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40 41 Retrouvez chaque jour l’actualité du Syndicat des Architectes de la Côte d’Azur www. leSaca.fr 1, boulevard Kennedy - 06800 CAGNES SUR MER Tél. 04 93 20 19 18 - Fax 04 92 02 00 75 Site : www.cmccuisine.com - E-mail : [email protected] 46, boulevard Carnot - 06400 CANNES Tél. 04 93 99 59 75 - Fax 04 92 98 07 74 Fondé en 1975 Membre de la Fédération du Bâtiment B.T.P. 06 Membre du S.N.E.C. Syndicat National Equipement de la Cuisine Assurance décennale Assurance responsabilité civile Partenaire des plus grands NEXITY GEORGE V COGEDIM CONSTRUCTA MEUNIER MEDITERRANEE PIERRE ET VACANCES RIVIERA ROXIM SAGEC etc… Centre Mediterranéen de la Cuisine

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le magazine du Syndicat des Architectes de la Côte d’Azur

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1, boulevard Kennedy - 06800 CAGNES SUR MERTél. 04 93 20 19 18 - Fax 04 92 02 00 75

Site : www.cmccuisine.com - E-mail : [email protected]

46, boulevard Carnot - 06400 CANNESTél. 04 93 99 59 75 - Fax 04 92 98 07 74

� Fondé en 1975

� Membre de la Fédération du Bâtiment B.T.P. 06

� Membre du S.N.E.C. Syndicat NationalEquipement de la Cuisine

� Assurance décennale

� Assurance responsabilité civile

Partenaire des plus grands� NEXITY GEORGE V

� COGEDIM

� CONSTRUCTA

� MEUNIER MEDITERRANEE

� PIERRE ET VACANCES

� RIVIERA

� ROXIM

� SAGEC etc…

Centre Mediterranéen de la Cuisine

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Magasin d’exposition46, rue Arson - 06300 NiceTél. 04 93 51 42 12Fax 04 93 84 71 54w w w . s o l b o i s . c o m

SOLBOISLa Nature à vos pieds

C R É AT I O N

DE PARQUET

INTÉR IEURS

EXTÉRIEURS

SOLBOIS MEP 1/12/08 15:38 Page 1

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Elles témoignent de la capacité des architectes et des professionnels associés, établis dans le département des Alpes-Maritimes ou très proches, à oeuvrer généreusement dans le cadre d’associations ou d’ONG, au service de constructions ou de populations exposées. Les personnes s’effacent au bénéfice des causes qu’elles ont décidé de servir, et au profit du développement de missions au caractère

humaniste. Nous laissons de côté, provisoirement seulement, les ONG les plus célèbres pour nous attacher à des actions au retentissement bien plus modeste mais qui accordent autant de valeur à la réussite de leurs engagements.Ce n’est pas simple de vouloir le bien des gens malgré eux. C’est pourtant ce à quoi se dévouent de nombreuses âmes de l’ombre. Les situations parfois aventureuses

qui sont rapportées ici témoignent d’un dévouement à honorer. Que ce petit rayon de lumière sur ces projets (et ces personnes sans vouloir froisser leur modestie) nous encourage à nous pencher davantage vers la nécessité et les lieux de besoins dans l’entraide et la solidarité, puisse t’il éventuellement susciter, on n’ose l’espérer, quelques vocations ! YD

DOSSIER

Architectes au service

de laplanete

D A N S L ’ E N T R A I D E , L E S A R C H I T E C T E S . . .

Des expériences de coopération, d’aide humanitaire et de partenariat sont exposées ci-après. Elles ont abouti ou sont encore en cours. Elles ont pour terrain d’action Alexandrie en Egypte, l’Inde et le Bénin et s’exercent dans le cadre de la coopération, de l’aide humanitaire ou du volontariat.

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Alexandrie Ottomane Mission patrimoine en Egypte

Guirémi Lange, professeur à l’Ecole du Patrimoine d’Avignon, et Milena Annaloro, architectes dplg

IntroductionDans le cadre d’un accord passé entre la région Paca et le Gouvernorat d’Alexandrie, nous sommes missionnés en Egypte de 2004 à 2007 pour inventorier le patrimoine architectural ottoman de la ville et mettre en place un projet de mise en valeur avec le statut de Volontaire Régional pour la Coopération. Cette mission est organisée par L’AFVP une association loi 1901, créée dans les années 60 et qui à pour but de mettre en place des missions de solidarité internationale. Elle est financée conjointement par les Régions et par le Ministère

des Affaires Etrangères. La Région PACA soutien une politique de coopération entre les pays du bassin méditerranéen axée sur la culture, l’enseignement et la formation.

