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Etude de la fiabilité des composants de puissance ACS de ... · puissance ACS de type TRIAC et...
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ECOLE POLYTECHNIQUE DE L’UNIVERSITÉ DE TOURS
DEPARTEMENT PRODUCTIQUE
OPTION ELECTRONIQUE
Etude de la fiabilité des composants de puissance ACS
de type TRIAC soumis à des contraintes en di/dt
Laboratoire de Microélectronique de Puissance
Université de Tours
Mikaël MANCEAU Responsable universitaire : Thierry LEQUEU
François DE NICOLO Responsable industriel : Benjamin CHERON
®
1
Etude de la fiabilité des composants de puissance ACS
de type TRIAC soumis à des contraintes en di/dt
2
SOMMAIRE
Introduction p.3
Présentation de l’entreprise
Laboratoire de Microélectronique de Puissance p.4-5
STMicroelectronics p.6-7
Présentation de la mission p.8
Analyse de l’existant
Présentation du matériel p.9-15
Présentation des moyens d’analyse statistique de fiabilité p.16-17
Méthodologie p.18
Résultats
Simulation p.19-24
Essais p.25-40
Conclusion p.41
Remerciements p.42
Bibliographie p.43
3
Introduction
Dans le cadre de la formation de l’Ecole Polytechnique Universitaire de Tours un Projet
Industriel Interne doit être effectué. Nous avons réalisé ce projet au Laboratoire de
Microélectronique de Puissance sur le site de STMicroelectronics. Ce projet représentera à son
terme 100h de travail. L’objectif de cette étude consiste à tester la fiabilité des composants de
puissance ACS de type TRIAC et plus particulièrement le modèle ACS108-6SX. La
méthodologie consiste à appliquer de fort di/dt sur les composants afin de déterminer leurs
durées de vie. Au Laboratoire de Microélectronique de Puissance un banc de tests permet de
réaliser cette étude.
Pour réaliser cette étude nous allons tout d’abord présenter l’entreprise
STMicroelectronics ainsi que le laboratoire de microélectronique de puissance. Puis, nous
décrirons la mission que l’on nous a confiée en détaillant les objectifs de cette étude. Ensuite,
une analyse de l’existant permettra de mieux comprendre le fonctionnement du banc de test
ainsi que les moyens d’analyse statistique de fiabilité de composants. À partir de ces premières
données, on pourra établir une méthodologie afin de mener à bien ce projet. Enfin nous
exploiterons les résultats obtenus du banc de test pour dresser un bilan de fiabilité pour ce
composant sous différentes contraintes.
4
1-Présentation de l’entreprise
Nous allons présenter dans un premier temps le Laboratoire de microélectronique de
puissance(LMP) puis dans un second temps nous parlerons du site de STMicroelectronics de
TOURS.
1-1-Le Laboratoire de Microélectronique de Puissance
1-1-1- Présentation
Le LMP a été fondé le 18 décembre 1996 suite à la création du pôle Micro-électronique de
Puissance de Tours.
Le Pr. Robert JERISIAN, nommé à la direction des recherches, est le Directeur du
Laboratoire dont le siège se situe dans l’entreprise STMicroelectronics Tours. Il existe aussi
deux autres sites ; un à l’Ecole Polytechnique de l’Université de Tours, l’autre à l’IUT GEII de
Tours. Le pôle Micro-électronique de Puissance, constitué sur un partenariat très fort entre
l’Université François Rabelais de Tours et la société STMicroelectronics, a pour vocation de
réunir les potentialités de la recherche universitaire et industrielle sur le thème de la
microélectronique de puissance.
1-1-2- Domaines d’activités et partenaires
L’activité principale du LMP est l’intégration de système et de dispositifs d’électroniques de
puissance sur plaquette. Pour se faire, il possède des compétences et les équipements pour,
notamment, la réalisation de briques technologiques sur silicium, la caractérisation physique, la
simulation et la mesure de fiabilité des composants électroniques, mais aussi pour la
caractérisation électrique de composants sur plaquette, la caractérisation fonctionnelle des
composants, ainsi que pour le développement de microsystèmes à applications électroniques et
médicales.
Pour l’aider dans ces recherches, le LMP est en collaboration avec différents laboratoires tels
que : PHASE (Strasbourg), LEG (Grenoble), CEMES (Toulouse), LAAS (Toulouse), DMAT
CEA (Ripault), LEMA (Tours), LUSSI (Tours) et le LMR (Tours). Mais il a surtout des
partenaires industriels comme SAFT (Chambray), Vermon (Tours) et STMicroelectronics
Tours, qui est son principal partenaire.
5
Laboratoire de Microélectronique de Puissance
Microélectronique – Technologie Equipe M.T.E.C.
Composants – Systèmes Equipe C.O.S.Y.S.
Ingénierie des défauts Nouveaux Matériaux
Microsystèmes Fiabilité
Composants Systèmes
1-1-3- Moyens humains et organigramme
L’effectif est de 24 personnes dont : 10 enseignants chercheurs, 1 ATER (Attaché Temporaire
d'Enseignement et de Recherche), 10 doctorants, 2 post-doctorants et 1 secrétaire.
Cet effectif est divisé en deux équipes (voir figure 1, p.5), l'une traitant des technologies des
semi-conducteurs, test et fiabilité (MTEC) et l'autre de l'analyse des systèmes de conversion
d'énergie (COSYS).
Figure 1, Organigramme du LMP
6
1-2- STMicroelectronics
1-2-1- Sur le plan mondial
Le groupe, dirigé par Pasquale PISTORIO,
compte plus de 45 000 employés. Il conçoit,
développe, fabrique et vend une large gamme de
circuits intégrés semi-conducteurs et de
composants discrets à semi-conducteurs.
Les domaines d'application de ces produits sont,
entre autres, les systèmes de télécommunication, les calculateurs, l'électroménager,
l'automobile, les systèmes de contrôle d'énergie et d'automatismes industriels.
Au total, ce sont plus de 3 000 produits différents (de la diode au microprocesseur) que
STMicroelectronics propose à plus de 1 500 clients, parmi lesquels nous pouvons citer Alcatel,
Nokia, Nortel Networks, Sony, Marelli, HP, Seagate Technology, Western Digital, IBM,
Thomson Multimedia, Pioneer, Bosch, Siemens, Ford, Creative Technology et d'autres encore.
