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16 Sidney , 29 ans, gérant de magasin rencontré au 15 rue François Guisol à Nice Face à sa ville, petits entretiens au hasard des rencontres Vous êtes en ville, est-ce un choix ou une nécessité ? C’est un réel choix, le choix de la simplicité, je vis à 10 minutes à pied de mon travail, ce temps gagné est appréciable. Qu’appréciez-vous en ville ? Le Monde. En fait, j’apprécie le mouvement perpétuel et la proximité des lieux que je fréquente. Qu’est-ce qui pourrait, selon vous, être amé- lioré ? “No parking, no business”, on manque cruellement de parking à Nice et il faut vraiment améliorer ça... Selon vous, qu’est-ce qui fait réellement dé- faut à votre quartier ? Malgré quelques frémissements, dans mon quartier mais plus globalement dans la ville, c’est la Culture qui fait défaut. Je reste optimiste, on commence à prendre conscience de sa nécessité... Quel est votre avis sur l’architecture qui nous entoure ? J’adore l’architecture du Port et des vieux quartiers niçois... et ai beaucoup de réserve sur le Palais Nicéa. Je pense que dans l’ensemble nous avons beaucoup de chance car il y a quand même à Nice beaucoup de belles architectures de style très différents et c’est ce patchwork architectural qui fait aussi l’identité de notre Ville. Il faut que la Ville évolue constamment pour ne pas mourir.

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Le magazine du Syndicat des Architectes de la Côte d'Azur

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Sidney, 29 ans, gérant de magasinrencontré au 15 rue François Guisol à Nice

Face à sa ville, petits entretiens au hasard des rencontres

Vous êtes en ville, est-ce un choix ou une nécessité ?C’est un réel choix, le choix de la simplicité, je vis à 10 minutes à pied de mon travail, ce temps gagné est appréciable.

Qu’appréciez-vous en ville ?Le Monde. En fait, j’apprécie le mouvement perpétuel et la proximité des lieux que je fréquente.

Qu’est-ce qui pourrait, selon vous, être amé-lioré ?“No parking, no business”, on manque cruellement de parking à Nice et il faut vraiment améliorer ça...

Selon vous, qu’est-ce qui fait réellement dé-faut à votre quartier ?Malgré quelques frémissements, dans mon quartier mais plus globalement dans la ville, c’est la Culture qui fait défaut. Je reste optimiste, on commence à prendre conscience de sa nécessité...

Quel est votre avis sur l’architecture qui nous entoure ?J’adore l’architecture du Port et des vieux quartiers niçois... et ai beaucoup de réserve sur le Palais Nicéa. Je pense que dans l’ensemble nous avons beaucoup de chance car il y a quand même à Nice beaucoup de belles architectures de style très différents et c’est ce patchwork architectural qui fait aussi l’identité de notre Ville. Il faut que la Ville évolue constamment pour ne pas mourir.

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MED NET ESQUISSE MEP 12/01/09 16:08 Page 1

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Estelle, 50 ans, exploitante agricolerencontrée au marché, Mouans-Sartoux

Face à sa ville, petits entretiens au hasard des rencontres

Vous êtes en ville, est-ce un choix ou une nécessité ?C’est une nécessité parce que je travaille sur le marché. Je vis à la campagne, et ça c’est mon choix.

Qu’appréciez-vous en ville ?Le contact avec les gens, le bruit.

Qu’est-ce qui pourrait, selon vous, être amé-lioré ?De toute évidence les places de parking ou améliorer les transports en commun, et peut être aussi les espaces verts qui sont bien pauvres et peu originaux...

Selon vous, qu’est-ce qui fait réellement dé-faut à votre quartier ?Il manque des lieux conviviaux, de simples lieux où les gens pourraient se rencontrer, dialoguer bref passer du temps...

Quel est votre avis sur l’architecture qui nous entoure ?Nous sommes au marché paysan, c’est un lieu convivial. Le marché est convivial grâce aux personnes qui y sont et non pas par son architecture. C’est en fait le reproche que je peux faire à l’architecture qui nous entoure, elle n’a pas de sens si elle n’est pas pratiqué par les gens, et elle n’est pas souvent pensé pour les gens.

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MACLARY MEP 13/01/09 18:00 Page 1

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Mauro, 55 ans, designerrencontré au 42 du boulevard Stalingrad à Nice

Face à sa ville, petits entretiens au hasard des rencontres

Vous êtes en ville, est-ce un choix ou une nécessité ?Mon choix était simple: soit la Ville, soit la campagne profonde, pas d’entre-deux. La Ville s’est imposait pour mon activité professionnelle.

Qu’appréciez-vous en ville ?J’aime la diversité. Des quartiers très typés aux ambiances différentes, des images propres à chacun d’entre-eux. La Ville c’est cette fusion de fragments d’histoire et de gens.

Qu’est-ce qui pourrait, selon vous, être amélioré ?On ne peut pas parler d’amélioration. Les années 50 et 60 ont créé les pires des choses de la Ville de Nice et personne n’a pu innover après cela. On se retrouve avec un Musée d’Art Contemporain qui est devenu une anecdote. Il faut repenser la cohérence architecturale de cette ville.

Selon vous, qu’est-ce qui fait réellement dé-faut à votre quartier ?C’est l’Architecture Contemporaine qui fait défaut à mon quartier et à ma Ville. Je suis italien et ce problème semble être le même un peu partout dans les villes qui ont une Histoire. La ville musée n’a que peut d’avenir, et sur ce coup, Nice a vraiment un tramway de retard... Il faut avoir plus de courage.

Quel est votre avis sur l’architecture qui nous entoure ?Il faut que les architectes et les urbanistes fassent très attention quand ils interviennent dans un quartier. Il y a trop d’exemples où leurs interventions ont anéanti l’âme du quartier. Mais il y a aussi beaucoup d’exemple où leur non-intervention a engendré un chaos urbain, c’est le cas dans mon quartier où l’on subit à chaque arrivée des paquebots des congestions de véhicules...

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Mélanie, 29 ans, chef d’entrepriserencontrée dans la rue du Suquet, à Cannes

Face à sa ville, petits entretiens au hasard des rencontres

Vous êtes en ville, est-ce un choix ou une nécessité ?C’est une nécessité pour mon travail principalement mais aussi parce que j’ai besoin de cette effervescence. Mon choix serait la campagne pour m’y reposer...

Qu’appréciez-vous en ville ?Essentiellement cette effervescence. Il se passe toujours quelques chose en ville, et ça me plaît..

Qu’est-ce qui pourrait, selon vous, être amé-lioré ?Les places de parking ! J’ai tourné 45 minutes pour venir travailler ce matin et malheureusement aucune ligne de transport en commun ne dessert mon itinéraire... elles sont pensées pour les touristes !

Selon vous, qu’est-ce qui fait réellement dé-faut à votre quartier ?Le respect de l’existant. Par exemple, la rénovation du Musée Tuby est une catastrophe... Il est normal et crucial que la ville évolue, mais il faut la comprendre avant de vouloir la transformer... il semble que cela face défaut aux décideurs.

Quel est votre avis sur l’architecture qui nous entoure ?J’aime le Suquet parce qu’il reflète encore l’authenticité, malheureusement ses abords sont incongrues, construits ou reconstruits sans se soucier des gens y habiteraient... L’architecture qui nous entoure nous renvoie encore ce manque de respect.Mais il semblerait que les esprits changent et que les mentalités évoluent... tout doucement... trop doucement...

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la Villa Tugendhat

La villa Tugendhat à Brno, en République tchèque, a été conçue par l’architecte Ludwig Mies Van der Rohe et construite, suite à une commande de Grete et Frits Tugendhat, entre 1927 et 1930. C’est un exemple exceptionnel de petit édifice résidentiel typique du style international du mouvement moderne dans l’architecture du début du XXe siècle.

La villa Tugendhat est un exemple exceptionnel du style international du mouvement moderne en architecture tel qu’il s’est développé en Europe dans les années 1920. Sa valeur particulière réside dans la recherche de moyens à mettre en oeuvre des concepts spatiaux et esthétiques novateurs, satisfaisant les nouveaux besoins apparaissant dans le mode de vie, tout en tirant parti des opportunités offertes par la production industrielle moderne. La villa Tugendhat a établi un modèle pour l’habitation résidentielle du XXe siècle, et a eu une influence majeure sur les constructions postérieures.

Les visuels de ce dossier ont été entièrement réalisés en images de synthèse d’après les plans

originaux de Ludwig Mies Van der Rohe par l’agence guillaume andré, architecte et associés

www.guillaumeandre.fr

La villa Tugendhat est considérée comme l’un des fleurons de l’architecture du XXe siècle, comme en atteste l’intérêt qu’elle suscite depuis son édification. En 1930, des doutes éphémères quant à son concept novateur eurent tôt fait de céder la place à l’admiration et à l’enthousiasme. Avec le temps, cette admiration devint unanime et Brno se tailla une place à part dans l’histoire de l’architecture contemporaine. Théoriciens, historiens de l’art, architectes, tous s’accordent à reconnaître que cette oeuvre marque un tournant décisif dans le développement de l’architecture, et tout particulièrement dans l’approche moderne de l’espace et de sa construction. En effet, la fusion intérieure et la nature tournée sur l’extérieur de l’espace ont considérablement altéré la relation de l’homme par rapport à l’infini spatial

entourant le bâtiment, la rapprochant de l’interprétation de l’espace tel que l’entendent la philosophie et la physique modernes. De ce point de vue, il est important de prendre en compte les conceptions et les objectifs de l’architecte pour étudier la villa Tugendhat, demeurée intacte jusqu’à ce jour, tant du point de vue spatial que visuel – c’est-à-dire qu’elle n’a été altérée ni par les habitants d’origine, ni par les changements intervenus ultérieurement dans l’histoire de l’édifice. Les autres idées sous-tendant le programme de construction sont restées intactes dans leur forme originale ou peuvent être restaurées, grâce à l’importante documentation sur l’urbanisme, aux archives photographiques et à l’analyse technique du bâtiment, élément qui vient renforcer son extraordinaire valeur. Il en va de même pour les meubles et aménagements sobres de

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la villa, dont la majorité a été dessinée par Mies Van der Rohe ; leur légèreté et leur relative rareté font ressortir l’élément spatial. Tous les meubles manquants dans l’espace de vie principale ont été remplacés par des reproductions. Il convient de mentionner que, si le créateur de cet édifice a pu entièrement réaliser son projet, c’est essentiellement grâce à une collaboration idéale avec la très cultivée famille

Tugendhat, ce qui ajoute encore à la valeur singulière et à l’importance de la demeure. C’est probablement pour cela que jamais une oeuvre de conception analogue ne devait réapparaître dans le travail de Mies, que ce soit en Europe ou en Amérique. La villa Tugendhat à Brno, ainsi que plusieurs autres oeuvres de la fin des années 1920 (Glasraum à Stuttgart, le pavillon reconstruit à Barcelone), fait partie des plus grands chefs-

d’oeuvre de Ludwig Mies Van der Rohe. En construisant ce bâtiment, Mies, pour la première fois dans l’histoire de l’architecture moderne, a transcrit de façon monumentale l’idée d’un nouveau mode de vie, fondé sur la théorie nouvelle d’un espace flottant librement autour de la maison et de la relation de cette dernière avec son environnement. Cette idée, avec laquelle avaient déjà joué Adolf Loos et Frank Lloyd Wright et qui avait été appliquée dans une moindre mesure dans de petites maisons familiales ou dans des complexes d’appartements, a permis aux occupants d’utiliser l’espace de vie à son maximum, et non pas qu’une partie de ce dernier. Cela à son tour a fondamentalement modifié la relation des individus à leur environnement spatial, et même à un environnement spatial infini. C’était une approche révolutionnaire de la construction, de l’espace et des matériaux, et des liens qu’ils entretiennent, eux et l’édifice tout entier, avec leur environnement naturel.

La nouvelle théorie de l’espace à vivre, liée à la philosophie existentialiste et qui a transformé des zones de vie isolées en un environnement de vie sans frontières, a

apporté de nouvelles idées au développement du modèle de la maison familiale et de ses variations ; du fait de leur nature radicale, ces idées n’ont été progressivement mises en oeuvre qu’après la Seconde Guerre mondiale.

De surcroît, la villa Tugendhat est un exemple exceptionnel du nouveau concept de villa, de par la façon dont elle limite l’aspect imposant traditionnel et l’environnement formel, en privilégiant l’amélioration de la qualité de vie, tant physique (le confort offert par l’équipement technique) que spirituelle (en utilisant l’espace comme la catégorie esthétique la plus importante). La demeure est un exemple du plus haut niveau de vie de l’entre-deux-guerres, illustrant le mode de vie d’une élite sociale cultivée, riche et moderniste.

En termes de catégories de biens culturels, telles qu’elles sont définies à l’article premier de la Convention du Patrimoine mondial de 1972, il s’agit d’un monument.

