et Zaghouan - United Nations Development Programme · La formation coaching et gestion des conflits...
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Projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine
et Zaghouan
Guide du formateur en
1. Gouvernance locale de l’eau et rôle des acteurs, y compris les femmes et les jeunes
2. Gestion des conflits 3. Développement local
Projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine
et Zaghouan
Formation
Gouvernance locale de l’eau et rôle des acteurs, y compris les femmes et
les jeunes
Guide du formateur n°1 Elaboré par :
Henda Gafsi Senior Advisor
VNG International Centre for Innovative Local Governance (CILG VNG International)
Introduction
Le projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine et Zaghouan a pour objectif d’appuyer l’effort de l’Etat Tunisien pour l’atteinte de l’objectif 7 du Millénaire pour le Développement qui est de réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d'assainissement de base mais en ne considérant que l’accès sur l’eau potable.
Le projet va encourager et consolider la participation et le partenariat dans le processus de décision aux niveaux régional et local pour une meilleure gouvernance de l’eau potable en milieu rural.
Le présent guide méthodologique offre aux formateurs les éléments nécessaires pour assurer dans de bonnes conditions la formation en gouvernance locale de l’eau.
Pourquoi ce guide ?
La formation gouvernance locale de l’eau vise l’amélioration du savoir d’une mais
également et surtout une action directe sur le savoir faire et le savoir être des
participants.
La formation est aussi une plateforme de dialogue et de prise de décisions pour
améliorer le cadre de travail des acteurs.
Pour mener à bien cette action, dans ses différentes dimensions, des précisions
méthodologiques, didactiques et logistiques doivent être apportées. Le présent guide
s’efforce à répondre à ces questions.
A qui s’adresse ce guide ? Le présent guide s’adresse essentiellement aux formateurs internes ou externes qui
envisagent d’assurer une telle formation. Le guide ne remplace d’aucune manière la
qualification des formateurs en la matière. Les formateurs doivent justifier les
compétences et les qualifications nécessaires dans le domaine.
Ce guide peut servir également aux responsables du projet ou bien les structures
bénéficiaires pour l’élaboration de Termes de Références en vue de l’organisation
de telle formation ou la mobilisation d’experts.
Comment utiliser ce guide ?
Le guide méthodologique pour la formation « gouvernance locale de l’eau » permet
à ses utilisateurs de :
Identifier les participants potentiels
Assurer la préparation logistique de la formation
Organiser, animer et évaluer la formation
Les formateurs ne doivent pas se limiter aux consignes et recommandations
figurants dans le présent guide. Ils doivent approfondir leurs connaissances en la
matière d’une part et contextualiser la formation par rapport à la population cible, et
les objectifs définis er recherchés par les organisateurs de la formation.
La formation « gouvernance locale de l’eau »
La formation « gouvernance locale de l’eau » peut être engagée :
Dans le cadre de renforcement des capacités des acteurs soit suite à la mise en
place de structures de gestion de l’eau potable soit dans le cadre d’un
programme d’appui aux GDA. Elle peut également être envisagée pour remédier
à des baisses des activités ou rendement des intervenants ou toute autre
situation pouvant affecter de manière négative les GDA.
Enfin cette formation/atelier peut être envisagée dans le cadre d’un programme
d’appui, relance ou restructuration. Dans ce cas l’objectif final de la formation est
l’émergence de nouvelles pratiques de gouvernance locale de l’eau par les GDA.
Les formateurs doivent s’entretenir au préalable avec les organisateurs,
éventuellement certains participants potentiels, pour définir les contours et les
objectfs de la formation.
Formations en gouvernance locale à un niveau régional ou par
gouvernorats
Participants
De manière générale la formation en gouvernance locale de l’eau s’adresse à
toutes les parties prenantes impliquées directement ou indirectement dans le
processus de gestion de l’eau potable.
Dans le cas où la formation est prévue pour des fins autres que l’amélioration des
connaissances, les participants doivent être directement concernés par la
situation, contraintes et problèmes posés ou identifiés.
Par ailleurs et quelques soit l’usage et les fins recherchés, la formation doit
garantir l’harmonie des participants et ne doit pas être, pour des raisons
pédagogiques, dispensée pour des effectifs assez importants.
Enfin les formateurs doivent veiller à ce que le profil des participants soit
communiqué préalablement pour mieux cerner leurs attentes et finaliser le
programme de la formation.
Organisation
La formation coaching et gestion des conflits est prévue pour une durée de
2 à 3 jours
La salle de formation doit être aménagée de manière à permettre la
mobilité des participants et garantir le dynamisme de la formation
Autant que possible les supports didactiques de la formation d’adultes
(tableaux Metaplan, cartes Metaplan, Flipchart, vidéoprojecteur …) doivent
être utilisés
Une attention doit être accordée aux conditions logistiques de la formation
(hébergement, restauration …). Notamment lorsqu’il s’agit d’un atelier de
réflexion, concertation, planification ou résolution des conflits au sein des
GDA.
