Etude de l’actionnement électrostatique d’une membrane en...

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Rére Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Aboubekr Belkaïd - Tlemcen ****************************************** Faculté de Technologie Département de Génie Electrique et Electronique Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master en Instrumentation électronique Sur le thème Etude de l’actionnement électrostatique d’une membrane en Silicium-Contrôle du volume injecté par une micro pompe Présenté par : BEDRANE ASMAA Soutenu en Décembre 2013 Devant le jury composé de: ******************************************************************************************************************* Président : Ghaffour Kheir-eddine ProfesseurUABBTlemcen Encadreur : Benmoussa Nasreddine MA.UABBTlemcen Examinateur : Bouazza Benyounès MaîtredeconférencesA.UABBTlemcen Examinateur : Soulimane Sofiane MaîtredeconférencesA.UABBTlemcen Invité : Otmani Redouane Maître assistant B. U Tiaret Année universitaire : 2012/2013

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  • Rre

    Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

    Universit Aboubekr Belkad - Tlemcen******************************************

    Facult de TechnologieDpartement de Gnie Electrique et Electronique

    Mmoire pour lobtention du diplme deMaster en Instrumentation

    lectronique

    Sur le thme

    Etude de lactionnement lectrostatique

    dune membrane en Silicium-Contrle du

    volume inject par une micro pompe

    Prsent par :

    BEDRANE ASMAA

    Soutenu en Dcembre 2013

    Devant le jury compos de:

    *******************************************************************************************************************

    Prsident : Ghaffour Kheir-eddine ProfesseurUABBTlemcen

    Encadreur : Benmoussa Nasreddine MA.UABBTlemcen

    Examinateur : Bouazza Benyouns MatredeconfrencesA.UABBTlemcen

    Examinateur : Soulimane Sofiane MatredeconfrencesA.UABBTlemcen

    Invit : Otmani Redouane Matre assistant B. U Tiaret

    Anne universitaire : 2012/2013

  • Ddicace

    A

    Mes parents.

    Mon mari et ma fille.

    Mes frres et ma sur.

    Mon neveu.

    A toute la famille BEDRANE et KAHOUADJI.

    A mes enseignent et mes amis.

  • Remerciement

    Je tiens remercier Monsieur Nasr-Eddine Benmoussa matre de

    confrences luniversit de Tlemcen, qui a assur lencadrement de mon

    travail o il a t une source de motivation et dencouragement. Je tiens lui

    exprimer ma gratitude pour toutes les aides quil ma apportes du dbut jusqu

    la fin.

    Je remercie Monsieur Kheir-Eddine Ghaffour, professeur luniversit de

    Tlemcen, pour avoir accept dtre prsident du jury de mon mmoire.

    Jadresse mes vifs remerciements Messieurs : Benyouns Bouazza,

    maitre de confrences luniversit de Tlemcen, Sofiane Soulimane, maitre de

    confrences luniversit de Tlemcen, pour lhonneur quils mont fait en

    acceptant de participer ce jury.

    Je tiens aussi remercier Monsieur Abdelkader Benichou et Monsieur

    Neggaz Ali Moussa ; Doctorants luniversit de Tlemcen, pour laide quils

    m'ont apport dans mon travail.

    Je tiens exprimer toute mon amiti mes camarades pour les bons

    moments que nous avons passs ensemble, pour leurs sympathies et leurs

    disponibilits.

    Enfin, je voudrais remercier trs chaleureusement mes parents pour leurs

    soutien dterminant, et leurs quilibre et envie de russir.

    Asmaa

  • Chapitre1

    I. Les microsystmes

    1. Introduction

    2. Familles des MEMS

    2.1 Dfinition

    a. Dfinition d'un capteur:

    - Dfinition 1

    - Dfinition 2

    - Dfinition 3

    b. Chane de mesure

    c. Dfinition d'un microactionneur

    3. Structure gnrale d'un MEMS

    4. Les dimensions

    5. Pourquoi la miniaturisation

    6. Pourquoi la miniaturisation

    a. Le Silicium et ses caractristiques

    b. Les autres matriaux

    7. Domaines d'applications des MEMS

    II. Les actionneurs

    1. Introduction

    a. reprsentation schmatique d'un actionne

    a. reprsentation schmatique d'un actionneur

    b. exemples d'actionneur

    3. Les diffrents types d'actionnements

    3.1 Actionnement lectrostatique

    3.2 Actionnement magntique

    3.3 Actionnement pizo-lectrique

  • Chapitre1

    3.4 Actionnement thermique

    III. Conclusion

    Chapitre2

    I. Introduction

    II. Les microsystmes fluidiques

    2.1. Les microsystmes fluidiques : historique et applications.

    a. La situation dans le monde

    b. Les applications et les verrous

    III. Etat de l'art de la micro-pompe

    3.1 Dfinition

    3.2 Le principe de fonctionnement

    3.3 Le schma synoptique

    3.4 Les diffrents types de la micropompe

    3.4.1 Micropompe Pizo-lectriques

    3.4.2. Micropompe lectrostique

    3.4.4.Micro-pompe Pneumatique

    3.4.3. Micro-pompe thermo-pneumatique

    IV. L'importance de la micro pompe

    V. Etude globale sur l'actionnement lectrostatique

    5.1. Constitution d'un actionneur lectrostatique

    VI. Conclusion

    CHAPITRE3

    Introduction

    I-1 Dfinition de la membrane

    I-2 Etude de la dformation

    I-2-1 Mise en quation

    I-2-2 Rsolution Analytique

    I.2.3 Calcul du volume par intgration numrique

  • Chapitre1

    I.2.3 Calcul du volume par intgration numrique

    I.3.2: variation du volume en fonction de la tension pour diffrentes paisseurs de la

    membrane (h):

    CHAPITRE4

    Introduction

    I. LES TECHNIQUES SPECIFIQUES DE FABRICATION DES MICROSYSTEMES

    I.1 Limplantation ionique

    I.2 La photolithographie

    I.3Le recuit thermique

    I.4 Les techniques de gravures et micro-usinage compatibles CMOS (ComplementaryMetal Oxide Semi-conducteur)

    I.4.2 Micro-gravure en volume Bulk micromachiningGravure en volume sche

    a.1. Gravure par plasma

    a.2. Gravure ionique ractive

    b.Gravure en volume humide

    b.1.Gravure isotrope

    b.2.Gravure anisotrope

    I.4.3 Micro-usinage en surfaceI.4.4 La soudure anodiqueII. Principales tapes technologiques de fabrication de la micro-pompe

    III. CONCLUSION

    Conclusion gnrale.

  • Glossaires

    Liste des notations utilises :

    constante lie aux caractristiques mcaniques du silicium.

    b longueur de la membrane rectangulaire.

    a largeur de la membrane rectangulaire.

    C capacit entre armatures.

    e distance entre les armatures.

    D coefficient de rigidit.

    0 permittivit du vide.

    E module dYOUNG.

    h paisseur de la membrane

    p pression diffrentielle.

    R rapport des cots de la membrane.

    S surface de la membrane.

    u,v coordonnes normalises.

    W dflexion de la membrane.

    Wn dflexion normalise de la membrane.

    coefficient de POISSON.

  • Introduction gnrale

  • Introduction gnrale

    1

    Introduction Gnrale

    L'industrie de la microlectronique augmente sans cesse la densit d'intgration de

    transistors par puce, dans le but d'amliorer les performances des circuits intgrs. La loi de

    Moore nonce des 1965 par Gordon Moore, ingnieur de Fairchild Semiconductor (co-

    fondateur dIntel), indiquait que la densit d'intgration sur silicium doublerait tous les 18

    mois, ce qui implique la rduction de taille des transistors. A ce jour, cette prdiction sest

    rvle exacte, avec pour consquences lapparition sur le marche de systmes lectroniques

    de moins en moins couteux et de plus en plus performants. Cette volution quasi-

    exponentielle est le fruit de progrs fulgurants de la recherche en micro lectronique tant aux

    niveaux des procds, des techniques de conception que des architectures. Cependant des

    limites technologiques semblent se profiler l'horizon comme la finesse de la gravure, l'inter

    connexion, la densit de composants

    Depuis l'apparition du premier transistor en 1947, et du premier circuit intgr inventen 1958 par Jack Kilby (Ingnieur Texas Instrument) [INTEL99], les technologiques n'ontcess d'voluer, et placent aujourd'hui l'industrie du semi-conducteur au premier plan dumarch de l'lectronique. Les technologies silicium comme les technologies CMOS(Complementary Metal Oxide Semi-conductor) ont t trs largement instaures, etreprsentent aujourd'hui environ 75% du march du semi-conducteur. Cette volution estlargement cofinance par l'explosion de la micro-informatique, des multimdias et systmesde communication pour qui les besoins sont de plus en plus grands en termes deperformances. Ces quinze dernires annes ont t les tmoins d'un effort constant visantl'intgration de fonctions de plus en plus complexes. Pour situer cette volution, on peuts'intresser tout particulirement l'volution des processeurs et des mmoires, reprsentesen figure 1a et1b respectivement. Le premier graphe donne l'volution de la complexit desmicroprocesseurs en prcisant le nombre de transistors. On s'aperoit que l'on est pass dequelques dizaines de milliers de transistors pour les premiers processeurs (8086 en1982), plusieurs dizaines de millions de nos jours, avec la sortie du Merced en 1999. Pourinformation, le premier processeur a t invent par INTEL en 1972. Il s'agit du 4004,compos de 2300 transistors et capable de traiter 60000 oprations par seconde unefrquence de 108KHz. La figure 2 reprsente une microphotographie du processeur 4004 etdu Pentium II de INTEL. Il en va de mme pour l'volution des mmoires RAM (RandomAccess Memory) qui sont passes de quelque kilos-bits quelques Giga-bits stocks enl'espace de quelques annes.

    La conception des micros systmes requiert des comptences multi disciplinaires

    ncessitant la collaboration de plusieurs groupes de diffrentes spcialits. Ces groupes ont

    leurs propres mthodologies de travail et leurs langages de modlisations qui sont spcifiques

    un domaine particulier.

  • Introduction gnrale

    2

    Figure:1a Figure:1b

    Ce mmoire pour objet dtudier le phnomne (actionnement lectrostatique) dune

    membrane en silicium pour injecter une quantit infime de fluide et en particulier des

    mdicaments par micro-pompage. Cette dernire devient une avenu de premier choix pour le

    traitement de pathologie comme le diabte qui ncessite avant une seringue injection

    dinsuline qui a t invent en 1853 par lorthopdiste franais Charles Gabriel PARAVAZ,

    mais grce au dveloppement de la technologie des MEMS, linjection de linsuline est

    transmise par le biais dune pompe de taille dun tlavertisseur situ lextrieur du corps

    humain et reli une canule sous cutan afin de contrler le dosage en fonction du besoin

    corporel.

