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Étude réalisée pour le compte de l’ADEME par TERRA S.A. Mathieu Cabaret, Sébastien Follet (Contrat n° 1206C0041) Coordination technique : Jean-François Blot Service Prévention et Gestion des Déchets Direction Consommation Durable et DéchetsADEME Angers RAPPORT FINAL ETAT DES LIEUX DU PARC DES CENTRES DE TRI DE RECYCLABLES SECS MENAGERS EN FRANCE Mars 2013

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Étude réalisée pour le compte de l’ADEME par TERRA S.A. Mathieu Cabaret, Sébastien Follet

(Contrat n° 1206C0041)

Coordination technique : Jean-François Blot – Service Prévention et Gestion des Déchets – Direction Consommation Durable et Déchets– ADEME Angers

RAPPORT FINAL

ETAT DES LIEUX DU PARC DES CENTRES DE TRI DE RECYCLABLES SECS MENAGERS

EN FRANCE

Mars 2013

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Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA / ADEME 2

REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier Jean-François Blot et Sylvain Pasquier de l’ADEME pour leur confiance et pour les échanges constructifs ayant permis de produire les résultats présentés. Nous remercions également Rafaëlle Desplat pour son aide précieuse dans la compréhension et l’exploitation des données de l’outil SINOE®. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite selon le Code de la propriété intellectuelle (art. L 122-4) et constitue une contrefaçon réprimée par le Code pénal. Seules sont autorisées (art. 122-5) les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé de copiste et non destinées à une utilisation collective, ainsi que les analyses et courtes citations justifiées par la caractère critique, pédagogique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées, sous réserve, toutefois, du respect des dispositions des articles L 122-10 à L 122-12 du même Code, relatives à la reproduction par reprographie.

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Bilan et enseignements En 2011, le parc de centres de tri français (inclus DROM) composé de 253 installations, a traité 2 904 kt de collectes séparées issues des ménages et assimilés. Ces centres de tri ont produit 2 848 kt de matériaux triés dont 481 kt de refus de tri. L’écart de 1,9 % entre le tonnage entrant et sortant correspond à la freinte des centres de tri. En moyenne, un centre de tri traite environ 11 000 tonnes par an de RSOM, mais d’importantes différences existent au sein du parc : certains centres trient 2 000 tonnes, d’autres trient plus de 40 000 tonnes par an. Les flux réceptionnés

Pour le flux issu des ménages et assimilés, 72 % des collectes qui arrivent en centres de tri sont collectées en multimatériaux, le reste est collecté en bi-flux (23%) ou correspond à des cartons de déchèterie (4%). La proportion des flux réceptionnés entre bi-flux et multimatériaux est variable d’une région à l’autre. Certaines régions, comme Midi-pyrénées ou Nord-pas-de-calais ne présentent quasiment pas de réceptions issues de collectes en bi-flux alors que ce type de flux représente la moitié des réceptions des régions Centre et Pays-de-la-Loire. Contrairement à un centre ayant un bassin de chalandise urbain ou urbain dense, un centre de tri ayant un bassin de chalandise rurale a plus fréquemment un flux réceptionné majoritairement issu de collectes bi-flux. Les flux sortants

A l’échelle du parc, les flux sortants sont composés à 71 % de matériaux fibreux, 3,5 % de métaux, 8,5 % de plastique et 16,9 % de refus. Pour le taux de refus, la typologie du bassin de chalandise a été identifiée comme le critère le plus impactant. Le taux de refus tend à augmenter lorsque le bassin de chalandise est de type urbain ou urbain dense. Compte tenu d’un système national de soutien des matériaux triés, l’équilibre entre les matériaux produits est globalement homogène d’un site à l’autre. Il apparaît toutefois des différences concernant les matériaux non soutenus :

- la production de 1.02, qui représente 10 % de la production du parc, est mise en œuvre sur 55 % des sites. Le 1.02 est produit dans 94% des centres ayant un tri automatisé des plastiques et des fibreux ; pour les centres de tri manuel, seul 21% en produisent ;

- le tri des films est réalisé par un quart des sites, notamment pour trier les sacs de collecte.

Une autre différence concerne le conditionnement du 1.11, soit en vrac, soit en balle en fonction de l’organisation logistique vers l’exutoire final. Niveau technologique

L’analyse du niveau technologique des centres de tri indique : - de fortes disparités régionales vraisemblablement dues à des stratégies de

développement local différentes et à des caractéristiques spécifiques des territoires ; - les centres de tri présentant un haut niveau technologique assurent majoritairement le

tri des collectes séparées multimatériaux de bassins de chalandise urbain; - 45 % des tonnages sont traités dans des centres de tri équipés de machine de tri

optique des plastiques dont 13 % sont également équipés de tri optique des fibreux ;

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Le taux d’occupation du parc

Sur la base d’un fonctionnement cible sur 2 postes (taux d’occupation égale à 100%), la capacité du parc actuel apparaît globalement être en adéquation avec le tonnage à trier. Cette moyenne masque cependant des disparités :

- seule la région Rhône-Alpes apparaît avec un taux d’occupation supérieur à 125 % ; - le taux d’occupation paraît être indépendant du niveau technologique. La part des

centres de tri de type A, B et C fonctionnant en 1 poste est cependant légèrement plus élevée que la moyenne ;

- 13% des centres de tri desservant le milieu rural fonctionnent en plus de 2 postes contre 23% des sites du parc ;

- les centres de tri privés ont des taux d’occupation plus dispersés. L’un des facteurs expliquant cette variabilité pourrait être que contrairement à un mode de gestion en régie ou en marché public d’exploitation, le gisement réceptionné n’est pas captif.

Les emplois générés par le tri

Le nombre total d’emplois directs générés par l’activité de tri des collectes séparées est estimé à environ 7 000 dont environ 5500 opérateurs de chaîne. La productivité par opérateur de chaîne augmente graduellement avec le niveau technologique : 250 tonnes triés génèrent un emploi dans un centre de tri manuel, il en faut 526 dans un centre de tri très automatisé. Le coût du tri

Les données de coûts disponibles sont parcellaires, seul le coût de 44 % des centres a pu être reconstitué. Sur cette base, le coût moyen du tri des RSOM est de 163 EUR/T, avec une dispersion importante, puisque 50 % des valeurs se situent entre 120 et 200 EUR/T. De nombreux éléments agissent simultanément sur les coûts, l’analyse réalisée a mis en évidence que le facteur d’impact prépondérant est le facteur régional, puis le type de collecte :

- la région du centre de tri semble être un facteur important, le coût médian du tri peut varier du simple au double entre 2 régions. Ce sont probablement le niveau d’urbanisation et la pression foncière qui en découlent ainsi que le niveau de concurrence local qui sont à l’origine de ces différences ;

- le schéma de collecte est aussi un facteur d’influence du coût du tri, celui-ci est inférieur pour les collectes en bi-flux par rapport aux collectes en mélange.

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Sommaire

1. OBJECTIF .............................................................................................................. 8

2. DONNEES MOBILISEES ....................................................................................... 8

LES SOURCES DE DONNEES UTILISEES ................................................................... 8 2.1. LA BASE DE DONNEES DE L’ETUDE ......................................................................... 9 2.2. LE PERIMETRE D’ANALYSE ..................................................................................... 9 2.3. LES CHAMPS DE LA BASE DE DONNEES DE L’ETUDE................................................. 9 2.4.

3. DESCRIPTION DU PARC DE CENTRES DE TRI ................................................ 10

LES TONNAGES TRIES PAR LE PARC ..................................................................... 10 3.1. REPARTITION GEORGRAPHIQUE DU PARC DE CENTRES DE TRI ................................ 11 3.2. LES FLUX ENTRANTS ET SORTANTS DES CENTRES DE TRI....................................... 13 3.3.

3.3.1. Le bilan matière du parc .................................................................... 13 3.3.2. Nature des flux réceptionnés en centres de tri ................................... 14 3.3.3. Nature des flux réceptionnés par région ............................................ 14 3.3.4. Réceptions et typologie du bassin de chalandise............................... 16 3.3.5. Détail des flux sortants des centres de tri .......................................... 17

DATE DE MISE EN SERVICE DES CENTRES DE TRI ................................................... 18 3.4. LES MODES DE GESTION ...................................................................................... 18 3.5.

3.5.1. Définition des modes de gestion ........................................................ 18 3.5.2. Répartition des centres de tri par mode de gestion ............................ 19 3.5.3. Distribution géographique des centres de tri par mode de gestion ..... 19

RECEPTION DE DNDAE SUR LES CENTRES DE TRI................................................. 21 3.6. LE NIVEAU TECHNOLOGIQUE DU PARC .................................................................. 22 3.7.

3.7.1. Définition du niveau technologique .................................................... 22 3.7.2. Niveau technologique et tonnage trié ................................................. 23 3.7.3. Niveau technologique du parc par région .......................................... 24 3.7.4. Niveau technologique et flux réceptionnés......................................... 25 3.7.5. Niveau technologique et typologie du bassin de chalandise .............. 26 3.7.6. Niveau technologique et date de mise en service .............................. 26 3.7.7. Niveau technologique et mode de gestion ......................................... 27 3.7.8. Les enseignements : quel niveau technologique pour quel contexte ? ..................................................................................................... 27

4. PERFORMANCES DU PARC DE CENTRES DE TRI .......................................... 28

LES FACTEURS DE VARIATION DES FLUX SORTANTS .............................................. 28 4.1.4.1.1. Les flux sortants ................................................................................ 28 4.1.2. Le taux de refus ................................................................................. 29

CAPACITE CALCULEE DU PARC ............................................................................ 31 4.2. LE TAUX D’OCCUPATION DU PARC ........................................................................ 33 4.3.

