Etapes de l'Entrevue

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Les étapes L'étape 'l : L'accueil et le début l'entrevue A. L'accueil / Établir un climat de confiance Voilà le premier déî de I'aidant, celui de créer un climat de confiance. C est à trâvers sa fâçon d'accueillir l'âutre, de lui montrer du respec{ et d'être authentique que I'aidant pourra y arriver. La confiance se gagne petit à petit. Le premier contact est primordial. L'intérêt mânifesté à l'autre, l'âttention âccordée. l'aisance manifestée vont favoriser la création du liên. ll devient âlors important pour une personne aidante de : . Prendre conscience de sa façon personnelle d'entrer en relation avec quelqu'un . Prendre conscience de sa façon d'être sensible à ses premières impressions . Savoir bien décoder ses imprcssions et d apprendre à rester soi_même, d'être authentique avec elle. a) Développer sa capacité d'accueil : Afin de développer des habiletés d'âccueilen relation d'âide, cela exige de : . D'être sensible au rôlejoué par les affinités : les affinités sont des ressemblances, une certaine concordânce entre les traits de caractère de 2 personnes, leurs goÛts, leurs intéréts, leurs façons de penser, leurs valeurs, etc Ces affinités jouent un rôle important dans la création d'un lien entre 2 personnes, Celles-ci suscitent une certaine attirance entre 2 personnes et aident au rapprochement. ll est alors plus fâcile de créer un contact avec quelqu'un et d'engager une conversation : les affinités agissent comme une motivation, une énergie qui alimente une relation naissance. En relation d'aide, ces affiniiés permettent à l'aidant de se sentir plus proche et de démontrer de l'empathie, de comprendre le vécu de I'autre, de le respecter. La confiance s'établit plus facilement Le contrairê existe aussi soit la (non affinitér. Les aidants doivent être prêts à reconnaltre qu'ils ne peuvent pas aider certaines personnes, qu'ils ont leurs limites. Lorsque lâ satuation se présente, ils doivent forcer la relation, ils veulent âider n'impo{e qui, sans discernement. . D'évaluer sa disponibilité et en faire part : aider n'est pas une tâche facile; cela demande beaucoup d'énergie et de temps. La personne aidante doit se sêntir prête : o À mettre son énergie à la disposition de I'autre o Être en mesure d'évaluer sâ disponibilité psychologique (châsser ses préoccupations' son stress) o À gérer son temps, c'es!à-dire qu'il faut évaluer le temps dont on dispose Ne jamâis dire : ( J'ai tout mon temps). La limitê étant lixée, il sera plus facile de mettre un terme à la rencontre Un temps bien géré fait toute la différence (pâs d'angoisse, pas peur de manquer de temps). Ne pas oublier de faire part à I'autre de son état physique ou psychologique (mais sans toutetois tomber dans les confidences), du temps disponible . Aménâqer des conditions favorables i fâit référence : o à un endroit approprié. Discret, isolé qui favorise le respect de lâ confidentialité. o à un espace suffisânt, mobilier adéquat, éclairage approprié, pas trop clair, pas trop chale0reux.

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Page 1: Etapes de l'Entrevue

Les étapes

L'étape 'l : L'accueil et le début dê l'entrevue

A. L'accueil / Établir un climat de confiance

Voilà le premier déî de I'aidant, celui de créer un climat de confiance. C est à trâvers sa fâçon d'accueillirl'âutre, de lui montrer du respec{ et d'être authentique que I'aidant pourra y arriver.