Le graphique, ci-contre, montre
l’importance du groupe sur le plan
international.
Le groupe a obtenu de nombreux prix
tels que le European Quality Award, le Trophée de la Qualité de Singapour et le prestigieux
Trophée Malcom Baldrige, récompensant ses efforts en termes de protection de
l'environnement et de gestion de la qualité.
L'entreprise a également été reconnue par de nombreux journaux (Industry Week, La
Recherche, Upside) comme étant la mieux dirigée et gérée dans le monde.
7
1-2-2- Le site de Tours :activités et production
Le site STMicroelectronics de Tours est l'un des deux centres de
production et de diffusion des composants à semi-conducteurs
discrets. Le second se situe à Catane, en Italie, où l'on produit des
transistors (MOSFET, IGBT, etc.).
Le site s'organise en six grandes activités qui sont la direction industrielle/produit, la direction
marketing, le contrôle financier/informatique/achats, les ressources humaines, les services
généraux et la qualité. Il est dirigé par Ricardo De Sa Earp et emploie environ 1 440
personnes.
L'usine possède une zone de production (salle blanche) de 8 000 m².
En 2003, 3,3 milliards de composants ont été produits.
Le domaine d'activité du centre de Tours est basé autour des composants de l'électronique de
puissance.
Les produits fabriqués peuvent être classés en quatre grandes familles :
Ø Diodes : schottky (puissance et signal), ultra- fast, turboswitch, damper ;
Ø Thyristors : TRIAC, SCR, DIAC ;
Ø Protection : Zener, transil ;
Ø A.S.D.™ (Application Specific Discret) : protection télécoms, calculateurs, ballast de
tube d'éclairage, réseaux de TRIACs, etc.
Les A.S.D. ™ sont de nouveaux produits. Le concept est l'intégration sur une même puce de
différents composants de puissance élémentaires (diodes, thyristors, etc.) dans le but d'assurer
une certaine fonction.
8
2- Présentation de la mission 2-1-Contexte De nombreux travaux sont consacrés aujourd’hui à l’étude de la fiabilité fonctionnelle des
composants de puissance et plus particulièrement des interrupteurs bidirectionnels tels que les
TRIACs. Il s’agit de prévoir la durée de vie du composant en fonctionnement dans différentes
applications. Ces applications sont susceptibles d’exercer sur les zones actives du composant
des contraintes qui peuvent provoquer un vieillissement anormal de celui-ci (chocs thermiques
par fort di/dt). Le LMP, laboratoire universitaire intégré à la structure de STMicroelectronics
TOURS, possède de l’expérience dans le domaine de la fiabilité des triacs soumis à de forts
di/dt.
2-2-Objectif L’objectif de ce projet consiste à étudier la durée de vie des composants triacs ACS1086SX,
afin d’étudier la fiabilité des composants soumis à de forts di/dt. L’étude s’appuiera sur
l’utilisation d’un banc de test automatisé permettant l’application de contraintes en di/dt sur 40
composants. Pour ce faire nous étudierons l’évo lution des courants de fuite en inverse. Puis une
exploitation statistique des défauts permettra l'extrapolation de la durée de vie des composants
soumis à des niveaux de contrainte nominale.
9
3- Analyse de l’existant
Tout d’abord nous allons effectuer une présentation du matériel afin de mieux comprendre le
fonctionnement du banc de test. Ensuite on s’intéressera aux moyens d’analyse statistique de
fiabilité de composants, qui permettront d’exploiter les résultats obtenus avec le banc de test.
3-1-Présentation du matériel 3-1-1- Le TRIAC Le TRIAC (TRIode for Alternative Current) fait partie de la famille des thyristors.
Figure 2- Le triac Sa structure est identique à celle de deux thyristors en configuration anti-parallèle
(voir figure 2, p.9). C’est un interrupteur bidirectionnel à trois électrodes qui est mis en
conduction de manière identique au thyristor par une gâchette. Le triac possède une seule
électrode de commande. Le déclenchement peut se faire par un courant de gâchette positif ou
négatif quelle que soit la polarité de A2. On a donc quatre quadrants de fonctionnement (voir
figure 3, p.9).
Figure 3-Les quatre quadrants de déclenchement
A2
A1
G
Th2 Th1Ctl
GA1
A2
G
Symbole
+ +
- -
Ig (+)
Ig (+)
Ig(-)
Ig( -)
Q1Q2
Q4Q3
A2 polarity
G polarity
++ ++
-- --
Ig (+)Ig (+)
Ig (+)Ig (+)
Ig(-)Ig(-)
Ig( -)Ig( -)
Q1Q2
Q4Q3
A2 polarity
G polarity
10
3-1-2- Le composant :ACS108-6SX Le composant testé est l’ACS108-6SX. Cette ACS s’enclenche à l’aide d’un courant de
gâchette négatif. Il est donc utilisable uniquement dans les quadrants Q2 et Q3. Pour
l’enclencher, on applique une impulsion de courant de –10 mA synchronisé sur notre signal
d’entrée (voir figure 5, p.11). La tension de commande vaut –24 V et la résistance de gâchette
2.2 kO. Pour indication voici quelques paramètres caractéristiques du modèle l’ACS108-5SX
(voir figure 4, p.10).
VDRM Tension max en direct à l’état bloqué
Tj = 25°C 500 V
IDRM Courant de fuite en direct
Vout = VDRM Tj = 25°C MAX 2 uA
IRRM Courant de fuite en inverse
Vout = VRRM Tj = 110°C MAX 50 uA
VCL Tension de retournement ICL = 1 mA, tp = 1ms Tj = 25°C
600 V
IT(RMS) Courant efficace RMS on-statecurrent full cycle sine wave 50 to 60 Hz
Tlead = 60°C 0.8 A
VTM Chute de tension pour le courant crête ITM
ITM = 1.1 A, tp = 380 µs Tj = 25°C
MAX 1.3 V
IGT Courant de gâchette nécessaire pour amorcer le triac
Vout = 12 V (DC) RL = 140 Ω Tj = 25°C
MAX 10 mA
VGT Chute de tension entre G et A1 à IGT
Vout = 12 V (DC) RL = 140 Ω Tj = 25°C
MAX 1 V
IH Courant de maintien (valeur max)
Iout = 100 mA gate open Tj = 25°C MAX 60 mA
Figure 4- Paramètres de l’ACS108-5SX Remarque : Pour le modèle ACS108-6SX on a VDRM = 600V.
