Etude Hdrologique de OUM Errabia

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SOFRELEC ROYAUME DU MAROC MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS ET DES COMMUNICATIONS DIRECTION DE L'HYDRAULIQUE ÉTUDE HYDROLOGIQUE DE L'OUM ER RBIA MARS 1972 O.R.S.T.O.M.

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  • SOFRELEC

    ROYAUME DU MAROC

    MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICSET DES COMMUNICATIONS

    DIRECTION DE L'HYDRAULIQUE

    TUDE HYDROLOGIQUEDE L'OUM ER RBIA

    MARS 1972 O.R.S.T.O.M.

  • [NI'RODUCTION

    ErUDE HYDROLOOIQUE DE L'OUM ER RBIA

    ~OMMAIRE

    Pages

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    3-13-2

    CHAPITRE 4

    Aspect gographique

    Rseau hydromtrique

    Inventaire des donnes

    Donnes hydromtriquesDonnes pluviomtriques

    Traitement des donnes hydromtriques

    3

    23

    354b

    4-14-24-34-44-54-64-7

    Haut bassin de l'OUM ER RBIA l'amont de 'KASBA TADLA 49L'OUM ER RBIA l'amont de OULAD SmI DRISS 56L'Oued'DERNA 62L'Oued EL ABID 65OULAD SIDI DRISS 70Bassin de la TESSAOUT 71IMFOUT 76

    CHAPITRE 5

    CHAPITRE 6

    6-16-2

    Reconstitution des dbits naturels, extension desdonnes

    Traitement des donnes pluvio~triques

    Critique des donnesConstitution d'un fichier oprationnel

    78

    96

    961:1;02

  • Pages

    CHAPITRE 7 Bilans d'coulement - Analyse statistique desmodules 103

    7-1 Bilans d'coulement 1037-2 Analyse statistique des modules 106

    CHAPITRE 8 Etude des crues 112

    8-1 Station de DECHRA EL OUED 1128-2 Station de KHENIFRA-IMIZ d'ILFANE 1168-3 Station d'IMFOUT-SIDI CHEHO 120

    CHAPITRE 9 Salinit des eaux de l'OUM ER RmA 123

    9-1 Observations 1239-2 : Variations de la salinit avec le dbit 124-9-3 Apports de sel aux primtres irrigus 125

    CONCLUSION

    LImE des FIGURES

    LISTE des TABLEAUX

    129

    133

    138

  • Er'UDE HYDROLOOIQUE DE L'OUM ER RBIA

    INTRODUCTION -

    La Direction de l'Hydraulique du Ministre des Travaux Publics et desCommunications a charg SOFRELEC de faire l'expertise hydrologique de l'OUM ERRID:A en faisant porter son tude sur les quatre points suivants :

    1) L'inventaire complet des archives existant dans divers services con-cerns par l'quipement du b.ssin de l'OUM ER RBIA;

    2) une etude critique de tous les renseignements recueillis pour leur va-lorisation;

    3) l'laboration des tableaux de dbits et d'apports naturels reconsti-tus aux points utiles du bassin, compte tenu des utilisations;

    4) une tude des crues en ces diffrents points.Ces travaux ont t placs sous la direction de M. M. ROCHE, ingnieur

    en chef E1eetricit de France, chef du Dpartement de la Recherche Fondamen-tale du Service Hydrologique de l 'ORSl'OM; la plus grande partie des tudes etla rdaction du mmoire sont l '.oeuyre de M. F. MONIOD, matre de Recherches del'ORSl'OM.

    Les oprations successives que ncessitait cette tude se sont drou-les d'octobre 1970 dcembre 1971. Elles ont consist d'abord rechercherauprs des divers services intresss les documents ayant trait l'hydrologiede l'OUM ER RBIA. Dans toute la mesure lu possible ces documents ont t rassem-bls sous leurs formes origi~les (lectures d'chelles, rsultats de jaugeages).Ils ont ensuite t photocopis pour tre tudis et traits. Les Services Pu-blics contacts cet effet ont t :

    - La Division des Ressources en Eau RABAT, BENI MELLAL, MARRAKECH,

    - l'Office National d'E1ectricit CASABLANCA, AFOURER, KHENIFRA,

    le Service de la Mtorologie Nationale CASABLANCA,

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    - .l'Office de Mise en Valeur Agricole MARRAKECH, ATTAOUIA, FQUIH BENSALAH, AFOURER,

    les Travaux. Publics BENI MELLAL et KASBA TADLA.

    Trois missions sur le terrain se sont droules en octobre 1970, marset aot 1971 pour effectuer des contrles auX stations hydromtriques, des en-qutes sur le fonctionnement des rseaux. d'irrigation et la pratique des obser-vations et des mesures, et pour faire certaines mesures complmentaires ou devrification (profil en travers, jaugeages diffrentiels).

    Les donnes recueillies ont ensuite t portes sur cartes perforespuis traites par ordinateur. Les donnes de base ainsi tablies ont t cor-riges, compltes, tendues, et interprtes.

    Le prsent rapport comprend d'abord une description sommaire du bas-sin de l'OUM ER RBIA, de son a spect gographique et des moyens d'quipement misen place pour en tudier le rgime hydrologique. Puis l'inventaire des donneshydromtriques existantes et recueillies a t dress. Trois chapitres sont en-suite consacrs au traitement qu'on a fait subir aux. donnes hydromtriques etpluviomtriques, la reconstitution des dbits naturels des cours d'eau et l'extension dans le temps de ces rsultats. La reconstitution des dbits natu-rels est sans doute l'opration capitale, car elle homognise les donne~ surune longue priode en annihilant les modifications artificielles et pisodiquesdu rgime provoques par l'intervention de l'homme. Les essais de bilans hydro-logiques annuels, l'analyse statistique des modules, la dfinition des crues defrquences rares, et l'examen des variations de la salinit des eaux, consti-tuent enfin les rsultats d'une premire interprtation des donnes rassembleset traites.

    Les annexes ce rapport se composent des donnes hydrologiques etpluviomtriques. Elles comprennent les tableaux de dbits rels journaliers enannes hydrologiques, une rcapitulation par station des dbits rels moyensmensuels et annuels, et des tableaux de dbits naturels mensuels et annuelstendus la priode la plus longue possible. Les donnes pluviomtriques sontprsentes sous forme de tableaux des prcipitations mensuelles et annuellespar station, donnes brutes d'observation d'une part, pluviomtrie complteet corrige d'autre part.

  • - CHAPITRE 1 -

    ASPECT GEffiRAPHIQUE

    1.1 Superficie et Relief (Fig. 1 en pochette)

    Le bassin de l'OUM ER RBIA IMFour est compris entre les 31e et 33edegrs de latitude Nord et entre les 5e et 8e degrs de longitude Ouest. Sasuperficie s'tend sur 30 600 lan.2 tandis que son primtre mesure 915 lan.. Lerectangle quivalent au bassin a une longueur de 374 km et une largeur de 83 km"Le coefficient de compacit de GRAVELIUS a pour valeur 1,45. Sa forme est ramas-se hormis une excroissance qui se dveloppe vers le 'Nord-Est, en amont deDECHRA EL OUED .

    . Le bassin de l'OUM ER RillA est limit au Nord par la MESEI'A marocaineet plus prcisment par le Plateau des Phosphates, l'Est et au Nord-Est par leMoyen Atlas, au Sud-Est et au Sud par le Haut Atlas, au Sud-Ouest par les JBI-LEI' et l'Ouest par le Massif des REHAMNA. Au centre s'tend la vaste plainedu TADLA.

    Le point culminant du bassin est l 'IRHIL MGOUN (4 071 m), au Sud. La.crte du Ha.ut Atlas qui, sur 250 km, limite le bassin au Sud et au Sud-Est, estpartout une altitude suprieur 3 000 m. Du JBEL MASKER (3 272 m) aux pla-teaux du Moyen Atlas, l'altitude de la crte s'abaisse jusqu'au voisinage de2 000 m et c'est cette altitude que le haut bassin de l'OUM ER RBIA se sparede celui de la MOULOUYA. Le JBEL HAYA1~, l'extrme Nord-Est du bassin, atteintencore 2 409 m. La limite septentrionale du bassin s'abaisse progressivenentd'Est en Ouest: 2 000 m au voisinage de TIMHADIT, 1 500 m au voisinage deMRIRI', 1 079 m au JBEL TRAHINA, 797'mOUED ZEM et 522 m KHREMISSEI'. La bor-dure occidentale du bassin est constitue partir de l'Atlas, d'abord par unearte forte pente qui descend du JBEL TIsrOUIT (J 224' m) jusqu' TAZERl'E(800 m), P)1is par la troue de TAMELELT entre JBlLEr et Atlas qui fait comnnmi-quel' la plaine de la TESSAOur ( l'Est) avec le HAOUZ ( l'Ouest), puis par la

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    traverse desJBlLEI' au JBEL KABROUBA (1 022 m) ; elle se continue par la tra-verse de SEDD EL MEJNOUN (cuvette pratiquement ferme 410 m d'altitude), etse termine par la crte du Massif' des REHAMNA qui culmine 712 m.

    L'hypsomtrie du bassin IMFOUT (fig. 2) peut s'exprimer par la r-.-

    partition suivante des superficies en fonction de l'altitude

    Alt. AIt. Inf. 500 1 000 1 500 2 000 2 500 Sup.max. mini. 500 m 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 000 m

    :-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-------:-----:s 950 4 OSO 4 260 2 960 2 OSO 530 lan2

    On constate que pour 3 900 m de dnivele totale, 29 %de la super-. .

    . ficie se trouvent compris entre 500 et 1 000 m d'altitude. Cet effet est dpour la plus grande part la prsence du Plateau des Phosphates, au Nord dubassin. On constate en effet qu'en aval de KHENIFRA aucun point n'atteint, enrive droite, l'altitude de 1 000 mtres .

    . La. courbe hypsomtrique, dduite de la rpartition prcdente, nt'estpas rgulire et peut se dcomposer en trois tronons. Le premier tronon cor-respond aux altitudes suprieures 3 000 m, n'occupant qu'une faible superficieet o les pentes sont trs fortes. Le second tronon correspond aux altitudescomprises entre 1 000 et 3 000 m o les pentes sont moyennes fortes, ce sontles flancs de l'Atlas. Le troisime tronon correspond aux altitudes infrieures 1 000 m, o les pentes sont faibles ; ce sont les plateaux et plaines desl;'hosphates, du TADLA et de la TESSAOur.

    L'altitude mdiane du bassin est de S70 m si bien que l'on peut direqu'environ la moiti du bassin s '.tend sur une zone montagneuse tandis quel'autre moiti est constitue de plaines et de plateaux.

    Le haut bassin de l'OUM ER RBIA occupe le Sud du Moyen Atlas et unepartie du Plateau Central Marocain. Le Moyen Atlas a un relief de plateux. cons-titus par des calcaires secondaires avec de larges synclinaux. et d'troits an-ticlinaux. de faible hauteur dverss vers le Nord-Ouest. Au Sud, c'est--diredans le bassin du SEROU, le relief prend l'aspect d'un causse. Les valles sonttroites et profondes (OUED FELLAT, ADMER Izmi) et se sont enfonces dans lesterrains triasiques gypseux. et salifres.

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    Des cnes volcaniques et de~ .produits de projection occupent uneassez vaste tendue au Nord du bassin tandis que des coules de basaltes, defaible paisseur, empruntent les valles. Dans le plateau central que l'OUM ERRB:EA traverse entre EL BORJ et ZAOUIA ES CHEIKH, la vaste cuvette de KHENIFRAa t creuse dans les schistes et les grs permiens (tables de KHENIFRA).D'autres cuvettes du mme type se rencontrent, formant un chapelet, sparespar des barres de quartzites ou par des coules volcaniques. La coule de ba-salte qui se situe en a val de KHENIFRA, est venue buter contre une barre dequartzite IMIZ d'ILFANE. L'OUM ER RBIA coule sur ce lit de basalte troit ets'y enfonce par le jeu de lfrosion rgressive, formant une gorge trs troite(2 3 m) et trs profonde.

    Le relief du Plateau des Phosphates et de la Plaine du TADLA se carac-trise par sa platitude et sa monotonie. Trs lgrement incline vers l'Ouest, !cette vaste zone constitue par la plateau crtac des Phosphates et l'anciennecuvette lacustre du TADLA est entaille, au Sud, par les affluents descendantde l'Atlas, mais ne prsente au Nord que des thalwegs peu marqus et le plussouvent sec

    Les deux principaux affluents de l'OUM ER RBIA, IfOUED EL ABID et laTESSAOur, drainent de grandes superficies dans les montagnes du Haut Atlas

    . Dans le versant septentrional du Haut Atlas calcaire, on peut distinguer quatre 1anticlinaux parallles, de direction Sud-Ouest Nord-Est. Le premier et plus le-

    'v (4 000 m) constitue la limite du bassin, tandis que le quatrime, qui at-teint encore 2 400 m, domine directement la plaine effondre du TADLA. Le relief,d'aspect jurassien, confre au rseau hydrographique, un trac en baionnette. .

    faisant communiquer une cuvette synclinale une autre en creusant des gorgesprofondes dans ces plis successifs.

