Etude de surveillance écologique sur le site du...
Transcript of Etude de surveillance écologique sur le site du...
-
CNEXO Electricit de France COB ~
~,. ".1
ETUDE DE SUR~/E!LLANCE
ECOLOGIQUE SUfl LE SITE DU
BlAYAIS
RAPPORT GENERAL
i; r l,
Institut de Gologie du Bassin d'Aquitaine Laboratoire Municipal de Bordeaux
Institut Universitaire de Biologie Marine d'Arcachon
Contrat CNEXO n078 /1821 B Novembre 1979
-
---------
SOM MAI R E
Pages
INTRODUCTION ..................................................... 1
CHAPITRE 1 HYDROLOGIE 2
~~~~~------~-------
1-1. ~~~~ri~1_~~_~~~bQ9~~_9~_~~~~r~~_~~ili~~~~ .............. . 3
1-1. Mesures ; n si tu ................................... . 3
1-2. Mesures en laboratoire ........ 3
5
2-1. Mission lourde 5
2-1.1. Organisation gnrale ........ 5
2-1. 2. ~1oyens 1a mer ................ 5
2-1.3. Droulement des oprations ..... 7
2-1.4. Bilan gnral 8
2-2. 'Missions lgres ............ 8
2-2.1. Organisation gnrale ........... 8
2-2.2. Moyens 1 a mer ................ 9
2-2.3. Droulement des oprations ...... 9
2-2.4. Bilan gnral 9
1-3. Rsultats .............................................. . 10
3-1. Temprature ....................................... 10
3-1.1. Variations dans le temps .................... 10
3-1. 2. Variations dans 1 lespace .................... Il
-
----------
14
Pages
- 3-2. Salinits ......
3-2.1. Variations dans le temps ................... . 15
3;2.2. Variations dans l'espace .................... . 18
3-3. Vitesse de courant .................................. 21
3-4. Oxygne dissous ..................................... 24
3-4.1. Variations dans le temps 24
3-4.2. Variations dans l'espace ................... . 26
3-5. Turbidits ........... 28
3-5.1. Variations dans le temps ................... . 28
3-5.2. Variations dans l'espace 30
1-4. Conclusion ............................................... 32
CHAPITRE II INDICATEURS DE POLLUTION ............. s~
11-2. gi~f~ig~_~r_l~_r~~l~~~_~~~~~l~~~ .................. 37
2-1. Mthodes d'analyses utilises .......... 38
2-2. Etude de la D80S .............................. 38
2-2.1. Influence de la charge rejete .... 40
2-2.2. Caractristiques des fleuves et de l'estuaire. 41
2-3. Mtaux lourds ....................................... 45
2-3.1. Cadmium .................................... 45
2-3.2. Cuivre ....................................... - 46
2-4 . Bactriologie ....................................... 46
II-3. Conclusion ............................................... 48
-
Pages
CHAPITRE III : ZOOPLANCTON ........................................ 49
111-1. !~~~Q~~S~lQD .............................................. 50
111-2. ~~~~i~l~_~~_m~~bQ~~~ ................................. ~... 51 2-1. Oprations sur le terrain............................ 51
2-1.1. Echantillonnage du zooplancton ...... 51 2-1. 2. Cal endri er des prl vements ....... 52
2-2. Traitement des chantnlons au laboratoire .. ... 52
2-2.1. Pr-traitement des chantillons ........ 52 2-2.2. Comptages des organismes ............. 52 2-2.3. Estimation de la biomasse ....... 53 2-2.4. Prsentation des rsultats ...... 54
111-3. Qi!~~i~~~lQ~_~!ff!r!D~l!ll!_~!!_E!~El!m!D~! ............... 54 3.1. Aspect systmatique qualitatif ............ 55 3.2. Aspect quantitatif ......... 56
!y_~Qi!}~_~ ........................................ 56
4-1. Variations des effectifs au point E 56 4-2. Variations des biomasses au point E 62
~yternora hiruruloides ......... 62
5-1. Production des oeufs ............ 62 5-2. Structure des populations ....... 63
!2!:~~_~~_Q2i!}~_~ ........................................... 63
111-7. Q!}l!:!~lQ!!~ . . ,......................... 66
CONCLUSION GENERALE ............ 67
-
Pages
69
BIBLIOGRAPHIE ................................................
ANNEXES l ......................................... ~ .......... 71
'ANNEXES II 101
ANNEXES III 124
-
,
1 N T R 0 DUC TION
-
1
INTRODUCTION
Ce rapport prsente les rsultats obtenus en 1978 par trois quipes. de recherche, dans le cadre du contrat CNEXO n 78/1821/B, intitul "Surveillance cologique du site du Blayais ll
Les trois groupes de travail ont t les suivants
- l'Institut de Gologie du Bassin d'Aquitaine chapitre 1 : Hydrobiologi~ - Responsable: Monsieur MOYES, Professeur
Participants - POLI, J.M. - PUJOS, M.
- le Laboratoire Municipal de Bordeaux ,. chapitre II : Indicateurs de pollution - Responsable: Monsieur FAUGERES
Participants : - CHAURIAL, B. - SALINERES, J.B.
- l'Institut Universitaire de Biologie Marine d'Arcachon chapitre III Zooplancton - Responsable: Monsieur LASSERRE
Participants - CASTEL, J. - COURTIES, C.
-
CHA PIT RE. 1
H Y D R 0 LOG 1 E
-
2
L'Institut de Gologie du Bassin d'Aquitaine devait, aux termes de
la convention :
- organiser et raliser les missions la mer suivant le schma
dfini dans l'annexe technique et ~omportant mesures de paramtres hydrologiques
in si1u et prlvements hydrologiques et biologiques en liaison avec l'Institut de
Biologie Marine d'Arcachon.
- fournir au Laboratoire Municipal de Bordeaux les chantillons
destins aux nalyses chimiques et bactriologiqUes.
- regrouper les mesures"in situ.
- effectuer les dosages d'oxygne dissous et les mesures de turbidit sur les chantillons prlevs.
-
3
1-1 MATERIa ET tllETIIODES DE t4ESlRES UTILISEES
1-1 MESURES IN SITU.
Ont t mesurs les paramtres suivants
- vitesse du courant,
- salinit,
- temprature,
- prises d'eau,
- prises de plancton.
1-1 .2..M..al~1.~..!l.!liJ.~.
- Courantomtre Toho Dentan directionnel Neyrpic
- pont de mesures de temprature et de conductivit Cambridge Me5
.P
- bouteille prlvement horizontal
- filet plancton Nansen avec collecteur type bouteille de Cachan.
1'-1.3hfJ..~!!~~!:~S.!!li!!:l.:..
Le pont de mesures Cambridge donne, autant pour les valeurs de
la temprature que pour celles de la salinit,. des rsultats concordants et stables.
La prcision ds mesures de temprature est de la; celle des mesures de salinit
de 0,05 Q /~o.
Les informations fournies par les 2 types de courantomtres sont
comparables. La prcision sur la mesure du courantomtre Toho Dentan est de
2,5 cm/sec. ; celle du courantomtre Neyrpic est de 5 cm/sec. ; le temps d'int
gration retenu a t de 100 sec.
1-2. MESURES EN LABORATOffiE.
Deux types de mesures ont t effectues en laboratoire
- teneur en matire en suspension totale (turbidit)
- teneur en oxygne dissous.
-
4
. ". ------
1-2.1. I~~~~E_~~_~~!!~E~_~~_~~~2~~~!~~_!~!~!~
Elle a t dtermine par pese aprs filtration d'un volume
de 100 250 cm3 d'eau (suivant turbidit) sur des filtres de 0,45)1 et
schage en tuve 105C.
1-2.2 .T~I!.~!.~I!.Q.~~I!.e_c!!~~.!!~.
Elle a t dtermine par la mthode de WINKLER : dosage par
oxydo-rduction ( l'hydrate manganeux) .. L'addition des deux ractifs dans l'eau a
t effectu bord immdiatement aprs la prise d'chantillons; le dosage propre
ment dit a t ralis au laboratoire 24 heures aprs .
.1-2. 3.J>..!~1~i.2!!~I!.!.~!!~~_o1.eE!!.~
Les rsultats de ces deux mthodes ont t obtenus avec une pr
cision de plus ou moins 1 mg/! pour la turbidit et plus ou moins 0,01 ml/! pour
l'oxygne dissous.
http:J>..!~1~i.2!!~I!.!.~!!~~_o1.eE
-
C
1-2. DEROULE.fFNf DES CAMPAGNES
Les oprations la mer qui se sont droules en 1978 ont comport
.9 missions "lgres" et 1 mission "lourde".
2-1. MISSION LOURDE.
La mission lourde annuelle a t effectue dans la semaine du 05 au
10 Juin 1978.
2-1 1. 01:g:l!!ll~aJ.i..2!!E~l!.1:.~ .
Cette mission couvre ~it stations o les mesures ont t effectues
pendant la quasi-totalit du cycle de la mare.
Les stations ont t ralises simultanment:
- en 6 jours conscutifs sur l'Ebalia (stations A F),
- en 2 jours conscutifs sur le Gardour (stations G et H).
(cf. figure 1. 1)
,Date de laCoordonnes ~ographiques
Stations Position de la station Navire utilisPK missionOuestNord
A 20 Garonne Ebalia4500' 3/10 0"33' 8/10 10/06
EbaliaDordogne 0"33' 8/10B 45002' 4/10 09/06-Chenal de Blaye Ebalia35 4506' 4/10 0"39' 3/10 08/06
EbaliaChenal de navigationD 42 0042' 7/104510' 4/10 07/06 et lie Vasard
Chenal mdian EbaliaE 52 043' 7/104514' 8/10 05/06
EbaliaPrs de la digueF 45~6' 3/10 052' 5/1067 06/06 Valeyrac
GardourChenal de navigation 4526' 8/10 053' 3/10 06/06G 78
GardourEn bordure du chenal 4531' 0/1089 059' 1/10 07/06H de navigation
1
2-1.2. ~-9..Y~l!.s_~LaJ!!~l2.:
2-1 .2. 1 Embarcations.
- "Ebalia" arm par l'Institut de Gologie du Bassin d'Aquitaine.
- "Gardour" arm par le Port Autonome de Bordeaux.
http:01:g:l!!ll~aJ.i..2!!E~l!.1
-
6
Position des stations :
St. A St. B St. C St. D St. E St. F St. G St. H
pK 20 (Garonne) pK 20 (Dordogne) pK 35 pK 42 pK 52 pK 67 pK 78 pK 89
Estuaire de la Gironde
o 5 10 Kms ~
K 50
\, \
Fig. 1- t Carte de l'estuaire de la Gironde avec cmplacemE'nt des stations.
-
72-1. 2.2. Matriel embarqu.
-Sur l'Ebalia o 0 ....-'"
- courantomtre directionnel Toho Dentan
- pont de mesure de temprature et de conductivit CRIIlbridge
- bouteille prlvement horizontal
- filets plancton
'- glacire portative et carbo-glace
- bouteilles plastiques et flacons de verre.
- Sur le Gardour
- pont de mesure de temprature et de conductivit Cambridg~
- courantomtre ~eyric
- bouteille prlvement horizontal
- filets plancton
- glacire portative et carbo-glace
- bouteilles plastiques et flacons de verre.
Co
Les deux navires taient quips de ~
moyens de radio-localisation
(Toran - Radar) qui ont permis une bonne approche des stations choisies.
2-1. 3 .!lj!.~l~Ill.El..nJ..Q.~~ 02.!~tJ.~..
A chaque station fixe, les oprations suivantes ont t ralises
2.1.3.1. Hydrologie.
Toutes les deux heures, en surface et au fond (soit six sries de
manipulations), ont t mesures:
-la hauteur de la tranche d'eau
- la vitesse du courant
- la temprature
- la salinit
ont t prlevs
- 350 cc (flacon de verre) : dosage de l'oxyg~ne dissous
- 21 (bouteille plastique) : turbidit.
