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Etude sociologique Le Quai de la Marne Pierre Smaili Romarick Atoke Anthonin Guillemin

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etude sociologique et démographique sur le canal de l'ourcq

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Etude sociologique

Le Quai de la Marne

Pierre SmailiRomarick Atoke

Anthonin Guillemin

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Histoire:

Aménagé pour l’approvisionnement de la capitale, le bassin jouit aujourd’hui d’une renom-mée incontestable grâce aux activités nautiques et culturelles...Paris est la seule ville française à être propriétaire d’un réseau fluvial. Celui-ci, qui a été acheté pour la modique somme d’1 franc symbolique s’étire sur plus de 130 km, et traver-se les départements de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne, de l’Oise et de l’Aisne.

Il se compose des canaux suivants :• Le canal Saint-Denis, 6,6km, qui serpente de Paris à Saint-Denis.• Le canal de l’Ourcq, 97km, qui s’écoule de Mareuil-sur-Ourcq (Oise) à Paris, et qui inclut le bassin de la Villette dans sa partie avale.• Le canal Saint-Martin, 4,5km, en grande partie couvert.

Le bassin de la Villette, qui se situe entre la Rotonde de Jaurès et le pont de Crimée, fait le lien entre le canal de l’Ourcq et celui de Saint-Martin.L’élaboration du canal de l’Ourcq et du bassin de la Villette a été décidée à la fin de la Révo-lution, malgré quelques prémices restées sans suite en 1572. Et ce grâce à Napoléon Bona-parte qui décida de pallier au manque d’eau potable de la capitale.

En 1808, les premières eaux arrivèrent au bassin de la Villette et l’inauguration eut lieu le 1er décembre de cette même année.

Au niveau architectural, le bassin est affublé d’un plan d’eau de 700 m de long sur 70 de large prenant naissance au pied de la rotonde de la place de Stalingrad, et s’évanouissant au rond-point des canaux de l’Ourcq et Saint-Denis.

La rotonde est un pavillon construit par l’architecte Ledoux en 1784. On la retrouve d’ailleurs sur l’écusson de l’école. Il servait d’abri aux gardes d’octroi de l’enceinte des fer-miers généraux. L’octroi était une taxe que l’on devait payer pour faire entrer des marchan-dises dans Paris, et le mur d’enceinte, construit en 1785, une barrière destinée à éviter fraude et contrebande.

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Sous l’Empire, les berges du bassin étaient appelées « la petite Venise parisienne ». On pou-vait y apercevoir nombre de notables de l’époque se promener tranquillement le dimanche.

Plus tard, elles furent modifiées par la construction d’énormes hangars et des Magasins Gé-néraux. L’exposition universelle de 1878 leur légua 2 autres entrepôts construits en char-pente métallique.Stockage et traitement industriel des marchandises en provenance du Nord

Grâce à cette concentration de bâtiments, La Villette s’est transformée en un demi-siècle en une cité extraordinaire, considérée comme l’entrepôt général de Paris.

Le bassin était alors un endroit important de transit fluvial. En 1880, on le reconstrui-sit et de nouveaux quais furent aménagés, afin de pouvoir gouverner tout ce transit. En 1885, l’élargissement et l’approfondissement du bassin (24 m sur 3,2 m) nécessitèrent la construction du pont levant de la rue de Crimée, actuellement classé monument histori-que.

A noter : le bassin de la Villette, les canaux de l’Ourcq et Saint-Denis transformèrent le quar-tier de la Villette en un port qui stockait toutes les marchandises du Nord de la Fran-ce.

On observe donc une baisse progressive à partir de 1900. En outre la disparition des abat-toirs dans les années 70 sonnera le glas des transitaires encore présents.Un renouveau sous le signe du loisir, activités nautiques et spectacles culturels

Actuellement, le bassin accueille les bateaux de promenade et des péniches destinées aux spectacles. Il jouit également d’une renommée incontestable grâce aux activités nautiques.

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Le recensement de la population:

Depuis janvier 2004, l’INSEE effectue un recensement partiel et annuel de la population

La démographie parisienne au 1er janvier 2006

Grâce à ces enquêtes annuelles, l’INSEE a livré en janvier 2008 un nouvel état des lieux de la démographie parisienne. L’étude relève ainsi l’augmentation de la population parisienne entre le 1er janvier 1999 et le 1er janvier 2006, estimant ainsi la population parisienne à 2 168 000 habitants.

A noter notamment que la plus forte croissance démographique se situe dans le 19e arrondissement (+8.5% d’augmentation entre 1999 et 2006). La population du 19e est aujourd’hui estimée à 187 200 habitants, contre 172 600 en 1999 et 165 100 habitants en 1990. Pour l’INSEE, cette forte augmentation s’explique à la fois par l’augmentation de la taille moyenne des ménages et par l’augmentation de l’offre de logements dans l’ar-rondissement.

Quelques données chiffrées en image:

Voici les principaux indicateurs démographiques, urbains et socio-économiques de l’ar-rondissement. Pour chaque indicateur est précisé le poids ou le classement de l’arrondisse-ment par rapport aux 19 autres arrondissements de Paris.

Le site: Quai de l’Oise

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SUPERFICIE : 678,6 hectares (4e rang) dont 30,7 % pour la voirie

POPULATION : 187 603 habitants au 1er janvier 2009

DENSITE BRUTE : 25 439 habitants au km2 (9e rang), Paris : 20 164 hab/km2

STRUCTURE PAR AGE (1999) :0 - 19 ans : 23,9% (moyenne parisienne : 18,3%)20 - 39 ans : 32,9% (moyenne parisienne : 36,0%)40 - 59 ans : 26,9% (moyenne parisienne : 26,1%)60 - 74 ans : 10,6% (moyenne parisienne : 11,7%)75 ans et plus : 5,7% (moyenne parisienne : 7,9%)

TAILLE MOYENNE DES MENAGES (1999) :2,15 personnes ; Paris : 1,87 personnes

POPULATION ACTIVE (1999) :88 842 (7,9% du total parisien)Taux de chômage: 16% (Paris: 12,0%)

CATEGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES (1990) :(en % du total des actifs - entre parenthèses, données pour Paris)Artisans, commerçants, chefs d’entreprise : 5,7% (7,0%)Cadres, professions intellectuelles supérieures : 19,6% (30,3%)Professions intermédiaires : 22,2% (21,1%)Employés : 29,8% (25,9%)Ouvriers : 20,9% (14,5%)Autres : 1,7% 1,1%

Comme en atteste la rue de l’Ourcq avec ses nombreuses devantures et ses locaux commer-ciaux.

Rue de l’ourcq en perpendiculaire au site:

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CATEGORIE DE LOGEMENTS (1999) :Résidences principales : 79 022 (88,4%)Logements occasionnels et résidences secondaires : 1920 (2,2%)Logements vacants : 8 459 (9,5%)

LOGEMENT (1999) :89 401 logements (6,8 % du total parisien)

Comme en atteste les rue de Nantes et de la Meurthe qui comportent principalement des bâ-timent de logement de tout types différents.

Rue de la meurthe:

Rue de Nantes:

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LOGEMENTS SOCIAUX ET INTERMEDIAIRES(en % des résidences principales)32 232 (40,8%) - Paris : 19,7%

Comme on a pu se rendre compte en interogeant les gens sur place, sur le quai de l’Oise mais aussi quai de la marne.

On peut se rendre compte déjà d’une chose très importante lors du arpentage des rues qui entoures le site. Evidemment les exemples montrés sont véridiques mais dépeignent une toute autre réalité.