    1.2 Gologie

    On distingue trois groupes de terrains :

    - les terrains primaires de la MESEl'A Marocaine que l'on trouve l'Estet l'Ouest du bassin,

    - les terrains du Moyen et du Haut Atlas,

    -'les terrains du TADLA et du Plateau des Phosphates.

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    Les terrains primaires se rencontrent d'abord au pied du Moyen Atlas.Ils comprennent surtout des schistes et des quartzites, avec des conglomratsautuniens dans la rgion de KHENIFRA, quelques couches calcaires, et des ba-saltes permo-triasiques. Ces terrains sont donc peu permables. On les trouveensuite dans les JBILEI' que la TESSAOur traverse une extrmit, puis dans leC01ITS infrieur'de l'OUM ER RBIA o ils sont recouv.erts d.'alluvions plus r:-centes : d'abord des marnes du jurassique suprieur pouvant contenir des bancsde calcaire, puis des calcaires du crtac qu'on trouve IMFour, peu perma-bles car ils sont marneux, puis les argiles du crtac portant des dpts plio-cnes et quaternaires qu'on trouve dans la rgion littorale. La plupart desterrains de la MESETA primaire sont peu permables. Les eaux q~ pourtant pro-viennent de ces terrains sont peu abondantes et sales.

    Les terrains du Moyen et du Haut Atlas sont principalement calcaires.Le radier gnral et continu de ces deux massifs plisss est un substratum fimpermable de basaltes dolritiques, recouvert de marnes et argiles salifresd'ge triasique. Puis, plusieurs centaines de mtres de calcaires dolomitiquesd'aspects diver~ sont surmonts de calcaires du Domrien trs permables. Slutune couverture impermable du Lias suprieur (DOGGER) qu'on trouve dans lescuvettes synclinales. Des terrains plus rcents, du crtac, remplissent lescuvettes synclinales (marnes et calcaires de la cuvette de BEKRIT - TD1HADIT,ou grs, marnes, et calcaires du jurassique suprieur dans le bassin de l'OuedEL ABID). Enfin des dpts tertiaires et quaternaires et des' alluvions rcen-tes se rencontrent dans les dpressions.

    Le massif liasique et, jurassique du Haut Atlas est limit vers l'Ouestpar une ligne qui va approximativement du BZOU DEMNATE puis de DEMNATE auMGOUN. Entre DEMNATE et le MGOUN, des failles Sud-Est Nord-Ouest marquent cettebordure. A l'Ouest de cette ligne, la transition va se faire entre les calcaireset les roches cristallines du Massif du TOUBKAL. Les couches sous jacentes du

    """calcaire apparaissent dans le bassin de l'ASSIE_ GZEF, affluent du LAIiliDAR, etdavantage dans le bassin de la' TESSAOur. Elles comprennent d'abord les basaltesdolritiques qui ne forment qu'un liser autour de chaque lot de calcaire, puisle permotrias continental qui se douvre de plus en plus, et enfin les schis-tes et gr,s visens, gothlandiens et ordoviciens. Un important jeu de failles aorient le cours de l'Oued TESSAOur entre AIT TAMEULT et AIT AADEL.

    L'effondrement du TADLA a t le sige, l'poque villafranchienne,d'un lac sur le fond duquel le lit de l'OUM ER RBIA s'est surimpos. En rive

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    gauche, la disposition profonde des dpts qui vont du quaternaire ancien jus-qu'aux formations modernes, indique que la subsidence s'est poursuivie l, jus-qu' l'poque actuelle. Au-dessus du banc de calcaires marneux formant radier,des lentilles .de calcaires lacustres villafranchiens et quaternaires sont s-pares les unes des autres par des terrains marneux beaucoup moins permables.Ces dpts quaternaires anciens sont recouverts sur de vastes tendues de li-mons rouges du quaternaire rcent en paisseurs importantes. D'abord dans lelit du fleuve, o l'on note de nombreuses terrasses, puis allant en s'largis-sant vers l'aval, on voit apparatre les conglomrats (villafranchien), qui do-minent en aval du confluent de la TESSAOur. Le Plateau des Phosphates, qui fer-me le TADLA au Nord, est form de couches subhorizontales de sdiments crtacset ocnes. On trouve successivement d'Est en Ouest

    a) en bordure du plateau central, le crtac infrieur comprenant desargiles barioles, des sables et des calcaires de l'infracnomanien,

    b) les terrains du crtac moyen dans la rgion de BOUJAD, omprenant-des calcaires,

    c) les terrains du crtac suprieur (snonien) de la rgion de OUEDZEM qui comprennent des calcaires marneux et des grs, et recouverts d'unedalle silicieuse peu permable,

    d) enfin les terrains de l'ocne dans la rgion de KHOURIBGA : ocneinfrieur phosphat en bordure du snonien, puis luttien formant des couchesde calcaires grossiers Thersites.

    En cons~quence la partie montagneuse du bassin qui couvre peu prsla moiti de la superficie, est compose, si l'on met part la Haute TESSAOUT,de terrains permables dots d'une puissante capacit de rtention, o l'in-filtration est forte, le ruissellement superficiel faible, et qui sont le siged'coulements du type karstique, avec sources et rsurgences. La seconde moi-

    ti du bassin, moyenne et basse altitude, est compose de terrains peu per-mables ou localement permables qui ne peuvent avoir qu'un rle trs modrdans la rgularisation des dbits du fleuve.

    1.3 Le rseau hydrographigue (fig. 1 en pochette)L'OUM ER RBIA est form par l'Oued FELLAT qui prend naissance vers

    1 800 m d'altitude, drainant une partie du l1assif pliss du Moyen Atlas, et

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    reoit l'ADMER IZEM sur sa droite. A la base de la falaise calcaire du KHEDOUDun groupe de sources vauclusiermes jaillissent 1 220 m d'altitude, grossis-sant l'Oued BOU IDJI qui vient se jeter alors dans l'Oued FELLAT. La valles'encaisse profondment et l'OUM ER RBIA (la mre du Printemps) va sortir du,massif pliss du Moyen Atlas. Le groupe de "40 sources" constitue l'apportprincipal la formation du fleuve. Si celles qui jaillissent au pied des cal-caires ont une eau relativement douce (moins de 1 g,/litre de rsidu sec) parcontre celles qui sourdent au contact des argiles du trias sont trs charges(18 g,/litre). Toutes ces sources sont situes une altitude assez voisine de1 300 m. Ces sources sales, nombreuses, au dbit unitaire faible (de quelquesdizaines de 1/s) mais la concentration trs leve, chargent grandement leseaux du fleuve car, le 1 octobre 1969 par exemple, ie rsidu sec de l'eau del'OUM ER RBIA KHENIFRA atteignait 1,4 g,/litre. Ces sels dissous sont cons;ti-tus, par-ordre d'importance, de sodium, de calcium et de magnsimn sous formede chlorures, de bicarbonates et sulfates.

    Le fleuve traverse le massif calcaire, en coup3.nt d'ailleurs des cou-les de basalte, puis dbouche TANFNIT sur le Plateau Central o il fait uncoude de 60 pour se diriger vers le Sud-Ouest. Il s'agit l d'une zone de cap-ture qui s'est faite au bnfice de l'OUM ER RBIA et au dtriment de l'OuedGROU ou du BOU REGREG. Le fleuve va progresser vers le Sud-Ouest et recevoir enchemin, sur sa rive gauche le SEROU grossi du CHBOUKA et l'OUAOUMANA, alorsqu' en rive droite de maigres cours d'eau temporaires ne lui apporteront prati-

    -quement rien. Le SEROU et le CHBOUKA prsentent une particularit assez remar-quable : le bassin versant du SEROU est adjacent celui du CHBOUKA et sa super-ficie est peu prs trois fois plus tendue. Cependant les dbits d'tiage duSEROU et du CHBOUKA sont peu prs quivalents. Les eaux du CHBOUKA sont lim-pides et fraches en t, tandis que celles du SEROU sont troubles et tides.Le dveloppement du permo-trias dans la valle du SEROU sous les basaltes dol-ritiques qui ont t dgags par l'rosion, et l'absence de trias dans le bassin-du CHBOUKA expliquent la diffrence de qualit des eaux des deux affluents, maisnon pas totalement la puissance relative d'tiage du CHBOUKA. Les limites topo-graphiques des deux bassins sont peut-tre assez loignes des limites des bas-sins hydrogologiques, traces dans ~e masse trs pai~se de calcaires plissstrs permables.

    L'OUM ER. RBIA reoit encore en rive gauche l'Oued OUAOUMANA au rgimevoisin de celui du SEROU, mais avec un bassin versant beaucoup plus petit. Le

  • fleuve dcrit alors une vaste boucle vers le Sud, dans la plaine du TADLA. IlY reoit, en rive gauche, une quantit 'de' petits affluents ns des sources quijaillissent au pied de l'Atlas, et quelques oueds dont les bassins se dvelop-pent sur de petites superficies dans le quatrime et dernier plissement de l'A-t1~s. C'est le cas des oueds BOU ZABEL, DERN~, DAY, REBAT. En rive droite, lescours d'eau sont nombreux mais le plus souvent sec. Ils vont tous parallle-ment du Nord vers le Sud et la plupart d'entre eux se perdent dans la plaineavant d'avoir rejoint l'OUM ER RBIA. En aval de DAR OULD ZIDOUH, l'OUM ER RBIAreoit en rive gauche d'abord l'Oued EL ABID puis la TESSAOUT, ses deux prin-cipaux affluents. On pense qu'au pliocne l'Oued EL ABID, au sortir de l'Atlas, .coulait vers l'Ouest, recevait sur sa rive gauche l'Oued LAKHDAR et se jetaitdans un lac, au Nord de la chane des DJEBlLEI', dont ').ln vestige subsiste: SEDDEL MEJNOUN. De mme la TESSAour avait un cours parallle celui de l'Oued RDAT,ne franchissait pas les DJEBILET, mais coulait vers l'Ouest partir d'OUL~MANSOUR, pour contribuer former l'Oued TENSIFT. L'asschement du lac du TADLA la fin du villafranchien a provoqu l' individua1isation de l'OUM ER RBIA., lacapture de l'Oued EL ABID, la capture de la TESSAOUT par le LAKHDAR puis duLAKHDAR par l'OUM ER. RBIA. Aprs avoir reu la TESSAOur, l'OUM ER RBIA poursuitsa grande courbe en inclinant vers le Nord sa direction. Il vite le massif m-tamorphique des REHAl-1NA et entaille son lit dans la pnplaine hercynienne la faveur de failles. Encaiss d'une centaine de mtres dans le plateau, l'OUMER RBIA dessine de nombreux mandres o les ruptures de pentes sont nombreusesaux passages des roches de durets diffrentes. En aval de SI SAID MAACHOU, ilserpente pendant quelques kilomtres dans la plaine ctire avant de se jeterdans la mer AZEMMOUR. Les oueds (IGLI, FAREGH) qu'il a reus sur ses deux

    . .

    rives dans la MESErA ne lui apportent qu'un coulement temporaire, nul en t,aux crues violentes d'hiver et de printemps, qui ne renforcent pas sensiblementle dbit de l'OUM ER RBIA.

    Les bassins montagneux de l'Oued EL ABID et de la TESSAOur - LAKHDARsont drains par un rseau hydrographique au trac caractristique en baonnetteEn effet, dans les synclinaux les oueds coulent du Nord-Est vers le Sud-Ouest,quelquefois du Sud-Ouest vers le Nord-Est. Dans les cluses, les rivires cou-lent du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Les cours d'eau qui forment l'Oued EL ABIDet l'Oued LAKHDAR rpondent mieux ce schma, que la Haute TESSAOUT, car la go-mtrie des plissements du Haut Atlas l'Ouest du MGOUN est mo:Lns rgulire

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    qu'au Nord-Est. Les Oueds EL ABID et AHENSAL confluent BIN EL OUIDANE dansla cuvette de OUAOUIZARTHE, prcde et suivie d'autres cuvettes, o l'ontrouve des sries continentales rouges du jurassique suprieur et du crtaccomposes de calcaires, de marnes et de grs. Entre BIN EL OUIDANE et BZOU,l'Oued EL ABID perd 300 m d'altitude et, dbouchant dans la plaine du TADLA,fait un brusque coude de l'Ouest vers le Nord pour aller se jeter, 30 km. plusloin, dans l'OUM ER RBIA.

