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CAHIER: 2 EVALUATION DU PROJET EDUCATIF PAR: Louise Labissonnicre Carole Poulin KV s m e F4 -. ÎS«g V.2 MODULE PSYCHO-SOCIAL © Département Centra de santé hospitalier communautaire de Verdun INSPQ - Montréal 3 5567 000023 84

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CAHIER: 2

EVALUATION DU PROJET EDUCATIF

PAR:

Louise L a b i s s o n n i c r e

C a r o l e P o u l i n

KV s m e F4 -. ÎS«g V.2

M O D U L E P S Y C H O - S O C I A L

© D é p a r t e m e n t Centra de s a n t é hospitalier c o m m u n a u t a i r e de Verdun INSPQ - Montréal

3 5567 000023 84

Centre de.Howm»*»-"—

AVANT-PROPOS

Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200

Montréal (Québec) H2J3G8 Tél.: (514)597-0606

10% DES JEUNES DE CINQUIEME SECONDAIRE DE LA POLYVALENTE MGR RICHARD ONT DIT AVOIR DÉJÀ FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE.

24% ONT DIT AVOIR PENSÉ QUELQUEFOIS OU SOUVENT A S'ENLEVER LA VIE.

52% ONT DIT CONNAÎTRE PERSONNELLEMENT QUELQU'UN QUI A TENTE DE SUICIDER OU QUI S'EST SUICIDE.

100% ONT RECOMMANDE DE MAINTENIR CE PROJET ÉDUCATIF.

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REMERCIEMENTS

L'évaluation du projet éducatif "LA PREVENTION DU SUICIDE: et si on en p a r l a i t . . a été possible grâce à la col laborat ion de plusieurs personnes. Nous désirons les remercier sincèrement. I l s ' ag i t de:

- La d i rec t ion des d i f fé ren ts organismes qui ont permis la réa l isa t ion de l ' éva lua t ion : la polyvalente Mgr Richard, la Commission des écoles Catholiques de Verdun, le CLSC de Verdun et le DSC de Verdun.

- Les quatres animateurs du p ro je t : Agathe Boissé, enseignante â la Polyvalente Luc Charron:, enseignant â la Polyvalente Yves Demers, psychologue au CLSC Michel Fi 1i on, psychologue à la Polyvalente

Leur cont r i but i on fu t préci euse: commentai res sur 1 es questi onnai res, co l lec te de données, entrevues avec les évaluateurs.

- Denis Gagné, psychologue au CLSC La Pommeraie et Richard Lacoste, psychologue â la Polyvalente J .J . Bertrand, pour nous avoir donné leurs commentaires et leurs o u t i l s d 'évaluat ion d'un pro jet semblable.

- Lyne Brown, sécrétai re au DSC pour sa pati ence et 1 a quai i té de son t r a v a i l .

I l l

TABLE DES MATIÈRES

PAGE

Avant-propos I - Remerciements . I I - Table des matières - I l l - L iste des tableaux VI - L iste des abréviations VII - Introduct ion 1

Chapitre I - Object i fs d 'évaluat ion 1.1 Analyse de l ' imp lan ta t ion . 2 1.2 Evaluation du processus 2 1.3 Evaluation des e f fe ts 3

Chapitre I I - Méthodologie 2.1 Population â l ' é t u d e . . . . * 3 2.2 Procédure de c u e i l l e t t e de données 3 2.3 Analyse des données . 6

Chapitre I I I - Analyse des résul tats 3.1 Analyse de l ' imp lan ta t i on* . * * 6

3.1.1 La mise en oeuvre du projet . . 6 3.1.2 Les niveaux d ' implantat ion 10

3.2 Analyse du processus et des e f fe ts selon les élèves 20 3.2.1 Elèves re jo in ts 20 3.2.2 Premier thème: le suicide 21 3.2.2.1 Vécu des jeunes face a la problématique

du suicide 21 3.2*2.2 Niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és par

les élèves.. 23

IV

I I

PAGE

3.2.2.3 Appreciation globale du thème du suicide 23 3.2.2.4 Sentiment de bien-être des élèves 24 3.2.2.5 Acquisi t ion de connaissances 26

3.2.3 Deuxi ème thème: 1 * in te rvent i on 3.2.3.1 Niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és par

les élèves 27 3.2.3.2 Appréciation globale du thème par

les élèves 28 3.2.3.3 Sentiment de bien-être des élèves 29 3.2.3.4 Acquisi t ion de connaissances et d 'hab i l e tés . . 29

3.2.4 Troisième thème: Prévention 3.2.4.1 Niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és par

les élèves 30 3.2.4.2 Appréciation globale du thème par les

élèves 31 3.2.4.3 Sentiment de bien-être des élèves 31 3.2.4.4 Acquis i t ion de connaissances et d ' hab i l e tés . . 32

3.2.5 Appréciation globale des t r o i s thèmes par les élèves 32

\

3.3 Analyse du processus et des e f fe ts selon la perception des animateurs 33

3.3.1 Appréciation des animateurs 33 3.3.2 Intégrat ion des ac t i v i tés éducatives au

programme scolai re 34 3.3.3 Nombre de personnes requises pour

l 'animat ion 34

V

PAGE

3.3.4 Perceptions au sujet des jeunes i nsc r i t s aux cours d'enseignement moral ou re l ig ieux 34

3.3.5 Impact des ac t i v i t és sur les demandes de consultations 34

3.3;6 Perception de l ' u t i l i t é de ces ac t i v i t és pour les jeunes 35

Conclusion 36 Bibl iographie 38 Annexe I : Questionnaire d'évaluat ion 1 39 Annexe I I : Questionnaire d'évaluat ion I I 41 Annexe I I I : Questionnaire d'évaluat ion I I I 43

VI

PAGE

1. Cue i l le t te de données 5

2. Niveaux d ' implantat ion, facteurs f a c i l i t a n t s ou contraignants, recommandations 12

3. Répart i t ion des élèves ayant rempli les questionnaires d'évaluat ion selon les cou rs . . . . 20

4. Répart i t ion des élèves selon leur appréciation de leur goût de v ivre 21

5. Répart i t ion des jeunes selon le f a i t q u ' i l s ont déjà pensé à s'enlever la vie 22

6. Répart i t ion des élèves selon leur sa t i s fac t ion â l 'égard du premier thème: le suicide 24

7. Répart i t ion des élèves selon leur sentiment de bien-être sui te â la 1ère rencontre 25

8. Appréciation des élèves quant à l ' a c q u i s i t i o n de connaissances au sujet du premier thème: le suicide 26

9. Répart i t ion des élèves selon leur sa t i s fac t ion â l 'égard des ac t i v i t és rel iées au deuxième thème: l ' i n t e r v e n t i o n 28

10. Répart i t ion des élèves selon leur sentiment de bien-être sui te au deuxième thème: l ' i n t e r ven t i on 29

11. Répart i t ion des élèves selon leur sentiment de bien-être sui te au troisième thème: la prévent ion. . . 31

VII

C.L.S.C. Centre local de services communautaires.

C.E.C.V. Commission des écoles catholiques de Verdun

D.S.C.V. Département de santé communautaire de Vérdun.

CSSSRMM Conseil de la santé et des services sociaux de la région de Montréal métropol i ta in .

F.P.S Formation personnelle et sociale

INTRODUCTION

Le projet "La prévention du suic ide: et si on en p a r l a i t . . . " ' e s t issu d'une concertation entre le Centre local de services communautaires de Verdun, la Commission des écoles catholiques de Verdun et le Département de santé communautaire du C.H. Verdun. I l a été expérimenté à la Polyvalente Mgr Richard de Verdun au printemps 1988. Ce projet novateur est un élément majeur d'un programme de promotion de santé mentale et de prévention du suicide à l 'adolescence, programme en par t ie subventionné par le service de mésadaptation sociale du Conseil de la santé et des services sociaux du Montréal mét ropo l i ta in .

Les grands ob jec t i f s du projet éducati f sont d'améliorer chez les adolescents les connaissances re la t ives au phénomène du suicide et a sa prévention de même que leurs habiletês â résoudre leurs problèmes personnels et â s 'en t ra ider .

La formule pédagogique u t i l i s é e consiste en une sér ie de quatre rencontres d'une heure s ' inscr ivan t dans le cadre des cours d'enseignement moral ou de formation personnel le et soc ia le . Les jeunes re jo in ts sont ceux de cinquième secondaire. Les rencontres ont été animées conjointement par l 'enseignant , le psychologue de l ' éco le et le psychologue du CLSC. Le lecteur peut se référer au guide d'animation pour la descr ipt ion complète des ac t i v i t és et du processus. ( * )

1. OBJECTIFS D'EVALUATION

L'évaluat ion du projet se veut formative a f in que l ' on puisse p ro f i t e r de l ' exper t i se acquise après cette première expérience. En e f f e t , les acteurs en présence peuvent véhiculer des valeurs d i f fé rentes de par leur formation, leur adhérence â un.mi l ieu i ns t i t u t i onne l spécif ique ou encore leur vécu et ainsi redé f in i r certaines ac t i v i tés du p ro je t .

