Esprit d'Entreprise n°10

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Esprit d’entreprise LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DU MEDEF DE LA CHARENTE-MARITIME N° 10 I Juillet 2011 GRAND PORT MARITIME Année record et projet de développement Zoom sur un métier Le BTP La compétitivité des entreprises de Charente-Maritime Un salon du Bourget sous le signe de la reprise page 12 page 14 page 5 page 9

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Esprit d'Entreprise n°10

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Page 1: Esprit d'Entreprise n°10

Esprit d’entrepriseEspritLE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DU MEDEF DE LA CHARENTE-MARITIME N° 10 I Juillet 2011

Grand port maritime année record et projet de développement

Zoom sur un métier Le BTP

La compétitivité des entreprises de Charente-MaritimeUn salon du Bourget sous le signe de la reprise

page 12

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Page 3: Esprit d'Entreprise n°10

Édito

Magazine du MEDEF 17 - Numéro 10

Le magazine économique du MEDEF 17

BP 30081 - 17010 LA ROCHELLE Cedex 1

Bureau : 6 rue de Belgique - 17138 Puilboreau

Tél. 05 46 44 85 55 - E-mail : [email protected]

Directeurs de publication : Nicolas Renaudin, Hélène Charles

Rédacteur en chef : Nathalie Vauchez

Rédaction : Catherine Bréjat, Jean-Pierre Grenier, Alain Lacombe

Nicolas Renaudin, Loïc Pelletier

Régie publicitaire / Mise en page : Rhéa Marketing

19, avenue Philippsburg - B.P. 43 - 17410 Saint-Martin-de-Ré

Tél. 05 46 00 09 19

Crédit photo : DR, C. Bréjat, J.-P. Grenier, Conseil Général 17

Impression : Imprimerie Mingot

Le magazine du MEDEF 17 est imprimé sur du papier écologique

sans chlore et issu de forêts gérées durablement avec des encres

végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’ Vert et la certi-

fication PEFC de notre imprimeur le garantissent. PEFC/10-31-1236

, S O M M A I R E

Le dossier 5 à 8• La compétitivité des entreprises

de Charente-Maritime

ACTUALiTé 9 à 11• Le salon du Bourget sous le signe

de la reprise

ACTUALiTés 12 et 13• Grand port maritime

Année record et projet de développement

ZooM sUr UN MéTier 14 à 17• Le BTP en Charente-Maritime

iNTerVieW 18

• sols ouest

MANdATAires 19• L'UrssAF : Conjuguer rigueur

et soutien aux entreprises

• La CAF : Au service de la politique familiale

iNFos MedeF 20 et 21• 2010-2011, l'année des champions

• en quoi consiste un Bilan Carbone® ?

CULTUre - LiTTérATUre 22• il faut sauver la Grèce

Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 3

"Nos entreprises françaises n'ont pas les mêmes chances

que les autres. Le taux de charges qui pèse sur elles est

plus élevé que presque partout ailleurs, et en consé-

quence leur taux de marge et de capacité d'investissement plus faibles.

Concrètement, une grande part de la compétitivité de nos entreprises

échappe à ses dirigeants : les coûts de main d'œuvre, de l'énergie, des

transports, de la fiscalité... Le Medef ne cesse de de rappeler que tout

doit être passé en revue : de la formation initiale à nos équilibres de

protection sociale, de la recherche au fonctionnement de nos institutions

et au cadre de développement de nos TPE et PME, pour une compétitivité

équitable qui place l'homme au cœur de nos projets.

Des progrès ont été enregistrés, il en reste à faire, ne baissons pas les

bras. La compétitivité de nos entreprises passe aussi par la qualité, l'in-

novation, le choix des marchés... c'est ce que nous avons voulu présenter

dans ce numéro d'été d'Esprit d'Entreprise.

Bonne lecture à tous".

Nicolas Renaudin

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Page 5: Esprit d'Entreprise n°10

L E D O S S I E R + la compétitivité des entreprisesde charente-maritime

Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 5

"tous les composants

de l’entreprise concourent à

sa compétitivité, ajoute pierre

constant. l’entreprise gère

des moyens humains et maté-

riels pour fabriquer le meilleur

produit au meilleur prix.

il lui faut avoir à la fois des

moyens humains adaptés, en

termes de formation et de

qualification comme de

gestion des compétences et

des carrières, et disposer

d’outils performants en bon

état de marche tout

en bénéficiant de

ressources de financement

suffisantes, sans oublier

un élément fondamental,

l’investissement en recherche

et développement."

Plutôt que de compétitivité, il faudrait parler de compétitivités au pluriel. Ain-si, sur les marchés à l’exportation, un constructeur comme Renault peut être plus compétitif en matière de prix que son concurrent comme Volkswagen. Mais le constructeur allemand, grâce à sa réputation de qualité, dispose d’une compétitivité en terme d’image qui peut compenser ses prix plus élevés. Et en fin de compte, c’est le marché qui sanc-tionne les performances de l’entreprise.

"La qualité est un élément qui devient de plus en plus important, souligne Pierre Constant. Elle est souvent liée à la personnalisation de l’offre des pro-duits. C’est par exemple la force d’Als-tom avec son tramway Citadis, qui est adapté pour tenir compte des souhaits des villes qui l’achètent."

En Charente-Maritime, la filière nautique est bien placée en termes de compéti-tivité. En témoignent des taux d'expor-tation qui peuvent atteindre 80%, et le fait que le secteur ait pu survivre à une crise qui a vu son chiffre d’affaire bais-ser de 40% d’une année sur l’autre. Les entreprises du nautisme cumulent les atouts en matière de compétitivité. Un savoir-faire reconnu, la présence d’un réseau d’entreprises, une communica-tion bien maîtrisée, un souci constant de la qualité et un renouvellement per-manent des gammes.

Une meilleur organisation pour améliorer sa compétitivité

Olivier Courty, spécialiste du dévelop-pement économique à la Direccte (Di-rection Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi), conseille les en-treprises du département pour l’amélio-ration de leurs performances.

"L’amélioration de la compétitivité d’une entreprise passe autant par l’organisa-tion que par l’outil.

On peut améliorer les performances d’une entreprise en renouvelant les machines. Pour une entreprise qui ne fait pas partie d’un groupe, cela sup-pose d’avoir les ressources financières nécessaires. Encore faut-il déposer du

personnel compétent pour utiliser les nouvelles machines, et surtout avoir le marché qui permettra de l’amortir. Il y a plus simple et moins coûteux, c’est de revoir l’organisation de l’entreprise." Avec les entreprises qu’il conseille, Olivier Courty préfère privilégier une meilleure organisation en leur propo-sant d’adopter une démarche "lean ma-nufacturing", littéralement, production maigre, système de gestion mis au point dans les années 70 par Toyota. "C’est une approche qui consiste avant tout à éviter les gaspillages, explique-t-il. En-lever tout ce qui coûte et ne sert à rien, supprimer les goulets d’étranglement dans la production. Sa mise en place né-cessite une réflexion et une implication des salariés, avec des propositions d’or-ganisation qui remontent de la base."

En Poitou-Charentes, 110 entreprises, grandes et petites, ont adopté le lean manufacturing. A La Rochelle, le nu-méro un du nautisme Dufour comme le petit chantier Fora Marine ont ainsi réorganisé leur production. C’est une méthode qui n’est pas coûteuse, et qui est accessible aux petites entreprises. Il n’y pas achat de machines, mais un travail sur l’organisation. "Au bout de six mois, les chefs d’entreprise enregis-trent déjà des améliorations notables, et on arrive à un accroissement de la pro-ductivité de 20 à 40 %, estime Olivier Courty. Encore faut-il inscrire cette dé-marche dans la durée. Beaucoup de di-rigeants ont été contraints par la crise à se réorganiser, mais il faudra poursuivre l’effort une fois la crise passée."

Jean-Pierre Grenier

Lire : Pour une compétitivité équitable, Cartes sur tables 2011 édité par le Medef.

fabriquer le meilleur produit au meilleur prix

pour affronter la concurrence, les entreprises doivent être compétitives. "Une entreprise développe sa compétitivité quand elle est confrontée

à la concurrence : ou elle se bat ou elle disparaît", note pierre constant, directeur départemental de la Banque de France.

"et se battre c’est se donner des éléments concurrentiels."la compétitivité d’une entreprise dépend de nombreux paramètres, dont une part

échappe largement à ses dirigeants. ils n’ont aucune maîtrise des coûts de la main d’œuvre, de l’énergie, des réglementations administratives et de la fiscalité, des taux

de change ou encore du coût des transports et du niveau des infrastructures de communication. les chefs d’entreprises peuvent en revanche jouer sur d’autres facteurs,

productivité, qualité, innovation, détermination des productions et choix des marchés.

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L E D O S S I E R + l a c o m p é t i t i v i t é d e s e n t r e p r i s e s d e c h a r e n t e - m a r i t i m e

6 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

une productivité nettement amélioréeen 2005, Bertrand danglade, président

de rhéa marine, chantier spécialisé dans la construction de bateaux à moteur, éprouve

le besoin d’accroître la rentabilité de son affaire. la mission effectuée à l’époque lui donne

satisfaction et l’entreprise progresse en productivité la première année de 30%.

mise en place du système lean 1

La crise étant passée par là, Bertrand Danglade décide en mars 2010 d’adopter le système Lean 1, méthode de gestion de la production industrielle permettant de réduire les coûts sans délocaliser et demande au consultant Cocagne Ingé-nierie de l’aider à mener cette action.

