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Étude critique des grands courants pédagogiques Ovide Decroly Ecole Normale de Tournai Année Académique 2009 - 2010

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Étude critique des grands courants pédagogiques

Ovide Decroly

Ecole Normale de Tournai Année Académique 2009 - 2010

Sommaire

1. Biographie de Ovide Decroly

2. Les grandes idées de Decroly et leur critique

2.1. Un esprit sain dans un corps sain

2.2. Les besoins et centres d'intérêts des enfants comme point de départ

2.3. L'utilisation des manuels et des livres

2.4. La classe semblable à une mini-démocratie

2.5. La psychométrie

2.6. La méthode globale

3. Conclusion

4. Bibliographie

1. Biographie de Ovide Decroly Il est né à Renaix le 23 juillet 1871. Ses parents donnèrent également naissance à un frère, Raphaël, en 1872 et à une sœur, Armande, en 1873. Son petit frère Raphaël garde les séquelles d'une méningite : ce qui influence le choix de carrière d'Ovide Decroly. Après l'école primaire de Renaix, l'Athénée de Tournai et l'Athénée de Malines, il entame des études de Médecine à l'Université de Gand et devient alors docteur en médecine. Il complètera ses études à Paris et à Berlin. Après son passage à l'Université de Bruxelles, il devient professeur de psychologie de l'enfant normal et anormal et professeur de statistique appliquée à l'Éducation. Il part ensuite à l'École Normale de Bruxelles. L'enfant anormal, que Decroly préfère appeler l'enfant irrégulier, c'est l'enfant inadapté au régime familial et scolaire et qui, par conséquent, sera inapte à remplir un rôle utile dans la société, et même pourra devenir un danger ou pour le moins une charge pour celle-ci. Decroly étudie individuellement les enfants anormaux afin de créer une école qui ferait d'eux des êtres utiles à la société. Pour cela, il constate qu'il faut :

placer l'enfant dans un environnement stimulant et entretenant des activités nécessaires pour son adaptation à l'âge adulte.

Se donner un but proportionnel aux capacités physiques et mentales de l'enfant. En 1901, il fonde l'Institut d'Enseignement Spécial pour enfants « retardés » et « anormaux ». En 1907, Il crée une école pour enfants « normaux » : une école pour la vie, par la vie. Celle-ci se situe rue de l'Ermitage, à Bruxelles et est appelée École de l'Ermitage. Il est avant tout un homme d'action : éducateur, psychologue et médecin, il considère l'enfant dans sa globalité. Se refusant volontairement à figer sa pensée, il laisse relativement peu d'écrits théoriques. Il meurt à Uccle le 12 septembre 1932.

2. Les grandes idées de Decroly et leur critique

2.1. Un esprit sain dans un corps sain

2.2. Les besoins et centres d'intérêts des enfants comme point de départ

Decroly s'est posé la question suivante :

« Que doivent connaître tous les enfants ; et quelles sont les connaissances pour lesquelles ils

ont le plus d'intérêt ? »

Et il répond :

« Ce qui importe le plus d'être connu par l'enfant, c'est lui même en premier lieu : comment il

fait, comment fonctionnent ses organes, à quoi ils servent, comment il mange, respire, dort,

travaille, joue ; comment fonctionnent ses sens et comment remuent ses membres, surtout ses

mains, et quels services ils lui rendent ; pourquoi il a faim, soif, froid, sommeil ; pourquoi il a

peur ou se fâche ; quels sont ses défauts ou ses qualités.

Et après la connaissance de lui-même, il en est une autre qui suit logiquement : c'est celle du

milieu où l'enfant vit puis celle du monde. »

La base de la pédagogie de Decroly est la connaissance de soi-même et les raisons de

cette connaissance.

Le but poursuivi par Decroly est de faire de l'enfant le centre vers lequel tout converge et

d'où tout rayonne ; les matières enseignées sont reliées entre elles, formant un ensemble.

L'élément affectif primordial à la base de l'éducation est l'intérêt de l'enfant.

Cependant, les intérêts d'un enfant évoluent avec l'âge et différent d'un individu à l'autre.

Il faut, en plus de considérer l'évolution de l'enfant en général, considérer l'évolution

individuelle.

Decroly a trouvé la solution en se basant sur les besoins généraux, profonds et

permanents de l'enfance ; il organise le milieu et applique des méthodes propres à répondre, au

moment de leur apparition, aux intérêts spéciaux favorables, s'efforçant d'écarter les intérêts

spéciaux inutiles ou nuisibles à l'individu et au groupe. Pour cela, Decroly emploie notamment

les jeux éducatifs.

=> CRITIQUE :

Partir de l'intérêt de l'enfant est tout à fait possible et de plus en plus d'actualité.

