étude NATURALIA - CR réunion 18/06/2012

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NATURALIA Panorama des collections liées aux sciences du vivant et de la Terre en Basse-Normandie Réunion du 18 juin 2012 CONNAÎTRE - CONSERVER - VALORISER

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NATURALIA - Panorama des collections liées aux sciences du vivant et de la Terre en Basse-Normandie CONNAÎTRE - CONSERVER - VALORISER Réunion du 18 juin 2012

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NATURALIAPanorama des collections liées aux sciences du vivant et de la

Terre en Basse-Normandie

Réunion du 18 juin 2012

CONNAÎTRE - CONSERVER - VALORISER

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Présentation de la réunion

Contexte

Présentation de l’étude

Premiers résultats

Les collections détruites ou disparues

Prises de parole

Les suites... et synthèse

SOMMAIRE

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La quatrième réunion du Groupe de travail Naturalia s’est tenue le 18 juin 2012 à 14 dans les locaux de Normandie Patrimoine, en présence de :

Association Faune Flore de l’Orne (AFFO) François Radigue (également au GONm, GRETIA, GMN, CEN)Association Régionale pour la Diffusion de l’Image (ARDI - Photographies) Bernard Chéreau (responsable des collections)Centre Régional de Culture Éthnologique et Technique (CRéCET) Pierre Schmit (directeur)Conseil Économique, Social et Environnemental Régional (CESER) Philippe Hugo (chargé de mission)Conseil Régional de Basse-Normandie (CRBN) Pascale Cauchy (Vice-présidente en charge de la culture et du patrimoine) Sandrine Lecointe (Direction de l’Aménagement et du Développement Durable - DADD) Céline Carré (Direction du Développement Numérique du Territoire - DDNT)Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB) Catherine Zambettakis (déléguée régionale)Conservatoire des Espaces Naturels de Basse-Normandie François Riboulet (président)Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Florent Clet (chargé de mission)Groupe d’Étude des Milieux Estuariens et Littoraux - Normandie (GEMEL - N) Pascal Hacquebart (directeur)Groupe d’Étude des Invertébrés Armoricains Loïc Chéreau (bénévole)Groupe Ornithologique Normand (GONm) Gérard Debout (président)Jardin Botanique de Caen Nelly Hubert (responsable)Musée Emmanuel Liais de Cherbourg Éliane Paysant (responsable)Musée d’Initiation à la Nature de Caen Nicole Leconte (responsable)

Réunion du 18 juin 2012N

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Musée Municipal de Vire Marie-Jeanne Villeroy (responsable)Normandie Patrimoine (Centre régional de conservation-restauration des biens culturels) Guillaume Debout (directeur) Antoine Cazin (chargé de mission) Paul Faribaud (stagiaire)Paléospace de Villers-sur Mer Laurent Picot (paléontologue)Société des Sciences et Mathématiques de Cherbourg Françoise Guesnon (présidente) Bernadette Cinaur (secrétaire)Université de Caen Basse-Normandie (UCBN) Claire Debout (maître de conférence - médecine) Lionel Dupret (géologue) Gérard Landemore (biologiste -médecine) Servane Lemauviel-Lavenant (maître de conférence) Jean-philippe Rioult (co conservateur de l’herbier de l’UCBN)

Étaient excusé(e)s :Adeline Aumont (Paléospace de Villers-sur-Mer)Véronique Robert (Musée du vieux manoir d’Orbec)Mathilde Leroux-Hennard (pôle muséal Lisieux Pays d’Auge)Jean Collette (GONm)Coralie Miachon (musée du vieux château de Flers)Hervé Daviau (Office national des Forêts)Jacques Avoine (UCBN)François Arnaud (DRAC)Pascale Leillard (directrice de la culture Caen-la-Mer)Nathanaëlle Eudes (Ecomusée de la Baie du Mont-St-Michel à Vains)Philippe Bernouis (musée de la mine au Molay-Littry)Sylvain Diquélou (UCBN)Bernard Huchet (Bibliothèque de Caen-la-Mer)Laurent Karl (Villa Montebello à Trouville-sur-Mer)

Réunion du 18 juin 2012

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INTRODUCTION

Le 6 juin 1944, le Muséum d’Histoire Naturelle de Caen était détruit par les bombardements du débarquement. Si trois musées bas-normands (Musée d’initiation à la Nature de Caen, Musée Emmanuel Liais à Cherbourg et Paléospace de Villers-sur-mer) sont dédiés aux sciences de la vie et de la terre, il n’y a plus de grand Muséum sur le territoire bas-normand.