4.3.1. Définition du taux d’occupation .......................................................... 33 4.3.2. Le taux d’occupation du parc ............................................................. 34 4.3.3. Le taux d’occupation en fonction du tonnage trié ............................... 35 4.3.4. Le taux d’occupation et technologique ............................................... 35 4.3.5. Le taux d’occupation par région ......................................................... 36

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4.3.6. Le taux d’occupation et typologie du bassin de chalandise ................ 37 4.3.7. Le taux d’occupation et mode de gestion ........................................... 37 4.3.8. Les enseignements : Un parc qui fonctionne en 2 postes .................. 38

LES EMPLOIS EN CENTRE DE TRI ........................................................................... 39 4.4.4.4.1. Contenu en emploi du parc de centres de tri ..................................... 39 4.4.2. Ratio par opérateur de chaîne en fonction des niveaux technologiques .............................................................................................. 40

COUT DU TRI ....................................................................................................... 41 4.5.4.5.1. Définition et coût du tri moyen ........................................................... 41 4.5.2. Coût du tri en fonction des schémas de collecte ................................ 41 4.5.3. Coût du tri en fonction de la région .................................................... 42 4.5.4. Coût du tri en fonction du taux de refus ............................................. 42 4.5.5. Coût du tri en fonction du mode de gestion ........................................ 43 4.5.6. Coût du tri en fonction de la présence d’une activité de de tri DNDAE sur le site ......................................................................................... 43 4.5.7. Autres paramètres analysés .............................................................. 44 4.5.8. Les enseignements : un coût du tri multifactoriel ............................... 44

ANNEXE 1 : TABLES DES FIGURES, DES CARTES ET DES TABLEAUX .......... 45

ANNEXE 2 : CHAMPS PRESENTS AU SEIN DE LA BASE DE DONNEES ........... 47

ANNEXE 3 : CLE DE LECTURE DES BOX PLOT ................................................... 51

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Liste des abréviations ADEME : agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

BCMPJ* : flux emballages ménagers et papiers en mélange

BCMP : emballages ménagers en mélange

BMP : corps creux

CJ : corps plat

DNDAE : déchets non dangereux des activités économiques

DSP : délégation de service public

EE : Eco-Emballages

EPCI : établissement public de coopération intercommunal

ITOM : installations de traitement des ordures ménagères

RSOM : recyclables secs des ordures ménagères

SEM : société d’économie mixte

Les principales sortes produites en centre de tri (d’après la norme NF EN 643) :

- 1.11 : papiers graphiques triés, pour désencrage - 1.02 : papiers et cartons mêlés d’origine, triés (communément appelée « gros de

magasin ») - 5.01 : papiers et cartons récupérés mêlés - 5.02 : emballages mêlés - 5.03 : emballages en carton pour liquides alimentaires

* : avec « B » : Briques alimentaires ; « C » : Carton ; « M » : Métaux ; « P » : Plastiques et « J » : papier, journaux et magazines.

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1. Objectif

Les lois dites « grenelle » visent notamment à réduire la production de déchets en France et à développer le recyclage. Pour le recyclage matière et organique, les objectifs visent un taux de 35 % en 2012, puis de 45 % en 2015. Spécifiquement pour les emballages ménagers, l’objectif est d’atteindre un taux de recyclage matière de 75 %. L’atteinte de ces objectifs devrait se traduire par une augmentation significative des flux en entrée de centre de tri. Toutefois, la baisse attendue des gisements mis en marché pourrait limiter l’ampleur de cette hausse des tonnages. Afin de pouvoir définir les actions à mener ou de choisir les leviers qui pourront permettre d’atteindre ces taux, il est notamment nécessaire de mieux connaître l’état du parc des centres de tri des recyclables secs des ordures ménagères en France, DROM inclus. Cette étude vise donc à mieux appréhender leur organisation (identité, maître d’œuvres, mode de gestion…), leurs caractéristiques (déchets reçus, capacité nominales, typologie…) et leur performances (taux de refus, taux d’occupation, emplois, coûts…). L’ADEME dispose de données sur les centres de tri, issues de différentes sources. Ces informations nécessitaient cependant une compilation pour permettre leurs exploitation et la mise en œuvre d’analyses multicritères des indicateurs techniques, économiques ou encore géographiques.

2. Données mobilisées

Les sources de données utilisées 2.1.

L’outil SINOE® de l’ADEME

- Données sur les centres de tri, alimentées par les résultats de l’enquête « ITOM » 2010.

- Données sur les collectivités et EPCI, alimentées par les résultats de l’enquête « COLLECTE » 2011.

- Matrices d’expression des coûts remplies par les collectivités (années 2009 et 2010).

Des données 2011 d’Eco-Emballages Les données utilisées sont les tonnages expédiés par les centres de tri, soutenus par EE (Eco-Emballages). L’information détaille la nature des tonnages par flux expédié, pouvant être rattachés à des collectivités car identifiées par contrat EE.

Données de l’étude « Adaptabilité » : Dans le cadre de l’étude sur l’adaptabilité des centres de tri des déchets ménagers aux évolutions potentielles des collectes séparées, des données techniques sur la nature et la capacité des procédés de tri ont été compilées à partir des informations recueillies dans le cadre de visites et d’enquêtes. Les données recueillies concernent l’année 2011. Dans le cadre de cette étude, un niveau technologique a été défini (cf. paragraphe 3.3).

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La base de données de l’étude 2.2.

Constituée des sources de données présentées ci-dessus, la construction de la base de données de l’étude a nécessité de mettre à jour pour chaque centre de tri une correspondance entre :

le code « service » de la base de données de SINOE® ;

le code « centre de tri » définit par EE pour la gestion de ses données. Pour les collectivités et les exploitants, l’ADEME et EE disposent chacun de leur nomenclature entre laquelle une correspondance a été établie. L’architecture de la mise en relation des différentes données est schématisée ci-dessous :

Figure 1 : Liaison entre les différentes sources utilisées

Le périmètre d’analyse 2.3.

Le périmètre de l’étude est l’ensemble des sites ayant assuré pour le compte d’au moins une collectivité, le tri et l’expédition de plus de 2 matériaux (sans tenir compte des refus). Les sites de conditionnement, de transfert et les centres de tri mécano-biologique ne sont pas retenus dans le champ de la base de données de l’étude.

Les champs de la base de données de l’étude 2.4.

Les champs de données formant la base de l’étude sont regroupés en plusieurs familles :

Identité (code « service » de SINOE®, code EE, nom …)

Intervenants (maître d’ouvrage, exploitant, mode de gestion…)

Bassin de chalandise (Population desservie, typologie du bassin…)

Géographique (Département, Région administrative, Région EE…)

Process (niveau technologique, Capacité nominale, Présence de DNDAE et/ou d’encombrants, …)

Flux de déchets (Entrant, Sortant, Taux de refus…)

Coûts (Coûts complets)

L’annexe 2 détaille les champs présents dans cette base en précisant pour chaque champ : la source, la disponibilité de la donnée et une indication de fiabilité.

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3. Description du parc de centres de tri

Les tonnages triés par le parc 3.1.

En 2011, le parc de centres de tri français est composé de 253 centres de tri qui ont traité 2 904 kt de collectes séparées issues des ménages et assimilés. Ces centres de tri ont produit 2 848 kt de matériaux triés dont 481 kt de refus de tri. L’écart de 1,9 % entre le tonnage entrant et sortant correspond à la freinte des centres de tri. En moyenne, un centre de tri traite environ 11 258 tonnes de RSOM par an, mais d’importantes différences existent au sein du parc : certaines unités trient 2 000 tonnes, d’autres trient plus de 40 000 tonnes de RSOM par an.

Tableau 1 : Répartition des centres de tri en fonction des tonnes triés

Le tableau ci-dessus montre que plus de la moitié du tonnage est trié par des centres de tri se situant dans la tranche 5 000 à 20 000 tonnes. A l’extrême, les centres de la tranche inférieure à 5 000 tonnes/an représentent 28 % du nombre de centres et traitent 7 % des tonnages ; pour la tranche supérieure à 30 000 tonnes/an (4 % d’installations), ces centres trient le quart du tonnage global.

Figure 2 : Répartition en pourcentage des centres de tri et des tonnages triés en fonction des

classes de tonnages

Nombre Pourcentage Nombre PourcentageTonnage

moyen

0 - 5000 70 28% 200 327 7% 2 862

5000 - 10000 70 28% 511 189 18% 7 303

10000 - 20000 77 30% 1 102 124 39% 14 313

20000- 30000 25 10% 612 801 22% 24 512

30000 - 75000 11 4% 421 894 15% 38 354

Total 253 100% 2 848 336 100% 11 258

Tonnes triés

Tonnages triésCentre de tri

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

0 - 5000 5000 - 10000 10000 - 20000 20000- 30000 30000 - 75000

Po

urc

en

tage

Tonnes triées

Centre de tri Tonnages triés

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Répartition géorgraphique du parc de centres de tri 3.2.

Le Tableau 2 et la carte 1 qui suivent, présentent pour chaque région administrative le nombre de centres de tri en activité et la somme des tonnages sortants (refus inclus) produits par ces derniers pour l’année 2011. Le tonnage régional a été calculé en additionnant les quantités triées par centre de tri ce qui présente une approche différente d’une somme des tonnages collectés par région. Les collectes d’une région pouvant être triées dans une autre région, la somme des collectes du Limousin est par exemple supérieure aux 25 447 tonnes expédiées par ses centres de tri. Le Tableau 2 et de la carte 1 semblent montrer que les 253 centres de tri se répartissent sur le territoire principalement en fonction du nombre d’habitants par région et de la capacité des différents centres.

Carte 1 : Répartition du parc par région

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Tableau 2 : Nombre de centres de tri et tonnage sortant par région

Région

Alsace 6 2% 92 441 3%

Aquitaine 14 6% 139 888 5%

Auvergne 7 3% 74 676 3%

Basse-Normandie 8 3% 67 075 2%

Bourgogne 10 4% 85 786 3%

Bretagne 13 5% 159 118 6%

Centre 15 6% 126 114 4%

Champagne-Ardenne 5 2% 56 059 2%

Dom-Tom 4 2% 27 522 1%

Franche-Comté 6 2% 50 267 2%

Haute-Normandie 7 3% 80 474 3%

Ile-de-France 26 10% 419 624 15%

Languedoc-Roussillon 11 4% 121 579 4%

Limousin 4 2% 25 447 1%

Lorraine 10 4% 132 061 5%

Midi-Pyrénées 18 7% 149 055 5%

Nord-Pas-de-calais 20 8% 260 838 9%

PACA 11 4% 152 817 5%

Pays-de-la-Loire 20 8% 168 445 6%

Picardie 10 4% 88 448 3%

Poitou-Charentes 9 4% 90 562 3%

Rhône-Alpes 19 8% 276 593 10%

Total 253 100% 2 848 336 100%

Nombre de CdT Tonnage trié 2011

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Les flux entrants et sortants des centres de tri 3.3.

3.3.1. Le bilan matière du parc

En 2011, les centres de tri ont traité 2 904 kt de collectes séparées issues des ménages et assimilés. Les RSOM hors verre sont collectés suivant deux grandes organisations :

- en mélange, l’ensemble des emballages et des papiers constitue un seul flux (BCMPJ) - en deux flux de collecte :

o les emballages (BCMP) d’un côté et les papiers (J) de l’autre o les corps plats d’un côté (CJ) et les corps creux de l’autre (BMP)

La Figure 3 ci-dessous détaille la répartition des tonnages en entrées et sorties des centres de tri français.

Figure 3 : Bilan matière 2011 du parc de centres de tri

Sur les 2 904 kt entrants en centres de tri, les collectes en mélange (BCMPJ) représentent 72 %, les collectes en bi-flux 23 % et les cartons de déchèteries 4%. Pour les cartons de déchèteries, les centres de tri sont avant tout un lieu de conditionnement avant l’expédition. En 2011, les 253 centres de tri ont produit 2 848 kt tonnes de matériaux triés dont 481 kt de refus, soit 16,9 % de la production totale. Les métaux représentent 3,5 % des tonnages produits au niveau national, les plastiques 8,5 % et les fibreux 71 %.