A 1 ' ins ta r d'un cadre très r ig ide impose par une ëvaluation sommative, 1 'ëvaluat i on format i ve permet des rëaj ustements â 1 a 1umi ère de nos constats en cours d'expérimentation (Pineaul t , Daveluy, 1986). ( 2 )

De plus, ce type d'évaluat ion respecte le pr incipe de la concertation en considérant chacune des organisations comme unique et vivant dans un environnement d i f f é ren t et changeant.

L'évaluation portera sur l ' imp lan ta t ion du p ro je t , sur le processus, ainsi que sur les e f fe ts se rapportant aux ob jec t i f s du programme te ls que perçus par les jeunes et le personnel.

1.1 Analyse de l ' imp lan ta t ion

Bien que ce pro jet implique t r o i s -organismes â vocation d i f f é r e n t e , l 'analyse de l ' imp lan ta t ion abordera peu les aspects de concertation mais centrera p lutôt sur 1 Expérimentation du pro jet à la Polyvalente Mgr Richard. Lors de l 'analyse, nous tenterons de répondre aux questions suivantes: 1) Quelles ont été les pr incipales étapes d ' implantat ion du projet? 2) Le projet in i t ia lement prévu correspond-t - i l au pro je t réalisé? 3) Quels sont les facteurs qui ont contribué â l ' a c t u a l i s a t i o n du projet? 4) Quels sont les facteurs qui ont nui à l ' a c t u a l i s a t i o n du projet? 5) L'investissement en ressources humaines, matér ie l les et f inancières à

l ' imp lan ta t ion du projet é t a i t - i l adéquat?

1.2 Evaluation du processus L'ëvaluat ion du processus porte sur les services produits et u t i l i s é s en s 'at tardant au comment et pourquoi certains résul ta ts ont été obtenus p lu tô t que quels résul tats (Patton, 1980).(3) En somme, cette forme d'évaluat ion se veut une mesure ind i recte des résu l ta ts du p ro je t .

Plusieurs aspects seront abordés te l s la c l i en tè le r e j o i n t e , la qua l i té des ac t i v i t és o f f e r t e s , l 'adéquation de ce l les -c i pour at te indre les o b j e c t i f s , le niveau d 'appréciat ion des jeunes et des animateurs.

1.3 Evaluation des e f f e t s Selon Pineault , Daveluy (1986), ( 2 ) l ' éva lua t ion des e f fe ts porte sur les résul tats obtenus se rapportant aux ob jec t i f s du programme. Pour ce f a i r e , nous vér i f ie rons auprès des acteurs concernés s ' i l s ont perçu des bénéfices et s ' i l y a eu une acquis i t ion de connaissances et d 'habi letés chez les jeunes su i te aux ac t i v i tés éducatives.

2.

2.1 Population â l ' é tude Rappelons que ces ac t i v i tés éducatives ont été dispensées â tous (154) les élèves des classes du cours régul ier de niveau sec. V. Les élèves i nsc r i t s aux cours de formation professionnel le ainsi que ceux des classes d'adaptation scolaire n 'éta ient pas visés par le p ro je t . Les jeunes re jo in ts se div isent en deux sous-groupes so i t ceux i nsc r i t s aux cours d'enseignement moral (97) et ceux des cours d'enseignement re l ig ieux (57).

Les deux enseignants par t ic ipants sont t i t u l a i r e s des cours de formation personnelle et sociale et aussi responsables des cours d'enseignement moral ou d'enseignement re l i g ieux . Chacun d'eux a co-animé dans ses groupes respect i fs en compagnie du psychologue de 1'école et du psychologue du CLSC.

Notre population â l 'é tude est donc composée de l'ensemble des jeunes qui ont par t i c ipé aux ac t i v i t és éducatives. Vu le nombre raisonnable d'élèves re jo i nts par le p r o j e t , aucune procédure d'échanti11onnage n'a été requise. Les quatre animateurs responsables des ac t i v i tés ont f a i t également par t ie de la population â l ' é tude .

2.2 Procédure de c u e i l l e t t e de données L'évaluat ion de ce pro je t repose en majeur par t ie sur l 'analyse des données recue i l l i es auprès des jeunes. Un court questionnaire (annexes 1-2-3) leur a été fourni à la f i n de chacun des thèmes a f in q u ' i l s puissent nous donner une appréciation des ac t i v i tés du projet et nous f a i r e part de leur vécu émotif face â la problématique du su ic ide.

Nous avons opte pour une formule de questionnaire allégée» ce qui né nous permet pas de dessiner le p r o f i l socio-démographique d é t a i l l é des élèves. Mentionnons toutefo is q u ' i l s ' ag i t de groupes mixtes dont l 'âgé moyen est de. 16* ans. Le questionnaire n'a pu être prë-testé car les délais entre l ' é labora t ion du projet et l 'expérimentat ion ont été t rès courts .

Nous avons par la sui te interrogé les animateurs a f in de connaître également leurs perceptions et leurs recommandations quant à la poursuite du projet dans les années fu tures. Les informations col l igëes nous ont permis d'évaluer le processus de cette intervent ion novatrice dans notre mi l ieu et de juger de ses e f f e t s . Le tableau I présente la synthèse des éléments de cue i l l e t t e de données.

TABLEAU I Cue i l le t te de données

Object i fs Variables Source de données

Out i ls de c u e i l l e t t e

Evaluation de 1' implantat ion

- Ac t i v i tés éducatives prévues vs ac t i v i tés réal isées.

- Facteurs ayant contribué ou nui â l ' a c t u a l i s a t i o n du p ro je t .

- Proportion des professeurs visés ayant été impliqués.

- Direct ion de 1'école et la Commission scola i re

- Consei l ler pédagogique

- Enseignants - Psychologue

de l ' éco le - Psychologue

du CLSC . - Coordonna-

t r i c e du CLSC

- Journal de bord

- Entrevues avec les animateurs

Évaluation du processus

- Proportion des élèves r e j o i n t s .

- Qualité de la préparation pour la réa l i sa t ion des a c t i v i t é s .

- Concordance des ac t i v i t és avec les. ob jec t i f s , du projet sco la i re .

- Niveau d 'appréciat ion des ac t i v i t és par les jeunes et

- les animateurs. - Sentiment de bien-être des

élèves

- Elèves - Animateurs

- Question-naire aux élèves

- Entrevues avec les animateurs

Evaluation des e f fe ts

- Niveau de connaissances et d 'habi letés face au contenu.

- Perception de l ' u t i l i t é de ces a c t i v i t é s .

- L'impact des ac t i v i t és sur les demandes de consultat ion des élèves.

- Elèves - Animateurs

- Question-naire aux élèyes

- Entrevues avec les animateurs

2.3 Analyse des données L'Instrument p r i v i l ë g i ë pour cette évaluation étant un questionnaire ouvert , nous avons convenu d'opter pour une approche plus qua l i ta t i ve dans l 'analyse de nos données. I l nous a également été possible de regrouper les réponses des répondants en catégories en i l l u s t r a n t leur point de vue d 'ex t ra i t s du verbatim u t i l i s é dans le questionnaire ce qui permet d ' év i t e r les b ia is l i és à 1 ' i n te rp ré ta t i on .

I l ne sera nullement question i c i d'analyser en profondeur le comportement des élèves du cours d'enseignement re l i g ieux . versus ceux d'enseignement moral sui te â l ' a c t i v i t é pédagogique puisque qu'on ne peut généraliser à p a r t i r d'une expérience unique. Cette étude étant de type desc r i p t i f et exp lora to i re , nous pourrons, tout au plus, décr i re les écarts observés dans les deux groupes. De plus, comme notre population â l 'é tude est constituée de l'ensemble des jeunes visés par le p r o j e t , nous n'avons u t i l i s é aucun test s ta t i s t ique dans la comparaison des deux groupes.

1 1 3. j ANALYSE DES RÉSULTATS j

I I

3.1 Analyse de l ' imp lan ta t ion L' implantat ion d'un pro jet implique diverses étapes à f ranchi r pour que ce lu i - c i ou un de ses volets so i t adopté et mis en oeuvre dans 1'organisat ion par t i c ipan te . Dans ce chapi t re , nous décrirons les pr incipales étapes de la mise en oeuvre du pro jet puis nous analyserons les niveaux d ' implantat ion a t te in ts en fa isant ressor t i r les facteurs qui ont f a c i l i t é ou qui ont contra int son ac tua l i sa t ion .