    L'Oued LAKHDAR a un rseau assez bien diffrenci puisqu'il reoitl'Oued BERNAT qui vient de l'Est, et PASSIF N'GZEF grossi de PASSIF N'AITOUFAT qui viennent du Sud. La TESSAOUT par contre ne reoit, tout au long de sorcours montagneux, que de trs petits affluents et le rseau n'est pas diff-renci, le bassin versant aynt la forme d'un mince croissant. Parvenus dansla plaine, la TESSAOUT oblique vers le Nord Nord-Est et l'Oued LAKHDAR del'Ouest vers le Nord-OUest. TESSAOUT et LAKHDAR se rencontrent FREITA. Leurlit est souvent assez profondment taill dans les terrasses quaternaires au~dessous desquelles apparaissent les conglomrats du villafranchien. Le lits' -

    . tale parfois trs largement, et l'Oued se spare en plusieurs bras qu'une crueaprs l'autre modifie, comble et recreuse. La source d'AIN REBRI, qui sourddans la pointe de l'angle que forment les deux oueds, draine apparamment unenappe assez abondante contenue dans la terrasse alluviale quaternaire.

    Le profil en long de l'OUM ER RBIA (fig. 3) a les caractristiquesd'une rivire jeune, car il est irrgulier avec des paliers, des ruptures depente et un accroissement de la pente dans le cours infrieur. Dans le massifcalcaire du Moyen Atlas, l'OUM ER RBIA perd 1 000 m d'altitude en 50 km. soit20 rn/km en moyenne. Dans la traverse du plateau central, il perd 400 m en70 km. et sa pente est de 5,7 m/km en moyenne. Dans le Haut TADLA, il perd200 m en 100 km. soit 2,0 rn/km.. Dans le TADLA, il perd 100 m en 100 km soit1,0 m/km.. Dans la MESEl'A, il perd 200 m en 155 km. soit 1,3 m/km, et il perdles 100 derniers mtres en 90 km. avec une pente- moyenne de 1,1 rn/km.

    'L'Oued EL ABID, dans le massif pliss du Haut Atlas calcaire a unepente moyenne de 6,6 rn/km. Dans le TADLA, sa pente n'est que de 1, 5 m/km.

    La TESSAOUT a une pente trs forte dans son cours montagneux :25 rn/km. Dans son cours infrieur, en aval d'AGADIR BOU ACHEIBA, elle est en-core forte puisqu'elle atteint en moyenne 5,3 rn/km.

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    1.4 Les Aspects du climat

    Le climat du MAROC est du type mditerranen influence ocanique.,Dans le bassin de l'OUM ER RBIA, cette influence se manifeste par le fait queles vents pluvieux sont de secteur Ouest et que la hauteur des prcipitationsannuelles dcrot quand on s'loigne de la mer. Le climat devient aussi pluscontinental, avec des tempratures maxtmales d't trs leves et- des tempra-tures minimales infrieures celles qu'on enregistre sur la cte. Dans la r-gion montagneuse, l'influence de l'altitude devient prpondrante et la pluvio-mtrie croit nouveau du pied aux sommets de l'Atlas, mais beaucoup moins auSud qu'au Nord du bassin. Il est noter que, d'aprs G. ROUX, le gradientthermique vertical serait de - 38 x 10-4 degr par mtre en t et de

    ~ '57 x 10-4 degr par mtre en hiver, c'est--dire qu'en hiver il fait beaucoupplus froid en montagne qu'en plaine tandis qu'en t, il n'y fait pas beaucoupmoins chaud. Les fortes tempratures sont provoques l't par un vent chaudet trs sec de secteur Sud (sirroco), ou de secteur Est (chergui), qui atteintrarement l'ocan o la brise de mer s'tablit.

    1.4.1 TemPratures_.-------

    Les tempratures sont maximales en juillet-aot et minimales en janvier.;avec un cart voisin de 19C entre ces deux mois.

    L'influence de l'altitude est capitale; on pourra s'en rendre compte. la lecture du tableau suivant, groupant quelques valeurs caractristiques dela temprature de l'air en quatre stations situes des altitudes allant de495 m 1 635 m.

    TEMPERATURES MOYENNES MENSUELLES El' ANNUELLES (oC)

    . .

    STATIONS Alt. J F M A M J Jt A SON D :Ann.:: m.: : : : : : : : : : : : . .

    ----------- ------ ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    :KASBA TADLA: 495 :10,7:12,4:14,2:17,6:20,9:25,8:29,8:29,4:26,3:20,8:16,0:11,8:19,6: .~ p p p p P w. .

    :TIIENIFRA 830 : 8 6:10 5:12 8:14 9:18 8:24 6:28 5:28 6:24 0:18 8:13 6: 9 8:17 8: :':':':':':': ':':':':':':"

    ----------- ------ ---~ ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    :AZILAL :1 430 : 6,9: 8,2:10,9:12,2:15;8:21,2:25,2:25,6:21,5:17,1:13,6: 8,8:15,6: . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    ----------- ------ ---- ---- ---- ---- ---~ ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- . . . . . . . . .. .. . . . . . . . . .. ...

    :IFRANE :1 635 2,1: 3,0: 6,3: 8,7:11,2:16,8:21,6:21,1:14,8:10,5: 7,6: 3,6:10,6:

  • ... 12

    L'effet de l'altitude se fait galement sentir sur les valeurs extr-mes de la temprature :

    .:

    STATIONS

    ,

    Altitude ,'Max. b '(mtres) 0 serve.

    Mi ' ,: N. b. moyen : N. b. moyenn. ooserve. d l' . -25 0: Jours e ge ee: JOurs~ - .:---------------:-----------:-------------:--------------:--------------:-----~-----: KASBA TADLA 495

    : . 2 198

    :---------------:-----------:-------------:--------------:--------------:-----------: KHENIFRA.

    830 26 178

    :---------------:-----------:-------------:--------------:--------------:-----------: AZIL..4.L 1 430

    ... 19 155:---------------:-----------:-------------:~-------------:--------------:----------~

    IFRANE 1 635 111 92

    Constamment leve sur la cte, l 'humidit relative diminue quand ons'enfonce l'intrieur du pays ; elle diminue galement du Nord vers le Sud. AIFRANE, la moyenne mensuelle est comprise entre 81 %en dcembre et 48 %enjuillet, IMFOUT (200 m d'altitude) elle est comprise entre s6 %en mars et51 %en juillet, TIMI N'OUTINE, dans la valle de la TESSAOur 800 m d'alti-tude, cette moyenne mensuelle tombe 39 %en juillet, Mais les valeurs extr-mes sont voisines de 100 %lors des prcipitations d'hiver et proches de zro partemps de Chergui trs chaud.

    Il rsulte de ce qui vient d'tre dit que l'vaporation est activedans le bassin de l'OUM ER RBIA. Mesure sur bac Colorado elle atteint 2 350 mm OO'OUT, 2 120 mm BIN EL OUIDANE et 2 560 mm TIMI N' OUTlNE. On adopte ce-pendant un coefficient de 0,78 pour passer des mesures faites sur bac Colorado l'vaporation sur nappe d'eau libre de grande dimension comme le lac d'uneretenue. En 1970 par exemple, l'vaporation 'BIN EL OUIDANE a t la suivante

    ."

  • J F M A M J

    - 13 -

    Jt A s o '. N D Anne:---------:----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:----:-------: sur bac: : : ~: : : : : :.: : : :: Colorado:80,6:114,9:116,o:216,8:294,3:300,O:430,2:370,5:323,8:220,1:153,6:41,0:2 661,8

    nun

    :---------:----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:-----:----:-------sur : : : : : : : : : : : : :

    retenue :62,9: 89,6: 90,5:169,1:229,6:234,0:335,6:289,0:252,6:171,7:119,8:32,0:2 076,4mm

    L'vaporation est maximale en juillet et minimale en dcembre-janvier ~Durant les quatre mois, juin, juillet, aot et septembre, il s'vapore autant quependant les huit autres mois de l'anne. Les pourcentages mensuels de l'vapo-ration sont les suivants M'OUT, BIN 'EL OUIDANE et TIMI N'OUTINE

    J F M A M J Jt A s o N D:----------------:-----:~---:-----:-----:--~--:-----:-----:-----:---~-:-----:---~-:--_.

    : M'OUT . . . . . .. .. . .. .. . .. . .. .. .. .. .. . . .. ..

    : 2 , 8 : 3, 2 : 4, 4 : 6, 7 :10 , 0 :12 ,3 :15 , 4 :14, 2 :12, 7 : 8 , 8 : 5,3 : 4 , ,: . . .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

    ------------- ---- --- --- ---- ----- ----- ---- ---- ----- ---- ----- --_... ..

    ; BIN EL OUIDANE ; 4,0 ; 5.,7 ; 5,6 ; 6,5 ; 7,7' ;10,1 ;15,6 ;14,7 ;12,9 ;10,5 ; 4,6 ; 2,).. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

    .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

    --------------- ---- ---- ----- ---- -_...- ----- --- ----- ----- ----- ~---- --_.... .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. ..

    .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

    TIMI N'OUTINE 5,9 7,7 8,7 9,4 :14,7 :11,9 :11,6 :10,4 6,1

    Remarquons enfin qu'une lame d'eau vapore de deux mtres par an constitue une perte qui s'exprime en dbit fictif continu par 63 1/s par km2 de sur-face d'eau libre. Ainsi, les pertes par vaporation dans le lit de l'OUM ER RBIAen amont de M'OUT sont estimes 1 m.3/ s. Dans la retenue de BIN EL OUIDANE,ces pertes s'lvent en moyenne 1,75 m?/s. Dans la retenue de TI~OUT, ellesne s'lvent qu' 0,2 ffi3/s.

    Nous reviendrons dans le com'ant de cette tude sur les dOImes pluv~o. ,

    mtriques existantes, les corrections qu'on doit y apporter et leur interprta-tion dans le contexte hydrologique. Dans cet aperu du climat dans le bassin ode

    ... l

    .... '"

    ".. .' l

  • - 14-

    l'OUM ER RBIA, nous nous limiterons dfinir grands traits la rpartitiondans l'espace et dans le temps des prpipitations sur le bassin. La carte plu-

    'viomtrique du MAROC de H. GAUSSEN et G. ROUX publie en 1954, a t tabliesur la base d'une priode de 25 ans : 1925-1950. La faible densit de pluvio-mtres dans le bassin et l'implantation assez tardive de ces appareils ontrendu ncessaires de longues extrapolations dans le tempset d'abondantes inter-polations dans l'espace pour parvenir au trac des isohytes interannuelles.

    Celles-ci font apparatre une augmentation des prcipitations du Nord-Ouest vers le Sud-Est (de l'ocan jusqu'au Moyen Atlas) et une diminution desprcipitations du Nord-Est vers le Sud-Ouest, paralllement la chane duHaut Atlas. Il en rsulte que, dans le bassin de l'OUM ER RBIA, la rgion lamieux arrose n'est pas la chane la plus leve du Haut Atlas, mais le MoyenAtlas et plus prcisment le plateau d'AJDIR o l'OUM ER RBIA prend ses sourcesla hauteur des prcipitations y atteint 1 000 1 200 mm par an en moyenne.Cette dorsale pluviomtrique se prolonge en une langue troite jusqu' EL KSI BA .Dans le Haut Atlas de telles hauteurs de prcipitations ne sont atteintes quebeaucoup plus localement. Les versants exposs reoivent en gnral de 800 1 000 mm de pluie, ceux qui sont abrits ne reoivent que de 600 800 mm, tan-dis que les valles a tlasiques ne reoivent que de 400 600 mm ; quand elless'enfoncent trs profondment dans le massif montagneux (valle de l'OuedAHENSAL) elles peuvent ne recevoir que de 300 400 mm. C'est donc surtout duMoyen Atlas, bien arros et form de roches calcaires trs permables, qu'ilfaudra attendre pour l'OUM ER RBIA, des dbits d'tiages soutenus.

    Des sommets jusqu' la plaine, la pluviomtrie dimirme avec l'alti-tude, et les prcipita:tions ne dpassent gure 400 mm en moyenne au pied del'Atlas. L'isohyte 400 mm suit peu prs le trac suivant, dcrivant un arcouvert l'Ouest : AGADIR BOU ACHElBA, ASSAKA, OUAOUIRINT, BENI MEIJ.,AL, KASBATADLA, BOUJAD, OUED ZEM. A l'Ouest de cette ligne, qui partage le bassin endeux parties dont les superficies sont assez voisines, la pluviomtrie annuelleva encore diminuer pour dpasser peine 200 mm le long de la limite occiden-tale du bassin entre MECHRA BENABBOU et EL ILAA des SRARHNA. Il rsulte decette rpartition de la pluie que la hauteur annuelle de la lame d'eau tombesur le bassin passe d'environ 950 mm IENIFRA (1 100 lan2 ) moins de 550 mm IMFour (30 000 km2 ) car, l'aridit de la plaine du TADLA, il faut ajouterla faible abondance des pluies sur l'OUED EL ABID (moins de 600 mm) et sur .l'Oued TESSAOur (650 mm).