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3.3.2. Nature des flux réceptionnés en centres de tri

Les flux de collecte entrant en centres de tri sont divers (cf. point 3.3.1). Le ou les types de flux reçus par un centre de tri, ont des impacts sur le choix du process (exemple : présence ou non d’une seconde alimentation). Afin de les classer par nature de flux entrant, 4 catégories de centres de tri ont été définies en fonction du tonnage de flux BCMPJ reçu par rapport au total de leurs réceptions :

si plus de 75 % des réceptions correspondent à un flux multimatériaux => [BCMPJ] majoritaire ;

si moins de 25 % des réceptions correspondent à un flux en mélange => Bi-flux majoritaire [BMP+CJ] ou [BCMP+J] ;

Mixte quand le centre de tri n’est dans aucun des 2 cas ci-dessus ;

et fibreux quand le centre de tri a vocation à trier des papiers-cartons.

Tableau 3 : Répartition des centres de tri en fonction des flux reçus

Sur la base des 3 catégories de réception majoritaires en centres de tri, la lecture du Tableau 3 permet de constater que :

- plus de la moitié des centres de tri (54,5 %) traitent un flux de [BCMPJ] majoritaire, ils réceptionnent 68 % des tonnages totaux ;

- 26 % des sites, représentant 13,5 % des tonnages, réceptionnent majoritairement du bi-flux ;

- 18 % des sites ne réceptionnent pas de flux de collecte majoritaire ; - 2 % des sites ne traitent que des fibreux.

3.3.3. Nature des flux réceptionnés par région

Les choix faits en matière de collecte par région présentent de fortes disparités. Certaines régions, comme Midi-pyrénées ou Nord-pas-de-calais ne présentent quasiment pas de collecte en bi-flux impactant donc les réceptions des centres de ces régions. A l’inverse, la moitié des centres de tri du Centre et des Pays-de-la-Loire traite des collectes bi-flux.

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage

BCMPJ

majoritaire138 54,5% 1 974 410 68,0%

[BCMP+J] ou

[BMP+CJ]

majoritaire

65 25,7% 391 769 13,5%

Mixte 45 17,8% 507 978 17,5%

Fibreux 5 2,0% 30 296 1,0%

Total 253 100% 2 904 452 100%

Type de flux

reçus

Centre de tri Tonnages réceptionnés

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Carte 2 : Répartition des types de flux réceptionnés par région

Tableau 4 : Répartition des Flux reçus par région en nombre de centres de tri

BCMPJ

majoritaire

[BCMP+J] ou

[BMP+CJ]

majoritaire

Mixte

Alsace 67% 17% 17%

Aquitaine 64% 14% 21%

Auvergne 57% 0% 43%

Basse-Normandie 63% 38% 0%

Bourgogne 30% 40% 30%

Bretagne 54% 15% 31%

Centre 33% 60% 7%

Champagne-Ardenne 20% 20% 60%

Dom-Tom 50% 50% 0%

Franche-Comté 67% 33% 0%

Haute-Normandie 71% 14% 14%

Ile-de-France 73% 8% 19%

Languedoc-Roussillon 64% 36% 0%

Limousin 50% 25% 25%

Lorraine 70% 20% 10%

Midi-Pyrénées 89% 6% 6%

Nord-Pas-de-calais 90% 5% 5%

PACA 27% 36% 36%

Pays-de-la-Loire 25% 55% 20%

Picardie 40% 50% 10%

Poitou-Charentes 33% 33% 33%

Rhône-Alpes 32% 42% 26%

TOTAL 54,5% 27,7% 17,8%

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3.3.4. Réceptions et typologie du bassin de chalandise

Le lien entre les centres de tri et les collectivités a été établi grâce à la liste des collectivités ayant un contrat avec EE. Cette information n’est pas en parfaite adéquation avec la notion de client d’un centre de tri, car à travers un seul contrat, plusieurs collectivités sont susceptibles d’être représentées (exemple : un syndicat de traitement est signataire d’un contrat EE). La reconstitution d’un bassin de chalandise à partir de cette donnée présente donc des incertitudes, particulièrement lors de la reconstitution d’une population desservie et d’une typologie associée. Pour définir une typologie d’un bassin de chalandise, le calcul suivant a été réalisé : si 80 % des collectivités sous contrat desservant un même centre de tri appartiennent à la même typologie, l’habitat du bassin de chalandise du site est considéré comme homogène. 60 % des sites (152) ont pu être différenciés grâce à cette analyse. Les 40% restants, faute d’information, ont été classés dans la catégorie « Non définie ». Par ailleurs, 8 centres uniquement ont pu être identifiés pour la typologie touristique ou commerciale ce qui est faible pour une analyse statistique sure. En raison de la robustesse de l’information de cet indicateur, les résultats de cette analyse doivent être appréhendés avec prudence.

Tableau 5 : Répartition des centres de tri en fonction de leur bassin de chalandise

Présentés dans le Tableau 5, les résultats indiquent que : - Pour 12% des centres, une typologie de leur bassin de chalandise majoritairement rural

a été identifiée. Les tonnages réceptionnés par ces centres correspondent pour 32 % à du bi-flux majoritaire et pour 56 % à un flux BCMPJ majoritaire ;

- Pour 15% des centres, une typologie de leur bassin de chalandise majoritairement urbain ou urbain dense a été identifiée. Les tonnages réceptionnés par ces centres correspondent pour 7,4 % à du bi-flux majoritaire et pour 82 % un flux BCMPJ majoritaire.

Il semble donc qu’un centre de tri ayant un bassin de chalandise majoritairement rural est plus fréquemment un flux réceptionné composé d’un bi-flux majoritaire qu’un centre ayant une zone de chalandise principalement urbaine ou urbaine dense.

Nbre % Tonnes % Tonnes % du total Tonnes % du total Tonnes % du total

RURAL 30 12% 152594 5% 84732 56% 48676 32% 19185 13%

MIXTE 77 30% 735414 25% 493419 67% 126813 17% 115182 16%

URBAIN 18 7% 210407 7% 122430 58% 24751 12% 63226 30%

URBAIN dense 19 8% 405593 14% 384605 95% 20988 5% 0 0%

Touristique ou

commercial8 3% 101243 3% 19892 20% 23566 23% 57785 57%

Non définie 101 40% 1299202 45% 869332 67% 146974 11% 282896 22%

TOTAL 253 100% 2904452 100% 1974410 68% 391769 13% 538274 19%

Flux majoritaire réceptionné sur les centres de tri

TotalCentres de triTypologie

d'habitat

desservie

Autres réceptionsBCMPJ majoritaire Bi-flux majoritaire

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3.3.5. Détail des flux sortants des centres de tri

Le Tableau 6 détaille l’ensemble des 2 848 kt sortants des du parc en 2011.

Tableau 6 : Détails des productions pour l'ensemble du parc et moyenne par centre de tri

Si les matériaux soutenus par Eco-Emballages et EcoFolio sont produits par quasiment tous les centres de tri (hors centres de tri fibreux), ce n’est pas le cas de la production de films et de 1.02 :

- 63 centres de tri produisent des films (soit 25,3 % des 253 centres). Il s’agit généralement des sacs de collectes triés en cabine de pré-tri. Le tonnage moyen produit par ces centres est d’environ 100 tonnes par an, représentant moins de 1 % de leur production ;

- 139 centres de tri produisent du 1.02 (soit 55 % des 253). Le tonnage moyen produit par ces centres représente en moyenne 12 % de la production, mais seulement 10 % ramené à l’ensemble du parc.

Il est à noter que sur 249 sites expédiant du 1.11, 43 centres de tri le produisent en balle, soit 17,3 %, les autres le produisent en vrac. La modalité de conditionnement est liée au moyen logistique d’acheminement du 1.11 vers les recycleurs, en particulier de l’utilisation des voies fluviales qui impose un conditionnement en balle.

Tonnage Pourcentage

Acier paquet 95 293 3,3%

Aluminium 5 668 0,2%

Ss Total 100 962 3,5%

PET Clair 119 604 4,2%

PET foncé 45 935 1,6%

PEHD 71 333 2,5%

Films 6 419 0,2%

Ss Total 243 291 8,5%

1.11 vrac 903 829 31,7%

1.11 balle 187 743 6,6%

1.02 284 561 10,0%

5.01 47 970 1,7%

5.02 563 546 19,8%

5.03 35 428 1,2%

Ss Total 2 023 078 71,0%

481 005 16,9%

2 848 336 100,0%TOTAL EXPEDITIONS

FLUXEnsemble du parc

tau

xP

last

iqu

es

Fib

reu

x

REFUS

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Date de mise en service des centres de tri 3.4.

La date de mise en service est une information disponible pour 211 centres de tri. Pour ces centres, la date de première mise en service est pour une majorité comprise entre 1997 et 2006 (cf. Figure 4).

Figure 4 : Répartition des centres de tri en service selon leur date de première mise en service

Sur la base de ces données, la durée moyenne d’ouverture est d’environ 11 ans. Ce chiffre ne peut cependant pas être rapproché d’un âge moyen du parc car les process des installations évoluent régulièrement afin de les optimiser, voire de les redimensionner complètement.

Les modes de gestion 3.5.

3.5.1. Définition des modes de gestion

Différents dispositifs juridiques, relevant du choix de chaque collectivité, permettent la mise en œuvre du service public de tri des RSOM.

- La régie : le centre de tri appartient à la collectivité (généralement un EPCI) et celle-ci assure également l’exploitation de l’installation.

- Le marché de prestation ou la délégation de service public : le centre de tri appartient à la collectivité et son exploitation est confiée à une société de droit privé par appel d’offre.

- La gestion privée : le centre de tri appartient et est exploité par une société de droit privé qui assure le traitement des collectes confiées à celui-ci par un appel d’offre.

Les sociétés d’économie mixte (SEM), qu’elles soient propriétaires et/ou exploitantes sont considérées comme des sociétés de droit privé. La Figure 5 résume, en fonction de la nature publique ou privée du maitre d’ouvrage et de l’exploitant, les différents modes de gestion d’un centre de tri.

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Figure 5 : Représentation des différents modes de gestion

3.5.2. Répartition des centres de tri par mode de gestion

Tableau 7 : Répartition des centres de tri en fonction des modes de gestion

En 2011, 56 % des centres de tri en activité appartiennent à des maitres d’ouvrage publics, triant 57 % du tonnage de RSOM. Parmi ces centres, 19 % sont exploités par la collectivité (régie) assurant le tri de 14 % des quantités totales. 44 % du parc appartient à des entreprises ou des organismes de droit privé. Les 111 centres de tri correspondants assurent le tri de 44 % des tonnages.

