Etude des besoins en éléments majeurs du Caféier Arabica...

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992 - --- ___ -- ETUDE DES BESOINS EN ELEMENTS MAJEURS D'o 'CAFEIER ARABICA EN PAYS BAMOUN c Par R. BENAC Maître de Recherehes de I'ORSTOM La méthode adoptée pour cette étude est celle du diagnostic foliaire : nous avons cherché à établir dans les conditions particulières de culture du Caféier Arabica en pays Bamoun les niveaux critiques :de , ,Ny P, K, Ca, Mg. L'analyse de feuilles prélevées dans les lieux différents-des points d'essais permettra en- suite par comparaison d'indiquer pour chacun d'eux la fumure minérale exactèment adaptée aux besoins de la plante. ' Cette étude comprend trois chapitres : I - Réponse dzs caféiers aux traitements fertilisants, II - Analyses foliaires III - Rendements et andyses foliaires CHAPITRE I REPORSE DES CAFEIERS AUX TRAITEMENTS FERTILISANTS DISPOSITIF EXPERIMEFTAL Traitements effectués L'essai est conduit suivant la méthode des blocs de Fishei. I1 comprend 9 traitements et 3répétitions Chaque parcelle contient un nombre de caféiers Etiles de 5 X 6. soit 3 tlocs de 9 parcelles chacun. NATURE DU TRAITEMENT T N P K NP NK PK NPK NPKCaMg Doses N \ O 103 o O 62 62 O 51 C!

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    ETUDE DES BESOINS EN ELEMENTS MAJEURS D'o 'CAFEIER ARABICA EN PAYS BAMOUN

    c

    Par R. BENAC

    Maître de Recherehes d e I 'ORSTOM

    L a méthode adoptée pour cette étude e s t celle du diagnostic foliaire : nous avons cherché à établir dans l e s conditions particulières de lá culture du Caféier Arabica en pays Bamoun l e s niveaux critiques :de , ,Ny P, K, Ca, Mg. L'analyse de feuilles prélevées dans les lieux différents-des points d'essais permettra en- suite par comparaison d'indiquer pour chacun d'eux l a fumure minérale exactèment adaptée aux besoins de la plante.

    '

    Cette étude comprend trois chapitres :

    I - Réponse dzs caféiers aux traitements fertilisants, II - Analyses foliaires

    III - Rendements et a n d y s e s foliaires

    C H A P I T R E I

    REPORSE DES CAFEIERS AUX TRAITEMENTS FERTILISANTS

    DISPOSITIF EXPERIMEFTAL

    Traitements effectués

    L'essai est conduit suivant l a méthode des blocs de Fishei. I1 comprend 9 traitements et 3répétitions

    Chaque parcelle contient u n nombre de caféiers Etiles de 5 X 6. soit 3 t l ocs de 9 parcelles chacun.

    NATURE DU TRAITEMENT

    T N P K NP NK PK NPK NPKCaMg

    Doses

    N \ O

    103 o O

    62 62 O

    51 C!

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    Matériel végétal util isé'

    Tous les arbres choisis sont des arbre.s adultes en pr1,duction appartenant à une variété de caféiers. arabica appelés localement les (i Jamaïca bleue mountains)).

    Ills sont plantés h 2,75 x 2,75, ou à 2 X 3, ou à 3 X 3 m. faiblement ombragés de Deguelia, Leucoena ou Jacaranda. Concldits à une o u deux caulcs, ils subissent de temps en temps kne légère taille de rajeunis- sement.

    )La poussée végétative s e produit en Mars, au début des pluies. L e s floraisons ont lieu fin Mars dé- but Avril . I1 y en a souvent deux ou trois d'inégale importance. L a &colte peut commencer fin Août au pics tôt; début Octohe au plcs tard, généralement à l a mi-Septembre et s'achève début Janvier, L'arbre entre alors en repos végétatif jusqu'au début des pluies.

    Conditions météorologiques

    . l a moyenne annuelle des pluies a été de 2.072 mm répartis en 179 jours. - la grande saison sèche commence vers l e 11 novembre, les pluies vers l e 18 mars et s e poursuivent

    jusqu'à la grande saison sèche. L e mois l e plus arrosé est généralement le mois de septembre. L a hauteur des précipilations diminue parfois légèrement en juillet et en Août, sans qu'on puisse vraiment parler d'une petite saison sèche.

    - l'humidité relative moyenne annuelle est de 93 % à 6 h , de 58 % 2 12 h avec un minimum de 16 % à 12 h en janvier 1955. Les mois de fortes pluies, elle atteint très souvent 100 '$,

    Ces caractéristiques sont celles d'un climat chaud et humide, bien arrosé,, avec une saison sèche très marquée qui dure parfois quatre mois.

    Conditions pédologiques

    'Le ph des sols es t a s sez élevé, légèrement supérieur B 6. Ce sont des sols volcaniques, très per- méables, peu riches en argile (3 à 4 $) et en matière organique (autour de 7 %), assez riches en éléments mi- &aux.

    RESULTATS OBTENUS

    Il.existe des différences significatives entre les traitements.

    Etude des rendements année par année

    Les premiers traitements fertilisants ont été appliqués en Mars 1957. I l s n'ont guère pu influencer l e s rendements de l a même année qui s e classent ainsi pa: ordre décroissant :

    K. PK. N . P. NP. NPKCaMg. NK. NPK. T. .

    II n'y a entre eux aucune différence significative. Dès 1958, l e s parcelles recevant de l'azote produisent plus que les autres. Cette tendance s e confirme

    chaque année et en 1963, les parcelles s e classent ainsi par rendements décroissants :

    N. NPK. NPKCaMg. NK. NP. K. PK. P. T.

    Malgré de grands écarts en valeur absolue entre les chiffres de production, surtout de 1960 à 1963; l'analyse statistique des &sultats.de chaque année pr;se isolément ne montre aucune différence significative. 11 en apparait seulement en 1963 où :

    - tous l e s traitements azotés sont significativement supérieurs au témoin à P = 0,05; - aucun traitement sans azote n'est significativement différent du témoin à P = 0,05; - tous les traitements azotés son!.significativement supérieurs aux traitements s a n s azote à P*= 0,05.

    Etude des productions cumulées de 1960-1961-1962-1963.

    Un traitement fertilisant a une action progressive et plus o u moins durable. Quand il est répété cha- que année de façon identique comme dans cet essai , i l e s t intéressant d'en étudier l'influence non seulement sur l e s productions annuelles successives, mais encore su r l a somme de plusieurs productions annuelles.

  • . ...

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    - pour le's productions cumulées de 1960-1961-1962-]963. ILe calcul des plus petites différences significatiires permet de aistinguer 4 groupes de traitements : - 1.- T. PK et P sont significativement différents (à P = 0,001) de tous l e s autres traitements et ne

    sont'pas significativement différents entre eux.