La confiance se gagne petit à petit. Le premier contact est primordial. L'intérêt mânifesté à l'autre,l'âttention âccordée. l'aisance manifestée vont favoriser la création du liên.

ll devient âlors important pour une personne aidante de :

. Prendre conscience de sa façon personnelle d'entrer en relation avec quelqu'un

. Prendre conscience de sa façon d'être sensible à ses premières impressions

. Savoir bien décoder ses imprcssions et d apprendre à rester soi_même, d'être authentique avec elle.

a) Développer sa capacité d'accueil :

Afin de développer des habiletés d'âccueilen relation d'âide, cela exige de :

. D'être sensible au rôlejoué par les affinités : les affinités sont des ressemblances, une certaineconcordânce entre les traits de caractère de 2 personnes, leurs goÛts, leurs intéréts, leurs façons depenser, leurs valeurs, etc Ces affinités jouent un rôle important dans la création d'un lien entre 2personnes,

Celles-ci suscitent une certaine attirance entre 2 personnes et aident au rapprochement. ll est alorsplus fâcile de créer un contact avec quelqu'un et d'engager une conversation : les affinités agissentcomme une motivation, une énergie qui alimente une relation naissance.

En relation d'aide, ces affiniiés permettent à l'aidant de se sentir plus proche et de démontrer del'empathie, de comprendre le vécu de I'autre, de le respecter. La confiance s'établit plus facilement

Le contrairê existe aussi soit la (non affinitér. Les aidants doivent être prêts à reconnaltre qu'ils nepeuvent pas aider certaines personnes, qu'ils ont leurs limites. Lorsque lâ satuation se présente, ilsdoivent forcer la relation, ils veulent âider n'impo{e qui, sans discernement.

. D'évaluer sa disponibilité et en faire part : aider n'est pas une tâche facile; cela demandebeaucoup d'énergie et de temps. La personne aidante doit se sêntir prête :

o À mettre son énergie à la disposition de I'autreo Être en mesure d'évaluer sâ disponibilité psychologique (châsser ses préoccupations' son

stress)o À gérer son temps, c'es!à-dire qu'il faut évaluer le temps dont on dispose Ne jamâis dire : (

J'ai tout mon temps). La limitê étant lixée, il sera plus facile de mettre un terme à la rencontreUn temps bien géré fait toute la différence (pâs d'angoisse, pas peur de manquer de temps).

Ne pas oublier de faire part à I'autre de son état physique ou psychologique (mais sans toutetoistomber dans les confidences), du temps disponible

. Aménâqer des conditions favorables i fâit référence :

o à un endroit approprié. Discret, isolé qui favorise le respect de lâ confidentialité.o à un espace suffisânt, mobilier adéquat, éclairage approprié, pas trop clair, pas trop

chale0reux.

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. Mont,er de I'ouverture : certains gesles, certaines postures démonirent de I'ouverture de soi, del'empathie, de la confiance i FOPYD, mais faire attention de ne pas indisposer I'aidé.

. Expliquer le but de la rencontre : Lorsqu'il s'agit d'une première rencontre avec une personne, il estimportant de bien lui faire préciser ses attentes dès le départ. ( Que puis-je faire pour vous aider ? ))

Dans un contexte de suivi, il est alors imporlanl de préciser le but de la rêncontrê, le contexte del'entretien

b) Démontrer du respecl : le respect consiste :

. à accepter une autre personne telle qu'elle est Ne pas porter de jugement sur sesopinions, ses valeurs, ses croyances, les sentiments qu'elle exprime, les difficultésd'adâptation qu'elle vit.

. À croire en la dignité d'une personne, croire qu'ellê est unique, qu'elle a le droit dechoisir et qu elle â les ressources, le potentiel pour surmonter ses diflicultés.

. Le respect poie sur la personne, ses besoins et ses droits, et non sur sescomportements

. Le respect dans une démarche d aide suppose les mêmes règles L'aidant et l'aidéont les mêmes droits, les mêmes obligâlions Donc, I'aidânt a le droit de ne pasaccepter que l'aidé lui manque de respect, porte atteinte à sa réputation.

Pour arriver à un tel respect, I'aidant doit prendre en considération le point de vue de I'autre etd'essayer de comprendre pourquoi cette personne vort les choses comme elle les voit-

Le respect est un sentiment qui se manifeste à kavers des comportements, des attitudes. Voir P- 62(volume quotidien)

c) Rester authentique : lâ concordânce entre ce que la personne pense ou ressent intérieurement etce qu'elle communique ouvertemênt à Iautre perconne.