HistoireLa villa Tugendhat est l’oeuvre de l’architecte allemand Mies Van der Rohe (1886-1969), pour Grete Weiss et son mari Fritz Tugendhat, membres de riches familles d’industriels

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de la ville de Brno, dans l’ancienne Tchécoslovaquie.L’architecte accepte la commande en 1927 ; la conception dure environ deux ans, parallèlement à celle du pavillon allemand (1928-1929) de l’exposition internationale de Barcelone, commandé par le gouvernement allemand. La construction de la villa Tugendhat s’achève à la fin de l’année 1930. L’architecte supervise le projet jusque dans ses moindres détails, dessinant aussi personnellement le mobilier de la maison, mondialement réputé.Mies Van der Rohe est l’un des principaux architectes du développement du mouvement moderne en architecture qui caractérisa la conception et la construction dans les années 20 et 30 en Europe et en Amérique du nord. Originaire d’Aix-la-Chapelle et travaillant à Berlin, il est influencé par l’oeuvre et les enseignements de Behrens et de Berlage, par les principes du mouvement De Stijl, ainsi que par Frank Lloyd Wright. Ses intérêts initiaux le portent vers l’élaboration de concepts de construction pour des gratte-ciel en béton armé et en verre, au début des années 20 ; en 1927, il crée à Stuttgart les appartements Weissenhof, autre oeuvre clé du mouvement moderne. À partir de 1926, Mies Van der Rohe est membre du Deutscher Werkbund et, de 1930 à 1933, directeur du Bauhaus à Dessau. Il part ensuite s’installer à Chicago, enseigne à l’Institut de Technologie de l’Illinois et conçoit de grands immeubles de bureaux, qui deviennent dorénavant sa « marque de fabrique ». Les meubles qu’il dessine sont devenus des classiques du XXe siècle. Sous l’occupation allemande, la famille Tugendhat fuit la Tchécoslovaquie et l’État allemand s’approprie la villa en 1939. Celle-ci perd la plupart de son mobilier d’origine, et subit des altérations et dommages, causés par exemple par l’explosion d’une bombe dans le voisinage, en 1944. Après la guerre, l’édifice est repris

par l’État de Tchécoslovaquie ; il est utilisé par un hôpital pour enfants voisin, puis par l’institut national de la santé de Brno, devenant propriété de la ville de Brno. En 1962, la villa est déclarée monument national. Sa restauration est envisagée de plus en plus sérieusement ; la première étude à cet effet est réalisée en 1971, et débouche sur une campagne de restauration en 1981-1985, qui garantit provisoirement la continuation de l’utilisation du bâtiment. Le Fonds de la villa Tugendhat est fondé en 1993, suivi par la décision des Amis du Fonds Tugendhat d’entreprendre une restauration scientifique

de l’édifice. Les travaux commencent en 1994, et des fonds sont levés pour meubler la maison de répliques des pièces originellement dessinées par Mies Van der Rohe. DescriptionLa villa Tugendhat est une demeure indépendante située dans un quartier résidentiel de Brno, Brno-Cerná Pole, au 45 rue Cernopolní. L’entrée de la maison donne sur la rue au nord de la parcelle de terrain,

qui descend en pente vers le sud pour former un petit jardin. Une rue borde la villa, dotée de trois niveaux, l’un face à la rue et les deux autres se développant en pente vers le jardin. Le toit est plat, et chaque niveau possède un plan différent. La superficie totale au sol est d’environ 2 000 m2. On peut accéder directement depuis le niveau de la rue au dernier étage, qui jouit d’une terrasse traversant la maison et formant un balcon donnant sur le jardin. De là, on parvient à un petit vestibule, aux chambres de la famille et aux aires de service ; la chambre principale et le dressing se trouvent côté jardin. Le garage et la loge du gardien sont du côté ouest de la

maison. Des escaliers partent du couloir et du balcon pour mener jusqu’à l’étage principal, composé de trois parties : l’espace de vie principal, avec un jardin d’hiver d’environ 280 m2, soit presque les deux tiers de l’étage, et des divisions subtiles entre des espaces aux différentes fonctions : salle de réception, coin musique, bureau et bibliothèque, salon, salle à manger et services. La seconde partie compte une cuisine, et la troisième était réservée aux domestiques.

L’espace de vie s’ouvre par de grandes fenêtres sur deux côtés, et est directement relié à la terrasse, en partie à ciel ouvert et en partie couvert ; un large escalier descend jusqu’au jardin. Le rez-de-chaussée abrite des locaux de service à usage technique. La structure principale de la maison est faite de béton armé avec une charpente en acier. Des piliers d’acier poli supportent l’ensemble de la maison, tandis qu’un squelette d’acier porte également des panneaux de céramique au plafond. L’extérieur de la maison est peint en blanc. Des dalles de travertin de couleur claire ont été utilisées pour les escaliers qui descendent au

jardin ; dans l’espace de vie, le sol est recouvert d’un linoléum couleur ivoire. L’entrée est recouverte de panneaux sombres en palissandre. Le mur du fond de l’espace de vie est fait en onyx de grande qualité, articulé en panneaux de 3 mètres sur 5, la même division que pour la baie vitrée s’ouvrant sur le jardin. Le mobilier d’origine a été dessiné par l’architecte lui-même, et certaines pièces ont été conçues, spécialement pour cette maison ; c’est

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le cas par exemple de la chaise Tugendhat, en acier plat chromé, garnie de cuir piqué. L’espace de vie était meublé de telle façon que chaque pièce de mobilier avait sa place. L’équipement mécanique conçu et construit pour la maison était lui aussi exceptionnel : il comprenait notamment des solutions structurelles spécifiques pour l’utilisation des piliers d’acier, pour le traitement du mur d’onyx importé des montagnes de l’Atlas africain, et pour le fonctionnement électrique des grandes fenêtres à encadrement en acier. La maison possédait un système de chauffage central et de régulation.

Gestion et protectionLa ville de Brno, représentée par la municipalité de Brno, est propriétaire de la villa Tugendhat. Le musée municipal de Brno en est l’administrateur et l’utilisateur. La villa Tugendhat est classée patrimoine culturel, et bien du patrimoine culturel national par le décret gouvernemental de la République tchèque n °

262/1995 Coll., promulguée le 16/08/1995. Elle fait donc ainsi l’objet d’une protection aux termes de la législation applicable (décret n ° 20/1987, concernant la conservation publique du patrimoine culturel, décret n ° 66/1988, et loi sur la construction n ° 50/1976). Une zone tampon a été définie autour du bien.

La villa a un plan de gestion. Depuis 1994, la responsabilité de la gestion incombe au musée municipal de Brno. L’objectif principal en est d’entretenir la villa et de la présenter au public. Par le passé, la villa n’était pas ouverte au public, mais elle attire aujourd’hui un nombre croissant de touristes tchèques et étrangers (presque 8 000 en 1999).En 2001, une mission de l’ICOMOS (Conseil International des Monuments et des Sites) aura comme conclusion le classement de la villa sur la liste du patrimoine mondial.

Conservation et authenticitéPendant la Seconde Guerre mondiale, la villa a subi des

dégâts ; par ailleurs, elle a abrité différents occupants au cours de l’après-guerre, ce qui a causé quelques altérations au bâtiment. Depuis les années 60, la villa est protégée en qualité de bien culturel, et des efforts ont été entrepris tant pour son étude que pour son entretien. La première restauration a eu lieu dans les années 80, suivie d’une seconde campagne dans les années 90. Actuellement, la villa, en bon état, fait l’objet d’une maintenance régulière.

Sur ses soixante-dix années d’existence, et en dépit des diverses altérations subies par la maison depuis la perte de sa fonction première, le dessin original de l’architecte est demeuré intact. Les changements survenus n’ont pas affecté les caractéristiques fondamentales, à savoir la construction, les matériaux et la forme. Son état actuel est le résultat des restaurations des années 80 et 90, fondées sur des études détaillées du bâtiment lui-même, des dessins et des écrits de Mies Van der Rohe (archives de New York, archives du Bauhaus

de Berlin et de Munich, et archives de Brno) et des témoignages de ses habitants d’origine. L’édifice a été meublé de reproductions du mobilier original. S’il a souffert jadis, il n’en a pas moins conservé tous les éléments essentiels de son architecture, et peut être considéré comme satisfaisant sous tous les aspects le critère d’authenticité.

Mies Van der Rohe a travaillé à la fois en tant qu’architecte et en tant que designer de mobilier. Dans un domaine comme dans l’autre, son travail compte parmi les principales références du XXe siècle en matière de design. La qualité particulière de Mies Van der Rohe réside dans sa quête de la perfection, dans le design dans son ensemble aussi bien que dans le plus petit détail. Cela se remarque tout particulièrement dans la fusion des formes néoclassiques, empreintes de simplicité, d’universalité et d’austérité, avec la netteté, la perfection des proportions, l’élégance et la sobriété du détail. Il cherchait à

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trouver l’essence de tous les éléments de construction, et à développer ses solutions de design jusqu’à leur expression la plus pure, ce qui impliquait un développement plus approfondi de la qualité spatiale du bâtiment, de la relation et de l’articulation des diverses fonctions intérieures, et de leur liaison avec l’extérieur. La villa Tugendhat (avec le pavillon de Barcelone) est l’exemple le plus connu et le plus ancien de son travail dans cet esprit. La villa se caractérise par son mobilier dessiné de la main même de l’architecte, dont certaines pièces sont devenues des classiques toujours produits à ce jour. À la fin de sa carrière, Mies Van der Rohe a développé plus avant ses idées fondamentales, particulièrement dans le cadre de la construction de grands immeubles de bureaux, et son approche a eu une influence prépondérante dans la seconde moitié du XXe siècle en Amérique.

Analyse comparativeLe mouvement moderne dans l’architecture du XXe

siècle est apparu en réponse à l’évolution rapide de la situation socio-économique, au nouveau type de production industrielle et aux nouveaux besoins émergents. Ses premières expressions ont vu le jour dans les années 1910 — 1920 avec, par exemple, les travaux de F. Lloyd Wright aux États-Unis et d’architectes européens comme H. P. Berlage aux Pays-Bas, O. Wagner et A. Loos en Autriche, P. Behrens et W. Gropius en Allemagne, et A. Perret en France. De 1920 à 1930, ces prémices sont devenues un style international, acquérant une importance universelle en tant que fondement de tous les développements postérieurs, avec entre autres des exemples comme la maison Rietveld — Schröder à Utrecht (1924) [inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 2000, sur la base des critères i et ii], le Bauhaus (1926) [LPM 1996, ii, iv et vi] de Gropius à Dessau, le bâtiment Weissenhof (1927) de Mies Van der Rohe à Stuttgart (pour une exposition dont les installations ont été dessinées par les architectes les plus en vue de l’époque),

la bibliothèque Viipuri (1927) en Russie, et le sanatorium Paimio (1929) [liste indicative] en Finlande, tous deux oeuvres d’A. Aalto, ainsi que la villa Savoye (1928) de Le Corbusier en France. Mies Van der Rohe a apporté une contribution fondamentale à ce développement, et sa villa Tugendhat (1927-1930) à Brno compte parmi les expressions les plus remarquables de l’architecture résidentielle de la période (le pavillon allemand contemporain à Barcelone a été démoli et récemment reconstruit). C’est auprès de Behrens (professeur également de Gropius et de Le Corbusier), de Berlage et du groupe De Stijl que Mies Van der Rohe a appris ses concepts. Son travail se caractérise par une architecture concentrée sur l’essentiel, visant l’expression la plus pure dans chaque détail comme dans l’ensemble. Son approche a contribué à l’industrialisation ultérieure des méthodes de construction. Contrairement à de nombreux architectes modernes, Mies Van der Rohe a souvent opté pour la symétrie.

L’architecture de Gropius est peut-être la plus proche, dans son esprit fonctionnaliste propre au Bauhaus. À titre de comparaison, Le Corbusier, à partir d’une quête initiale de rationalité et de modularité, a abouti à une expression plus sculpturale, voire même plus « brutale », tout particulièrement dans ses dernières oeuvres, tandis qu’Aalto cherchait des contacts humains avec la société et la nature, mettant ses oeuvres en rapport avec le caractère du lieu. GASources ICOMOS/UNESCO

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Antti LovagArchitecte de renommée internationale pour son travail sur les maisons bulle dont certaines sont devenues très célèbres, et pour sa recherche de l’ergonomie dans l’habiter en ce qu’elle s’attache à la fois à la question des dimensions confortables pour l’homme mais aussi au plaisir que les formes de la construction apportent aux habitants.

Ce personnage atypique dans le paysage des architectes, tant par ses travaux que par ses prises de position, nous révèle ici les fondements de la pensée qui a guidé sa vie tumultueuse de concepteur. Nous le remercions de nous en faire part aussi simplement.

H A B I T O L O G U E , C R E A T E U R E T A V E N T U R I E R

Depuis plus de trente ans, Antti Lovag conçoit des habitations autour des gestes et des besoins de l’homme en harmonie avec le site naturel. Habiter selon Antti Lovag est une aventure. Elle se situe incontestablement dans le futur antérieur ou dans ce monde de la troisième dimension dont il rêve depuis plus de trente ans, rêve que nous tentons de décrire ici.Amoureux de la sphère, Antti Lovag a développé une science de l’habitat en créant les «maisons bulles»,

abandonnant les angles droits au profit des courbes. Son but : réconcilier l’homme, la nature et l’architecture.Les sites internet sur les maisons d’Antti Lovag sont nombreux (1). Publications et magazines grand public lui consacrent régulièrement des articles bien illustrés. Aujourd’hui, Antti Lovag continue de superviser la fin des travaux sur l’un de ses derniers chantiers : la maison du Rouréou à Tourrettes sur Loup construite sans permis de

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Remerciements à Monsieur Pierre Roche, archiviste d’Antti Lovag

construire depuis 1969 et achevée avec la création d’un lac artificiel, volonté de son nouveau propriétaire.

Abandonner le carré pour la courbe «l’habitologie»Pour Antti, nos habitations relèvent d’une géométrie dérivant essentiellement de la ligne droite, contraire à nos besoins. Le carré est inadapté, la courbe est fonctionnelle et se réfère à la nature qu’il considère comme principale source d’inspiration. L’orthogonalité de nos habitations est déconnectée de la nature mais aussi de l’homme biologique. Les formes des constructions ont une influence sur le psychisme, le comportement et sur la vie quotidienne. En visitant une maison bulle, on éprouve tout de suite une impression de bien-être en raison de ses formes organiques composées de courbes multiples,

d’ouvertures ovales. Michel Ragon (Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme modernes ) explique que cette recherche de formes optimales trouve dans la bulle de savon, l’œuf, le coquillage, le crustacé, la toile d’araignée sa meilleure représentativité. La forme courbe permet d’obtenir une résistance parfois même supérieure aux autres formes car la coque est autoportante et antisismique. Les gestes, les déplacements d’un homme suivent une courbe dans l’espace que l’étude met en lumière: «l’habitologie c’est approcher l’homme par ses besoins, c’est construire les espaces autour de l’homme et non autour de mètres carrés habitables » en tenant compte des acquis des sciences humaines et des sciences de la vie aussi bien que des conceptions architecturales et des techniques liées aux matériaux nouveaux.

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Coques et maisons bulle, les premiers créateursArcade, dôme, voûte, coupole, sphère représentent la perfection de la forme architecturale. Au regard de l’histoire, ils ont également symbolisé le pouvoir reproduit par la coupole, celle du Panthéon à Rome, entre autres. Au cours du XIXe siècle, deux matériaux se propagent : l’acier et le béton armé (2). Par sa résistance, il convient pour des formes autoportantes diverses comme les coques qui dégagent cette impression de légèreté par rapport aux constructions en pierre. « La forme découle de la fonction » pour Sullivan et l’Ecole de Chicago qui ont œuvré pour changer les formes orthogonales et les faire évoluer vers les rythmes organiques de la nature. Les formes de la Maison sur la cascade de F.L. Wright (1936) sont significatives d’une relation directe avec la nature environnante. Le Corbusier à la Chapelle Notre Dame du Haut

à Ronchamp (1955) montre que courbes et fonctionnalisme sont conciliables. Eugène Freyssinet invente en 1928 le béton précontraint qui ne se fissure pas et offre une meilleure étanchéité aux coques. Les créateurs et leurs œuvres en voile de béton, aux lignes sinueuses se répandent un peu partout : en Finlande avec Alvar Aalto tout comme les courbes et les formes libres d’Oscar Niemeyer. Il y a les coques réalisées par Eero Saarinen qui recouvrent des espaces gigantesques : aéroports (TWA à New York et Dulles), patinoire (Yale University).

