Etude socio-économique sur le titre-restaurant en France
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ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE SUR LE
TITRE-RESTAURANT EN FRANCE
ET
SON IMPACT SUR LES FINANCES DE
L’ETAT ET L’ECONOMIE EN GENERAL
Etude réalisée par Alternatives Economiques pour le compte de l’association professionnelle des émetteurs de titres de services (APETDS) - Avril 2015.
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 2
MODÈLE D’IMPACT
DU TITRE-RESTAURANT SUR
L’ECONOMIE ET LES FINANCES DE
L’ETAT
ET
SIMULATIONS DYNAMIQUES DES EFFETS
D’UN CHOC DE TAXATION
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 3
1. Paramètres du modèle d’impact du TR sur l’économie et les
finances de l’Etat.
Le modèle reprend la logique d’un modèle élaboré par le professeur Christian Saint Etienne mais s’en
distingue en plusieurs points dont l’un est d’estimer, en dynamique, l’impact d’un choc consécutif à un
changement du régime social et fiscal du TR.
1.1. Quels scénarios d’évolution en cas de choc social et fiscal ?
1.1.1. Le scénario de référence
En situation de référence établie sur les données de 2014, le modèle estime le gain théorique en
prélèvements obligatoire (PO) pour l’Etat, en cotisations et impôts (si le TR était du salaire). Sur la base de
paramètres (cf. ci-dessous), le modèle estime aussi les recettes en (PO) induites par le déversement des
revenus du TR auprès des affiliés (restaurants, commerces de bouche, grande et moyenne surfaces
agrées,…). Les effets induits totaux du déversement sont obtenus par le cumul des effets estimés segment
d’affiliés par segment d’affiliés.
La différence entre le gain théorique de PO (si le TR était traité comme du salaire) et les recettes
réellement induites de PO auprès des affiliés donne le solde pour l’Etat ou le coût d’opportunité du régime
d’exonération sociale et fiscale du TR. Le modèle estime par ailleurs le nombre d’emplois induits par le
déversement des revenus du TR segment par segment.
1.1.2. Projections en absence de choc
En l’absence de choc exogène et sur la base des données recueillies depuis 2009, le modèle projette
le scénario de référence sur les années 2015, 2016, 2017 et 2018. Cette simulation permet de suivre
l’évolution du solde pour le l’Etat (ou coût d’opportunité) de 2014 à l’horizon 2018.
1.1.3. Effets d’un choc : « scénario 20 »
Il est fait l’hypothèse d’un choc externe consécutif à un changement du régime social et fiscal de la
participation financière versée par l’employeur. Celle-ci est donc socialement et fiscalement considérée
comme un salaire. Le modèle s’applique à estimer l’impact du changement sur les revenus du TR déversés
dans l’économie locale, c’est-à-dire des affiliés et l’emploi induit. Au final, le modèle d’impact estime le solde
(coût d’opportunité pour l’Etat) et son évolution à partir de l’année du choc (en 2015) jusqu’en 2018.
Dans ce premier scénario, il est fait l’hypothèse d’une extinction partielle progressive du TR. Le TR,
le plus souvent, est négocié entre les partenaires sociaux au sein de l’entreprise. L’engagement mutuel peut
être d’une durée variable (annuelle, pluriannuelle). Le recours et la valeur faciale du TR peuvent donc être
considérés comme relativement rigides à très court terme. A plus long terme, les nouvelles conditions
afférentes au TR amènent l’employeur à réviser ses choix. Il a deux possibilités qui, d’un point de vue
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 4
monétaire, sont équivalentes : soit il déplace la négociation sociale sur un autre service au salarié (le droit
n’impose pas le TR) et abandonne le TR, soit il le conserve mais compense le surcroit de charges par une
contribution moindre à la valeur faciale du TR, entrainant avec elle une diminution de la contribution du
salarié (la part employeur devant être comprise entre 50 et 60 % de la valeur faciale du titre). Il a donc été
décidé, pour rendre compte de ces spécificités, d’établir un modèle sur quatre années. 2014 représentant
l’année de référence, le choc social et fiscal prend effet pleinement en 2015 puis se prolonge en 2016, 2017
et 2018. Le cas de référence est ici la Suède ou, à la suite d’un choc similaire, le marché du TR a, en moins
de deux ans, perdu 65% de sa valeur initiale. Le scénario retenu ici projette une décroissance du marché
moindre égale à 59% du marché en quatre ans, soit de 20% chaque année.
1.1.4. Effets d’un choc : « scénario 30 »
Un second scénario reprend les hypothèses du premier mais projette une décrue plus forte : soit de
30% annuellement, soit une perte de valeur globale de 76% à la fin 2018. Ce scénario projette donc une
réaction du marché plus forte, exprimant une grande sensibilité des entreprises à la suppression des
exonérations.
1.1.5. Effet d’un choc forfait social : « scénario 15 »
Un troisième scénario pose l’hypothèse de la décision d’assujettir le TR au forfait social. La
participation au TR serait majorée de 20%, auquel il convient d’ajouter la CSG et CRDS de 8%, soit 28% au
total, en moyenne. Dans ces cas l’ampleur du choc est moindre que dans les cas précédents mais reste de
grande ampleur. L’estimation retient une perte de marché de 48% en 4 ans, soit 15% par an. Il s’agit d’un
scénario optimiste de faible sensibilité des entreprises à un choc durable d’ampleur.
1.2. Articulation logique du modèle
1.2.1. Itération du calcul des gains théoriques pour l’Etat
Est déterminée en premier lieu la valeur globale du TR, soit la valeur faciale moyenne multipliée
par le nombre de titres émis. Puis l’assiette dite fiscale (AF), soit 55% de la valeur globale (égale à la part de
l’employeur). Les cotisations patronales moyennes (cf. paramètres) - sauf cas du scénario au forfait social -
sont égales à 30% et de 21% du côté du salarié. Ainsi, le total des cotisations est égal à 51/130 de l’(AF) et
le salaire net du salarié est égal à 79/130 de l’(AF). Sur la base du salaire net est estimé l’IR du salarié. La
somme des cotisations et de l’IR forme le total des gains (théorique ou réel, selon l’existence du choc en
prélèvements obligatoires) pour l’Etat et les caisses de la Sécurité sociale.
1.2.2. Itération du calcul des effets induits par le déversement
En premier lieu, la différence entre la valeur faciale moyenne du TR et le ticket moyen permet
d’estimer le « surplus » acquitté par le salarié. Par exemple, pour 2014, la valeur faciale moyenne est de 7,62
tandis que le ticket moyen (cf. paramètres) est estimé à 9,93€, le « reste à charge » est donc de 2,31€ en
moyenne. Le rapport entre ticket moyen et part de l’employeur au TR définit un coefficient multiplicateur.
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 5
En 2014, on obtient 9,93/4,19 soit 2,37. Autrement dit, chaque fois qu’un employeur engage 1€ dans
le financement d’un TR, 2,37€ sont déversés auprès des affiliés.
Ainsi, le total des sommes engagées par les employeurs pour le TR, soit ici l’(AF) multipliée par le
coefficient multiplicateur permet d’obtenir le chiffre d’affaire (CA) total déversé TTC et le CAHT, en
défalquant la TVA. En fonction des paramètres segment par segment (taux de marge, part du CA consacré
au frais de personnel, niveau de rémunération des salariés), et de la ventilation des titres par segment, il est
aisé de déterminer l’IS, le nombre d’emplois induits, les charges et l’IR adossées aux salaires de ces emplois
pour chaque segment. La somme TVA, IS, CS et IR de tous les segments donne les gains en prélèvements
obligatoires (PO) induits par le déversement.
1.2.3. Itération en dynamique
En l’absence de choc, le modèle projette les données comme indiquées ci-dessus sur 4 ans. Ce
scénario est dit de référence.