Accueilli sur place par l’université internationale de la Francophonie (Université Senghor) c’est au sein de son département Patrimoine que nos missions s’inscrivent dans des actions d’intérêt général et de développement local durable. Nous sommes chargés de recenser, d’inventorier et de proposer des pistes de réhabilitation pour le bâti ottoman d’Alexandrie. Il s’agit en premier lieu de constituer une documentation pour conserver la mémoire de ce patrimoine avant qu’il ne disparaisse totalement et parallèlement de produire une analyse du contexte pour la réhabilitation. Pour appuyer cette démarche, le département Patrimoine de l’université Senghor

a passé un accord de coopération avec le Conseil Suprême des Antiquités au Caire, l’institution qui centralise toutes les actions concernant le patrimoine historique en Egypte.

La réalité sur place est éloignée des clichés de l’Egypte. Le mythe du désert et de la chaleur fait place à la réalité de l’hiver alexandrin froid et humide. Dans le quartier ottoman nous constatons l’état très dégradé de l’ensemble des habitations et les conditions de vie difficiles des habitants.

Les constructions ottomanesLes habitations d’époque ottomane sont pourtant bien adaptées au climat local: avec de hauts soubassements les niveaux supérieurs sont isolés de l’humidité du sol, les encorbellements permettent de créer des pièces spacieuses aux étages malgré les formes irrégulières des parcelles et des rues. Ces encorbellements permettent également selon leur forme à redans de créer des pans de façades supplémentaires pour accueillir des fenêtres qui éclairent abondamment les pièces intérieures et assurent une bonne

aération. Les huisseries à moucharabiehs permettent d’atténuer les effets du soleil en été. Aujourd’hui les dispositifs d’adaptation bioclimatiques de cette architecture traditionnelle sont hors service à cause du mauvais état des toitures, des canalisations, des menuiseries, etc. Derrière les façades décrépies qui bordent les ruelles étroites, l’insalubrité semble omniprésente. Il apparaît que la question de la conservation du patrimoine doit être accompagnée d’une intervention publique en matière de renouvellement urbain et d’amélioration de l’habitat. Notre démarche qui vise à associer le développement local durable à la sauvegarde du patrimoine historique nécessite la mise en œuvre, d’une réelle politique de sauvegarde du patrimoine et notre action d’architectes étrangers dans le traitement de cette problématique urbaine ne peut franchir la limite de l’ingérence.

Cadre géographiqueLe quartier, densément peuplé, occupe entièrement la péninsule située entre le port industriel et le port de pêche. Sur ce périmètre d’une longueur de 1500m et d’une largeur de 700m

dans sa partie la plus étroite se trouvent environ 3000 parcelles d’une centaine de mètres carrés en moyenne, desservies par un réseau viaire sinueux dont le premier tracé date de l’urbanisation du XVIe siècle par les ottomans.

Cadre historique La période ottomane a débuté en Egypte en 1517 avec la conquête du sultan turc Selim et le pays restera officiellement province ottomane jusqu’à la fin de l’empire en 1918. Ces quatre siècles de l’histoire de l’Egypte, bien qu’ils soient moins connus du public que les millénaires

pharaoniques, représentent un patrimoine historique considérable et cette période a profondément marqué l’identité égyptienne.

Le quartier ottoman jusqu’alors habité par de riches dignitaires est progressivement délaissé à la fin du XIXe siècle par l’aristocratie et la bourgeoisie qui lui préfèrent les nouveaux quartiers aménagés à l’époque. Dans le quartier ottoman se concentre à présent une population démunie qui s’entasse dans les anciennes maisons de maître qui sont subdivisées

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et utilisées comme logements collectifs. Ce phénomène s’amplifie avec l’explosion démographique que connaît la ville depuis la deuxième moitie du XXe siècle.Au XXIe siècle la situation ne s’est pas améliorée: les cours et les toits sont occupés par des cabanes, les anciennes salle de bain véritable hammams privés qui équipaient ces demeures se trouvent aujourd’hui dans un état vétuste et ne peuvent suffire au besoins des habitants. Cette dégradation de l’habitat est encouragée par une loi promulguée dans les années cinquante, en plein contexte de révolution sociale, instaurant le blocage des loyers. Par cette loi encore en application de nos jours, les loyers générés ne permettent plus de couvrir les frais d’entretien. Ils représentent

des sommes insignifiantes, à tel point que certains propriétaires ne prennent plus la peine de les réclamer.

