Etude de Marché sur les Médicaments Génériques 16/03/2009

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Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix Namur -- 3 ième bac Ingénieur de Gestion -- Etude de Marché Médicaments Génériques RAPPORT 4 -- Elise Collet Marc-Henri Denis Philippe De Smit Aurore Georlette Alexandra Letecheur

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1 OBJECTIF GENERAL DU PROJET ET RAPPEL DES QUESTIONS DE RECHERCHE 2 EXECUTIVE SUMMARY3 PARTIE 1 : ANALYSE QUALITATIVE3.1 Méthodologie 3.1.1 Echantillonnage et méthode d’administration3.1.2 Questionnaire qualitatif 3.2 Analyse des résultats 3.2.1 Analyse par thèmes 3.2.2 Hypothèses pour la mise en place d’un questionnaire quantitatif 3.2.3 Limites de la partie qualitative 4 PARTIE 2 : ANALYSE QUANTITATIVE4.1 Méthodologie 4.1.1 Echantillonnage4.1.2 Méthode d’administration 4.1.3 Questionnaire quantitatif 4.2 Analyse des résultats 4.2.1 Tests et conclusions4.2.2 Limites de la partie quantitative 5 CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS MANAGERIALES 6 BIBLIOGRAPHIE

Transcript of Etude de Marché sur les Médicaments Génériques 16/03/2009

Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix Namur --

3ième bac Ingénieur de Gestion --

Etude de Marché

Médicaments Génériques RAPPORT 4

-- Elise Collet

Marc-Henri Denis Philippe De Smit Aurore Georlette

Alexandra Letecheur

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Table des matières

1 OBJECTIF GENERAL DU PROJET ET RAPPEL DES QUESTIONS DE RECHERCHE ...................... 2

2 EXECUTIVE SUMMARY ........................................................................................................................... 4

3 PARTIE 1 : ANALYSE QUALITATIVE..................................................................................................... 6

3.1 Méthodologie ............................................................................................................. 6 3.1.1 Echantillonnage et méthode d’administration.................................................... 6 3.1.2 Questionnaire qualitatif ...................................................................................... 7

3.2 Analyse des résultats ................................................................................................ 13 3.2.1 Analyse par thèmes .......................................................................................... 13 3.2.2 Hypothèses pour la mise en place d’un questionnaire quantitatif .................... 25 3.2.3 Limites de la partie qualitative ......................................................................... 33

4 PARTIE 2 : ANALYSE QUANTITATIVE................................................................................................ 34

4.1 Méthodologie ........................................................................................................... 34 4.1.1 Echantillonnage................................................................................................ 34 4.1.2 Méthode d’administration ................................................................................ 37 4.1.3 Questionnaire quantitatif .................................................................................. 37

4.2 Analyse des résultats ................................................................................................ 44 4.2.1 Tests et conclusions.......................................................................................... 44 4.2.2 Limites de la partie quantitative ..................................................................... 105

5 CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS MANAGERIALES................................... 106

6 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 108

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1 Objectif général du projet et rappel des questions de recherche

Le marché européen des médicaments génériques représente aujourd'hui environ 7

milliards d'euros, soit une part encore relativement faible du marché des produits pharmaceutiques au sein de l'Union (dont la valeur s'élève à 70 milliards d'euros). Actuellement, les gouvernements européens tentent de créer un environnement plus favorable à ce type de médicaments, nettement moins chers que les médicaments de marque, afin de réduire les coûts de fonctionnement de leurs systèmes de santé. Il est vrai que les médicaments génériques sont offerts à un prix avantageux comparé à leurs homologues de marque : ils sont précisément 30% moins chers. Par ailleurs, la qualité des médicaments génériques est garantie : ils produisent les mêmes effets thérapeutiques que les médicaments originaux car contiennent les mêmes principes actifs. Aussi bien pour les particuliers que pour la sécurité sociale, les médicaments génériques semblent être une source d’économies importante. Pourtant, le citoyen belge consomme relativement peu de médicaments génériques. Est-il méfiant à l’égard de ce type de médicament ? ou est-il insuffisamment informé sur le sujet? La perception des consommateurs sur les médicaments génériques, voilà le thème de notre étude de marché. Pour cibler correctement l’objectif de notre étude, nous avons développé une série de questions de recherche. Elles nous serviront de fil rouge tout au long de ce travail et couvrent, nous l’espérons, assez largement le sujet que nous avions choisi de traiter. Voici la liste de nos questions de recherche :

• Les gens ont-ils des a priori sur les médicaments génériques ?

� La connaissance des médicaments génériques est-elle largement répandue en

Belgique ? � Quel est le profil des consommateurs de produits génériques ?

� Les consommateurs se sentent-ils informés et s’informent-ils eux-mêmes ?

� Quels sont les freins et les motivations à la consommation de génériques ?

� Quel est le budget alloué aux soins de santé et aux médicaments ? � La version générique des médicaments en vente libre est-elle demandée spontanément

par les consommateurs aux pharmaciens ? � La version générique des médicaments nécessitant une prescription est-elle demandée

spontanément par les consommateurs aux médecins ? � Les gens prêtent-ils peu d’attention au prix des médicaments sous prétexte que ceux-ci

leur seront remboursés par la mutuelle ?

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� La publicité pour les médicaments en vente libre influence-t-elle les consommateurs? Notre étude s’articule autour de deux types d’approche : l’approche qualitative et l’approche quantitative. La première nous permettra d’identifier les grandes dimensions du problème et d’établir des hypothèses ; la seconde de tester ces hypothèses de manière statistique et de généraliser les résultats à la population d’intérêt.

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2 Executive Summary

Avec pour principal objectif de répondre à la question « comment les médicaments génériques sont-ils perçus au sein de la population wallonne ? », cette étude de marché est basée sur une interview individuelle du point qualitatif et sur une enquête électronique du point de vue quantitatif. En ce qui concerne l’approche qualitative, nous avons eu recours à une méthode semi-directive. En effet, nous avons basé nos entrevues sur un guide d’entretien. Ces entretiens ont été réalisés auprès de huit individus d’âges et de milieux différents, dans le but d’obtenir un premier échantillon de réponses aussi large que possible. Le questionnaire quantitatif a quant à lui été administré à 326 personnes, que nous avons atteintes via la méthode dite de « boule de neige », à travers toute la Wallonie.

Venons-en, à présent, à l’analyse des résultats de notre étude de marché. Commençons par les connaissances de nos participants. Nous pouvons les qualifier de globales. En effet, notre échantillon est au fait des principales caractéristiques des médicaments génériques mais n’est cependant pas capable d’en citer. Nous pouvons également souligner que la connaissance s’accroît avec l’âge. Pour la plus grande partie de l’échantillon, les informations sont tirées du médecin (qui apparaît dans notre étude comme première source d’information) et du pharmacien (deuxième source d’information). Cependant, les personnes interrogées souhaiteraient en recevoir davantage.

Concernant le profil des consommateurs, il nous est impossible d’identifier un profil-type. Penchons-nous maintenant sur ce qui encourage ou réfrène la consommation de génériques. Commençons par les freins. Parmi le peu de personnes refusant d’en consommer, leurs principaux arguments sont le manque de réputation, la non-connaissance et leur habitude liée à la prise des médicaments classiques. Nous pouvons aussi signaler que ces personnes ont une crainte vis-à-vis des effets secondaires occasionnés par les médicaments génériques. Comme l’on peut s’y attendre, une des principales motivations à la prise de médicaments génériques est leur prix inférieur. En effet, les consommateurs prêtent attention au prix des médicaments qu’ils consomment et ce, même si ceux-ci sont partiellement pris en charge par la mutuelle.

Il ressort aussi de notre étude que les gens demandent de façon spontanée la version générique des médicaments en vente libre à leur pharmacien alors qu’ils attendent les encouragements de leur médecin pour les médicaments délivrés sous ordonnance.

Par ailleurs, il apparaît qu’un peu moins de 50% de notre échantillon considèrent que la publicité ne convient pas au domaine de la santé et que 70% se considèrent comme étant non influencés par la publicité.

Enfin, notre étude nous a permis de réaliser que la majorité de notre échantillon est consciente que les médicaments génériques sont moins chers que les médicaments originaux et sont convaincus de leur efficacité. Nous conseillerions aux firmes génériques : - d’insister sur le fait que « moins cher » ne signifie pas « de moins bonne qualité »

pour convaincre les derniers réticents.

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- de privilégier d’autres sources d’information que la publicité, telles que des articles de presse informatifs dans des quotidiens réputés pour leur caractère sérieux et des brochures informatives dans les cabinets médicaux et les pharmacies.

- d’envoyer des délégués médicaux compétents auprès des médecins c’est-à-dire capables d’avancer d’autres arguments que le prix.

Une analyse plus détaillée des résultats et un complément d’informations se trouvent dans les différentes parties de ce travail.

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3 Partie 1 : Analyse qualitative

3.1 Méthodologie

3.1.1 Echantillonnage et méthode d’administration

L'approche qualitative est une "étude à caractère intensif, utilisant au niveau de la récolte des données une approche relativement ouverte, non directive, permissive et indirecte des personnes interrogées ". Elle permet d'identifier les grandes dimensions d'un problème, de comprendre l'origine des forces qui poussent à l'action (motivations), les attitudes des individus ainsi que leur comportement pour finalement, formuler des hypothèses.

Pour réaliser cette étude qualitative, deux possibilités s'offraient à nous: le "focus group" ou l'entretien individuel. La consommation de médicaments génériques étant étroitement liée à des thèmes délicats tels que l'argent, les économies ou encore la maladie, nous avons opté pour un entretien individuel. Nous espérions de cette façon créer une relation amicale et de confiance avec les répondants afin de les encourager au maximum à révéler leurs motivations, à préciser leur pensée et à livrer des réponses spontanées et honnêtes. Pour structurer et détailler l'ensemble des questions à poser, nous avons élaboré un guide d'entretien comprenant comme il se doit d'une phase d’échauffement, d'un topo général et d'un topo spécifique.

L’interview qualitatif, c’est « l’art d’écouter des données ». Cela implique « une écoute intense, un respect et de la curiosité par rapport aux dires des informateurs et un effort systématique de

réellement entendre et comprendre ce qui est dit » (Rubin & Rubin, 1995)

Nous avons administré le guide d’entretien à huit individus âgés de 19 à 71 ans tout en veillant à avoir un équilibre entre les personnes jeunes et moins jeunes. Nous avons également essayé de sélectionner nos participants à travers les différentes classes sociales de la société puisque le budget alloué aux soins de santé dépend en partie du revenu de la personne. Nous avons pris rendez-vous par téléphone ou par l’intermédiaire de nos connaissances communes et nous nous sommes rendus au domicile de nos répondants à l’heure convenue. En effet, nous pensions qu’il était plus propice de les rencontrer chez eux afin de les mettre rapidement à l’aise et de favoriser ainsi la spontanéité des réponses. En général, les entretiens se sont déroulés de manière positive: le contact s’est établi facilement, l’enchaînement des questions se faisait naturellement et les répondants étaient impliqués et réagissaient positivement aux différentes activités que nous leur avons proposées. Souvent nous avons dû encourager les personnes à préciser leur pensée, mais les questions de relance étaient là pour nous y aider. Finalement, nous avons constaté qu’un peu moins d’une heure suffisait pour réaliser l’entretien. Un pré-test nous aurait permis de nous en rendre compte plus tôt et d’étoffer le questionnaire. Nous pensons quand même avoir recueilli suffisamment d’informations

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concernant la perception des consommateurs sur les médicaments génériques. En effet, les réponses de nos partenaires étaient fournies et diversifiées. Ci-dessous, la liste des individus interrogés : - Emilie, étudiante en deuxième master en mathématiques, 23 ans - Immelda, étudiante en premier bac médecine, 19 ans - Isabelle, professeur de français dans le cycle supérieur, mariée, 2 enfants, 45 ans - Marianne, employée au Conseil d’Etat, mariée, 3 enfants, 41 ans - Marcel, secrétaire, célibataire, 52 ans - Chantal, retraitée, mariée, 2 enfants, 71 ans - Johan, assistant social, 23 ans José, docteur en mathématiques, célibataire, 56 ans

3.1.2 Questionnaire qualitatif Introduction Je suis étudiant aux facultés de Namur et j’aimerais vous poser des questions dans le cadre de mon travail en étude de marché portant sur les médicaments. Cet entretien est un support primordial pour la suite de mon travail. Tout ce qui sera dit ici restera confidentiel. Je tiens à préciser qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Néanmoins, dans un souci de facilité, la discussion sera enregistrée, afin de me permettre de retranscrire avec précision vos propos. Pour le bon déroulement de l’entretien je vous demande de bien vouloir éteindre votre gsm, merci.

1. Phase d’échauffement (5 min) - Quel est votre prénom et ou habitez-vous ? - A quand remonte votre dernière visite chez le médecin ? - Quels sont tous les mots qui vous viennent à l’esprit lorsqu’on vous dit « médicament » ? - Quel est le nom du premier médicament qui vous vient à l’esprit ?

2. Topo général (20 min) Cette phase a pour but d’ entrer dans le vif du sujet mais sans réellement faire référence à des thèmes trop spécifiques ayant trait aux médicaments génériques. En d’autres termes, l’objectif est d’établir les bases d’un entretien franc. Pour cela, nous nous sommes inspirés des différentes étapes de processus de décision du consommateur. 1. Définition du problème Nous commençons par une mise en situation afin de permettre à notre interlocuteur d’entrer concrètement dans le sujet et de pouvoir ainsi activer ses connaissances. Les questions de relance doivent être adaptées par l’interviewer aux réponses du répondant. Le but est d’encourager au maximum le répondant à imaginer la suite de l’histoire.

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- Lundi 6h du matin, monsieur Tartempion se réveille. Comme à l’habitude, il doit se rendre à son travail. Il est secrétaire aux facultés universitaires de Namur. Il a passé une mauvaise nuit et ce matin, sa tête tourne. Il se sent mal et est nauséeux. D’après vous, quel est son premier réflexe ? Questions de relance : o où va-t-il ? (pharmacien ,médecin, amis..) Pourquoi ? o que fait-il ? (prendre un médicament, se recoucher…) o que cherche-t-il ? (un médicament, une notice …) o à qui s’adresse-t-il ? 2. Recherche d’informations A travers ce point, l’interviewer cherche à connaître les différentes sources d’information et la fiabilité que les répondants leur reconnaissent. - Une connaissance, une amie vous explique que lorsqu’elle est malade, elle essaye toujours de se soigner elle-même et évite de se rendre chez le médecin. Qu’en pensezvous ? - Dans quel ordre consulteriez-vous ces personnes lorsque vous avez besoin d’un médicament : °médecin °presse, livres °pharmacien °amis °moi-même (connaissance) °conjoint(e) °internet ° autres - Quel rapport entretenez-vous avec votre médecin ? (confiance, distance…) - Combien de fois par mois allez-vous chez lui ? Et chez le pharmacien ? - Considérez-vous la publicité comme une source fiable ? - Vous souvenez-vous d’une publicité que vous auriez vue à la télévision ? - Pouvez-vous la raconter, donner le nom du médicament et éventuellement de la firme pharmaceutique ? - Consommez-vous ce médicament ? - Visionnage d’une publicité L’interviewé présente la publicité pour le Motilium. Il ne s’agit pas d’un médicament générique car après nous être renseignés dans plusieurs pharmacies, nous avons appris qu’ il n’existe pas de publicité pour les génériques destinées au grand public. Celle-ci vise uniquement les médecins et les pharmaciens. C’est pourquoi, nous avons décidé de poser la

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question de la publicité pour les médicaments en général.

o Qu’en pensez-vous ? Quelles sont vos premières impressions ? o Cette publicité vous inciterait-elle à acheter le médicament ? o Connaissez-vous ce médicament ? Votre vision du médicament change-t-elle après

avoir pris connaissance de la publicité? o Trouvez-vous que la publicité soit un bon canal d’information ? o Les mutuelles ou le gouvernement devraient-ils promouvoir les médicaments?

- Etes-vous fidèle en matière de médicaments ?

o Pourquoi ? o Qu’est-ce qui vous ferait changer vos habitudes ?

3. Analyse de l’information et prise de décision Le but de cette série de questions est de comprendre comment, une fois l’information récoltée, le répondant l’utilise pour fixer son choix. Nous nous attardons principalement sur le problème du coût du médicament. - Quel budget annuel allouez-vous à l’achat de médicaments ? Vous semble-t-il élevé? - Lisez-vous la notice des médicaments que vous prescrit votre médecin ?

o Pourquoi ? o Pour quelles sortes de médicaments ?

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- L’hiver approche et madame B. se rend à la pharmacie pour acheter divers médicaments de première nécessité : *Orofar *Rhinatiol *Stérimar *Aspirine Elle en a pour 25,48€. Trouvez-vous cela cher ou pas ? - Selon vous, les mutuelles remboursent-elles suffisamment vos achats de médicaments ? - A partir du moment où les médicaments vous sont partiellement remboursés par la mutuelle, prêtez-vous encore de l’importance au prix ?

3. Topo spécifique (30min) Cette phase a pour but d’amener progressivement le répondant vers des questions plus spécifiques et portant donc sur les médicaments génériques, ce qui est notre sujet central. L’objectif, ici, est de découvrir les perceptions et les habitudes des consommateurs en matière de médicaments génériques. 1. Connaissance des médicaments génériques - Comment définiriez-vous un médicament générique ? - Phrases à compléter : - La plupart des médicaments génériques sont plus ………… que les médicaments traditionnels. - La plupart des médicaments génériques sont moins ……. que les médicaments traditionnels. - Pour détecter qu’un médicament est un médicament générique, on regarde - Une des caractéristiques les plus marquantes des génériques est …... - Si mon médecin me dit qu’il existe un générique au médicament qu’il m’a prescrit, je lui réponds………………….. - Les personnes qui utilisent les médicaments génériques sont …………. - Certaines personnes craignent les médicaments génériques parce que………………… - Je demande l’avis de mon médecin quand j’ai besoin d’un médicament car …… - Discussion à propos des réponses des phrases à compléter Avec ces phrases à compléter, l’interviewer tente de balayer la plupart des questions de recherche, ceci permettant de saisir la perception globale du répondant. - Il arrive que mon médecin traitant me prescrive des génériques. VRAI ou FAUX - Un médicament générique est un médicament naturel à base de plantes.

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VRAI ou FAUX - Le médicament générique est la copie d’un médicament de marque contenant les mêmes principes actifs ? VRAI ou FAUX - Il existe pour tout médicament un médicament générique. VRAI ou FAUX - Un médicament générique est 30% moins cher que les autres. VRAI ou FAUX - Connaissez-vous des marques de médicaments génériques ? 2. Freins et motivations à l’achat de médicaments génériques - Complètement de dialogues (BD) (répond également à la QR8) + justification : Le complètement de dialogue permet au répondant de ne pas se sentir directement concerné. En effet, il répond à la place de la vieille dame ce qui permet de connaître les a priori des personnes interrogées vis-à-vis des personnes âgées.

o Le choix d’un générique dépend-t-il du type de médicament ? o Dans quel cas (pour quel type de médicament) seriez-vous d’accord d’acheter o Dans le cas d’un médicament avec prescription, faites-vous confiance à votre pharmacien si celui si vous propose un générique ?

- Si vous étiez un représentant pour une firme pharmaceutique de génériques, quelles seraient les caractéristiques que vous mettriez en avant auprès du médecin ?

o Quels sont les avantages et inconvénients des génériques ? o Pourquoi choisir un générique plutôt qu’un autre ?

3. Profil des consommateurs

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Enfin, à travers cette question, l’interviewer essaie de dégager le profil des consommateurs de médicaments génériques tel que perçu par le répondant. Nous avons choisi un large échantillon de personnes de tous âges et de tous horizons. - Voici différentes photos de personnes : déterminez lesquelles seraient susceptibles de consommer des médicaments génériques.

4. Conclusion Voilà, notre entretien s’achève. Je vais reprendre en gros tout ce qui a été dit si je commets une erreur, dites-le-moi. [Résumé]

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Je vous remercie de votre participation. Je vous rappelle que cet entretien ne servira qu’à notre travail. Merci encore. Passez une excellente soirée.

