ESTUAIRE ET ILES DE LA GIRONDE Estuaire et îles de la Gironde

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Contexte L’Estuaire de la Gironde s’étend entre les départements de la Charente-Maritime et de la Gironde. La rive droite de l’estuaire est particulièrement remarquable pour ses paysages contrastés : alors que vers le nord, les falaises rocheuses sont dominées par une urbanisation balnéaire dense autour de l’agglomération de Royan, le sud est resté très authentique avec un rivage qui supporte un vaste marais endigué et poldérisé, surmonté d’une falaise et de côteaux viticoles ou agricoles. En amont, dans le prolongement du bec d’Ambès, se trouvent des îles alluviales, dont certaines ont été rattachées aux rives lors des poldérisations. Rive gauche, dans le Médoc, c’est bien-sûr la viticulture qui compose le paysage, tant sur les côteaux que dans les marais. Enjeux - des éléments paysagers et environnementaux patrimoniaux L’Estuaire de la Gironde, est peu canalisé et fortement soumis aux marées, le mascaret en est l’une des attractions. Il est peu industrialisé et présente un fort potentiel écologique grâce au bouchon vaseux et au panache estuarien qui porte les vases nourricières vers les rives, et plus loin, vers les pertuis charentais. Les enjeux de biodiversité sont forts avec en particulier tout un cortège de poissons migrateurs amphihalins et de nombreuses espèces d’oiseaux caractéristiques des zones humides en halte migratoire ou en nidification : échassiers, hérons, rapaces... Il est classé Natura 2000 pour la masse d’eau, les îles et les rives, (au titre des directives oiseaux et habitats) et dispose de quelques sites inscrits et d’un site classé au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO (Verrou de l’estuaire). La qualité de l’eau est cependant reconnue mauvaise (eaux de ruissellement, industries en amont sur la Garonne…). Le tourisme fluvial se développe, reposant sur les paysages viticoles et le phare de Cordouan à l’embouchure ; la douceur du climat et l’accueil du public dans les espaces naturels y contribuent : Îles Nouvelle et Patiras, Mortagne, réserve « Terre d’Oiseaux », sites historique de Blaye La richesse des paysages de l’estuaire se manifeste au nord avec les falaises et les roches calcaires, creusées de « conches », au fond desquelles se sont installées des plages de sable. Les nombreux carrelets font partie intégrante du paysage. Au sud, la présence de cultures, de réseaux de canaux, de carrelets et de tonnes de chasse témoigne de l’importance des activités humaines dans la composition de ces paysages. La partie la plus proche de la mer, soumise à la dynamique des marées, présente une biodiversité remarquable (roselières, falaises, conches,…). Pressions - un interface terre-mer dynamique et fragîle Autour de Royan et de son agglomération, la pression d’urbanisation est marquée par un développement touristique important et ancien. Les coupures d’urbanisation sont restreintes et souvent occupées par des zones humides dont le caractère inconstructible est à conforter. Le sud montre une forte intensification agricole rendue possible par une poldérisation qui reste très fragîle et menacée lors de chaque tempête importante. Le grand polder, s’étendant de Saint-Bonnet-sur-Gironde à Mortagne-sur-Gironde, est pour l’essentiel, cultivé de manière intensive. Le Conseil départemental de la Charente-Maritime a entrepris une politique d’acquisition autour du pôle nature de Vitrezay pour permettre le retour vers des systèmes prairiaux. Une place minime reste consacrée aux parcelles de pâturage à proximité de Mortagne-sur-Gironde et de Saint-Dizant-du-Gua. L’écosystème côtier est également impacté par les polluants venant de l’amont du bassin versant, enfin la submersion du polder en période de tempête accélère le lessivage des polluants. Estuaire et îles de la Gironde © FRÉDÉRIC LARREY 0 1 0 5 k m N ROYAN SAINT-GEORGES DE-DIDONNE LESPARRE MEDOC PAUILLAC SAINT-CIERS SUR-GIRONDE SAINT-VIVIEN DE-MEDOC BOURG L a D o r d o g n e L a G a r o n n e c a n a l d e s é t a n g s R I V E S D E G I R O N D E L E S M A T T E S D E P A L A D O N I L E N O U V E L L E L A G R A N D E I L E D U N E D E G R A V E C Départements Gironde Charente- Maritime Nombre de sites 12 Surface protégée par le Conservatoire 2 910 ha Surface acquise par le Conservatoire 1 320 ha Surface des périmétres autorisés 4 810 ha Surface terrestre de l’unité littorale 117 560 ha Surface totale des zones d’intervention 11 540 ha Surface des zones d’intervention terrestre 3 730 ha Surface totale des zones de vigilance 12 500 ha Surface des zones de vigilance terrestre 12 500 ha I- Espaces naturels II- Espaces artificialisés Unité littorale Cours d'eau majeur Zone humide Zone à enjeux maritimes Zone à enjeux terrestres Zone urbanisée 1965 Zone urbanisée actuelle III - Analyse du littoral 1- Synthèse des enjeux Chef lieu de canton et commune Nom de ville NOM DE SITE Interface terre/mer Corridor écologique Biodiversité Ressource en eau Paysage remarquable Ouverture au public Activité traditionnelle/agricole Axe de communication 2- Pressions sur les espaces naturels