On ressent énormément de mixité dans l’implantation des commerces (de proximités), des bureaux et des habitations qu’elles soient sociales ou «normales». Tout cela sert à créer un dynamisme, un échange, le rapport humain est plus fort et évi-dent lorsqu’il y a mixité et c’est toute cet échange et ce dynamisme que l’on va retrouver sur le site du quai de l’Oise.

Quai de la marne:

Logements sociaux à droite Logements sociaux à gauche: quai de l’Oise

Exemple de mixité et d’interaction sur le site

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Explication:

Même si cet étude démographique date un peu, elle nous fait apparaître beaucoup de fac-teurs intéressants.

Le 19eme arrondissement occupe la 9eme place en densité de population dans Paris. Sa densité est plus forte que l’ensemble de paris réunis, mais le site reste l’un des plus vaste, ce qui permet de dégager des espaces comme celui que nous allons étudier.

Le quartier est jeune la majorité de la population n’excède pas 39 ans, même si la tranche des 40-59 ans n’est pas loin. Ce qui peut expliquer certain facteur comportementaux dans l’environnement. Associé à l’accroissement des ménages, on a pu remarquer déjà dans cer-taines études qu’il pouvait y avoir une tension qui en ressort.

Le taux de chômage y est plus élevé que le reste de Paris, un facteur aggravant dans une collectivité dense, on en est pas rendu au taux de Grigny qui est à 22,12% de chômage et la plus forte densité de France mais là encore des facteurs comportementaux peuvent en ressortir.

A l’inverse on se rend compte que l’environnement socio-professionnelles voit son pourcen-tage de cadre intellectuelles supérieures côtoyer celui des professions intermédiaires, il est donc moyen mais reste correcte. Mais la majorité reste des employés «normaux». En revanche, contrairement à ce que nous présente l’avenue de Flandre, les artisans commer-çants sont peu nombreux. On peu donc conclure qu’il y a une forte proportion de logement et de bureau dans le 19 eme.

Les résidence principales sont estimées à 88% de la totalité des logements, mais 40.8% d’entre eux sont des logements sociaux. Un lien directe avec l’éloignement du centre de Paris et on peu se rendre contre rien qu’en se promenant de la forte densité de population venu des quatre coins du monde, en majorité des africains.

Ces chiffres vont servir à pouvoir appuyer nos propos le cas échéant et comme le disait Maurice Halbachs une étude sociologique ne peut se faire sans avoir pris le temps de réali-ser une approche démographique du lieu.

Densité Quartier jeune

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Appropriation des espaces

Définition du lieu et introduction:

Coincé entre la rue de l’Ourcq, le pont de l’Ourcq et le Pont de la petite ceinture ce petit tron-çon du Quai de l’Oise est un lieu de passage.

Equipé de bancs et de lampadaires faisant face au canal, il est pourtant souvent emprunté par les cyclistes et autre joggeurs. La vie sociale y est rythmée de jour par des regards échangés entre badauds ou personnes du travaillant à proximité.Il est la fin du tronçon entre le bassin de la Villette et le parc de la Villette. Les rues le desservant sont uniquement commerciales où zones d’habitations. Des écoles apportent de la vie et si historiquement les trains et les bateaux y jouaient un rôle important on ressent à l’heure actuelle un certain abandon tant par le style architectural que par l’équipement présent aux environs.Ce tronçon de la petite Venise parisienne est dur à saisir au point de vue sociologique. En effet les échanges y étant très succincts le lieu paraît désert.

Et pourtant sous ses infrastructures se niche une vie. Nocturne et diurne, elle est apprécia-ble dès les premiers rayons de soleil jusqu’au derniers où certains badauds osent prendre racine sur les pavés des berges.

Le soir, équipés de quelques verres et bien décidés à commencer un pique nique nocturne faisant office de prè-soirée raisonnablement coûteuse mais tout aussi agréable qu’une terrasse Montmartoise. Ils définissent des espaces propres à leurs infinités, les uns dé-crivant des cercles peu fermés pour y laisser rentrer des passants perdus ou en recherche de nouvelles connaissances, les autres se referment pour créer un groupe uni et moins ac-cueillant.

Ce n’est pas sans déranger certains habitants annuels. Non pas les commerçant ou les habitants qui discutent en bas des immeubles, mais les SDF présents le soir dans ce qu’on pourrait juger être leur chez-sois. Peu nombreux en ce lieu ils se sont pourtant appropriés et délimités leur espace de vie et jongle aisémant ou difficilement avec l’activité des pas-sants ou des badauds. On peut se demander alors si leur notion de l’habitat est défini par d’autres critères que les nôtres.

En effet pour eux un toit se définit par la notion même de couverture ou toiture improvisée par les structures urbaines. Les murs et autres cloisons sont définis par leurs cartons ou draps. C’est alors que la question se pose sur les périmètres de la zone de l’habité? Est il défini par un mur ou la notion que l’on se fait de notre espace vital? Si pour certains un jar-din les séparent de la société, pour d’autre leur bulle n’est qu’un couloir ou un simple pavé. Si ces SDF se sentent chez eux on est en droit de remettre en cause cette notion de l’habiter.

Ces formes d’appropriation de l’espace on les retrouve dans toutes les activités du sites. C’est pour cela que nous allons tout d’abord étudier les comportements des usagés en général, pour revenir sur ce sujet.

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Journal de bord

Le journal de bord est ici pour mieux nous orienter dans la description de site, il va servir à mieux définir les points à développer pour enfin nous servir d’appuis dans nos observations.

16 mars – 12h30 - temps mitigé – quelques joggeurs. Des enfants qui rentrent du collège pour déjeuner. Le rythme de marche des passants est clairement plus lent que celui de l’avenue de flandres, située pourtant tout près.

23 mars – 12h20 – beau temps – quelques joggeurs encore. Des personnes qui travaillent passent sur ce lieu pour aller déjeuner. En face de nous une usine à priori sans activité. Et pas de bateaux qui circulent devant nous.

25 mars – 17h30 – temps agréable – de jeunes parents qui reviennent de la garderie avec leurs enfants ainsi que des nounous africaines qui ramènent les enfants chez eux.Plus de passage que dans la journée. Les gens qui vivent ici rentrent chez eux.

30 mars – 12h30 – grand ciel bleu – quelques personnes mangent sur le banc de notre tranche du canal. Des joggeurs comme d’habitude. Mais un peu plus nombreux cette fois ci.

27 avril - 9h40 - Les enfants, a cette heure ci sont déjà a l’école, il n’y a donc pas beau-coup de passage. Mais il y a le facteur avec son vélo qui fait son travail. Les gardiennes sont en grande discussion.Peu de passage.

27 avril – 12h15 – grand beau temps – En journée il n’y a que peu de gens sur les bords de ce canal. Des collégiens de passage pour aller manger. Des pompiers qui passent, la caser-ne étant non loin.

2 mai - 10h – temps pluvieux – Avec mon groupe de projet on arpente le lieu. Et j’apprend que l’usine qui nous fait face depuis de début de l’analyse va disparaître d’ici peu. Le quar-tier étant situé dans un plan de reconversion urbaine.Très très peu de passage.

10 mai - 17h00 - il fait très chaud. Mis à part quelques passants, il n’y a pas grand monde sur le lieu aujourd’hui. Des nounous avec leurs poussettes.