Entre 1960 et 1970, de nouveaux matériaux commencent à orienter les conceptions des premières maisons bulle. A ce propos, Michel Ragon explique que deux tendances se distinguent parmi les concepteurs : ceux qui réalisent une architecture - sculpture issue d’une expression personnelle, une œuvre d’art, et ceux pour qui la forme dérive de la fonction mais libérée de

l’orthogonalité. Friedrich Kiesler fut le pionnier pour l’emploi de la technique de béton projeté dans le bâtiment, avec son projet de « Maison sans fin » (1947). La première maison en voile

de béton est réalisée en 1959 par Pascal Hausermann (le Dolmen), puis d’autres comme Antti Lovag, Guy Rottier ou Jean-Louis Chanéac et Daniel Grataloup.

Techniques de construction en voile de bétonFormes et techniques sont étroitement associées. Le procédé le plus fréquemment utilisé, depuis les années 1960 est le voile de micro béton. Il

s’agit de grilles ou de tissus fixés directement sur le ferraillage déterminant la forme, sur lesquels est projeté le béton à la truelle ou à la pompe. Pour la technique de la

coque, elle est faite avec le ferraillage sur lequel est attaché le coffrage perdu qui absorbe le micro béton projeté. Procédé qui sera perfectionné par Antti Lovag avec la mise au point de gabarits pour le ferraillage. Des coques ont également été réalisées sur tissu tendu sur des arceaux servant de coffrage. L’expérimentation a été poursuivie ailleurs à Fleurus en Belgique. La technique la mieux adaptée

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pour Antti Lovag reste le micro béton ou béton fibré (BEFIB) qui peut être projeté et convenir pour des machines de prototypage. Citons aussi la maison écailles, construction de coque en polystyrène permettant l’assemblage varié de moules et ouvertures réalisée en 1986 pour le Centre d’Etude Technique de l’Equipement à Aix-en-Provence.Ce que privilégie Antti, c’est la conception directe sur le site, procédé qu’il nomme « conception par simulation ». A partir des souhaits du propriétaire, les volumes habitables sont esquissés sur place, des ouvertures et des gabarits courbes sont positionnés, adaptés par rapport à l’environnement et au voisinage direct. L’architecture-sculpture s’illustre par les créations multiformes de Jacques

Couëlle (1902-1996) avec qui Antti Lovag collabore pendant quelques années. Il reste incontestablement le créateur qui, depuis plus de 40 ans a le plus contribué au développement des maisons bulles. En 1963, il intègre dans une maison en pierre à Théoule-sur-Mer, ses premières coques construites en voile de béton. Puis il réalise en 1968 sa première maison bulle prototype qu’il nomme maquette sur la propriété Gaudet à Tourrettes sur Loup et dans laquelle il s’est installé pour y vivre. En 1977, il construit le Laboratoire d’interférométrie avec bulles habitats pour le Centre d’Etudes et de Recherches Géodésiques et Astronomiques du plateau de Caussols.

ITINERAIRE D’UN AVENTURIERPremières expériences 1959 - 1968En 1959, Antti Lovag est en Corse, Il réalise avec le sculpteur Toni Grand des sculptures sur bois. En Turquie, il visite les habitats troglodytes de Cappadoce, formes qui vont avoir une influence sur ses conceptions : un habitat devrait se concevoir à partir des espaces à vivre intérieurs pour développer des espaces séparés ou coordonnés en direction des extérieurs proposés par le site d’insertion. Des maisons corses traditionnelles attirent son attention par leurs voûtes : début d’un long processus de réflexions. Elaboration de 18 projets : aucun n’est réalisé.Antti Lovag s’installe sur la Côte d’Azur en 1963 et rencontre Jacques Couëlle qui l’accueille ainsi que le sculpteur Toni Grand. Antti réalise la maquette de la villa personnelle de Couëlle en Sardaigne. Il remplace les maquettes en terre ne permettant pas une bonne perception des espaces intérieurs par des maquettes en fils métalliques soudés. Il observe longuement des nuraghis sur l’île, ils correspondent à son sens de l’espace bulle et complètent parfaitement les formes des voûtes des maisons corses. Chez un résident à Port la Galère, Antti élabore des bulles pour une maison de bain. A Castellaras le Vieux, il réalise une dizaine de conceptions et d’interventions personnelles pour quelques résidents. Lovag devient rapidement l’assistant de Couëlle pour les relations avec l’Atelier Kandjani de l’agence parisienne et pour l’élaboration de maquettes. A Castellaras le Vieux, dès

la fin de la seconde guerre, Couëlle a fait construire un château avec des matériaux ramenés d’Espagne puis il a construit des villas composant un petit hameau pour des privilégiés. La spécificité de l’architecture de Couëlle tient à son rapport à la nature : ses maisons s’intègrent parfaitement dans leur environnement naturel parce qu’elles empruntent ses formes. Elles sont des « maisons paysage ». Les maisons bulles d’Antti Lovag intègrent les éléments de la nature : rocher, végétaux...De collaborateur de Couëlle, Antti passe ensuite à la direction de l’atelier comme chef de projets, il réalise la conception d’une annexe d’une villa à Castellaras le Neuf avec des créations expérimentales importantes : piscine à débordement, paroi enroulée/déroulées en spirale pour séparation douche et WC dans l’espace salle de bain. Antti Lovag est invité à créer des aménagements privés dans des appartements dont celui du baron Tiffen qui a contribué au démarrage financier de la Cité Marine à Port la Galère.

En 1968, il démissionne de la Cité Marine, et se nomme « habitologue ».

Construire selon Lovag : à la recherche des formes optimalesConcevoir un « habitat optimal », c’est à dire en demi sphère, signifie se débarrasser de la contrainte des murs plats. La fenêtre s’oriente selon l’ensoleillement et les saisons, selon l’usage de la pièce et en fonction de la vue sur l’extérieur, l’ouverture zénithale diffusant davantage de lumière. Quant aux

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meubles intégrés à la construction, ils procurent à la fois une économie de gestes et une économie de déplacements (parce que je suis un fainéant se plait à répéter Antti :placards cylindriques qui pivotent, table ronde de salle à manger mobile pourvue d’un plateau central... De même les portions de coques sont déboîtables pour un fonctionnement dedans / dehors tout en conservant les commodités du même mobilier, comme par exemple pour une salle à manger : les repas peuvent être pris à l’intérieur ou à l’extérieur.Antti Lovag construit 3 grandes villas adaptées directement au site, par la technique de simulation. A Port-la-Galère et à l’Esquillon, sur la commune de Théoule-sur-Mer, dont l’une, appelée « palais bulle » et la troisième : la

« maison du Rouréou » à Tourettes sur Loup pour Antoine Gaudet. Il réalise d’autres maisons bulle dont celle de Fontaines-sur-Saône pour Christian Roux et Pierre Roche (l’archiviste de Antti Lovag). Antti Lovag a dirigé des séminaires de IIe et IIIe cycle dans diverses Ecoles d’Architecture. Il a participé à l’exposition « Architecture Sculpture » à Blois en 1987 et celle de « Architectures non standard » qui s’est tenue au Centre Pompidou en 2004.

La maison du Rouréou à Tourettes-sur-LoupEtudes et construction : 1969 à 2008Pour construire une maison de vacances sur la Côte d’Azur, Antoine Gaudet se porte acquéreur en 1966 d’un terrain de 7,5 hectares,

à l’écart de l’urbanisation. Sensible à l’architecture sculpture, il est séduit par les expériences d’Antti Lovag en ce temps-là responsable de l’atelier Jacques Couëlle. Ainsi débute une aventure originale qui se heurtera continuellement à la logique administrative de l’urbanisme et des sites. L’habitologue travaille depuis plus de 30 ans dans ce lieu composé d’espaces naturels et expérimentaux qui sont devenus le cadre de stages qu’il organise à l’intention des étudiants et des apprentis auto constructeurs, sur place ou en ateliers improvisés.

Une sculpture habitable : la pieuvre sècheL’ensemble se présente comme une grappe de bulles en pleine nature, une imbrication complexe de

demi sphères généralement outrepassées afin d’augmenter l’espace vital. Elles sont reliées par des tuyaux de communication.La maison habite la forêt et épouse le relief, s’intègre au substrat rocheux, telle une pieuvre sèche, elle se répand dans les anfractuosités en déployant ses tentacules qui s’enfoncent peu à peu et disparaissent dans les massifs buissonneux. La pieuvre regarde la mer (de loin), et s’adapte au mode de vie de ses résidents. La maison d’Antti Lovag c’est d’abord un intérieur, l’extérieur ne représentant que le positif des volumes intérieurs. Tout est pensé : la roche, l’ancrage géologique du site, l ’eau, la lumière, les éclairages zénithaux, les vues, les ouvertures sur le paysage, la transparence, le végétal et les rapports dedans/

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dehors, les cheminements et la mobilité, les sons et le silence, l’aménagement. Tout fait l’objet de recherches aboutissant à des solutions élaborées, selon les principes de « l’habitologie ». Des formes singulières surgissent de réflexions sur le lien intime entre l’Homme et la Nature. Elles évoquent à la fois des formes archétypales, archaïques d’abris en terre ou des images de la technicité : capsules de plongée, modules lunaires. Le chantier de cette maison a provoqué des réactions hostiles et des plaintes à l’encontre des réunions professionnelles ou des fêtes organisées sur le site souvent visité et qui accueillent des étudiants, des jeunes architectes, des groupes intéressés par la démarche de l’habitologue. Plusieurs propositions se sont esquissées pour adapter ce site en Centre de recherches architecturales : pour l’instant aucune n’a abouti. Construite sans permis de construire, cette maison, du vivant même de l’architecte, a été inscrite à

l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1998.

Maison Bernard à Port La Galère (Théoule sur Mer)Etudes et construction sans permis de construire : 1970 - 1989 - l’Esquillon : 1992 - 1993 (3)En 1971, l’architecte réalise une première maison bulle pour l’industriel Pierre Bernard qu’il convainc de renoncer à son souhait de maison provençale. Se révélant trop petite, il l’agrandit puis Antti Lovag commence en 1979 un second ouvrage au lieu-dit de l’Esquillon. Ce lieu fut le cadre d’expérimentations diverses aux pratiques du voile de béton. Très souvent Antti accompagna des groupes d’enseignants et d’étudiants lors de visites commentées.Après le décès de Pierre Bernard survenu en 1991, Pierre Cardin achète cette maison en cours de réalisation qu’il nomme « Palais Bulle »

et poursuit jusqu’en 1993 sa construction par des travaux supplémentaires de « bulles suites » toutes décorées par des artistes contemporains. Le mobilier, sièges et fauteuils inspirés du végétal ont été dessinés par le couturier, à la fois designer. Antti Lovag avait prévu que l’ensemble de ce « vaisseau de bulles » soit entièrement recouvert par la végétation. Le Palais Bulle étend ses courbes organiques aux couleurs de la roche ocre surplombant la Corniche de l’Estérel avec ses hublots qui scintillent sous le soleil et ses jardins suspendus.Construire pour des mécènes a représenté le moyen pour l’architecte d’expérimenter de nouveaux matériaux et des techniques adaptées aux prototypes qu’il construit.

Propos sur le fil recueillis lors de l’exposition «Des sculptures habitées : De Jacques Couëlle aux maisons bulles d’Antti Lovag», Valbonne, Abbaye, 2 mai 2008

« J’ai eu la chance de ne pas faire mon diplôme d’architecte, ce qui m’a permis d’être libre par rapport aux règlements. Je suis un aventurier, car en dehors de tout conditionnement familial, social administratif.L’habitologie est différente de l’architecture. Il faut commencer par les finitions. L’homme, il est comme ça, il bouge comme ça, il n’a pas besoin de voir comme ça, il a une largeur côté bras qui le pousse à se déplacer, à voir comme ça.L’habitat est basé sur le mode de vie. On peut se demander comment l’homme habite-t-il aujourd’hui ? Nous vivons dans le 3e millénaire, nous sommes évolués dans de très nombreux domaines, sauf dans le domaine de l’habitat.Il y a encore un fascisme qui survit, la réglementation, côté démocratie, c’est la médiocratie. Car côté règlement il faut laisser la liberté. On voit construire des lotissements en quadrillage en pleine nature sans réfléchir à la lumière

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et aux autres ouvertures de maisons voisines.Ici, sur la Côte d’Azur, nous vivons dans un monde exceptionnel. De l’Italie jusqu’à l’Espagne, nous avons des collines exposées en plein Sud avec un appel d’air et tout cela est bloqué, interdit car il faut construire selon l’alignement ou dans le lit des rivières. C’est du stockage humain. Vous vivez soi-disant dans la démocratie mais c’est du fascisme. Chacun a besoin d’un espace différent. La technologie évolue tout le temps et tout le monde peut construire un espace autour de ses besoins. Au lieu de travailler dans un bureau de 9 heures à 6 heures c’est une c… parce qu’on peut faire cela chez soi. La technologie maîtrise tellement l’évolution, à tel point que nous allons tous pouvoir habiter dans 10 ans ou 20 ans dans les collines,

dans la montagne. On va quitter les villes qui sont un esclavage. Aujourd’hui, on est capable de maîtriser tout un territoire, c’est comme ça que l’on a commencé à construire des villes. On a construit d’abord un château pour le maître, on a attiré des esclaves autour… Mais on continue de conserver ce genre de constructions, ces villes où on ne peut plus circuler ni s’arrêter à cause de la bagnole qu’on ne peut plus garer, c’est lamentable. Aujourd’hui, il faut s’installer dans la nature parce que l’homme en a besoin, la nature c’est quelque chose de formidable… Du côté de l’énergie on va disposer de nouvelles énergies. Par exemple, en s’installant quelque part, on pourra capter l’énergie électrique. On se déplacera dans la 3e dimension, par des systèmes de couloirs,

n’importe où, les routes seront devenues une aberration. Nous sommes entrés dans un monde évolutif tellement extraordinaire que la plupart des gens ne peuvent pas imaginer. Qu’est-ce que l’homme, ses besoins d’espaces d’habita, mais passons, je crois que j’ai dit assez de c...