11
3-3- Le circuit de test On souhaite appliquer sur le TRIAC un fort di/dt, pour cela, on utilise un CALC (Circuit
d’Aide à La Commutation) ou snubber. Généralement un CALC est utilisé afin de protéger les
triacs des forts dV /dt du réseau. Ce snubber est composé d’une capacité et d’une résistance
(voir figure 5, p.11). A la fermeture du triac, le condensateur du CALC se décharge et engendre
un fort di/dt sur le composant. La répétition de fort di/dt détériore progressivement le triac et
limite donc sa durée de vie. En modifiant les valeurs de la résistance Rs et du condensateur Cs,
on va ainsi modifier la valeur du di/dt appliqué et le courant de crête.
Figure 5-Circuit de test Nous allons désormais nous intéresser au banc d’essai qui permet de mettre en œuvre ce circuit
de test.
0
Rg = 2.2 k
VgACS108-6SX
Ve
Re = 22 k
Cs
Rs
SNUBBER
12
3-4- Le banc de test Le banc de test est tout d’abord constitué de deux platines. Chacune des deux comportent 40
circuits de test (voir figure 6, p.12). Pour le moment, une seule platine est utilisable en même
temps. En effet, on a remarqué que lorsque les deux platines sont connectées des interférences
se produisent entre elles. Nous utilisons donc une platine, ce qui permet de tester au maximum
un échantillon de 40 composants.
Figure 6-Platine (40 circuits) Un dispositif (voir figure 7, p.12) permet d’alimenter les différents circuits de cette platine avec
une tension d’entrée sinusoïdale (f = 50 Hz) et un courant de gâchette (environ -10 mA).
Figure 7- Synoptique du banc de test
Ve
Vg
Amplificateur de puissance
isolé
Compteur
Contrôle par PC
Transformateur 230 V / 440 V
Circuit de test
Générateur d’impulsions
+synchronisation
Alimentation Veff variable
Réseau 230 V 50 HZ
Interrupteurs Démarreur ON/OFF
Transformateur230 V /230 V
(Isolation) PC
13
Sur ce synoptique on retrouve la partie puissance et la partie commande du banc de test. La puissance (Ve) : On souhaite avoir une tension d’entrée sinusoïdale (50 Hz) réglable en amplitude afin de
modifier la valeur du di/dt appliquée sur les triacs. Pour cela on utilise une alimentation
connectée au réseau (230V, 50 Hz) par l’intermédiaire d’un démarreur. Cette alimentation nous
permet de faire varier l’amplitude du signal d’entrée. Pour amplifier cette tension, on utilise un
transformateur (230V/440V). Ce dispositif permet d’obtenir une tension de 600 V crête.
La commande (Vg) : On souhaite appliquer un pulse synchronisé avec le signal d’entrée afin d’enclencher le triac au
moment ou la tension VAK est la plus élevée. Pour cela on utilise un générateur d’impulsion
(voir figure 8, p.13).
Figure 8- Générateur d’impulsion On relie à ce générateur d’impulsion le signal d’entrée afin d’effectuer la synchronisation. Ce
générateur est aussi constitué d’un compteur. Il permet de réaliser des tests en mono impulsion
ou en en multi impulsions. Le mode multi impulsion peut être réglé sur trois pré-divisions
différentes (1/10/100). Entre chaque mesure on peut donc régler le nombre d’impulsions
appliquées sur les composants. La pré-division par 100 permet d’obtenir rapidement les limites
de fonctionnement du composant. La pré-division par 1 permet d’obtenir une plus grande
précision dans les tests. On peut ainsi déterminer plus précisément le nombre d’impulsions
nécessaires pour détériorer un composant.
Oscilloscope
Compteur
PC
14
Un amplificateur de puissance permet ensuite de faire varier l’amplitude de notre tension de
gâchette. On applique une tension de -24 V permettant d’amorcer notre ACS108-6SX.
Pour effectuer les mesures on utilise un traceur 370A Tektronix relié à un PC par une liaison
GPIB (voir figure 9, p.14).
Figure 9- Le traceur L’ensemble du banc est piloté par des programmes développés sous le logiciel labview 6i.
3-5- L’interface Labview Les programmes Labview permettent la mesure des différentes caractéristiques électriques des
triacs ainsi que la gestion des mesures. Les caractéristiques relevées sont :
- la mesure des courants de fuites en direct et en inverse ;
- la mesure du Igt ;
- le nombre d’impulsions.
Remarque: L’amorçage des triacs se fait dans un seul quadrant à la fois que l’utilisateur peut
choisir par modification du câblage des platines.
Une interface graphique permet à l’utilisateur de configurer les paramètres des tests effectués
(voir figure 10, p.15). On peut activer les circuits que l’on souhaite testés, les circuits ainsi
sélectionnés sont indiqués en vert. A partir de cette interface, on peut aussi visualiser les
circuits où les triacs deviennent défaillants au cours du test. Les circuits sont alors indiqués en
rouge sur l’interface.
15
Figure 10 - interface graphique Exemple de mode opératoire à partir de cette interface graphique : - Sélection du répertoire de travail (ex : L:\Groupe_TRIACS\ACS108\2005-01-05\test600V-1ohm)
- Sélection du fichier de configuration des mesures.
- Réglage de la pré-division. Elle doit correspondre à la position sur le module de comptage
(voir figure 8, p.13).
- Mettre la minuterie initiale sur 0 afin d’obtenir un pas minimum.
- Paramètre enlevé: Permet d’enlever les composants défaillants afin qu’ils ne subissent pas
d’autres impulsions pouvant les dégrader d’avantage.
- Paramètre mesure: Choix de la mesure sur les composants défaillants ou non.
- Paramètre initiale: Choix de la mesure initiale ou non.
- Indication des composants présents: Circuits numérotés de 1 à 40
- Appuyer sur GO pour démarrer le test.