En cas de choc, l’articulation du modèle est identique. Pour calculer le solde où coût d’opportunité
pour l’Etat il est fait la somme des gains directs pour l’Etat (liés à la levée de l’exonération ou à
l’assujettissement au forfait social, selon le cas) et des gains indirects induits par le déversement. Cette
somme est comparée aux gains en situation de référence, c’est à dire en l’absence de choc. Si le solde est
positif, cela signifie que l’Etat engrange plus de gains suite au choc qu’en situation de référence et ,
inversement, si le solde est négatif. Le modèle projette le marché à l’horizon 2018.
2. Le scénario de référence
Pour rappel le scénario de référence est celui où, en l’absence de choc, sont calculés les gains
théoriques (puisque non réels) pour l’Etat d’un traitement du TR comme un salaire (donc soumis à
cotisations et IR pour le salarié mis en rapport avec les gains réels, puisque à l’œuvre) consécutifs au
déversement des TR auprès des affiliés. Dans un tel scénario de continuité de l’existant, le marché du TR
poursuit sa progression annuelle de l’ordre de 2 à 2,5%, selon les années, progression liée à un effet valeur
(revalorisation de la valeur faciale moyenne) et à un effet volume (extension du nombre de salariés
bénéficiaires). A l’horizon 2018, la valeur globale des TR serait de 6,61 Mds€, utilisés par 4,2 millions
de salariés bénéficiaires.
de salariés en France.
3
5
7
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Valeur globale des TR (en Mds€)
valeur faciale (VF)
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 6
En 2014, les gains théoriques qu’auraient générés les CS et l’IR si le TR était traité comme du salaire
étaient de 1,35 Mds €. Dans le même temps, le déversement des TR a généré des gains induits (TVA, CS, IS
et IR) de 1,6 Mds €. Le coût d’opportunité est donc négatif de 258 millions €. En clair, les gains induits
dépassent ceux que l’Etat tirerait de la levée des exonérations sociales et fiscales. Cet écart en
projection est relativement stable puisqu’estimé à 298 millions à l’horizon 2018.
Malgré des hypothèses prudentes sur les paramètres, le rendement du déversement est fort du fait
de l’absence de fuite et de la relative faiblesse de l’intensité capitalistique (donc relativement riche en
emplois) du secteur de la restauration notamment et de l’effet de levier de l’ajout ou surplus du salarié qui
vient gonfler le CA déversé.
La contribution des restaurants (traditionnels et rapides) est de 1,05 Mds €, de 0,18 Md € pour la
GMS et de 0,384 Mds € pour les commerces de proximité (dont les commerces spécialisés). Ces différences
tiennent au poids de chacun dans la ventilation des titres mais aussi aux caractéristiques économiques de
chaque segment. Elles se retrouvent quel que soit le scénario emprunté.
Par ailleurs, la plus grande part des gains induits provient des CS et marginalement de l’IR induit.
2014 2015 2016 2017 2018
Gain fiscal theorique 1,359 1,400 1,449 1,498 1,547
recettes fiscales induites 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
1,300
1,500
1,700
1,900
ga
ins
en
Md
S € Coût d'opportunité du TR
0,00
2,00
2014 2015 2016 2017 2018
Structure des gains induits (en Mds€)
cotisations sociales impot sur le revenu
3 300 000
4 300 000
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Nombres de salariés bénéficiaires
nombres de salariés bénéficiaires
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 7
En termes d’emplois, le déversement est à l’origine de 109 847 emplois en 2014. La progression
naturelle du marché permet d’anticiper une hausse régulière de l’emploi induit et de la contribution de
chaque segment. Le TR a généré 73 990 emplois dans la restauration en 2104 contre 84 267 attendus pour
2018. La relative faiblesse de la contribution de la GMS, alors que sa part de marché (part des TR écoulée
chez elle) progresse, est liée à l’hypothèse que la richesse en emploi de ce segment est relativement faible.
Aussi, une augmentation du CA provoque un accroissement de l’emploi plus faible par exemple que dans la
restauration.
3. Impact d’un choc : « scénario 20 »
Pour rappel, le choc est constitué par un changement du régime fiscal et social du TR. Dans ce
cas, l’abondement de l’employeur est considéré comme du salaire. Cette somme est donc soumise à
cotisations sociales patronales et salariales. Par ailleurs, elle est réintégrée dans l’assiette fiscale du salarié.
L’espace de négociation ouvert par l’Etat se referme. L’employeur trouve argument à l’abandon du TR,
tandis que les avantages du salarié sont réduits. Le marché entame une baisse constante de 20% chaque
année pendant 4 ans. Au final, le marché a perdu 59% de sa valeur.
Le choc prend effet pleinement en 2015 et se traduit par une chute de la valeur totale du TR
par une baisse de la valeur faciale moyenne (l’employeur réduit son abondement) et surtout une baisse des
volumes (l’entreprise abandonne le TR). A l’horizon 2018, la valeur totale du TR passe à 2,38 Mds € contre
6,61 Mds € en situation de référence (absence de choc).
0,000
50,000
100,000
150,000
2014 2015 2016 2017 2018
Emplois induits par le CA du TR situation de référence
restauration GMS commerces de bouche
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 8
En 2015, l’Etat bénéficie à plein d’une part des gains en (PO) liés à la levée de l’exonération et
des effets positifs sur ces gains du déversement. Déjà en 2016, le solde positif se réduit fortement du fait de
la baisse de la taille du marché et, mécaniquement, de la baisse d’une part de l’assiette de cotisation sur les
TR et d’autre part de l’importance des effets positifs du déversement, réduisant les gains induits. En 2017,
le cout d’opportunité du choc devient positif. En clair, les gains en PO avec choc deviennent inférieurs à ce
qu’ils auraient été en l’absence de choc, c’est à dire en situation dite de référence. A mesure que le marché
se réduit, le cout d’opportunité augmente non linéairement c’est à dire à un rythme de plus en plus rapide.
A l’horizon 2018, soit 4 années après l’introduction du choc, le coût d’opportunité pour l’Etat est de 622
millions d’€
Logiquement, la somme des gains en PO se réduit fortement. L’Etat perçoit de moins en moins
de PO directs liés à l’assujettissement fiscal et social du TR et de PO indirects liés au déversement auprès
des affiliés. Du fait du rétrécissement progressif du marché, les PO directs passe de 1,3 Mds€ en 2014 à 0,55
Md€ en 2018. Les PO indirects de 1,16 Mds€ à 0,66 Md€ en 2018.
1,5
3,5
5,5
7,5
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Valeur totale du TR (en Mds €)
valeur faciale (VF) VF de référence
2014 2015 2016 2017 2018
PO avec choc 2,380 1,904 1,523 1,219
PO de référence 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
Prélèvements obligatoires directs et induits (en Mds €)
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 9
Le ralentissement du déversement a pour conséquence une diminution de l’emploi induit de
109 847 en 2014 à 44 993 en 2018, à mettre en miroir des emplois induits en l’absence de choc. En 2018,
le choc fait perdre 80 104 emplois par rapport à la situation de référence.
L’impact est logiquement très marqué dans le secteur de la restauration ou le choc à l’horizon 2018
ferait perdre 53 953 emplois à l’horizon 2018, soit environ 9% de l’emploi total du secteur. Les commerces
de proximité et de bouche perdraient 17 022 emplois.
4. Impact d’un choc : « scénario 30 »
Pour rappel, ce scénario reprend les mêmes hypothèse que le précédent mais anticipe une
réaction au choc plus marquée. Avec une baisse annuelle de 30% sur 4 ans, le marché perd dans cet
intervalle 76% de sa valeur. Le scénario peut sembler extrême mais d’une part il est peu éloigné du cas
suédois où le marché s’était écroulé de 66% en moins de deux ans et d’autre part, il est conforme à l’idée
que l’exoneration est très structurante. Il importe donc de le considérer comme un scénario plausible.