    Pour cela, nous proposons dans le premier chapitre des notions sur les microsystmes et les

    diffrents types dactionnement.

    Dans le deuxime, chapitre nous donnerons un aperu sur les micro-pompes diffrents

    types d'actionnements.

    Le troisime chapitre portera sur la modlisation dtaille de la structure de la micro-

    pompe. Aprs une mise en quation du modle, on utilise une mthode semi analytique pour

    la rsolution. La mthode qui sera utilise sera la mthode de GALERKIN.

    Enfin le dernier chapitre sera consacr aux principales techniques utilises dans les

    procds technologiques de fabrication des microsystmes.

  • Chapitre 1 :

    Notions sur les Microsystmes et

    Micro-actionneurs

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    1

    I. Les microsystmes:

    1- Introduction:L'histoire des microsystmes commence par une confrence donne par le professeur

    Feynman (figure I.1) au CALTECH lors de la runion annuelle de l'American Physical Society

    en dcembre 1959. Le titre de son allocution "Theres Plenty of Room at the Bottom", que l'on

    peut interprter par : Il y a plein d'espace en bas de l'chelle. Feynman voulait attirer l'attention

    sur l'intrt de la miniaturisation, non pas en terme de taille ou de volume, mais sur le fait que la

    miniaturisation d'un systme rend possible la multiplication des fonctions ralises par ce

    systme ou de la quantit d'informations stocke par ce dernier. [1].

    Figure I.1 : Dr. Richard Feynman.

    C'est Feynman qui parla le premier de micromachines et qui comprit leur intrt et les

    problmes soulevs par la physique et la mcanique des petites dimensions. C'est quelques

    annes aprs l'apparition des premiers circuits intgrs en 1958, par le rcent Prix Nobel Jack

    Kilby, que l'on dcouvrit la possibilit de fabriquer des structures mcaniques avec des

    technologies drives de la micro-lectronique et notamment la lithographie et le dpt de

    couches minces.

    Les dveloppements de la micromcanique ont t motivs par le fait que les matriaux de

    la micro-lectronique comme le silicium et le silicium polycristallin (appel galement

    polysilicium) possdaient des proprits mcaniques intressantes pour les applications vises.

    En effet, le silicium et le polysilicium ont de trs bonnes proprits mcaniques (par exemple de

    modules d'Young trs levs (respectivement 190 et 160 Gpa)). Ils fonctionnent le plus souvent

    dans le domaine lastique et non plastique.

    La technologie MEMS est utilise partout. Elle est la plus populaire pour le march

    automobile des capteurs (airbag, systme de scurit, suspension, chappement). Elle est utilise

    aussi pour le march industriel (dtection de tremblement de terre, perception de choc, robot)

    le march domestique (ordinateur, portable, systme de navigation) et militaire (chasse avion,

    quipement des soldats...). Le domaine le plus promoteurs concerne les applications biomdical.

    Les capteurs peuvent tre utilises pour mesurer la pression, on les contraintes comme dans les

    instruments chirurgicaux. Les actionneurs comme les micro-pompes sont utilises en dosage des

    mdicaments et les analyseurs dADN... [2]

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    2

    2- Familles des MEMS :

    "MEMS" est un acronyme anglais pour Micro Electro-Mechanical Systems qui peut se

    traduire par "micro-systmes lectro-mcaniques".

    Il y a plusieurs familles de MEMS : les MOEMS (pour lOptique), les RF-MEMS (switchs

    Radio Frquences), les BIO-MEMS (pour la biologie avec les lab-on-chip) et les MAGMAS

    Micro- Actionneurs et Gnrateurs MAgntiques, ou MAGnetic Micro-Actuators &

    Systems), chacune pouvant comporter des actionneurs ou des capteurs. C'est une trs grande

    famille mais qui se partage pour le moment un trs faible nombre de produits industriels ou

    grand public. Parmi eux, il faut noter : les ttes dimprimantes, les capteurs dair bag, les

    matrices actives de -miroirs dans les vido- projecteurs, les boussoles et altimtres intgrs dans

    les montres sportives, les ttes de disques durs

    Ce secteur reste trs proche de la recherche car il y a encore beaucoup de progrs faire

    afin de dcouvrir et de stabiliser de nouveaux procds, de dvelopper de nouveaux matriaux ou

    encore de crer de nouveaux logiciels de simulation. [3]

    2.1- Dfinition :

    La dnomination MEMS provient de labrviation anglaise de Micro-Electro

    Mechanical Systems (systmes micro-lectro-mcaniques). Sous cette abrviation, il y a trois

    dfinitions relativement quivalentes :

    Dfinition amricaine (MEMS) :Le terme MEMS (Micro Electro Mechanical System) est le plus utilis. Il sagit dun micro

    dispositif ou dun systme intgr qui combine des composants lectriques ou mcaniques

    fabriqus avec les techniques de la micro-lectronique conventionnelle (croissance doxyde,

    dpt de matriaux, lithographie...), et avec certaines techniques spcifiques telles que la

    gravure. Leurs dimensions varient en taille du micromtre au millimtre. Ces systmes

    runissent le traitement de linformation avec la capture et laction afin de pouvoir changer la

    faon avec laquelle on peroit et on contrle le monde physique.

    Dfinition europenne (MS) :Les microsystmes sont des systmes miniaturiss intelligents qui combinent de manire

    monolithique ou non des capteurs et des actionneurs des fonctions de traitement du signal et de

    l'information.

    Dfinition japonaise :Au Japon laccent est donn aux micromachines qui sont composes dlments

    fonctionnels de la taille de quelques millimtres et capables de raliser des oprations

    microscopiques complexes.

    On appelle microsystme, un systme de taille micronique fabriqu selon les procds collectifs

    intgrant au moins deux des fonctions suivantes :

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    3

    Figure I.2: schma de principe d'un MEMS.

    a. Dfinition d'un capteur:

    Figure I.3: Reprsentation modulaire d'un capteur.

    - Dfinition 1:

    - Un Capteur est un dispositif qui sert traduire une grandeur physique, chimique ou

    biologique (le mesurande) en une autre grandeur plus vidente nos yeux.

    Le plus souvent, on cherche gnrer un signal lectrique (signal de sortie)

    reprsentatif de la grandeur mesurer.

    - Dfinition 2:

    - Un transducteur est le sige de la traduction du mesurande en une autre grandeur

    physique (souvent une grandeur intermdiaire qui sera traduite son tour en signal lectrique).

    - Dfinition 3:- Le mode de transduction est l'effet physique mis en uvre pour traduire un

    mesurande en grandeur lectrique : transducteurs pizolectrique, pizorsistif, pyrolectrique,

    lectrostatique, magntostrictif, thermo-lectrique, photo-lectrique,

    Les capteurs de type passif (le signal dlivr est une variation dimpdance) ncessitent

    une source dnergie lectrique pour que lon puisse lire la valeur de la mesure s . Le circuit

    dans lequel ils sont incorpors sappelle le conditionneur. Les capteurs actifs nont pas besoin de

    conditionneur.

    Capteur Traitementde signal

    Actionneur

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    4

    Le capteur est le premier lment de la chane de mesure, il transforme les grandeurs

    physiques ou chimiques non lectriques en un signal lectrique.

    La grandeur mesurer est appele mesurande m . Le rle du capteur est donc de

    convertir m en une grandeur lectrique quon appellera la mesure s .

    La fonction mFs dpend souvent dautres grandeurs physiques propres lenvironnement (temprature, humidit, etc.). Ces grandeurs sont appeles grandeurs

    dinfluence.

    Figure I.4 : Principe dun capteur.

    b. Chane de mesure :

    Cest une suite dlments transducteurs et dorgane de liaison dun instrument de mesure

    allant du capteur qui est le premier lment au dispositif dindication, de stockage ou de

    traitement qui en est le dernier lment.

    En gnral, le signal dlivr par le capteur nest pas directement utilisable et a besoin dtre

    amplifi, adapt, converti, linaris, digitalis, etc... Lensemble des circuits et appareils qui

    assure ces oprations est appel circuit de traitement.

    Pour obtenir une image dune grandeur physique, on fait donc appel une chane de mesure

    qui peut faire intervenir plusieurs phnomnes diffrents. Par exemple, la mesure dun dbit peut

    se faire en plusieurs tapes :

    Transformation du dbit en une pression diffrentielle,

    Transformation de la pression diffrentielle en la dformation mcanique dune membrane,

    Transformation de la dformation mcanique en une grandeur lectrique travers un circuit

    lectronique associ.

    Lensemble de ces tapes constitue la chane de mesure.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    5

    Figure I.5 : constitution dune chane de mesure classique.

    c. Dfinition d'un microactionneur:

    Cest un dispositif qui transforme une nergie (gnralement lectrique) en un mouvement

    contrlable.

    Nous pouvons dire aussi que les actionneurs sont les convertisseurs lectromcaniques

    conus pour mettre en mouvement des systmes mcaniques partir de commandes lectriques.

    Le choix du principe dactionnement le plus souhaitable dpend de plusieurs facteurs

    comme :

    la force recherche

    la quantit de mouvement recherche

    taille (petite taille ?? Grand dplacement)

    vitesse...

    3. Structure gnrale d'un MEMS:

    Comme l'illustre la figure (I.5) si l'on devait reprsenter la structure gnrale d'un

    MEMS, on pourrait dire que c'est un composant compos de quatre composants de base suivants:

    Microlectroniques (Micro Electronics)

    Micro-capteurs (Micro Sensors)

    Micro-actionneurs (Micro Actuators)

    Microstructures (Micro Structures)

    Les lments microlectroniques d'un MEMS sont trs similaires aux chips lectroniques

    comme nous connaissons aujourd'hui. L'lment microlectronique agit comme le (cerveau) du

    systme. Il reoit des donnes, les traite, et prend des dcisions. Les donnes reues proviennent

    des lments micro-capteurs du MEMS.

    Corpsd'preuve

    Capteurintermdiaire

    Conditionneur

    Mesurandeprimaire

    Mesurandesecondaire

    Grandeurlectrique Signal

    lectrique

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    6

    Figure I.6 : Structure gnrale d'un MEMS.

    Les micro-capteurs agissent comme des bras, des yeux, un nez, etc. Ils rassemblent

    constamment les donnes venant de l'environnement ambiant et transmettent cette information

    aux parties microlectroniques pour leur traitement. Les capteurs peuvent surveiller les

    interprtations mcaniques, thermiques, chimiques, optiques et magntiques partir de

    l'environnement ambiant.

    Un micro-actionneur agit comme un interrupteur ou un dclencheur pour activer un

    dispositif externe. Comme les lments microlectroniques traitent les donnes reues des micro-

    capteurs, il prend des dcisions sur (que faire ?), lesquelles sont bases sur ces informations.