Choix de la mesure initiale ou non
Choix de la mesure sur les composants défaillants ou non
Permet d’enlever les composants défaillants afin qu’ils ne subissent pas d’autres impulsions pouvant les dégrader d’avantage.
Détermination de la pré-division : 1/10/100
Circuits numérotés de 1 à 40
Détermination du répertoire de travail
16
3-2-Présentation des moyens d’analyse statistique de fiabilité
Pour faire l’étude de fiabilité de ces triacs nous utilisons la distribution cumulée ou fonction de
répartition de Weibull à deux paramètres donnés par :
Dans cette expression :
-α représente la durée de vie de Weibull obtenue à F =63,2% et β le paramètre de forme.
-R représente la fonction de fiabilité.
Le paramètre de forme β est particulièrement important car il donne des indications sur la
physique des défauts :
-β<1 implique des défauts de jeunesse responsables de la mortalité infantile. En
microélectronique, on parle également de défauts latents. Ces défauts ne sont pas détectables
par une inspection fonctionnelle (tests électriques). Ces défauts proviennent certainement d’un
mauvais process qualité de fabrication. Les défauts de jeunesse sont caractérisés par un taux de
mortalité, ou de défaillance instantanée (‘hazard rate’) élevée en début de leur vie.
-β=1 implique des défauts dus aux hasard. Ce sont des défauts qui apparaissent pendant la vie
utile.
-β>1 implique l’usure des composants. Le taux augmente avec le temps.
Pour caractériser ce phénomène on peut visualiser la courbe en baignoire ci dessous (taux de
défaillance instantanée par rapport au temps).
Figure 11– Courbe en baignoire
Taux de défaillance instantané
17
A partir de la distribution de weibull on calcule le taux de défaillance instantanée H qui est
défini par :
H(t)=β .t^(β-1)/α^β
Une loi de Weibull à deux paramètres ne permet de visualiser qu’un mécanisme de
dégradation. C’est pourquoi nous pouvons aussi une loi de Weibull à 5 paramètres. Car cette
loi permet de montrer que la population est scindée en deux sous populations de tailles
différentes et ayant leur propre mécanisme de dégradation.
Fonction de répartition de weibull à 5 paramétres :
= ( )F t − − 1 p e
−
th
b
( ) − 1 p e
−
tη
β
où :
-b et β sont les paramètres de forme des 2 sous populations.
-h et η sont les durées de vie caractéristiques.
-p est un facteur de proportionnalité entre les deux sous populations.
Pour tracer ces différentes distributions de weibull à deux où cinq paramètres on utilise le
logiciel weibull++.
18
4- Méthodologie Pour étudier la fiabilité des TRIACS ACS108-6SX nous nous sommes servis du banc de
test(décrit précédemment p12,p13,p14) géré par le logiciel labview. En effet, à travers ce banc
on peut injecter de fort di/dt sur les TRIACS en jouant sur la tension d’entrée (Ve) via le
transformateur, sur la résistance du snubber (Rs) et sur la capacité du snubber (Cs).
Tout d’abord nous allons nous fixer sur 4 composants sur le banc et jouer sur les composantes
Rs, Cs et Ve afin de trouver le di/dt limite qui va engendrer la mort immédiate des composants,
c'est-à-dire au bout de quelques impulsions. Ce sont des tests dits de torture afin de trouver une
première limite mais aussi le défaut potentiel que ce di/dt entraîne sur les TRIACS ACS108-
6SX. Puis nous allons étudier l’évolution de ce défaut potentiel.
A chaque fois que nous avons réalisé des tests nous avons comparé les di/dt expérimentaux et
ceux simulés.
Ensuite nous allons optimiser les valeurs de Rs, CS et Ve afin d’obtenir des dégradations de
triacs dans le temps, c’est à dire obtenir une plus grande variation de dégradation par rapport
aux nombres d’impulsions.
Une fois ces valeurs optimisées nous allons passer sur 40 composants sur le banc pour obtenir
une plus large vision du comportement de ces triacs. Et par la suite ajustée les trois
composantes Rs, Cs et Ve afin d’obtenir des dégradations dans le temps mais aussi pour définir
une contrainte limite en di/dt de ces composants en faisant une étude statistique de fiabilité de
composants en utilisant la distribution de Weibull par le biais du logiciel Weibull++.
19
5- Résultats
5-1- Simulation La simulation a été effectuée à l’aide du logiciel Orcad. 5-1-1- Modélisation du triac Nous avons utilisé un modèle paramétrable, le 2N6146, pour modéliser le triac.
Figure 12-Représentation du modèle La modification des paramètres de ce modèle permet de se rapprocher du comportement de
notre ACS 6SX. On a déterminé les caractéristiques à l’aide des paramètres de l’ACS 5SX.
Modèle obtenu :
5-1-2- Le circuit de test
Figure 13- schéma du circuit simulé
.subckt 2N6146 MT2 gate MT1 * Min and Max parameters X1 MT2 gate MT1 Triac params: + Vdrm=600v Idrm=2u Ih=60ma dVdt=500e6 Ton=1u + Igt=10ma Vgt=1v Vtm=1.3v Itm=1.1 .ends
ACS
2N6146
0
Rg = 2.2 k
Vg
Ve
Re = 22 k
Cs
Rs
L = 150 nH
Rc
ACS
2N6146
20
On peut voir sur le schéma de simulation (voir figure 13 p.19) les différents éléments du circuit de test. - Le signal d’entrée Ve. C’est une tension sinusoïdale avec f=50Hz et Voff = 0V. Plus l’amplitude de cette tension est grande et plus le di/dt traversant le triac est fort. - Une résistance d’entrée Re = 22 kO qui limite le courant dans le TRIAC. - Le snubber (Rs et Cs). On sait que notre composant est robuste et résiste à de fort di/dt. On utilise donc une résistance de faible valeur (quelques ohms). Remarque: La résistance Rc permet de modéliser la résistance interne du condensateur (Cs) - Un pulse Vg d’une durée de 3 ms, d’amplitude -24 V, synchronisé avec le signal d’entrée. - une résistance Rg = 2.2 kO permettant de créer un courant de gâchette de -10.4 mA Remarque : On effectue la simulation avec une inductance de 150mH afin de refléter au mieux la réalité. Cette inductance permet de modéliser l’effet inductif des fils de notre montage. Par la suite on fera donc varier trois paramètres :
- la valeur de Cs - la valeur de Rs - l’amplitude de la tension d’entrée Ve
5-1-3- Résultats On commence par effectuer une simulation afin de visualiser l’allure des différents signaux. On prend Ve = 300V, Rs = 10 O et Cs = 22 nF et Rc = 41.6 mO
Time
0s 5ms 10ms 15ms 20ms 25ms 30ms 35ms 40msV(X4:MT2) V(V4:+) V(V3:+)
-200V
0V
200V
Légende : VAK (en rouge) Ve( en bleu) Vg (en vert)
14- Allure de VAK, Ve et Vg
21
On peut observer la tension aux bornes du triac (voir figure 14, p.20). On voit que la durée du pulse ne permet pas de garder le triac enclenché sur un quart de période. Cependant cela n’est pas primordiale compte tenu du fait que l’objectif est simplement d’appliquer un di/dt le plus fort possible.