La formation peut être assurée par un ou deux formateurs (Co-animation).
Approche méthodologique
La formation est un exercice pratique par excellence. Les présentations théoriques (concepts) doivent accompagner, en tant que inputs, le processus d’apprentissage. Une attention particulière doit être accordée aux échanges d’expériences, simulations, discussions et production des participants. D’un point de vue méthodologique la formation doit être basée sur :
L’animation
Les travaux de groupe
Les séances de brainstorming
Exercices individuels
Programme
De manière générale le contenu de la formation doit s’articuler autour d’une
progression méthodologique alliant concepts théoriques de base suivis de
brainstorming autour du contexte dans lequel évoluent les CRDA et les GDA.
Le contenu des séances sa présente comme suit :
Séance Désignation Objectif Déroulement
1 Accueil des participants
Dégel Les participants sont répartis en binôme pour se présenter les uns et autres
Chaque participant procédera par la suite à la présentation de son binôme
2 Nivellement des attentes
Finalisation du programme
Chaque participant exprime sa principale attente de l’atelier et l’inscrit sur une carte Metaplan
Toutes les cartes sont lues en plénière Une synthèse des attentes est assurée
par les animateurs
3 Présentation du programme
Finalisation du programme
Le programme de l’atelier est présenté aux participants
Un débat est engagé autour du programme initial et son adéquation avec les attentes des participants
4 Principes et
objectifs de la
bonne
gouvernance
locale de l’eau
Maitriser les
principes de la bonne
gouvernance pour :
Assurer
l’organisation
communautaire de la
Présentation de la notion de gouvernance
Principes de la bonne gouvernance :
Participation
Transparence
Redevabilité
Primauté de la loi
Discussion de la relation entre gestion et
gestion de l’eau
Maîtriser
collectivement le
coût, la qualité et le
recouvrement du prix
de l’eau
Assurer la gestion
durable des
ressources en eau
Impulser la mise en
place d’une
organisation
territoriale et
d’instances locales
représentatives,
gouvernance
Discussion de l’importance de la gouvernance
pour :
Favoriser l’adhésion des bénéficiaires
Améliorer l’environnement professionnel
Favoriser le travail d’équipe
Faciliter la mise en œuvre des projets
Promouvoir la bonne gestion, l’efficacité
et l’efficience
Discussions de groupes autour de:
o les bonnes pratiques de la bonne
gouvernance
o l’état des lieux de la gouvernance de
l’eau dans chaque localité
o l’historique de la gestion de l’eau dans
la localité, traditions
5 Les acteurs : Apporter des réponses
aux questions
suivantes :
la gestion de l’eau
c’est l’affaire de qui ?
Qui fait quoi ?
Qui décide ?
Qui doit être associé à
la décision ?
Carte des acteurs
Visualisation des acteurs et des relations entre eux
sur flip chart
Jeux de rôle :
Identifier les lacunes et les problèmes concernant la participation des parties
prenantes dans la décision, l´utilisation et
la gestion de l’eau et identifier des
mécanismes institutionnels adéquats
Faut-il décentraliser ou déconcentrer la
gestion de l’eau en milieu rural ?
Comment ?
Quelles structures de représentations :
communes, Conseil rural ?
Les cellules GDA : comment les rendre +
proches ? plus efficaces ?
6 Rôle des
femmes et des
jeunes
Renforcer la
contribution des tous
les citoyens et
citoyennes à la gestion
communautaire de
l’eau
Promouvoir l’égalité
entre les femmes et les
1. Rôle des femmes: au niveau du GDA,
de la sensibilisation de la population et
du GDA, de l’économie de l’eau, de la
gestion du budget et de la gestion des
dépenses :
a. Pourquoi les femmes doivent-
elles participer à la gestion de
hommes dans la
gouvernance locale et
la gestion des affaires
de la communauté
l’eau ? :
i. approche droits humains et
Lois,
ii. place dans la communauté,
accès facile aux ménages,
bonnes communicatrices
iii. potentiel de bonne gestion,
iv. sensibilité à l’intérêt
général au sein de la
communauté
v. sensibilité à l’économie de
l’eau,
vi. sensibilité aux règles de
l’hygiène,
vii. compétences en
communication et
conciliation
viii. souci de valorisation de
l’eau , etc…
b. Comment peut-on favoriser leur
participation à la gestion de
l’eau ? les intégrer au CA du
GDA ? encourager la création de
« GDA féminins » ?, leur confier
les tâches pour lesquelles elles
présentent des compétences
spécifiques ?...
c. Rôle des jeunes
i. Que peuvent apporter de
plus les jeunes à la gestion
de l’eau ?
ii. Comment les motiver ?
peut-on les rémunérer ?