3.2 Analyse des résultats

3.2.1 Analyse par thèmes

• Phase introductive

L’interviewer se présente et explique l’objet de l’entretien, ainsi que son importance pour la suite du travail. Par ailleurs, il souligne le fait que l’entretien sera enregistré et explique qu’il s’agit surtout d’une question de facilité pour la retranscription. En effet, toutes les données resteront confidentielles. Enfin, il remercie la personne et lui demande de se présenter. • Phase d’échauffement

L’interviewer demande à la personne à quand remonte sa dernière visite chez le médecin. La personne la plus âgée y est allée dernièrement (dix jours avant l’interview). Pour les autres, par contre, la visite date d’un mois voire plus. Ensuite, vient l’association. L’interviewer demande à la personne quels mots le terme « médicament » évoque pour elle. Les diverses réponses sont :

-antibiotique X -vitamine X -aspirine X -tension X -motilium X

-soigné X -soulagement X -santé XX -guérison XX

-douleur X -effet secondaire X -maladie XXXX

-pharmacien X -hôpital XX -médecin XXXX -pharmacie X -homéopathie X

-laboratoire X -firme X -chimique X -produit de synthèse X

-argent XX -prix X

-goût X NB : la croix indique le nombre d’occurrence du mot

Enfin pour clore cette phase d’échauffement, il lui est demandé le nom du premier médicament qui lui vient à l’esprit -Dalfagan X -Aspirine XXXX -Cipralexa X -Lexiam X -Sédergine X -Cataflam X NB : la croix indique le nombre d’occurrence du mot

• Topo général

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Nous allons passer en revue les différentes étapes du processus de décision du consommateur.

1. Définition du problème A travers une première mise en situation, l’interviewer va tenter de savoir ce que les gens font lorsqu’ils ne vont pas bien.

Lundi 6h du matin monsieur Tartenpion se réveille. Comme à l’habitude il doit se rendre à son travail. Il est secrétaire aux facultés universitaires de Namur. Il a passé une mauvaise nuit et ce matin, sa tête tourne. Il se sent mal et est nauséeux. D’après vous quel est son premier réflexe ?

On peut dire que les gens ont d’abord tendance à attendre que cela passe : « Si cela ne passe pas… », « il mord sur sa chique pendant une journée ». Puis ils regardent ce qu’ils ont dans leur pharmacie. Pour notre mise en situation, beaucoup d’entre eux ont cité des noms de médicaments tels que Dalfagan, Aspirine, Motilium et Sédergine. Ensuite, ils décideront d’aller à la pharmacie ou de consulter le médecin : « Si cela ne va vraiment pas mieux, j’irai chez le médecin. ». 2. Recherche d’information Une connaissance, une amie vous explique que lorsqu’elle est malade elle essaye toujours de se soigner elle-même et évite de se rendre chez le médecin. Qu’en pensez-vous ? La plupart des gens considèrent que le médecin est important et qu’il est difficile de s’en passer lorsque la maladie atteint un certain seuil de gravité : « Pour certaines choses, on est obligé d’aller chez le médecin », « Tôt ou tard,on doit aller chez le médecin… ». Cependant, ils estiment également que, dans certains cas plus bénins, on puisse ne pas avoir recours à lui : « Je suis sûr qu’il y a des ressources en nous qui nous permettent de faire face…. Il faut parfois essayer de vivre un peu sans médecin. ». L’homéopathie et la phytothérapie sont citées également trois fois par les personnes interviewées : « Médecin… pas toujours nécessaire ! Je me suis déjà soigné par homéopathie ». En outre, nous pouvons souligner que nous avons rencontré deux réactions très contrastées vis-à-vis du scénario proposé : « C’est ridicule ! » et « Je peux comprendre tout le monde n’est pas pour les médicaments ». Ensuite l’interviewer demande au participant de classer, par ordre d’importance, les personnes et les sources qui interviennent dans la décision de prise de médicament. Médecin 1 2 2 2 5 2 5 Presse, livre 6 3 3 2 6 Pharmacien 2 2 3 4 1 2 Amis 3 1 1 4 Soi-même 4 4 1 1 Conjoint, famille 5 4 1 3 3 Internet 7 1 4 2 7 Autres

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Les résultats sont variés. Cependant, on observe que le médecin occupe une place de choix dans la prise de décision. Il est surtout consulté pour confirmer ce que les répondants pensent, ont lu ou vu sur Internet. Le pharmacien semble jouer le même rôle. On lui demande ensuite de définir le type de relation qu’il entretient avec le médecin. Presque toutes les personnes interrogées ont de bons rapports avec leur médecin ou ont du moins une relation de confiance. Ils le connaissent souvent depuis longtemps : « Cela fait treize ans qu’il est notre médecin traitant, on le trouve tout à fait compétent, sympathique et disponible » . Ils lui parlent sans tabou : « Quand j’avais besoin d’antidépresseurs je me suis lâché dans son bureau, je lui ai tout dit » et ont confiance dans son diagnostic. Cependant, une des personnes, une étudiante, a peu de rapports avec son médecin mais beaucoup avec son pharmacien : « Dès que j’ai quelque chose, je m’adresse plus facilement à mon pharmacien qu’à mon médecin ». En lien avec la question précédente, l’interviewer lui demande s’il se rend souvent chez le médecin. La moitié des personnes interrogées s’y rendent régulièrement (tous les trois mois). La personne de 70 ans y va surtout pour renouveler ses ordonnances. Par ailleurs, l’autre moitié va plus souvent chez le pharmacien que chez le médecin et lui demande parfois conseil plutôt qu’au médecin. En parlant des sources d’information sur les médicaments, il aborde la publicité et demande à la personne si elle considère cette source comme fiable. Toutes les personnes interrogées mise à part l’une d’entre elles ont un avis tranché sur la question : elles ne s’y fient pas du tout. Elles pensent que la santé ne relève pas du domaine commercial et ne vont donc pas accorder de crédit aux publicités ; elles préfèrent l’avis du médecin : « Pour moi, la publicité, c’est essayer de faire vendre un produit donc…C’est quelque chose qu’il veut vendre donc forcément ce n’est peut-être pas une source fiable ». Par ailleurs, quelques personnes de notre échantillon sont méfiantes vis-à-vis des publicités en général : «Je me méfie très fort des publicités », « Je suis un peu contre les publicités. ». De plus, deux personnes ont signalé également qu’elles n’étaient pas non plus influencées par Internet : « Je n’achèterai jamais quelque chose parce que je le vois en réclame et sur Internet même chose ».Un répondant propose un avis moins tranché et considère que la publicité est une source d’information intéressante pour les petits soucis de santé comme un mal de tête ou de gorge : « Ca dépend de ce qu’on a, si on a un bête mal de tête alors oui… ». Par ailleurs, les spots de prévention comme pour le cancer du col de l’utérus invitent à réfléchir et par la suite à demander l’avis du médecin. Enfin, il trouve qu’on prend plus au sérieux les publicités pour les médicaments que les publicités pour les produits de consommation courante. Ensuite, l’interviewer enchaîne en demandant si la personne se souvient d’une publicité pour un médicament. Trois personnes n’ont en mémoire aucune publicité. Les autres se souviennent de publicités concernant des médicaments pour guérir le rhume, pour maigrir, contre l’arthrose, les maux de gorge, pour faciliter la digestion. Seules trois personnes sont capables de citer un nom de médicament :Nurofen, le Glasco Smith ou Muco Rhinatiol. Pour ce dernier, l’interviewé pouvait expliquer le contenu de la publicité. L’interviewé présente la publicité pour le Motilium. Il ne s’agit pas d’un médicament générique car après nous être renseignés dans plusieurs pharmacies, nous avons appris qu’ il

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n’existe pas de publicité pour les génériques destinées au grand public. Celle-ci vise uniquement les médecins et les pharmaciens. C’est pourquoi, nous avons décidé de poser la question de la publicité pour les médicaments en général. Après avoir montré la publicité, l’interviewer interroge le répondant sur ses premières impressions. Quelques personnes considèrent que la publicité n’est pas fort réussie et qu’elle ne leur parle pas beaucoup : « Pas très belle, dommage de prendre une grenouille. Il y a moyen de faire mieux qu’avec des animaux ». En effet, elles s’identifient mal à la grenouille et ne la trouvent pas belle. Les autres la trouvent rigolote, marrante et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle les marque : « Le fait d’avoir mis une grenouille ballonnée, on s’en souviendra plus facilement ». On lui demande ensuite si la publicité l’inciterait à acheter le médicament. Dans la plupart des cas, la publicité n’incite pas à l’achat mais les raisons avancées sont diverses : soit les personnes interrogées consomment déjà le médicament et la publicité n’a par conséquent aucune influence sur elles : « La publicité ne m’incite pas à consommer le médicament, je le connaissais d’avant. » ; soit elles mettent en avant leur rejet de la publicité en tant que telle, qu’elles considèrent comme liée au marketing et à la manipulation. Certaines précisent que ce n’est pas parce qu’un médicament est l’objet d’un spot à la télévision qu’il est le meilleur : « La publicité, c’est pas forcément ce qui représente le meilleur produit et le meilleur conseil ». Par ailleurs, pour d’autres répondants, la publicité peut obtenir l’effet contraire de celui recherché. En effet, elle peut donner l’impression de banaliser les médicaments et de les considérer comme de simples produits de consommation : « Cela manque un peu de sérieux.. ». Ainsi, les gens seraient tentés de s’en méfier davantage car, pour eux, la santé est quelque chose d’important. L’interviewer demande si les gouvernements ou mutuelles devraient utiliser ce canal d’information. Le gouvernement devrait davantage utiliser les médias pour informer et sensibiliser la population, surtout en ce qui concerne la prévention, la consommation abusive de médicaments, ainsi qu’au sujet des génériques : « Pas de la publicité pour les médicaments mais de la publicité de sensibilisation et de prévention ». Une personne nous cite l’exemple de la campagne sur les antibiotiques qui ne doivent pas se prendre n’importe comment. Par ailleurs, les répondants n’accorderaient pas un intérêt plus marqué à la publicité pour un médicament si elle émanait d’une mutuelle. Enfin, l’interviewer parle de la limitation imposée par la loi à la publicité pour les médicaments sous prescription Les gens interviewés considèrent que c’est une bonne chose car il ne faut pas que le médicament soit banalisé, la santé est quelque chose de trop sérieux. Ensuite, l’interviewer change de sujet et demande à la personne si elle est fidèle en matière de médicaments et ce qui la ferait changer d’avis. En général, si le médicament est efficace, les gens vont continuer à le consommer et ne vont donc pas en changer. Par ailleurs, un certain nombre de répondants ne se posent pas beaucoup de questions et consomment le médicament prescrit par le médecin : « Si je change, c’est que le docteur a changé ». Ils seraient tentés de changer après une mauvaise expérience, un manque d’efficacité, trop d’effets secondaires. Par ailleurs, le prix peut pour certains jouer un rôle non négligeable. Trois personnes nous mentionnent qu’elles changeraient si le

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générique existait : « J’étais contente il y en a un ou deux qui sont devenus des génériques donc ce n’est pas plus mal ». 3. Analyse de l’information et prise de décision L’interviewer demande si la personne interrogée considère que le budget qu’elle alloue aux médicaments lui semble important. Mise à part la septuagénaire qui consomme des médicaments quotidiennement et dépense plus ou moins 40€ par mois en médicaments : « La partie que je paye il me faut plus que 1500 francs par mois », les autres considèrent que la somme allouée aux médicaments ne représente qu’une petite part de leur budget. Ensuite, il est demandé au répondant s’il lui arrive de lire la notice des médicaments qu’il consomme. En général, les gens s’intéressent à la notice surtout pour connaître les effets secondaires du médicament. Ils la lisent aussi fréquemment s’il s’agit d’un médicament qu’ils consomment pour la première fois. Certains la lisent systématiquement avant de le prendre et d’autres le font après-coup en cas de problèmes. Les gens sont tout de même attentifs à ce qu’ils prennent et ne suivent pas aveuglément les indications du médecin. Une liste de médicaments de première nécessité, accompagnés de leur prix, (Orofar, Rhinatiol, Stérimar, Aspirine) est soumise à l’interviewé . On lui demande alors son avis. Les gens savent que les médicaments sont chers, donc le prix leur semble acceptable. En effet, il s’agit ici de médicaments pouvant soigner toute la famille pendant tout l’hiver et non pas des médicaments spécifiques à une pathologie particulière. L’interviewer en vient alors au remboursement par la mutuelle. Il demande alors si la personne le considère suffisant . Tous les gens interrogés semblent satisfaits et même contents du remboursement accordé par la mutuelle vu la différence entre ce qu’ils payent et ce que le médicament coûte. « Heureusement qu’on les a… » , « …C’est bien couvert par les mutuelles. » L’interviewer demande à la personne interrogée si, à partir du moment où les médicaments lui sont partiellement remboursés par la mutuelle, elle prête encore de l’importance au prix ?

Les gens considèrent que, puisqu’ils doivent de toute façon se soigner, ils achèteront le médicament prescrit par le médecin même s’il est cher et non remboursé par la mutuelle. La qualité du médicament et la guérison passent avant l’argent dépensé. � Topo spécifique

Pour entrer dans le vif du sujet, l’interviewer demande à la personne sa définition du médicament générique. Toutes les personnes interrogées nous répondent qu’il s’agit d’un médicament contenant les même composants que « son homologue de marque » : il est seulement moins cher et ne porte pas le même nom. Par ailleurs, certaines nous disent : « Une fois que le brevet est épuisé, quelqu’un d’autre peut venir se servir du principe et le vendre sous un autre nom », « il ne peut exister que quand le médicament est déjà un peu plus ancien ». Une personne nous dit aussi : « Les mesures prises dessus (sur les médicaments génériques) sont moins précises ». Ainsi, les gens ont-ils tout de même une bonne idée de ce qu’est un médicament générique.

18

L’interviewer en vient alors aux phrases à compléter touchant aux différentes questions de recherche A la question « Les médicaments génériques sont plus… que les médicaments traditionnels », elles répondent : « abordables » « accessibles financièrement » , « avantageux financièrement », « je ne sais pas » Beaucoup de répondants font référence au prix. Les autres ne savent que répondre. A la question « Les médicaments génériques sont moins… que les médicaments traditionnels », elles répondent : « chers » (pour tous), « connus, bien dosés » (ajouté par une seule personne) Le prix est donc la caractéristique la plus souvent mise en avant. L’aspect « qualité » ne ressort qu’une fois avec le « moins bien dosés ». A la question « Que regardez-vous pour détecter qu’un médicament est un générique ? », elles répondent : « boîte », « emballage », « il doit être marqué EG », « l’entreprise qui le fabrique », « la notice », « nom plus proche de la molécule » Quelques personnes pensent que seuls les médicaments portant le nom de la firme Eurogénérics (EG )sont des médicaments génériques. En effet, Eurogénérics produit bien des médicaments génériques mais elle n’est pas la seule. A la question « Quelle est la caractéristique la plus marquante des médicaments génériques ? », elles répondent toutes : le prix. A la suite de la proposition « Si mon médecin me dit qu’il existe un générique au médicament qu’il m’a prescrit, je lui réponds... », six personnes écrivent « oui, je le veux bien », « oui je le prends » et deux « gardez-le », « je n’en veux pas ». Une personne nous explique qu’elle est contre les médicaments génériques car elle « n’aime pas le principe » « le générique profite de toutes les avancées de la recherche liée au médicament traditionnel pour finalement se faire de l’argent à bon compte ». Ainsi, elle refuse l’aspect « plagiat » du médicament générique dans un but uniquement lucratif. A la proposition « Les personnes qui consomment des médicaments génériques sont… », elles répondent : « des économes », « des personnes intelligentes, économes et sensées », « des personnes qui ne se font pas baiser, qui réfléchissent quoi », « personnes plus malignes » « toutes les classes sociales », « tout le monde surtout ceux où il faut regarder à l’argent », « les personnes qui ne sont pas informées par leur médecin ». En général, les gens considèrent que les consommateurs de médicaments génériques sont des personnes qui veulent faire des économies de façon intelligente. Ils n’ont pas d’a priori négatifs. Cependant, la personne qui était opposée aux médicaments génériques à la question précédente considère que ce sont des gens mal informés sur ce que sont les médicaments génériques. De la question « Pourquoi certaines personnes craignent-elles les médicaments génériques ? », deux idées ressortent. La première est liée à la qualité du médicament et à son efficacité supposée moins bonne que celle du médicament original : « sorte de superstition, elles pensent que la vraie version est meilleure », « le résultat ne vaut pas celui de la vraie marque », « pas certaine que l’efficacité sera semblable à la molécule originale ».

19

La deuxième est liée au manque d’information des gens : « elles ont peur de ce qu’elles ne connaissent pas », « elles ne savent pas réellement ce que c’est », « ils n’ont jamais essayé », « ils ne sont pas assez informés ». A la proposition « Je demande l’avis de mon médecin quand j’ai besoin d’un médicament car … », elles répondent surtout qu’elles lui font confiance : « c’est un professionnel », « c’est son métier », « il est compétent ». Par ailleurs, d’autres disent que c’est pour obtenir des informations supplémentaires sur le médicament : « voir s’il n’y a pas de contre-indications ». L’interviewer passe ensuite au vrai ou faux. Il arrive que mon médecin traitant me prescrive des génériques. 7 VRAI, 1 FAUX Dans la plupart des cas, les médecins prescrivent des génériques. Un médicament générique est un médicament naturel à base de plantes. 8 FAUX Bien que la question puisse sembler stupide ( toutes les personnes interrogées nous ont répondu faux), elle a été posée car, selon une enquête parue dans le Généraliste du 2 octobre 2008, un Flamand sur dix était convaincu qu’un générique était un médicament naturel à base de plantes. Le médicament générique est copie d’un médicament de marque contenant les mêmes principes actifs ? 8 VRAI Il existe pour tout médicament un médicament générique. 7 FAUX 1 ABSTENTION En effet, les gens savent que pour qu’un médicament générique puisse être vendu, il faut que le brevet du médicament original ait expiré ( lien avec la question portant sur la définition du médicament générique). Un médicament générique est 30% moins cher que les autres. 6 VRAI 2 PEUT-ETRE « peut-être bien ça se peut », « je ne connais pas le pourcentage exact mais je sais que c’est moins cher ». On demande alors à la personne interviewée si elle connaît des marques de médicaments génériques. Beaucoup de personnes en consomment mais ne peuvent pas nous citer le nom du médicament : « Je n’ai pas de nom en tête », « non, j’en consomme mais spontanément je ne sais pas le dire ». Deux personnes savent citer au moins un médicament générique tel que le Diclofénac, Lopéramide et l’Ibuprofen. Ensuite nous passons aux freins et motivations à l’achat de médicaments génériques à l’aide d’une bande dessinée. L’interviewer demande à la personne de compléter la bulle vide.

20

Puisqu’il s’agit d’une vieille dame, certains associent son âge avancé à un manque d’information sur le générique : « …est-ce qu’il est efficace comme l’autre ? Est-ce qu’il est plus cher ou moins cher ? Qu’est-ce que c’est ? Je vais en parler à mon médecin », « … sûr que cela fasse le même effet ? ». D’autres l’associeront à la crainte de changer ses habitudes et donc à un refus : « Une personne âgée se méfiera, c’est un peu psychologique. », « Mon médecin m’a toujours prescrit ce médicament-là. », « C’est une vieille femme, elle a ses habitudes ». Pour approfondir la question, on demande si le choix d’un générique dépend du type de médicament. Deux points de vue se distinguent. D’une part, la plupart considèrent que les génériques sont bons dans tous les cas : « Pas de différence quelle que soit la maladie », « Ils doivent être identiques donc je ne vais pas faire de différence ». D’autre part, deux personnes ont un avis nuancé. En effet, elles seraient plus réticentes à en consommer pour des maladies plus graves : « Les personnes avec des crises d’épilepsie, c’est très dangereux si la précision n’est pas là », « Je pense qu’il y a une petite différence et que cette différence peut être importante dans l’efficacité du médicament dans certaines pathologies ». Enfin pour clore la mise en situation, l’interviewer pose une dernière question : « Dans le cas d’un médicament avec prescription faites-vous confiance à votre pharmacien si celui si vous propose un générique ? » Là encore, nous récoltons deux avis différents : d’une part, une personne nous dit qu’elle accepterait car, étant étudiante, elle surveille son budget et une autre nous répond qu’elle le prendrait car : « C’est un professionnel aussi et puis il est là pour nous donner des conseils. ». D’autre part, deux autres le refuseraient car elles estiment que ce n’est pas là le rôle du pharmacien : « … c’est chacun son boulot : le médecin prescrit, le pharmacien vend … Je ne veux pas qu’il se substitue au médecin surtout sans que le médecin soit averti», « je sonnerai quand même à mon médecin car il n’a pas à prendre cette initiative ». L’interviewer passe ensuite à une autre mise en situation. Si vous étiez un représentant pour une firme pharmaceutique de génériques quelles seraient les caractéristiques que vous mettriez en avant auprès du médecin ?