L'authenticité implique de rester soi-même dans une relation d'aide. Donc, il fâut savoir qui I'on est, cequ'on pense, ce qu'on ressent, de connaltre nos valeurs, ses fofces et ses limites.

L'authenlicilé n'égale pas ouveÉure de soi, ni impulsivité

Les obstacles à I'authenticité :

. Le manque de connaissance de soi et d'ouverture de soi

. La réticence à s'exprimer, à se laisser connaître, des blocages dans I'expression de soi. (la peur)> Peur des réactions de I'autre> Peur de se laisser connâitre

L'authenticité suscite habituellement Ie respect et la confiance. Une personne stre d'elle-même et biendans sa peau rassure son entourage, invite au rapprochement. Elle fournit un modèle à I'aidé.

Comme le respect, I'authenticité est une attitude qui se manifeste à trâverc certains comportements. P.68 (volume au quotidien)

Page 3: Etapes de l'Entrevue

B. Le début de l'entrevue

La prise de contact :

> Voir feuille photocopiée

C. Favoriser l'expression des sentiments de l'aidé

> Voir volume au quotidien P. 92

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Accuêil et observation en milieu communautaire

388-C05-RK

Les techniques

'1. La formulation du problème

C'est être en mesure de prendre un recul sûIlisamment grand poLrr arriver à situer le vécu de I'aidédans un cadre plus global, plus large. C'es!à-dire d'être en mesure de faire une lecture de ce vécu entenânt compte de la réalité du client r de sa façon de percevoia cette réalité, autant dans le passé, danslê présent que dans I'avèlll. Voir exemple dans le volume

La lormulation du problème s'inscrit :

. Comme processus I c'est un processus par lequel I'aidant organise et inteprète les informationsverbales et non verbales émises par l'aidé, pour en ârriver à saisir I'essentiel de son vécu.

Formuler c'est donc résumer en quelques mots ce qui préoccupe lê plus l'aidé

La formulation exige donc une analyse qui permet d'en arriver au cceur du vécu de I'aidé. Pource faire, il suffit d'écouter attentivemênt.

Finalement, c'est mettre de I'ordre dâns ce qu'on voit et ce qu'on entend. Cette formulation pêutévoluer au cours de l'entrelien. ll faut demeurer aux aguets de manière à pouvoir reformuler leproblème.

. Comme guide : plus la formulation du problème estjuste, plus les interventions sont appropriéeset bien orientées Donc, la pertinence et I'efficacité des interventions sont en lien direct âvec lajustesse de la formulation du problème.

Les aidant qui cement bien la situation de I'aidé, pourra par ses intervention permettre uneexploration plus significative au sujet. Cette capacité de bien saisir le problème favorise aussi lamise en place d'attitudes professionnelles : respect, empathie, etc-

. Comme habileté : la formulation du problème met en @uvre différentes opérations mentales :

déduction à partir de ce que I'aidé exprime, interprétation de sa situation à I'aide deconnaissances en psychologiê, râpprochement âvec le vécu sjmilâire de d'autres aidés et parfoisaussi intuition. Donc, connaissances et expériences favorisent la qualité de celle-ci.

5 hâbiletés :

Organiser I'information disponible : c est l'habileté de se centrer sur I'information quel'aidé lui communique spontanément par ce qu'jl exprime et par sa façon de se comporter.L'aidant demeure centré sur l'univers subjectif de l'aidé et non seulement sur la situationextérieure (objective) L'aidant tente lui-même de répondre aux questions suivantes :

Qu'est ce cette personne me dit sur elle-même et sur son problèmelorsqu'elle s'exprime comme elle le fait ?

Utiliser ses connaissances : tirer profit de ses connaissances et de son expérience pouréclairer le problème en cause. ll s agit d avoir une bonne compréhension de l'être humain.