    - 2.-bLe traitement K jusqu'ici confondu avec l e s précédents est significativement différent de T à P = O,O1. I1 est cependant t rès significativement inférieurà tous l e s traitements azotés (à P = 0,001) ;

    - 3.- L e s traitements azotés qui apportent 200 à 300 g de sulfate d'ammoniaque par arbre et p m an sont très significativement différents (à P = 0,001) d'une part de tous l e s traitements sans azota, y compris du K, d'autre part du traitement N ;

    - 4.- L e traitement N qui apporte 500 g de sulfate dra"oniaque par pied et par an est t rès significa- tivement supérieur (à P = O,Ooi) à tous l e s autreS.traitementS.

    Ainsi, au cours de ces quatre années,. les traitements azotés e t tout 'parkiculièrement l e traitement N ont eu une influence de plus en plus marquée sur l e s rendements. Perceptible sur la seuleproduction de1963, elle l 'est de façon beaucoup plus nette sur celle d'un groupe d'années.. On pent penser que sous l'influence d'une nutrition azotée suffisante, il y a amelioration progressive de l'état physiologique de l'arbre.

    II existe des différences significatives entre les blocs. )Les rendements annuels moyens calculés sur les-productions des 9 parcelles de 1957 à 1963,, en kg

    de cerises fraîches par arbre sont de :

    2,139 pour le bloc I 2,836 pour l e bloc II 3,,117 pour l e bloc III %

    or l e bloc III est l e moins riche en basas totales et en bases échangeables.

    II existe des différences significatives entre les années. L'influence (( climatique )) sur l e s productions agricoles est un fait d'observation courante qui se re-

    trouve ici .

    II existe une très forte interaction positive année-bloc. L e s trois blocs pgsentent une succession pIus ou moins &&ère de fortes et faibles productions,

    m a i s on peut constater que sauf en 1958 où ils ont tous trois t rès peu produit, et en 1963 où ils ont tous eu une bonne production, il y en a toujours un dont le rendement e s t nettement plus fort ou nettement plus faible que celui des deux autres.

    II n'y a aucune interacrion année-traitement. Malgré l'influence très différente qu'exercent sur l a pnduction des trois blocs l e s conditions particu-

    l ières à chaque année, l e s traitements ont toujours l a même action sur l e s rendements : I

    - augmentation significative de la production de fruits par tous traitements apportant de l'azote.. N a eu de 1960 à 1963, un rendement moyen annuel supérieur de 182 % au témoin ; l 'ensemble d e s

    autres traitements azotés @lP - NK - NPX - NPKCaMg) de 126 % ; - aucune augmentation ni diminution significatives par ceux qui n'en apportent pas. Seul l e traitement K fait exception : s a productio'n moyenne annuelIe pendant la même période a été

    de &?,8 5 supérieure à celle du témoin. . Qu'une telle influtnc:: s'exerce qussi régul.ièrement et de façon significative dans un milieu oùon ob-

    serve une telle 'variabilité de la production due aux facteurs environnants montre que sans aucun doute, le facteur limitant de Ia prod-.ction des caféiers e s t actuellement la quantité d'azote 'mise à leur disposition.

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    Pluviomètre et rendements

    Dans les pays tropicaux les précipitations sont 1'616ment climatique le plus important.

    SUAREZ DI3 CASTRO au Salvador a fait une étude approfondie des relations entre rendements et pré- cipitatipns. :I1 note qu'il n'y a aucune corrélation entre hauteurs annuelles des pluips e t production d e la mê- me annee ou de l'année suivante, mais qu'il y a une relation positive significative entre l e s chutes de pluies des trois premiers mois de l'année et Ia production de cette même annie.

    Cette relation s e vérifie de manière t rès nette dans notreexpérience alors que nous n'observons aucu- ne 'corrélation entre l e s rendements et l e s chutes de pluies annuelles totales. C e s m t en effet les pgcipita- Lions des trois premiers mois de l'année qui déterminent l e s floraisons.

    Cette relation, dans.la mesure .où elle serait confirmée par un nombre plus grand d'observations, peut se montrer d'une grande importance pour l a conduite de l'irrigation e t pour la ' p&vision des récoltes.

    Rendements et' doses de sulfate d'ammoniaque.

    - Parmi l e s traitements azotés, c'es; le tmitement N qui donne l e s meilleures productions e t il a ten- dance de plus en plus à se détacher des autres.

    C'est aussi celui qui apporte aux.arbres la plus forte quantité de sulfate d'ammoniaque : 500 g par pied et par aq, soit un peu plus de 100 g d'azote élémentaire.

    Rentabilité de la fumure

    Une ,estimation grossière basée sur l e s prix de 1965 indique qu'h partir de la quatrième année après le premier épandage, le bénéfice annuel e s t égal B dix fois la dépense engagée.

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    ANAL YS ES FOL I AI R ÉS

    TECHNIQUE ADOPTEE ~.

    , Pour,le prélèvement des feuilles.

    Considérqnt les travaux faits surtout en Amérique latine, nous avons prc cédé de l a façon suivante :

    - sur les 30 arbres uti les de nos ' parcelles expérimentales nous prélevons 2 feuilles, une de chaque .

    ' ' côté d e l'arbre, à mi-hauteuc, c'est-à-dire entre Q,75 m et 1,50 m du sol ;

    - ces deux feuilles sont choisies sur des branches portant, suivant l a saison, d e s bourgeons à fleurs, d e s fleurs ou des fruits. Ces feuilles neportent p a s de fructifications .& leur a issel le , appartien- n ënt à . l a '%me paire en .partant de l'extrémité 'api.cale du rameau, en comptant'pour première celle dont les limbes sont bien étalés et non plus dressés 'contre le bourgeon trtminal ;

    . , - tous l e s prélèvements sont faits entre 7 h.30 et 9 h: Pour la préparation du matériel.

    -Les feuilles sont essuyées au papier Joseph et mises le plus vite possible dans un four de ménage tiède et ouvert. L e séchage e s t terminé'plus tard au laboratoire à l'étuve à 105' e t l'échantillon broyé au . moulin à café électriqua, puis conserv6 en chambre sèche..

    . .

    .Toutes les feuilles cueillies correspondent rigoureusement à ces nomes. .Aux époques de défolia- articulier en janvier 1962 où beaucoup.de caféiers de n o s blocs ont perdu tion; en fin de asaison sèche (en

    une grande partie d e leur feuillage 7 , nous avons dû constituer des échantillons de moins de 60 feuil1e.s. Dates.de pré1 èvement.

    Dans les conditions écologiques du pays Bamoun., nous ignorons quelle e s t la date depg lèvemen t

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    la plus favorabie à.1'établissement des niveaux critiques. Pour la déterminer, nous avons récolté des feuil- l e s pendant cinq ans , de mai 1957 à mai 1962 dans chacune de nos parcelles, entre le l e r et l e 10 de chaque moi's. Après cette date, nous n'en avons plus prélevé qu'en ,octobra, novembre et décembre 1962, janvier avril et mai 1%3.