12 mai - 13h - il fait beau en ce mois de mai et les gens déjeunent de plus en plus sur le canal. Depuis le début de l’arpentage du lieu, nous remarquons que le lieu est de plus en plus emprunté (de manière relative bien entendu)Nous allons de l’autre coté du quai et de manière discrète, nous observons le parcours d’ha-bitants du quartier par rapport au canal.Les habitants du quartier empruntent le pont pour rejoindre les transports. Lorsque le bus 60 arrive, les gens grimpent dedans jusqu’à Crimée. S’il n’arrive pas c’est avec un pas pressé que les gens se dirigent vers le métro.Les habitants qui sortent des immeubles avoisinant, après sondage auprès d’une trentaine d’entre eux, utilisent la ligne 5 du métro lorsqu’ils vont dans le centre de Paris.Sur cette trentaine de personnes, à la question « profitez vous et utilisez vous vraiment les quais du canal à une cinquantaine de mètres de chez vous ? » Seuls les 8 sportifs in-terrogés ont répondus favorablement => « oui, pour y courir » , les autres répondant de manière assez globale « qu’une personne n’utilise que peu les avantages trop proches du lieu de vie ».

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15 mai - 14h - Dimanche de week-end parisien, je vais donc sur le canal afin de juger du lieu durant cette période de la semaine.Il fait beau. Les gens se promènent sur le canal. Il est 14h. Les gens pique-niquent sur les bords du quai. Je vais voir ces gens durant leur déjeuner en leur demandant s’ils vivent ici.Ils me répondent qu’ils vivent non loin d’ici et qu’ils viennent ici de temps en temps, lors des beaux jours pour profiter du calme. Je leur demande alors pourquoi ne profitent ils pas du parc de la Villette situé à proximité pour se détendre. Ils me répondent que l’affluence du canal est incomparable. Le calme est donc vraiment apprécié. Et puis, rajoutent-ils « nous avons la possibilité d’aller a la vil-lette pour digérer » .

Le lieu semble donc être apprécié pour son calme et la faiblesse des flux qui le parcourent.

18 mai - 9h30 - Je tente d’attraper au vol une concierge d’un immeuble donnant directement sur le canal afin de la questionner, en vain. Mis à part des contractuelles qui marchent lentement à l’affût de l’infraction d’impayé pour stationner, le lieu est désert.Un habitant qui sort. => « En quoi consiste l’avantage du canal pour un habitant qui réside ici ? » sa réponse est claire nette et précise « Honnêtement, il apporte une plus-value sur l’appartement. Ca rend le lieu calme, ici en plus il n’y a pas de passage. Mais, je ne regarde même plus l’eau en rentrant ou en sortant. J’ai fait ca lors de mon emménagement ici, je me disait que j’allais vivre autant au bord de l’eau que dans mon appartement, et puis , petit à petit… je ne fais même plus attention »

Promenade en poussette Cycliste allant au travail

Repos/jogging du midi Discution et balade du bébé

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Mardi 31 mai - 8h45 - temps gris. Un groupe de touristes marche en direction de Stalingrad. Je traverse le lieu en vélo. De bon matin je me demande alors d’ou viennent ils ? C’est alors qu’après le pont situé côté porte de la Villette, se trouve un hôtel Ibis. Ce type d’infrastructure apporte nécessaire-ment des flux, certes irréguliers mais un brassage de plus sur les quais.

En plus de ces touristes, je croise trois hommes sur leurs vélos, en costume cravate, se rendant de manière quasi certaine sur leur lieu de travail.

Mercredi 1er juin - 12h30 - beau temps, grand soleil.Une jeune fille assise sur les quais attire notre attention d’entrée, elle est là, avec son chien. Et profite vraiment du canal. Bien sur nous avons vu depuis le début de cette ana-lyse des personnes prendre le temps de flâner et de profiter du lieu pour son calme. Mais c’est la première personne seule que l’on voit au bord de l’eau dans une sorte d’intempora-lité. Sur le pont au dessus de l’eau donc, deux collègues de travaillent s’offre le temps de dé-jeuner. De manière assez générale, il y a peu de couples sur ces rives, mais beaucoup plus de relations de travail.

Fait surprenant dans l’observation de ce lieu, un bateau de la Mairie de Paris qui repêche les épaves du canal, une majorité de vélos, quelques machines à laver aussi. Cet événement étonnant arrête les passants intrigués.

De jeunes collégiens rentrent chez eux pour déjeuner, les jeunes du quartier se connais-sent. Ils semblent être en 6ème ou en 5ème.Sur les bancs, les gens s’assoient et prennent le temps de manger au bord de l’eau.

Peu de passage de voitures et de vélos, peu de joggeurs aujourd’hui.

Nous décidons d’interroger un gardien d’immeuble, persuadés qu’il saura véritablement décrire son lieu de vie.

Lundi 30 mai - 22h - nuit, temps agréableSortie du cours de projet tardive, ‘après l’effort, le réconfort’. Petite bière avec des gens de l’école au bord du canal. La nuit est tombée depuis peu et les gens ont l’air d’être rentré chez eux. En effet, il n’y a pratiquement pas de passage, sauf quelques courageux jog-geurs nocturnes. Mais les lumières des appartements s’allument petit à petit et le soir, cet endroit est d’un calme olympien. Le rapport à l’eau avec les reflets du soleil couchant est vraiment agréable.Une fois la bière terminée, nous quittons le quai. Plus calme que jamais.

Photo représentative de l’ambiance mais non prise le soir même

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Samedi 4 juin - 14h - Grosse chaleur, grand soleil, temps lourd L’école étant ouverte le samedi, un petit tour sur le lieu d’analyse en ce weekend de grande chaleur pour remarquer que malgré la présence d’eau, il n’y a que de courageux joggeurs pour braver ces températures estivales ainsi que des badauds. Malgré le semblant de non action qui se profilait, il y a toujours des choses qui se passent ici. En reculant pour faire son créneau, un véhicule détruit le pare-choc de la pauvre 106 qui se trouvait derrière elle. C’est alors qu’un attroupement se produit. Le gardien de l’immeuble d’abord, qui tente de remettre en place l’objet puis quelques voisins intrigués. Au final, à la vue du piteux état du véhicule, le pare-choc a été vite rafistolé sur place, ni vu ni connu dans un éclat de rire général, mais sans baisse du thermomètre. Frustrant donc que ce canal par temps chaud. Si seulement la baignade était possible…

Lundi 6 juin - pluie - Et bien il n’a pas beaucoup plu durant les visites du lieu. Une chose est sure lorsqu’il pleut, il n’y a vraiment pas grand monde sur le canal. Je suis resté sur place, à l’abri durant 10 minutes. Je n’ai vu que quelques voitures passer.

Apprécier le lieu Sortie en couple

Dînez entre collègues de travail Dînez entre amies

Observation de l’action Action: ramassage des détritus

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Aménagement et impacte urbain

On se rend compte que le bassin de la villette a un fort passé industriel, mais aussi un lien direct avec la décontraction et la balade. C’est ce que l’on retrouve le plus à l’heure actuel, soit par l’aménagement des quais ou par les futurs projets urbains.

Les axes de circulation des rues menant aux quais sont peu utilisés pour la balade. Evide-ment l’aménagement urbain n’y a pas été développé pour cet usage. On y retrouve plus fa-cilement des habitations et des commerces qui viennent rythmer la vie du quartier. Non loin du site on retrouve un marché itinérant qui vient s’implanter sur une place publique laissée libre à cet effet.La vie de quartier dans ces rues y est peu dynamique, les personnes se croisent en bas des immeubles mais n’en profitent pas pour se parler, ils échangent ici et là quelques mots au détour d’un commerce.

La rue est laissée au passage et aux commerçants, mais on peu remarquer que même les vélos n’y ont pas été invités. Aucun aménagement n’est prévu pour la flânerie et l’enso-leillement y est peu présent du à l’étroitesse des rues et la hauteur des immeubles.

Le canal offre une lecture complètement différente de l’environnement. Sa largeur offre un ensoleillement total et la présence de l’eau invite à la balade. Avant l’industrialisation du site pour l’import des denrées venues du Nord par le canal, ce lieu était verdoyant et offrait la possibilité de flâner en périphérie de Paris. Mais ces balades étaient laissées aux per-sonnes aisées car le petit peuple n’avaient pas le temps pour ces activités.

