Nature ● Cuisine ● Maison ● Jardin Tourisme N° 22 • Sept.-octobre 2015 • 4,80 €

LE MAGAZINE DE L’ART DE VIVRE EN RÉGION

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Petits rongeurs au regard perçant

L’automne et ses trésors

Un village 100 % bio, ça existe !Les Cévennes à dos d’âne, pourquoi pas ?

Un vendangeur nous livre ses secrets

Panier gourmand et flamboyant

Sous le feu… le verre

La pomme de terre nous surprend !

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Retrouvez-nous sur et partagez l’

Flamboyantes, les vignes racontent à elles seules l’histoire d’une saison (page 90).

Nathalie Desanti

Le mot de la rédactionCertains paysages, fauves, ocre, dorés, bruns, appellent autant à la contemplation

qu’un tableau de maître. Certaines saisons invitent à prendre le temps de se rapprocher

de la terre, de respirer l’air de nos campagnes, de flâner en forêt le nez au vent,

presque enivrés par les effluves de sous-bois, de mousse et de champignons.

L’automne revient et avec lui l’envie de ramasser, collecter, rassembler, bichonner,

concocter, se réchauffer entre été indien qui s’échappe et premiers chocolats

chauds. Dans ce numéro, nous nous laisserons séduire par le jardin libre et un peu

fou de Liliane dans le Limousin, avant de retrouver le plaisir de toucher les feuilles

mortes pour leur offrir une seconde vie. Pommes en l’air… pommes de terre nous

inspirent tant pour la décoration que pour la dégustation. Côté cuisine : gratins,

poêlées, potages, quiches, tartes et autres confitures laissent échapper leurs effluves,

promesses de saveurs automnales partagées. Enfin, partons

à la découverte de ce drôle de village 100 % bio dans le Var et filons 400 kilomètres

plein ouest pour plonger dans le sublime bleu pastel de Lectoure. Un âne

ou un muscardin au hasard du chemin ? Eh oui, cet automne nous étonne !

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Retrouvez-nous sur et partagez l’

80 Un village provençal amoureux de la nature

94 L’éloge de la lenteur au cœur des Cévennes

90 Des vendanges à la main dans le Bordelais

67 Petites mains et beaux paysages

100 Quand le bleu sort du bain…

48 Variations autour des coings

24 L’automne dans toute sa splendeur

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page 121

Je m’abonne à

Côté jardin12 Petit paradis limousin Le charme d’un jardin exubérant

18 L’orpin, un voisin opulent L’ami des massifs colorés

24 Couleurs de saison Quand les forêts s’embrasent

Faire soi-même28 Recyclez les feuilles mortes De belles surprises pour le jardin

30 Invitez l’automne chez vous Fruits et feuilles font la déco

34 Faites danser la nature Des mobiles faciles avec les trésors de la forêt

56 Protégez vos meubles en bois Préservez et ravivez leur éclat !

67 L’atelier des enfants Des mini-paysages reconstitués

Cuisine & astuces38 Retour du marché Le navet redécouvert

40 Variations de rentrée La pomme de terre, très bonne élève

48 Le coing dans tous ses états On l’aime en compote, gelées, gratins…

52 Recette traditionnelle La tarte aux myrtilles

54 Techniques de conservation Garder les aliments, tout un art !

Sommaire septembre-octobre 2015

Vivre au naturel58 La beauté par les plantes 6 recettes à adopter

80 Un village du Var 100 % bio Correns ou l’art de vivre sainement

Nature et animaux70 Une famille de rongeurs La vie nocturne des loirs et autres lérots

Patrimoine et culture62 Impression d’hier au goût du jour La typographie, tout un poème !

86 Pyrex fête ses cent ans En visite dans l’usine de Châteauroux

100 L’or bleu du Gers Quand le pastel reprend des couleurs

En région10 Les rendez-vous de la rentrée Expos, fêtes régionales et jardinage

74 Pêche au brochet dans la Bassée Les méandres de la Seine avec un guide

90 Les vendanges comme autrefois Rendez-vous convivial dans le Bordelais

94 Les Cévennes avec un âne En famille sur les chemins de Stevenson

106 Accueil champêtre Un havre de sérénité dans la Drôme

110 Le Jura, un terroir de choix Une balade aux multiples saveurs

118 Une table auvergnate Recettes maison et produits locaux

Des rongeurs

gourmandsp. 70

Une déco aux

couleurs de

l’été indienp. 34

Miam, une tarte aux myrtilles !

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L’orpin aux mille fleurs

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C O U R R I E RD E S L E C T E U R S

Claudy Rigail

Je suis fan depuis le n° 1 et c’est toujours un régal de vous suivre. J’attends avec impatience chaque numéro. Continuez à nous faire rêver avec toutes ces belles régions de France.

Francine Pleut

Avec Esprit d’ici nous voyageons à travers le temps. Animaux, paysages, recettes, tout n’est que du bonheur.

Annick Chignier

Esprit d’ici, une revue pleine de découvertes d’artisanats anciens, de couleurs, de saveurs mais aussi de nature dans ce qu’elle a de plus simple. Je le déguste à chaque fois, le garde à portée de main pour me plonger dans cette douce lecture.

Josiane Klein

Jamais lu un magazine aussi plaisant, complet et diversifié. C’est toujours un plaisir et je n’ai jamais été déçue. On côtoie tous les genres : floral, animal, humain ; bref, un vrai délice !

Mahé Nicodème

Un havre de paix, un total dépaysement, une découverte de chaque instant… On s’évade !

Travaux pratiquesPar mail : Marie-Pierre TalonVoici une couronne inspirée par Esprit d’ici et réalisée avec des branches d’olivier, de la monnaie- du-pape et des cœurs en pâte à modeler séchant à l’air. Le tout fixé avec de la ficelle de jardinier. Quel bonheur de feuilleter votre magazine !Bravo pour cette belle réalisation, nous sommes fiers de vous inspirer.

Drôles de petites bêtesPar mail : Patricia GenotVoici mes bestioles faites de fil de fer, papier mûrier et graines de toutes sortes.Quel talent ! Elles sont plus vraies que nature.

En rayonPar mail : Jean-Paul BonsergentLes lecteurs de la bibliothèque de Coudray (Mayenne) attendent Esprit d’ici : votre magazine est lu par les jardiniers en herbe, les bricoleurs du dimanche ou de la semaine, les promeneurs ou vrais randonneurs, les futurs cuisiniers et même ce belle-dame en visite dans les jardins de la bibliothèque. Bravo et que vive « l’esprit d’ici ».Quel plaisir d’être ainsi au cœur de toute votre communauté !

Par monts et lacsPar courrier : Paulette CochetVoilà mon « esprit d’ici » : nous nous trouvons sur les pentes du mont Pèlerin. Il domine la ville de Vevey et le lac Léman, en Suisse. Merci pour votre journal et pour Jardin d’ici.Merci pour cette carte postale « maison ».

Faites-nous partager vos coups de cœur nature, vos découvertes ou vos créations maison. Si votre réalisation est sélectionnée, vous la retrouverez dans cette page. Envoyez texte et photo (en format jpeg) à : Espritdici@editions-burda.fr

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« Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,

Je vous aime. »

Arrêt sur image

Victor Hugo, « Aux arbres », Les Contemplations.

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Lorraine

L’ART DU QUOTIDIENÀ mi-chemin entre des œuvres d’art originales et des objets artisanaux du quotidien, les superbes pièces que propose la vingtaine d’exposants au château de Courcelles ont de quoi surprendre. Du 9 au 11 octobre, à Montigny-lès-Metz, en Lorraine, l’artisanat d’art fait son festival. Lampes, verres, couverts mais aussi tables, tire-bouchons ou encore kaléidoscopes sont réinterprétés par des créateurs au regard audacieux.Entrée libre. www.montigny-les-metz.fr

Paris

PÊCHE D’HIER ET D’AUJOURD’HUIÀ partir du 7 octobre, le musée de la Marine accueille une exposition doublement intéressante. L’objectif premier est de retracer l’histoire de la pêche à la morue dans l’Atlantique nord, particulièrement florissante tout au long

du xixe siècle. Mais, dans un deuxième temps, on met en avant l’illusion d’une manne inépuisable qui a poussé à la surexploitation, donnant au visiteur toutes les pistes pour s’interroger sur une pêche durable. Entre admiration d’un passé glorieux et prise de conscience pour l’avenir, « La Morue était trop belle » a su trouver le juste équilibre.Entrée : 10 €. www.musee-marine.fr

Rhône

JARDIN PARTENAIREÀ quoi pouvait bien ressembler un jardin en l’an 1000 ? Les visiteurs peuvent s’en faire une idée à La Tour-de-Salvagny, tout près de Lyon, où une association a recréé un jardin médiéval avec ses légumes anciens, ses plantes aromatiques, magiques ou tinctoriales. Les 10 et 11 octobre, Les Naturiales d’automne réunissent 150 exposants amoureux des fleurs et de la nature dans ce lieu au symbolisme très fort. Cette année, votre magazine Esprit d’ici s’associe à l’événement et vous invite à découvrir ce salon dont la devise est tout un programme : « Bien vivre aujourd’hui pour sauvegarder demain tout en s’inspirant d’hier ! »Entrée libre. Parc de l’hippodrome, 69890 La Tour-de-Salvagny. www.lesnaturiales-salvagny.fr

Avant de les rentrer pour l’hiver, regardez bien sous leurs feuilles. La mouche blanche

adore s’y réfugier pour pondre. Elle s’en délecte aussi. Deux bonnes raisons de traiter les fuchsias avec un insecticide

(type Raptol de Neudorff, à base de pyrèthre naturel et d’huile de colza).

PROTÉGEZ VOS FUCHSIAS

Brouillards d’automne, beau temps nous donnent.