    . . " . RESULTATS DES ANALYSES . .

    ~ U U S connaissons exprimés en ,g% d e matière sèche les concentrations en N, A, Kl,.Ca, Mg des feuil-

    Nous avons tracé à pqrtir de ces chiffres, en portant en abscisses la 'date de pr6lèvement e t en or- données le's concentrations moyannesde chacun des 9 traitements, l e s courbes de variations année par année, d e s cinq éléments cités.

    Pour chacun d'eux, 'les neuf courbes ainsi obtenues ont un tracé qui se ressemble : l e s augmenta- tions et .les diminutions des concentrations s e produisent aux mêmes'moments, quelle que soit l a formule d'engrais appliquée à l a plante. Mais, suivant 'le traitement,.ces concentrations sont plus ou moins élevées.

    les pglevées au début de chaque mois paidant 5 ans dans chacune des 9 parcelles de nos 3 blocs..

    De plus, le tracé d e ces courbes est à peu près le même chaque année : l e s minima et les maxima sont plus ou moins accusés, mais l'allure des variations saisonnières reste la même.

    On peut considérer par conséquent qu'il existe un cycle de variations des teneurs en éléments miné- :ante dans le milieu où elle vit , e t qui traduit un aspect de son métabolisme. 11 raux, .caractéristique de la

    t e s : humidité, pluviométrie, ensoleillement, température, etc... . . ~ .._ r est s o u s la dépendance de P acteurs internes, eux-mêmes influencés en partie par l e s co'nditions environnan-

    engrais à l a plante aux moments où elle en a physiologiquement . . . 'Une conséquence'pratique importante de l a connaissance de ce cycle e s t la possibilité d'appoiterdes

    besoin.. . .

    ETUDE DES TENEURS EN AZOTE

    Les niveaux de N dans l a feuille présentent deux minima et deux maxima au cours, de l'année.

    L e premier minimum s e produit régulièrement en mars, le premier maximum soit en ma i , soit en avril : en mai quand i l est tombé moins de 100 nun d'eau pendant l e s trois premiers mois de l'année, en avril quand i l en est tombé plus de 100 ; pour les hauteurs de pluie voisines de 100 mu1 (bloc II 1959 - bloc I 1960 - bloc III 1961) les teneurs en N en avril et en mai sont sensiblement les mêmes..

    I

    L e 2ème minimum se produit èn octobre ou en septembre, le 2ème maximum pendant' la saison sèche, en novembra, décembre ou janvier.

    L e s teneurs moyennes calculées su r les 2 7 parcelles ont l e s valeurs suivantes :

    ( l e r minimum) 2,53% (moyenne de 5 années) ' ( ler maximum) 3,18% (moyenne de 6 années)

    @ème minimum)2,35% 'moyenne de 5 années) @ème maximum) Z,83% (moyenne de 6 années)

    ce qui sonne une différence de 35% entre le ler maximum et le %me minimum. L e s teneurs en N diminuent pei:dant la saison sèche et remontent avec les ranières pluies : l'humidité croissante du soi e t l a reprise de l'activité des microorganismes mettent h la Bisposition de la plante des quantitss plus grandes d'azote. Les luies augmentant, les teneurs en azote diminuent ; i l y a d'une part k s s ivagede 1 azoteminéral du so l

    nier dans le Nord-Cameroun. Les niveaux de N remontent à partir d'octobre quand l e s pluies diminuent. et ra P entissement probable de l'activité d e s microorganismes ; l e même phénomène a ét& observé s u r Coton-

    C'est 'au moment du ler maximum favril ou mai) qu'apparaissent régulièrement des différences signi- ficatives entre l e s traitem.ents pour l e s teneurs en N. . . Ce sont toujours sans exception les traitements azotés qui sont l e s plus.riches,.T, P, PK et K ayant

    des teneurs en N plus faibles que l e s autres. C'est toujours TJ qui s e classe en tète des traitements azotés. ' 1

    ,L'analyse statistique des teneurs en a.zote aux mois de Mai 1959,,196Q, l%l, 1962 et 1963 nous mon- tre: que les traitements s e classent en 2 groupes significativement differents les uns des autres 1 l' = U , , OS d'une part l e s traitements sans azote, d'autre part l e s traitements avec azote.

    :. . . .. . .

  • à P = 0,05 l a plus petite différence significative 0,,176.

    2') qu'il n'y a aucune différence significative entre l e s blocs.

    3') que l'effet des années est très significatif. L e s teneurs moyennes (en Mai) de l'ensemble des 27 parcelles varient en effet d'une année à l'autre :

    1959 2,907 j960 2,988 196 1 2,836 1% 2 3,365 1963 3,, 106

    4 O ) qu'il y a une t rès forte interaction années-blocs,

    5') gu'il n'y a aucune interaction années-traitements. Quelle que soit l'année,, les apports d'engrais azotés augmentent l a teneur de l a feuille en azote.

    Con séquences prati que s

    1') Nous pouvons fixer l e s dates auyquelles l e caféier a besoin d'engrais azotés dans l e s conditions écologiques du pays Bamoun : avant la brusque montée des teneurs azotées qui s e produit à partir de Mars.

    Nous conseillons de fractionner cet épandage en deux : - l e r apport au début de Mars ; - %me apport au début d'Avril, 4 à 6 semaines après, afin que l'arbre ait à s a disposition a s sez d'azo- -

    Le caféier a besoin d'azote à nouveau à partir d'Octobrai l e s niveaux d'N dans les feuilles remontant

    te tant que l e s niveaux continuent à monter dans l a feuille.

    à cette époque jusqu'en Décembre Janvier. Ncus conseil!ons encore de fractionner l'épandage :

    .- l e r kpanda e au début d'octobre ; - 2ème épan f age au début d e novembre.. I1 es t fréquent de voir dans les plantations l e s feuilles jaunir et même tomber en,'Janvien, Février. '

    Des analyses de feuilles faites en Décembre 1960'ont montré que l e s feuilles 'aunes contenaient à c e mo- ment-là 1,61%.d'N e t l e s feuilles vertes prélevées dans l e s mêmes conditions sur. ae s arbres voisins 2,16%.

    ETlJDE D E S T E N E U R S EN PHOSPHORE

    Nous avons'dans l'année un seul minimum qui s'e produit entre Avril et Septembre et un seul maxi- mum qui s e manifeste en Novembre, Décembre ou Janvier.

    Ch trouve une moyenne de Q7164% pour le minimum(calcu1é su r 6 ans) e t de 0,213% pour le maxi- 'mum (calculé s u r 5 ans), soit un :écart de.30%,, c'est-à-dire une fluctuation du même ordre de grandeur que celle. qu'on a calculée p u r l'azote.

    Comme pour l'azote, l e s différences significatives apparaissent quand l e s teneurs en P sont élevées (Décembre-Janvier) et non quand elles sont basses (Avril ou Août)..

    .