3.1.1 La mise en oeuvre du pro je t La chronologie des événements peut serv i r de points .de repère pour comprendre le processus d ' implantat ion. Voici les principaux événements ayant conduit â l ' a c t u a l i s a t i o n du p ro je t .

f év r i e r 1987 : Dans un contexte de prévention du suicide et sui te à une consultat ion de la 1 i t tê ra tu re et de quelques intervenants-clés, (psychologue sco la i re , i n f i rmière, consei l ler pédagogique...) l 'agente de programmation - du DSCV i d e n t i f i e clairement un besoin:

- Les élèves du 2e cycle du secondaire bénéf ic ieraient d ' ac t i v i t és éducatives leur permettant d'améliorer leurs hab i l i tés à résoudre leurs problêmes et de mieux connaître et u t i l i s e r les ressources et les services de leur communauté.

a v r i l 1987 : - Grâce â leur concertat ion, la CECV, le CLSC de Verdun et le DSCV obtiennent une subvention des services de mésadaptation sociale du CSSSRMM ( to ta l de 40 000$ répar t i sur t r o i s (3) ans) pour implanter un projet de promotion de santé mentale et de prévention du suicide dans les écoles secondaires de Verdun.

Le f i duc ia i r e est le CLSC. Le pro jet a plusieurs volets t e l s que: - formation du personnel sco la i re ; - semaine intensive de promotion de santé mentale dans

1'école; - ac t i v i tés éducatives, e t c .

I l n 'ë ta i t pas prévu dès 1e départ d 1 i ntégrer au programme scolaire des ac t i v i t és éducatives t r a i t a n t directement du suic ide.

été 1987 : Le DSCV embauche deux étudiants, l ' un ayant complété un

baccalauréat en psychologie et l ' a u t r e un baccalauréat en pédagogie, (subvention â l 'emploi Canada Défi 87). Un recensement des ressources communautai res pour adolescents est f a i t et deux projets d ' ac t i v i t és éducatives sont produi ts , l ' un portant sur le processus

de résolut ion de problème et l ' a u t r e sur la connaissance des ressources comnunautaires.

août 1987 : Un perfectionnement de t r o i s (3) jours au sujet de 1 ' intervent ion auprès d'adolescents suicidai res est organisé par le DSCV. Des enseignants des programmes de formation personnelle et sociale (F.P.S.) , en enseignement moral et r e l i g i eux , des psychologues, i n f i rmiêres et autres intervenants jeunesse y par t i c i pent. A ce moment, des ensei gnants de 1 a Polyvalente Mgr Richard manifestent de 1 ' i n t é rê t pour t r a i t e r directement du suicide dans leurs cours mais i l s manquent d ' o u t i l s pédagogiques pour le f a i r e .

octobre 1987 Une rencontre â la Polyvalente Mgr Richard est p lan i f iée dans le but d' implanter un pro je t de promotion de Santé mentale et de prévention du suicide dans l ' é c o l e . Des enseignants de .F.P.S., sciences morales et re l ig ieuses, des professionnels non enseignants, un chargé de projet ( CLSC ) et une agente de programmati on du DSC sont présents. Les ensei gnants réi tèrent 1eur i ntérêt à in t rodu i re des ac t i v i tés éducatives portant sur la prévention du suicide dans leur programme.

novembre-dëcembre 1987 : Vu la récept iv i té du mi l ieu école à par ler du suicide

avec les jeunes, le psychologue du CLSC et l 'agente de programmation du DSC analysent la p o s s i b i l i t é de concevoir des ac t i v i tés éducatives. Le guide d'animation produit par le CLSC La Pommeraie (4) sert de point de départ . On propose d 'y insérer l ' a c t i v i t é éducative portant sur le processus de résolut ion de problème élaborée par les étudiants (déf i 87).et de compléter ce volet par des exercices .portant sur la prise de conscience de ses émotions et a t t i tudes et par l 'analyse de son réseau de support personnel.

décembre 1987 : Proposition du CLSC et du DSCV à la CECV de mandater le psychologue du CLSC (payé par la subvention) pour:

1. Concevoir en col laborat ion avec le consei l ler pédagogique, le psychologue de 1'école et les enseignants, un guide d'animation d ' ac t i v i t és éducatives sur la prévention du suicide pouvant être u t i l i s é en classe par l 'enseignant .

2. Co-animer avec les enseignants e t , possiblement le psychologue de l ' é co le , les rencontres de groupe.

3. Faire des consultations ind iv idue l les avec les élèves si besoin es t .

4. col laborer avec le DSC pour l ' é labora t ion des questi onnaires aux élêves et 1 a cuei11ette de données.

j anv ie r 1988 : Après quelques rencontres et échanges de courr ier entre les partenaires, une entente verbale est conclue. Le psychologue du CLSC dispose de 2 jours/semaine pendant six (6) mois pour réa l iser le mandat en col laborat ion avec le psychologue de l ' é c o l e , deux enseignants de F.P.S., sciences morales et rel ig ieuses et l 'agente de programmation du DSC.

f é v r i e r -mars 1988

Conception du guide et des ou t i l s d 'éva luat ion.

Réalisation des ac t i v i tés en classe par le psychologue du CLSC, le psychologue de l ' éco le et un des deux enseignants selon les groupes. Sept (7) groupes de secondaire V régul ier ont été rencontrés â raison de 4 périodes de 60 minutes par groupe avec un i n te rva l l e de quelques jours selon l ' ho ra i re des cours de F.P.S. et d'enseignement moral.

Rédaction f i na le du guide d'animation par les deux psychologues et l 'agente de programmation;

Rédaction du rapport d 'évaluat ion par le DSC, en 1'occurence: deux agentes de programmation du module psycho-social.

3.1.2 Les niveaux d ' implantat ion

Rochon (1988) (5) a développé un cadre d'analyse pour l ' imp lan ta t ion des projets d'éducation â la santé. I l y intégre quatre niveaux d' implantat ion correspondant aux diverses étapes â f r anch i r , ce sont:

- l'engagement de l ' o rgan isa t ion ; - les modif icat ions s t ruc tu re l l es ; - l e s changements des rôles et des tâches du personnel; - la par t i c ipa t ion de la populat ion-cible aux ac t i v i t és d'apprentissage.

Le tableau 2 présente les principaux ob jec t i f s visés en comparaison avec les ob jec t i f s actual isés au cours de l 'expér imentat ion. Un l is tage non-exhaustif des facteurs f a c i l i t a n t s et contraignants i l l u s t r e le pourquoi de 1 ' écart dans 1,' a t te in te des object i f s . Fi nal ement, des suggestions sont émises en vue de la poursuite du projet ou de son implantat ion dans d'autres mi l ieux .

a v r i l -mai 1988

mai-j u i l l e t 1988

Le lecteur pourra constater que les ob jec t i f s correspondant aux deux dernières étapes, les changements de taches du personnel et la par t i c ipa t ion de la population c ib le aux ac t i v i t és d'apprentissages, ont été a t te in ts â 100%. Les ac t i v i tés éducatives ont été réalisées comme prévues et ce, a la grande sa t is fac t ion des élèves et des animateurs.

Cependant, les deux premières étapes d' implantat ion ont été part iel lement f ranchies. En e f f e t , la Commission scolaire ne s 'es t pas engagée à intégrer formellement ce projet éducatif au programme d'enseignement ni â f a i r e les modif icat ions s t ructure l les conséquentes. Cette s i tua t ion est fréquente, voire presque normale, l o r s q u ' i l s ' ag i t d ' implanter des ac t i v i tés d'éducation â la santé physique ou mentale en mi l ieu sco la i re . Cela se comprend 1orsqu'on considère 1 a surcharge du programme scolai re, la p r i o r i t é légi t ime accordée à la performance académique et dans le cas présent, la délicatesse du sujet à aborder, so i t la prévention du su ic ide. Toutefois, le succès de ce pro je t la isse présager une implantation complète pour 1988-1989.

TABLEAU 2 : Niveaux <T Implantation, facteurs f a c i l i t a n t s ou contraignants, recosaandations

NIVEAU D'IMPLANTATION OBJECTIFS VISÉS OBJECTIFS ACTUALISES

1. L'engagement formel de l'organisation à intégrer le projet au programme d'enseignement.

1.1 Que la Commission scolaire, via le conseiller pédagogique responsable des programmes de F.P.S., enseignement moral et religieux, intègre formellement le projet éducatif au programme régulier.