3.5.3. Distribution géographique des centres de tri par mode de gestion

L’analyse de la part des centres de tri avec maîtres d’ouvrage publics par département permet d’observer une forte disparité Est / Ouest (cf. cartes 3 et 4 ci-après). Certains départements ne présentent aucune structure publique alors que pour d’autres, 100 % du parc est détenu par des collectivités.

Public Privé

Public Régie Marché de prestation ou DSP

Privé Gestion privée

Exploitant

Maître

d'ouvrage

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage

Gestion privée 111 44% 1255728 44%

Régie 49 19% 412802 14%

Marché de prestation

ou DSP93 37% 1179806 41%

Total 253 100% 2848336 100%

Mode de gestion

Centre de tri Tonnages triés

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Carte 3 : Part de centres de tri avec maître d'ouvrage public

Carte 4 : Part de centres de tri avec exploitant public

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Réception de DNDAE sur les centres de tri 3.6.

Certains centres de tri intègrent des activités complémentaires au tri des RSOM comme la réception de DNDAE qui sera ensuite éventuellement triée ou uniquement conditionnée avant expédition. Sur l’ensemble du parc, 29 % des sites reçoivent des DNDAE. Ces sites trient 28 % de tonnages de RSOM.

Tableau 8 : Répartition des centres de tri en fonction de l'acceptation des DNDAE

Ce complément d’activité semble lié au mode de gestion des unités (cf. Figure 6). La part des sites réceptionnant des DNDAE est de l’ordre de 50 % si le site appartient à un maître d’ouvrage privé, contre 15 % avec un acteur du public.

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage

Oui 74 29,6% 783 439 28%

Non 176 70,4% 2 038 949 72%

Total 250 100,0% 2 822 387 100%

Centre de tri Tonnages de RSOM triésPrésence de

DNDAE

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Régie Marché deprestation ou

DSP

Gestionprivée

Total

OUI

NON

Figure 6 : Pourcentage de centres de tri acceptant les DNDAE selon les modes de gestion

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Le niveau technologique du parc 3.7.

3.7.1. Définition du niveau technologique

Dans le cadre de l’étude ADEME, EcoFolio et Eco-Emballages sur l’adaptabilité des centres de tri aux évolutions potentielles des collectes séparées, une typologie a été définie pour différencier les centres de tri en fonction de leur niveau technologique. Cette typologie est reprise ici comme critère de classement des centres de tri. Le tableau ci-dessous indique les fonctions de séparation présentes pour chaque type.

Tableau 9 : Fonctions de séparation des types A à G

Il en résulte 7 types classés de « A » représentant une simple chaine de tri, à « G » intégrant des équipements de tri automatisés des plastiques et des fibreux. Pour simplifier certaines analyses, les types A peuvent être considérés comme des centres de tri « manuels », les B-C-D comme « mécanisés » et enfin les E-F-G comme « automatisés ». A cette typologie plusieurs caractéristiques ont pu être associées, comme par exemple la capacité horaire de tri. Ces capacités par type, présentées dans le Tableau 10, ont été calculées à partir de données recueillies sur 199 sites visités ou enquêtés dans le cadre de l’étude sur l’adaptabilité des centres de tri. Ce débit (en tonne par heure) est ici calculé pour un flux multi-matériaux (BCMPJ) et présenté en fonction du niveau technologique.

Tableau 10 : Débit en tonne horaire pour un flux BCMPJ selon le type A à G

La capacité horaire augmente avec le niveau technologique du centre de tri. Elle est multipliée par plus de 4 entre un centre de tri manuel de type A et un centre de tri automatisé de type G. Les plus gros sauts de capacité apparaissent avec la mise en place des chaines de tri supplémentaires dédiées pour les fibreux (entre A et B puis C et D), puis avec la mise en place de plusieurs équipements de tri optique (E vers F et G).

Type Tri manuel Pré-tri

Séparation

granulométrique

(JRM)

Séparation corps

creux/corps plats

Séparation

automatique des

résines plastiques

Séparation

automatique des

sortes fibreuses

Type A x

Type B x x

Type C x x

Type D x x x

Type E x x x x

Type F x x x >=2

Type G x x x >=2 x

Type

Capacité de tri moyenne

pour un flux multi-

materiaux (t/h)

A 1,9

B 2,9

C 3,8

D 4,8

E 5,4

F 7,5

G 8,3

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3.7.2. Niveau technologique et tonnage trié

Le parc est composé de centres de tri manuel (29 % de type A), mécanique (45 % de type B, C et D) et automatique (26 % de type E, F et G) Si les centres de tri automatique, c’est-à-dire intégrant des équipements de tri optique, ne représentent qu’environ un quart du parc, ils assurent le tri de 45 % des collectes. Aux extrêmes, il apparait que :

- les centres de tri de type A, qui représentent 29 % du parc, traitent 13 % des tonnages ; - les centres de tri de type G qui représentent 7 % du parc, traitent 13 % des tonnages.

Tableau 11 : Répartition des centres de tri en fonction du type A à G

Il est de plus à noter que 3 des centres de type G sont en phase de montée en puissance et ont triés en 2011 moins de 10 000 tonnes ce qui fait baisser la moyenne pour ce type. Sans ces sites, le tonnage moyen trié par les types G serait de 24 868 tonnes. Globalement, le tonnage moyen trié par les centres de tri augmente avec le niveau technologique. Ces moyennes cachent cependant des dispersions au sein de chaque type (cf. Figure 7). Par exemple, certains centres de type A traitent des tonnages proches des 15 000 tonnes, mais la moitié de ce type trie entre 3 000 et 7 000 tonnes. Pour les centres de type G 80 % de ces centres trient entre 14 000 et 40 000 tonnes.

Nombre Pourcentage Nombre PourcentageTonnage

moyen

A 73 29% 364 124 13% 4 988

B 34 13% 241 045 8% 7 090

C 37 15% 363 754 13% 9 831

D 43 17% 585 922 21% 13 626

E 23 9% 336 415 12% 14 627

F 26 10% 582 944 20% 22 421

G 17 7% 374 132 13% 22 008

Total 253 100% 2 848 336 100% 11 258

Centre de tri

Type de A à G

Tonnages triés

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

40000

45000

A B C D E F G

Ton

ne

s tr

iée

s

Typologie

Figure 7 : Dispersion des Tonnages triés en fonction du type A à G

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3.7.3. Niveau technologique du parc par région

Représenté par le tableau et la carte qui suivent, le niveau technologique est variable d’une région à une autre. Par exemple, la Franche-Comté et le Limousin ne présentent aucun centre automatique, alors qu’à l’inverse, l’Alsace et la région Poitou-Charentes n’ont aucun centre manuel. Cette forte disparité est vraisemblablement dépendante des stratégies locales de développement du tri des RSOM. Par exemple, la région PACA qui présente une forte proportion de centres de tri automatisés, les a mis en place récemment par rapport aux autres régions qui avaient commencé à s'équiper avant. A l’inverse, les DROM qui se sont équipés également récemment, ont fait le choix de centres ayant un niveau technologique moins important. Ce choix peut être expliqué par les faibles gisements mobilisables ou par une stratégie liée à l’emploi. Pour d’autres régions comme la Bretagne, le niveau élevé atteint s’explique par une amélioration récente d’un parc ancien.

Tableau 12 : Répartition des centres de tri en fonction de leur niveau technologique par région

Région Manuel Mécanique Automatique

Alsace 0% 50% 50%

Aquitaine 36% 43% 21%

Auvergne 57% 29% 14%

Basse-Normandie 38% 50% 13%

Bourgogne 30% 50% 20%

Bretagne 8% 46% 46%

Centre 33% 53% 13%

Champagne-Ardenne 40% 40% 20%

Dom-Tom 75% 25% 0%

Franche-Comté 33% 67% 0%

Haute-Normandie 29% 43% 29%

Ile-de-France 8% 38% 54%

Languedoc-Roussillon 36% 55% 9%

Limousin 75% 25% 0%

Lorraine 30% 40% 30%

Midi-Pyrénées 33% 56% 11%

Nord-Pas-de-calais 10% 60% 30%

PACA 9% 45% 45%

Pays-de-la-Loire 50% 35% 15%

Picardie 30% 60% 10%

Poitou-Charentes 0% 67% 33%

Rhône-Alpes 47% 16% 37%

TOTAL 29% 45% 26%

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Carte 5 : Niveau technologique par région

3.7.4. Niveau technologique et flux réceptionnés

Plus le niveau technologique augmente, plus le flux réceptionné est un flux [BCMPJ] majoritaire. Très peu de sites automatisés traitent du bi-flux ; c’est par exemple le cas d’un site de type G sur 17 (soit 5,9 %) contre 37 sites de type A sur 73 (50,7 %).

Tableau 13 : Répartitions des différents types de centre de tri en fonction des flux reçus

Flux majoritaire A B C D E F G Total

25 13 22 34 16 17 11 138

34,2% 38,2% 59,5% 79,1% 69,6% 65,4% 64,7% 54,5%

37 11 9 4 2 1 1 65

50,7% 32,4% 24,3% 9,3% 8,7% 3,8% 5,9% 25,7%

8 8 6 5 5 8 5 45

11,0% 23,5% 16,2% 11,6% 21,7% 30,8% 29,4% 17,8%

3 2 0 0 0 0 0 5

4,1% 5,9% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 2,0%

Total 73 34 37 43 23 26 17 253

[BCMP+J] ou [BMP+CJ]

majoritaire

Mixte

Fibreux

BCMPJ majoritaire

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3.7.5. Niveau technologique et typologie du bassin de chalandise

L’analyse du niveau technologique des centres de tri en fonction de la typologie du bassin de chalandise indique que 56 % des centres de tri de type A (17 sur 30) composent le parc desservant le milieu rural contre un peu moins de 30 % au niveau national (73 sur 253). A l’inverse aucun centre de tri de type F et G sont desservis par des collectivités rurales. Les collectes des collectivités de type urbain et urbain dense ne sont quant a elles envoyées que vers un seul centre de tri de type A.

Tableau 14 : Répartition des centres de tri selon le bassin de chalandise

3.7.6. Niveau technologique et date de mise en service

Il n’apparait pas de différences significatives entre la date de mise en service et le niveau technologique excepté pour les types G, de 2 ans plus jeunes. Il est cependant important de rappeler que le niveau technologique actuel n’est généralement pas celui initial ; les équipements de tri optique sont par exemple venus équiper un centre de tri lors de la modification de son process.

Tableau 15 : Répartition des centres de tri par mécanisation en fonction de leur âge

Sur les 24 centres de tri construits depuis moins de 5 ans, il apparait que 5 d’entre eux sont des types A. Ces 5 centres ont été construits en métropole (dans la base de l’étude, la date de mise en service n’est pas disponible pour les DROM) dans un bassin de chalandise de typologie rurale.