7 Pratiques
d’amélioration
de la
gouvernance de
l’eau
Réfléchir sur les
modalités pratiques
d’amélioration de la
gestion et de la
gouvernance de l’eau
potable en milieu
urbain
Répartition des participants en 4 groupes
Chaque groupe est appelé à se concerter sur
deux actions pratiques à mettre en place dans
les domaines suivants :
Gestion
Communication
Gouvernance
Présentation des résultats
Discussion en plénière
Capitalisation
8 Remise des attestations
9 Clôture de l’atelier
Conseils pratiques
Adapter autant que possible les techniques de modération et éviter les ateliers
de formation classiques
Centrer la formation sur le vécu des participants et la réalité du terrain dans
lequel évoluent les participants
Eviter d’éveiller de faux espoirs chez les participants et ne pas engager vos
responsabilités au-delà de ce que l’atelier peut apporter
Si la formation est destinée à la gouvernance locale de l’eau, il faut s’assurer
de la présence des acteurs clés. Dans ce cas le formateur/ modérateur doit
obligatoirement tenir des consultations préalables avec les acteurs clés
Accorder le temps nécessaire à l’analyse des attentes des participants et
vérifier qu’une compréhension commune des objectifs de l’atelier soit partagée
La formation des GDA sur le terrain: Fiche d’animation pédagogique
Introduction Après la réalisation d’une mission de reconnaissance des GDAs et des systèmes d’eau
(initialement non prévue dans le contrat) et de concert avec le Projet, l’équipe a proposé une
nouvelle approche intégrée et personnalisée de formation basée sur : i) l’organisation au
niveau de chacun des GDAs concernés par le projet d’un workshop d’une journée dans lequel
sont abordés les différents aspects de la gestion des systèmes d’eau ; ii) l’organisation au
niveau du CRDA d’un workshop regroupant les différents acteurs locaux, y compris des
représentants des GDAs touchés par le Projet ; iii) l’organisation d’un voyage d’étude à
l’intérieur du Gouvernorat au profit des GDAs touchés par le Projet
Objectifs du workshop
- Partager et affiner le diagnostic effectué sur le terrain avec les participants
- Disposer d’une vision partagée concernant les enjeux et les perspectives
d’organisation des populations rurales et de développement local autour
de la gestion communautaire de l’eau potable.
- Identifier des éléments de plan d’action
Participants
10 à 15 participants représentant les GDA, les autorités locales, le CRDA et les
usagers
Durée
90 minutes à 2h00
Technique
Brain storming, SEPO, analyse du champ de force
Déroulement
2. Introduction :
a. restitution rapide des diagnostics effectués préalablement auprès des
GDA et présentation des objectifs du travail de groupe
b. les participants sont ensuite appelés à réagir sur les éléments de
diagnostic présentés
c. introduction rapide aux différentes composantes socio-institutionnelles
de la gouvernance locale de l’eau : rôle des acteurs, dispositifs de
coordination et partenariat entre acteurs, place et statuts des femmes et
des jeunes, gestion des conflits, information et communication interne
et externe, développement local et gestion de l’eau
3. Première séance de brain storming : Les questions de représentativité :
a. Constitution du GDA : modalités de constitution du CA, toutes les
composantes de la communauté se sentent-elles représentées ?
Comment assurer une plus grande représentativité ?
b. Comment le GDA représente-il la communauté à l’extérieur :
administration, Collectivités Locales et Régionales, concessionnaires,
CRDA … quelles sont les limites ?
c. Faut-il d’autres formes de représentation ? association villageoise ?
commune rurale ? Conseil de village ?
4. Les acteurs
a. Perception de la gestion communautaire de l’eau et du rôle des GDA,
impacts de l’eau (santé, gestion du temps, qualité de vie,
développement local…), contraintes à gérer (distribution, dépenses
liées à l’eau, pertes d’eau, assainissement…),
b. Les acteurs de la gestion de l’eau potable rurale : les grandes
évolutions dans la distribution des rôles, situation actuelle,
perspectives (outil pédagogique carte des acteurs et analyse SEPO )
c. Rôle des femmes (voir aussi ppt de Sénim Ben Abdallah) : au niveau
du GDA, de la sensibilisation de la population et du GDA, de
l’économie de l’eau, de la gestion du budget et de la gestion des
dépenses :
i. Pourquoi les femmes doivent-elles participer à la gestion de
l’eau ? :
1. approche droits humains et Lois,
2. place dans la communauté, accès facile aux ménages,
bonnes communicatrices
3. potentiel de bonne gestion,
4. sensibilité à l’intérêt général au sein de la communauté
5. sensibilité à l’économie de l’eau,
6. sensibilité aux règles de l’hygiène,
7. compétences en communication et conciliation
8. souci de valorisation de l’eau , etc…
ii. Comment peut-on favoriser leur participation à la gestion de
l’eau ? les intégrer au CA du GDA ? encourager la création de
« GDA féminins » ?, leur confier les tâches pour lesquelles elles
présentent des compétences spécifiques ?...
d. Rôle des jeunes
i. Que peuvent apporter de plus les jeunes à la gestion de l’eau ?
ii. Comment les motiver ? peut-on les rémunérer ?