Quelques bulles lovaguiennes recueillies sur les murs du lieu de l’exposition montée par Pierre Roche : L’architecture ça ne m’intéresse pas, c’est l’espace humain qui m’intéresse, comme un tailleur, créer des enveloppes sur mesure autour des besoins humains. Je ne suis pas architecte, l’esthétique ne m’intéresse pas. C’est l’homme qui m’intéresse, l’homme d’aujourd’hui. Ce

qui m’intéresse, c’est les espaces de vie intérieurs et extérieurs. La façade ne me concerne pas. Mes façades sont réservées aux oiseaux. C’est la végétation qui dessine la façade, elle entre et elle sort. Elle crée une communication entre la maison, l’homme et la nature : la trilogie. Nous ne connaissons pas l’homme qui va vivre dans une enveloppe. L’architecture c’est connaître les besoins de l’homme et créer une enveloppe autour de ses besoins. Comment ? Par la simulation sur place avec le futur usager qui ne peut être qu’un ami. La maison de demain n’est pas obligatoirement une cage rectangulaire, tant de formes sont possibles aujourd’hui. TM

Retrouvez l’interview exclusive d’Antti Lovagsur www.lesaca.fr

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Elles témoignent de la capacité des architectes et des professionnels associés, établis dans le département des Alpes-Maritimes ou très proches, à oeuvrer généreusement dans le cadre d’associations ou d’ONG, au service de constructions ou de populations exposées. Les personnes s’effacent au bénéfice des causes qu’elles ont décidé de servir, et au profit du développement de missions au caractère

humaniste. Nous laissons de côté, provisoirement seulement, les ONG les plus célèbres pour nous attacher à des actions au retentissement bien plus modeste mais qui accordent autant de valeur à la réussite de leurs engagements.Ce n’est pas simple de vouloir le bien des gens malgré eux. C’est pourtant ce à quoi se dévouent de nombreuses âmes de l’ombre. Les situations parfois aventureuses

qui sont rapportées ici témoignent d’un dévouement à honorer. Que ce petit rayon de lumière sur ces projets (et ces personnes sans vouloir froisser leur modestie) nous encourage à nous pencher davantage vers la nécessité et les lieux de besoins dans l’entraide et la solidarité, puisse t’il éventuellement susciter, on n’ose l’espérer, quelques vocations ! YD

DOSSIER

Architectes au service

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D A N S L ’ E N T R A I D E , L E S A R C H I T E C T E S . . .

Des expériences de coopération, d’aide humanitaire et de partenariat sont exposées ci-après. Elles ont abouti ou sont encore en cours. Elles ont pour terrain d’action Alexandrie en Egypte, l’Inde et le Bénin et s’exercent dans le cadre de la coopération, de l’aide humanitaire ou du volontariat.

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Alexandrie Ottomane Mission patrimoine en Egypte

Guirémi Lange, professeur à l’Ecole du Patrimoine d’Avignon, et Milena Annaloro, architectes dplg

IntroductionDans le cadre d’un accord passé entre la région Paca et le Gouvernorat d’Alexandrie, nous sommes missionnés en Egypte de 2004 à 2007 pour inventorier le patrimoine architectural ottoman de la ville et mettre en place un projet de mise en valeur avec le statut de Volontaire Régional pour la Coopération. Cette mission est organisée par L’AFVP une association loi 1901, créée dans les années 60 et qui à pour but de mettre en place des missions de solidarité internationale. Elle est financée conjointement par les Régions et par le Ministère

des Affaires Etrangères. La Région PACA soutien une politique de coopération entre les pays du bassin méditerranéen axée sur la culture, l’enseignement et la formation.

Accueilli sur place par l’université internationale de la Francophonie (Université Senghor) c’est au sein de son département Patrimoine que nos missions s’inscrivent dans des actions d’intérêt général et de développement local durable. Nous sommes chargés de recenser, d’inventorier et de proposer des pistes de réhabilitation pour le bâti ottoman d’Alexandrie. Il s’agit en premier lieu de constituer une documentation pour conserver la mémoire de ce patrimoine avant qu’il ne disparaisse totalement et parallèlement de produire une analyse du contexte pour la réhabilitation. Pour appuyer cette démarche, le département Patrimoine de l’université Senghor

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a passé un accord de coopération avec le Conseil Suprême des Antiquités au Caire, l’institution qui centralise toutes les actions concernant le patrimoine historique en Egypte.

La réalité sur place est éloignée des clichés de l’Egypte. Le mythe du désert et de la chaleur fait place à la réalité de l’hiver alexandrin froid et humide. Dans le quartier ottoman nous constatons l’état très dégradé de l’ensemble des habitations et les conditions de vie difficiles des habitants.

Les constructions ottomanesLes habitations d’époque ottomane sont pourtant bien adaptées au climat local: avec de hauts soubassements les niveaux supérieurs sont isolés de l’humidité du sol, les encorbellements permettent de créer des pièces spacieuses aux étages malgré les formes irrégulières des parcelles et des rues. Ces encorbellements permettent également selon leur forme à redans de créer des pans de façades supplémentaires pour accueillir des fenêtres qui éclairent abondamment les pièces intérieures et assurent une bonne

aération. Les huisseries à moucharabiehs permettent d’atténuer les effets du soleil en été. Aujourd’hui les dispositifs d’adaptation bioclimatiques de cette architecture traditionnelle sont hors service à cause du mauvais état des toitures, des canalisations, des menuiseries, etc. Derrière les façades décrépies qui bordent les ruelles étroites, l’insalubrité semble omniprésente. Il apparaît que la question de la conservation du patrimoine doit être accompagnée d’une intervention publique en matière de renouvellement urbain et d’amélioration de l’habitat. Notre démarche qui vise à associer le développement local durable à la sauvegarde du patrimoine historique nécessite la mise en œuvre, d’une réelle politique de sauvegarde du patrimoine et notre action d’architectes étrangers dans le traitement de cette problématique urbaine ne peut franchir la limite de l’ingérence.

Cadre géographiqueLe quartier, densément peuplé, occupe entièrement la péninsule située entre le port industriel et le port de pêche. Sur ce périmètre d’une longueur de 1500m et d’une largeur de 700m

dans sa partie la plus étroite se trouvent environ 3000 parcelles d’une centaine de mètres carrés en moyenne, desservies par un réseau viaire sinueux dont le premier tracé date de l’urbanisation du XVIe siècle par les ottomans.

Cadre historique La période ottomane a débuté en Egypte en 1517 avec la conquête du sultan turc Selim et le pays restera officiellement province ottomane jusqu’à la fin de l’empire en 1918. Ces quatre siècles de l’histoire de l’Egypte, bien qu’ils soient moins connus du public que les millénaires

pharaoniques, représentent un patrimoine historique considérable et cette période a profondément marqué l’identité égyptienne.

Le quartier ottoman jusqu’alors habité par de riches dignitaires est progressivement délaissé à la fin du XIXe siècle par l’aristocratie et la bourgeoisie qui lui préfèrent les nouveaux quartiers aménagés à l’époque. Dans le quartier ottoman se concentre à présent une population démunie qui s’entasse dans les anciennes maisons de maître qui sont subdivisées

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et utilisées comme logements collectifs. Ce phénomène s’amplifie avec l’explosion démographique que connaît la ville depuis la deuxième moitie du XXe siècle.Au XXIe siècle la situation ne s’est pas améliorée: les cours et les toits sont occupés par des cabanes, les anciennes salle de bain véritable hammams privés qui équipaient ces demeures se trouvent aujourd’hui dans un état vétuste et ne peuvent suffire au besoins des habitants. Cette dégradation de l’habitat est encouragée par une loi promulguée dans les années cinquante, en plein contexte de révolution sociale, instaurant le blocage des loyers. Par cette loi encore en application de nos jours, les loyers générés ne permettent plus de couvrir les frais d’entretien. Ils représentent

des sommes insignifiantes, à tel point que certains propriétaires ne prennent plus la peine de les réclamer.

Contexte urbainSeule la démolition de l’édifice permet aujourd’hui à ces propriétaires de sortir de cette impasse budgétaire pour investir dans la construction de nouveaux immeubles. Les chantiers privés de démolition de maisons anciennes prolifèrent et modifient chaque jour l’aspect de ce quartier en pleine mutation. Mais aucun plan d’urbanisme ne règle ces nouvelles constructions qui n’ont pour seules limites que la résistance des matériaux mis en oeuvre et les dimensions au sol des parcelles. Il en résulte des immeubles haut sur des bases très étroites et dont les fondements

occasionnent des tassement différentiels sur les sols au voisinage des maisons existantes provoquant des dommages structurels les menant à la ruine. Un marché immobilier mal contrôlé se développe ainsi stimulé par la forte demande de logements et au détriment du patrimoine architectural et archéologique. On doit déplorer une situation identique dans l’ensemble de la ville d’Alexandrie où le patrimoine historique encore présent ne cesse de subir d’irréversibles mutilations que les pouvoirs publics, ne faisant appliquer des règlement d’urbanisme de toutes façon obsolètes, n’ont pas encore pu ou voulu arrêter. Le responsable politique local par lequel transitent les décisions liées a la gestion du quartier est un fonctionnaire d’état, ancien militaire nommé à ce poste par le gouverneur d’Alexandrie. Il possède une liste de bâtiments à sauvegarder réalisée quelques années auparavant par une association locale. Cet inventaire initialement destiné à la sauvegarde est utilisé au contraire pour localiser les bâtiments les plus anciens et donc les plus vétustes, c’est-à-dire ceux qui seront susceptibles d’être plus facilement démolis.Les maisons les plus anciennes, et souvent les plus intéressantes du point de vue patrimonial, sont visées. L’inventaire patrimonial, n’étant pas accompagné de mesure concrète de sauvegarde, représente donc le contraire d’une protection pour ce patrimoine.

Actions menées La création d’une trace documentaire sur cette architecture en voie de

disparaître devient alors une priorité. Nous multiplions les relevés pour compléter le recensement exhaustif des typologies présentes : maisons à cour, maisons à « sofa », hammams, caravansérails, etc. Chaque bâtiment sélectionné fait l’objet d’un relevé architectural complet, d’une analyse détaillée et d’un ensemble de propositions de réhabilitation. Les reconstitutions informatiques ont mis en évidence le raffinement de cette architecture, composée d’encorbellement, de cours intérieures, d’arcade à colonnes, d’iwan où transparaît l’organisation d’une société au mode de vie disparu.La documentation ainsi produite a permis de mettre en place une action de sensibilisation du public à travers l’organisation de plusieurs expositions sur l’architecture ottomane. Elles ont lieu à Alexandrie et au Caire au sein des institutions culturelles mais aussi dans le quartier même : nous installons une exposition de photos dans la mosquée ottomane la plus ancienne du quartier qui sera ouverte au public avec l’accord de l’imam et en dépit de la tradition.Un effort constant de médiation auprès de la population a permis d’être soutenu par le public de la rue. Le même effort a été apporté pour communiquer avec les institutions égyptiennes mais également les corps consulaires français, turc et italien. Notre travail a aussi trouvé un écho favorable auprès d’organismes français de recherche tels que le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex) et l’institut français

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d’archéologie orientale au Caire (IFAO).Dans le même but de sensibilisation nous mettons en place pour les étudiants en Architecture d’Alexandrie, un workshop autour de la réhabilitation du patrimoine. L’absence de cette matière dans leur cursus, qu’ils soient inscrits à la faculté des beaux arts ou bien à celle d’ingénierie, est symptomatique des lacunes de la plupart des institutions de la ville dans ce domaine. Une quarantaine d’étudiants alexandrins redécouvrent ainsi ce quartier. Par delà les façades dans leur état actuel, resurgi l’architecture de l’Alexandrie ottomane, une architecture inspirée des modèles islamiques et mise en oeuvre par des artisans venus de toutes les rives de la méditerranée et des confins de l’empire ottoman.

Nous avons ensuite élargit notre champ d’investigation aux autres villes ottomanes d’Egypte et à d’autres pays de l’ancien empire: Tunisie, Jordanie, Syrie, Turquie.Aujourd’hui, afin de sensibiliser un public plus vaste, ayant déjà présenté notre travail lors de plusieurs colloques scientifiques, nous travaillons à la publication d’un ouvrage sur l’architecture ottomane d’Alexandrie. Ce livre richement illustré présente l’ensemble des relevés et des restitutions réalisés durant trois années. Il offre un nouveau regard sur la ville d’Alexandrie en mettant l’accent sur ce patrimoine précieux. Plusieurs villes, de fondation ottomane, ont récemment fait l’objet de programmes de réhabilitation : Rosette, Fouwa, El Qosseir, Balad, El Qasr. Ces projets,

représentent une avancée pour la sauvegarde du patrimoine «mineur» égyptien mais on déplore qu’ils visent exclusivement à « muséifier » les quartiers historique, sans contribuer au développement durable des sites. Cet ouvrage à paraître pourra sensibiliser un plus large public et inciter les pouvoirs en place ainsi que les acteurs du renouvellement de cette ville à intégrer dans leurs projets sur le cadre bâti, la restauration du patrimoine historique et l’amélioration des conditions de vies des habitants. GL & MA

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Centre de formation à Ramgarh en IndeMaître d’ouvrage : SMK (Jaipur, Radjastan) et Club Nomades (Vence)Maître d’Oeuvre : Dominique Pétry-Amiel (PHI), architecte à La Gaude.Ingénieur structure : Roger Luccioni, AntibesAnnées de réalisation : de 1993 à 1995 (21 mois)

Le Club Nomades, ONG Vençoise partenaire de l’association indienne SMK pour l’éradication de la lèpre, basée à Jaipur, a lancé un premier programme

d’intervention pour venir en aide aux lépreux. Cette installation permettait de redonner une dignité aux malades exclus de la société par une activité professionnelle de tissage.

Ce métier étant peu adapté aux capacités des lépreux en raisons des mutilations conséquentes à cette maladie, un second programme a été lancé, en vue de diversifier les activités. C’est ce qui a motivé la création du Centre de Formation de Ramgarh. Après une étude de programmation où furent associés les malades eux-mêmes, des ateliers de mécanique, de cordages,

de couture, de fabrication de cartons d’emballage, de bâtons d’encens ont été réalisés, et les terres agricoles exploitées.

Le chantier traditionnel dans ses techniques de construction ( voûtes nubiennes en briques de terre, construction modulaire et vernaculaire) a été suivi par une équipe d’architectes indiens de New Dehli (Development Alternative), dont la ligne professionnelle est orientée vers le développement durable. Le Centre de formation, réalisé depuis plus de 10 ans fonctionne parfaitement. Il reste suivi par les membres du Club Nomade. Le projet a reçu en 1995 le Prix de la Fondation Raoul Follereau, écrivain notamment de L’heure des pauvres, La bataille de la Lèpre et Un jour de guerre pour la paix et grand organisateur, à l’échelle mondiale de la lutte contre la lèpre.