Typologie d'habitat A B C D E F G Total

RURAL 17 7 2 2 2 0 0 30

MIXTE 24 10 11 19 8 4 1 77

URBAIN 1 4 3 2 2 2 4 18

URBAIN dense 0 2 1 5 5 5 1 19

Touristique ou

commercial4 2 1 0 1 0 0 8

Non définie 27 9 19 15 5 15 11 101

TOTAL 73 34 37 43 23 26 17 253

1-5 6-10 11-15 >16

A 11,1 53 25% 5 13 28 7

B 11,3 26 12% 2 8 11 5

C 10,7 33 16% 3 15 11 4

D 11,7 40 19% 3 11 17 9

E 11,6 19 9% 3 7 5 4

F 11,0 25 12% 5 6 8 6

G 9,0 15 7% 3 6 6

Total 11,1 211 100% 24 66 86 35

Type AàG Age MoyenPourcentage

des CdT

Nombre de

CdT

Age des Cdt

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3.7.7. Niveau technologique et mode de gestion

La répartition des types de centres de tri en fonction de leur mode de gestion présente des différences. Les régies exploitent majoritairement des centres de tri manuel ou mécanisé, de type A à D. Le parc de centres de tri en marché d’exploitation ou DSP est équilibré entre les types à l’exception des types G qui est faiblement représenté. Enfin, les exploitants privés exploitent plus de la moitié des types A et plus de 75 % des types G. Ils sont moins présents sur les sites de niveau technologique intermédiaire.

Figure 8 : Part de centre de tri en fonction de leur type et des modes de gestion

3.7.8. Les enseignements : quel niveau technologique pour quel contexte ?

En conclusion, l’analyse du niveau technologique des centres de tri indique :

- de fortes disparités régionales vraisemblablement dues à des stratégies de développement local différentes et à des caractéristiques spécifiques des territoires ;

- les centres de tri présentant un haut niveau technologique assurent majoritairement le tri des collectes séparées multimatériaux pour des bassins de chalandise urbain;

- près de 90 % des centres de tri assurant le tri de collecte en bi-flux sont des centres de type A, B et C, dont 57 % sont de type A. La collecte en bi flux est plus fréquente en habitat rural ou mixte ;

- 45 % des tonnages sont traités dans des centres de tri équipés de machine de tri optique des plastiques dont 13 % sont également équipés de tri optique des fibreux ;

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 28

4. Performances du parc de centres de tri

Les facteurs de variation des flux sortants 4.1.

4.1.1. Les flux sortants

Pour un centre de tri, l’équilibre entre les différents flux sortants et notamment le taux de refus (cf. paragraphe 4.1.2) est principalement lié à la composition des collectes. Pour les autres flux sortants, seul le niveau technologique des centres engendre quelques différences, en particulier dans l’équilibre des fibreux.

Tableau 16 : Pourcentage des flux produits selon les types de centres de tri

La part de 1.02 est inférieure à 10 % pour les centres de tri de type A, B et C alors qu’elle est supérieure à 10 % pour les centres de tri de type D à G. Il apparait que la part de 1.02 augmente avec le niveau technologique au détriment du couple carton/1.11. Le Tableau 17 présente le nombre de centres de tri produisant du 1.02 en fonction du niveau technologique: 79 % des centres de tri de type A ne produisent pas de 1.02 contre 6 % des sites de type G.

Tableau 17 : Répartition des centres de tri en fonction de la production de 1.02

Les centres de tri avec un niveau technologique important présentent 2 à 3 lignes de tri des corps plats ; compte tenu des moyens humains importants nécessaires au tri d’une sorte 1.11 sur un flux de papiers de granulométrie inférieure à 180/200mm (coupure granulométrique généralement observée sur le premier niveau de séparation des centres de tri), ceux-ci produisent généralement un flux de 1.02 en négatif.

Production en pourcentage A B C D E F G Moyenne

Métaux 4,5% 4,0% 3,7% 3,2% 4,0% 3,2% 2,8% 3,5%

1.11 40,9% 42,1% 44,4% 36,6% 29,0% 37,2% 40,1% 38,3%

Emballages Plastiques 9,1% 8,0% 8,3% 8,4% 9,4% 8,6% 8,0% 8,5%

Cartons 23,1% 21,6% 18,8% 19,3% 20,7% 18,1% 18,6% 19,8%

1.02 3,4% 7,1% 6,8% 12,1% 11,4% 13,6% 11,2% 10,0%

Autre 4,7% 4,3% 2,1% 2,8% 3,1% 1,6% 3,3% 3,0%

Refus 14,3% 12,9% 16,0% 17,4% 22,3% 17,8% 16,0% 16,9%

Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

A B C D E F G Total

Nombre de CdT 58 14 17 13 5 6 1 114

Pourcentage 79% 41% 46% 30% 22% 23% 6% 45%

Nombre de CdT 15 20 20 30 18 20 16 139

Pourcentage 21% 59% 54% 70% 78% 77% 94% 55%

73 34 37 43 23 26 17 253

NON

OUI

Total

Production de 1,02

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 29

Inversement, les centres de tri ne présentant aucune ou une seule ligne de tri des corps plat (A, B et C), produisent le 1.02 en tri positif ou n’en produisent pas, en affectant les papiers non acceptés dans les sortes 1.11 et 5.02 dans le refus.

1

Au-delà du niveau technologique, il est important de noter que le niveau de production des matériaux triés, en particulier du 1.02, peut-être encadré (et souvent limité) par le contrat liant la collectivité à l’exploitant.

4.1.2. Le taux de refus

Le taux de refus utilisé ici est défini comme le rapport du tonnage de refus en sortie de centres de tri sur le total expédié.

Ces données varient fortement avec 80 % des valeurs comprises entre 7,1 et 24,3 %. Pour 50 % des sites, cette fourchette se situe entre 9,5 et 20 % et la valeur médiane est de 13,7 %. Le taux de refus de tri moyen du parc est de 16,9 %

2.

1 Analyse de la production des centres de tri en produits fibreux, ADEME/Eco-Emballages/EcoFolio - 2010

2 le taux moyen par centre de tri est 15,4 %

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Total

Tau

x d

e r

efu

s

Figure 9 : Dispersion des taux de refus

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Taux de refus, réceptions et typologie de bassin de chalandise Le facteur ressortant comme le plus impactant des analyses de la disparité des taux de refus est la typologie des territoires. Il apparaît que la part des refus augmente fortement avec l’urbanisation du milieu, en particulier lorsque l’habitat devient très dense, le taux de refus médian est supérieur à 20 %.

Figure 10 : Dispersion des taux de refus selon du bassin de chalandise

Les dispersions des taux de refus par rapport au flux entrant dans le centre de tri montrent que la part de refus est plus importante quand le centre de tri reçoit majoritairement du [BCMPJ].

Figure 11 : Dispersion des taux de refus selon les flux reçus

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

RURAL MIXTE URBAIN URBAIN dense

Tau

x d

e r

efu

s

Typologie du bassin de chalandise

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

BCMPJmajoritaire

[BCMP+J] ou[BMP+CJ]

majoritaire

Mixte

Tau

x d

e r

efu

s

Flux réceptionnés

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Il a été vu au paragraphe 3.3.4 que les collectes BCMPJ sont majoritairement mises en œuvre en milieu urbain et le biflux en milieu rural. L’impact prépondérant du milieu et/ou du mode de collecte sur le taux de refus est ainsi difficilement appréciable. L’analyse des deux facteurs séparément tend à indiquer qu’ils ont tous les deux un impact sur le taux de refus. Une analyse de la variance (ANOVA) a cependant permis de montrer que la typologie du bassin de chalandise est le critère le plus impactant sur la qualité des collectes.

Taux de refus, niveau technologique et flux sortant Le taux de refus ne semble pas être influencé par le niveau technologique des centres de tri, même si la figure ci-après tend à indiquer que les centres de tri de type D à G ont des taux de refus légèrement supérieurs au type A à C. Les variations et les fortes dispersions des valeurs observées pourraient cependant indiquer que le facteur de variabilité est lié avec d’autres paramètres comme par exemple la typologie du bassin de chalandise. Il n’est donc pas possible au vu des données disponibles de conclure sur un éventuel impact du niveau technologique sur le taux de refus.

Figure 12 : Dispersion des taux de refus selon la typologie A à G

Par ailleurs, l'équilibre de la production des matériaux en sortie des centres de tri est globalement homogène. Les refus et le 1.02 sont cependant susceptibles de présenter des variations importantes de leur production, l’un à cause de la qualité de la collecte, l’autre du niveau technologique des centres. 55 % des centres de tri produisent du 1.02, mais seuls 21 % des centres de tri de type A contre 94 % des sites de type G en produisent.

Capacité calculée du parc 4.2.

A partir des capacités horaires disponibles (199 centres de tri), une capacité annuelle a été calculée pour un fonctionnement cible en 2 postes

1.

Cette capacité moyenne, présentée dans le Tableau 18, est calculée pour chaque type de centres de tri sur la base des capacités horaires, par flux de collecte réceptionné, pondérées

1 Sur la même base que pour l’étude adaptabilité, la capacité annuelle cible est calculée sur la base de 2 postes définis comme un total de 2 925 h par an prenant en compte un fonctionnement sur 5 jours, l’arrêt les jours fériés et un taux d’utilisation du site de 90 %.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

A B C D E F G

Tau

x d

e r

efu

s

Typologie

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par le tonnage réel réceptionné de chaque flux. La base de calcul est donc différente des données présentées dans le tTableau 10 où la capacité horaire par type est comparée pour un unique flux BCMPJ.

Tableau 18 : Capacité calculée et tonnage trié moyen selon le type A à G

Pour l’ensemble du parc, la somme des capacités moyennes représente 2 844 594 tonnes. A partir de cette capacité calculée sur 2 postes et de la population INSEE, la capacité annuelle du parc ramenée à un habitant a été approximée, au niveau national, à 44,4 Kg. Sur la base d’une collecte de 2 904 kt, la performance moyenne de collecte des RSOM hors verre des français est de 45,9 kg/hab/an en 2011

1. La capacité du parc est globalement en

adéquation avec les quantités collectées. La carte, page suivante, présente l’analyse de la capacité par habitant et par région. Cette carte permet de constater que 4 régions bénéficient d’une capacité supérieure à 60 kg/hab/an : la Bretagne, le Nord Pas-de-Calais, la Bourgogne et le Poitou-Charentes. A contrario, dans les régions du Sud-Est et en Ile-de-France, la capacité disponible est comprise entre 30 et 40 kg/hab/an. Les performances de collecte par habitant sont cependant plus faibles que la moyenne française en Ile de France et dans le Sud-Est, alors qu’elles sont plus élevées dans le Nord-pas-de-Calais. Cette analyse ne permet donc pas de conclure à la présence de disponibilité de tri d’une région car les performances de collecte sont inégales d’une région à l’autre. L’analyse du taux d’occupation permet d’appréhender ce point au paragraphe suivant.

