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Ethique : questions examens 1.Le terme « éthique » recouvre plusieurs démarches : lesquelles ? Précisez l’allure générale de chacune d’elle et illustrez-les par un exemple. Les démarches que recouvre l’éthique sont à la fois personnelle, philosophique et construite par rapport aux développements des sciences et des techniques (éthiques sectorielles ou appliquées). La démarche personnelle consiste en des choix de valeur que nous sommes amener à faire très souvent dans notre vie comme par exemple le choix dans les études que nous allons suivre, dans l’instrument de musique que nous préférons jouer, etc. Nous sommes souvent confronter à nous poser des questions sur les actes que nous avons accomplis ou sur les décisions que nous avons prises. Nous agissons spontanément sans pour autant avoir de connaissance philosophique pour ce faire. La démarche philosophique consiste dans le fait que les éthiques philosophiques cherchent à construire un univers de signification à partir des êtres humains. Elles s’ouvrent au sacré, à la transcendance mais cette ouverture n’est pas la justification de ces éthiques. En effet, l’éthique et la morale sont une branche de la philosophie qui s’occupe de l’action dans la perspective de la recherche et de la réalisation d’une vie bonne. L’objet de l’éthique et de la morale est pratique et leur démarche est spéculative, désintéressée ; elles s’interrogent sur les critères et les conditions d’une action moralement bonne, et tentent de donner une justification systématique aux jugements moraux. Il s’agit de la branche la plus proche de nous parce qu’elle va servir à voir clair dans nos évaluations, dans toutes nos actions ; à prendre de bonnes décisions d’action. Le fait d’agir et d’évaluer les choses est une forme d’action. La démarche des éthiques appliquées suggère l’application d’une théorie morale à un cas particulier et donc de procéder déductivement. La démarche part des situations réelles, des problèmes réels qui sont souvent des conflits de valeur et qui, par conséquent, ne peuvent trouver de solution simple. Elles s’attachent à éclairer ces situations dans toutes leurs dimensions (même philosophique). Elles visent à réagir consciemment, à montrer parmi les choix disponibles lequel est le meilleur possible après la prise en compte de tous les aspects factuels et normatifs, et à formuler, sur la base d’une argumentation rationnelle, des critères intersubjectivement défendables de l’action. Par là même, elles cherchent comment réaliser la morale de façon efficace et acceptable. Les éthiques appliquées ou sectorielles manifestent de façon évidente que les décisions sont humaines, sans autre garantie que la qualité de la démarche par laquelle elles sont produites. Elles partagent donc avec l’éthique philosophique un caractère d’incertitude c’est-à-dire que l’éthique consiste à s’interroger sue les mœurs afin de déterminer ce qui vaut. Cette interrogation s’inscrit dans un milieu façonné par des évaluations et par des valeurs qui nous ont été transmises par l’éducation et qui se sont caractérisées dans des usages, des institutions. Ce qui caractérise l’éthique appliquée c’est d’inverser le rapport du général au particulier, des principes aux conséquences que l’on rencontre dans l’éthique traditionnelle. Elle vise d’abord à explorer les situations concrètes pour exercer ensuite un jugement éthique qui pourra être modelé en fonction des données factuelles. Elle suppose donc un va-et-vient entre le cas concret et les théories morales, et un ajustement réciproque entre la réflexion philosophique liée à une théorie morale et les descriptions et évaluations de cas concrets. Les éthiques appliquées ou sectorielles procèdent en faisant interagir les éléments mis en évidence par l’analyse du cas et les principes. L’application transforme les principes moraux féconds pour la résolution de problèmes concrets. L’éthique philosophique et les éthiques appliquées ou sectorielles se ressemblent sur le fait qu’elles s’occupent toutes les 2 de la pratique, de l’action personnellement responsable. N.B. : je n’arrive pas à trouver d’exemple, si ça vous vient ce serait gentil de me les envoyer merci. 1

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Ethique   : questions examens   1.Le terme «   éthique   » recouvre plusieurs démarches   : lesquelles   ? Précisez l’allure générale de chacune d’elle et illustrez-les par un exemple.

Les démarches que recouvre l’éthique sont à la fois personnelle, philosophique et construite par rapport aux développements des sciences et des techniques (éthiques sectorielles ou appliquées).

La démarche personnelle consiste en des choix de valeur que nous sommes amener à faire très souvent dans notre vie comme par exemple le choix dans les études que nous allons suivre, dans l’instrument de musique que nous préférons jouer, etc. Nous sommes souvent confronter à nous poser des questions sur les actes que nous avons accomplis ou sur les décisions que nous avons prises. Nous agissons spontanément sans pour autant avoir de connaissance philosophique pour ce faire.

La démarche philosophique consiste dans le fait que les éthiques philosophiques cherchent à construire un univers de signification à partir des êtres humains. Elles s’ouvrent au sacré, à la transcendance mais cette ouverture n’est pas la justification de ces éthiques. En effet, l’éthique et la morale sont une branche de la philosophie qui s’occupe de l’action dans la perspective de la recherche et de la réalisation d’une vie bonne. L’objet de l’éthique et de la morale est pratique et leur démarche est spéculative, désintéressée  ; elles s’interrogent sur les critères et les conditions d’une action moralement bonne, et tentent de donner une justification systématique aux jugements moraux. Il s’agit de la branche la plus proche de nous parce qu’elle va servir à voir clair dans nos évaluations, dans toutes nos actions ; à prendre de bonnes décisions d’action. Le fait d’agir et d’évaluer les choses est une forme d’action.

La démarche des éthiques appliquées suggère l’application d’une théorie morale à un cas particulier et donc de procéder déductivement. La démarche part des situations réelles, des problèmes réels qui sont souvent des conflits de valeur et qui, par conséquent, ne peuvent trouver de solution simple. Elles s’attachent à éclairer ces situations dans toutes leurs dimensions (même philosophique). Elles visent à réagir consciemment, à montrer parmi les choix disponibles lequel est le meilleur possible après la prise en compte de tous les aspects factuels et normatifs, et à formuler, sur la base d’une argumentation rationnelle, des critères intersubjectivement défendables de l’action. Par là même, elles cherchent comment réaliser la morale de façon efficace et acceptable. Les éthiques appliquées ou sectorielles manifestent de façon évidente que les décisions sont humaines, sans autre garantie que la qualité de la démarche par laquelle elles sont produites. Elles partagent donc avec l’éthique philosophique un caractère d’incertitude c’est-à-dire que l’éthique consiste à s’interroger sue les mœurs afin de déterminer ce qui vaut. Cette interrogation s’inscrit dans un milieu façonné par des évaluations et par des valeurs qui nous ont été transmises par l’éducation et qui se sont caractérisées dans des usages, des institutions.

Ce qui caractérise l’éthique appliquée c’est d’inverser le rapport du général au particulier, des principes aux conséquences que l’on rencontre dans l’éthique traditionnelle. Elle vise d’abord à explorer les situations concrètes pour exercer ensuite un jugement éthique qui pourra être modelé en fonction des données factuelles. Elle suppose donc un va-et-vient entre le cas concret et les théories morales, et un ajustement réciproque entre la réflexion philosophique liée à une théorie morale et les descriptions et évaluations de cas concrets.

Les éthiques appliquées ou sectorielles procèdent en faisant interagir les éléments mis en évidence par l’analyse du cas et les principes. L’application transforme les principes moraux féconds pour la résolution de problèmes concrets.L’éthique philosophique et les éthiques appliquées ou sectorielles se ressemblent sur le fait qu’elles s’occupent toutes les 2 de la pratique, de l’action personnellement responsable.

N.B. : je n’arrive pas à trouver d’exemple, si ça vous vient ce serait gentil de me les envoyer merci.Question 2   : Quel est l’objet de l’éthique   ? Et quelle est son extension   ? Expliquez et justifiez votre réponse. Précisez les implications qui en résultent.L’éthique s’occupe de la recherche d’une vie bonne, individuellement mais aussi dans la relation avec autrui. Il y a là donc, une dimension personnelle, interpersonnelle et sociale.C’est un peu comme trois cercles qui sont en interaction :

- Question de la relation à moi-même- Question de la relation à autrui- Question de la relation sociale

Qu’est ce qu’une vie bonne ? Bon = Sens qualitatif. C’est une vie de qualité qui témoigne d’une rigueur dans la recherche de la qualité, une vie dont on pourra dire à son terme qu’elle est accomplie.Imputabilité : C’est se reconnaître capable d’être traité comme l’auteur de ses actes, se reconnaître comme l’auteur véritable de ses propres actes, comme celui au compte duquel on peut mettre ses actes.Elle diffère de l’imputation qui est exercée sur l’action.L’imputabilité suppose un engagement personnel, c'est-à-dire qu’elle ne consiste pas à s’aligner sur les préceptes d’une morale, religieux ou sociaux déterminés. Elle requiert un engagement personnel, un choix réfléchi et critique par rapport à nous même et par rapport aux valeurs et normes de notre société.

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Question 3   : Toute action humaine relève-t-elle de l’éthique   ? Expliquez. Après avoir défini l’imputabilité, montrez en quoi elle se distingue de l’imputation et quel est son rôle en éthique   ?

Action = Acte que nous posons, mais aussi, appréciations que nous portons sur des actes dont nous sommes spectateurs.A partir de cette définition, on peut distinguer trois types d’actions :

- Actions réflexes : celles qui suivent la pente naturelle de nos choix.- Actions réfléchies : Celles qui suscitent une réflexion un peu plus approfondies mais qui trouvent leur

réponse dans les habitudes et les normes sociales qui sont acceptées telle quelle.- Actions personnellement responsables : Actions dans lesquelles nous engageons notre responsabilité à

la suite d’une réflexion critique.Seules les actions personnellement responsables relèvent de l’éthique, car c’est par la responsabilité que l’on entre dans le domaine de l’éthique.