En effet, à l'École Nomale, ce principe est donné aux futurs enseignants. Ils doivent trouver

ce qui intéresse les enfants pour rendre leurs leçons plus attrayantes. Les enfants doivent découvrir

la finalité de ce qu'on leur enseigne : chaque leçon doit être utile à l'enfant, dans sa vie actuelle

et/ou dans sa vie future, que cela soit au niveau familial, social ou professionnel.

Les futurs instituteurs doivent interroger les enfants pour savoir ce qui les intéresse. Ils peuvent le

faire de manière directe ou, lors des récréations, en discutant avec les enfants voire en écoutant

leurs conversations. Ils peuvent aussi se renseigner auprès de la maître de stage. Les étudiants

doivent aussi être aptes à réagir aux situations de vie qui se présentent en classe.

Ce principe est enseigné à l'École Normale pour qu'il soit appliqué ultérieurement dans les

classes.

Ainsi, de nouvelles pédagogies sont apparues en rapport avec ce principe : la pédagogie du

projet, par exemple.

Cette pédagogie est basée sur un projet, lancé par les enfants, seuls ou avec l'aide de

l'institutrice. Pour réaliser ce projet, basé sur l'intérêt des enfants, il faudra réaliser de nombreuses

actions.

Les projets peuvent être très variés.

Exemples : Réaliser un spectacle pour les enfants, construire une station-météo, préparer

des repas équilibrés, gagner de l'argent pour faire diminuer le prix d'un voyage, écrire un livre,

apprendre une chanson aux plus petits,...

De nombreuses activités sont nécessaires pour concrétiser le projet et font ainsi découvrir

aux enfants de nombreux sujets dans des matières variées.

Par exemple :

Pour réaliser une pièce de théâtre pour les élèves de l'école, il faut notamment :

français :

Lire des extraits de pièces de théâtre et choisir celle à interpréter

Lire avec expression et apprendre à poser les gestes adéquats

Écrire les invitations pour les élèves de l'école (et peut-être également des invitations

différentes pour les parents, le directeur, les professeurs,...)

Réaliser des affiches de promotion de la pièce

Comprendre le vocabulaire de la pièce

Mathématiques :

Calculer le nombre d'invitations qu'il faudra faire et le nombre de chaises qu'il faudra

Calculer le coût du matériel éventuel à acheter

Arts plastiques :

Réaliser les décors

Décorer les affiches

Fabriquer les costumes

Géographie :

Aménager l'espace de la salle des fêtes

De nombreuses activités sont indispensables pour concrétiser le projet. D'autres leçons, appelées

« activités prétextes » peuvent être découvertes en même temps.

Cela fonctionne très bien puisque cela part de l'intérêt des enfants, qu'ils voient la finalité de leurs

activités et qu'ils sont dès lors très motivés à les réaliser.

2.3. L'utilisation des manuels et des livres

2.4. La classe semblable à une mini-démocratie

Les institutions de Decroly sont semblables à des minis-démocraties. Déjà, les garçons et les filles

sont éduqués ensemble ; ce qui est audacieux pour l'époque.

Decroly veut qu'il règne, dans le Foyer des Orphelins, une ambiance et une

organisation normales de famille : que les enfants connaissent les événements favorables et

défavorables, les épreuves, les peines qui trempent les caractères, qui conduisent à l'entraide, à

l'assistance au voisin et suggèrent automatiquement l'obligation des conventions sociales et

civiques.

L'enfant doit être placé dans un environnement à l'image de la société, avec ses difficultés et ses

satisfactions ; Decroly s'opposait à placer les enfants dans un cadre artificiel.

Il avait le culte du travail et considérait le travail comme le premier élément à utiliser

pour la formation morale des individus. Le travail doit être considéré par les enfants comme une

récompense, accepté ou demandé avec joie ; il ne doit en aucun cas servir de punition.

La classe est avant tout le monde des enfants. Chaque enfant sait où se trouvent les

objets et n'a besoin ni de l'autorisation ni de l'intervention de l'adulte pour y accéder.

En général, la matinée, les enfants circulent librement et jouent, seuls ou en groupe. Ils

manipulent et découvrent grâce au matériel riche et varié qui leur est proposé.

Exemple : Les plus petits disposent notamment d'un coin eau et apprennent, par eux-

même, à transvaser d'un récipient à l'autre, à les remplir sans qu'ils débordent, à voir l'eau

absorber ou non par d'autres matières,...

Tandis que l'après-midi, les enfants travaillent ensemble, avec l'instituteur.

Mais Decroly disait: « Nous ne sommes pas une caricature de démocratie-modèle. »

L'agressivité existe bien sûr à Decroly car ici, comme ailleurs, les enfants – et parfois les adultes –

ont du mal à vivre les uns avec les autres. L'adulte ne cherche pas à désamorcer systématiquement

l'agressivité : elle n'effraie pas et surtout n'est pas sanctionnée, car vis-à-vis des autres c'est

singulariser l'enfant agressif et accentuer un peu plus ses difficultés. Quand on intervient, c'est au

nom de la loi du groupe plutôt que d'un ordre quelconque.