2.1.3.2. Pollution.
Trois types de prlvements ont t raliss
- chaque station, toutes les deux heures, uniquement en surface
. prlvement de Il d'eau (bouteille plastique) pour tude de la Demande Biologique en Oxygne.
-
8
- la station E, en surface, 3 prises d'eau par cycle de mare 2 prlvements pour l'tude bactriologique (flacon de
verre de Il et 250 cc) .
. 1 prlvement de 1 1 pour l'tude des mtaux lourds.
2-1.3.3. Biologie.
Toutes les deux heures ont t effectues des prises de plancton
(en ]nlrface et au fond) .
.2. 1.4. !liJ~K~..!::;g.
Hydrologie.
+ mesures: 48 mesures de profondeur
96 mesures de temprature.
96 mesures de salinit
96 mesures du courant
96 prlvements de 300 cc pour dosage de l'oxygne dissous
96 prlvements de 1 1 pour mesure de turbidit
+ Pollution : 48 prlvements de Il pour la D.B.O.
3 prlvements de 1 1 pour les mtaux lourds
3 prlvements de 25 0 cc pour la bactriologie
3 prlvements de 1 1 pour la bactriologie
96 prlvements de plancton.
2-2. MISSIONS LEGERES.
De Fvrier Novembre 1978, 9 missions "lgres" ont t ra
lises la ..station E (cf. figure 1. 1.)
2-2.1. O.!g@i~.!i..Q!!z.~Il..!!!1~.
Ces missions ont eu lieu aux dates suivantes
Date de la mission
07.11 09. V 20. VI 04. VII 18. VII OS. VIII 29. VIII 10.X 21.XI
Navire utili$~ Ebalia Ebalia Ebalia Chardon bleu
Ebalia Chardon bleu
Chardon bleu
EbaBa Eballa
mailto:O.!g@i~.!i..Q!!z.~Il..!!!1
-
9
2-2.2. .M..Q.YEl.n.__12_l!!.~...:.
2-2.2.1. Embarcations.
- "Ebalialt arm par l'LG.B.A.
- "Chardon bleu" arm par M. GOUZIL, Patron pcheur du Verdon.
2.2.2.2. Matriel embarqu.
Le matriel embarqu sur l' Ebalia et le Chardon bleu est le mme
que celui cit prcdemment pour la mission Itlourde".
2-2. 3&'!Q.l!!~l1!~l!!:_d~'..Q:Q.~2!!.QJ.!.s...:.
Mmes modalits que pour la mission "lourde".
2. 2.4. Bil~E!Il..!~
Hydrologie.
+ mesures: 56 mesures de profondeur
112 -mesures de temprature
112 mesures de salinit
112 mesures du courant
+ Pollution :
112 prlvements de 300 cc pour dosage de l'oxygne dissous
112 prlvements de 11 pour mesure de la turbidit
106 prlvements de 1 1 pour la D. B.O.
24 prlvements de 1 1 pour les mtaux lourds
24 prlvements de 250 cc pour la bactriologie
24 prlvements de 1 1 pour la bactriologie
112 prlvements de plancton.
-
1.3. RESULTATS 10
Les variations de la temprature, de la salinit, de la vitesse du
courant, de l'oxygne dissous et de la turbidit ont t analyses :
- dans le temps grce aux missions ttlgres" ralises, la station E,
- dans 1!espace grce la mission ttlourde" dont les stations sont dis
poses rgulirement tout au long de l'estuaire.
Les variations des diffrents paramtres dans le temps d'une mare
ou dans la tranche d'eau (station E), compltent les rsultats prcdemment acquis
dans la rgion.
3-1. :rEMPERATURE',
Dans un estuaire se mlangent des eaux de temprature le plus
souvent diffrentes, les unes d'origine fluviale, les autres d'origine marine,
En fonction du degr de mlange de ces eaux (dpendant en un point
donn de l'estuaire: de sa situation par rapport l'em"ouchure, du dbit fluvial, du
coefficient de mare) leur temprature sera diffrente et, soumise aux influences gnrales suivantes:
- en t, le continent tant plus chaud que l'ocan, les eaux fluviales
seront plus chaudes que les eaux marines.
- en hiver, le phnomne inverse se promit : le continent tant plus
froid que l'ocan, les eaux fluviales seront plus froides que les eaux marines.
En fait, la variation de temprature en Gironde dpend davantage
de la saison et du dbit fluvial que de la variation journalire de la temprature
ambiante.
3...;1 1 .Y~!:.i..~BQ.l.!~uLa.!!_l~~m:es.
3.1.1.1. Au cours de la mare.
Les variations observes sont en gnral faibles. L'cart le plus
grand a t enregistr en Aot (infrieur 2C).
A un mme niveau de mes~re (surface ou fond), les variations de
tempratures observes sont en gnral infrieures rc (maximum observ: 1,2 C en surface et en Aot) .
-
11
La variation diurne de la tempra1l1re (eaux plus froides durant la
nuit et dbut de la matine et plus chaudes au dbut de l'aprs midi) est':
- particulirement sensible pour les eaux de surface (qui se rchauffent
et se refroidissent plus vite),
- variable suivant la saison.
Elle masque l'influence thermique de la mare.
Les variations de temprature observes la station E sont impor
tantes
-les plus basses tempratures ont t enregistres lors de la mission
de Fvrier (7, 2C pour la surface et le fond), ce qui reprsente galement la temp
ra1l1re moyenne de la tranche d'eau.
-les plus hautes tempratures ont t mesures la mi-Juillet (21, ff .C)
pour le fond, et fin Aot (22C) pour la surface.
L'amplitude thermique maximale est de 13, 8 C.
L'tude de la temprature moyenne de la tranche d'eau reprsente
une approximation qui semble suffisante du fait des faibles variations observes entre
les valeurs de surface et de fond. Nous constatons qu' partir de Fvrier (7, 2C) s'ins
talle une longue priode de lent rchauffement jusqu'en Mai-Juin (12,4 C et 13, 5C),
plis apparat un rchauffement rapide jusqu'au maximum d'~ot (20, goC) auquel suc
cde une courte priode de brutal refroidissement particulirement sensible en Octobre
(16,6 C) et Novembre (11,2 C).
3-1. 2 .Y~~!!Q.1!.S_ciSE-.l~.Q.a..Q~.
3-1.2.1. Variations longitudinales (fig. 1-3)
Durant le mois de Juin, la temprature est leve dans toute la
partie amont de l'estuaire et dcrot partir de la station F vers l'aval; l'cart
thermique moyen observ sur. toute la tranche d'eau, entre les PK 57 et 78, est
importante : 2, 1C.
Remarquons la tempra1l1re particulirement leve des eaux de la Dordogne (station B).
-
12
5
\~
OL-____~----__----__----__----r_--~~--~~--~~----~--~-----------+ft,,_ ~utn ~d. .a.~t. Oet.. hov.
Fig. 1-2 : Variations annuelles des tempratures (tempratures moyennes en surface et au fond de Fvrier Novembre 1978 station E - PK 52)_
-
'"
13
A1 --------.
.AS
Co 10
Fis;!;. 1-3.: Variations longitudinales des tempratures (semaine du 05 au 10 Juin 1978).
-
14 .
Ainsi, les tempratures de surface et de fond diminuent de l'amont
. 'vers l'aval.
Le fort rchauffement des eaux fluviales parait li aux conditions
climatiques continentales ambiantes; plus en aval, la temprature des eaux estuariennes
est influence par les eaux marines qui jouent un rle de rgUlateur ,thermique.
3-1 2 2 .Y2!:~!!2.l!..S_y"e..r!!Q.~~.:
Alors que normalement des variations sensibles ,de temprature
devraient exister entre les points extrmes de la tranche d'eau, les diffrences de
tempratures entre les eaux de surface et celles situes prs du fond sont restes
faibles (de l'ordre de 0, 2C). qne exception cependant pour la station E (mission
''lgre'' du 29 AOlt) ou des carts de 1 ont t observs 3 heures aprs la pleine
mer; deux heures auparavant, pour une hauteur d'eau sensiblement gale (de l'ordre
de 7 m), la diffrence de temprature entre le fond et la surface n'tait que de 0, 2C.
Lors de la mission "lourde" de Juin, l'cart de temprature a t
de 0,2 O,4C, sauf pour les stations G et H ou la plus grande hauteur d'eau permet
une meilleure stratification' des eaux donc une meilleure diffrenciation des temp. ratures (station G tO= 0,9; station H.o. e= 0,7).
3-2. SALINITE.
D'aprs ALLEN (1972) : "Le volume et la rpartition des masses
d'eaux sales introduites par la mare dans l'estuaire sont des lments fondamentaux
de l'hydraulique estuarienne car c'est en grande partie cette intrusion saline qui, par
les courants de densit qu'elle engendre, conditionne la diversification des circulations
rsiduelles. Celles-ci leur tour agissent sur la rpartition et l'intensit des processus
sdimentaires .fI
Les paramtres fondamentaux rgissant l'intrusion saline sont le
rapport : dbit fluvial/volume oscillant et la morphologie.
A court terme, la salinit en un point donn varie en fonction de
trois facteurs lis aux mares et aux dbits fluviaux :
- la mare semi-diurne.
- le cycle des coefficients de mare.
- les cycles saisonniers des dbits fluviaux.
La gomtrie de l'intrusion saline s'organise selon trois gradients
orthogonaux :
-
15
a) .!:.~~!i~1~~~!~~~~~!~~ qui matrialise l'tendue de l'IntrusIon salIne,
'd'aval en am~nt. En tiage, celle-ci peut s'tendre jusqu'en amont du Bec d'Ambs,
tandis qu'en priode de crue, elle est refoule en aval de Trompeloup, plus de 30 km
en aval.
b) ~_~~~e_l!.t_!~!:~~.!i! qui reflte les mlanges verticaux, entre les eaux
douces fluviales et sales marines. Le dbit fluvial favorise lors des crues les forts
gradi~nts verticaux.
c) ~_~~~e_l!.t_~~s_,:e!,_~~ qui traduit la plus forte dessalure des eaux
de la rive droite par rapport celles de-la rive gauche. Ce phnomne se manifeste
aussi bien en crue qu'en tiage. Ce gradient matrialise la diffusion et les coule
ments latraux des eaux plus douces vers la rive droite, et l'intrusion des eaux plus
sales par la rive gauche.
3-2. 1.'ya!'~!!Q.l!.s_c!~.1fl.iemp....
3-2.1.1. Au cours de la mare (fig. 1-4).
Les variations de salinit suivent le jeu des mares: maximum
l'tale de flot et minimum l'tale de jusant.
Les variations ayant souvent une trs grande amplitude au cours de
la mare, nous suivrons les variations de salinit sur un certain temps (station E)
plutt que .de considrer la seule valeur absolue de la salinit un moment donn.
Les plus fortes valeurs de la salinit ont t mesures de manire
gnrale au voisinage de la pleine mer prs du fond alors que les plus faibles l'ont
t l'tale de basse mer en surface (deux exceptions: Juin et Juillet, priodes pen
dant lesquelles les valeurs maximales ont t rencontres en surface, au voisinage
. de l'tale de haute mer).
En 1978, les variations des carts de salinit au cours de la mare
dans l'anne au point E ont t comprises entre 0 et 4,8 0/00 ,
Les faibles variations de salinit des mois de Fvrier et Mai cor
respondent la priode des crues saisonnires (voir Annexe 1-2.2. Dbits fluviaux) J
et le fort gradient du mois de Novembre un automne particulirement sec.
3-2.1.2. Variations annuelles (fig. 1-5).