Imputabilité : C’est se reconnaître capable d’être traité comme l’auteur de ses actes, se reconnaître comme l’auteur véritable de ses propres actes, comme celui au compte duquel on peut mettre ses actes.Elle diffère de l’imputation qui est exercée sur l’action.L’imputabilité suppose un engagement personnel, c'est-à-dire qu’elle ne consiste pas à s’aligner sur les préceptes d’une morale, religieux ou sociaux déterminés. Elle requiert un engagement personnel, un choix réfléchi et critique par rapport à nous même et par rapport aux valeurs et normes de notre société.

Question 4   : Convient-il de distinguer éthique et morale   ? Après avoir défini ces termes, expliquez vos arguments pour et contre une distinction entre eux.

Ethique vient du Grec ; ETHOSMorale vient du Latin ; MORES = mœurs avec connotation de ce qui est estimé bon, et de ce qui s’impose comme obligatoire.La philosophie a distingué ces termes :Ethique ; Science de la morale, théorie philosophique qui soutient une morale.Morale ; Objet de cette science = conduites morales et règles qui les commandent dans une société donnée.La morale aurait en fait, une connotation plus sociologique.Ricoeur dit : Morale : Tout ce qui, dans l’ordre du bien et du mal se rapporte à des lois, des normes, des impératifs.Ethique : Questionnement qui précède l’introduction de l’idée de loi morale.

On peut dire que Ethique et Morale sont connectés aux mœurs. Il n’y a pas de différence tranchée entre les deux termes mais il y a une différence d’accent.Ethique est plus large que morale : elle la précède et l’anime de l’intérieur.Ethique désigne les questions nouvelles et la manière de chercher à y répondre.

5. Qu’entendre par «   CONFORMISME   »   ? L’éthique fait-elle bon ménage avec le conformisme   ? Comment, au niveau de l’éthique, comprendre le rapport à la norme   ? Quelles obligations en résultent pour le sujet moral   ?

On entend par « conformisme » le fait de se conformer aux normes, de s’aligner sur des préceptes sociaux, religieux, d’une morale déterminée. L’éthique ne fait pas bon ménage avec le conformisme parce que le conformisme c’est suivre des règles sans s’interroger sur celles-ci, c’est ce qui joue dans l’adaptation réfléchie. Tandis qu’avec l’éthique, il s’agit d’adopter une attitude réfléchie, responsable. En effet, seules les actions personnellement responsables relèvent de l’éthique et de la morale, et c’est par la responsabilité que l’on entre dans le domaine de l’éthique et de la morale.En matière d’éthique et de morale, il faut parler d’imputabilité dans le sens qu’on accepte qu’autrui nous traite comme l’auteur de nos actes. On se reconnaît soi-même comme l’auteur de ses actes. L’imputabilité suppose un engagement personnel. Elle ne consiste donc pas à s’aligner sur des préceptes sociaux ni religieux ni d’une morale déterminée. Elle requiert un engagement personnel, un choix réfléchi et une critique par rapport à nous-même et par rapport aux valeurs et aux normes de notre société.

6 .Qu’entendre par «   DILEMME   »   ? Illustrez par un exemple. Quelles implications le dilemme entraîne-t-il sur la compréhension de la relation éthique entre les personnes, dans l’éthique philosophique comme dans l’éthique appliquée   ? Expliquez.

Le « dilemme » entend le fait que nous devons très souvent, dans notre vie, décider entre diverses actions qui sont toutes bonnes mais aussi insatisfaisantes c’est-à-dire qui ont des limites. En effet, si nous sommes, par exemple, sollicités par un enfant qui mendie, nous avons devant nous 2 possibilités  : soit nous lui donnons quelque chose, ce qui signifie qu’il va pouvoir manger mais alors, nous

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l’encourageons à continuer à mendier; soit nous refusons de lui donner quelque chose et par conséquent il ne mangera pas et donc nous l’encourageons à arrêter étant donné qu’il pourra remarquer que ça ne lui rapporte rien et c’est pourquoi également qu’il essayera de trouver une autre solution que la mendicité. Quoi qu’il arrive, nous devons agir pour le mieux, même s’il y a un risque, nous devons être à la hauteur de la situation ce qui veut dire que nous devons avoir du courage. Par cet exemple, nous montrons bien que la vie éthique peut être irréductiblement complexe. Cependant, la complexité ne supprime pas la nécessité d’agir. Il faut agir bien qu’il n’y ait pas de solution unilatérale et que toute action est unilatérale. L’action que l’on accomplira dépendra des critères d’appréciation que l’on privilégiera. En effet, la décision éthique consistera à opter pour ce qui paraît en définitive le meilleur au regard de la situation envisagée sous ces différents angles. Il existe pour cela plusieurs approches :

- « égocentrique » qui consiste à se centrer sur le sujet qui est au cœur de la question rencontrée. L’égocentrisme désigne le fait que la réflexion soit centrée sur un ego et non le fait d’adopter une attitude égoïste ;

- « génocentrique » en ce qu’elle se centre sur le groupe des proches de la personne concernée ;- « sociocentrique » quand le problème est envisagé au niveau de la société ;- « universaliste » en ce sens qu’elle s’appuie sur des valeurs posées comme universelles.

Comme il est déjà cité ci-dessus, la vie est faite de situation complexe que l’on ne peut pas toujours trancher en se contentant d’appliquer telle règle morale plutôt qu’une autre. Ces situations peuvent être régies par 2 types de règles contradictoires. Et selon Ricoeur, la sagesse pratique, comprise dans une des 3 thèses qu’il soutient, est l’effort pour trouver son chemin dans ces dilemmes.L’éthique philosophique a longtemps fonctionnée sur une égalité mais la vie réelle est pleine d’inégalités. Donc, l’éthique est une rencontre entre personnes inégales. Donc, c’est plus une rencontre entre altérité( qu’il faut savoir gérer) qu’une rencontre entre égalité (pleine conscience).En éthique appliquée, toutes les interrogations, presque, réfléchissent à partir de situations de dilemme. Par exemple, que faire quand une femme enceinte attend un enfant handicapé et que rien ne pourra le changer. Il va falloir faire quelque chose, soit elle avorte soit elle le garde ms son enfant souffrira toute sa vie avec ce mal. Nous sommes bien face à un dilemme. Au niveau de l’étique, il n’y a pas que des questions posées entre personnes égales mais il y a aussi des questions qui peuvent se poser parce que la personne est prise de court. Les problèmes éthiques surgissent souvent à l’improviste. Le dilemme montre que nous sommes loin d’une relation égale. Nous sommes face à des choix compliqués de valeur et il va falloir trouver notre chemin original dans ces choix., dans ces valeurs contradictoires.L’éthique surgit à partir de la prise en compte d’une altérité qui nous prend au dépourvu (cela peut être un embryon, un bébé, une personne handicapée, les générations futures), nous sommes face à un autre qui vient d’un monde étranger. Il faut parfois prendre des risques.

Question 7   : En quoi l’éthique concerne-t-elle l’identité de chacun   ? Expliquez et illustrez en vous appuyant sur une pensée étudiée au cours.

Nous posons souvent des jugements de valeurs et nous prenons des décisions sur base de ces jugements. L’éthique et la morale sont donc au cœur de notre vie.Ces jugements reflètent notre identité et expriment le genre de personne que nous voulons être mais également le genre de société dans laquelle nous voulons vivre.(Les exemples suivront)

Question 8   : L’éthique et le droit sont à la fois proches et distincts. Précisez leurs convergences et leurs différences.

Leur finalité est proche mais pas identique : - l’éthique est la visée d’une vie bonne. Donc, visée éthique à la base de toute société humaine.- Le droit recherche aussi l’organisation de la société sur base de l’idée de justice. Mais il ne transcrit que

partiellement la visée éthique car il veille surtout à maintenir la cohésion de la société, à faire respecter un ordre en confiant à des institutions spécifiques le soin de gérer les conflits sociaux.

Différence dans la mise en œuvre : - Le droit vaut pour tous les membres de la société (il est le même pour tous), sauf exception.

- L’éthique suppose un engagement personnel, diverses conceptions éthiques coexistent.

Formulation différente ; - Droit = impersonnelle- Ethique = personnelle (car s’adresse à la conscience)

- Le droit ne prend en compte les intentions qu’à partir des actions déterminées par elles.- L’éthique s’intéresse autant à l’intention qu’à l’action.

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Sanction : - droit = la violation d’une règle entraîne une sanction définie - éthique = confrontation à sa propre conscience.

(Les exemples suivront)

Question 9   : La liberté et la responsabilité légale sont-elles équivalentes à la liberté et à la responsabilité morale   ? Expliquez et illustrez par un ou plusieurs exemples.

Liberté légale et liberté morale ne peuvent être identifiées. De même que responsabilité morale ne se réduit pas à la responsabilité légale.En matière de liberté et de responsabilité, droit et l’éthique doivent être distingués.La liberté et la responsabilité morale ne peuvent se réduire à l’obéissance à la loi ni être réduites ou supprimées par cette obéissance.

A l’intersection de l’éthique et du droit : Les lois et le fonctionnement de la justice sont évalués sur le plan moral. Des considérations morales peuvent intervenir dans le processus d’interprétation ou d’application des lois ou dans la détermination des peines.

Interactions entre l’éthique et le droit :Il y en a beaucoup.

- Modification des lois en raison de l’évolution des conceptions morales- Influence des lois sur les conceptions morales.

(les exemples suivront)

Question 10   : L’éthique professionnelle définie par la déontologie et l’éthique philosophique sont-elles équivalentes   ? Expliquez et justifiez votre réponse.