1.2 Que le directeur de l'école autorise l'expérimentation.

1.1.1 Projet non intégré formellement au programne scolaire.

1.1.2 Accord verbal rendant possible l'expériinentatioi

1.2.1 Objectif atteint.

FACTEURS FACILITANTS FACTEURS CONTRAIGNANTS RECOMIANDATIONS

- Les objectifs du projet étalent compatibles avec les objectifs du programme de F.R.S. et d enseignement moral.

- La conception d'un guide d'animation repré-sentait un avantage pour les enseignants car Ils disposaient de peu ou pas de matériel â ce sujet.

- La mise en disponibilité d'une ressource humaine supplémentaire (le psychologue du CLSC) pour la conception du guide dfanimat1on, la participation â l'animation lors de l'expé-rimentation et pour les consultations avec des adolescents.

- Le milieu école était déjà sensibilisé â la prévention du suicide:

- une journée de formation pour l'ensemble du personnel scolaire;

- un perfectionnement de trois jours pour des intervenants-clés dont les psychologues et les enseignants concernés par l'application du projet;

- adoption par l'école d'un protocole de référence des adolescents suicidaires.

- Intervention Innovatrice: très peu de projets du genre ont été expérimentés et documentés.

- La prévention du suicide est généralement un sujet difficile 3 aborder - sujet encore tabou.

- Mission première différente des établissements. En santé communautaire» on cherche davantage l'adoption de comportements adaptés alors que les établissements d'éducation visent davantage la performance scolaire ou intellectuelle.

- Faire connaître les résultats de l'évaluation du projet aux dirigeants de la Commission scolaire, aux directions des écoles secondaires, aux membres du personnel scolaire.

- Proposer la reconnaissance formelle du guide d'ani-mation en tant qu'outil pédagogique et l'intégration des activités au programme scolaire.

NIVEAU D'IMPLANTATION 08JECT1FS VISÉS 08JECUFS ACTUALISÉS

2. Les modifications structurelles nécessaires pour l'intégration du projet au programme d'enseignement.

2.1 Que le psychologue de l'école soit mandaté pour participer à la conception du guide d'activités éducatives et à l'animation des groupes.

2.2 Qu'une ressource supplémentaire soit affectée au projet pour la durée de l'expérimentation: conception du guide et, s'il y a lieu, anima-tion et consultations.

2.3 Que des enseignants soient mandatés pour participer au projet pilote.

2.4 Que l'école assume l'impression de deux petites brochures à remettre aux élèves.

Objectif atteint partiellement: 2.2.1 participation assurée pour la durée du

projet pilote seulement.

Objectif atteint: 2.2.1 pendant six (6) mois, 1 psychologue à 2

jours/semaine payé par la subvention du CSSSRMM.

Objectif atteint partiellement: 2.3.1 deux enseignants ayant la responsabilité des

cours de F.P.S. d'enseignement moral et religieux niveaux sec. IV et V sont volon-taires pour participer pendant la durée du projet pilote.

2.4.1 Objectif atteint

FACTEURS FACILITANTS FACTEURS CONTRAIGNANTS RECOMMANDANTIONS

- Les deux psychologues reconnaissaient la nécessité d'intervenir en prévention du suicide.

- La crédibilité des deux psychologues étaient reconnue.

- Une subvention du CSSSRMM a permis de payer les honoraires d'une ressource supplémentaire (psychologue).

- Les enseignants avaient déjà reçu de la formation en prévention du suicide et se sont portés volontaires pour faire l'essai du projet éducatif.

-

- Que la Commission scolaire reconnaisse formellement l'engagement de son personnel dans l'exécution de ces nouvelles taches.

- Que les activités éducatives puissent s'intégrer dans plus d'un programme. Exemple:

. formation personnelle et sociale • enseignement moral • enseignement religieux

et ce, au choix de l'enseignant, tout en assurant une coordination afin quelles élèves ne soient pas exposés deux fois au même contenu.

NIVEAU D'IMPLANTATION OBJECTIFS VISÉS OBJECTIFS ACTUALISÉS

3. Les changements des rôles et des tâches du personnel nécessaire pour la réalisation du projet.

3.1 Que le psychologue de l'école accepte et participe à la conception du guide d'anima-tion et a l'animation des activités éduca-tives.

3.2 Que des enseignants intègrent à leurs cours les activités éducatives et co-aniinent les rencontres en compagnie du psychologue de l'école et s'il y a lieu du psychologue du CLSC.

Objectifs atteint

3.1.1 co-anime avec l'enseignant et le psychologue du CLSC toutes les rencontres de groupe;

3.1.2 rédige avec le psychologue du CLSC et en con-sultation avec les enseignants, le guide d'animation.

3.1.3 souhaite réitérer son implication l'an prochain.

Objectif atteint

3.2.1 les deux enseignants ont coanimé toutes les rencontres de leurs groupes respectifs, l'un dans le cadre des cours d'enseignement moral secondaire V et l'autre dans le cadre de F.P.S., secondaire V.

3.2.2 les deux enseignants ont l'intention d'inté-grer les activités éducatives à leur program-me régulier et de les répéter d'année en année,

FACTEURS FACILITANTS FACTEURS CONTRAIGNANTS RECOMMANDATIONS

- pour les enseignants: l'implication du psy-chologue de l'ecole dans l'animation des ren-contres, le fait d'avoir été consultés lors de la conception des activités éducatives et d'avoir eu environ un mois pour se préparer.

- pour le psychologue de l'école: la collabo-ration du psychologue du CLSC et la possibi-lité d'échanger sur des aspects spécifiques de leur profession.

- les quatres personnes se connaissaient déjà via leur participation à un perfectionnement de trois (3) jours au sujet de la prévention du suicide.

- les intervenants étaient libres d'adhérer au projet.

- les intervenants avaient été informés qu'un rapport d'évaluation serait rédigé et diffusé.

- le projet faisait l'objet d'un essai - il n'y avait pas l'obligation de l'adopter pour les années à venir.

- ce projet est iriterelié avec d'autres volets d'un projet global visant la prévention du suicide chez les jeunes.

- le projet procure un outil pédagogique utile à l'enseignant.

- Aborder le sujet délicat de la prévention du suicide avec des élèves plus matures (sec. V versus sec. III) semble plus rassurant surtout en période d'expérimentation.

- l'horaire chargé des animateurs et des élèves exige une excellente planification.

- une grande souplesse de la part de la ressource extérieure à l'école est nécessaire afin d'adap-ter son horaire à celui de l'école.

- qu'il y ait mlnimalement deux animateurs lors des rencontres de groupes, l'enseignant et une autre personne qualifiée ou idéalement trois animateurs, le troisième pouvant être une personne ressource du CLSC.

- qu'une personne ressource du CLSC demeure disponible pour une participation occasionnelle et ce, à la demande de l'école.

- que lors de l'implantation du projet dans un nouveau milieu, l'implication de trois personnes soit possible:

• l'enseignant • le psychologue de l'école et • une autre personne ayant des compétences recon-

nues en animation, prévention du suicide et conselling.

NIVEAU D'IMPLANTATION OBJECTFIS VISÉS 08JECT1FS ACTUALISÉS

4. La participation de la population cible aux activités d'apprentissage.

4.1 Que 100% des élèves inscrits en secondaire V régulier participent aux quatre rencontres prévues dans le projet.

Objectif atteint:

4.1.1 II y a eu peu d'absences et, sauf exception, elles étaient motivées.

4.1.2 7 groupes de secondaire V régulier ont été rencontrés à raison de 4 périodes de 60 minutes par groupe, avec un intervalle de quelques jours selon l'horaire des cours de F.P.S. et d'enseignement moral.

00

FACTEURS FACILITANTS FACTEURS CONTRAIGNANTS RECOMMANDATIONS

- Activités intégrées dans l'horaire des cours des élèves. Ils sont donc habituellement présents.

- Intérêt et disponibilité des enseignants de niveau secondaire V.

- La disponibilité des animateurs à rencontrer individuellement et sans délais les jeunes qui en manifestaient le besoin.

- L'intérêt des jeunes pour ce sujet.

- La qualité de l'animation.

- Une quinzaine d'élèves ont manqué une rencontre car ils étaient en voyage organisé par l'école.

- Aborder le sujet délicat de la prévention du suicide avec des élèves plus matures (sec. V versus sec. III) semble plus rassurant surtout en période d'expérimentation. Mais les élèves -auraient peut-être avantage à recevoir cette formation plus tôt compte-tenu du nombre de tentatives de suicide entre 14 et 16 ans.

- En 1988-1989, expérimenter les activités en secondaire IV et poursuivre en secondaire V. Si l'expérience est positive en secondaire IV, réalisé les activités uniquement à ce niveau à compter de septembre 1989.