    Parfois, la dcision va impliquer l'activation d'un dispositif extrieur. Si cette dcision est porte,

    les lments microlectroniques vont dire aux micro-actionneurs d'activer le dispositif.

    Grce la progression des technologies pour la micro-fabrication, des structures

    extrmement petites peuvent tre construites la surface d'un chip. Ces minuscules structures

    sont appeles microstructures et sont en fait construites directement partir du silicium des

    MEMS.

    Parmi d'autres choses, ces microstructures peuvent tre utilises par exemple comme valves pour

    contrler le flot d'une substance ou comme de trs petits filtres.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    7

    4. Les dimensions:

    Figure I.7 : Ordre de grandeur des microsystmes.

    5. Pourquoi la miniaturisation :

    La miniaturisation ne peut se restreindre une discipline scientifique ou technique : de

    par sa nature, elle ncessite la prise en compte de nombreux facteurs physiques et

    technologiques. Du fait de la diversit et de la complexit des problmes rencontrs, cest

    actuellement un domaine davenir de la recherche tant thorique quexprimentale...

    La miniaturisation a pour avantages suivants :

    Rduction de la taille et du poids;

    Rduction de la consommation nergtique;

    Amlioration des performances (vitesse, sensibilit);

    Production collective de composants individuels;

    Rduction des cots;

    Nouvelles proprits et fonctionnalits;

    Motivations scientifiques: explorer des objets plus petits;

    Prdominance de certains phnomnes physiques;

    Frquences de fonctionnement et largeur de bande leves;

    Grande fiabilit mcanique;

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    8

    Constantes de temps thermiques faibles.

    6. Pourquoi la miniaturisation :

    Le silicium est un matriau merveilleux dont les proprits justifiant son utilisation

    prfrentielle. D'abord, c'est le matriau par excellence des circuits intgrs, ce qui permet

    d'utiliser les procds de production des circuits intgrs. Il est disponible sous une forme trs

    pure ("neuf neufs": puret 99.999999999%). Ses proprits sont trs bien connues. Il peut

    intgrer l'lectronique. Il a des proprits exceptionnelles: trs rsistant (limite lastique de 7109

    N/m2 comparer au 4.2 109 N/m2 de l'acier), trs lger (densit = 2.3 g/cm3 comparer aux 7.9

    g/cm3 de l'acier). C'est un semi-conducteur (sa rsistivit varie de 0.5 .cm (dop) 230 k.

    cm). C'est aussi un bon conducteur thermique. Il est cependant fragile ce qui conduit certaines

    prcautions dans la fabrication des MEMS. Il n'est pas optiquement actif: l'mission de lumire

    est difficile raliser. Le silicium est seulement efficace dans la dtection de lumire.

    Figure I.8: Rseau cristallin du Silicium.

    Dans les applications, le silicium se retrouve sous trois formes: il peut tre

    monocristallin, polycristallin (communment appel polysilicium) et amorphe. Le silicium

    polycristallin et amorphe sont gnralement dposs en fines couches infrieures 5 m. Leurs

    proprits, voisines de celles de monocristal, dpendant cependant de la mthode de dpt. C'est

    le cas principalement pour les contraintes mcaniques rsiduelles, qui peuvent tre leves (des

    centaines de MPa) si on ne fait pas un traitement de recuit haute temprature (>900C). Les

    substrats cristallins sont disponibles sous forme de galettes circulaires de 100mm de diamtre

    (525 m d'paisseur) ou de 150 mm de diamtre (650 m d'paisseur). Des plus grands

    diamtres (200 ou 300 mm) ne sont pas encore conomiquement justifis pour les MEMS. Le

    rseau cristallin du Silicium est cubique et les galettes disponibles sont gnralement orientes

    suivant le plan (1, 0, 0), dops n ou p. Le type dfinit le plan cristallin de la face plane de la

    galette de Si. [5]

    a. Le Silicium et ses caractristiques:

    Le silicium (Si) est le matriau le plus utilis dans la fabrication des microsystmes car il est:

    - Trs rpandu (fabrication de Ci)

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    9

    - Trs grande puret (99,9999999%)

    - Facilement micro usin

    - Fortement pizorsistif

    - Semi-Conducteur

    - Trs bonnes proprits lectriques

    - Trs bonnes proprits mcaniques

    Figure I.9: Le lingot du silicium.

    b. Les autres matriaux:Il existe d'autre matriaux qui sont employs dans la fabrication des MEMS comme:

    Les mtaux

    Al, Au, Cu, W, Ni, Tini, Nife

    Les isolants:

    SiO2, Si3N4

    Les polymres, cramiques... [6]

    7. Domaines d'applications des MEMS:

    Avec lexplosion des microsystmes ces dernires annes, les domaines dutilisations des

    MEMS sont trs vastes. Nanmoins, on peut les rpartir en quatre principales catgories : les

    MEMS, les MOEMS, les RF MEMS et les BioMEMS. La Figure (1.10) donne pour chaque

    domaine quelques exemples dapplications.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    10

    Figure I.10 : Domaines des MEMS Exemples.

    Dans le domaine de laronautique, les applications envisageables sont trs importantes.

    On y retrouve en majorit des capteurs, rpondant par exemples des fonctions de mesures

    inertielle et de pression (acclromtre, gyroscope ), des fonctions de stabilisation (capteur de

    terre, capteurs dtoiles).

    Ce domaine prometteur, fait galement place de nouvelles potentialits comme celles

    dveloppes par les programmes de recherches sur les micro-satellites et nano-satellites, avec

    par exemple lavnement de nouveau systme de propulsion (micro-propulseurs).

    Les applications automobiles profitent quant elles des avantages des microsystmes en

    termes de cot, dintgration, de miniaturisation et galement de communication sans fil,

    rendant possible une interrogation du MEMS distance (cas des capteurs de pression dans les

    roues avec communication radiofrquence). Les microsystmes permettent alors la

    multiplication des capteurs et des systmes de mesures dans tous sous-ensembles de la voiture

    tels que :

    La scurit : dclencheuse dairbag avec les acclromtres et les dtecteurs doccupation

    des siges, les capteurs de pression tl interrogs dans les pneus et les systmes

    optiques intelligents.

    Les suspensions actives : avec lintgration dans les essieux de centrales inertielles et les

    inclinomtres.

    Les systmes danti-patinage : avec lemploi de gyroscopes.

    La pollution : avec les capteurs de gaz (CO, CO2) dans les chappements.

    La propulsion : avec diffrents capteurs tels que les capteurs de pression, de temprature,

    de flux etc.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    11

    Figure I.11 : Acclromtre pour coussins gonflants (airbag).

    Figure I.12: Environnement automobile (Airbag Pneumatique, Anticollision, Gestion boite,

    Injection).

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    12

    Les microsystmes trouvent aussi beaucoup d'applications dans le domaine de

    l'lectronique et des tlcommunications. Lobjectif tant de remplacer certaines fonctions

    actuellement ralises base de circuits intgrs par des microsystmes ayant de meilleures

    performances : faibles pertes hyperfrquences, grande linarit et faible consommation.

    Figure I.13: Matrices 256 voies (16x16 miroirs) commercialises.

    Les technologies ddies aux tlcommunications, diriges par des enjeux industriels

    importants, subissent galement une forte croissance. De cette croissance, rsulte

    lencombrement du spectre en frquence, favorisant ainsi lmergence de systmes fonctionnant

    plus hautes frquences. Cette ncessit est trs favorable lutilisation de la technologie

    MEMS, on nomme ce type de microsystmes des MEMS Radio Frquence.

    Plusieurs types de composants ou de fonctions lectroniques sont fabriqus laide de

    composants MEMS. Nous pouvons citer comme composant passif couramment utilis en hyper

    frquence : la bobine. Les micro-commutateurs (Figure 1.14) sont galement trs utiliss dans

    ce domaine, ils servent de briques de base pour la ralisation de fonctions plus complexes telles

    que les filtres reconfigurables, les capacits variables, les redistribueurs de signaux.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    13

    Figure I.14 : Exemples de micro-commutateurs

    Figure I.15 : Distributeur dinsuline.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    14

    Figure I.16: Matrice de trous pour pigeages de cellules.

    Figure I.17: Biopuce ADN.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    15

    Figure I.18 : Environnement Biomdical (Distributeur dinsuline, Biopuce ADN, micro-pompe).

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    16

    Le tableau suivant nous donne un aperu slectif de ces applications dans les cinq domaines les

    plus en vue actuellement : La dfense, le mdical, l'lectronique, les tlcommunications et

    l'automobile.

    Dfense Mdicale Electronique Communications AutomobileGuidage desarmes

    Micro-valves,micro-pompes,microracteurschimiques,puces ADN

    Ttes de lecteurde disque

    Commutateursoptiques ou

    photoniques etinterconnexions

    pour rseauxlarge bande

    passante

    Capteurs denavigationembarqus

    Surveillance Stimulateursmusculaires et

    systmes dediffusion intra-

    sanguine

    Ttesdimpression

    pourimprimantes

    jet dencre

    Relais, micro-commutateurs,

    matrices decommutation,

    filtres radiosfrquences,

    antennes,duplexeurs,

    micro-miroirs

    Capteurs decompression du

    systme declimatisation

    Systmesarmement

    Capteurs depression

    intracorporels,capteur de

    pressionsanguine

    Tl-projecteurs Systmes deprojection pourles tlphones

    portables

    Capteurs deforce de

    freinage,acclromtres

    pour le contrledes suspensions

    Capteursintgrs

    Prothses Capteurssismiques

    Oscillateurscommands sous

    tension (VCO)

    Dtecteurs deniveau de

    carburant et depression de

    vapeurStockage des

    donnesInstruments

    danalyseminiaturiss

    Dtecteurs depression pourlarospatial

    Diviseurs etcoupleurs,

    rsonateurs,dphaseurs

    Capteurs pourcoussins

    gonflants(airbag)

    Surveillancearienne

    Stimulateurscardiaques

    Systmes destockage des

    donnes

    Lasersaccordables

    Pneusintelligents

    Tableau I.1:Domaines dapplication des MEMS.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    17

    ACTIONNEURGrandeur

    physique

    ( mcanique,

    optique,

    thermique,

    fluidique )

    II. Les actionneurs:

    1. Introduction:

    La diversit des systmes dactionnement et de mesure a permis de dvelopper un grand

    nombre de microsystmes touchant principalement aux applications mdicales, de dfense et de

    maintenance industrielle. Les lments fluidiques comme les vannes, valves et pompes sont trs

    tudis pour dlivrer des petites quantits de substances et sont le plus souvent employes des

    fins biochimiques. Il existe un rel besoin de manipuler (prhension, transport, pose,

    orientation) les petits objets pour notamment pouvoir assembler dautres microsystmes.