Corrèze

ACCORDEZ, ACCORDEZ, ACCORDÉON…Les amoureux du piano à bretelles sont à la fête, à Tulle. Loin des clichés, des artistes viennent jouer leur répertoire bien vivant lors des Nuits de nacre. Du 17 au 21 septembre, près de 90 concerts et des animations métamorphosent la ville !Concerts à partir de 5 €, pass à 70 €. www.accordeon.org

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• Du 15 au 18 septembreJardiner bio ? L’apprentissage peut commencer très tôt… À Mens, dans l’Isère, les jardins de Terre Vivante, organisent un stage pour les enfants de 3 à 13 ans. www.terrevivante.org

• Du 16 au 21 septembrePour tous les passionnés de bateaux : le Grand Pavois, avec 700 bateaux et 800 exposants, c’est le salon nautique de La Rochelle. Il attire les amateurs comme les professionnels. Entrée : 10 €. www.grand-pavois.com

• 20 septembreAu pied du château de Durtal, dans l’Anjou, pour la 33e année, une vaste brocante réunit près de 400 stands d’antiquités et d’objets vintage. www.ville-durtal.fr

• Du 1er au 4 octobreSorties, ateliers… Vous saurez tout sur le champignon aux Mycologiades internationales de Bellême dans l’Orne : www.mycologiades.com

• 10 et 11 octobreLa fête des louches est célébrée à Comines, dans le Nord, depuis 1884. Défilé costumé et lancer de louche au programme !www.fete-des-louches.com

• Du 23 au 25 octobrePlus de cent créateurs, la ville décorée en tricot, des cafés-tricots… Felletin, en Creuse, met les aiguilles à l’honneur pour les journées nationales de la laine. wwww.journeesdelalaine.wix.com/felletin

• 24 et 25 octobreLes gestes partagés : aux quatre coins de la France, 200 artisans et paysans-transformateurs présentent et partagent leur savoir-faire avec le public grâce à des ateliers gratuits. www.lesgestespartages.fr

Rendez-vous

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Normandie

N’OUBLIEZ PAS LES LÉGUMES !Dans l’Eure, les fruits et les légumes ont encore de beaux jours devant eux. Pour preuve, deux événements mettent en avant la diversité et remettent au goût du jour des produits tombés dans l’oubli. Les 26 et 27 septembre, c’est à Beaumesnil que le 8e festival des 1 001 légumes vous invite à découvrir le potager et ses multiples variétés anciennes. Le 4 octobre, à La Haye-de-Routot, la fête des légumes oubliés réunira jusqu’à 3 500 visiteurs dans ses jardins, autour de l’ancien four à pain et de la chaumière aux orties.Entrée : 4 €. www.1001legumes.com. Entrée : 3,50 €. www.lahayederoutot.com

Alpes-Maritimes

COMME À LA FERMEDes coqs, des poules, des oies, des pigeons, des dindons mais aussi des lapins de toutes races : autant d’animaux de basse-cour que vous pourrez admirer à Grasse du 23 au 25 octobre. Les éleveurs amateurs présentent quelque 2 000 bêtes et tentent de remporter le fameux concours avicole qui récompense le plus bel animal. Dans les allées du salon, petits et grands pourront passer sur les stands ou discuter avec les éleveurs pour apprendre tous leurs secrets afin d’élever de la meilleure manière possible un beau compagnon à poil ou à plume !Entrée : 5 €. www.ville-grasse.fr/saca

Picardie

UN COUVENT DEVENU MAIRIELes 19 et 20 septembre, lors des journées du patrimoine, poussez les portes de la mairie de Chaumont-en-Vexin, dans l’Oise. L’ancien couvent, ouvert en 1637, comportait aussi un abreuvoir, un lavoir, une chapelle, des cellules monacales, des écuries… Après la Révolution, sa chapelle fut transformée en halle aux grains et un mini-théâtre (l’un des plus petits à ce jour !) fut installé à l’arrière du bâtiment. Aujourd’hui désaffecté, il se visitera tout comme l’ancienne gendarmerie, deux cellules d’enfermement, la salle de justice…www.officedelaculture-chaumont-en-vexin.fr

Auvergne

CHANGEMENT D’ÉPOQUEAu matin du 16 septembre, le Puy-en-Velay s’éveillera au xvie siècle ! Autour d’un concours d’archers, toute la ville plongera dans la Renaissance et proposera des animations, des banquets, des bals, transformant les rues pendant quatre jours. Cette année, c’est la trentième fois que les visiteurs se déguiseront

en costumes d’époque, défileront ou participeront aux ateliers pédagogiques. Clou du spectacle : le vainqueur du concours d’archerie sera sacré « Roi de l’oiseau » !Spectacles et animations de 6 à 12 €. www.roideloiseau.com

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Un jardinen liberté

Afin d’accéderau domaine enchanteur de Liliane, il suffit de franchir cette barrière en bois de châtaignier.

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Encore un rosier ? Chez Liliane, ce n’est pas chose rare. Des mariages entre ses rosiers lianes et

anciens naissent ainsi des petits, comme cette mer-veille, aux fleurs lâches, d’abord blanche et rose, puis au cœur jaune, qu’elle a appelée ‘Amour de soie’. Qui aurait parié que ce grand pré de 8 000 m2, descendant tout en pente vers une rivière, deviendrait un jour ce jardin luxuriant ? Pas grand monde, c’est sûr. Car, quand Liliane achète le terrain, en 1982, les atouts sont rares : la terre est pauvre, très sablonneuse, caillouteuse, et elle n’y connaît rien… Arrivant de Limoges, elle n’a jamais jardiné et, à l’époque, il n’y a pas d’Internet, peu d’ouvrages de référence – sauf en anglais – pour se guider. Qu’importe, il faut se lancer. D’abord en plantant quelques arbres en face de la maison et en composant des massifs, au pied des haies naturelles, en employant ses couleurs fétiches : violet, violine, vert anis… Mais attention, il est hors de question de se laisser déborder ! « Il faut que les plantes se débrouillent, je les arrose à la plantation. Par la suite, elles doivent

De retour dans la maison, Liliane jubile : « J’ai

encore un bébé ! » Ce bébé-là, c’est un tout petit

rosier, apparu spontanément dans son jardin, niché

à Saint-Laurent-sur-Gorre, dans le Limousin…

Pour le choix des fleurs et des massifs, Liliane

aime faire confiance au hasard.

Même si elle laisse à ses plantes une certaine autonomie, Liliane entretient les lieux avec soin.

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être autonomes, elles apprennent toutes seules à enfouir leurs racines en profondeur. Un jardin, on doit le laisser tranquille. » Le ton est donné : jardiner d’accord, mais il faut que ça file droit ! Pas d’engrais non plus, uniquement des feuilles en automne et des tontes de gazon au pied, en été, en guise de paillage. « En réalité, précise Liliane, je passe plus de temps à distribuer mes poignées d’herbe qu’à tondre ! »

Des soins constantsDe ses débuts hésitants, elle raconte en riant : « J’avais envie d’un potager. Je l’ai installé plein nord et en plein vent. Avec les hivers limousins, je vous laisse imaginer l’aspect de mes tomates ! » Mais pas d’acharnement inu-tile, Liliane a éradiqué le potager. De même pour les sauges, qu’elle adore, mais qui, décidément, ne se plaisent pas chez elle : « J’ai essayé, une, deux, trois fois, mais j’ai compris, elles n’étaient pas pour moi. » Pour-tant, Liliane laisse une chance à tous ses pensionnaires : elle plante et… transplante. Variant les endroits, l’orien-tation, observant leur réaction. Devant un hortensia mal en point, elle s’arrête : « Toi, si tu continues comme ça, tu ne finiras pas l’année ! » Aussitôt dit, elle déterre le malade et lui trouve un emplacement en ombre dense, où il se refera une santé, à coup sûr. Cependant,

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1. Prêts à être vendus dans une fête des plantes, de splendides sédums venus tout droit du jardin. 2. Face à un miroir, un vieil arrosoir en zinc semble se dédoubler à loisir. 3. Devant un gros buisson d’asters, des bassines en zinc recueillent l’eau de pluie.

L’orme (Ulmus ‘Jacqueline Hillier’) n’a malheureusement pas survécu, mais il reste sa silhouette, stylisée.

Dans un coin du jardin, un décor

bucolique fait de vieux pots moussus posés

sur une sellette.

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Dans ce petit havre de paix, la végétation s’épanouit à son gré.

La maison de Liliane, une splendide bâtisse du xvie siècle, abrite aussi trois chambres d’hôtes.

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Fruits en gousses du févier

d’Amérique (Gleditsia)

Berberis doré ‘Golden Torch’

Aconitum Cynorhodons ou baies des rosiers

Hydrangea paniculata

à petites fleurs

Eupatorium purpureum

Gleditsia aux épines en oursin

Pseudolarix ou faux mélèze

Monnaie-du-pape bisannuelle (Lunaria)

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elle fait aussi confiance au hasard. Une petite annonce dans le journal local type « Donne cryptomé-ria, mûrier, nyssa, rhodotypos » ? Elle fonce, sans savoir : « Il n’y avait qu’une folle pour y aller, c’était moi ! ». Et ça marche ! Autre exemple : un ami lui donne une ronce verte, elle la plante, et surprise, obtient deux pieds au feuillage doré. De rencontre en rencontre, dans les fêtes des plantes, avec des voisins ou des connaissances qui deviennent des amis, puis en rejoignant l’associa-tion botanique La Salicaire, Liliane se forge une répu-tation et un jardin d’exception. Pour preuve, il porte le label Jardin remarquable depuis 2005 et a même été lauréat du Jardin préféré des Français en 2014 !

Des journées sans relâcheInfatigable, Liliane s’occupe seule de son terrain, jusqu’à la nuit tombée. Toujours vêtue aux couleurs de son jardin, elle plante, taille, élague, conduit son tracteur, fait et refait son tour, s’arrêtant devant ses rosiers en fleur, caressant du regard les feuilles de ses hostas, complimentant au passage cette drôle d’anco-lie, toute plate, arrivée là spontanément… Puis vient le moment qu’elle préfère, quand elle peut enfin s’al-longer sur le dos, à même la terre ou sur sa brouette, au soleil couchant, changeant de place de temps en temps pour suivre la lumière rasante des fins de belles journées, alors que les odeurs saturent et que le jardin glisse doucement vers le sommeil.

1. Posé dans un recoin, ce moelleux coussin de mousse, ponctué de pampilles en verre, habille ce guéridon ancien, rouillé par les ans. 2. Au pied d’un arbre aux faisans doré, dont les fruits ont une saveur de caramel, une baignoire en zinc distille son petit parfum rétro.

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Le Jardin de Liliane. Château des Bermondet.87310 Saint-Laurent-sur-Gorre. Tél. : 05 55 48 14 29. www.jardindeliliane.com. Visite guidée sur rendez-vous (à partir de 6 €).• Fête des plantes : le dimanche 27 septembre.

Entouré de rosiers, ce petit pont de bois conduit au pré.

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Robuste et peu exigeant,

l’orpin se dévoile comme un

charmant partenaire au jardin.

Son abondante floraison

ne connaîtra son terme

qu’aux premières gelées.