5. Gestion des conflits :
a. types de conflits,
b. sources de conflits (analyse SEPO)
c. comment est géré le conflit au sein de la communauté?
d. Comment doit être géré le conflit ? Les bonnes règles pour la
prévention et la gestion : transparence, information, communication,
règlement intérieur
6. Comment mieux communiquer ?
a. Importance de la communication
b. Pratiques actuelles
c. Approches et outils pour une communication de proximité
Projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine
et Zaghouan
Formation
Coaching & Gestion des Conflits
Guide du formateur n°2 Elaboré par :
Hatem Mliki Senior Advisor
VNG International Centre for Innovative Local Governance (CILG VNG International)
Avril, 2015
Sommaire
I. Introduction
II. Pourquoi ce guide
III. A qui s’adresse ce guide
IV. Comment utiliser ce guide
V. La formation coaching et gestion des conflits
1. Participants
2. Organisation
3. Approche méthodologique
4. Programme
VI. Conseils pratiques
Introduction Le projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine et Zaghouan a pour objectif d’appuyer l’effort de l’Etat Tunisien pour l’atteinte de l’objectif 7 du Millénaire pour le Développement qui est de réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d'assainissement de base mais en ne considérant que l’accès sur l’eau potable.
Le projet va encourager et consolider la participation et le partenariat dans le processus de décision aux niveaux régional et local pour une meilleure gouvernance de l’eau potable en milieu rural.
L’objectif de ce projet est de contribuer aux résultats suivants :
Contribuer à renforcer les capacités des GDA dans le processus de prise de décision relatifs à la gestion des SAEP dans le monde rural
Contribuer à une gestion multi-partenariale (GDAs et CRDA) des systèmes AEP dans les zones ciblées
Maitriser la gestion administrative et financière au sein d’un GDA.
Maitriser la gestion technique des SAEP surtout en ce qui concerne l’entretien préventif et la maintenance (GDA).
Développer l’esprit communautaire chez la population et la doter des techniques d’analyses et de planification participative
Créer un environnement propice à la participation de la femme dans la prise de décision liée à la gestion de l’eau en milieu rural
Maîtriser sur le plan opérationnel, les techniques de communication pour le développement
Former la population à collaborer avec l’environnement institutionnel;
Encadrer les structures communautaires (GDA) dans l'élaboration d'un plan de développement local et la mobilisation des ressources nécessaires
Réaliser une formation des formateurs sur les techniques de coaching en faveur des cellules d’encadrement des GDA des CRDA
Le présent guide méthodologique offre aux formateurs les éléments nécessaires pour assurer dans de bonnes conditions la formation coaching et gestion des conflits.
Pourquoi ce guide ? La formation coaching et gestion des conflits est une œuvre assez complexe qui
dépasse de loin l’apport cognitif aux concernés en la matière. C’est aussi un espace
de diagnostic, de réflexion et de concertation qui vise l’amélioration du savoir d’une
mais également et surtout une action directe sur le savoir faire et le savoir être des
participants.
La formation est aussi une plateforme de dialogue et de prise de décisions pour
améliorer le cadre de travail des acteurs.
Pour mener à bien cette action, dans ses différentes dimensions, des précisions
méthodologiques, didactiques et logistiques doivent être apportées. Le présent guide
s’efforce à répondre à ces questions.
A qui s’adresse ce guide ? Le présent guide s’adresse essentiellement aux formateurs internes ou externes qui
envisagent d’assurer une telle formation. Le guide ne remplace d’aucune manière la
qualification des formateurs en la matière. Les formateurs doivent justifier les
compétences et les qualifications nécessaires dans le domaine.
Ce guide peut servir également aux responsables du projet ou bien les structures
bénéficiaires pour l’élaboration de Termes de Références en vue de l’organisation
de telle formation ou la mobilisation d’experts.
Comment utiliser ce guide ? Le guide méthodologique pour la formation coaching et gestion de conflits permet à
ses utilisateurs de :
Identifier les participants potentiels
Assurer la préparation logistique de la formation
Organiser, animer et évaluer la formation
Les formateurs ne doivent pas se limiter aux consignes et recommandations
figurants dans le présent guide. Ils doivent approfondir leurs connaissances en la
matière d’une part et contextualiser la formation par rapport à la population cible, et
les objectifs définis er recherchés par les organisateurs de la formation.
La formation coaching et gestion des conflits La formation coaching et gestion des conflits peut être engagée :
Dans le cadre de renforcement des capacités des acteurs soit suite à la mise en
place de structures de gestion de l’eau potable soit dans le cadre d’un
programme d’appui aux GDA. Dans ce cas la formation peut se limiter à
l’amélioration des aptitudes des participants en communication et la prévention
des conflits qui peuvent apparaitre, et qui apparaitront certainement, lors de
l’exercice professionnel des activités des GDA.
Elle peut également être envisagée pour remédier à des tensions, dégradation
des relations, baisse des activités ou rendement des intervenants ou toute autre
situation pouvant affecter de manière négative les GDA. Dans ce cas l’atelier de
formation sera essentiellement orienté vers la résolution des conflits.