21

*Quels sont les avantages et inconvénients des génériques ? *Pourquoi choisir un générique plutôt qu’un autre ? Pour les avantages, les gens mettent surtout en avant le prix et le fait que le médicament générique a la même efficacité : « Je mettrais le prix en avant car c’est plus intéressant pour le patient, c’est intéressant pour la sécurité sociale ». Une autre personne dit qu’elle lui montrerait les formules scientifiques pour lui prouver que c’est la même chose. Une autre enfin ajoute : « Les firmes pharmaceutiques ont déjà assez d’argent ». Pour les inconvénients, les répondants soulignent que les médicaments génériques portent des noms peu connus et que les gens font peut-être davantage confiance aux produits qu’ils connaissent. Pour clore l’entretien, l’interviewer propose une série de photographies et demande à la personne de lui donner son avis en ce qui concerne la consommation ou la non consommation de médicaments génériques par les sujets présentés.

-Non, car cela fait longtemps qu’elle consomme ses médicaments et donc elle doit être attachée à sa marque. -Non, car elle n’a pas l’air informée. -Non, car elle serait peut-être réticente. -Non, car c’est une vieille personne et qu’elle aime bien rester dans ses habitudes. -Oui, pour économiser sur sa pension.

-Non, car il ressemble à un patron de firme pharmaceutique. -Non car il a l’air d’avoir les moyens de se payer la marque. -Non, car il ne regarde pas à la dépense.

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-Non, car elle n’a pas besoin de médicament.

-Oui, car il a peu d’argent. -Oui, car « je ne suis pas sûre qu’il soit en ordre de mutuelle donc s’il n’a pas de remboursement il vaudrait mieux qu’il prenne le générique.» -Oui, il n’a pas le choix. -S’il a la possibilité d’en prendre, il prendra plutôt des génériques.

Aucun commentaire.

-Ca dépend si c’est elle ou pas qui achète ses médicaments. -Oui, car ils sont ouverts d’esprit et ont souvent moins d’argent.

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-Oui, elle n’a pas l’air très futée donc elle ne va pas se poser de questions et elle va prendre les génériques.

-Oui , car ils ont l’air jeunes. -Oui, car ils sont jeunes et donc vont faire confiance aux génériques. -Oui, car vu que c’est un couple jeune ils doivent économiser.

-Non, car elle va faire attention, elle ne va pas prendre le risque. -Non, car on ne peut pas prendre n’importe quoi lorsqu’on est enceinte. -Non, car pour une femme enceinte certainement pas.

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-Oui, car une part importante du budget consacré aux cigarettes donc il prendra les médicaments les moins chers. -Oui, il va économiser car il dépense de l’argent pour les cigarettes.

Notons que plusieurs participants ont fait remarquer à l’interviewer qu’il était difficile de déterminer si une personne consommait des génériques sur base de son physique : «Je pense que cela n’a rien à voir avec l’apparence physique ou telle catégorie c’est une question de mentalité. » N’importe qui est susceptible de consommer des médicaments génériques : « Tous les gens là-dessus pourraient prendre des médicaments génériques ou tout le monde pourrait ne pas en prendre non plus. ».

25

3.2.2 Hypothèses pour la mise en place d’un questionnaire quantitatif Hypothèse Question Echelle Test Résultat

Question de recherche 1 : Les gens ont-ils des a priori sur les médicaments génériques ?

H1.1 L’efficacité des médicaments génériques est perçue comme inférieure à celle des médicaments originaux.

Q14 Q11B Q13C

Intervalle Nominale Intervalle (Likert)

Graphique Tableau de fréquence Analyse descriptive

H1.2 Les médicaments génériques sont perçus comme moins chers que les médicaments originaux.

Q10A

Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence et Analyse descriptive Test sur une proportion

Non rejet de H0

H1.3 Les médicaments génériques sont perçus comme des produits blancs.

Q10D intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion Analyse descriptive

Rejet de H0

H1.4 Les gens pensent que les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les médicaments originaux.

Q10C Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Analyse descriptive Test sur une proportion

Rejet de H0

Question de recherche 2 : La connaissance des médicaments génériques est-elle largement répandue en Belgique ?

26

H2.1. Les gens savent ce qu’est un médicament générique

Q7 Q19

Ordinale Nominale

Tableau de fréquence Analyse descriptive Tableau de fréquence

H2.2 Les personnes de 35-55 ans ont une connaissance plus approfondie des médicaments génériques que les autres tranches d’âge.

Q22B et Q19(résultat1) Q22B et Q19(réultat2)

Ordinale Ratio Ordinale Nominale

Test de proportions (Khi-carré) Test de proportions (Khi-carré)

Impossible à tester car les fréquences théoriques sont inférieures à 5 Rejet de H0

H2.3 La majorité des consommateurs ne connaissent pas de nom de médicaments génériques.

Q9 Nominale Test sur une proportion Tableau de fréquence

Rejet de H0 (sous réserve)

H2.4 La majorité des consommateurs pensent qu’un médicament générique se reconnaît par le sigle EG sur la boîte.

Q19D nominale Test sur une proportion Tableau de fréquence

Rejet de H0 (sous réserve)

Question de recherche 3 : Quel est le profil des consommateurs de produits

génériques ?

H3.1 Les personnes âgées

sont réticentes face à l’usage des génériques

Q20C Q22B Q14 Q22B

Intervalle (Likert) Ordinale Intervalle Ordinale

Anova Tableau de contingence

Non rejet de H0

27

Q15 Q22B

Echelle d’intention - ordinale Ordinale

Tableau de contingence

H3.2 Les personnes disposant de bas revenus consomment plus de médicaments génériques que ceux disposant d’un haut revenu.

Q20C Q22F Q12 Q13 Q22F

Intervalle (Likert) Ordinale Intervalle (Likert) Intervalle (Likert) Ordinale

Anova Test de Khi-carré

Non rejet de H0 Non rejet de H0

H3.3 Les personnes ayant un niveau d’éducation supérieur consomment plus de génériques que ceux non éduqués.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.4 Les étudiants consomment plus de génériques que les personnes actives

Q20C Q22C

Intervalle (Likert) Nominale

Test de Khi carré Coefficient de contingence, phi et V de Cramer

Condition non respectée

H.3.5 Le sexe influence le type de médicament choisi.

Q20C Q22A

Intervalle Nominale

Test en khi-carré Non rejet de H0

28

H.3.5bis. Les personnes non actives consomment plus de génériques que les personnes actives.

Q20C Q22C

Intervalle Nominale

Test en khi-carré Non rejet de H0

H3.6 Les gens qui consomment des médicaments génériques sont plus pauvres que les gens qui consomment les originaux.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.7 Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme plus économes.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.8 Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme mal informés

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.9 Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme plus intelligents.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

Question de recherche 4 : les consommateurs se sentent-ils informés et s’informent-ils d’eux-mêmes ?

29

H4.1

La majorité des gens pensent que les mutuelles les informent assez en matière de médicaments génériques.

Q3A Q20B Q3A Q11G

Intervalle (Likert) Intervalle (Likert) Intervalle Nominale

Test sur une proportion Analyse descriptive Tableau de fréquence Tableau de contingence

Rejet de H0

H4.2 La majorité des gens pensent que le pharmacien les informent assez en matière de médicaments génériques.

Q3C Q3C Q11E

Intervalle (Likert) Intervalle Nominale

Test sur une proportion Analyse descriptive Tableau de contingence

Non rejet de H0

H4.3 La majorité des gens pensent que le gouvernement les informent assez en matière de médicaments génériques.

Q3B Intervalle (Likert)

Test sur une proportion Tableau de fréquence Analyse descriptive

Rejet de H0

H4.4

La majorité des gens pensent que le médecin les informent assez en matière de médicaments génériques.

Q3D

Intervalle (Likert)

Test sur une proportion Tableau de fréquence Analyse descriptive

Non rejet de H0

H4.5 Le médecin est la première source d’information en matière de médicaments génériques.

Q4 Ordinale Calculs de fréquences

H4.6 Les gens recherchent des informations sur les médicaments génériques.

Q11A Q11E Q11F Q11G Q11H

Nominale Nominale Nominale Nominale Nominale

Tableau de fréquence Tableau de fréquence Tableau de fréquence Tableau de fréquence Tableau de fréquence

H4.7 La majorité des gens lisent la notice avant de consommer le médicament

Q11C Nominale

Test sur une proportion Non rejet de H0

30

Question de recherche 5 : Quels sont les freins et motivations à la consommation de médicaments génériques H5.1 La majorité des

gens n’utilisent pas de médicaments génériques car ils ne sont pas connus.

Q12B Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion Analyse descriptive

Rejet de H0

H5.2 La majorité des gens n’utilisent pas de médicaments génériques car ils ne portent pas les mêmes noms que les médicaments originaux.

Q12F Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Analyse descriptive Test sur une proportion

Rejet de HO

H5.3 La majorité des gens n’utilisent pas les médicaments génériques car ils sont moins fiables.

Q12 Intervalle (Likert)

Analyse factorielle Tableau de fréquence Analyse descriptive

H5.4 La majorité des gens n’utilisent pas les médicaments génériques car ils considèrent que les firmes pharmaceutiques produisant des génériques profitent des recherches des autres firmes.

Q12G Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Rejet de H0

H5.5 La majorité des gens ne consomment pas de médicaments génériques car ils sont habitués à leurs médicaments classiques.

Q12A Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Rejet de H0

H5.6

La majorité des gens ne consomment pas de génériques pour les maladies graves

Q15 Echelle d’intention - ordinale

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Rejet de H0

31

H5.7 La majorité des gens sont prêts à consommer les médicaments génériques car ils sont moins chers

Q13D Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Non rejet de H0

H5.8

La majorité des gens consomment des médicaments génériques car leur médecin leur propose.

Q13A Intervalle Tableau de fréquence Test sur une proportion

Non rejet de H0

H5.9 La majorité des gens sont prêts à consommer des médicaments génériques car leur pharmacien leur propose

Q13B Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Rejet de H0

Question de recherche 6 : Quel est le budget alloué aux soins de santé et aux médicaments ? H6.1 La majorité des

gens considèrent que leur budget alloué aux médicaments est faible.

Q6 Nominale

Tableau de fréquence Test sur une proportion Analyse descriptive

Rejet de Ho

Question de recherche 7 : La version générique des médicaments en vente libre est-elle demandée spontanément par les consommateurs aux pharmaciens ? H7.1

La majorité des gens ne demandent pas spontanément de génériques lorsqu’ils se rendent à la pharmacie pour des médicaments en vente libre.

Q16 Echelle d’intention - ordinale

Test sur une proportion Tableau de fréquence Analyse descriptive

Rejet de Ho

H7.1bis La majorité des gens demandent spontanément la version générique lorsqu’ils se rendent

Q16 Echelle d’intention - ordinale

Test sur une proportion Non rejet de H0

32

à la pharmacie pour des médicaments en vente libre.

Question de recherche 8 : La version générique des médicaments nécessitant une prescription est-elle demandée spontanément par les consommateurs aux médecins ? H8.1 La majorité des

gens demandent spontanément au médecin la version générique du médicament prescrit

Q17 Echelle d’intention Ordinale

Test sur une proportion Analyse descriptive

Rejet Ho

Question de recherche 9 : Les gens prêtent-ils peu attention au prix des médicaments sous prétexte que ceux-ci leur sont remboursés par la mutuelle ? H9.1 La majorité des

gens prêtent peu attention au prix des médicaments sous prétexte qu’ils sont partiellement remboursés par la mutuelle.

Q18B Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion

Rejet Ho

Question de recherche 10 : La publicité pour les médicaments influence-t-elle les consommateurs ? H10.1 La majorité des

gens ne se sentent pas influencés par les publicités concernant les médicaments.

Q21C Q21C Q21A

Intervalle (Likert)

Tableau de fréquence Test sur une proportion Analyse descriptive. Test de corrélation de Pearson

Rejet de Ho Rejet de HO

H10.2 Les gens ne prennent pas plus au sérieux les publicités pour les médicaments que les publicités pour les produits de grande consommation.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

33

H10.3 Les gens n’apprécient pas la publicité pour les médicaments car la santé ne doit pas avoir un objet commercial.

Q21D Q21D Q21E

Intervalle (Likert) Intervalle (Likert

Tableau de fréquence Analyse factorielle Test de corrélation de Pearson

Rejet de HO

3.2.3 Limites de la partie qualitative

Il n’est pas évident d’administrer un questionnaire qualitatif lorsqu’on est novice et il est clair que nous avons commis des erreurs. Nous reconnaissons avoir induit quelque fois des réponses lorsque nous étions amenés à reformuler des questions. Par ailleurs, notre questionnaire aurait pu être un peu plus long ainsi qu’administré à une voire deux personnes supplémentaires.

34

4 Partie 2 : Analyse quantitative

4.1 Méthodologie

L’approche quantitative a pour but de compter et comparer pour décider. Afin d’y parvenir, nous avons administré le questionnaire quantitatif à plus de 300 personnes. Nous les avons interrogé sur leurs attitudes et leurs comportements, transformé toutes ces réponses brutes en variables, fait des regroupements, visualisé graphiquement et enfin, compté et comparé. La façon dont nous avons réalisé notre enquête est détaillée ci-dessous :

4.1.1 Echantillonnage

« Il n’est pas nécessaire de manger le boeuf entier pour savoir qu’il est coriace » (Wonnacott & Wonnacott).

Dans un premier temps, il s’agissait d’identifier la population cible. Nous avons choisi les Wallons comme population d’étude car ils nous semblaient plus faciles à atteindre que nos amis les Flamands et les Bruxellois. Pour ce qui est de la méthode d’échantillonnage, nous avons eu recours à un échantillonnage de type boule de neige. En effet, nous avons envoyé un courriel à un premier groupe d’individus en leur demandant de bien vouloir le transmettre à plusieurs de leurs connaissances. Cette méthode a été choisie dans le but de toucher un public le plus large possible. En ce qui concerne la taille de notre échantillon, nous espérions un minimum de 200 répondants afin d’augmenter la véracité de nos résultats. Finalement, nous en avons récoltés 326. Une fois l’echantillon constitué, il est de rigueur de vérifier la conformité de la distribution de l’échantillon en termes d’âge et de sexe à celle de la population. .

Population totale 2007 par âge - Région wallonne et Belqique

classe d'âges Région wallonne Belgique

00-04 ans 197.560 590.156 05-09 ans 205.052 591.860 10-14 ans 209.889 615.713 15-19 ans 225.342 643.400 20-24 ans 210.051 637.132 25-29 ans 206.170 678.363 30-34 ans 222.430 691.381 35-39 ans 241.598 762.997 40-44 ans 256.591 816.756

35

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

<=18 ans 19-25 ans 25-45 ans 45-60 ans >= 60 ans

Population Wallone

Echantillon

45-49 ans 255.124 793.170 50-54 ans 238.924 727.852 55-59 ans 228.918 672.805

60-64 ans 170.253 552.887

65-69 ans 143.225 471.769

70-74 ans 138.710 455.134

75-79 ans 128.532 399.520

80-84 ans 95.073 288.964

85-89 ans 43.635 133.068

90-94 ans 14.961 48.595

95 ans et plus 3.841 13.012

Total 3.435.879 10.584.534 Source : INS

Dernière mise à jour des données: 14/02/2008

Note méthodologique : http://statistiques.wallonie.be/dyn/14/article1.ihtml?

Variable « âge »

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Voici représentée graphiquement la distribution des âges des individus composant notre échantillon comparée à celle de la population. On constate que notre échantillon est pauvre en individus de moins de 18 ans mais cela n’a pour ainsi dire pas d’importance car il est rare que ces jeunes gens soient impliqués dans leur achats en pharmacie. Nous comptons, dans notre échantillon, un pourcentage élevé de personnes âgées de 19 à 25 ans relativement au pourcentage de la population. Il en va de même pour la catégorie des 45 à 60 ans. Finalement, on note une représentation trop faible des personnes de plus de 60 ans ; sans doute parce que la plupart des personnes plus âgées ne sont pas familiers avec les technologies de l’internet. Nous sommes conscients que cette faible proportion de répondants de plus de 60 ans est problématique dans une étude de marché traitant des médicaments génériques.

Un test non paramétrique en khi-carré nous a permis de nous rendre compte que notre distribution n’était pas conforme à celle de la population en termes d’âge.

âgebis

Observed N Expected N Residual de 0 à 25 ans 71 99,4 -28,4 de 26 à 45 ans 92 87,9 4,1 de 46 à 60 ans 130 68,6 61,4 plus de 60 ans 33 70,0 -37,0 Total 326

Test Statistics

Âgebis Chi-Square(a) 82,867

df 3 Asymp. Sig. ,000

a 0 cells (,0%) have expected frequencies less than 5. The minimum expected cell frequency is 68,6.

Nous avons un échantillon non-conforme à la population mais nous l’avons gardé car notre étude porte essentiellement sur la catégorie d’âge entre 26 et 60 ans càd les gens qui sont impliqués dans leur achats de médicaments.

Variable « sexe »

Notre échantillon global compte 326 sujets dont : 174 hommes et 151 femmes.

Nous avons donc 53,5% de notre échantillon composé de sujets masculins pour 46,5 de sujets féminins.

sexe

Observed N Expected N Residual

37

Femme 151 163,0 -12,0 homme 175 163,0 12,0 Total 326

Test Statistics

sexe Chi-Square(a) 1,767

df 1 Asymp. Sig. ,184

a 0 cells (,0%) have expected frequencies less than 5. The minimum expected cell frequency is 163,0.

Notre échantillon est représentatif de la population en termes de sexe.

4.1.2 Méthode d’administration

Nous avons eu recours à une méthode dite de communication, à savoir l’enquête, et avons opté pour une méthode de sondage électronique afin de récolter les données. Un e-mail comprenant un lien a été envoyé aux participants potentiels. Ce lien les dirigeait vers le site internet où ils pouvaient remplir notre enquête. Ce type d’administration a été choisi car il nous permettait de nous affranchir des limites spatiales, et ainsi d’atteindre un maximum de personnes en Wallonie. Cela nous a également permis d’éviter tout risque d’erreur dans la retranscription des données. La plateforme SurveyMonkey utilisée pour réaliser notre enquête traite, en effet, les informations reçues des participants et les place dans une base de données Excel téléchargeable sur notre compte personnel. Elle a également pour avantage d’assurer l’anonymat des répondants.

4.1.3 Questionnaire quantitatif

Bonjour, nous sommes étudiants aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur et nous réalisons une étude sur la consommation des médicaments. En répondant de manière honnête à ce questionnaire vous nous permettrez d’avoir Nous vous remercions d’ores et déjà de répondre de manière honnête à ce questionnaire. Votre participation nous sera d’une grande aide et ne vous demandera que 5 minutes. Sachez que vos réponses resteront confidentielles.

1. Faites-vous vous-même vos achats en pharmacie ?

OUI [1] NON [0] Si votre réponse est NON veuillez passer à la question 8.

2. En moyenne, combien de fois par mois vous rendez-vous à la pharmacie? -moins de deux fois [1] -entre deux et quatre fois [2] -plus de quatre fois [3]

3. Vous sentez-vous assez informés sur les médicaments génériques par

(Veuillez cocher une réponse par ligne)

38

Pas du tout d’accord [1]

Plutôt pas d’accord [2]

Sans avis [3]

Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

La mutuelle Le gouvernement Le pharmacien Le médecin La publicté Les magazines

4. Citez dans l’ordre les trois premières sources auxquelles vous auriez recours

pour vous informer sur un médicament quel qu’il soit ?

a. Mon pharmacien b. Internet c. Mon médecin d. Mes connaissances, mon savoir sur le sujet e. Mes amis f. Ma famille g. La publicité h. Autres : …………………………. 1………………………… 2 ………………………… 3…………………………

5. Le budget que j’alloue en moyenne chaque mois à ma consommation personnelle de médicaments est compris entre

(Veuillez cocher une réponse parmi celles-ci) o 0 et 20€ [1] o 20 et 40€ [2] o 40 et 60€ [3] o plus de 60€ [4]

6. Est-ce que vous considérez ce budget comme élevé ? Oui [1] Non [0] 7. Savez-vous ce qu’est un médicament générique ? (échelle à support sémantique) (Veuillez cocher une réponse parmi celles-ci) o Pas du tout [1] o Un petit peu [2] o Moyennement [3] o Assez bien [4] o Très bien [5] 8. Consommez-vous des médicaments génériques ? (Veuillez cocher une réponse parmi celles-ci) o Jamais [1]

39

o Parfois [2] o Souvent [3] o Toujours [4] o Je ne sais pas [5] 9. Pouvez-vous citer de tête des noms de médicaments génériques ?