A nôtre époque ce lieu se voit pluri-éthnique et on y croise tout type social. Souvent emprunter pour aller sur la villette il est utilisé par des personnes vivant à proximi-tés. Ces personnes sont désireuses de se balader avant d’arriver à leur point de chute qui est soit le parc de la villette soit son bassin. Les axes principaux définis par les quais sont aménagés pour cet effet. Lorsque l’on regarde les aménagements entourant ce lieux on est soit dans un espace prévus pour le repos dans le parc de la villette avec ses grandes étendus vertes, soit pour le divertissement sur le bassin avec ses bars, ses cinémas, ses péniches spectacles, ses animations nautiques, ses animations sportives et l’aménagement des berges avec des espaces de détente prévus pour la pétanque.

Ces aménagements rythment toute la vie du quartier qui voit une prolifération de commerces venant augmenter le passage dans les rues adjacentes.

Trottoirs larges, bancs, piste cyclable... Trottoirs minces, aucune piste...

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Interview d’un gardien d’immeuble quai de l’Oise

Il était 12 :30 environ, un Mercredi ensoleillé quand nous nous sommes rendus sur le site d’analyse, histoire d’approfondir les points déjà abordés jusque-là.

Tout comme les riverains et travailleurs environnent, nous avons désirés déjeuner au bord du canal tout en faisant notre analyse et interview.

Une fois sur le site, nous observions à cette heure de la journée pas mal d’activités et flux qui s’opéraient. La première qui a attiré notre attention était un bateau au bord duquel se trouvaient des personnes, une personne en combinaison sortait du fond du canal des vélos qui y avaient été jetés. Et ce attirait l’attention de tous les riverains, enfants comme adultes à les regarder. Il sortaient toute une masse de vélos, ce qui explique la négligence des ha-bitants et des utilisateurs concernant la collecte des ordures ou objets usés, voir même une mise en exergue des voles dans le 19eme.

Ensuite, nous avons remarqué un afflux de jeunes, souvent par groupe qui sortaient des cours et rentraient certainement déjeuner. Les écoliers n’étaient pas les seuls, aussi des salariés circulaient de part et d’autre des rues. Certains avec leurs déjeuners déjà achetés, d’autres allaient en acheter, et certains qui les prenaient déjà que ce soit sur les bancs du canal, sur le pont ou même en marchant. Ils profitaient tous du temps ensoleillé qu’il fai-sait ce jour-là. Nous noterons aussi un bon nombre de joggeurs, de cyclistes et même de rollers qui profitaient aussi de ce beau temps à leur manière. Et puis bien évidemment, les riverains eux-mêmes.

Après analyse, nous pouvons ainsi souligner le fait que la vie, les activités et tout ce qui se passe dans cet espace est en adéquation avec la météo. Le canal reste un cadre idéal pour se restaurer, se relaxer et oublier un tant soit peu ses soucis quotidiens et puis s’évader.

Nous avons fait le tour de pas mal de résidences et immeubles sans aborder de concierges. Certainement, dû à l’heure de notre visite qui reste tout de même une heure de pause déjeu-ner. Sur certaines entrées, se trouvait une affiche interdisant rigoureusement l’entrée aux placeurs, quêteurs et démonstrateurs.Et ce, dans le but de privilégier la vie privée des résidents de ces immeubles, atténuer le risque de vols et tous autres actes de vandalisme. Car ce quartier situé dans le 19eme arrondissement reste tout de même un quartier ou l’on peu croiser de la violence, des vols, de l’insécurité. Car « Habiter c’est Etre », et pour être en tant qu’habiter il faudrait un minimum de bien-être et de confort, une différence entre l’espace urbain public et le privé où l’on peut se sentir en sécurité, sans aucune crainte de qui que ce soit…

Enfin, nous avion pu apercevoir et aborder le concierge d’un immeuble qui faisait l’entretien des lieux.Le contact avec ce concierge était chaleureux car il était vraiment content que des jeunes étudiants comme nous étudient son quartier et essaient d’avoir un développement socio-logiques sur ce secteur du 19eme. Il a donc arrêté son travail d’entretien qu’il faisait pour nous consacre quelques minutes de son précieux temps.- « Depuis quand résidez-vous dans le quartier ? », lui a-t-on posé.- « J’habite et travaille dans ce quartier depuis 6ans », a-t-il répondu.Suite à cette réponse, nous lui avions demandé :- « Où résidiez-vous alors avant de déménager dans ce quartier ?»- « J’habitais dans le 16ème Arrondissement », répondit-il.Nous poursuivons notre interview en lui posant la question suivante :« Que pensez-vous alors du schéma inter social qui se décrit dans ce quartier ? »« Je pense que les gens sont courtois de manière très amicale, la relation entre voisins est sympathique et amène un peu de vie dans le quartier »,répondit-il.

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En réflexion à sa réponse et d’après nos observations des interactions sous-jacentes au site, on peut conclure que ces relations de voisinage sont en fait une interaction due à la proximité et à la familiarisation qui se dégage du quartier. En effet, si l’interaction est courte et se présente sous forme d’une simple notion de courtoisie on peut en déduire que l’échange est créée par l’extension de habité qui amène à rencontrer ses voisins dans un lieu familier ; engendrant une réaction de familiari-sation.

« Que pensez-vous de cette partie du quartier ? Est-elle agréable d’y vivre ou pas ?»« J’aime beaucoup ce quartier, je veux dire ce côté du canal car c’est paisible à y vivre, surtout avec le canal et ses berges. Tout semble être plus ou moins calme à tel point que l’on ne se croirait pas dans Paris. » répliqua-t-il.Cette réponse nous emmena à lui posé la question suivante :« L’Avenue de Flandre n’étant quand même pas du tout loin d’ici, préfériez-vous ce côté que celui de l’Avenue ? ».Sans hésitation il nous répondit :« Bien sûr que je préfère ce côté-ci parce que c’est calme comparé à l’Avenue de Flandre où déjà il y a plus de monde et en plus de l’afflux des automobilistes c’est trop bruyant.»

Cette réaction nous a aussitôt amené à appréhender et mieux comprendre l’impact que pourrait avoir les afflux humains et routiers sur l’habité. En effet, avec toute l’interac-tion qui peut résulter de ce qui se passe comme activités au niveau de l’avenue de Flandre qui se trouve tout juste à quelques pas du canal, de l’autre côté du Quai de l’Oise, il est nor-mal, dans notre civilisation, que l’on préfère un milieu plus calme où le niveau de bruit est moindre et n’empêche donc pas de se relaxer et de se reposer comparé à un milieu où il y a en permanence du bruit.

Avec ses 6 années d’ancienneté dans le quartier, il a pu vivre, appréhender plusieurs si-tuations, dans différentes circonstances. Alors nous lui demandions cette question :« Quel est le problème majeur ou les problèmes que vous rencontrez dans ce quartier ? »Aussitôt il nous répondit : « Eh bien, c’est la délinquance juvénile, les jeunes qui ne font que semer la pagaille et c’est ce qui entraîne l’insécurité. Mais aussi le trafic de stupéfiants qui s’opèrent par ces jeunes. Puis après, le problème de bruit les soirs avec les jeunes qui viennent souvent faire la fête, boire sur le long du canal et qui crient par moment em-pêchant donc les habitants de se reposer. »On peu comprendre ces problèmes dont il nous a parlé. Car n’oublions pas que le 19eme ar-rondissement occupe la 9eme place en densité de population dans Paris et que sa densité est plus forte que l’ensemble de paris réunis, quand bien même le site reste l’un des plus vastes, mais la délinquance reste concentré dans des zones. Mais aussi, le taux de chôma-ge y est plus élevé que le reste de Paris, un facteur aggravant dans une collectivité aussi dense.