Dans une entreprise qui fabrique actuel-lement dix types différents de bateaux, il n’est pas simple d’analyser le pro-cessus de travail pour chacun des mo-dèles. Cela prend du temps. Toutes les tâches ont été chronométrées des plus minimes aux plus importantes en pas-sant par le déplacement des ouvriers à l’intérieur des ateliers. En scrutant ainsi le travail de chacun, Bertrand Danglade a découvert des choses aberrantes et, entre autres, que son équipe parcourait des dizaines de kilomètres par jour ! Des feuilles de route ont été établies pour chaque modèle de bateau, détaillant les plus petites tâches et indiquant le temps dans lequel elles doivent être effectuées et à chaque étape, l’ouvrier en charge signe lorsqu’il a terminé. Il y a parfois des moments où, lors de l’application de ces feuilles de routes, cela bloque. Si on bloque plusieurs fois sur le même problème il faut s’y arrêter, se poser des questions et revoir le mode de travail.

Un gain de productivité

notoire

Au final, ce procédé, tout en tirant par-tie de la qualité de la main d’œuvre, amé-liore la productivité. Aujourd’hui le chan-tier tourne avec trois personnes de moins en moyenne qu’avant la mise en place de ce système et fabrique par ailleurs plus de bateaux par an. De 30 bateaux

par an, le chantier en produit désormais 35, voir 37 en 2011 si l’activité, ralentie depuis la fin de février, veut bien redé-marrer. Par ailleurs, Rhéa Marine avait lancé la fabrication de deux modèles de petits bateaux en Pologne, soit au total 40 bateaux. L’entreprise polonaise n’ar-rivant pas, pour diverses raisons, à as-surer leur fabrication à cent pour cent, une partie de la production, 19 bateaux, a été rapatriée à La Rochelle sans em-bauche supplémentaire, ce qui montre que le plan était bon.

L’avantage du système Lean I, qui selon Bertrand Danglade n’est pas encore par-faitement au point, est qu’il s’avère per-fectible. Bertrand Danglade estime que les ouvriers bougent encore trop entre la chaîne de montage et le magasin. Le problème est essentiellement dû à l’ap-provisionnement du magasin, car les fournisseurs travaillent de plus en plus en flux tendu et la chaîne de montage attend parfois des pièces. Conscient du problème, il cherche déjà des solutions pour y remédier.

Catherine Bréjat

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Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 7

une efficience industrielle amélioréeatlantique alimentaire, fondée en 1997 par ses dirigeants

Jean-pierre meunier et vincent taveau, est spécialisée dans la production de produits traiteur surgelés à base de pâte (quiches, tartes, crêpes et pizzas)

vendus sous marques de distributeurs ou sous sa marque propre "poivre et sel" en Gms, en circuits spécialisés, en restauration hors foyer et à l’export. l’entreprise, située à la pallice, a réalisé un chiffre d’affaires de 45 m€

sur son dernier exercice et emploie 220 personnes.

Chez Atlantique Alimentaire, l’idée s’est imposée, courant 2008, d’améliorer la production, mais en impliquant avant tout le personnel. Celui-ci devait être au centre du projet, indiquer ses idées, ses contraintes et se retrouver de son plein gré au centre d’un projet redéfinissant de nouvelles règles de fonc-tionnement. Le déploiement de cette démarche d’améliora-tion continue s’est faite autour du directeur Industriel Antoine Doré avec l’accompagnement de Luis Valoy Conseil dont un représentant est venu animer sur place les premiers chantiers. Des chantiers ont ainsi été animés tous les quinze jours, du-rant lesquels une dizaine de personnes étaient totalement extraites de leurs activités quotidiennes pour faire dans un premier temps un état des lieux puis proposer des solutions. Assistaient à ces chantiers, durant environ une semaine, une personne de chaque équipe, un technicien de maintenance, un responsable de la qualité, un responsable du nettoyage et

un "candide", appar-tenant généralement à l’équipe adminis-trative. Résultat : un plan d’action tech-nique ou organisa-tionnel était réalisé de même que la mise en place de nouvelles règles. Des indicateurs de suivi de la production et dela qualité étaient élaborés qui allaient être audités chaque semaine.

L’entreprise a obtenu un gain de productivité se situant entre +10 et +15% grâce à l’amélioration des réalisations techniques et en particulier à la motivation décuplée des salariés. Ce pro-

jet baptisé "3A", Amélioration conti-nue chez Atlantique Alimentaire, est un véritable projet d’entreprise qui a eu un impact sur l’amélioration des conditions de travail, la sécurité des personnes (les accidents du travail ont baissé) et la qualité des pro-duits. À ce jour 75% des salariés ont suivi des chantiers et une personne à part entière est dédiée à l’amé-lioration continue chez Atlantique Alimentaire.

Catherine Bréjat

atlantique alimentairerue nicolas appert17000 la rochelle

tél. 05 46 68 92 23

Page 8: Esprit d'Entreprise n°10

la compétitivité des entreprisesde charente-maritime

L E D O S S I E R +

8 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

fuchs, une vieille entreprise dont l’histoire remonte à 1843, a toujours été un ac-teur important dans le marché des vinaigres. Rachetée en 1998 par le groupe De Burg dont les usines sont présentes aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et en République Tchèque, elle a pris une dimension européenne, a déplacé son site en zone industrielle et fait construire une usine ultra moderne pour répondre à sa volonté et à ses capacités de développement. Elle vend aujourd’hui 20 millions de litres de vinaigre par an, produit jusqu’à 100 000 bouteilles par jour et livre depuis la bouteille d’une contenance de 0,25 litre jusqu’à la citerne de 25 000 litres. L’idée est qu’à chaque plat convient un vinaigre spécifique. Pour répondre à cette exigence la gamme de Fuchs pro-pose toutes sortes de vinaigres. L’activité est assurée par 25 employés permanents et quelques saisonniers de mai à septembre. Quand Daniel Bigotte a rejoint Fuchs en 1999, le chiffre d’affaires

de l’usine de La Tremblade se faisait à 10% à l’export. Aujourd’hui l’export représente 40% et Fuchs vend ses produits, y compris du Bio et du Ca-cher, sur les cinq continents dans une quarantaine de pays dont l’Inde et la Chine. La société importe également 25% de son chiffre d’affaires sous forme de vin, d’alcool, d’emballages et aussi de vinaigre.

Fuchs1-3 ZAC des Brégaudières

17390 La TrembladeTél. 2 05 46 36 14 22

web : www.vinaigres-fuchs.com

NOMBRE ET PaRT D'ENTREPRISESEXPORTaTRICES

Nombre Part département entreprises entreprises exportatrices exportatrices

Charente 333 2,80%

Charente-Maritime 488 1,90%

deux-sèvres 224 2,30%

Vienne 255 2,00%

interprétation : 488 entreprises de Charente-Mari-time exportent soit 1,90% de toutes les entreprises de ce département source : orCi PC - novembre 2010

Le but de ce club, accueillant à la fois des responsables d’entreprises ex-portatr ices et d’entreprises sou-haitant s’attaquer à l’export, était de

faire en sorte que des échanges d’expé-riences et d’informations aient lieu entre les différents partenaires, facilitant l’ac-cès à l’international pour les primo ex-portateurs. Daniel Bigotte, directeur commercial de la Vinaigrerie Fuchs à La Tremblade (cf. encadré), est depuis trois ans le président de ce club régi par les deux Chambres de Commerce et d’In-dustrie de La Rochelle et de Rochefort. Sophie Fouray, Conseillère relations in-ternationales et Jean-Claude Lefrère, Conseiller en développement internatio-nal, représentant respectivement cha-cune des Chambres, font partie de son conseil. La porte est ouverte à tout nou-vel adhérent, la seule condition est d’être exportateur ou de souhaiter le devenir.

Quatre à cinq réunions à thème sur des pays ou des zones géographiques (USA, Japon, Asie, etc.) et des réunions tech-niques (incoterms par exemple) sont orga-nisées chaque année avec un ou plusieurs intervenants donnant des exemples, ex-pliquant les difficultés et soulignant les points positifs. Ces réunions sont suivies d’un repas permettant aux participants de poursuivre les échanges.

Daniel Bigotte qui intervient à Sup de Co et à l’université de La Rochelle, pense qu’il faut "donner envie aux entreprises d’al-ler à l’export" car depuis la crise, il ob-serve une certaine frilosité des firmes pour l’export. Or comme il le constate chez Fuchs "plus on va à l’international, plus le chiffre d’affaires augmente." Le club est là justement pour guider et ai-der les entrepreneurs et leur faire réaliser que "la frontière, c’est avant tout dans la tête". C’est dans cette perspective que son prédécesseur avait mis en place le système du binôme : un chef d’entreprise expérimenté dans un domaine spécifique

à l’export, met son réseau de relations et son expérience au service d’un candidat à l’export, lui évitant les écueils. À l’ex-périence, Daniel Bigotte a constaté qu’un parrain ne peut aider un primo exporta-teur que s’il travaille dans le même sec-teur d’activité. Il a ainsi pu accompagner, l'année dernière, les miels Cretet dans leur aventure de l’export, qui après une expérience réussie au Canada ont eu d’autres contacts prometteurs en Bel-gique et aux États-Unis.Selon Daniel Bigotte, l’export donne une dynamique à l’entreprise. Il faut tout re-mettre en question en permanence et ne pas s’endormir sur ses lauriers. La priorité est de savoir vendre cette dynamique au personnel de la société.

Pour plus d’efficacité, "ICM" travaillera désormais avec les conseillers du com-merce extérieur qui eux aussi ont un sys-tème de parrainage, l’objectif étant d’ai-der le plus grand nombre d’entreprises à accéder au commerce international.

Catherine Bréjat

l’export, un vecteur de croissance

en 1979 un club des exportateurs a été créé qui, depuis 2006, porte le nom de "international charente-maritime" (icm).