    ;Il est intéressant d'enregistrer des différences significatives en Mai, date à laquelle les teneurs en P n e sont pas Particulièrement élevées, puisque cette époque est susceptible d'être retenue pour l'étude de la nutrition azotée.

    MAS c'est ,én fin de réco1t.e que se.mani,festent l e plus kgulièrement l e s differences significatives entre les traitements'et l 'analyse des teneurs en P en Décembre de 1957 à 1962 montre que : tous les traite- ments sans N sont significativement plus riches en P que tous les traitements avec p. AP = 0;05;'la plus petite différence significative = 0.020.

  • . '

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    I1 est remarquable que-le facteur qui influence l e plus fortement l e s teneurs des feuilles en P so.it non pas l'apport d'en rais phosphatés, mais celui d'engrais azotés. P et PK sont en effet plus riches en phosphore que N et N E , mais ils le sont aussi plus que NP - NPK et NPKCaMg et n e le sont pas plus que T et K.

    Con séquences prati que s . .

    Dates d'épandage des engrais phosphatés

    I1 semble d'après.nos e s sa i s qu'il ne soit pas utile de faire des apports réguliers d'engrais phospha- tés. 11s n'ont pruvoqué en effet aucune augmentation de production et les teneurs en P que n o u s trouvons dans n o s échantillons de feuilles tout au long des cinq années étudiées, tant dans l e s parcelles avec P que dans l e s parcelles sans P, sont élevées par rapport aux niveaux trouvés un peu partout dans l e monde.

    Ceci dit, un apport. d'engrais phosphatk doit s e faire avant que l e s niveaux de P dans l e s feuilles ne remontent : au dèbut de Juillet en une seule fois ou en Mars-Avril, lo rs du premier épandage d'azote.

    Dates de prélèvement des feuilles

    Deux périodes psraissent favorables : le mois de décembre et le mois de ma i ,

    ETUDE DES TENEURS EN POTASSIUM

    Les courbes des variations saisonnières de N et de K se ressemblent beaucoup; elles présentent les unes et l e s autres deux minima et deux maxima. L e s teneurs moyennes mensuelles sont de 2,530% au moment du ler minimum (marsavril) et de 3,660% au moment du ler maximum (mai-juin) ce qui fait une variation de 32%, donc plus forte que pour N (35%) et P (30%). L e s concentrations des feuilles en K augmentent brusque- ment au début de la sa ison des pluies, elles baissent pendant l e s mois t & s pluvieux de septembre et Octobre pour remonter pendant la saison sèche. Si l e s parcelles à fumure potassique, surtout K et PIC, foumissent a s sez - fr6quemment des feuilles significativement plus riches en K que l e s autres, il y a denombreusesex- ceptions, et la fumure potassique paraît avoir sur les teneurs en K des feuilles - certainement parce qu'elles sont t rès Clevées - une influence beaucoup moins nette que l a fumure azotée Ti a très régulièrement pour effet d'augmenter la concentration en azote des feuilles à certaines époques de 1 année.

    C'est en M a i et ,Novembre que les parcelles recevant des engrais potassiques présentent générale- ment des teneurs en K foliaire plus fortes que l e s autres : la-parcelle K qui reçoit la plus forte dose d'en- grais potassiques est la plus riche, la parcelle N la plus pauvre.

    Conc I usion s prati ques

    Dates d'épandage des engrais potassiques

    I1 ne semble pas utile de faire des épandages d'engrais potassiques. En effet, l e s teneurs en K de riss feuilles, quelle que soit la saisonl, sont élevées, même dans les traitements n e recevant plus d'engrais pptassiques depuis la fin de l'année 1956. Ainsi dans les parcelles N qui ont eu depuis 7 ans l e s meilleures recoltes, les teneurs en K au moment du maximum n'ont pas baissé e t sont l e s suivantes :

    Juin 57. 3,178 . Juin 6 1 3,121 Juin 58 3,277 Mai 62 3,,09.5 Mai 59 3,266 Mai 63 3,,206 Mai 60 3,185

    -. .

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    Quoiqi'il en soit, un a port d'enerais potassique doit se faire ilu moment ?ù l e caF ie r absorbeune rande quantité de IC, c'est-à:d!re ripcipalement en Mars-Avril, avant l a forte montee des niveaux de K dans

    fes feuilles en Mai-Juin et sccon B airement en Octobre, puisqu'on observe une .1é@re remontée des niveaux du K dans les feuilles au moment de l a récolte.

    Dates de prélèvement des feuilles en vue d'appliquer un diagnostic foliaire. Nous avons vu que pour N et P, deux époques peuvent être retenues, M a i e t Décembre; elles con-

    viennent aussi à l'étude des besoins en K de l a plante'étudiée.

    ETUDE DES TEN'EURS EN CALCIUM

    Courbe à un seul maximum qui se manifeste en Avril. 'Les courbes de variations saisonnières du C a n e suivent pas plus celles des pluies que ne l e faisaient N; P et K. C'est seulement au début de l a saison des pluies que l e s deux courbes ont l a même allure.

    ,Le C a e s t l'élément qui prhsente d'une époque à l'autre l e s plus grandes variations de concentra- tions puisque la moyenne au moment du maximum (Avril) est de 1,309% est de 0,785% au moment idu mini- mum (Juin à Novembre),; soit une différence de 67%. L e maximum des teneurs en C a s e situe généralement un mois avant celui s e N et coïncide avec l'e minimum des teneurs en K.

    i .

    Contrairement à ce qui s e passait pour les teneurs en W et K les différences significatives s e mani- festent le plus fortement quand les niveaux du C a dans l e s feuilles sont bas ct non lorsqu'ils sont voisins du maximum, c'est-à-dire en fin de grande saison des pluies et au début de la saison sèche, pendant la pé- riode de récolte. En effet l'analyse den teneurs en C a pour les années 1961, 1%2, 1963 au mois d'Avril et au mois de M a i révèle entre l e s traitements des différences si ificatives (à P = 0,05),, celle d'octobre e t Décembre des diffé-cences hautement significatives (à P = O,cjO1$. !Les traitemeiits les plus riches sont ceux qui ne reçoivent pas d'engrais potassiques.

    Comme pour les rendements, l e s teneurs en N,, P et IC, il existe des différences significatives : - e t t r e l e s traitements, - entre l e s blocs, , - entre l e s années,

    et une forte interaction année X bloc.

    Dates des Spandages d'engrais

    Les teneurs des feuilles en C a augmentent en fin de sa ison des pluies jusqu'au maximum d'Avril et diminuent ensuite. On devrait donc apporter du calcium à l a plante en fin d'année, en Novembre par exemple, en même Lcmps que Ie demier épandage d'azote, e t début Mars, avant le maximum d'Avril, en mgme temps que .le premier épandage d'azote.