Le texte qui suit a été écrit par Dominique Pétry-Amiel à l’occasion des 20

ans d’existence du Club Nomades. YD

Lien vidéo : R. Follereau raconte son combat contre la lèpre et l’image des lépreux auprès des populations, archive de la Télévison Suisse Romande datant du 28.01.1968 : http://archives.tsr.ch/search?q_doc-id=personnalite-follereau.

Ramgarh, conte pour grands enfants et petits adultes meurtris.

Le VoyageJ’ai pris l’avion à Nice et suis arrivé à New Delhi en Inde 40 heures après, via Francfort et Barhein. Ce n’était pas ma 1ère visite en Inde mais cette fois, je suis venu seul avec un ami qui faisait route commune mais destination différente : A Delhi, nous nous sommes séparés à l’aéroport. Il partait pour Goa en vacances, au Sud. Moi, je suis parti pour Jaïpur, pour travailler.Mon travail d’Architecte est de me déplacer sur un terrain pour le connaître, étudier son environnement,

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la course du soleil sur lui, ses plantations, sa place sur le monde, son climat, son sol, dans quel village ou quelle ville il se trouve.Ensuite, il me faut rencontrer les gens, connaître leurs habitudes, leur famille, qui ils sont.Enfin, je dois dessiner un projet de construction pour

eux, qui leur fasse plaisir, où ils se sentent heureux. C’est pour cela que je suis venu en Inde.Ils sont venus me chercher à l’aéroport dans une vieille jeep toute déglinguée. Ils étaient nombreux, au moins 5 ou 6 ! Heureusement, je n’avais pas beaucoup de bagages, sinon, on n’aurait

pas su où les mettre dans la voiture ! Ils criaient fort, dans un langage inconnu de moi, l’Hindi. Je les ai tout de suite trouvé très excités, mais quand même gentils, même si on ne se comprenait pas du tout.Nous avons traversé la ville de Jaïpur. Jaïpur est une ville très

bruyante, où bêtes et gens cohabitent et la circulation dans la rue se fait un peu dans tous les sens! Il y a des chameaux, des chiens, des chèvres, des éléphants, beaucoup de vaches et il faut les contourner en voiture car ils ne se déplacent pas facilement: ils sont au milieu de la rue, ils font caca partout et quelques fois ils broutent les affiches électorales sur les murs !Après être sortis de la ville de Jaïpur, nous avons traversé la campagne et finalement nous sommes arrivés dans un tout petit village, Ramgarh, de part et d’autre de la route. Là, c’était le soir tombant, le soleil se couchait. Tous les villageois étaient réunis dans l’unique rue, sous un petit poste de télévision. Ils regardaient tous ensemble un match de cricket en poussant des cris d’enthousiasme.Mais mes nouveaux amis avaient hâte de me montrer le terrain de la future construction sur lequel je devais dessiner leur projet : Leur projet : un nouveau petit village pour habiter ensemble avec leurs familles et apprendre un nouveau métier : leur ancien métier, ils l’ont perdu parce qu’ils sont tombés malades : le nez, les mains, les pieds leur tombent du corps. Leur maladie s’appelle la lèpre. C’est très handicapant : non seulement ils souffrent de cette maladie, mais en plus les gens autour d’eux les fuient ! Ce n’est vraiment pas drôle ! Même un peu dégoutant, quand on n’a pas l’habitude ! Enfin, nous arrivons sur le terrain.

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Le terrain de RamgarhIl est plat, c’est une grande étendue de terre argilo-sablonneuse, au milieu d’un désert aride planté d’arbustes rabougris. Il n’y a pas de maisons, sauf une, perdue dans l’étendue des terres, toute petite en ciment dans laquelle on tue les bœufs pour la boucherie. Il y en a une autre, d’un autre côté, en terre et recouverte de paille, où ils habitent, tous ensemble dans une seule pièce qui leur sert de chambre, de cuisine et de salle de séjour. Les toilettes, c’est dehors, loin, dans l’herbe rare. On fait un trou dans la terre et on referme. Finalement, c’est assez pratique. Sauf pour les quelques tigres qui rôdent encore la nuit. Qui a peur le plus ?Bref, au milieu de ce désert immense, une flaque d’eau, avec un jet de 3 mètres qui sort du sol ! Ils sont tellement fiers de me montrer leur trouvaille (ils ont fait un forage en profondeur, pour trouver de l’eau) qu’en arrivant, ils plantent la jeep, le nez dedans ! Impossible de l’en sortir !Les roues patinent. Tous mes amis crient dans leur langue inconnue. Ils courent dans tous les sens, ils se succèdent au volant. Peine perdue. On est bloqués, de l’eau jusqu’aux portières, en plein désert !Alors je leur propose que 3 d’entre nous soulèvent l’arrière de la jeep, pendant que 3 autres poussent devant et qu’un dernier reste au volant pour accélérer.On fait ça. Ca a l’air de bien marcher. La voiture bouge, dans des jets violents de terre et d’eau boueuse. Mais alors que la voiture sort tout doucement de l’eau, mes 2 compagnons qui m’aident à soulever l’arrière du

véhicule, lèvent les bras en criant de joie, en signe de victoire… et je me retrouve seul avec le poids du véhicule sur le dos, à bout de bras !La voiture est sortie de l’eau. Moi, je ne me suis pas relevé. Je suis resté courbé, à l’équerre, cassé. Mes compagnons sont désolés. Ils tournent autour de moi pendant que je me traîne comme un lombric malade, ne sachant que faire. On ne va pas rester là, comme des idiots, en attendant que la terre tourne.Je visite le terrain de fond en comble, en rampant courbé comme si je cueillais des pissenlits, puisque c’est pour ça que je suis venu de si loin !Mais après une heure de souffrance, je déclare à mes amis que je ne peux plus bouger. Alors on m’emmène dans le petit abattoir, et on me couche sur une natte, sur le sol.Ils repartent à la ville.Je suis seul au monde.

L’abattoirJe vais rester là, couché dans la position du fœtus, 10 jours, parmi les plus singuliers de ma vie.Arrivant de si loin, si étranger au pays et à ses habitants, je me suis vite aperçu que, chacun ayant ses occupations, la terre continuait de tourner sans moi.J’étais abandonné à mon sort, cloué, en plein désert, dans un abattoir sans fenêtres aux murs couverts de sang, avec pour seul mobilier 3 gros crochets fixés au plafond pour y suspendre les bœufs morts.Ma première nuit et mon premier jour à Ramgarh furent empreints de solitude. Comme il m’était, quoique fœtus, difficile de retrouver le ventre de ma mère à 55 ans, il ne me

restait plus que l’autre porte, celle de la sortie pour un fœtus : mourir.Après une nuit et une journée de désarroi existentiel, un petit gratouillis à la porte restée ouverte attire mon attention : une petite fille d’une dizaine d’années s’encadre timidement dans la lumière aveuglante. Elle ne parle pas, je la prends pour muette. Après un long moment, luttant contre sa timidité, elle prononce quelques

mots dans cette jolie langue qu’est l’Hindi. Peut-être même un dialecte issu de l’Hindi, celui de ses parents lépreux qui habitent la hutte de terre et paille entrevue lors de mon arrivée en jeep.Elle s’appelle Goodie. Elle sourit. Elle est belle comme un rayon de soleil qui apparaît, auquel mon cœur se réchauffe immédiatement. Elle rit de me voir allongé par terre, puis elle part en courant aussi vite qu’un rayon de soleil qui part.Ca y est, je ne suis plus complètement seul. J’existe enfin pour quelqu’un ! La

vie est belle, tout de même.Un peu plus tard dans la journée, Goodie me rend à nouveau visite : elle m’apporte un plat fumant de lentilles (« dal », me dit-elle en Hindi) et des galettes de maïs (« Chapatti ») qui réchauffent mon grand corps meurtri, dont je commençais tout doucement à me détacher, faute de mieux. Dal et Chapatti, un régal à réveiller un mort ! En soupe, en bloc-ciment et en purée, j’ai mangé matin

et soir pendant dix jours ce mélange idéal de base préparé par les parents de Goodie.Ne voulant pas être en reste de libéralités, je me suis mis à dessiner pour mes hôtes lépreux, pour la grande famille de souffrance de leurs semblables à travers le Rajastan, à dessiner sur le sol et sur les cartons que j’avais apporté le Centre de Formation et de Réinsertion programmé par mes amis de l’Association Nomades, Sartak Manav Kushtashram (notre Association soeur Indienne) et moi-même. Ce ne fut pas une mince affaire. Mais mes interlocuteurs,

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Goodie, son papa (un vieillard magnifique à la grande chevelure blanche comme une crinière de cheval, sans mains ni doigts de pieds) et sa maman, (une belle femme toute petite, toute recroquevillée par la maladie, on dirait un champignon) se sont avérés prolixes en paroles incompréhensibles devant chacun de mes dessins, m’encourageant de leur regard brillant et en levant les bras, tout en faisant « non » de la tête (ce qui veut

dire « oui » chez nous, mais que j’ai interprété, dans mon innocence, comme un signe d’admiration absolue).Bref, n’était le sbire brutal mandaté par SMK depuis Jaïpur qui venait tous les matins m’enduire le corps de la cave au grenier d’une matière infecte sans me soigner le moins du monde, n’étaient les douleurs permanentes qui me vissaient sur ma natte dans ma situation embarrassante de lombric malade, n’était le temps qui suspendait son vol à celui du soleil (l’astre lui-même et Goodie le petit rayon), tout allait bien, je respirais encore.

Comme un destin qui lève sa grille de fer, mes dessins terminés, mon calvaire a pris fin à la visite-surprise de mon copain de voyage, rentré de Goa.Virulent, il m’enjoint de me lever pour rejoindre l’aéroport de Jaïpur avec son aide (en jeep, AÏE mes os !) puis en avion celui de Delhi où nous arrivons finalement dans la matinée.

Ram SegunA Delhi, difficile de rester à l’aéroport squatté par les mendiants, ou cassé en deux sur le trottoir de la ville pour attendre l’avion du soir. Nous décidons d’aller squatter à notre tour sur Connaught Place : une vaste étendue d’herbe flétrie, circulaire, ombragée d’arbres magnifiques, en centre ville. A cet endroit, quelques occidentaux flétris eux aussi, en mal d’un joint ou d’une aventure indienne, se retrouvent dans une même solitude précaire et lamentable. Les accompagnant, une population indienne de petits marchands (une banane, Sir ?) et de tireurs de cartes, vit en symbiose parfaite avec eux.Un derviche bronzé, linge blanc autour de son maigre bassin, enturbanné, ne tarde pas à me rejoindre avec un regard amusé, en contemplant ma déchéance tordue de douleurs et ma dignité perdue de touriste sans grâce._ « May I help you, Sir ? » me dit-il en mimant les gestes de massages qu’il se propose de perpétrer sur mon pauvre dos. Craignant le pire, je lui oppose un « NO ! » ferme et définitif.Il reviendra 3 fois dans la journée, toutes les 2 heures environ, me proposer ses services, à chaque occasion refusés.Peu avant le départ, persuadé qu’à tout prendre,

de mettre ma souffrance et ma vie entre ses mains ne risquait plus rien de pire que ce je vivais déjà, je finis par accepter son aide complaisante.A ce moment tant attendu par lui, surprise. Il me tend un petit livret fort épais confectionné par lui-même et conditionne son intervention à ma lecture attentive. Je m’exécute avec curiosité et je prends connaissance seulement à ce moment des témoignages enthousiastes de patients dithyrambiques, guéris par ses soins. Finie ma lecture et sur mon approbation inquiète, il me retourne sur le ventre, comme on fait d’une crêpe dans sa poêle.Il tripote quelques instants ma colonne vertébrale, puis appuie sur 3 points de mon corps.A cet instant, je bondis sur mes pieds, droit comme un jeune arbre en fleur, guéri.Je lui demande son salaire, il réclame 4 roupies. L’équivalent du prix d’un fruit. Puis il me remercie chaleureusement en riant et me dit : « You will remember my name, Sir ! »Il s’appelle Ram Segun.

ConclusionLa conclusion de mon histoire va de soi, mais elle dépend des personnes à qui elle s’adresse :aux petits enfants : méfiez vous des grandes personnes quand elles vous aident à porter une voiture. Faites le tout seul avec un modèle réduit ou pas du tout.aux grands enfants : vous êtes la lumière d’aujourd’hui et de demain. Gardez votre attention sur les étrangers, c’est dans l’étrange que réside la solution que vous attendez, si vous l’éclairez de votre lumière.aux petits adultes meurtris :

adultes meurtris, votre confort vous endort, votre souffrance vous fait grandir.à mes confrères architectes : l’implication personnelle dans chacun de nos projets est le comportement nécessaire à la compréhension du sujet. Point d’implication, point d’intérêt. Point d’intérêt, restez chez vous et faites autre chose.A mes amis les femmes et les hommes: la lèpre, c’est comme la vie, elle vous bouffe par tous les bouts. Mais elle apporte ceci de précieux qu’est l’amour de la vie pour elle-même. Je n’ai pas rencontré de lépreux malheureux : c’est le regard des autres qui tue.La Gaude, 4 octobre 2008,DPA

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Maison de l’Architecture, au BéninDestination partenariatLes pérégrinations des membres de la Villa Romée - Maison de l’Architecture sont nombreuses et diversifiées. Lors d’un déplacement africain, les participants se sont rendus dans la Région de Posotomé au Bénin.Lorsque les Européens voyagent en Afrique, le contraste économique, entre autre, saute aux yeux, et une réaction spontanée naît pour tenter de venir en aide aux populations dans le besoin. C’est de là que sont parties les réflexions pour une évolution de l’Hôtel-Village Aheme et des conditions de vie de ses habitants.Le contexte géopolitique peut être très succinctement exposé

de la sorte : la Région de Posotomé subit un exode rural important vers Cotonou, Capitale des activités économiques du Bénin et vers Porto-Novo. La Région se vide de ses habitants, de ses compétences et donc de ses activités.François Houéssou, Béninois originaire de cette Région et qui a étudié en France, est à l’origine d’un projet pour tenter de fixer les populations - l’Hôtel - Village Ahémé - qui apporte les éléments de subsistance aux habitants. Il dirige l’équipement composé d’un hôtel pour l’accueil touristique, d’une ferme de culture et d’élevage, d’un dispensaire de soins, d’un centre de nutrition et d’un centre de formation aux métiers du bâtiment. Cette structure apporte du travail pour 80 personnes environ (qui en font vivre

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1000), permet d’acquérir et de développer des compétences, de vivre en exploitant les produits de la ferme tant pour l’hôtel que pour les familles, et de proposer les soins de santé indispensables.Une ONG Française1 participe depuis plus de 20 ans à cette initiative, mais s’essouffle aujourd’hui dans la recherche de financements. La Villa Romée s’est proposée d’apporter son soutien à François Houéssou et à l’Hôtel - Village Ahémé de façon différante2, dans l’idée d’une démarche partenaire, pas nécessairement humanitaire même si dans le fond il s’agit d’aider, pas forcément équilibré même si chacun peut y trouver son compte. L’un en face de l’autre se présentent, d’une part, un soutien logistique pour l’amélioration et l’évolution du complexe hôtelier servies par les compétences techniques des “visiteurs” et, d’autre part, la philosophie africaine qui exprime ses qualités dans les rapports humains et dans son détachement matérialiste qui peuvent nous paraître hors de notre temps et de nos repères habituels.Après une observation des équipements existants, de la structure de fonctionnement et de vie de ce centre, les architectes, ingénieurs, paysagistes... décident de mettre leurs compétences au service des nécessités. “Qu’as-tu fais pour les pauvres aujourd’hui ?”3. Le premier besoin énoncé par François Houéssou est celui d’une piscine. Cet équipement semble indispensable à l’attrait d’un pôle touristique susceptible d’accueillir des groupes, des comités d’entreprises, des Béninois fortunés

du Sud. Les premiers dessins d’architecture, de technique, de jardin sont lancés, les financements presque aboutis. Le Jumelage inédit de la Villa Romée avec le Village Ahémé est symboliquement fêté. Une association “Aux bonheurs de Dan”4 est créée afin de rendre possible cette action et peut-être d’autres par la suite.