    Lendoscopie constitue galement un environnement part entire o les micro- actionneurs

    apportent beaucoup. Enfin, une grande partie des microsystmes complexes runissant souvent

    plusieurs technologies traitent des tches de locomotion en milieux confins.

    2. Le rle d'un actionneur:

    Un actionneur a pour rle de commander un processus partir dordres mis par un

    systme dinformation. Il gouverne les changes dnergies des organes principaux du processus.

    A chelle rduite, on attend dun micro-actionneur, quil remplisse les mmes fonctions. A

    lheure actuelle, on se rend compte que la ralisation de micro-actionneurs pose dimportants

    problmes lorsquon estime leur efficacit en rendement nergtique ou performances de

    mouvement, offrant souvent un maigre compromis entre la prcision, lamplitude et la puissance.

    La cration de microsystmes encourage la naissance de micro-actionneurs fiables et efficaces

    pour soffrir laccs de nouvelles applications.

    a. reprsentation schmatique d'un actionneur:

    Contrle :

    (lectrique,

    optique,

    thermique,

    Magntique

    pizolectrique )

    Figure I.19: Reprsentation schmatique d'un actionneur.

    b. exemples d'actionneurs:- Valve, pompe

    - Commutateur, interrupteur

    - Haut-parleur

    - Rsonateur

    - Tte dimprimante jet dencre

    - Tte dcriture magntique.

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    18

    3. Les diffrents types d'actionnements:

    3.1 Actionnement lectrostatique:

    Principe:Le principe de lactionnement lectrostatique (Figure I.20) consiste appliquer une

    tension continue entre deux armatures A et B dun condensateur dont lune est fixe et lautre est

    mobile. Cette diffrence de potentiel gnre des forces lectrostatiques qui tendent rapprocher

    les deux parties de lactionneur. Les dplacements peuvent tre verticaux mais aussi horizontaux

    (dits : transversal ou latral).

    Figure I.20: Actionneurs Electrostatiques Electrodes Parallles

    L'expression de la capacit du condensateur ainsi constitu est :

    Lnergie potentielle stocke dans ce condensateur est :

    On sait que la force agissant entre les deux armatures est de la forme :

    L'expression de la force transversale est donc :

    d'o :

    L'expression de la force latrale est aussi :

    d'o :

    zxC

    y

    21

    2E CV

    2

    22V

    h

    SFy

    2

    2V

    h

    wFx

    22

    22 2y

    E V C zxF V

    y y y

    22

    2 2x

    E V C zF V

    x x y

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    19

    Actionneur peigne inter-digit (Comb-Drive) :

    Un actionneur lectrostatique seul demande beaucoup de tension pour des forces modestes.

    Alors pourquoi ne pas crer des armes dactionneurs ? Pour une mme tension, on

    multiplie la force dveloppe ! Le Comb-Drive ressemble donc une paire de

    peignes qui s'interpntrent ("interdigits") comme sur la Figure I.4, ce qui permet de

    multiplier les surfaces en regard (15 actionneurs sur 150 m de long dans cet exemple). Le

    Comb-Drive fonctionne sur le principe dune variation de surface et non dentrefer comme

    dans la configuration de base. Grce la symtrie de la configuration, les forces

    lectrostatiques globales tendent faire s'interpntrer les peignes, augmentant ainsi la

    distance potentielle de travail.[6] .

    Les forces transversales s'annulent deux deux alors que les forces latrales s'ajoutent

    (Figure I.21).

    = 0 =

    2

    Figure I.21: Principe de fonctionnement de peigne inter-digit.

    Micro commutateur lectrostatique:

    L'actionnement lectrostatique est l'heure actuelle le mode d'actionnement le plus

    rpandu pour les micro-commutateurs MEMS-RF. En effet, une commande lectrostatique

    ncessite seulement deux lectrodes conductrices (l'une fixe, l'autre mobile ou intgre la zone

    dformable de la structure), aux bornes desquelles on applique une tension. Cette diffrence de

    potentiel gnre une force qui fait flchir l'lectrode mobile vers son lectrode d'actionnement.

    Ce mode d'actionnement est trs intressant puisqu'il ne ncessite qu'une trs faible puissance.

    En effet, l'actionnement de la structure se faisant par la capacit form entre les lectrodes fixe

    et mobile, un trs faible courant (de l'ordre du micro-ampre) sera prsent dans les lignes de

    polarisation pendant la dure de charge et de dcharge de cette capacit. Par consquent, il n'y a

    de consommation de puissance que lors des mouvements de la structure immobile, le

    composant ne ncessite pas de puissance.

    Fy

    Fx

    Fx

    Fy

    V

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    20

    Figure I.22: Principe de fonctionnement de MEMS RF.

    Avantages et Limitations des Actionneurs lectrostatiques:Les avantages de l'actionnement lectrostatiques sont :

    - Ils se prtent bien la miniaturisation;

    - Leur ralisation est compatible avec la technologie planar;

    - Ils sont relativement simples concevoir et raliser;

    - Il n'y a pratiquement pas de courant; donc pas de consommation d'nergie.

    Les principaux inconvnients sont :

    - La rponse d'actionnement est non linaire. En effet la force est une fonction en V2 de la

    tension;

    - On ne peut pas augmenter la tension V indfiniment car il y a un risque de collage des

    armatures et un court circuit en consquence.

    - Ce type d'actionnement ne permet pas un dplacement important de l'armature mobile.

    3.2 Actionnement magntique :

    Les forces engendres par ce mode d'actionnement permettent de dplacer les structures

    mobiles sur des distances importantes (plusieurs micromtres). Ce mode d'actionnement

    ncessite la ralisation de l'lectrode mobile de la structure partir d'un matriau magntique,

    qui sous l'influence d'un champ magntique peut se dflchir. Les tensions ncessaire la

    commande magntique sont infrieures 5 volts et restent compatibles avec les applications

    CMOS. En revanche, la puissance consomme lors de l'actionnement est plus importante qu'une

    commande lectrostatique, cause de la rsistance de l'inductance utiliss. En effet, pour

    gnrer les intensits de champ magntique ncessaire l'actionnement, une inductance de forte

    valeur (de type solnode planaire) est intgre sous le composant. Elle augmente ainsi

    fortement la surface occupe par le composant. En revanche, l'actionnement magntique ne

    connat pas de phnomne d'instabilit et peut gnrer des forces de contact de fortes valeurs.

    Une des techniques dactionnement repose sur la gnration dun champ magntique

    continu B, cr par un aimant agissant sur un conducteur parcouru par un courant lectrique.

    De cette interaction rsulte la force de Laplace permettant la flexion donc la dformation dune

    poutre Par exemple :

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    21

    Figure I.23: Principe de l'actionnement lectromagntique.

    3.3 Actionnement pizo-lectrique:Le principe de l'actionnement pizolectrique repose sur l'effet "pizolectrique inverse"

    Ainsi, lorsqu'un matriau pizolectrique est soumis un champ lectrique sinusodal, le

    matriau se dforme. L'actionnement pizolectrique peut-tre intgr, si le matriau

    pizolectrique est une partie intgrante de la structure. En appliquant une tension aux bornes

    d'une couche pizolectrique par exemple (PZT) dpose la surface de la poutre, la contraction

    de la couche induit la flexion de la poutre (Figure I.24). Dans le cadre des capteurs chimiques,

    des exemples d'actionnements pizolectrique ont t proposs soit en utilisant le matriau

    pizolectrique seul comme structure mobile soit en utilisant l'effet bilame. [7]

    Figure I.24: Principe de l'actionnement pizolectrique.

    3.4 Actionnement thermique:

    Les micro-actionneurs expansion thermique sont fonds sur le principe de

    changement de volume dun matriau soumis des variations de temprature. Ce principe

    montre davantage defficacit lchelle microscopique qu lchelle macroscopique, car les

    variations de temprature sont plus rapides pour de faibles volumes. Ce type

    dactionnement est assez utilis dans deux configurations diffrentes essentiellement. La

    premire configuration est le bilame thermique. Il est form de deux couches de matriaux dont lecoefficient dexpansion thermique est diffrent. Chauffs la mme temprature, lun des matriaux

    sallongera plus que lautre, ce qui entranera une flexion (Figure I.25) de la structure. Il trouve de

    multiples applications telles que le positionnement de micro-miroirs, lactionnement de micro-

    membranes, ou la ralisation de micromoteurs. [8]

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    22

    Figure I.25: dformation d'un bilame thermique Si/Al

    La deuxime configuration est le micro-actionneur thermique travaillant dans son plan . Il

    sagit dune structure gnralement constitue de deux bras de rsistance lectrique diffrente

    (Figure I.26). Ainsi, une diffrence de temprature stablit entre les deux bras, lun

    sallonge plus que lautre et fait flchir la structure dans le plan (Figure I.26).

    Figure I.26 : schma dun actionneur thermique se dformant dans le plan par une diffrencede gomtrie des deux bras.

    Figure I.27 : Schma dun actionneur thermique se dformant dans le plan par une

    diffrence de matriau des deux bras

  • Chapitre I : Notions sur les microsystmes et les micro-actionneurs

    23

    III. Conclusion:Ce panorama des actionneurs rappelle brivement les modes de fonctionnement des

    principaux types de micro-actionneurs, ainsi que quelques applications pour chacun des

    diffrents types. Cette comparaison montre que pour un systme donn, chaque technologie

    dispose de dimensions optimales en efficacit nergtique. On voit galement que selon type

    d'actionnement, le rendement de chaque procde varie considrablement.

    Pour cela on propose deux tableaux comparatifs qui comportent cahiers de charges,

    avantages et inconvnient de chaque type d'actionnement.

    Tableau I.2: cahiers de charges des diffrents types d'actionnements

    Tableau I.3: avantages et inconvnients des diffrents types d'actionnement

    Actionnementlectrostatique

    Actionnementmagntique

    Actionnementpizolectrique

    Actionnementthermique

    Consommation +++ ++ +++ ---AmplitudeDplacement

    + +++ Moyenne Grande

    Force decontact

    +++ ++ + ++

    Tensiond'actionnement

    - +++ ++ +++

    Sensibilit T +++ +++ + +Tempscommutation

    +++ ++ ++ --

    Intgration +++ --- + +Collage --- +++ +++ +++

    Avantages InconvnientsElectrostatique

    Faible consommationIntgration aiseCommutation rapide

    Tension d'actionnement importanteProblme de collageFaible densit d'nergie

    MagntiqueDplacement importantDensit d'nergie importanteIntrinsquement bistable

    Intgration difficileConsommation importante

    ThermiqueForte densit nergtiqueIntgration aise

    Relativement lentConsommation importante

    PizolectriqueFaible consommationIntgration aisePotentiellement bistable

    Sensible la temprature

  • Chapitre 2 :

    Etat de lart de la micro-

    pompe

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    1

    I. Introduction:

    La micro-fluidique, c'est la science ou la technologie des systmes qui traitent ou

    manipulent de petites quantits de liquides en utilisant des canalisations aux dimensions

    caractristiques allant d'une dizaine plusieurs centaines de micromtres.