Tout ceci attire encore une fois notre attention sur ce que c’est que l’Habité et habiter ?Quant ’à la mutation de l’espace et des alentours surtout en soirée comme il nous a dit, nous pouvons définir cela par le fait que les personnes venant faire des soirées on évidement un sentiment de familiarisation accru. Souvent en groupe, venant passer du temps entre amis, bavarder, et exagérant un peu la consommation de l’alcool ils finissent par ne plus se maîtriser et c’est à ce moment-là qu’ils produisent des nuisances. Soulignons justement sur ce point ce qu’a dit P. Sansot : «Les bancs publics représen-tent « un minimum civique citadin auquel tout homme a droit », un lieu d’où le citadin peut reprendre des forces avec une dignité conservée, constituant dans son trajet urbain « une pause autorisée ».

Alors ses jeunes s’approprient-ils les lieux avec ce minimum de civique citadin et de dignité conservée dont nous parle P. Sansot ? Car tout comme les bancs publics, les berges sont utilisées comme assises publiques.

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Ceci peut être expliqué du fait déjà que le quartier est jeune et que la majorité de la po-pulation n’excède pas 39 ans. Cela explique aussi certains facteurs comportementaux dans l’environnement.

Continuant notre interview, nous lui posons ensuite :« Comment se passe le rapport culturel et social entre les habitants du quartier ? »« Comme vous l’aviez certainement constaté, il y beaucoup d’étrangers venus des qua-tre coins du monde, en majorité des africains dans ce quartier et le rapport culturel et so-cial se passe très bien entre tous. Cela nous enrichit aussi culturellement, à force d’échanger et de vivre avec tant d’étrangers », nous confia-t-il.Comme analyse, nous pouvons conclure qu’avec le nombre d’étrangers dans ce quartier, il est évident que ce brassage culturel et cette mixité soient générés.La notion d’habité impliquant aussi la notion de cohabiter, nous comprenons qu’en dépit de leurs différences culturelles, que ces étrangers et français cohabitent parfaitement tous ensemble en harmonie dans un même environnement. Evidemment durant notre inter-view, nous avons aperçu des personnes de nationalité européenne, asiatique et africaine qui sortaient et rentraient dans l’immeuble dont été chargé le concierge interviewé.Et même en marchant dans les rues, dans les boutiques, pâtisseries, bars et autres l’on peut remarquer ce climat culturel qui existe dans ce 19e arrondissement.

A noter que hors interview il nous a fait part de son ressenti face à la mixité. Son expé-rience fut celle de la guerre dans son pays natale qui a séparé son pays en deux. Ce qui a retiré toute mixité et échange et engendré des mouvement endoctrinaires du juste-ment au trop peu d’information et de d’échanges sociales qui permettent de se forger son avis face à une communauté «différente».

Enfin, nous posions au concierge notre dernière question :« Quelles sont les attentes des habitants du quartier en égard de la Mairie de Paris, que aimeriez-vous qu’elle fasse ou fasse davantage ? » « J’aimerais que la Mairie fasse encore plus pour les jeunes du quartier et les sensibili-ser, afin que ces jeunes puissent s’occuper au lieu de vandaliser mais aussi pour leur pro-pre avenir» souligna-t-il. De sa réponse et de notre analyse, nous avons compris qu’effectivement le manque d’oc-cupation et d’activités peu amener ses jeunes à mener des actes de vandalisme.

Sur ce, prit fin notre interview avec ce concierge qui a été agréable avec nous, et a pris le temps de répondre à toutes nos questions sans retenue.

Et cet échange fait avec lui, résident et travailleur à la fois dans le quartier nous a permis de mieux comprendre et d’approfondir nos réflexions sur certains points touchant les interac-tions sociales.

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Interactions personnelles

Nous avons été sur le site à différents horaires, et nous avons pu noter l’atmosphère, toutes les activités qu’opèrent les riverains, constater l’appropriation des lieu, ainsi que la joie et la sociabilité qui regorgent dans ce lieu.

Mais il nous ai à nous aussi arrivé des interactions dans ce lieu, des vécus personnels

Dans un cadre tout autre que la sociologie je m’y suis attardé ce jeudi 2 juin, je dois dire qu’analyser mon comportement dans ce site n’est pas gênant car le rapport que j’ai eu au site était hors d’une réflexion sociologie ou de quelconque analyse car j’y suis aller pour faire de la photographie. Pourquoi ce lieu même alors que je l’analyse en cours. A première vu on pourrait croire que c’est uniquement pour l’aspect graphique que peut procurer un chantier de démolition, mais si on va chercher plus loin il y a aussi la raison de la tranquillité et de relaxation, en effet en période d’examen le fait de faire de la photographie m’apaise.

Un aspect détente et promenade qui prône sur ce lieu comme si l’aménagement avait été fait pour moi pour que je puisse m’y promener à la recherche de comportement insolite à inscrire sur ma pellicule. Il m’est alors apparu différemment je n’était d’ailleurs pas le seul à prendre mon temps ce jour là. Le soleil ayant amené son lot de badauds je me retrouvais à prendre des photos avec un certain nombre d’amateur et comme décrit précédemment je peux rap-procher mes échanges sociaux de cette journée avec les échanges des sportifs qui sont plus communicatifs entre eux que de simple badauds.

Il fallait dire que j’étais ce jour là très équipé, pied photo, deux appareils et trois objectifs, ce qui attire l’attention, et les photographes amateurs ou professionnels sont venu spontané-ment vers moi, comme si mon matériel parlait déjà pour moi. Une familiarisassions de l’objet qui m’a rendu plus accessible. J’ai eu en tout trois échange ce jour là. Ils ont tous commencé différemment.

Le premier fut celui d’une jeune fille, l’échange de départ fut un regard furtif lorsque j’installé mon matériel et que je faisait le choix de mon objectif en fonction du rendu voulu. Elle pos-sédait elle aussi un appareil mais un numérique et était moins expérimentée à ce que j’ai pu constater lorsqu’elle m’a parlé. Elle est venu m’accoster une fois que j’ai commencé à ranger mon matériel pour me dépla-cer, elle a donc attendu que je finisse comme une forme de respect de ce que je faisait. Elle savait certainement que je devait me concentrer où alors elle a du le déceler à mon attitude mais j’avais moi même compris qu’elle attendait sagement pour m’aborder. Comment ai je réussi à déceler cela en elle? Elle m’avait simplement regardé et pourtant je savais qu’elle viendrait me voir, peu être est ce moi qui lui ai renvoyé de la sympathie lors de cet échange.

Quoi qu’il en soit en une fraction de seconde j’ai su qu’elle ne me voudrait pas de mal, qu’elle était certainement intrigué par tout mon attirail, et qu’elle s’intéressé à ce que je faisais. J’ai donc lorsqu’elle m’a abordé essayé de ne pas perdre la face. L’échange évidement commença par des familiarités «bonjour, excuse moi tu fais de la photo depuis longtemps?», «tu travail souvent avec autant de matériel?», «tu es d’ici?» ça n’était pas de la drague mais un simple intérêt commun, qui en faite s’avéra être un vecteur de familiarisassions, il n’y a pas eu be-soin d’aller jusqu’à me faire valoir auprès d’elle des mérites insoupçonné car l’échange ne fut que «professionnel», et j’avais le dessus sur les connaissances techniques, je n’ai donc pas perdu la face et pris sont intérêts avec beaucoup de plaisir car je ressentais une valorisation de mon travail. Elle a su faire preuve de discernement à mon sujet tout comme moi à son sujet. Nous avions tout les deux une ligne d’action des plus acceptable et il n’y a eu aucun débordement. Je me suis même permis de l’auto dérision car j’avais su déceler en elle que ça ne me ferait en aucun cas perdre la face et qu’elle serait réceptive. La conversation pris fin sur un échange de coordonné simple sans arrière pensé et les commodités d’usages.