Enfin cette formation/atelier peut être envisagée dans le cadre d’un programme
d’appui, relance ou restructuration. Dans ce cas l’objectif final de la formation est
l’émergence de nouvelles pratiques de communication, organisation et de
management des GDA.
Les formateurs doivent s’entretenir au préalable avec les organisateurs,
éventuellement certains participants potentiels, pour définir les contours et les
objectifs de la formation.
Participants De manière générale la formation coaching et gestion des conflits s’adresse à
toutes les parties prenantes impliquées directement ou indirectement dans le
processus de gestion de l’eau potable.
Dans le cas où la formation est prévue pour des fins autres que l’amélioration des
connaissances, les participants doivent être directement concernés par la
situation, contraintes et problèmes posés ou identifiés.
Par ailleurs et quelques soit l’usage et les fins recherchés, la formation doit
garantir l’harmonie des participants et ne doit pas être, pour des raisons
pédagogiques, dispensée pour des effectifs assez importants.
Enfin les formateurs doivent veiller à ce que le profil des participants soit
communiqué préalablement pour mieux cerner leurs attentes et finaliser le
programme de la formation.
1. Organisation
La formation coaching et gestion des conflits est prévue pour une durée de
2 à 3 jours
La salle de formation doit être aménagée de manière à permettre la
mobilité des participants et garantir le dynamisme de la formation
Autant que possible les supports didactiques de la formation d’adultes
(tableaux Metaplan, cartes Metaplan, Flipchart, vidéoprojecteur …) doivent
être utilisés
Une attention doit être accordée aux conditions logistiques de la formation
(hébergement, restauration …). Notamment lorsqu’il s’agit d’un atelier de
réflexion, concertation, planification ou résolution des conflits au sein des
GDA.
La formation peut être assurée par un ou deux formateurs (Co-animation).
Approche méthodologique La formation coaching et gestion des conflits est un exercice pratique par excellence. Les présentations théoriques (concepts) doivent accompagner, en tant que imputs, le processus d’apprentissage. Une attention particulière doit être accordée aux échanges d’expériences, simulations, discussions et production des participants. D’un point de vue méthodologique la formation doit être basée sur :
L’animation
Les travaux de groupe
Les séances de brainstorming
Exercices individuels
…
Programme De manière générale le contenu de la formation doit s’articuler autour d’une
progression méthodologique alliant concepts théoriques de base suivis de
brainstorming autour du contexte dans lequel évoluent les CRDA et les GDA.
Dans le cas où la formation a pour finalité la réflexion autour de l’amélioration de la situation des GDA ou la résolution de conflits apparents ou latents l’atelier peut se transformer en séances de modération pour la résolution des conflits.
Le contenu des séances sa présente comme suit :
Séance Désignation Objectif Déroulement
1 Accueil des participants
Dégel Les participants sont répartis en binôme pour se présenter les uns et autres
Chaque participant procédera par la suite à la présentation de son binôme
2 Nivellement des attentes
Finalisation du programme
Chaque participant exprime sa principale attente de l’atelier et l’inscrit sur une carte Metaplan
Toutes les cartes sont lues en plénière Une synthèse des attentes est assurée par
les animateurs
3 Présentation du programme
Finalisation du programme
Le programme de l’atelier est présenté aux participants
Un débat est engagé autour du programme initial et son adéquation avec les attentes des participants
4 Sources de conflits
Identifier les principales sources de conflits dans le contexte réel des concernés
Les situations génératrices de l’agressivité sont présentées en plénière sans que le terme agressivité ne soit évoqué
Chaque participant doit noter l’importance de chaque événement sur une échelle croissante de 1 à 5 selon le degré d’importance
Les participants procéderont par la suite à l’inscription des notes accordées à chaque élément sur un tableau préparé par les animateurs
Les situations caractéristiques du blocage sont présentées en plénière sans que le terme blocage ne soit évoqué
Chaque participant doit noter l’importance de chaque événement sur une échelle croissante de 1 à 5 selon le degré d’importance
Les participants procéderont par la suite à l’inscription des notes accordées à chaque élément sur un tableau préparé par les animateurs
Les situations caractéristiques du comportement en cas de conflits sont présentées en plénière sans que le terme conflit ne soit évoqué
Chaque participant doit noter l’importance
de chaque événement sur une échelle croissante de 1 à 5 selon le degré d’importance
Les participants procéderont par la suite à l’inscription des notes accordées à chaque élément sur un tableau préparé par les animateurs
Le concept qui caractérisent chaque groupe de situation est annoncé et discuté en plénière
Le résultat de chaque tableau est annoncé, commenté et discuté en plénière
5 Fenêtre de Johary
Connaissance et développement de soi
Le concept fenêtre de Johary est présenté Une discussion est engagée autour de
l’amélioration de la connaissance de soi Une deuxième discussion est engagée
autour du rôle de l’autre pour l’amélioration de la connaissance de soi
L’importance de la communication est présentée et discutée
6 Communication interpersonnelle
Maitriser les concepts de base de la communication interpersonnelle
Les notions de base de la communication sont exposées, discutées et examinées dans le cas réel : Définition de la communication Communication verbal Communication non verbal Difficultés liées à la communication Enjeux de la communication Paradigmes
Débat autour des pratiques pour améliorer la communication