    La miniaturisation donne accs de nouvelles applications. Par exemple les systmes de

    micro-pompe dans les piles combustible portable, les dispositifs de pressurisation ou de

    rgulation du flux sanguin.

    Principalement dans les applications d'analyse, le fait de pouvoir manipuler de faibles

    quantits de fluide permet de rduire la quantit ncessaire d'chantillons ainsi que la

    consommation de ractifs, de rduire les temps d'analyse en diminuant les interventions

    manuelles et donc de baisser les cots de beaucoup de procds.

    Nous proposons une figure dmonstrative des dimensions caractrisant les systmes

    micro fluidique. [9]

    COMPOSANTS MICROFLUIDIQUES Micropompes / clapets / capteurs de dbit

    Microfiltres / microracteurs

    Nanotechnologie Microaiguilles Systmes de microanalyse

    1 nm 1m 1 mm 1 m Longueurs

    1 aL 1 fL 1 pL 1 nL 1L 1 mL 1 L 1000 L Volumes

    Molcules Particules de fume Cheveux humain Homme

    Virus Appareils fluidiquesAUTRES OBJETS Bactries conventionnels

    Figure II.1 : Dimensions caractristiques de systmes micro-fluidiques.

    II. Les microsystmes fluidiques:

    2.1. Les microsystmes fluidiques : historique et applications.

    Ds les annes 1990, la rduction des dimensions attendue de lintgration microsystme

    des dispositifs danalyse biologique et chimique ouvre des perspectives avantageuses :

    - Lutilisation des technologies microlectroniques pour la ralisation de systmes de

    dtection, permet la fabrication massive de micro dispositifs et va rduire les cots

    dlaboration.

    - Lutilisation de faibles quantits de fluides et ractifs va rduire les cots dopration,

    en exploitant le fait que de faibles volumes de fluide peuvent tre suffisants pour

    raliser certaines analyses chimie clinique (10-15

    l), immunoessais pour le

    diagnostic et la comprhension des maladies (10-9

    l), analyses dADN (10-3

    l), analyse

    des cellules unitaires (10-12

    l), sparation des espces par lectrophorse (10-12

    l 10-

    6

    l), analyse du glucose pour le contrle du diabte (10-6

    l).

    - Les dlais danalyses pourront tre rduits et la sensibilit des mesures accrues. [10].

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    2

    a. La situation dans le monde:

    Mme si les premiers systmes faisant intervenir un lment microfluidique sont

    proposs ds les annes 80 par la Recherche Acadmique, comme par exemple le

    chromatographe gaz miniaturis dans une puce de quelques centimtres de cot cest partir

    des annes 90 quun rel travail de miniaturisation commence dans les domaines de la

    chromatographie, des systmes de sparation par lectrophorse, des pompes lectro

    osmotiques, des mlangeurs, etc.

    Ainsi les premiers vritables systmes micro fluidiques intgrant de multiples fonctions

    ont commenc voir le jour dans les annes 90. On peut citer, par exemple, la puce trois

    fonctions : mlange de ractifs, raction enzymatique et sparation de Jacobson , et un systme

    de titrage de soluts aqueux, intgrant des mlangeurs et des amplificateurs capables de faire de

    la digestion enzymatique et de llectrophorse de Burns.

    Au dbut des annes 2000, les premiers laboratoires sur puce commerciaux

    permettant didentifier des fragments dADN, diffrents bio-objets comme des virus par

    sparation lectro phortique et les protines. Dans cette catgorie, il faut citer le systme

    Agilent 2100 Bionalyzer, commercialis partir de 1999 par la socit Agilent

    Technologies : les chantillons analyser sont trs petits (entre 1 et 4l) et lanalyse ne dure

    que 30 minutes (Figure II.2 a). Notons que, ces systmes ont encore besoin dun ordinateur

    relativement encombrant pour raliser les traitements du signal, les analyses et la consultation

    des bases de donnes (Figure II.2 b), ce qui montre que tous les verrous technologiques

    dintgration ne sont pas levs.

    a)b)

    Figure II.2: Systme Agilent 2100 Bionalyzer a) microsystme fluidique b) systmedanalyse.

    b. Les applications et les verrous:

    De cette analyse rapide de ltat de lart (international et local), nous percevons que, si

    les progrs attendus sont confirms, la micro-fluidique et les microsystmes fluidiques

    amneront une vritable rvolution dans le domaine des sciences du vivant, de la sant et aussi

    de la chimie. Nous pouvons classer les applications potentielles de la micro fluidique en trois

    grands domaines :

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    3

    Sciences du vivant et la biologie:

    Le dveloppement des connaissances fondamentales du vivant, illustr par la gnomique

    et la protomique, a impliqu de travailler de faon massivement parallle sur des milliers

    dobjets ou de ractions biologiques : systmes de criblage haut-dbit. La rflexion a dbut

    aux Etats-Unis, dans les annes 80, avec des tudes sur le gnome humain invitant dvelopper

    des microsystmes capables de faire des analyses multiples avec une haute sensibilit et une

    grande rsolution. Cette dynamique a conduit lmergence du concept de biopuce.

    Aujourdhui, tous les experts saccordent penser que la biologie molculaire et la gntique

    sont parmi les enjeux majeurs de demain pour notre socit. [9]

    La chimie ou le gnie des procds:

    La chimie connat, de la mme manire que la biologie, des perspectives

    nouvelles motives par des objectifs danalyse de scurisation, doptimisation, de

    rduction des quantits stockes et analyses, etc. qui donnent toute la lgitimit aux recherches

    en micro fluidique. Lenjeu est crucial et a t identifi ds les annes 90 : les

    microracteurs chimiques devraient permettre terme de rduire les temps danalyse, les

    volumes mis en jeu et les cots

    La sant

    Ds la fin des annes 80, les microsystmes ont ouvert des perspectives intressantes

    pour les applications mdicales. De nouvelles applications sont dans le prolongement des

    systmes de criblage haut dbit pour raliser des analyses moins coteuses en consommables, en

    main duvre et en volume dchantillons que celles daujourdhui.

    III. Etat de l'art de la micro-pompe:

    3.1 Dfinition:

    Une micropompe est un dispositif grant laspiration et le refoulement lchelle

    micromtrique dun fluide comme le font les pompes traditionnelles aux chelles suprieures.

    Les micropompes sont gnralement issues de la recherche en microfluidique.

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    4

    (a) (b) (c)

    (d) (e) (f)

    Figure II.3 : Micro-pompes (a) pompe de type pristaltique avec actionneur paraffine, (b)

    pompe membrane, (c) Pompe membrane clapets bille, (d) pompe rotative spirale

    , (e) pompe pristaltique actionnement direct par un micro-moteur, (f) une des plus petites

    pompes au monde. [9]

    Dans notre cas du recherche il s'agit du type de micro-pompe mcanique (ou volumique)

    le plus rpondeur dans le march mdical. Dans ces pompes, la chambre de pompe est ferme

    par une membrane flexible, un schma de principe et montr dans la (figure II.4), le mouvement

    oscillant de la membrane produit des sou et-sur dplacement de fluide travers les vannes

    d'entres et de sortie, la pression gnre est en fonction de la variation de volume produit par

    l'actionnaire dplaant la membrane.

    Figure II.4: Schma de principe du micropompe-microfluidique.

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    5

    3.2 Le principe de fonctionnement:

    La micro-pompe fonctionne au biais d'un actionneur lectrostatique prsent utilisant

    deux lectrodes. L'une est fixe sur le corps de la micropompe l'antre mobile, solidaire de la

    membrane. Par application d'une tension entre ces deux charges, la membrane flchit et gnre la

    variation du volume dans la chambre du pompage.

    3.3 Le schma synoptique:

    Figure. II.5: Schmas de principe de la micro-pompe.

    Quand un corps humain besoin d'une prise d'insuline comparaison avec la valeur de

    rfrence, cette technique est mesure par un systme informatis dit micro-processeur, en suite

    ce dernier va calculer la quantit de fluide qui va la diffus au corps humain. En effet, ce fluide

    va franchir la premire vanne et fera flchir la membrane de la micro pompe qui va

    automatiquement fermer la premire vanne et ouvrir la deuxime pour que le fluide sous forme

    d'insuline par exemple soit refouler au malade.

    3.4 Les diffrents types de la micropompe :

    Une micropompe est un systme capable d'acheminer un fluide, liquide ou gazeux

    entre une entre et une sortie travers des canalisations de tres faibles dimensions. Les

    Micro-pompe

    Corps

    humai

    nn

    Prise de la

    mesure

    Valeur de

    rfrence

    1g/L

    Microprocesseur

    Calcul du

    volume

    injecter

    Calcul par

    nombre

    d'unit

    Gnration

    de N

    impulsions

    Ouverture

    de la 1ere

    vanne

    Dflection

    de la

    membrane

    Fermeture

    de la 1ere

    vanne

    Ouverture

    de la 2eme

    vanne

    Rservoir de

    l'insuline

    Refoulement

    au corps

    humain

    Comparateur

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    6

    micropompes sont obligatoirement actionnes par une commande contrairement aux

    microvalves. On peut trouver diffrents types d'actionneurs capables de commander une

    micropompe, par exemple: l'actionneur piezolectrique, lectrostatique, thermopneumatique.

    Nous allons dcrire dans ce paragraphe les diffrentes micropompes qu'on peut

    trouver dans la littrature. Nous soulignerons au passage les eventuelles difficults pour la

    ralisation ainsi que leurs compatibilits avec les techniques de conception des circuits intgres.

    [11]

    3.4.1 Micropompe Pizo-lectriques:

    L'actionneur pizolectrique est constitu d'une membrane recevant un matriau

    pizolectrique sous forme de disque associ un substrat de silicium grav pour raliser des

    microvalves passives fixant l'entre et ta sortie du fluide. Les deux parties sont scellees afin de

    former une cavit sous I 'actionneur. L'application d'un courant lectrique sur le disque

    pizolectrique provoque une dflexion de la membrane. Le volume dans la chambre diminue

    et le liquide est forc ouvrir la valve de sortie tout en fermant la valve d'entre, Une fois que

    l'alimentation est arrte, le substrat revient sa position initiale en ouvrant la valve d 'entre

    et en fermant la valve de sortie. La figure ( II.6) montre un exemple de micro pompe pizo-

    lectrique.