OUI [1] : …………………….. NON [0] 10. Que pensez-vous des affirmations suivantes ?

(Veuillez cocher une réponse par ligne) MG : médicaments génériques MO : médicaments originaux

Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans avis [3] Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

Les MG sont moins chers que les MO

Les MG sont de moins bonne qualité

Les MG entraînent plus d’effets secondaires

Les MG sont des produits blancs

Les MG ont une moins bonne réputation

11. Veuillez cocher oui ou non pour chaque proposition.

OUI [1] NON [0] Je m’intéresse aux médicaments que je consomme.

Pour moi, il y a une différence entre médicaments génériques et médicaments originaux.

Le plus souvent, je lis la notice avant de consommer un médicament

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques via Internet.

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments

40

génériques auprès de mon pharmacien. Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de mon médecin.

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de ma mutuelle.

Je voudrais recevoir plus d’informations sur les médicaments génériques.

12. Etes-vous d’accord de consommer des médicaments génériques ?

NON remplissez le tableau ci-dessous OUI remplissez le tableau de la question suivante Veuillez cocher une réponse par ligne. Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans Avis [3]

Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

Parce que leur réputation est encore à faire

Parce que je ne les connais pas

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés

Parce que leur qualité est inférieure

Parce qu’ils ne portent pas le même nom

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

Autres : ..............................

13. Etes-vous d’accord de consommer des médicaments génériques ?

41

Veuillez cocher une réponse par ligne. Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans avis [3] Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

Parce que mon médecin me l’a recommandé

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé

Parce que je suis convaincu de leur efficacité

Parce qu’ils sont moins chers

Autres : ...............................

14. Placez sur ces échelles d’efficacité : l’efficacité des médicaments originaux et celle

des médicaments génériques 0 = pas du tout efficace 10 = parfaitement efficace

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

15. Si j’avais une maladie grave

(Veuillez cocher une réponse) Je n’utiliserais pas de médicaments génériques

1

2

3

4

5

J’utiliserais indifféremment les médicaments génériques et les autres

16. Quand mon pharmacien me propose un médicament non générique :

(Veuillez cocher une réponse) Je ne lui demanderais pas la version générique

1

2

3

4

5

Je lui demanderais la version générique

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Médicament originaux

Médicaments génériques

42

17. Quand mon médecin me prescrit un médicament non générique

(Veuillez cocher une réponse par ligne) Je ne lui demanderais pas la version générique

1

2

3

4

5

Je lui demanderais la version générique

18. Veuillez cocher une réponse par ligne

(Veuillez cocher une réponse par ligne) Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans avis [3] Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

J’apprécie que mon médecin m’informe quand il me prescrit un générique

Je suis tenté de prêter moins d’attention aux médicaments du fait qu’ils sont remboursés

19. Les propositions suivantes sont-elles vraies.

(Veuillez cocher une réponse par ligne) VRAI[1] FAUX[0] Les médicaments génériques sont 30% moins chers que leurs homologues originaux.

Il existe pour tous les médicaments une version générique.

Les médicaments génériques contiennent les mêmes principes actifs que les autres.

Tous les médicaments génériques portent le sigle EG

20. Je me considère

(Veuillez cocher une réponse par ligne) Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans Avis [3]

Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

Couvert par la mutuelle

Informé sur les médicaments génériques par la

43

mutuelle Consommateurs de génériques

21. La publicité pour les médicaments

(Veuillez cocher une réponse par ligne) Pas du tout

d’accord [1] Plutôt pas d’accord [2]

Sans Avis [3]

Plutôt d’accord [4]

Tout à fait d’accord [5]

Est une bonne source d’information

M’interpelle

Convient au domaine de la santé

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés

Me plaît

22. Données signalétiques. a.Sexe ?

� Homme [1] � Femme [0] b. Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous ?

� Moins de 18 ans [1] � Entre 18 et 25 ans [2] � Entre 25 et 45 ans [3] � Entre 45 et 60 ans [4] � Plus de 60 ans [5]

c. Quelle est votre catégorie socio - professionnelle ?

� Etudiant [1] � Demandeur d’emploi [2] � Ouvrier / employé [3] � Cadre [4] � Profession libérale [5] � Chef d’entreprise [6] � Retraité [7] � Autre : ......................... [8]

44

d.Quelle est votre situation familiale ?

� célibataire [1] � marié(e)/ en concubinage [2] � divorcé(e) [3] � veuf/veuve [4]

e.Combien avez-vous d’enfants ? � 0 [0] � 1 [1] � 2 [2] � 3 [3] � 4 ou plus [4]

f. Votre revenu appartient à la catégorie :

� à charge des parents [1] � 0 à 1200 euros [2] � 1201 à 1800 euros [3] � 1801 à 2400 euros [4] � 2401 à 3000 euros [5] � 3001 euros et plus [6]

4.2 Analyse des résultats

4.2.1 Tests et conclusions

Question de recherche 1 : Les gens ont-ils des a priori sur les médicaments génériques ? H1.1. : L’efficacité des médicaments génériques est perçue comme inférieure à celle des médicaments originaux. Graphique circulaire La question 14 du questionnaire quantitatif invitait les participants à estimer d’une part l’efficacité des médicaments génériques sur une échelle allant de 0 = pas du tout efficace à 10 = parfaitement efficace et d’autre part, celle des médicaments originaux. Sur base de leurs réponses, nous avons créé une nouvelle variable mesurant l’écart entre la note attribuée aux médicaments originaux (MO) et les médicaments génériques (MG). Cette variable prend donc les valeurs suivantes: pas de différence, quand les notes des MO et MG sont identiques ; MO moins efficaces, quand les MG ont une note supérieure aux MO ; MO plus efficaces, dans les autres cas.

45

Résultat de la comparaison de l'efficcacité des MO et MG

Pas de différence

MO plus efficace

MO moins efficace

Sur base de ce graphique, nous pouvons déjà penser que la majorité des répondants considèrent qu’il n’y a aucune différence. Le tableau ci-dessous confirme cette idée en affichant des degrés d’efficacité moyens très proches pour les médicaments génériques et originaux. Analyse descriptive Degré d’éfficacité

N Minimum Maximum Mean Std. Deviation Des médicaments originaux 326 ,00 10,00 8,2791 1,40942

Des médicaments génériques 326 ,00 10,00 7,8282 1,77016

Valid N (listwise) 326

Tableau de fréquence

On demandait aux répondants si l’efficacité est un critère de choix pour la consommation des génériques. Voici un tableau de fréquence des réponses à cette question. Statistics Q13C

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 4 1,2 1,3 1,3 Plutôt pas d'accord 13 4,0 4,4 5,7 Sans avis 42 12,9 14,1 19,9 Plutôt d'accord 135 41,4 45,5 65,3

Valid

Tout à fait d'accord 103 31,6 34,7 100,0

46

Total 297 91,1 100,0 Missing System 29 8,9 Total 326 100,0

Sur les 297 personnes qui ont répondu à cette question, 80.2% (45,5% + 34,7%) sont convaincus de l’efficacité des médicaments génériques. H1.2. : Les médicaments génériques sont perçus comme moins chers que les médicaments originaux. Tableau de fréquence et analyse descriptive

La question 10A de notre questionnaire quantitatif nous permet de tester cette hypothèse: « les médicaments génériques sont moins chers que les médicaments originaux » (échelle de Likert) Q10A

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 2 ,6 ,6 ,6 Plutôt pas d'accord 6 1,8 1,8 2,5 Sans avis 8 2,5 2,5 4,9 Plutôt d'accord 130 39,9 39,9 44,8 Tout à fait d'accord 180 55,2 55,2 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Case Processing Summary

Cases

Valid Missing Total N Percent N Percent N Percent Q10A 326 100,0% 0 ,0% 326 100,0%

Descriptives

Statistic Std. Error Mean 4,47 ,039

Lower Bound 4,40 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

4,55

5% Trimmed Mean 4,56 Median 5,00 Variance ,484 Std. Deviation ,696 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 1

Q10A

Skewness -1,722 ,135

47

Kurtosis 4,643 ,269

Nous avons un intervalle de confiance autour de la moyenne compris entre 4.4 et 4.55. Il y a 95% de chances pour que le niveau moyen de l’échantillon soit compris entre ces limites. Le niveau moyen est de 4.47, dans notre tableau cela est à mi-chemin entre « plutôt d’accord » et « tout à fait d’accord ». La Skewness est négative, ce qui signifie que nous avons une asymétrie à droite. De plus, la Kurtosis quant à elle est positive, ce qui nous indique que la distribution est beaucoup moins plate que celle de la normale. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes sont d’accord avec le fait que les médicaments génériques sont moins chers que les médicaments originaux. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0,399 + 0,552 = 0,951 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Ho n’est pas rejetée car la proportion observée est supérieure à 0,71. Ainsi peut-on considérer que la majorité des gens pensent que les médicaments génériques sont moins chers que les autres. Nous pouvons, ainsi, confirmer notre hypothèse de départ : les médicaments génériques sont perçus comme moins chers que les médicaments originaux. H1.3. Les médicaments sont perçus comme des produits blancs Nous effectuons un test sur la question 10D pour répondre à cette hypothèse: « les MG sont des produits blancs. » Tableau de fréquence Q10D

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 72 22,1 22,1 22,1 Plutôt pas d'accord 64 19,6 19,6 41,7 Sans avis 92 28,2 28,2 69,9 Plutôt d'accord 69 21,2 21,2 91,1 Tout à fait d'accord 29 8,9 8,9 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

48

Seuls 30% des répondants semblent d’accord avec cette proposition. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes sont d’accord avec le fait que Les médicaments sont des produits blancs. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0,212 + 0,089 = 0,301 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Ho est rejetée car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens ne perçoivent pas les médicaments génériques comme étant des produits blancs. On rejette l’hypothèse selon laquelle les gens considèrent les génériques comme des produits blancs. Analyse descriptive Case Processing Summary

Cases

Valid Missing Total N Percent N Percent N Percent Q10D 326 100,0% 0 ,0% 326 100,0%

Descriptives

Statistic Std. Error Mean 2,75 ,070

Lower Bound 2,61 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,89

5% Trimmed Mean 2,72 Median 3,00 Variance 1,590 Std. Deviation 1,261 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,079 ,135

Q10D

Kurtosis -1,036 ,269

49

Les résultats trouvés ci-dessus peuvent être expliqués par ce tableau. Tout d’abord, l’intervalle de confiance est très étroit. D’autre part, la Skewness étant très faible, on se trouve dans le cas d’une très légère asymétrie à gauche. De plus, la Kurtosis négative nous indique un aplatissement plus que certain de notre distribution par rapport à la normale. H1.4. : Les gens pensent que les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les médicaments originaux. Nous pouvons tester cette hypothèse via la question 10C : «les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les médicaments originaux». Tableau de fréquence et analyse descriptive Q10C

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 141 43,3 43,3 43,3 Plutôt pas d'accord 85 26,1 26,1 69,3 Sans avis 85 26,1 26,1 95,4 Plutôt d'accord 10 3,1 3,1 98,5 Tout à fait d'accord 5 1,5 1,5 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Case Processing Summary

Cases

Valid Missing Total N Percent N Percent N Percent Q10C 326 100,0% 0 ,0% 326 100,0%

Descriptives

Statistic Std. Error Mean 1,94 ,054

Lower Bound 1,83 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,04

5% Trimmed Mean 1,86 Median 2,00 Variance ,953 Std. Deviation ,976 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,729 ,135

Q10C

Kurtosis -,129 ,269

50

L’intervalle de confiance à 95% est compris entre 1.83 et 2.04. La moyenne est, quant à elle, de 1.94, ce qui correspond à «plutôt pas d’accord » dans notre tableau. La Skweness est positive, ce qui marque une asymétrie à gauche, et confirme que beaucoup de gens ne sont pas d’accord avec la question de départ : les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les médicaments originaux. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes sont d’accord avec le fait que les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les médicaments originaux. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0,015 + 0,031 = 0,046 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Ho est rejetée car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens ne considèrent pas que les médicaments génériques entraînent plus d’effets secondaires que les autres.

Conclusion : Sur base des différents tests effectués, nous pouvons conclure que le population wallonne est bien consciente que les médicaments génériques sont moins chers que les médicaments originaux. Cette hypothèse a été testée à l’aide d’une analyse descriptive et d’un test sur une proportion. De plus, les résulats obtenus correspondent à ce qui se trouve dans la littérature. Il s’agit d’un résultat logique. En effet, la loi impose qu’au moment où le médicament générique est mis sur le marché, il doit être 30% moins chers que le médicament de marque correspondant. Le fait que les médicaments génériques soient perçus comme moins chers forme un argument en plus pour convaincre le patient de choisir les médicaments génériques. En outre, il ressort de nos tests que l’efficacité des médicaments génériques n’est pas perçue par la plupart, comme inférieure à celle des médicaments originaux. En effet, 76% des gens considèrent qu’il n’y a pas de différence entre médicaments originaux et médicaments génériques. De plus, 80,2% des personnes qui acceptent de consommer des génériques, le font car ils sont convaincus de leur efficacité. Par ailleurs, nous remarquons dans l’hypothèse 1.2. que la plupart des gens considèrent que les médicaments génériques n’entraînent pas plus d’effets secondaires que les médicaments originaux. Notons cependant que les effets secondaires des médicaments génériques ont souvent été mentionnés dans la catégorie « autres freins » de la question 12. Il semblerait donc qu’une différence d’efficacité subsiste dans certains cas.

51

Enfin, l’analogie entre médicaments génériques et produit blanc (c'est-à-dire un produit de qualité acceptable bien que moins bonne que celle des produits originaux, et surtout beaucoup moins cher) qui ressortait de notre questionnaire qualitatif semble ne pas se révéler pertinente dans l’analyse du questionnaire quantitatif. En effet, nous avons rejeté l’hypothèse « Les médicaments génériques sont perçus comme des produits blancs ». Rappelons que la littérature mentionne que pour être enregistré auprès du Ministère de la Santé publique, le producteur d'un médicament générique doit savoir prouver qu'il a la même composition que le médicament de référence: qualité et quantité des principes actifs et efficacité du produit doivent être garantis. En langage plus spécifique, cela revient à dire que le médicament générique doit pouvoir démontrer sa "bioéquivalence" avec le médicament de référence. Ainsi les gens ont raison de ne pas associer médicament générique et produit blanc.

Question de recherche 2 : La connaissance des médicaments génériques est-elle largement répandue en Belgique ? H2.1. Les gens savent ce qu’est un médicament générique. Tableau de fréquence Pour tester cette hypothèse, nous avons poser de façon directe la question suivante aux individus de notre échantillon : Savez-vous ce qu’est un médicament générique? Le tableau de fréquence ci-dessous nous donne un aperçu des réponses obtenues : Q7

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout 1 ,3 ,4 ,4 Un petit peu 15 4,6 5,3 5,6 Moyennement 27 8,3 9,5 15,1 Assez bien 84 25,8 29,5 44,6 Très bien 158 48,5 55,4 100,0

Valid

Total 285 87,4 100,0 Missing System 41 12,6 Total 326 100,0

Il semblerait que la plupart des personnes interrogées aient une idée assez clair de ce que sont les médicaments génériques puisque plus de 80% disent le savoir assez voire très bien. Cependant, nous ne pouvons nous baser uniquement sur ce résultat pour confirmer notre hypothèse. Dès lors, nous avons voulu tester de façon plus objective la connaissance des répondants en matière de médicaments générique en leur soumettant une série de 4 Vrai-Faux (Q19). A partir de leurs réponses, nous leur avons attribué une note sur 4 ainsi que la mention « échec » ou « réussite ». Avec 280 réussites contre seulement 46 échecs et une moyenne de 3,138 sur 4, nous confirmons le résultat selon lequel les Wallons savent ce que sont les médicaments génériques. Ce test n’a évidemment pas la prétention de cerner précisément la

52

connaissance réelle des Wallons en matière de médicaments génériques. Toutefois, il est pour nous un bon indicateur sachant que les questions ont été tirées d’une enquête du Généraliste du 2 octobre 2008 (n°891). Tableau de fréquence des résultats obtenus au “Vrai -Faux”

Echec Réussite

Résultats du VRAI/FAUX

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Echec 46 14,0 14,1 14,1 Réussite 280 85,1 85,9 100,0

Valid

Total 326 99,1 100,0 Missing System 3 ,9 Total 329 100,0

Descriptives

Statistic Std. Error Mean 3,1380 ,03871

Lower Bound 3,0619 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

3,2142

5% Trimmed Mean 3,1772 Median 3,0000 Variance ,489 Std. Deviation ,69898 Minimum 1,00 Maximum 4,00 Range 3,00 Interquartile Range 1,00 Skewness -,577 ,135

Résultats

Kurtosis ,463 ,269

H2.2. Les personnes de 35-55 ans ont une connaissance plus approfondie des médicaments génériques que les autres tranches d’âges. Test de proportions (Khi-carré)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

0,00 0,0 0,0 0,0 0,0 Valid

1,00 7 2,1 2,1 2,1 2,00 39 11,9 12,0 14,1 3,00 182 55,7 55,8 69,9 4,00 98 30,0 30,1 100,0 Total 326 99,7 100,0 Missing System 1 ,3 Total 327 100,0

53

Cette hypothèse ne peut être testée telle qu’exprimée ci-dessus car les catégories d’âges proposées dans notre questionnaire quantitatif ne sont pas compatibles avec l’intervalle 35-55 ans. Cependant, cette hypothèse étant essentielle pour notre étude, nous l’avons modifiée afin de la rendre testable : Les personnes de plus de 46 ans ont une connaissance plus approfondie des médicaments génériques que les autres tranches d’âges. L’intervalle « plus de 46 ans » a été choisi car il nous permet d’avoir des fréquences théoriques supérieures à 5 et ainsi, de pouvoir effectuer un test khi-carré. Notons que les personnes de moins de 18 ans ont été regroupées avec celles de 18-25 ans pour la même raison. H0 : pentre 0 et 25 ans = pentre 26 et 45 ans= pplus de 46 ans Q22B * Résultats de la Q19 ( Crosstabulation

Résultats de la Q19 1,00 2,00 3,00 4,00 Total

Count 0 1 0 0 1 Moins de 18 ans Expected Count

,0 ,1 ,6 ,3 1,0

Count 2 11 37 17 67 Entre 18 et 25 ans Expected Count

1,4 8,0 37,4 20,1 67,0

Count 0 5 54 33 92 Entre 26 et 45 ans Expected Count

2,0 11,0 51,4 27,7 92,0

Count 3 16 76 39 134 Entre 46 et 60 ans Expected Count

2,9 16,0 74,8 40,3 134,0

Count 2 6 15 9 32

Q22B

Plus de 60 ans Expected Count

,7 3,8 17,9 9,6 32,0

Count 7 39 182 98 326 Total Expected Count

7,0 39,0 182,0 98,0 326,0

Case Processing Summary

Cases

Valid Missing Total N Percent N Percent N Percent Resultat * Age 326 99,1% 3 ,9% 329 100,0%

resultat * Age Crosstabulation

Age

ENTRE 0 ET 25 ANS

ENTRE 26 ET 45 ANS

PLUS DE 46 ANS Total

Count 14 5 27 46 Echec Expected Count 9,6 13,0 23,4 46,0

resultat

Réussite Count 54 87 139 280

54

Expected Count 58,4 79,0 142,6 280,0 Count 68 92 166 326 Total Expected Count 68,0 92,0 166,0 326,0

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 8,704(a) 2 ,013 Likelihood Ratio 9,923 2 ,007 Linear-by-Linear Association

,028 1 ,868

N of Valid Cases 326

a 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 9,60. La p-valeur est inférieure à 0.05 ce qui signifie que l’H0 est rejetée et dès lors, que les proportions des différents groupes d’âge ne sont pas significativement les mêmes. Il y aurait donc un lien entre l’âge et la connaissance des médicaments génériques. D’après le tableau de contingence, les personnes âgées de 26 à 45 ans auraient une meilleure connaissance des médicaments génériques que les autres. En effet, il y a 94% de réussite pour les « entre 26 et 45 ans » contre 83% de réussite pour le groupe « plus de 60 ans » et 73% pour le groupe « entre 0 et 25 ans ». Il semblerait que notre hypothèse soit rejetée.