Dégager le problème réel : la capacité de distinguer le problème réel à travers la versioninitiale que l'aidé en présente lmplique de prendre du recul par rapport auxverbalisations du sujet pour aller au cceur ou à la sourcê de son problème où cela bloqueet poLrrquoi cela bloque.

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"/ Oonnêr du pouvoir à l'aidé i consiste à trouver une formulation qui donne à I'aidé del'emprise sur son problème. Voir I'exemple

Faire altention à la formulation qui amène I'aidé dans la victimisation. Parfois des'orienter vers I'exploration de solutions permet une âppropriation.

'/ Être à la fois précis et concis : une bonne formulation tient à une phrase relativementcourte. ll ne s'agit pâs de faire un résumé.

Finalement : formuler c'est

C'est utiliser ce que l'on voit et ce que l'on entend (1ère hâbileté), et s aider de nos connaissances etde son expérience (2'"-" habileté) pour cerner le c@ur du problème (3'"'" habileté), et formuler àl'aidé en donnant de l'emprise sur ce problème (4'"-e habileté), tout en se représentant mentalementle tout de façon brève et précise (5"'" hâb.lete).

2. Le silence

Le silence dont il est question consiste pour l'aidant à s'abstenir d'intervenir verbalement, et pour I'aidécette forme de silence s'appelle une résistance.

Le silence de l'aidant constiiue un outil majeur de la relation d'aide, el demeure une façon significatived'intervenir avec l'âidé.

La règle de 5 pour 1 : voir volume- Signifle que l'aidé formule 4 à 5 phrases; I'aidant interyientverbalement; I'aidé enchaîne et ainsi de suite

Le silence permet :

. Communiquer son empathie : en lui permettant un espace pour s'exprimêr, en luidonnantle temps

. Faciliter l'expression du problème : c'est I'effet de focâlisalion, comme si on lui disait je tesuis, continu de parler "

. Laisser à l'aidé la responsabilité de son problème : éviter d'intervenir avec empressementpermet de laisser le message que le probleme n est pas dramatique. et que I'aidé peut y faireface en se responsabrlisanl Evrter de ptendre en chârge

. Oiscerner lês silences improductifs : éviter de mettre en malaise Ie sujet. Être à l'écoutedes pannes du sujet, du besojn de soutien, elc.

. L'âmbigui'té des silences : fâit référence âu mâlâise de I'aidant qui ne permet pas de faireI'utilisation des silences de façon efficace Pârfois devant son stress, son anxiété, I'aidantmultiplie ses interventions verbales. llfait faire aussi attention à la façon dont I'aidéinterprètera les silences.

3, Reflet:

Action de kansmêtlre l'émotion à I'aidé, et ce de différentes façons r voir p. 55 ou 57(linda)Les interventions doivênt être brèves, d'être formulées en termes simples fâciles à comprendre, doiventexprimées clairement le sentiment en queslion.

Orientation du reflet :

Un bon reflet est sélectif. D'habitude on va chercher le sentiment le plLls fod, et qui correspond à celui quel'aidé a le plus besojn d'exprimer. Son importânce va faire que le sentiment non exprimé va revenir.

Page 6: Etapes de l'Entrevue

Ioutêfois, le reflet peut aussi mettre en évidence des émotions sous-jacentes qui ne sont perceptibles que

par des indices non verbaux. Ce phénomène de sentiment sous-jacent fait référence à concept de champ;xpérientiel ou perceptuel : qui correspond à I'univers subjectif du S, à la conscience qu'il a de ce qui sepasse en lui et autour de lui. ll s'agit, ên fait de sentiments non contactés' enfouis, non arrivés à la

conscience. Comme des couches profondes.

Pourquoi utiliser le reflet :

. Reconnaître le sentiment exprimé par I'aidé et bâtir la relation : permet à I'aidé de se sêntir libre

de poursuivre son exploration. Permet à I'A d'établir la relation en mettant en évidencê sa

c.édibilité (reflet bien situé)

. Permettre à l'âidé de clarifier son vécu immédiat : permet l'exploration de la pensée reliée à

l'émotion et du contefe de celle-ci.