La Basse-Normandie a vu naître et exercer de très nombreux naturalistes, dont certains ont marqué de leur empreinte les sciences à l’échelle inter-nationale. Aujourd’hui encore, à l’image de sa biodiversité et de sa géodiversité remarquables, la région abrite un grand nombre de collections liées aux sciences de la vie et de la terre. Nous sommes aujourd’hui à une période charnière : un premier constat partagé par la communauté scientifique et par les acteurs de la conservation du patrimoine fait état d’un délaissement, d’une dégradation de ces objets. De plus, les femmes et les hommes qui ont la connaissance de l’histoire, de la localisation et de la valeur de ces collections arrivent peu à peu à l’âge de la retraite. Beaucoup continuent à s’investir pour leur conservation et leur valorisation, mais on peut craindre aujourd’hui une seconde disparition du patrimoine Naturalia bas-normand. Cette disparition serait plus lente et plus diffuse que celle de 1944, mais tout autant inéluctable et regrettable.

Au-delà des aspects patrimoniaux, la recherche sur les sciences naturelles est un enjeu prégnant pour la prise de conscience du développement durable. Les collections Naturalia ont un rôle majeur à jouer dans l’éducation à la biodiversité et à la géodiversité et sont un outil d’éveil des voca-tions à revaloriser.

CONTEXTEN

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À l’automne 2010 Normandie Patrimoine et le CRéCET ont engagé une réflexion sur le devenir des collections de «naturalia » en Basse-Norman-die au sein d’un groupe de travail du Réseau des Musées de Basse-Normandie. Deux journées se sont tenues successivement les 20 octobre et 19 novembre 2010, la première a réuni au Crécet les responsables de musées détenteurs de collections Naturalia, la seconde a permis la réunion dans les locaux de Normandie Patrimoine des principaux gestionnaires des collections universitaires et des représentants des associations scientifiques. Ces premières rencontres ont montré la nécessité d’établir un premier panorama de ces collections sur le territoire régional. Une 3e réunion du groupe de travail « Naturalia » a eu lieu le 12 décembre 2011 pour faire le point sur l’enquête et établir de nouvelles perspectives de travail. En février 2012, le recrutement d’un chargé de mission par Normandie Patrimoine a permis de débuter l’étude.

Celle-ci étude vise avant tout à établir un panorama des collections liées aux sciences de la vie et de la terre sur le territoire bas-normand. Il ne s’agit pas d’en réaliser l’inventaire, opération dont sont responsables les institutions qui conservent ces collections, mais de caractériser :

- la localisation géographique des collections sur le territoire bas-normand ; - la localisation dans l’institution (exposition, réserves, secteur administratif, laboratoire, secteur pédagogique) ; - l’état de conservation matériel des biens et les conditions de valorisation en place ; - le statut des collections (patrimonial, de recherche, pédagogique) ; - la légalité des collections ; - les valeurs patrimoniales, scénographiques, scientifique, historique... - le volume que représentent ces collections ; - les usages liés à ces collections et leur intégration dans les Projets Scientifiques et Culturels ou les plans d’établissement.

Une fois établi ce panorama, nous pourrons dégager des axes de réflexion en vue d’améliorer la connaissance, la conservation et la valorisation des collections.

DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE

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La collecte des données

Plusieurs sources de données sont disponibles pour mener à bien cet étude :

- l’enquête sur l’état de conservation matériel des biens culturels de Basse-Normandie, menée par Normandie Patrimoine ; - les évaluations «Une journée / un site» réalisées par Normandie Patrimoine ; - la base de données Flora renseignée par les institutions membres du Réseau des Musées de Basse-Normandie ; - une enquête mail spécifique réalisée en 2010 ; - des communications personnelles ; - des visites spécifiques dans toutes les institutions concernées.

Une base de données dédiée à cette étude permet de centraliser les données sur ces collections, les thématiques qu’elles traitent, leur état de conser-vation, leur volume, leur valeur patrimoniale et scientifique, ainsi que les données concernant les modes de gestion. Cette base est alimentée par un formulaire dédié qui permet de décrire :

- l’institution et le responsable de collection ;- les nombres d’objets et la localisation dans l’institution ;- l’environnement (climat, organisation, salubrité, sûreté, sécurité) ;- les domaines de la science concernés- les types d’objets, leur mode de rangement et/ou de présentation- le volume des collections- la présence d’inventaire et de documentation scientifique- l’état de conservation des collections.

Pour compléter cette étude, Paul Faribaud, stagiaire en Master II d’histoire, travaille sur les collections détruites et disparues. Un autre axe de tra-vail, qui n’a pas encore été formalisé, concerne les naturalistes normand au cours de l’histoire.

DÉROULEMENT DE L’ÉTUDEN

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Les partenaires

Nos premiers interlocuteurs sont naturellement les gestionnaires de collection. Cependant, il apparaît primordial d’associer au groupe de travail des partenaires institutionnels et des associations. Des entretiens et visites ont été menés durant ces premiers mois d’étude :

DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE

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Musée d’Initiation à la Nature de Caen (8 février)Musée des arts et traditions populaires de Vire (9 février)Écomusée de la Baie de Vains (6 mars)Conseil Général de la Manche (8 mars)Médiathèque d’Alençon ( 9 mars)Musée E.Liais de Cherbourg (12 mars)Société des Sciences de Cherbourg (12 mars)Herbiers et alguiers UCBN (13 mars)Faculté de Pharmacie (13 mars)Laboratoire Physiologie et Écophysiologie des Mollusques Marins UCBN (4 avril)Station Marine de Luc/MER UCBN/GEMEL (4 avril)Musée du vieux Manoir d’Orbec (5 avril)Château de Trois-Monts (5 avril)Laboratoire de Géologie UCBN (10 mai)François Lorfeuvre de la DADD BN (10 mai)