  • - 15 -

    La rpartition saisonnire des pluies est assez homogne dans le bas-sin. Le corps de la saison des pluies ~e situe entre le mois d'octobre et lemois d'avril. On y distingue gnralement deux priodes d'intensit semblableen novembre-dcembre et en fvrier-mars, spares par un minimum relatif qu'onobserve la plpart du temps en janvier. Les prcipitations dcroissent rapide-ment en mai et juin. Elles sont trs faibles'en juillet-aot: pratiquementnulles sur la cte, elles se manifestent en montagne par des orages provoquantdes averses peu abondantes. Les p~uies reprennent en septembre, mais surtouten octobre. Les coefficients mensuels de pluviomtrie, calculs en plusieursstations du bassin des altitudes et des expositions diffrentes, sont assezsemblables pour que leur moyenne soit reprsentative. Cette rpartition moyenne'dans le temps des pluies qui affectent le bassin de l'Om~ ER RBIA prsente unpremier maxim'Wn de 14 %en novembre, et un second de 13 %en mars, spars parun mininnun de 11 %en janvier. En juillet, comme en aot, on ne recueille que1 %des prcipitations annuelles. D'autre part, de novembre avril inclus lesprcipitations reprsentent 75 %du total annuel.

    COEFFICIENTS PLUVIOMb"'rRIQUES MENSUELS(%)

    : STATIONS : Alt.: P mm: S: 0: N: D: J: F: M: A: M: J: Jt: A:: .__:__m~-:-----:---:----:----:-~--:----:- __~:----:----:~- __:--_-:----:----:

    :2 200:) 680:

    ':1 635: 1. .

    1 100:. .

    950:830:

    .

    495:405:

    .

    190:

    :IMILCHIL:AIT AHlOO:IFRANE:ELKSIBA:DEMNATE.

    :KHENIFRA: KASBA TADLA:EL BOROUJ.

    :MECHRA BEN ABBOU

    . . . . . . . . . . . . . . . .

    319:9,8:11,3:11,0: 6,6:11,6: 8,4:10,3: 9,4:561:3 2: 9 6:13 9:12 0:12 5:11 6:145:11 2:

    :': ':':':':': ':':l00:?,9:11,0:15,0:14,5: 9,6:11,1:11,9:10,9:939:3 1: 8 1:13 4:147:11 0:143:13 4:12 5:

    :': ': ': ': ': ': ': ':525:3,4: 8,0:12,8:12,2: 9,0:11,6:16,2:14,8:627:3 7: 9 2:14 0:15 0: 9 7:12 9:13 0:10 8:

    . ,. ,.,.,.,.,. '",. . . .' . . . . .

    409:2,9: 8,8:14,9:14,4:10,3:11,7:13,0:12,5:305:3 6: 9 2:1~ 4:16 0:10 5:12 5:13 4:10 2:

    ,. ,"". '" '" ,. ,. ,. . . . . . . . .

    215: 2 ,8:11,6:17,2:14,0:13,0:12,1:13,9: 9,3:

    8,7: 6,2: 2,3 : 4,4:

    7 O 2,5: 1 1" 0,9:, . , "7,6: 3,2: 0,9: 1,4:6 8: 1 6: 0,5: 6:, . , " , .

    8,8: 2,3 : 0,4: 0,5:7 O 3 1" 6: 1 0', . , . , . , .

    6,3: 3,4: 1,2: 0,6:4 6: 2,3 : 1 O 1,3:, . , .

    " 3,7: 1,9: 0 0,5:

    :------------: ----: ----: ---: ----: ----: ---: ---: ----: ---: ---: ---: ---: ----: ---_.:Moyenne :3,9: 9,6:14,2:13,3: 10,8:11,9:13,3: 11 ,3: 6,7: 2,9: 0,9: 1,2:

  • - 16 -

    Nous n'aborderons pas ici l'tude de la pluviomtrie journalire dansle bassin versant de l'OUM ER RBIA en raison de l'tendue du bassin (30 000 km2 )des diffrences d'altitude (4 000 m 200 m), et des variations de la hauteurmoyenne des prcipitations annuelles (200 mm plus de 1 200 mm). Nous nousbornerons signaler qu' notre connaissance on n'a encore jamais observ enaucun point du bassin de prcipitation journalire 'excdant 20,0 mm, mais qedes averses journalires voisines de 100 mm et mme suprieures ont t obser-ves peu p~s partout. Il nous semble d'autre part utile d'ajouter que le to-tal des prcipitations de plusieurs jours conscutifs a autant, sinon plus designification physique que la pluviomtrie journalire, car c'est l'pisodepluvieux dans son ensemble qui conditionne tout le mcamsme de l'coulement.

    A titre d~i11ustration, nous citerons le cas de 1 vpisode pluvieux dela mi-dcembre 1963 OurOUANE. Cet pisode a dur huit jours durant lesquelson a recueilli 417,4 mm, dont en :

    .

    1 jour 2 jours: 3 jours: 4 jours: 5 jours: 6 jours: 7 jours 8 jours:--------:--------:--------:--------:--------:--------:----------:------------:

    118,0 201,6 273,6 340,6 376,9 405,1 415,1 417,4

    Si l'on compte en moyenne une centaine de jours d~ pluie (neige) paran dans le Moyen Atlas, cette moyenne tombe 62 KHENIFRA, 55 KASBA TADLAet 39 MECHRA BENABBOU. A altitude gale, dans le Haut Atlas, les prcipi-tations sont moins frquentes que dans le Moyen Atlas (51 jours DEMNATE 950 m d'altitude).

    Ces prcipitations ont lieu sous forme de pluie, de grle parfois, etde neige. Il peut neiger de novembre mai inclus au-dessus de 1 500 m d'altitu-de, mais on observe chaque anne des chutes de neige 800 m d'altitude.

    Cette neige n'est gnralement pas trs abondante et elle fond assezrapidement sauf au-dessus de 2 800 m d'altitude o elle tient tout 1 'hiver. La.rtention nivale affecte donc surtout les trs hautes valles du Haut Atlas commecelle de la TESSAOUT. Le sol n'est enneig en moyerme chaque anne que 40 jours IFRANE, 18 jours IMILCHIL, 12 jours AZILAL et 1 jour KHENIFRA, mais ence domaine l'irrgularit interannuelle est particulirement importante.

  • - 17 -

    1.5 La couverture vgtale

    Dans les plaines et les plateaux de basse altitude o la roche estsouvent nu, la vgtation naturelle est du type steppique, herbeuse ou buis-sonneuse trs clairseme. Au-dessus de 800 m d'altitude, apparaissent les fo-rts dans les rgions bien arroses et les pturages. Ces forts sont consti-tues de chnes verts entre lesquels s'insrent des bosquets de thuyas de Ber-brie et de pins d'Alep, plus haute altitude. Vers 1 800 m, apparaissent lesforts de cdres dans le Moyen Atlas et le Haut Atlas calcaire. Cette couver-ture arbore occupe 55 %du bassin de l'OUM ER RBIA KHENIFRA, 51 %de celuide l'Oued EL ABID BIN EL OUIDANE, 38 39 %de ceux du LAKHDAR et de la TES-SAOUT en amont d'ASSAKA et d'AGADIR BOU ACHEIBA, soit, au total, le quart dela superficie du bassin IMFUT. Cependant ces forts ont un boisement peu ser-r et leur sous bois est peu fourni; aussi le rle qu'elles jouent dans lemcanisme de l'coulement des eaux de surface est problmatique, d'autant plusqu'elles s'tendent en trs grande partie sur les terrains calcaires trs per-mables de l'Atlas.

    Les terrains cultivs en zone de piedmont ou en plaine (TADLA, plainede la TESSAOUT, vallesatlasiques) sont si peu arross qu'il est ncessaire deles irriguer et que le ruissellement de surface est assez limit par la faiblepente et les faons culturales qui favorisent l'infiltration.

    1.6 Les amnagements hydrauliques (fig.4)En se dplaant sur l'OUM ER RBIA, de l'amont vers l'aval, on rencon-

    tre d'abord, KHENIFRA une petite centrale hydrolectrique que nous citons pourmmoire, car elle n'affecte en rien le rgime naturel du cours d'eau que l'onpeut observer la station de KHENIFRA.

    A KASBA TADLA, on a construit en 1935 un barrage poids-dversant, for-,mant prise en rivire d'un canal latral sis en rive gauche. Ce barrage, qui aun dversoir horizontal d'une longueur totale de 188 m, est quip d'une vannede chasse et d'une vanne de passe gravier. Une troisime vanne quipe l'entredu canal. Celui-ci longe l'OUM ER RBIA en rive gauche sur 24,4 km. Il est desection trapzodale et peut dbiter 'jusqu' 20 rr:J/s ; il dbouche KASBA 21-DANIA dans un bassin de 100 000 m3 actuellement trs encombr de sdiments et

  • - 18 -

    .de vgtation. De ce bassin, une premire vanne donne accs un siphon quitraverse l'OUM ER RBIA et va alimenter le canal principal d~irrigation desBENI AMIR, en rive droite du fleuve. Une seconde vanne donne accs la cen-trale hydrolectrique de KASBA ZIDANIA qui restitue l'eau turbine l'OUM ERRBIA sur sa rive gauche. Enfin, une petite vanne de chasse permet de vider lebassin en restituant l'eau au fleuve. L'amnagement.est destin en priorit.l'irrigation des BENI AMIR. L'eau excdentaire, capte KASEA TADLA, est tur-bine KASEA ZIDANIA. L'usine travaille sous 37 mtres du chute et sa'puis-sance installe est de 8 900 KVA. Le canal principal d'irrigation des BENI AMIRmesure 42 km de longueur. Il est btonn et peut dbiter 12,5 m3/s. Cette valeurdu dbit maximal est contestable pour deux raisons. La premire est que la som-me des dbits maximaux des canaux secondaires dpasse 14 m3/s et la seconde estque les dbits destins l'irrigation des BENI AMIR ont atteint 15,6 et15,7 m3/s en juillet des annes 1965-1969. Le rseau des canaux secondaires,tertiaires et quaternaires permet de distribuer l'eau sur 25 000 hectares. Iln'y a pas d'exutoire actif au canal primaire; l'eau qui a servi l'irrigationest collecte dans un rseau de drainage dont l'efficacit n'est pas parfaitepuisqu'il n'arrte pas totalement la remonte de la nappe phratique. Les pro-blmes d'exploitation du primtre des BENI AMIR sont soulevs par l'insuffi-sance de ce drainage. La remonte de la nappe phratique qu;i en rsulte est n-faste non seulement quand elle affleure, car il y a alors formation de marcages,mais encore quand elle noie les racines des arbres fruitiers. De .plus , la sali-

    ,

    nit des eaux de l'OUM ER RBIA est aggrave par l'vapotranspiration qui con-centre le sel dans l'eau de la nappe et l'y accumule. Pour limiter ces effets,il est envisag d'adjoindre uri bon rseau de drainage une adduction suppl-mentaire d'eau douce provenant de l'Oued EL ABID, qu'on mlangerait l'eau del'OUM ER RBIA dans le bassin de KASBA ZIDANIA.

    L'Oued DERNA est quip d'un rseau d'irrigation traditionnel par SE-GUIAS. Ce rseau ne fait pas l'objet d'observations permanentes. On peut cepen-dant se faire une ide des dbits prleves l'Oued pour l'irrigation en utili-sant les mesures effectues par l'quipe de la DRE la fin de l't de 1970 etau mois de Dcembre de la mme anne.

  • - 19 -

    Aot 1970 Septembre 1970: Dcembre 1970-----------------------------:--------------:---------------:----------------:

    TAZEROUALT 1 350 : 1 41+0 535S. SGHlRA 161 167 140S. IBIRA 90 89 161S. SAIDANIA 468 565 679Divers 1 ? ? 43Divers 2 0 0 3

    :-----------------------------:--------------:---------------:----------------:TOTAL en lis 2 069 2 261 1 561

    Pour le seul Oued DERNA, ces prlvements sont trs importants. Ilssont pourtant minimes en comparaison des dbits dtourns par les gEands am-nagements de l'OUM ER RBIA et ~urtout de l'Oued EL ABID, ou des dbits prlv~s l'Oued TESSAOUT par un rseau de plus de 50 sguias.

    Le complexe hydrolectrique de l'Oued EL ABID comprend le barrage etl'usine hydrolectrique de BIN EL OUIDANE. (mise en eau en 1952).