Les variations annuelles de salinit sont le reflet des variations
saisonnires du volume d'eau douce introduit dans l'estuaire. Ce volume provoque
-
-- ---16
..
1
5
3
o mai
Fig. I-4.: Variations annuelles des carts de salinit au cours de la mare. (Fvrier Novembre 1978 - station E - PK 52).
-
17
....____ Fond.
.8
,
3
1
oL---~----------~----~--~----~----~----,-----~t----~~--------.n.v. mai juiV'l ;Sud. ~out. oc.. ttoV. Fig. 1.-5::.-: Variations annuelles de salinit
(de Fvrier Novembre 1978 - Station E - PK 52).
-
18
un changement gnral de salinit dans tout l'estuaire : la position du front de salinit ,~_._~'"
(moyenne: 0,5 .. / ....) oscille entre Ambs (en tiage) et le PK 55 (crue importante).
Les salinits les plus basses ont t mesures en Fvrier et en
Mai l'poque des forts dbits fluviaux; les plus hautes en Octobre l'poque des
faibles dbits.
3-2.2. _VS.f!.a!~!!.li.Q.~n3lJ~'I!~c~.:..
.3-2.2.1. Variations longitudinales (fig. 1-6).
Elles se manifestent en relation avec:
-la mare semi-diurne qui entraine une oscillation des diffrentes
isohalines.
les variations bimensuelles des coefficients de mare.
D'aprs ALLEN (1972) : "Les diffrences de salinit lors des
mares de diffrents coefficients se font sentir surtout dans les valeurs maximales
atteiiltes l'tale de flot, et cette diffrence ne dpasse gure quelques units
de part pour mille . A l'tale du jusant, la salinit minimale est parfois plus
leve en mortes eaux qu'en vives eaux, car l'estuaire se "vide" moins au cours
des mares de faibles coefficientsft
-les variations du dbit fluvial au cours de l'anne' qui implique des
variations corrlatives de la salinit.
En Juin, alors que le dbit est voisin de 700 m3/ sec., la limite
amoilt de l'isohaline 0,5/.." se trouve aux environs du PK 42 (en surface et prs du
fond).
Vers l'aval, l'influence des eaux marines est progressive :
+ la limite suprieure de la zone oligohaline (5/ ..o) se trouve sen
siblement au PK 60.
+ les salinits moyennes atteignent des valeurs leves au PK 89)
point H situ le plus en aval} (18,8 % 0 en surface et 22,6"/"0 prs du fond).
-
/DO
2,5
1.,0
19
Fi~. 1-6. : Variations longitudinale des salinits _
-
20
3-2.2.2. Variations verticales.
Au cours de la mare, la variation verticale de salinit (due une
.diffrence de densit des eaux) varie: d'aprs ALLEN, elle est maximum au jusant,
peu avant l'tale de basse mer. Les variations verticales faibles en priode d'tiage
et augmentant lors des priodes de forts dbits fluviaux, traduisent le degr de m
lange des diffrentes masses d'eau d'origine fluviale et marine.
En 1978, les variations de salinit au point E, entre le fond et la
surface, sont gnralement faibles (infrieures ou gales 10 / 00)
L'cart maximum entre la surface et le fond a t mesur le
29 Aot au jusant (2,60 /oo)'
C'est au cours de la mission "lourdeu , en aval (stations F, G et
H),que les plus fortes variations verticales de salinit ont t rencontres.
Stations Sa/00 max. Priode de mare
A 0 -
pendant le cycle de mare
B 0 "
C 0 "
D 0 "
F 4,2 Dbut jusant
G - 7,5 Dbu t jusant
H 7, 1 DbJ.t jusant
Ecarts maximum de salinit entre la surface et le fond.
-
3.3. VITESSE DE COURANT. 21
En Gironde, comme dans la plupart des estuaires, les mares jouent
un rle primor9;ial, lequel se manifeste par deux mcanismes :
- des phnomnes de mlange et de diffusion des eaux marines et fluviales.
- l'action des courants de mares, parfois violents, engendrant d'impor
tants mouvements de sdiments.
Les mesures de courants ayant t ralises toutes les deux heures,
il n'est pas du tout certain que les valeurs maximales aient t mesures, de mme que
l'instant des renverses de courant.
De plus, les observations n'ont ports que sur 10 h 30 alo1j',s que le
1/cycle de mare dans l'estuaire est de 12 h 25 mn. l'
Nous avons regroup les vitesses maximales observes dans le
tableau suivant
VITESSES MAXIMALES DES COURANTS
Stations FVTier Mai Juin Juillet Aotlt Octobre Novembre
Surface A
+ 1,10
+ 0,65 .
.Fond
Surface B
+ 1,30 !
Food + 1,00
Surface - 1,35 C
Fond - 0,90
Smface - 1,00 D
Food + 0,75
Surface + 1,60 + 1,45 + 1,65 + l,50 - 1,40 + 1,25 + 1,25 E
Fond + 1,55 + 1,35 - 1,30 + 1,20 - 0,95 + 0,90 + 0,95
Smface .
- 1,80
,
F Fond - 1,30
Surface + 2,07 G
Fond + 1,15
H Surface - 2,02
Food - 0,85
N.B. Les rsultats sont expr1ffies en mtre par seconde. Le signe + indique une mesure de courant de flot. Le signe - indique une mesure de courant de jusant.
-
, 22
Remarques:
- - pour l'anne 1978 (station E), les maximum de vitesse ont t enre
gistrs pour la surface en Juin (1, 65 m/sec. au cours du flot) et pour le fond en
Fvrier (1,55 m/sec. au cours du flot). Les vitesses semblent dcrotre aussi bien
en surface qu'au fond, de Fvrier Novembre.
- pour le mois de Juin (d'amont en aval), les maximum de vitesse au
fond~oscillent entre 0,65 m/sec. (au flot, la station A) et 1,30 m/sec. (au jusant
des stations E et F).
1. En surface, ils augmentent d'amont en aval (1,10 m / se~'. au flot.
. 1
la station A ; 2,02 m/sec. au jusant la station H). "
Ces. informations bien que fragmentaires, rejoignent les connais
sances gnrales sur la distribution des vitesses de courant dans l'estuaire, savoir
que les vitesses sont toujours plus leves en surface qu'au fond.
Des vitesses suprieures 2,5 m/sec. en. surface et l,Sm/sec.
prs du, fond ont t prcdemment mesures dans l'estuaire; de telles valeurs n'ont ,
pas t enregistres en 1978.
En rgle gnrale (ALLEN, 1972) : "Les vitesses ma.'timales tant
en surface qu'au fond sont atteintes au jusant 3 4 heures aprs l'tale de flot, et
au flot, environ 2 heures aprs l'tale de jusant".
Bien que les mesures de courant n'aient pas t ralises sur une
mare, nous avons joint les vitesses rsiduelles calcules partir des courbes
vitesse/temps.
-
23VITESSES RESIDUELLES
Coefficient Vitesse rsiduelle Vitesse rsiduelleStationsDates PK de mare de surface de fond
(cm/sec.) (cm/sec.)
97-102E07.11. 78 52 - 18,1 - Il,2 . 09.V.78 E 85- 89 + 5,952 + 14,4
E 79- 8052 - 5,305. VI. 78 - 5,3
80- 80 - 6,906. VI. 78 - 26,7F 67
80- 80 -14,4 + 9,6G06. VI. 78 78
+ 8,5H 79- 78. - 21,307. VI. 78 89
79- 78 - 17,2 . - 20,407. VI. 78 42D -18,377~ 75 - 5,43508. VI. 78 C + 21,572- 70 + 37,609. VI. 78 B "20"
iDordogne 67- 64 - 26,8- 24,710.VI. 78 A 20
- 2,7-11,791- 96E 5220.VI.78 - 3,270- 72 + 5,904.Vll.78 E 52
+ 2,7 - 1,676- 8252E18.Vll.78 . 080- 78 - 6,408.V][.78 E 52
+ 9,6+ 1,143- 475229.vm.78 E -+ 13,3+ 17,650E 5210.X.78
+ 12,3+16,050- 465221. XI. 78 E
N. B. + vitesse rsiduelle vers l'amont
- vitesse rsiduelle vers l'aval.
http:29.vm.78http:08.V][.78http:18.Vll.78http:04.Vll.78http:20.VI.78
-
24 3-4. OXYGENE DISSOUS.
La teneur en oxygne dissous de l'eau varie en fonction de divers
facteurs parmi lesquels :
-la temprature et la salinit suivant la relation de MURRAY et al.
(1969) .
-les mcanismes de la photosynthse aboutissant une production
d'oxygne par le phytc ~lancton.
-les manismes de respiration condisant une consommation
d'oxygne par le plancton et une production de gaz carbonique.
- les mcanismes d'oxydation des dchets organiques et de certains
'composs minraux entrainant une forte consommation en oxygne.
- l'agitation des eaux qui provoque surtout en surface un apport
d'oxygne en amont.
La mthode de dosage par oxydo-rduction de WINKLER, constam
ment utilise, donne des rsultats fiables. Ceux-ci sont exprims sous forme de
taux de saturation, calculs d'aprs les tables de MURRAY et RILEY (1969) par
interpolation entre les donnes les plus proches.
3-4. 1 :...\!!i..!'[email protected]~l~l'!!R..s..:..
3.4.1.1. Au cours d'une mare.
Les variations observes la station E au cours d'une mare
sont en gnral faibles ( 1 ml/l au maximum) ; des exceptions apparaissent lors
de la mission "lourde" de Juin avec un maximum de 3 ml/l pour les stations A
et B.
1'. 3.4.1.2. Varialtions saisonnires.
1
Celles-ci ont t reportes sur la figure 1-7. et sont-exprims
en pourcentage de saturation.
Durant la priode de FVrier Novembre 1978, il n'existe pas
(A. la station E) de forte sous saturation (taux toujours suprieur ou gal environ
80 %).
mailto:i..!'[email protected]~l~l'!!R..s
-
vCI
!.!o
50
80
10
25
-.. --
'iif ____ ~u't'Fac.e,
.~~ '- ..., ;(. 1 .~. /
, 1 ~
/
n'lai hov.Flv.
Fig. 1-7. ' : Variations annuelles du taux de saturation d'oxygne dissous (Fvrier Novembre 1978 - Station E - PK 52)
-
26f
Une croissance lente et rgulire des valeurs se manifeste de Fvrier
Octobre ave une chute en Juin, suivie d'une brusque sursaturation en 'Novembre
(suprieur 130 %).
Mis part le mois de Juin, il n'est pas observ de chute du taux en
t, mais au contraire une lgre augmentation. Ceci est peut tre du aux faibles tem
pratu.res enregistres durant l't 1978 : moyennes (sur toute la tranche d'eau) de 18C
et 20C pour les missions de Juillet et 21C en Aol1t.
Autre caractristique : la IQ..lgue dure de la sous-saturation (9 mois .I.,.~;
en 1978). , \
/!
"
3-4. 2!....~!..a.!i..Q!!~Q.~.J.:.e.J2~~ .
-3-4.2.1. Variations longitudinales (fig. 1-8)
... D'une manire gnrale, il est constat que pour une mme priode .
les eaux marines sont lgrement plus oxygnes que les eaux fluviales. Assez souvent
se profuit une croissance du taux de satu.ratiqn de l'amont vers l'aval .
... Dans la semaine du 05 au 10 Juin, ce phnomne semble se rpter
l'exception des stations A et D ou les eaux sont plus oxygnes que celles des deux sta1
tions G et H, plus proches de l'embouchure.
A noter la trs forte oxygnation enregistre la station B, peut tre
due au fait que tous les prlvements ont eu lieu en matine (entre 0
-
27
o
~- - - 4 - - - - - - . - - - - - - - - - - - - - - - 0 .\
*.
Fond.
0
i .