Time
5.000400ms 5.000800ms 5.001200ms 5.001600ms 5.002000ms 5.002362msI(L1)
5.00A
10.00A
15.00A
0.06A
Zoom
Figure 15- Allure du IAK On peut obtenir la valeur du di/dt en effectuant un zoom sur le pic de courant (voir figure 15, p.21). En superposant cette courbe avec celle de VAK on peut voir comment évolue la puissance instantanée (cf figure16 p.21).
Time
5.0007ms 5.0008ms 5.0009ms 5.0010ms 5.0011ms 5.0012ms 5.0013ms 5.0014ms1 I(L1) 2 V(X4:MT2) 3 I(L1)* V(X4:MT2)
5.00A
10.00A
15.00A
0.15A
1
50V
100V
150V
200V
250V
300V
2V
2
0W
0.4KW
0.8KW
1.2KW
1.6KW3
>>
Légende : VAK (en rouge) IAK( en bleu) P (en vert)
15- Allure de VAK, IAK et de la puissance instantanée
Time
0s 5ms 10ms 15ms 20ms 25ms 30ms 35ms 40msI(L1)
-15A
-10A
-5A
0A
5A
10A
15A
22
5-1-4- Exploitation A partir de cette simulation on peut donc déterminer le di/dt et le Imax obtenus en fonction des différents paramètres (Ve, Rs et Cs). Remarque : Toutes ces simulations sont effectuées dans le quadrant Q2. 1er Cas : Rs = 1 O, Cs = 22 nF et Rc = 41.6 mO La condensateur Cs = 22 nF possède une résistance interne Rc de 41.6 mO.
Ve (V) 400 500 550 600 dI/dt (A/us) 191 264 291 312 Imax (A) 38.3 48 52.7 57.5
On a diminué la résistance du snubber afin d’augmenter le di/dt, mais cette diminution entraîne en même temps un phénomène d’oscillation. On retrouve l’allure d’un filtre LC (voir figure 17, p.23)
Time
5.0006ms 5.0007ms 5.0008ms 5.0009ms 5.0010ms 5.0011ms 5.0012ms 5.0013ms 5.0014ms1 V(X4:MT2) 2 I(L1)
0V
100V
200V
300V
400V
-99V
499V1
0A
10A
20A
30A
40A
-10A
50A2
>>
Figure 16- VAK et IAK (Rs = 1 O, Cs = 22 nF, Rc = 41.6 mO et Ve = 500 V)
2eme Cas : Rs = 0 O, Cs = 22 nF et Rc = 41.6 mO
Ve (V) 400 500 550 600 dI/dt (A/us) 241 303 338 355 Imax (A) 44 55 60.5 66
23
Time
5.000600ms 5.000800ms 5.001000ms 5.001200ms 5.001400ms 5.001600ms5.000448ms 5.001804ms1 V(L8:2) 2 I(L8)
0
100
200
300
400
4921
-40A
-20A
0A
20A
40A
60A2
>>
Figure 17- VAK et IAK (Rs = 0 O, Cs = 22 nF, Rc =41.6 mO et Ve = 500 V)
3eme Cas : Rs = 1 O, Cs = 47 nF et Rc = 25.7 mO La condensateur Cs = 47 nF possède une résistance interne Rc de 25.7 mO.
Ve (V) 400 500 550 600 dI/dt (A/us) 286 359 392 432 Imax (A) 60.5 75.7 83.4 90.8
Time
5.000600ms 5.000800ms 5.001000ms 5.001200ms 5.001400ms 5.001600ms 5.001800ms1 V(L8:2) 2 I(L8)
0V
100V
200V
300V
400V
-77V
484V1
0A
20.0A
40.0A
60.0A
-16.2A
77.4A2
>>
Figure 18- VAK et IAK (Rs = 1O, Cs = 47 nF, Rc =25.7 mO et Ve = 500 V)
24
4eme Cas : Rs = 0 O, Cs = 47 nF et Rc = 25.7 mO
Ve (V) 400 500 550 600 dI/dt (A/us) 364 457 505 539 Imax (A) 76.2 95.4 105 114.3
Time
5.00060ms 5.00080ms 5.00100ms 5.00120ms 5.00140ms 5.00160ms5.00045ms1 V(L8:2) 2 I(L8)
0V
100V
200V
300V
400V
-99V
498V1
0A
50.0A
-49.7A
99.4A2
>>
Figure 19 - VAK et IAK (Rs = 0O, Cs = 47 nF, Rc =25.7 mO et Ve = 500 V)
25
5-2- Essais Ce composant ACS108-6SX fonctionne uniquement en Q2 et Q3, contrairement aux
composants testés précédemment sur les platines. Cela pose donc un problème avec les
programmes de Labview. Initialement le programme commençait par effectuer les tests dans le
quadrant Q1. Ne fonctionnant pas en Q1 cela affecte le bon déroulement des tests dans les
autres quadrants. Des modifications ont donc du être apportée afin de tester uniquement Q2 et
Q3. On commence par tester Q2.
5-2-1- Essais dans Q2 On sait que les ACS sont résistant aux forts di/dt. Dans un premier temps on cherche à
déterminer leurs limites. On va donc supprimer la résistance du snubber, en la remplaçant par
un fil, afin d’accroître le di/dt appliqué. Les tests sont effectués pour le moment avec seulement
4 composants.