Contexte urbainSeule la démolition de l’édifice permet aujourd’hui à ces propriétaires de sortir de cette impasse budgétaire pour investir dans la construction de nouveaux immeubles. Les chantiers privés de démolition de maisons anciennes prolifèrent et modifient chaque jour l’aspect de ce quartier en pleine mutation. Mais aucun plan d’urbanisme ne règle ces nouvelles constructions qui n’ont pour seules limites que la résistance des matériaux mis en oeuvre et les dimensions au sol des parcelles. Il en résulte des immeubles haut sur des bases très étroites et dont les fondements

occasionnent des tassement différentiels sur les sols au voisinage des maisons existantes provoquant des dommages structurels les menant à la ruine. Un marché immobilier mal contrôlé se développe ainsi stimulé par la forte demande de logements et au détriment du patrimoine architectural et archéologique. On doit déplorer une situation identique dans l’ensemble de la ville d’Alexandrie où le patrimoine historique encore présent ne cesse de subir d’irréversibles mutilations que les pouvoirs publics, ne faisant appliquer des règlement d’urbanisme de toutes façon obsolètes, n’ont pas encore pu ou voulu arrêter. Le responsable politique local par lequel transitent les décisions liées a la gestion du quartier est un fonctionnaire d’état, ancien militaire nommé à ce poste par le gouverneur d’Alexandrie. Il possède une liste de bâtiments à sauvegarder réalisée quelques années auparavant par une association locale. Cet inventaire initialement destiné à la sauvegarde est utilisé au contraire pour localiser les bâtiments les plus anciens et donc les plus vétustes, c’est-à-dire ceux qui seront susceptibles d’être plus facilement démolis.Les maisons les plus anciennes, et souvent les plus intéressantes du point de vue patrimonial, sont visées. L’inventaire patrimonial, n’étant pas accompagné de mesure concrète de sauvegarde, représente donc le contraire d’une protection pour ce patrimoine.

Actions menées La création d’une trace documentaire sur cette architecture en voie de

disparaître devient alors une priorité. Nous multiplions les relevés pour compléter le recensement exhaustif des typologies présentes : maisons à cour, maisons à « sofa », hammams, caravansérails, etc. Chaque bâtiment sélectionné fait l’objet d’un relevé architectural complet, d’une analyse détaillée et d’un ensemble de propositions de réhabilitation. Les reconstitutions informatiques ont mis en évidence le raffinement de cette architecture, composée d’encorbellement, de cours intérieures, d’arcade à colonnes, d’iwan où transparaît l’organisation d’une société au mode de vie disparu.La documentation ainsi produite a permis de mettre en place une action de sensibilisation du public à travers l’organisation de plusieurs expositions sur l’architecture ottomane. Elles ont lieu à Alexandrie et au Caire au sein des institutions culturelles mais aussi dans le quartier même : nous installons une exposition de photos dans la mosquée ottomane la plus ancienne du quartier qui sera ouverte au public avec l’accord de l’imam et en dépit de la tradition.Un effort constant de médiation auprès de la population a permis d’être soutenu par le public de la rue. Le même effort a été apporté pour communiquer avec les institutions égyptiennes mais également les corps consulaires français, turc et italien. Notre travail a aussi trouvé un écho favorable auprès d’organismes français de recherche tels que le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex) et l’institut français

d’archéologie orientale au Caire (IFAO).Dans le même but de sensibilisation nous mettons en place pour les étudiants en Architecture d’Alexandrie, un workshop autour de la réhabilitation du patrimoine. L’absence de cette matière dans leur cursus, qu’ils soient inscrits à la faculté des beaux arts ou bien à celle d’ingénierie, est symptomatique des lacunes de la plupart des institutions de la ville dans ce domaine. Une quarantaine d’étudiants alexandrins redécouvrent ainsi ce quartier. Par delà les façades dans leur état actuel, resurgi l’architecture de l’Alexandrie ottomane, une architecture inspirée des modèles islamiques et mise en oeuvre par des artisans venus de toutes les rives de la méditerranée et des confins de l’empire ottoman.