\
#1 --------=---.::# ~ ..-- -- . 1 . -/. '
/' ;0 \/
\ 1 \ 1 \! $u,("~a.c.~'0
, ! - _ f"o"'c!.-',:i:/
,'.l' 1..
;0
.. .40 30 (',0 10.1,0 40 1ia pOf~
t 1 ~.I\ $~.c ~1:.D lIl:._ E ~!:..f "s!::.4 ~LH
JI. !ll:..i?)
Fig. I-8 : Variations longitudinnles dlltaux de saturation d'oxygne dissous. (sem ai ne du 05 au 10 Jlli~ 1978).
-
28
Les dcroissances des teneurs vers la surface ou vers le fond,
exprimes en taux de saturation, sont dans la plus grande majorit des cas infrieures
ou gales 5 %. Parfois, des carts plus importants ont t mesurs:
- 31 % la station C et 22 % la station E en faveur de la surface
(Juin 1978).
- 18 % la station A et 6 % la station E en faveur du fond (respective
ment en Juin et Mai 1978).
3-5. TURBIDITES.
Dans l'estuaire de la Gironde, qui est avec celui de la Loire, un des
plus turbides de la zone tempre (apports moyens annuels de 2 millions de tonnes),
existe un important stock oscillant de matires en suspension .: le bochoil vaseux
(2,5 4 millions de tonnes) correspondant une concentration de sdiments en sus
pension par le jeu des coulements rsiduels dans l'estuaire. il oscille au cours de
l'anne en fonction des dbits fluviaux, et au cours de la mare du fait de la remise
en suspension des matires par les courants de mare. Son extension max:im.ale au
plus fort des courants peut atteindre 30 km.
Un autre phnomne est la formation de crme de vase (concentra
tion suprieure 100 g/l) dans les chenaux en mortes eaux la faveur des points
nodaux de la circulation estuarienne et par dcantation aux tales.
3.5. 1 ._Y~i~!9B,.Q.gp.y_l.J;~I.nQ':
3.5.1.1. Au cours de la mare. )
Les mesures faites au cc rs de cette tude confirment les principes.
suivants
-la turbidit est toujours plus leve au fond qu'en surface,
- la turbidit augmente prs du fond aux tales et surtout celles de pleine mer.
i
- la turbidit est proportionn~lle la vitesse du courant.
3.5.1.2. Variations annuelles (fig. 1-9).
Toutes les variations qui affectent les valeurs de la turbidit au
cours d'une mare, nous ont amen utiliser les valeurs moyennes des turbidits
en surface et au fond tablies sur l'ensemble des analyses effecrues la station E
au cours de chaque llussion lgre: en 1978, les valeurs mesures au fond sont trs
-
5
29
" 1\'\
/ \ /
/ \ '+1?
~. ''\ /\ / \
\ :1 / \ / \\'\ t '\ / \ J \
"
/ \ / \
"'-..," . \/
,5
oL---~----~----~----~.--~.~--~~--~~l:.---~----~'~~----~'----~~' mal juin 'Ut\. . aou O(.\... t'UW.Fe.". ..,
Fig. 1-9 : Variations annuelles des turbidits (Fvrier Novembre 1978 - Station E - PK 52).
-
30
variables au conb:aire de celles de surface comportant deux faIbles maxima en JUin
et Novembre
Maximum et minimum de turbidit observs pendant la priode. dI tude len gramme par litre)
-Fvrier Mai Juin Juillet Aout Octobre Novembre
minimum 0,114 0,208 0,090 0,092 0,056 0,130 0,148
maximum 2,922 1
3,200 1,620 3,340 2,530 2,500 1,560
Les minima ont toujours t mesures sur des prlvements de
surface et les maxima sur des prlvements raliss 1 mtre du fond. -> :
Les turbidits les plus faibles ont t mesures durant l't (Aot)
alors que les plus fortes sont Observes au printemps (Mai).
La station E, Situe entre les deux bancs de Saint Estphe et de
Saint Louis, est comprise dans une zone de sdimenta.tion active (ALLEN, 1972).
Remarquons cet effet les trs fortes turbidits au voisinage du fond. "A cela deux
raisons:
- la situation de la station dans l'estuaire moyen, frquemment occup
durant l'anne par le bouchon vaseux.
- la nature des sdiments du fond (vase molle) remis facilement en
suspension par les courants de mare, la" tranche d'eau tant relativement faible
cet endroit.
3-5.2. Y.:.ljf!..1J.o"!}...Q!y'!"'s_I~~..I?f!..~..;.
3-5.2.1. Variations longitudinales (fig. I-10).
Au mois de Juin 1978, compte tenu des valeurs de la turbidit
moyenne en surface, on peut penser qu~le bouchon vaseux se trouve dans la partie
moyenne de l'estuaire entre les stations D et G et particulirement centr sur la
station F. Cette position du bouchon vaseux semble confirme par les turbidits
moyennes prs du fond (les valeurs mesures la station F sont particulirement
fortes par rapport celles des autres stations).
De part et d'autre de cette rgion, les turbidits moyennes sont
faibles autant en surface qu'au fond.
-
31
)
..
1,5
,
f
),5
)
1'\
\ 1
1
1 1
1 1
- 1
1
t
:;,
1
1
1 , ",,'
1
1
1 /"
~ /. ",."f...d /..........("I\. /'
.-/ ..-/ '/
/ 1
.(.. ~~tf.l."c.
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
\
J \
\ \
\
~.~'" .
r-4'Of . -Id ,tO ~O ~'Ol c.o t ~'r. " ~t.C ~.'D .st.t
'i ~LB
Fig. 1-10. :V3:,i::ttions longitudinr-Jes des turbidits moyennes
(semaine du 05 au 10 Juin 1978).
.~ \.
'------.iI\ 1 >f 10 II~ i' w' f '" }
st..F S!:.H
-
3-5.2.2. Variations verticales (fig. 32
II-9 et II-l0)
Divers facteurs influencent les variations verticales. En particulier
- la nature du fond
- les coefficients de mare
- l'intensit du courant
- la hauteur de la trrulche d'eau
- le moment de la mare auquel est faite la mesure
- la saison
- la prse; ..::e de crme de vase
- nature dE!s suspensions (sables, minraux argileux)
En 1978, une trs forte variation apparaft la station E (minimum
en' Juin avec une diffrence fond-surface de 0,40 g/l et un maximum en Fvrier avec
1,19 g/l).
Pendant la mission "lourde" de Juin, la plus forte variation a t
rencontre la station F (19,5 g/l), la plus faible la.station D (0,11 g/l).
Dans les zones de fort gradient, l'ventualit d'une formation de
~
1 ,.
!1,
crme de vase est grande (surtout en priode de mortes' eaux dans un chenal quand. . 1e bouchon vaseux est prsent) .
1-4. CONCLUS ION
Les caractristiques hydrologiques de l'estuaire se sont
montres plus homognes au cours du second cycle d'tudes qu'en 1975-1976.
Les tempratures prsentent des carts entre valeurs
extrmes, moins in~ortante~ qu'en 1975-1976, comme le rsu~e le tableau
suivant pour le point E :
Anne Maxi Mini Ecart
1975 - 1976 25,S o C (aot) J
57C, 20C
1978 21C (aot) 7,2C (fvrie ) 13,8C
Le gradient longitudinal prsente les mmes caractristic,ues
que celles dj observes au cours du 1er cycle.
Les salinits, trs lies au dbit fluvjal, montrent 62;~l1cment
des variations :.J1us faibles : en E elles varient de 0 9,9 en 1 975-1976 ,%0 et de 0 4,8 %0 en 1978.
-
33
LI influence des par,:t:;l(}tres mtorologiques (tempratures,
prcipitations) joue un rle non n2~~ligeable au niveau des variations de ces
donnes.
Les pourcentages de saturation en oxygne dissous descendent
80 %en fin. d'hiver et dbut d't. Le maximum, plus de 130 %, correspond
la priode automnale. I~:'\ , \
J, Ir'
Les variations de la turbidit en E sont importantes: entre
juin (8,5 g/l au niveau du fond), et fvrier (1,5 g/l) au niveau du fond,
et dpendent du dbit.
f 1.
"
-
CHA PIT R E II
INDICATEURS DE POLLUTION
q i
1 ,
1
-
34
A la suite des travaux de surveillance de la qualit des
eaux de l'estuaire de la Gironde, il avait t dcid de poursuivre les
contrles sur un certain nombre de tres caractristiques dont
l'importance avait t mise en vidence lors de l'tude.
Par suite de retards divers. les contrles effectifs
n'ont pu commencer qu'en Mai 1978.
Nous donnons ici les rsultats des campagnes ralises
entre le mois de mai et la fin du mois de Novembre 1978
L' ude porte sur les 080/5, les mtaux lourds
retenus comme tests de contamination mtall (Cadmium et Cuivre) et
, enfin la bactrio Ccoliformes totaux. coliformes fcaux,
streptocoques fcaux, bactries sulfato rductrices, germes arobies
totaux, vibrio haemolyticusJ.
)
-
35
11-1. RECAPITULATIF DES CAMPAGNES FT ANALYSES
REALISEES EN 1978
-
---
36
Tableau II-1
Rcapitulatif des Sorties
Effectues au cours de l'anne 1978
-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:
- : Dterminations Dates Stations Observations devant tre ralises z ------------:-------------:--~~---------------------~----:------------------------------: 1 6 DBO ;.3 Cu ; .3 Cd \ : Prsence d'un Technicien
9/05/78 E .3 Bac~rio. : LI lors du pl'lvemeht. : : :
: : 6 DBO_ j .3 Cu ; .3 Cd6/06/78 : E : .3 Bac?rio.
....: : _ - z 6/06/78 F - G 12" DB05 : Confusion fl1:tconnage : : .......--"": 7/06/78 H 12 DB0 D - " : 5 . : : :
C : Il8/06/78 6 DB05. : : : -,....._ 9/06/78 : B : ~ DB05 : Il ;: : :--. . . -- : 10/06/78 A : 6 DB0 Il 15 : : : : :Oubli des prlvements20/06/78 : E' 6 DB0 ; .3 Cd ; .3 Cu '''Bactrio'' et lIr.:taux lourd,s" 5
1 1 :Mesures du Cd et Cu ralises 1 1 1 l partir du prlvement dcsti 1 1 : !n la DBO/5
4/07/78 E 6 DEO j)Cd ; .3 Cu 1 1 .3 Bac?rio. 1 : : 6 DBO ;.3 Cd .3 Cu
..,
i , 18/07178 E : 1 .3 Bac?rio. !: : ~ 1 8/08/78 E : 6 DBO ;.3 Cd ., .3 Cu , 1 1 .3 Bac?rio. 1 ---:
29/08/78 : E : :
6 DBO ;.3 Cd ; .3 Cu 1 :
.3 Bactrio.: : - .......- : : 10/10/78 E 6 DBO ;) Cd ; .3 Cu 1 1 : .3 Bactrio. 1 t : :
21/11/78 E 6 DBO ;.3 Cd ; .3 Cu : 1 .3 Bac(rio S , : t :
-
37
11-2. D1SCUSS1NSUR LES RESULTATS D'ANALYSES
4
1
l, l,
..,
-
2 - 1 t!I; Tri Cl LI E: S D' 1\r'J!'.l. YS ES lJ TILl 5 E E 5 - 38 ,
1q DEO/5 mesures ralises selon la norma T 90 103. Responsable de~ analyses 1 Mr. DE5CAS
2) Mtaux lourds Cadmium et Cuivre : mesures par
spectrophotomtrie d'absorption atomique sans flamme~
Extraction des lments l'A~P.D.C. - Atomisation
par four graphite. Appareil utilis : Perkin Elmer
420 four HGA 76 ..
