EST REPUBLICAIN / MAFIOSA ERIC FRATICELLI INTERVIEW

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Eric Fraticelli prend du galon dans la fiction de Canal+ Le truand qui monte dans « Mafiosa » Les inséparables truands : Eric Fraticelli- Tony, à droite - aux côtés de Frédéric Graziani-Manu. Éric Fraticelli fait des étincelles dans le rôle de Tony, le truand corse qui monte dans la série « Mafiosa ». Pour lui, c’est sûr : son île natale a définitive- ment adopté la sé- rie, dont Canal+ diffuse actuelle- ment la saison 4. Fréquentez-vous les voyous cor- ses ? Bastia, c’est petit. Quand on y a grandi, on connaît tout le monde. On sert peut-être la main à un voyou parce que c’est le père d’un copain, mais, même si on mange un morceau avec lui, il ne va pas se confier. Ce sont des cercles très fermés. Vous avez désormais un rôle cen- tral dans « Mafiosa ». C’était prévu ? Pas vraiment. Tony et son copain Manu devaient mourir dans le septième épisode de la saison 2 ! En fait, Éric Rochant [le réalisa- teur des saisons 2 et 3] s’est aperçu qu’on apportait une cer- taine authenticité. Il a donc tout fait pour que l’on reste en vie ! Vous sentez-vous proche de Tony ? Je suis impulsif, mais je ne pour- rais pas tuer. Sauf, peut-être, si quelqu’un faisait du mal à ma fille. Je suis aussi un grand sensi- ble. J’ai demandé à la production de ne pas me faire jouer de scè- nes d’amour… Je suis pudique. Que pensent les Corses de « Mafiosa » ? Leur regard a définitivement changé. Au départ, ils disaient : « C’est un scandale ! ». Mainte- nant, ils disent : « C’est une honte, vous avez tué Jean-Mi- chel ! ». (Rires.) Ils sont enfin en- trés dans la fiction. Sandra, l’héroïne, souhaite met- tre la main sur les cercles de jeux parisiens… La fiction rejoint de très près l’actualité ! Il s’agit d’une coïncidence avec l’affaire du cercle Wagram. Le scénario a été écrit bien en amont. Pierre Leccia s’est inspiré d’histoires datant des années 70. Frédéric Graziani, qui joue Manu, aurait participé à un « putsch » pour prendre la main sur le cercle Wagram… Vous imaginez vraiment ce pau- vre Frédéric au milieu des voyous corses ? C’est vrai qu’il allait souvent au cercle, car il aime jouer au poker… Mais je mets ma main à couper que ce n’est pas un mafieux ! N’êtes-vous pas las des rôles de Corses ? Non. La psychologie des person- nages change à chaque fois. Ac- tuellement, je joue Napoléon pour une production russe. Cer- tes, il est corse et a du sang sur les mains, mais il est à mille lieues de Tony ! n Propos recueillis par Emma Paoli « Mafiosa » à 20 h 55 sur Canal+ Éric Fraticelli a rejoint les rangs de « Mafiosa » à la sai- son 2 : « Je m’étais retiré du casting de la saison 1, car je trouvais le scénario, trop éloigné de la réalité. J’ai intégré la suivante, plus authentique. Les Corses se sont réconci- liés avec “Mafiosa” à ce moment-là », confie l’acteur, vu aussi dans « Les Beaux Mecs ». MAGAZINE Alors que le tournage avait com- mencé depuis deux mois, Michel Sardou a subitement changé d’avis concernant le numéro d’« Un jour un destin » qui lui était consacré. C’est une pre- mière, à ce stade du projet. Pour- tant quelques mois plus tôt, la production et l’artiste - fan de l’émission - s’étaient entendus. Las, l’équipe de journalistes et de techniciens s’est retrouvée au chômage. Le chanteur-comé- dien a sans doute réalisé l’im- pact de l’émission un peu tard et a eu peur de se dévoiler… Sardou annule « Un jour, un destin » PEOPLE En charge depuis 2004 des JT du week-end à 13 heures et 19 heu- res sur France 3, Catherine Ma- tausch a présenté en vingt- cinq ans toutes les éditions des journaux de la chaîne. Autodi- dacte, elle a également une pré- dilection pour le dessin et la pein- ture. On pourra en juger à partir de demain et jusqu’au 7 avril à la galerie Schwab Beaubourg, à Pa- ris, où elle expose ses œuvres. Pour elle, cette passion va de pair avec son métier de journaliste : « C’est aussi une façon de témoi- gner. Mais autrement. » Catherine Matausch s’expose MÉDIAS Quarante ans et pas une ride ! Après une belle émission en prime time pour souffler ses bougies, « Des chiffres et des let- tres » s’offre un second cadeau d’anniversaire : une application gratuite pour Smartphones. France Télévisions Distribution est à l’origine de ce jeu virtuel qui permet aux adeptes de se con- fronter à dix adversaires dont le niveau progresse tout au long de la partie. Laurent Romejko compte en faire bon usage : « Même si j’ai appris un paquet de mots en vingt ans de présen- tation, je ne suis pas incollable en orthographe. Le vocabulaire bo- tanique me dépasse par exem- ple, alors je vais m’entraîner ! ». « Des chiffres et ... », l’appli SÉRIE / La réconciliation

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Que pensent les Corses de «Mafiosa»? N’êtes-vouspaslasdesrôlesde Corses? nProposrecueillis parEmmaPaoli «Mafiosa»à20h55surCanal+ Vousavezdésormaisunrôlecen- tral dans « Mafiosa ». C’était prévu? chel!».(Rires.)Ilssontenfinen- trésdanslafiction. Non.Lapsychologiedesperson- nageschangeàchaquefois.Ac- tuellement, je joue Napoléon pouruneproductionrusse.Cer- tes,ilestcorseetadusangsur les mains, mais il est à mille lieuesdeTony!