1 Chiffres clés déchets Edition 2012 - ADEME

TypeCapacité de tri

moyenne (t/h)

Capacité calculée

moyenne ( tonnes par

an pour 2 postes)

A 1,6 4 774

B 2,3 6 821

C 3,6 10 505

D 4,7 13 891

E 4,8 14 050

F 7,4 21 613

G 7,9 23 126

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Carte 6 : Capacités calculées disponibles par habitant

Le taux d’occupation du parc 4.3.

4.3.1. Définition du taux d’occupation

Dans cette étude, le taux d’occupation est une valeur théorique, exprimée en pourcentage, définie comme le rapport entre le tonnage trié et la capacité calculée sur 2 postes. Une valeur autour de 100 % indique que le centre de tri fonctionne en 2 postes, un taux de 50 % indique un fonctionnement en 1 poste et un taux de 150 % un fonctionnement en 3 postes. La différence entre deux taux d’occupation peut également être liée à des fonctionnements sur des plages horaires quotidiennes plus ou moins importantes. La capacité calculée sur 2 postes, obtenue à partir de la capacité horaire et du nombre de postes de travail est disponible pour 199 centres de tri. Compte tenu de la bonne fiabilité de la donnée et de façon à pouvoir estimer le taux d’occupation du parc français, les résultats obtenus sur ces 199 sites ont été extrapolés aux 54 sites restants en leur appliquant la capacité horaire moyenne de leur type.

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4.3.2. Le taux d’occupation du parc

Pour l’ensemble du parc la somme des capacités calculées moyenne est de 2 844 594 tonnes et le tonnage total trié est de 2 848 336 tonnes. Le taux d’occupation du parc est de 100 % Le taux d’occupation médian est à 92 %. En 2011, les capacités du parc sont en adéquation avec les tonnages à trier.

Figure 13 : Dispersion des taux d'occupation du parc

Le tableau 19 regroupe les centres de tri en 3 niveaux d’occupation :

- entre 25 et 75 % : fonctionnement moyen en 1 poste ; - entre 75 et 125 % : fonctionnement moyen en 2 postes ; - > 125 % : fonctionnement en plus de 2,5 postes.

Tableau 19 : Répartition des centres de tri en fonction des taux d'occupation

Les sites fonctionnant en 1 poste représentent 34,8 % des installations qui trient 19 % des tonnages. 61 % des centres de tri fonctionnent en plus de 1,5 poste et traitent 81 % des tonnages.

Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage

25% - 75% 88 34,8% 546 796 19,2%

75% - 125% 108 42,7% 1 320 356 46,4%

sup à 125% 57 22,5% 981 184 34,4%

Total 253 100% 2 848 336 100%

Taux

d'occupation

Centre de tri Tonnages triés

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

160%

180%

Total

Tau

x d

'occ

up

ati

on

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 35

4.3.3. Le taux d’occupation en fonction du tonnage trié

Le taux d’occupation des centres de tri augmente en même temps que les tonnages triés (Figure 14). Ce résultat indique que les centres de tri traitant des tonnages importants fonctionnent sur des plages horaires quotidiennes plus importantes ou en plusieurs postes.

Figure 14 : Dispersion des taux d'occupation selon les tonnages triés

4.3.4. Le taux d’occupation et technologique

La comparaison pour chaque niveau technologique de la capacité calculée avec le tonnage moyen trié, permet de constater que le tonnage moyen trié pour chaque type de centres de tri est très proche de la capacité calculé.

Figure 15 : Comparatif de la capacité calculée moyenne et du tonnage trié pour les différents types

0

5000

10000

15000

20000

25000

A B C D E F G

Ton

ne

s

Typologie

Capacité calculée moyenne ( tonnes par an pour 2 postes)

Tonnage trié moyen

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Le taux d’occupation est cependant inférieur à 100 % pour les types G ce qui pourrait s’expliquer par des dates de mise en service plus récentes. Il pourrait exister proportionnellement plus de type G en phase de montée en puissance que pour les autres types. Le Tableau 20 indique que sur la base d’un fonctionnement cible en 2 postes, 35 % des centres de tri (40 % de types A, B et C et 30 % des types D, E, F et G) ont un taux d’occupation inférieur à 100%. A l’opposé, 23 % des centres de tri, répartis de façon homogène entre les types fonctionnent en plus de 2,5 postes.

Tableau 20 : Nombre de centre de tri en fonction de leur type et des taux d'occupation

4.3.5. Le taux d’occupation par région

Toutes les régions ont en moyenne un parc qui fonctionne en plus d’un poste et demi. Seule la région Rhone-Alpes se détache avec un fonctionnement moyen des centres de tri en plus de 2,5 postes.

Carte 7 : Taux d'occupation par région

Taux

d'occupation

25% - 75% 29 40% 13 38% 16 43% 10 23% 8 35% 7 27% 5 29% 88 35%

75% - 125% 29 40% 12 35% 12 32% 28 65% 8 35% 11 42% 8 47% 108 43%

sup à 125% 15 21% 9 26% 9 24% 5 12% 7 30% 8 31% 4 24% 57 23%

Total 73 100% 34 100% 37 100% 43 100% 23 100% 26 100% 17 100% 253 100%

F G TotalA B C D E

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 37

4.3.6. Le taux d’occupation et typologie du bassin de chalandise

L’analyse du taux d’occupation en fonction du bassin de chalandise, fait apparaître une corrélation entre le milieu et le taux d’occupation.

Figure 16 : Dispersion des taux d'occupation selon les typologies d'habitat

Les résultats présentés par tranche de capacité du Tableau 21 confirment cette tendance : 57 % des centres de tri desservant un milieu rural fonctionnent en 1 poste contre 35 % au niveau national. Il est à noter l’importante dispersion des centres de tri urbains dont 56 % fonctionnent en 1 poste alors que 22 % fonctionnent en plus de 2,5 postes.

Tableau 21 : Nombre de centres de tri en fonction des taux d'occupation par bassin de chalandise

4.3.7. Le taux d’occupation et mode de gestion

L’analyse du taux d’occupation en fonction du mode de gestion indique que pour la régie, le taux d’occupation moyen est de 85 %, il est de 96 % pour les sites en gestion privée. L’un des facteurs pouvant expliquer cette différence est que pour une régie ou un marché public d’exploitation d’un centre public, le volume provenant d’autres territoires est limité. Ce volume doit en effet rester accessoire d’un point de vue quantitatif et ne pas dépasser 25 à 30 % de volume supplémentaire.

Si la moyenne du taux d’occupation est la plus élevée dans le cas d’une gestion privée, l’analyse par tranche de taux d’occupation (Tableau 22) indique aussi une plus grande disparité pour ce mode de gestion :

- une part des sites plus importante que les autres modes de gestion fonctionnant en 1 poste ;

- une part des sites plus importante qu’en régie fonctionnant en plus de 2 postes. L’un des facteurs expliquant cette variabilité pourrait être que contrairement à un mode de gestion en régie ou en marché public d’exploitation, le gisement réceptionné n’est pas captif.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

160%

180%

200%

RURAL MIXTE URBAIN URBAINdense

Touristiqueou

commercial

Tau

x d

'occ

up

atio

n

Typologie d'habitat

Taux

d'occupation

25% - 75% 17 57% 29 38% 10 56% 6 32% 1 13% 25 25% 88 35%

75% - 125% 9 30% 35 45% 4 22% 8 42% 4 50% 48 48% 108 43%

sup à 125% 4 13% 13 17% 4 22% 5 26% 3 38% 28 28% 57 23%

Total 30 100% 77 100% 18 100% 19 100% 8 100% 101 100% 253 100%

URBAIN denseTouristique ou

commercialNon définie TotalRURAL MIXTE URBAIN

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Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 38

Tableau 22 : Nombre de centre de tri en fonction des taux d'occupation par mode de gestion

4.3.8. Les enseignements : Un parc qui fonctionne en 2 postes

L’analyse des capacités du parc indique que celui-ci fonctionne en moyenne en 2 postes, soit un taux d’occupation de 100 % des capacités. Le dimensionnement du parc actuel apparait globalement proportionné par rapport aux collectes séparées existantes. Cette moyenne masque toutefois des disparités :

- seule la région Rhône-Alpes apparaît avec un taux d’occupation supérieur à 125 % ;

- le taux d’occupation apparait indépendant du niveau technologique des sites. Les 7 types de centres de tri présentent un taux d’occupation moyen proche de 100 %, similaire à celui du parc. La part des centres de tri de type A, B et C fonctionnant en 1 poste et est cependant légèrement plus élevé que la moyenne ;

- 13% des centres de tri desservant le milieu rural fonctionnent en plus de 2 postes contre 23% des sites du parc ;

- les centres de tri privés ont des taux d’occupation plus dispersés. L’un des facteurs expliquant cette variabilité pourrait être que contrairement à un mode de gestion en régie ou en marché public d’exploitation, le gisement réceptionné n’est pas captif.

Taux

d'occupation

25% - 75% 17 35% 26 28% 45 41% 88 35%

75% - 125% 24 49% 45 48% 39 35% 108 43%

sup à 125% 8 16% 22 24% 27 24% 57 23%

Total 49 100% 93 100% 111 100% 253 100%

RégieMarché de

 prestation ou DSPGestion privée Total

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 39

Les emplois en centre de tri 4.4.

4.4.1. Contenu en emploi du parc de centres de tri

Plusieurs types d’emplois peuvent être distingués dans un centre de tri : - les opérateurs de chaîne qui ont un rôle de trieur ou de contrôle de la qualité des

produits ; - les caristes qui assurent l’alimentation de la trémie, le vidage des alvéoles non

automatique, le chargement des matériaux triés dans les camions ; - les agents de maintenance ; - les encadrants et personnels administratifs.

Le nombre de trieurs moyen par poste et par niveau technologique a été déterminé grâce aux 58 visites de sites de l’étude sur l’adaptabilité des centres de tri. Les visites et résultats d’enquêtes ont apporté le nombre moyen de postes de fonctionnement des sites selon les types A à G ce qui a permis de calculer un nombre de trieurs moyen par installation.

Tableau 23 : Nombre de trieurs par poste et par type de centres

Sur cette base, le nombre d’opérateurs de chaîne du parc est estimé à 5 570. A partir d’estimation du nombre de postes hors trieurs par type

1, le nombre total de salariés de

l’activité tri des RSOM a été estimé.

Tableau 24 : Nombre de salariés selon les types A à G

Le nombre total d’emplois directs générés par l’activité de tri des RSOM est estimé à environ 7 000.