7 L’écoute active Maitriser les principes de l’écoute active
Les principes de l’écoute active sont exposés, discutés et examinés dans le cas réel : exposées, discutées et examinées dans le cas réel : L’empathie La reformulation Le questionnement Le silence La synchronisation
Débat autour de l’écoute active
8 Gestion du stress
Examiner les pistes de gestion de
La notion (définition du stress est introduite, discutée et examinée par rapport au vécu des participants
stress Un débat est ouvert autour de la gestion du stress en milieu professionnel
9 Gestion des conflits
Maitriser la notion de conflits et examiner les modalités de gestion des situations conflictuelles
Travail individuel Travail individuel : chaque participant doit inscrire sur des cartes Metaplan les deux situations les plus conflictuelles dans son environnement professionnel
La notion de conflit est introduite Les fonctions positives du conflit sont
examinées et discutées en plénière La typologie des conflits est présentée :
Relationnel Structurel Factuel Intérêts Valeurs
Chaque participant place les deux cartes Metaplan produites auparavant dans les rubriques correspondant aux différents types de conflits
Un débat est ouvert autour de la difficulté de faire correspondre une situation à un seul type de conflit (complexité des conflits)
Les différentes attitudes face aux conflits sont présentées et discutées :
Confrontation Fuite Adaptation Négociation Compromis
Discussion autour des attitudes des personnes et des institutions en cas de conflit
Présentation des avantages et des inconvénients de chaque attitude
10 Equipe Améliorer la cohésion d’équipe
Présentation de la notion d’équipe : Rôles et responsabilités Modalités de fonctionnement Avantages professionnels Rôle du chef/ manager
Discussion autour des contraintes qui s’imposent au travail d’équipe
Modalités pratiques d’amélioration du travail au sein des CRDA et GDA
11 Dynamique de Favoriser le Présentation des étapes d’évolution du
groupe travail en groupe
groupe en équipe : Sécurité Confiance Développement de la participation Structuration autonome du groupe Autorégulation
Discussion autour des conditions à mettre en place pour assurer un passage du groupe vers une équipe
Revue des conditions nécessaires : Matérielles Logistiques Humaines Financières Organisationnelles
Discussion autour des difficultés qui entourent l’établissement de la confiance au sein du groupe
12 Principes du coaching
Comprendre les fondements du coaching
Définition du coaching Rôle du coach Processus de coaching Bénéfices pour les coachés
13 Gouvernance Maitriser les principes de la bonne gouvernance
Présentation de la notion de gouvernance Principes de la bonne gouvernance :
Participation Transparence Redevabilité Primauté de la loi
Discussion de la relation entre gestion et gouvernance
Discussion de l’importance de la gouvernance pour : Favoriser l’adhésion des bénéficiaires Améliorer l’environnement professionnel Favoriser le travail d’équipe Faciliter la mise en œuvre des projets Promouvoir la bonne gestion, l’efficacité
et l’efficience Discussion autour des bonnes pratiques
de la bonne gouvernance Echanges d’expériences entre les
participants
14 Travail de groupe
Réfléchir sur les modalités pratiques
Répartition des participants en 4 groupes Chaque groupe est appelé à se concerter
sur deux actions pratiques à mettre en
d’amélioration de la gestion et de la gouvernance de l’eau potable en milieu urbain
place dans les domaines suivants : Gestion Communication Gouvernance
Présentation des résultats Discussion en plénière Capitalisation
15 Remise des attestations
16 Clôture de l’atelier
Conseils pratiques Adapter autant que possible les techniques de modération et éviter les ateliers
de formation classiques
Centrer la formation sur le vécu des participants et la réalité du terrain dans
lequel évoluent les participants
Eviter d’éveiller de faux espoirs chez les participants et ne pas engager vos
responsabilités au-delà de ce que l’atelier peut apporter
Si la formation est destinée à la résolution de conflits il faut s’assurer de la
présence des acteurs clés. Dans ce cas le formateur/ modérateur doit
obligatoirement tenir des consultations préalables avec les acteurs clés
Accorder le temps nécessaire à l’analyse des attentes des participants et
vérifier qu’une compréhension commune des objectifs de l’atelier soit partagée
Projet d’Appui à la gouvernance locale de l’eau potable en milieu urbain pour les gouvernorats de Béja, Bizerte, Kasserine
et Zaghouan
Formation Implication des GDA dans la valorisation de l’eau et le
développement communautaire
Guide du formateur n°3 Elaboré par :
Mourad Turki Senior Advisor
VNG International Centre for Innovative Local Governance (CILG VNG International)
Avril, 2015
FICHE PEDAGOGIQUE
Thème Implication des GDA dans la valorisation de l’eau et le développement
communautaire
Argumentaire Depuis la promulgation de la loi 99-43 relative aux Groupements de
Développement dans le secteur de l’Agriculture et de la Pêche, les GDAP
constituent, en Tunisie, la principale structure formelle au niveau local
ayant une «légitimité» légale et démocratique. Ainsi, en l’absence de
collectivités locales en milieu rural et dans le but de faire émerger une
gouvernance locale porteuse de développement local, les GDA peuvent
porter des responsabilités additionnelles à leur rôle initial en assumant le
rôle de :
- Porte-parole et fédérateur des initiatives de leur communauté, après
la satisfaction des besoins en eau potable. Ainsi, d’autres
besoins stratégiques communautaires peuvent être pris en compte
dans le cadre d’une vision intégrée de développement local, des
ressources disponibles et des potentialités locales qui peuvent être
valorisées autour de différents axes (amélioration de la chaîne de
valeurs des produits agricoles et forestiers, savoir-faire locaux,
tourisme rural, etc.).