0,0
2,0
4,0
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des prélèvements obligatoires avec choc (en Mds €)
PO indirects
PO directs
0,000
50,000
100,000
150,000
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des emplois induits par le TR
emplois avec choc
emplois de référence
-60,000
-40,000
-20,000
0,000
2015 2016 2017 2018
Perte d'emplois lié au choc
restauration
GMS
commerces de bouche
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 10
Le marché à partir de 2015 s’effondre à un rythme rapide. La valeur globale des TR passe de 5,8 Mds€ en
2014 à 1,39 Mds€ en 2018.
Le coût d’opportunité pour l’Etat reste négatif en 2015 mais dès 2016, les gains en PO issus du
choc chutent lourdement, le coût d’opportunité devient positif et s’accroit d’année en année. En 2018, les
PO ne sont plus que de 0,714 Md€ contre 1,84 Mds€ en l’absence de choc. Le coût d’opportunité pour l’Etat
est de 1,12 Mds€. La baisse de la taille du marché consécutif au choc joue comme un effet de levier négatif
sur l’écosystème du TR. Plus le marché se réduit, moins les PO prélevés en amont arrivent à
compenser la diminution des effets induits et donc des PO induits.
L’assiette de cotisation s’effondre et explique la diminution rapide des PO directs et indirects.
1,5
11,5
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Valeur totale du TR (en Mds €)
valeur faciale (VF) VF de référence
2014 2015 2016 2017 2018
PO avec choc 2,083 1,458 1,020 0,714
PO de référence 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
0,4
0,9
1,4
1,9
2,4
Prélèvements obligatoires directs et induits (en Mds €)
0,0
1,0
2,0
3,0
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des prélèvements obligatoires avec choc (en Mds €)
PO indirects
PO directs
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 11
Les emplois induits mécaniquement diminuent très fortement. La restauration perd près de 90%
des emplois induits par le TR.
Tout comme le scénario qui précède, le choc, au-delà des gains en PO, opère une destruction de
valeur par réduction de la taille du marché. L’écosystème du TR est partiellement détruit.
5. Impact d’un choc : « scénario 25 »
Pour rappel, ce scénario emprunte les mêmes hypothèses et simule une réaction du marché
intermédiaire entre les deux scenarii précédents. En perdant 25% de sa valeur chaque année, le marché
perd au bout de 4 ans, 68% de sa valeur globale pour une valeur globale du TR de 1,83 Mds€ à l’horizon
2018 contre 5,81 Mds€ en 2014.
Le coût d’opportunité négatif (gains du choc supérieurs aux gains en l’absence de choc) en 2015 est
proche de 0 en 2016 (-50 millions €) et s’inverse finalement en 2016 pour croître ensuite en 2017 et 2018.
A cette date le coût d’opportunité du choc est fortement positif de 900 Millions €.
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50,000
100,000
150,000
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des emplois induits par le TR
emplois avec choc
emplois de référence
-80,000
-60,000
-40,000
-20,000
0,000
2015 2016 2017 2018
Perte d'emplois lié au choc
restauration
GMS
commerces de bouche
1,5
11,5
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Valeur totale du TR (en Mds €)
valeur faciale (VF) VF de référence
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 12
La baisse des PO suit la baisse de l’assiette sur laquelle ils sont assis.
Le volume d’emploi généré et les pertes d’emplois sont conformes à l’hypothèse de baisse
tendancielle de 25% par an du marché. La restauration perd 81% des emplois auparavant induits par le TR.
Au lieu de générer 125 000 emplois induits, l’écosystème du TR n’en induirait que 34 700 à l’horizon 2018.
L’impact serait sans surprise massif dans la restauration ou l’intensité en emploi est forte et le titre encore
majoritairement déversé.
2014 2015 2016 2017 2018
PO avec choc 2,231 1,674 1,255 0,941
PO de référence 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
Ga
ins
Prélèvements obligatoires directs et induits (Mds €)
0,0
2,0
4,0
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des prélèvements obligatoires avec choc (en Mds €)
PO indirects
PO directs
0,000
50,000
100,000
150,000
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des emplois induits par le TR
emplois avec choc
emplois de référence
-80,000
-60,000
-40,000
-20,000
0,000
2015 2016 2017 2018
Perte d'emplois lié au choc
restauration
GMS
commerces de bouche
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 13
6. Impact du choc forfait social : « scénario 15 »
Ce scénario se distingue des trois précédents par la nature du choc.
Il est fait l’hypothèse que le TR n’est pas traité comme du salaire mais est assujetti au forfait social.
Ainsi l’(AF) est désormais taxable au forfait de 20% auquel doit s’ajouter la CSG et la CRDS respectivement
de 7,5% et 0,5%. Dans ce cas, l’ (AF) est soumise au forfait social et à la CSG et CRDS, mais ne l’est pas aux
cotisations salariée. Par rapport aux chocs précédents, le choc est de moindre ampleur mais reste
substantiel. Il a été fait l’hypothèse d’une moindre réaction du marché de l’ordre de -15% chaque année,
soit une hypothèse des plus prudentes. Au final, le marché perd en 4 ans 48% de sa valeur.
Le coût d’opportunité pour l’Etat l’année du choc, est négatif de 746 millions €, proche de 0 en 2016
et devient négatif dès 2016 pour s’accroître jusqu’en 2018. A cette date le coût d’opportunité est de 608
millions €. En clair et trivialement, le choc est pour l’Etat « gagnant » en 2015, « neutre » en 2016 et
« perdant » ensuite. Les résultats sont donc peu éloignés du scénario d’un choc comme imaginé
précédemment avec une décroissance du marché à 20% c’est-à-dire sous hypothèse prudente. Cela n’est
pas contradictoire : certes, le choc forfait social impact moins fortement les gains en PO induits (15 contre
20% de recul du marché), mais le gain de cotisations (patronales et salariés) est aussi moindre. Il faut
retenir de cela que toute destruction de valeur sur le marché du TR entraîne des pertes (en PO et
emplois) qui finissent toujours par surpasser les gains liés à l’assujettissement du TR aux PO.
1,5
11,5
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Valeur totale du TR (en Mds €)
valeur faciale (VF) VF de référence
2014 2015 2016 2017 2018
PO avec choc 2,362 2,008 1,707 1,451 1,233
PO de référence 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
Ga
ins
Prélèvements obligatoires directs et induits (en Mds €)
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 14
La destruction d’emplois est moindre que précédemment mais reste à un niveau élevé à 67756 par
rapport à la situation de référence à l’horizon 2018. Comme attendu, les pertes restent massives dans la
restauration de l’ordre de 60% (45 641) et très conséquentes dans les commerces de proximité qui
perdraient 14 398 emplois et 7716 dans les GMS.