Dynamique d'urbanisation Mitage/habitat léger de loisir Déprise/banalisation Fréquentation Pollution Autres protections (>20 ha) Domaine protégé du Conservatoire (>20ha) ENJEUX ET PRESSIONS SUR LES ESPACES NATURELS L’activité conchylicole sur l’espace marin est interdite du fait de la pollution historique par des métaux lourds qui proviennent de l’amont du bassin versant et par la dégradation des eaux. La mise en place du Parc marin de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis permettra de renforcer la naturalité de ce site et d’améliorer la gouvernance du plus grand estuaire d’Europe. La Pointe du Médoc (le Verdon-sur-Mer) : l’aléa érosion est identifié comme le plus significatif d’Aquitaine par le BRGM avec un niveau jugé très fort. Quant à l’estuaire, c’est l’aléa submersion qui est fort : toutes les communes riveraines de la Gironde sont concernées par un PPRI depuis la grande tempête de 1999. L’unité littorale compte 20 000 ha de terres agricoles, soit 13% de la surface. On observe une tendance à l’intensification de l’agriculture dont l’incidence sur la biodiversité et la qualité des eaux serait à analyser. Il faut également souligner le risque technologique, notamment sur la Presqu’Île d’Ambès, et en raison de la présence de la centrale nucléaire du Blayais. Le mitage urbain est très fort sur ce territoire et fragmente l’espace, en particulier rive gauche. Partenariats - des protections insuffisantes Le Conservatoire est affectataire de 1600 hectares de domaine public fluvial appartenant au Grand port maritime de Bordeaux. Ce patrimoine représente plus de trente kilomètres de rivages restés naturels à l’exception de cinq petits ports traditionnels qui contribuent par la qualité de leur patrimoine bâti à l’intérêt de ce site exceptionnel. Sur la rive droite, le Conservatoire protège 250 ha de polders anciennement cultivés en céréales. La dépoldérisation qui s’est produite naturellement, à l’occasion de la tempête Martin, a conduit à la recomposition d’espaces naturels (développement des vasières et des roselières), et a permis de mettre en place une gestion extensive de pâturages de pré-salés. La mise en Réserve nationale de chasse des 2/3 du linéaire côtier, en partenariat avec les chasseurs, a permis d’accompagner la dynamique de restauration de l’interface terre-mer. Au nord, entre les villes de Saint Georges de Didonne et de Mescher, le Conservatoire reconquiert patiemment la coupure d’urbanisation de la forêt de Suzac qui avait été dénaturée par une urbanisation débridée dans les années 1960 -1970. Plus de cinquante bungalows ont déjà été acquis et démolis. Le Conseil départemental de Charente-Maritime est un acteur foncier très présent ; Il contribue à la politique foncière sur les zones en amont, consacrées aux cultures céréalières, pour faciliter le retour vers la prairie. Le Conservatoire régional des espaces naturels de Poitou Charente apporte son expertise pour optimiser la protection des écosystèmes, en partenariat avec les éleveurs. Côté Gironde, les zones de préemption ENS ne représentent que 0,6 % de la surface de l’unité littorale. Notons la présence, du grand port maritime de Bordeaux sur la Pointe de Grave (791 ha dont près de 520 ha de marais non aménagés). Orientations stratégiques - dynamique de mise en cohérence des unités foncières publiques Du fait de la position de l’estuaire, à cheval sur deux départements et deux régions, les projets d’acquisition du Conservatoire résultent d’une concertation entre les deux délégations, avec les institutions concernées. Un partage des interventions entre le Département de la Charente-Maritime et le Conservatoire a précisé les zonages prioritaires d’intervention de l’établissement : marais du nord pour limiter l’assèchement de la zone humide à des fins agricoles et permettre le retour vers l’élevage, et forêt de Suzac pour restaurer un milieu forestier qui avait été mité par la cabanisation. Ces interventions seront étendues aux milieux naturels périphériques : zones humides, vallées latérales, falaises mortes, pelouses calcaires… Un des objectifs sera de mettre en place un aménagement adapté à l’accueil du public sur l’estuaire, en étroite collaboration avec les chasseurs et les collectivités locales. À la Pointe du Verdon, porte de l’Aquitaine, l’intervention du Conservatoire est d’abord motivée par un souci de cohérence des protections foncières permettant de mettre en place des aménagements et une gestion coordonnée sur l’ensemble des espaces naturels. L’action du Conservatoire se focalisera également sur les communes de Soulac et Talais afin d’assurer une continuité écologique avec les Mattes de Paladon. Le projet est de maintenir les milieux pour partie en eau et surtout ouverts par le maintien des activités conchylicoles et de pâturage (bovin, équin). Concernant les îles de l’estuaire, le Conservatoire créera des entités connectées avec les rives de Gironde, afin de rétablir les continuités, d’assurer un ensemble paysager cohérent et de contribuer à la dynamique d’amélioration de la qualité des eaux. P22 STRATÉGIE D’INTERVENTION 2015 - 2050 • RIVAGES DE CENTRE ET SUD ATLANTIQUE