    Mais nous ne savons p a s actuellement s'il es t opportun de foumir de t e l s engrais au Caféier. )Les analyses foliairesmontrent que nosteneurs en Ca sontgénéralement plus bas ses u e celles des autres pays.

    servé jusqu 'ici aucun symptôme de carence. Outre que l e Ca, comme IG, est susceptible d'être stocké en grande quantité dans 91 a feuille, nous n'avons ob-

    Dates des prélèvements foliaires

    Comme pour l e s éléments déjà cités, deux époques peuvent être retenues pour I'étude de l'alimenta- tion en Ca du Caféier : Avril - M a i et Décembre. ETUDE DES TENEURS EN MAGNESIUM

    Cette courbe e s t t rès semblable à celle du calcium et présente elle aussi un seul maximum en Avril. Après cemaximum d'Avril l e s niveaux de Mg décroissent tdsbmsquement et remontent àpartir de Septembre.

    Les variations saisonnières du Mg ne suivent as plus celles des pluies que n e l e faisait l e Ca.iLar teneur moyenne d$s feuilles au moment du maximum PAvril e s t de 0,593%; de 0,,384 au moment du minimum (Septembre, Octobre ou NovembreX, ce qui fait une variation de 54%,, le magnésium varie à peu PIGS dans les mêmes proportions que l e calcium; ce sont l e s deux éléments les plus fluctuan~s.

    C e maximum de Mg s e produit chaque année un mois avant celui de N.

  • , . 1000 -

    L e maximum.de Mg coïncide tous l e s ,ans avec l e minimum de IC, puis l e s teneurs en K augmentent brusquement pour atteindre l e maximum de Mai-Juin tandis que l e s concentrations .en Mg tombent fortement.

    plus rarement.que pour les autres é l e m e n h E l l e s s e manifestent seulement à partir de Septembre 1%0 : de {eptembre àDécem- bre 1960, en Octobre et Décembre 1962, en Avril 1962 et 1963.

    )Les traitements les plus riches sont l e plus souvent ceux qui ne reçoivent. pas d'engrais potassiques,

    Pour l e Mg on trouve des différences significatives entre les traitements beaucou

    mais ce n'est pas aussi constant que pour le.Ca.

    Conséquences pratiques . . ' . - _ . _

    Dates d'épandage des engrais magnésiens

    Nous ne savons pas plus que pour l e s engrais calciques s'il est ou non opportun d'en employer. ILe a t conséquent s e caféier a besoin'de magnésium et de..calcium aux mêmes moments; l e s apports devraient

    faire début Mars avec le premier épandage d'azote et début Novembre avec l e dernier épan B age d'azote .: Dates de prélèvement des feuilles en vue de*I'appIication d'un diagnostic foliaire

    Pour l'étude de l'alimentation en Mg du Caféier;, Avril et Décembre peuvent aussi être retenus.

    !I1 ressort de cette étude rapide qu'à certaines époques, la fumure appliquée n'a mcune influence sur l a composition des feuilles : il n e s e manifeste entre l e s divers lots aucune différence significative.111 en est généralement ainsi en févriec, mars, juillet, ao i t , oil les niveaux sont bas. A d'autres époques au contrai- re, on trouve des chiffres significativement différents suivant les parcelles d'où provient l e matériel végétal, analys6 : c'est principalement en avril-mai, au moment des premières pluies and reprend la poussée vé&- tative et que s e produisent l e s floraisons; et aussi en fin de récolta, en décem ? re e t janvier.

    Mais c'est l e début du mois d'Avril qui constitue l'époque la plus remarquable.

    .4 ce moment-là en effet, où ont lieu l e plus souvent l e s floraisons, on observe pour l e s cinq éléments étudiés des différences significatives de concentration entre les lots de feuilles i s sues de parcelles diffé- remment iumees.

    I1 est d'autres époques de l'année où ces différences de concentration sont plus accusées : en mai

    C e n'estdonc a a s seulement à ceti tre crue l e mois d'avril es t remarauable : il nous oarait intéressant

    pour N, en décembre pour R , en octobre et décembre pour Ca, en octobre pour Mg. '

    1

    t e constaterque les teneurs des feuilles en N-P-KCa-Mg à cemoment-1; sont fortement li$es aux pluies tom- bées en janvier-Zévrier-mars. Nous avons déjà signalé qu'il y a une corklation positive hautement significa-

    'tive entre l e s pluies de cette période et l e s productions des arbres quelques mois plus tard : r = + 0,93. On trouve aussi entre l e s teneurs en éléments minéraux au mois d'avril et les hauteurs des p1uie.s des

    trois mois précédents de fortes corrélations :

    Pluies de J - F - M .- Teneurs en N en avril r = + 0,82 I' en P " r = + 0,76 " en K I' r = +0,,80

    Pluies de J - F - M - Teneurs en Caen avril r = - O,ó4 " en Mg " r = - O , % ~

    n n . n 1

    ll '11

    ( r es t significatif à P = Q,05 à partir de ? Q,42). Les teneurs en F - P et K sont l i ée s positivement aux chutes de pluies, l e s teneurs en C a et Mg né-

    I1 s'ensuit que les teneurs en N-P-Kea-Mg sont fortement likes entre elles à cette époque, comme l e

    - gativement : on retrouve l'antagonisme K-CaMg.

    l e montre le tableau ci-dessous.

    (r es t significatif à P = O,O5 à partir de la valeur -t O J O ) .

  • - 1001

    VALEURS D E R

    O, 38" 0,04" 0,03 I o 570

    Les corrélations sont positives entre N-P et K,, Ca et Mg d'une part, négatives entre Ca Mg et l es trois

    L'antagonisme K-Ca et K-Mg et le synergisme Ca-Mg sont nettement marqués. Le mois d'avril constitue donc une période remarquable pour l'étude des teneurs de la feuille en élé-

    ments minéraux. L'examen des corrélations entre ces teneurs e t l e s rendements (3ème partie de cette étude) montrera si cette époque peut être retenie pour l'application d'un diagnostic foliaire.

    autres éléments d'autre part,

    &

    C H A P I T R E I I I

    D A T E S

    mai juin juil. août sept. oct. nov. d ic .

    RENDEMENTS ET ANALYSES FOLIAIRES

    -

    0,15 C,18 0,09 0,03

    - 0,210

    ETUDE DES COEFFlCl ENTS DE CORRELATION TOTALE

    Entre rendements et teneurs en azote

    - 0,14" mai g;*- - 0,480 juin mars - 0,390. juil. avril 0,40° coût

    sept. oct. nov. déc.

    Rendements e t teneurs en N sont toujours lids positivement. La liaison es t toujours significative de m a i à décembre précédant la récolte (a.p. sur l e tableau) en janvier,, avril e t mai, juillct et août.