- Médiateurs entre différents groupes d’intérêt pour garantir l’intérêt
général et la paix sociale en cas de conflits d'une part, et d'autre
part entre les groupes sociaux et l'environnement institutionnel
(autorités locales et régionales, associations de développement,
institutions de micro-finance, etc.). Le GDA jouera le même rôle en
tant que représentant des groupes sociaux quand il s’agit de traiter
les problèmes qui pourraient surgir entre ces groupes et les
différents services publics, les autorités ou les autres intervenant.
Conseils pratiques Pour assurer un fonctionnement optimal et évoluer vers un organe de
développement local pérenne, un GDA se devra, avec l'appui nécessaire,
pour les GDA de :
1. Maintenir ou recouvrer sa crédibilité vis-à-vis de la communauté
qu'il représente, de ses adhérents et de son environnement
institutionnel. La situation des GDA a été fortement influencée par
la révolution de 2011. La plupart des GDA, généralement soumis à
l'autorité politique, voyait leur fragile légitimité contestée par une
population assoiffée de démocratie, de transparence et de volonté
de participation. Cela s'ajoute à la faiblesse de ces institutions sur le
plan de l'autonomie financière, de l'organisation et de leur capacité
de mobilisation des populations. La crédibilité du GDA ne peut être
restaurée qu’à travers la sensibilisation, l’information, la
transparence et la communication avec toutes les parties prenantes
(population, adhérents, hommes et femmes et environnement
institutionnel).
2. Maintenir ou redynamiser les relations entre la population, les
adhérents et les Conseils d'Administration des GDA. D'abord, par la
relance et la modération d'un dialogue intra communauté. Ensuite
par l'organisation des Assemblées Générales sur une base
transparente, démocratique et en respectant les règles telles que
précisées dans les statuts types des GDA.
3. Connaître son aire d’intervention dans ses aspects socio-
économiques, environnementaux, politiques ainsi que ses atouts et
ses contraintes. Les GDA sont sensés agir dans un espace territorial.
La connaissance de ce territoire en termes de ressources naturelles
mobilisables, de leur état et de leur valeur économique, des
systèmes de production agricole, des conditions de vie de la
population et de la condition féminine et son positionnement dans
la dynamique locale, sont autant d'indicateurs de développement
utiles pour que le GDA soit en mesure de plaidoyer en faveur de la
cause locale et de négocier les intérêts de la communauté qu'il
représente.
4. Accorder une attention particulière à la participation active des
femmes dans toute la dynamique locale et dans les actions de
développement à entreprendre, et ce, de la façon la plus équitable
possible.
5. Prendre conscience de l'enjeu du développement et des
perspectives ouvertes pour se positionner davantage comme
interlocuteur des institutions publiques et des associations locales et
régionales. Les GDA sont alors appelés à s’impliquer dans les
stratégies et les programmes de développement local et régional et
d'accéder davantage à l'information afin de pouvoir saisir les
opportunités offertes et mobilisables capables d’améliorer la
situation de leur communauté. Les GDA devront nouer des relations
de partenariat en faveur de la promotion sociale et économique de
leurs communautés. Ils créeront ainsi les conditions favorables et la
plate-forme adéquate à l’action des services publics (dans les
secteurs de l'agriculture, de l'équipement et de l'habitat, de la santé
publique, des affaires sociales, etc.) et aux autres intervenants
(Banques, associations de développement, de micro finance et
d’activités socio culturelles.