Une mosaïquede fleurs

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Dès l’Antiquité, les Romains connaissaient les bienfaits de l’orpin, ou sédum (du latin sedare,

signifiant « apaiser, calmer »), qu’ils utilisaient comme un « gel » antidouleur sur les inflammations, les brû-lures ou les coupures. La médecine populaire a long-temps employé le suc de certaines variétés de cette grande famille, qui compte au moins cinq cents membres, pour soigner les aphtes. Désormais, cette plante n’est plus cultivée qu’à des fins ornementales. La capacité de stockage en eau de ses feuilles lui permet de résister aux périodes de sécheresse – même prolongées. Grâce à cette faculté, elle continue à embellir nos jardins, orner nos murets, voire agré-menter des toitures végétalisées, quand beaucoup d’autres espèces florales ont capitulé. De taille modeste, les tapis de sédum hybridum et l’orpin des rochers fleurissent au début de l’été, alors que les grands orpins se livrent à une surenchère chromatique à la fin de la saison estivale. Au sommet des tiges, qui peuvent atteindre 60 centimètres, des couronnes sem-blables à de petites calottes dodelinent au gré du vent. Les orpins offrent alors une impressionnante

1. L’orpin réserve sa splendeur à ceux qui ont la curiosité de l’examiner avec soin. Se pencher sur un massif de ‘Matrona’, c’est s’émerveiller de la mosaïque de couleurs que forment les pétales rose tendre, pourpre et blanc… dont le contraste est encore accentué par les pétioles rouge foncé. 2. La robe pastel de l’orpin ‘Matrona’ ou la vêture plus sanguine de la variété ‘Carmen’ permettent à cette plante vivace de s’harmoniser avec la garde-robe d’autres espèces. Belle démonstration avec les géraniums ‘Rozanne’, les bugles rampants ‘Burgundy Glow’, les échinacées rouges, les roseaux de Chine ‘Gracillimus’ ou le pennisetum.

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À l’automne, la variété ‘Herbstfreude’ accompagne le déclin de la belle saison en changeant progressivement de couleur, sans rien céder sur sa résistance aux intempéries. Les premiers flocons de neige viendront atterrir en douceur sur ses ombelles, qu’elles coifferont d’une calotte immaculée.

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1 & 2. La plupart des sédums se reproduisent très facilement : il n’est pas rare que de nouvelles plantes apparaissent dès la deuxième année même si certaines variétés exigent que l’on retire délicatement quelques feuilles pendant l’été et qu’on les plante dans une terre poreuse. Au bout de six semaines environ, des racines se forment. Vous pouvez aussi effectuer des boutures d’environ 6 cm pendant la floraison au printemps. En avril et en septembre, les racines qui apparaissent peuvent être séparées à l’aide d’une bêche. Cette méthode peut aussi être appliquée pour redonner une deuxième jeunesse aux pousses plus anciennes.

palette de couleurs : les fleurs roses, fuchsia, rouges et blanches se mélangent aux feuilles grises, marron, vert bleuté et aubergine, striées du rouge sang qui gaine parfois certaines tiges. Ce spectacle enchanteur est encore rehaussé par la versatilité de variétés comme la ‘Moonlight Serenade’ ou ‘Hab Gray‘ qui changent de teinte au rythme des saisons.À proximité d’arbrisseaux graciles tels que les gauras de Lindheimer, les géraniums et les asters éricoïdes, les sédums sont particulièrement mis en valeur. En effet, les formes élancées des premiers contrastent joliment avec celle des orpins, plus massifs.Cette plante, dont il existe d’innombrables variétés, est présente dans nos jardins depuis maintenant plusieurs siècles. Après avoir été très populaire aux xviiie et xixe siècles, l’orpin (Sedum telephium) est ensuite tombé dans l’oubli. Ce n’est qu’en 1955 qu’il revient sur le devant des jardins avec l’apparition d’une nou-velle variété, ‘Herbstfreude’, plus robuste et foison-nante, créée par le botaniste allemand Georg Arends. De là, et avec la contribution des sédums

Foisonnant et coloré, l’orpin saura agrémenter vos massifs.

Bel exemple de parterre bien agencé pour le plaisir des yeux : au premier plan, les variétés d’orpin ‘Matrona’, ‘Herbstfreude’, ‘Postman’s Pride’, dont le pied est dissimulé par un petit feston de brique, délimitent l’espace. À l’arrière, des herbes hautes et des astéracées (Rudbeckia fulgida var. deamii), sensibles à la moindre brise, animent le décor.

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1. La beauté classique de l’orpin ‘Herbstfreude’ a pérennisé sa popularité. Sur cette plante résistante et simple d’entretien, s’épanouissent chaque année des ombelles de petites fleurs roses. 2. Joli contraste visuel offert par la forme sphérique et les tons de rose de l’inflorescence, le feuillage foncé et la tige presque noire de la variété hybride ‘Xenox’. 3. Le ‘Red Cauli’ évoque de petits choux-fleurs dont la couleur rouge aurait aussi gagné la tige. Quant aux feuilles, elles déploient un dégradé subtil allant du carmin au vert. 4. Alternant teintes pâles pour ses fleurs et tons soutenus pour ses feuilles, la variété robuste ‘Matrona’ fait belle figure tout au long de l’année. 5. Assez inattendu est le feuillage clair des cymes de ‘Frosty Morn’ (Sedum telephium), parfois ourlé de blanc. 6. Du rose au jaune en passant par le rouge orangé, ‘Moonlight Serenade’ brille de tous ses feux. 7. La robe immaculée de la variété ‘Iceberg’ provoque un indéniable effet rafraîchissant par une belle journée de fin d’été. 8. Le spectre de couleurs de ‘Hab Gray’ (Sedum telephium) évolue avec la floraison et rien n’indique que le rose des bourgeons donnera naissance à des fleurs aux pétales crémeux. 9. Ses tiges en filigrane donnent à ‘Bertram Anderson’ une incontestable élégance. 10. Les feuilles en spatule du sédum ‘Immergrünchen’, qui gardent leur couleur verte au long de l’année, le destinent à border chemins et parterres.

Subtiles variations

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Beau toute l’année !L’apparence des variétés hautes de sédums évolue au fil de l’année, enrichissant la beauté du jardin quelle que soit la saison. Au printemps, quand la plante est encore assez petite et en forme de boule, l’effet visuel dépendra de l’espacement – dense ou plus relâché – du massif. Au début de l’été, les bourgeons encore verts donnent une touche de fraîcheur au jardin. Lors de la floraison, les inflorescences colorées surplomberont les autres plantes, tels des parasols protecteurs. À la fin de l’automne et au début de l’hiver, les fleurs perdront progressivement leur coloration pour s’orienter vers un rouge purpurin. Ces ombelles résisteront vaillamment au gel et à la neige avant de disparaître au prochain printemps.

remarquables venus d’Asie (Sedum spectabile), les déclinaisons d’hybrides se sont multipliées. Si cette plante vivace et ses dérivés sont aussi populaires c’est parce qu’elle aime le soleil et peut survivre à de longues périodes de sécheresse. L’orpin ne nécessite par ailleurs que très peu d’entretien : il suffit de le tailler au début de l’hiver. Pendant une grande partie de l’année, ses bourgeons, oscillant entre le vert et le gris, apportent leur touche de couleur aux parterres. Ce végétal ne craint qu’une seule chose : les inondations. Il est donc important de veiller à le planter dans un sol poreux afin que l’eau puisse s’écouler facilement. Si ses feuilles épaisses découragent les escargots, ce n’est pas le cas des otiorhynques (une sorte de charançon), qui n’hé-sitent pas à venir les grignoter. Nettement plus sympathique est la visite effectuée à la fin de l’été par les abeilles et les papillons, qui viennent joyeusement butiner le pré-cieux nectar de l’orpin.

Grâce à son exubérance et à la longévité de sa floraison, l’orpin a su se rendre indispensable dans tout jardin d’ornement qui se respecte. Il faut dire qu’entre la cloison de bois, l’herbe verte et les chemins de pierre, il attire tous les regards.

Les papillons sont-ils attirés par la beauté de l’orpin ou par son nectar ?

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LES PIANOS GASTRONOMES

Ann.1p. LAC. Esprit d'Ici n°22_Epreuve 01/07/2015 15:10 Page1

Lorsque les feuilles s’embrasent, la forêt nous appelle pour une promenade à grand spectacle.

Petit tour d’horizon des sites les plus flamboyants.

Splendeurs d’automne

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En guise de spectacle de clôture, la saison chaude offre un fantastique bouquet final – façon élé-

gante de s’excuser de devoir prendre congé. Le nord-ouest de l’Amérique n’a pas l’apanage de l’été indien. Les forêts françaises savent aussi nous éblouir, pas forcément avec des érables, moins présents de ce côté-ci de l’Atlantique, mais avec une large palette de figu-rants : hêtres, chênes, bouleaux, marronniers, tilleuls, charmes… Dès la mi-septembre, le ballet commence dans les forêts de feuillus. Il y en a aux quatre coins de l’Hexagone, au caractère varié, et plus envoûtantes les unes que les autres.

La magie d’une saison en couleurÀ la frontière franco-belge s’étend l’immense forêt des Ardennes. Son relief vallonné est peuplé de chênes rouvres, de hêtres et de bouleaux. En Picardie, on se perd avec délices sous les hautes futaies de hêtres et de chênes de la forêt domaniale de Compiègne. Celle qui fut le terrain de chasse des rois de France abrite quelques-uns des plus vieux arbres du pays, tel le chêne de Saint-Jean, planté sous le règne de saint Louis, ou un if vénérable âgé de 850 ans. En Normandie, la forêt d’Eawy, composée à 90 % de hêtres, dégage une atmosphère mystique. Comme on se sent petit auprès de ces arbres cathédrales aux fûts hauts de plus de 30 mètres ! Ils bordent majestueusement l’allée des Limousins qui la traverse sur 14 kilomètres de long. La forêt domaniale de Lyons (Seine-Maritime) est l’une des plus belles hêtraies d’Europe. On y ressent aussi cette impression de « cathédrale » grâce aux troncs élancés des arbres centenaires, avec une clarté plus prononcée qu’en forêt d’Eawy. En descendant vers le sud, la forêt domaniale de Grande-Chartreuse (à che-val sur l’Isère et la Savoie) nous appelle. Au côté

1. Les feuilles du hêtre forment un tapis ardent, passant du brun cuivré au jaune doré et au rouge orangé. Les hêtraies sont présentes en plaine et en moyenne montagne, surtout dans l’est de la France. 2. La feuille d’érable se se reconnaît à sa forme en étoile et illumine l’automne de ses couleurs éclatantes. 3. Les cours d’eau reflètent de façon sublime les couleurs. Quand le lit ne contient que quelques centimètres d’eau, les arbres s’y mirent comme dans une psyché.