- Que la pertinence et la faisabilité d'appliquer le projet aux élèves des classes d'adaptation scolaire et de formation professionnelle soient étudiées.

20.

3.2 Analyse du processus et des e f f e t s selon les élèves Dans le but de f a c i l i t e r l ' u t i l i s a t i o n de l ' i n fo rmat ion découlant de cette analyse» nous présenterons les résul tats séparément pour chacun des thèmes:

1er thème : Le suicide (1ère et 2ême rencontre) 2ëme thème : L ' in tervent ion (3ème rencontre) 3ême thème : Intervent ion et prévention (4ëme rencontre)

Nous vér i f ierons pour ce qui est de l 'analyse du processus le niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és ainsi que 1'appréciat ion globale du thème. L'analyse des e f fe ts portera quant â e l l e sur le sentiment de bien-être des élèves su i te aux rencontres et enf in sur l ' a c q u i s i t i o n de connaissances et d 'hab i le tés . La dernière section concernera 1'évaluation globale de l ' a c t i v i t é pédagogique te l le .que rapportée par l 'ensemble.

3*2*1 Elèves re jo in ts Tel que d i t précédemment, les questionnaires d 'évaluat ion ont été remplis par tous les élèves â la f i n de chacun des thèmes. Un minimum de 138 élèves ont par t i c ipé à l ' é t ude .

Tableau 3 Répart i t ion des élèves ayant rempli les questionnaires d 'évaluat ion selon le cours.

1 1 I Rencontre!

1 l Cours I

I I

1 1

1er thème 1

-L

" ' " I

2ème thème

" • 1

3ême thème

1 1 I Enseignement 1 1 re l ig ieux 1 | I

T 1

57 | I

53 53 |

1 1 I Enseignement 1 moral 1

| j

1 1

96 | I

97 85 j

1 TOTAL | 1 1

r 153 | 150

i 138 |

1

3 . 2 . 2

3*2.2.1 Vécu des jeunes face a la problématique du suicide Nous voulions dans un premier temps s i tuer le jeune face â la problématique du suicide a f in de pouvoir adapter le contenu des rencontres â leur niveau. Quoique r ien ne nous laisse présager que les jeunes de Verdun soient d i f fé ren ts de ceux de 1'ensemble du Québec, certaines données pourraient nous or ienter vers de nouvelles pistes d ' i n te rven t ion .

On constate qu'un nombre assez impressionnant, so i t un peu plus de la molt i f i des élèves (52X) AFFIRMENT CONNAITRE PERSONNELLEMENT QUELQU'UN QUI A FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE OU QUI S'EST SUICIDÉ. Nous tent ions également de savoir s ' i l a r r i v a i t aux jeunes de ne plus avoir le goût de v i v r e . Le quart des élèves (262) avouent avoir ressenti ce malaise â quelques reprises et 7% reconnaissent y penser souvent.

Tableau 4 ' T ' a r r i v e - t - i l de ne plus avoir le goût de vivre?"

Cours

Sentiment

Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL Cours

Sentiment Nombre % Nombre % %

Jamais 22 39 40 42 41

Rarement 17 30 23 24 26

Quelquefois 16 28 23 24 26

Souvent 2 3 10 10 7

TOTAL 57 100 96 100 100

Même si la major i té des élèves (60%) n'ont jamais pensé à s 'enlever la v i e , près du quart (24%) ont répondu "quelquefois" ou "souvent" dont une plus grande proport ion dans les classes de sciences morales.

Tableau 5 Répart i t ion des jeunes selon le f a i t q u ' i l s ont déjà pensé a s'enlever la v ie

Cours Ont déjà pensé^^

Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL Cours Ont déjà pensé^^ Nombre % Nombre % %

Jamais 38 67 53 55 60

Rarement 9 16 17 . 18 17

Quelquefois 7 12 20 21 17

Souvent " 3 5 6 6 6

TOTAL 57 100 96 100 100

I l nous apparaissait intéressant de v é r i f i e r si ces événements étaient récents a f in de pouvoir p l a n i f i e r nos intervent ions auprès des g roupes-c ib les -p r io r i ta i res . Les t r o i s quarts des élèves ayant répondu dans l ' a f f i r m a t i v e ont pensé â s'enlever la vie au cours de l'année 1987-88.

ENFIN IL APPERT QUE 10% DES JEUNES (15/153) ONT DEJA FAIT UNE TENTATIVE DE SUICIDE DONT PLUS DE LA MOITIÉ EN 1987-88. Encore une f o i s , on observe qu'un plus grand nombre d'élèves provenant du cours d'enseignement moral sont touchés par cette problématique puisqu'on y retrouve 11 élèves versus 4 dans le cours d'enseignement re l ig ieux .

r 2 3 .

3.2.2.2 Niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és par les ëlëves

Nous avons demandé aux élèves de nous indiquer leur appréciation de certains exercices spécifiques ainsi que de l'ensemble des a c t i v i t é s .

Un des premiers exercices cons is ta i t à demander aux jeunes quels étaient les événements leur donnant le goût de v ivre en général et d ' i d e n t i f i e r les sentiments qui l u i sont associés. L'ensemble des élèves (90%) ont apprécié cet exercice et plusieurs ont i d e n t i f i é l'amour comme étant la condit ion essent ie l le au goût de v i v re .

Les animateurs ont u t i l i s é à plusieurs reprises les discussions de groupe lors des a c t i v i t é s . En général, les élèves se disent sa t i s f a i t s de cette méthode (81%). I l s ont apprécié pouvoir émettre leurs opinions et écouter 1 es commentai res de 1eurs pai rs . Un certa in nombre d1êlèves avouent cependant avoi r quelques di f f i cul tës à s'exprimer en groupe car i 1 s ont peur de se sent i r r i d i c u l i s é s .

3.2.2.3 Appréciation globale du thème du suicide En général, les ëlëves sont sa t i s f a i t s de la rencontre (Tableau 6 ) . Plusieurs reconnaissent que le phénomène du suicide prend beaucoup d'ampleur chez les adolescents même si â toute f i n prat ique, i l s avouent en avoir t rès peu entendu parler jusqu'à maintenant. 90% des ëlëves considèrent 1 ' information reçue comme étant t rès u t i l e , intéressante et essent ie l le pour eux-mêmes ainsi que pour leur entourage immédiat.

Certains élèves souhaitent que la période d ' in format ion so i t allongée. D'autres suggèrent que l ' on i nv i t e des suic idai res a f in q u ' i l s puissent témoigner de leur vécu en classe.

Tableau 6 Répart i t ion des élèves selon leur sa t is fac t ion à l 'égard du premier thème: le suicide

N s \ s ^ ^ G r o u p e Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL

Sat is fact ion \

Nombre % Nombre % %

Très bien 30 53 37 39 44

Bien 23 40 48 50 46

Passable 0 0 6 6 4

Faible 2. 3.5 2 2.5 3

Aucune réponse 2 3.5 2 2.5 3

TOTAL 57 100 95 100 100

3.2.2.4 Sentiment de bien-être des élèves Nous voulions nous assurer que les élèves ne se sentent pas perturbés su i te aux rencontres. Nous leur avons donc demandé de nous décr i re comment i l s se sentaient après avoir abordé ce premier thème.

Dans l 'ensemble, 60% des élèves nous assurent s ' ê t re bien sentis (tableau 7) . Pour la p lupar t , cet te rencontre les aura sens ib i l i sés au problème du suicide tout en améliorant leurs connaissances. De plus, plusieurs nous ont s i g n i f i é q u ' i l s se sent i ra ient capables d 'a ider une personne su ic ida i re sui te aux informations reçues. Les propos suivants i l l u s t r e n t bien le sentiment de bien-être de ces élèves:

" J ' a i appris beaucoup et j e vais peut-être pouvoir aider quelqu'un que j 'a ime"

"Bien, car j e trouve que c 'es t un problème dans notre société et on do i t en par ler si on veut le prévenir . " "Bien, car ça m'a f a i t r é f l é c h i r . "

Une fa ib le proportion d'élèves avouent s 'ê t re sentis mais ou mêlés. Pour cer ta ins, i l semble que le sujet a i t ramené certains souvenirs ou mauvaises expériences.

"J'aime pas parler de ça depuis que mon ami s 'es t su ic idé." Un autre s'expl ique a ins i :

"Je me suis sentie quand même un peu mal parce que j e trouve que c 'es t un sujet qui f a i t quand même assez peur et ce n'est pas un sujet f a c i l e et de tous les jou rs . "

I l semble toutefo is que le f a i t de démyst i f ier cet te problématique en entrouvrant des avenues de solut ions a i t contribué a améliorer le sentiment de bien-être chez certains jeunes.