Centrcr l'aidé sur une émotion sous-iacente

Rassurer l'aidé en dédramatisant son vécu : Permet à I'aidé de se sentir rassuré, et ce en ayantla possibilité de nommer ce qui se passe. Comme une permission

. l\rettre l'aidé en déséouilibre : il s'agit en fait de provoquer la prise de conscience Ce type dereflet devient de la confrontation

. Ralentir le Mhme de l'exploration : permet de donner le rythme voulu

Petits trucs : voir P. 61 ou 62(lindâ)

La réaction au rcflet : Voir P. 61-62

4. Reformulation : conce.ne la rcformulation des idées du S, donc des propos- Ce qu'il a dit Celâ permet

d'encadré l'âidé pour éviter qu'il tourne en rond en se répétant Permet aussi de situer I'aidé dans

I'essentielde ce qu'il dit.

. Reflet -.eformulation : techniques distincts. Toutefois, ces 2 techniques peuvent être

associées. Elles lê sont de façon régLllière.

Le reflet-reformulation peut aussi permettre lê reflet d'éléments reliés à I'image de soi, les vâleurs' etc'

. Résumé : reformulâtion qui porte sur Llne portion plus importânte de I'entretiên- Permet la

compéhension de ce qui est partagé et peut servir à clore un êntretien

5. Le soutien :

Le soutien consiste à appuyer l'aidé dans ses efforts pour retrouver son équilibre au moment oir il est auxprises avec des dimcultés. Passe par lâ complicité que l'A réussit à établir avec l'aidé (Alliancethérapeutique)

Cette alliance thérapeutique : consentement mutuel, crédibilité de l'aidant (témolgné au départ par le non

verbal et reposé par les interventions par la suite) et le lien. ce lien de sécurité est comparé au lien entre

I'enfant et le parent traité par Bowlby (chercheLlr qui a consacré sa carrière sur le développement du lien

d'attâchement). Le lien de confiance que I'aidé établit avec I'A va lui âssurer la sécurit Nécessaire pour

apaiser une partie de son stress, lui permettre d'oser explorer son problème plus en profondeur et

d'assumer pâr la suite les risques d'un changement.

Poursuivre avec le volumê

Page 7: Etapes de l'Entrevue

6. Focalisâtion

Focaliser ou elfectuer une localisation. c'est inviter l'âidé à faire lâ lumière ou mettre le focus sur unpoint précis, qu'il s'agisse d'un sentiment, d'une idée, d'une situation, d'un projet, etc.

Peut prendre différentes formes l

" La focalisation non verbale : Le simple fait de maintenir un contact visuel et de manifester sonattention amène l'âidé à pou.suivre son explorâtion. lmplique la posture, la physionomie del'aidant comme moyen pour insister à continuer <a clarilier ce qui le préoccupe.

"' Les questions ouvertes

La focalisation verbale prend la forme d'habitude d'une question ouverte, d'une question qu'on nepeut répondre pas oui ou pâr non. La question ouverte incite donc l'aidé à poursuivre sonexploration en se centrant sur les choses qui sont signifiantes pour lui.

Parfois, pour arriver à avoir une idée claire du problème vécu, il faut amener le client à préciserles événements rapportés, les opinions émises, les perceptions, les sentiments exprimés, etc.Cette démarche peut se faire au moyen de questions (qui ? quoi ? ol:r ? comment ? pour quellerâison ?); il faut éviter de demander pourquoi parce que cela amène habituellement le client à sejustifier.

Ce type de quesiion est formulé de façon très générale; il vise à la fois à obtenir plusd'informations et à encourager le client à se confier davantage. ll vise à amener le client àdévelopper davantage un sujet, à compléter une confidence déjà amorcée. La formulation d'unetelle question doit être sutfisamment vague tout en suggérânt une piste à poursuivre.