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La poésie de chaque arbuste jetant les feux de l’automne à notre vue.

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Jeu subtil de couleursChez les feuillus, la coloration d’automne participe à un réflexe de survie. Le processus est amorcé par la diminution de la durée du jour. Les substances contenues dans les feuilles, comme la chlorophylle qui donne la couleur verte, migrent peu à peu vers le bois où elles sont stockées jusqu’à l’année suivante. Ce faisant, d’autres pigments jusque-là masqués se révèlent : on observe ainsi l’émergence de la xanthophylle (jaune) et du caroténoïde (orange). L’anthocyane, responsable de la tonalité rouge des feuilles, survient ensuite. La couleur marron n’apparaît que sur les feuilles mortes sur le point de se détacher.

1 & 2. Les yeux se régalent lors d’une promenade automnale, avec les couleurs de la viorne obier (page de gauche). Mais d’autres sens participent à la fête par le biais du crissement des feuilles sous les pieds ou d’une bouffée d’humus frais. Les marronniers offrent en prime la douceur de leurs fruits

à caresser. 3. Ce florilège végétal témoigne de la diversité de formes et de teintes offertes par la nature. On distingue des feuilles de diverses variétés d’érable, d’hamamélis et d’amélanchier. 4. Le cornouiller sauvage arbore des fruits d’un rouge intense qui volent la vedette au feuillage de l’arbuste.

des résineux, majoritaires, s’enracinent diverses essences de feuillus. En s’embrasant à l’automne, les bosquets de hêtres jettent des feux de lumière sur le tapis vert des conifères. Dans le pays Basque, la forêt d’Iraty revendique le titre de plus grand massif de feuillus d’Europe occidentale. Sauvage et mystérieuse, elle est peuplée à 90 % de hêtres dont les fûts, jadis, servaient à fabriquer des mâts de navires. La Corse n’est pas en reste avec le massif forestier de Vizzavona. Les chênes et les pins voisinent avec des châtaigniers, des hêtres et des aulnes au spectaculaire flamboiement automnal. Quand bien même ces forêts vous semblent lointaines, n’hésitez pas à visiter le petit bosquet du coin avant que la chute des feuilles ne mette un terme à la magie. Nul doute qu’il saura, lui aussi, vous offrir de quoi régaler les cinq sens. 3

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Compost, paillis, nid protecteur… le recyclage des feuilles d’automne est

tout bénéfice pour les plantations. Ou l’art de faire d’une corvée un plaisir.

un vrai trésorFeuilles mortes,

Sous le souffle du vent, les feuilles aux couleurs chaudes s’entassent au pied des arbres et dans

tout le jardin. Certains pourraient y voir un fléau mais le jardinier avisé sait qu’il y a là un vrai trésor dont il faut profiter ! Bien sûr, il ne faut pas les laisser sur les gazons ni dans les prairies fleuries qui s’abîmeraient au contact de ces végétaux en décomposition. Mais armez-vous de votre râteau et déplacez les feuilles mortes pour protéger les légumes racines, fruitiers, plantes fragiles et autres vivaces en hibernation. Pré-levez-en un peu et placez-les entre vos pots de fleurs à bulbe qui attendent le printemps remisées dans une

caisse. Il vous en reste encore ? Mettez-les dans le com-post ou utilisez-les pour fertiliser votre jardin. Pour cela, retournez avec soin la terre de vos parterres de légumes après les récoltes ou celle de vos plates-bandes une fois les fleurs de l’été déblayées. Réalisez ensuite un mélange de feuilles mortes et de résidus de jardin et saupoudrez-les de poudre de roche. Recou-vrez-en le sol d’une bonne couche de la hauteur d’une main. Cet épandage permettra aux organismes vivants du sol de travailler et de transformer pour le printemps les feuilles en un humus riche en nutriments, à la bonne odeur de sous-bois. Et le fléau devient cadeau !

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Le saviez-vous ?Les crapauds ne supportent pas les longues périodes de froid. Une couche de feuilles mortes, qui se réchauffera de quelques degrés en se décomposant, assurera leur survie.

Les feuilles d’arbres fruitiers, mais aussi d’érable, de frêne, de noisetier et de saule se décomposent relativement vite et se compostent sans problème une fois mêlées aux autres résidus végétaux comme le gazon coupé, les restes de vivaces et de vos récoltes. Pour obtenir un pur compost de feuillage, traitez les feuilles séparément. Pour bénéficier de cet humus au printemps, au moment de la culture des jeunes plantes et de la mise en place des parterres, placez les feuilles couche après couche dans un conteneur, en intercalant à chaque fois quelques pelletées de compost mûr et de la chaux d’algues. Un compost de feuilles de chêne ou de hêtre, riches en tanins, met un an à mûrir et convient, en raison de son acidité, aux plantes pour terre de bruyère, comme les rhododendrons et les hortensias, mais pas aux légumes ni aux aromatiques.

L’art du compost

1. Rien de plus pratique qu’un râteau à feuilles en zinc pour nettoyer une pelouse. Les feuilles de chêne se décomposent lentement, il est plus écologique de les éliminer avec les résidus d’élagage. 2. Les plantes persistantes en pot souffrent des gelées en hiver et leurs mottes de racines ne peuvent plus emmagasiner d’eau. Aidez-les à passer la saison confortablement installées dans des grands paniers en bouchant les interstices avec des feuilles mortes bien sèches. Un procédé également efficace pour la bruyère callune et les graminées, sensibles à l’humidité. 3. Les fleurs à bulbes se mettent à l’abri dès maintenant : la garantie d’une belle floraison au printemps prochain. Plantez-les dans des pots et recouvrez la terre avec du sable. Rassemblez la petite famille dans de grandes caisses de bois et couvrez-la avec une couche de feuilles d’automne de la hauteur d’une main, sans oublier de combler les espaces vides. 4. Lors du ratissage, laissez le tapis doré accumulé au pied des arbustes à fruits les plus fragiles. Les variétés à racines plates comme le cornouiller et

le sureau apprécient particulièrement cette chaude couverture. D’ici le retour des beaux jours, la majeure partie sera décomposée. En revanche, débarrassez vos pelouses de la précieuse matière première pour alimenter votre tas de compost. 5. Les rosiers plantés à l’automne sont très sensibles aux basses températures hivernales. Prévoyez un cadre métallique rempli de feuilles mortes pour les isoler du froid et éviter tout dommage au niveau du point de greffe.

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On aime ces créations chaleureuses,

composées de feuilles, de cynorhodons,

de châtaignes et de fruits d’automne.

Une déco à croquer !

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1. Ce panier en osier accueille la récolte de belles pommes rouges. Pour créer son écrin de saison, accrochez des feuilles par leur tige, des physalis (le fameux amour-en-cage) et des brindilles souples de cynorhodons, en les enroulant autour du panier avec du fil de fer. 2. Ces deux photophores sont joliment entourés de vigne vierge rouge. Des petites pommes du Japon, placées au pied des bougies assorties, et des cordons de feutrine noués

décorent les bocaux. 3. Pour cette guirlande aérienne, enfilez des feuilles colorées, des châtaignes, des physalis, des glands et des cynorhodons sur un fil de fer fin. À l’aide d’une vrille ou d’un fil de fer, percez avec précaution un trou dans chaque châtaigne. 4. Un bouquet sauvage de baies d’églantier et de fusain d’Europe. 5. Dans ce présentoir en bois, pommes, poires, coings et courges se lovent, formant un tableau automnal.

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Futés, les bocaux personnalisés !

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1. Un bouquet de feuilles d’automne éclatantes, glanées dans le jardin ou lors de balades dans la campagne, allant du jaune au rouge en passant par l’orange. Pour le mettre en valeur, le pot en terre est enveloppé d’une écorce de bouleau maintenue avec un morceau de ficelle. Un coing complète la composition. Des scènes de nature pour vous donner envie de parcourir les prairies et les orées des bois à la recherche des trésors de cette saison. 2. Les cynorhodons du rosier du Japon (Rosa rugosa), du rosier multiflore (Rosa multiflora) et du rosier des Alpes (Rosa pendulina), fixés avec de la mousse sur un anneau de fil de fer, déclinent leurs nuances rouge orangé.

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2Facile, la couronne en mousse et fil de fer !

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1. Ce centre de table champêtre est composé à partir d’une planche de bois brut. Cette dernière accueille des pommes, installées sur des coussins de mousse. Des petites pommes du Japon et quelques feuilles aux couleurs d’automne complètent l’écrin. 2. Des brins de bruyère en fleur font une haie colorée, soulignée par un ruban noué autour du pot. 3. Ces bogues

de châtaignes servent de bougeoirs – un peu piquants, mais si naturels ! – et diffusent leur lueur sur la table. Fixez les bougies en versant un peu de cire chaude au fond des bogues. 4. Entre les poires, les châtaignes, les coings et les glands, le photophore fait bel effet sur son support en bois tressé. Des feuilles d’érable du Japon se glissent entre les deux récipients en verre de taille différente.

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Astucieuse, la planche de bois brut !

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Créezvos suspensions

Bricolez d’aériens mobiles avec les feuilles et petits fruits trouvés

dans les forêts et dans les champs.

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Décor de fenêtre1. Découpez cinq cordelettes de longueurs différentes et préparez feuilles et fruits pour composer votre mobile en jouant sur les formes et les couleurs.2. Fixez les éléments en alternance : commencez par le bas du mobile, par exemple avec un gland ou une mini-pomme de pin, assez lourds pour garantir un joli tombé vertical à la ficelle une fois suspendue. Accrochez les feuilles deux par deux par leurs tiges, pour un bel effet.3. Attachez le haut des cordelettes sur la branche. Suspendez l’ensemble en nouant en deux endroits de la branche le cordon de feutrine. Pour que votre mobile d’automne tienne plus longtemps, vaporisez chaque jour de l’eau sur ses feuilles.

Ce qu’il vous faut• Des fruits et fleurs d’automne (légers, tels les fleurs d’hortensia, lichens et fruits d’érables, ou plus denses, type faînes de hêtre, petites pommes de pin, fruits de l’aulne, glands ou cynorhodons).• Des feuilles colorées (érable plane, cornouiller, liquidambar, chêne).• Une branche solide, quelques brindilles et tiges d’arbustes souples, une branche de lierre.• Quelques outils : un sécateur, une bobine de ficelle, du cordon de feutrine, du fil de fer fin, une grosse aiguille à broder.