    - la prise d'eau des AIT OUARDA,

    - la centrale hydrolectrique d'AFOURER,

    - le rseau d'irrigation des BENI MOUSSA!

    Une retenue d'un volume total de 1,5 milliard de m3 est cree au con-fluent de l'Oued EL ABID et de l'ASSIF AHENSAL au lieu dit BIN EL OUIDANE, der-rire un barrage en vote mince de 133 mtres de hauteur. Au pied du barrage,une centrale hydrolectrique d'une puissance de 126 000 KVA turbine l'eau accu-mule dans la retenue et la restitue au lit de l'Oued EL ABID en produis.ant en-viron 160 millions de KWh par an. L t vacuateur de crue est tudi pour pouvoirdbiter 2 500 m3/s. La prise d'eau des AIT OUARDA est situe 3,5 km en aval deBIN EL OUIDANE. C'est un petit barrage de 22 m de haut formant une retenue utilede 2,5 millions de m3. Cinq pertuis de surface quips de vannes secteurs ettrois pertuis de fond peuvent vacuer" 2 500 ri3/ s par dessus et travers le bar-rage. En rive droite est loge la tte de la' galerie d'AFOURER.

  • '.

    - 20 -

    La galerie d'AFOURER, btorme, a 4,5 m de diamtre et 10,5 km de. .

    longueur. Elle traverse le Jbel TAZERKOUNT et se termine par une chemined'quilibre qui surplombe de 225 m la Centrale d'AFOURER. Le dbit maximal dela galerie est de 48 rrl3/s.

    La Centrale est quipe d'une puissance de 94 500 KVA. Elle fonctionnesous 227 m de chute et produit armuellement de l'ordre de 390 millions de KWh.Un bassin de compensation de 25 000 m3 reoit les eaux turbines.

    De ce bassin partent les deux canaux principaux d'irrigation, le canalD vers l'Est et le canal G vers l'Ouest. La capacit maximale du canal D est de16 m3/s, celle du canal G est de 32 ffi3/s. Ces canaux sont revtus. A leur tte,sont places des vannes quilibres qui partagent automatiquement le dbit AFOURER entre les deux branches principales, compte tenu des demandes de l'ir-rigation qui sont rgles par des varmes modules en tte des canaux secon-daires. Une srie de varmes quilibres jalo~~ent les branches primaires demanire maintenir un niveau tel que les varmes modules des canaux secon-daires soient normalement servies. L'eau excdentaire turbine AFOURER etnon utilise par l'irrigation est dverse par le canal D dans l'Oued DERNA enamont de MOULAY BOU ZEKRI, et parle canal coursier qui prend le nom de canalde fuite et se jette dans l'OUM ER RBIA 1,5 km en aval du Pont de SIDI AISSA.L'extrmit occidentale du canal G dbouche dans l'Oued E'L ABID en aval du pontd'IMDAHANE. Cet amnagement est rcent.

    Il est galement projet de faire dboucher le canal mdian Ouestdans l'OUM ER RBIA, en amont immdiat du confluent de l'Oued EL ABID. Le canalD doit irriguer 27 000 hectares dans les BENI MOUSSA et la 000 hectares sup-plmentaires dans les BENI AMIR lorsque la jonction sera faite. Le canal Gdoit irriguer 29 000 hectares dans sa partie haute et 29 000 hectares dans sapartie mdiane ; de plus, en traversant l'Oued EL ABID, il pourrait irriguer27 000 hectares de plus dans la rgion d'EL KELAA des SRHAlli~A. Actuellement,on compte 65 000 hectares irrigus dans les BENI MOUSSA et 25 000 hectaresirrigus dans les BENI AMIR.

    L'Oued TESSAOUT est quip d'un rseau traditionnel de sguias. Onpartage le secteur de la TESSAOUT en.~rois primtres (~ig. 5) :

    -'le primtre irrigu du LAKHDAR, situ de part et d'autre de cetOued entre ASSAKA et le confluent de la TESSAOUT,

  • - 21 -

    la TESSAOUT Amont, reprsentant le secteur compris entre AIT AADELet le confluent du LAKHDAR,.

    - la TESSAOUT Aval, entre le confluent du LAKHDAR et le confluent dela TESSAOUT et de l'OUM ER RBIA .

    . k ce rseau traditionnel, se surimpose un rseau amnag, actuel-lement en cours d'quipement, comportant un barrage de rgularisation AITAADEL d'une capacit de 200 millions de m3, mis en eau en 1970, une prised'eau AGADIR BOU ACHEIBA servant alimenter convenablement la sguia JDIDA, ralimenter par pompage le tronon de la sguia SULTANIA dcapite par lebarrage d'AIT AADEL, conduire les eaux captes par galerie souterraine jus-qu'au noeud de distribution du nouveau rseau alimentant de faon plus ration-nelle toutes les sguias traditionnelles qui ne joueront plus que le rle decanaux tertiaires et quaternaires. A l'heure actuelle, toutes les sguias tra-ditionnelles sont alimentes autant que par le pass. Les responsables del'O.R.M.V.A.H. (gardes des eaux) effectuent tous les jours des mesures et r-glent le dbit des sguias en raison des demandes et droits des paysans et desdbits disponibles dans l'Oued. Les superficies irrigues de la TESSAOUT cou-vrent en 1971 67 000 hectares et pour les satisfaire les sguias prlvent auLAKHDAR et la TESSAOUT un dbit total qui est en moyenne de 1.2 m3/s comme onle verra. Il est utile de noter ici, la diffrence que l'on observe entre lergime des irrigations du TADLA et celui de la plaine de la TESSAOUT.

    La grande quantit d'eau disponible en toute saison dans le TADLAgrce la retenue de BIN EL OUIDANE permet d'irriguer sans presque tenir comptedes disponibilits, notamment pendant l't. Au contraire, on ne peut irriguerdans la plaine de la. TESSAOUT que quand il y a suffi samment d' eau dans l'Oueden saison sche, les irrigations diminuent et finissent par cesser. Le lacrservoir d'AIT AADEL, en contribuant la rgularisation de l'Oued, permettrad'tendre la dure des irrigations dans la basse valle de la TESSAOUT.

    Le barrage d'IMFOUT a t construit entre 1939 et 1946. C'est unbarrage poids de 50 m de hauteur, qui cre la cote 190 une retenue de83 millions de m3. Cette retenue est presque compltement envase. Des vannessecteurs commandent l'vacuateur de crue qui peut dbiter 3 500 m3/s. Au pieddu barrage, une usine hydrolectrique de basse chute (38 m) est dote d'une

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    puissance de 31 200 KVA (poss~bilit tant laisse de porter cette puissance 46 800 KVA). La production moyel'l.ne est de 156 millions de KWh. Mais la vo-cation d'IMFOUT est galement hydroagricole. Le primtre irrigu des DOUKKALAest aliment partir d'IMFOUT par une galerie en charge de prs de 17 km delongueur qui dbouche BOULAOUANE dans un canal "bas service". La capacitactuelle de la galerie est d 48 m3/s, mais une surlvation de 3 m du plan dela retenue d'IMFOUT permettrait de porter cette capacit 64 m3/s. Le pri-mtre irrigu des ABDA DOUKKALA s'tend actuellement sur 30 000 hectares.

    Le barrage et l'usine de DAOURAT sont implants 50 km l'aval d'IM-FOur. La capacit utile de la retenue de DAOURAT est de 13 millions de m3. Lapuissance installe est de 1~ 000 KVA et l'usine tr,availle sous une chute ma-ximale de 22 mtres. Sa production moyenne est de 95 millions de KWh par an.

    Enfin, le barrage et la Centrale de SIDI SAID MCHOU, construitsentre 1925 et 1929 35 km de l'embouchure du fleuve, sont relis par une ga-lerie en charge de 1,4 km. La retenue forme par le barrage constitue une trsfaible rserve de 1 million de m.3. L'usine, qui peut travailler sous une chutemaximale de 19 m, a une puissance installe de 21 270 KVA et produit annuel-lement environ 70 millions de KWh. Une partie de cette nergie est absorbe parla station de pompage de SIDI SAID I{CHOU mise en service en 1952 servant l'alimentation en eau de CASABLANCA: la puissance totale des pompes est de4 500 CV. Elles peuvent refouler sous 153 m un dbit de 6 000 m3/h soit1,6 ID.3/ s. Le dbi t moyen prlev l'OUM ER RBIA est de 1 m3/ s .

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    CHAPITRE 2

    RESEAU HYDROMErRIQUE

    (fig. 6 en pochette)

    On entend par station hydromtrique un poste d'observation en rivireo sont effectues priodiquem~nt des mesures de d~its rattach~s au niveau duplan d'eau, et des observations concernant les variations dans le temps de ceniveau. Ce peut tre une station limnimtrique ou limnigraphique, o l'oneffec-tue des jaugeages, ou bien une section' de la rivire o l'on effectue trs r~llirement des mesures de dbits, ou bien encore un ouvrage d'amnagement hydrau-lique o l'observation, la mesure et le calcul conduisent la connaissance dudbit. L'utilit d'une telle station est de permettre de reconstituer dans letemps les variations du dbit du cours d'eau au point o elle est installe.

    On compte 28 stations hydromtriques dans le bassin versant de l'Om~ER RBIA en amont d ,IMFOUT . Elles sont installes sur le cours d'eau principalou sur ses affluents. Certaines ont t abandonnes, d'autres sont de construc-tion rcente. Nous les dcrirons de l'amont vers l'aval.

    2.1 Station de KHENIFRA sur l'OUM ER RBIA (5 40'Wet 32 57'N).

    Le bassin contrl a une superficie de i 086 km2 .

    En 1927, l'EEM a install une chelle en lave maille gradue de 0 2 m sur un massif en maonnerie plac sur la rive gauche 10 mtres en amontdu Pont de KHENIFRA.

    En 1952, un limnigraphe OTT X a t install sur le support en maon-nerie de l'chelle.

    En dcembre 1963 le massif supportant l'appareil a t surlev, l'an-cienne chelle a t surmonte de deux. lments de 1 m, tandis qu'un lnlent de3 mtres, gradu de 3 6 m, a t plac sur le parement amont de la cule rivegauche du pont. La station a t prise en charge par la D.R.E. en 1963.

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    L'altitude du zro de l'chelle.est 827,04 m N.G.M.

    La station est quipe depuis 1963 d'une cyclopotence permettant deraliser des jaugeages de crue partir du pont.

    En janvier 1970, le limnigraphe a t retir du service.

    2.2 Station d'EL HERRI sur l'Oued CHBOUKA (5 37'W et 32 52'N).Le bassin contrl a une superficie de 297 km2 .

    L'O.N.E. a install en 1954 deux lments d'chelles gradus de 0 2 m sur un massif en bton situ sur la rive droite entre l'ancien et le nou~veau pont de la route N 24. Cette station n'est pas quipe d'installationfixe pour les jaugeages. Le zro de l'chelle est la cote 835,20 N.G.M.

    De 1962 1970, la station a t prive d'observateur.

    2.3 Station de TILOUGUIT HOMADI sur l'Oued SEROU (5 37'W et 32 50'N).Le bassin versant la station s'tend sur 872 km2

    Comme la prcdente, cette station a t installe en 1954 par l'O.N.EElle est situe 50 m en amont du pont de la route 24, sur la rive gauche. Unmassif en bton, amnag pour recevoir un limnigraphe, porte 3 m d'chellelimnimtrique dont le zro est la cote 801,01 N.G.M. Elle n'est pas quiped'installation fixe pour les jaugeages.

    De 1958 1970, il n'y a pas eu d'observateur.

    2.4 Station de OUAOUMANA sur "l'Oued OUAOUMANA (5 48'W et 32 43'N).Le bassin contrl a une superficie de 195 km2

    En juin 1954, l'O.N.E. a install un lment d'chelle de 1 m sur unmassif en bton plac en rive gauche une centaine de mtres en aval du pontde la route 24.

    Le zro de cette chelle est une cote non dtermine.

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    Cette station n'est pas quipe -d'installation fixe pour les jaugeages,Il n'y a pas d'observateur depuis avril 1962.

    2.5 Station de DECHRA EL OUED sur l'OUM ER RIDA (5 54 'W et 32 42 'N) .Le bassin contrl a une superficie de 3 330 km2 .

    En octobre 1953, la S.E.H.M. a mis en service une chelle limnimtri-que de 3 m place sur des massifs de bton encastrsdans la rive gauche, ausite du barrage.

    En dcembre 1963, la D.R.E. a ajout 7 m l'ancienne chelle.En aot 1966, un lment de 1 m a t rajout pour les basses eaux et

    les anciens numros ont alors t majors d'une unit. Anciennement le zro del'chelle tait l'altitude 591,63. Il est donc actuellement l'altitude590,63 N.G.M. Ce zro d'chelle est par ailleurs rattach un repre (rivet surdalle en bton) .