Responsable des analyse~ l"Ir. HOCQUELLET , "'\
3) Bactriologie: l" Vcoliformes totaux l' 1
l'1ilieu lctos
- coliformes fcaux
Mthode M~c Kenzie
streptocoques fcaux
Milieu de Litsky,. .
- germes arobies totaux
Milieu de Wilson Blair
Responsable des analyses : Melle SERCEAU
2-2. ETUDE DE LA_DBO/5 - (cf Tableaux et graphiques Annexe 11-2)
Les mesures ont ~t ralises au niveau
de la station E (PK 52) pour chaque mission, 6 prlvements
tant effectus intervalles de 2 heures. Avec la marne
priodicit 6 chantillons ont t recueill , lors do la
campagne lourde de dbut Juin 1978, !aux stations A (PK 20 Garonne)r B (PK 41 Dordogne), C (PK!35), D (PK 42), E (PK 52), F (PK 67), G (PK 78), et H (PK 89).
L'tude dti ces premiers rsultats a t
volontairement schmatise en raison de renseignements
antrieurs insuffisants conceXlant les mesures (3:::;: DBO/s dans
llestuaire et la complexit de ce milieu
.. . / ...
-
T A BLE A U 11-2
Mai
1
Juin Juillet Aot
1 1
Septembre Octobre Novembre 1
Dcembre l
a) Dordogne, . Aval de Bergerac
(Pont de Gardonne)
Aval de Libourne (Vayres)
..
3,2
2,6
2,9
5,8
2,5
8,0
2,4
1,6
2,7
10,5
3,5
1,6
2,3
9,6
2,4
4,2
1
1
b) Garonne
Amont Bordeaux (Couthures)
Sortie-Bordeaux * (Bassens B.M.)
Aval Bordeaux (St-Louis de Montferrand)
~
~-
1,6
1,6
1,7
2,8
2,75
3,6
1,2
-
1,0
1 ,7
1,6
1,2
1,8
2,3
1,8
00
1
2,0
3,1
1,9
2,6
5,0
2,1
i 2,8
8,0
1,9
LEGENDE Mesures ralises par le Laboratoire Municipal de Bordeaux pour le compte de l'Agence Financire Adour-Garonne (stations permanentes).
-Mesures ralises par le Laboratoire Municipal pour son propre compte.
eN 1.0
-
40
Les valeurs en DBD/S enregistre::; GtlwL J
..- ,. dar\s l r 811S8T(tbln assez ft:3i blcE) et lES valeurs ex~t:r:i3rnes se;
situent entre 0,10 mg/1 et 3 1 30 mg/lo
Nous avons essay de d6finir les
principDux param~trcs pouvant influer sur la DDO/5 des
eaux do ltestuaire savoir
La Charge rejete :
" 1) Les efflUents "l'bains ou industriels *. 2) Le ruissellemE' ..' .~c
\
J.,
li' - Les caractristiques des fleuves et de l' est'uair.e
* 1) Dbit * 2) Mare
* 3) Bouchon vaseux
2-2.1. Ir~FLUHJCE DE LA CHARGE REJETEE .. .~~------------t) Les effluents urbains ou industriels :
La traverse des fleuves d'a~glomrations
urbaines et industrielles se traduit par une augmentation
de la charge de DBO/5o 1
A titre d'exemple sont donnes dans ,le
tableau II-2. les valeurs de la 080/5 obtpnes dans les eaux de la Dordogne et de la Garonne, de Mai Dcembre
1978.
On constate que la charge ~e la Dordogne
la sortie de Bergerac n'est pas ngligeable et oscille
entre 2,3 et 3,5 mg/lo
En aval de Libourne les ~a18urs de DBO/S
sont tr~s fluctuantes mais on note souvent des pollutions
assez importantes avec des valeurs suprieures 5 mg/16
L'eau de Garonne en emont H Couthures
pr6sente une assez bonne qualit. A la sortie de Bordeaux,
la charge des eaux ~ Basse mer prsente une lgbl'e augmenta
tion qui dovient notable de Novembre ~ Dfcembre (GtiB~e)o
A St Louis de Montferrand, les valeurs
de DBO/5 dos caux de Garonne sont hssnz identiques celles
rencontres au niveau de Couthureso
-
41
A la vue de ces rsultats il ~emble que
les eaux de la Garonne ~ ur arriv6e dans l'estuaire ne
prsentent pas une qualit infrieure celles de la Dordogne
au puint de vue chaI'ge organique.
Taules cc~> tudes ne' prennent en compte
que les ca;.;x do surface ou suhsu:rface et permetten'!; mal
d'apprhender la charge reprsente par les matires en
suspension vhicules au fc,,'td des fleuves" ,
,.2} Le ruissellement fi 1
Les eaux de ruisdellement contribunt
entra5:ncr vers les fleuves une charge organique par
lessivage des solso
Ce phnomne est marqu principalement
pendant les premiers jours de pluies violentes succdant
une priode d~ scheresse s6v~rE comme c'tait le cas
en 19760 Nous avons pris comme exemple la station permanente
en Garonns. en amont de Couthures" De Janvier: Juillet
1976, les valeurs de DBO/5 t;aient comprises ,de 0,8 3,0 mg/J,
Apr~s les violentes pluies da dbut AoOt, la:DBO/S passait
g,O'mg/l pour retomber 2,9 mg/l fin AoOt et 1 mg/l dbut
Novembre o Cette constatation avait t gnrale pour tous
les points de contrles de fleuves ou de rivirso
2-2.2. ill_Cfd~ACTEnIST~.QU[S I1ES FLEUVES ET DE L'ESTUfUnE .., ,) Le dbit dlamont :
L'anne 1978 a t caractnrise par 2
priodes bien tranches au point de vue climatique : une
priode forte pluviomtrie jusqu' Mai 1978 les fleuves
prsentant de forts dbits et une priode de scheresse trs
marque de Juillet Dcembre, les fleuves tant l'tiageo
L'eau prleve le 9 Mai 1978 la station
E basse mer prsentait la plus forte valeur de DEo/5 enregistre pour les 9 campagnes avec 2,40 mg/l, le dbit
moyen journalier Garonne + Dordogne tant de 1 240 mS/s
pendant les 30 jours prc6dant le prl~vement.
-
42
Par contre 18s eaux recueillies basse
mer au mme point d'AoCt fin Novembre avaient unD D130/5
faible voisine de 1 mg/l, le dbit moyen journalier Garonne + Dordogne restant infrieur 200 m3/s (cf graphique l de l'annexe 11-2.).
Si on considre comme constante la
pollution urbaine et industrielle il appal:ait d '8prs les
constatations prcdentes le rle du temps de transport
donc du dbit des fleuves dans la dgradation biologique
des effluei ~s .. En priode de crue la dgradation est faible
entre les sources de pollution et la. station E,et se fera
essentiellement dans la partie aval de l'estuaire; en
revanche en prio~e d'tiage, le phnomne s'inverse
.' Ces observations sont rapprocher avec
les tudes ralises en 1976 sur les eaux de l'estuaire par
le Laboratoire t~unicipal qui avaient permis d' aborder
le problme de la minralisation des dchcr~s organiques par
e rle biais de Itexamen des teneurs nitrates dans les eaux.
Il avait t constat que la minralisation
des matires organiques se faisait principalement dans la
partie aval de l'estuaire quand les fleuves avaient un dbit
,1 assez important et inversement tait prpondrante dans la 1 l !
portion amont de l'estuaire quand les fleuves taient ,
l'tiage o
~ 1 2) Le phnomne de mare : 1 !
Tout l'estuaire ainsi que la Garonne et
la Dordogne dans leur partie terminale sont soumis
ltinfluence de la mare.
En priode de fort dbit dtamont les
valeurs de la DBO/5 des l
eaux sont maximales basse mex
(apport des fleuves) et~inimales pleine mer (dilution
en raison du volume d'eau plus important alors).
FAUGERE. J.G. et J.B. SAL1NERES. 1977.
FAUGERE. J.G J.B. SALINERES, B. BASCANS, B. CHflURIAL, 1977.
-
- -
-------
43
Ce phnomne es;; dl autan'c plus net que
le dbit des fleuves est important et que llon.se situ~
verf:; l t 1!llOnt Cci graphique 2 e-t; 6 A de l' annexe II -2.1
A l'Gtiage les apports des fleuves tant trs rduits la dilution par les eaux marines est de plus
en plus importante et maximale ~ pleine mer (cf graphique 9 B
et 10 del'annexeII-2.J.
D'autres facteurs peuvent modifier le
schma pr:alab.lement dfi r i notamment la prsence de rejets 1
~itus en aval ou la prsence du bochon vaseux s~sce~tible
dtentra!ner des "perturbations" importantes. ft
3) Le bouchon vaseux :
Plusieurs tudes ralises par le
Laboratoire fvlunicipal de Bordeaux avaient soulign
l'influence du bouchon vaseux sur la DEO/5 des eauxo
L'examen des rsultats des analyses
effectues en 1978 dans les eaux d'estuaire ~t de Garonne
permet dttablir des constatations sim~laireso 1
a) Bouchon vaseux situ dans la patie aval de
It~stuaireo Dbut juin 1978 en raison des forts dbits
d'amont de Janvier fin Mai 1978 le bouchon vaseux se
situe dans la partie terminale de l'estuaire.
Le tablea u II-3 rassemble les
principaux rsultats de DEOls obtenus pour~les chantillons
prlevGs au niveau des "stations estuariennes~
Tableau II-3
-_...Station C PK
Station D PK
Station E PK
Station r PK Station G PK
Station H PI(
t'loyB n ne sur les '6 mesures
l~aximLimf"1inimum
- , 1,4335 1 ,,15 1 ,85
42 1 ,290,90 1 ,90
1 ,1752 1 ,00 1 ,40
1 ,851 ,55 2,5067
1 ,301 ,6078 0,65
1 .561 ,2089 1 ,90
._---_._--
DANGOUMAU, A., A. LAVILLE. N. DANGOUMAU. J. BARDY. 1864.
FAUGERE, J.G A. kAVILLE. Y. FAUGERE, 1971.
-
44 Du PK 35 au PK 52 on note une lg~re
diminution de la DBO/5 due l'autopuration et la
dilution.
A partir du PK 67, la DBO/5 augmente de faon assez marquGe et demeure relativement leve
jusqu'au PK 89.
Au centre du bouchon vaseux des discon
tinuits de composition ou de densit peuvent expliquer la
baisse d~ la DBO/5 au PK 7L,et les fluctuations importantes enregistras ~ cette statioh au cours d'une mare (graphique
4 B de l'annexe II -2)
b} bouchon vaseux situ dans la partie mdiane de
l'estuaire:
Fin Juin en raison de la chute des dbits
des fleuves, le bouchon vaseux remonte vers l'amonto
Au niveau de la station E du 29~0607B au 8.08 0 78 on note que les valeurs de DBO/S ne sbissent pas
de diminution malgr les apports dlamont tr~ rduits.
1 Au cours d'une mare les ~ariations da
la DBOls sont assez anarchiques (cf graphiques1,7 et 8 de l'annexe 1I-2).
Fin AoOt 1978, le bouchon vaseux se
situe bien en amont de la station ~ et ne remonte plus
basse me:. En son absence et en raison des apports d'ament
presque nuls {tiage}, les valeurs de laDB~/5 diminuent
assez nettE::ment avec une baisse sensible pleine mer due
la dilution (10 0 10 0 78 et 21/11/78) (cf graphiques9 et 10 de l'annexe 1I-2).
c) bouchon vaseux Bordeaux:
L'arrive du bouchon vaseux au niveau
de Bordeaux en Octobre 1970 se traduit par une remonte
spectaculaire des valeurs de DBO/s dans les eaux de la Garonne, p3rticulirement pleine mer, qui passent de
2 - 3 mg/l 10 - 21 mg/l o
-
45
Ces nl8SUr8S ont t ralises par' le
LaboratuiI8 Municipal de Bordeaux pour son propre compte
Bgles (niveau entre B9ulomration bordelaise), Lormont
(niveau centre agglomration bordelaise) et Bassens (niveau
sortie agglom~ration bordelaise).