Page 9: Esprit d'Entreprise n°10

Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 9

A C T U A L I T É +

un Salon du bourget sous le signe de la reprise

la 49e édition du plus grand "salon international de l’aéronautique et de l’espace" s’est déroulée cette année du 20 au 26 juin. cent cinquante appareils ont été présentés durant cette manifestation qui a lieu tous les deux ans et qui, pour la première fois, a accueilli plus de 2 100 exposants venus de 45 pays et plus de 300 000 visiteurs.

le salon d’il y a deux ans, qui fêtait ses cent ans, s’était déroulé en plein marasme, celui-ci faisait preuve d’un opti-misme raisonné. malgré la hausse du carburant et son im-pact sur les résultats des compagnies aériennes, le trafic a retrouvé une croissance moyenne de 5% qui est d’ailleurs plus élevée au moyen-orient et en asie que dans le reste du monde. cette croissance, selon les experts, devrait se maintenir dans les vingt ans à venir, ce qui est une bonne nouvelle pour l’emploi dans ce secteur. par ailleurs les avions les plus vieux seront remplacés par des appareils consommant moins de kérosène et les cadences de pro-duction des grands constructeurs devraient s’accélérer en 2012. le marché aéronautique est donc bien reparti et tous les acteurs de la filière peuvent reprendre confiance.

pour célébrer cette reprise, le plus grand salon aéronau-tique du monde hébergeait les leaders de cette industrie ainsi que de nouveaux pays comme la russie, la chine, la corée, le Brésil et pour le maghreb le maroc et, plus étonnant étant donné les événements de l’hiver dernier, la tunisie.

les nouveautés

Cent cinquante appareils ont été présentés à raison d’une trentaine d’avions chaque jour, lors de parades aériennes très suivies par un public admirant les machines et les prouesses des pilotes avec une faveur particulière pour les avions de combat. Le Rafale et les hélicoptères nouvelle génération fi-rent un triomphe.

le duopole airbus Boeing

Les vingt ans à venir verront la transformation du segment de marché des longs et moyen-courriers. Airbus et Boeing vont devoir faire face à de nouveaux venus même s’ils sont actuellement les leaders incontestés et heureux de ce sec-teur. Airbus a enregistré 730 commandes de l’A320 NEO, soit 72,2 milliards de dollars (un peu plus de 50 milliards d’euros) de contrats au Salon du Bourget. Ce qui porte à 1 000 exem-plaires le nombre d’A320 NEO vendus depuis son lancement, il y a six mois. Quant à Boeing, quelque peu détrôné par le succès d’Airbus, il présentait la nouvelle version du premier Boeing 747, le 747-8 Intercontinental capable de transporter 467 personnes ainsi que le 787 Dreamliner réalisé pour plus de 50% de matériaux composites et doté d’un fuselage en carbone.

l e s a l o n d U B o U r G e t

"soLAriMPULse" au salon du Bourget

Le "rAFALe"

Page 10: Esprit d'Entreprise n°10

10 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

A C T U A L I T É +

Dès 2013, le CSeries du Canadien Bombardier fera son appari-tion et sera suivi en 2016 du C919 du Chinois Comac. D’autres suivront et viendront titiller les deux grands constructeurs qui se préparent à relever le défi, chacun à leur manière, mais sans affolement car ils savent par expérience que survivre dans la durée n’est pas aisé et font confiance à la capacité d’innovation de leurs équipes.

Un salon marqué du sceau du futur

EADS a lancé le projet d’un avion supersonique, dont la maquette de 4 mètres était exposée au salon. Destiné aux voyages d’affaires, cet avion-fusée pourrait voler à grande vitesse (mach 4) et à très haute altitude (32 000 mètres) tout en étant écologique. ZEHST (Zero Emission High Speed Transport), c’est son nom, pourrait relier Paris à Tokyo en 2 h 30. Gérard Feldzer, direc-teur du musée de l’Air et de l’Espace au Bourget, s’étonnait de la nécessité, dans une quarantaine d’années, de se rendre à Tokyo en si peu de temps pour un homme d’affaires, alors que les vidéo conférences et autres modes de communication progressent à grands pas. Toujours chez EADS, on travaille sur un avion destiné à des trajets courts, totalement élec-trique avec le moteur dans la queue, le VoltAir, dont les ailes obéiraient au principe du morphing en changeant de forme selon les étapes du vol. D’une manière plus générale, les constructeurs recherchent de nouveaux biocarburants et réfléchissent à la mise en place de règles de pilotage permettant aux avions de prendre de l’altitude progressivement plutôt que de passer par des pa-liers augmentant la consommation de carburant.

Enfin, Solar Impulse était l’invité spécial du salon. Après avoir effectué en juillet 2010 un vol de vingt-six heures d’une seule traite sans carburant, cet avion de la taille d’un Airbus A 340, propulsé à l’énergie solaire était présenté pour la première fois dans un salon aéronautique. Il démontre le potentiel des nouvelles technologies en termes d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelable.

ENTREPRISES PRéSENTES SUR LE STaND DE La ChaRENTE-MaRITIME

Aero CoMPosiTe sAiNToNGe • ArseNiA • CriTT MATeriAUXeAds soGerMA • eiGsi • AToUT PiQUe

AUNis ProdUCTioN iNdUsTrie • eTs CoeUrJoLY • GdPLUCHArd deCALCoLUX • MALiCHAUd ATLANTiQUe

MeCA roC • MeTAL-CHroMe • PiCdi • rFTronicsCHLeiPFer srMP • siMAir • soBrie • TeNsYL

arsenia

six entreprises ont créé l’association Arsenia, pour répondre col-lectivement à des appels d’offres des grands donneurs d’ordres. Comme l’explique Jean-Louis Labrousse, directeur de simair, dans le cadre d’une interview donné à La saintonge économique : "en sous-traitant des sous-ensembles complets de la conception à la fabrication, les fournisseurs diminuent leur panel de fournis-seurs. Ces appels d’offres qui font appel à plusieurs métiers nous étaient jusqu’alors inaccessibles. Quand on connaît l’exigence de cette industrie, on comprend l’intérêt de ce groupement."Aujourd’hui Arsenia, devenue société en avril 2011 regroupe 9 sociétés, représente un CA cumulé de 35 millions d’euros et un nombre d’employés de 300 personnes.

Les 9 sociétés adhérentes à Arsenia :

AUNIS PRODUCTION INDUSTRIE • ETS COEURJOLY • CRITT MATERIAUX• GROUPE EXCENT PULS ACTION • MECA ROC • METAL-CHROME • SCHLEIPFER SRMP • SIMAIR • SOBRIE

Le "FALCoN 7X"

La délégation Charente-MaritimeLa délégation Charente-MaritimeDe gauche à droite :De gauche à droite :Michel Parent - Vice Président CG17 - Conseiller général et Maire de Chateau d'OléronMichel Parent - Vice Président CG17 - Conseiller général et Maire de Chateau d'OléronJean-Louis Frot - 1Jean-Louis Frot - 1erer vice-président CG17 - Conseiller général de Rochefort centre vice-président CG17 - Conseiller général de Rochefort centreDominique Bussereau - Président CG17, Député, Ancien ministreDominique Bussereau - Président CG17, Député, Ancien ministreAlain Galteau - Conseiller général de Saint-Hillaire de VillafrancheAlain Galteau - Conseiller général de Saint-Hillaire de VillafrancheSylvie Marcilly - Vice-présidente CG17 - Conseiller général de rochefort nord et Maire de FourasSylvie Marcilly - Vice-présidente CG17 - Conseiller général de rochefort nord et Maire de FourasStéphane Villain - Vice-président CG17 et Conseiller général d'AytréStéphane Villain - Vice-président CG17 et Conseiller général d'AytréJean-Marie Roustit - Vice-Président du CG17 et Conseiller général de LoulayJean-Marie Roustit - Vice-Président du CG17 et Conseiller général de Loulay

Page 11: Esprit d'Entreprise n°10

Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 11

l e s a l o n d U B o U r G e t

la filière aéronautique,

un secteur de pointe

en charente-maritime

La filière aéronautique étant une industrie es-sentielle dans le départe-ment, le Conseil Général fait en sorte qu’un stand de la Charente-Maritime soit en bonne place au Salon du Bourget depuis 2006. Ainsi, les PME et PMI de la filière aéronau-tique qui hésiteraient à supporter seules les frais très onéreux d’un stand et d’une représentation durant ce salon, peuvent être présentes. Nicolas Vetel, directeur commer-cial du CRITT Matériaux de Rochefort, indiquait "Nous réalisons 40% de notre chiffre d’affaires avec la filière aéronautique, il est donc important pour nous d’être présents, mais nous ne serions pas venus sans le stand du Conseil Général." De même Bruno Baron, PDG de PICDI spécialiste des technologies d’iden-tification RFID (identifica-tion RadioFréquence), dé-clare qu’il n’aurait pas été en mesure de financer une présence au salon et que "cela aurait été dommage car c’est bon pour la visi-bilité et les affaires." En 2011, une vingtaine d’en-treprises ont fait le dépla-cement et sont allées à la rencontre de nouveaux marchés en présentant leur savoir-faire et leur

expérience. Nous sommes encore loin du stand unique Aqui-taine-Midi Pyrénées, mais ce stand Charente-Maritime est capital pour le département.