Non car les devoirs exprimés par ces règles professionnelles ont un caractère d’extériorité par rapport à la conscience personnelle. Ils sont imposés aux professionnelsLes règles sont intégrées dans le droit, et les manquements sont appréciés par des autorités compétentes au sein de la profession.

Question 11   : L’éthique et les morales religieuses sont souvent présentées comme fort proches   : Indiquez leurs différences et les conséquences qui en résultent pour la réflexion éthique.

Religions = Constructions de significations qui expriment les relations avec une transcendance, un au-delà de l’existence humaine.A partir de là sont élaborées des éthiques et des morales religieuses qui définissent des règles de conduites.

Différences des démarches :Les religions placent au centre la relation des humains avec le sacré.Les éthiques cherchent à construire un univers de significations à partir des êtres humains.

Convergences :Religions et éthiques partagent certains principes et certaines pratiquesEx : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse » : portée religieuse et portée éthique autonomeEx : L’idéal chrétien de fraternité est aujourd’hui accepté à travers une morale des droits de l’homme indépendamment de toute référence religieuse.Conséquences : ??????????????

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12. Qu’entendre par «   VIE BONNE   »   ? Selon quels critères s’apprécie la vie bonne   ? Justifiez. En quoi réside pour Kant le caractère moral d’un acte   ? Expliquez.

« Vie bonne » est une expression polysémique : la bonté de la vie peut se comprendre en référence au plaisir, au bonheur, à l’intérêt, au bien, … Le terme « bon » a un sens qualitatif : la vie bonne est une vie de qualité, une vie qui témoigne d’une rigueur personnelle dans la recherche de la qualité, une vie dont on pourra dire, à son terme, qu’elle est accomplie.Selon l’optique de Kant, une vie bonne peut être une vie où on se dit que le plus important c’est d’agir selon ce que nous dit notre conscience. Ce qui est également important, c’est de poser des actes qui ne vont pas avoir de conséquences négatives. En d’autres termes, chaque fois que l’on pose un acte, on doit analyser ses conséquences (-> Théorie du conséquentialisme).

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Nous pouvons remarquer qu’il y a toutes sortes de manière de comprendre une vie bonne parce que l’éthique et la morale sont la recherche humaine c’est-à-dire que l’on n’a pas de code moral donné par une autorité quelconque. Il s’agit plutôt de se demander qu’est-ce qui est bon.La vie bonne s’apprécie selon 3 critères :

- L’approche « égocentrique » qui consiste à se centrer sur le sujet qui est au cœur de la question rencontrée. L’égocentrisme désigne le fait que la réflexion soit centrée sue un « ego » ;

- L’approche « génocentrique » en ce qu’elle se centre sur le groupe des proches de la personne concernée ;

- L’approche « sociocentrique » lorsque le problème est envisagé au niveau de la société ;- L’approche « universaliste » en ce qu’elle s’appuie sur des valeurs posées comme universelles.

Les appréciations qui résultent des ces différentes approches peuvent être concurrentes ou contradictoires. La décision éthique consistera à opter pour ce qui paraît en définitive le meilleur au regard de la situation envisagée sous ces différents angles.

13. L’éthique et la morale sont connectées aux mœurs. Qu’en résulte-t-il pour l’interrogation éthique   ? Expliquez. En effet, l’éthique et la morale sont connectées aux mœurs, c’est-à-dire aux coutumes et aux

appréciations portées implicitement ou explicitement sur elles. Les mœurs constituent le milieu dans lequel se posent les questions éthiques ou s’élaborent les théories éthiques tandis que la morale est liée davantage aux règles, à ce qui s’impose comme obligatoire. L’éthique est d’abord une inquiétude, elle consiste à s’interroger sur les mœurs afin de déterminer ce qui vaut, les normes en fonction desquelles on agira. L’interrogation éthique part toujours de quelque part. Il y a toujours un enracinement de la question éthique à partir du contexte qui va amener une inquiétude. Cette interrogation s’inscrit dans un milieu façonné par des évaluations et par des valeurs qui nous ont été transmises par l’éducation et qui se sont concrétisées dans des usages, des institutions. Par conséquent, autrui est présent dans l’interrogation la plus individuelle. L’interrogation éthique a plusieurs conditions à savoir :

- Elle part du désir, non de la raison, de bien mener sa vie et de bien agir en chaque occasion ;- Une indétermination sur les modalités de réalisation de ce désir. Le désir doit se distinguer

d’une impulsion déterminante ou déterminée. Le désir est quelque chose d’ouvert, ce n’est pas un instinct sinon il n’y aurait plus d’interrogation éthique ;

- Si le désir est cette chose ouverte, il faut la tirer au clair. Il faut clarifier ce qu’on souhaite faire dans une situation. L’interrogation éthique est originale : puisque le désir et ses modalités de réalisation doivent être clarifiés, il faut se constituer soi-même comme agent moral, ce qui suppose une interrogation sur soi-même et sur les mœurs. En effet, lorsque l’on essaye de voir clair dans ce qu l’on fait, on est à la fois en relation avec des normes, des règles et avec un travail sur soi. On va donc essayer de trouver la meilleure action possible, d’agir au mieux mais tout en sachant que tout un chacun est faillible, qu’il peut se tromper.

- La réponse à l’interrogation éthique ne peut se trouver que dans l’action, dans la manière de vivre.

14 .Pourquoi est-il important de soutenir que la vie bonne est une norme non complètement déterminée   ? Expliquez et justifiez. Comment, dans leur débat, Changeux et Ricoeur se situent-ils par rapport à cette question   ? Expliquez.

JE NE SAIS PAS REPONDRE A CETTE QUESTION, SI VOUS SAVEZ ? DONNEZ -MOI UN COUP DE MAIN CE SERAIT GENTIL MERCI !!!!

Question 15   : Quels sont les différents critères en fonction desquels on peut apprécier une situation du point de vue éthique   ? Expliquez la teneur de chacun d’eux et illustrez les par un exemple.

Il existe différentes orientations dans les critères d’appréciation d’une situation. Ces orientations coexistent dans nos sociétés. Elles peuvent intervenir comme des niveaux successifs dans l’examen d’une question éthique.

Egocentrique ; consiste à se centrer sur le sujet qui est au cœur de la question rencontrée. Cela peut être moi ou l’autre. Ici, la réflexion est centrée sur un égo.

Génocentrique ; consiste à se centrer sur le groupe des proches de la personne concernée. Sociocentrique ; lorsque le problème est envisagé au niveau de la société. Universaliste ; s’appuie sur des valeurs posées comme universelles.

16 .Quelles sont les trois grandes thèses que Ricoeur soutient à propos de l’éthique   ? Après les avoir rappelées, montrez comment elles s’articulent l’une à l’autre.

Les 3 grandes thèses que Ricoeur soutient à propos de l’éthique sont :

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- La primauté de l’éthique   : l’éthique, selon lui, est un souhait, un souci, une préoccupation (et non impératif). L’éthique est la visée de la vie bonne, avec et pour les autres, dans les institutions justes.

- La nécessité pour la visée éthique de se confronter à la norme   : l’être humain est spontanément bon, mais aussi violent. C’est pourquoi les souhaits qui constituent la visée éthique doivent être confrontés à des normes qui s’imposent absolument afin de les épurer. La morale joue ce rôle de filtre. Les normes qu’elle fait valoir sont en continuité avec les 3 souhaits (de soi : l’estime de soi ; d’autrui : la sollicitude dans la réciprocité et de la société : le sens de la justice)

- La légitimité d’un recours de la norme à la visée lorsque la norme conduit à des impasses pratiques, à des conflits. Pour prendre position face à ceux-ci, on doit recourir à une sagesse pratique qui renvoie à ce qui, dans la visée éthique, est le plus attentif à la singularité des situations   : cette sagesse pratique va revenir à une visée première, mais sera épurée par la norme, pour répondre à la situation.

Ces 3 critères sont articulés les un aux autres. En effet, chacun est intégré d’un DESIR qui se connecte à cette approche de l’éthique. En plus de mettre l’accent sur l’aspiration à une vie bonne (sur le désir), Ricoeur affirme également la FINITUDE. Ce désir peut se tromper et donc il a besoin d’être élucidé en confrontation à la norme. La norme veut universaliser le désir et en donne une définition raisonnable. En outre, on peut se contenter d’appliquer les règles morales. La personne responsable est bien plutôt appelée à prendre appui sur le désir épuré par la confrontation à la norme pour agir dans des situations compliquées où se posent des dilemmes difficiles, en référence aux 3 dimensions constitutives de l’éthique : la relation à soi, la relation à autrui et la vie collective.

17 .Comment Ricoeur définit-il la visée éthique et quel contenu spécifique lui donne-t-il   ? Qu’en résulte-t-il pour sa compréhension de l’éthique et du sujet responsable   ? Expliquez.

Ricoeur définit la visée éthique comme étant la visée de la vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes. Cette définition peut être divisée en 3 parties. En effet, 3 dimensions apparaissent, à savoir le SOI (approche égocentrique), AUTRUI (approche génocentrique) et la SOCIETE (approche sociologique). Ces 3 dimensions sont liées entre elles, chacune « dépliant » la précédente et elles constituent les composantes de la visée éthique.