7. Synthèse des résultats du modèle
0,0
5,0
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des prélèvements obligatoires avec choc (en Mds €)
PO indirects
PO directs
0,000
50,000
100,000
150,000
2014 2015 2016 2017 2018
Evolution des emplois induits par le TR
emplois avec choc
emplois de référence
0,000
20,000
40,000
60,000
2015 2016 2017 2018
Perte d'emplois liée au choc
restauration
GMS
commerces de bouche
2014 2015 2016 2017 2018
PO de référence 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
PO avec choc 25 2,231 1,674 1,255 0,941
PO avec choc 20 2,380 1,904 1,523 1,219
PO avec choc 30 2,083 1,458 1,020 0,714
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
PO
en
Md
s €
Prélèvements obligatoires directs et induits situation de référence et 3 scénarios de baisse du marché
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 15
Quel que soit le scénario en 2015, les gains pour l’Etat excèdent ceux qu’ils auraient en l’absence de
choc de 417 à 715 millions d’€ selon les cas. En 2016, le rétrécissement du marché commence à assécher à
la fois les cotisations sociales perçues en amont sur le TR et celles induites par le déversement (plus faible)
auprès des affiliés. C’est pourquoi, avec une baisse de 25% ou 30% du marché, l’Etat est déjà en quelque
sorte perdant puisque il retire moins de gains que si le choc de taxation n’avait pas eu lieu. La poursuite du
rétrécissement du marché en 2017 et 2018 continue d’assécher les gains en prélèvements obligatoires si
bien que l’écart entre ce qu’il perçoit avec choc et ce qu’il aurait perçu sans choc ne cesse de s’accroître. Si
l’on fait l’hypothèse d’un baisse de 25% par an, à l’horizon 2018, l’Etat devrait tabler sur « un manque à
gagner » de 900 millions €.
Sur le plan strictement comptable donc, l’Etat est quel que soit le scénario, sur une période
de quatre années, largement perdant. Autrement dit, un choc de taxation aurait un effet de
destruction de valeur dont finalement, et sur un plan strictement comptable, l’Etat ne trouverait
aucun avantage.
Le rétrécissement du marché et du déversement dans l’économie locale mécaniquement
provoque au fur et à mesure des années, des suppressions d’emplois d’ampleurs non négligeables.
2015 2016 2017 2018
Scénario 20 0,715 0,180 -0,259 -0,622
Scénario 25 0,566 -0,050 -0,527 -0,900
Scénario 30 0,417 -0,266 -0,762 -1,127
-1,5
-1,0
-0,5
0,0
0,5
1,0
PO
en
Md
s €
Impact de la perte d'exonération du TR sur les prélèvements obligatoires
Différence des scénarios avec la situation de référence
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 16
Quel que soit le scénario dès 2015, tous secteurs confondus (restauration traditionnelle et rapide,
GMS, commerces de bouches ou alimentaires spécialisées), les pertes d’emplois sont significatives :
supérieures à 25 000. Les pertes plus conséquentes d’années en années approchent les 100 000 dans le plus
mauvais des cas et dépassent les 80 000 dans le scénario le plus favorable. L’impact est partout significatif
mais particulièrement important dans les secteurs réputés riches en emplois, c’est-à-dire les moins
capitalistiques.
A l’horizon 2018, en cas de choc de taxation, la restauration pourrait perdre 90 % des
emplois autrefois induits par le déversement des TR.
2015 2016 2017 2018
Scénario 20 -25,305 -46,852 -64,884 -80,104
Scénario 25 -30,798 -55,365 -74,784 -90,341
Scénario 30 -36,290 -63,329 -83,448 -98,723
-120,0
-100,0
-80,0
-60,0
-40,0
-20,0
0,0
em
plo
is e
n m
illi
ers
Impact de la perte d'exonération du TR sur les emplois induits par le marché du TR
Différence des scénarios avec la situation de référence
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 17
ANNEXES
ANNEXE 1. Choix des principaux paramètres du modèle.1
La TVA
Le CA HT déversé auprès des affiliés sera retrouvé en déduisant la TVA applicable. Pour
les épiceries, l’alimentation spécialisée, mais aussi les supérettes, supermarchés, commerces de
bouche, se mélangent deux taux de TVA à 5,5 et 10%. Néanmoins, au regard des usages du TR, la
majorité des achats se portent sur des consommations auxquelles s’applique le taux de 10%. A
titre d’exemple, dans une boulangerie, les produits salés et sandwiches ou pâtisseries non
consommés sur place sont assujettis au taux de 10%. Et il en va de même pour les produits
traiteurs et transformés en général destinés à une consommation immédiate. 2 Seules les
catégories « produits frais » au taux de TVA à 5,5% posent question. Au regard de son poids en
valeur dans l’ensemble de ce segment, il est négligé. Le taux de 10% est appliqué. Dans la
restauration traditionnelle et rapide, le taux de référence est de 10%. Là encore, certaines
consommations (eau en bouteille, par exemple) sont taxées au taux de TVA de 5,5%. Pour autant,
1 Sources :
http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=fichesect-com&page=donnees-detaillees/fichesect-com/commerce_impaira.htm
http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1286&page=graph
http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/fichesect-serv/pdfservice/fic55g.pdf
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/SERFRA12A_d%20_flot2_h.pdf
http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=0&ref_id=esa-service-2010&page=donnees-detaillees/esa/esa-service/esa-
service-2010/fiche5610A.html
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/comfra09h.PDF
http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=0&ref_id=esa-commerce-2010&page=donnees-detaillees/esa/esa-
commerce/esa-commerce-2010/fiche4711D.html
http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_eco28.pdf
http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F31326.xhtml#N1007E
http://www.girafoodservice.com/base-donnees/restaurants-collectivites.php
http://www.expert-comptable-tpe.fr/posts/view/charges-sociales-montant-salaire
http://www.efl.fr/en-direct/indices_taux/social/salaire/taux_cot.html
http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_eco28.pdf
http://www.cntr.fr/V2/home.php
2 Les ventes à emporter ou à livrer de produits alimentaires préparés en vue d’une consommation immédiate consistent en la
fourniture de nourriture préparée et/ou de boissons, destinées à une consommation immédiate, c’est-à-dire dans les instants suivant
l’achat, que ces produits soient vendus chauds ou froids. Ces produits ne sont pas destinés à être conservés par le consommateur. Cette
situation découle des caractéristiques du produit lorsqu’il est nécessaire de le consommer très rapidement pour que son goût ne
s’altère pas ou pour que le produit ne se gâte pas. La circonstance que le client ne souhaite pas ou ne puisse pas consommer
immédiatement le produit en question ne fait pas obstacle à sa taxation au taux réduit de 10 %, sous réserve des produits surgelés et
plats cuisinés lorsqu’ils ne sont pas consommés immédiatement dans les locaux du vendeur. Source :
http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2033-PGP.html
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 18
cela reste négligeable dans l’ensemble et dans l’étude, le taux de 10% est appliqué à partir de
2014.
Les cotisations sociales
Le taux moyen de cotisations sociales est de l’ordre de 42%. Deux réformes obligent à
pondérer le taux moyen. D’une part la mise en œuvre du CICE qui permet à l’entreprise depuis
2013 de baisser le coût du travail à hauteur de 6% de la masse salariale des salaires inférieurs à
1,6 fois le smic. Pour autant, à proprement parler, le CICE ne modifie les cotisations puisqu’il est
dispensé sous forme de crédit d’impôt et n’est pas immédiatement restitué si le bénéficie de
l’entreprise est inférieur au crédit. Il a donc été décidé de ne pas l’inclure ici mais de l’impacter
dans le calcul de l’IS. En revanche, le dispositif « zéro charges » visant à réduire à néant les
cotisations URSSAF sans préjudice sur les cotisations chômage et retraite a été pris en compte. Au
final, pour un salarié au smic, le taux de cotisation employeur est normé à 19% du salaire brut
(1457 €) soit un salaire brut chargé de 1 733€.3 Pour les salaires compris entre le smic et 1,6 fois
le smic, le taux de référence est de 23% (dégressivité de l’exonération). Pour les salaires
supérieurs à 1,6 fois le smic le taux de 42% est appliqué. Ce découpage autorise une estimation
plus pointue des flux de cotisations et donc plus proche de la réalité.