    . En 1953, la S.E.H.M. avait quip la station d'un matriel de jaugeagepar tlphrique. Mais, le dispositif ayant t install trop bas, le tlph-rique a d tre entirement reconstruit une cote plus leve en 1964.

    2.6 Station de KASBA TADLA sur l'OUM ER HElA (6 16'w et 32 36'N).Le bassin contrl a une superficie de 4 310 km2

    Une station situe l'emplacement du barrage de IffiSBA TADLA a tmise en service avant la construction de ce dernier et exploite de 1924 1931par les T.P. Il s'agit de la station ~e SrDl BEL KACEM.

    L'amnagement de KASBA TADLA a t termin en 1935. Une chelle a tmise en service en 1936 par les T.P., dans la retenue du barrage, en rive gau-che, une cinquantaine de mtres en amont du dversoir. Elle tait primitivementinstalle sur la gaine d'un limnigraphe du type R",[CHARD. En 1949, l'chelle at remise en tat, mais elle fut arrache en mars 1954 et rinstalle sur laberge rive gauche, verticale. Sa hauteur totale est actuellement de 2,50 m. Son

  • 26

    zro est cal au niveau du dversoir

  • ~ - 27

    2.9 Station de TAGHZIRT sur l'Oued DERNA "(6 12'W et 32 27'N).

    La superficie du bassin contrl est de 455 km2 .

    Une premire station a t installe par les T.P. en 1925. Elle at abandonne en 1930.

    En dcembre 1962, la DRE a dcid d'installer trois lignes d'chelleslimnimtriques, mais la construction a t abandonne et ne fut reprise qu'en1967.

    L'chelle centrale est dite principale. Elle comprend quatre lmentsde 1 m disposs en rive droite sur des fers profils scells dans des soclesde bton. Le zro de l'chelle est cot 561,66 N.G.M.

    C'est galement en dcembre 1967 qu'ont t installes les deux au-tres lignes d'chelles (45 m en amont et 41,3 m en aval de l'chelle principale).qes chelles auxiliaires ne sont malheureusement pas topographiquement ratta-ches l'chelle principale. Aucune autre installation fixe n'quipe la stationde TAGHZIRT.

    2.10 Station de EL TLEI'A sur l'Oued DERNA (6 20'W et 32 27'N).

    Cette station a fonctionn de 1937 1947. Si on la localise au pontde la route BENI MELLAL - KASBA TADLA, le bassin versant de l'Oued DERNA cepont s'tend sur 518 km2. Or, les documents originaux retrouvs font tat d'unbassin versant dont la .superficie serait, soit de 469 km2 , soit de 680 km2 . Ilest probable en tout ta~ de cause que la station se trouvai~ l'aval des pri-ses d'eau des principales sguias, car les dbits indiqus pour les mois d'tsont souvent nuls.

    2.11 Station de MOULAY BOU ZEKRI sur l'Oued DERNA (6 27'W et 32 28'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 583 km2

    Une chelle limnimtrique, comportant cinq lments mtriques fixssur un mur en bton encastr dans la rive gauc?he de l'Oued, a t installe en

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    1963 p3.r la DRE, 4 Jan environ n amont du confluent de l'Oued DERNA et de l'OUMER RBIA. L'altitude du zro de l'chelle est 430,93 m N.G.M. Les observations

    . .

    n'ont commenc qu'en novembre 1967, et en 1968 la station a t quipe d'untlphrique avec cble amont permettant d'effectuer des jaugeages de crue.

    Il est noter que le canal D d' AFOURER dbouche dans l'Oued DERNAenviron 1 km en amont de la station. Etant donn la proximit du confluent del'OUM ER RBIA, on peut craindre en crue que la courbe de remous du fleuve neperturbe l'coulement la station. Mais on' peut estimer qu'au confluent le litdu fleuve est approximativement l'altitude 416 m. En trs forte crue, le pland'eau doit atteindre 424 m, alors que l'altitude de MOULAY BOU ZEDRI est de

    . .

    431 m. Il semble alors que la dnivele entre les plans d'eau la station etau confluent soit en toute occasion suprieure 7 m, et la pente moyenne dela' ligne d'eau toujours suprieure 2 milan. La courbe de remous de l'OUM ERRBIA en crue n'affecte donc probablement pas l'coulement de l'Oued DERNA MOULAY BOU ZEKRI.

    2.12 Station duRmt Route 133 sur l'OUM ER RBIA (6 31 'w et 32 26 'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 6 710 lan2 .

    En jUin 1963, la DRE a install une station limnimtrique sur l'OUMER RBIA au pont de la Route reliant BENI MELLAL FQUllI BEN SALAH. Un pilier enbton, de section triangulaire, fich 25 m en amont du pont vers la rive gauche,porte les deux premiers lments mtriques. Les cinq lments suivants sontfixs sur la premire pile R.G. du pont.

    En 1964, la DRE a quip sa station d'une cyclopotence avec cbleamont qui permet d'effectuer des jaugeages de crue p3.rtir du pont.

    L'altitude du zro de l'chelle est 405,93 m N.G.M.

    2.13 Station de BIN EL OUIDANE sur l'Oued EL ABID (6 29'W et 32 07'N).

    Le bassin contrl au barrage a une superficie de 6 470 lan2 .

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    En 1943, l'E.E.M. a install une chelle limnimtrique l'emplace-ment du barrage actuel. Nous n'avons pas d'autres prcisions , ce sujet.

    En 1947, la station est aPandonne en raison de l'ouverture du chan-tier du barrage.

    En novembre 1952, le barrage est mis en eau et l'ONE reconstitue lesdbits naturels de l'Oued EL ABID partir de l'volution de la retenue', desdbits turbins, des dbits de fuite et de l'vaporation.

    Le sommet de l'chelle qui' quipe le parement amont du barrage de BINEL OUIDANE est l'altitude 812,00 m N.G.M. au barrage. A la prise d'eau desAIT OUARDA, on connat les dbits restitus au lit de l'Oued EL ABID et ceux d-rivs sur AFOURER.

    A AFOURER, on connat les dpits turbins et les prlvements pourl'irrigation. Le dbit global excdentaire est connu, mais on ne peut avoir'qu'une ide de la rpartition de cet excdent entre les deux canaux de fuitequi dbouchent dans l'Oued DERNA et dans l'OUM ER RBIA.

    , 2.14 Station de OUAOUIRINT sur l'Oued EL AND (7 03'W et 32 07'N).Le bassin correspondant topographiquement cette station a une super-

    ficie de 7 840 km2 .

    En 1924, les T.P. ont install une chelle 5 km en amont du pont dela route 24 (IMDAHANE). Cette cheolle devait comporter quatre lments mtri-ques. La station a t remise en tat en 1939 : la passerelle de jaugeage quiquipait l'ancienne station a t remplace par un tlphrique et un limni-graphe a t install sur la rive gauche.

    Puis l'installation a t abandonne en 1952, la mise en eau dubarrage de BIN EL OUIDANE. Mais auparavant, les observations avaient t inter-rompues plusieurs reprises. Entre 1924 et 1939, une seconde chelle, fixesur la cule R.G. du pont d'IMDAHANE, a t suivie quelque temps. Elle a d,certaines annes, remplacer celle de OUAOUIRINT.

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    En dcembre 1967, la DRE a mis en service une nouvelle stationhydromtrique DUAOUIRINr, situ~ . 150 m environ l'aval de l'ancienne, surla rive gauche. Elle est forme de quatre tronons et gradue de 0 8 m. La.station est quipe depuis 1968 d'un tlphrique pour les jaugeages de crue.

    Le zro de l'chelle est rattach une borne-repre dont on ne.

    connat pas l'altitude. Le lit de l'Oued EL ABID OUAOUIRINT est une alti-tude voisine de 370 m.

    2.15 Station de OULAn SIDI DRISS sur l'OUM ER RBIA (7 07'W et 32 19'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 18 520 km2

    En dcembre 1968, la DRE a mis en service une chelle limnimtriquesur la rive droite de l'OUM ER RmA, 10 km l'aval du confluent de l'Oued ELABID. La hauteur totale de l'chelle est de 10 m. Les lments mtriques fixssur des fers en T sont scells dans des plots en bton. Le zro de l'chelleest rattach une borne repre dont on ne connat pas l'altitude. En 1969, laDRE a quip la station d'une installation tlphrique.

    L'altitude de la station .est d'environ 320 m.

    Le pont de TARMEST franchit l'OUM ER RmA, 5 km en amont du confluent.de l'Oued EL ABID. Il ne s'git pas 'l d'une vritable station hydromtrique,car seulement quatre mesures de dbits ont t ralises en 1963-1964 et il n'ajamais t install d'chelle limnimtrique.

    2.16 Station d'ASSAKA sur l'Oued LAKHDAR (7 OO'W et 31 20'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 2 610 km2.

    Cette station a t cree en 1930 par l'Administration des T.P. Elleest place sous la surveillance du Garde des Eaux d'ASSAKA. Elle est implanteen rive droite de l'Oued LAKHDAR, environ deux ld.lomtres en amont du pont de. '

    la route de TANANr. Cette station a t emporte par la trs-forte crue d'avril1949 et elle a t reconstruite en scellant les lments mtriques sur un rocherisol sur la rive droite.

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    La station se trouve environ 700 m d'altitude. Elle n'est quiped'aucune installation fixe pour j~uger les crues.

    2.17 Station de SIDI DRISS sur l'Oued LAKHDAR (7 05 'W et 31 51 'N) .Le bassin contrl a une superficie de 2 930 km.2 .

    Cette station a t installe et mise en service en mars 1962 par laDRE. Elle est implante sur la rive gauche de l'Oued LAKI1DAR, 9 km. en avald'ASSAKA et 1 km environ en aval du confluent de l'Oued }1AHSEUR.

    En mai 1963, un tlphrique a t mont la station pour permettred'effectuer au saumon des jaugeages de crue.

    Le 19 mai 1966, une nouvelle. chelle a t installe dont le zrocorrespond la cote 1,60 m l'ancienne chelle. Le canal btonn de YACOUBIAlonge l'Oued LAKHDAR sur la rive gauche et passe au pied de la station; unlment d'chelle est fix sur le perr vertical du canal.

    La station de SIDI DRISS est l'altitude approximative de 625 m.

    2.18 Station de ANFAG sur l'Oued TESSAOUT (6 53'W et 31 26'N).Le bassin contrl a une superficie de 433 km2 .

    En 1964, la DRE a install une station simplifie sur la Haute TES-SAOUT environ 40 km en amont des AIT AADEL. Elle se compose de trois lments

    . .

    mtriques gradus de 0 3 m, fixs sur des poteaux de bton installs sur larive droite de l'Oued.

    Cette station a t cree pour permettre de faire l'annonce des cruesde la TESSAOur. pendant la dure du chantier du barrage des AIT AADEL. A ceteffet, l'observateur communiquait par radio deux fois par jour aux responsablesdu chantier la cote du plan d'eau ANFAG.

    L'accs cette station n'est pas ais et pratiquement impossible enhiver, car la piste qui la relie DEMNATE est coupe par la neige.

    La station n'est pas quipe pour raliser des jaugeages de crue.Son altitude est voisine de 1 800 m.

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    .' 2.19 Station de TIMI N'OUTlNE sur l'Oued TESSAOUT (7 16 'W et 31 4O'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 1 4b5 km2 .

    La S.E.H.M. a install en 1951 une premire chelle qui n'a t suivieque trs pisodiquement en 1951, 1954 et 1955. En 1956, une seconde chelle at implante, mais elle n'a t observe que pendant un semestre.

    En avril 1962, la DRE a mis en service une station hydromtrique com-pose d'une chelle limnimtrique de quatre lments mtriques installs surdes I.P.N. scells dans la paroi verticale de la berge. La station dispose ga-lement d'un tlphrique qui permet de jauger les crues de la TESSAOUT. Cettestation a t abandonne en septembre 1970 au moment de la mise en eau du barragedes AIT AADEL. Le lit de la TESSAOUT cette station est approximativement 775 m d'altitude.

    En 1965, l'O.R.M.V.A.H. a construit le barrage d'AGADffi BOU ACHElBA "7 km en aval de TIMI N'OUTlNE. Ce barrage est quip d'une chelle limnimtrique~Il s'agit l d'une chelle secondaire, 'car elle ne permet pas de connatre pr- ;cisment .le dbit de l'Oued: d'une part elle est situe dans la zone d'entonne-ment de la galerie de drivation et de la prise de la sguia JDIDA, commandespar des vannes, et d'autre part, une cote du plan d'eau, il peut correspondreplusieurs dbits selon les positions relatives de la vanne de la galerie, de lavanne de tte de la sguia JUIDA et de la vanne de dcharge.