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ContexteL’Estuaire de la Gironde s’étend entre les départements de la Charente-Maritime et de la Gironde. La rive droite de l’estuaire est particulièrement remarquable pour ses paysages contrastés : alors que vers le nord, les falaises rocheuses sont dominées par une urbanisation balnéaire dense autour de l’agglomération de Royan, le sud est resté très authentique avec un rivage qui supporte un vaste marais endigué et poldérisé, surmonté d’une falaise et de côteaux viticoles ou agricoles. En amont, dans le prolongement du bec d’Ambès, se trouvent des îles alluviales, dont certaines ont été rattachées aux rives lors des poldérisations. Rive gauche, dans le Médoc, c’est bien-sûr la viticulture qui compose le paysage, tant sur les côteaux que dans les marais.

Enjeux - des éléments paysagers et environnementaux patrimoniaux L’Estuaire de la Gironde, est peu canalisé et fortement soumis aux marées, le mascaret en est l’une des attractions. Il est peu industrialisé et présente un fort potentiel écologique grâce au bouchon vaseux et au panache estuarien qui porte les vases nourricières vers les rives, et plus loin, vers les pertuis charentais. Les enjeux de biodiversité sont forts avec en particulier tout un cortège de poissons migrateurs amphihalins et de nombreuses espèces d’oiseaux caractéristiques des zones humides en halte migratoire ou en nidification : échassiers, hérons, rapaces... Il est classé Natura 2000 pour la masse d’eau, les îles et les rives, (au titre des directives oiseaux et habitats) et dispose de quelques sites inscrits et d’un site classé au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO (Verrou de l’estuaire). La qualité de l’eau est cependant reconnue mauvaise (eaux de ruissellement, industries en amont sur la Garonne…). Le tourisme fluvial se développe, reposant sur les paysages viticoles et le phare de Cordouan à l’embouchure ; la douceur du climat et l’accueil du public dans les espaces naturels y contribuent : Îles Nouvelle et Patiras, Mortagne, réserve « Terre d’Oiseaux », sites historique de BlayeLa richesse des paysages de l’estuaire se manifeste au nord avec les falaises et les roches calcaires, creusées de « conches », au fond desquelles se sont installées des plages de sable. Les nombreux carrelets font partie intégrante du paysage. Au sud, la présence de cultures, de réseaux de canaux, de carrelets et de tonnes de chasse témoigne de l’importance des activités humaines dans la composition de ces paysages. La partie la plus proche de la mer, soumise à la dynamique des marées, présente une biodiversité remarquable (roselières, falaises, conches,…).