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Le deuxième fut un peu différent. Un jeune graffeur m’a accosté alors que je passais appa-reil et trépied en main. «Salut, excuse moi je te vois faire de la photo depuis quelque temps dans le coins. J’aimerais savoir si tu connaissais des endroit dans paris pour graffer?» Le fait d’avoir sur moi mon matériel suggéré de lui-même que je bougeai certainement beaucoup dans Paris à la recherche de «LA» photo.

On a donc commencé un échange, à parler des différents sites que l’on avait pu visiter l’un l’autre dans des butes artistiques. Encore une fois la preuve que l’objet où vêtement rensei-gne sur les orientations et activités d’une personne.

Je me suis retrouvé un peu en porte à faux sur cet conversation, non pas parce que je n’avait pas de familiarité avec son art, j’avais largement de quoi lui répondre, mais il me semblait un peu agressif et nerveux, je me suis vu dans le but de ne pas le froisser prendre ses mi-miques sans y faire attention. J’étais devenu l’espace d’une minute un semi-rappeur dans l’âme, un rebelle des bas quartiers. Il m’arrive de m’aventurer dans les scouates mais tou-jours avec une appréhension et beaucoup de prudence pour faire de la photo, mais devant lui j’étais plus le type photo-reporter qui n’a peur de rien et qui aime l’adrénaline. Comme si je devais lui prouver, par le malaise que je ressentais en sa compagnie, que je pouvais avoir le dessus sur lui si ça devait dégénérer entre nous. Il n’y a bien sur eu aucune altercation et je repartis à mes activités.

Objet du délis

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Interactions personnelles

Dans un souci commun de réflexion sur le site, nous nous sommes donc posé la question ? Comment se rendre compte de la véritable nature du lieu ? De sa véritable attraction ? De ses réels avantages ? De ses inconvénients surtout ? D’agir sur place comme un enquêteur à la recherche du détail. A travers son parcours, en y déambulant, en questionnant les gens qui y vivent, qui y passent. Mais au delà de cette approche que superficielle, le meilleur moyen n’est il pas de se l’appro-prier ? C’est donc dans la peau d’un résident non plus de Paris mais dans celle d’un habitant du lieu qu’aujourd’hui j’ai été « chez moi ». Je déambule donc pendant pratiquement 1 heure le long des deux rives, prenant le temps d’observer les gens sur mon territoire. Mais en laissant faire.

Et puis alors je me dis qu’il serait intéressant d’interroger une personne complètement étran-gère à ce quartier. Pour avoir un avis impartial sur la chose. C’est donc vers l’hôtel Ibis situé non loin que je commence à me diriger pour trouvé ce qui serait l’idéal à ma requête : des touristes.

A la main, mon carnet de croquis, pour ne pas faire peur aux gens. Un objet de ce type pour aborder les gens, c’est un peu comme un bébé dans les bras. On est tout de suite rassuré lorsqu’il y a échange. Et je vais vite me rendre compte que ce carnet de croquis n’est pas inutile. Devant un groupe de Belges, fumant leurs cigarettes devant l’hôtel.

Je me dirige vers eux, après avoir laissé passer des chinois et des italiens. Dans un souci de compréhension, je m’étais dirigé vers des touristes francophones. Ces belges, bien sympathique, ne seront pas très sensible à mon envie de questions sur le lieu. Mis a part quelques questions sur l’art et sur les croquis qu’il y avait dans mon carnet, ils n’ont pas su satisfaire ma demande.

C’est donc un peu déçu que je suis reparti devant l’usine en cours de démolition afin de guet-ter la moindre bizarrerie du site, la petite chose qui me permettra de mieux comprendre les choses. Tel un guetteur, je suis à l’affut. Mais les joggeurs et habitants dominent clairement les débats.

Je cherche donc à mener à bien mon idée principale : interroger des touristes francophones étrangers sur cet endroit.

Retour donc devant l’hôtel Ibis où après un moment d’attente, je crois des québécois, le tour est joué !

Et de manière très simple, pour ne pas leur prendre trop de temps, je les invite à me suivre à une cinquantaine de mètres, pour nous retrouver sous le pont du canal qui débute MON lieu. Je leur explique donc le travail à réaliser. L’analyse, la compréhension, la manière de vivre, les flux, etc.. La question est simple : « alors vous voyez l’autre pont la bas ? je me demande ce que des gens qui ne connaisse absolument pas cet endroit, en pense. Quel avis avez vous d’ici ? ». Ce couple de touristes joue le jeu pleinement à mon interrogation et me répond comme je leur avais demandé de la manière la plus honnête possible.

« On revient du Trocadéro et on a marché du Louvre à la Tour Eiffel sur les quais de la Sei-ne. Alors cet endroit est vraiment moins bien, c’est triste. Moi, vraiment ca ne me plait pas vraiment. On est ici simplement parce que les hôtels dans le centre de la ville sont beaucoup trop cher » me répond donc Louise la femme du couple.

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Xavier, son fiancé la coupe et réplique « Louise, c’est vrai mais imagine toi habiter là. Tu sors de chez toi les pieds dans l’eau, le grand parc (de La Villette) juste à côté. Bien sur, on vient de faire le plus beau de trajet de Paris sur les quais de la Seine. Mais de mon point de vue, enfin si je m’efforce de faire attention aux qualités du quai, je trouve que pour vivre en ville c’est plutôt cool. On pourrait renommer cette partie de Paris ‘la petite Amsterdam’ mais en tout cas une chose est sure, c’est que c’est calme ».

Sans les retenir plus, je les remercie, ayant noir sur blanc mon désir du jour. Un avis simple en une phrase sans expliquer quoi que ce soit sur le lieu.La première idée sur ce lieu est donc semblable à notre premier avis. On s’est vite dit que le canal était un avantage, mais que le quartier n’était tout de même pas un paradis terrestre. Cependant et de manière un peu plus appuyée par rapport à ces l’avis de ces touristes cana-diens. L’avis du lieu pour les passants, étrangers, ou passagers simple est le même. Ce lieu on le comprend donc qu’en se l’appropriant. Et durant cette étude tout au long des derniers mois. On l’a globalement compris.

Cet espace de transition, dernière partie droite du canal avant le parc de La Villette ou pre-mière si l’on se dirige vers Stalingrad est un lieu de passage. Un espace tampon important, un lieu rare et en mutation. Empli de patrimoine, d’histoire ; un mélange des genres, des styles. Un espace en perpétuelle mutation.

En quittant mon habitat du jour, je repars donc avec ces idées d’intemporalité. Je suis surpris des ressources de cet endroit. Impossible de le comprendre pleinement. C’est ca qui me plait le plus, il y a cette notion d’infini. Ce lieu ne satisfera jamais tout le monde et au milieu de ce quartier il apparaît comme en perpétuelle transition.

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C’est en approfondissant tout ces points et en les confrontant que nous pourrons déter-miner l’utilisation même de cet espace. Les situations et les interactions dans ce lieu sont nombreuses comme le démontre le journal de bord, que ce soit des interactions spatial ou social. La diversité ethno-culturel du 19eme et la mixité des différents strates socials en font un lieu particulier. C’est cette diversité qui crée la situation actuel de cet espace.

Non allons donc pointer au cas par cas en traitant des diversités du plus grand cas rencon-tré jusqu’au cas d’exception voir rarissime.