Sachant que selon l’INSEE, 15% des salariés perçoivent une rémunération égale au smic, 45%
entre le smic et 1,6 fois le smic et 40% au-delà. Les cotisations potentielles seront calculées selon
les taux de prélèvement du segment au prorata de son poids dans la population salariée. Ainsi, les
cotisations afférentes au TR dont on aura calculé l’assiette sociale (AS) sera :
CS totales = (AS*0,19)*0,15 + (AS*0,23)*0,45+ (AS*0,42)*0,40 soit un taux moyen de 30%
3 Le dispositif "zéro charge" permet une réduction des cotisations patronales payées sur les salaires inférieurs à 1.6 Smic soit un
montant mensuel brut s'élevant à 2.332,032 euros .
L'exonération se calcule en prenant en considération un coefficient (C) dont la valeur s'obtient de la façon suivante : Coefficient =
(T/0,6) × (1,6 × SMIC calculé pour un an/ rémunération annuelle brute-1).
T représente la valeur maximale du coefficient. Sa valeur dépend de la taille de l'entreprise, elle est fixée par décret.
Pour l'année 2015, les taux sont les suivants :
0,2795 pour les entreprises de moins de 20 salariés,
0,2835 pour les entreprises dont l'effectif est supérieur (2).
A titre d'exemple dans une entreprise de moins de 20 salariés, si la rémunération du salarié considéré correspond à un montant de
1.500 euros mensuels bruts, le coefficient (C) s'obtient par le calcul suivant :
Coefficient = (0.2795/0.6) x (1.6 x 17.490, 24/18.000 -1) = 0,2584 (arrondi à quatre décimales, au dix millième le plus proche).
Réduction de charge = coefficient (C) x rémunération brute = 1.500 x 0,2584 = 387,6 euros
L'entreprise bénéficie d'une exonération de charges patronales de 387.6 euros par mois sur un salaire brut mensuel de 1 500 euros.
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 19
De la même manière, pour estimer les cotisations sociales induites par le déversement des
revenus du TR auprès des affiliés, on considère que 45% des emplois sont au niveau du smic
(INSEE), 30% entre 1 et 1,6 smic et 25% au-delà de 1,6 smic. Les recettes induites seront par
conséquent égales à :
CS induites totales : (CAHT* PMS*0,19)*0,45 + (CAHT*PMS*0,23)*0,30 + (CAHT*PMS*0,42)*0,25
Avec PMS : part du CAHT consacrée à la masse salariale
Les paramètres par segment d’affiliés
Pour estimer les recettes fiscales et sociales ainsi que l’emploi induit, il convient de
disposer pour chaque secteur dans lequel les revenus du TR sont déversés : du taux de marge
moyen du segment, de la part du CAHT affecté au frais de personnel en général c’est-à-dire à la
masse salariale et du CAHT par ETP (emploi équivalent temps plein). En effet, l’intensité
capitalistique est variable d’un secteur à un autre et les effets induits sont donc différents. La
restauration à CAHT égal emploie par exemple un nombre bien supérieur de salariés que la GMS.
Les TR étant désormais déversés en masse vers ceux-ci, il convenait de calculer des coefficients
propres à chaque secteur. Les normes sont fondées essentiellement sur les fiches sectorielles de
l’INSEE notamment de 2009 et 2010. Bien qu’un peu datées, ces références établies sur la totalité
de la population étudiée ont semblé plus adaptées que celles de Girafood établies sur la base
d’échantillons. Mis à part le taux de marge, les autres ratios (intensité capitalistique, etc) sont
structurellement stables. Il n’y a donc pas en l’espèce de problème majeur sur la datation des
données. Le niveau de rémunération des emplois induits prend en compte la répartition de
l’emploi par tranche de salaire vue plus haut.
S’agissant de l’alimentation spécialisée (charcuterie, boulangerie) : le taux de marge en
moyenne est proche de 30%. Les frais de personnel représentent 34% du CAHT. Le segment
occupe un ETP par tranche de 0,15 M€ de CAHT. S’agissant des supermarchés : le taux de marge
en moyenne est proche de 18%. Les frais de personnel représentent 18% du CAHT. Le segment
occupe un ETP par tranche de 0,37 M€ de CAHT. S’agissant de la restauration traditionnelle et
rapide : le taux de marge moyen est de 19%. Les frais de personnels représentent 37% du CAHT.
Le segment occupe un ETP par tranche de 0,1 M€. Enfin, il est considéré qu’en sus des frais de
personnel, chaque segment d’affiliés au TR fait appel à des travailleurs indépendants à hauteur de
12% de la masse salariale.
L’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS)
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 20
Concernant l’ (IR), le niveau de salaires a été pris en compte. Ainsi un salarié au smic, du
fait de la suppression de la première tranche d’imposition, assume une pression fiscale de 0, de
7,4% du salaire imposable lorsque sa rémunération brute est égale à 1,4 fois le smic et de 8,8%
lorsque cette rémunération est égale à 2 fois le smic.
IR total = (SN*0,19)*0% + (SN*0,23)*7,4% + (SN*0,42)*8,8% soit un taux moyen de 5,4%
S’agissant de l’ (IS), pour prendre en compte le CICE, le taux de référence de 33% a été
ramené à 30% et non à 27%. Ce point peut porter à discussion. En effet selon le comité de suivi
du CICE seuls 40% des crédits exigibles l’ont été faute de bénéfices suffisants des entreprises ou
de non recours (perte d’opportunité). Il a donc été décidé de considérer que le CICE permettait en
moyenne d’abaisser de 3 points le taux de l’IS. En l’espèce le choix de reporter 3ou 6 % du CICE
impacte très modérément les résultats.
Le « ticket moyen »
Pour déterminer le CAHT induit par l’usage des TR et déversés auprès des différents
affiliés, il convient de déterminer le « ticket moyen » : le prix HT dépensé par chaque salarié en
moyenne par repas. Compte tenu de la ventilation actuelle des TR et des spécificités de chaque
segment d’affiliés, il serait réducteur de déterminer un seul ticket moyen. Aussi, il a été décidé de
déterminer un ticket moyen par segment. Les données Girafood, l’étude de la DGCCRF et les
données relatives aux titres dématérialisées permettent de définir une dépense moyenne par
segment. Sur cette base, le ticket moyen dans un restaurant est normé à 11€, à 9€ dans les
commerces de bouche et 8,1€ dans les supermarchés. Le ticket moyen de la restauration à 11 €
comprend la restauration traditionnelle ou le niveau de service et les prix sont supérieurs à ceux
de la restauration rapide. Dans la première le ticket moyen est fixé à 13€ contre 8,2€ dans la
restauration rapide. Au regard de la part de la restauration rapide dans l’ensemble de ce segment
(42%), on obtient une moyenne pondérée de 11€.
Ticket moyen global : (11€*0,56) + (8,1€*0,21) + (9€*0,23) soit un ticket moyen de 9,93€
Soit, un « reste à charge » de 2,31€ par rapport à une valeur faciale moyenne de 7,62 en 2014. La
baisse du ticket moyen en 2014 de 9,93 contre 10,24 € en 2009 s’explique par un effet de structure
et le basculement progressif de la restauration traditionnelle vers la restauration rapide, les
commerces de bouche de proximité (boulangerie, etc) ou le ticket moyen est en moyenne
moindre. Pour les années 2015 à 2017, on conserve le « reste à charge » ou ajout du salarié de
30,3% (2,31/7,62€).
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 21
Le CAHT total est donc égal à la moyenne pondérée des tickets moyens. Pondération
conforme à la ventilation de la valeur faciale des TR par segment d’affiliés observée en 2014. Le
CAHT total est donc estimé selon le calcul suivant :
CAHT total= (CAHT1*PDM1*TM1*) + (CAHT2*PDM2*TM2) + (CAHT3*PDM3*TM3)
Ou PDM1 : part de marché TR du segment. TM1 : ticket moyen du segment 1, etc.