“Visite des percussions et répercussions”Il y a un an, les visiteurs s’étaient questionnés sur les moyens à mettre en oeuvre pour aboutir à l’objectif fixé, s’étaient répartis les tâches, avaient travaillé sur les ouvrages à réaliser et trouvé les financements. La visite de l’année 2008 les a laissés très perplexes : au cours d’une année, l’état général du Village - Hôtel s’est très sérieusement dégradé, l’entretien étant minimum et les équipements techniques défaillants. La question immédiate s’est donc posée : est-il alors raisonnable de construire un équipement complémentaire que l’on sait fort nécessiteux en entretien, la piscine, si aucune garantie de durabilité du complexe dans son ensemble ne paraît assurée. Des échanges agités ont exposé cet état de fait, et ont abouti à poser comme condition préalable à la poursuite des engagements conclus un entretien sérieux des équipements existants, ne voulant pas voir se détériorer, voire abandonné, un investissement financièrement lourd dans l’instant mais aussi dans la durée.

Se comprendreDéfinir des objectifs et des moyens doit permettre d’établir les fondements d’une compréhension, ou tout du moins d’oeuvrer de concert. Ce n’est pas toujours immédiat lorsqu’on n’applique pas non plus aux mots les mêmes significations. C’est culturel dans un sens, c’est subjectif par ailleurs.L’attente d’un équipement somme toute secondaire au regard du complexe très ouvertement orienté vers la relation étroite entre les aménagements, les métiers, les populations et les visiteurs, quoique attractif sur le plan touristique, remet en question la pertinence de sa présence par les contraintes techniques et humaines qui l’accompagnent. En opposition, la définition des besoins réels du complexe n’a peut-être pas été ramenée au point central en matière de

soutient urgent de vie et d’activités des habitants du village, mais plus au regard de l’apport d’espèces sonnantes et trébuchantes que cet équipement permet(trai) d’espérer. Car aucune étude de marché ne semble justifier la piscine, bien plus imaginée en fonctions de références “internationales” de développement du tourisme5, qui se plaquent d’ordinaire sans rapport à un contexte donné.Que recherchent les “visiteurs” en Afrique ? Des clubs célèbres offrent à ceux qui le désirent tous les avantages connus. Mais ce ne sont pas vraiment des visiteurs qui s’y rendent, plutôt des résidents. Les voyageurs préfèreront des pérégrinations d’une autre nature, des contacts plus directs avec les réalités d’un pays, les habitants, les cultures au détriments des divertissements pas ou peu orientés vers l’extérieur.

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Avenir ! Il n’est pas ici question de mener un procès d’intention envers qui que ce soit. La rencontre humaine a en elle ceci de merveilleux et d’inattendu que les envies de voir s’estomper des différences de niveaux de vie et d’accès au minimum vital se justifient d’elles-mêmes spontanément.

En revanche, la mise en oeuvre des actions envisagées ne s’effectue pas sans définir finement et très précisément les cadres de son intervention. Alors, ne rien faire ? Pas non plus, car, au risque d’essuyer des plâtres, l’engagement et l’action sont encore ce qu’il y a de meilleur et de révélateur de la nature humaine. Les dérives que l’actualité parfois rapporte ne sont pas à minimiser, mais à considérer en matière d’erreur, voire d’abus, face aux réglementations internationales.

Gageons que cette expérience de soutien à l’Hôtel - Village Ahémé saura trouver un aboutissement concret et maintenir les échanges prometteurs qui se sont engagés. Se nourrir des difficultés à franchir un obstacle constitue déjà un pas en avant de mieux. On peut le souhaiter hardiment à ces personnes qui demeureront des voyageurs “visiteurs” et aux intéressés directs qui bénéficieront alors des meilleures intentions et attentions à leur égard. YD

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Guillaume André

une architecture des sensibilités,

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cultureet usage

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MichelBenaïm

le partage

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Des lignes pures, descourbes, des jeux dematières définissentune arcitecture oul'espace respecte ledesign et surtoutvotre façon de vivre…

VOCATION D'INTERIEUR MEP 12/01/09 10:55 Page 1

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Fabriquer la ville

Depuis une vingtaine d’années, la Grande-Bretagne a entrepris de vastes actions de régénération et de revitalisation de ses centres urbains délaissés par les crises économiques, et qui ont cherché à se réinventer en se recomposant en totalité.

Londres, Bristol, Manchester, Birmingham, Liverpool se sont tour à tour jetées dans ce challenge pour se reconstruire une image nouvelle, contemporaine, dynamique et économiquement viable.Elles ont, dans cette approche d’excellence, tenté de créer ce lien entre la qualité urbaine et architecturale et l’économie ; que tous les acteurs moteurs, tant privés que publics, ont partagé de façon unanime : « Good design leads to good economy » (le bon design, le bon dessin mènent à la bonne économie).

par l’excellence architecturale :la culture de la qualitéen Grande-Bretagne

Dans un bon nombre de situations, la localisation et la forme des bâtiments sont le reflet des propositions des différents services compétents, qui légitiment cet intérêt renouvelé pour la construction de « tours », en prenant bien soin d’affirmer leur expression comme symbole de la réussite dans une ville contemporaine. Ces objets urbains jouent un rôle de signal, ponctuent l’espace urbain en s’implantant sur les sites favorables désignés au préalable. La variété de leur architecture doit s’exprimer en fonction du

contexte. Ils doivent être pensés tout autant dans leur forme diurne que nocturne.Mais cette qualité de composition et d’aménagement urbain doit se développer dans toute la Ville et non pas uniquement dans les opérations haut de gamme.Une volonté très forte et omniprésente encourage la qualité de la conception et l’architecture exemplaire.Il faut noter que la stratégie principale des opérations de régénération urbaines britanniques s’oriente vers l’événementiel et les grands équipements faisant appel à

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aux deux premiers niveaux. C’est César Pelli l’architecte américain, argentin d’origine qui a réalisé ce superbe ensemble. Tout ceci a souvent eu pour effet de modifier profondément le sentiment identitaire des habitants par rapport à leur territoire et l’image de ce dernier d’un point de vue extérieur. Ces actions de modification structurelles de la Ville sont à l’origine de 3 enjeux majeurs : La transformation de la vocation de la Ville ou du secteur de ville concerné, la transformation de l’image que donne cette ville et enfin la modification de la représentation que les habitants ont de leur propre aire urbaine. La régénération de nos quartiers usés, vidés à la fois de leurs contenus comme de leur population doit nous permettre de réhabiliter la création architecturale, mais aussi urbanistique et de redonner envie au Maître d’Ouvrage de favoriser

l’initiative créatrice des architectes, des urbanistes et des paysagistes. N’ayons aucune honte à nous inspirer des réussites outre-Manche, osons l’architecture, osons l’urbanisme, osons le paysage. La reconstruction de la ville sur la ville avec ses objectifs doit être l’occasion de recomposer les équipes d’études, de mutualiser les compétences (les vraies) et d’aborder avec un œil nouveau, pragmatique et déterminé, l’image de nos cités de demain.La communauté urbaine et l’OIN sont les territoires de tous les enjeux pour le devenir de notre département. Ils représentent la régénération en terme d’outils de promotion de l’excellence architecturale, la réussite d’une mixité fonctionnelle et l’harmonisation des territoires. PJA

des architectes de renom. A Birmingham par exemple, l’hôtel Radisson réalisé par le bureau londonien Iann Simpson est un véritable élément de ponctuation urbaine et de signal, largement plus haut que tout le tissu environnant avec une silhouette fine, élancée et élégante, tout a l’image de sa fonction. Dans un tout autre registre, à Liverpool, en front de mer avec à ses pieds les docks, on trouve le « One Park West » immeuble de logements de standing avec commerces et restaurants

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Architecte en voyage

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Architecte en voyage

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Architecte en voyage

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PEOPLEA V E C L E C O N C O U R S D E L A V I L L A R O M É E

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DoMo Lighting et DoMo Bose Excellence Center allient leurs compétences et leur expertise pour vous et votre projet.

domo-lighting.comDoMo développe ses activités à travers ses filliales DoMo Lighting et DoMoBose Excellence Center. La première étant l'activité historique, à savoir, laconception de projets d'éclairage et de domotique. La seconde présentantles produits Bose®, de l'étude à la fourniture de tous les éléments nécessai-res à votre projet. L'union des deux offrant les compétences, le service et laqualité pour l'établissement de votre projet.

DoMo Lighting Showroom148, avenue de la Roubine06150 Cannes la BoccaTél. 04 93 47 36 [email protected]

Bose Excellence Center6, boulevard Alexandre III06600 Antibes Juan les PinsTél. 04 93 650 [email protected]

Bose Excellence Center100, promenade rené Coty83700 Saint RaphaëlTél. 04 93 650 [email protected]

DOMO MEP 14/01/09 14:15 Page 1

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DE ANGELIS MEP 13/01/09 15:27 Page 1

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Maisons contemporaines en bois

Broto CarlesEditeur: Links internatParution: 09-10-08Broché - 240 pagesLangue: Français35.00 € 33.25 € Les ouvrages sélectionnés dans ce livre forment une large palette d’exemples des divers usages du bois dans l’architecture résidentielle. Des projets clairement détaillés par les personnes qui les ont conçus.

Peter Zumthor Penser l’architecture

Editeur: BirkhauserParution: 02-11-07Relié - 95 pagesLangue: Français29.90 € 28.40 € Si l’on attend de l’architecture qu’elle soit en relation sensuelle avec la vie, il faut que la réflexion aille bien au-delà de la forme et de la construction. Cet ouvrage, dont la première édition est épuisée depuis des années, a été enrichi de trois nouveaux essais: “La beauté a-t-elle une forme?”, “La magie du réel” et “La lumière dans le paysage”.

Peter Zumthor Atmosphères

Editeur: BirkhauserParution: 20-08-08Relié - 75 pagesLangue: Français29.90 € 28.40 € « Ce qui crée en réalité une atmosphère architectonique, dit Peter Zumthor, c’est cette densité et cette atmosphère uniques, ce sentiment de présence, de bien-être, de cohérence, de beauté, qui m’envoûtent et me font vivre et expérimenter ce que je n’aurais pas vécu autrement. »L’architecte met toute sa passion dans la conception de bâtiments qui créent ce type d’effet. Mais comment y parvient-il ?

Álvaro SizaModern Redux

Jorge FigueiraEditeur: Hatje cantzCollection:Parution: 25-09-08Relié - 208 pagesLangue: Anglais71.95 € 68.35 € Le travail de l’architecte portugais Álvaro Siza (*1933 Matosinhos) illustre

le développement de son architecture de l’époque moderne jusqu’au vingt et unième siècle. Le legs architectural de l’avant-garde européenne des années vingt et des années trente est aussi vivant dans le travail de Siza que les transformations subies depuis les années soixante.

Construire l’architectureDu matériau brut à l’édifice. Un manuel

Deplazes, AndreaEditeur: BirkhauserParution: 20-08-08Broché - 560 pagesLangue: Français49.90 € 47.41 € Cet ouvrage couronné par des prix internationaux est maintenant disponible en français. Depuis la première édition en 2005, les versions allemande et anglaise se sont imposées comme manuel de référence dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur.Le livre qui comprend les chapitres Matières premières/matériaux (Modules), Éléments de construction, Méthodes de construction (Structures) et Réalisations (Exemples) déjà présents dans les précédentes éditions, a été complété dans la version française par une étude sur les matériaux translucides et un article sur l’utilisation du verre.

Tadao Ando Inside Japan

Editeur: TotoParution: 20-10-08Broché - 482 pagesLangue: Anglais74.55 € 70.82 €Troisième et dernier volume de la série examinant les travaux conçus par Tadao Ando sur sa carrière de 40 années d’architecte. Inside prête attention aux projets de constructions publiques d’Ando réalisées au Japon, y compris des galeries d’art, des musées, des édifices religieux, des établissements commerciaux, des biblio-thèques, des écoles et des stations de chemin de fer.

House on the landscape

Editeur: C3Collection: C3 TOPICParution: 25-08-08Relié - 304 pagesLangue: Anglais61.90 € 58.81 € Créer une architecture dans le respect du site en maximisant la vue sur le paysage et sur

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LIVRESavec le concours de

l’environnement reste un sérieux défi pour les meilleurs architectes.Les vingt projets examinés réussissent ici sur ces deux points, formant un relevé utile de projets récents qui se sont illustrés dans les commissions architecturales privées. Christian Liaigre

Editeur: FlammarionCollection: Interiors / decParution: 28-07-08Relié - 316 pagesLangue: Anglais90.00 € 85.50 € Christian Liaigre, architecte d’intérieur français internationalement célébré, a conçu des maisons pour Calvin Klein, Karl Lagerfeld, Bryan Adams, François Nars et Kenzo. Maisons passives

Adeline GuerriatEditeur: InediteParution: 16-10-08Relié -180 pagesLangue: Français32.00 € 30.40 € Destiné à un public

passionné et professionnel, ce livre est le manuel de la maison passive. Il expose de façon claire et concrète les principes de construction aussi bien techniques que normatifs pour la construction de ce type de maisons, avec une explication détaillée de tous les standards à mettre en oeuvre.14 projets sont aussi présentés en détail avec plan, photos et schémas d’exécution.3 bâtiments collectifs sont aussi présentés.