Ce lieu est très représentatif de l’appropriation et de la notion d’habiter, en effet le calme et la proximité le rend un peu comme une continuité du chez sois, on y passe pour ses coutumes, son maniement, son utilisation et sa consommation. Ce lieu a une dimen-sion personnel et affective.

Affective par son passé, il est depuis le début du 19eme siècle un lieu de détente et de balade, il permet aux parisiens du centre de se détendre. L’extension de paris l’a rendu moins «vierge» qu’avant et a donc fait évoluer le site, on s’y déplace moins régulièrement et l’utilisation s’y fait exclusivement par des personnes de proximité, mais il a sus garder sa dimension affective du passé par la balade. Il touche à l’affecte aussi par ses ouvrages et leurs utilisations qui le caractérise temps. En effet la succession de pont d’attend d’épo-ques plus ou moins rapprochées en font un lieu commémoratif d’un passé industriel et d’une économie forte du bassin. Les trains et les bateaux étant les deux principaux moyens d’approvisionnement de paris il est un lieu chargé d’histoire ce qui lui offre un patrimoine architectural et un dimension supplémentaire qui en fait un lieu rythmé enclin à la flânerie.

L’aménagement des berges permet aussi de s’y sentir «chez sois». La largeur des pas-sages dédiés aux piétons fond de ce lieu une promenade permettant de ne pas se retrou-ver trop brutalement hors de son espace vital. Il permet un détachement vis à vis des autres usagés. On l’utilise donc plus facilement et cette tranquillité nous rend plus à même de s’approprier l’espace. Peu de bruits extérieurs viennent gêner l’utilisateur et la multipli-cité des objets urbains permettent d’esquiver les regards indésireux ou de retrouver sa bulle.

C’est ce même mobilier urbain qui rend le lieu agréable à l’utilisation, en effet la notion de service y est très présente, des bancs sont disposés le long du canal comme une possibilité de repos, on vous offre un lieu pour se détendre, s’asseoir, se reposer, discuter. Objet in-contournable dans l’espace urbain, le banc est la représentation même de l’habité dans la communauté, il est une continuité de l’habitat.

Une fois installé sur un banc, on s’y repose, on contemple, on l’use et on y laisse une trace de nortre passage, forme d’appropriation collective et de mémoire de l’objet. Tout comme l’espace environnent ces mobiliers portent une histoire laissé par l’homme et les actions du temps. Deplus ils offrent une autre lecture du lieu par la réaction découlant de l’action d’y séjourner. En effet les usagés des lieux n’ont pas les même réactions vis à vis de vous, ils font en sorte de pas vous déranger comme si vous vous étiez approprié un espace dans l’espace. L’intimité est alors encore plus forte et le respect créé un lieu plus agréable encore que lors de la ballade. Grâce à tout ces points ce lieu se vit alors très bien.

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Prenons le cas des promeneurs pour commencer.Ils sont le cas le plus diversifié, en effet ils peuvent venir des environs, pour la plus part c’est le cas mais aussi venir de plus loin, suscitant donc un déplacement, une fluctuation vers ce lieu. Seul ou à plusieurs ils offre une très large représentation de la société pari-sienne. En couple entre amis ou seul on se rend compte qu’ils interagissent avec le site, l’utilise comme un lieu d’échange. On y vient pour discuter, se reposer prendre son temps, ils consomme le lieu comme une suite à leur habitat quotidien, ils s’y sentent chez eux et se l’approprient facilement grâce à sa spatialité.

En effet les protagonistes peuvent se tourner en direction du canal afin de discuter tranquil-lement, là ils y trouvent un isolement grâce à l’espace qui se dégagent devant eux, ils marchent en regardant le canal comme s’ils étaient seul dans l’espace. Les premiers signes de vie se trouvent de l’autre côté du canal, leur interaction avec ce groupe est donc quasi nul, on les distingues mais on a aucun besoin de les analyser car ils sont trop loin.

L’interaction avec la ville est elle aussi faible car le premier rapport qui se crée est avec le canal, on laisse l’urbain derrière nous en fonction du sens de marche, en effet il y a la notion de direction qui est à prendre en compte, en marchant vers l’est on quitte Paris, on a donc l’impression de s’éloigner de la ville ce qui rend la promenade encore plus libératrices.

Les langages corporels changent lorsque l’on est en groupe ou seul. L’effet de groupe pousse à l’échange du moins visuel, plus aisément que seul, ce qui relate d’un bien être ou d’une éventuel confiance. Le fait de se montrer en public dans ce lieu change peut le comportement car il offre cette singularité qui lui est propre. En effet il est donc courant de voir des réactions et des comportements que l’on peut observer au seins du foyer, com-me des personnes vêtus sans avoir pris le temps de se préparer, ou des gens qui descende fumer une cigarette en chausson, ou viennent boire juste une bière sans se coiffer.. ce lieu n’est pas un lieu pour se montrer mais pour se détendre, et c’est là toute sa richesse, car il est plus facile d’y voir des faits anecdotiques de la vie quotidiennes en tout cas plus que dans le Marais.

A l’échelle de la ville cet espace est grand et dégagé, il ne ressemble en aucun point à une rue, il est comparable à un bout de liberté face à l’emprise des rues avoisinantes. Effecti-vement il offre un horizon lointain autant à l’est qu’à l’ouest ce qui rend le champ de vision dégagé, mais ce qui joue le plus c’est l’horizontalité qui s’en dégage. Assurément par les ponts mais aussi par l’espace dégagé par le canal. C’est cet espace qui peut nous faire penser à un petit lieu hors de l’urbanisation, et n’est il pas plus facile de s’approprié un lieu où la densité parait plus faible qu’ailleurs? n’avons nous pas tous besoin d’espace? Ou l’es-pace nous libère t’il pas d’une contrainte?

C’est peut être ce regain d’espace à proximité d’une densité forte qui crée des réactions de familiarisassions du lieu. En tout cas les passants créent une dynamique, un flux plus ou moins régulier qui vitalise un peut le lieu, les habitant du quartier on l’air de se plaire au jeu de l’observation des flux, et ne cesse de s’intéresser à ce qui se passe à leur fenêtre. Mais si ces flux sont régulier sur l’axes est-ouest il n’en demeure pas moins sur l’axe sud-nord.

Les ponts servant de seuls moyens de franchissement du canal ils permettent d’observer la vie alentour.

Là il n’y a aucun moyen de s’asseoir et on se rend compte que l’ambiance y est plus ten-due, il y a comme un échange trop proche, les individus se croisent mais ne se regarde pas, les regards sont fuyants. Le fait que la passerelle soit petite créer une gène du au fait que l’espace passe très rapidement de large et dégagé à étriqué et obstrué.

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Il naît donc une tension palpable des utilisateurs, certainement accentuée par l’état du pont qui offre une structure métallique rouillé et graphé, le graph étant une forme d’appro-priation urbaine certaines personnes peuvent se sentir gènées et dérangées voir «expro-prié» de cet espace. Il est juste de rappeler aussi que le site est propre et ne se voit pas en-combré d’appropriation urbaine «personnel» ou démontrant une appartenance à un groupe, il est dégagé de ces formes de zonning et offre un cadre communautaire, ce qui facilite aussi son appropriation.

Il est donc important de se demander si toutes les appropriations du site sont bien perçues?

En effet si la politique de restructuration du bassin à fait fuir sur l’extérieur de la ville un bon nombre de dealer ainsi qu’un bon nombre de SDF, on les retrouvent encore dans les rues adjacentes mais peu visibles. Ce sont deux cas qui sont très révélateurs de l’appro-priation d’un lieu. Souvent décriés ils font partis de notre quotidien et on a tendance à les oublier voir les ignorer. Pour notre bien dirons nous, mais c’est plus problématique que ça. Si d’un côté la peur prévaut de l’autre c’est l’ignorance et le sentiment de ne pas pouvoir aider qui se fait ressentir.