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Eric Fraticelli prend du galon dans la fiction de Canal+

Letruandquimontedans«Mafiosa»

Les inséparables truands : Eric Fraticelli- Tony, à droite - aux côtés de Frédéric Graziani-Manu.

Éric Fraticelli faitdes étincelles dansle rôle de Tony, letruand corse quimonte dans la série« Mafiosa ». Pourlui, c’est sûr : son îlenatale a définitive-ment adopté la sé-rie, dont Canal+diffuse actuelle-ment la saison 4.Fréquentez-vous les voyous cor-ses ?Bastia, c’est petit. Quand on y agrandi, on connaît tout lemonde. On sert peut-être lamain à un voyou parce que c’estle père d’un copain, mais, mêmesi on mange un morceau aveclui, il ne va pas se confier. Ce sontdes cercles très fermés.

Vous avez désormais un rôle cen-tral dans « Mafiosa ». C’étaitprévu ?Pas vraiment. Tony et son copainManu devaient mourir dans leseptième épisode de la saison 2 !En fait, Éric Rochant [le réalisa-teur des saisons 2 et 3] s’estaperçu qu’on apportait une cer-taine authenticité. Il a donc toutfait pour que l’on reste en vie !Vous sentez-vous proche deTony ?Je suis impulsif, mais je ne pour-rais pas tuer. Sauf, peut-être, siquelqu’un faisait du mal à mafille. Je suis aussi un grand sensi-ble. J’ai demandé à la productionde ne pas me faire jouer de scè-nes d’amour… Je suis pudique.Que pensent les Corses de« Mafiosa » ?Leur regard a définitivementchangé. Au départ, ils disaient :« C’est un scandale ! ». Mainte-nant, ils disent : « C’est unehonte, vous avez tué Jean-Mi-

chel ! ». (Rires.) Ils sont enfin en-trés dans la fiction.Sandra, l’héroïne, souhaite met-tre la main sur les cercles de jeuxparisiens… La fiction rejoint detrès près l’actualité !Il s’agit d’une coïncidence avecl’affaire du cercle Wagram. Lescénario a été écrit bien enamont. Pierre Leccia s’est inspiréd’histoires datant des années 70.Frédéric Graziani, qui joueManu, aurait participé à un« putsch » pour prendre la mainsur le cercle Wagram…Vous imaginez vraiment ce pau-vre Frédéric au milieu des

voyous corses ? C’est vrai qu’ilallait souvent au cercle, car ilaime jouer au poker… Mais jemets ma main à couper que cen’est pas un mafieux !N’êtes-vous pas las des rôles deCorses ?Non. La psychologie des person-nages change à chaque fois. Ac-tuellement, je joue Napoléonpour une production russe. Cer-tes, il est corse et a du sang surles mains, mais il est à millelieues de Tony !

n Propos recueillispar Emma Paoli

« Mafiosa » à 20 h 55 sur Canal+

Éric Fraticelli a rejoint les rangs de « Mafiosa » à la sai-son 2 : « Je m’étais retiré du casting de la saison 1, car jetrouvais le scénario, trop éloigné de la réalité. J’ai intégréla suivante, plus authentique. Les Corses se sont réconci-liés avec “Mafiosa” à ce moment-là », confie l’acteur, vuaussi dans « Les Beaux Mecs ».

MAGAZINE

Alors que le tournage avait com-mencé depuis deux mois, MichelSardou a subitement changéd’avis concernant le numérod’« Un jour un destin » qui luiétait consacré. C’est une pre-mière, à ce stade du projet. Pour-tant quelques mois plus tôt, la

production et l’artiste - fan del’émission - s’étaient entendus.Las, l’équipe de journalistes etde techniciens s’est retrouvée auchômage. Le chanteur-comé-dien a sans doute réalisé l’im-pact de l’émission un peu tard eta eu peur de se dévoiler…

Sardouannule«Unjour,undestin»

PEOPLE

En charge depuis 2004 des JT duweek-end à 13 heures et 19 heu-res sur France 3, Catherine Ma-tausch a présenté en vingt-cinq ans toutes les éditions desjournaux de la chaîne. Autodi-dacte, elle a également une pré-dilection pour le dessin et la pein-

ture. On pourra en juger à partirde demain et jusqu’au 7 avril à la galerie Schwab Beaubourg, à Pa-ris, où elle expose ses œuvres.Pour elle, cette passion va de pairavec son métier de journaliste :« C’est aussi une façon de témoi-gner. Mais autrement. »

CatherineMatausch s’expose

MÉDIAS

Quarante ans et pas une ride !Après une belle émission enprime time pour souffler sesbougies, « Des chiffres et des let-tres » s’offre un second cadeaud’anniversaire : une applicationgratuite pour Smartphones.France Télévisions Distributionest à l’origine de ce jeu virtuel quipermet aux adeptes de se con-

fronter à dix adversaires dont leniveau progresse tout au long dela partie. Laurent Romejkocompte en faire bon usage :« Même si j’ai appris un paquetde mots en vingt ans de présen-tation, je ne suis pas incollable enorthographe. Le vocabulaire bo-tanique me dépasse par exem-ple, alors je vais m’entraîner ! ».

«Des chiffres et...», l’appli

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La réconciliation