Ex : ( Je pense que, si ma vie continue comme ç4, il vâ falloir quê je prenne desdécisions importantes...t

( Pouvez-vous me parler de ce que vous vivez âctuellement ? )

La question ouverte peut+tre utilisée à différentes étapes durant la relation d'aide :

À létape de IexpressronÀ l'étape de la c;mpréhensron vo e'emple p 68-ôe

A l'étape des scénarios de solution

Pose/ des guesfiors

Les aidants novices n'ont que trop tendance à poser des questions. Ne sachant pas trop quoi direni quoi faire, lls posent des qùestions qui ne riment à rien, comme si le but de la rencontre étaitd'obtenir de I'information. Néanmoins, utilisées à bon escient, les queslions représentent unêpartie impodânte de vos interactions avec les clients. Voici donc deux principes essentiels :

Se limiter à quelques questions

Les cljents se sentent traqués lorsque nous les questionnons sans arrêt et cela n'améliore en rienla relation d'âide. Les clients reconnaissent d'instinct les questions destinées à meubler le silencelorsque I'A trouve rien de mieux à dire. Les entrevues de relation d'aide ne sont pâs conçues pourdevenir des interrogatoires sans finalités précises

Choîsir le moment propice pour poser une question

ll est difficile de dire quel est le meilleur moment pour poser une question. Quelques balisespeuvent cependânt aider à faire ce choix.

Page 8: Etapes de l'Entrevue

En relation d'aide, al est important de respecter le plus possible le rythme du client et deprofiter des moments de silence. lJn silence permet habituellement de reprendre son souffle etde réfléchir, de faire le ménage dans ses idées. Après ce moment, le client poursuit lesconfldences- Si le silence est interrompu par une question, le rythme risque d'être brisé,surtout si la question posée engage lê personne sur une autre piste.

Les questions ouvertes sont pertinentes pour amener le client à se centrer sur des aspêctsimportants de son vécu; ellês peuvent être posées lors d'un silence ou à la suite d'unereformulation.

l,faut évjter de poser de nombreux questions; il est préférable d'attendre que la personneaborde d'elle-mêmê Lln sujet sâuf si noLrs sommes dans unê contexte de résistance.

r' La focalisation par répétition : répéter simplement le mot qui apparait important dans ce quel'âidé vieni de dire

/ La focalisation à l'aide d'adverbe ou d'une conionction : mais, souvênt, toujours, trop, etc-P.70

Différentes fonctions de la focalisation :

v' lnlerromprê les verbalisalions non productives/ Ceaner l'émotion sous-jacenter' Aider le suret à comprendre son émotion

'/ lnviter l'aidé à résumerr' Faciliter l'exploration de scénarios de solution

7. La confrontation

Premièrement, il ne faut pas confondre confrontation et affrontement. En relation d'aidê, confronter c'estmettre en présence 2 vercions ou 2 pe.ceptions d'un même fait, dans le but de les comparer et de retenirla plus valide.

Dans une démarche de changement, I'aidé à 2 besoins :

/ ll a besoin de s'exprimer, d'être entendu et comprisr' ll a besoin de modifiêr ses façons de voir et de faire.

lla besoin d'être accueilliet mis au défi

C'est pourquoi l'aidant est invité à confronter l'aidé à son poteôtiê|, ses ressources et à prendreconscience des choix qu'il fait ou omet de faire et qui ont pour effet de le maintenir dans son problème.

Ces confiontations ne visent pas à embêter I'aidé, mais à lui donner du pouvoir. Voir exemple P. 78

Confronter en douceur :

confronter quelqu'un, c'est le mettre en déséquilibre. Mais, paradoxâlement, une bonne confrontation esttoujours délicate et respectueuse. Pâr souci du bien-être de I'aidé, il ne faut pas mettre plus de pressionqu'ilest nécessaire. llfaut utiliser la confrontation dans un contexte d'empathie.