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Attrapeur de rêveFaites de ce mobile, en forme de couronne, un capteur de rêve d’inspiration amérindienne en passant quelques fils de laine au centre du cercle.

1. Détachez les feuilles de la branche de lierre et mettez de côté quelques tiges. Entrelacez et recourbez quelques tiges solides pour former un cercle d’environ 20 cm de diamètre. Maintenez-le avec du fil de fer.2. Façonnez des petits anneaux avec les tiges de lierre et fixez-les avec du fil de fer.3. Ornez cinq cordelettes comme expliqué page précédente, en utilisant des faînes, des pommes de pin ou des cynorhodons pour lester le mobile. Composez aussi des petits bouquets de feuilles et de fleurs. Superposez plusieurs feuilles semblables en les perçant au milieu avec la grosse aiguille. Enfilez votre assemblage par le haut de la ficelle avec précaution. Répartissez les petits anneaux de lierre et fixez-les comme les autres éléments sur les cordelettes en les disposant selon votre fantaisie.4. Attachez vos compositions sur le support circulaire. Terminez l’ouvrage en ajoutant le système d’accrochage : coupez deux ficelles d’égale longueur, croisez-les en leur milieu et nouez les quatre extrémités sur la couronne. Prenez soin de bien équilibrer votre mobile en le suspendant.

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Plante potagère cultivée pour sa racine charnue, allongée ou arrondie, le navet appartient à la

famille des choux, comme le rutabaga, un proche cou-sin avec qui on le confond parfois. On le trouve toute l’année sur les étals, sous différentes apparences : celui de Nancy est petit, rond et aplati, teinté de rose ou de violet, tandis que celui de Croissy et le nantais sont blancs et allongés. Le navet boule d’or, lui, a la chair jaune, fine et tendre. Enfin, le navet long noir possède une chair blanche légèrement sucrée. Au Moyen-Âge, le navet faisait partie de l’alimentation de base de l’homme et de l’animal. Légume racine indispensable des potées et pot-au-feu de nos grands-mères, il a longtemps été consommé cuit à l’eau pendant des heures, finissant par être qualifié de légume « fade ». Pourtant, le navet possède une saveur douce, voire piquante, que l’on décèle lorsqu’on le consomme cru, simplement épluché et tranché en fines lamelles, en salade par exemple. Sa chair, délicieuse lorsqu’elle est encore ferme, s’apprécie caramélisée dans un peu de beurre et de sucre, accompagnant un magret ou un foie gras de canard. Cuit davantage, il prend une tex-ture crémeuse, idéale pour les purées. De manière générale, les ronds ont un goût légèrement plus pro-noncé que ceux de forme allongée. Mais quelle que soit la variété, les navets doivent être plongés dans une eau froide citronnée s’ils ne sont pas cuits pas dans l’immédiat, sinon, ils s’oxydent.

Ce légume racine traditionnel qui n’a pas toujours brillé par sa réputation

mérite d’être redécouvert.

Faites vos chips maison !Les navets, les betteraves et tous les légumes racines se transforment en délicieux amuse-bouches croquants. Pour cela, épluchez les légumes puis râpez-les en fines rondelles à l’aide d’une mandoline. Faites-les frire dans un bain d’huile à 160 °C en plusieurs fournées, pendant 2 à 3 mn. Déposez-les sur du papier absorbant, salez, laissez refroidir et dégustez !

Le navet

Friand du doux soleil d’automne, le navet fait le bonheur des jardiniers amateurs et des gourmets.

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Tarte fine aux lardonsPour 2 personnes. Préparation : 30 mn. Cuisson : 15 mn. Repos : 2 h.

3 navets. 2 oignons rouges. 100 g de lardons. 100 g de crème fraîche. Sel. Poivre. Pour la pâte : 200 g de farine. 5 cl d’huile de tournesol. 2 g de levure de boulanger. 1/2 c. à café de sel. Ustensile : une mandoline.

1. Préparez la pâte. Mélangez la levure dans 5 cl d’eau tiède et remuez jusqu’à obtenir un mélange lisse. Dans un robot muni d’un crochet, versez la levure dissoute puis ajoutez la farine, le sel et l’huile. Laissez battre jusqu’à la formation d’une boule lisse. Couvrez d’un linge et laissez reposer pendant 2 h.2. Préparez la garniture. Épluchez et coupez les oignons et les navets en fines tranches avec une mandoline. Préchauffez le four à 220 °C.3. Étalez finement la pâte sur un plan de travail fariné et placez-la sur une plaque de four recouverte de papier cuisson.4. Recouvrez-la avec la crème fraîche, salez et poivrez légèrement. Répartissez les navets et les oignons, puis les lardons sur le dessus. Enfournez pour 10 à 15 mn.5. Servez chaud, accompagné d’une salade de roquette, par exemple.

Velouté de navets blancsPour 4 personnes. Préparation : 25 mn. Cuisson : 20 mn.

500 g de navets blancs. 200 g de pommes de terre. 1 oignon. 1 poire. 1 gousse d’ail. 1 litre de bouillon de légumes ou de volaille. 2 g de beurre. 100 g de crème fraîche. 4 c. à café d’huile de noix ou de noisette. Quelques croûtons de pain. Sel. Poivre.

1. Épluchez puis coupez les navets et les pommes de terre en morceaux.2. Faites-les revenir 2 mn dans une grande cocotte avec le beurre, l’oignon et l’ail ciselés. Versez le bouillon et laissez mijoter pendant 20 mn à feu doux.3. Passez les légumes au mixeur plongeant dans un peu de bouillon. Ajoutez-en si la soupe est trop épaisse. Ajoutez la crème et mélangez. Salez et poivrez.4. Ôtez le cœur de la poire et découpez-la en tranches fines.5. Répartissez la soupe dans les bols et disposez les tranches de poire. Soulignez d’un filet d’huile de noix et ajoutez quelques croûtons de pain grillé.

Canard aux deux navetsPour 4 personnes. Préparation : 20 mn. Cuisson : 15 mn.

4 cuisses de canard de 350 g chacune. 400 g de navets. 400 g de navets nantais. 2 carottes. 2 échalotes. 1 litre de bouillon de légumes. 2 c. à soupe de graisse de canard. 1 c. à soupe de persil haché. Sel. Poivre.

1. Épluchez les carottes et les navets. Coupez-les en morceaux en les taillant en biseaux.2. Portez le bouillon à ébullition dans une grande casserole et versez les légumes. Faites-les cuire pendant 5 mn. Égouttez sous un filet d’eau froide et réservez.3. Faites chauffer la graisse de canard dans une grande poêle. Faites revenir les cuisses de canard côté peau sur feu vif pendant 1 mn. Baissez le feu et poursuivez la cuisson pendant 2 à 3 mn. Retournez-les et laissez cuire pendant 5 bonnes minutes. Salez, poivrez et réservez.4. Parsemez les légumes de persil finement haché et servez chaud avec les cuisses de canard.

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Rôties, gratinées, en salade ou en purée, les pommes de terre se mettent

dans tous leurs états pour se laisser conjuguer au pluriel. Facile !

La patate pour la rentrée !

Quiche de pommes de terre à la dinde

Pour 8 à 12 parts. Préparation : 50 mn. Repos : 30 mn. Cuisson : 1 h 10.

350 g de pommes de terre à chair ferme. 150 g d’escalope de dinde fumée. 350 g de choucroute crue.

1/2 botte de persil. 1 oignon. 6 c. à soupe de jus de pomme. 1 à 2 c. à soupe de sucre en poudre. 150 g de crème

fraîche. 100 g de crème liquide. 3 œufs. 40 g de beurre. 10 cl de bouillon de légumes. Sel. Poivre.

Pour la pâte : 500 g de pommes de terre à chair farineuse. 250 g de farine. 120 g de semoule. 2 jaunes

d’œufs. 30 g de beurre fondu. Sel.

1. Préparez la pâte. Épluchez les pommes de terre, rincez-les et coupez-les en morceaux. Faites-les cuire 15 à 20 mn dans une casserole d’eau salée. Égouttez

et écrasez-les à l’aide d’un presse-purée.2. Dans un saladier, mélangez cette pulpe de pommes

de terre avec les jaunes d’œufs, le beurre, 200 g de farine et la semoule puis malaxez le tout jusqu’à obtenir

une pâte lisse. Formez une boule et laissez-la reposer pendant 30 mn au frais dans du film alimentaire.

3. Émincez l’oignon et faites-le blondir dans la poêle dans 20 g de beurre. Ajoutez la choucroute, le sucre et le jus de pomme. Laissez cuire 20 mn à feu doux.

4. Préchauffez le four à 200 °C. Mélangez le persil haché avec la crème fraîche, la crème liquide et les œufs. Salez

et poivrez. Épluchez puis coupez les pommes de terre en fines rondelles et la dinde en lamelles.

5. Étalez la pâte au rouleau. Beurrez un moule à tarte et recouvrez-le avec la pâte en formant un bord. Répartissez la choucroute puis les lamelles de dinde et de pommes de

terre. Recouvrez de la préparation aux œufs et persil.6. Enfournez pour 35 mn environ et servez ce plat aux

saveurs de l’Est bien chaud avec une salade.

Pommes de terre au fourPour 4 personnes. Préparation : 10 mn. Cuisson : 40 mn.

1 kg de pommes de terre à chair ferme. 6 oignons rouges. 6 gousses d’ail. 5 cl d’huile d’olive. Sel. Poivre.

1. Préchauffez le four à 200 °C. Épluchez les oignons rouges et l’ail puis coupez-les en quartiers.2. Nettoyez les pommes de terre, coupez-les en rondelles en gardant la peau, puis mélangez-les aux oignons et à l’ail dans un saladier. Versez l’huile d’olive, salez, poivrez et mélangez bien.3. Étalez le tout bien à plat sur une plaque de four recouverte de papier cuisson et enfournez pour 40 mn.

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Purée de pommes de terrePour 4 à 6 personnes. Préparation : 15 mn. Cuisson : 20 mn.

1 kg de pommes de terre à chair farineuse. 50 g de beurre. 25 cl de lait. 1 pincée de noix de muscade râpée. Sel. Poivre.

1. Nettoyez et épluchez les pommes de terre, coupez-les en morceaux réguliers et faites-les cuire dans un grand volume d’eau salée pendant 15 à 20 mn, à couvert.2. Pendant ce temps, portez le lait et le beurre à ébullition puis réservez.3. Égouttez les pommes de terre, écrasez-les à l’aide d’un presse-purée ou à la fourchette puis versez petit à petit le mélange de lait et de beurre tout en fouettant.4. Salez et poivrez, parsemez de noix de muscade, mélangez et remettez la purée dans une grande casserole sur feu doux afin de la maintenir au chaud avant de servir.