Jardin des Plantes de Caen (14 mai)Gérard Debout (Groupe Ornithologique Normand) (7 mars)Jean Collette (Groupe Ornithologique Normand) (6 mars)Bruno Lang (Groupe Ornithologique Normand) (1er avril)François Radigue (AFFO) (9 mars)Jean-Philippe Rioult (Société Linnéenne) (9 février)DREAL de Basse-Normandie (6 avril)Université de Caen : Mme Travert (9 mai)CESER : Philippe Hugo (9 mai)Relais d’Sciences : Matthieu Debar (15 mai)CRBN : Pascale Cauchy (15 mai)Médiathèque de Falaise (12 juin)Collection personnelle de M.Lefèvre (13 juin)Paléospace de Villers-sur-mer (14 juin)Musée Quesnel-Morinière de Coutances (19 juin)

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La suite de l’étude, d’ici fin 2012, visera entre autres à compléter la liste de rencontres programmées suivante :

PREMIERS RÉSULTATSN

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Région Basse-NormandieDirection régionale de l’Inventaire du PatrimoineConseil Économique, Social et Environnemental de la RégionConseil Scientifique Régional du Patrimoine NaturelCaen-la-MerConseil général de l’OrneConseil général de la MancheConseil général du CalvadosPréfecture de l’OrnePréfecture de la ManchePréfecture du CalvadosDirection Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du LogementDirection Régionale des Affaires CulturellesOffice national des ForêtsOffice National de la Chasse et de la Faune SauvageAcadémie de Caen

Relais d’SciencesConservatoire Botanique de BrestConservatoire Fédératif des Espaces NaturelsGroupe Ornithologique NormandGroupe Mammalogique NormandAssociation Faune Flore de l’OrneGroupe d’Étude des Invertébrés ArmoricainsGroupe d’Étude des Milieux Estuariens et Littoraux de Basse-NormandieSociété Linnéenne de NormandieAssociation du Patrimoine Géologique de NormandieCPIE du CotentinCPIE de la Vallée de l’OrneARDI PhotographieLe Groupe Muséum de l’Office de Coopération et d’Information MuséalesLe Muséum National d’Histoire Naturelle de ParisD’autres Muséum en régions

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50 institutions ou personnes ont à ce jour été identifiées en Basse-Normandie comme conservant des collections de type Naturalia.Elles sont réparties sur tout le territoire bas-normand : 7 dans l’Orne, 13 dans la Manche et 30 dans le Calvados.

Parmi elles, on dénombre :

- 4 bibliothèques ou médiathèques- 5 institutions de l’éducation nationale et/ou de la recherche- 4 personnes privées- 1 société savante- 32 musées (dont 17 Musées de France)- 4 collectivités

La suite de l’étude permettra de compléter cette liste, en particulier en ce qui concerne les établissements scolaires. Un demande a été faite au rectorat de transmettre un ques-tionnaire à tous les établissements de la région. En ce qui concerne les collections pri-vées, seules les collections d’intérêt régional ou venant de personnalités s’intéressant à l’étude sont pour l’instant documentées.

La carte page suivante présente la répartition géographique des collections Naturalia recensées au 18 juin 2012.

LOCALISATION DES COLLECTIONS

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Il est important de distinguer les types d’institutions qui conservent des collections. Cela a une incidence directe sur leur conservation, leur usage et leur statut. Parmi les premières institutions qui conservent des collections Naturalia, on compte naturellement les établissements patrimoniaux (37), qui peuvent être regroupés en trois catégories :

LES GRANDS TYPES D’INSTITUTIONS

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1- Les Musées de France (17)

La plupart des collections sont conservées dans les musées et, en par-ticulier, les Musées de France.

Spécifiques (3) : Les musées de France dont la thématique relève spé-cifiquement des Sciences Naturelles sont au nombre de trois en Basse-Normandie : le muséum Emmanuel Liais de Cherbourg, le paléospace de Villers-sur-Mer et le musée d’initiation à la nature de Caen.

Non-spécifiques (14): Les musées de France possédant un fond de collections Naturalia sans rapport évident avec leurs collections et leurs fonds principaux présentés ou en réserves.(Exemples : l’écomu-sée de la baie du Mont-Saint-Michel, le musée de Vire, la maison de la pomme et de la poire…)

2- Les autres musées (15) : Les musées non musées de France déten-teurs de collections dont le statut n’est pas toujours public. (Exemples : les musées miniers possèdent d’importantes collections de géologie, sou-vent sous forme de prêts ou de dépôts privés)

Des collections importantes (voire fondatrices) de certaines institu-tions patrimoniales ne correspondent pas au Projet Scientifique et Culturel de l’institution et sont donc délaissées.