Nous avons ensuite élargit notre champ d’investigation aux autres villes ottomanes d’Egypte et à d’autres pays de l’ancien empire: Tunisie, Jordanie, Syrie, Turquie.Aujourd’hui, afin de sensibiliser un public plus vaste, ayant déjà présenté notre travail lors de plusieurs colloques scientifiques, nous travaillons à la publication d’un ouvrage sur l’architecture ottomane d’Alexandrie. Ce livre richement illustré présente l’ensemble des relevés et des restitutions réalisés durant trois années. Il offre un nouveau regard sur la ville d’Alexandrie en mettant l’accent sur ce patrimoine précieux. Plusieurs villes, de fondation ottomane, ont récemment fait l’objet de programmes de réhabilitation : Rosette, Fouwa, El Qosseir, Balad, El Qasr. Ces projets,

représentent une avancée pour la sauvegarde du patrimoine «mineur» égyptien mais on déplore qu’ils visent exclusivement à « muséifier » les quartiers historique, sans contribuer au développement durable des sites. Cet ouvrage à paraître pourra sensibiliser un plus large public et inciter les pouvoirs en place ainsi que les acteurs du renouvellement de cette ville à intégrer dans leurs projets sur le cadre bâti, la restauration du patrimoine historique et l’amélioration des conditions de vies des habitants. GL & MA

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la course du soleil sur lui, ses plantations, sa place sur le monde, son climat, son sol, dans quel village ou quelle ville il se trouve.Ensuite, il me faut rencontrer les gens, connaître leurs habitudes, leur famille, qui ils sont.Enfin, je dois dessiner un projet de construction pour

eux, qui leur fasse plaisir, où ils se sentent heureux. C’est pour cela que je suis venu en Inde.Ils sont venus me chercher à l’aéroport dans une vieille jeep toute déglinguée. Ils étaient nombreux, au moins 5 ou 6 ! Heureusement, je n’avais pas beaucoup de bagages, sinon, on n’aurait

pas su où les mettre dans la voiture ! Ils criaient fort, dans un langage inconnu de moi, l’Hindi. Je les ai tout de suite trouvé très excités, mais quand même gentils, même si on ne se comprenait pas du tout.Nous avons traversé la ville de Jaïpur. Jaïpur est une ville très

bruyante, où bêtes et gens cohabitent et la circulation dans la rue se fait un peu dans tous les sens! Il y a des chameaux, des chiens, des chèvres, des éléphants, beaucoup de vaches et il faut les contourner en voiture car ils ne se déplacent pas facilement: ils sont au milieu de la rue, ils font caca partout et quelques fois ils broutent les affiches électorales sur les murs !Après être sortis de la ville de Jaïpur, nous avons traversé la campagne et finalement nous sommes arrivés dans un tout petit village, Ramgarh, de part et d’autre de la route. Là, c’était le soir tombant, le soleil se couchait. Tous les villageois étaient réunis dans l’unique rue, sous un petit poste de télévision. Ils regardaient tous ensemble un match de cricket en poussant des cris d’enthousiasme.Mais mes nouveaux amis avaient hâte de me montrer le terrain de la future construction sur lequel je devais dessiner leur projet : Leur projet : un nouveau petit village pour habiter ensemble avec leurs familles et apprendre un nouveau métier : leur ancien métier, ils l’ont perdu parce qu’ils sont tombés malades : le nez, les mains, les pieds leur tombent du corps. Leur maladie s’appelle la lèpre. C’est très handicapant : non seulement ils souffrent de cette maladie, mais en plus les gens autour d’eux les fuient ! Ce n’est vraiment pas drôle ! Même un peu dégoutant, quand on n’a pas l’habitude ! Enfin, nous arrivons sur le terrain.

Centre de formation à Ramgarh en IndeMaître d’ouvrage : SMK (Jaipur, Radjastan) et Club Nomades (Vence)Maître d’Oeuvre : Dominique Pétry-Amiel (PHI), architecte à La Gaude.Ingénieur structure : Roger Luccioni, AntibesAnnées de réalisation : de 1993 à 1995 (21 mois)

Le Club Nomades, ONG Vençoise partenaire de l’association indienne SMK pour l’éradication de la lèpre, basée à Jaipur, a lancé un premier programme

d’intervention pour venir en aide aux lépreux. Cette installation permettait de redonner une dignité aux malades exclus de la société par une activité professionnelle de tissage.

Ce métier étant peu adapté aux capacités des lépreux en raisons des mutilations conséquentes à cette maladie, un second programme a été lancé, en vue de diversifier les activités. C’est ce qui a motivé la création du Centre de Formation de Ramgarh. Après une étude de programmation où furent associés les malades eux-mêmes, des ateliers de mécanique, de cordages,

de couture, de fabrication de cartons d’emballage, de bâtons d’encens ont été réalisés, et les terres agricoles exploitées.