NOTRE CONSEIL : pour préparer ces petites purées colorées,

il faut toujours la même base ; les pommes de terre

cuites sont écrasées à l’aide d’un presse-purée,

puis l’on incorpore progressivement un mélange de lait

et de beurre avant de les cuisiner.

Variantes gourmandes• Purée aux petits pois. Faites cuire les petits pois 10 mn dans de l’eau bouillante salée, égouttez-les puis passez-les dans le presse-purée. Passez le mélange au chinois puis incorporez-le à la purée de pommes de terre.• Purée à la moutarde. Incorporez une botte de ciboulette ciselée dans la purée de pommes de terre. Selon le goût, ajoutez 3 à 4 c. à soupe de moutarde et mélangez bien.• Purée au raifort. Mélangez une botte d’aneth ciselé avec la purée de pommes de terre. Ajoutez 3 à 4 c. à soupe de raifort finement râpé et mélangez bien.• Purée au céleri. Réalisez une purée avec seulement 700 g de pommes de terre. Épluchez le céleri-rave, coupez-le en morceaux et faites-le cuire 30 mn dans de l’eau bouillante salée. Égouttez, passez au presse-purée puis mélangez bien les deux purées avant de servir.

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n°22 • 43

Roulé aux pommes de terrePour 2-3 personnes. Préparation : 30 mn. Cuisson : 30 mn.

270 g de pâte feuilletée. 300 g de pommes de terre. 150 g de poireaux. 80 g de lard. 6 c. à soupe de crème. 2 jaunes d’œufs. Sel. Poivre.

1. Pelez les pommes de terre et écrasez-les. Émincez les poireaux et rincez-les.2. Coupez le lard en petits dés et faites-le revenir 2 à 3 mn à la poêle. Ajoutez les poireaux et laissez revenir à feu doux jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Réservez.3. Préchauffez le four à 180 °C. Mélangez 1 jaune d’œuf avec la crème, le lard, les poireaux et les pommes de terre écrasées. Salez et poivrez si nécessaire.4. Répartissez l’appareil sur la pâte feuilletée en gardant un bord d’environ 2 cm. Roulez l’ensemble de façon à former un boudin et soudez les extrémités. Placez le rouleau sur une plaque du four recouverte de papier cuisson. Mélangez le jaune d’œuf restant dans un peu d’eau et badigeonnez-en la pâte à l’aide d’un pinceau. Enfournez pour 20 à 25 mn.5. Servez chaud ou tiède.

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Röstis au saumonPour 4 personnes. Préparation : 20 mn. Cuisson : 10 mn.

120 g de saumon fumé. 250 g de fromage blanc. 150 g de crème fraîche. 1/2 botte d’aneth. Le zeste d’un citron bio. 1 à 2 c. à soupe de jus de citron. Sel. Poivre. Pour les galettes : 1 kg de pommes de terre à chair farineuse. 4 jaunes d’œufs. 4 c. à soupe d’huile de tournesol. Sel. Poivre. Ustensile : 1 poêle de 22 cm de diamètre.

1. Mélangez le fromage blanc, la crème fraîche, le zeste et le jus de citron, salez et poivrez. Ajoutez l’aneth ciselé au mélange (réservez quelques brins pour la décoration). Placez au frais.2. Épluchez nettoyez et râpez les pommes de terre. Mélangez-les avec les jaunes d‘œufs, salez et poivrez. Formez 4 galettes bien lisses.3. Faites chauffer 1 c. à soupe d’huile dans la poêle. Faites dorer chaque galette 3 à 4 mn de chaque côté, sur feu moyen.4. Servez avec 1 c. à soupe de crème au fromage blanc, le saumon fumé et un brin d’aneth.

VariantesRéalisez les röstis

avec tous les légumes pouvant

être râpés et cuits à la poêle :

courgettes, carottes, céleris, potirons,

etc. Pour cela, il suffit de râper

500 g de pommes de terre avec

500 g d’un autre légume râpé

et de suivre la recette

ci-dessus.

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n°22 • 45

Potage de pommes de terre et cèpesPour 4 personnes. Préparation : 40 mn. Cuisson : 25 mn.

700 g de pommes de terre. 250 g de cèpes. 250 g de poireaux. 1 oignon. 4 branches de marjolaine. 100 g de lardons. 100 g de crème fraîche. 70 cl de bouillon de légumes. 2 c. à soupe d’huile. 30 g de beurre. Sel. Poivre.

1. Épluchez et nettoyez les pommes de terre puis coupez-les en dés. Coupez les poireaux en deux dans la longueur et émincez-les. Rincez-les, puis faites-les revenir 2 mn dans une cocotte avec les pommes de terre, dans le beurre chaud.2. Mouillez avec le bouillon et la crème. Laissez cuire à feu moyen pendant 15 à 20 mn, à couvert.3. Pendant ce temps, nettoyez les cèpes et coupez-les en petits morceaux. Épluchez l’oignon et ciselez-le.4. Faites griller les lardons à sec dans une poêle chaude.5. Faites revenir l’oignon dans 2 c. à soupe d’huile, ajoutez les cèpes et laissez cuire 5 à 6 mn sur feu moyen. Salez, poivrez, ajoutez la marjolaine effeuillée et réservez.6. Réduisez la moitié des pommes de terre et des poireaux en purée avec le jus de cuisson. Répartissez-les dans 4 assiettes creuses. Ajoutez les légumes restants, le lard et les cèpes. Dégustez bien chaud.

Poêlée de pommes de terre aux haricots et au jambonPour 4 personnes. Préparation : 25 mn. Cuisson : 20 mn.

6 tranches de jambon. 600 g de petites pommes de terre à chair ferme. 300 g de haricots verts. 200 g de tomates cerise. 50 g de raifort frais. 1 botte de ciboules. 1 c. à café de sarriette séchée. 40 g de beurre. Sel. Poivre.

1. Nettoyez les pommes de terre et faites-les cuire avec leur peau 10 mn à l’eau bouillante salée : elles doivent être cuites, mais encore fermes. Égouttez.2. Équeutez les haricots verts, coupez-les en 2 puis faites-les cuire pendant 6 mn avec la sarriette dans de l’eau bouillante salée. Égouttez.3. Nettoyez la ciboule et émincez-la. Coupez les pommes de terre en 2 dans la longueur. Faites-les dorer dans le beurre chaud.4. Ajoutez les haricots verts, la ciboule, les tomates cerise entières et le jambon coupé en lamelles. Faites revenir le tout pendant 3 à 4 mn, salez et poivrez.5. Épluchez le raifort et râpez-le finement sur la poêlée avant de servir.

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46 • n°22

Gratin aux pommes et aux pommes de terrePour 4 personnes. Préparation : 20 mn. Cuisson : 25 mn.

1 kg de pommes de terre à chair ferme. 2 oignons rouges. 2 pommes rouges. 100 g de fromages de brebis. 30 cl de bouillon de légumes. 25 cl de crème liquide. 3 c. à soupe de moutarde à l’ancienne. Sel. Poivre.

1. Préchauffez le four à 200 °C. Épluchez, nettoyez et coupez les pommes de terre en 4. Épluchez et détaillez les oignons en fines rondelles.2. Faites-les cuire à couvert dans une casserole avec le bouillon, la crème, la moutarde et les pommes de terre pendant 10 mn à feu doux. Salez et poivrez.3. Pendant ce temps, lavez les pommes, retirez le trognon et coupez-les en lamelles épaisses. Râpez le fromage.4. Versez la préparation aux pommes de terre dans un plat à gratin. Ajoutez les pommes.5. Répartissez le fromage râpé sur le gratin et enfournez pour 10 à 15 mn. Avant de servir, parsemez d’herbes fraîches selon le goût.

Croquettes de pommes de terre et jambonPour 4 personnes. Préparation : 35 mn. Cuisson : 5 à 8 mn.

400 g de purée de pommes de terre froide. 150 g de chutes de jambon de pays. 200 g de chapelure. 40 g de beurre doux. 40 g de farine + 10 g pour la panure. 15 cl de lait. 1 bain de friture. 1 œuf. 1 pincée de muscade. Sel. Poivre.

1. Préparez la béchamel. Dans une casserole, faites fondre le beurre et ajoutez la farine. Laissez blondir pendant 1 mn puis versez le lait progressivement tout en mélangeant, sur feu vif. Lorsque la préparation a bouilli, baissez le feu et laissez cuire sans cesser de fouetter jusqu’à ce que le mélange épaississe bien. Laissez refroidir.2. Mélangez la béchamel froide, le jambon coupé en petits dés et la purée de pommes de terre. Salez, poivrez et ajoutez la muscade.3. Façonnez des petites saucisses de 3 cm de diamètre et 4 cm de longueur. Passez-les dans le reste de farine, puis dans l’œuf battu et enfin dans la chapelure. Mettez-les à frire 2 par 2 dans l’huile bouillante.4. Égouttez et laissez tiédir un peu avant de déguster.

NOTRE CONSEIL : si vous avez épluché des pommes

de terre mais que vous ne souhaitez pas les utiliser

dans l’immédiat, recouvrez-les d’eau froide.

Placez-les au réfrigérateur et conservez-les ainsi

pendant quelques jours avant de les cuisiner.

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Une fois cuit, le coing dévoile tous ses arômes

et sublime nos compotes, gelées, gratins ou gâteaux.

Régals en coings

Le coing, fruit du

cognassier, est bourré

de pectine et se prête

naturellement à la confection de

gelée. C’est d’ailleurs sous cette

forme qu’on a l’habitude de le déguster,

puisqu’il ne se consomme cru que s’il est

particulièrement mûr. La gelée de coings

se marie autant avec des aliments

sucrés que salés. On peut ainsi

l’étaler sur une tartine de pain

grillé ou la manger

avec du fromage.

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n°22 • 49

Pour 4 bocaux (d’environ 37,5 cl chacun). Préparation : 30 mn. Cuisson : 1 h 10.

2 kg de coings. Sucre cristal (800 g pour 1 litre de jus de coing). 1 citron bio.