Le statut de Musée de France implique l’inaliénabilité des collections.

Les musées ont pour objectifs l’acquisi-tion, la conservation, l’étude et l’exposition du patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’étude, d’éducation et de délectation.(définition du Coseil International des Musées)

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La connaissance des collections Naturalia dans les musées est grandement facilitée par les outils d’inventaire mutualisés du Réseau des Musées et par les différentes enquêtes réalisées par Normandie Patrimoine et le CRéCET.

Les évaluations de Normandie Patrimoine ont également concerné un cer-tain nombre de bibliothèques et services d’archives possédant des fonds anciens et ont révélé la présence de collections Naturalia :

3- Bibliothèques / services d’archives (5) : ces établissements concernent principalement des alguiers et herbiers constitués par des naturalistes locaux, comme par exemple l’herbier de Brébisson à la médiathèque de Falaise. L’enquête doit approfondir ces données sur toutes les bibliothèques et services d’archives de la région.

Parmi ces institutions, certaines conservent des fonds anciens. La conser-vation d’herbiers est toutefois spécifique et demande des conditions et des moyens particuliers. L’exposition au public des ces objets pose également problème et certaines bibliothèques ont déjà fait part de leur perplexité face à la conservation de ce type de collection dans leurs murs.

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LES GRANDS TYPES D’INSTITUTIONS

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Établissements non-patrimoniaux

1- Établissements administratifs (4)

Des collections publiques Naturalia peuvent être stockées ou exposées dans des établissements non spécifiquement dédiés à la conservation du patrimoine, comme les collectivités territoriales (par exemple le loup natu-ralisé de la marie des Moutiers-hubert). 2- Établissements liés à l’Éducation Nationale (3)

L’ éducation nationale est détentrice de « collections de laboratoire », de «collections d’étude», ou de «collections patrimoniales», principalement dans les lycées. Nous n’avons pour l’instant que des informations ponc-tuelles. Une demande a été faite au rectorat pour diffuser un questionnaire auprès de tous les lycées de la région. Cette démarche n’a pour l’instant pas abouti et devra être reconduite dès la rentrée scolaire.

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LES GRANDS TYPES D’INSTITUTIONSN

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Établissements non-patrimoniaux

3 - Université Caen Basse-Normandie (1)

L’Université abritait le Muséum d’Histoire Naturelle de Caen jusqu’à sa destruction en 1944. Elle abrite aujourd’hui un grand nombre de collec-tions constituées de dons, en réparation des dommages, de collections de chercheurs et de collections d’étude. Longtemps dispersées, ces collections commencent à être rassemblées, à l’initiative de professeurs.

Les collections de géologie ont été rassemblées et une partie est exposée dans un espace muséographique. Les herbiers sont rassemblés dans une salle de l’Université en attendant la création d’un espace dédié à la nouvelle bibliothèque des sciences. Les collections de zoologie ont également été regroupées et font l’objet d’opération de réparation et de restauration de la part d’un groupe d’étudiants.

Il est toutefois alarmant de constater que malgré la richesse de ses collec-tions, L’Université n’a plus de responsable des collections et n’a pas inscrit de volet patrimonial dans son nouveau plan d’établissement.

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LES GRANDS TYPES D’INSTITUTIONS

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Établissements non-patrimoniaux

4 - Sociétés savantes (1)

La Société des Sciences et mathématiques de Cherbourg conserve à la bi-bliothèque des Sciences deux herbiers patrimoniaux (Le Jolis et Corbière) qui représentent plus de 200000 planches. Le bâtiment a été infesté par la mérule et malgré les traitements effectués, une nouvelle infestation est à craindre. Des actions de restauration sont en cours sur l’herbier Corbière. Mais le lieu de stockage et l’environnement-même des collections repré-sente sûrement le souci fondamental.

5 - Collections privées (5)

La région Basse-Normandie a connu par le passé de nombreux naturalistes qui ont constitué des collections. Certaines d’entre elles ont été vendues, d’autre ont été détruites ou ont disparu (Cf pages le bilan du travail de Paul Faribaud). Beaucoup d’entre elles sont encore sur le territoire bas-normand, notamment dans des propriétés privées. Des naturalistes conti-nuent de nos jours à constituer des collections. La collecte d’information sur les collections privées est délicate. Nous n’avons pas pour objectif d’être exhaustif à ce sujet. Pour autant, il faut se préoccuper de leur avenir, car elles ont très souvent un intérêt scientifique et patrimonial à ne pas négli-ger et il faut envisager leur futur.