Les enfants sont souvent très heureux de sentir leur importance au sein du groupe et d'obtenir des

responsabilités.

Exemples : C'est moi qui nourrit le poisson ou C'est moi qui nettoie la classe.

Chacun endosse un ou plusieurs rôles, suivants ses capacités physiques et intellectuelles.

Mais, pour éviter de systématiser, on se laisse beaucoup porter par la demande de

l'enfant ou du groupe.

Dès le jardin d'enfants, on découvre un premier noyau solide de vie commune,

solidarité due à l'homogénéité du groupe enfants-maîtres. L'enfant sait qu'on lui fait confiance

dans un tas de domaines et que, par conséquent, il a le droit d'essayer et de recommencer jusqu'à

ce qu'il maîtrise ce qu'il a entrepris.

=> CRITIQUE :

Ce principe est toujours d'actualité.

En primaire, on essaye toujours de donner des rôles ou des charges aux enfants. Les enfants

adorent endosser ces rôles car ils se sentent indispensables à l'équilibre de la classe et prennent

ces responsabilités très au sérieux. Ainsi, un tableau de charges est souvent affiché en classe et

indique le prénom de l'enfant responsable de telle ou telle charge pendant une période définie.

Les charges sont ensuite attribuées à d'autres enfants.

Un autre principe parfois appliqué en primaire, plutôt chez les enfants du Degré Supérieur,

est celui du délégué de classe voire également du sous-délégué. Le délégué est en général élu par

l'ensemble de la classe, grâce au moyen du vote. Ainsi, les différents procédés de votes et les

différents régimes politiques peuvent aussi être découverts à ce moment-là. Le délégué est l'enfant

de la classe qui servira généralement d'intermédiaire entre la classe et l'ensemble professoral.

Des conseils peuvent aussi améliorés le quotidien de la classe. L'ensemble des enfants ou

une partie de ceux-ci (les délégués par exemple) se réunissent avec le ou les professeurs et

discutent des problèmes de la classe voire de l'école.

Exemples :

Vendre des collations saines pendant la récréation

Acheter du savon pour les toilettes

Autoriser les enfants à aller aux toilettes pendant les cours à condition de ne

pas déranger

...

Ainsi, il est important d'apprendre aux enfants à devenir des citoyens responsables et leur

apprendre à vivre ensemble.

2.5. La psychométrie

2.6. La méthode globale

En ce qui concerne la lecture, Decroly a démontré, dès 1906, que le travail de mémoire de

mots pour la lecture est surtout d'ordre visuel, que la fonction visuelle se développe plus tôt et

plus rapidement que la fonction auditive et que la vue donne des notions plus nombreuses et plus

précises que l'ouïe. A ces arguments, il faut ajouter un facteur important : la vue a un pouvoir

« globalisant ou syncrétique » très marqué, ce qui veut dire qu'elle a plus que les autres sens la

possibilité de nous renseigner rapidement sur certains signes caractéristiques (surtout ceux relatifs

à la forme d'un objet ou d'un ensemble d'objets, d'un individu ou d'une foule, d'un appareil au

repos ou en mouvement).

Decroly en conclut que le procédé habituel d'enseignement de la lecture (méthode

syllabique) par la voie phonétique auditive, commençant par l'étude des sons et des syllabes pour

arriver aux mots et aux phrases, ne se défend ni au point de vue psychologique, ni aux points de

vue pédagogique et méthodologique.

Les expériences de Decroly prouvent que la phrase qui exprime une observation de l'enfant ou une

idée connue de l'enfant est plus simple, plus concrète que le mot, la syllabe et la lettre.

En outre, par la méthode de lecture globale, l'enfant acquiert un grand nombre de mots et

enrichit son vocabulaire parlé, développe son langage et améliore son élocution ; tout ceci est très

avantageux pour l'orthographe et l'élève arrive plus vite au mécanisme qui lui permet de rédiger

de petites phrases spontanées au sujet de ses propres observations et sentiments.

=> LA CRITIQUE :

La méthode globale a amélioré la méthode de lecture ancienne, mais a été fort critiqué par

la suite.

En effet, certains enfants, qui avaient une très bonne mémoire, étudiaient les textes par

cœur sans en comprendre le sens. Aussi, arrivés en troisième primaire, ils ne comprenaient pas les

énoncés des exercices et éprouvaient alors des difficultés dans de nombreux domaines. La

méthode globale fut alors abandonnée.

Depuis peu, elle est de nouveau utilisée, mais elle est combinée avec la syllabique.