H2.3. La majorité des consommateurs ne connaissent pas de nom de médicaments génériques Nous avons demandé aux répondants s’ils connaissaient ou pas des noms de médicaments génériques. A partir de leur réponses, nous pouvons effectuer un test sur la proportion. Dans notre hypothèse, nous considérons que la majorité des gens, c'est-à-dire 75%, ne connaissent pas de médicaments génériques. Test sur une proportion H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N = 325 P observée = 0,603 P = 0,75 NC = 1,65 => z = 1,65 0.75 - (1,65) √(0.75*(1-0.75))/325) = 0,71 Cela implique un rejet de H0 car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, moins de 75% des gens connaissent des noms de médicaments. L’hypothèse est rejetée. Tableau de fréquence Notons qu’au regard du tableau de fréquence ci-dessous, plus de 60% des répondants ne connaissent pas de médicaments génériques.

55

Q9

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Non 196 59,6 60,3 60,3 Oui 129 39,2 39,7 100,0

Valid

Total 325 98,8 100,0 Missing System 4 1,2 Total 329 100,0

H2.4. La majorité des consommateurs pensent qu’un médicament générique se reconnaît par le sigle EG Nous avons posé cette hypothèse car il ressortait du questionnaire qualitatif que beaucoup de gens pensaient que tous les médicaments génériques portaient le sigle EG. Or il s’agit d’une marque parmi d’autres de médicaments génériques et non pas d’un sigle universel. Sur base des réponses, nous avons réalisé un test de proportion. Pour cela, nous avons fixé la majorité à 75%. Test sur une proportion H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N = 326 P observée = 0,632 P = 0,75 NC = 95% => z => 1,65 0.75 - (1,65) * √(0.75*(1-0.75))/326) = 0,71 Cela implique un rejet de H0 car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, moins de 75% des gens pensent qu’un médicament générique se reconnaît par le sigle EG. Tableau de fréquence Cependant, au regard de du tableau de fréquence ci-dessous, on voit que plu de 60% concisidèrent que les médicaments génériques se reconnaissent par le sigle EG. Q19D

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Faux 120 36,5 36,8 36,8 Vrai 206 62,6 63,2 100,0

Valid

Total 326 99,1 100,0 Missing System 3 ,9 Total 329 100,0

56

Conclusion : A partir de ces résultats, nous sommes amenés à penser que la plupart des gens disent et semblent savoir ce qu’est un médicament générique. La littérature conforte notre analyse. Effectivement, selon une enquête réalisée par la firme Eurogenercis publiées dans « Le Généraliste » du 2 octobre 2008, 80% des Wallons savent ce qu’est un médicament générique. Leur connaissance peut être qualifiée de « générale ». En effet, il nous semble que certaines confusions subsistent au sujet des médicaments génériques. Un petite majorité des personnes interrogées (environ 60%) nous disent ne pas connaître de nom de médicaments génériques et croient que ceux-ci se reconnaissent exclusivement grâce au sigle EG. Ceci est peut être lié au fait qu’en Belgique, la consommation de générique reste encore relativement faible. Par ailleurs, les résultats suggèrent qu’il existerait un lien entre la connaissance et l’âge. Les personnes âgées entre 26 et 45 ans nous paraissent avoir une connaissance plus approfondie que les autres classes d’âge.

Question de recherche 3 : Quel est le profil des consommateurs de

produits génériques ?

H3.1. Les personnes âgées sont réticentes face à l’usage des génériques.

Tester l’association entre l’âge et la consommation de médicaments génériques Il s’agit ici de savoir si la consommation de médicaments génériques est liée à l’âge des répondants, et plus précisément si les personnes âgées, c’est à dire de plus de 60 ans, ont moins tendance à consommer des médicaments génériques que les autres groupes. Pour cela, nous devons effectuer un test de différence de moyennes (Anova). Tout d’abord, il nous faut connaître l’âge des répondants. Nous le leur avons donc demandé dans le questionnaire quantitatif en créant 5 catégories d’âge : moins de 18 ans, 18 à 25 ans, 26 à 45 ans, 46 à 60 ans et plus de 60 ans. Ensuite, la consommation des participants a été mesurée au moyen de la question suivante et d’une échelle de Likert : « Vous considérez-vous consommateur de médicaments génériques ? » H0 : µ0-25 = µ26-45 = µ46-60 = µ < 60

En regardant les effectifs de chaque groupe, nous nous sommes rendu compte qu’il était nécessaire de regrouper deux catégories pour avoir un effectif de 20 personnes. Nous avons donc rassembler les personnes âgées de moins de 18 ans avec celles âgées de 18 à 25 ans. Descriptives consommation

57

N Mean Std. Deviation Std. Error

Lower Bound

Upper Bound Lower Bound

Upper Bound

de 0 à 25 ans 71 3,27 1,095 ,130 de 26 à 45 ans 92 3,52 1,143 ,119 de 46 à 60 ans 130 3,50 1,196 ,105 plus de 60 ans 33 3,67 1,137 ,198 Total 326 3,47 1,155 ,064

Avant d’effectuer le test d’Anova, il est nécessaire de vérifier l’égalité des variances. Test of Homogeneity of Variances consommation

Levene Statistic df1 df2 Sig.

,313 3 322 ,816

L’hypothèse d’égalité des variances est acceptée : la p-valeur est supérieure à 5%. Nous pouvons donc appliquer le test de Fisher. ANOVA consommation

Sum of

Squares Df Mean Square F Sig. Between Groups 4,546 3 1,515 1,138 ,334 Within Groups 428,705 322 1,331 Total 433,252 325

L’hypothèse d’égalité des moyennes est acceptée car la p-valeur est supérieure à 5%. Le fait de consommer des médicaments génériques n’est pas lié à l’âge des personnes. Nous ne pouvons donc tirer aucune conclusion sur la consommation de médicaments génériques des personnes âgées. Le test d’Anova n’étant pas concluant, nous allons tout de même tenter d’éclairer quelque peu le comportement des personnes âgées vis-à-vis des médicaments génériques. Analyse des résultats de la question 14 en fonction de l’âge des participants La question 14 du questionnaire quantitatif invitait les participants à estimer d’une part l’efficacité des médicaments génériques sur une échelle allant de 0 = pas du tout efficace à 10 = parfaitement efficace et d’autre part celle des médicaments originaux. Sur base de leurs réponses, nous avons créé une nouvelle variable mesurant l’écart entre la note attribuée aux médicaments originaux (MO) et les médicaments génériques (MG). Cette variable prend donc les valeurs suivantes: pas de différence, quand les notes des MO et MG sont identiques ; MO moins efficace, quand les MG ont une note supérieure aux MO ; MO plus efficace, dans les autres cas. Nous avons ensuite construit un tableau de contingence, croisant l’âge des participants avec cette nouvelle variable.

58

Résultat de la comparaison MO et MG * âge Crosstabu lation

Age Total

de 0 à 25

ans de 26 à 45

ans de 46 à 60

ans plus de 60

ans Résultat de la comparaison MO et MG

Pas de différence

Count

52 72 97 30 251

% within Résultat de la comparaison MO et MG

20,7% 28,7% 38,6% 12,0% 100,0%

% within âge 73,2% 78,3% 74,6% 90,9% 77,0% MO

moins efficace

Count 0 3 2 0 5

% within Résultat de la comparaison MO et MG

,0% 60,0% 40,0% ,0% 100,0%

% within âge ,0% 3,3% 1,5% ,0% 1,5% MO plus

efficace Count 19 17 31 3 70

% within Résultat de la comparaison MO et MG

27,1% 24,3% 44,3% 4,3% 100,0%

% within âge 26,8% 18,5% 23,8% 9,1% 21,5% Total Count 71 92 130 33 326 % within Résultat de

la comparaison MO et MG

21,8% 28,2% 39,9% 10,1% 100,0%

% within âge 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

On peut voir que parmi les personnes âgées de plus de 60 ans, 90% pensent qu’il n’y a pas de différence du point de vue de l’efficacité entre les médicaments génériques et les médicaments originaux. Il semblerait que les personnes âgées n’aient pas d’a priori négatifs à l’égard des médicaments génériques et ne soient donc pas réticents à l’usage de ceux-ci. Par ailleurs, parmi l’ensemble des personnes sondées, 77% considèrent qu’il n’y a pas de différence. Le graphique circulaire ci-dessous permet de visualiser les réponses des personnes âgées de plus de 60 ans à la question 14.

Résultat de la comparaison de l'efficacité des MO et MG pour les personnes âgées de plus

de 60 ans

Pas de différence

MO plus efficace

59

Analyse des résultats de la question 15 en fonction de l’âge des participants Nous avons demandé aux participants s’ils utiliseraient indifféremment ou pas les médicaments génériques et les médicaments originaux en cas de maladie grave sur une échelle allant de 0 pour « je n’utiliserais pas » à 5 pour « j’utiliserais indifféremment ». Nous avons ensuite comparé les réponses de ceux-ci selon leur âge à l’aide d’un tableau de contingence.

maladie grave * âge Crosstabulation

Age

de 0 à 25 ans de 26 à 45

ans de 46 à 60

ans plus de 60

ans Total

Count 10 4 12 1 27 % within maladie grave 37,0% 14,8% 44,4% 3,7% 100,0%

1

% within âge 14,1% 4,3% 9,2% 3,0% 8,3% Count 5 5 5 3 18 % within maladie grave 27,8% 27,8% 27,8% 16,7% 100,0%

2

% within âge 7,0% 5,4% 3,8% 9,1% 5,5% Count 17 7 8 2 34 % within maladie grave 50,0% 20,6% 23,5% 5,9% 100,0%

3

% within âge 23,9% 7,6% 6,2% 6,1% 10,4% Count 9 9 17 3 38 % within maladie grave 23,7% 23,7% 44,7% 7,9% 100,0%

4

% within âge 12,7% 9,8% 13,1% 9,1% 11,7% Count 30 67 88 24 209 % within maladie grave 14,4% 32,1% 42,1% 11,5% 100,0%

maladie grave

5

% within âge 42,3% 72,8% 67,7% 72,7% 64,1% Count 71 92 130 33 326 % within maladie grave 21,8% 28,2% 39,9% 10,1% 100,0%

Total

% within âge 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

On peut voir que, parmi les personnes âgées de plus de 60 ans, plus de 70% pensent utiliser indifféremment les MG et MO en cas de maladies graves. C’est ce que répond la majorité des personnes interrogées, tous âges confondus. Conclusion de l’hypothèse 3.1 Les résultats des questions 14 et 15 confirment ce que nous montrait le test d’Anova : les personnes âgées de plus de 60 ans ne se distinguent pas des autres groupes d’âge en ce qui concerne leur attitude vis-à-vis des médicaments génériques. Vu que la majorité des personnes âgées de plus de 60 ans semblent être d’avis qu’il n’y a pas de différence entre les médicaments génériques et les médicaments originaux en ce qui concerne leur efficacité et qu’en cas de maladies graves, médicaments génériques et médicaments originaux se valent, on peut penser que l’hypothèse 3.1 est rejetée. H3.2. Les personnes disposant de bas revenus consomment plus de médicaments génériques que ceux disposant d’un haut revenu.

60

Test d’Anova Il s’agit ici de savoir si la consommation de médicaments génériques est liée au revenu des personnes. Pour cela, nous devons effectuer un test de différence de moyennes (Anova). Tout d’abord, il nous faut connaître le revenu des répondants. Nous le leur avons donc demandé dans le questionnaire quantitatif en créant 6 catégories de revenu : à charge des parents, de 0 à 1200€, de 1201 à 1800€, de 1801 à 2400€, de 2401 à 3000€ et plus de 3000€. Puisque notre hypothèse était basée sur les bas et haut revenus, nous avons construit deux nouvelles variables, les bas revenus regroupant les catégories « à charge des parents », « de 0 à 1200€ » et « de 1201 à 1800€ » et les hauts revenus regroupant les autres catégories. Ensuite, la consommation des participants a été mesurée au moyen de la question suivante et d’une échelle de Likert : « Vous considérez-vous consommateur de médicaments génériques ? ». H0 : µbas revenu = µhaut revenu

Descriptives consommation 20c

Nous devons d’abord vérifier l’hypothèse d’égalité des variances. Test of Homogeneity of Variances consommation

L’hypothèse d’égalité des variances est acceptée : la p-valeur est supérieure à 5%. Nous pouvons donc appliquer le test de Fisher. ANOVA consommation

Sum of

Squares Df Mean Square F Sig. Between Groups ,239 1 ,239 ,179 ,672 Within Groups 433,012 324 1,336 Total 433,252 325

Nous avons donc un non-rejet de Ho. Le fait de consommer des médicaments génériques ne dépend pas du revenu. L’hypothèse d’égalité des moyennes est acceptée car la p-valeur est supérieure à 5%. Les deux sont indépendants.

N Mean Std. Deviation Std. Error

Lower Bound

Upper Bound Lower Bound

Upper Bound

bas revenu 166 3,45 1,131 ,088 haut revenu 160 3,50 1,182 ,093 Total 326 3,47 1,155 ,064

Levene Statistic df1 df2 Sig.

,270 1 324 ,604

61

Confirmation avec un autre test et une autre question (Q12-Q13) Dans notre questionnaire, nous avons demandé aux répondants s’ils étaient d’accord de consommer ou pas des médicaments génériques. En fonction de cela, ils devaient compléter le tableau A pour les non-consommateurs ou le tableau B pour les consommateurs. Nous avons ainsi compté le nombre de personnes se considérant consommateur d’une part et se considérant non-consommateur, d’autre part. KO signifie que les personnes n’ont pas compris ce qu’il fallait faire et qu’ils ont répondu aux deux tableaux. H0 : pbas revenu = phaut revenu

On voit que l’Anova est vérifiée. La proportion de gens qui consomment des génériques est la même dans les deux groupes consommateur * revenu Crosstabulation

On voit que toutes les fréquences théoriques sont supérieures à 5, nous pouvons donc effectuer un test de Khi carré. Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig.

(2-sided) Pearson Chi-Square 1,434(a) 2 ,488 Likelihood Ratio 1,443 2 ,486 Linear-by-Linear Association ,007 1 ,931

N of Valid Cases 326

a 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 8,34. Il y a non-rejet de HO car la p-valeur est supérieure à 5%. Ainsi, les proportions de tous les groupes sont égales, il n'y a pas de relation de dépendance statistique entre les deux variables. On voit donc que le test d’Anova est vérifié par le test de Khi-carré. La proportion de gens qui consomment des génériques est la même dans les deux groupes.

Symmetric Measures

revenu

bas revenu haut revenu Total

Count 15 10 25 non

Expected Count 12,7 12,3 25,0 Count 141 143 284 oui

Expected Count 144,6 139,4 284,0 Count 10 7 17

Consommateur

ko

Expected Count 8,7 8,3 17,0 Count 166 160 326 Total

Expected Count 166,0 160,0 326,0

62

a Not assuming the null hypothesis. b Using the asymptotic standard error assuming the null hypothesis. Le Phi, le V de Cramer et le coefficient de contingence confirment les résultats précédents.

H3.3. Les personnes ayant un niveau d’éducation supérieur consomment plus de génériques que ceux non éduqués La manière dont nous avons poser la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse. H3.4. Les étudiants consomment plus de génériques que les personnes actives Test en khi-carré Pour réaliser ce test, nous avons extrait les étudiants de la catégorie de personnes « non actives ». Nous allons tester si les proportions es deux groupes sont égales c'est-à-dire si il y a une relation de dépendance statistique entre les deux variables. H0 : p étudiants = p personnes actives

consommateur * étudiants-personnes actives Crossta bulation

Etudiants-personnes actives

,00 1,00 Total

Count 6 18 24 non

Expected Count 4,8 19,2 24,0 Count 52 199 251 oui

Expected Count 50,4 200,6 251,0 Count 0 14 14

consommateur

ko

Expected Count 2,8 11,2 14,0 Count 58 231 289 Total

Expected Count 58,0 231,0 289,0

La condition d’application stipulant que les fréquences théoriques doivent être supérieures à 5 n’est pas respectée. Nous calculons donc les coefficients suivants. Coefficient de contingence, phi et V de cramer Symmetric Measures

Value Approx. Sig.

Value Approx. Sig. Phi ,066 ,488 Cramer's V ,066 ,488

Nominal by Nominal

Contingency Coefficient ,066 ,488 N of Valid Cases 326

63

Phi ,117 ,139 Cramer's V ,117 ,139

Nominal by Nominal

Contingency Coefficient ,116 ,139 N of Valid Cases 289

a Not assuming the null hypothesis. b Using the asymptotic standard error assuming the null hypothesis. L’association entre les deux variables est assez faible. Il n’y a donc pas de différence dans la consommation de génériques entre les personnes actives et les étudiants. H3.5. La consommation de médicament génériques dépend du sexe Test en khi-carré Il s’agit ici de savoir si la consommation de médicaments génériques est liée au sexe des personnes. Pour cela, nous devons effectuer un test en khi-carré. H0 : p femme = p homme

sexe

Femme homme Total

Count 11 13 24 non

Expected Count 11,0 13,0 24,0 Count 115 136 251 oui

Expected Count 114,6 136,4 251,0 Count 6 8 14

consommateur

ko

Expected Count 6,4 7,6 14,0 Count 132 157 289 Total

Expected Count 132,0 157,0 289,0

Les fréquences théoriques sont supérieures à 5. Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig. (2-sided) Pearson Chi-Square ,047(a) 2 ,977 Likelihood Ratio ,047 2 ,977 Linear-by-Linear Association ,034 1 ,853

N of Valid Cases 289

a 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 6,39. L’H0 est acceptée car la p-valeur est supérieure à 5%: la consommation de médicaments génériques ne dépend pas du sexe de la personnes.

64

Vu que l’ensemble des hypothèses en lien à la question de recherche 3 ont été infirmées, nous avons posé et testé une hypothèse supplémentaire relative au profil des consommateurs de médicaments génériques (H3.5 bis). H3.5bis. Les personnes non actives consomment plus de génériques que les personnes actives Test en Khi-carré Pour tester cette hypothèse, nous avons tout d’abord regroupé les étudiants, les personnes retraités, les personnes sans emploi dans une nouvelle variable appelée « personnes non actives » et les autres répondants dans une variable appelée « personnes actives ». nous effectuons un test sur une différence de proportions. H0 : p personnes actives = p personnes non actives

Case Processing Summary

Cases

Valid Missing Total N Percent N Percent N Percent consommateur * personne active 326 99,1% 3 ,9% 329 100,0%

Les fréquences théoriques doivent être supérieures à 5. Nous considérons que 4.9 est acceptable. consommateur * personne active Crosstabulation

personne active

Personne non active

Personne active Total

Count 7 18 25 non

Expected Count 7,2 17,8 25,0 Count 84 200 284 oui

Expected Count 81,9 202,1 284,0 Count 3 14 17

consommateur

ko

Expected Count 4,9 12,1 17,0 Count 94 232 326 Total

Expected Count 94,0 232,0 326,0

Chi-Square Tests

Value df Asymp. Sig.

(2-sided) Pearson Chi-Square 1,122(a) 2 ,571 Likelihood Ratio 1,227 2 ,542 Linear-by-Linear Association ,677 1 ,411

N of Valid Cases 326

a 1 cells (16,7%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 4,90.

65

L’H0 n’est pas rejetée car la p-valeur est supérieure à 5%. Dès lors, le fait de consommer des médicaments génériques ne dépend pas du fait d’être une personne active ou pas. Ce résultat est confirmé par le tableau suivant : il n’y a pas d’association entre le fait d’être actif ou pas et la consommation de médicaments génériques. Symmetric Measures

Value Approx. Sig. Phi ,059 ,571 Cramer's V ,059 ,571

Nominal by Nominal

Contingency Coefficient ,059 ,571 N of Valid Cases 326

a Not assuming the null hypothesis. b Using the asymptotic standard error assuming the null hypothesis. H3.6. Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme plus pauvres. La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse. H3.7. Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme plus économes.

La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.8. Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme mal informés. La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

H3.9. Les gens qui consomment des médicaments génériques sont perçus comme plus intelligents. La manière dont nous avons posé la question dans le questionnaire ne nous permet malheureusement pas de tester cette hypothèse.

Conclusion :

66

Pour déterminer le profil des consommateurs de médicaments génériques, nous avons posé nos hypothèses à partir de l’analyse de la partie qualitative. Les personnes interviewées nous disaient souvent que les étudiants étaient sans doute plus enclins à consommer des génériques et les personnes âgées, à l’inverse, étaient plus réticentes. A plusieurs reprises, ils nous faisaient part également de la difficulté de définir le profil des consommateurs à partir de l’ âge ou la profession. Ceci s’est confirmé dans la partie quantitative. En effet, d’après nos résultats, les facteurs socio-démographiques (âge, sexe, revenu, profession) n’ont pas d’influence sur la consommation des médicaments génériques. Il nous est donc impossible de proposer un profil type du consommateur de médicament générique.