1er test : Ve = 300 V, Cs = 47 nF et Rs = 0 O
On commence par appliquer une tension de 300V à l’entrée de notre montage test. On envoie
des impulsions de gâchette avec un pas de 200. On s’aperçoit que les ACS ne sont pas
détériorés par cette manipulation. En effet les courants de fuites (en direct et en inverse) relevés
sont de l’ordre de quelques dizaines de nano ampère.
On va donc augmenter la tension d’entrée. On applique désormais une tension de 600 V en
entrée.
2eme test : Ve = 600 V, Cs = 47 nF et Rs = 0 O Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 539 A/us.
On effectue le test sur quatre composants avec un pas de 2. A la suite des deux premières
impulsions deux des ACS présentent un courant de fuite en inverse de - 51 uA. Ce courant
dépasse la limite de fonctionnement, ces composants sont donc hors d’usage. Au pas suivant,
un troisième ACS présente le même courant de fuite en inverse. Après quatre impulsions il ne
reste donc plus qu’un seul composant en état de marche.
Le composant sur le circuit numéro 3 résiste à la succession de plusieurs impulsions. On
suspend donc ce test afin d’augmenter le pas à 200. Le composant résiste aux impulsions.
26
Remarque:
Au bout d’un moment le test est interrompu car les capacités de la platine n’étaient pas prévues
pour fonctionner à des tensions de 600 V. On a donc changé les capacités. De même on a
augmenté les résistances des optocoupleurs du circuit de détection de la tension pour résister à
600V.
3eme test : Ve = 600 V, Cs = 47 nF et Rs = 0 O Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 539 A/us
On effectue une nouvelle mesure sur quatre composants avec un pas de 2. On s’aperçoit que les
ACS108-6SX présentent des forts courants de fuite en inverse et non en direct.
On peut voir ci-dessous le tableau d’évolution des courants de fuites en inverse exprimés en
ampère :
Nombre
d’impulsions 0 2 4 6 10 14 18 134
Circuit n°1 -20E-9 -40E-9 -23E-9 -36E-9 -27E-9 -51E-6
Circuit n°2 -26E-9 -51E-6
Circuit n°3 -19E-9 -40E-9 -35E-9 -50E-9 -45E-9 -45E-9 -52E-9 -52E-9
Circuit n°4 -41E-9 -51E-6
On peut voir que trois des composants ont été détériorés au bout de quelques impulsions.
Comme dans le test précédent le composant du circuit n°3 semble résister aux impulsions. On
peut donc envisager que cela est lié au circuit.
4eme test : Ve = 400 V, Cs = 47 nF et Rs = 0 O Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 364 A/us.
On effectue ce test sur quatre composants avec un pas de 2. Au bout de plusieurs cycles aucun
composant n’est détérioré. On poursuit donc le test avec un pas de 200. Les composants ne
présentent toujours pas de forts courants de fuites.
On va donc augmenter la tension d’entrée. On applique désormais une tension de 500 V en
entrée.
27
5eme test : Ve = 500 V, Cs = 47 nF et Rs = 0 O Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 457 A/us. On effectue une nouvelle mesure sur quatre composants avec un pas de 200. Aucun composant
n’est détérioré, on passe donc à une tension de 550V.
6eme test : Ve = 550 V, Rs = 0 O Sur les circuits numérotés de 1 à 4 on a Cs = 47 nF
Sur les circuits numérotés de 5 à 8 on a Cs = 22 nF
On lance le test sur les huit composants. Tous les composants ont claqués après 1h10 de temps
de cycles soit 27022 impulsions. Ils présentaient tous un fort courant de fuite en inverse.
Dans le tableau ci-dessous, on retrouve le nombre d’impulsions nécessaire pour détériorer
chaque composant :
Valeur de Cs Numéro de circuit Nombre d’impulsions n°1 622
n°2 2
n°3 27022
47 nF
n°4 4622
n°5 2
n°6 2
n°7 2
22 nF
n°8 2
On s’aperçoit que les composants sur les circuits ayant une capacité de snubber de 22 nF sont
en moyenne plus rapidement détériorés que les autres. Cependant le di/dt théorique appliqué
avec une capacité de 22nF est inférieur à celui appliqué avec une capacité de 47 nF.
Rappel de la partie simulation :
Pour Ve = 550 V, Rs = 0 O et Cs = 47 nF on a di/dt = 505 A/us
Pour Ve = 550 V, Rs = 0 O et Cs = 22 nF on a di/dt = 338 A/us
Le fait d’avoir toujours utilisé les quatre premiers circuits est peut être une explication à ce
phénomène paradoxal. En effet les composants des circuits de test ont peut être été détériorés
au cours des essais précédents.
28
7eme test : Ve = 500 V Sur les circuits numérotés de 1 à 4 on a Cs = 47 nF et Rs = 0 O
Sur les circuits numérotés de 37 à 40 on a Cs = 47 nF et Rs = 0 O
Sur les circuits numérotés de 5 à 8 on a Cs = 22 nF et Rs = 0 O
Sur les circuits numérotés de 33 à 36 on a Cs = 22 nF et Rs = 1 O
On a relevé la valeur du di/dt pour les trois cas grâce à un oscilloscope
Conditions : Ve = 500 V Cs = 22 nF Rs = 1 O Mesures : di/dt = 296 A/µs Imax = 49.2 A
Figure 20- VAK et IAK sur le circuit N°35
Conditions : Ve = 500 V Cs = 22 nF Rs = 0 O Mesures : di/dt = 352 A/µs Imax = 55.6 A
Figure 21 - VAK et IAK sur le circuit N° 6
29
Conditions : Ve = 500 V Cs = 47 nF Rs = 0 O Mesures : di/dt = 400 A/µs Imax = 90.8 A
Figure 22 - VAK et IAK sur le circuit N°39
On peut comparer ces résultats avec ceux de la simulation :
500 V Cs = 22 nF et Rs = 1O Cs = 22 nF et Rs = 0O Cs = 47 nF et Rs = 0O
Caractéristiques di/dt
(A/µs) Imax (A)
di/dt (A/µs)
Imax (A)
di/dt (A/µs)
Imax (A)
Valeurs obtenues à l’oscilloscope
296
49.2
352
55.6
400
90.8
Résultat de la simulation
264
48
326
55
457
95.4
On obtient donc des résultats assez proches entre la réalité et la simulation. Pour l’instant nous avons essentiellement réalisé des tests sur des petits échantillons de
composants. Ces tests ont permis de mieux cerner les limites de l’ACS108-S6X. Cependant ils
ne permettent pas de tirer de conclusions sur la fiabilité des composants soumis à de forts di/dt.