La méthode de lecture utilisée actuellement est, dans la plupart des cas, une méthode mixte,

c'est-à-dire une méthode qui en combine plusieurs autres.

Voici les deux méthodes principales :

La méthode globale : Des phrases, puis, des petits textes sont découverts avec les enfants ; à

condition que ceux-ci connaissent au moins la moitié des mots (pour ne pas qu'ils soient perdus).

A la fin de chaque texte, des mots sont ajoutés au référentiel-mots des enfants : il s'agit des mots

qu'ils doivent connaître par visualisation, sans avoir à les décomposer.

Avantages : Inconvénients :

- Permet une lecture plus rapide (pas de décomposition systématique) - Plus motivant dès le départ : on travaille sur des phrases qui ont du sens pour les enfants et pas simplement sur des syllabes.

- Certains enfants étudient phrases et textes par cœur sans en comprendre le sens. - Pour certains mots et pour les élèves qui éprouvent des difficultés, cette méthode n'est pas suffisante. - Impossibilité de mémoriser tous les mots : mémoire visuelle limitée.

La méthode syllabique : Cette méthode est basée sur la discrimination auditive

1° le son [b]

2° les syllabes ba , be, bi, bo, bu (puis bou, beu, bé, bè )

3° Plusieurs syllabes sont associés pour former un mot (ex : bébé)

4° plusieurs mots sont associés pour former une phrase.

Avantages : Inconvénients :

- Plus facile pour les enfants éprouvant des difficultés. - Capacité de lire tous les mots après découvertes de tous les sons.

- Méthode très longue - Méthode peu motivante : les lettres, les sons et les syllabes n'ont pas de sens pour l'enfant. - Donne une lecture morcelée.

Les méthodes syllabique et globale sont les principales méthodes et les plus utilisées, mais d'autres

méthodes existent.

Par exemple, la méthode gestuelle associe un geste à chaque son. Ces gestes permettent aux

enfants de mieux « visualiser » le son, de mieux le prononcer et d'ainsi mieux le mémoriser. Celle-

ci est beaucoup utilisée avec les élèves en difficultés, mais il s'agit d'une méthode transitoire qui

devra rapidement être abandonnée.

3. Conclusion

Ovide Decroly nous a laissé très peu d’écrits mais nous a appris beaucoup. Il nous a appris à voir l’enfant dans sa globalité, avec ses richesses et ses difficultés. Il nous a appris que tous les enfants sont différents et qu’il faut en tenir compte. Les enfants doivent être placés dans un environnement réel, riche et varié qui rend l’enfant curieux et donne à l’enfant l’envie d’apprendre de lui-même, avec les autres et avec l’aide de l’instituteur. Il nous a appris à partir de l’intérêt de l’enfant et du groupe. Il faut que ce que l’on enseigne aux enfants leur soit utile et qu’ils le sachent. Il est inutile de leur enseigner des choses qui n’ont pas de sens, par

exemple uniquement des syllabes, totalement abstraites pour l’enfant. Les enseignants doivent collaborer en permanence et la transition de classe doit se faire de manière douce, en perturbant le moins possible l’enfant. Les enseignants doivent aussi collaborer avec les enfants : il doit régner entre eux un climat de confiance mutuelle. L’instituteur n’est pas l’unique maître de la classe, ce sont les adultes et les enfants, ensemble, qui créent le cours suivant les attentes et les désirs de chacun.

Les adultes ont en eux de quoi se développer et les adultes ont en eux de quoi les aider. Aujourd’hui, un siècle après sa création, l’Ecole de l’Ermitage compte 1000 élèves, de 3 à 18

ans. Elle fonctionne comme école libre subventionnée, non confessionnelle et elle met toujours en œuvre les principes de base du Dr Decroly, en les repensant sans cesse tant en fonction des observations et des analyses menées sur le terrain que de l’évolution de la société du XXIème siècle.

Une école Decroly existe également en France : elle est constituée de classes maternelles et

primaires et d’un collège. Elle se situe dans le Val-de-Marne. Si la pédagogie de Decroly vous intéresse et que vous êtes tentés de découvrir l’école de l’Ermitage de plus près, la Fête de l'école aura lieu le samedi 8 et le dimanche 10 mai 2010.

3. Bibliographie

Comment intéresser l'enfant à l'école, Valdi José Bassan, PUF, pédagogie d'aujourd'hui.

Vivre à decroly, orientations Casterman, E3.

Dr Ovide Decroly, Amicale Rijksbasisonderwijs.

La démocratie est-elle soluble dans l 'école ? Pédagogie de la démocratie et pratiques démocratiques dans les écoles, Pierre Waaub, Labor.

De la classe coopérative à la pédagogie institutionnelle, Fernand Oury et Aïda Vasquez, FM Fondations.