    Figure II.6: vue en coupe d'une micro pompe pizo-lectrique.

    3.4.2. Micropompe lectrostique:

    L'actionneur lectrostatique est compos de deux lectrodes. Une fixe et I'autre

    mobile. En appliquant une tension lectrostatique entre les deux lectrodes on cre

    une dformation de l'lectrode mobile. La pression gnere lectrostatiquement peut tre

    calcul par la relation:

    =

    Avec: d0 , d0x et V sont respectivement, la distance entre les lectrodes, l'epaisseur isolante du

    Si02 et la tension applique. On remarque que la force gnre par l'actionneur est

    inversement proportionnelle la distance do ce qui entraine des contraintes de conception si

    on veut des grandes pressions lectrostatiques.

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    7

    Une micro pompe lectrostatique utilise cet actionneur comme moyen de commande

    pour faire circuler un fluide dans une canalisation. Elle est constitue par: une lectrode, une

    contre lectrode, deux micro-valves passives type (b), deux capillaires d'entre et de

    sortie du fluide. Lorsqu'on applique une tension c o n t i n u e , la membrane est attire par 1a

    contre lectrode cause des forces lectrostatiques mises en jeu. Cette dflexion permet

    d'ouvrir la premire micro valve (valve d'entre) et va permettre la circulation du

    fluide travers cette valve vers la chambre des lectrodes (voir figure II.7). Une fois

    l'alimentation arrte, la membrane retrouve sa position initiale en poussant le fluide vers la

    valve de sortie.

    On peut aussi avoir un fonctionnement inverse de la pompe si la frequence de

    l'actionneur est suprieur 1000 Hz. Ainsi on a observ un flux de 1 800l/min pour une

    frquence de 1 1000Hz. en mode direct et un flux de 1 a300l avec une frquence de 2 6

    KHz. [11].

    Figure II.7: Vue en coupe d'une micro pompe lectrostatique.

    3.4.3 Micro-pompe thermo-pneumatique:

    L'actionneur thermo pneumatique est constitu d'une cavit d'air ferme, d'une

    membrane et d'une rsistance chauffante. Le principe consiste chauffer l'air par une

    dissipation lectrique dans la rsistance incorpore dans la cavit, l'augrnentation de la

    temperature implique une lvation de pression calcule par la relation:

    exp

    Avec: Po, R et T sont respectivement, la pression initiale, la chaleur latente de

    vaporisation, la constante des gaz parfait et la temprature. Le temps de reponse de

    l'actionneur depend de la capacite thermique et de la puissance injecte la rsistance. Le

    temps de relaxation dpend de l'change calorifique avec le milieu extrieur, La pompe

    thermopneumatique utilise cet actionneur pour faire circuler un fluide travers des

    canalisations (voir figure II.8) ; des valves de type (a) sont utilises pour contrler le flux

    entre l'entre et la sortie de la pompe. La frquence de fonctionnement du systeme est de

    5Hz pour un dbit de 50 l/min.

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    8

    Figure II.8: Vue en coupe d'une micro-pompe thermo-pneumatique.

    3.4.4 Micro-pompe Pneumatique:

    Cette pompe est commande par un actionneur pneumatique externe (gnrateur de

    pression). Elle est fabrique par le procd LIGA. E lle comporte une structure en or avec

    un diaphragme en Titane comme le montre la figure II.9. Les valves sont constitues de

    deux membranes, une en Titane et l'autre en polyimide. Un flux maximum de 80l/min a t

    obtenu avec une pression de 0,4 mH20 une frquence de 5Hz.

    Figure. II.9: Vue en coupe d'une micro pompe pneumatique.

    IV. L'importance de la micro pompe:

    L'importance de la micro-pompe requis essentiellement sur l'utilisation mdicale pour le

    traitement du diabte. Par exemple. Lorsqu'une personne souffre du diabte, il doit chercher

    quelqu'un pour lui injecter de l'insuline. Ceci n'est pas commode. L'innovation de la technologie

    a permis le confort total de la micro pompe usage biomdical. Grce cet appareil, le patient

    pourra prendre facilement sa dose ncessaire d'insuline.

    Une micro-pompe doit avoir les caractristiques suivantes:

    - Facile apporter.

    - Cadence programmable de la livraison qui est variable entre ( l/h-ml/h).

    - Etre petit et lger.

    - Moins d'exigence de puissance lectronique.

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    9

    - Plus de fiabilit.

    - La dose d'injection d'insuline ne doit pas tre influence par la temprature, la pression,

    position et mouvement de corps humain.

    V. Etude globale sur l'actionnement lectrostatique:

    5.1. Constitution d'un actionneur lectrostatique:

    Pour pomper le fluide lintrieur dune cavit, une micropompe peut tre munie dune

    membrane de silicium ou dautres matriaux qui forment une capacit variable. Les forces

    lectrostatiques permettent le mouvement des plaques ou des lments micro fabriqus (Figure

    II.10.).

    Figure II.10: Reprsentation par l'activation lectrostatique.

    La force entre les deux plaques peut tre obtenue approximativement par lquation

    simple suivante :

    =

    Ou : 0 est la permittivit du vide et r est la permittivit du dilectrique entre les deux plaques,

    A reprsente laire de la plaque, v le voltage appliqu et d la distance entre les deux plaques.

    On remarque que plus on augmente la tension aux bornes de lactionneur MEMS, plus

    on obtient une force importante permettant louverture et la fermeture des valves ainsi que la

    commutation de la pompe.[15]

    0v 100v

  • Chapitre II : Etat de lart de la micro-pompe

    10

    VI. Conclusion:

    Ce chapitre nous a permis de voir l'amlioration de la microfluidique dans le domaine

    biomdical spcifiquement sur les micro-pompes ainsi que leurs types, le mode de

    fonctionnement et leurs avantages.

    A cot de l'amlioration de l'accs au traitement par pompe, ce dveloppement a d'autres

    perspectives de prise en charge afin d'amliorer sur le plan pdagogique, la mobilisation de

    l'quipe multidisciplinaire pour l'ducation thrapeutique.

  • Chapitre 3 :

    Modlisation de la micro-

    pompe lectrostatique

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    1

    Introduction :

    Le volume unitaire inject par la micro-pompe est contrl par la dflexion de la

    membrane fine en silicium produite par actionnement lectrostatique.

    Dans ce qui suit, on se propose d'tudier le comportement de la membrane en

    fonction de la pression, la tension applique et des caractristiques gomtriques. Pour cela

    plusieurs mthodes numriques ont t utilises pour rsoudre le systme diffrentiel rgissant

    le comportement de la membrane.

    I-1 Dfinition de la membrane :

    La membrane de silicium , de forme rectangulaire , est taille suivant le plan

    (100) comme indique la figure (III-1) .Les cots sont parallles aux directions

    cristallographiques 110 .Soient a et b et h les dimensions de cette membrane et S sa

    surface ( on supposera b>a ).

    Lorigine du repre choisi est au centre de gravit de la membrane. Les axes Ox

    et Oy sont parallles aux cots.

    b

    a y y

    x

    y z plan (100)y

    A A

    Figure III-1 : Structure de la membrane.

    I-2 Etude de la dformation :

    I-2-1 Mise en quation :Sous laction dune pression diffrentielle P uniformment rpartie, la membrane

    se dforme. Soit W(x, y) sa dformation suivant Oz en un point de coordonnes (x, y).

    z

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    2

    On choisira P et W(x, y) positifs suivant laxe Oz .

    En utilisant la thorie des plaques minces et de llasticit (annexe B), lquilibre

    de la membrane soumise une pression P est dcrit par lquation diffrentielle suivante

    [13] :

    (III-1)

    O :

    D est le coefficient de rigidit dfini par :

    )1(12 2110

    3110

    hED

    est une constante fonction des paramtres mcaniques

    Avec110

    2110

    2110

    110

    )1(2

    E

    G

    110 est le coefficient de poisson, 110E et 110G sont les coefficients respectifs dlasticitlongitudinal et transversal suivant la direction cristallographique 110 . Les valeurs

    numriques de ces coefficients sont :

    066.0110

    paE 11110 10.698.1

    paG 11110 10.622.0

    798.0Lquation diffrentielle (III-1) est appele quation de LAGRANGE (annexe B).

    Lencastrement de la membrane sur ses bords impose les conditions aux limites

    suivantes:

    W= 0 pour2ax et

    2by

    0

    x

    WPour

    2ax (III-2)

    0

    yW Pour

    2by

    Dp

    y

    W

    yx

    W

    x

    W

    4

    4

    22

    4

    4

    4

    2

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    3

    La rsolution de lquation aux drives partielles (III-1) avec les conditions aux

    limites permet dobtenir les dflexions w (x, y) de la membrane.

    Pour se ramener un domaine dintgration de forme carre, nous normaliserons les

    variables comme suit :

    =.

    et =

    .

    (III-3)

    Lquation (III-1) devient :

    D

    P

    v

    w

    bvu

    W

    bau

    W

    a

    4

    4

    222

    4

    224

    4

    4

    16162

    16 (III-4)

    En posant :

    WDPba

    W N .16

    22

    EtabR (III-5)

    Lquation de LAGRANGE devient indpendante des dimensions. Elle ne dpend que de R

    et . Elle scrit donc :

    11

    24

    4

    222

    44

    24

    v

    W

    Rvu

    W

    u

    WR NNN

    (III-6)

    Les nouvelles conditions aux limites relatives cette quation sont :

    0,1 vuWN

    01, vuWN (III-7)

    0,1

    vu

    u

    WN

    01,

    vu

    v

    WN

    Les variables dintgration u et v varient entre 1 et +1. La dflexion NW na pas de

    dimension .Le systme constitu de (III-6) et (III-7) est donc normalis.

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    4

    I-2-2 Rsolution Analytique :

    A notre connaissance, la solution exacte du systme diffrentiel constitu par

    lquation (III-6) et les conditions aux limites (III-7) na pas t tablie .Dans ce qui suit ,

    nous proposerons une solution analytique approche . La mthode de rsolution utilise est

    celle de GALERKIN.

    La mthode de GALERKIN est une mthode d'approximation adapte des

    formulations variationnelles.

    Le choix de la fonction de base est li la satisfaction des conditions aux limites.

    Cette mthode se limite aux problmes symtriques et a t applique avec succs la flexion

    des plaques minces petites flches.

    Lquation (III-6) tant linaire, nous chercherons la solution sous la forme :

    ),(),(1

    vuKvuW in

    i

    iN

    (III-8)

    O ),( vui sont des fonctions polynomiales de u et v linairement indpendantes et

    vrifiant les conditions aux limites et iK sont des constantes relles dterminer.