Question de recherche 4 : les consommateurs se sentent-ils informés et s’informent-ils d’eux-mêmes ? H4.1. La majorité des gens pensent que les mutuelles les informent assez en matière de médicaments génériques Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils pensent que les mutuelles les informent assez en matière de médicaments génériques. Prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 281 P observée = 0,178 + 0,014 = 0,192 P = 0,775 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/281)= 0,707 Nous avons un rejet de Ho car la proportion observée est inférieure à 0,707. Ainsi, il est faux de penser que la majorité des gens pensent que les mutuelles les informent assez sur les médicaments génériques. La mutuelle

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 108 33,1 38,4 38,4 Plutôt pas d'accord 60 18,4 21,4 59,8 Sans avis 59 18,1 21,0 80,8 Plutôt d'accord 50 15,3 17,8 98,6

Valid

Tout à fait d'accord 4 1,2 1,4 100,0

67

Total 281 86,2 100,0 Missing System 45 13,8 Total 326 100,0

Tableau de fréquence Cette hypothèse a été également testée à partir d’une autre question du questionnaire, la quesion 20B « Je me considère informé sur les médicaments génériques par la mutuelle ».. Nous avons généré le tableau de fréquence suivant. On observe comme attendu suite au test précédent, que très peu de gens se sentent informés par la mutuelle. En effet, les catégories « Pas du tout d’accord » et « Plutôt pas d’accord » regroupent 63,5% (28,8% + 34,7%) des réponses tandis que le pourcentage des gens qui se sentent informés par la mutuelle ne dépasse pas 11,3% (10,4% + 0,9%). Informé sur les médicaments génériques par la mutue lle

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 94 28,8 28,8 28,8 Plutôt pas d'accord 113 34,7 34,7 63,5 Sans avis 82 25,2 25,2 88,7 Plutôt d'accord 34 10,4 10,4 99,1 Tout à fait d'accord 3 ,9 ,9 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Tout à fait

d'accord

Plutôt d'accord

Sans avis

Plutôt pas

d'accord

Pas du tout

d'accord

Fre

que

ncy

120

100

80

60

40

20

0

Informé sur les médicaments génériques par la mutuelle

Analyse descriptive Descriptives

Statistic Std. Error Mean 2,22 ,070 Q3a 95% Confidence Lower Bound 2,08

68

Interval for Mean Upper Bound 2,36

5% Trimmed Mean 2,17 Median 2,00 Variance 1,382 Std. Deviation 1,176 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,435 ,146

Kurtosis -1,128 ,290 On voit que l’intervalle de confiance autour de la moyenne est compris entre 2,08 et 2,36. Ainsi on peut donc dire qu’il y a 95% de chances que les gens de notre échantillon ne se considèrent pas informés par la mutuelle. Par ailleurs, on remarque que la Skewness est positive, ce qui signifie que nous avons une asymétrie à gauche (et donc plus du coté « pas d’accord »). On peut conclure que les gens ne se sentent pas informés par la mutuelle. Tableau de contingence Cependant, nous avons tenté d’en connaître la cause. Nous avons alors créé un tableau de contingence pour les questions : « Vous sentez vous informés par la mutuelle ? » et « Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de ma mutuelle ». La mutuelle * Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de ma mutuelle. Crosstabulation Count

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de ma mutuelle.

NON OUI Total

Pas du tout d'accord 77 0 77 Plutôt pas d'accord 39 4 43 Sans avis 35 1 36 Plutôt d'accord 33 8 41

La mutuelle

Tout à fait d'accord 2 0 2 Total 186 13 199

Parmi ceux qui font la démarche, 61,5% (8/13) se sentent informés par la mutuelle ,tandis que parmi ceux qui ne font pas cette démarche, seuls 19% ((33+2)/186) se sentent informés. On est donc porté à croire que les gens qui sont en quête d’information la trouvent auprès des

69

mutuelles. Notons que la proportion des gens qui s’informent est faible, ce qui ne nous permet pas d’effectuer un test d’Anova.

H4.2. La majorité des gens pensent que le pharmacien les informe assez en matière de médicaments génériques Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils pensent que le pharmacien les informe assez en matière de médicaments génériques. Prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p<0,75 N= 283 P observée= 0,544 + 0,34 = 0,884 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/283)= 0,707 Ho n’est pas rejetée car la proportion observée est supérieure à 0,707. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens pensent que le pharmacien les informe assez sur les médicaments génériques. Le pharmacien

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 9 2,8 3,2 3,2 Plutôt pas d'accord 15 4,6 5,3 8,5 Sans avis 19 5,8 6,7 15,2 Plutôt d'accord 154 47,2 54,4 69,6 Tout à fait d'accord 86 26,4 30,4 100,0

Valid

Total 283 86,8 100,0 Missing System 43 13,2 Total 326 100,0

Analyse descriptive De plus, au regard de l’analyse descriptive ci-dessous, on obtient un intervalle de confiance autour de la moyenne compris entre 3,93 et 4,14. Ainsi on peut voir qu’il y a 95% de chances que les gens répondent « plutôt d’accord » à la question « Vous sentez-vous assez informés

70

sur les médicaments par le pharmacien ? ». Par ailleurs, la Skewness étant négative, nous avons une asymétrie à droite. Descriptives

Statistic Std. Error Mean 4,04 ,055

Lower Bound 3,93 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

4,14

5% Trimmed Mean 4,13 Median 4,00 Variance ,871 Std. Deviation ,933 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 1 Skewness -1,415 ,145

Le pharmacien

Kurtosis 2,303 ,289

On peut conclure que les gens se sentent informés par le pharmacien. Tableau de contingence Nous nous posons à présent la question de savoir si cela provient du fait qu’ils font plus facilement la démarche de s’informer auprès de leur pharmacien qu’auprès de leur mutuelle. En effet, nous avons constaté à l’hypothèse précédente que d’une part, les gens se sentaient peu informés par leur mutuelle et, d’autre part, qu’ils faisaient rarement la démarche de s’informer auprès de cette dernière. Le pharmacien * Je fais la démarche de rechercher d es informations sur les médicaments génériques auprès de mon pharmacien. Crosstabulation Count

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de mon pharmacien.

NON OUI Total

Pas du tout d'accord 4 3 7 Plutôt pas d'accord 7 5 12 Sans avis 11 7 18 Plutôt d'accord 55 72 127

Le pharmacien

Tout à fait d'accord 29 47 76 Total 106 134 240

71

Tout d’abord, on constate que plus de 50% des répondants recherchent de l’information auprès de leur pharmacien, alors qu’ils n’ étaient que 6.5% ( 13/199) à se rendre dans leur mutuelle pour s’informer. Contrairement au cas de la mutuelle, les personnes qui font la démarche de s’informer auprès de leur pharmacien ne se sentent pas mieux informées que les autres. On peut supposer que le pharmacien informe tous ses clients et pas uniquement ceux qui demandent des renseignements sur les médicaments génériques. H4.3. La majorité des gens pensent que le gouvernement les informe assez en matière de médicaments génériques Tableau de fréquence Le gouvernement

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 122 37,4 44,0 44,0 Plutôt pas d'accord 71 21,8 25,6 69,7 Sans avis 68 20,9 24,5 94,2 Plutôt d'accord 15 4,6 5,4 99,6 Tout à fait d'accord 1 ,3 ,4 100,0

Valid

Total 277 85,0 100,0 Missing System 49 15,0 Total 326 100,0

Nous avons généré, pour la question 3B (« Vous sentez-vous assez informés sur les médicaments par le gouvernement ? ») un tableau de fréquence. Les observations nous montrent que très peu de gens dans notre échantillon se sentent informés par le gouvernement. En effet, les catégories ‘Pas du tout d’accord’ et ‘Plutôt pas d’accord’ regroupent 69,7% des réponses tandis que le pourcentage des gens qui se sentent informés par le gouvernement ne dépasse pas les 5,8%. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils pensent que le gouvernement les informe assez en matière de médicaments génériques. Prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p<0,75 N= 277 P observée= 0,054 + 0,004 = 0,058 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/277)= 0,707 Ho est rejetée car la proportion observée est inférieure à 0,707. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens pensent que le gouvernement ne les informe pas assez sur les médicaments génériques.

72

Analyse descriptive L’analyse descriptive renforce le résultat Descriptives

Statistic Std. Error Mean 1,92 ,058

Lower Bound 1,81 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,04

5% Trimmed Mean 1,86 Median 2,00 Variance ,936 Std. Deviation ,967 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,614 ,147

Q3b

Kurtosis -,707 ,292 Nous observons une Skewness positive et donc une asymétrie gauche c'est-à-dire plus du côté « Plutôt pas d’accord ».

H4.4. La majorité des gens pensent que le médecin les informe assez en matière de médicaments génériques Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils pensent que le médecin les informe assez en matière de médicaments génériques. Prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 283 P observée= 0,495 + 0,41 = 0,905 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/283)= 0,707 Ho n’est pas rejetée car la proportion observée est supérieure à 0,707. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens pensent que le médecin les informe assez sur les médicaments génériques. Le médecin

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Valid Pas du tout d'accord 3 ,9 1,1 1,1

73

Plutôt pas d'accord 12 3,7 4,2 5,3 Sans avis 12 3,7 4,2 9,5 Plutôt d'accord 140 42,9 49,5 59,0 Tout à fait d'accord 116 35,6 41,0 100,0

Total 283 86,8 100,0 Missing System 43 13,2 Total 326 100,0

Analyse descriptive Au regard de l’analyse descriptive ci-dessous, on obtient un intervalle de confiance autour de la moyenne compris entre 4,16 et 4,35. Par ailleurs, la Skewness est négative. Ainsi on peut voir qu’il y a 95% de chances que les gens répondent « plutôt d’accord » à la question « Vous sentez-vous assez informés sur les médicaments par le médecin ? ». Par ailleurs, la Skewness étant négative, nous avons une asymétrie à droite. Ces résultats confirment le test précédent. Descriptives

Statistic Std. Error Mean 4,25 ,048

Lower Bound 4,16 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

4,35

5% Trimmed Mean 4,35 Median 4,00 Variance ,657 Std. Deviation ,810 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 1 Skewness -1,455 ,145

Le médecin

Kurtosis 2,928 ,289

H4.5. Le médecin est la première source d’information en matière de médicaments génériques Il s’agissait ici de savoir quelle était la première source d’information des participants. Sur base du questionnaire qualitatif, nous avons postulé que le médecin jouait le rôle de premier informateur. Dans notre enquête, nous leur avons proposé une série de sources d’information et demandé de définir leur trois premiers choix. A partir de leur classement, nous avons réalisé le tableau suivant :

74

L’hypothèse semble se vérifier dans notre échantillon. En effet, 60% des participants font de leur médecin leur première source d’information en matière de médicaments génériques. En second lieu, ils font appel à leur pharmacien et finalement à Internet. H4.6. Les gens recherchent des informations sur les médicaments génériques Pour aborder la question de la recherche d’informations, nous nous intéressons tout d’abord à l’intérêt que portent les répondants à leur consommation de médicaments. Je m’intéresse aux médicaments que je consomme (Q11 A)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 22 6,7 7,2 7,2 OUI 284 87,1 92,8 100,0

Valid

Total 306 93,9 100,0 Missing System 20 6,1 Total 326 100,0

D’après le tableau de fréquence ci-dessus, la plupart des participants s’intéressent aux médicaments qu’ils consomment. En effet, plus de 90% ont répondu oui. Il semble opportun de construire les tableaux de fréquence suivants : Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de ma mutuelle (Q11G).

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 313 96,0 96,0 96,0 OUI 13 4,0 4,0 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

% Pharmacien

% Internet

% Médecin

% Mon savoir

% Mes amis

% Ma famille

% Publicité

% Autres

Premier choix

17,48% 4,60% 60,12% 2,15% 0,31% 2,45% 0,00% 0,31%

Deuxième Choix

52,76% 6,44% 18,10% 1,53% 1,23% 5,83% 0,31% 0,61%

Troisième Choix

7,06% 23,93% 3,99% 18,10% 7,67% 14,42% 2,15% 5,83%

75

Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de mon médecin (Q11F).

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 139 42,6 42,6 42,6 OUI 187 57,4 57,4 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0 Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques auprès de mon pharmacien (Q11E).

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 186 57,1 57,1 57,1 OUI 140 42,9 42,9 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0 Je fais la démarche de rechercher des informations sur les médicaments génériques via Internet (Q11D).

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 274 84,0 84,0 84,0 OUI 52 16,0 16,0 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Manifestement, les répondants ne cherchent pas activement des informations sur les médicaments génériques. Mais, au vu du graphe suivant, ils désireraient en recevoir davantage.

Je voudrais recevoir plus d’informations sur les mé dicaments génériques.OUINON

Fre

qu

en

cy

200

150

100

50

0

76

H4.7. La majorité des gens lisent la notice avant de consommer le médicament Cette dernière hypothèse vient compléter notre analyse au sujet de l’information en matière de médicaments génériques. Test sur une proportion Le plus souvent, je lis la notice avant de consomme r un médicament (Q11C)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

NON 50 15,3 15,3 15,3 OUI 276 84,7 84,7 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent oui. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 84,7 P = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Ho n’est pas rejetée car la proportion observée est supérieure à 0,71. Ainsi, on peut considérer que la majorité des gens lisent la notice avant de consommer un médicament.

Conclusion : L’ensemble des tests effectués ci-dessus nous permettent de conclure que la population wallonne se sent peu informée au sujet des médicaments génériques et voudrait l’être davantage. En général, les informations reçues proviennent du médecin traitant ou du pharmacien ou encore d’internet qui apparait en troisième position dans le classement des sources d’information consultées. La mutuelle et le gouvernement semblent être absents au niveau de l’information des citoyens. Finalement, si la plupart des wallons se disent en manque d’information, très peu sont prêts à démarcher pour satisfaire leur besoin d’information. Toutefois, la lecture de la notice semble être un réflexe bien ancré chez la plupart des Wallons. En conclusion, le grand public pourrait être mieux informé sur les médicaments génériques ; c’est aussi la conclusion d’une enquête réalisée auprès de 1997 belges par la firme Eurogenerics.

77

Question de recherche 5 : Quels sont les freins et les motivations à la consommation de médicaments génériques ? Pour répondre aux hypothèses suivantes, nous nous sommes basés sur les questions 12 et 13 du questionnaire quantitatif. Selon la réponse des participants à la question générale : « seriez-vous d’accord de consommer des médicaments génériques ? », nous les avons dirigés vers la douzième ou la treizième question. Les quatre premières hypothèses sont relatives aux freins à la consommation de médicaments génériques et concernent donc la question 12. Les suivantes relèvent des motivations à la consommation des médicaments génériques. Celles-ci sont abordées dans la question 13. Freins à la consommation de médicaments génériques Seules 38 personnes se considèrent « non consommateur » de médicaments génériques et ont donc répondu à la question 12. H5.1. La majorité des gens ne consomme pas de médicaments génériques car ils ne sont pas connus Tableau de fréquence Le tableau de fréquence suivant montre que 20 personnes sur les 38 qui se sont déclarées "non consommateur" ne consomment pas de médicaments génériques parce qu’ils ne sont pas connus. Parce que je ne les connais pas (Q12C)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 6 1,8 15,8 15,8 Plutôt pas d'accord 3 ,9 7,9 23,7 Sans avis 9 2,8 23,7 47,4 Plutôt d'accord 17 5,2 44,7 92,1 Tout à fait d'accord 3 ,9 7,9 100,0

Valid

Total 38 11,7 100,0 Missing System 288 88,3 Total 326 100,0

Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils sont d’accord. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75

78

Il s'agit de vérifier que la proportion de gens qui ont répondu tout à fait d'accord ou plutôt d'accord est comprise dans l'intervalle de confiance. N = 38 P observée = 0,447+0,079 = 0,526 P = 0,75 NC = 95% => z => 1,65 0.75 - (1,65) * √(0.75*(1-0.75))/38) = 0,63 Cela implique un rejet de H0 car la proportion observée est inférieure à 0,63. Ainsi, moins de 75% des gens disent ne pas consommer de médicaments génériques car ils ne les connaissent pas. Analyse descriptive Il semblerait que les gens soient sans avis sur la question, la moyenne étant de 3.21. De plus, il y a 95% de chances pour que la moyenne de notre échantillon soit comprise entre 2.81 et 3.61, ce qui nous conforte dans l’idée que, le fait de ne pas connaître les médicaments génériques ne constitue pas un frein à la consommation de ceux-ci. Descriptives

Statistic Std. Error Mean 3,21 ,197

Lower Bound 2,81 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

3,61

5% Trimmed Mean 3,23 Median 4,00 Variance 1,468 Std. Deviation 1,212 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 1 Skewness -,716 ,383

Parce que je ne les connais pas

Kurtosis -,500 ,750

H5.2. La majorité des gens ne consomme pas de médicaments génériques car ils ne portent pas les mêmes noms que les médicaments originaux. Tableau de fréquence et analyse descriptive On peut voir dans ce tableau de fréquence que 48.6% des personnes composant notre échantillon n'est pas d’accord avec cette affirmation. En effet, la moyenne (2.41) nous indique que les gens sont « plutôt pas d’accord » avec cette proposition. Le fait que les médicaments génériques ne portent pas le même nom ne serait pas un frein à la consommation.

79

Parce qu’ils ne portent pas le même nom (Q12F)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 9 23,1 24,3 24,3 Plutôt pas d'accord 9 23,1 24,3 48,6 Sans avis 13 33,3 35,1 83,8 Plutôt d'accord 5 12,8 13,5 97,3 Tout à fait d'accord 1 2,6 2,7 100,0

Valid

Total 37 94,9 100,0 Missing System 2 5,1 Total 39 100,0

Descriptives

Statistic Std. Error Mean 2,41 ,184

Lower Bound 2,03 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,78

5% Trimmed Mean 2,36 Median 2,00 Variance 1,248 Std. Deviation 1,117 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,251 ,388

Parce qu’ils ne portent pas le même nom

Kurtosis -,771 ,759

Test sur une proportion Pour tester notre hypothèse, nous réalisons un test sur une proportion. On considère que la majorité des gens reprend 75% de notre échantillon. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0: p = 0.75 HA: p < 0.75 N = 37 pobservée= 0.153+0.027 = 0,18 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0.75 -1.65 √ (0.75*(1-0.75) /37 )= 0.6325

80

On conclut à un rejet de l'Ho. En effet, la proportion observée (0.18) est inférieure à 0. Ainsi, il est faux de dire que la majorité des gens ne consomment pas de médicaments génériques du fait qu'ils ne portent pas le même nom que leurs homologues de marques. H5.3. Les gens n’utilisent pas de médicaments génériques parce qu’ils sont moins fiables Nous ne pouvons pas tester directement cette hypothèse car la fiabilité des médicaments génériques n’a pas fait l’objet d’une question explicite dans notre enquête. Cependant, l'analyse factorielle qui suit nous permet de regrouper les trois freins suivants sous le facteur « manque de fiabilité » et donc de tester cette hypothèse:

- contrôle insuffisant - réputation à faire - manque de qualité

Analyse factorielle Descriptive Statistics

Mean Std. Deviation Analysis N Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

3,36 1,376 36

Parce que leur réputation est encore à faire 3,31 1,261 36

Parce que je ne les connais pas 3,14 1,268 36

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés 2,89 1,214 36

Parce que leur qualité est inférieure 2,83 1,183 36

Parce qu’ils ne portent pas le même nom 2,47 1,108 36

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

3,19 1,238 36

La matrice de corrélation permet d’observer la corrélation entre les différentes variables. Nous recherchons les corrélations fortes car il est très probable que les variables fortement corrélées se regroupent sous un même facteur. Correlation Matrix

Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

Parce que leur réputation est encore à faire

Parce que je ne les connais pas

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés

Parce que leur qualité est inférieure

Parce qu’ils ne portent pas le même nom

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

81

Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

1,000 ,593 ,658 ,555 ,582 ,185 ,243

Parce que leur réputation est encore à faire

,593 1,000 ,491 ,658 ,705 ,078 ,345

Parce que je ne les connais pas

,658 ,491 1,000 ,493 ,492 ,176 -,054

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés

,555 ,658 ,493 1,000 ,783 ,210 ,224

Parce que leur qualité est inférieure

,582 ,705 ,492 ,783 1,000 ,040 ,374

Parce qu’ils ne portent pas le même nom

,185 ,078 ,176 ,210 ,040 1,000 -,027

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

,243 ,345 -,054 ,224 ,374 -,027 1,000

Le KMO sert à vérifier la pertinence d’utilisation d’un test d’analyse factorielle. Il doit être le plus proche possible de 1. Il est égale à 0.777 ce qui nous permet de continuer l’analyse factorielle. KMO and Bartlett's Test

La communalité d’une variable est le pourcentage de la variance de cette variable expliquée par les facteurs communs. Les communalités doivent toutes être supérieures à 0.5 ; ce qui n’est le cas dans cette analyse. Nous supprimons la variable qui fait défaut. Communalities

Initial Extraction Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

1,000 ,685

Parce que leur réputation est encore à faire 1,000 ,736

Parce que je ne les connais pas 1,000 ,699

Kaiser-Meyer-Olkin Measure of Sampling Adequacy. ,777

Approx. Chi-Square 105,190 Df 21

Bartlett's Test of Sphericity

Sig. ,000

82

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés 1,000 ,723

Parce que leur qualité est inférieure 1,000 ,806

Parce qu’ils ne portent pas le même nom 1,000 ,417

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

1,000 ,667

Extraction Method: Principal Component Analysis Suite à la suppression de cette variable, le KMO reste proche de 1. L’analyse peut être poursuivie. KMO and Bartlett's Test Kaiser-Meyer-Olkin Measure of Sampling Adequacy. ,776

Approx. Chi-Square 90,712 Df 15

Bartlett's Test of Sphericity

Sig. ,000 Les communalités sont maintenant toutes supérieures à 0.5 . Communalities

Initial Extraction Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

1,000 ,671

Parce que leur réputation est encore à faire 1,000 ,717

Parce que je ne les connais pas 1,000 ,811

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés 1,000 ,692

Parce que leur qualité est inférieure 1,000 ,741

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

1,000 ,819

Extraction Method: Principal Component Analysis. Afin de définir le nombre de facteurs à retenir, nous comptons le nombre de valeurs propres supérieures à 1 ; ici il y en a 2. Ceci est confirmé par le scree plot. Total Variance Explained

Component Initial Eigenvalues Extraction Sums of Squared Loadings

Total % of Variance Cumulative % Total

% of Variance Cumulative %

1 3,336 55,597 55,597 3,336 55,597 55,597 2 1,115 18,582 74,179 1,115 18,582 74,179

83

3 ,630 10,504 84,683 4 ,364 6,060 90,743 5 ,309 5,152 95,895 6 ,246 4,105 100,000

Extraction Method: Principal Component Analysis.