Par la suite, nous allons donc réalisés des essais sur des échantillons de 40 composants afin
d’obtenir des résultats plus représentatifs.
30
8eme test : Ve = 550 V, Cs =22 nF et Rs = 1 ohm Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 291 A/µs. On effectue désormais le test sur 39 composants (tous sauf le circuit n° 3).
Après les mesures initiales, on s’aperçoit que quatre des composants présentent déjà des forts
courants de fuites en inverses. Après environ 60 millions d’impulsions il reste 27 composants.
On va s’intéresser à l’évolution des courants de fuites d’un composant. Pour cela, on utilise un
programme développé sous le logiciel matlab. Ce programme permet d’exploiter directement
les fichiers de mesures. On peut ainsi obtenir l’évolution des courants de fuites en fonction du
nombre d’impulsions.
On peut ainsi observer les courants de fuites du composant n° 5 (voir figure 23, p.30).
Figure23-Evolution des courants de fuites du composant N° 5
On peut voir que les courants de fuites sont variables d’une impulsion à une autre. Les courants de fuites ne suivent pas une tendance d’évolution.
31
On observe maintenant l’évolution pour un composant qui devient défaillant au cours du test, le n° 21 par exemple (voir figure 2, p.2).
Figure 24-Evolution des courants de fuites du composant N° 21
On peut noter la présence d’un palier, en effet, les courants de fuites n’évoluent pas linéairement.
32
Distribution de Weibull à deux paramètres :
100000,001,00E+7 1,00E+9 1,00E+11 1,00E+13 1,00E+15 1,00E+171,00
5,00
10,00
50,00
90,00
99,00
0,5
0,6
0,8
1,0
2,0
6,0β
η
Probability - Weibull
Time, (t)
Unr
elia
bilit
y, F
(t)
x 27
WeibullTest_8
W2 MLE - RRM MEDF=8 / S=27
β=0,0664, η=3,1297Ε+14 Figure 25- Distribution de Weibull
Sur la figure ci-dessus, on trace le taux de défaillance en fonction du nombre d’impulsions.
Pour un di/dt théorique de 291 A /us, on obtient un paramètre de durée de vie :
η = 3,19.10^14 impulsions et un β = 0,0664 bien inférieur à 1 qui caractérise bien des défauts
de jeunesse responsables de la mortalité infantile.
33
9eme test : Ve = 600 V, Cs =22 nF et Rs = 1 ohm
Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 312 A/µs
On effectue le test sur 39 composants (tous sauf le circuit n°3).
Après les mesures initiales, on s’aperçoit que deux des composants présentent déjà des forts
courants de fuites en inverses. Après environ 17 millions d’impulsions, il reste 20 composants.
On a relevé la valeur du di/dt pour trois circuits différents :
Conditions : Ve = 600V Cs = 22 nF Rs = 1 O Mesures : di/dt = 500 A/µs Imax = 56.84 A
Figure 26 - VAK et IAK sur le circuit N° 35
Conditions : Ve = 600V Cs = 22 nF Rs = 1 O Mesures : di/dt = 280 A/µs Imax = 45.2 A
Figure 27 - VAK et IAK sur le circuit N° 39
34
Conditions : Ve = 600V Cs = 22 nF Rs = 1 O Mesures : di/dt = 390 A/µs Imax = 54.78 A
Figure 28 - VAK et IAK sur le circuit N° 6 Pour cet essai on remarque une différence anormale entre les différents di/dt mesurés (voir
figure 25, 26 et 27, p. 33 et 34). En effet les di /dt varient de 500 A/us à 280 A/us, ce qui
constitue un écart non négligeable. De plus on peut s’apercevoir que le courant évolue
anormalement surtout sur la figure 25. On peut donc remettre en question ces résultats
expérimentaux. Par défaut, on se basera donc sur les résultats de la simulation, c'est-à-dire un
di/dt de 312 A/us.
35
Distribution de Weibull à deux paramètres :
10,00 1,00E+131000,00 100000,00 1,00E+7 1,00E+9 1,00E+111,00
5,00
10,00
50,00
90,00
99,00
0,5
0,6
0,8
1,0
2,0
6,0
β
η
Probability - Weibull
Time, (t)
Unr
elia
bilit
y, F
(t)
2
x 20
WeibullTest_9
W2 MLE - RRM MEDF=17 / S=20
β=0,0462, η=1,8539Ε+9 Figure 29- Distribution de Weibull
Pour un di/dt théorique de 312 A /us, on obtient un paramètre de durée de vie :
η =1,85.109 impulsions et un β = 0,0462 bien inférieur à 1 qui caractérise bien des défauts de
jeunesse responsables de la mortalité infantile. Ainsi en augmentant le di/dt on voit bien que la
durée du composant diminue considérablement. En effet, entre le test 8 et le test 9 le di/dt passe
de 291 à 312 A/us en simulation pour obtenir une durée de vie qui passe de 3,19.1014
impulsions à 1.85.109 impulsions.
36
10eme test : Ve = 600 V, Cs =22 nF et Rs = 0 ohm Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 355 A/µs avec un Imax de 66 A.
Le test est effectué sur 36 composants. Au bout de 2 impulsions ils présentent tous de forts
courants de fuites en inverse.
On a relevé la valeur du di/dt:
Conditions : Ve = 600V Cs = 22 nF Rs = 0 O Mesures : di/dt = 448 A/µs Imax = 88 A
Figure 30- VAK et IAK sur le circuit N° 35 Ce relevé sur le circuit N° 35 présente une belle allure pour le courant contrairement aux
relevés précèdent (voir figure 26, p.33). On obtient une différence de 93A/us entre le di/dt
expérimentale et le di/dt simulé. Ainsi nous allons continuer à garder le di/dt simulé comme
référence de contrainte pour voir l’évolution de la durée de vie des composants.