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Botanique : >200000

Anthropologie : 364

Zoologie : > 25000

Histoire des sciences : > 500

Géologie : > 50000

Documents : > 1000

Non déterminé : > 10000

À ce stade de l’étude, nous ne pouvons pas donner d’information glo-bale sur les quantités d’objets et des volumes qu’ils représentent pour le territoire bas-normand. Plusieurs notions devraient être éclaircies avant de pouvoir donner des chiffres facilement interprétables. Tout d’abord, qu’est-ce qu’une collection ? Si certains ensembles d’objets ont une vraie cohérence que ce soit en terme de thématique, de pro-venance géographique, d’époque d’acquisition ou bien car ils ont été constitués par un seul naturaliste, beaucoup d’institutions conservent des ensembles hétéroclites et peu ou pas documentés. Nous avons donc choisi de considérer dans un premier temps des ensembles ho-mogènes par institution conservatrice et par grand thème (Anthropo-logie, Géologie, Botanique, Zoologie, Histoire des Sciences).

De plus, il est parfois difficile de définir l’unité de comptage. Dans une collection d’insectes, par exemple, doit-on considérer le nombre de boîtes ? d’espèces ? de spécimens ? Enfin, certaines données ne sont tout simplement pour l’instant pas accessibles.

Si les effectifs sont souvent renseignés dans les inventaires, ou facile-ment accessibles à l’observateur, les volumes doivent faire l’objet d’une attention particulière afin d’envisager des volumes de rangement adé-quats dans l’éventualité d’une amélioration des conditions de rangement des collections. Les informations présentées ici sont donc pour l’instant lacunaires et ne nous permettent que d’accéder à un ordre de grandeur. Ces difficultés de dénombrement et de calcul de volume illustrent tou-tefois l’état des collections Naturalia en Basse-Normandie : dispersion, hétérogénéité, méconnaissance et parfois déshérence.

Les informations présentées ici sont donc pour l’instant en cours de rassemblage et ne nous permettent que d’accéder à un ordre de gran-deur. Plus de 300000 objets ont été estimés, avec toutes les incertitudes que nous venons d’évoquer.88% de ces objets, pour lesquels nous avons pu effectuer une estima-tion du volume, représentent un volume de 200 m3

Répartition du nombre d’objets Naturalia par thème.

VOLUME DES COLLECTIONSN

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Les collections Naturalia sont constituées de matières et matériaux divers, organiques ou non, qui rendent les actions de conservation complexes et non-systématiques.

Sur les 24 musées et bibliothèques pour lesquels nous avons déjà des données sur l’état de conservation des collections, 10 sont concernés par des problèmes de conservation urgent et 12 sont concernés par des actions moyennement urgentes.

La société savante de Cherbourg a entrepris la restauration des 50000 planches de l’herbier Corbière. Ces dernières, ainsi que les 150000 autres planches d’herbier sont conservées dans des conditions peu satisfaisantes (humidité, salubrité, sécurité).

Les collections de l’université n’ont pas encore fait l’objet d’une estimation de leur état de conservation. Notons toutefois que des actions ont été menées pour certaines d’entre elles. Une partie des collections de géologie a été réunie dans un espace muséogra-phique. Une action de sauvegarde a été entreprise pour les herbiers : ils sont réunis dans une même salle, où les conditions de sûreté ne sont malheureusement pas optimales. Certaines collections de zoologie ont été récemment réunies et ont fait l’objet d’actions d’entretien et de réparation de la part d’un groupe d’étudiantes et d’étudiants.

Les collections Naturalia souffrent dans leur ensemble d’une absence d’entretien et de suivi. Les problèmes d’infestation sont fréquents. L’environnement dans lequel elles sont conservées n’est pas favorable à une bonne conservation (problèmes de contrôle du climat, problèmes de stockage et de contrôle-surveillance des collections).

ÉTAT DE CONSERVATION

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CONDITIONS DE CONSERVATIONN

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Au-delà de l’entretien régulier que nécessitent les collections Naturalia, les conditions d’éclairage, de climat, salubrité, sécurité, sûreté et d’organisation spatiale sont primor-diales à leur bonne conservation.

Mis à part le Paléospace de Villers-sur-Mer et l’écomusée de la Baie du Mont-Saint-Michel à Vains, tous les musées que nous avons évalué pour cette enquête ont des pro-blèmes de stockage. Mis à part le museum E. Liais et le musée d’initiation à la nature qui exposent leurs collections de façon permanente, la quasi-totalité des collections Naturalia des musées est en réserve. Les conditions de stockage ne sont alors pas adap-tées à leur bonne conservation.

À l’Université, les collections ont certes fait l’objet d’actions de sauvegarde, mais les conditions actuelles de stockage ne sont pas satisfaisantes. L’espace muséographique dédié à la géologie permet une bonne conservation d’une partie des collections, mais une grande partie reste en caisse, dans une salle non adaptée.

Un premier bilan du panorama, au delà de l’état même des collections, fait état d’un manque cruel de moyens humains pour le contrôle, la gestion, le suivi scientifique, la manipulation des collections ; de moyens financiers pour de locaux et pour un stockage approprié des collections.

Non seulement les institutions bas-normandes ne sont pas en mesure de conserver dans de bonnes conditions leur collections, mais elles sont dans l’incapacité d’en ac-cueillir de nouvelles, provenant d’achats ou de dons.