    Le coefficient r a les plus fortes valeurs en novembre et décembre de l'année précédente, ce qui montre l'importance d'une bonne alimeniation au début de la grande saison sèche pour la récolte à'venir (r es t encore assez élevé en janvier) et cohfirme la nécessité d'un apport d'engrais azoté en octobre-novembre, déjà suggéré par l'étude de la courbe des teneurs en azote des feuilles au cours de l'année. En fin de saison sè- che, au moment du repos végétatif (février-mars), i l n'y a pas de liaison entre l e s rendements e t l e niveau de 1'N dans les feuilles. L e coefficient r prend de fortes valeurs au début de la saison des pluies, en particu- lier à l'époque des floraisons : + 0,57 en avril, + 0,47 en mai. On trouve encore une liaison positive signifi- cative mais beaucoup plus faible entre rendements et teneurs en N des feuilles pendant la petite saison sZ- che qui pr6cède la récolte, c'est-à-dir2 en Juillet-août. A paitir de septembre, quand commence la cueillette, et jusqu'en décembre, aucune liaison ne s e manifeste entre teneurs en N et poids de-fruits.

    ,

    CCRRELATIONS ENTRE N FOLIAIRE ET PRODUCTION

    D A T E S . . VALEURS DE R

    mai a.p. juin a.p.

    , juil . a.p. . août a.p. sept. ,'a.p. oct. , a.p. nov. a.p.. déc. a.p.

    0,200 0,28O 0,27O 0,34O 0,35O 0,34O 0,51° 0,51 O

    D A T E S

    janv. févr .

    ~ mars avri I

    VALEURS DE

    0,47O O, 05" 0,24O 0,220

    - 0,06" o, 12"

    - 0,05O 0,090

    On peut remarquer que l e s valeurs de r sont l e s plus élevées aux dates où l e s teneurs en azote des feuilles sont justement l e s plus élevées, avril-mai,, novembre à janvier, et où apparaissent auss i entre l e s traitements les plus fortes différences *significatives entre concentrations des feuilles en N.

    Ces deux périodes, floraison et début de saison sèche, sont par conséquent celles qu'il faut choisir pour des prélèvements en vue d'un diagnostic foliaire.

    Entre rendements et teneurs en phosphore.

    CORRELATIONS ENTRE P FOLIAIRE ET PRODUCTION

    D A T E S ~~

    m$i a.p. luin a.p. juil . a.p. coût a.p. sept. a.p. oct. a.p. nov. a.p. cléc. a.p.

    VALEURS DE R I D A T E S I VALEURS DE R I D A T E S VALEURS D E R I

  • I

    u,

    c

    '. c

    L

    i %

    D A T E S

    1002 - I

    Entre teneurs en P et rendements, l e s valeurs significatives de r sont beaucoup moins fréquentes qu'entre teneurs en N et rendements. El les sont significatives en févrien,au cœur de la saison sèche, r =O,&, e t en décembre, soit avec les rendements de l'année-même -0,33, soit avec ceux de l'année suivante -O,21.

    Par contre, en avril, rendements et teneurs en P des feuilles sont positivement liés entre eux, c = 0,a. Nous avons signalé qu'à ce moment-là tous l e s Qléments étudiés présentaient entre eux des liaisons signifi- catives, soit positives, soit négatives.

    N et P sont très fortement liés entre eux, r = 0,78. La forte-valeur de r qui existe au mois d'avril entre rendements et teneurs en P traduit certainement beaucoup plus l'effet de la liaison N-P qu'une véritable liaison P-rendements.

    VALEURS DE R

    Entre rendements et teneurs en potassium. . *

    mai a.p. juin a.p.. juil. a.p.

    sept. 0.p.

    nov. o.p.

    coût a.p.

    oct. a.p.

    déc. a.p.

    - 0,03

    - 0,24"

    - 0,09

    0,09

    0,13

    0 .

    I

    i

    ENTRE K FOLIAIRE ET PRODUCTION

    D A T E S

    mai a.p. - ju in a.p.

    juil . a.p. août a.p. sept. a.p. oct. a.p. nov. a.p. déc. a.p.

    - 0,31° juin 0,25O . août

    - di440 juil.

    VALEURSDE R D A T E S VALEURS DE 2 D A T E S VALEURS D E R

    janv. - 0,34O moi - 0,420 févr. - 0,400 . juin 0,02 mars - 0,3ì?" jui l . 0,29O

    - 0,03 avril - 0,51' août 0,41° - 0,210 sept. O, 450 - 0,33O oct. 0,46O - 0,240 nov. 0,590 - 0,420 d ic . 0,430

    D A T E S VALEURS D E R D A T E S

    janv.

    mars avril

    févr. - 0,200

    sept. - 0,310 I oct. . - 0,240 nov. - O,15

    . déc. ' - 0,220 I

    Comme ces deux éléments sont fortement reliés l'un à l'autre de facon positive toute l'année,(r varie d a n s de 0,52 à 0,85,sauf en juin et juillet où r = O,2O et 0,25), il es t intéressant de les

    leurs relations avec les rendements.

    Les valeurs de r significatives sont nombreuses. Teneurs-en Cû et Mg sont liées négativement aux rendemeats de janvier à mai, de façon a s sez forte (r varie de - 0,342 à -3,50 pour Ga, de -0,3fi à -0,46pour Mg). C'est l e moment où l e s concentrations en ces éléments augmentent dans les feuilles, l e maximum étant en ~ avril. A cette date, Ca et Ny Mg et Tu' sont fortement l iés par r = O,% e t - 0,67; Ga et Mg sont également for- tement reliés aux teneurs en K, r = - 0,66 et - G,78 e t c'est le seul moment où K et les rendements soient re- liés positivement de façon faible m a i s significative r = 0,25.

    Deux mois avant e t pendant l a récolte, c'est-à-dire de juin à décembre,, rendements e t ' teneurs en Ca. e t Mg sont reliés positivement, souveni de façon assez étroita, tandis q;e les teneurs en K sont négative-

    Studier ensemble

    - _

    !

    -

  • L D A T E S VALEVRS DE R D A T E S VALEURS DE R D A T E S VALEURS DE R

    ma i janv. - 0,42" mai - 0,25O juin a.p. févr. - 0,390 juin - 0,32O juil. a.p. mars - 0,36O juil. 0,40 aoû a.p. - Q,20° avril - 0,460 coût 0,590 oct. a.p. - 0,520 oct. 0,390 nov. a.p. - 0,430 . nov. 0,36O déc. a.p. - O,6Oa déc. 0,34"

    sept. a.p. - 0,Yl" sept. 0,460

    i

    ment reliées aux-productions quoique de façon faible : r varie de 0,29 à 0,59 pour Ca, de 0,32 à a,59 pour Mg, de - 0,22 à 4 , 3 1 pour K; K et Ca, K et Mg sont aussi négativement reliés pendant cette période r = 4,22 -0,32 pour ï e premier groupe, - 0,35 à -0,98 pour le deuxième : l'antagonisme K-Mg es t à cette période plus marqué que l'antagonisme K-Ca.