Pressions - un interface terre-mer dynamique et fragîleAutour de Royan et de son agglomération, la pression d’urbanisation est marquée par un développement touristique important et ancien. Les coupures d’urbanisation sont restreintes et souvent occupées par des zones humides dont le caractère inconstructible est à conforter. Le sud montre une forte intensification agricole rendue possible par une poldérisation qui reste très fragîle et menacée lors de chaque tempête importante.Le grand polder, s’étendant de Saint-Bonnet-sur-Gironde à Mortagne-sur-Gironde, est pour l’essentiel, cultivé de manière intensive. Le Conseil départemental de la Charente-Maritime a entrepris une politique d’acquisition autour du pôle nature de Vitrezay pour permettre le retour vers des systèmes prairiaux. Une place minime reste consacrée aux parcelles de pâturage à proximité de Mortagne-sur-Gironde et de Saint-Dizant-du-Gua.L’écosystème côtier est également impacté par les polluants venant de l’amont du bassin versant, enfin la submersion du polder en période de tempête accélère le lessivage des polluants.

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RIVES DE GIRONDE

LES MATTESDE PALADON

ILE NOUVELLE

LA GRANDE ILE

DUNEDE GRAVE

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DépartementsGironde Charente-Maritime

Nombre de sites 12

Surface protégée par le Conservatoire 2 910 ha

Surface acquise par le Conservatoire 1 320 ha

Surface des périmétres autorisés 4 810 ha

Surface terrestre de l’unité littorale 117 560 ha

Surface totale des zones d’intervention

11 540 ha

Surface des zones d’intervention terrestre

3 730 ha

Surface totale des zones de vigilance 12 500 ha

Surface des zones de vigilance terrestre

12 500 ha

I- Espaces naturels II- Espaces artificialisés

Unité littorale

Cours d'eau majeur

Zone humide

Zone à enjeux maritimes

Zone à enjeux terrestresZone urbanisée 1965

Zone urbanisée actuelle

III - Analyse du littoral1- Synthèse des enjeux

Chef lieu de canton et commune

Nom de ville

NOM DE SITE

Interface terre/mer

Corridor écologique

Biodiversité

Ressource en eau

Paysage remarquable

Ouverture au public

Activité traditionnelle/agricole

Axe de communication 2- Pressions sur les espaces naturels

Dynamique d'urbanisation

Mitage/habitat léger de loisir

Déprise/banalisation

Fréquentation

Pollution

Autres protections (>20 ha)

Domaine protégédu Conservatoire (>20ha)

ENJEUX ET PRESSIONS SUR LES ESPACES NATURELS

L’activité conchylicole sur l’espace marin est interdite du fait de la pollution historique par des métaux lourds qui proviennent de l’amont du bassin versant et par la dégradation des eaux. La mise en place du Parc marin de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis permettra de renforcer la naturalité de ce site et d’améliorer la gouvernance du plus grand estuaire d’Europe.La Pointe du Médoc (le Verdon-sur-Mer) : l’aléa érosion est identifié comme le plus significatif d’Aquitaine par le BRGM avec un niveau jugé très fort. Quant à l’estuaire, c’est l’aléa submersion qui est fort : toutes les communes riveraines de la Gironde sont concernées par un PPRI depuis la grande tempête de 1999.L’unité littorale compte 20 000 ha de terres agricoles, soit 13% de la surface. On observe une tendance à l’intensification de l’agriculture dont l’incidence sur la biodiversité et la qualité des eaux serait à analyser. Il faut également souligner le risque technologique, notamment sur la Presqu’Île d’Ambès, et en raison de la présence de la centrale nucléaire du Blayais. Le mitage urbain est très fort sur ce territoire et fragmente l’espace, en particulier rive gauche.