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DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET INVENTAIRE

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Des campagnes d’inventaire et de récolement ont été menées dans plusieurs musées (musées miniers, muséum Emmanuel Liais, Paléospace, musée d’initiation à la nature). Certains laboratoires universitaires ont également recensé leur patrimoine. L’inventaire des collections est obligatoire pour les musées de France. Cependant, bon nombre de musées manquent de moyens matériels et humains pour mener à terme ces opérations..

Toutefois les institutions disposent d’informations inégales sur leurs collections Natu-ralia. L’identification des spécimens, qui requiert des compétences scientifiques spéci-fiques, est lacunaire dans certains établissements ; l’origine exacte des collections (pro-venance géographique, contexte et modalité de l’acquisition) est rarement documentée.

Par ailleurs le statut juridique des collections nécessite parfois d’être clarifié, notam-ment dans le cas des dépôts privés ou des animaux naturalisés relevant aujourd’hui d’espèces protégées. Seul le musée d’initiation à la nature a entrepris des démarches pour mettre ses collections en conformité avec la loi. Un travail en coopération avec la DREAL Basse-Normandie devrait permettre de systématiser ces démarches.

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STATUTS ET USAGESN

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Les statuts et usages des collections Naturalia que nous avons pu évaluer sont multiples et surtout pas toujours clairement définis :

- collection patrimoniale

- collection pédagogique

- collection de recherche

- collection scénographique

- collection privée

Il conviendra de définir avec le groupe de travail des statuts de référence pour les col-lections. Ce statut impliquera des normes particulières et des protocoles spécifiques en termes de conservation et de législation.

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LES COLLECTIONS DÉTRUITES OU DISPARUES

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Paul Faribaud, stagiaire en Master II de gestion et mise en valeur du patrimoine à l’Université de Caen Basse-Normandie a travaillé sur les collections qui au-raient été confectionnées et/ou présentes dans la région par le passé et dont on pourrait attester la disparition ou le départ de Basse-Normandie.

Ce travail de recherche s’est appuyé sur les sources suivantes : bulletins de socié-tés savantes régionales (bulletins de la société linnéenne de Normandie, Bulletin de la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen), articles de journaux (Ouest-France), papiers d’érudits locaux (notes de Jean Collette), revues spécia-lisées (Revue de l’Avranchin, Annuaire des 5 départements de Normandie) et archives.Ce travail de recherche a donc abouti à un premier panorama : 51 collections identifiées, 11 encore en cours d’études, 40 dont on connaît la finalité : →23 détruites en 1944 ou à cause des dégâts reçus à cette époque, →6 disparues dont on ignore ce qu’elles sont devenues précisément (5 collections du musée d’Avranches), →8 dispersées et/ou parties de la région, (Coll. Du séminaire de la Fer-té-Macé ou Coll. Hettier de Boislambert) →2 ont changé d’emplacement tout en restant en Basse-Normandie (Coll. Anfrie à Lisieux et Brasil à Université de Caen) →1 a été vendue et est partie aux États-Unis. (Coll. La Fresnaye en 1861, Boston, Museum d’Harvard)

Parmi ces collections, 24 peuvent être détaillées grâce à des inventaires qui existent toujours. Pour exemple, celles présentes jadis au muséum de l’universi-té de Caen sont détaillées pour la majeure partie dans les Bulletins de la Société Linnéenne de Normandie ou dans les mémoires de celle-ci. Ces inventaires ont une importance primordiale pour la connaissance et montre bien la nécessité pour les collections d’aujourd’hui de bénéficier d’inventaires qui proposent des informations aussi bien sur le plan patrimonial que scientifique. Il paraît important de souligner la fourchette chronologique de ces collections

étudiées : de la fin 18e siècle (École centrale de l’Orne) au 3e quart du 20e siècle (collection Brun, déposée au muséum du Havre), ainsi que le choix de celle-ci. Ce choix se veut, dans un premier temps, pratique, des bornes chronologiques trop écartées pouvant rendre une étude de ce genre un peu moins percutante du point de vue des problématiques actuelles.Dans un second temps, ce choix chronologique correspond à la période où les collections d’Histoire naturelle ont commencé à prendre une dimension scien-tifique et pédagogique : fin du 18e siècle/début 19e siècle. À noter aussi, l’ancien-neté de collections désormais détruites : université de Caen (19e siècle-1944) ou partie, comme celle de Costrel de Corainville (1845-1944). Cette grande four-chette temporelle permet aussi de se rendre compte ici d’une véritable tradition naturaliste régionale.

Parmi toutes ces collections, (entomologique, paléontologique, Herpétologique etc), Il apparaît aussi que l’ornithologie est la branche des Sciences Naturelles la plus représentée, notamment grâce à l’apport des collections privées. 23 collec-tions sur 51. Cela peut s’expliquer par une relative facilité à constituer ce genre de collections, tout comme par un véritable élan ornithologique observée dès le 19e siècle et qui s’est prolongé jusque tard dans le 20e siècle. Le Groupe Or-nithologique Normand est d’ailleurs aujourdhui la plus importante et la plus active des associations ornithologiques régionales de France.