    Mais s i on calcule les liaisons qui existent entre teneurs e n Ca et Mg de septembre à décembre et les productions de l'année suivante, on trouve des valeurs de r négatives et , surtout en ce qui concerne le Mg assez fortes : r variant de -0,21 à -0,42 et de -0,31 à -0,60.

    Cette apparente contradiction : teneurs en Ca et Mg positivement reliées à ia production en cours e t négativement à l a production de l'année suivante, pourrait s'expliquer par une alternance régulière de bonnes et mauvaises récoltes, ce qui n'est pas exactement réalisé, mais s'observe pourtant assezfréquemment. Entre K-Ca et K-Mg l e s corrélations sont négatives e t peuvent être très fortes, entre K et Mg en particulier;, surtout . au cours de la période qui va des floraisons à l a fin du grossissement des fruits. En décembre par contre, il n'y a aucune liaison et en janvier seulement elles sont positives.

    K-Ca D A T E S V A L E U R S D E R

    Janvier 0.52" Février 0,03 Mars 0,OO . Avri I - 0,66O Mai -0,39 Juin - 0,04 Juillet - 0,07 Septembre - 0,32O Octobre - 0,26O Novembre - 0,26O Décembre - 0,05

    Aoirt - 0,220

    CORRELATIONS ENTRE K-Ca et K-Mg

    K-Mg D A T E S V A L E U R S D E R

    Janvi er 0,31 O Février o, 10 Mars - 0,07 Avril - 0.78 O Ma i - 0,410 Juin - 0,98 O Juillet - 0,44O Septembre - 0,17 @ctobre - 0,35" Novembre - 0,52O Décembre - 0,08

    Aoirt - O,l6

    - L'antagònìsme ainsi manifesté pendant l a plus grande partie de l'année entre Ca-Mg et K nous pousse

    à essayer d'expliquer l e s liaisons entre rendements, Ca et Mg par les mouvements de K : une forte récolte appauvrissant l e s feuilles en K par le fort appel qui s e fait alors d e cet élément vers les fruits favorise l a concentration en Ca et Mg dans les feuilles, m a i s cet appauvrissement en K .compromettrait la récolte suivante.

    Entre rendements et valeurs de certains rapports

    N/P est assez fortement relié en décembre 'aux rendements de l'année suivante : r = 0,52 ; ceci s'ex- plique par les lfaisons qui existent à ce moment là entre N et rendements = 0,47 et entre N et P = - 0,34.

    Comme on pouvait s 'y attendre, N/Ca est fortement relié aux rendements, que ce soit en avril, en mai , r = 0,57 et 0,53, ou en décembre de l'année précédente r = 0,56.

    Les valdurs du rapport N / K + Ca + Mg sont aussi fortement reliées aux rendements : 0,58 en décem- bre de l'année précédant la récolte, 0,63 en avril, 0,43 en mai.

  • I . .

    K/Ca, K/Mg; K/Ca+Mg sont positivement reliéS.avec les rendeGents aux trois épo ues étudiées; ce qui semble indiquer que K doit dominer par rapport à Ca et ,Ca par rapport ,à Mg'dans l'équili 1 re K + Ca+Mg.' .. '

    Entre rendements er'valeurs relatives de K - Ca - Mg. On peut tout d'abord remarquer que les valeurs de r s e rapportant aux pourcentages de K.sont s ans

    exception de signe inverse par rapport à Ca et Mg, soulignant à nouveau l'antagonisme qui s e manifeste en- tre K-Ca et K-Mg et l e synergisme Ca-Mg. ,

    % de K V A L E U R S D E R

    L e s r significatifs gardent à peu près 1es.mSmes valeurs, qu'.ils soient calculés avec l e s valeurs absolues ou l e s valeurs relatives de Ca et Mg. Pour le K au contraire, le calcul effectué avec l e s valeurs relatives fait apparaître entre K et rendements des liaisons beaucoup plus fortes. C'est ainsi que de juillet à décembre, r varie de 0,43 à O,49 (contre 0,15 à 0,31 avec l e s valeurs absolues); en avril aussi, r ' pa s se de 0,25 0,4l,, tandis que pour décembre et janvier précédant la récolte, il passe de -0,09 à 0,38 et 0,42. Cela s'explique par le fait que nous sommes en présence de fortes teneurs en K dans l e s feuilles ; comme l'ont observé de nombreux chercheurs, on ne trouve de fortes corrélations entre teneurs en un élément e t re-nde- ments que lorsque celui-ci approche du seui l de déficience. Mais cette augmentation de la valeur de r quand on la calcule avec l e s valeurs relatives, indique que pour avoir une bonne production, il faut qu'à la fin de l'année précédente e t aussi au moment d'inteose activité métabolique qu'est la période des floraisons, la pro- portion du K assimilé par la plante soit dominante par rapport à celle de Ca et de Mg.

    % de Ca V A L E U R S D E R

    CORRELATIONS ENTRE RENDEMENTS ET % DE K, Ca, Mg DANS L A SOMME K = Ca t Mg =lo0

    D A T E S

    Août g.p. Septembre a.p. Octobre a.p. Novembre a.p. Décembre a.p. Janvier Février Mars Avr i I Ma i Ju in Juillet

    Septembre Octobre Novembre Décembre

    A&t

    0,06 3/14 0,23O 0,31° 0,38O 0,42O 0,15 .

    - 0,04 O;41 O 0,310

    - G126 - 0,49O. - 0.400 - 0,49O - 0,47O

    - 0,43O L 0,49O

    ' Y .0,02 ,- 0,08 - G,12

    ' - 0,200 - 0,25O - 0,33O - 0,12

    0,oo - 0,42O .. 0,35O Oll 3 0,40° 0,35O O, 44O 0,46O 0,540 0,44O

    % de Mg V A L E U R S D E R

    ' - 0,19 - 0,210 - 0,'38O - 0,39O - 0;48O - 0,45O - 0,18 - 0,36O - 0,15 0,13

    0,350 ' 0;40° 0.57O 0,46O 0,3ii0 0.25O 0;32O

    i ,

    I1 n'est pab étonnant que le calcul des coefficients de corrélation partielle n'apporte guère d' a m é l b ration aux coefficients de corrélation totale entre rendements et teneurs en N ; car ou bien N et l'élément con- sidéré présentent une liaison étroite (c'est l e c a s en avril) ou bien il n'y a aucone corrélation entre élément et rendements (ce qui e s t généralement le cas en dehors de décembre et avril).

    I

    ETABLISSEMENT DES NIVEAUX CRITIQUES

    Nous avons obtenu entre nos parcclles d'essai des différences significatives de rendements en fonc- tion des traitements fertilisants appliqués : ces rgsultats ont été exposés dans l a lère partie de cette étude.

    Dans les mdmes parcelles, nous avons m i s en évidence des différences significatives entre les te- neurs en N-P-K-Ca-Mg des échantillons foliaires prélevés à diverses époques de l'année : c'est l'objet de la 2ème partie.