1. Pelez les coings, coupez-les en 8 et placez-les dans une casserole. Couvrez-les d’eau et laissez-les

cuire doucement pendant 1 h.2. Versez les coings et le jus dans une passoire doublée

d’une étamine à confiture, pressez légèrement les fruits. Pesez le liquide obtenu. Ajoutez alors le jus

du citron et 800 g de sucre cristal par litre de jus obtenu.3. Mélangez bien, versez le tout dans une bassine à confiture et placez sur feu doux. Laissez cuire la préparation 10 mn environ à petits bouillons.4. Placez une assiette au congélateur. Lavez puis séchez les pots de confiture.5. Versez 1 goutte de gelée sur l’assiette bien froide : si la goutte fige tout de suite, la confiture est cuite. Sinon, poursuivez la cuisson et refaites le test un peu plus tard.6. Versez la gelée dans les pots préparés, vissez les couvercles et laissez refroidir.

Gelée de coing maison

Pour nettoyer les coings, retirez le duvet fin qui les recouvre à l’aide d’un torchon sec, en frottant. Les fruits non épluchés peuvent être utilisés pour les gâteaux, les gelées, la confiture et la pâte de coing. En revanche, pour réaliser une compote et les garder en conserve, il faut

les éplucher. Utilisez un économe ou un couteau à lame courte et recourbée (ou plongez-les 10 mn dans l’eau bouillante pour faciliter la tâche). Coupez les fruits en quarts en retirant le cœur et la tige. Coupez en fines tranches et placez-les dans de l’eau citronnée. Pour

un bocal de 50 cl, portez à ébullition 25 cl d’eau et ajoutez 75 à 100 g de sucre. Remplissez le bocal des coings, ajoutez une étoile de badiane et un bâton de cannelle, puis versez l’eau sucrée. Refermez le bocal et faites-le cuire en conserve (environ 30 mn à 90 °C).

Pâte de coingPour 4 personnes. Préparation : 50 mn. Cuisson : 1 h. Repos : 2 à 4 jours.

1,5 kg de coings non épluchés. 750 g de sucre. 450 g de cerneaux de noix. 1 citron bio. Sucre glace.

1. Hachez grossièrement 250 g de noix dans un bol puis très finement 100 g de noix dans un autre récipient. Réservez les cerneaux restants.2. Nettoyez les coings. Placez-les dans une casserole, couvrez d’eau et laissez cuire 30 à 40 mn. Égouttez et passez au chinois.3. Prélevez le zeste du citron et son jus. Versez-les dans une casserole avec la compote de coings et faites cuire à feu doux pendant 15 à 20 mn, jusqu’à ce que le mélange prenne une coloration rouge et s’épaississe.4. Ajoutez les 250 g de noix hachées grossièrement, retirez le zeste de citron et mélangez.5. Répartissez la préparation sur une plaque de four recouverte de papier cuisson. Lissez avec une spatule puis recouvrez d’un torchon. Laissez sécher à température ambiante pendant 1 à 2 jours jusqu’à ce que la surface ne soit presque plus collante.6. Renversez la pâte sur un plan de travail recouvert des noix finement hachées en appuyant bien pour les incruster dans la pâte. Laissez sécher 1 à 2 jours de plus.7. Parsemez la pâte de sucre glace, coupez-la en morceaux d’environ 2 cm et décorez avec des cerneaux de noix.Conseil : vous pouvez conserver la pâte environ 2 mois au frais dans une boîte en tôle en insérant du papier cuisson entre les couches.

Nos astuces de préparation

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50 • n°22

Feuilletés au coingPour 4 personnes. Préparation : 25 mn. Cuisson : 30 mn.

250 g de pâte feuilletée. 1 coing d’environ 400 g. 1 citron bio. 50 g d’amandes concassées. 1 c. à soupe de raisins secs blonds. 1 jaune d’œuf. 3 c. à soupe de crème fraîche. 2 c. à soupe de sucre. Sucre glace.

1. Préchauffez le four à 180 °C. Mélangez les amandes, le sucre, la crème fraîche et les raisins secs dans un bol. Râpez la moitié du citron sur ce mélange et remuez.2. Nettoyez le coing, épluchez-le puis coupez-le en 4 et retirez le cœur. Arrosez les quartiers en pressant le demi-citron restant.3. Sur le plan de travail, étalez la pâte feuilletée sur une épaisseur d’environ 2 mm et sur 40 x 40 cm. Découpez 4 carrés de même taille et placez-les sur la plaque du four recouverte de papier cuisson.4. Répartissez le mélange d’amandes au centre de chacun des carrés de pâte, surmonté d’un quart de coing.5. Badigeonnez les bords de la pâte d’un peu d’eau et rabattez-les sur le coing. Dorez chaque feuilleté avec le jaune d’œuf dilué dans un peu d’eau froide. Enfournez pour 30 mn.6. Laissez refroidir et saupoudrez de sucre glace avant de servir.

Gratin de coingsPour 4 personnes. Préparation : 15 mn. Cuisson : 50 mn.

600 g de coings. 1 citron. 3 cm de gingembre frais. 300 g de crème liquide. 120 g de sucre roux. 30 g de beurre. 10 cl de vin blanc (ou du jus de pomme ou de coing).

1. Préchauffez le four à 200 °C. Pressez le citron, épluchez le gingembre et hachez-le finement.2. Essuyez les coings, nettoyez-les, coupez-les en quarts et retirez le cœur. Coupez-les en tranches d’environ 5 mm d’épaisseur et versez le jus de citron et le gingembre dessus.3. Laissez fondre le beurre dans une casserole. Versez les coings, faites-les revenir pendant 2 à 3 mn puis mouillez avec le vin blanc. Laissez cuire à feu doux pendant environ 5 mn jusqu’à ce que le liquide se soit évaporé.4. Disposez les tranches de coings en couches dans des moules individuels beurrés. recouvrez de la moitié de la crème et de la moitié du sucre. Enfournez pour 20 mn. Versez la crème et le sucre restants sur le dessus et laissez gratiner encore 20 mn supplémentaires. Servez chaud.

Ce fruit se marie aussi bien avec les poires, les noix

qu’à une pointe de gingembre… Laissez-vous tenter !

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Pour 6 personnes. Préparation : 40 mn. Cuisson : 55 mn. Repos : 30 mn.

400 g de coings. 300 g de poires. 7,5 cl de jus de pomme. 100 g de sucre. Le zeste d’un citron. 50 g de raisins secs blonds. 1 c. à café de cannelle. 30 g de chapelure. 2 c. à soupe de sucre glace. Pour la pâte : 250 g de farine. 1 œuf entier + 1 jaune (dorure). 3 c. à soupe d’huile de colza. Sel.

1. Préparez la pâte. Mélangez la farine avec 1 pincée de sel, l’œuf, 10 cl d’eau chaude et l’huile. Travaillez le tout afin d’obtenir une pâte lisse et homogène. Réservez-la 30 mn dans une pièce à 20 °C environ.2. Nettoyez les coings, épluchez-les puis coupez-les en quarts. Retirez le trognon et coupez la chair en petits morceaux. Faites cuire les fruits avec le jus de pomme, le sucre, la cannelle et le zeste de citron pendant environ 15 mn à feu doux.3. Épluchez les poires et coupez-les en cubes. Ajoutez-les aux coings environ 3 mn avant la fin de cuisson. Hors du feu, ajoutez les raisins secs et laissez refroidir.4. Préchauffez le four à 220 °C. Déposez un torchon humide sur le plan de travail et recouvrez-le d’un torchon sec et fariné. Étalez le plus finement possible la pâte sur ce dernier.5. Répartissez la chapelure puis la farce aux coings et aux poires en laissant un bord de 3 cm de chaque côté. Roulez le strudel avec précaution en vous aidant du torchon.6. Déposez-le sur une plaque de cuisson couverte de papier cuisson et dorez-le à l’aide du jaune d’œuf délayé dans un peu d’eau froide.7. Enfournez pour 35 à 40 mn (le dessus doit être bien doré). Laissez refroidir puis saupoudrez de sucre glace avant de déguster.

Strudel aux coings

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Le régal incontournable des régions de montagne en version

gourmande… La petite airelle bleue s’offre un subtil lit de crème.

La tarteaux myrtilles

R E C E T T E T R A D I T I O N N E L L E

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n°22 • 53

Pour 6 à 8 personnes. Préparation : 30 mn. Repos : 30 mn. Cuisson : 35 mn.

500 g de myrtilles. 4 œufs. 60 g de sucre. 15 cl de crème liquide entière. 2 c. à soupe de Maïzena. 3 c. à soupe de sucre en poudre pour la finition. 1 noix de beurre pour le moule. Sucre glace (selon le goût). Pour la pâte : 200 g de farine. 1 œuf. 100 g de beurre mou. 50 g de sucre glace. 30 g de poudre d’amandes. 2 pincées de sel.

1. Mélangez le beurre mou et le sucre glace, ajoutez l’œuf, la poudre d’amandes, le sel et la farine.2. Malaxez rapidement les ingrédients sur un plan de travail fariné afin d’obtenir une pâte homogène.3. Formez une boule, enveloppez-la dans du film alimentaire et réservez-la au frais pendant 30 mn.4. Battez les œufs avec le sucre. Mélangez la Maïzena à la crème. Assemblez le tout et réservez au frais. Préchauffez le four à 180 °C.5. Étalez la pâte au rouleau sur un plan de travail fariné.6. Beurrez un moule à tarte de 26 cm de diamètre et disposez la pâte dans le fond. Enlevez le surplus de pâte et piquez le fond de tarte avec une fourchette. Enfournez pour 15 mn.7. Sortez le moule du four et versez la crème sur le fond de tarte précuit. Disposez les myrtilles, saupoudrez de sucre et enfournez pour 20 mn supplémentaires. Servez tiède avec du sucre glace si les myrtilles sont un peu acides.

Farinez le plan de travail et malaxez la pâte du bout des doigts.

Formez une boule et laissez-la reposer au frais, enveloppée dans du film alimentaire.

Étalez la pâte au rouleau à la dimension du moule sur le plan de travail fariné.

Préparez la crème liée avec de la Maïzena et réservez-la au réfrigérateur.

Abaissez la pâte, piquez le fond et faites-la cuire au four préchauffé à 180 °C.

Versez la crème sur le fond de tarte, disposez les myrtilles et enfournez pour 20 mn.

Faites ramollir le beurre avant de mélanger tous les ingrédients de la pâte. La myrtille, une baie

de caractère

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54 • n°22

De l’homme des cavernes à l’invention de la conserve par Nicolas Appert en 1810, le stockage de la nourriture a suscité nombre de techniques dont certaines ont traversé le temps : séchage et salaison associée ou non au fumage ; trempage dans des solutions salées ou vinaigrées, des sirops ou de l’alcool, enrobage dans des corps gras ou du sucre, réfrigération avec de la glace naturelle puis artificielle. À l’abri de l’humidité dans des bocaux en verre, les légumineuses sont à portée de main pour les futures recettes hivernales. Noisettes et autres fruits à coques sèchent facilement, placés dans une corbeille, mais les fruits secs, sensibles à l’humidité et à la poussière, apprécient le voile protecteur d’un sac ou la paroi d’une boîte métallique.

