans le domaine de la kinésithérapie et des DAM,un des raisonnements est basé sur les travaux de James Cyriax. Derécentes revues systématiques ont été menées par McNeely et al.(2006) et Medlicot et Harris (2006).Dans mon exposé, je voudrais présenter quelques cas où les parti-cipants pourront se familiariser avec le processus de raisonnementclinique du kinésithérapeute. Le raisonnement clinique a été définicomme le processus dans lequel le thérapeute, en interaction avec le

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Kinesither Rev 2013;13(134):7–17 JFK 2013

patient et les tiers (la famille et les autres membres de l'équipe desoins), définit la signification, les objectifs et les stratégies de prise encharge en se basant sur des données cliniques, les choix des clients etles jugements et connaissances professionnels (Higgs et Jones,2000). Certains changements de paradigmes majeurs sont documen-tés dans l'histoire de la profession de kinésithérapeute comme lepassage d'une approche biomédicale à un modèle biopsychosocial,d'une classification avec des listes de symptômes de la CIF et desconnaissances cliniques, y compris les connaissances scientifiquesde base, à la pratique fondée sur des preuves. Les conséquences pourla pratique quotidienne seront abordées. Des compétences pratiquesen communication sont importantes pour juger des différents facteursqui contribuent à une incapacité chez un patient. Les kinésithérapeu-tes ont généralement appris les compétences de l'évaluation psycho-sociale et de la prise en charge (écouter, communiquer, négocier,conseiller et motiver) pour provoquer des changements positifs chezleurs patients dans leurs compréhensions, leurs croyances et leurscomportements liés à la santé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.057

CI15Douleur et dysfonctionnement du systèmemanducateur : mise au pointAntoon De LaatUniversité catholique de Louvain, département de médecine den-taire, stomatologie et chirurgie maxillofaciale, Louvain, BelgiqueAdresse e-mail : [email protected]

Au cours des dernières décennies, les dysfonctionnements de l'appa-reil manducateur (DAM) ont mieux été subdivisés et le concept étiolo-gique a évolué de facteurs anatomo-occlusaux vers un modèlebiopsychosocial se concentrant sur la physiologie, les aspects compor-tementaux et l'importance de la douleur. De façon concomitante éga-lement la prise en charge des DAM a changé pour évoluer depuis unobjectif d'optimisation des mauvais fonctionnements ou des troubles« mécaniques » (dysharmonie occlusale, déplacement du disque arti-culaire temporomandibulaire) en utilisant des gouttières occlusales, desmeulages pour récupérer l'occlusion ou des traitements orthodontiquesappelés de « phase II ». . . vers une approche de thérapie comporte-mentale et de kinésithérapie. Les gouttières occlusales sont plus consi-dérées comme un traitement complémentaire pour protéger les dents etpour protéger le système oro-facial au cours de la nuit.Cette conférence passera en revue l'approche actuelle de la classi-fication, les facteurs étiologiques, les diagnostics et les stratégies deprise en charge pour les dysfonctionnements de l'appareil manduca-teur, ainsi que les douleurs associées, et abordera aussi le rôle de lakinésithérapie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.058

Samedi 9 février 2013

CI16La posture et les hémiparétiques, nouveauxconcepts en 2013Serge MesureInstitut des sciences du mouvement, Marseille, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Le phénomène de latéralité observable chez tout individu que ce soitau niveau de l'œil, de la main, du pied, de l'oreille, suggère une

asymétrie des structures neuro-musculosquelettiques et/ou de leurintervention dans le comportement. Cette latéralité rend compted'une asymétrie des stratégies de traitement de l'information. Ladominance corporelle dans une tâche serait liée à la plus grandespécificité d'un ou de l'autre hémisphère cérébral lors de la réalisationmotrice. Cette asymétrie se manifeste tant au niveau de l'intégrationcentrale sensorielle visuelle que labyrinthique. Par la suite, une asy-métrie du contrôle postural a été reportée chez le sujet sain en accordavec ce qui était classiquement observé chez les différents sujetspathologiques. Par ailleurs, la régulation posturale se trouve soumiseà l'influence conjuguée du système attentionnel visuel, biaisé vers l'œildominant, et d'un système posturo-cinétique, biaisé vers le pied desoutien dominant. Afin d'aligner le schéma corporel postural par rap-port à l'axe vertical, les asymétries issues des informations senso-rielles visuelles et labyrinthiques doivent impérativement êtrepondérées. Pour cela, la chaîne proprioceptive assure un lien impor-tant entre ces deux pôles et permet ainsi de construire un schémacorporel postural cohérent. L'instabilité posturale est un des signesmajeurs de l'hémiparésie résultante lors d'un accident vasculairecérébral par exemple, associé à la une asymétrie sensori-motriceconsécutive. Les asymétries posturales reportées chez le sujet sainsont de faible amplitude. Au contraire, nous savons que le contrôlepostural est automatiquement et largement perturbé après ictus céré-bral. De plus, par le déséquilibre de la relation inter-hémisphérique quidécoule de la lésion cérébrale, les patients hémiplégiques apparais-sent comme un modèle d'étude particulièrement approprié à lacompréhension des mécanismes neurologiques centraux sous-jacents au comportement humain. Les déficits sensorimoteurs despatients hémiparétiques apparaissent à tous les stades moteurs et atous les niveaux d'apprentissage d'une nouvelle motricité (positionassise, debout, initiation de la marche etc.). Ces troubles seraientdus à la distorsion des systèmes de coordonnées impliqués dans laconstruction du sens de la verticalité et dans le contrôle de la stabilitéposturale, entraînant un biais dans l'alignement des référentiels égo-centrés et exocentrés. Si la coordination entre les deux systèmessensorimoteurs est basée sur un échange d'information, une tellepropriété nécessite l'intégrité du cortex sensoriel polymodal et spécia-lement la jonction temporo-pariétale qui semble être impliquée dans laconversion entre la perception et l'action. Mais il existe de nombreusesvariations intraindividuelles liées aux circonstances cliniques, contex-tuelles, et interindividuelles dans une situation donnée et cette varia-bilité existe aussi bien au niveau sensorimoteur que perceptif. C'est auniveau de ces mécanismes, de leurs intégrations et des composantesrééducatives qui peuvent y être associées que nous allons porter notreréflexion, et ainsi tenter de voir les nouvelles potentialités rééducativesà notre disposition.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.059

CI17La neurologie centrale et les phénomènesposturaux douloureuxJean-Pierre BletonService de neurologie, hôpital Sainte-Anne, Paris, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Des douleurs liées aux troubles de la posture viennent fréquemmentcompliquer le cours des affections neurologiques centrales. Ces dou-leurs à caractère neuropathique sont des douleurs chroniques direc-tement en relation avec une lésion ou un dysfonctionnement dusystème nerveux. Leur variabilité étiologique explique pourquoi leurfréquence est souvent sous-estimée. Si leur topographie est plutôtbilatérale dans les formes médullaires, affecte un hémicorps dans les

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