    Si ),( vuWN est solution du systme (III-6) et (III-7), elle doit vrifier le systme

    dquations de GALERKIN suivant :

    01124

    4

    22

    442

    24

    dudvv

    W

    Rvu

    W

    u

    WR iS

    NNN

    N

    (III-9)

    Avec i= 1,... n

    O SN est le domaine dintgration.

    La dflexion a pour axe de symtrie la perpendiculaire au centre de la membrane.

    Par suite, on peut choisir, pour les fonctions i , des expressions de la forme :111 VU

    122 VU 213 VU 224 VU 135 VU

    316 VU 237 VU 328 VU 339 VU , (III-10)Avec :

    (III-11)

    22)1(2 )1( uuU jj 2212 1 vvV jj

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    5

    La forme gnrale de la solution est alors :

    (III-12)

    En se limitant 4 termes (Annexe C), cette solution devient :

    2242322122 11, vuKvKuKKvuvuWN (III-13)

    En substituant (III-13) dans (III-9), on obtient un systme de quatre quations dont

    la ime peut se mettre sous la forme suivante :

    N

    N

    N

    N

    N

    S

    i

    i

    S

    i

    S

    i

    S

    i

    S

    dudv

    dudvv

    VU

    Rv

    V

    u

    U

    u

    UVRK

    dudvv

    VU

    Rv

    V

    u

    U

    u

    UVRK

    dudvv

    VU

    Rv

    V

    u

    U

    u

    UVRK

    dudvv

    VU

    Rv

    V

    u

    U

    u

    VVRK

    4

    24

    222

    22

    2

    22

    4

    24

    22

    4

    4

    24

    122

    22

    2

    12

    4

    14

    22

    3

    4

    14

    222

    12

    2

    22

    4

    24

    12

    2

    4

    14

    122

    12

    2

    12

    4

    14

    12

    1

    12

    12

    12

    12

    Les quations (III-14) constituent un systme linaire de quatre quations quatre

    inconnues K1, K2, K3 et K4 i ne dpendant que du rapport des cots R et de la constante

    lie aux paramtres mcaniques 110 110E et 110G . Ce systme peut scrire sous la forme

    matricielle suivante :

    . [] = [] (III-15)

    Les termes de la matrice [ Aij] ont t dtermins analytiquement . Leurs expressions

    sont donnes dans lannexe C .Le systme algbrique (III-14) a t ensuite rsolu

    numriquement.

    Le tableau (III-1) donne les valeurs des coefficients Ki pour quelques valeurs

    particulires de R.

    R 1 2 3

    K1 0.0206 0.0107 0.0049

    K2 0.0119 0.0048 0.0023

    K3 0.0062 0.0063 0.0073

    K4 -0.0082 -0.0085 -0.0057

    Tableau III-1 : Coefficients du polynme approximant la dflexion pour R=1, 2, 3 et=0.798.

    ....224213122111 VUKVUKVUKVUKWN

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    6

    I.2.3 Calcul du volume par intgration numrique:

    Le calcul du volume du fluide t fait numriquement l'aide du logiciel Matlab,

    par la rsolution de l'quation suivante:

    22

    4

    2

    3

    2

    21

    2222222222

    12

    116

    ,b

    y

    a

    xK

    b

    yK

    a

    xKK

    b

    y

    a

    x

    D

    abPyxW

    Nous allons rsumer les diffrentes tapes du programme permettant de calculer le

    volume par une pression applique.

    Balayage de la pression dans

    Lintervalle [Pmin ,Pmax ]

    Calcul de lintgrale donnantle volume par la

    Formule de LAGRANGE

    Rsultats obtenus :

    Variation du volume en fonction de lapression

    Introduction des donnes

    -Dimensions de la membrane

    -Distance entre les deux armatures

    -Pression de la cavit interne

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    7

    0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

    1,00E-015

    2,00E-015

    3,00E-015

    4,00E-015

    5,00E-015

    6,00E-015

    7,00E-015

    8,00E-015

    Vo

    l(m

    3)

    P(bar)

    vol=f(p) h=10um

    I.2.3 Calcul du volume par intgration numriqueUn exemple de la variation du volume en fonction de la pression dans le cas

    dune membrane rectangulaire dfinie par : a = 10-3 m et b =2.10-3 m.

    Tableau III.2: variation du volume en fonction de la pression h=10 m.

    Figure III.2: variation du volume en fonction de la pression h=10m.

    Tableau III.3: variation du volume en fonction de la pression h=20 m

    P(bar) 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5Vol (m3) 1.4299.10-15 2.8699.10-15 4.2896.10-15 5.7194.10-15 7.1495.10-15

    P(bar) 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5Vol (m3) 1,7873.10-16 3.5746.10-16 5.3620.10-16 7,1493.10-16 8,9366.10-16

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    8

    Figure III.3: variation du volume en fonction de la pression 20m

    Tableau III.4: variation du volume en fonction de la pression h=30 m

    0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

    1,00E-016

    2,00E-016

    3,00E-016

    4,00E-016

    5,00E-016

    6,00E-016

    7,00E-016

    8,00E-016

    9,00E-016

    1,00E-015vol(m

    3)

    p(bar)

    vol=(p) h=20um

    P(bar) 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5Vol (m3) 5.2958.10-17 1,0592.10-16 1,5887.10-16 2,1183.10-16 2,6479.10-16

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    9

    0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

    5,00E-017

    1,00E-016

    1,50E-016

    2,00E-016

    2,50E-016

    3,00E-016

    vol(m

    3)

    p(bar)

    vol=f(p) h=30um

    On voit clairement que les trois courbe sont linaires, et que cette linarit due la

    proportionnalit entre la pression et l'paisseur de la membrane car, quand h augmente la

    membrane devienne plus rigide, la cavit se redresse se qui implique une diminution du

    volume en fonction de h.

    I.3.2: variation du volume en fonction de la tension pour diffrentes paisseurs dela membrane (h):

    Nous avons tabli une relation entre la pression et le volume induit. On cherche

    tablir une relation entre la tension applique et le volume unitaire. Pour cela, on sait que

    l'application d'une tension V continue entraine une pression sur la membrane la conduisant

    une flexion.

    On sait par ailleurs que la pression lectrostatique produite par une tension applique

    V est donne par :

    =

    Figure III.4: variation du volume en fonction de la pression 30m

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    10

    y

    ab

    e

    x

    L'expression de la capacit du condensateur ainsi constitu est :

    = ..

    Lnergie potentielle stocke dans ce condensateur est :

    On sait que la force agissant entre les deux armatures est de la forme :

    = ()

    L'expression de la force transversale est donc :

    =

    =

    2

    =

    2..

    .

    Fy =

    22v2

    d'o Fy =

    21

    2E CV

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    11

    o e est la distance inter armature.La pression est alors :

    =

    2

    Les rsultats obtenus sont sous forme de graphe qui reprsente le volume en fonction de latension diffrentes h.

    Tableau III.5: variation du volume en fonction de la tension h=10 m.

    Figure III.5: variation du volume en fonction de la tension h=10m.

    1 2 3 4 5

    0,00E+000

    2,00E-015

    4,00E-015

    6,00E-015

    8,00E-015

    1,00E-014

    1,20E-014

    1,40E-014

    1,60E-014

    Vo

    l(m

    3)

    U(v)

    Vol=f(U) h=10um

    U(v) 1 2 3 4 5Vol (m3) 6,33.10-16 2,53.10-15 5,70.10-15 1,01.10-14 1,53.10-14

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    12

    Tableau III.6: variation du volume en fonction de la tension h=20 m.

    Figure III.6: variation du volume en fonction de la tension h=20m.

    Tableau III.7: variation du volume en fonction de la tension h=30 m.

    1 2 3 4 5

    0,00E+000

    1,00E-016

    2,00E-016

    3,00E-016

    4,00E-016

    5,00E-016

    Vo

    l(m

    3)

    U(v)

    Vol=f(U) h=20 um

    U(v) 1 2 3 4 5Vol (m3) 2,59.10-18 1,038.10-17 2,33.10-17 4,15.10-17 6,48.10-17

    U(v) 1 2 3 4 5Vol (m3) 1,96.10-17 7,87.10-17 1,76.10-16 3,14.10-16 4;91.10-16

  • Chapitre III : Modlisation de la micro-pompe lectrostatique

    13

    1 2 3 4 5

    0,00E+000

    1,00E-017

    2,00E-017

    3,00E-017

    4,00E-017

    5,00E-017

    6,00E-017

    7,00E-017

    Vo

    l(m

    3)

    U(v)

    Vol=f(u) h=30 um

    Figure III.7: variation du volume en fonction de la tension h=30m.

    On voit que le volume a un comportement non linaire et que cette non linarit

    augmente rapidement avec la tension applique quelque soit la valeur de h.

  • Chapitre 4 :

    Etapes technologiques de la

    fabrication

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    1

    Introduction:

    Il a t observ que le silicium utilis en fabrication microlectronique possdaitd'excellentes proprits mcaniques, notamment un module d'lasticit proche de celui del'acier inoxydable et une rsistance la fatigue considrable grce sa structurecristallographique rgulire. Ds lors, l'utilisation de ce matriau pour la ralisation destructures mcaniques microscopiques est devenue vidente. Le silicium tant lune desmatires premires de la microlectronique, on profite alors, pour la fabrication de cesstructures, dutiliser les technologies existantes mises au point pour la ralisation de circuitsintgrs lectroniques et certaines techniques spcifiques telles que le micro usinage, lasoudure verre-silicium ou silicium-silicium etc... Ces technologies permettent le traitementpar lot de la fabrication des composants, conduisant ainsi des cots de productionavantageux.

    On sait qu' la fabrication de capteurs ou d'actionneurs lectromcaniques, on associegnralement une lectronique de traitement ou de commande. Cette association peut se fairesur un seul et mme substrat, on parle alors d'intgration monolithique. Dans le cas contraire,plusieurs composants fabriqus sur diffrents substrats sont connects entre eux et on parleainsi d'intgration hybride. Cette dernire est ncessaire lorsque les procds de fabricationmcanique et lectronique sont incompatibles.

    Dans la plupart des cas, les procds de fabrication de capteurs et d'actionneurs

    monolithiques sont composs des tapes de la technologie CMOS et de certaines techniques

    spcifiques.

    La micro-technologie dsigne donc un ensemble de techniques drives de la

    microlectronique utilises dans la ralisation de structures en trois dimensions dont les

    prcisions sont de l'ordre du micromtre. Les principales techniques utilises dans ce domaine

    sont les suivantes:

    Micro-usinage de surface par voie sche ou humide des substrats (souvent des

    tranches de silicium ou de SIO2, AsGa;...);

    Micro-usinage en volume;

    Dpt de couches minces de diffrents matriaux;

    La photolithographie simple face;

    La photolithographie double face ;

    Soudure anodique;

    Ralisation de micro moulage (procd LIGA).