Pour Ricoeur, l’éthique s’enracine dans le désir. Dans sa réflexion, il part du soi. Chaque personne a le souhait de mener une vie accomplie. Ce souhait est pour chacun la nébuleuse d’idéaux et de rêves d’accomplissements au regard de laquelle une vie est tenue pour plus ou moins accomplie ou inaccomplie. Ce souhait se présente pour chacun de nous comme un idéal vers lequel nous tendons. Cet idéal n’est pas clairement défini. Dès lors, chacun doit faire une interprétation de soi et de son action afin d’y voir plus clair et de pouvoir ensuite donner consistance à son souhait de vie accomplie dans les choix particuliers qu’il doit effectuer. En faisant cela, nous allons nous découvrir comme porteurs de 2 capacités : la capacité d’agir intentionnellement et la capacité d’initiative. Ces 2 capacités sont fondamentalement estimables en soi.En effet, vue sous l’angle de la responsabilité, cette auto-interprétation de soi et de son action devient estime de soi. Cette dernière est donc liée à ces 2 capacités.En tant qu’être responsable, la personne souhaite mener une vie bonne pour elle mas aussi avec et pour les autres. En effet, la mise en œuvre de nos capacités d’agir implique nécessairement les autres. L’aspiration à mener une vie accomplie avec et pour les autres est appelée par Ricoeur sollicitude. Celle-ci vise la reconnaissance de l’autre comme semblable à moi-même, sous le signe de la réciprocité.Cette dimension d’autrui est liée à la dimension de soi, il y a toujours une dimension d’autrui qui est présente dans l’estime de soi ( par exemple, l’amitié ou l’amour).Au niveau de la société, ce qui est souhaité c’est le sens de la justice c’est-à-dire que tout soit bien réparti de manière équitable dans la société.

18. Qu’entend Ricoeur par «   ESTIME DE SOI   »   ? Précisez sur quoi porte cette estime de soi. Dans sa réflexion, Taylor fait-il aussi valoir l’estime de soi   ? Expliquez.

L’estime de soi est le souhait qui correspond à la dimension du soi. Ricoeur entend par là le fait que, sous l’angle de la responsabilité, nous sommes capables de faire une auto-interprétation de soi et de son action. Pour déterminer notre souhait, nous allons devoir réfléchir sur nous et sur notre action. En faisant cela, nous allons nous découvrir comme porteurs de 2 capacités : la capacité d’agir intentionnellement et la capacité d’initiative. En appréciant nos actions, nous nous apprécions nous-mêmes comme en étant l’auteur et donc l’estime de soi est liée à ces 2 capacités et non aux réalisations effectives de la personne. En d’autres termes, nous sommes dignes d’estime parce que nous sommes capables d’action réfléchie, d’initiative.

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ATTENTION : SUITE DE LA QUESTION A FAIRE ENCORE !!! LA PARTIE AVEC TAYLOR.

19 .Quelles sont pour Ricoeur les trois dimensions de la visée éthique   ? Et quels sont les vœux éthiques qui correspondent à chacune de ces 3 dimensions   ? Expliquez.

Pour Ricoeur, la relation à soi, la relation à autrui et la vie collective c’est-à-dire la relation à la société sont les 3 dimensions de la visée éthique. Ces 3 dimensions font partie de chaque thèse de Ricoeur. C’est pourquoi il y aura 3 vœux éthiques qui correspondent à chacune de ces 3 dimensions.Dans sa 1ère thèse, c’est-à-dire la primauté de l’éthique, Ricoeur part du SOI, de la personne

elle-même. Chaque personne a le souhait de mener une vie accomplie. Ce souhait est pour chacun « la nébuleuse d’idéaux et de rêves d’accomplissement au regard de laquelle une vie est tenue pour plus ou moins accomplie ou inaccomplie ». Chacun est invité à une interprétation de soi et de son action afin d’y voir plus clair et de pouvoir ensuite donner consistance à son souhait de vie accomplie dans les choix particuliers qu’il doit effectuer. Envisagée sous l’angle de la responsabilité, cette auto-interprétation de soi et de son action devient ESTIME DE SOI. Cette dernière est liée à 2 capacités : la capacité d’agir intentionnellement (agir pour des raisons réfléchies) et la capacité d ‘initiative (capacité d’introduire des changements dans le monde).En tant qu’être responsable, la personne souhaite mener une vie bonne pour elle mais AUSSI AVEC ET POUR LES AUTRES. La mise en œuvre de nos capacités d’agir implique nécessairement les autres, c’est avec eux, parmi eux, que ns réaliserons nos intentions et nos initiatives. L’aspiration à mener une vie accomplie avec et pour les autres est la SOLLICITUDE. Elle vise la reconnaissance de l’autre comme semblable à moi-même sous le signe de la réciprocité.La volonté de vivre ensemble se structure dans des institutions. Au niveau de LA VIE EN SOCIETE, ce qui est souhaité c’est la justice c’est-à-dire le SENS DE LA JUSTICE, une égalité dans la répartition de tout ce qui fait la vie sociale aussi bien les charges que les honneurs.

Dans sa thèse, c’est-à-dire la visée éthique doit être soumise à l’épreuve de la norme morale, Ricoeur va reprendre ces 3 dimensions. Au souhait de LA VIE BONNE que chacun éprouve, correspond, du côté de la norme, le RESPECT DE SOI. Il va s’inspirer de Kant qui souligne combien l’être humain est respectable en tant qu’il porte dans sa raison la loi morale, Kant montre que l’être humain est l’auteur de cette loi morale universelle, que sa volonté est autonome. Celle-ci s’exprime en nous par le devoir. Le critère de l’action morale est pour Kant l’UNIVERSALISATION DE LA MAXIME DE L’ACTION.Par rapport à AUTRUI, la norme est le RESPECT D’AUTRUI. C’est au nom de la raison que nous sommes respectables.Au niveau de la SOCIETE, la norme est celle des PRINCIPES DE JUSTICE. Il va s’inspire de Rawls (la Théorie de la Justice). Rawls imagine une situation initiale, un moment inaugural comme celui du contrat social où il fait jouer le voile d’ignorance.

Dans sa 3ème thèse, c’est-à-dire la légitimité d’un recours de la norme à la visée lorsque la norme conduit à des impasses pratiques.Par rapport à SOI, l’homme a une autonomie d’argumentation.Par rapport à AUTRUI, l’important c’est le respect d’autrui dans sa singularité.

Par rapport à la SOCIETE, Ricoeur s’inspire d’Hannal Arendt pour dire un vouloir vivre ensemble.

20. Les 3 dimensions de la visée éthique sont: la recherche d'1 vie bonne; avec et pr les outres; ds des institutions justes. Elles s'articulent entre elles car elles sont des conditions nécessaires pr la réalisation de chacune d'elles. - on part du "soi": on veut mener 1 vie bonne mais pr bien définir ce souhait, il faut d'abord pouvoir se définir soi-même. Cette auto-interprétation devient estime de soi. - on veut 1 vie bonne non pas seulement pr soi mais aussi avec et pr les autres: c'est ce que Ricoeur appelle sollicitude. - on veut 1 vie bonne ds des institutions justes: il est donc nécessaire que la justice prime ds la société, càd qu'il y ait 1 répartition égale de tt ce qui fait la vie sociale.

21. Morale= articulation de la visée éthique ds des normes. L'être humain est bon ms aussi mauvais. C'est pq ses souhaits ne sont pas tjs "purs". Ces derniers doivent être confrontés à des normes afin de les épurer. Les normes procèdent d'1 perspective, non plus axée sur le désir, mais bien sur la Raison.

22. * Au souhait d'1 vie bonne que chacun éprouve correspond le respect de soi.

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L'homme est respectable car il porte ds sa raison la loi morale. le critère de l'action est l'universalisation de la maxime de l'action. Donc, respect de soi et universalisation de la maxime de l'action vont de pair.

   * Par rapport à autrui, la norme est le respect d'autrui. Nous pouvons respecter les autres comme des objets ms seulement si nous les respectons comme 1 fin.

  * Au niveau de la société, la norme est le principe de justice. Les hommes sont ds 1 voile d'ignorance et doivent réorganiser "justement" la société, tt en ignorant la place qu'ils y occuperont.

23. La vie est faite de situations complexes qui peut être régie par 2 types de règles contradictoires. Ds ce cas, la norme morale n'est pas suffisante pr pouvoir prendre 1 décision d'action.  Il ne reste plus qu'à revenir vers le souhait d'1 vie bonne, avec et pr les autres, ds des institutions justes. On doit prendre appui sur le désir épuré par la confrontation à la norme, en référence aux 3 dimensions constitutives de l'éthique.

24. La sagesse pratique est l'effort pr touver son chemin ds des situations régies par différentes règles contradictoires. la sagesse pratique se rapproche donc des éthiques appliquées dont la démarche est la suivante: on ne part pas des principes mais bien des cas concrets pr lesquels on ne peut trouver de réponse ds les règles morales. les éthiques appliquées sont donc, elles aussi, des moyens de faire face à des situations compliquées.

Question 25   : Qu’entendre par éthique appliquée ou sectorielle   ? Pourquoi préférer l’une appellation à l’autre   ? Expliquez. En quoi la démarche des éthiques appliquées se distingue-t-elle de la démarche de l’éthique philosophique   ? Expliquez et justifiez.

Ethique appliquée suggère l’idée qu’il convient d’appliquer une théorie morale à un cas particulier, et donc, de procéder déductivement.L’éthique appliquée inverse le rapport du général au particulier. Au lieu de partir du général et des principes, elle part de cas concrets pour lesquelles on ne peut trouver de réponses dans les théories ou dans les codes moraux. Elle vise d’abord à explorer les situations concrètes pour exercer ensuite un jugement éthique qui sera modelé en fonction des données factuelles.

Certains voient de l’ambiguïté dans le terme « appliquée », c’est pourquoi ils préfèrent parler d’éthiques sectorielles pour indiquer que ces éthiques couvrent un secteur particulier, et que ces différents secteurs rencontrent des types communs de questions, et requièrent une approche éthique commune.

Question 26   : Comment expliquer l’émergence récente des éthiques appliquées   ? Pourquoi selon vous, faut-il soumettre certaines questions à une démarche d’éthique appliquée   ? Expliquez et justifiez.