4}' Conclusion
Les observations prcdentes ont permio
de donner ',In aperu de, la complexi-b3 des f8cteurs interf:rant
sur la qu~lit des eaux d'estuaireo, Parmi ces paramtres, le
bouchon vaseux apparait comme l'un d~s facteurs les plus
importants sur la DBo/s des eaux et surtout un des plus dlicat cerner en raison des connaissances, trop sommaires
sur ce dernier.
Des tudes spcifiques sur le bouchon
vaseux seraient utiles afin de disposer du maximum de
connaissances sur ce dernier auss:, bien sur sea dplaccments 1 ses dimensions, sa structure, ses caractristiques physico
chimiques et biologiquesD
1 !
Trois prlvements ont t ralis
en surface chaque campagne la station Eo
~ 2-3.1. ,CarmiL!!!!.i ,) Les pourcentages de frquence de teneurs
sont donns dans le tableau ci-dessous calculs sur 27
fsultats :
f.:J.~ f.purcentagE,! Pou,rc,!')ntaoe c u!n uli
f 0, 50 /JI g/ l 44 %
>0,50 ~ 1 P g/1 26 % ~ 1 J.I g/1 70 %
> 1 ~ 2 f g/l 26 tfo ~ 2 flg/l 96 %
>2 pg/l 4 %
-
46 ;
. Les teneurs en cadmium son-t relativofliEnt 1
homognes 96 %des valeurs tant infrieures ~ 2pg/l:et. 70 %
-
47
Les valeurs les plus probables sont
ls suivantes :
- coliformes ttaux 230-430/100 ml
coliformes fcaux 230.-430/100 ml
- streptocoques fcaux: 23-43/100 ml
- bactries sulfato rductrices: 230-430/100 ml
- germes arobies totaux: 1 0 000-50o000/ml
Les fl~~tuations pendant une mare sont
identiques celles que ljbn trouve au cours de l'anne j~
avec quelques v eurs s'cartant nettement de lafmoyenne"
et qui semblent,assez peu significatives. " i
La charge bactrienne des eaux d'estu re
au niveau du PK 52 semble relativement constante, les valourf
trouves de Janvier Septembre 1976 tant id~ntiques
celles de tlJai Novembre 1978 (FAUGERE, J. G. et J.B. SALINERS, 1977).
Ltintrusion des eaux marines ne parait
avoir aucun effet sur le dveloppement des bactfries Ilo
semble qu f il existe un certain II plateau ll qui nI est pas
ou peu influenc par la teneur en chlorures:1 des eaux ou
l~s apports d'amonto
Seules des conditions extr@mes,telles .
l'effet de chasse provoqu en 1976 par le8 fortes crues
d'Octobre Dcembre su~cdant une priode dttiage
svre, peuvent entra~ner une augmentation~nette de la
population bactrienneo
L'examen des gekmes arobies totaux
en 197G comme en 1978 montre une augmentation assez marqu6e
au mais de Juilleto
Les prlvements ultrieurs permettent
de prciser si ce ph6nom~nB est occasionnel ou priodique.
-
48
La recherche des vibrio haemolyticu~
a ~t hgative pour les 27 prlGvements ralisso
11-3. CONCLUSION
Les indicateurs de pollution tudis ont
montr l'influence de la organique des eaux. des apports
terrignes et des t Ainsi. la 080/5 et la charge bac enne
se trouvent favorises par un fr~t dbit fluvial et la richesse en ~"
matires drganiques. Les tempr.cures plus leves permettent . \ . galement l'accroissement des populations bactriennes. Les'~osages
ft de mtaux en E ont mo que les concentration~ en cadmiu~sont , toujours infrieurei 1 ~g/l. et celles de cuivre. toujours infrieures
15 )Jg/l.
-
CHA PIT RE" III
ZOOPLANCTON
-
49
Le programme de surveillance cologique sm" le si te du Blayais, faisant sui te
l'tude de projet, vise mettre en vidence les modifications naturelles du
milieu dans le temps sur une priode de plusieurs annes.
L'tude a port sur une station (point E du projet, situ dans la future tache
thermique) suivie de mai novembre 1978. Une mission lourde (juin 1978) prvoyant
l'tude de huit stations rparties le long de l'estuaire, a permis de recadrer
l'ensemble, notamment de positionner les masses d'ea~ et les peuplements qui y
sont infods.
Les conclusions mises lors de l'tude.. de projet restellt valables pour l'essentiel.
Il n'a pas t constat de diffrence de composition spcifique entre 1975-1976 et1978.
Quantitativement, les rsultats sont assez reproductibles galement malgr l'appa
rent dsordre des fluctuations d'effectifs et de biomasses. Les valeurs moyennes
sont comparables entre les deux priodes tudies et. il est particulirement int
ressant de noter que les principaux pics d' abondance ont lieu peu prs la mme
poque.
l~ 1 volution des principaux paramtres dmographiques de l'espce zooplanctonique
dominante Eurytemora,hirundoides reste difficile interprter. L'tude exprimen
tale au laQoratoire devrait apporter des lments de rponse sur ce point.
J
\
i
-
50
111-1. Introduction
Le zooplancton de l'estuaire de la Gironde a dj fait l'objet d'une ~tude ~colo
gique importante men~e par l'Institut Universitaire de Biologie Marine de Bordeaux
l'initiative du CNEXO.
Les rsultats sont nombreux (CASTEL et al., 1976; BOUClIET et al., 1976; CASTEL &
COURTIES, 1977; CASTEL, 1979). Ils ont servi de base pour la prsente tude.
L'estuaire de la Gironde est colonis paT des espces zooplanctoniques autochtones
euryhalines et eurythermes, bien adapt~es aux vitesses de courant et aux turbidits
lev~es. Ce type de communaut est riche en individus mais comprend un nombre res
treint d'espces : Eurytemora hi1?undoides~ Acartia bifi Zosa~ A. tonsa~ Mesopodop
sis sZabberi~ Neomysis integer.
Encadrant ce type de plancton estuarien, on trouve un plancton d'origine dulaqui
cole et un plancton d'origine marine, nritique. Leur pntration dans l'estuaire
dpend de la balance dbit de mare/dbit fluvial.
La distribution diffrentielle de ces trois contingents a t dcrite en dtail.
f Elle est sous l'influence de phnomnes hydrologiques et biologiques. Les facteurs hydrologiques et hydrodynamiques responsables des perturbations de la
zonation des peuplements sont essentiellement : le cycle de mare, la vitesse des
courants, le coefficient de mar~e et le dbit fluvial.
Cependant, les perturbations ayant une origine biologique ne sont pas nglige;Jbles.
Elles sont mettre en relation avec les caractristiques adaptatives des espces:
tolrance aux facteurs de l'environnement, potentiels de reproduction, capacits
de colonisation et de dissmination.
Au terme de cette tude, il est apparu que, les espces autochtones en particulier,
ont une htrognit spatiale et temporel~e importante.
Les variations dans le temps des deux espces pilotes : EuPytemora hirundoides ct
Acartia bifiZosa sont mieux apprcies, dans le prsent travail, grce une fr
quenceplus rapproche des prlvements.
Une apProche exprimentale devra complter cette tue ct donner certains lments
de rponse aux fluctuations observes dans le milieu.
\.
-
51
1II-2. Matriels & mthodes
L'tude cologique du zooplancton sur le site du Blayais a t aborde par deux
mthodes diffrentes : CO" tage des individus et estimation de la biomasse.
Comme il a dj t indiq4 par ailleurs (CASTEL & COURTIES, ]977). ces mthodes
ont t mises au point progressivement car il n'a pas t possible d'utiliser les. mthodes classiques en Ocanographie sans y apporter de modifications. La raison
principale est l'extrme abondanc des dbris organiques et des particules min
rales dans les eaux de l'estuaire.
Les prlvements ont" t effectus l'ide d'un filet 1trant de type \~"'P2 de
forme cylindro-conique (chantillonneur standard international). Ce filet, dcrit 2par" FP\.t\SER (J 966), a une longueur totale de 2) 6 m et une embouchure de 0,25 m de
surface. Le tissu filtrant a un vide de maille de 200 pm et une porosit de 0,45.
Un lest de 20 40 kg est plac l'extrmit du cable tracteur. L'importance du
lest varie en fonction de la vitesse du courant.
A chaque point sont effectus deux traicts : un en surface et un au voisinage du
fond, le filet tant immerg dans le courant pendant quelques dizaines de secondes
(le bateau est ancr pendant la dure de oprations). Le volume filtr est calcul
partir des vitesses de courant et avec des volu-compteurs T.S.K.
Le coefficient de filtration est galement calcul. Pour cel, deux volu-compteurs
sont placs dans l'axe du diamtre de l'embouchure du filet: un dans l'ouverture
du filet et un l'extrieur. La vitesse de l'eau dans l'ouverture du filet est
ainsi compare la vit.esse du courant Il 'extrieur. Le coefficient moyen de fil
tration est de 70 li 81 7., ce qui correspond aux Dormes gnralement admises (voir
TRANTER & SH1TH, 1968).
Enfin, l'6chantillon issu du collecteur est concentr~ puis stock dans un flacon
de 500 ml et formol immdiatement aprs la rcmont~e du filet.
\ \
-
52
Les prlvements ont t effectus toutes les deux heures pendant un cycle de
mare. A chaque sortie, 12 prlvements sont raliss (6 en surface et 6 au fond).
Au tot;)l, 108 chantillons ont t rcolts au pK 52 (station E) entre le 9 mai
1978 et le 21 novembre 1978. Une "mission lourde" a eu lieu entre le 5 et le 10
juin 1978; comportant l'chantillonnage de huit stations rparties le long de
l'estuaire (Fig. 1-1.), ce qui a permis de collecter 96 prlvements.
2.2.Traitement des chantillons au laboratoire--_..... _----------- -_.. -.- ----.....---_._-------- --- -----
2.2.1. Pr- tement des chantillons------_.._-_ ..- ------_._-- ......._----._---Les prlvements contiennent trs souvent une grande proportion de particules
non vivantes (organiques : dbris de lignine surtout, ou inorganiques : mica, sa
ble) qui gnent les comptages et les valuations de biomasse.
La sparation entre zooplancton et tripton est encore difficile raliser dans
de bohnes conditions (CAST~L & COURTIES, en pr~paration). Nous avons essay une
sparation par densit dans une silice collodale LUDOX-TM. Ce liquide, miscible
l'eau, a un poids spcifique de 1,39 g/cm3 . La mthode, prconise par BOWEN
~t al. (1972) et JONGE & BO~~~N (1977), est en cours de mise au point. Il n'est
pas encore possible de l'appliquer de faon routinire cause de l'htrognit
des chantillons.
Le pr-traitement des chantillons consiste en l'liminatien des particules les
plus fines par lavage sur un tamis de 100 ~m et en la sparation des particules
les plus lourdes (sable en particulier) par lutriation.
Enfin, les plus grosses particules, qu'elles soient vivantes (macro faune vagile
Dcapodes, Mysidacs adultes, Poissons; macroplancton : Mduses) sont enleves
la pince. )
Dans cette tude on ne considre qu'une par .J.e du microplancton (organismes dont
la taille varie entre 0,05 et 1 mm) et le msoplancton (organismes dont la taille
est comprise entre 1 et 5 mm).
L'chantillon, ventuellement fractionn, est ramen exactement un volume de
500 ml puis homognis par agitation. Choque sous-ch.nntillon, d'un volume de
5 lnl, est prlev avec une pi.pette dont le bout fa.it 4 mm de diamtre.