Dominique Bussereau, ancien ministre des Transports et ac-tuel Président du Conseil Général, l’a inauguré le 20 juin, jour de l’ouverture du Salon et s’est entretenu avec les différents protagonistes leur confirmant sa politique de soutien à l’égard de la filière aéronautique. Il a également insisté sur la néces-sité pour les PME/PMI de se regrouper pour pouvoir répondre à des appels d’offre complexes citant l’exemple d’Arsenia. Par ailleurs, il a mis l’accent sur l’importance à l’avenir de déve-lopper dans les entreprises des sous-traitances communes à l’aéronautique et au nautisme. Puis après avoir assisté en

connaisseur à la parade aérienne, indi-quant à ses voisins non seulement le type de l’avion mais aussi ses performances, il a visité les stands de certains grands constructeurs tels EADS, Dassault, Safran, Daher et Techman Head.

répercussions sur l’emploi des commandes d’a320 neo

Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) annonçait 10 000 recrutements pour 2011 dans ce secteur dont 4 000 chez EADS Europe et environ la moitié pour la France. Le record de commandes d’Airbus enregistré lors de ce salon devrait avoir des répercussions sur ce chiffre et sur l’emploi dans le département. EADS-Sogerma, filiale à 100% du groupe EADS à la tête de la filière aéronautique en Pays Rochefortais, fabrique les sièges pilotes pour tous les Airbus, les fauteuils passagers pour la First et la Business Class et réalise l’aérostructure des appareils. Elle devrait donc bénéficier, ainsi que ses sous-traitants d’un peu de la manne qui se déversera sur EADS

Ce Salon du Bourget 2011 s’est déroulé sous le signe de la reprise et le triomphe de la technologie et de l’innovation.

Catherine Bréjat

Le stand Charente-Maritime au salon du Bourget

dominique Bussereau

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12 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

A C T U A L I T É +

le Grand port maritime de la rochelle a terminé

l’année 2010 sur un record absolu de trafic.

pour la première fois de son histoire, le port

rochelais dépasse les 8 millions de tonnes, avec

8,43 millions de tonnes soit un bond de 12,25%

par rapport à 2010, à une encablure des

8,7 millions de tonnes du voisin bordelais.

"ce seuil de 8 millions de tonnes était annoncé depuis longtemps, note nico-las Gauthier, président du directoire du port. l’avoir franchi, et même dé-passé, est très encourageant, d’au-tant que l’année 2010 a été très loin d’être calme. en début d’année nous avons subi la tempête Xynthia, et à l’automne les mouvements sociaux liés à la réforme portuaire, ce qui a fait de 2010 l’année la plus perturbée de-puis les grands mouvements de 1992-1993. Un tel résultat dans ces condi-tions, ça veut dire que nous pouvons avoir des ambitions plus grandes."

Le port rochelais se donne les moyens de son développement, avec 17 millions d’euros investis en 2010, et 21 millions programmés pour cette année. L’exten-sion du quai de l’anse Saint Marc, entrée en service ce printemps, avec ses 160 mètres de quais, représente à elle seule une enveloppe de 23 millions d’euros, 10 millions pour les digues et les terre-pleins, et 13 millions pour les quais. L’ex-ploitation de ce nouveau terminal a été confiée à l ‘issue d’un appel d’offres à EVA (Établissements vraquiers atlan-tiques), filiale commune de Sica Atlan-tique et du spécialiste brestois de la ma-nutention portuaire Maritime Kuhn. Ce quai sera prolongé d’un second de 140 mètres de long, dont les travaux doivent être lancés en 2013 pour un achèvement en 2015. La construction de la digue de la Repentie, lancée en septembre der-nier, permettra d’aménager 35 hectares de terre-pleins supplémentaires qui doi-vent être livrés à l’horizon 2018.Un des atouts de la Pallice est sa capaci-té d’accueillir de grands navires, ce dont

témoignent cette année les escales en début d’année de deux géants, le cargo Tenca Arrow, 225 mètres pour 73 000 tonnes, et le pétrolier Swarna Kamal, 244 mètres de long, qui a déchargé 95 000 tonnes de gasoil."Ces escales confirment l’accroisse-ment de la taille des navires, qui trans-portent des cargaisons de plus en plus importantes, souligne Nicolas Gauthier. Avec ses 14,50 m de tirant d’eau, La Ro-chelle fait partie des rares ports fran-çais, avec Le Havre, Marseille et Dun-kerque, capables d’accueillir ce type de navire. Un programme de déroctage est prévu en 2013 pour conforter nos accès nautiques. C’est un investissement de 3 millions d’euros qui permettra de por-ter le tirant d’eau de l’anse Saint-Marc à 16 mètres."

Dernier chantier au programme, la construction d’un nouveau bâtiment boulevard Delmas pour accueillir les bureaux du port. Un concours d’archi-tectes a été lancé pour la conception de ce nouveau siège, qui jouera le rôle d’interface entre la zone portuaire fer-mée et l’espace public. Le bâtiment sera surmonté d’un belvédère, a la hauteur du deuxième étage, qui sera accessible sans badge, et offrira au public une vue sur le port.

retour du ferroviaire et diversification des trafics

La Pallice souhaite aussi diversifier ses trafics au-delà de ses activités tradition-nelles, bois et pâte à papier, carburants et céréales. "Nous accueillons déjà un trafic intéressant d’éoliennes, et nous avons entamé des démarches pour ré-cupérer les exportations de cognac qui sont acheminées vers Le Havre par la route. C’est un trafic régulier pour le-quel nous pouvons faire une offre lo-gistique complète qui englobe le ferro-viaire et le maritime, en nous appuyant sur l’opérateur ferroviaire portuaire."

Le démarrage de l’activité de l’opéra-teur ferroviaire portuaire, à l’automne dernier, est un des événements mar-quants de l’année 2010. Depuis le 8 oc-tobre, OFP La Rochelle assure l’ache-minement de cargaisons de produits pétroliers de la Rochelle aux entrepôts du groupe Picoty dans la Creuse, et de-puis fin mai convoie chaque semaine un train de pâte à papier vers la région Rhône-Alpes pour le compte de Bolloré Logistique Portuaire. "La Rochelle a créé le premier opérateur ferroviaire portuaire. Les autres en parlent, nous on le fait. Nous sommes dans une lo-gique de développement durable, et

Grand port maritime : année record et projets de développement.

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Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 13

l e s p o r t s d U d é p a r t e m e n t

cela correspond aux objectifs natio-naux de report modal rail route." Depuis trois ans, Port Atlantique La Rochelle a accru son trafic ferroviaire de 38%,

ce qui pour l’année 2010 représente plus de 900 000 tonnes de marchandises soit l’équi-valent de 50 000 camions retirés des routes.

Après une année 2010 en demi-teinte, L’activi-té croisières du port de-vrait battre des records en 2011. 26 escales sont prévues, et 38 000 passa-gers devraient débarquer à La Rochelle. Et Pour la première fois, La Rochelle sera tête de ligne. La com-pagnie italienne MSC pro-pose en effet 9 croisières au départ de la Rochelle, qui sera port d’embarque-ment et de débarquement de l’ensemble des passa-gers. Pour l’économie lo-cale, les retombées sont loin d’être négligeables, puisqu’on estime que chaque passager dé-pense de 50 à 150 euros par journée d’escale.

Le Grand Port Atlantique, c’est aussi une PME de 142 salariés, avec un chiffre d’af-faires de 20 millions d’euros et des mil-liers d’emplois directs et indirects, dont 82 dockers et 35 intermittents. "Pour les emplois indirects, il est difficile de donner un chiffre précis, estime Nicolas Gauthier, mais on peut dire que si le port n’existait pas, il y aurait 14 000 emplois en moins, dans une zone qui va bien au-delà de la Rochelle." Jean-Pierre Grenier

autrefois port d’embarquement des grands explorateurs, le port de commerce que rochefort partage avec la commune de tonnay-charente est aujourd’hui le premier port départemental français.

propriété du conseil Général de charente-maritime et géré par la cci de rochefort et de saintonge, le port est un élément essentiel de la rentabilité des entreprises régionales.

Son trafic annuel pour 2010 s’est élevé à 781 800 tonnes, dont 480 800 tonnes pour Rochefort et 301 000 tonnes pour Tonnay-Charente soit une augmentation de 15,2% par rapport à 2009,ce qui est appréciable, même si le niveau de 2008 n’est pas retrouvé.

les sorties et les entrées s’équilibrent

À l’import figure en premier lieu le bois en provenance des ports de la Baltique et de l’ex-union soviétique ainsi que le retour des engrais d’Afrique du Nord avec la reprise de l’activité de Timac pour environ 400 000 tonnes. Puis les tourteaux d’arachide du Sénégal, perdus depuis trois ans, redémarrent et représentent envi-

ron 30 000 tonnes, enfin, le sable, l’argile et le granulat pour 100 000 tonnes. Les céréales dominent à l’export, via Ton-nay-Charente avec 227 000 tonnes - 2010 étant une année relativement faible. Les céréales représentaient en 2009 un tonnage inférieur de 15% à celui de 2008 et 2010 fut une année de redressement. Le premier trimestre 2011 quant à lui montre une progression de 15% par rapport à la même période l’année précédente, mais l’année n’est pas terminée et la sècheresse risque d’obérer les résultats. À l’export en-core de la ferraille de recyclage pour 60 000 tonnes.

L’objectif 2011 est de 850 000 tonnes sur les deux ports dont 550 000 tonnes pour Rochefort. Comme l’explique Paul-Louis Coulongeat, responsable de l’exploitation et de la commercialisation des ports : "L’activité globale de Tonnay Charente pour ce début d’année est faible, moins 28%, par rapport à la même période l’an passé et c’est vrai-ment les céréales qui feront la différence, mais dans l’en-semble nous nous attendons à une bonne année".