L’éthique est aujourd’hui confrontée à une crise des valeurs. Le monde moderne est en perpétuel changement et les critères anciens ne répondent plus toujours aux questions rencontrées. De plus, à cause d’une mondialisation qui touche beaucoup de secteurs de la vie, il est difficile de décider de son agir en se référent aux codes et systèmes moraux traditionnels. Il en résulte une incertitude qui affecte l’ensemble des activités humaines.

La société change très vite, de nouvelles situations apparaissent, ce qui entraîne de nouvelles questions. On ne sait plus très bien ce qu’il faut faire, on n’est plus sur de rien, on n’a plus de critères de référence.Il n’y a à ces questions aucune réponse claire, il faut donc en inventer une, mais on risque d’aboutir à des contradictions. Les éthiques appliquées constituent une nouvelle réflexion éthique et elles partent d’ailleurs de ces grandes contradictions.

Question 27   : Quelle est la démarche propre des éthiques appliquées ou sectorielles   ? Expliquez. Cette démarche ne risque-t-elle pas d’entraîner un cloisonnement des éthiques   ? Expliquez et justifiez.

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Les questions éthiques procèdent déductivement. Elles inversent le rapport du général au particulier, des principes aux conséquences. Elles partent de cas concrets, des cas réels pour lesquels on ne peut trouver de réponses dans les théories et les codes moraux. Elles visent à explorer les situations concrètes pour exercer ensuite un jugement éthique qui pourra être modelé en fonction des données factuelles.Elles supposent un va et vient entre le cas concret et les théories morales, et un ajustement réciproque entre la réflexion philosophique (liée à une théorie morale) et les descriptions et évaluations de cas concrets.

En bref, c’est une démarche spécifique : Les éthiques appliquées partent de situations concrètes qui sont en fait des conflits de valeurs qui ne peuvent trouver de solutions simples.Elles éclairent ces situations dans toute leur dimension et montrent parmi les choix disponibles lequel est le meilleur possible. Elles cherchent comment réaliser la morale de façon efficace et acceptable.

Non, car en cherchant à prendre position face à des situations inédites, elles donnent une énergie nouvelle à la société civile. Elles convient celle-ci à redéfinir des convictions qui soutiendront son action dans différents domaines.

Question 28   : Quels sont les caractères spécifiques des éthiques appliquées   ? Enumérez-les et explicitez-en deux qui vous paraissent les plus importants. Justifiez votre choix.

Spécialisées et orientées vers des problèmes réels et, en définitive, publics Elles visent à éclairer la décision sur des problèmes réels qui peuvent se poser à une personne particulière, à une profession ou à la société.Elles sont spécialisées mais cela n’exclut pas la mise en évidence de principes communs aux autres éthiques sectorielles. Elles peuvent aussi avoir une portée sociale générale.

Interdisciplinaires ou plutôt pluridisciplinairesElles mettent en évidence les différents enjeux d’une activité.

CompositesLes éthiques appliquées combinent plusieurs sources d’inspiration morale. Cette diversité tient à l’objet, à la démarche et à l’objectif de ces éthiques : chercher la conduite acceptable qui tienne compte de la particularité de la situation.Donc, la réflexion éthique inclut une argumentation afin de déterminer quels sont les principes que l’on adoptera et la pondération que l’on opérera entre ces différents principes.Le caractère composite est lié également au fait que les valeurs reconnues comme importantes dans le cadre d’une profession sont variées et évoluent avec le temps. Chaque éthique combine différentes sources d’inspiration qui ne sont pas nécessairement convergentes. Il faudra pondérer les principes.

Souvent institutionnaliséesLes règles d’une profession s’élaborent à travers des procédures de décisions légitimes et prenant place dans le cadre d’institutions para politiques. Ces règles sont donc élaborées collectivement avec la reconnaissance par les membres de la compétence de ceux qui y réfléchissent et qui les énoncent.

Création institutionnelleElles conduisent à la création d’institutions chargées d’aider à l’élaboration mais chargées aussi de faire respecter les règles.

Rapport avec le droitRapport complexe pour deux raisons :

- Le fait qu’il faille recourir à une réflexion d’éthique appliquée montre les limites du droit : certaines activités exigent une appréciation plus souple et nuancée que ne le permet le droit.

- Ce rapport est à « double sens » : elles paraissent être un prolongement du droit car elles le complètent tout en le respectant.

: Elles vont parfois à l’encontre du droit tout en étant génératrice de droit.

Question 29   : Pourquoi dit-on des éthiques appliquées   ou sectorielles qu’elles sont composites   ? Expliquer et justifier. Qu’en résulte-t-il pour la démarche de ces éthiques   ?

Les éthiques appliquées combinent plusieurs sources d’inspiration morale. Cette diversité tient à l’objet, à la démarche et à l’objectif de ces éthiques : chercher la conduite acceptable qui tienne compte de la particularité de la situation.

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Donc, la réflexion éthique inclut une argumentation afin de déterminer quels sont les principes que l’on adoptera et la pondération que l’on opérera entre ces différents principes.Le caractère composite est lié également au fait que les valeurs reconnues comme importantes dans le cadre d’une profession sont variées et évoluent avec le temps. Chaque éthique combine différentes sources d’inspiration qui ne sont pas nécessairement convergentes. Il faudra pondérer les principes.C’est pourquoi l’aboutissement de la démarche ne sera pas un accord sur les fondements des différentes théories, mais sur une ligne de conduite.

30. Non, l'éthique médicale ne peut être réduite à l'étude de cas. En effet, le patient que le médecin examine n'est pas seulement 1 cas pathologique, il est aussi et surtout 1 vie personnelle. Pr A Fagot-Largeault, le tâche de l'éthique médicale devrait être la formation à la compassion pr autrui et au sens de la souffrance.

31. Aujourd'hui, l'éthique médicale est réduite à l'étude des cas; il est préférable pr le médecin de considérer son patient comme 1 cas pathologique parmi d'autres, et d’éviter ainsi de se mettre ds sa peau.  Il s'agit là d'1 philosophie d'endurcissement. Ds l'éthique médicale que préconise A.Fagot-Largeault, le médecin prend en considération les souffrances et les besoins de son patient; il s'agit plutôt ici d'1 philosophie de soins.

   On constate que les éthiques appliquées sont indissociables de la philosophie. En effet, l'approche des cas présuppose des considérations morales nécessaires pr justifier la décision.

32. Certains peuvent penser que les éthiques appliquées sont tt à fait indépendantes de la réflexion philosophique en raison du fait que les problèmes éthiques sont des problèmes qui peuvent concerner n'importe quel individu, et que ces problèmes doivent donc être réglés par le seul bon sens commun. Mais le fait d'avoir recours à la philosophie pr régler les problèmes éthiques permet de justifier les décisions prises face à tel ou tel problème. En appliquant des principes moraux aux problèmes éthiques, on déploie de nouvelles interprétations de ces principes, on les rend féconds. Et cela va faciliter la résolution de problèmes concrets. ex: beuh...     J'ai pensé à ttes les situations empreintes de discrimination (raciale, sexuelle, nationale...) qui     posent problème. Pr pouvoir régler ce genre de situations, on a tjs recours, même     indirectement, aux idées prônées par de grands philosophes et qui soutiennent que "ts les     hommes sont nés libres et égaux".

33. Oui. Au départ, l'objet de l'éthique portait essentiellement sur les hommes et sur leur relation entre eux. Alors qu'aujourd'hui, les éthiques sectorielles ont élargi leur champ en s'intéressant à des humains qui ne sont pas encore des personnes morales (=embryon) ou encore aux animaux, à la nature, soit à ttes les réalités extrahumaines. Pq? La modernité et ses progrès ont permis d'aller plus loin ds les connaissances, d'explorer de nouveaux domaines et par conséquent, d'en découvrir les vices cachés. De nouveaux problèmes ont nés et les éthiques appliquées tentent d'y remédier. ex1: l'avortement   +  ex2: lutte contre les OGM (orgnismes génétiquement modifiés)

34. La philosophie apporte aux problèmes traités par les éthiques appliquées 1 réflexion bcp plus profonde, bcp plus réfléchie. Et grâce à ces réflexions, elle permet de justifier les choix pris pr tel ou tel type de problème. ex1: la philosophie apporte sa réflexion profonde pr les problèmes très graves relatifs à la question de la mort: euthanasie, avortement, peine de mort... ex2: elle est présente aussi, de manière générale, ds toutes les élaborations de politique.

35.  Grâce à la modernité, l'homme va prendre conscience que sa raison est autonome, qu'elle ne dépend pas de Dieu ou de tte autre référence. L'homme réalise qu'il sait penser et comprendre par lui-même et qu'il est capable de réaliser des choses sur sa propre initiative et par conséquent, qu'il peut faire de nouvelles connaissances. En sachant que sa raison est autonome, l'homme va édicter ses propres valeurs et ses propres normes. Il est donc responsable. En outre, alors qu'auparavant, l'homme ne devenait vraiment quelqu'un qu'en suivant la volonté

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générale; désormais, grâce à la modernité et à tous ses progrès, l'homme devient quelqu'un par lui-même. L'individualisme est donc primordial ds notre société moderne.

31. 36. Dans l'Antiquité, on s'appuie sur le témoignage des sens, soumis à une interprétation rationnelle. A l'époque, les sciences relèvent de la contemplation, de la vision. On contemple la réalité pour saisir ses principes, son origine et ce qu'elle a de plus essentiel. Aujourd'hui, la science relève de l'action. Connaître, c'est expérimenter, c'est-à-dire agir sur la réalité. On va de l'hypothèse à la mise en œuvre pour terminer par une interprétation de l'expérience. L'exigence de contrôle est fortement développée. L'effet  positif est que cette caractéristique  permet une critique permanente (on refuse l'argument d'autorité) qui conduit à une maîtrise partielle de plus en plus grande. Ladrière remarque que cette caractéristique suggère de nouvelles valeurs : celle de la critique et celle de la maîtrise. Il y a développement de l'esprit critique puisque toute connaissance maintenant est acquise de façon critique. Il y a des maîtrises croissantes mais pas une maîtrise croissante générale.