La difficulté majeure rencontrée lors de cette étude est surtout représentée par le statut privé de certaines collections. En effet, celles-ci sont généralement bien moins documentées que les collections d’établissements tels que l’université de Caen et appartiennent plus à un monde d’initiés, d’érudits et non pas vocation à être publiques, ce qui rend leurs traçage plus délicat dans le temps. C’est sans conteste dans cet aspect privé des collections disparues que se situe la part de travail la plus ardue et délicate, afin de déterminer les pertes de la région Basse-Normandie en terme de collections d’Histoire Naturelle.

Détail sur les collections détruites ou disparues :https://docs.google.com/spreadsheet/pub?key=0Avcok9JSVgeydGc5YTE4Rld1YmhwWl9rTEpSS19EQ1E&output=html

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PRISES DE PAROLE

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Guillaume Debout ouvre la réunion, et après un tour de table de présentation,

Antoine Cazin expose les premiers résultats de son travail depuis février 2012.

Paul Faribaud, stagiaire en Master II de gestion et mise en valeur du patrimoine à l’Université de Caen Basse-Normandie expose les résultats de son travail sur les collections détruites ou disparues..

Pascale Cauchy note le nombre et la diversité des parties prenantes représentées par les participants à la réunion et propose d’inscrire le sujet à l’ordre du jour de sa prochaine rencontre avec les responsable de la culture au Conseil Général du Calvados.

Jean-Philippe Rioult insiste sur le fait que de nombreuses initiatives ont été menées depuis 35 ans pour sauver et valoriser ses collections, mais qu’aucun projet n’a été mené à son terme, faute d’appui des décideurs politiques et insiste sur la nécessité de pérenniser le poste de Normandie Patrimoine dédié à ce projet.

Nicole Leconte évoque l’expérience positive de la participation à la fête de la science pour la valorisation des collections.

Céline Carré indique que si le passage par les technologies numériques est intéressant et permet d’accéder à ce qui n’est pas montrable, il ne peut se suffire à lui-même et remplacer la réalité. La présentation virtuelle des objets doit être une incitation à aller plus loin et à accéder physiquement aux collections.

Loïc Chéreau évoque le problème d’accès aux collections pour la recherche. Certaines collections sont indispensables pour les naturalistes pour la détermi-nation d’espèces et pour l’apprentissage des naturalistes.

Jean-Philippe Rioult précise qu’aujourd’hui, il n’y a plus véritablement de naturalistes à l’Université et que beaucoup de naturalistes ne dépendent pas d’une institution. Il faudrait labelliser les naturalistes-chercheurs pour leur faciliter l’accès aux collections.

Gérard Landemore soulève la questions des collections liées à l’histoire des sciences et aux outils de la recherche.

Marie-Jeanne Villeroy confirme qu’elle a eu beaucoup de difficulté à trouver des outils de la science pour son exposition sur les botanistes de Vire.

François Radigue soumet l’idée de plusieurs lieux de réserve. La région est certes petite, mais les distances peuvent être importantes. Il faut associer les collectivités à cette démarche.

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PRISES DE PAROLEN

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Pierre Schmit précise que mettre en place des réserves communes nécessitera l’accord de toutes les parties prenantes. Toutes les réserves des musées sont saturées, pas seulement pour les collections Naturalia. Il faut envisager l’idée de plusieurs réserves thématiques. Concernant l’histoire de la science et le problème soulevé par Gérard Landemore sur la perte de mémoire et la perte physique des outils de la recherche, Pierre Schmit pense que c’est à l’Université d’écrire son histoire.

Nicole Leconte s’interroge sur la possibilité de pouvoir faire vivre les collections si elles sont stockées loin. Il faudra avoir plusieurs niveaux d’urgence et fixer des priorités.

Pierre Schmit précise, suite à l’exposé de Paul Faribaud, qu’il serait intéressant de numériser les inventaires des collections disparues.

Bernard Chéreau propose la collaboration avec la Haute-Normandie. L’idée est pertinente mais malheureusement difficilement envisageable du fait de la cohérence administrative à l’échelle de la région Basse-Normandie.

Lionel Dupret confirme qu’il faut absolument une capacité de stockage. Il cite l’exemple de la collection Weyant en dépôt au muséum de Nantes ou des collections de M.Rioult parties au musée du Mans. Il faut non seulement améliorer le stockage des collections existantes, mais également se préparer à leur enrichissement.

Loïc Chéreau pense qu’il y a urgence concernant les collections publiques. Il y a un lien entre la conservation d’espèces in situ et la conservation et la valo-risation des collections Naturalia. Les chercheurs doivent non seulement avoir accès aux collections, mais doivent en amont disposer d’outils de référence-ment de ces dernières (catalogues de collections). Il évoque de plus les progrès technologiques permettant la numérisation des collections, en particulier une caméra adaptée aux collections entomologiques.

Bernard Chéreau soulève le problème de la documentation iconographique liée à ces collections et aux problèmes de conservation qui lui sont liés. C’est le «patrimoine du patrimoine». Ces objets sont très fragiles mais indispensable dans ce projet.