Component Number654321

Eig

en

valu

e

4

3

2

1

0

Scree Plot

Interprétation des facteurs: nous pouvons relevé du tableau ci-dessous que les items “Parce que leur réputation est encore à faire », « Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés » et « Parce que leur qualité est inférieure » sont fortement corrélés avec le facteur 1.

Component Matrix(a)

Component 1 2 Parce que je suis habitué à mes médicaments classiques

,783 -,240

Parce que leur réputation est encore à faire ,836 ,131

Parce que je ne les connais pas ,682 -,588

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés ,832 ,005

84

Parce que leur qualité est inférieure ,842 ,182

Parce que les firmes génériques profitent de la recherche des autres

,397 ,813

Extraction Method: Principal Component Analysis. a 2 components extracted. Avant de tirer des conclusions, nous allons réaliser une analyse de fiabilité à partir de l’Alpha de Cronbach. Dans notre cas, l’alpha de Cronbach s’éleve à 0.839 ce qui est supérieur à 0.7, l’analyse factorielle est donc fiable. Reliability Statistics

Cronbach's Alpha N of Items

,839 6

Sur base de ces résultats, nous avons décidé de regrouper ces trois items sous le qualificatif «manque de fiabilité ». Notons que l’échantillon sur lequel nous basons nos calculs est faible (38 personnes). En effet, il correspond aux personnes qui ont répondu non à la question : «êtes-vous consommateur de médicaments génériques ? » Tableaux de fréquence et analyse descriptive Parce que leur qualité est inférieure (Q12E)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 7 17,9 17,9 17,9 Plutôt pas d'accord 4 10,3 10,3 28,2 Sans avis 16 41,0 41,0 69,2 Plutôt d'accord 9 23,1 23,1 92,3 Tout à fait d'accord 3 7,7 7,7 100,0

Valid

Total 39 100,0 100,0

Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés (Q1 2D)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 7 17,9 17,9 17,9 Plutôt pas d'accord 6 15,4 15,4 33,3 Sans avis 15 38,5 38,5 71,8 Plutôt d'accord 8 20,5 20,5 92,3 Tout à fait d'accord 3 7,7 7,7 100,0

Valid

Total 39 100,0 100,0

Parce que leur réputation est encore à faire (Q12B)

85

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 5 12,8 12,8 12,8 Plutôt pas d'accord 4 10,3 10,3 23,1 Sans avis 11 28,2 28,2 51,3 Plutôt d'accord 13 33,3 33,3 84,6 Tout à fait d'accord 6 15,4 15,4 100,0

Valid

Total 39 100,0 100,0

Au regard des moyennes et des intervalles de confiance, on peut voir que la majorité est sans avis. Descriptives

Statistic Std. Error Parce que leur réputation est encore à faire

Mean 3,28 ,198

95% Confidence Interval for Mean

Lower Bound 2,88

Upper Bound 3,68

Skewness -,485 ,378 Kurtosis -,568 ,741 Parce que leur qualité est inférieure

Mean 2,92 ,189

95% Confidence Interval for Mean

Lower Bound 2,54

Upper Bound 3,31

Skewness -,251 ,378 Kurtosis -,590 ,741 Parce qu’ils ne sont pas suffisamment contrôlés

Mean 2,85 ,189

95% Confidence Interval for Mean

Lower Bound 2,46

Upper Bound 3,23

Skewness -,090 ,378 Kurtosis -,675 ,741

H5.4. La majorité des gens n’utilisent pas de médicaments génériques parce que les firmes génériques profitent de la recherche des firmes qui développent les nouveaux médicaments. Tableau de fréquence Selon le tableau de fréquence ci-dessous, la plupart des gens sont sans avis sur la question de la recherche. Il semblerait que cette problématique ne touche pas les répondants et qu’elle ne constitue donc pas un frein à la consommation de médicaments génériques. Parce que les firmes génériques profitent de la re cherche des autres (Q12G)

86

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 6 1,8 15,8 15,8 Plutôt pas d'accord 2 ,6 5,3 21,1 Sans avis 18 5,5 47,4 68,4 Plutôt d'accord 5 1,5 13,2 81,6 Tout à fait d'accord 7 2,1 18,4 100,0

Valid

Total 38 11,7 100,0 Missing System 288 88,3 Total 326 100,0

Test sur une proportion Pour tester notre hypothèse, nous réalisons un test sur une proportion. On considère que la majorité des gens reprend 75% de notre échantillon. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0: p = 0.75 HA: p < 0.75 N = 38 pobservée= 0.132 + 0.184 = 0,316 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0.75 -1.65 √ (0.75*(1-0.75) /38 )= 0.634 On conclut à un rejet de l'H0. En effet, la proportion observée (0.316) est inférieure à 0.634 et n'est donc pas comprise dans l'intervalle de confiance. Ainsi, il est faux de dire que la majorité des gens n’utilisent pas de médicaments génériques parce que les firmes génériques profitent de la recherche des firmes qui développent les nouveaux médicaments. H.5.5. La majorité des gens ne consomment pas de médicaments génériques car ils sont habitués à leurs médicaments classiques. Tableau de fréquence Selon le tableau de fréquence ci-dessous, la plupart des gens sont plutôt d’accord avec cette hypothèse. Parce que je suis habitué à mes médicaments classiq ues (Q12A)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 6 1,8 16,2 16,2 Plutôt pas d'accord 4 1,2 10,8 27,0 Sans avis 4 1,2 10,8 37,8

Valid

Plutôt d'accord 15 4,6 40,5 78,4

87

Tout à fait d'accord 8 2,5 21,6 100,0

Total 37 11,3 100,0 Missing System 289 88,7 Total 326 100,0

Test sur une proportion Pour tester notre hypothèse, nous réalisons un test sur une proportion. On considère que la majorité des gens reprend 75% de notre échantillon. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0: p = 0.75 HA: p < 0.75 N = 37 pobservée= 0,405+0,216= 0,621 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0.75 -1.65 √ (0.75*(1-0.75) /37 )= 0,632 On conclut à un rejet de Ho au seuil de 5% car 0,621<0,63. Ainsi, on de peut pas dire que la majorité des gens ne consomment pas de médicaments génériques car ils sont habitués à leur médicaments classiques. Cependant, pour une très grande partie d’entre eux (62,1%), il est difficile de changer ses habitudes de consommation de médicaments.

H.5.6. La majorité des gens ne consomment pas de génériques pour les maladies graves Tableau de fréquence Au regard du tableau de fréquence ci-dessous, on remarque que plus de 60% des répondants consommeraient indifféremment médicaments génériques et médicaments originaux en cas de maladie grave. Si j’avais une maladie grave (Q15)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Je n'utiliserais pas de médicaments génériques 1 27 8,3 8,3 8,3

2 18 5,5 5,5 13,8 3 34 10,4 10,4 24,2 4 38 11,7 11,7 35,9

Valid

J'utiliserais indiféremment les médicaments génériques et les autres 5 209 64,1 64,1 100,0

88

Total 326 100,0 100,0

Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils ne consommeraient pas de médicaments génériques en cas de maladie grave. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 1 à 2. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 p observé= 0,083 + 0,055 = 0,138 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Nous avons un rejet de Ho car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, il est faux de penser que la majorité des gens ne consommeraient pas de médicaments générique en cas de maladie grave.

Conclusions sur les freins à la consommation de médicaments génériques Statistics

Parce que je suis

habitué à mes

médicaments

classiques

Parce que leur

réputation est encore

à faire

Parce que je ne les connais

pas

Parce qu’ils ne sont pas

suffisamment contrôlés

Parce que leur qualité

est inférieure

Parce qu’ils ne portent

pas le même nom

Parce que les firmes

génériques profitent

de la recherche des autres

N Valid 38 39 39 39 39 37 39 Missing 1 0 0 0 0 2 0 Mean 3,34 3,28 3,15 2,85 2,92 2,46 3,13 Median 4,00 3,00 4,00 3,00 3,00 3,00 3,00 Mode 4 4 4 3 3 3 3

Au regard des moyennes, on peut voir que la majorité est sans avis. Ainsi les raisons proposées ne semblent pas être celles qui poussent les gens à ne pas consommer des médicaments génériques. Toutefois, si l'on s'intéresse au mode, on voit qu'il est de 4 pour les 3 premiers freins: les gens ont répondu le plus souvent "plutôt d'accord". Il est également important de rappeler qu'une catégorie "autres freins" avait été prévue dans le questionnaire. Il en ressort que les gens ont peur que les médicaments génériques aient plus d’effets secondaires. Voici ce qu’ils nous ont rapporté :

-Parce qu'ils ne sont ni proposés par le médecin, ni par le pharmacien -Je refuse uniquement le générique du Voltarène qui n'a pas le même effet sur moi

89

-Lorsque j'ai essayé j'au eu des effets secondaires que je n'avais pas avec le médicament non générique. De plus, ils sont plus difficile à digérer sauf s'ils ont fait la preuve de leur efficacité sur mon organisme -Mais ok si les MG comprennent bien les mêmes molécules que les MO ! -Parce que certains composants peuvent provoquer une allergie que le MO ne provoque pas -Les effets secondaires sont différents

Il semblerait donc qu'un frein important à la consommation de médicaments génériques soit le crainte des effets secondaires. Cela s'apparente à un manque de fiabilité des médicaments génériques. Nous aurions peut-être dû être plus explicites dans le questionnaire quantitatif en proposant plus clairement parmi les freins le manque de fiabilité ou encore les effets secondaires afin d'obtenir des réponses plus tranchées et de pouvoir tirer des conclusions. Finalememt, il est surprenant d’apprendre que les gens consommeraient indifféremment les médicaments génériques et leurs homologues de marques en cas de maladie grave.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Q12A Q12B Q12C Q12D Q12E Q12G Q12F

Tout à fait d'accord

Plutôt d'accord

Sans avis

Plutôt pas d'accord

Pas du tout d'accord

Motivations à la consommation de médicaments génériques : Analyse factorielle Nous avons réalisé une analyse factorielle à partir de la question 13, et ce, afin de savoir si les différentes motivations pouvaient être regroupées sous des facteurs sous-jacents. Correlation Matrix

Parce que mon médecin me l’a recommandé

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé

Parce que je suis convaincu de leur efficacité

Parce qu’ils sont moins chers

Correlation Parce que mon médecin me l’a recommandé 1,000 ,592 ,112 ,079

90

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé ,592 1,000 ,164 ,201

Parce que je suis convaincu de leur efficacité ,112 ,164 1,000 ,575

Parce qu’ils sont moins chers ,079 ,201 ,575 1,000

Nous observons que les variables « Parce que mon médecin me l’a recommandé » et « Parce que mon pharmacien me l’a recommandé » sont relativement corrélées. Il en est de même pour les variables « Parce que je suis convaincu de leur efficacité » et « Parce qu’ils sont moins chers ». Nous sommes donc tentés de croire que les variables corrélées vont se regrouper sous un même facteur. Nous obtenons un KMO de 0.525, ce qui est acceptable. KMO and Bartlett's Test Kaiser-Meyer-Olkin Measure of Sampling Adequacy. ,525

Approx. Chi-Square 255,091 Df 6

Bartlett's Test of Sphericity

Sig. ,000

Les communalités sont toutes supérieures à 0.5, ainsi aucune variable n’est supprimée. Communalities

Initial Extraction Parce que mon médecin me l’a recommandé 1,000 ,808

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé 1,000 ,793

Parce que je suis convaincu de leur efficacité 1,000 ,782

Parce qu’ils sont moins chers 1,000 ,790

Extraction Method: Principal Component Analysis. Pour déterminer le nombre de facteurs, nous nous basons sur les valeurs propres dont deux sont supérieures à 1. Total Variance Explained

Component Initial Eigenvalues Rotation Sums of Squared Loadings

Total % of Variance Cumulative % Total % of Variance Cumulative % 1 1,864 46,595 46,595 1,591 39,778 39,778

91

2 1,310 32,744 79,339 1,582 39,561 79,339 3 ,450 11,257 90,596 4 ,376 9,404 100,000

Extraction Method: Principal Component Analysis. Nous interprétons les facteurs à partir de la « Rotated Component Matrix » . On voit que ce que nous avions supposé précédemment se confirme. Les variables « Parce que mon médecin me l’a recommandé » et « Parce que mon pharmacien me l’a recommandé » sont fortement corrélées au facteur 1 et les variables « Parce que je suis convaincu de leur efficacité » et « Parce qu’ils sont moins chers » au facteur 2. Rotated Component Matrix(a)

Component

1 2 Parce que mon médecin me l’a recommandé ,899 ,012

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé ,878 ,148

Parce que je suis convaincu de leur efficacité ,077 ,881

Parce qu’ils sont moins chers ,077 ,885

Extraction Method: Principal Component Analysis. Rotation Method: Varimax with Kaiser Normalization. a Rotation converged in 3 iterations. Nous pouvons interpréter ces facteurs comme étant d’une part, les raisons liées à des personnes externes (Facteur 1) et d’autre part, les raisons liées à la perception du consommateur (Facteur 2). Nous pouvons considérer que notre analyse est fiable car l’alpha de Cronbach est proche de 0,7. Reliability Statistics

Cronbach's Alpha N of Items

,615 4

H5.7. La majorité des gens sont prêts à consommer les médicaments génériques car ils sont moins chers.

Tableau de fréquence

92

Le tableau de fréquence suivant montre que 78,6% des personnes interrogées consomment des médicaments génériques parce qu’ils sont moins chers. Parce qu’ils sont moins chers (Q13D)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 8 2,5 2,7 2,7 Plutôt pas d'accord 8 2,5 2,7 5,4 Sans avis 24 7,4 8,1 13,5 Plutôt d'accord 115 35,3 38,9 52,4 Tout à fait d'accord 141 43,3 47,6 100,0

Valid

Total 296 90,8 100,0 Missing System 30 9,2 Total 326 100,0

Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils consomment des médicaments génériques car ils sont moins chers. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé correspondant aux catégories « plutôt d’accord » et « tout à fait d’accord ». N= 296 p observée= 0,389 + 0,476 = 0,865 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/296)= 0,708 Le test se solde par un non-rejet de Ho car la proportion observée est supérieure à 0,708. Ainsi, on peut affirmer que la majorité des gens consomment des médicaments génériques car ils sont moins chers. H.5.8. La majorité des gens consomment des médicaments génériques car leur médecin leur propose.

Tableau de fréquence

93

Le tableau de fréquence suivant montre que 73% des personnes interrogées consomment des médicaments génériques parce que leur médecin leur a recommandé. Parce que mon médecin me l’a recommandé (Q13A)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 19 5,8 6,4 6,4 Plutôt pas d'accord 21 6,4 7,1 13,5 Sans avis 40 12,3 13,5 27,0 Plutot d'accord 119 36,5 40,2 67,2 Tout à fait d'accord 97 29,8 32,8 100,0

Valid

Total 296 90,8 100,0 Missing System 30 9,2 Total 326 100,0

Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils consomment des médicaments génériques car leur médecin leur propose. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé correspondant aux catégories « plutôt d’accord » et « tout à fait d’accord ». N= 296 p observée= 0,73 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75)/296)= 0,708 Le test se solde par un non-rejet de Ho car la proportion observée est supérieure à 0,708. Ainsi, on peut affirmer que la majorité des gens qui consomment des médicaments génériques le font sur conseil de leur médecin.

H.5.9. Les gens sont prêts à consommer des médicaments génériques car leur pharmacien leur propose. Tableau de fréquence Le tableau de fréquence suivant montre que 57% des personnes interrogées consomment des médicaments génériques parce que leur pharmacien me l’a recommandé.

94

Parce que mon pharmacien me l’a recommandé (Q13B)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative

Percent Pas du tout d'accord 23 7,1 7,8 7,8 Plutôt pas d'accord 27 8,3 9,2 17,0 Sans avis 58 17,8 19,7 36,7 Plutôt d'accord 123 37,7 41,8 78,6 Tout à fait d'accord 63 19,3 21,4 100,0

Valid

Total 294 90,2 100,0 Missing System 32 9,8 Total 326 100,0

Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils consomment des médicaments génériques car leur pharmacien leur a recommandé. H0 : p = 0,75 HA : p <0,75 Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé correspondant aux catégories « plutôt d’accord » et « tout à fait d’accord ». N = 294 p observée = 0,57 p = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75)/294)= 0,708 Le test se solde par le rejet de Ho car la proportion observée est inférieure à 0,708. Ainsi, on ne peut pas dire que les gens consomment des médicaments génériques sur conseil de leur pharmacien. Conclusion sur les motivations à la consommation de médicaments génériques Les tests ci-dessus nous permettent de conclure que le prix relativement intéressant des médicaments génériques ainsi que les encouragements du médecin incitent les gens à en consommer. Par ailleurs, le pharmacien n’influencerait pas la consommation de médicaments génériques des Wallons. De plus, l’analyse factorielle nous apprend que les motivations des

95

individus sont soient dues à des raisons externes, telles que l’intervention du médecin ou par les caractéristiques des médicaments génériques, en particulier leur prix.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Q13A Q13B Q13C Q13D

Motivations à la consommation de médicaments génériques

Tout à fait d'accord

Plutôt d'accord

Sans avis

Plutôt pas d'accord

Pas du tout d'accord

Il semble que les motivations proposées à la question 13 du questionnaire étaient plus pertinentes que les freins proposés à la question 12. En effet, on peut voir sur le graphique ci-dessus que peu de personnes se sont dites « sans avis », alors qu’une grande partie de ceux qui ont répondu à la question 12, ne savaient que répondre et optaient pour la mention sans avis.

NB : Le nombre de personnes ayant répondu à la question 12 est nettement inférieur au nombre de gens ayant répondu à la question 13.