37. Au départ, une technique est une sorte de création qui permet de réaliser ce que la nature n'offre pas spontanément. L'objet technique prend appui sur les possibilités qu'offre la nature mais ces possibilités sont agencées d'une manière nouvelle, ce qui permet la réalisation d'un objectif pratique. Les techniques mettent donc en œuvre un savoir, mais à la différence des sciences, ce savoir a été pendant longtemps essentiellement fondé sur l'action, la pratique. Jadis, ça se faisait sans grand lien avec les sciences mais aujourd'hui, les techniques sont étroitement liées aux sciences : elles appliquent et intègrent les sciences. Sciences et techniques s'appuient aujourd'hui l'une sur l'autre pour progresser. Jadis, les progrès techniques étaient lents alors qu'aujourd'hui, ils sont hyper rapides. Au départ, les techniques ne semblaient pas agressives à l'égard des équilibres naturels. Elles permettaient une action limitée. Les ressources naturelles semblaient en plus inépuisables. Aujourd'hui, les techniques permettent une action de grande ampleur et sont susceptibles de perturber gravement des équilibres de la nature. De plus, ne va-t-on pas vers un épuisement des ressources naturelles ? Les techniques ont aujourd'hui une dimension agressive. Les techniques remplacent un environnement (la nature). Elles organisent notre rapport à la nature, elles s'interposent entre nous et la nature. Les techniques changent la manière de se rapporter à son environnement. Par exemple, au Moyen Age, constructions de murailles  idée de protection.  A la Renaissance, on se rend compte de l'importance du commerce et des voies d'accès faciles. Du coup, on fait des villes plus ouvertes. Aujourd'hui, on maîtrise des techniques, des aspects partiels. On sait faire en sorte qu'un couple stérile ait un enfant mais on ne maîtrise pas l'ensemble du développement des sciences. Les progrès techniques sont rapides et on veut explorer, expliquer toutes les possibilités qui s'ouvrent à nous. Avec l'idée de maîtrise de plus en plus importante, on a sentiment de puissance et en même temps il y a une impuissance énorme vu qu'on ne sait pas du tout où on va et qu'on ne maîtrise que des aspects partiels et non l'ensemble des techniques.

38. les sciences et les techniques tendent à constituer une sorte de superstructure. Cette structure évolue dans une vision de plus en plus compliquée. Elle s'organise d'elle-même et poursuit sa propre fin. C'est une structure auto réalisatrice et autofinalisante. Cette dynamique interne est pleine d'imprévus. Ca va dans tous les sens, il y a des changements brusques. Il y a des bifurcations imprévues, des choses qui émergent que l'on n'avait pas prévues. Les sciences et les techniques sont le produit de l'esprit humain. Mais, l'esprit humain produit une réalité de plus en plus importante et qui , progressivement lui échappe. Non seulement elle lui échappe, mais en plus, elle lui impose sa dynamique propre. Il y a un processus d'aliénation. En résumé, le règne des sciences et des techniques nous pousse à aller toujours plus loin dans le domaine de l'exploration scientifique, mais en étant pris dans des bifurcations imprévisibles. Aujourd'hui, on maîtrise des techniques, c'est-à-dire des aspects partiels, mais on ne maîtrise pas l'ensemble du développement des sciences. Il y a un paradoxe parce qu'avec l'idée de maîtrise, on a un sentiment de puissance, et en même temps, il y a une impuissance énorme vu que personne ne sait où on va et personne ne sait maîtriser l'ensemble. On est dans un avenir totalement opaque et totalement ouvert (tout est possible).

39. Par conception instrumentale des techniques, on entend considérer les techniques comme des instruments à notre disposition. Mais les techniques ne sont pas des instruments que l'on peut prendre ou non pour une réalisation. Par exemple le GSM : on ne se téléphone plus pour les mêmes choses, on n'a plus le même rapport à l'appareil. il en vient à nous façonner. Le discernement qu'il faut avoir est de se demander ce que ça change et quel est le positif et le négatif. L'évaluation éthique doit tenir compte de tous ces effets. Ce ne sont donc pas des objets neutres que l'on utilise en fonction du résultat que l'on veut obtenir. Ce n'est pas uniquement le résultat brut qui compte, il faut tenir compte du tissu social. Les questions éthiques posées par le développement contemporain des sciences et des techniques ne se posent pas en termes de bonne ou de mauvaise utilisation de celles-ci. Ces questions éthiques doivent se poser en référence à des valeurs qu'il faut promouvoir ou protéger, peu importe que ça soit à l'échelle de

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l'individu, de la société ou même de l'humanité.

40. Un des effets déstructurants est que lorsque l'on va procéder à l'évaluation éthique, on va s'aligner sur des données scientifiques. Le discours scientifique est un discours d'explication alors que le discours éthique set un discours normatif. Il y a donc une perte du discours normatif : la vérité scientifique devient la vérité normative. Un autre effet déstructurant est le déracinement de l'être humain. Les sciences et les techniques construisent un milieu artificiel qui coupe l'être humain de ses racines. Ca ébranle nos repères culturels. Il y avait des choses qui apparaissaient comme bien fixées et on y adhérait. Aujourd'hui, il y a toutes sortes de possibilités techniques, il n'y a plus d'assurance. Il y a une crise des valeurs. Cette déstabilisation entraîne une amplification de la question éthique. Puisqu'il n'y a plus de points de repère partagés, les décisions qui vont être prises vont reposer sur des décisions humaines. Il y a une multitude de positions qui peuvent être développées. Toute argumentation défendable mérite d'être entendue. Cela rend le rôle du législateur très délicat parce qu'il doit trancher entre ces arguments ou construire une position juridique à partir de ces arguments. De plus, il y a une politisation très forte. Il faut qu'une autorité soutienne et qu'elle ne soit plus uniquement une autorité politique, car nous sommes dans des sociétés pluralistes. Il faut que la décision ait une dimension contraignante : c'est là qu'intervient le droit.

41. Les sciences et les techniques posent des problèmes à chaque nouvelle bifurcation qu'elles nous font prendre, quand une définition scientifique met à mal une définition symbolique. Il y a de moins en moins d'évidences et donc des problèmes éthiques partout. Puisqu'il n'y a plus de points de repère partagés, les décisions qui vont être prises vont reposer sur des décisions humaines. Il y a une multitude de positions qui peuvent être développées. Toute argumentation défendable mérite d'être entendue. Il y a éthique, c'est-à-dire une indétermination quelque part, quand il y a appel à l'initiative humaine.

42. Pour répondre de la manière la plus adéquate, il faut s'interroger en référence à des valeurs qu'il s'agit de promouvoir ou de protéger à l'échelle d'une existence individuelle, d'une société, voire de l'humanité. les questions éthiques ne se posent donc pas en termes de bonne ou mauvaise utilisation de celles-ci. Une vision instrumentale des sciences et des techniques est inadéquate. Pour analyser une situation, il faut se référer au scientifique et au droit afin d'arriver à une conclusion. La réponse éthique ne consiste pas à s'appuyer sur la science. Ce n'est pas ce qui fonctionne scientifiquement qui doit être accepté sur la plan éthique. Si on dit que la science nous sert de norme, on change le statut du discours scientifique, il devient discours normatif au lieu d'être descriptif.

43. Oui. De nombreux auteurs soulignant le caractère imprévisible l'évolution de la recherche et du développement technoscientifique, et les transformations de l'être humain qu'elles sont susceptibles d'apporter. Ils disent qu'il faut accepter des changements physiques de l'être humain mais il faut préserver la liberté et la diversité culturelle. La définition anthropologique de l'homme n'est pas une définition arrêtée. Il faut une définition ouverte de l'être humain, c'est-à-dire susceptible d'accepter ces changements mais en même temps, il faut être attentif à la dimension physique de l'être humain. L'important en définitive est d'accompagner de façon prudente l'évolution technoscientifique dont les résultats ne pas anticipables, et de veiller à préserver la liberté et la diversité culturelle auxquelles la créativité humaine a donné lieu mais qui auront à se déployer dans des circonstances imprévisibles. Ex : couple stérile peut avoir un enfant aujourd'hui.

44. Les sciences et les techniques connaissent sans cesse des bifurcations nouvelles, liées à des facteurs divers, notamment économiques. Ces bifurcations confèrent un caractère imprévisible à l'évolution des sciences et des techniques. L'avenir est ouvert et opaque. Ouvert parce que tout est potentiellement possible et opaque, parce qu'on ne sait pas du tout dans quel sens on va aller, on ne maîtrise pas l'ensemble des sciences et des techniques et il faut, selon certains, accepter les changements que provoque et provoquera l'évolution des sciences et des techniques. Mais, personne en sait si on va vraiment changer l'humanité, si on va changer beaucoup ou pas. Un nouveau problème éthique surgit à chaque bifurcation. Il faut analyser la situation en prenant en compte la science, mais aussi le droit. La réponse éthique ne consiste pas à s'appuyer sur la science. Les questions éthiques

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posées par le développement contemporain des sciences et des techniques ne se posent pas en termes de bonne ou mauvaise utilisation de celles-ci. Elles doivent être interrogées en référence à des valeurs qu'il s'agit de promouvoir ou de protéger à l'échelle d'une existence individuelle, d'une société, voire de l'humanité.