Le salaire moyen induit
L’idée est de se rapprocher de la structure des salaires observés dans chaque segment
d’affilié. Sur la base des données de l’INSEE notamment et de Girafood, on estime que 45% des
salariés sont au smic, 30 % entre le smic et 1,6 smic et 25% au-delà de 1,6 smic. En effet il semblait
un peu simplificateur de considérer que tous les emplois induits devaient être identiques donc
situé à un niveau de rémunération aussi identique.
Valeur faciale moyenne
Pour 2014, avec l’introduction des cartes la valeur faciale moyenne est de 7,62 compte
tenu de la valeur faciale par carte supérieure à celle sur papier. La valeur faciale moyenne bouge
peu du fait du faible poids (1,06%) des titres-dématérialisés dans l’ensemble.
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 22
ANNEXE 2
1.1. Tableaux année de référence
Recettes théoriques
Recettes et emplois induits
1.2. Tableau choc « scénario -25% »
Recettes réelles directes
eneuros 2014 2015 2016 2017 2018
VFmoyenneprixd'unTR 7,62 € 7,70 € 7,79 € 7,89 € 7,98 €
prixmoyend'unrepas(TR+3,10euros) 9,93 € 10,03 € 10,16 € 10,28 € 10,40 €
partemployeur55%deVFd'unTR 4,19 € 4,23 € 4,29 € 4,34 € 4,39 €
coefmultiplicateur 2,370 2,370 2,370 2,370 2,370
enMds.€
CAtotalliéauTR 7,573 7,803 8,077 8,351 8,625
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,616 1,666 1,724 1,782 1,841
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2014 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2015 Colonne4 Colonne5 Colonne6
enMds.€ restauration GMS commercesprox TOTAL restauration GMS commercesprox TOTALCAtotal=AF*mult 4,698 1,297 1,579 7,573 4,840 1,337 1,627 7,803CAdelarestaurationhorstva 4,651 1,284 1,563 7,498 4,792 1,323 1,610 7,726TVA5,5%(10%en2014) 0,047 0,013 0,016 0,075 0,048 0,013 0,016 0,077
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,884 0,231 0,469 1,584 0,911 0,238 0,483 1,632ISsurmarge(1/3delamarge) 0,265 0,069 0,141 0,475 0,273 0,071 0,145 0,490chargescourantes 1,488 0,668 0,375 2,531 1,534 0,688 0,386 2,608salaireschargés(30%CAHT) 1,738 0,233 0,537 2,508 1,791 0,241 0,553 2,584rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,279 0,385 0,719 3,383 2,348 0,397 0,741 3,486nombreemploisdérivésduTRenmilliers 73,995 12,510 23,343 109,847 76,242 12,890 24,052 113,183CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,682 0,092 0,211 0,984 0,703 0,094 0,217 1,014
salairesnets(79/144dessalaires) 1,056 0,142 0,326 1,524 1,088 0,146 0,336 1,571IR(3%dessalairesnets) 0,0570 0,0077 0,0176 0,082 0,0588 0,0079 0,0181 0,085
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,051 0,181 0,384 1,616 1,082 0,187 0,396 1,666
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2016 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2017 Colonne4 Colonne5 Colonne6 2018 Colonne7 Colonne8 Colonne9
enMds.€ restauration GMS commercesdeprox TOTAL restauration GMS Commercesdeprox TOTAL restauration GMS Commercesdeprox TOTALCAtotal=AF*mult 5,010 1,383 1,684 8,077 5,180 1,430 1,741 8,351 5,350 1,477 1,798 8,625
CAdelarestaurationhorstva 4,960 1,370 1,667 7,997 5,129 1,416 1,723 8,268 5,297 1,463 1,780 8,539TVA5,5%(10%en2014) 0,050 0,014 0,017 0,080 0,051 0,014 0,017 0,083 0,053 0,015 0,018 0,085
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,942 0,247 0,500 1,689 0,974 0,255 0,517 1,746 1,006 0,263 0,534 1,804ISsurmarge(1/3delamarge) 0,283 0,074 0,150 0,507 0,292 0,076 0,155 0,524 0,302 0,079 0,160 0,541
chargescourantes 1,587 0,712 0,400 2,700 1,641 0,736 0,414 2,791 1,695 0,761 0,427 2,883salaireschargés(30%CAHT) 1,854 0,249 0,572 2,675 1,917 0,257 0,592 2,766 1,979 0,266 0,611 2,857rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,431 0,411 0,767 3,608 2,513 0,425 0,793 3,731 2,595 0,439 0,819 3,853nombreemploisdérivésduTRenmilliers 78,917 13,342 24,896 117,154 81,592 13,794 25,739 121,126 84,267 14,246 26,583 125,097CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,727 0,098 0,225 1,049 0,752 0,101 0,232 1,085 0,777 0,104 0,240 1,121
salairesnets(79/144dessalaires) 1,127 0,151 0,348 1,626 1,165 0,156 0,360 1,681 1,203 0,162 0,371 1,736IR(3%dessalairesnets) 0,0608 0,0082 0,0188 0,088 0,0629 0,0084 0,0194 0,091 0,0650 0,0087 0,0201 0,094
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,120 0,194 0,410 1,724 1,158 0,200 0,424 1,782 1,196 0,207 0,438 1,841
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 23
Recettes et emplois induits de 2015 à 2018
Annexe 1.3. Tableau choc « scénario -20% »
Recettes réelles directes
enMds.€ 2014 2015 2016 2017 2018
ValeurtotaleduTR(VF) 5,811 4,358 3,269 2,452 1,839
Assiettefiscale(0.55deVF)=AF 3,196 2,397 1,798 1,348 1,011
Cotisationspatronalesversées(30%deAF) 0,96 0,72 0,54 0,40 0,30
Cotisationssalariéeversées(51/130deAF) 1,25 0,94 0,71 0,53 0,40
Salairesnets(79/130deAF)=SN 1,94 1,46 1,09 0,82 0,61
Impotssurlerevenu(3%deSN) 0,105 0,079 0,059 0,044 0,033
Prélèvementfiscaletsocialthéorique(CS+IR) 1,359 1,019 0,764 0,573 0,430
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2014 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2015 Colonne4 Colonne5 Colonne6
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTALCAtotal=AF*mult 4,698 1,297 1,579 7,573 3,523 0,973 1,184 5,680CAdelarestaurationhorstva 4,651 1,284 1,563 7,498 3,488 0,963 1,172 5,624TVA5,5%(10%en2014) 0,047 0,013 0,016 0,075 0,035 0,010 0,012 0,056
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,884 0,231 0,469 1,584 0,663 0,173 0,352 1,188ISsurmarge(1/3delamarge) 0,265 0,069 0,141 0,475 0,199 0,052 0,105 0,356chargescourantes 1,488 0,668 0,375 2,531 1,116 0,501 0,281 1,898salaireschargés(30%CAHT) 1,738 0,233 0,537 2,508 1,304 0,175 0,403 1,881rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,279 0,385 0,719 3,383 1,709 0,289 0,539 2,537nombreemploisdérivésduTRenmilliers 73,995 12,510 23,343 109,847 55,496 9,382 17,507 82,385CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,682 0,092 0,211 0,984 0,511 0,069 0,158 0,738
salairesnets(79/144dessalaires) 1,056 0,142 0,326 1,524 0,792 0,106 0,245 1,143IR(3%dessalairesnets) 0,0570 0,0077 0,0176 0,082 0,0428 0,0057 0,0132 0,062