Partenariats - des protections insuffisantes Le Conservatoire est affectataire de 1600 hectares de domaine public fluvial appartenant au Grand port maritime de Bordeaux. Ce patrimoine représente plus de trente kilomètres de rivages restés naturels à l’exception de cinq petits ports traditionnels qui contribuent par la qualité de leur patrimoine bâti à l’intérêt de ce site exceptionnel. Sur la rive droite, le Conservatoire protège 250 ha de polders anciennement cultivés en céréales. La dépoldérisation qui s’est produite naturellement, à l’occasion de la tempête Martin, a conduit à la recomposition d’espaces naturels (développement des vasières et des roselières), et a permis de mettre en place une gestion extensive de pâturages de pré-salés.La mise en Réserve nationale de chasse des 2/3 du linéaire côtier, en partenariat avec les chasseurs, a permis d’accompagner la dynamique de restauration de l’interface terre-mer.Au nord, entre les villes de Saint Georges de Didonne et de Mescher, le Conservatoire reconquiert patiemment la coupure d’urbanisation de la forêt de Suzac qui avait été dénaturée par une urbanisation débridée dans les années 1960 -1970. Plus de cinquante bungalows ont déjà été acquis et démolis.Le Conseil départemental de Charente-Maritime est un acteur foncier très présent ; Il contribue à la politique foncière sur les zones en amont, consacrées aux cultures céréalières, pour faciliter le retour vers la prairie. Le Conservatoire régional des espaces naturels de Poitou Charente apporte son expertise pour optimiser la protection des écosystèmes, en partenariat avec les éleveurs.Côté Gironde, les zones de préemption ENS ne représentent que 0,6 % de la surface de l’unité littorale. Notons la présence, du grand port maritime de Bordeaux sur la Pointe de Grave (791 ha dont près de 520 ha de marais non aménagés).

Orientations stratégiques - dynamique de mise en cohérence des unités foncières publiquesDu fait de la position de l’estuaire, à cheval sur deux départements et deux régions, les projets d’acquisition du Conservatoire résultent d’une concertation entre les deux délégations, avec les institutions concernées. Un partage des interventions entre le Département de la Charente-Maritime et le Conservatoire a précisé les zonages prioritaires d’intervention de l’établissement : marais du nord pour limiter l’assèchement de la zone humide à des fins agricoles et permettre le retour vers l’élevage, et forêt de Suzac pour restaurer un milieu forestier qui avait été mité par la cabanisation. Ces interventions seront étendues aux milieux

naturels périphériques : zones humides, vallées latérales, falaises mortes, pelouses calcaires…Un des objectifs sera de mettre en place un aménagement adapté à l’accueil du public sur l’estuaire, en étroite collaboration avec les chasseurs et les collectivités locales.À la Pointe du Verdon, porte de l’Aquitaine, l’intervention du Conservatoire est d’abord motivée par un souci de cohérence des protections foncières permettant de mettre en place des aménagements et une gestion coordonnée sur l’ensemble des espaces naturels.L’action du Conservatoire se focalisera également sur les communes de Soulac et Talais afin d’assurer une continuité écologique avec les Mattes de Paladon. Le projet est de maintenir les milieux pour partie en eau et surtout ouverts par le maintien des activités conchylicoles et de pâturage (bovin, équin).Concernant les îles de l’estuaire, le Conservatoire créera des entités connectées avec les rives de Gironde, afin de rétablir les continuités, d’assurer un ensemble paysager cohérent et de contribuer à la dynamique d’amélioration de la qualité des eaux.

P22 STRATÉGIE D’INTERVENTION 2015 - 2050 • RIVAGES DE CENTRE ET SUD ATLANTIQUE

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Sources: Esri, HERE, DeLorme, Intermap, increment P Corp., GEBCO, USGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL,Ordnance Survey, Esri Japan, METI, Esri China (Hong Kong), swisstopo, MapmyIndia, © OpenStreetMap contributors, and the GISUser Community

0 105 Km

Situation au 1er janvier 2015

Unité Littorale

Périmètre autorisé du Conservatoire

Réserve naturelle/coeur de parc 4

Domaine protégé du Conservatoire

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Domaine protégé DPM/DPF ¹

Espace naturel sensible

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Autre protection foncière ³

Zonage stratégique

Zone d'intervention

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Zone d'intervention DPM/DPF ¹

Zone de vigilance

¹ Domaine public maritime, fluvial ou lacustre² Forêts domaniales, communales et territoriales soumises au régime forestier³ CEN, autre association4 Protections réglementaires avec gestionnaire et plan de gestion

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