Question de recherche 6 : Quel est le budget alloué aux soins de santé et aux médicaments ? H6.1. La majorité des gens considèrent que leur budget alloué aux médicaments est faible. Nous commençons par établir un tableau de fréquence sur la question 6 : « est-ce que vous considérez ce budget comme élevé ? » Tableau de fréquence Q6

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Non 174 53,4 61,5 61,5 Oui 109 33,4 38,5 100,0

Valid

Total 283 86,8 100,0 Missing System 43 13,2 Total 326 100,0

96

Parmi les gens qui achètent leurs médicaments eux-mêmes, 61.5% ne considèrent pas leur budget comme élevé autrement dit considèrent qu’il est faible. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils considèrent leur buget faible, ce qui correspond à la réponse « non » à la question 6. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 283 P observée = 0,615 P = 0,75 NC = 95% => z = 1,65 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/283)= 0,707 Nous avons un rejet de H0 car la proportion observée est inférieure à 0,707. Ainsi, nous ne pouvons pas dire que 75% de répondants considèrent que leur budget est faible. Notons qu’ils sont quand même 61.5% dans notre échantillon. Analyse descriptive Descriptives

Statistic Std. Error Mean ,39 ,029

Lower Bound ,33 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

,44

Skewness ,475 ,145

Q6

Kurtosis -1,788 ,289

Nous pouvons voir que la Kurtosis est négative, ce qui marque une loi plus plate que la loi normale. La Skweness positive démontre une asymétrie à gauche, c'est-à-dire vers la valeur 0 : les gens ne considèrent pas ce budget comme élevé.

Conclusion : Pour conclure, il semblerait que la plupart (61.5%) des gens considèrent qu’ils allouent un budget faible à leurs achats de médicaments. Nous tirons cette conclusion essentiellement du tableau de fréquence et de la Skewness. En effet, la majorité fixée à 75% dans le test sur la proportion s’avère trop élevée pour ne pas devoir rejeter H0. Le site pharma.be va dans ce sens et nous apprend qu’une grande partie des médicaments de marque originaux dont le brevet a expiré ont baissé leurs prix jusqu'à la base de référence (c'est-à-dire le prix des

97

générique). De plus, toujours sur le site pharma.be on nous dit qu’en Belgique, les quotas de prescriptions pour des médicaments « moins chers », tels qu’imposés par les autorités, sont largement atteints( presque 37% des prescriptions en janvier 2007). Cela dépasse largement les objectifs, qui varient de 9 à 30% suivant les catégories de médecins, fixé par l’Arrêté Royale du 17 septembre 2005. Notre résultat est donc satisfaisant, si on prescrit de plus en plus de médicaments dits « moins chers », il est normal que les gens voient leur budget comme étant peu élevé, Notons qu’il est important de ne pas faire un amalgame entre médicaments moins chers et médicaments génériques.

Question de recherche 7 : La version générique des médicaments en vente libre est-elle demandée spontanément par les consommateurs aux pharmaciens ? H7.1. La majorité des gens ne demandent pas spontanément de génériques lorsqu’ils se rendent à la pharmacie pour des médicaments en vente libre. La question 16 nous permet de répondre à cette hypothèse. Tableau de fréquence Quand mon pharmacien me propose un médicament non g énérique (Q16)

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

1 Je ne lui demande pas la version générique 27 8,3 8,3 8,3

2 18 5,5 5,5 13,8 3 34 10,4 10,4 24,2 4 38 11,7 11,7 35,9 5 Je lui demande la version générique 209 64,1 64,1 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Une grande partie des répondants demande la version générique à leur pharmacien lorsque celui-ci leur propose un médicaments de marque. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils ne demandent pas la version générique à leur pharmacien pour les médicaments en vente libre. La proportion observée correspond au pourcentage cumulée des réponses 1 et 2. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75

98

N = 326 P observée= 0,083 + 0,055 = 0,138 P = 0,75 0,75-1,65* √((0.75(1-0.75)/326)=0,71 Cela implique un rejet de H0 car la proportion observée (0,138) est inférieure à 0,71. Ainsi, moins de 75% des gens ne demandent pas spontanément la version générique des médicaments en vente libre à leur pharmacien. Analyse descriptive La moyenne est de 4.18, ce qui est proche du pôle « je lui demande la version générique » Autrement dit, ils demandent presque toujours la version générique des médicaments à leur pharmacien. Cela concorde avec le calcul réalisé ci-dessus. Descriptives

Statistic Std. Error Mean 4,18 ,072

Lower Bound 4,04 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

4,32

Skewness -1,404 ,135

Veuillez cocher une réponse

Kurtosis ,636 ,269

Nous infirmons donc notre hypothèse 7.1. On ne peut pas dire que les gens ne demandent pas spontanément la version générique des médicaments à leur pharmacien. Vu les résultats ci-dessus, nous décidons de poser l’hypothèse inverse, soit : H7.1bis. La majorité des gens demandent spontanément la version générique lorsqu’ils se rendent à la pharmacie pour des médicaments en vente libre. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils demandent la version générique à leur pharmacien lorsque celui-ci leur propose un médicament de marque. La proportion observée correspond au pourcentage cumulée des réponses 4 et 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N = 326 P observée= 0,641 + 0,117 = 0,758 P = 0,75 0,75-1,65* √((0.75(1-0.75)/326)=0,71

99

Cela implique un non rejet de H0 car la proportion observée (0,758) est supérieure à 0,71. Ainsi, au moins 75% des gens demandent spontanément la version générique lorsqu’ils se rendent à la pharmacie pour des médicaments en vente libre.

Conclusion : Il semblerait qu’en général les Wallons demandent spontanément la version générique des médicaments en vente libre à leur pharmacien.

Question de recherche 8 : La version générique des médicaments nécessitant une prescription sont-ils demandés spontanément par les consommateurs aux médecins ? H8.1. La majorité des gens demandent spontanément au médecin la version générique du médicament prescrit.. Nous utilisons la question 17 pour répondre à cette hypothèse. Tableau de fréquence Quand mon médecin me prescrit un médicament non gén érique

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Je ne lui demande pas la version générique 1 123 37,7 37,7 37,7

2 29 8,9 8,9 46,6 3 70 21,5 21,5 68,1 4 47 14,4 14,4 82,5 Je lui demande la version générique 5 57 17,5 17,5 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Test sur les proportions Nous effectuons un test sur les proportions en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes répondent qu’ils demandent la version générique à leur médecin lorsque celui-ci leur prescrit un médicament. La proportion observée correspond au pourcentage cumulée des réponses 4 et 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0,144 + 0,175 = 0,319 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71

100

Ho est rejetée car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, on peut considérer que la majorité des personnes répondent qu’ils ne demandent pas la version générique à leur médecin lorsque celui-ci leur prescrit un médicament. Analyse descripitive Descriptives

Statistic Std. Error Mean 2,65 ,084

Lower Bound 2,48 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,82

Skewness ,259 ,135

Veuillez cocher une réponse

Kurtosis -1,400 ,269

La skewness est positive ce qui correspond bien à une asymétrie à gauche de la moyenne.

Conclusion : Suite à la réalisation de tests statistiques, nous avons infirmé notre hypothèse : « Les gens demandent spontanément au médecin la version générique ». La littérature à ce sujet nous dit que le médecin reste toujours le seul responsable du choix du médicament le plus adéquat. Notons aussi qu’une enquête réalisée par le quotidien français « Le Monde » insiste sur la responsabilité du médecin quant à la prescription de tel ou tel médicament. En effet, les gens ont tendance à ne pas remettre en question ce que leur conseille leur médecin et à n’envisager aucune autre possibilité. Ceci coïncide avec le rejet de l’hypothèse ci-dessus. Les gens ne demandent pas spontanément la version générique d’un médicament à leur médecin.

Question de recherche 9 : Les gens prêtent-ils peu attention au prix des médicaments sous prétexte que ceux-ci leur sont remboursés par la mutuelle ? H9.1. La majorité des gens prêtent peu attention au prix des médicaments sous prétexte qu’ils sont partiellement remboursés par la mutuelle. La question 18B nous sera utile pour répondre à cette hypothèse. Tableau de fréquence Je suis tenté de prêter moins d’attention aux prix des médicaments du fait qu’ils sont remboursés

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 90 27,6 27,6 27,6 Plutôt pas d'accord 77 23,6 23,6 51,2 Sans avis 75 23,0 23,0 74,2 Plutôt d'accord 68 20,9 20,9 95,1

Valid

Tout à fait d'accord 16 4,9 4,9 100,0

101

Total 326 100,0 100,0

On remarque que plus de la moitié des répondants prêtent attention au prix des médicaments bien que ceux-ci leur soient partiellement remboursés par la mutuelle. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes disent prêter moins attention au prix des médicaments qu’ils consomment parce que la mutuelle les leur rembourse partiellement. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 4 à 5. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0.258 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 H0 est rejetée car la proportion observée est inférieure à 0,71. Ainsi, nous ne pouvons pas dire que 75% des gens prêtent peu attention à leurs dépenses en médicaments parce que la mutuelle les leur rembourse.

Conclusion : Il ressort de notre étude de marché que l’intervention de la mutuelle dans le remboursement des médicaments n’empêche pas les consommateurs d’être attentifs au prix des médicaments qu’ils achètent.

Question de recherche 10 : La publicité sur les médicaments influence-t-elle la vente des médicaments ? H10.1. La majorité des gens ne se sent pas influencée par la publicité concernant les médicaments. Nous utilisons la question 21C pour répondre à cette hypothèse. Afin d’avoir une première idée des réponses fournies par notre échantillon, voici un tableau de fréquence. Tableau de fréquence La publicité m’incite à acheter le médicament

Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 124 38,0 38,0 38,0 Valid

Plutôt pas d'accord 107 32,8 32,8 70,9

102

Sans avis 62 19,0 19,0 89,9 Plutôt d'accord 30 9,2 9,2 99,1 Tout à fait d'accord 3 ,9 ,9 100,0

Total 326 100,0 100,0

Il semblerait que concernant le fait que la publicité incite à acheter le médicament, la tendance soit plutôt contraire à notre hypothèse de base. Des tests plus approfondis nous permettront de vérifier statistiquement cela dans les lignes qui suivent. Test sur une proportion Nous effectuons un test sur une proportion en considérant que notre hypothèse est confirmée si 75% des personnes estiment que la publicité ne les incite pas à acheter des médicaments. Nous prenons comme p observée le pourcentage cumulé de 1 à 2. H0 : p = 0,75 HA : p < 0,75 N= 326 P observée= 0.708 P = 0,75 0,75-1,65 * √((0,75*(1-0,75))/326)= 0,71 Ho est rejetée car la proportion observée est juste inférieure à 0,71. Ainsi, nous ne pouvons pas dire que 75% des gens ne se sentent pas influencés par la publicité. Néanmoins, notre hypothèse n’est pas loin d’être valide. Analyse descriptive La skewness est positive et nous observons donc une asymétre à gauche (côté du « pas d’accord) Descriptives

Statistic Std. Error la publicité m’incite à acheter le médicament

Mean 2,02 ,056

95% Confidence Interval for Mean

Lower Bound 1,91

Upper Bound 2,13

5% Trimmed Mean 1,96 Median 2,00 Skewness ,710 ,135 Kurtosis -,375 ,269

103

Vu les résultats du test de proportion, nous sommes dans l’obligation de conclure à un rejet de notre hypothèse. Cependant, si nous avions fixé la majorité à 70%, elle aurait été vérifiée. Coefficient de corrélation de Pearson : Nous avons réalisé une analyse de corrélation via le coefficient de Pearson pour voir s’il existe une corrélation entre le fait de penser que la publicité est une bonne source d’information et le fait de dire que celle-ci incite à acheter le médicament. Correlations

Est une bonne source d’information

M’incite à acheter le médicament

Pearson Correlation 1 ,451(**) Sig. (2-tailed) ,000

Est une bonne source d’information

N 326 326 Pearson Correlation ,451(**) 1 Sig. (2-tailed) ,000

M’incite à acheter le médicament

N 326 326

** Correlation is significant at the 0.01 level (2-tailed). 0.00 < 0.05 : rejet de H0 : il existe une correlation linéaire entre les deux variables. Autrement dit, les gens qui considèrent que la publicité n’est pas une bonne source d’information ne sont pas incités à acheter le médicament.

H10.2. Les gens ne prennent pas plus au sérieux les publicités pour les médicaments que les publicités pour les produits de grande consommation. Il nous est impossible de répondre à cette hypothèse, car nous n’avons pas formulé nos questions de manière adéquate dans le questionnaire quantitatif et nous ne disposons pas des informations suffisantes. En effet, nulle part nous ne leur demandons ce qu’ils pensent des publicités concernant les produits de grande consommation. H10.3. Les gens n’apprécient pas la publicité pour les médicaments génériques, car la santé ne doit pas avoir un objet commercial. Tableau de fréquence Il s’agit de la question 21D. Voici pour commencer un tableau de fréquence des réponses à cette question. Convient au domaine de la santé

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Frequency Percent Valid Percent Cumulative Percent

Pas du tout d'accord 70 21,5 21,5 21,5 Plutôt pas d'accord 81 24,8 24,8 46,3 Sans avis 87 26,7 26,7 73,0 Plutôt d'accord 71 21,8 21,8 94,8 Tout à fait d'accord 17 5,2 5,2 100,0

Valid

Total 326 100,0 100,0

Le mode est la modalité de réponse « sans avis » mais la fréquence correspondante est à peine supérieure aux autres fréquences. On remarque que les fréquences des quatre premières modalités de réponses sont quasiment égales. On s’attend à une Kurtosis négative impliquant une distribution plus plate que la normale. Descriptives

Statistic Std. Error Mean 2,64 ,066

Lower Bound 2,51 95% Confidence Interval for Mean Upper Bound

2,77

5% Trimmed Mean 2,60 Median 3,00 Variance 1,411 Std. Deviation 1,188 Minimum 1 Maximum 5 Range 4 Interquartile Range 2 Skewness ,130 ,135

la publicité convient au domaine de la santé

Kurtosis -,998 ,269

La skewness nous indique une légère asymétrie à gauche. Nous nous intéressons à présent à l’existence d’une corrélation entre les variables « la publicité pour les médicaments me plaît » et « la publicité convient au domaine de la santé » Ho : corrélation=0 Ha : corrélation >< 0 Correlations

la publicté me plaît

la publicité convient au domaine de

la santé Pearson Correlation 1 ,584(**) Sig. (2-tailed) ,000

la publicité pour les médicaments me plaît

N 326 326 la publicité convient au Pearson Correlation ,584(**) 1

105

Sig. (2-tailed) ,000 domaine de la santé

N 326 326

** Correlation is significant at the 0 Nous constatons qu’il existe une corrélation entre le fait de ne pas apprécier la publicité pour les médicaments et le fait de penser qu’elle ne convient pas au domaine de la santé. En effet, la p-valeur est inférieure à 5% et implique le rejet de H0.

Conclusion : Pour conclure, il semblerait que la plupart (70%) des gens disent ne pas être influencés par la publicité. Nous tirons cette conclusion essentiellement du tableau de fréquence et de la Skewness. En effet, la majorité fixée à 75% dans le test sur la proportion s’avère trop élevée pour ne pas devoir rejeter H0. On remarque, en outre, que les personnes considérant la publicité pour les médicaments comme une bonne source d’information se laissent plus influencées par celle-ci et inversement. Il ressort également de l’analyse qu’un peu moins de 50% des répondants estiment que la publicité ne convient pas au domaine de la santé et ceux-là même rejettent la publicité pour les médicaments. On peut donc conclure qu’en général, la publicité n’aide pas à stimuler la consommation de médicaments.

4.2.2 Limites de la partie quantitative

Nous nous sommes rendu compte que certaines hypothèses ou certaines questions n’avaient pas été posées de la bonne manière, ou qu’elles étaient trop ambiguës. Ainsi, certaines hypothèses n’ont pu être testées car nous avions oublié de poser la question dans l’enquête. Il est arrivé aussi que certaines questions soient mal posées parce qu’elles ne proposaient pas la mention « je ne sais pas » ou « autres suggestions » dans l’enquête. Certaines erreurs ont pu être corrigées, d’autres malheureusement pas. Il sera fait mention au long de ce travail des légers changements effectués, lorsqu’ils ont pu l’être. Par ailleurs, certaines hypothèses ont dû être rejetées car nous avons fixé la majorité à 75%, ce qui est très élevé.

106

5 Conclusion générale et recommandations managériales Il ressort de notre étude que pour un tiers de notre échantillon, il persiste une

différence entre les médicaments génériques et les médicaments originaux. La population a une relativement bonne connaissance des médicaments génériques. Néanmoins, même si elle est au courant de leurs caractéristiques principales, nous remarquons qu’elle ne sait pas les distinguer des médicaments originaux à partir de leur emballage. Il s’agit donc clairement d’un problème de reconnaissance. Peut-être, pourrions-nous recommander aux producteurs de médicaments génériques de développer des emballages qui se distingent par la couleur ou par le design des emballages traditionnels.

En outre, nous avons pu voir, à travers notre étude, que la publicité n’est pas bien

accueillie par le public lorsqu’elle traite du domaine de la santé. Ainsi, il serait peut-être opportun de la part des firmes de privilégier d’autres sources d’informations, semblant plus sérieuses aux yeux du grand public. Nous pensons notamment à des articles de presse informatifs dans des quotidiens réputés pour leur caractère sérieux. Nous proposons aussi de faire des campagnes de promotion qui vont plus loin que la simple publicité dans des magazines. Il serait, par exemple, intéressant de placer des prospectus ou des affiches chez les médecins, dans les pharmacies ou mutuelles. Le médecin étant l’une des sources d’information les plus importantes pour le consommateur de médicaments, il est important que celui-ci dispose d’un maximum d’informations à partager autour de lui, ainsi le patient pourra-t-il décider de sa consommation en connaissance de cause.

Par ailleurs, le fait que les médicaments génériques soient moins chers que les médicaments originaux est bien ancré chez nos participants. Peut-être pourrions-nous conseiller aux firmes pharmaceutiques d’insister sur le fait que « moins cher » ne signifie pas « de moins bonne qualité ». Il est nécessaire de mettre au courant la population sur le fait que les médicaments toujours sous brevet supportent notamment les coûts de la recherche, contrairement aux médicaments génériques. La différence de prix n’est donc pas due à une qualité inférieure des génériques mais bien à un coût en moins à supporter.

Il ressort également de cette étude que la confusion entre médicaments génériques et

produits blancs subsiste auprès de 30% des personnes interrogées. Or, pour être enregistré auprès du Ministère de la Santé publique, le producteur d'un médicament générique doit savoir prouver qu'il a la même composition que le médicament de référence: qualité et quantité des principes actifs, efficacité du produit doivent être garantis. Autrement dit, le médicament générique doit pouvoir démontrer sa "bioéquivalence" avec le médicament de référence. Il nous apparaît important d’insister sur cet aspect auprès des consommateurs. Nous ne pouvons que recommander une meilleure communication, qui ne doit pas seulement venir de l’une ou l’autre firme ou d’un unique laboratoire. Il est important que l’Etat aussi fasse un effort de communication pour que les consommateurs réticents cessent de l’être. Une campagne d’information émanant du gouvernement pourrait être utile. Nous pouvons recommander aux autorités de mener des campagnes d’information, plus que de persuasion.

Finalement, il s’avère que les gens ont tendance à ne pas remettre en question ce que

leur conseille leur médecin. Ils ne demandent pas spontanément la version générique d’un médicament à leur médecin si ce dernier ne leur propose pas. Il y a peut-être là une action de sensibilisation à mener auprès des médecins pour augmenter leur taux de prescription de génériques. Nous pourrions aussi proposer à l’Etat d’autoriser le droit de substitution pour les

107

pharmaciens. Il s’agirait de permettre à ces derniers de proposer aux consommateurs l’équivalent générique du médicament prescrit par le médecin. Ceci pose évidemment la question de la responsabilité en cas de problème grave suite à la prise de médicaments génériques.

108

6 Bibliographie

Revues :

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n°442, Avril 2001 - S. Labis et E. Macken, Les médicaments génériques, tous ensemble pour des

médicaments moins chers, in : Test-Santé, n°42, Avril-Mai 2001

- K. Depoorter et S. Dochy, Les patients peuvent économiser bien davantage in : Test-

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- Olivier Remels , Prix des médicaments en Belgique : bas pour les originaux, élevés

pour les génériques, Pharma.be,http://www.pharma.be/fr/news_detail.asp?P=0&A=0&S=0&id=215

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Mutuelle :

- « Médicaments : autre choix- meilleur prix », Service Promotion de la santé de l’Union nationale des Mutualités socialistes (UNMS), Janvier 2000

Travaux :

- De Keyser, Industrie pharmaceutique et sida

- Dr. Steven Simoens, Gebruik generieke geneesmiddelen : beleid en financiële impakt (KUL)

Textes légaux :

- Moniteur belge, 20 septembre 2005 : AR du 10 août 2005 (F.2005-2348, F.2005-2349, F.2005-2351,F.2005-2352)

- Moniteur belge, 20 mai 2005 : Loi du 27 avril 2005

Communiqué de presse :

- « Les médicaments génériques enregistrés sont efficaces et sûrs. Ils permettent aussi de substantielles économies pour le patient et l’assurance maladie » de Rudy Demotte et l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) du 15 mars 2007

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