En oprant toujours de la mgmc faon, cette mthode ne laisse qu'un faible pour
centage d'erreur (EDNONSON, 1971).
., ..
-
53
Le sous-chantillon est ensuite plac dans une cuvette de Dolfuss pour examen
la loupe binoculaire. Pour chaque chantillon, un quatre sous-chantillons sont
tris en totalit. Le nombre d'individus compts est encuite ramen .:lU volume to
tal d0 l'chantillon.
Au moins 100 individus de chaque espce dominante sont dnombrs. Ce chiffre per
met de dtermiller une erreur relative comprise entre -26 et + 31 % sur l'estima
tion du nombre total d ' individus (FRONTIER, 1972). Cette limite est admise par la
plupart des auteurs; le comptage d'un plus grand n01:nbre d'individus n'apporterait
que peu de prcision supplmentaire.
2.2.3. Estimation de la biomasse
" Le but de l'tude tant une meilleure apprciation des variations dans le temps des deux espces dominantes du zooplancton (Eurytemora hirundoides et Acartia
bifiZosa), la dtermination des biomasses a t faite partir de peses indivi
duelles pour chaque espce ou taxon.
Plusieurs individus de chaque taxon, aprs avoir t "3.vs l'eau distille, sont
sch l'tuve pendant 24 h 80C. Les peses ont t faites sur une micro-ba
lance HETTLER HE 22 sensible 0,1 llg. Les valeurs moyennes sont rcapitules
dans le Tableau III-l
Taxons Poids sec (en llg)
HOLOPLANCTON :
NoctiZuca scintiZZans Cladocres Ostracodes Nauplii Coppodes Sagitta sp OikopZeura dioica Coppodes l-lys idacs
MEROPLANCTON :
Coelentrs Larves de Polychtes Cy~lohautes de Bryozoaires Larves de Gastropodes Larves de Bivalves Nauplii de Cirrip~dcs Cypris de Cirripdes Zos de Crabes Larves Hysis
1.
0,19 0,04 1,68 + 0,08 3,89 + 0,59 0,80 0,10 6,55 0,81 5,30 0, 1!2 4,45 0,44 678 67,2
7,35 2,05 2,78 0,13 8,62 :1: 1,62 1,62, :1: 0,1,0 2,07 0,32 ] ,91 0,10 4,93 :1:: 0,67 5,30 0,5]
18,00 1,00
Tablc'H1 111-1. : Poids secs des pl~inc:ip;1Ux taxom; zooplanctoniqucs rcolts dans l!estuaire de la Gironde.
-
54
Pour les espces domi.nantes la station E (les Coppodes EurytemOl?a hirwu1o-ides
et Aeartia bifilosa; les Hysidacs Neomysis integer et MesopodoPDis slabberl:) le
poids moyen individuel a t dtermin partir de quatre prlvements et cha
que sortie. Les courbes d'volution des biomasses traduisent donc bien les varia
tions de poids individuels des esp~ces.
2.2.4. Prsentation des rsultats--"'7"'----- ..... ----------------
La reprsentation graphique des rsulta.ts utilise la transformation 10g2 prconi
se par FRONTIER (1969).
L'htrognit temporell~ du plancton de l'estuaire de la Gironde est importante
puisque les rsultats varient dans une gannne de 1 10 000, que ce so~t pour les
effectifs ou les biomasses.
La reprsentation en chelle arithmtique, souvent mploye, est fort mal commode
cause de l'tendue des valeurs porter sur les graphes. D'autre part, elle ne
donne aucune indication quant au seuil de signification du rsultat. En effet, en
raison de la dispersion alatoire des organismes planctoniques dans le milieu na
turel, les faibles valeurs d'effectifs ou de biomasses reprsentent moins proba
blement leur valeur moyenne que les grands. Par exemple, une variation de 1000
5000 est trs certainement significative; une variation de 1 5 est souvent due
au hasard.
L'chelle logarithmique est galement utilise frquemment car elle rduit les
carts entre les fortes et les faibles valeurs. Cependant, elle attribue une im
portance gale une variation relative de mme valeur, que ce soit dans les pe
tits nombres ou dans les grands.
La transformation 10g2 rapproche les faibles valeurs et 6loigne les fortes valeurs
de sorte que les fluctuations de ces dernires, plus significatives, sont plus
dis tinc tes.
Il convient, avec FRONTIER (1969) d'insister sur le fait que cette transformation
repose sur des bases empiriques et qu'il ne s'agit pas d'un modle mathmatique
de distribution; c'est une mthode de reprsentation des rsultats.
III-l.Distribution diffrentielle des
La distribution diff6rentielle des peuplements zooplanctoniques de l'estuaire de
la Gironde a t tudie grce des prlvements effectus en huit stations r6
parties entre le bec d'Ambs et l'embouchure .(Fig. 1-1). Cette campagne a eu lieu
entre le 5 et le- 10 juin 1978.
CIl8cune des stations tudies a t caractrise au point de vue hydrologique
(voir chapttrc Hydrologie).
1 ts
http:rsulta.ts
-
55
La caractristique hydrologique la plus 6videntc est le gradient d6croissant de
salinit depuis la station situe le plus en atTIont (pK 20) et la station situe
le plus en aval (pK 89).
L'tendue'e la gamme de salini des eaux de l'estuaire (0-30 /(0) ne permet pas
un mme groupe d'espces de coloniser, avec succs, l'ensemble de ce milieu.
Sur le plan qualitatif on peut dfinir des contingents vivant prfrentiellement
dans certaines gmr.mes de salinit. Trois groupements d'espces holoplanctoniques
sont dis tingus d'aprs lur origine et leurs affini (Tableau III-2).
Espces marines Espces 'estuariennes Espces linmiques
euryhalines autochtones euryhalines
PZeurobrachia pileus Sagitta sp Evadne normanni Paracalanus parJus Pseudocalanus elongatus Temora longicornis Centropages typicus Acartia clausi Oithona helgolandica Dit'hona nana Oncaea sp Corycaeus anglicus Oikopleura dioica Gastrosaccus spinifer Schistomysis spiritus
Eurytemora hirundoides Acartia bifilosa Acartia tonsa Neomysis integer Mesopodopsis slabberi
Daphnia spp
Ceriodaphnia sp
Bosmina longirostris
'1lona rectangula
, Eudiaptonrus gram lis Macrocyclops albidus Eucyclops serratulus Paracyclops fimbriatus Cyclops spp Acanthocyclops robustus
Tableau 111-2.: Classification sommaire des principales espces holoplanctoniques rcoltes dans l'estuaire de la Gironde (1978).
En rgle gnraie, les Coppodes constituent l'essentiel du zooplancton.
Le mroplancton est sous-reprsent. I1 y a deux explications ce fait: d'une
part la macrofaune est pauvre dans le chenal o ont t faits les prlvements;
d'autre part, les larves d'Invertbrs b4nthiques sont souvent de petite taille,
infrieure 200 pm, dimension de l'ouve~ture de maille du filet plancton.
Le nombre d'espces est un peu plus faible qu'en 1975-1976. Il faut tenir compte
du fai t que le prsent recensement ne porte que sur une seule campagne en ce qUl.
concerne les stations les plus marines.
\
-
56
. D'une rnaniare g6n~ralc, les effectifs (Fig. 111-1) et les biomasses (fig. 111-2) ont te~-
dance d~cro!tre du pK 20 au pK 90. C'est un ph~nom~ne d~ja observ, les esp~ces
autochtones sont plus abondantes que les espces marines irrnnigrantes.
Cette dcroissance est nette pour Eurytemora hirunclides, surtout partir du pK
52 (station E). L'espce est significativement moins abondante en Dordogne (sta
-tion B) qu'en Garonne (station A). Le dbit de la Garonne, toujours plus important
que celui -de la Dordogne, a provoqu, trs probablement, un recul des eaux estu. 0 ,~~ 1 .. d~ ~arlennes. n peut conSl erer, qu a cet\..e epoqp,;, a statlon A se situait dal1S le
domaine fluvial, ce qui ne penncttait pas - E. hirlJJ1doides de prosprer. l,
r i
III-4. Evolution dans le temps de_s prind'paux~.?.nt.i.ngents au point E :
Coppodes et Mysidacs constituent l'essentiel du zooplancton dans cette station.
Cinq espces dominent nettement : Eurytemora hirundoides:; Acartia bifilosa., Acar
tia tonsa., Neomysis integer., Mesopodopsis slabberi.
4. 1. :'!~Ei~!i~!.!~_de~_~!:!:~~!:i~~_!!~_E0:ir:_~_E :
Les Coppodes, plus abondants au fond qu'en surface, prsentent un fuaximum en juin
(fig. 111-3). Eurytemora hirundoides est responsable, pour l'essentiel, des va
riations d'effectifs des Coppodes (Fig. 111-4).
En 1976, le maximum d'abondance avait eu lieu fin mai. Les valeurs observes en
juin 1978 sont suprieures (15 000 ind.nC 3 en surface, 18 000 ind.m-3 au fond)
celles de mai 1976 (4 000 ind.m-3 en surface: 6 500 ind.m-3).
Les effectifs passent par un minimum en aot. Les tempratures, relativement le
ves (21-22C) et leur action synergique avec les tensions en oxygne dissous sont
peut @tre l'origine d'un certain dclin des popu1ation~ de Cop6podes. Les ph
nomnes n'ont toutefois pas l'ampleur qu'ils avaient eu en juille't 1976.
On notera galement (fig. III-S) le remplacement de Eurytemora hirufldoides par Acartia
tonsa., espce typiquement estivale, dont 011 avait dj signal la prsence en
1976. Cette dernire
-
Eurytemora surface 0----0 fond .- 57
Ac:artia surface 0--0 fond 0----
osp. nritiques: surface 00 fond ..........
1 1 A 8 c
.' "..'
"
1..........1".......];............
".....:............. ~----.------I~'~:-~__---r---------rl---------
F G H
. Fig. 111-): : Distribution longitudinale des effectifs de Coppodes (juin 1978)
mg/m3
3o 200
100
10
1 ------+-!----f~--+i--+-----+1---t-----t- A 8 C 0 E F G H
Fig. 111-2' : Oistrlbution longitud1nnle des bioDl03.sses de Cor.podcs (juin 1978) en
surf~ce (tIrets) et au fond (trait continu)
-
58
CoppodesT .D;-.--:.!r----. : .... ....~
1 .104. ..s' ".. l 5'.1031 T ...~ : \
~ ....... A .J-----b .. . . *J_."
-
59
1 \. ,---I--:---C
8 29
.,.. J.r. '.: ...
" ...... T
21
. (Log(N+J))2/ m3 Acartia
tonsa bifilo!::a5 .1031
1.1J ,.,
Ir 1
5 20 4 .18
Fig, 111-5 Evolution dans le temps des effectifs de Aoa,l'tia tonsa et A. bifilosa au point E (pK 52) en surface (pointilll et au fond (trait finl.
;, 1
(Log (N -1- 1)2/ 10 m3 Mysidacs :
1. Neoq'l. -Mesop. 0 .. ....05.1 O~ . ". 4 ' .. 1. T ......... ~ l..' .....;... .... ' ...... . ~1.!J : ~
.;.......J
,
t' .
1 .10~[ ./ .115L" ..'
" .'.' .'" o :---1~'--+---i~~I--~I--~!--~I---!!---+---~---+-~--~--9 5 20 4 18 a 29 10 21 MAI JUIN JUILL AOUT OCT NOV
Fig. 111-6: Evolution dans le temps des effectifs de Mysidacs au point E (pK 52) NeOlT1'dsis lta(Jal' (trait continu) et Mesopoopsis slahbCl' (pointill).