    Dans ce dernier chapitre, nous allons donner un aperu sur l'ensemble des

    oprations technologiques ncessaires pour la fabrication des MEMS.

    I. LES TECHNIQUES SPECIFIQUES DE FABRICATION DESMICROSYSTEMES :

    I.1 Limplantation ionique :

    Cette mthode consiste implanter directement des ions lintrieur du matriau parbombardement ionique dont lnergie est matrise (quelque dizaines de kilo lectronvolts).

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    2

    Lors de leur pntration, les ions perdent progressivement leur nergie par interaction avec lesatomes du matriau et finissent par simmobiliser. La technique d'implantation ionique permetune meilleure prcision et un dopage plus uniforme en surface et en profondeur.

    Aprs cette technique, un recuit thermique du substrat est indispensable pour

    recristalliser le substrat afin quil retrouve ses proprits lectriques initiales.

    I.2 Le recuit thermique :

    Aprs implantation ionique, un recuit thermique du matriau est indispensable pour

    d'une part, activer lectriquement les impurets dopantes en les plaant en position

    substitutionnelle et d'autre part, rduire, supprimer les dfauts ponctuels.

    En effet, du fait du bombardement de la cible par les ions lors des chocs, l'nergie

    transfre induit des dplacements d'atomes qui crent des lacunes et des interstitiels. Ces

    dfauts rpartis tant en surface qu'en volume dgradent les proprits lectriques des jonctions

    ralises ainsi que leur stabilit. Un recuit thermique permettra de rduire fortement la densit

    de ces dfauts.

    I.3 La photolithographie :

    Toutes les tapes du procd technologique font appel la photolithographie dont

    nous allons rappeler le principe.

    Il y a 3 principales tapes en photolithographie avant de faire le traitement slectif

    comme tel (gravure ou autre): Revtement Exposition Dveloppement.

    Le revtement consiste taler sur un substrat ou un chantillon une couche de rsine

    (Photosensible ou autre) de faon uniforme et contrle. Cette rsine doit ensuite subir un

    recuit pour son schage.

    Lexposition consiste insoler ou exposer la rsine photosensible un rayonnement

    de lumire ultraviolette de faon slective en masquant la lumire aux endroits qui

    nont pas tre exposs. Un masque est alors utilis. Ce dernier est une plaque

    transparente avec limage dun niveau du design ralis dans une couche opaque aux

    Ultra Violet. Aprs exposition, une image latente correspondant au masque ou son

    complment est obtenue dans la couche photosensible.

    Le dveloppement consiste rvler limage latente par la dissolution slective de la

    couche photosensible. Selon que lon a utilis de la rsine positive ou ngative,

    limage obtenue dans la rsine sera limage mme du masque ou encore son

    complment. (figure IV.1). On distingue deux types de rsine :

    Rsine positive : les zones exposes seront sans rsine aprs dveloppement, le

    reste qui na pas t expos demeure.

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    3

    Rsine ngative : les zones exposes demeurent, le reste qui na pas t expos

    sen va au dveloppement.

    Figure IV.1 : Procd de la lithographie.

    I.4 Les techniques de gravures et micro-usinage compatibles CMOS(Complementary Metal Oxide Semi-conducteur) :

    Les procds de micro-usinage utiliss pour la fabrication des microsystmes peuventtre classs en deux catgories :

    Le micro-usinage en volume (bulk micromachining). Le micro-usinage en surface (surface micromachining).

    I.4.2 Micro-gravure en volume Bulk micromachining :

    Le micro-usinage en volume est un procd permettant de fabriquer des structures

    suspendues par gravure du substrat. La gravure du substrat peut tre sche (par exemple :

    Reactive Ion Etching, RIE) ou humide (par exemple : attaque chimique par KOH, TMAH,

    EDP).

    La figure (IV.2) nous montre des exemples de structures micro-usines.

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    4

    Figure IV.2 : Exemple de structures micro-usines par gravure en volume.

    a. Gravure en volume sche :

    Elle est ralise, gnralement, en utilisant la gravure par plasmas.

    a.1. Gravure par plasma :

    Le substrat (partiellement protg) est positionne dans une chambre sous vide. Cette

    chambre contient deux lectrodes, lune horizontales servant de plateau pour le substrat et

    lautre parallle cette dernire et relie la masse. Une fois que le vide dans la chambre a

    t fait, un gaz est introduit : dioxygne (O2), Argon (Ar) puis un fort champ lectrique (une

    centaine ou plus de Watt par mtres) en radiofrquence est appliqu l'lectrode infrieure,

    gnrant ainsi un plasma dans la chambre, c'est--dire un gaz en partie ionis (certains

    lectrons des molcules de gaz ont t arrachs par le champ lectrique, ionisant celles-ci). Le

    substrat subit alors un bombardement d'ions qui va interagir avec ce dernier.

    Cette technique prsente l'avantage d'une forte anisotropie de la gravure : la frontire

    entre les zones gravs et non graves sera la majorit du temps rectiligne et verticale.

    Cependant cette technique prsente de nombreux inconvnients :

    La mise en uvre est bien plus complexe que pour une gravure chimique humide, et

    difficilement utilisable dans l'industrie.

    Le taux de gravure est assez faible, ce qui allonge le processus de gravure. Ceci

    augmente les chances de dtruire la couche protectrice.

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    5

    Enfin, le bombardement d'ions endommage fortement la surface, rduisant ses

    caractristiques lectriques. Il est cependant envisageable, dans le cas du silicium, de

    faire recuire ce dernier reconstituant ainsi le rseau cristallin. Il est par ailleurs

    impossible de le faire pour des semi-conducteurs composites, qui se dissocient aux

    tempratures leve.

    a.2. Gravure ionique ractive :

    La gravure ionique ractive (frquemment dsigne par son acronyme anglais RIE

    pour Reactive Ion Etching) est une technique drive de la gravure au plasma. C'est aussi une

    technique de gravure physique (gravure au plasma) auquel on ajoute une gravure chimique

    sche.

    Concrtement, la mise en uvre est comparable la gravure au plasma, du moins pour

    sa forme la plus simple (systme plaques parallles) : dans une chambre contenant deux

    lectrodes, on fait le vide, puis on injecte un gaz qui sera ionis, bombardant ainsi la surface

    du substrat. Cependant ce gaz assez inerte (chimiquement), on ajoute un gaz fortement

    ractif : gnralement un driv du fluor (hexafluorure de soufre (SF6), ttrafluorure de

    carbone (CF4, ... ) pour des substrats en silicium ou du chlore pour les substrats en arsniure

    de gallium (trichlorure de bore (BCl3, dichlore (Cl2, ttrachlorure de silicium (SiCl4), ... ). Ce

    gaz ractif ionis va tre transport vers le substrat (par une diffrence de potentiel dans la

    chambre auto-cre dans un dispositif plaques parallles, un autre champ lectrique dans un

    dispositif triode, ou alors un champ magntique dans un dispositif torche plasma) et

    ragir chimiquement avec la surface de ce dernier, formant un compos volatile. Cette

    technique reste complexe mettre en uvre, surtout dans l'industrie.

    b. Gravure en volume humide :

    Elle utilise gnralement des solutions chimiques. Le point commun de ces solutions

    rside dans la proprit de pouvoir dissoudre le silicium par des enchanements de ractions

    doxydorduction et de dissolution des oxydes ainsi forms.

    Les deux gravures, humide et sche peuvent avoir un caractre isotrope ou anisotrope :

    b.1.Gravure isotrope :

    Dans la gravure isotrope, la vitesse dattaque est approximativement constante dans

    toutes les directions. Dans ce cas, il est difficile de contrler avec prcision les dimensions

    latrales des motifs rsultants. Linconvnient majeur de cette technique est la gravure des

    zones situes sous le masque dans le cas o lusinage latral nest pas souhait. La figure

    (IV.3) montre un exemple de motif ralis par cette technique.

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    6

    Figure IV.3 : Exemple de cavit obtenue par gravure isotrope.

    Lattaque chimique utilise se fait dans une solution contenant HF, HNO3 et H2O (ou

    CH3COOH).

    Lacide nitrique et lacide fluorhydrique servent respectivement oxyder et

    dsoxyder la surface du silicium. Leau et lacide actique jouent le rle de modrateurs.

    Le masquage peut tre effectu par une couche doxyde de silicium. La gravure des

    surfaces de SiO2 ralise par voie chimique, en buffer HF et la vitesse dattaque de cette

    attaque est denviron 700 A/min. Dans le cas ou la gravure du silicium est de longue dure, le

    masque SiO2 peut tre totalement attaqu. Dans ces conditions, il est prfrable dutiliser des

    masques en nitrure de silicium.

    b.2.Gravure anisotrope :

    Contrairement aux procds de gravure humide isotropes avec HF par exemple, les

    gravures anisotropes permettent de contrler, avec prcision, les dimensions des structures

    micro usines. Ce type de gravure et gnralement ralis dans des solutions aqueuses

    anisotropies.

    Les solutions de gravure du silicium prsentant un caractre anisotrope sont des

    hydroxydes : KOH, NaOH, CeOH, RbOH, NH4OH, TMAH. Pour cette dernire, la raction

    se droulant est alors loxydation du silicium par les hydroxydes pour former un silicate

    Si + 2OH- + 4H+ Si (OH) 2++

    Les silicates ragissent ensuite avec les hydroxydes pour former un complexe soluble

    dans leau :

    Si (OH) 2++ + 4OH- SiO2 (OH) 2

    -- + 2H2O

    Les solutions les plus souvent utilises dans la gravure anisotropie du silicium sont

    lhydroxyde de potassium (KOH), qui offre une trs grande anisotropie mais possde

    linconvnient dtre peu slectif envers laluminium ce qui pose des problmes quant aux

    plots de connexions dans les technologies CMOS. De plus la prsence dions potassium qui

    sont des polluants des circuits CMOS est extrmement gnante pour la compatibilit avec les

    procds microlectroniques. Les vitesses de gravure typiques du silicium dans une solution

    KOH 80C sont de 1 m.mn-1 et de 20 Angstrom.mn-1 pour loxyde de silicium.

  • Chapitre IV : Etapes technologiques de la fabrication

    7

    La seconde solution de gravure anisotropie du silicium est lthylne dyamine

    pyrocathchol (EDP) qui bien quoffrant de meilleures caractristiques de slectivit reste peu

    employe du fait de sa trs haute toxicit et de son interdiction en salles blanches.

    Dans ce type de gravure, la vitesse dattaque des plans (100) est de lordre de 100 fois

    celle des plans (111) (Figure IV.4). Lexplication gnralement donne de lanisotropie est

    que la vitess