"Je ne me suis pas encore décidé, même si j e ne me sens pas capable de me su ic ider , j e trouve q u ' i l me faudrai t quelqu'un â qui pa r l e r . "

Tableau 7 Comment te sens-tu après l a rencontre d 'aujourd 'hui?

Cours Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL

Sentiment^v Nombre % Nombre % %

Bien 42 74 50 52 60

Mal 5 9 14 15 12

Mêlé 4 7 10 10 9

Ind i f fé ren t 6 10 19 20 17

Aucune réponse 0 0 3 3 2

TOTAL 57 100 96 100 100

Bref, t r o i s élèves sur quatre du cours d'enseignement re l ig ieux disent s 'ê t re sent is "bien" sui te â cette rencontre versus un sur deux en enseignement moral.

3.2.2.5 Acquis i t ion de connaissances

Dans l'ensemble, les élèves considèrent que les ac t i v i t és éducatives leur auront permis de mieux comprendre la problématique du suic ide. Ainsi près de 70% disent avoir beaucoup ou moyennement appris su i te à ces rencontres dont 78% en sciences rel igieuses et 63% en sciences morales (tableau 8 ) .

Parmi l'ensemble des points d ' informat ion transmis, la major i té des élèves disent avoi r retenu les signes avant-coureurs d'une cr ise suic idai re . De plus i l s sont au f a i t maintenant des d i f férentes façons d 'a ider un membre de leur connaissance ayant des idées su ic ida i res . Bref, cette rencontre aura permis l ' a c q u i s i t i o n de connaissances face au suicide et une meil leure compréhension des facteurs causals.

Tableau 8 Appréciation des élèves quant à 1 'acqu is i t i on de connaissances au sujet du 1er thème: l e suicide

Cours

AppréciatiorN.

Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL Cours

AppréciatiorN. Nombre % Nombre • % %

Beaucoup 18 32 15 16 22

Moyennement 26 46 43 47 47

Un peu 9 16 26 28 24

Rien du tout 3 5 8 9 7

TOTAL 56 100 92 100 100

3 . 2 . 3

3.2 .3 .1 Niveau d'appréciat ion des ac t i v i t és par les ëlëves

Un vidëo "17 ans, la vie derr ière soi" produit par l 'Hôp i ta l Rivière-des-Prair ies de Montréal fu t présenté aux élèves. Quoiqu'apprëciê par 73% des jeunes, un certa in nombre d 'entre eux l u i ont trouvé quelques lacunes. Mentionnons toutefo is que des c r i t iques avaient été formulées dans tous les groupes par les animateurs au sujet d'un comportement d'aide erronné de l ' un des personnages du v idëo( l ) ce qui a pu inf luencer l ' éva lua t ion f a i t e par les élèves. En général, les élèves i n s a t i s f a i t s du vidëo reprochent le manque de rëalisme des personnages, son côté a r t i f i c i e l , "actê" ou encore trop exagéré. A 1'opposé, la major i té des jeunes ont trouvé le vidëo intéressant, o r ig ina l et présentant une s i tua t ion r é a l i s t e .

Af in d ' informer le jeune sur 11 a t t i tude â p r i v i l ê g i e r auprès d'un ami su ic ida i re , une période de discussion suiv ie d'un volet information fu t u t i l i s ë e . La major i té (93%) ont beaucoup apprécié cette a c t i v i t é et la jugent t rès u t i l e :

"Ça peut serv i r en cas de besoin." "Ça nous apprend comment, quoi d i re et quoi f a i r e . "

Enfin 11 ensemble des groupes ont apprécié la période de discussion et d ' informat ion sur la recherche d'aide spécial isée et les ressources. Plusieurs élèves ont avoué ne pas connaître ces ressources avant et se voient maintenant rassurés:

"On va savoir ou a l l e r si ça nous a r r i ve . "

( ! ) Un jeune trouve son copain dans un p iè t re état car i l v ient de prendre plusieurs comprimés d'un médicament quelconque. I l a une a t t i tude chaleureuse mais i l le la isse seul pour a l l e r chercher d'autres amis au l i eu de rester avec l u i et de f a i r e appel à des services médicaux.

3.2.3 .2 . Appréciation globale du thème, par les élèves Plus de 95% des élèves ont apprécié l'ensemble des ac t i v i tés re l iées au thème "comment in terven i r auprès des suic idaires" (tableau 9) .

"Je me sens plus confiant et j e me sent i ra i peut-être plus d'attaque si un de mes amis me d i t q u ' i l veut se su ic ider . "

"Ça va f a i r e prendre conscience au monde de penser qu'écouter c 'est parfois pr imord ia l . "

Parmi les commentaires et suggestions des élèves, on évoque â nouveau le souhait que des para-suiçidaires viennent témoigner de leur vécu en classe. D'autres aimeraient qu'on augmente le nombre de séances a f in d 'avo i r plus de temps pour s'exprimer et échanger.

Tableau 9 Répart i t ion des élèves selon leur sa t i s fac t ion â l 'égard des ac t i v i t és re l iées au deuxième thème: L ' i n te rven t ion

Cours

Sat is fact ion x

Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL Cours

Sat is fact ion x

Nombre % Nombre % - %

Très bien 31 58 35 36 44

Bien 20 38 54 56 50

Passable 1 2 5 5 4

Faible 0 0 2 2 1

Aucune réponse 1 2 1 1 1

TOTAL 53 100 97 100 100

Fait à noter , les élèves d'enseignement re l ig ieux semblent avoir plus apprécié les ac t i v i t és et être moins c r i t iques que ceux de se. morales.

3.2.3 .3 . Sentiment de bien-être des ëlëves Un grand nombre d1ëlèves, soi t près de 75%, avouent s 'ê t re senti s bien sui te à cet te rencontre (tableau 10). En général i l s invoquent les mêmes raisons que cel les citées au premier questionnaire.

Tableau 10 Répart i t ion des ëlëves selon leur sentiment de bien-être su i te au 2ême theme: L ' in tervent ion

Cours Enseignement re l ig ieux Enseignement moral TOTAL

Sent iment^^ Nombre % Nombre % %

Bien 44 83 67 69 74

Mal 3 6 6 6 6

Mêlé 3 6 6 6 6

Ind i f fé ren t 2 4 17 18 13

Aucune réponse 1 1 1 1 1

TOJAL 57 100 97 100 100

3.2.3.4 Acquis i t ion de connaissances et d 'hab i le tés Les connaissances acquises sur ce deuxième thème sont appréciables puisque plus de 75% des élèves rapportent avoir beaucoup ou moyennement appris sui te aux rencontres. Ceci se v é r i f i e aisément dans les f a i t s car près de 95% des élèves ont pu nommer deux signes avant-coureurs chez une personne su ic ida i re . I l nous apparaissait intéressant de v é r i f i e r si les élèves estimaient avoi r suffisamment d 'habi letés pour aider une personne su ic ida i re . Près de 80% ont répondu dans l ' a f f i r m a t i v e et ce dans les deux groupes. La major i té des élèves font' état des grands principes de la re la t ion d'aide transmis lors des rencontres: "Je partagerais son problème

avec d'autres personnes af in que cela ne so i t pas trop lourd pour moi." "Je l ' a i de ra i s â verbal iser sur ses problèmes."

Bref, on écoutera i t , c o n s e i l l e r a i t , renseignerai t , accompagnerait, a idera i t la personne su ic ida i re . Par contre certains se sentent incapables d 'a ider une autre personne:

"J 'a i de la misère à trouver des solut ions pour mes propres problèmes."

ou ne savent pas comment i l s réagiraient dans une t e l l e s i t ua t i on : "Tout dépend du contexte et de. la grav i té du problème." "Je suis t rès sensible et n'y a r r i ve ra is peut-être pas toute seule."

I 1 3.2.4 | Troisième thème: Intervent ion et prévention |

L - ! ; i 3.2.4 .1 Niveau d 'appréciat ion des ac t i v i t és par les élèves L'étude de cas a été u t i l i s é e pour i l l u s t r e r les étapes de résolut ion de problème. Encore une fo is l'ensemble des élèves ont apprécié cet te a c t i v i t é (94%). Cela leur a permis de comprendre comment réagir lorsqu'un problème survient et de renforcer leur sentiment de pouvoir êt re en contrôle dans les moments d i f f i c i l e s . L ' a c t i v i t é portant sur la pr ise de température psychologique a plu â 83% des élèves. I l s ont p r is conscience q u ' i l é t a i t important de prendre le temps de s'écouter et de mieux se connaître. Un pe t i t nombre, cependant, n'a pas apprécié, prëtexant que l ' a c t i v i t é é ta i t peu concrète et i n f a n t i l e .