45. L'évolution de la recherche et le développement technoscientifique ont un caractère imprévisible et sont donc susceptibles d'apporter des transformations réelles de l'être humain. Ces transformations sont créatrices de sens. Souvent, on considère le langage comme seul créateur de sens. Or, l'homme est à la fois un être parlant et homo fa ber ("être fabricant"). Le langage et la production technique sont tous deux producteurs de sens. Les deux font travailler les mêmes parties du cerveau. Certains anthropologue veulent montrer que ça n'est pas parce que la technique joue sur le matériel qu'elle n'est pas porteuse de sens. Elle est porteuse de sens parce qu'elle change les choses.

46. Il faut veiller à préserver la liberté et la diversité culturelle auxquelles la créativité humaine a donné lieu mais qui auront à se déployer dans des circonstances imprévisibles (vu que les résultats de l'évolution technoscientifique ne sont pas anticipables). Pour cela, il faut être attentif à la dimension naturelle de l'humanité comme condition de la culture.

N° 48   : Atlan considère- t- il que les connaissances des causes des comportements supprime la liberté   ? Expliquez. Réponse avec notes, syllabus et texte 2.

Sa thèse : Selon lui, le libre arbitre, à savoir le pouvoir de juger par soi- même, est une illusion du point de vue de la connaissance des causes, mais l’illusion ne cesse pas pour autant d’être réelle pour tout les être humains. Si nous regardons l’ensemble des déterminismes qui pèsent sur nous, nous constatons qu’il n’y a pas de liberté. Cependant, la liberté est une expérience réelle dans notre vie quotidienne (c’est à dire que nous éprouvons le sentiment d’être libre, de pouvoir choisir librement). Elle fait partie de notre vie, même si notre liberté consiste à prendre conscience qu’il est illusoire de croire que nous déterminons les choses.Cette expérience fonde la responsabilité morale et la responsabilité juridique. Il faut donc tenir compte de cette expérience.Si on pouvait prendre un point de vue absolu, on constaterait que les êtres humains sont totalement déterminés. Même si ce point de vue n’est pas possible, il faudrait pourtant prendre en compte l’expérience que nous vivons et qui nous fait prendre conscience de cette liberté.Par exemple, dans nos actes réfléchis, nous avons l’impression de liberté, d’avoir choisir librement. Il faut tenir compte de cet état de conscience. « Nous avons la possibilité de jouer à être libre tout en devant prendre conscience qu’il s’agit d’une illusion. Même si nous nous savons libre que dans le malentendu, nous devons faire comme si nous l’étions vraiment ».

En conclusion, la liberté n’existe pas selon Atlan, nous avons simplement l’illusion de croire qu’elle existe.

N° 49   : Quelles formes de responsabilité Atlan distingue- t- il   ? Quelles différences établit-il entre celles- ci   ? Expliquez. Qu’en résulte- t- il pour la compréhension de l’imputabilité   ? Expliquez après avoir défini l’imputabilité.

Il distingue la responsabilité a priori et la responsabilité a posteriori.° La responsabilité a priori est inhérente à l’être humain. Tout être humain est responsable à priori, c’est sa dignité. Cette responsabilité est une donnée de base de la dignité humaine. Elle signifie : «  je suis responsable parce que je suis en charge de quelque chose ». C’est la responsabilité ontologique de l’être humain.° La responsabilité a posteriori répond à la question : «  comment j’ai fait telle chose ? ». Elle est liée aux actes que nous posons. La question du déterminisme va jouer un rôle dans cette responsabilité. Celle- ci s’inscrit toujours sur un fond de responsabilité a priori.

La différence entre les deux réside dans le fait que la responsabilité a priori est indépendante de la culpabilité. A l’inverse, c’est dans la responsabilité a posteriori que le lien avec la culpabilité peut s’établir.

L’imputabilité, Selon Ricoeur, c’est se reconnaître capable d’être traité comme l’auteur de ses propres actes. C’est se reconnaître soi- même comme l’auteur de ses actes et accepter d’être reconnu comme tel. Le reste ????

N° 50   : Pour quelles raisons Atlan considère- t- il qu’il faut prendre l’expérience de la liberté au sérieux   ? Expliquez et justifiez. Qu’en résulte- t- il pour sa conception de la responsabilité   ? Expliquez. ??????????

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N° 51   : Que veut dire Atlan lorsqu’il écrit à propos de la «   peine de suivi thérapeutique   »   : «   cette proposition qui confond punition et thérapie est une hérésie médicale autant que juridique. Elle n’en est pas moins parfaitement justifiée». Expliquez.

La phrase signifie que l’individu est considéré comme responsable juridiquement et pénalement bien qu’il ait été déterminé a faire ce qu’il a fait

Une loi française a créé une nouvelle catégorie pour les personnes considérées comme étant malade mentalement : les personnes qui ont un discernement altéré. On a instauré une peine de suivi thérapeutique. Selon Atlan, c’est très « bizarre « , car la peine est obligatoire et que le suivi thérapeutique doit être choisi librement. Il y a une sorte de contradiction entre les termes. Par cette peine, on reconnaît la responsabilité de la personne mais non sa culpabilité. On ne punit pas mais on essaie de corriger ce qui a conduit à cet acte.C’est à partir de cela qu’on doit séparée la question de la culpabilité et celle de la responsabilité. Cfr question suivante.

N°52   : Pourquoi Atlan veut-il penser de façon distincte responsabilité et culpabilité   ? Expliquez sa position.

Lorsque l’on réfléchie à la question de la culpabilité, on est face à deux alternatives. Soit on pense responsable donc coupable, soit on pense non- responsable donc innocent. Atlan essaie de mettre en question cette alternative. Il pense que la responsabilité et la culpabilité doivent être pensées séparément comme c’est le cas dans la responsabilité civile ( ex : responsabilité sans faute).

Exemple :- une personne qui est un malade mental commet un crime. Est-il responsable ? Les psychiatres disent qu’il n’est pas responsable. Que la personne a agit avec sa conscience mais sous la pression de forces incontrôlables. Dès lors, comment déterminer l’état de conscience du malade ? Est- ce que ça implique la responsabilité ou l’irresponsabilité de la personne? Ca influence le droit.

- Un ministre prend une décision qui a eu des mauvaises conséquences. De part la structure pyramidale de l’Etat, il est difficile déterminer qui est responsable.

Par conséquent, il faut repenser l’alternative autrement afin d’arriver à séparer culpabilité et responsabilité. Pour lui, la responsabilité n’implique pas forcément la culpabilité. « Pour s’en persuader, il suffit de recenser toutes les choses que nous sommes amenés à faire qui n’impliquent aucune culpabilité».

Atlan sépare responsabilité de la culpabilité, mais comment ? En distinguant deux types de responsabilités : à priori et a posteriori. Cfr question 49.

N° 53 : Quelles conséquences Atlan voit-il dans le refus de la connaissance des causes   ? Expliquez. En quoi la réflexion de Taylor permet-elle d’éviter certaines de ces conséquences   ? Expliquez.

Selon lui, il existe deux attitudes faces au refus du déterminisme. Premièrement, il y a des personnes qui veulent qu’on laisse croire aux gens qu’ils sont libres. Et ce, même

si c’est une illusion du point de vue des causes. Selon lui, refuser de mettre en évidence le déterminisme peut amener au refus des sciences.

Deuxièmement, ce refus du déterminisme peut amener au nihilisme. Dans ce cas, il existe deux versions, aussi dangereuses l’une que l’autre :

- Radicale : nous ne sommes responsables de rien, de ce fait nous ne pouvons pas être condamnés. Par conséquent, on fait ce qu’on veut.

- Douce : il y a tellement de déterminisme qui pèsent sur nous que nous préférons faire la politique de l’autruche afin de les oublier. C’est une sorte d’affirmation de la souveraineté du plaisir : «  je décide comme je veux ». C’est très présent aujourd’hui. Une partie de la réflexion de Taylor s’articule sur la question du désir souverain : me, my- self and I ; chez les U.S.

Taylor s’intéresse à la montée extrêmement forte de l’individualisme dans les Campus aux Etats- Unis. Face à cale, on peut avoir une attitude de critique positive. Pour lui, dans cette individualisme, il peut y avoir une quête d’authenticité. Cette quête est l’expression de son originalité personnelle. C’est la modernité qui a conduit à l’affirmation d’un idéal d’authenticité. Son analyse repose sur la distinction entre :

- la liberté auto- déterminée : Liberté qui se centre exclusivement sur le moi, qui ne voit pas plus loin que le moi. Caractérisé par le fait de choisir. C’est une vision limitée de la liberté.

la liberté (= quête) d’authenticité : L’authenticité est liée a la liberté de pensée et à l’affirmation de soi. CFR dernier cours, pas compris.

N°54   : Pour Atlan, le droit doit-il s’aligner sur les connaissances scientifiques   ? Expliquez.

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Selon lui, il faut tenir compte du droit, de la morale et des sciences. Pour lui, l’expérience de la liberté ( fondée sur le droit et la morale) est aussi importante que celle de la science. Le droit et la morale sont des approches très spécifiques de l’être humain. Par conséquent, le droit et la morale ne doivent pas parler en discours scientifique mais ils doivent intégrer les apports de la science dans leur propre discours normatif.

La qualification en droit = dire ce qu’est l’acte en des termes juridiques. Il y a plusieurs qualifications possibles pour un seul acte. A partir de cette qualification, il y a application de normes différentes.

Par exemple : l’histoire de la mère porteuse. On peut dire qu’elle n’a pas respecté son contrat. Mais on peut aussi dire qu’elle a eu envers son enfant un traitement inhumain- dégradant ( le vend). Ca montre que la qualification est importante et non univoque. Le processus de qualification montre la distance entre l’analyse juridique d’une situation et l’analyse scientifique de la même situation. Dans l’analyse scientifique, on n'a pas le choix de l’interprétation.