Catherine Bréjat

Page 14: Esprit d'Entreprise n°10

ZOOM SUR UN MÉTIER +

14 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

le btp, un secteur dynamique mais touché par la crise

Un monde de pme

"Notre secteur n’est pas délocalisable, il tient une place im-portante dans l’économie locale et joue un rôle de premier plan pour le développement économique et l’emploi." Michel Sabouraud préside la fédération du BTP de Charente-Mari-time. Plus de 4000 entreprises, près de 12 000 salariés hors intérimaires et un chiffre d’affaires global qui dépasse le mil-liard d’euros. Les très petites entreprises représentent l’écrasante majo-rité du secteur d’activité. 1800 artisans travaillent seuls, et sur les 2849 entreprises employant au moins un salarié, 224 en comptent plus de dix, et seulement sept dépassent les 50 employés. Cette atomisation a un corollaire, les entreprises du BTP sont bien réparties sur le territoire, avec pratiquement au moins une entreprise dans chaque commune du départe-ment. La quasi-totalité des entreprises du BTP en Charente-maritime sont indépendantes. "Les grands groupes ne sont présents que pour des opérations ponctuelles, souligne Michel Sabouraud. Ainsi Eiffage a une agence à La Rochelle et une direction régionale à Poitiers. Nous avons ici peu de gros chantiers qui intéressent les en-treprises nationales, sinon une opération comme l’agrandis-sement du port de plaisance, qui de toutes façons devrait échapper largement aux entreprises locales en raison du ca-ractère très technique du chantier."

Un secteur sévèrement touché par la crise

Le secteur du bâtiment, comme d’autres a été sévèrement impacté par la crise depuis 2008, après dix bonnes années où le secteur était porté par le développement de la construction en bord de mer et sur l’île de Ré, ainsi que par les dispositifs d’aide à la construction comme la loi Scellier. "Nous avions du mal à répondre à la demande, se souvient MIchel Sabouraud, on voyait même des entreprises des départements voisins venir travailler chez nous. Et puis en 2008, le marché s’est effondré d’un seul coup.Pour survivre les entreprises ont été contraintes de réduire leurs effectifs. Entre 2008 et 2009, le secteur a perdu de 5

à 7 % du personnel salarié, ainsi que la tota-lité des intérimaires, lesquels représentaient l’équivalent de quelque 2000 emplois à plein temps.

La crise a eu aussi une influence sur le ni-veau des prix, qui sont partis à la baisse. "Nos entreprises sont inquiètes du niveau des prix très bas, en particulier dans les ap-pels d’offres, dit Michel Sabouraud, en raison d’une concurrence importante et de la crainte de manquer de chantiers. Le plan de charge des entreprises s’est sensiblement dégradé et beaucoup de trésoreries sont exsangues."

Le marché des particuliers a été touché, mais aussi celui des collectivités locales, qui re-présente, selon les entreprises, jusqu’à 40 % de l’activité, dans le neuf comme dans l’en-tretien des bâtiments, collèges et écoles no-

tamment. Certaines collectivités locales anticipent la baisse de leurs ressources fiscales et reportent ou annulent leurs investissements.

difficulté de recrutement et formation

Malgré ces difficultés, les métiers du bâtiment recrutent. "Mais c’est difficile de faire venir les jeunes dans nos mé-tiers, regrette Michel Sabouraud. Nous sommes victimes d’une mauvaise image qui ne correspond plus à la réalité. La péni-bilité physique en particulier s’est beaucoup améliorée. Les tâches qui demandaient de la force physique sont maintenant très mécanisées. Les marteaux piqueurs ont été remplacés par des scies à béton, et les sacs de ciments de 50 kilos par des sacs plus légers, tout comme les paquets de carreaux des carreleurs. Nous avons aussi fait un effort sur les équipe-ments, comme les vêtements de sécurité et les casques anti-bruits." Du coup, les femmes ont fait leur apparition sur les chantiers, une tendance encore timide, elles ne représentent que 11% des effectifs, dont 3% dans les tâches d’exécution et 8 % en conduite de travaux. "Le cliché des métiers mal payés, c’est fini aussi, reprend Mi-chel Sabouraud, nous avons revalorisé les salaires, et nous payons les paniers. D’ailleurs, il y a aujourd’hui très peu de turn-over dans nos entreprises."

Le travail clandestin est aussi en recul, grâce notamment à la carte BTP, véritable carte d’identité des salariés du bâtiment, qui permet de faciliter les contrôles sur chantiers.

La fédération du bâtiment attache une importance particu-lière à la formation et à l’apprentissage. En Charente-Mari-time, deux CFA forment aux métiers du bâtiment, le CFA de Saintes, qui dépend de la fédération du BTP, et le CFA du Prieuré, avec son annexe de Jonzac, géré par la Chambre des métiers. "Nos métiers sont de plus en plus techniques et nécessitent des salariés biens formés, précise Michel Sabou-raud, et cette obligation va s’accentuer avec les nouvelles réglementations sur la construction de bâtiments à basse consommation ou à énergie positive." Jean-Pietre Grenier

l e B t p e n c h a r e n t e - m a r i t i m e

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l e B t p e n c h a r e n t e - m a r i t i m e

une belle aventure humaineComme le dit Sylvie Fleuret "un jour l’entreprise s’est imposée à moi, c’était une évidence". Après avoir géré un groupe de vente directe pendant plus de vingt ans, Sylvie Fleuret a pris un congé individuel de formation (CIF), passé son Bac, appris les outils du management et de la gestion des entreprises à l’École supérieure des jeunes dirigeants au sein de la Fédé-ration du Bâtiment et obtenu un BTS de direction d’une en-treprise du bâtiment. Ainsi adoubée, elle s’est sentie prête à épauler son frère Patrice Chauvet en 2001 et s’est retrouvée co-gérante avec lui de l’entreprise familiale.Il était temps. Son frère, qui avait développé le savoir-faire de la société dans la maîtrise de l’aluminium, seul depuis la retraite de leurs parents, s’épuisait à tout assumer et la crois-sance de l’affaire risquait de s’en trouver obérée.

Un rouage économique et social de la région

Cela aurait été dommage pour le canton de Gémozac où est installée la Menuiserie Michel Chauvet, car elle y joue un rôle économique et social dans un rayon de 20 km autour de Rétaud, en procurant du travail à ses habitants et en as-surant la formation de son personnel.Spécialisée dans la menuiserie sur mesure, la charpente et l’agencement, l’entreprise a formé 103 apprentis en cinquante ans. "Ce sont eux qui nous ont permis de construire la base de l’affaire car 80% de nos salariés sont issus des stagiaires que nous avons formés et à qui nous avons in-culqué la culture de l’entreprise" explique Sylvie Fleuret "à chaque fois que nous devons embau-cher nous puisons dans le vivier de nos appren-tis. Notre personnel ne nous quitte pas sauf pour s’installer à son compte."

le prix stars & métiers 2010

Les responsables de l’établissement donnent effectivement la priorité à l’humain et ont mis en place une politique du personnelle aussi rare que motivante dans les entreprises de cette taille (25 personnes et une moyenne d’âge d’une quaran-taine d’années), avec des plans de carrière, des formations régulières et une épargne salariale. "Pour faire du travail de qualité, ce qui est notre

cas, il faut avoir du personnel motivé" continue Sylvie Fleuret "et du personnel bien formé, il faut savoir le garder. De toute façon nous avons tout à y gagner, mais j’ai aussi besoin que les gens autour de moi soient heureux."Leur gestion du personnel est tellement exceptionnelle et re-connue, que l’un des prix nationaux Stars &Métiers décernés par les Chambres de métiers et de l’artisanat accompagnées des Banques populaires, leur a été remis lors d’une réception au pavillon Gabriel à Paris en décembre 2010. Sur 2000 can-

didats, il n‘y eut que 7 lauréats dont la Menuiserie Chauvet dans la catégorie "Dynamique de la gestion des ressources humaines."

le Groupe des Femmes actives

Par ailleurs, Sylvie Fleuret est responsable du Groupe des Femmes Actives à la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Charente-Maritime, où elle trouve un moyen de rompre l’isolement du chef d’entreprise en partageant son expérience avec d’autres femmes qui elles-mêmes expliquent comment elles font face aux possibles soucis de la gestion du personnel, des payes ou de la comptabilité. Elle organise des réunions à thèmes avec différents intervenants, se déplace avec les autres femmes du groupe pour visiter des chantiers ou des entreprises intéressantes. Cela leur permet à toutes de prendre du recul.

Une entreprise familiale, artisanale et rurale

L’entreprise, plus familiale que jamais – Sylvie a rencontré son mari Philippe Fleuret à la menuiserie alors qu’il était appren-ti –, a accueilli en 2009 Sébastien Teyssonnier, futur gendre de Sylvie et neveu de Patrice. Tous souhaitent autour de "valeurs familiales, artisanales et rurales" continuer à faire évoluer techniquement l’établissement en conservant cette capacité de travailler à l’ancienne qu’ils considèrent comme la trans-mission d’un savoir-faire qui ne doit pas disparaître.