    2.20 Station d'AGADIR BOU ACHElBA sur l'Oued TESSAOUT (7 17'W et 31 43'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 1 490 km2 .

    L'chelle limnimtrique d'AGADIR BOU ACHElBA a t installe en 1930par lesT.P. sur la rive droite de l'Oued, un peu l ' aval du douar OUAGNAMA.Quatre lments mtriques sont fixs sur un massif btonn encastr dans la ber-ge verticale. Le zro de l'chelle a t cal trop haut, si bien que la cote,parfois ngative du plan d'eau n'est pas toujours releve. Aucune installationfixe n'a quip cette station.

    Notons qu'en amont des chelles se situent les prises d'eau des s-guias SULTANIA, TAGLAOUT, RHEZENIA et JDIDA et, depuis 1965, la galerie de d-rivation. Notons aussi que les mesures effectues presque quotidiennement au

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    flotteur par l'O.R.M.V.A.H. ne sont pas toujours faites la station, mais endes sections variables selon l'abondance du dbit. En raison des prises desguias intermdiaires, le dbit mesur n'est qu'occasiormellement gal celuiqui passe au droit des chelles limnimtriques.

    Le lit de la TESSAOUT en cette station est environ 730 m d'altitude.

    2.21 Station du Pont de la Route 24 sur l'Oued TESSAOUT (7 17'W et 32 9'N).On trouve mention de cette station partir de 1947. Malheureusement

    l'chelle limnimtrique, qui tait vraisemblablement compose de deux lmentsmtriques, a t dplace 14 fois en 4 ans. Aussi cette station ne prsented'intrt que par les jaugeages au flotteur qui y sont pratiqus en moyermes etbasses eaux.

    2.22 Station de BISSI BISSA sur l'Oued TESSAOUT (7 14'W et 32 21'N).Le bassin contrl a une superficie de 5 870 km2 .

    En 1962, la DRE a quip une station hydromtrique BISSI BISSA,2 km en amont du confluent de la TESSAOur avec l'OUM ER RBIA. Cette statiGn,remanie en 1963, comprend actuellement quatre lments mtriques d'chelle,scells dans un mur en bton gradins. La pose d'un lment supplmentaire, de4 m 5 m, ne serait pas superflue. Le repre de la station se trouve au sommetdu troisime lment. Il ne semble pas avoir t rattach au nivellement N.G.M.

    La station est quipe d'un tlphrique permettant d'effectuer desjaugeages de crue. Il serait pourtant ncessaire de dboiser largement la rivegauche de "part et d'autre du tlphrique pour pouvoir y dplacer l'appareillage.

    "Le lit de la TESSAOur la station est une altitude voisine de 305 m.Le lit de l'OUM ER RBIA au confluent est trs voisin de l'altitude 300 m ; ladnivele n'est donc que d'environ 5 m. Il est possible que la courbe de remousde l'OUM ER RBIA en forte crue perturbe l'coulement de la TESSAOur BISSI BISSJCela ne pourrait tre prouv que par des levers topographiques prcis des lignesd'eau et des mesures de dbits de hautes ~ux., nombreuses et minutieuses toutau long du passage de plusieurs crues.

  • -' 34 -

    2.23 Station d'IMFOUT sur l'OUM ER. HElA (7 57'W et 32 44'N).

    Le bassin contrl a une superficie de 30 600 km2 .

    Une station hydromtrique a t installe en 1918 MECHRA BENABBOUo les observations ont commenc en mai. Il semble que cette station ait fonc-tionn jusqu'en 1940. Aumoment de la mise en "eau du barrage d 'IMFour, la sta-tion de MECHRA BENABBOU s'est trouve noye. On ne dispose pas d'indication surles installations de MECHRA BENAEBOU ni sur les mthodes de jaugeages employes.

    En 1941, la mise en service de l'usine d'IMFOUT a permis de faire desvaluations prcises des apports dans la retenue, compte tenu des dbits sto-cks ou destocks, turbins, drivs dans le canal des AIDA DOUKKALAS et vapo-rs dans la retenue.

    Au site du barrage, le lit de l'OUM ER RmA est 171 m d'altitude.

    Il faut ajouter, cet ensemble de stations hydromtriques, le rseaudes sguias de la TESSAOur places sous la surveillance des Gardes des Eaux. Cessguias sont jauges de 3 25 fois par mois, leur prise. On en dnombre 37dans le secteur de la TESSAOUT amont, 13 dans le secteur de la TESSAOUT aval.Dans le primtre de l'Oued LAKHDAR, 34 sguias sont rpertories, mais elles nesont pas toutes jauges frquemment~

    Nous signalons enfin la cration toute rcente (1969-1970) de stationshydromtriques aux AIT CHOUARIT sur l'Oued LAKHDAR, et aux AIT SIGMINE sur sonaffluent l'Oued N'GHZEF. La station des AIT CHOUARIT est situe par 6~ 50'W et31 49'N l'altitude de 880 m environ, le bassin versant de l'Oued LAKHDAR s'-tend alors sur 1 670 km2 . La station des AIT SlGMINE est situe par 6 52'W et311 44'N l'altitude approximative de 1 030 m et le bassin versant de l'OuedN'GHZEF a une superficie de 488 km2 Ces deux stations sont quipes de matrielpermettant de raliser des jaugeages de crue (passerelle de jaugeage).

  • ..

    - CHAPITRE 3 -

    INVENTAIRE DES DONNEES

    On se propose de dresser ici, station par station, l'inventaire com-plet des donnes hydromtriqu~s qui ont servi de ba~e l'tude hydrologique.On dressera galement la liste des postes pluviomtriques intressant le bas-sin de l'OUM ER RBIA en mentionnant les do cuments originaux les concernant dontnous avons pu prendre copie.

    3.1 Donnes hydromtriques

    3.1.1 Station de KHENIFRA

    Un tableau de dbits mensuels de l'OUM ER RBIA KHENIFRA .est publidans "Hydrologie Marocaine" pour la priode 1927 1952. On n'a malheureusementpas retrouv la trace des donnes de base qui ont servi l'tablir.

    Des hauteurs d'eau journalires sont disponibles d'octobre 1952 septembre 1970 avec une longue lacUne de janvier 1956 septembre 1963.

    Des relevs plus dtaills pour les crues sont fournis de 1963 1970.

    Des dbits journaliers ont t tablis Par la S~E.H .M. pour la priode1953 1959, mais on ne dispose pas des donnes de base qui ont servi lescalculer.

    Deux barmes d'talonnage ont t retrouvs) l'un valable du 1er sep-tembre 1954 au 31 aot 1955, l'autre du 1er septembre 1955 au 31 dcembre 1956.

    On dispose enfin de tous les rsultats des jaugeages effectus du5 septembre 1963 au 5 aot 1970 par la DRE.

  • 3.1.2

    - 36 -

    Stations d'EL HERRI TILOUGUTI HOMADI et OUAOUMANA------------------~------------------------------Sous forme de copies manuscrites d'originaux, parfois de copies dac-

    tylographies, la S .E.H.M. a rassembl les hauteurs d'eau journalires ELHERRI de septembre 1954 dcembre 1961, TILOUGUIT de mai 1955 mai 1958, OUAOUMANA de juillet 1954 mars 1962. POUT les mmes priodes, on dispose destableaux mensuels de dbits journaliers, dactylographis,' sans savoir de quellefaon ils ont t tablis puisqu'on n'a retrouv qu'un seul barme d'talonnagepour le CHOOUKA EL HERRI, intitul "valeurs moyennes de la courbe Q = f (H)"et qui semble avoir t appliqu du 1er aot 1957 au 31 dcembre 1961.

    On dispose enfin des rsultats des jaugeages effectus par la DRE de-puis septembre 1964. Il ne s'agit que de jaugeages de basses et moyennes eauxqui font apparatre l'extrme instabilit des sections. Ces jaugeages ne sontconcomitants sur les trois affluents q1:l' partir d'octobre 1965.

    Faute de mesures de dbits plus compltes pendant la priode o leslectures d'chelles ont t faites, il n'est pas possible de dduire des hau-teurs d'eau les dbits journaliers avec une prcision raisonnable. Les jaugeageseffectus pendant la dernire dce~nie permettront de tenter une valuation desdbits moyens mensuels de basses et de moyennes eaux.

    3.1.3 Station de DECHRA EL OUED

    La srie des hauteurs d'eau observes la station est complte, d'oc-tobre 1953 septembre 1970. On y trouve galement les relevs de crue depuis1954.

    Les dbits journaliers pour la priode 1953-1970 sont galement four-nis et leur tude critique consistera en refaire le calcul partir des hau-teurs d'eau et des jaugeages. Ces jaugeages se groupent en deux priodes dontla premire comporte les rsultats de dix-sept mesures effectues en 1953 et1954 ; la seconde, beaucoup plus longue, comporte les rsultats des mesures ef-fectues par la DRE depuis le 8 septemb;e 1964.

    Cinq barmes d'talonnage ont t retrouvs ils concernent les an-nes hydrologiques 1953-1954, 1954-1955 (deux barmes), 1955~1956 (deux barmes).

    Les donnes recueillies sont compltes par un profil en travers levpar l'quipe de la DRE le 6 juin '1967 au droit des chelles.

  • - 37 -

    En ce qui concerne la station de SIDI BEL KACEM, qui a prcd laconstruction des amnagements de KASBA TADLA, on a retrouv un tableau de dbitsmoyens mensuels du fleuve, couvrant la priode 1924-1931. Ce tableau n'ad'ailleurs pas t publi dans ''Hydrologie Marocaine". Faute de donnes plus com-pltes relatives cette priode on ne peut porter'aucune apprciation surleurvalidit. De mme, le tableau des valeurs maximales et minimales du dbit pourchaque moi s de la priode 1924-1946, exception faite de la priode 1932-1934, nepeut tre utilis.

    A KASBA TADLA, aprs la mise en eau des ouvrages, on dispose des d-bits ,journaliers de l'OUM ER RBIA de 1937 1954, dont il conviendra de vrifier

    , la validit.

    Les hauteurs d'eau journalires sont fournies d'une part sur le' seuildu dversoir depuis septembre 1942 jusqu' septembre 1970 et d'autre part dansle canal de ZIDANIA, KEBBABA, depuis novembre 1947. Mais les relevs de cruesont incomplets, car les documents originaux qui ont t retrouvs ne remontentqu' ,mars 1954 et ne dcrivent pas toutes les crues qui se sont produites de-puis cette poque. Sur ces documents originaux, l'observateur a parfois renducompte des ffi9.nOeuvres de vannes mais srement de faon occasionnelle.

    On a retrouv galement la formule utilise pour calculer les dbitsdverss KASBA TADLA, et celle qui donne le dbit du canal en fonction de lacote lue KEBBABA. Des jaugeages ont t raliss dans le canal de ZIDANIA en1965 (quatre mesures) et en fin de saison sche en 1969 et 1970 ; ils sont ef-

    'fectus soit en tte, soit au milieu, soit en queue de l'ouvrage. Certaines deces mesures sont douteuses, mais d'une faon gnrale elles tendent prouverque le canal dbite moins ces dernires annes que ce que prvoyaient les cons-tructeurs trente ans auparavant. Il y aurait de plus des pertes qui pourraientatteindre 8 %du dbit du canal. Des mesures prcises et trs nombreuses se~raient ncessaires pour tablir avec rigueur le bilan des volumes drivs dansle canal de ZIDANIA.

    Les dbits passant par le siphon de ZIDANIA, c'est--dire distribus l'irrigation des BENI AMIR, sont fournis sous forme de tableau de valeursmensuelles depuis 1939, et en dbits journaliers depuis 1941. Ils sont direc-tement dduits de la position donne, chaque jour, la vanne de tte du siphon.

  • - 38 -

    C'est ainsi que, faute d'un talonnage preC1S des diffrents tronons du r-seau d'adduction et de distribution, n peut rencontrer des in~omptabilitsentre les dbits drivs dans le canal de ZIDANIA et ceux qui sont fournis l'irrigation. Les consquences de cet tat de fait sont heureusement limites.

    Enfin les dbits journaliers de l'OUM ER RBIA l'aval de F...ASBA ZIDA-NIA ont t fournis depuis 1938 : nous avons expos au chapitre 2 les raisonsqui nous ont pousss ne pas utiliser ces renseignements.

    Des mesures des dimensions du barrage de KASBA TADLA ont t excutesen mars 1971. Elles ont montr :

    - que la crte du dversoir est bien hori zontale sur toute sa longueur,c'est--dire que la largeur de la lame dversante passe de sa valeurmaximale une valeur nulle pour moins de 3 cm de variation de lacote l'chelle,

    - que le zro de l'chelle est bien cal la cote de dversement, carl'coulement commence reprendre par-dessus le barrage pour H = 0,

    - que la largeur de la lame dversante n'est pas de 200 m comme il ap-parat dans la formule, mais de 188 m.