Maisons contemporaines à moins de 1500 euros le m2

Kahler HintzeEditeur: InediteParution: 24-04-08Broché - 160 pagesLangue: Français39.00 € 37.05 € Ce livre présente 30 exemples actuels de maisons individuelles construites en Allemagne, Autriche et en Suisse. Il démontre la possibilité de construire des maisons à la fois fonctionnelles, écologiques et créatives, à des prix très compétitifs. Que les maisons soient construites en bois, en acier ou de façon traditionnelle, qu’elles soient classiques ou modernes, elles ont toutes en commun de ne pas dépasser le coût de 1 500 euros par m2.

Systèmes vivants et paysages Technologies et matériaux évolutifs

Margolis, Liat, Robinson, AlexanderEditeur: BirkhauserParution: 26-05-08Relié - 191 pagesLangue: Français69.90 € 66.41 € «Living Systems» propose un grand nombre de technologies et de matériaux d’un nouveau

type pour l’architecture du paysage. Les projets et les matériaux présentés ici résultent d’un travail étroit entre concepteurs, ingénieurs, scientifiques et écologues. L’ouvrage, dans une approche à la fois théorique et pratique, est centré sur les technologies appliquées à la croissance, aux flux, au climat et aux phénomènes météorologiques.

The public chance new urban landscapes

Editeur: A+tParution: 25-08-08Relié - 420 pagesLangue: Anglais, Espagnol79.35 € 75.38 € Epais volume représentant trente projets urbains,

‘The Public Chance’ se place dans la continuité de la série précédente ‘ ‘In Common’ de l’éditeur A+T. Cette nouvelle collection se concentre sur des espaces publics collectifs et offre une vision renouvelée d’interventions sur l’espace public divisés en quatre thèmes : les vides périphériques, les bords de mer, les secteurs industriels et les infrastructures.

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Maisons vivantes

Véronique WilleminEditeur: AlternativesParution: 25-05-06Broché avec rabats - 192 pagesLangue: Français39.00 € - 37.05 €Qu’elles soient nichées dans les arbres, enterrées sous un talus, qu’elles vivent au rythme des saisons, ou qu’elles suivent les caprices du vent, les maisons vivantes inventent un mode de vivre autrement.Ce livre présente les projets et réalisations d’hommes et de femmes de nationalités différentes, architectes et autoconstructeurs, qui ont choisi délibérément de révéler leurs rêves, leurs émotions, leurs valeurs, leurs croyances, leurs interrogations. Ces créateurs – Hundertwasser, Guy Rottier, Antti Lovag, James Wines, Zaha Hadid, François Roche, Coop. Himmelb(l)au, UN Studio... – de maisons vivantes, parcourent le vaste champ des pratiques prospectives, des différents espaces habitables biomorphiques et géomorphiques.

Aucun territoire n’est désespéré Yves Lion - Grand prix de l’urbanisme 2007

Masboungi/barbet MasEditeur: ParenthesesCollection: Projet urbainParution: 23-01-08Broché - 96 pagesLangue: Français16.00 € 15.20 € Yves Lion se dit “architecturbaniste”: “L’urbanisme donne du sens à l’architecture, et l’architecture aide l’urbanisme à formuler, à former.” Engagé dans le combat pour l’urbain depuis quarante ans, Yves Lion défend une ville adaptée à la vie quotidienne, une ville hétérogène loin des leurres de l’harmonie et du design, une ville “ordinaire” qui fait lien.

L’Architecture est une profession dangereuse

Rem KoolhasEditeur: ParenthesesCollection: Eupalinos

Parution: 22-09-08Broché - 96 pagesLangue: Français11.00 € 10.45 € Convertir l’optimisme en danger et laisser celui-ci s’exprimer forment un ensemble d’opérations dont on peut dire qu’il a toujours figuré au coeur du programme architectural de Rem Koolhaas.

Le rôle du maître d’ouvrage

Danjou/scheckEditeur: Agence qualiteCollection: Ag qualite consParution: 21-11-08Broché - 153 pagesLangue: Français39.00 € 37.05 € Les auteurs ont réussi à rendre facilement accessibles les multiples enjeux et toute la complexité de la pratique de la maîtrise d’ouvrage.Cela, sans pour autant limiter la grande variété des opérations : grandeur et complexité différentes, intervention privée ou publique, en ville comme à la campagne, construction neuve ou réhabilitation.

Mies Van der Rohe

Jean-Louis CohenEditeur: HazanParution: 21-03-07Relié -192 pagesLangue: Français39.00 € 37.05 €La carrière de cet architecte énigmatique décrit une sorte de boucle dont l’origine et la fin se situent à Berlin. Ce livre - Mies Van der Rohe - suit pas à pas les étapes de sa carrière. Des maisons pour intellectuels berlinois avant la guerre de 14 à son parcours américain, en passant par ses années d’enseignement au Bauhaus. Une synthèse dense accompagnée de dessins, croquis et photos.

Sinotecture Nouvelle Architecture en Chine

Dubrau/christianEditeur: ParenthesesCollection: ArchitectureParution: 19-08-08ReliéLangue: Français42.00 € 39.90 € Les mutations de l’architecture en Chine apparaissent en pleine

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89I N G E N I E R I E - B . T . P

NiceEspace Nikaïa2, avenue du Dr Robini - 06200 NICETél. 04 92 29 60 00Fax 04 93 21 99 [email protected]

MarseilleHermès Park - Bât. A64, avenue d'Haïfa - 13008 MARSEILLETél. 04 91 16 70 70Fax 04 91 73 66 [email protected]

Aix-en-ProvenceLe Praésidium - Bât. B350, avenue du Club Hippique13090 AIX EN PROVENCETél. 04 42 97 50 50Fax 04 92 97 50 [email protected]

ToulouseCentral Parc 1 - Bât. D54, boulevard de l'Embouchure31200 TOULOUSETél. 05 61 57 99 93Fax 05 61 57 98 [email protected]

BriançonLes Mésanges - B.P. 1005330 SAINT CHAFFREYTél. 04 91 16 70 70Fax 04 91 73 66 [email protected]

www.setor.fr

SETOR MEP 13/01/09 15:49 Page 1

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lumière à l’occasion des grands travaux liés aux Jeux Olympiques de 2008, et à l’achèvement de chantiers prestigieux, tel l’Opéra de Pékin, sans parler de la préparation de l’Exposition universelle de 2010 à Shanghai.

Autour de l’urgence, modules d’habitation

Workshop Franco-belge Editeur: Pu saint etiennCollection: Ecole d architeParution: 06-09-07BrochéLangue: Français12.00 € 11.40 €«Autour de l’urgence» est le reflet d’un travail réalisé par les étudiants du semestre 7 de l’école nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne et de l’université Laval de Québec, dans le cadre d’un studio mené à la fois en France par Thierry Eyraud et au Québec par Jacques White.Cette expérience fut l’occasion pour les étudiants des deux écoles de réfléchir aux différents types de situations d’urgence, catastrophes naturelles, sociales, sanitaires, guerres... aux lieux dans lesquels elles arrivent, à la place de l’architecture et de l’architecte dans ces circonstances.La mise en commun de cette réflexion révéla les différences d’approches et les différences culturelles qui existent malgré

notre langue commune. La diversité des projets présentés témoigne de cette richesse et de la vigueur des étudiants. L’expérimentation aux Grands Ateliers de l’isle d’Abeau fut le point d’orgue de cette rencontre interécole. Au-delà du sujet de l’urgence, les étudiants purent se confronter à la réalité construite de ce qu’ils avaient eux-mêmes dessiné et faire ainsi l’expérience de l’espace de leurs propres projets.

Shigeru Ban

Matilda McQuaidEditeur: Phaidon franceCollection: ArchitectureParution: 23-02-06Broché - 240 pagesLangue: Français39.95 € 37.95 €A quarante-cinq, Ban a conçu des projets aux deux extrêmes de la commande architecturale: de petites maisons temporaires de tubes en papier pour les réfugiés de tremblement de terre à une gigantesque maison de pays dans le Sharon, Connecticut – sa première commission américaine.Ses efforts humanitaires et son intérêt dans les matériels recyclables, abordables et naturels ont gagné la louange et l’attention des musées et les critiques dans Amérique et Europe. La Curtain Wall

House était une entrée préférée dans le Musée de l’Art Moderne “Un-Private House” pour l’exposition de 1999. Ila ensuite conçu un musée pour les enfants au Japon, un musée du canal en France, et un musée d’art privé dans Belgique ; il a été présent à la Biennale de Venise de 2000 et 2002 et a créé le Pavillon du Japon pour l’Exposition 2000 à Hannover, Allemagne. Il était membre de l’équipe d’architectes choisis en 2003 sur deux équipes de finalistes pour concourir à la conception d’un nouveau site de World Trade Center à New York.Le livre présente 32 projets de l’architecte, dont 15 récents, lancés depuis 2001 au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et en France. Il inclut des sections consacrées aux données techniques, illustrant les recherches originales de Shigeru Ban. Un livre d’une conception originale, à l’image des expérimentation de Shigeru Ban avec le papier.

Revue Urbanisme n°355

Editeur: Revue UrbanismeParution: 02-07-07BrochéLangue: Français19.00 €Editorial : Villes indiennes Urbanisation(s) : La lente urbanisation de l’Inde Dynamiques d’urbanisation: des megacities aux villages urbains

La place des slums Castes en ville Questions : Violence et urbanisation, le cas de Mumbai Transports urbains : intégrer la complexité !La vieille ville Bangalore, la ville paradoxe Bangalore, une métropole à deux vitessesInterventions : PUNE - Une ONG dans les bidonvilles /En marchant dans Gurgaon /Tsunami : l’urgence de reconstruire durablement

L’Architecture Chinoise

CollectifEditeur: PicquierCollection: IllustresParution: 28-10-05Relié - 370 pagesLangue: Français70.00 € 66.50 € L’architecture chinoise est un ouvrage capital. C’est le premier livre complet et détaillé qui a l’ambition de présenter à la fois au grand public et aux connaisseurs les plus importantes œuvres architecturales de la Chine, de l’ère néolithique jusqu’au début du XXe siècle, et les trésors de son incomparable culture. Il est né de la collaboration de savants et d’éditeurs chinois et occidentaux qui commentent et analysent pour nous cités, maisons, tombes, jardins, ponts, temples et palais, en rattachant toujours leur évolution aux événements historiques, politiques et culturels qui les ont modelés.

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Architectures Olympiques, Pekin 2008

CollectifEditeur: ParenthesesCollection: ArchitectureParution: 26-06-08Broché - 288 pagesLangue: Français44.00 € 41.80 € Un voyage architectural à travers tous les projets réalisés à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin 2008, accompagnés de plans, dessins, images de synthèses et photographies, avec notamment les spectaculaires “Nid d’oiseaux” et “Aquacube”.

Dans la ville chinoiseRegards sur les mutations d’un empire

Frédéric EdelmannEditeur: Actar DParution: 16-06-08Broché - 300 pagesLangue: Français40.00 € 38.00 € Une oeuvre essentielle pour comprendre la ville chinoise.En août auront lieu à

Pékin les Jeux Olympiques 2008, suivis en 2010 par l’Exposition universelle de Shanghai.Ces deux villes ont fait l’objet d’une métamorphose architecturale et urbaine sans précédent dans l’histoire du monde par son ampleur et sa rapidité.Un mouvement qui a touché toute la Chine et a profondément modifié la vie de centaines de millions d’habitants. Cette publication a l’ambition de donner les clefs de compréhension d’un phénomène souvent occulté par une vision touristique, une forme d’inquiétude économique, une forme d’innocence enfin devant les mécanismes à l’oeuvre dans l’Empire du Milieu.

China Architects offices IV

CollectifEditeur: Pace publishingCollection:Parution: 01-03-08Relié - 266 pagesLangue: Anglais32.00 € 30.40 € Un panorama des récents programmes d’architecture ou des projets en cours en Chine avec un classement par cabinet d’architectes.China State Construction InternationalUnited Design StudioMAD Office, Beijing, ChinaChina Architects Office of Northeast Design AcademyUniversal Atelier International Group

Creative Vision Group, UKThe third Office of Beijing Architectural Design Institute of Chinese Academy of SciencesHuahui Engineering Architectural Design Co. Ltd

L’Art, l’Architecture et le Mouvement moderneTextes critiques 1958-1990

Pierre Joly; Véra CardotEditeur: VilletteCollection: Penser l’espaceParution: 01-01-45Broché - 224 pagesLangue: Français13.00 € 12.35 € Ce recueil d’articles, originellement publiés dans diverses revues comme Aujourd’hui, l’œil, Les Lettres françaises, L’Architecture d’aujourd’hui, et pour certains inédits, offre un double regard. D’une part, celui d’un critique attaché à analyser l’art, l’architecture et l’urbanisme des années soixante à quatre-vingt-dix. D’autre part, celui d’un photographe, car l’auteur envisageait sa pratique comme génératrice d’une critique active. Par une écriture engagée, Pierre Joly nous fait découvrir une face peu connue du Mouvement moderne, à ses marges et au moment précis où celui-ci entre en « crise ». Il nous offre de parcourir des œuvres et des démarches singulières,

aux côtés des artistes et des architectes (Bloc, Aillaud, Lovag, Häusermann, Kowalski, Chavignier, Roulin, Philolaos…) qui, dans les années soixante et soixante-dix, ont tenté de relier tout à la fois sculpture et architecture. Cette anthologie propose aussi des articles de synthèse historique, sur l’état de l’urbanisme et de l’architecture françaises de ces trois décennies.

Mies van der Rohe Espace et densité

Amaldi PaoloEditeur: InfolioCollection: ArchigraphyParution: 16-03-06BrochéLangue: Français23.00 € 21.85 € L’ouvrage analyse d’abord la notion d’«espace continu et fluide» attribuée à l’architecture de Mies van der Rohe par la critique. Suit une anthologie raisonnée des textes les plus significatifs qui, depuis 1970, témoignent d’un nouveau regard porté sur son œuvre. Enfin, en s’appuyant sur une lecture serrée d’objets tels que le Pavillon de Barcelone, les maisons à patio des années 30 et le Crown Hall et ses dérivés, l’auteur jette un regard nouveau sur cette question de l’espace de Mies dans lequel la colonne joue un rôle décisif.