1 Estimation TERRA

TrieursNombre de

caristes

Agents de

maintenance

Personnels

administratifsEncadrants

Nombre

de salariés

par type

Nombre de

salariés

total

%

A 29% 13% 11,9 1,0 0,5 1 1 16,1 1177 17%

B 13% 8% 23,4 1,5 1,0 1 1 27,9 948 13%

C 15% 13% 24,6 1,5 1,0 1 1 29,1 1076 15%

D 17% 21% 32,7 2,0 1,0 2 2 39,7 1709 24%

E 9% 12% 29,3 2,5 1,5 2 2 37,3 857 12%

F 10% 20% 26,0 3,0 2,0 2 2 35,0 910 13%

G 7% 13% 28,8 3,0 2,0 2 2 37,8 643 9%

Total 100% 100% 24,6 1,8 1,1 1,4 1,4 27,9 7061 100%

Nombre moyen de : EmploiNombre

de CdT

en %

Répartition

du tonnages

triés en %

Type

AàG

Type AàG

Nombre de

trieurs

moyen par

poste

Nombre de

trieurs

moyen

A 7,7 11,9

B 11,4 23,4

C 15,3 24,6

D 17,1 32,7

E 16,5 29,3

F 15,5 26,0

G 15,8 28,8

Total 14,1 24,6

Adaptabilité

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 40

4.4.2. Ratio par opérateur de chaîne en fonction des niveaux technologiques

L’analyse du nombre de trieurs par poste en fonction du type de centres de tri permet de calculer un rendement horaire par opérateur de chaîne. Cette donnée est calculée à partir d’information issue de visites de 58 centres de tri.

Type AàG

Capacité de tri moyenne pour un

flux multi-matériaux (t/h)

Nombre d'Opérateurs de

chaîne moyen par poste

Nombre de Kilos moyen trié par

heure et par opérateur de

chaîne

A 1,9 7,7 251

B 2,9 11,4 251

C 3,8 15,3 250

D 4,8 17,1 283

E 5,4 16,5 326

F 7,5 15,5 488

G 8,3 15,8 526

Tableau 25 : Productivité horaire de tri selon les types A à G

Le gain important de productivité horaire de tri par opérateur de chaîne semble principalement lié à la mise en place de plusieurs équipements de tri optique (type F et G) et particulièrement à la mise en place d’un tri automatique d’au moins une sorte de fibreux (type G). Il faut par ailleurs rappeler que les fonctions des opérateurs évoluent sensiblement d’un type à l’autre et la performance horaire se rapporte de ce fait à des tâches de natures différentes.

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 41

Coût du tri 4.5.

4.5.1. Définition et coût du tri moyen

L’information provient de la Matrice des coûts de l’ADEME. Il s’agit d’un coût de revient pour la collectivité qui correspond soit à un coût de régie, soit à un prix facturé à la collectivité. Le coût extrait de la Matrice est le coût complet HT incluant donc l’ensemble des charges (gestion des refus compris) et est hors recettes comme la vente de matériaux, les soutiens... Le coût pour un centre de tri a été calculé sur la base de la moyenne pondérée des tonnages pour les données de coûts des collectivités envoyant des déchets vers ce centre. En raison d’un échantillon et d’une méthodologie différents du référentiel national, les valeurs obtenues ne peuvent être comparées entre ces deux approches. Les dispersions et tendances observées sont toutefois en cohérence.

Le coût de tri a pu être reconstitué pour 112 sites. Les coûts varient fortement, avec 80 % des valeurs comprises entre 100 et 220 EUR par tonne. Pour 50 % des sites cette fourchette se situe entre 120 et 200 EUR par tonne, avec une valeur médiane à 164. Le coût de tri moyen facturé à la tonne est de 163 EUR.

4.5.2. Coût du tri en fonction des schémas de collecte

Le type de flux entrants en centre de tri semble avoir une influence significative sur les coûts. La médiane des coûts pour les schémas en bi-flux est inférieure à celle des schémas de collecte en mélange.

0

50

100

150

200

250

300

BCMPJ majoritaire [BCMP+J] ou[BMP+CJ] majoritaire

Mixte

Co

ûts

en

EU

R/T

Type de flux receptionnés

0

50

100

150

200

250

Total

Co

ûts

en

EU

R/T

Figure 17 : Dispersion des coûts en fonction des flux reçus

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 42

4.5.3. Coût du tri en fonction de la région

Pour les 10 régions où le nombre d’information est suffisant, une dispersion des coûts a pu être calculée. Il apparaît que les caractéristiques régionales peuvent avoir une influence sur les coûts.

Figure 18 : Dispersion des coûts par région

L’impact de la région est probablement lié d’une part à la valorisation du foncier comme le laisse penser l’exemple de l’Ile de France qui présente des coûts de tri élevés et d’autre part au fonctionnement de l’offre et de la demande et à la structuration du parc régional.

4.5.4. Coût du tri en fonction du taux de refus

L’augmentation des coûts en fonction du taux de refus apparaît peu marquée. Cette augmentation est liée aux frais supplémentaires nécessaires à leur traitement. La dispersion observée autours de la droite de régression peut être partiellement liée aux écarts de niveau de pénurie des territoires en exutoire pour les refus.

Figure 19 : Relation entre taux de refus et coûts

R² = 0,1536

0

50

100

150

200

250

300

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Co

ûts

en

EU

R/T

Taux de refus

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 43

4.5.5. Coût du tri en fonction du mode de gestion

Figure 20 : Dispersions des coûts en fonction des modes gestion

C’est pour la gestion en régie que les coûts apparaissent les moins dispersés. La gestion privé semble présenter des coûts dans l'ensemble plus faibles, mais avec une plus grande variation. L’exploitation par le privé de centre de tri public présente les coûts les plus élevés avec la plus grande hétérogénéité.

4.5.6. Coût du tri en fonction de la présence d’une activité de de tri DNDAE sur le site

L’acceptation des DNDAE permet aux centres une mutualisation de certains moyens ou services pouvant répartir des frais de fonctionnement ou d’investissement sur différents services. Il en résulte une différence des coûts moyens entre ces deux modes de fonctionnement. Ces différences peuvent provenir de la plus grande flexibilité des contrats d'exploitation privées, qui offrent la possibilité de moduler les quantités et les qualités de flux entrants en centres de tri et ainsi permettre une meilleure mutualisation des moyens avec l'acceptation des DNDAE.

Tableau 26 : Coût moyen en fonction de l'acceptation des DNDAE

0

50

100

150

200

250

300

Gestion privée Marché deprestation ou DSP

Régie

Co

ûts

en

EU

R/T

Mode de gestion

Présence de DIB Nombre de CdTCoût moyen en

€/T

NON 76 172,7

OUI 34 141,0

Total général 112 163,2

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 44

4.5.7. Autres paramètres analysés

Pour les autres paramètres analysés, il n’a pas été possible de mettre en évidence une relation avec les coûts. La dispersion des valeurs et les corrélations pouvant exister avec les autres paramètres peuvent masquer cette relation. Pour ces paramètres il n’est donc pas possible au vu des données disponibles de conclure sur un éventuel impact sur les coûts. Il s’agit en particulier :

du niveau technologique,

du taux d’occupation,

de la date de mise en service,

de la typologie du bassin de chalandise.

4.5.8. Les enseignements : un coût du tri multifactoriel

Les données de coûts disponibles sont parcellaires, seul le coût de 44 % des centres a pu être reconstitué. Sur cette base, le coût moyen du tri des RSOM est de 163 EUR/T, avec une dispersion importante puisque 50 % des valeurs se situent entre 120 et 200 EUR/T. L’analyse des variations des coûts du tri démontre que de nombreux éléments agissent simultanément sur les coûts et ne peuvent être considérés indépendamment.

► La région du centre de tri semble être un facteur important, le coût médian du tri peut varier du simple au double entre 2 régions. Ce sont probablement le niveau d’urbanisation et la pression foncière qui en découlent ainsi que le niveau de concurrence local qui sont à l’origine de ces différences.

► Le schéma de collecte est aussi un facteur d’influence du coût du tri, celui-ci est inférieur pour les collectes en bi-flux par rapport aux collectes en mélange.

Une analyse de la variance (ANOVA) a démontré l’impact prépondérant du facteur régional, puis du type de collecte. D’autres facteurs, que les résultats de l’ANOVA n’indiquent pas comme significatifs au niveau national, semblent apparaitre comme influant dans les analyses réalisées individuellement par critère :

► L’augmentation du taux de refus semble ainsi corrélée à l’augmentation du coût du tri,

► Les centres de tri en gestion privée présentent des coûts médians légèrement inférieurs aux coûts des autres modes de gestion, mais avec une plus forte dispersion probablement liée à un modèle économique d’avantage soumis aux lois du marché. Le niveau de coût légèrement inférieur est quant à lui probablement lié à la possibilité de mutualiser l’activité avec des déchets non ménagers. En effet, le coût de traitement baisse significativement lorsque les centres de tri assurent un tri des DNDAE.

Concernant les autres facteurs, l’analyse nationale n’indique pas d’impact significatif, y compris du niveau technologique et du taux d’occupation. Il est probable que des phénomènes de compensation tels qu’un taux de refus et une pression foncière plus importante masquent le gain de productivité des centres de tri de niveau technologique élevé majoritairement présent en zone urbaine.

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 45

ANNEXE 1 : Tables des figures, des cartes et des tableaux

Tables des figures

Figure 1 : Liaison entre les différentes sources utilisées .............................................................. 9 Figure 2 : Répartition en pourcentage des centres de tri et des tonnages triés en fonction des classes de tonnages .................................................................................................................... 10 Figure 3 : Bilan matière 2011 du parc de centres de tri .............................................................. 13 Figure 4 : Répartition des centres de tri en service selon leur date de première mise en service ..................................................................................................................................................... 18 Figure 5 : Représentation des différents modes de gestion ....................................................... 19 Figure 6 : Pourcentage de centres de tri acceptant les DNDAE selon les modes de gestion .... 21 Figure 7 : Dispersion des Tonnages triés en fonction du type A à G .......................................... 23 Figure 8 : Part de centre de tri en fonction de leur type et des modes de gestion ..................... 27 Figure 9 : Dispersion des taux de refus ...................................................................................... 29 Figure 10 : Dispersion des taux de refus selon du bassin de chalandise ................................... 30 Figure 11 : Dispersion des taux de refus selon les flux reçus ..................................................... 30 Figure 12 : Dispersion des taux de refus selon la typologie A à G ............................................. 31 Figure 13 : Dispersion des taux d'occupation du parc ................................................................ 34 Figure 14 : Dispersion des taux d'occupation selon les tonnages triés ...................................... 35 Figure 15 : Comparatif de la capacité calculée moyenne et du tonnage trié pour les différents types ............................................................................................................................................ 35 Figure 16 : Dispersion des taux d'occupation selon les typologies d'habitat .............................. 37 Figure 17 : Dispersion des coûts en fonction des flux reçus ....................................................... 41 Figure 18 : Dispersion des coûts par région ............................................................................... 42 Figure 19 : Relation entre taux de refus et coûts ........................................................................ 42 Figure 20 : Dispersions des coûts en fonction des modes gestion ............................................. 43 Figure 21 : Données présentes dans la base, mode d’alimentation et sources ......................... 50