La dernière a c t i v i t é por ta i t sur la mise en appl icat ion personnelle du processus de résolut ion de problème. 86% des élèves ont apprécié. Un bon nombre n 'ava i t jamais expérimenté ce type d'approche et se sont promis d'en f a i r e 1'essai à la maison. Quelques élèves ont mentionné avoir trouvé l 'exerc ice d i f f i c i l e à maî t r i se r .

3.2.4.2 Appreciation globale du thème par les ëlëves Encore une f o i s , les élèves ont ré i té ré leur sa t is fac t ion face â cette rencontre (96%). I l s se disent t rès convaincus de la pertinence d'aborder ce thème et se sentent mieux armés pour vaincre leurs problèmes et aider leur entourage.

3.2.4.3 Sentiment de bien-être des ëlëves Ce troisième et dernier thème semble avoir été bien reçu par l'ensemble des élèves (tableau 11).

Tableau 11 Répart i t ion des ëlëves selon leur sentiment de bien-être su i te au 3ëme thème: La prévention

Cours Enseignement re l ig ieux Ensei gnement moral TOTAL

SentimentN. Nombre % Nombre % %

Bien 48 91 60 71 78

Mal 0 0 1 1 1

Mêlé 1 1 5 6 4

Ind i f fé ren t 4 8 18 21 16

Aucune réponse 0 0 0 1 1

TOTAL 53 . 100 95 100 100

3.2.4.4 Acquis i t ion de connaissances et d 'habi le tés Nous avons demandé aux élèves d ' i d e n t i f i e r un comportement ou une a t t i tude â adopter 1orsqu' i ls font face à une di f f i cul té 85% ont répondu correctement. Les réponses les plus fréquentes sont par ordre décroissant: - l ' importance de procédèr par étapes - partager ses problêmes avec des amis ou autres - chercher des so lut ions, analyser nos problèmes - év i te r de se blâmer ou blâmer les autres - se f a i r e un bon réseau d'amis.

Nous avons également demandé aux élèves â quel moment i1 s devaient consulter une ressource spécial isée t e l l e que l ' i n f i r m i è r e , le t r a v a i l l e u r soc ia l , le psychologue e tc . Voici les pr incipales s i tuat ions évoquées:

"Lor'squ'on a un problème qui dépasse nos capacités et eel 1 es de notre entourage." "Lorsqu'on se sent mal dans sa peau." "Quand on a personne à qui se con f ie r . "

3.2.5

POUR CE QUI EST DE L'ENSEMBLE DE L'ACTIVITE PEDAGOGIQUE. 100% dès répondants (137/137) NOUS RECOMMANDENT DE REPETER LE PROJET AVEC D'AUTRES ELEVES L'AN PROCHAIN. I l nous faut toutefo is mentionner que 16 élèves (par t i s en voyage) étaient manquants lors de cet te troisième évaluat ion. Nous ne pouvons donc malheureusement témoigner de leurs recommandations.

Les élèves appuient leurs dires a ins i : "Ça sens ib i l i se les gens, ça nous montre que certains de nos amis peuvent être en danger et qu'on peut les a ider . " "C'est super important de rendre ce tabou ouvert , de casser l ' isolement de tous et chacun."

Parmi les recommandations apportées par les élèves, on ré i tè re le souhait d 'avo i r le témoignage d'une personne su ic ida i re , et d'augmenter le nombre de séances. Certaines dif férences entre les deux groupes se confirment cependant tout au long des rencontres. I l semble que les groupes

d'enseignement moral se sentent moins impliquês face à cette problématique. I l y aurai t l ieu lors des expérimentations fu tures , de v é r i f i e r si les écarts observés persistent et d ' i d e n t i f i e r les facteurs causals ( p r o f i l socio-démographique des élèves, pratique d'animation, valeurs f am i l i a l es , e t c . ) .

3 . 3 j Analyse du processus et des e f fe ts selon la perception | I des animateurs I

Une entrevue semi-structurée aves les animateurs a permi de recueil 1i r leurs commentaires pour l 'analyse du processus et des e f fe ts de l ' a c t i v i t é éducative.

3 . 3 . 1 Appréciation des animateurs Les quatres personnes impliquées dans l 'animat ion des rencontres disent être très sa t i s fa i tes de leur expérience et souhaitent poursuivre le projet 1'an prochain.

Ce que les animateurs ont le plus aimé: - la cer t i tude de l ' u t i l i t é de ces ac t i v i t és maintes fo is soulignée par le

feedback des jeunes - le t r ava i l en équipe et la qua l i té de ce t r ava i l - la p o s s i b i l i t é de mieux fa i re connaître les services de psychologie et

autres de 1'école - l 'adéquation du temps dont disposaient les enseignants pour se préparer

so i t environ un mois

Ce que les animateurs ont le moins aimë: - par fo is , un cl imat lourd d'émotions dans les groupes, certains jeunes

ayant déjà eu des expériences d i f f i c i l e s - pour cer ta ins , 1 'horaire découpé. On propose p lu tô t des blocs d'une

demi-journée ou une journée complète

- le regret d 'avo i r peu de temps pour assurer le s u i v i , les ac t i v i t és ayant

été réalisées à la f i n av r i l et au début-mai

3.3.2 Intégrat ion des ac t i v i t és éducatives au programme scola i re Les deux enseignants sont unanimes â ce su je t : le pro jet éducatif s ' in tègre très bien dans les cours de formation personnel le et sociale et des sciences morales au niveau secondaire V. De p lus , le guide d'animation s'avère un o u t i l pédagogique indispensable.

3.3.3 Nombre de personnes requises pour l 'an imat ion L'animation à t r o i s personnes sera i t la s i tua t ion idéale surtout si au moment de 1 a rencont re de groupe, un ëlève a besoi n d'un support ind iv idue l . Cependant, l 'animat ion peut se f a i r e à deux, so i t l 'enseignant et une autre personne qua l i f iée mais c 'est la le minimum.

3.3.4 Perception au sujet des jeunes i n s c r i t s au cours d'enseignement moral ou re l ig ieux

Les deux psychologues n'ont observé aucune d i f férence s i g n i f i c a t i v e entre les deux groupes. Les enseignants ont pu ënumérer quelques caractér ist iques mais avec réserve. A ins i , les élèves d'enseignement re l ig ieux apparaissent-plus calmes, auraient plus de d isc ip l ine personnelle et seraient issus d'une fami l le plus t r a d i t i o n n e l l e . En enseignement moral, tous les styles seraiënt présents, "puncks",. "preppies", "rockers" e t c . I l s s ' i nsc r i r a i en t à ce cours par cu r i os i t é . Comme les enseignants n'avaient pas donné les deux cours, i l leur a été d i f f i c i l e de d i f fé renc ie r les deux groupes.

3.3.5 Impact des ac t i v i t és sur les demandes de consultat ions Suite à une a c t i v i t é intensive de sens ib i l i sa t ion â la prévention du suic ide, on pourra i t s 'attendre â une augmentation marquée des demandes de consultat ions des élèves mais, dans les f a i t s , cela ne s 'est pas produ i t . En e f f e t moins de dix élèves ont demandé une consul ta t ion. Tous ont été rencontrés, la plupart par le psychologue de l ' é c o l e , quelques-uns par le psychologue du CLSC ou les enseignants. L 'exp l i ca t ion se trouve peut-être dans le f a i t que 1 ' a c t i v i t é pédagogique procure aux élèves des moyens concrets pour résoudre leurs propres problèmes et pour aider leurs amis. De pl us, la quai i té de 1 ' animation centrée sur les échanges et la par t i c ipa t ion permet aux élèves d'exprimer leurs inquiétudes sans d é l a i . Mentionnons également la d i spon ib i l i t é des animateurs pour échanger avec les élèves.

3.3.6 Perception de l ' u t i l i t é de ces ac t i v i t és pour les jeunes

Les quatre animateurs sont convaincus de l ' u t i l i t é de ces ac t i v i t és éducatives. Leurs perceptions se basent sur l 'observat ion des élèves lors des rencontres. Ces derniers se sont montrés très a t t e n t i f s , i l s ont beaucoup par t ic ipé aux discussions et plusieurs ont partagé leurs expériences personnelles. Le feedback de la grande majori té des élèves é ta i t t rès p o s i t i f .

Tous les animateurs mentionnent l ' importance pour les ëlëves d'aborder de façon complémentaire les aspects suivants: suicide et gout de v i v re . Ainsi le dernier thème au sujet de la prévention (pr ise de température psychologique, technique de résolut ion de problèmes et réseau de support) leur est apparu pert inent et u t i l e pour toute la v i e .