Catherine Bréjat

menuiserie michel chauvet1 route de cozes17460 rétaud

tél. 05 46 92 65 93

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16 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

ZOOM SUR UN MÉTIER + l e B t p e n c h a r e n t e - m a r i t i m e

assurer l’avenirde la professionAyant rejoint l’entreprise en 1992 pour assister son père Jean-Jacques Gros, Delphine Gros n’est jamais repartie.Micheline et Jean-Jacques Gros créent en 1964 la "sarl Gros" dont les domaines d’activité sont encore actuellement la maçonnerie, la couverture, le carrelage, le ravalement de façade, l’assainisse-ment dans aussi bien le neuf que la ré-novation. En 1970, l’année de la création de leur dépôt, ils donnent naissance à Delphine, ignorant à l’époque qu’elle se-rait l’avenir de l’entreprise. En 1992, Micheline Gros tombe malade et ne s’en remettra jamais. Delphine in-terrompt alors ses études d’histoire de l’art et vient au secours de son père, non par choix, mais par nécessité. Les débuts sont durs, la jeune fille se met au travail, contrainte et forcée. Cepen-dant, sous une apparente fragilité, elle est intelligente et possède un caractère bien trempé. Au fil des années, elle com-mence à s’intéresser réellement à l’en-treprise, suit des formations de gestion et d’autres plus techniques. L’AFPA, or-ganisme de formation diplômante, créé même une formation spécifique à son

attention. Elle apprend les techniques de construction, à faire les métrés et les devis et à chiffrer un chantier. Dix ans plus tard l’entreprise est au cœur de ses préoccupations et elle décide, en accord avec son père qui l’épaule dans sa démarche, de devenir chef d’entre-prise. Elle complète sa formation car elle tient à ce que les employés qui la connaissent depuis longtemps, parfois depuis l’enfance, lui fassent confiance. "Il est important de faire ses preuves et de tenir ses engagements" dit-elle, "l’entreprise vit grâce aux salariés et à leur savoir faire."

le Groupe des Jeunes dirigeants

Aujourd’hui, l’établissement, labellisé Qualibat, comprend 15 salariés en CDI et emploie des intérimaires lorsque la charge de travail l’impose. C’est ainsi que Delphine Gros a fait face à l’activité en dents de scie provoquée par la crise. La responsabilité de cette entreprise l’a fait mûrir et progresser dans la connais-sance de son secteur d’activité, si bien que depuis trois ans, elle est à la tête du Groupe des Jeunes Dirigeants à la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de Charente-Maritime. "Ces réu-nions sont le moyen de sortir de notre isolement et d’échanger avec des pro-

fessionnels qui ont les mêmes préoccu-pations que nous. Cela tisse un réseau relationnel basé sur de vraies valeurs" explique-elle. De fait sous son impulsion sont organisées des réunions sur des thèmes d’actualité, comme les nouvelles normes par exemple, avec, parfois, des intervenants extérieurs, des avocats lorsqu’il s’agit de traiter du droit du tra-vail, des fiscalistes ou d’autres spécia-listes. Des formations sont également proposées, faites par des organismes venant de Paris ou de Bordeaux. Les dernières concernaient la gestion des conflits et le développement personnel mais cela peut être tout sujet permet-tant de parfaire les connaissances du "jeune dirigeant" ou du "futur jeune di-rigeant" ou de tout responsable ayant une fonction de dirigeant. Car il s’agit de préparer la profession à l’avenir.

Catherine Bréjat

sarl GrosZa de la croix Biron

17430 tonnay-charentetél. 05 46 88 72 09

rien ne sera plus comme avantErick Maigre préside depuis 2002 aux destinées de Maigre Construction, entreprise familiale créée en 1972 par ses parents. Après des années passées à organiser et peaufiner la logistique d’un laboratoire médical, il rejoint la société pour d'abord l'informatiser et la gérer puis en prendre la gérance. Constructeur de maisons individuelles neuves, cette entreprise de taille moyenne se charge également de travaux de réhabilitation, de réfection ou d’agrandissement de bâtiments anciens.

L’équipe de Maigre Construction assure la maîtrise d’oeuvre complète avec l’ensemble des ga-ranties obligatoires et comprend une dizaine de salariés

plus un nombre de sous-traitants fluctuant en raison de la charge de travail.

Le credo d’Erick Maigre : qualité et respect de la législation. L’affaire est réputée pour "faire de la qualité". C’est une entreprise de référence en Oléron. Elle construit ou réhabilite avec sa propre équipe de salariés formés à la culture de l’entre-prise : rigueur et compétence. Elle est labellisée pro de la performance énergétique, BBC, Qualibat, Rénovation thermique et économie d’énergie.Rien ne sera plus comme avant. La conjoncture du bâtiment sur l’île d’Oléron fait qu’en termes de volume d’affaires les professionnels de la construction n’ont guère à craindre de la récession. En effet les résidences secondaires représentent environ 51% du parc et appartiennent le plus souvent à des propriétaires retraités qui ne recourent pas à des emprunts bancaires. Mais la demande a changé, le neuf a perdu de 30 à 40% par rapport au volume antérieur à la crise et Erick Maigre estime qu’en raison du récent classement de l’île destiné à protéger le domaine maritime, les terres agricoles et les

espaces boisés, il y a peu de chances que ce volume soit à nouveau atteint un jour. Les demandes en rénovation par contre ont augmenté, ce qui est important pour Maigre Construction qui possède le savoir-faire et les hommes. maiGre constrUction 4 lot. de l'abreuvoir - rd 734 - 17550 dolus d'oléron tél. 05 46 75 32 94 - Fax 05 46 75 09 93 - e-mail : [email protected]

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Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 17

une entreprise dynamiqueL’Agence Pitel de Royan fait partie des 7 entreprises de gros œuvre de plus de 50 salariés de Charente-Maritime. Elle ap-partient à l’entreprise Pitel, fondée par Fernand Pitel en 1927, dont le siège social et une agence de travaux sont basés à Morangis en Ile de France. Ses autres agences sont installées au cœur de régions réputées pour leur dynamisme. On trouve ainsi l’agence de Toulouse en Midi-Pyrénées et celles de Cognac et Royan en Poitou-Charentes. Les agences de Royan et de Cognac sont de taille similaire et réalisent des bâtiments industriels, des ouvrages fonctionnels, des immeubles d’ha-bitation, de très belles demeures. Celle de Toulouse traite un volume d’affaires plus ciblé sur l’industriel lourd dans le domaine très technique de l’aéronautique. L’agence de Morangis réalise son activité sur les mêmes créneaux que Royan et Cognac, mais à une échelle plus importante.

l’agence de royan

Pitel Royan, dirigée par Philippe Mignoquet, est la 5e entre-prise du département pour le gros œuvre et se situe à la 20e place tous métiers confondus. Elle emploie 50 personnes aux-quelles s’ajoutent selon la masse et la spécificité des travaux à exécuter 25 intérimaires. Elle est réputée pour faire un travail

de qualité. Il suffit de regarder les photos qui illustrent cet article pour voir à quel point les aspects qualitatif et esthé-tique sont des constantes dans ses réalisations. Le volant de maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre avec lesquels travaille l’agence est sélectionné en fonction de leurs domaines de compétence et de leur capacité à créer.

les domaines d’intervention

Fernand Pitel avait lié des liens d’amitiés très fort avec Marcel Dassault lors de leur service militaire et une fois retournés à la vie civile, cette relation perdura et se traduisit par une étroite collaboration. C’est ainsi que l’Entreprise Pitel a par-ticipé à l’essor de la construction aéronautique française par la construction de bâtiments pour Breguet, Sud Aviation et Aérospatiale. Cela continue aujourd’hui et l’agence de Royan, bien référencée dans le milieu aéronautique, travaille entre autres avec le groupe EADS.L’activité de l’entreprise est aujourd’hui encore orientée vers la réalisation de bâtiments industriels et commerciaux, d’équi-pements fonctionnels ou la construction de logements.

les perspectives d’avenir

L’Agence Pitel de Royan a, comme toutes ses consœurs, subi la crise. Depuis presque trois ans, les prix sont orientés à la baisse. Néanmoins grâce à ses fidèles clients, ses partenaire et l’ensemble de ses salariés, Pitel Royan a conservé sa part de marché et défendu sa position d’acteur local. Et comme le déclare Philippe Mignoquet : "Nous souhaitons donc bien évi-demment consolider les liens qui nous unissent à nos clients en continuant à les accompagner dans leurs développements."Par ailleurs, Philippe Mignoquet, également membre de la Fédération Française du Bâtiment et des Travaux Publics de la Charente-Maritime, explique que les entrepreneurs d'une façon générale sont confrontés à la difficulté récurrente de trouver du personnel qualifié. Alors, pour cette raison ont été créés en 2002, dans le cadre de la Fédération, "les coulisses du bâtiment", sorte de journées portes ouvertes sur les mé-tiers du bâtiment qui permettent au plus grand nombre de découvrir toutes les facettes de ce qu'on qualifie de derniers métiers d'aventuriers. Catherine Bréjat

entreprise pitel50 rue ampère - Bp 10050

17204 royan cedextél. 05 46 05 03 15

l e B t p e n c h a r e n t e - m a r i t i m e

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18 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

I N T E R V I E W +

un impératif de qualitésols ouest, spécialiste de la chape fluide et de l’isolation des sols sous chape est un acteur incontournable dans la région.

l’entreprise qui existe depuis quinze ans a fait de la chape liquide et de la pose d’isolants sols sous chape son activité principale. Basée à niort où se trouve son siège, elle intervient à partir de ce site et de celui de l’agence de vendée sur sept départements : la charente, la charente-maritime, les deux-sèvres, la vendée, la vienne, la loire-atlantique et le maine et loire. Jean-michel Fauchet, gérant de la so-ciété, est entouré d’élise et de Julie, ses assistantes commerciale et admi-nistrative et épaulé pour l’agence poi-tou-charentes par Grégory raffin et pour l’agence pays de loire par Jean-pierre lenet.

La réalisation des sols et un domaine de plus en plus complexe en raison des exi-gences mécaniques, acoustiques, ther-miques et esthétiques. L’étape chape est une étape prépondérante dans un projet de construction. Le choix des matériaux chez le fabricant et la mise en œuvre s’avèrent primordiaux. Sols Ouest, apporte son aide et sa com-pétence dans le choix des matériaux. Par ailleurs l’entreprise est certifiée Qualibat et Applicateur Agréé Lafarge Bétons. Lafarge Bétons est le leader français des chapes fluides et fait bé-néficier chaque Applicateur de son sa-voir-faire technique et commercial et de sa forte notoriété au travers de l’agré-ment Système Sols. Cet accompagne-ment de Lafarge Bétons auprès de l’Ap-plicateur assure une parfaite conformité avec l’évolution constante des normes et des Avis Techniques.