Le droit et la morale ne doivent pas calquer la science. Par exemple : la question de la paternité. La définition juridique diffère de la définition génétique. Le

droit ne doit pas purement s’aligner sur la science, mais il doit dire que la vérité juridique de la paternité n’est pas la même que celle des tests génétiques.

55) Son projet est de ramener toute la connaissance humaine, du vivant, sous la science, plutôt que de séparer celle-ci du vécu. Csq pour la règle : elle serait naturelle. Csq pour l’être humain : il pourrait être programmé dans le sens qu’on veut, dans le futur.

56) C’est Ricoeur qui soutient un dualisme sémantique. En réponse à Changeux qui veut une connaissance scientifique de l’être humain. Or, pour Ricoeur, on ne peut connaître la relation entre l’âme et le corps, ce n’est pas un objet de connaissance ( idée qui vient de Kant). Pour lui , il y a deux types de discours qui coexistent, 1 scientifique, qui s’exprime par le cerveau, et un discours moral, qui parle d’actions, de sentiments,…, sur l’expérience quotidienne. Il y a donc deux positions contrastées, 2 discours qu’il ne faut pas vouloir mélanger ou mettre ensemble ! ( Je ne pense pas qu’il faille parler de la sensibilité, l’entendement et la raison ici)

57) Oui. L’éthique s’enracine dans la vie qui nous donne des dispositions. il évoque Aristote : la base de la morale est le désir. Mais il n’est pas d’accord avec le fait que les préparatifs préparent toute la règle d’or. on ne peut la rattacher totalement à l’évolution naturelle. On des potentialités qui nous laissent en plan, qui ne sont pas achevées parce qu’on doit construire des choses à partir d’elles. Et ça nous pousse à la discorde plus qu’à la paix. Pour arriver à la concorde et réguler nos dispositions biologiques, il va alors être crée des interdits (inceste, meurtre,…).

58) Changeux : les causes neurologiques produisent des effets psychiques, on peut donc ramener l’intériorité psychique à des changements neurologiques. Par exemple, si j’entends un cri, des zones de mon cerveau s’activent et ça induit des sentiments (peur,…). Ricoeur dit qu’il ne fait valoir là qu’un type de causalité, la causalité efficiente = la cause produit l’effet. Et ça ne permet pas de rendre compte de nos conduites. C’est donc une conception limitée. Il invoque les 4 causes d’Aristote : - formelle, qui indique les formes à réaliser ; - matérielle, qui indique le substrat à partir duquel va se produire le changement ; - efficiente ou motrice ; - finale, qui indique le pourquoi de l’action, la ou les fins visées, le but de l’acte. pour Ricoeur, cette théorie des 4 causes est plus intéressante, plus utile pour analyser le rapport cerveau pensée.

Implications sur rapport pensée cerveau : Pour Ricoeur, le cerveau est le substrat indispensable à  la pensée = cause matérielle. Mais il ne veut quand même pas tomber dans l’éliminativisme. Sur base de ça, il faudrait penser cette relation, non pas en termes de cause à effet mais en terme de corrélation = lien entre différents facteurs. Il faut donc regarder ce qui se passe des 2 cotés, càd dans le cerveau et dans la pensée.  Si le cerveau est le substrat de la pensée, alors ça veux dire que quand on pense, il y a du mouvement dans le cerveau. Pour lui, il y a donc DEUX ENTREES : le cerveau et la pensée. Et la relation est inconnaissable. + faut tenir compte de la cause finale des conduites : selon l’objectif de nos conduites, on « voit » différemment. il faut aussi interpréter. Cfr exemple notes. Pour Changeux il n’y a qu’une entrée, le cerveau, qui produit la pensée.

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59) Comme vu ci-dessus, il y a deux entrées : la pensée (l’indication) et le cerveau (le substrat). Il y a corrélation, rapport entre les deux.

60) Règle d’or : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse » ou « fais à autrui ce que tu voudrais qu’il te fasse ».

Changeux : il s’appuie sur Darwin pour défendre sa position : au départ, nous n’étions qu’un paquet d’instincts, au plaisir et à la peine immédiats. Puis on développe des sentiments d’affection et de sympathie. Ce qui fait que naissent des règles de conduites indépendantes du plaisir et de la peine immédiats = l’ instinct social apparaît à un moment. C’est la règle d’or de la morale, qui vaut d’abord pour les gens proches ( la tribu), puis finalement pour l’ensemble de l’humanité. Règle amenée progressivement par l’évolution, qui va faire apparaître l’instinct social. Ca s’inscrit dans une continuité. Ricoeur : c’est une rupture dans l’humanité, au contraire. Il prend plutôt une vue rétrospective ; il regarde ce qui s’est passé avant le point de rupture, si des signes annonçaient  cette rupture. Pour lui, la règle d’or est l’expression de cette rupture. Elle est un point de départ dans la morale parce qu’elle se base sur l’expérience de l’altérité, qui me rend responsable. ca pose 2 personnes : moi et autrui. Et ça ce n’est pas naturel, c’est une rupture par rapport à la nature. « Nous nous sommes éduqués responsables ».

61) « La vie nous a laissé au milieu du gué ». - Comme mis ci-dessus, la vie nous laisse en plan avec des dispositions nous poussant à la concorde. reprend KANT et son concept d’ « insociable sociabilité ». (Mais il faut essayer de construire un ordre pacifié. Si on regarde les êtres humains dans toutes leurs composantes, quand on regarde l’histoire humaine, on voit comme un plan caché de la nature, qui soutient l’espèce humaine. = impression que la paix cherche à se réaliser.) - (implication sur les normes :) les hommes vont fixer des interdits, comme le meurtre, l’inceste, pour arriver à la concorde, pour réguler nos disposition s biologiques.

62) Il en parle pour appuyer la discontinuité entre la règle et la nature ( la règle d’or n’est pas totalement liée à l’évolution de la nature). La nature a donné la capacité de parole à tous les hommes : le langage, nous avons ça en commun. Mais il y a diversité des langues. Et cette pluralité n’est pas seulement linguistique, mais culturelle. Nous sommes constitués de la même façon mais on se construit des cultures différentes.

63) Les philosophes contemporains se nourrissent de la tradition philosophique, y compris de philosophes fort anciens, comme Aristote par exemple. On le voit bien dans le débat Changeux-Ricoeur. Ex : pour montrer son désaccord avec Changeux, qui ne fait valoir que la causalité efficiente, Ricoeur va se baser sur les 4 causes d’Aristote pour montrer qu’il a une vision trop limitée. Ex : Ricoeur et Changeux pensent tous deux qu’il y a des préparatifs biologiques à la règle, càd que celle –ci s’enracine dans la vie qui nous donne des dispositions. Mais pour Ricoeur, et il invoque Aristote qui nous dit que c’est le désir qui est à la base de la morale, ( apposé à Kant par contre, qui sépare radicalement le désir de la règle morale) ces dispositions biologiques ne préparent pas toute la règle morale, elles nous laissent en plan parce elles sont non achevées… (qu.57).

74. En quoi la psychanalyse relativise-t-elle la conception rationaliste de Kant   ? expliquez.

Selon Freud , l’homme possède à l’intérieur de lui , un ça, qui représente l’inconscient, cet inconscient est soumis à des nécessités naturelles qui pour lui sont impersonnelles, et liées au besoin biologique, ce sont les pulsions. Elles sont donc d’origine biologique. Il s’aperçoit que la vie psychique est enracinée dans le corps et connecté au sensible alors le sujet ne peut plus être considéré comme un être de raison mais comme un corps, une raison et un inconscient.

Tandis que pour Kant, ces nécessités naturelles sont liées à la raison universelle, elles éjectent les dimensions subjectives rattachées à la sensibilité.

75.Pour la psychanalyse , la liberté est-elle donnée ou à construire   ? Expliquez.

Le sujet construit toute au long de sa vie sa liberté, une cure psychanalytique n’est jamais au fond fini. Le patient s’analyse toute sa vie.

La conscience de soi n’est pas une évidence, le ça s’exprime par des détours comme les rêves, il faut alors interpréter ces détours pour comprendre le sens de ceux-ci.

Le sens quand à lui n’est pas donné tout a fait, Grâce à la cure il va y avoir une exploration de l’inconscient, le patient ne fait pas un discours construit, il va lâcher tout doucement le contrôle rationnel pour avoir accès à l’inconscient.

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Le sujet est une source indéterminable de sens , il a une capacité de réflexion il peut des lors modifier à tout instant sa manière d’être, donc la liberté n’est pas donné mais à construire.

76. Expliquez et comparez les conceptions de l’autonomie de kant d’une part, de Castoriadis à propos de la cure psychanalytique d’autre part.

Pour kant la raison est la base de tout, il y a une domination de la raison sur l’être sensible et ses inclinations.

Pour Freud et Castoriadis la raison ce n’est pas tout , l’autonomie du sujet se construit à partir de pulsions inconsciente, il relativise la conception rationaliste de l’autonomie, il faut filtrer les désirs à travers les détours.

Dans la stratégie d’échec, c’est inconscient le fait d’élaborer une stratégie cela montre que la raison ne domine pas, un élève raisonnable ne souhaite pas avoir un échec.Dans une cure psychanalytique,les interprétations ne sont pas donné à l’avance c’est le sujet qui construit le sens sans savoir ou cela aboutit, le patient lâche alors le contrôle rationnelle pour avoir accès à l’inconscient , pour mieux gérer les conflits.

77. La psychanalyse fait-elle valoir une conception unifiée du sujet ? Expliquez.

Le sujet est une source indéterminable de sens, il a une capacité de réflexion, il peut modifier sa manière d’être donc également le sens.Comme Platon l’a très justement soulignée, le sujet est comme un attelage de chevaux , il doit essayer de maîtriser les chevaux qui vont dans tous les sens , et cela au contraire du sur moi qui essaye de contrôler voir même d’étouffer toutes ces pulsions

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