Dans certains câs, une seule confrontation suffira pour amener I'aidé à surmonter sa résistance <a sevoir tel qu'il est ou à percevoir sa situation telle qu'elle est. P.80

Page 9: Etapes de l'Entrevue

La confrontation : art de surpGndrc : la confrontation est particulièrement efficace lorsque I'onsurprend I'aidé souvent avec une pointe d'humour. (Voit différemment et complicité). l\rais il faut faireattention à I'humour car ce n'est pas toutes les situations et toues les personnes qui le permettent.

La confrontation comme pression constante : certaines siiuations requièrent un recours intensif à laconfrontation de manière que l'aidant exerce une pression continue sur l'aidé jusqu'à ce qu'il aitl'impression que celui-ci s'est laissé rejoindre par son point de vue. P. 81-82

Quand et comment confronter:

ll y a plusieurs façons de confronter : Voir P. 83

Volume de Tremblay : au quotidien P. '102-108

8. L'implication / sur implication

Le partage d'éléments de notre vie personnelle, nos sentiments, nos réactions est-il permis ?

Bien que l'ênsemble des maîtres en thérapie invitê les nouveaux intervenants à faire atlention aupartage d'éléments personnels, voire même à l'éviter, on ne peut éviter de laisser paraître desréactions, des sentiments. L'implication de l'aidant en relation d'aide est inévitable.

L'implication de l'âidanl a pour effet de créer un lien de confiance avec I'aidé. ll permet de dire à I'aidéqu'il n'est pas seul, de le soutenir, lui donner des exemples de stratégies d'adaptation et de luipermettre de porter un regard différent sur son vécu.

ll faut faire une distinction entre I'implication face à ce qui se passe durant I'entretien et les conÏidencesque l'aidant peut fâire sur son vécu en dehors de lâ relation d'aide. Voir Ex. P.119Certêrns auteurs consrdèrent la premrère forme d'implicalion comme correcte, mais semble dire quela 2'e-" forme est à évrter. D aukes prennenr morns cet aspecl à la lettre

L'implication doit être considérée comme un outil d'appoint et non comme un outil majeur. L'aidant doitdemeurer discret sur ce qu'il pense et ce qu il vit, et ne s'impliquer que lorsqu'il est sÛr que cetteintervention serâ de nature à contribuer à la démarche de I'aidé.

La surimplication émotive. lci on pârle de contretransfert c'est à-dire que I'aidant réagit de façonexcessive au vécLr de l'aidé. Voir les exemples P. 120. La surimplication suvient lorsque I'aidant perdle sens de la frontière entrc son vécu et celui de l'aidé.

Quelques causes de surimplication :

" La difficulté d'accepter ses limites personnelles : sauveur qui rêve d'intervenir dansl'existence d'aukui pour le tirer du pétrin ou apêiser sa détresse. La dynamique du sauveurse traduit par la tendânce à consacrer à la personne que l on aide une part exagérée de sesénergies et de sa disponibilité.

"' L'intedérênce des ( affaires non finies) : peut découler de conflits non résolus ou deblessures non guéraes chez l'aidant.

r' La difficulté à dire non : I'aidant peut avoir de la diffrculté à s'opposer aux demandes del'aadé.

Les conséquences de la surimplication : déployer une énergie excessive qui ne sert pas à lui-même,ses proches, etc.; avoir moins de temps de repos, de loisir, etc-; entrer en compétition avec les membresde la famillê de Iaidé.

Page 10: Etapes de l'Entrevue

9. La résistance

Dâns une démarche de changement, I'aidé tênte de s'exprimer. En même temps, il hésite à se confier,il hésite à s'âvouer à lui-même ses sentiments, ses facettes personnelles

La démarche de relation d'aide vient activer cette tension entre la tendance à vouloir s'exprimer et latendance à se protéger. ll aurâ de la difficulté à aller sous la suÉace, à aller en prolondeur'

Donc, le terme (résistance) désigne tous les moyens que I'aidé peut prendre pour éviter de ressêntiret d'exprimer les sentiments ou les idées qui le menacent, et donc potlr éviter ou retarder les prisêsde consc€nce douloureuses sur son vécu

Voir quelques exemples P- 135

La résistance est quelque chose de susceptible; parfois visible et très forte; padois plus stlbii,e mais plusprofonde.