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,051 0,181 0,384 1,616 0,788 0,136 0,288 1,212
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2016 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2017 Colonne4 Colonne5 Colonne6 2018 Colonne7 Colonne8 Colonne9
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdeboucheTOTALCAtotal=AF*mult 2,642 0,730 0,888 4,260 1,982 0,547 0,666 3,195 1,486 0,410 0,499 2,396
CAdelarestaurationhorstva 2,616 0,722 0,879 4,218 1,962 0,542 0,659 3,163 1,472 0,406 0,495 2,373TVA5,5%(10%en2014) 0,026 0,007 0,009 0,042 0,020 0,005 0,007 0,032 0,015 0,004 0,005 0,024
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,497 0,130 0,264 0,891 0,373 0,098 0,198 0,668 0,280 0,073 0,148 0,501ISsurmarge(1/3delamarge) 0,149 0,039 0,079 0,267 0,112 0,029 0,059 0,200 0,084 0,022 0,045 0,150
chargescourantes 0,837 0,376 0,211 1,424 0,628 0,282 0,158 1,068 0,471 0,211 0,119 0,801salaireschargés(30%CAHT) 0,978 0,131 0,302 1,411 0,733 0,099 0,226 1,058 0,550 0,074 0,170 0,794rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 1,282 0,217 0,404 1,903 0,961 0,163 0,303 1,427 0,721 0,122 0,227 1,070nombreemploisdérivésduTRenmilliers 41,622 7,037 13,130 61,789 31,217 5,278 9,848 46,342 23,412 3,958 7,386 34,756CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,384 0,052 0,118 0,554 0,288 0,039 0,089 0,415 0,216 0,029 0,067 0,311
salairesnets(79/144dessalaires) 0,594 0,080 0,183 0,857 0,446 0,060 0,138 0,643 0,334 0,045 0,103 0,482IR(3%dessalairesnets) 0,0321 0,0043 0,0099 0,046 0,0241 0,0032 0,0074 0,035 0,0180 0,0024 0,0056 0,026
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 0,591 0,102 0,216 0,909 0,443 0,077 0,162 0,682 0,332 0,057 0,122 0,511
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 24
Recettes et emplois induits
Annexe 1.4 Tableaux choc « scénario -30 % »
Recettes directes
enMds.€ 2014 2015 2016 2017 2018
ValeurtotaleduTR(VF) 5,811 4,649 3,719 2,975 2,380
Assiettefiscale(0.55deVF)=AF 3,196 2,557 2,045 1,636 1,309
Cotisationspatronalesversées(30%deAF) 0,96 0,77 0,61 0,49 0,39
Cotisationssalariéeversées(51/130deAF) 1,25 1,00 0,80 0,64 0,51
Salairesnets(79/130deAF)=SN 1,94 1,55 1,24 0,99 0,80
Impotssurlerevenu(3%deSN) 0,105 0,084 0,067 0,054 0,043
Prélèvementfiscaletsocialthéorique(CS+IR) 1,359 1,087 0,870 0,696 0,557
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2014 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2015 Colonne4 Colonne5 Colonne6
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTALCAtotal=AF*mult 4,698 1,297 1,579 7,573 3,758 1,038 1,263 6,059
CAdelarestaurationhorstva 4,651 1,284 1,563 7,498 3,721 1,027 1,250 5,999TVA5,5%(10%en2014) 0,047 0,013 0,016 0,075 0,037 0,010 0,013 0,060
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,884 0,231 0,469 1,584 0,707 0,185 0,375 1,267ISsurmarge(1/3delamarge) 0,265 0,069 0,141 0,475 0,212 0,055 0,113 0,380
chargescourantes 1,488 0,668 0,375 2,531 1,191 0,534 0,300 2,025salaireschargés(30%CAHT) 1,738 0,233 0,537 2,508 1,390 0,187 0,429 2,007rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,279 0,385 0,719 3,383 1,823 0,308 0,575 2,707nombreemploisdérivésduTRenmilliers 73,995 12,510 23,343 109,847 59,196 10,008 18,674 87,878CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,682 0,092 0,211 0,984 0,546 0,073 0,168 0,787
salairesnets(79/144dessalaires) 1,056 0,142 0,326 1,524 0,845 0,114 0,261 1,219IR(3%dessalairesnets) 0,0570 0,0077 0,0176 0,082 0,0456 0,0061 0,0141 0,066
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,051 0,181 0,384 1,616 0,840 0,145 0,308 1,293
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2016 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2017 Colonne4 Colonne5 Colonne6 2018 Colonne7 Colonne8 Colonne9
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdeboucheTOTALCAtotal=AF*mult 3,006 0,830 1,010 4,847 2,405 0,664 0,808 3,878 1,924 0,531 0,647 3,102
CAdelarestaurationhorstva 2,977 0,822 1,000 4,799 2,381 0,658 0,800 3,839 1,905 0,526 0,640 3,071TVA5,5%(10%en2014) 0,030 0,008 0,010 0,048 0,024 0,007 0,008 0,038 0,019 0,005 0,006 0,031
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,566 0,148 0,300 1,014 0,452 0,118 0,240 0,811 0,362 0,095 0,192 0,649ISsurmarge(1/3delamarge) 0,170 0,044 0,090 0,304 0,136 0,036 0,072 0,243 0,109 0,028 0,058 0,195
chargescourantes 0,953 0,427 0,240 1,620 0,762 0,342 0,192 1,296 0,610 0,274 0,154 1,037salaireschargés(30%CAHT) 1,112 0,149 0,343 1,605 0,890 0,120 0,275 1,284 0,712 0,096 0,220 1,027rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 1,459 0,247 0,460 2,165 1,167 0,197 0,368 1,732 0,933 0,158 0,294 1,386nombreemploisdérivésduTRenmilliers 47,357 8,006 14,939 70,302 37,885 6,405 11,951 56,242 30,308 5,124 9,561 44,993CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,436 0,059 0,135 0,630 0,349 0,047 0,108 0,504 0,279 0,038 0,086 0,403
salairesnets(79/144dessalaires) 0,676 0,091 0,209 0,976 0,541 0,073 0,167 0,780 0,433 0,058 0,134 0,624IR(3%dessalairesnets) 0,0365 0,0049 0,0113 0,053 0,0292 0,0039 0,0090 0,042 0,0234 0,0031 0,0072 0,034
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 0,672 0,116 0,246 1,035 0,538 0,093 0,197 0,828 0,430 0,074 0,157 0,662
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 25
Recettes induites
1.4 Tableau choc forfait social « scénario -15% »
Recettes directes
enMds.€ 2014 2015 2016 2017 2018
ValeurtotaleduTR(VF) 5,811 4,068 2,847 1,993 1,395
Assiettefiscale(0.55deVF)=AF 3,196 2,237 1,566 1,096 0,767
Cotisationspatronalesversées(30%deAF) 0,96 0,67 0,47 0,33 0,23
Cotisationssalariéeversées(51/130deAF) 1,25 0,88 0,61 0,43 0,30
Salairesnets(79/130deAF)=SN 1,94 1,36 0,95 0,67 0,47
Impotssurlerevenu(3%deSN) 0,105 0,073 0,051 0,036 0,025
Prélèvementfiscaletsocialthéorique(CS+IR) 1,359 0,951 0,666 0,466 0,326
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2014 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2015 Colonne4 Colonne5 Colonne6
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTALCAtotal=AF*mult 4,698 1,297 1,579 7,573 3,288 0,908 1,105 5,301