37
Distribution de Weibull à deux paramètres :
1,00 10,00
1,00
5,00
10,00
50,00
90,00
99,00
0,9
1,0
1,2
1,4
1,6
2,0
3,0
4,0
6,0
β
η
ReliaSoft's Weibull++ 6.0 - www.Weibull.com
Probability - Weibull
Time, (t)
Unr
elia
bilit
y, F
(t)
03/02/2005 13:07CompanyUser's Name
WeibullData 1
W2 RRX - RRM MEDF=37 / S=1
β=0,1467, η=0,0013, ρ=1,0000 Figure 31- Distribution de Weibull
Pour un di/dt théorique de 355 A /us, on obtient un paramètre de durée de vie:
η =0,0013 impulsions et un β = 0,1467 bien inférieur à 1 qui caractérise bien des défauts de
jeunesse responsables de la mortalité infantile. Ainsi, en augmentant le di/dt jusqu’à 355A/us
les composants sont tués quasi- instantanément. On va donc diminuer le di/dt pour obtenir une
meilleure évolution de ces triacs dans le temps. Pour ce faire nous allons diminuer la tension
Ve.
38
11eme test : Ve = 530 V, Cs =22 nF et Rs = 0 ohm. Dans ces conditions, la simulation donne un di/dt de 325 A/µs avec un Imax de 58.3 A.
Ce test est effectué sur 38 composants, au bout de 2 impulsions 26 composants présentent des
courants de fuite en inverse importants. Et il restait encore 4 composants au bout de 6 791 500
impulsions.
Conditions : Ve = 530 V Cs = 22 nF Rs = 0 O Mesures : di/dt = 333 A/µs Imax = 69.6 A
Figure 32 - VAK et IAK sur le circuit N° 6 On obtient un di/dt expérimental de 333A/us avec un Imax de 69,6 A. Ainsi les résultats entre
la simulation et l’expérimentation sont proches.
39
Distribution de Weibull à deux paramètres :
1,00 1000000,0010,00 100,00 1000,00 10000,00 100000,00
1,00
5,00
10,00
50,00
90,00
99,00
0,5
0,6
0,7
0,8
1,0
1,2
1,6
2,0
3,0
6,0β
η
ReliaSoft's Weibull++ 6.0 - www.Weibull.com
Probability - Weibull
Time, (t)
Unr
elia
bilit
y, F
(t)
03/02/2005 13:32CompanyUser's Name
WeibullData 1
W2 RRY - RRM MEDF=34 / S=4
β=0,0506, η=0,1995, ρ=0,9937 Figure 33- Distribution de Weibull
Pour un di/dt théorique de 325 A /us, on obtient un paramètre de durée de vie :
η =0,1995 impulsions et un β = 0,0506 bien inférieur à 1 qui caractérise bien des défauts de
jeunesse responsables de la mortalité infantile.
40
Récapitulatifs des différents tests :
Test 8 Test 9 Test 10 Test 11
Di/dt (A/us)
Simulé
291
312
355
325
η (durée de vie
des composants)
en impulsions
3,19.1014
1,85.109
0,0013
0,1995
Ainsi à travers ce tableau on voit bien l’évolution de la durée de vie des composants triacs
ACS108-6SX. Plus on augmente la contrainte di/dt plus la durée de vie des composants
diminue. C’est un résultat tout à fait évident. Mais grâce à cette étude on peut donner un
intervalle de confiance pour ces composants, car on sait désormais que ces triacs pourront être
utilisé jusqu’à une contrainte en di/dt comprise entre 312 et 325 A/us (exclu). Nous aurions
aimé faire une étude plus précise dans cette intervalle pour obtenir plus précisément la
contrainte limite de ces composants. Mais ces tests auraient demandés des semaines de
simulations que nous n’avions plus à disponibilités.
41
Conclusion
A travers ce projet, nous avons donc étudié la fiabilité du TRIAC ACS108-6SX. Pour
ce faire nous avons du dans un premier temps étudier le banc de test mais aussi, les
caractéristiques de ce triac via les fiches constructeurs. Puis nous avons simulés le
comportement de ce composant avec le logiciel ORCAD afin d’obtenir un ordre de grandeur
sur le di/dt. En outre, nous avons du trouver une méthodologie expérimentale adéquate afin
d’optimiser notre étude statistique de fiabilité via le logiciel Weibull++. Nous avons découverts
que le triac ACS108-6SX, contraints à de forts di/dt, subissait des défauts caractérisaient sur les
courants de fuite en inverse. En effet, lors d’une défaillance le courant de fuite du composant
passe de l’ordre de 10-9 à 10-6 A.
On peut donc noter la présence d’un palier lors de la défaillance. En effet, les courants de fuites
n’évoluent pas linéairement. Quant à la limite en di/dt pour ce composant on peut à travers
notre étude conclure qu’elle est compris entre 312 et 325 (exclu) A/us pour obtenir une durée
de vie tout à fait acceptable. Ainsi, pour ne pas prendre de risque ce triac peut subir un di/dt
jusqu’à 300A/us.
42
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont fait en sorte que ce projet se déroule dans
de bonnes conditions et notamment :
Monsieur Thierry LEQUEU, maître de conférence à l’IUT GEII, pour ces précieux conseils
tout au long du projet.
Monsieur Stéphane MOREAU, doctorant chez STMicroelectronics, pour le suivi du banc de
test lorsque nous n’avions pas PII. Mais aussi pour nous avoir fait visiter le Laboratoire
d’Analyse Technologique (L.A.T).
Toute l’équipe du LMP pour sa bonne ambiance de travail.
.
43
Bibliographie Stéphane Forster. Fiabilité fonctionnelle et mécanismes de dégradation des triacs soumis aux
chocs thermiques par di/dt à la fermeture. Thèse de doctorat, Université de Metz, 10 septembre
2001.
Stéphane Moreau. Mécanismes de dégradation et fiabilité fonctionnelle des interrupteurs
bidirectionnels tels que les triacs. Thèse de doctorat, Université Joseph Fourier Collège
doctoral de l’INP Grenoble.
Florence Arnaud. Fiabilité des Triacs. Université Paul Sabatier de Toulouse DESS
Microélectronique.