Le chantier traditionnel dans ses techniques de construction ( voûtes nubiennes en briques de terre, construction modulaire et vernaculaire) a été suivi par une équipe d’architectes indiens de New Dehli (Development Alternative), dont la ligne professionnelle est orientée vers le développement durable. Le Centre de formation, réalisé depuis plus de 10 ans fonctionne parfaitement. Il reste suivi par les membres du Club Nomade. Le projet a reçu en 1995 le Prix de la Fondation Raoul Follereau, écrivain notamment de L’heure des pauvres, La bataille de la Lèpre et Un jour de guerre pour la paix et grand organisateur, à l’échelle mondiale de la lutte contre la lèpre.

Le texte qui suit a été écrit par Dominique Pétry-Amiel à l’occasion des 20

ans d’existence du Club Nomades. YD

Lien vidéo : R. Follereau raconte son combat contre la lèpre et l’image des lépreux auprès des populations, archive de la Télévison Suisse Romande datant du 28.01.1968 : http://archives.tsr.ch/search?q_doc-id=personnalite-follereau.

Ramgarh, conte pour grands enfants et petits adultes meurtris.

Le VoyageJ’ai pris l’avion à Nice et suis arrivé à New Delhi en Inde 40 heures après, via Francfort et Barhein. Ce n’était pas ma 1ère visite en Inde mais cette fois, je suis venu seul avec un ami qui faisait route commune mais destination différente : A Delhi, nous nous sommes séparés à l’aéroport. Il partait pour Goa en vacances, au Sud. Moi, je suis parti pour Jaïpur, pour travailler.Mon travail d’Architecte est de me déplacer sur un terrain pour le connaître, étudier son environnement,

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Le terrain de RamgarhIl est plat, c’est une grande étendue de terre argilo-sablonneuse, au milieu d’un désert aride planté d’arbustes rabougris. Il n’y a pas de maisons, sauf une, perdue dans l’étendue des terres, toute petite en ciment dans laquelle on tue les bœufs pour la boucherie. Il y en a une autre, d’un autre côté, en terre et recouverte de paille, où ils habitent, tous ensemble dans une seule pièce qui leur sert de chambre, de cuisine et de salle de séjour. Les toilettes, c’est dehors, loin, dans l’herbe rare. On fait un trou dans la terre et on referme. Finalement, c’est assez pratique. Sauf pour les quelques tigres qui rôdent encore la nuit. Qui a peur le plus ?Bref, au milieu de ce désert immense, une flaque d’eau, avec un jet de 3 mètres qui sort du sol ! Ils sont tellement fiers de me montrer leur trouvaille (ils ont fait un forage en profondeur, pour trouver de l’eau) qu’en arrivant, ils plantent la jeep, le nez dedans ! Impossible de l’en sortir !Les roues patinent. Tous mes amis crient dans leur langue inconnue. Ils courent dans tous les sens, ils se succèdent au volant. Peine perdue. On est bloqués, de l’eau jusqu’aux portières, en plein désert !Alors je leur propose que 3 d’entre nous soulèvent l’arrière de la jeep, pendant que 3 autres poussent devant et qu’un dernier reste au volant pour accélérer.On fait ça. Ca a l’air de bien marcher. La voiture bouge, dans des jets violents de terre et d’eau boueuse. Mais alors que la voiture sort tout doucement de l’eau, mes 2 compagnons qui m’aident à soulever l’arrière du

véhicule, lèvent les bras en criant de joie, en signe de victoire… et je me retrouve seul avec le poids du véhicule sur le dos, à bout de bras !La voiture est sortie de l’eau. Moi, je ne me suis pas relevé. Je suis resté courbé, à l’équerre, cassé. Mes compagnons sont désolés. Ils tournent autour de moi pendant que je me traîne comme un lombric malade, ne sachant que faire. On ne va pas rester là, comme des idiots, en attendant que la terre tourne.Je visite le terrain de fond en comble, en rampant courbé comme si je cueillais des pissenlits, puisque c’est pour ça que je suis venu de si loin !Mais après une heure de souffrance, je déclare à mes amis que je ne peux plus bouger. Alors on m’emmène dans le petit abattoir, et on me couche sur une natte, sur le sol.Ils repartent à la ville.Je suis seul au monde.