CONCLUSION

Ce projet est une expérience des plus pos i t i ves . Les grands facteurs de réussite sont: - sa pertinence en ce sens q u ' i l répond réellement â un besoin des jeunes.

- sa f a i s a b i l i t é car i l s ' in tègre très bien au programme sco la i re , surtout dans le cadre des cours de formation personnel le et soc ia le, d'enseignement moral ou re l i g ieux . De plus, i l peut être réal isé en périodes de soixante minutes ou lors d'une journée complète ou de deux demi-journées.

- la qua l i té des a c t i v i t é s , en e f f e t , l ' éva lua t ion du processus a démontré l 'adéquation des ac t i v i tés en regard des ob jec t i f s et le haut niveau de sa t is fac t ion des élèves et des animateurs.

- la compétence des animateurs. Les enseignants ont mis â contr ibut ion leurs habiletés de pédagogue. I l s avaient reçu de la formation au sujet de la prévention du suicide et se sentaient à l ' a i s e pour en par ler avec élèves. Les psychologues avaient aussi reçu le perfectionnement et leurs compétences comme intervenants et animateurs complétèrent t rès bien ce l le des enseignants.

RECOWIANDATIONS Voici les pr incipales recommandations émanant des résul tats de 1'évaluat ion:

1- Que la Commission scola i re endosse le guide d'animation en tant qu 'ou t i l pédagogique et intègre formellement les ac t i v i t és éducatives au programme sco la i re .

2- Que le pro je t so i t expérimenté auprès des élèves de quatrième secondaire pour qu'éventuellement ce niveau devienne le groupe c i b l e .

3- Qu ' i l y a i t minimalement deux animateurs lors des rencontres de groupes, l 'enseignant et une autre personne qua l i f iée en prévention du suic ide; ou idéalement t r o i s animateurs, le troisième pouvant être une personne ressourcé du CLSC.

4- Qu'on étudie la pertinence de la f a i s a b i l i t é d 'appl iquer le pro jet aux élèves des classes d'adaptation scolaire et â cel les de formation professionnel le.

5- Que les animateurs continuent d ' u t i l i s e r le vidéo "17 ans, la vie derr ière soi" malgré la lacune déjà signalée. A ce propos, i l est pert inent de demander aux élèves d ' i d e n t i f i e r le comportement erroné d'un des personnages. Cela permet aux animateurs de v é r i f i e r la compréhension des élèves quant au comportement d 'aide à adopter.

i

3 8 .

| BIBLIOGRAPHIE |

1. DEMERS, Y., FILION, M., LAB1SSONNIERE, L. La prévention du suic ide: et s i on en par la i t» .» CLSC Verdun, CECV, DSCV. 1988.

2. PINEAULT, R., DAVELUY, C. La p lan i f i ca t i on de l a santé. Agence d'Arc Inc. Montréal.. 1986.

3. PATTON, M.Q. Qual i ta t ive Evaluation Methods. Sage Pub. Beverly H i l l s . 1980.

4. GAGNÉ, D., LACOSTE, R. Prévenir l e su ic ide, une question de v i e . . . CLSC La Pommeraie. 1987.

5. ROCHON, A la in . L'éducation pour la santé. Agence D'ARC Inc. Montréal. 1988.

ANNEXE I

OATE GROUPE

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION I

PERCEPTIONS SUR LE SUICIDE

1. Comment te sens-tu après la rencontre d 'aujourd'hui?

Je me sens bien / T mal / T mêlé(e) / T i nd i f f é ren t (e ) / 7

Si tu veux, précise ta réponse:

\ As-tu appris quelque chose?

Beaucoup / / moyennement / / . un peu / / r ien du tout / /

4 3. Dans ce qui a été d i t aujourd'hui,- qu'est-ce que tu considères comme étant

le plus important de savoir?

4. Connais-tu personnellement quelqu'un qui a a i t une ten ta t ive de suicide ou qui s 'es t suicidé?

Oui OJ / ~ 7

5. T ' a r r i v e - t - i l de ne plus avoir le goût de vivre?

Jamais / T rarement I 1 quelquefois 7 7 souvent / 1

6. As-tu déjà pensé â t 'en lever la vie?

Jama i s / / rarement / / quelquefoi s / / souvent / /

Si ou i , quand? Le mois l 'année .

4 0

7. As-tu déjà f a i t une tentat ive de suicide?

Oui r j Non / 7

Si ou i , quand? Le mois _ Tannée .

8. S.V.P., indique ton appréciat ion:

8.1 Exercice: "Pour moi, le suicide c ' e s t "

Aimé I~T Pas aimé

Pourquoi? _

8.2 Exercice: "Qu'est-ce qui donne le goOt de v i v re "

Aimé /~7 Pas aimé i~[

Pourquoi?

8.3 Les discussions en groupe

Aimé / 7 Pas aimé / 7

Pourquoi? J

8.4 Recevoir l ' i n fo rmat ion

Aimé / 7 Pas aimé / 7 Pourquoi? -

9. Quelle est ton évaluation globale de la rencontre?

Très bien / 7 Bien Passable / ~ 7 Faible / ~ 7

Si tu veux, précise ta réponse:

10ï As-tu des questions, des commentaires ou des suggestions, si ou i , lesquels?

MERCI!

ANNEXE I I 41

DATE GROUPE

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION I I

INTERVENIR AUPRES DES SUICIDAIRES

1. Comment te sens-tu après la rencontre d 'aujourd'hui?

Je me sens bien / ~ 7 mal f~T mêlé(e) / ~ 7 i nd i f f é ren t (e ) i 7

Si tu veux, précise ta réponse: _ _ _ _ _

2. As-tu appris quelque chose?

Beaucoup / 7 moyennement / 7 un peu / 7 r ien du tout / 7

3. Te sen t i ra i s - tu capable d 'a ider une personne su ic ida i re?

Généralement oui / 7 généralement non / 7

Précise ta réponse, si tu veux:

4. Que f e r a i s - t u ou que d i r a i s - t u si un(e) ami(e) te d i s a i t q u ' i l ( e l l e ) veut se suicider?

4 2

5. S .V .P . ind ique ton a p p r é c i a t i o n

5 . 1 Le Vidéo:

Aimé / T Pas aimé / 7

Pourquoi? ; .

5 . 2 Discussion et information sur "comment a ider " :

Aimé / ~ 7 Pas aimé /~7"

Pourquoi?

5 . 3 Discussion et information sur la recherche d 'a ide spécial isée et les ressources:

Aimé / ~ 7 Pas aimé ! ~ f

Pourquoi?

6. Quelle est ton évaluation globale de la rencontre?

Tr&s bien / 7 bien / 7 passable / 7 f a i b l e / 7

Si tu veux, précise ta réponse.

7. As-tu. des questions, des commentaires ou des suggestions, si ou i , lesquels?

8. S.V.P., nomme deux signes avant-coureurs que tu pourrais observer chez une personne su ic ida i re :

MERCI!

ANNEXE I I I

DATE GROUPE

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION I I I

PREVENTION EN SANTE MENTALE

1. Comment te sens-tu sui te â la(aux) rencontre(s) au su jet de la prévention en santé mentale?"

Je me sens bien / 1 mal / 7 mêlé(e) / 7 i nd i f f é ren t (e ) /

Si tu veux, précise ta réponse:

2. As-tu appris quelque chose?

Beaucoup / / . moyennement / / un peu / / r ien du tout / ]

3. Qu'as-tu appris qui pourra i t t ' a i d e r â f a i r e face â une d i f f i c u l t é ou 3 un problème?

4. S.V.P., indique ton appréciation de:

4.1 l ' exe rc i ce de l 'é tude de-cas et résolut ion de problème

Aimé / 7 Pas aimé / 7

Pourquoi?

4.2 l ' i n fo rma t ion et la discussion sur "prendre sa température psychologique"?

Aimé r i Pas aimé / ~ 7

Pourquoi? ;

4.3 l 'exerc ice de mise en appl icat ion personnelle du processus de résolut ion de problème

Aimé / 7 Pas aimé / 7

Pourquoi? _ _

5. Selon t o i , quand est-ce u t i l e de consulter une ressource spécialisée t e l l e que in f i rm iè re , t r ava i l l eu r soc ia l , psychologue, etc.V

6. Quelle est ton appréciation globale de la rencontre d 'aujourd'hui?

Très bien / 7 Bien / 7 Passable / 7 Faible / 7

Si tu veux, précise ta réponse:

.7. Nous recommandes-tu de répéter ce pro jet avec d 'autres élèves l ' a n prochain?

oui r j Non L J

Pourquoi?

8. As-tu d'autres commentaires ou questions?

MERCI)