Les résistances surmontées spontanément Voir P. 136

Les causes de la résistance

/ L'atteinte à l'image de soi : l'ânxiété est la principale cause de résistance. Survient lorsquele sujet se sent mênacé dans son imâge de soi.

/ La peur du rejet i I'image de soi social confronté au regad de l'aidant peut amener I'aidé àavoir peur du jugement de cêlui ci.

r' La difficulté de passer à l'action : les ( il faudrait) : la peur de changêr, la difficulté de lefaire. etc.

/ La réaction à une p.ise de conscience : une prise de conscience significative peut amenerI'aidé à être intimidé, et il peut alorc mettre en place de la résistance afin de diminuer Ia

podée de celle-ci.

r' Le désii d'autonomie : I'aidé estime avoir terminé et désire poursuivre par sers propres

ailes.

r' La résistance à une erreur de I'aidant : plusieurs résistances sont attribuables aux erreursde I'aidant : blâme, solution non appropriée, interprétation erronée, êtc. L'aidé peut réagirpoliment ou il peut cesser de s'impliquêr.

Lâ résistânce comme mécanisme de réqulation :

La résistance est un mécanisme de protection. ll permet de conserver une stabilité dans l'image de soi etdes mécânismês d'adaptation. Mais l'aidé doit poLlrsuivre son exploration- La résistance de l'âidé doitdonc à la fois respectée et surmonlée.

Les réactions possibles de l'aidânt r plLrsieurs possibilités

,/ Noter mais ne pas intervenir : il s'agit d'enregistrer le fait que l'âidé est en train de contrôlerson anxiété et dê s'apprivoiser à ce qui le menace L'aidant pêut profiter de ce silence pour

essayer de comprendrê plus précisémênt de quoi l'aidé se protège et comment il se protège

/ Offrir un soutien léger : Lrne brève intervention de soutien peut être suffisant pour pêrmettre

à I'aidé de poursuivre. Un reflet chaleureux

Page 11: Etapes de l'Entrevue

/ Accepter le fait ou apporter des diversions temporairês : de façon régulière un aidantefficace maintient une pression légère par des inteNentions bien ciblées, précises, etc. Cettepression permet à I'aidé d'avoir une explorâtion productive. Mais si l'on sent que larésistance est plus profonde, il s'agit de diminuer cette pression tout en laissant commemessage que nous somme conscients de celle-ci. On peut réorienter I'exploration, luipermettre de changer de sujet, etc.

r' se centrer gur la résistânce : I'aidant peut aussi essayer de vâincre la résistance au moyende la localisation, de I'interprétation ou de Ia confrontation.

r' Prévenir la résistancê : il s'âgit en fait de trouver des expressions, des mots qui permettentd'atténuer la résistance car I'aidant est conscient que ce qui va être nommé entraînera de larésistance.

10, Les kois errcu]s fréquentes

1re erleur : le blâme ou l'apparence de blâme :

r' Le blâme lié à I'inexpérience ou I'inattention : il peut s'âgir de formulations inadéquatês àconnotation négâtive, de reproches plus ou moins subtiles. Ex : P-146

r' Le blâme lié à la peur : des résonances personnelles peuvent entraîner ce type de blâme, desvaleurs contradictoires, etc.

r' Le blâme lié à l'impatience ou âu manque d'empathiê: Ex: P.147

/ L'approbation et le blâme : I'approbation est aussi nuisible que le blâme.

2D'" erreur : une formulatlon imprécise du problème

Une idée imprécise ou enonée du problème ne nous permet pas de mettre en relief les vrais sentimenbde I'aidé, ne de le guider vers les prises de conscience et les solutions appropriées. P. 148

3lèt" erreur : la surlmplicatlon : voir P. 149-151

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