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organisme titre prénom nom fonction adresse cp ville tél fax

ADAAM - Agence de Déplacements et d’Aménagement des Alpes-Maritimes

Monsieur David Chabot Urbaniste qualifié OPQU, Chargé d’études Aménagement

400 promenade des Anglais

06200 Nice 04 93 72 69 31 04 93 72 69 39

Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

Monsieur Bernard Gindroz Directeur de l’ADEME

500 route des Lucioles

06560 Valbonne 04 93 95 79 00 04 93 95 79 95

Agence d’Urbanisme de la Ville de Nice, Direction du Développement Urbain

Monsieur Michel Bensa Directeur de l’Agence d’Urbanisme

2 rue St François de Paule

06364 Nice cedex 04 04 97 13 25 34 04 97 13 29 23

Association Départementale pour Information Logement

Monsieur José Balarello Président de l’ADIL

5 rue du Congrès

06000 Nice 04 93 98 77 57 04 92 09 19 22

Association Départementale pour Information Logement

Madame Catherine Herbert Directrice de l’ADIL

32 rue Michel Ange

06200 Nice 04 93 98 77 57 04 92 09 19 22

Association des Communes Forestières des AM - COFOR 06

Monsieur Gaston Franco Président de COFOR 06

27 bd Paul Montel

Nice Leader - Bât. Ariane

06200 Nice 04 97 18 69 19 04 97 18 69 37

Association des Communes Forestières des AM - COFOR 06

Madame Aline Testour Chargée de Communication

27 bd Paul Montel

Nice Leader - Bât. Ariane

06200 Nice 04 97 18 69 24 04 97 18 69 37

Association des Ingénieurs en Climatique, Ventilation et Froid

Monsieur Bernard Brolin Président de l’AICVF

1925 route des Pugets

06700 St Laurent du Var 04 93 07 70 50 04 93 07 70 77

Association Régionale Agrée des Professions Libérales

Monsieur Henri Michel

Dau Directeur de l’ARAPL

22 avenue Clémenceau

06000 Nice 04 93 82 26 51 04 93 16 14 91

Association Régionale Agrée des Professions Libérales

Monsieur Albert Cressin Président de l’ARAPL Côte d’Azur

22 avenue Clémenceau

06000 Nice 04 93 82 26 51 04 93 16 14 91

Chambre de Commerce et Industrie Monsieur Dominique Estève Président de la CCI

20 bd Carabacel

06005 Nice cedex 04 93 13 74 04 04 93 13 73 33

Chambre des Ingénieurs Conseils de France

Monsieur Daniel Halik Ingénieur Conseil - Président Délégué pour les Alpes-Maritimes

199 impasse Pierrefeu

Villa Halik 06560 Valbonne 06 26 80 05 36

CARNETD’ADRESSES

Chambre FNAIM de l’Immobilier des Alpes-Maritimes

Madame Véronique Favelin Présidente de la FNAIM

Section de Nice

6 rue Lamartine

06000 Nice 04 93 85 78 57 04 93 55 00 0104 93 85 78 58

Comité National pour le Développement du Bois

Monsieur Jean Marie Haquette Délégué Régional du CNDB

126 rue du Cap de Vigne

34160 Castries 06 82 57 32 52

Confédération Nationale des Administrateurs de Biens

Monsieur Luc Mercier Président de la CNAB

11 rue Barla 06300 Nice 04 92 00 70 09 04 92 00 70 01

Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement

Monsieur Bernard Asso Président du CAUE

26 quai Lunel 06300 Nice 04 92 00 38 38 04 92 00 38 30

Conseil en Architecture Urbanisme et Environnement

Monsieur Pierre Jean Abraini Directeur du CAUE

26 quai Lunel 06300 Nice 04 92 00 38 38 04 92 00 38 30

Conseil Général des Alpes Maritimes Monsieur Christian Estrosi Président du Conseil Général

Centre Administratif

Route de Grenoble BP 3007

06003 Nice cedex 1 04 97 18 74 98 04 97 18 74 91

Conseil Régional de l’Ordre des Architectes

Monsieur Marc Dalibard Président du CROA PACA

12 bd Théodore Turner

13006 Marseille 04 96 12 24 00 04 91 48 38 38

Direction Départementale de l’Equipement

Monsieur Jean Marie Carteirac Directeur de la DDE

Centre Administratif

BP 3303 06201 Nice cedex 3 04 93 72 72 01 04 93 72 72 99

Ecole d’Architecture de Marseille Luminy

Monsieur Jean Claude

Groussard Directeur de l’EAML

184 avenue de Luminy

13288 Marseille cedex 09

04 91 82 71 00 04 91 82 71 80

Faditt Monsieur Daniel Motte 4 allée Jean de la Fontaine

06600 Antibes 06 03 80 30 04 04 42 37 17 00

Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics

Monsieur Dominique Ivaldi Président de la FBTP

1 avenue Emmanuel Prontémoli

Nice La Plaine Bât B3

06200 Nice 04 92 29 85 85 04 92 29 85 86

Fédération Nationale des Promoteurs Constructeurs

Monsieur Christian Roussaux Président de la FNPC des Alpes Maritimes

27 avenue Jean Médecin

06000 Nice 04 93 88 22 69 04 93 82 35 38

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Les personnes séduites par l’esthétique de formes fonctionnelles et par la sensualité dematériaux de grande qualité qui désirent aménager leur cuisine et leur espace de vie enfonction de leurs attentes et de leurs goûts ont besoin de partenaires à leur écoute.

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organisme titre prénom nom fonction adresse cp ville tél fax

Forum d’Urbanisme et Architecture Madame Marie Christine

Tampon Lajarriette

Directrice du Forum de l’Urbanisme

1 place Pierre Gautier

Cours Saleya 06300 Nice 04 97 13 31 51 04 97 13 20 02

Maison de l’Architecture Monsieur Bernard Derivière Président de la Villa Romée

5 Esplanade du Golfe

06400 Cannes 04 93 48 65 01 04 93 47 55 11

Maison de l’Environnement Monsieur Arnaud Bonnin Directeur de la Maison de l’Environnement

31 avenue Castellane

06364 Nice cedex 4 04 97 07 24 60 04 97 07 24 65

Mutuelle des Architectes Français Monsieur Michel Grange Président de la MAF

9 rue Hamelin 75783 Paris cedex 16 01 53 70 30 00 01 53 70 32 10

Préfecture des Alpes Maritimes Monsieur Dominique Vian Préfet des Alpes Maritimes

Centre Administratif

147 route de Grenoble

06200 Nice 04 93 72 21 05 04 93 72 22 99

Préfecture des Alpes Maritimes Madame Dominique Delpuch Directrice de Cabinet du Préfet

Centre Administratif

147 route de Grenoble

06200 Nice 04 93 72 72 26 04 93 72 72 99

Préfecture des Alpes Maritimes Monsieur Thierry Bahougne Responsable de la mission de préfiguration de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var

Centre Administratif

147 route de Grenoble

06286 Nice cedex 3 04 93 72 22 29 04 93 72 22 55

QUALIBAT Monsieur Bernard Heams Président de la section Alpes Maritimes

208 route de Grenoble

Résidence Space Bât. C

06200 Nice 04 93 18 08 29 04 93 18 14 66

Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine

Monsieur Claude Verrier Architecte des Bâtiments de France

41 avenue Thiers

06000 Nice 04 93 16 59 19 04 93 82 31 09

Sésame Monsieur Antoine Figarella Président du Sésame

130 avenue du Prado

13008 Marseille 04 91 37 98 83 04 91 37 73 26

Syndicat des Architectes des Bouches du Rhône

Monsieur Xavier Babikian Président du SA 13

130 avenue du Prado

13008 Marseille 04 91 53 35 86 04 91 53 30 12

Syndicat des Architectes d’Intérieur PACA-CORSE

Monsieur Paul Harnois Président du SAI PACA-CORSE

4 passage Malausséna

06000 Nice 04 93 88 14 10 04 93 87 23 82

Union des Compagnies d’Experts Judiciaires des Alpes Maritimes

Monsieur Jean François

Jacob Président de l’UCEJAM

34 avenue Henri Matisse

Le Minotaure 06200 Nice 04 93 72 42 00 04 93 72 42 29

Union Nationale des Economistes de la Construction et des Coordonnateurs

Monsieur Georges Bacque Président de l’UNTEC

173 avenue des Filagnes

Le Clos des Oliviers

06700 Saint Laurent du Var

04 93 14 46 61 04 93 31 18 11

Union Nationale des Professions Libérales

Maître Jean Pierre Rossi Président de l’UNAPL 06

124 avenue du Général Leclerc

Le Laurentin 06700 Saint Laurent du Var

04 92 12 89 15 04 92 12 89 16

UNSFA Monsieur Michel Roulleau Président de l’UNSFA

8-10 rue Bertin Poirée

75001 Paris 01 45 44 58 45 01 45 44 93 68

URSAPACA Monsieur Jean Paul Cassulo Président de l’URSAPACA

130 avenue du Prado

13008 Marseille 04 91 53 35 86 04 91 53 30 12

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95

MAURO MEP 13/01/09 15:38 Page 1

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96

François Alengry 06310 Beaulieu sur Mer

Guillaume André 06700 St Laurent du Var

Robert Asarisi 06560 Valbonne

Didier Babel 06000 Nice

Julien Barraya 06000 Nice

Alain Belhassen 06230 St Jean Cap Ferrat

Michel Benaïm 06000 Nice

François Bernicchia 06160 Juan les Pins

Guy Bianconi 06700 St Laurent du Var

Pierre Blanchi 06300 Nice

Marc Bovas 06200 Nice

Jean-Philippe Cabane 06270 Villeneuve Loubet

Philippe Caron 06400 Cannes

Valérie Carosso 06270 Villeneuve Loubet

Jean Causse 06000 Nice

Patrick Cavenel 06800 Cagnes sur Mer

Christian Chaperon 06200 Nice

Francis Chapus 06200 Nice

Patrice Clavel 06000 Nice

Michel Clermont 06300 Nice

René Dalmasso 06500 Menton

Rémi Del Giudice 06400 Cannes

André Detour 06000 Nice

Georges Dikansky 06000 Nice

Frédéric Ducic 06600 Antibes

Alain Durand 06000 Nice

Yann Dussourd 06800 Cagnes sur Mer

Claude Erouart 06600 Antibes

Vincent Esposito 06700 St Laurent du Var

Linda Fabian 06220 Vallauris

Silvia Ferraris 06300 Nice

Pierre Février 06000 Nice

Jean Foussat 06600 Antibes

Romain Gabriel 06480 La Colle sur Loup

Boris Garevski 06600 Antibes

Maurice Giauffret 06000 Nice

Vincent Goffard 06300 Nice

Frédéric Paul Goux 06410 Biot

Bruno Goyeneche 06100 Nice

Samuel Halik 06800 Cagnes sur Mer

Bernard Heams 06000 Nice

Nicolas Heams 06300 Nice

Michel Ingallinera 06250 Mougins

Stefan Kopaj 06500 Menton

Jean Claude Laborde 06230 St Jean Cap Ferrat

Michel Lanteri 06400 Cannes

Ludovic Lecat 06000 Nice

Jean François Lemoing 06220 Golfe Juan

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97

Vincent Lieutier 06300 Nice

Christian Luca 06600 Antibes

Dimitri Maltese 06000 Nice

Matthieu Marin 06510 Gattières

Jean Marta 06200 Nice

Georges Martane 06000 Nice

Roch Martin 06200 Nice

Anouk Matecki 06300 Nice

Janusz Matecki 98000 Monaco

Jean-Pierre Mercier 06800 Cagnes sur Mer

Philippe Mialon 06000 Nice

Jacques Moreillon 06800 Cagnes sur Mer

Hugues Motte 06200 Nice

Philippe Navoni 06220 Vallauris

Sophie Nivaggioni 06000 Nice

Dominique Petry Amiel 06610 La Gaude

Yann Priout 06210 Mandelieu La Napoule

Philippe Proisy 06000 Nice

Xavier Pujol 06110 Le Cannet

Daniel Raymond 98000 Monaco

Francis Rigault 06000 Nice

Didier Roman 06300 Nice

Jean François Saillet 06000 Nice

Chantal Saillet Guérin 06000 Nice

Emmanuel Salone 06110 Le Cannet

Guy Sardinoux 06400 Cannes

Philippe Scardina 06140 Vence

Charles-Jean Schmeltz 06300 Nice

Alain Semmel 06410 Biot

Luc Svetchine 06000 Nice

Bassam Tabet 06160 Antibes

Olivier Tampon Lajarriette 06310 Baulieu sur Mer

Claude Tartar 06000 Nice

Henri Teisseire 06140 Vence

MEMBRES2009 DU SYNDICAT DES ARCHITECTES DE LA COTE D’AZUR

Anne Thélot 06140 Vence

Dominique Tisserand 06220 Vallauris

Gilles Triquenot 06300 Nice

Hélène Voiland 06400 Cannes

Jon Zwarthoed 06000 Nice

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98

Nom/Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date et lieu de naissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal/Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Diplôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

n3 oui, je souhaite adhérer au SACA

3 butspour le SACADéfendre les intérêts matériels et moraux de ses membresPromouvoir les architectes auprès des décideurs du département et des maîtres d’ouvrage publics et privésFavoriser l’amélioration de l’exercice de l’architecture

15 avantagespour les membres du SACATransmission quotidienne des appels d’offres (missions de concours de maîtrise d’œuvre, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage,de coordination SPS ou d’urbanisme)Abonnement au flash d’informations mensuel (formations, expositions, réunions, conférences...)Abonnement à Esquisse, publication thématiqueInvitation à des réflexions sur les nouvelles pratiques professionnelles (Jeudi du SACA)Accès et présence sur le site internetParticipation aux déjeuners du Conseil (le mardi)Invitation à des voyages thématiquesAccès à la liste des demandeurs d’emploiMise à disposition de la salle de réunion (3-5 rue de Paris)Accès à la Matériauthèque et au Moniteur (3-5 rue de Paris)Participation aux jurys de concours (représentants missionnés)Participation aux réunions des collectivités localesAide à la recherche d’emploiParticipation aux Pôles de Compétences sur l’évolution de la professionTarif préférentiel sur l’entrée au Gala des Architectes

Condition d’admission :Etre diplômé en architectureEtre parrainéFournir un CV

Après avoir rempli ce formulaire, prennez contact avec nousau 04 93 62 96 32 ou au 3-5, rue de Paris à Nice

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99

ADHEREZAU SYNDICAT DES ARCHITECTES DE LA COTE D’AZUR

3-5, rue de Paris - 06000 Nice - Tél 04 93 62 96 32 - Fax 04 93 62 96 47 - [email protected]

Page 85: Esquisse 2009 / page 16-104

100

travail sur lieu de culte, chapelleaéroport de sydney t1 qantas clubguillaume andré, architecte et associés

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101

concoursd’idées

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102

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