Tables des cartes

Carte 1 : Répartition du parc par région ...................................................................................... 11 Carte 2 : Répartition des types de flux réceptionnés par région ................................................. 15 Carte 3 : Part de centres de tri avec maître d'ouvrage public ..................................................... 20 Carte 4 : Part de centres de tri avec exploitant public................................................................. 20 Carte 5 : Niveau technologique par région .................................................................................. 25 Carte 6 : Capacités calculées disponibles par habitant .............................................................. 33 Carte 7 : Taux d'occupation par région ....................................................................................... 36

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 46

Tables des tableaux

Tableau 1 : Répartition des centres de tri en fonction des tonnes triés ...................................... 10 Tableau 2 : Nombre de centres de tri et tonnage sortant par région .......................................... 12 Tableau 3 : Répartition des centres de tri en fonction des flux reçus ......................................... 14 Tableau 4 : Répartition des Flux reçus par région en nombre de centres de tri ......................... 15 Tableau 5 : Répartition des centres de tri en fonction de leur bassin de chalandise .................. 16 Tableau 6 : Détails des productions pour l'ensemble du parc et moyenne par centre de tri ...... 17 Tableau 7 : Répartition des centres de tri en fonction des modes de gestion ............................ 19 Tableau 8 : Répartition des centres de tri en fonction de l'acceptation des DNDAE .................. 21 Tableau 9 : Fonctions de séparation des types A à G ................................................................ 22 Tableau 10 : Débit en tonne horaire pour un flux BCMPJ selon le type A à G ........................... 22 Tableau 11 : Répartition des centres de tri en fonction du type A à G ....................................... 23 Tableau 12 : Répartition des centres de tri en fonction de leur niveau technologique par région ..................................................................................................................................................... 24 Tableau 13 : Répartitions des différents types de centre de tri en fonction des flux reçus ........ 25 Tableau 14 : Répartition des centres de tri selon le bassin de chalandise ................................. 26 Tableau 15 : Répartition des centres de tri par mécanisation en fonction de leur âge ............... 26 Tableau 16 : Pourcentage des flux produits selon les types de centres de tri ............................ 28 Tableau 17 : Répartition des centres de tri en fonction de la production de 1.02 ....................... 28 Tableau 18 : Capacité calculée et tonnage trié moyen selon le type A à G ............................... 32 Tableau 19 : Répartition des centres de tri en fonction des taux d'occupation (recentré par poste) ........................................................................................................................................... 34 Tableau 20 : Nombre de centre de tri en fonction de leur type et des taux d'occupation ........... 36 Tableau 21 : Nombre de centres de tri en fonction des taux d'occupation par bassin de chalandise ................................................................................................................................... 37 Tableau 22 : Nombre de centre de tri en fonction des taux d'occupation par mode de gestion . 38 Tableau 23 : Nombre de trieurs par poste et par type de centres .............................................. 39 Tableau 24 : Nombre de salariés selon les types A à G ............................................................. 39 Tableau 25 : Productivité horaire de tri selon les types A à G .................................................... 40 Tableau 26 : Coût moyen en fonction de l'acceptation des DNDAE ........................................... 43

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 47

Annexe 2 : Champs présents au sein de la base de données

La base de données de l’étude intègre des données de 3 sources : des données de l’outil SINOE®, des données 2011 d’Eco-Emballages et les données de l’étude dite « adaptabilité ». Le tableau ci-après détaille tous les champs présents dans la base de données de l’étude, classés par famille. Le tableau indique le nom de la donnée, sa définition et son mode de calcul pour les champs créés, la source de la donnée, la disponibilité de la donnée pour les 253 centres de tri du périmètre et sa fiabilité. La fiabilité est évaluée selon 2 niveaux :

- fiable ; - à interpréter avec précaution.

Le niveau de fiabilité a été évalué en croisant les différentes sources, en comparant les résultats obtenus lors des analyses à des résultats existants, en analysant la cohérence et la dispersion des résultats des centres de tri entre eux.

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 48

NOM DEFINITION SOURCE

DISPONIBILITE DE LA DONNEE (en nombre de centre de tri)

INDICATEUR DE

FIABILITE

IDE

NT

ITE

Code centre de tri EE Code utilisé par Eco-emballages EE 253 FIABLE

Code centre de tri SINOE® (code service)

Code service des installations dans SINOE®

SINOE® 244 FIABLE

Etat Statut identifié en 2011 par EE EE 253 FIABLE

Nom SINOE® Nom du centre de tri SINOE® 244 FIABLE

Nom EE Nom du centre de tri EE 253 FIABLE

Adresse (SINOE® // EE) Adresse SINOE® et Adresse EE SINOE® et EE 253 FIABLE

Date de mise en service Date de mise en service du site EE 211 FIABLE

GE

OG

RA

PH

IQU

E

Code postal Donnée ITOM si présente, sinon

données EE SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

Département Département de localisation du

centre de tri SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

Région administrative Région de localisation du centre de

tri SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

PR

OC

ES

S

Type A à G Niveau technologique du centre de

tri Adaptabilité 253 FIABLE

DNDAE Présence de DNDAE, d’origines

professionnelles possibles SINOE® puis EE si défaut

248 FIABLE

Encombrants Présence d'encombrants reçus par

le site SINOE® puis EE si défaut

244 FIABLE

Nb trieurs Nombres de trieurs employés sur

site EE 204

INTERPRÉTER AVEC

PRÉCAUTION

Capacité nominale Capacité nominale renseignée

ITOM SINOE® 169

INTERPRÉTER AVEC

PRÉCAUTION

Capacité réglementaire Capacité réglementaire renseignée

ITOM SINOE® 192

INTERPRÉTER AVEC

PRÉCAUTION

Variante alimentation (nb

d'alim) Nombre d'alimentation possible

des chaines Adaptabilité 58 FIABLE

Nombre de chaines Nombres de chaines de

traitements Adaptabilité 58 FIABLE

Nombre de poste Nombre de postes Adaptabilité 58 FIABLE

Capacité calculée (tonnes

par an pour 2 postes)

Capacité de traitement par an rapportée sur 2 postes, Calculée

par rapport aux tonnages traités et capacités horaires

Adaptabilité 199 FIABLE

Taux d'occupation Taux d’occupation du site Adaptabilité 199 FIABLE

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 49

INT

ER

VE

NA

NT

S

Mode gestion Statut d'exploitation du site SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

Code Mo Code acteur SINOE® du Maitre

d'ouvrage SINOE® 232 FIABLE

Nom Mo Nom du maitre d'ouvrage SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

Code exploitant Code acteur SINOE® de

l'exploitant SINOE® 238 FIABLE

Nom exploitant Nom de l'exploitant SINOE® puis EE si défaut

253 FIABLE

BA

SS

IN D

E C

HA

LA

ND

ISE

Pop tôt calcul

Population calculée dépendant du centre de tri. Se base sur les

relations contrats EE et collectivité SINOE®

SINOE® et EE 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

MIXTE Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

RURAL Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

TOURISTIQUE OU COMMERCIAL

Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

URBAIN Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

URBAIN DENSE Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

Non précisé Nombre d'habitants de la typologie SINOE® 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

Typologie d'habitat de la population

Typologie de la population réfèrent, si un type d'habitat correspond à 80 % de la population celui-ci est

considéré caractéristique. Se base sur les relations contrats EE et

collectivité SINOE®

SINOE® et EE 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

Performance en Kg/ an / hab

Performance de production de déchet en Kg par an et par

habitant, tonnage total produit en kg divisé par la population totale du

centre de tri

SINOE® et EE 242 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

Nombre de contrats du centre de tri

Nombre de contrats EE par centre de tri

SINOE® et EE 253 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 50

FL

UX

DE

DE

CH

ET

S

BCMPJ Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

BCMP Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

J Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

BMP Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

CJ Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

C déchèterie Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

Autre Tonnage du flux Adaptabilité 253 FIABLE

TOTAL RECEPTIONS Tonnage total des réceptions Adaptabilité 253 FIABLE

Types réceptionnés

Type de flux réceptionnés par le centre de tri, déterminé par rapport au pourcentage de BCMPJ sur le

total

Adaptabilité 253 FIABLE

RECEPTIONS ITOM 2010

Tonnages réceptionnés source ITOM 2010, somme tonnage des

réceptions de matériaux RSOM du centre de tri (en excluant les

déchets professionnels)

SINOE® 253 FIABLE

Acier paquet Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

Alu Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

5.03 Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

Flacons Plastiques Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

PET Clair Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

PET foncé Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

PEHD Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

films Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

1.11 vrac Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

1.11 balle Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

1.02 Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

5.01 Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

5.02 Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

REFUS Tonnage expédié du flux Adaptabilité 253 FIABLE

TOTAL EXPEDITIONS Tonnage total expédié par le centre

de tri Adaptabilité 253 FIABLE

Taux de refus Tonnage de refus expédié divisé

par le total des expéditions du site 253 FIABLE

CO

UT

S Coût de tri moyen en

EUR/T

Somme des couts complet en EUR rattaché à un site divisé par la

somme des tonnages triés SINOE® et EE 112

INTERPRÉTER AVEC

PRÉCAUTION

Année de la valeur du coût

Année de la valeur disponible la plus récente

SINOE® 112 INTERPRÉTER

AVEC PRÉCAUTION

Figure 21 : Données présentes dans la base, mode d’alimentation et sources

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Mars 2013

Etat des lieux des installations de tri de RSOM en France TERRA 51

ANNEXE 3 : Clé de lecture des BOX PLOT

Analyse et représentation des dispersions, graphique « box plot » ou « boite à moustache ». Il s’agit de représenter la quasi-totalité des données présentes pour un indicateur. Par exemple l’ensemble de tonnes triées par les centres de tri d’une région. Sont écartées les valeurs extrêmes, les plus faibles et les plus fortes. Barre du milieu : valeur médiane. Boîte : regroupe 50 % des valeurs qui sont comprises entre le premier quartile (bas de la boite) et le troisième quartile (haut de la boite). Barre verticale : regroupe 90 % des valeurs, celles-ci sont comprises entre le tiret du bas et le tiret du haut. Chaque point correspond à un pourcentage de la population.

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L’ADEME EN BREF

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de

l'Energie (ADEME) est un établissement public sous

la triple tutelle du ministère de l'Ecologie, du

Développement durable, des Transports et du

Logement, du ministère de l’Enseignement supérieur

et de la Recherche et du ministère de l’Economie,

des Finances et de l'Industrie. Elle participe à la mise

en œuvre des politiques publiques dans les

domaines de l'environnement, de l'énergie et du

développement durable.

Afin de leur permettre de progresser dans leur

démarche environnementale, l'agence met à

disposition des entreprises, des collectivités locales,

des pouvoirs publics et du grand public, ses

capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre

au financement de projets, de la recherche à la mise

en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la

gestion des déchets, la préservation des sols,

l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables,

la qualité de l'air et la lutte contre le bruit.