    Nous venons d'exposer qu'entre l e s teneurs en N-Ca-Mg surtout et dans une plus faible mesure K-P et l e s rendements, il y avait à ceriaines dates des corrélations significdtives.

    i

    1

    I

  • I

    t

    P

    u

    ?

    P

    L I

    c

    b

    r

    I

    - 1005

    Nous avons donc l e s éléments in2ispensables à l'établissement des ((niveaux ccitiques >>. Pour établir l e s niveaux critiques de chacun des élkments étudi6s;nous w o n s classé par ordre crois-

    sant les chiffres de production. Après les avoir groupés en une dizaine de classes, nous.avons examiné com- ment vaciaient les teneurs correspondantes en N-P-li-Ca-Mg, cherchcnt si l e s moyennes obtenues pour ces classes.successives étaient entre elles' significativement différentes. Nous avons de l a même facon étudié l e s valeurs de différents rapports et celleS.des pourcentages de KXa-Mg dans la somme K t Ca +Mg.

    L e s donnQes rassemblées ne nous ont pas permis de fixer avec précision les niveaux critiques des cinq éléments étudiés, mais n o u s pouvons cependant établir l e s premières bases d'un diagnostic foliaire des- tiné à guider la fertilisation du caféier arahica en pays Bamoun.

    , . Azote

    'I1 e s t nécessaire d'apporter des, engrais azotés tant que les concentrations en N dans l e s feuilles n'atteignent pas 3 %.en,décembre'et 4 % en avril. I1 e s t possible que ceso.i t encore ut i le au-delà d e c e s valeurs. . .

    . . . . . Phosphore . . 0,18 % de P en décembre et 0,20 % en.avri1 sont des concentrations .suffisantes et peut-être trop éle-

    vées. L'apport d'engrais phosphaté n'est pas alors .utile.

    En décembre,, N/P do,it être voisin .de 16 ; 14 est une valeur trop faible.. . .

    ' I Potassium

    'I1 e s t inutile d'apporter des engrais potassiques quand les feuilles . contiennent 2,s '% en décembre et 2,8 % 'en avril: Ces valeurs sont peut-êtfe encore trop élevées,

    N / K en d6cembre doit être au moins égal à 1,l. :.

    ' Calx i um

    Des tene& en .Ca de'0,8 % en décembre et de 3,O % .en avril sont suffisantes e t peut-être encore trop élevées. . .

    .I :

    K/Ca en a d do.it avoir une valeur vo.is.ine de 3. . . ..

    Magnésium

    L e s teneurs en Mg sont suffisantes lorsqu'elles atteignent 0,35 en décembre et 0,50 en avril. Peut-être

    K/Mg ne doit pas être inférieur à 7 en décembre et Ca/Mg iì 2. peuvent-elles être plus basses.

    N/K t Ca t Mg Doit être voisin de 0 , 8 e n décembre. N/Ca ne doit pas être inférieur à 4 en avril et N/Mg à 8 à l a

    même époque.

    K %, Ca %, Mg % Dans l a somme K t Ca t Mg En avril, le pourcentage respectif des trois éléments peut atteindre 69 $, 21 % e t 10 % et ne doit pas

    descendre au-dessous de 65 % pour le premier ni dépasser 23 % et 12 % pour l e s seconds. En décembre, Mg ne doit pas dépasser 10 %.

    Des essais ont été m i s en place en septembre 1965 pour compléter nos résultats et préciser l e s s eu i l s critiques : il s'agit d'essais de doses croissantes d'engrais azotés et d'engrais potassiques, calciques et

    I _ magnésiens ajoutés ensemble ou séparément à une même dose forte d'engrais azotés. L'étude des teneurs en 3 - P - K - C? - Mg des pr6lèvements foliaires effectués en décembre et en avril nous permettra de fixer plus Pécisémen t l e s niveaux critiques de ces éléments, en particulier ceux de N - CE. et Mg.

    .

    . .

    . .

  • 1006 -

    C O N C L U S I O N . .

    10 - D,e cette étude ressort de façon très nette que l 'dément le plus important dans l'alimentation mi- nérale du caféier arabica est en DaYs Bamoun l'azote. '

    L'apport d'engrais azoté augmente les rendements e t l a teneur des feuilles en N. I1 existe des corré- lations entre teneurs en N des feuilles e t rendements, qui s e manifestent tout au longde l'ann6e m a i s s.,cout en décembre au début de la saison sèche, en avril au début de la saison des pluies à l'époque des floraisons. C'est à ces moments-là également que les teneurs des feuilles en azote présentent entre les traitements les plus fortes différences signifi6atives.

    Aussi est-il possible de pratiquer un diagnostic foliaire de l'alimentation azotée du Caféier arabica en pays Bamoun.

    En faisant un prélèvement de feuilles début décembre, on peut juger d'après l e résultat des analykes tout d'abord si l'apport d'engrais azoté a été suffisant en octobre et novembre, ensuite estimer la quantité apporter au début de mars. El le doit être d'autant plÚs forte que la concentration en azote des feuilles prele- vées e s t inférieure à 3 % ; des e s sa i s en cours montreront si au-dessus de cette valeur on peut fortement ré - duire ou même supprimer cet épandage.

    D'autres feuilles seront ensuite prélevées début avril, L'analyse montrera si l'épandage de mars a été suffisant e t de quelle importance doivent être ceux d'octobre e t nowmbre ; ils sont nécessaires taht que l a teneur moyenne en N n'atteint pas 4 % en avril. Cette étude ne permet pas de savoir s'il es t encore utile d'ap- porter à la plante de l'engrais azoté au-delà de ce seuil ; des essais de doses croissantes de sulfate d'am- moniaque e t de fractionnements de doses nous permettront ultérieurement de le préciser.

    . 2 O - L'azote est incontestablement le facteur limitant de la production du Caféier arabica. en pays Bamoun. 'L'étude des corrélations a montré que deux autres éléments devaient être pris en considération, Ca e t Mg.

    Si les teneurs en Mg paraissent suffisantes comparées à celles rapportées le plus souvent dans la bibliographie, les teneurs en Ca par contre sont beaucoup plus faibles. Or, si elles sont pendant la récolte positivement reliées aux rendements, on trouve par contre du début de la grande saison sèche qui précède la récolte à la patite saison'sèche pendant Jaquelle s 'es t achevé le grossissement 'des grains de fortes corréla: tions négatives entre teneurs des feuilles en Ca et Mg et rendements. C e s teneurs se montrent trop élevées relativement aux teneurs en K qui sont pourtant très fortes e t surtout par rapport aux teceurs en N. On trouve en effet de fortes corrélations positives entre rendements et valeurs des rapports N/Ca, N/Mg et même N/K + Ca + Mg.

    Ceci confirme encore l'importance de l'azote : pour avoir un Squilibre nutritif favorable à une, forte -production, il faut avant tout augmenter l'absorption d'azote de l'arbte. Des essais sont en courspour étudier les équilibres de ces trois cations e t de l'azote favorables à une forte production.

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