Depuis 2010, Sols Ouest réalise égale-ment des sols en résine, un matériau extrêmement robuste résistant aux tâches et aux rayures.

L’entreprise a subi la crise comme tous les intervenants du secteur du Bâti-ment, mais sa réputation de sérieux, sa

flexibilité, qui lui permet de traiter tous types de chantiers, petites ou grandes surfaces, neuf ou rénovation, avec réac-tivité lui font envisager l’avenir serei-nement.

sols oUestagence poitou-charentes

2 chemin de lensZi de saint-Florent

79000 niorttél. 05 49 33 34 24

agence vendée et pays de loire8 rue Jules verne

85150 la mothe-achardtél. 02 51 44 53 72

Page 19: Esprit d'Entreprise n°10

Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 19Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 19

M A N D ATA I R E S +

l’urSSaf : ConJuGuer riGueur et Soutien aux entrepriSeS avec un déficit de plus de 20 milliards d’euros en 2010, le financement du régime de sécurité sociale reste un exercice inquiétant. Bien que le niveau des prélèvements sociaux obligatoires en France soit plus élevé que dans la plupart des autres pays européens, l’ampleur de ce déficit atteint un niveau sans précédent.

la Caf : au SerViCe de la politique familiale

Pour autant, l’URSSAF doit savoir rester aux côtés des entreprises pour les accompagner durant les situations économiques difficiles. En cette période de crise, la baisse des revenus du travail sur lesquels est assis l’essentiel des recettes, nous invite à toujours plus de rigueur et de prudence.L’action des mandataires du MEDEF à l’URSSAF de Charente-Maritime se déploie notamment dans deux ins-tances : au Conseil d’Administration et à la commission de recours amiable. Dans les deux cas, leur mission générale est d’assurer le recouvrement homogène des cotisations, en ayant le souci d’une égalité de traitement des entreprises. Ils rappellent la nécessité de développer des relations de parte-nariat avec les entreprises, de garantir la sécurité juridique des entreprises, de gérer au meilleur coût, car moins dépen-ser en gestion, c’est plus d’argent consacré aux prestations.Ils sont là aussi pour favoriser les relations de proximité, ap-porter l’éclairage "local" de la situation des chefs d’entreprise, de leurs difficultés.Les dernières années ont été riches en évolution pour le réseau des URSSAF : réforme du régime des travailleurs indépendants avec la création du RSI, réaffectation des entreprises par taille et non plus par critère géographique, régionalisation en marche…Dans un contexte économique difficile, où beaucoup d’en-treprises ont connu des situations de trésorerie tendue, l’URSSAF de Charente-Maritime a déployé auprès de ses

cotisants le dispositif national spécifique de soutien aux en-treprises en difficulté.

la commission de recoUrs amiaBle

La CRA est une instance paritaire : 2 représentants des salariés et 2 représentants des employeurs doivent statuer, à la majorité sur les réclamations formées par les entreprises contre les décisions prises par l’URSSAF. Il s’agit du stade pré-contentieux, obligatoire avant d’engager une action devant le TASS (Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale). L’URSSAF et l’entreprise décideront ensuite d’engager l’action conten-tieuse ou de s’en tenir à la décision de la CRA.Il y a deux domaines d’intervention majeurs :• Examiner les dossiers relatifs aux litiges URSSAF/entreprise concernant l’assiette de cotisations, essentiellement dus à des redressements à la suite de contrôles.• Examiner les demandes de remise de majoration de re-tard qui ne relèvent plus de la compétence du directeur de l’URSSAF.Jean-Claude Doré, mandataire CRA explique : "La pratique de la réglementation sociale est particulièrement compliquée pour les entreprises, il faut disposer de temps et d’une réelle compétence pour mener à bien chaque mois, cette mission . Nous sommes là pour favoriser la prise en compte des spéci-ficités et difficultés que connaissent nos entreprises, dans le respect du cadre légal."

la mission Générale :

• Aider les familles à concilier vie professionnelle, vie fami-liale et vie sociale.• Soutenir la fonction parentale et faciliter les relations pa-rents enfants (allocations familiales, allocation de rentrée sco-laire, allocation de soutien familial).• Accompagner les familles dans leurs relations avec l’envi-ronnement (Aide au logement).• Créer les conditions favorables à l’autonomie, à l’insertion sociale et au retour à l’emploi des personnes (Allocation d’adulte handicapé, RSA).

le rÔle dU mandataire :

Sur les 24 membres du Conseil d’Administration, siègent 5 représentants des employeurs, dont 3 MEDEF. Ils seront re-nouvelés en octobre prochain pour 5 ans.Les mandataires doivent avoir une connaissance des problé-matiques et des enjeux de la politique familiale.Ils ont pour mission au nom du MEDEF 17 de soutenir le développement d’une politique familiale adaptée à la réalité de la vie actuelle, tout en assumant une gestion rigoureuse, ce qui explique une lutte efficace contre les fraudes.Frédéric Berge, mandataire du MEDEF 17 au Conseil de la CAF Charente-Maritime précise :

"Nous avons le devoir de veiller à la bonne utilisation des fonds d’action sociale, et d’insuffler des méthodes de gestion rigoureuses. Nous devons en outre être capables de nouer un dialogue constructif avec les partenaires sociaux, afin d’ap-préhender des dossiers très techniques à dimension souvent financière et réglementaire."

les chiFFres de la caF charente maritime :

• 100 934 allocataires• Un budget de 546 millions d’euros• 250 agents• 5 419 euros par allocataire par an• 27 000 allocataires bénéficiant de prestations assurant un revenu garanti (RSA, AAH).

réunion des mandataires sociaux au siège du MedeF 17

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20 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

I N F O S M E D E F +

lors de cette année scolaire, plusieurs dates marquantes sont à retenir :

, Septembre 2010 Création de l’association Entreprendre Pour Apprendre Poitou-Charentes pour accompagner le développement des mini-entreprises dans les établisse-ments scolaires de l’Académie de Poitiers réunissant : le Rectorat, le MEDEF Poitou-Charentes, l’AFDET, le CJD, avec le soutien des entre-prises régionales telles que : EDF, ADECCO, MEGASTAR et VEOLIA TRANSPORT.

, Mai 2011 Salon Régional organisé dans les locaux du Rectorat en présence de plus de 80 personnes (élèves, ensei-gnants, responsables d’établissement et chefs d’établissement). Six mini-en-treprises créées en Poitou-Charentes ont présenté devant un jury, présidé par Joël Mazet, Président d’EPA Poi-tou-Charentes, leur projet. Trois meilleures minis ont été sé-lectionnées pour aller défendre les couleurs du Poitou-Charentes au concours national :

3 Dans la Catégorie Collège : Marie de la Tour d’Auvergne à Thouars, mini entreprise "TV BOX" ;

3 Dans la Catégorie Lycée : Louise Mi-chel à Ruffec, mini-entreprise "B2 Jewels Fashion" ;

3 Dans la Catégorie Post BAC : Ber-nard Palissy à Saintes ; mini entre-prise "CDE – Créative and Dynamic Events".

, Juin 2011 Concours National à la cité des Sciences à Paris permettant à la meilleure mini-entreprise d’obte-nir un prix de Vice-champion ou de Champion de France dans sa catégo-rie (collège, lycée, post-bac). Après six jurys et trois présentations orales la mini "CDE" du lycée Palissy à Saintes a remporté le titre de champion de France dans sa catégorie post-bac. Moment d’émotion partagé en pré-sence de Joël Mazet Président EPA, des représentants de l’association EPA Poitou-Charentes, des représen-tants du MEDEF Poitou-Charentes et des représentants des Établissements scolaires venus soutenir à Paris nos mini-entreprises locales.

Une fin d’année en apothéose pour un projet d’avenir permettant de structu-rer de façon pérenne les relations école-entreprise et le développement l’esprit d’entreprendre au sein des établisse-ments scolaires.

2010 - 2011 : l’année des Champions !

troisième année de déploiement du projet des mini-entreprises

Les ateliers du management redémarrent…

Quoi de mieux pour commencer cette nouvelle session que d’aborder un sujet qui nous préoccupe tous : le recrutement et l’intégration réussie de nos nouveaux collaborateurs. réunis le 15 avril dernier dans les locaux du medeF charente-maritime, une dizaine de chefs d’entreprise et/ou responsables ressources humaines ont pu échanger sur leurs pratiques internes.

L’appui et l’expertise de Mme Becquet-Lheriteau du cabinet sBL a permis à chacun d’être informé et de disposer d’outils sur la méthodologie d’un "bon recrutement" et sur les évolutions techniques et législatives afin d’éviter au maximum les "erreurs de casting".

Le MedeF 17 via son association régionale iPPC et sa chargée de mission rH/compétences, Audrey rodier, vous accompagnent dans vos démarches ressources Humaines (recrutement, gestion des seniors, démarche compétences, formation professionnelle) par un diagnostic rH (2 à 6 jours) financé à 70% et réalisé par un consultant spécialisé de votre choix. "Le recrutement est le départ d’une collaboration qui peut s’avérer riche et constructive, il est donc vital de bien s’entourer, d’être outillé, et d’échanger. Voilà l’objectif de ce premier atelier" souligne Audrey rodier.

prochain atelier : "commUnication interne et cohésion d’éQUipe" le vendredi 08 juillet à 8h30.

Audrey Rodier

Chargée de mission

RH/ GPECIPPCContact : 05 49 49 42 88

[email protected]

LES TROPHÉES LES PLUS DISPUTÉSDE L'ANNÉE 2011 !