    Il a t tenu compte de ces mesures lors du nouveau calcul effeotupour les dbits.

    3.1.5 Station de TAGHZIRT

    Les donnes anciennes concernant l'Oued DERNA consistent en des ta-bleaux de dbits moy~ns mensuels :

    A TAGHZIRT - de mars dcembre 1925, de dcembre 1927 dcembre 1929,A SOUK EL TLEI'A - de septembre 1937 .dcembre 1947.

    Nous avons expos au chapitre 2 les raisons pour lesquelles nous nepouvons pas tenir compte de ces renseignements : ils sont partiels, incontrlable:semblent avoir t l'objet de confusion, et les prlvements par sguias pourl'irrigation enlvent toute reprsentativit ces dbits traversant une sectionmal localise de l'Oued.

    Nous nous contenterons donc d'explo~ter les donnes rcentes relatives la station de TAGHZIRT.

  • - 39 -

    Elles consistent d'abord en une liste de jaugeages excuts de 1963, .

    1967 malheureusement sans lecture d'chelle correspondante, ce qui leur tebeaucoup d'intrt ; puis en une liste de vingt et un jaugeages excuts de1968 1970, mesures de basses et de moyennes eaux effectues pour des cotesinfrieures 0,44 m.

    Des hauteurs d'eau journalires et des relevs de crues sont dispo-nibles partir de janvier 1968.

    Enfin un profil en travers lev le 25 octobre 1963 au droit des chel-les et un plan de situation (non dat, mais d'tablissement rcent semble-t-il)compltent le dossier, avec les schmas des jaugeages raliss dans le rseaud'irrigation de l'Oued DERNA en 1969 et en 1970.

    3.1.6 ~~~~~!:!Q~~!~OU_~~!De septembre 1963 septembre 1967, l'Oued DERNA a t jaug MOULAY

    mu ZEKR.I, chaque mesure faisant correspondre un dbit une cote lue l'chel-le. Malheureusement , les hauteurs d'eau journalires n'ont pas t releves cette priode. Le lit de l'Oued tant instable, les jaugeages effectus per-dent beaucoup de leur utilit.

    A partir du 11 novembre 1967, les observations ont t faites rgu-lirement et on dispose des hauteurs d'eau journalires, des relevs de crue,et des rsultats de quarante jaugeages effectus d'octobre 1967 aot 1970jusqu' la cote 2,30 m l'chelle.

    3.1.7 !:~!:!~~~_~nt_Route3Les lectures d'chelles ont commenc le 9 septembre 1963. Elles sont

    faites rgulirement depuis lors, avec pour seule lacune aot 1964. On disposegalement des relevs de crues depuis 1963 ; cependant on n'en trouve pas en1964 et ceux de 1967 sont srement incomplets.

    Pour tablir le tarage de la station, on dtient les rsultats detous les jaugeages qui y ont t effectus depuis le 12 juin 1963 jusqu' lacote 4,70 m, ainsi qu'un profil en travers lev le 5 octobre 1970 par la DREdans la section dejaugeage.

  • 3.1.8

    - 40 -

    Station de BIN EL OurDANE .

    L'O.N.E. a fourni les dbits journaliers de l'Oued EL ABID au droitdu barrage, depuis la mise en eau de l'ouvrage c'est--dire depuis janvier1953. Ces dbits moyens jourr.aliers sont calcU1~ en tenant compte des volumesturbins, des volumes vacus, du dbit des fuites, des volumes stocks etdestocks dans la retenue et des volumes vapors. Les calculs sont effectuspar tranches de 24 h la centrale de BIN EL OurDANE partir des relevs del'chelle place dans la retenue et des courbes de production de la centraleet de la hauteur de chute. L'vaporation est estime invariablement 1 825 mmpar an rpartis uniformment entre les divers mois de l'anne. (Ce procdsimplifi peut nuire lgrement la prcision des dbits d'tiage de l'Oued)

    . Les crues de l'Oued EL ABID HIN EL OUIDANE sont mal connues. Sil'ONE mentionne, dans ses relevs, les dbits maximaux horaires lorsqu'ils sontlevs, on ne dispose pas d'une liste complte des dbits de pointe. Cependant,l'ONE nous a fourni les hydrogrammes de quelques fortes crues de l'Oued EL AHID.

    3.1.9 Stations des AIT OUARDA et d'AFOURER

    Le Contrle des Ressources Hydrauliques du complexe de l'Oued EJ;. ABIDa tabli depuis le 15 aot 1955 des tats hebdomadaires des volumes d'eau cons-tituant les apports et les lchers BD! EL OUIDANE, aux Arr OUARDA et AFOURER.C'est l'aide de ces tats hebdomadaires que l'on peut calculer les dbitsmoyens mensuels :

    - restitus au' lit de l'Oued EL ABID aux AIT OUARDA,

    - drivs dans la plaine du TADLA ps.r la galerie d'AFOl.J"RER partirdu mois de septembre 1955.

    A l'aide des documents prcdemment dcrits, auxquels s'ajoutent lestats hebdomadaires des consommations d'eau d'irrigation dans la plaine desBENI MOUSSA, fournis par l'O.R.M.V.A.H. depuis octobre 1959, et un tableaumensuel dress par l'O.N.E. des dbits prlev~s par l'irrigation AFOl.JrrnR, onpeut tablir le tableau des dbits moyens mensuels d'irrigation des BENI MOUSSAdepuis septembre 1955.

  • - 41 -

    Il est galement possible de connatre le partage de ce dbit globald'irrigation entre les deux branches principales du rseau. Ce dernier facteursera utilis pour dterminer approximativement les quantits d'eau excdentairesrejetes d'une part l'Oued DERNA en amont de MOULAY BOU ZEKRI par le canal D,d'autre part l'OUM .ER RBIA non loin de DAR OULD ZIOOUH par le canal de fuite.

    On est temporairement tenu de faire une distinction entre les deuxstations situes des emplacements lgrement diffrents, exploites diffrem-ment et spares par quinze ans d'interruption dans les observations.

    Les hauteurs d'eau disponibles OUAOUIRINT TP couvrent la priode192.4-1953 avec des lacunes en 1928-192~, 1939-1940, 1943-1944-1945. Ces observa-tions sont d'ailleurs parfois donnes sous forme de graphiques de hauteurs jour-nalires dont il convient d'extraire les valeurs numriques correspondantes.

    Si l'on dispose des listes rcapitulatives des jaugeages eff~ctus auflotteur lest en 1930-1931-1932, on ne possde pour les priodes allant de1924 1927 et du 1er septembre 1947 au 31 mai 1950 que les barmes tablis d'a-prs les mesures de dbits, mais pas les rsultats de ces mesures elles-mmes.

    Enfin des tableaux annuels de hauteurs-dbits journaliers permettentde reconstituer les barmes d'talonnage manquants qui fUTent utiliss, maisnon d'en contrler l'exactitude.

    L' exploitation des do.nnes concernant la station rcente de OUAOUI-RINT DRE est beaucoup plus aise.

    Ces donnes se composent

    - des hauteurs d'eau journalires et des relevs de crue disponiblesdepuis l'ouverture de la station le 2 dcembre 1967,

    - d'une premire liste de jaugeages effectus entre le 6 septembre1963 et le 1er dcembre 1967 et malheureusement im~tilisables, car,faute d'chelle limnimtrique, la cote du plan d'eau n'tait pasreleve,

    - d'une seconde liste le vingt trois jaugeages effectus depuis 1968jusqu' la cote 1,30 m l'chelle,

    - de deux profils en travers levs au droit des chelles le 21 juillet1969 et le 11 fvrier 1970, entre lesque~les sections mouilles dif-frent de quelques pourcents.

  • -42-

    3.1 .12 !:~~~~Q~~_SI~L~~Cette station n'a t mise en observation que le 3 dcembre 1968.

    On dispose des hauteurs d'eau journalires et des relevs des crues la sta-tion depuis cette date.

    Huit jaugeages y ont t effectus 1 eri 1968; 1 en 1969 et 6 eri1970, jusqu' la cote 5,40 m l'chelle.

    3.1 .13 ~~~~~_9:~!~Cette station a t ouverte en juin 1964 et on dtient la liste com-

    plte des hauteurs d'eau journalires et des relevs de crue observesdepuiscette date. De plus quarante deux jaugeages de basses et moyennes eaux ont teffectus depuis 1964. Enfin un profil en travers au droit des chelles tlev en juin 1966.

    Malheureusement ces documents importants se rvlent inexploitablesnon pas en raison de leur qualit qui est srement bonne, mais parce que lelit de l'Oued est d'une instabilit telle que la faible densit des jaugeagesdisponibles ne permet pas d'tablir des barmes d'talonnage pour calculer lesdbits journaliers. C'est ainsi que

    -. la cote maximale pour laquelle on ait effectu un jaugeage a tobserve l~ 11 mai 1965 : pour H = 0,94 on a mesur Q = 6,0 ill3/s,mais le dbit maximal a t jaug le 31 mai 1968.: pour H = 0,29, ona Q = 14,9 rr13/s,

    - pour un dbit de 2,3 rrJ/ s, on a.lu la cote 0,71 m en 1964, 0,55 m en1967 et 0,01 m en 1970,

    la cote 0,60 m correspondait 2,9 ill3/ s en fvrier 1967 et 8,9 rra/ sen mars.

    Une telle dispersion rend tout fait illusoire l'tablissement d'u-.ne relation hauteur-dbit valable pendant une priode de dure consistante.

    Les relevs de hauteurs d'eau ont conunenc TIMI N'OUTlNE le 12avril 1962 et les relevs de crue partir de mars 1964.

  • - 4-3

    Deux-cent quatre-vingt six jaugeages ont t effectus en cette sta-tion depuis le mois de juin 1962." Certains d'entre eux ont fait l'objet d'uncontrle rigoureux ; c'est le cas des jaugeages de crues qui ont t nouveaudpouills et ont conduit des rsultats assez voisins de ceux qui" taientfournis.

    On dispose galement d'un profil en travers excut le 30 janvier1968 au droit des chelles.

    Le lit de la TESSAOUT TIMI N'OUTINE est extrmement instable, maisles jaugeages trs frquents qui y furent pratiqus ont pourtant permis d' -

    baucher des courbes de tarage, utilises pour traduire les cotes en dbits. Onconstatera cependant que, malgr un gros travail d'interprtation, les rsul-tats obtenus en fin de compte sont assez dcevants.

    On dispose des tats hebdomadaires des mesures et observations fai-tes dans le secteur de la TESSAOur amont depuis le mois de janvier 1948. Cestats comprennent les cotes l'chelle d'AGADIR, le dbit jaug de l'Oued etle dbit jaug des trente-sept sguias.

    En ce qui concerne la station d'AGADIR les jaugeages sont peu prs" .

    quotidiens, et les lectures ont t faites une fois par jour jusqu'en 1953,puis trois fois par jour jusqu'en 1958 puis six fois par jour (entre 08 h et18 h) parfois sept fois, pour la priode ultrieure.

    Il convient de noter ici deux faits importants concernant les jau-geages AGADIR BOU ACHElBA :

    La mthode employe est parfaitement valable, mais elle ne peut pastre utilise lorsque la vitesse ou la profondeur est trop grande. Aussi laplupart du temps la TESSAOUT n'est pas jauge en crue.

    Les jaugeages de basses et moyennes ealtx ne sont pas tous effectusau droit des chelles d'AGADIR. Cela n'aurait que peu d'importance s'il n'yavait ni affluent, ni drivation entre la section de jaugeage et la station.Ce n'est malheureusement pas le cas, car notre connaissance la TESSAOUT estjauge en aval de la prise de la sguiaRHEZANIA et en amont de la prise de lasguia JDIDA, ou bien en aval du barrage d'AGADIR, c'est--dire en aval de lagalerie de dri,~tion (1964) et de la prise de la sguia JDIDA. Le dbit jaugne correspond donc pas au dbit qui passe la station.

  • -44-

    'En consquence, nous n'avons pas cherch tablir le tarage de lastation d'AGADIR BOU ACHEIBA, mais plutt reconstituer, lors de chaque jau-geage, le dbit rel de la TESSAOUT en amont des sguias.

    3.1.16 ~~~~~~~_~~-!~~~~_~~~_!~A~_~~~~~!Q!_~~Les donnes concernant ces stations ont t exploites et interpr-

    tes dans le rapport: "Amnagement du bassin de l'Oued LAIDAR, donnes' hydro-giquestf dat de juillet 1970. Les donnes complmentaires recueillies concer-nent les hauteurs d'eau et le