François Riboulet se dit satisfait par la présence de tant de monde à la réunion et pense qu’il faut «marquer le coup». Pour cela, nous devons nous fixer une ou deux priorités et diffuser un texte synthétique à faire signer par des personnalités.

Jean-Philippe Rioult rappelle la nécessité de communiquer sur le sujet et d’envisager des publications grand public, en se basant sur le travail réalisé par Marie-Jeanne Villeroy pour l’exposition sur les botanistes de Vire. Il envisage aussi l’utilisation d’hologrammes pour la valorisation des collections. Gérard Landemore répond qu’il s’intéresse au sujet à titre personnel. Il faudrait contacter Hologram Industries pour un partenariat ou un mécénat.

Philippe Hugo indique qu’il présentera son rapport sur la culture scientique et technique au CESER en octobre prochain.

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LES SUITES...

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Si la phase d’enquête débutée début février 2012 doit permettre de finaliser l’élaboration du panorama des collections Naturalia, nous pouvons déjà dégager trois objectifs fondamentaux pour le projet : connaître / conserver / valoriser. Ces 3 axes conditionnent les pistes de travail et de réflexion qui en découlent :

CONNAÎTRE- documenter et conserver la mémoire des collections- aider à la finalisation des inventaires et récolements des collections bas-normandes / fournir les outils et accompa-gner les structures qui n’en disposent pas- mettre à disposition la connaissance pour favoriser la recherche : BDD on-line, interopérabilité, ponts, portail...- accessibilité et porter à connaissance des collections pour les chercheurs

CONSERVER

- amélioration des conditions de conservation et gestion de la préservation- création de réserves régionales communes : dépôt des collections délaissées, stockage d’urgence de collections abandonnées ou dons pour éviter les pertes ou le départ d’autres colelctions hors de la région- Formation : Normandie Patrimoine, ....- échanges de savoir-faires : workshops/ateliers à mettre en place (sur l’identification, la manipulation, le condition-nement, le contrôle...), visites croisées de réserves et collections- accompagnement : fiches techniques on-line...- travail en coopération avec les administrations compétentes pour mettre en conformité avec la loi les collections existantes.

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VALORISER

Le développement de la vie du groupe de travail, la synthèse effectuée lors de l’élaboration du panorama des collec-tions Naturalia visent également à développer les initiatives autour de la valorisation des collections vers les publics et autour de leur accessibilité à la recherche.

La numérisation apparaît comme un outil tout à fait pertinent à ce sujet : création d’expositions virtuelles, voire de Muséum virtuel.

La publication de livrets thématiques (Zoologie, Botanique, Géologie) ou sur les naturalistes normands dans l’his-toire (cf expo du musée de Vire) est une autre possibilité.

LA VIE DU GROUPE DE TRAVAIL

Comment rendre plus actif le groupe de travail Naturalia, améliorer la mise en réseau et le partage des connaissance ?La mise en place de fils de discussion thématique par mail est souhaitée.

Faut-il l’élargir ? Nous avons d’ores et déjà souhaiter y inviter des représentants des administrations, collectivités et associations qui, si elles ne sont pas directement concernées par la conservation des collections, le sont par la législa-tion ou la valorisation. La présence d’autant d’horizons différents a été appréciée et doit être maintenue.

Faut-il formaliser le groupe de travail ?Si nous voulons obtenir des réponses adaptées à nos problématiques, nous devons agir comme collectif. Un livre blanc signé par tous est à rédiger au plus vite.

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SYNTHÈSE

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Les constats sur les collections Naturalia, leur richesse, leur état et les risques qui pèsent sur elles sont partagés par tous.

Le panorama des collections débuté en février 2012 doit se poursuivre et mettre l’accent sur les besoins site par site.

Deux priorités ont été dégagés des discussions : Création de réserves communes

Plan de numérisation des collections

Il faut porter le projet de manière collective. Pour cela, il faut aboutir rapidement à la rédaction d’un Livre Blanc, à faire signer par les membres du groupe de travail et par des personnalités scientifiques et politiques. Mi-juillet, nous proposons de discuter par mail sur la présentation de l’architecture générale de ce document. Nous prévoyons de nous réunir à nouveau mi-septembre pour le finaliser. L’étude doit permettre l’élaboration de proposition de projets de réserves. Il sera utile à ce sujet de se référer aux projets ayant déjà été rédigés par le passé.

Au-delà de ces priorités, plusieurs chantiers sont ouverts :

CONNAÎTRE- définition du statut des collections et de catalogue de référence des collections- mise en conformité des collections avec la législation

CONSERVER- formation en mai 2013 avec le CNFPT à Normandie Patrimoine- accompagnement et rédaction de fiches techniques.

VALORISER- publication de livrets thématiques (par région ? par naturaliste ? par grand domaine des sciences naturelles ?)- confirmer la possibilité d’un partenariat avec Relais d’Sciences pour un portail virtuel.