L’abattoirJe vais rester là, couché dans la position du fœtus, 10 jours, parmi les plus singuliers de ma vie.Arrivant de si loin, si étranger au pays et à ses habitants, je me suis vite aperçu que, chacun ayant ses occupations, la terre continuait de tourner sans moi.J’étais abandonné à mon sort, cloué, en plein désert, dans un abattoir sans fenêtres aux murs couverts de sang, avec pour seul mobilier 3 gros crochets fixés au plafond pour y suspendre les bœufs morts.Ma première nuit et mon premier jour à Ramgarh furent empreints de solitude. Comme il m’était, quoique fœtus, difficile de retrouver le ventre de ma mère à 55 ans, il ne me

restait plus que l’autre porte, celle de la sortie pour un fœtus : mourir.Après une nuit et une journée de désarroi existentiel, un petit gratouillis à la porte restée ouverte attire mon attention : une petite fille d’une dizaine d’années s’encadre timidement dans la lumière aveuglante. Elle ne parle pas, je la prends pour muette. Après un long moment, luttant contre sa timidité, elle prononce quelques

mots dans cette jolie langue qu’est l’Hindi. Peut-être même un dialecte issu de l’Hindi, celui de ses parents lépreux qui habitent la hutte de terre et paille entrevue lors de mon arrivée en jeep.Elle s’appelle Goodie. Elle sourit. Elle est belle comme un rayon de soleil qui apparaît, auquel mon cœur se réchauffe immédiatement. Elle rit de me voir allongé par terre, puis elle part en courant aussi vite qu’un rayon de soleil qui part.Ca y est, je ne suis plus complètement seul. J’existe enfin pour quelqu’un ! La

vie est belle, tout de même.Un peu plus tard dans la journée, Goodie me rend à nouveau visite : elle m’apporte un plat fumant de lentilles (« dal », me dit-elle en Hindi) et des galettes de maïs (« Chapatti ») qui réchauffent mon grand corps meurtri, dont je commençais tout doucement à me détacher, faute de mieux. Dal et Chapatti, un régal à réveiller un mort ! En soupe, en bloc-ciment et en purée, j’ai mangé matin

et soir pendant dix jours ce mélange idéal de base préparé par les parents de Goodie.Ne voulant pas être en reste de libéralités, je me suis mis à dessiner pour mes hôtes lépreux, pour la grande famille de souffrance de leurs semblables à travers le Rajastan, à dessiner sur le sol et sur les cartons que j’avais apporté le Centre de Formation et de Réinsertion programmé par mes amis de l’Association Nomades, Sartak Manav Kushtashram (notre Association soeur Indienne) et moi-même. Ce ne fut pas une mince affaire. Mais mes interlocuteurs,

Goodie, son papa (un vieillard magnifique à la grande chevelure blanche comme une crinière de cheval, sans mains ni doigts de pieds) et sa maman, (une belle femme toute petite, toute recroquevillée par la maladie, on dirait un champignon) se sont avérés prolixes en paroles incompréhensibles devant chacun de mes dessins, m’encourageant de leur regard brillant et en levant les bras, tout en faisant « non » de la tête (ce qui veut

dire « oui » chez nous, mais que j’ai interprété, dans mon innocence, comme un signe d’admiration absolue).Bref, n’était le sbire brutal mandaté par SMK depuis Jaïpur qui venait tous les matins m’enduire le corps de la cave au grenier d’une matière infecte sans me soigner le moins du monde, n’étaient les douleurs permanentes qui me vissaient sur ma natte dans ma situation embarrassante de lombric malade, n’était le temps qui suspendait son vol à celui du soleil (l’astre lui-même et Goodie le petit rayon), tout allait bien, je respirais encore.

Comme un destin qui lève sa grille de fer, mes dessins terminés, mon calvaire a pris fin à la visite-surprise de mon copain de voyage, rentré de Goa.Virulent, il m’enjoint de me lever pour rejoindre l’aéroport de Jaïpur avec son aide (en jeep, AÏE mes os !) puis en avion celui de Delhi où nous arrivons finalement dans la matinée.

Ram SegunA Delhi, difficile de rester à l’aéroport squatté par les mendiants, ou cassé en deux sur le trottoir de la ville pour attendre l’avion du soir. Nous décidons d’aller squatter à notre tour sur Connaught Place : une vaste étendue d’herbe flétrie, circulaire, ombragée d’arbres magnifiques, en centre ville. A cet endroit, quelques occidentaux flétris eux aussi, en mal d’un joint ou d’une aventure indienne, se retrouvent dans une même solitude précaire et lamentable. Les accompagnant, une population indienne de petits marchands (une banane, Sir ?) et de tireurs de cartes, vit en symbiose parfaite avec eux.Un derviche bronzé, linge blanc autour de son maigre bassin, enturbanné, ne tarde pas à me rejoindre avec un regard amusé, en contemplant ma déchéance tordue de douleurs et ma dignité perdue de touriste sans grâce._ « May I help you, Sir ? » me dit-il en mimant les gestes de massages qu’il se propose de perpétrer sur mon pauvre dos. Craignant le pire, je lui oppose un « NO ! » ferme et définitif.Il reviendra 3 fois dans la journée, toutes les 2 heures environ, me proposer ses services, à chaque occasion refusés.Peu avant le départ, persuadé qu’à tout prendre,