Les membres des conseils d'administrations des GDA œuvreront pour :
- Favoriser l’émergence de jeunes leaders locaux hommes et femmes
en les encourageant à prendre des responsabilités au sein des CA ;
- Impliquer les jeunes hommes et femmes instruits comme personnes
ressources dans les débats et les discussions du conseil
d'administration ;
- Assurer une information permanente et transparente des adhérents
en vue de construire / entretenir la crédibilité du GDA vis à vis de sa
communauté ;
- Maintenir une relation permanente avec les autorités locales et
régionales et les institutions intervenant dans leur zone à travers
des visites et des réunions d'information ;
- Faciliter les interventions des services publics dans leurs zones afin
de se positionner comme organe représentatif et facilitateur des
actions de développement et des investissements ;
- Participer aux manifestations locales / régionales organisées par les
administrations publiques ou les opérateurs privés pour nouer des
relations et s'informer sur les perspectives de développement et
d'investissement dans leurs régions ;
- Constituer une base de données (liste des coordonnées) des
responsables locaux et régionaux, des entrepreneurs, des
associations intervenant dans la région afin de construire
graduellement un réseau de relations publiques ;
- Développer des requêtes / demandes de financement et d'appui à
transmettre aux institutions publiques, privées et associatives de la
région ;
- Organiser annuellement une manifestation locale (à faible coût) sur
les perspectives de développement comme occasion de plaidoyer
les potentialités et atouts de leurs zones ;
- Maintenir une relation neutre et impartiale avec les partis politiques.
Bonnes pratiques Dans ce qui suit, sont présentés succinctement des cas de bonnes pratiques
de trois GDA différents. Il s’agit des GDA de Jradou au gouvernorat de
Zaghouan, d’Oued El Maâden à Nefza au gouvernorat de Béja et d’El Fejja à
Tabarka au gouvernorat de Jendouba. La gestion de l’eau potable est la
principale activité de ces trois GDA, ceux de Jradou et d’Oued El Maâden
s’occupent, en plus, l’un d’eau d’irrigation et l’autre de l’exploitation et de la
valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL).
La révolution de 2011 a été un tournant décisif pour plusieurs GDA. En ce
sens, les adhérents / populations se sont révoltés contre les Conseils
d'Administration souvent désignés sans élections par les autorités locales.
Les trois GDA en question n’ont pas été affectés par les évènements d'après
révolution, grâce surtout à une gestion saine et transparente de leurs
affaires et à la crédibilité dont ils bénéficient. Ils ont pu ainsi échapper à la
main mise totale des autorités et ont pu évoluer à travers les années en
développant leurs activités et leurs patrimoines physique et social.
1. Le GDA de Jradou, Zaghouan
Le GDA de Jradou est un groupement ayant atteint le stade de la maturité
jouissant d’un ensemble de capacités telles que :
- Une capacité de mobilisation et d'animation des adhérents et de
maintien d'une cohésion sociale au sein de la communauté ;
- Des Capacités de réalisation 'activités avec les moyens propres
(ressources organisationnelles, financières et techniques) ;
- Des capacités financières et de gestion comptable ;
- Des capacités de formation du CA et des adhérents (participation du CA
dans les divers programmes de renforcement des capacités des GDA et
formation ad hoc des femmes et jeunes en artisanat local, comme l'alfa
par exemple) ;
- Des capacités de négociation avec l'environnement institutionnel
(convention et marchés conclus avec des partenaires au niveau local,
régional et national).
Le GDA de Jradou continue à diversifier ses activités. En plus de la gestion
de l’eau potable et de l'eau d’irrigation, il procède à l'octroi de micro-
crédits à travers une ONG nationale, il organise des formations au profit des
femmes et des jeunes en artisanat local et contribue au support des familles
nécessiteuses par l'octroi d'aides diverses comme le soutien scolaire.
2. Le GDA de Oued Maâden à Nefza, Béja
Le GDA Oued El Maâden se trouve dans un stade assez évolué et se
distingue par ses capacités de gestion financière et administrative (tenue
d’une comptabilité réglementaire et assemblée générale règlementaire), de
mobilisation et d’animation de la population et de maintien de la cohésion
sociale. Il continue à entretenir Rdes relations de partenariat et signer
plusieurs conventions et marchés bénéfiques à la population avec l’INGREF,
l’ODESYPANO, l’association A P E L, le CRDA de Béja. A travers le GDA, les
femmes d’Oued El Maâden, adhérentes au GDA, tirent profit des ressources
forestières, notamment la valorisation des plantes aromatiques et
médicinales et les ressources naturelles locales (distillation du lentisque et
du myrte et fabrication de parasol en débris du diss).
4. GDA El Fejja/Ouled Ben Said (Tabarka, Jendouba)
Le GDA El Fejja GDA gère l’eau potable pour plus de 750 ménages qui,
dans leur majorité, paient régulièrement leur cotisation. Il se positionne
comme une structure de développement local. Il a pu mobiliser la
population pour participer bénévolement à l’entretien des pistes liant les
douars tout en mobilisant les moyens et les engins des services publics et
d’une ONG nationale. La zone dispose, à l'heure actuelle, d’un centre de
soins de base suite à des interventions répétées du GDA auprès des
autorités locales, du service public de tutelle et de l’ONG qui lui a affecté un
local. Il continue à œuvrer pour améliorer la qualité l’eau potable en
restaurant le réseau de distribution et de doter les usagers de compteurs
individuels. Additionnellement, le GDA multiplie aujourd'hui ses contacts et
son plaidoyer pour réduire le chômage des jeunes et pour améliorer les
conditions de vie de la population de la zone.