Les entreprises de Charente-Maritime ont du talent.Des distinctions dans les domaines de l'e-économie, de l'entreprise patrimoniale, du groupement d'entreprises ou encore des meilleurs espoirs de l'économie, récompenseront les entreprises qui ont le sens de la performance, le goût de l'innovation mais aussi celles qui ont du coeur et l'esprit solidaire. EMERGENCE est le rendez-vous à ne pas manquer. Un évènement pour découvrir sous une autre facette, toutes celles et ceux qui font l'économie et la dynamique de notre département.

Les entreprises de Charente-Maritime ont du talent.Des distinctions dans les domaines de l'e-économie, de l'entreprise patrimoniale, du groupement d'entreprises ou encore des meilleurs espoirs de l'économie, récompenseront les entreprises qui ont le sens de la performance, le goût de l'innovation mais aussi celles qui ont du coeur et l'esprit solidaire. EMERGENCE est le rendez-vous à ne pas manquer. Un évènement pour découvrir sous

en partenariat avecLes Trophées de l’Entreprise 2011 sont co-organisés par

FIN DU SUSPENSE : LE 14 NOVEMBRE 2011Renseignements et inscriptionssur www.larochelle.cci.fr/emergence ou en appelant le 05 46 00 90 66

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oisième année de déploiement du projet

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Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17 21

estimation des émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité

de son entreprise, anticipation de nouvelles exigences réglementaires,

réponse à des donneurs d'ordre, évaluation de sa dépendance

aux énergies fossiles… les raisons pour lesquelles peut être effectuée

une telle étude sont très variées.

Pour évoquer ce sujet, le Medef Charente-Maritime, l'UIMM Charente-Maritime et Veille Environnement Entreprises ont organisé cette réunion qui a eu lieu le Mardi 12 juillet 2011 dans les locaux de l’entreprise Sica Atlantique, 69 rue Montcalm - 17000 La Rochelle Tél. 05 46 43 99 22

Spécialisée dans le transit portuaire de vrac (céréales, engrais), ce groupe propose égale-ment différents services à ses clients (manutention portuaire, courtage d'affrètement…) et a développé des éco-activités (production de biocarburant, transit de biomasse…). Près de 2 millions de tonnes de céréales transitent chaque année, soit environ 350 navires par an.

Pour cette matinée, a été proposé le programme suivant :

8 h 45 présentation de la méthode Bilan carbone®, de ses objectifs, de la méthodologie

9 h 15 présentation de l’entreprise et retours d'expériences sur la réalisation de son Bilan carbone®

échanges

10 h 00 visite des installations

en quoi consiste un bilan Carbone® ?

pourquoi en réaliser un et comment ? Quels bénéfices peuvent en être tirés ?

POUR INFORMATION : Olivier Courty, chef de projet à la DIRECCTE de CHARENTE-MARITIME, est nommé correspondant TPE pour notre département. Il est à la disposition des entreprises pour faciliter leurs relations auprès de l’administration.Ses coordonnées : [email protected]

20e Année 1er JOURnAL éCOnOMIQUe RéGIOnAL 26 000 exeMpLAIRes

LectoratcibLé :

Les dirigeants d’entreprises

Les cadres supérieurs

décisionnaires

Les cadres opérationnels

et commerciaux

Les artisans etcommerçants

Les décideurs

institutionneLset les éLus

contact publicité : Journal des Professionnels - bP 43 - 17410 Saint-Martin de rétél : 06 71 42 87 88 ou 05 46 34 59 76

[email protected] - www.journaldesprofessionnels.fr

professionnels

revues de presse

formationinnovationcommunication

management

économieactualités

dirigeants

gestion

entrePrendre

Page 22: Esprit d'Entreprise n°10

C U LT U R E - L I T T É R AT U R E +

ce pays, à qui notre civilisation doit tout, croule sous des dettes

pharamineuses, vingt siècles après avoir conduit l'humanité

du néant vers l'intelligence exprimée sous toutes ses formes.

il n'est rien, ou presque rien que nous ne devions à la Grèce :

école, gymnase, arithmétique, géométrie, histoire, rhétorique,

physique, biologie, anatomie, hygiène, thérapeutique,

parfumerie, poésie, musique, tragédie,comédie, philosophie,

théologie, agnosticisme, scepticisme, stoïcisme,

épicurisme, éthique,politique, idéalisme, philanthropie, tyrannie,

ploutocratie, démocratie.

pas un des problèmes de notre temps, que ce soit l'écologie,

l'émancipation des femmes et l'évolution de la famille,

la corruption des politiciens et l'écroulement de la morale

sexuelle, des révolutions que tentent vers les riches tout-puissants les pauvres

dès qu'ils disposent de la puissance politique, qu'ils

n'aient abordés avant nous. les luttes éternelles entre

la démocratie et la tyrannie, entre l'individualisme

et le communisme, et celles toujours présentes entre l'orient

et l'occident, ont passionné l'ancienne héllade et contribuent

à nous faire mieux connaître notre propre civilisation.

il faut SauVer

la GrèCe !

22 Esprit d’entreprise : Le magazine du MEDEF 17

Je suis en Grèce, en juillet 1806, avec chateaubriand et son livre : itinéraire de paris à Jérusalem. il entreprit ce périple, pour retrouver in-fine, celle qui boulever-sait alors son cœur : natalie de noailles partie rejoindre son frère en espagne près de l'alahambra, où notre obstiné voyageur la retrouvera ! sur les amours de cha-teaubriand, le seul qui se soit mis à son niveau de par son livre : mon dernier rêve sera pour vous, est Jean d'ormesson.

À l'époque de ce voyage, la Grèce était, et c'est peu de le dire, sous domination Turque. L'auteur, désolé, recherche dans un pays dévasté les dernières traces des lieux , monu-ments et héros Grecs qu'il nous décrit à merveille.

Sur la Grèce mon dernier livre ; le plus simple : La grandeur de l'homme est écrit par une Dame de quatre vingt quinze ans Madame Jacqueline de Romilly' de l'Académie Française, grand croix de la légion d'honneur qui nous a quittés en décembre 2010' était une grande helléniste, professeure au Collège de France, la Spécialiste de la civilisation et de la langue Grecque. Elle a écrit de nombreux ouvrages sur l'historien Thucidide, le théâtre d'Eschyle et d'Euripide et la guerre du Péloponèse.

Dans cet ouvrage, l'auteure nous explique qu'au Ve siècle avant Jésus-christ à Athènes les dieux ne furent plus représentés en monstres, ou animaux, mais en être humains. Conscients des malheurs, des tragédies de l'humanité, les Grecs ont eu le lumineux mérite de dominer ces situations pour se vouer à un idéal supérieur qui serait quelque chose de durable et de beau, leurs arts restent éternels. Tout les livres de Madame de Romilly sont à lire !

En y regardant bien, L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, montre que les femmes ( à travers les héroïnes et déesses) sont les causes et conséquences premières de l'œuvre d'Ho-mère, toutes ses histoires sont des mythes (mensonges en Grec), c'est-à-dire des discours mensongers qui disent la vérité en images.

Il utilise aussi à merveille l'éristique (art de la controverse, Eris déesse de la discorde et de sa fameuse pomme d'or), la dialectique, du Grec dialegein (distinguer), la logique avec Ulysse qui s'applique à distinguer le vrai du faux, le tout sous l'égide (le bouclier de Zeus) ! de l'esthétique du Grec aisthëtikos (sensation) qui désigne une théorie du beau et de l'éthique du Grec éthos (mœurs) synonyme de morale, elle vise à libérer l'homme de ses sentiments et à vivre selon la raison, elle est la science des lois de la liberté.

Lisez l'incontournable Les Mythes Grecs, de Robert Graves, ainsi que le livre de Françoise Bettencourt Meyers Les Dieux Grecs.

Une belle histoire ? Achille fâché qu'Agamemnon ayant pris Briseïs dont il était follement amoureux, se retira sous sa tente et refusa de combattre. Patrocle ,son ami et amour, lui emprunta ses armes pour combattre, mais Hector le tua en combat singulier. Fou de rage, Achille défia Hector et le tua. Il promena le cadavre de son ennemi huit jours du-rant sous les rempart de Troie et ne le céda à Priam père du défunt et roi de la cité que contre son poids en or.

Une balance fut construite, mais malgré tous les efforts des troyens le corps du héros mort était plus lourd que l'or collecté. C'est alors qu'apparut Polyxene, soeur d'Hector et qui lança du haut des remparts de Troie tous ses bijoux qui firent pencher la balance du bon côté ! Achille, à cause de ce geste et de sa beauté, en devint fou amoureux, de-manda sa main et promit de combattre dorénavant pour les troyens.

Polyxène éprouvait cependant une haine mortelle pour l'assassin de son frère ; elle céda pour découvrir le secret de l'invincible guerrier. Pris dans ses bras, Achille commit l'er-reur de parler de son talon. Polyxene révéla le secret à son frère Paris. Abattre le héros ne fut plus qu'une question de visée. Les femmes, les femmes, les femmes !!!

Oui il faut sauver les Grecs ! on leur doit tout : on les a pillés, leurs œuvres d'art volées doivent leur être rendues ou payées (cela devrait effacer leur dette) ; combien valent la Vénus de Milo et les trésors volés par Lord Eglin pilleur des sculptures du Parthénon qui sont en Angleterre, et les coups de canons des vénitiens sur l'acropole ?

Alain LacombeBibiographie :

• itinéraire de paris à Jerusalem, Édition de Jean-Claude Berchet Folio Classique

• mon dernier rêve sera pour vous, Édition Club France Loisirs

• la grandeur de l'homme, Éditions De Fallois

• l'iliade et l'odyssée, traduction Louis Bardollet, Bouquins Robert Laffont

• les mythes grecs, Encyclopédie d'aujourd'hui, Le Livre de Poche

• les dieux grecs, Éditions Christian

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