de mettre ma souffrance et ma vie entre ses mains ne risquait plus rien de pire que ce je vivais déjà, je finis par accepter son aide complaisante.A ce moment tant attendu par lui, surprise. Il me tend un petit livret fort épais confectionné par lui-même et conditionne son intervention à ma lecture attentive. Je m’exécute avec curiosité et je prends connaissance seulement à ce moment des témoignages enthousiastes de patients dithyrambiques, guéris par ses soins. Finie ma lecture et sur mon approbation inquiète, il me retourne sur le ventre, comme on fait d’une crêpe dans sa poêle.Il tripote quelques instants ma colonne vertébrale, puis appuie sur 3 points de mon corps.A cet instant, je bondis sur mes pieds, droit comme un jeune arbre en fleur, guéri.Je lui demande son salaire, il réclame 4 roupies. L’équivalent du prix d’un fruit. Puis il me remercie chaleureusement en riant et me dit : « You will remember my name, Sir ! »Il s’appelle Ram Segun.

ConclusionLa conclusion de mon histoire va de soi, mais elle dépend des personnes à qui elle s’adresse :aux petits enfants : méfiez vous des grandes personnes quand elles vous aident à porter une voiture. Faites le tout seul avec un modèle réduit ou pas du tout.aux grands enfants : vous êtes la lumière d’aujourd’hui et de demain. Gardez votre attention sur les étrangers, c’est dans l’étrange que réside la solution que vous attendez, si vous l’éclairez de votre lumière.aux petits adultes meurtris :

adultes meurtris, votre confort vous endort, votre souffrance vous fait grandir.à mes confrères architectes : l’implication personnelle dans chacun de nos projets est le comportement nécessaire à la compréhension du sujet. Point d’implication, point d’intérêt. Point d’intérêt, restez chez vous et faites autre chose.A mes amis les femmes et les hommes: la lèpre, c’est comme la vie, elle vous bouffe par tous les bouts. Mais elle apporte ceci de précieux qu’est l’amour de la vie pour elle-même. Je n’ai pas rencontré de lépreux malheureux : c’est le regard des autres qui tue.La Gaude, 4 octobre 2008,DPA

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Maison de l’Architecture, au BéninDestination partenariatLes pérégrinations des membres de la Villa Romée - Maison de l’Architecture sont nombreuses et diversifiées. Lors d’un déplacement africain, les participants se sont rendus dans la Région de Posotomé au Bénin.Lorsque les Européens voyagent en Afrique, le contraste économique, entre autre, saute aux yeux, et une réaction spontanée naît pour tenter de venir en aide aux populations dans le besoin. C’est de là que sont parties les réflexions pour une évolution de l’Hôtel-Village Aheme et des conditions de vie de ses habitants.Le contexte géopolitique peut être très succinctement exposé

de la sorte : la Région de Posotomé subit un exode rural important vers Cotonou, Capitale des activités économiques du Bénin et vers Porto-Novo. La Région se vide de ses habitants, de ses compétences et donc de ses activités.François Houéssou, Béninois originaire de cette Région et qui a étudié en France, est à l’origine d’un projet pour tenter de fixer les populations - l’Hôtel - Village Ahémé - qui apporte les éléments de subsistance aux habitants. Il dirige l’équipement composé d’un hôtel pour l’accueil touristique, d’une ferme de culture et d’élevage, d’un dispensaire de soins, d’un centre de nutrition et d’un centre de formation aux métiers du bâtiment. Cette structure apporte du travail pour 80 personnes environ (qui en font vivre

1000), permet d’acquérir et de développer des compétences, de vivre en exploitant les produits de la ferme tant pour l’hôtel que pour les familles, et de proposer les soins de santé indispensables.Une ONG Française1 participe depuis plus de 20 ans à cette initiative, mais s’essouffle aujourd’hui dans la recherche de financements. La Villa Romée s’est proposée d’apporter son soutien à François Houéssou et à l’Hôtel - Village Ahémé de façon différante2, dans l’idée d’une démarche partenaire, pas nécessairement humanitaire même si dans le fond il s’agit d’aider, pas forcément équilibré même si chacun peut y trouver son compte. L’un en face de l’autre se présentent, d’une part, un soutien logistique pour l’amélioration et l’évolution du complexe hôtelier servies par les compétences techniques des “visiteurs” et, d’autre part, la philosophie africaine qui exprime ses qualités dans les rapports humains et dans son détachement matérialiste qui peuvent nous paraître hors de notre temps et de nos repères habituels.Après une observation des équipements existants, de la structure de fonctionnement et de vie de ce centre, les architectes, ingénieurs, paysagistes... décident de mettre leurs compétences au service des nécessités. “Qu’as-tu fais pour les pauvres aujourd’hui ?”3. Le premier besoin énoncé par François Houéssou est celui d’une piscine. Cet équipement semble indispensable à l’attrait d’un pôle touristique susceptible d’accueillir des groupes, des comités d’entreprises, des Béninois fortunés