-
60
mg/m3
200
100
10 TI (}
, )
1 +--+----)---J-,.---..~--!!--+--ri~~'_i_ 1h -::-~J--2r-1--9 5 20 4 18 8 29
MAI JUIN JUILL ; AOUT OCT NOV
Fig. III':"7: Evolution dans le temps des biomasses de Coppodes au point E (pK 52)
en surface (tirets) et au fond (trait cont.inu)
-
61
mg/m3
80
50
20
10
1
.,.. 1
'T 1 1
1
1
;..t __ .6. v.. : ..- .... 0 e
T e. ,
-,- ... 0; .. e. , .~ . 1 : t.
.0 , . l'Jeomysis Mesopodopsis
j
.0 O
~ ~.
~
\N
1
.t)1
c~ 0
0,1 o.lo._--!---~'!-+-~:---.;---':'l-:--:---4 1 -{--~~t---9 5 20 4 18 29 10 21 MAI JUIN JUILL AOUT OCT NOV
Fig. III-il Evolution dans le tC'JTIpS des biomosses de HysiGacs au point E (pK 52)
Neonrysis integer (trait continu) ct Mesopodcpsi3 slahbeyi (pointilltS).
-
62
I.es biomasses p"rscntent snsiblcmc~nt les mmes variations que les effectifs, sur
tout en ce qui concerne les Cop6podes (Fig; 111-7). Les valeurs moyennes (3,1 96,4
mg/m3) sont comparables celles de ]975-1976 (2,1 80$9 mg/m3) pour la mme
station.
La similitude d'volution entre densits (Fig. 1II-5) et biomasses (fig. 1II-8) est moins
nette chez les Mysidacs, notm:"J11ent en ce qui concerne Neomysis integer dont la
biom3Sse. diminue. sensiblement le 18 juillet et le 8 aot par rapport au reste de
l'anne alors que les effectifs restent un niveau constant (Fig. 111-6). Il s'agit
d'une population jeune, issue d'une gn~ration printanire.
11115. Evolution des princilJaUX paramtres dmographiques de EurytemoY'a hirundoides
5.1. Production des oeufs
Les fluctuations au cours du temps du nombre moyen d'oeufs par sac ovigre sont
relativement difficiles interprter (Fig. II1-9).
~ ......~: \ r ..1 .... '1:' ~ -r:.....~....... . .... :r
~ .1) ~ ..
)
Fig. 111--9: Evolution au cours du temps du nombre moyen d'oeufs par sac ovigre
chez Eurytemora hirundoides (station E).
On observe, connue en 1975-76, une certaine diminution de la fertilit des femelles
en ~t~. Les diff6rents pics rcfl~tent probnbl~mcnt diff6rentcs p6riodcs de poute.
Le nombn: moyen d'oeufs ports pa:::: sac ovigre semble un pen plus lev en 1978
qu'en ]976.
-
63
D'une mani g~n6rale, les cop6podites vivent plutaC en surface tandis que les
femelles se tiennent plutt prs du fond (Fig. III-10).
Tous' les paramtres dmographiques envisags prsentent des oscillations corres
pondant probablement. A des successions de gnrations.
1-1al ces 'variations on constate certaines tendances gnrales. TJa proportion de
coppodites dans la population de E. hirundo1:des dpasse 70 % en juin-juillet et
en novembre. Les plus faibles valeurs sont atteintes d'aot octobre.
Le pourcentage de femelles ovigres prsente des variations importzntes mais semble
augmenter d'aot octobre pour diminuer ensuite en novembre.
Pourcentage de coppodites et proportion de femelles pvigres semblent donc vo
luer en sens inverse.
Les variations du sex-ratio paraissent alatoires. les valeurs moyennes se situant
autour du rapport J/l, c'est--dire 50 % de mSles et 50 %de femelles.
L'volution des principaux paramtres dmographiques rel EV:r'ytemora hil~un-
doides le long de l'estuaire sont difficiles interprter. Compte tenu de l'er
reur faite sur la moyenne effectue en chaque point, il apparait que la popula
tion prsente peu de diffrences d'une station l'autre, sauf au point H.
Prs de l'embouchure se trouve une population peu dveloppe comme l'indiquent
les faibles pourcentages de coppodites et de femelles ovigres (Fig. III-11).
1II-6 Evolutio? des populations d.!:_~9ppodes au cours de la mare au point E :
L'volution des effectifs et des biomasses des trois espces dominantes de Cop
podes permet d'avoir une ie de l'oscillation des populations en fonction de la
mare par rapport un point fixe, le pK 52. ~es rsultats sont prsents
en annexes III-J 111-18.
D'une manire gnrale, les effectifs et les biomasses sont plus leves au voisi
nage du fond qu'en surface. Les seules exceptions significatives sont constates
en juillet, au moment du jusant (annexes III-7 III-J 0).
L'amplitude des variations est plus grande en surface qu'au voisinage du fond. 1
Cela reflte probablement UIle moins grande stabilit des eaux de surface. On constate, pendant certaines priodes, une certaine indpendance des eaux de surface
par r.apport la 111;.18se d'eau sous-jacente. Ceci est particulirement net en juin
juillet (annexes 111-5 i III-ID) o~ les diffrences quantitatives entre plancton de
fond et plancton de surface sont considrables ~ mare haute. La stratification
tend ensuite disparatre mare basse.
\
-
%
100
80
60
40
20
o
/0 100
1': r:' ...1
64
surface: fond ............
.h x.....!,.......! :.' . 1).: J. j .
- .....::.;:.. ::i. ....... ". r..
....... '. ""Ir.. " . ..
- .... '.... r . .. ..' l, \
1 "" ,," . . r"'. .. ~..................................... ..iI '
coppodites ..'L.. :.............1"..
.... 1" .......
.. .
2:1 .................. .........,/i
/0 100
80
60
40
20
o
.....~ ." .... " .... " '"' .. ~1i.. ..... t "....... "..... " ,..Ir ""'0'
l.. .,1 l,.".,.
....~ ..... or
' ,. .'
.'.." ..' ............ . ,,'"
.... .......... l .........
,.' ". ...
.
...... ...... .... .. " ''l,80
l II .. ............60 . .",: . . '." ". ' 1. ,e " -
40 l ...... .... r .i1..... r ........ .". .... "" ,,"
... femelles ovigres
r l' l ....1j .... "" .. " .... 'l * .":" ........ .....'... . ..... \ ..... ........ T:..:' ~ ':-: ....-. .... .. ........ t.
:v'.... ,1.- ... l ..' '.r. ........................ . .......
sex ratio
160
100
o
9 5 20 4 18 a 29 10 21
--+....:.. . -+--(-~I-"""'.-~t_~:----1--r---t!-.---I-"-'tt---" f .""
r\i~AI JUIN JUILL AOUT IOCT 'NOV
Fig. II1-10: Evolution ans 10 temps des. principlluX paramtres duographiqlw5 d('
EtHi.cmOl'a hl~):'imdohJlJ llU point E (pK 52)
-
40 100
65
surface: 00 0/0 fond ...........
100 0:, .................. ,11" k r'
.... lt ,~.. ' ",~:11' , ....... .
I ....... ,.;J J...... 1-'-:.' l, ~ ... .80 - .......",."z;.... .... . l .... ..... l.c ... ,.It .'" .. T ~ ",.f .' .1 +-... ..,.. " .. ' '. '.
. ,.., ,,' , y .60 l .' .......'/ .....1
'l,
l' . '..' . ".1. ..l cop Pod i t '" s
20
0
../0 tOO .100
80 11 ...,... .... .... l .... "', ...... ...... '::'.,,1 l ::.:........ .... \. .... '. . ....... :,; ",:".60
'. .... '1. " . . .... >.:'.I ....:.~~.. l ....::. '. . ........ ]40 ..... . 1.: 1....1
Il It ",: '.,
1., J ,1 .... .....:::. ... '.l20 femelles ovigres ' .............. .
0 '. ''0 o.:\ !
t,, /0 100
80 I];.......... ..........l.................. .... .Ir'.I........ ..:::'1 Il ......... ..... ....60 .... 1..1 -'. .,.... l ,,- ..,.,... ...... 11. .. ,.. '.... T l.' '.':;'':.;-...... '\0 l................... ,... 'Z:'",...... ..... l40 IfI\ '. ".". . ..rI.. " ...
20 .
1 sex rattoc
ABC D E G H -....-t-------t - .-..-..--- t .... t -i ( t-
Fig. 111-))' Evolution den principaux piu:am(~trs duXlgnlphiqucn de t.i~/tC11l.;)}'a
JI1:1'!mclo1t~8 10 long dc> l'estu:lirc (juin 1970).
0
-
66
L'volution quantite.tive des populations de Coppodes
-
CONCLUSION GENERALE
)
-
67
CONCLUSION GENERALE
Les tudes de surveillance cologique de l'estuaire de la Gironde ont permis d'approfondir les connaissances acquises au cours du premier cycle sur les principales caractristiques. Coefficient de mare, flot et jusant, conditions climatiques, influent le rapport dbit de mare/dbit fluvial, l~quel joue un rle essentiel dans la rgulation des paramtres physicochimiques et. biologiques.
L'anne 1978 se prsente comme une anne moyenne au point de vue temprature, avec l'hiver et le printemps pluvieux, l tt et 11 automne secs. Il en rsulte des crues saisonnires en fvrier et mai, un tiage en novembre. Llinfluence de ces facteurs siest fait peu sentir sur les variations de salinits, tempratures, concentrations en oxygne dissous, qui sont restes relativement faibles par rapport l'anne 1976. La position du bouchon vaseux en priode de crue entrafne un maximum de turbidit (3,200 9/1) en mai, tandis que son recul vers l'amont en aot, priode de faible dbit, correspond un minimum (0,056 g/l).
Par sa richesse en matires organiques, le bouchon vaseux est un consommateur d'oxygne, caractristique dfinie par la demande biologique en oxygne (DB05). La charge organique tant apporte par le ruissellement des eaux telluriques et les rejets urbains, la DB05 est maximale lorsque le bouchon vaseux se trouve au niveau de Bordeaux (21 mg/l en octobre 1978, pleine mer). Les fortes crues d'octobre dcembre favorisent l'augmentation de la charge bactrienne. Cell '-ci s'accrot galement en juillet 1978,.
phnomne dj observ en juillet 1976. L'intrusion saline n'influe apparemment pas sur le dveloppement des bactries, et jouerait seulement un rle de dilution. Les concentrations en mtaux: cadmium et cuivre, mesures dans l'eau, se montrent relativement constantes et pas trs leves.
-
68
La pntration et l'tablissement des diffrentes espces zooplanctoniques dans l'estuaire sont soumis aux variations de la salinit. Les espces autochtones (Coppodes Eunytemo~a hJJLundoid~, A~~ b~6ilo~a, A~~ tonoa, Mysidacs Neomy~~ integ~ et M~opodop~~ ~tab~) se caractrisent par une richesse en individus et une pauvret en nombre d'espces. Elles prdominent par 1 ltendue de 1 Jaire occupe (au moins du pk 20 au pk 98) et leur biomasse. D ne faon gnrale, les effectifs et les biomasses sont levs au niveau du fond, sauf en juillet, et les deux paramtres tendent a dcro'tre dlamont en aval. f'14
l'
f 1.
-
\ . .' \
j/ l'; ,
B 1 B LlO G R A PHI E
, 1 l'
-
69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Anonyme, 1959. Symposium on the classification of brackish waters. Arche Oceanogr. Limnol., (suppl.) : pp. 1-248.
Anonyme, 1968. Zooplancton sampling. Monographs on oceanographie methodology. Unesco : 174 p.
BOUCHET, J.M., J. CASTEL, J.C. SORBE, 1976. Particularits biologiquesd'un site estuarien: l'estuaire de la Gironde. In : Journes de la ThePmocologie~ Brest 15-16 no