CAdelarestaurationhorstva 4,651 1,284 1,563 7,498 3,256 0,899 1,094 5,249TVA5,5%(10%en2014) 0,047 0,013 0,016 0,075 0,033 0,009 0,011 0,052
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,884 0,231 0,469 1,584 0,619 0,162 0,328 1,109ISsurmarge(1/3delamarge) 0,265 0,069 0,141 0,475 0,186 0,049 0,098 0,333
chargescourantes 1,488 0,668 0,375 2,531 1,042 0,467 0,263 1,772salaireschargés(30%CAHT) 1,738 0,233 0,537 2,508 1,217 0,163 0,376 1,756rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,279 0,385 0,719 3,383 1,595 0,270 0,503 2,368nombreemploisdérivésduTRenmilliers 73,995 12,510 23,343 109,847 51,796 8,757 16,340 76,893CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,682 0,092 0,211 0,984 0,477 0,064 0,147 0,689
salairesnets(79/144dessalaires) 1,056 0,142 0,326 1,524 0,739 0,099 0,228 1,067IR(3%dessalairesnets) 0,0570 0,0077 0,0176 0,082 0,0399 0,0054 0,0123 0,058
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,051 0,181 0,384 1,616 0,735 0,127 0,269 1,132
Calculdesrecettesinduitesparsecteur 2016 Colonne1 Colonne2 Colonne3 2017 Colonne4 Colonne5 Colonne6 2018 Colonne7 Colonne8 Colonne9
enMds.€ restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdebouche TOTAL restauration GMS commercesdeboucheTOTALCAtotal=AF*mult 2,302 0,636 0,774 3,711 1,611 0,445 0,541 2,598 1,128 0,311 0,379 1,818
CAdelarestaurationhorstva 2,279 0,629 0,766 3,674 1,595 0,441 0,536 2,572 1,117 0,308 0,375 1,800TVA5,5%(10%en2014) 0,023 0,006 0,008 0,037 0,016 0,004 0,005 0,026 0,011 0,003 0,004 0,018
Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,433 0,113 0,230 0,776 0,303 0,079 0,161 0,543 0,212 0,056 0,113 0,380ISsurmarge(1/3delamarge) 0,130 0,034 0,069 0,233 0,091 0,024 0,048 0,163 0,064 0,017 0,034 0,114
chargescourantes 0,729 0,327 0,184 1,240 0,511 0,229 0,129 0,868 0,357 0,160 0,090 0,608salaireschargés(30%CAHT) 0,852 0,114 0,263 1,229 0,596 0,080 0,184 0,860 0,417 0,056 0,129 0,602rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 1,117 0,189 0,352 1,658 0,782 0,132 0,247 1,160 0,547 0,093 0,173 0,812nombreemploisdérivésduTRenmilliers 36,257 6,130 11,438 53,825 25,380 4,291 8,007 37,678 17,766 3,004 5,605 26,374CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,334 0,045 0,103 0,482 0,234 0,031 0,072 0,338 0,164 0,022 0,051 0,236
salairesnets(79/144dessalaires) 0,518 0,070 0,160 0,747 0,362 0,049 0,112 0,523 0,254 0,034 0,078 0,366IR(3%dessalairesnets) 0,0279 0,0038 0,0086 0,040 0,0196 0,0026 0,0060 0,028 0,0137 0,0018 0,0042 0,020
RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 0,515 0,089 0,188 0,792 0,360 0,062 0,132 0,554 0,252 0,044 0,092 0,388
ALTERNATIVES ECONOMIQUES ETUDES & COMMUNICATION– AVRIL 2015 26
Recettes induites
enMilliards 2014 2015 2016 2017 2018
Valeurfaciale(VF) 5,811 4,939 4,198 3,569 3,033
Assiettefiscale(0.55deVF)=AF 3,196 2,717 2,309 1,963 1,668
Cotisationspatronalesversées(20%deAF) 0,639 0,543 0,462 0,393 0,334
Cotisationssalariéeversées(28/120deAF) 0,746 0,634 0,539 0,458 0,389
Salairesnets(92/120deAF)=SN 2,450 2,083 1,770 1,505 1,279
Impotssurlerevenu(0%deSN) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000
Gainfiscaleetsocialthéorique(CS+IR) 0,746 0,634 0,539 0,458 0,389
Colonne1 2014 Colonne2 Colonne3 Colonne4 2015 Colonne5 Colonne6 Colonne7
Colonne1 restauration GMScommercesdeboucheTOTAL restauration GMS commercesdeboucheTOTALCAtotal=AF*mult 4,698 1,297 1,579 7,573 3,993 1,103 1,342 6,437
CAdelarestaurationhorstva 4,651 1,284 1,563 7,498 3,953 1,092 1,329 6,374TVA5,5%(10%en2014) 0,047 0,013 0,016 0,075 0,040 0,011 0,013 0,064
0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,884 0,231 0,469 1,584 0,751 0,197 0,399 1,346ISsurmarge(1/3delamarge) 0,265 0,069 0,141 0,475 0,225 0,059 0,120 0,404
chargescourantes 1,488 0,668 0,375 2,531 1,265 0,568 0,319 2,152salaireschargés(30%CAHT) 1,738 0,233 0,537 2,508 1,477 0,198 0,456 2,132rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 2,279 0,385 0,719 3,383 1,937 0,328 0,611 2,876nombreemploisdérivésduTRenmilliers 73,995 12,510 23,343 109,847 62,895 10,633 19,841 93,370CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,682 0,092 0,211 0,984 0,580 0,078 0,179 0,836
salairesnets(79/144dessalaires) 1,056 0,142 0,326 1,524 0,898 0,121 0,277 1,296IR(3%dessalairesnets) 0,057 0,008 0,018 0,082 0,048 0,007 0,015 0,070
0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 1,051 0,181 0,384 1,616 0,893 0,154 0,327 1,374
Colonne1 2016 Colonne2 Colonne3 Colonne4 2017 Colonne5 Colonne6 Colonne7 2018 Colonne8 Colonne9 Colonne10
Colonne1 restauration GMScommercesdeboucheTOTAL restauration GMS commercesdeboucheTOTAL restauration GMScommercesdeboucheTOTALCAtotal=AF*mult 3,394 0,937 1,141 5,472 2,885 0,797 0,969 4,651 2,452 0,677 0,824 3,953CAdelarestaurationhorstva 3,360 0,928 1,129 5,418 2,856 0,789 0,960 4,605 2,428 0,670 0,816 3,914TVA5,5%(10%en2014) 0,034 0,009 0,011 0,054 0,029 0,008 0,010 0,046 0,024 0,007 0,008 0,039
0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000Marge(20%duCAHT)19%,18%,30% 0,638 0,167 0,339 1,144 0,543 0,142 0,288 0,973 0,461 0,121 0,245 0,827ISsurmarge(1/3delamarge) 0,192 0,050 0,102 0,343 0,163 0,043 0,086 0,292 0,138 0,036 0,073 0,248chargescourantes 1,075 0,483 0,271 1,829 0,914 0,410 0,230 1,555 0,777 0,349 0,196 1,321salaireschargés(30%CAHT) 1,256 0,169 0,388 1,812 1,067 0,143 0,330 1,540 0,907 0,122 0,280 1,309rémunérationschargéessalaires+indépendants(50%CAHT) 1,647 0,278 0,519 2,444 1,400 0,237 0,442 2,078 1,190 0,201 0,375 1,766nombreemploisdérivésduTRenmilliers 53,461 9,038 16,865 79,365 45,442 7,683 14,335 67,460 38,626 6,530 12,185 57,341CSsursalaires(65/144dessalaireschargés) 0,493 0,066 0,152 0,711 0,419 0,056 0,129 0,604 0,356 0,048 0,110 0,514
salairesnets(79/144dessalaires) 0,763 0,103 0,236 1,101 0,649 0,087 0,200 0,936 0,551 0,074 0,170 0,796IR(3%dessalairesnets) 0,041 0,006 0,013 0,059 0,035 0,005 0,011 0,051 0,030 0,004 0,009 0,043
0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000RecettesfiscalesetsocialesinduitesparleTR(TVA+IS+CS+IR) 0,759 0,131 0,278 1,168 0,645 0,111 0,236 0,993 0,548 0,095 0,201 0,844