du Sud. Les premiers dessins d’architecture, de technique, de jardin sont lancés, les financements presque aboutis. Le Jumelage inédit de la Villa Romée avec le Village Ahémé est symboliquement fêté. Une association “Aux bonheurs de Dan”4 est créée afin de rendre possible cette action et peut-être d’autres par la suite.

“Visite des percussions et répercussions”Il y a un an, les visiteurs s’étaient questionnés sur les moyens à mettre en oeuvre pour aboutir à l’objectif fixé, s’étaient répartis les tâches, avaient travaillé sur les ouvrages à réaliser et trouvé les financements. La visite de l’année 2008 les a laissés très perplexes : au cours d’une année, l’état général du Village - Hôtel s’est très sérieusement dégradé, l’entretien étant minimum et les équipements techniques défaillants. La question immédiate s’est donc posée : est-il alors raisonnable de construire un équipement complémentaire que l’on sait fort nécessiteux en entretien, la piscine, si aucune garantie de durabilité du complexe dans son ensemble ne paraît assurée. Des échanges agités ont exposé cet état de fait, et ont abouti à poser comme condition préalable à la poursuite des engagements conclus un entretien sérieux des équipements existants, ne voulant pas voir se détériorer, voire abandonné, un investissement financièrement lourd dans l’instant mais aussi dans la durée.

Se comprendreDéfinir des objectifs et des moyens doit permettre d’établir les fondements d’une compréhension, ou tout du moins d’oeuvrer de concert. Ce n’est pas toujours immédiat lorsqu’on n’applique pas non plus aux mots les mêmes significations. C’est culturel dans un sens, c’est subjectif par ailleurs.L’attente d’un équipement somme toute secondaire au regard du complexe très ouvertement orienté vers la relation étroite entre les aménagements, les métiers, les populations et les visiteurs, quoique attractif sur le plan touristique, remet en question la pertinence de sa présence par les contraintes techniques et humaines qui l’accompagnent. En opposition, la définition des besoins réels du complexe n’a peut-être pas été ramenée au point central en matière de

soutient urgent de vie et d’activités des habitants du village, mais plus au regard de l’apport d’espèces sonnantes et trébuchantes que cet équipement permet(trai) d’espérer. Car aucune étude de marché ne semble justifier la piscine, bien plus imaginée en fonctions de références “internationales” de développement du tourisme5, qui se plaquent d’ordinaire sans rapport à un contexte donné.Que recherchent les “visiteurs” en Afrique ? Des clubs célèbres offrent à ceux qui le désirent tous les avantages connus. Mais ce ne sont pas vraiment des visiteurs qui s’y rendent, plutôt des résidents. Les voyageurs préfèreront des pérégrinations d’une autre nature, des contacts plus directs avec les réalités d’un pays, les habitants, les cultures au détriments des divertissements pas ou peu orientés vers l’extérieur.

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Avenir ! Il n’est pas ici question de mener un procès d’intention envers qui que ce soit. La rencontre humaine a en elle ceci de merveilleux et d’inattendu que les envies de voir s’estomper des différences de niveaux de vie et d’accès au minimum vital se justifient d’elles-mêmes spontanément.

En revanche, la mise en oeuvre des actions envisagées ne s’effectue pas sans définir finement et très précisément les cadres de son intervention. Alors, ne rien faire ? Pas non plus, car, au risque d’essuyer des plâtres, l’engagement et l’action sont encore ce qu’il y a de meilleur et de révélateur de la nature humaine. Les dérives que l’actualité parfois rapporte ne sont pas à minimiser, mais à considérer en matière d’erreur, voire d’abus, face aux réglementations internationales.

Gageons que cette expérience de soutien à l’Hôtel - Village Ahémé saura trouver un aboutissement concret et maintenir les échanges prometteurs qui se sont engagés. Se nourrir des difficultés à franchir un obstacle constitue déjà un pas en avant de mieux. On peut le souhaiter hardiment à ces personnes qui demeureront des voyageurs “visiteurs” et aux intéressés directs qui bénéficieront alors des meilleures intentions et attentions à leur égard. YD

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