D’après l’interview cela ne dérange en rien les riverains? Mais pourquoi? Parce que le lieu n’offre pas tant de caractéristiques propre à ces personnes. En effet le lieu est dégagé, à la vue de tous, sans aucun lieu de retranchement, sauf, sous les ponts, est c’est évide-ment à cet endroit que l’on retrouve des objets définissant un habitat très précaire. Matelas, carton, vêtements, voilà à quoi ressemble cet habitat, les derniers restes d’un soupçon de socialisation. Une représentation de l’habité qui peut paraître peux mais ce n’est rien face à la perte de repère que celle-ci entraîne. En effet si on parlait tout à l’heure de la forme de familiarisas-sions au site, la famille y est pour beaucoup. C’est dans l’enfance et entouré de repères et de notions apprises au seins d’une famille que l’on se forme. Et c’est trop souvent l’oubli de cette famille par le temps qui fait perdre ses propres valeurs et notions de vie. S’ils jouent souvent sur des rattachement aux valeurs qui nous semblent encore proche de nous, enfants ou chiots ceux du bassin sont trop souvent complètement démunis, ils sombre alors dans le décors urbain et on y attache trop peux d’importance. On s’en rend vite compte à la vue des joggeurs et des badauds qui longent certain d’entre eux sans aucun regard, enfin si le jugement de l’autre c’est déjà fait depuis quelques mètres.

Sur un autre registre on note une différence sur l’utilisation des deux rives. Assurément si l’une est utilisé pour la balade (quai de l’Oise) l’autre (quai de la Marne) se voit plus relayé au rang de passage, on y voit plus fréquemment les joggeurs, et elle reste moins fré-quenté à part à la sortie des écoles. On note que le quai de la marne est sur ce tronçon bien souvent utilisé pour rejoindre le parc de la villette, mais on à peine à y accéder, on attend le pont, certainement aussi à cause de l’ensoleillement qui y est moins fréquent aux heures de pointes.

Le matin il se voit arpenté par les personnes pressées elles sont de passage, le travail les attends mais même dans ce moment de stresse latent on observe un échange plus fa-milier. On pourrait prendre pour exemple l’observation très juste de Tim Burton sur son film Edouard aux main d’argent. Il dépeint les banlieue comme un lieu qui se meut à des heu-res précises, où les regards se croisent, on y voit une certaine reconnaissance de voisi-nage mais pas de formes très explicite de relations amicales. Si le lieu est une continuité de l’habitat en tant que demeure, on peut se demander alors pourquoi cette réaction des le cocon familiale franchis? Si nous portons les traces de notre habité ou du lieu qui nous fait nous retrouver, pourquoi une fois les liens proches quit-tés, on se retrouve projeté dans une autre forme d’habitat, plus personnelet plus intériorisé.

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Le joggeur matinal par exemple a plus souvent la tête levé que celui de l’après-midi, comme si les fait de se mouvoir devant les autres apporte une gène au quotidien, serait-ce parce que nous sommes tous apte à décrypter nos codes d’appartenance, ce qui nous pousse à ne pas accepter le regard de l’autre de peur d’être jugé?

Pour les joggeurs sur le canal on a comme pour les promeneurs des différences. Pour com-mencr vestimentaires. On remarque beaucoup de style dans ceux qui cours, il y a les débu-tants ou ceux qui le font rarement qui portes des vêtements d’une autre époque comme s’ils avaient peur de se faire prendre pour des pro, on dirait qu’il se sente, en public, obli-gé de montrer leur niveau. Les joggeurs quotidiens qui eux portent souvent des marque, et des vêtement taillés pour ce sport et enfin les expérimentés qui eux arborent des vête-ments montrant leurs succès ou leur victoires passés. Le fait d’être en société engendre des réactions qui font de nous une représentation de notre milieu de vie, de notre niveau dans la société.

Au bord du canal la diversité est telle que tout cela devient probant, on peut observer différents comportements chez les sportifs qui peuvent nous faire comprendre le fonctionne-ment de ce lieu. En effet, le sport est un moyen de communication est d’échange et il n’est pas rare de voir des sportifs se saluer plus que les piétons par exemple. Ne serait-ce pas du à une forme d’appartenance et de reconnaissance d’un milieu ou d’un groupe? Comme si le fait d’avoir des vêtements sélectionnés sur un même critères (jogging+baskette) et de se retrouver à plusieurs dans une similitude vestimentaire apporté une forme de familiarité, on se sent moins différent donc plus enclin à l’échange. En tout cas c’est ce qui se remarque sur le canal, contrairement aux promeneurs on a l’impression que les joggeurs sont plus à l’aise avec l’environnement qui les entour.

Tout comme pour la balade on vient faire du sport à plusieurs, on essai de s’approprier les lieux mais d’une manière différente, il se peut même que le lieu ne soit pas apprécié mais là encore il y a de fortes chance que l’aménagement urbain y soit pour quelques choses, les berges étant dégagées elles permettent de courir librement, de plus les personnes empruntant ce tronçon vont généralement en direction de la villette. En effet les personnes habitant à proximité du parc n’ont pas de nécessitées à se rendre dans la ville pour cou-rir, il vont donc rester dans le parc, où le lieu est plus accueillent pour cette activité. C’est bien donc des «intra-muros» qui vont dans cette direction afin certainement de retrouver un espace plus vaste pour mieux «respirer».

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Pour conclure:

On pourrait croire qu’est une démarche peut singulière d’aller toujours en direction de l’extérieur de la ville pour décompresser alors que des lieux sont prévus à cet effet dans l’enceinte même de Paris. Est ce le manque de place et d’appropriation qui nous pous-sent à cet «exil» momentané du corps et de l’esprit ou le besoin constant de se ressourcer en se retrouvant, seul, ou tout du moins dans un espace assez vaste pour s’y sentir rela-tivement seul. Plus le réveil, les pas, les cris, les bruits des voisins ou d’autres formes vi-vantes et nuisible qui rythme notre quotidien. C’est même gènes qui nous font comprendre à quel point nous ne sommes jamais vraiment seul, même chez nous... En tout cas on peu observer très facilement les efforts que font les municipalités pour ouvrir les espaces et recréer des zones de repos et de détente dans la ville. Un exemple simple est l’aména-gement qui est entrain de se développer en ce moment sur le quai de la marne.

Le projet:

La Semavip contribue à améliorer l’attractivité de ce quartier de 4 hectares, situé à proxi-mité du canal de l’Ourcq, dans le respect de l’identité du quartier et de son tissu faubou-rien.Sur cette opération, la semavip effectue un travail immeuble par immeuble et développe un savoir faire spécifique : accompagnement social, relogement, acquisition foncière, réhabilitation du bâti le plus ancien, souvent insalubre, et renouveau architectural intégré au tissu existant.La Semavip développe un habitat diversifié (logement sociaux et privés, studios pour étu-diants et jeunes travailleurs), contribue au maintien et au développement d’activités sur la quartier, et améliore le cadre de vie par la réhabilitation des voûtes de la petite ceinture en locaux artisanaux, la création d’un jardin et d’un équipement public.

Malgré tous ces efforts il est fort probable que l’utilisation idéalistique du lieu soit encore une fois détourné par les utilisateurs eux-même. Ils retisseront leurs propres inte-ractions, car c’est eux qui créent le quartier et le produit apporté par les promoteurs n’est que des supports de ce future tissage urbain. Il s’y créera une vie qui s’enrichira par les échanges et l’appropriation que les utilisateurs en feront.

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