Après la récolte vient le temps des conserves. Petit tour

des différentes techniques, d’hier à aujourd’hui.

mode d’emploiConservation

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La mode écologique va-t-elle remettre le garde-manger au goût du jour ? Pas sûr. Les caves

modernes sont souvent sèches et atteignent rarement une température inférieure à 12 °C. Mais de nombreux aliments se conservent parfaitement dans nos habita-tions. C’est le cas des fruits et légumes secs, mais également des pommes de terre, des oignons, de l’ail, des potirons, des fruits à coque non cassés qui se gardent de préférence dans des sacs en toile ou des paniers. Dans un environnement chaud, les fruits juste cueillis mûrissent très vite et, en l’absence d’une pièce fraîche, il faut les acheter en moindre quantité et les consommer rapidement ou… les mettre en conserve. Généralement, la règle numéro un pour le stockage des aliments exige une circulation de l’air uniforme (mais pas de courant d’air !) qui évite le risque de stagnation d’eau, la formation de pourriture et les mau-vaises odeurs qu’elle induit. Il faut donc contrôler et aérer régulièrement le garde-manger ou l’espace de rangement. Évitez la lumière directe et installez des moustiquaires aux fenêtres pour éloigner les nuisibles. L’humidité est l’ennemi des aliments secs : aussi, conservez les légumineuses, les fruits secs, les céréales, farines, pâtes et riz dans des récipients étanches en verre ou en céramique.

1. Indispensables fruits secs (raisins, abricots, figues, pommes, oranges, bananes…) : aussi utiles pour faire le plein d’énergie que pour enchanter un cake ou un tagine, ils sont faciles à préparer. Vérifiez d’abord s’ils sont sains et propres. Brossez-les délicatement au besoin puis piquez-les pour laisser la première perle d’humidité s’échapper. Pour les sécher, plusieurs options : étalez-les pendant plusieurs jours au soleil sur un support grillagé, en prenant soin de les recouvrir d’un tissu fin pour les protéger des insectes. Ou mettez-les plusieurs heures dans le four à basse température (70 ou 80 °C). Vous pouvez aussi utiliser un déshydrateur. 2. Pour les mettre en bocaux, attendez qu’ils soient parfaitement secs, sinon, ils risqueraient de moisir. Pensez à vérifier la bonne tenue de vos bocaux pendant les deux premières semaines. 3. Confitures, compotes, chutneys de légumes et sauces se conservent parfaitement en bocaux. Si vous avez correctement suivi les étapes de conservation, vous les garderez plusieurs années à température ambiante, à condition d’éviter les grands écarts thermiques. 4. Pour garder les fruits frais, des claies assurent une circulation optimale de l’air avec leurs fonds aérés. Toutefois, sachez que pommes, poires, bananes et prunes diffusent de l’éthylène, une hormone végétale qui fait mûrir prématurément les autres fruits et légumes placés à proximité.

Les clés de la congélation maisonNettoyez, lavez et, si vous le souhaitez, coupez en morceaux les légumes et fruits frais que vous souhaitez congeler. Associez éventuellement des fines herbes ou des baies sauvages. Faites blanchir rapidement tous ces éléments pour tuer les enzymes alimentaires qui provoqueraient des altérations de couleurs ou de saveurs et diminueraient leur teneur en vitamines. Les fruits et légumes étant gorgés d’eau, égouttez-les avec soin pour éviter la cristallisation qui s’opère pendant la congélation. Emballez-les dans les sacs de congélation à la taille adaptée en chassant l’air au maximum avant de les placer dans le congélateur à – 18 °C minimum. Notez sur l’emballage le contenu et la date de congélation (avec une durée maximale d’une année pour la plupart des fruits et légumes). Évitez les variations de température importantes.

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56 • n°22

Résolument indémodables, les meubles en bois confèrent à la maison une atmosphère chaleu-

reuse et conviviale. Au plaisir de les regarder et de les toucher s’ajoute souvent une dimension affective. Mis à part un dépoussiérage fréquent, ils requièrent peu d’entretien. Les meubles vernis sont les plus faciles à vivre. Revers de la médaille : leur surface est si lisse que la moindre tache de gras ou empreinte de doigt saute immédiatement aux yeux. Effacez-les avec un chiffon imbibé d’un mélange d’alcool à brûler et d’eau puis séchez avec un torchon sec. Les meubles traités à l’huile ou à la cire sont plus perméables aux taches que les meubles vernis mais ils ont un caractère plus authentique. Ils se nettoient à sec ou avec un torchon très légèrement humidifié. Si nécessaire, vous pouvez aussi employer un détergent neutre. De temps en temps, le meuble doit être de nouveau huilé ou ciré. Pour déterminer le moment propice, versez une goutte d’eau sur le bois : si elle laisse une trace, il est utile de traiter le bois. Appliquez une fine couche de cire puis,

Avec quelques astuces et de bons accessoires en main, vous voilà paré

pour offrir à vos meubles l’entretien qu’ils méritent.

Bichonnez votre mobilier en bois

Un chiffon en microfibres est idéal pour l’entretien des meubles en bois, cirés ou non.

après dix minutes environ, polissez avec un torchon sec. De même, si vous huilez le bois, attendez une dizaine de minutes avant de reti-rer l’excédent. Un léger ponçage au préalable permet d’éliminer d’éventuelles rayures et éraflures. Outre la régularité de l’entretien, le cli-mat ambiant et l’emplacement du mobilier ont égale-ment un impact sur l’état du bois. Le bois massif exige une température et une humidité constantes. Ne le placez jamais à proximité d’une cheminée ou d’un radiateur. De nombreuses essences s’assombrissent avec le temps. Exposez-les donc régulièrement à la lumière et déplacez de temps à autre les objets posés dessus afin de ne pas voir apparaître des taches plus ou moins claires. Faites votre miel de ces conseils mais gardez-vous néanmoins d’être trop scrupuleux car ce sont toutes les petites imperfections qui donnent à nos meubles cette patine qui nous charme tant.

Jouez avec la fibre

du bois en douceur

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Cure de beauté• Réveillez le bois verni, terni par les ans à certains endroits : polissez-le avec un chiffon doux imbibé de lait afin de lui redonner tout son éclat.

• Éliminez une auréole laissée par de l’eau en étalant un peu de dentifrice sur un torchon humide puis lustrez la trace en suivant les fibres du bois. Pour une tache tenace sur une surface robuste, utilisez du bicarbonate.

• Atténuez une tache blanche de chaleur sur du bois verni en passant le sèche-cheveux dessus pendant plusieurs minutes. Une autre solution est de la frotter avec un bouchon en liège.

• Retirez la cire de bougie en la chauffant avec un sèche-cheveux. Enlevez-la alors délicatement à l’aide d’un torchon en coton. Passez ensuite sur le bois un peu d’eau additionnée de vinaigre blanc.

• Effacez les traces noires laissées par des pieds de chaise ou des chaussures à l’aide d’une gomme.

• Camouflez une rayure sur un meuble en noyer : décortiquez une noix et frottez-en la chair sur la partie abîmée. Sur du bois plus clair, comblez l’éraflure avec un peu de vaseline.

• Ravivez un meuble en chêne en le nourrissant avec quelques gouttes de bière tiède. Puis astiquez-le avec un torchon sec.

Pensez à la pâte à bois pour aplanir et dissimuler les petites imperfections des sols ou du mobilier. Elle existe en tube ou sous forme plus solide (mastic époxy). Appliquez-la à l’aide d’une spatule sur la zone endommagée puis ôtez l’excédent afin d’obtenir une surface lisse.

Futée, la brosse pour armoire furète

sur la corniche pour y déloger poussière et toiles d’araignée. Longue d’environ 1,50 m et extra-plate, elle se glisse facilement à l’arrière des meubles, le long du mur.

L’huile de lin protège et nourrit les surfaces en bois susceptibles d’être en contact avec des aliments, tels que les plans de travail ou les tables.

Une brosse pour meubles permet

de dépoussiérer en douceur sculptures et bibelots.

La cire balsamique, baume à la cire d’abeille et à la cire végétale, ravive et anoblit les meubles et parquets cirés mais aussi le liège, le linoléum et les tommettes non vitrifiées.

Avec la cire d’abeille Laissez fondre au bain-marie 10 g de pastilles de cire d’abeille

dans 10 cl d’huile de soja en mélangeant bien. À l’aide d’un chiffon,

appliquez la cire sur le meuble. Terminez en passant un chiffon propre et sec pour retirer l’excédent de cire.

Nourrissez

Réparez

Protégez Époussetez

RavivezDépoussiérez

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Herbes, fleurs et fruits se glissent dans notre rituel de soin, pour le bien de notre peau

et de nos cheveux. Actifs naturels, parfums bucoliques, ils ont tout bon…

La beautécôté jardinrecettes maison

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Une décoction de pâquerettes et de graines de lin pour un effet bonne mine, un extrait de

romarin pour renforcer l’écosystème du cuir chevelu, un cocktail à base d’orange pour un grain de peau affiné ou encore une poignée d’herbes fraîches pour une chevelure plus vigoureuse… notre jardin recèle de véritables trésors de beauté.

Ces plantes bienfaisantesFraîches, en teinture mère, en décoction ou sous forme d’huiles essentielles, ces plantes vertueuses constituent la base de la cosmétique naturelle. Il suffit de savoir les choisir et les cueillir au bon moment avant de les préparer de la façon la plus efficace selon leurs pro-priétés. Par exemple, nourrissez vos ongles en trem-pant le bout des doigts dans un petit bol rempli d’huile de tournesol ou d’olive, enrichie d’un trait de jus de citron. Ajoutez une pincée de fleurs de mauve sylvestre pour une action émolliente renforcée.Cléopâtre aimait les bains de lait et de roses, Sissi l’impératrice rinçait sa longue chevelure avec du vinaigre aux herbes, tandis qu’Isabelle, reine de Hon-grie, à l’âge de 75 ans, paraissait bien plus jeune grâce à l’huile essentielle de romarin qu’elle utilisait chaque jour pour hydrater et tonifier son visage. La légende dit même le jeune roi de Pologne s’y trompa… lui demandant sa main tant il la pensait jeune ! Souveraines ou non, toutes les femmes ont trouvé depuis toujours dans les plantes la source d’une beauté naturelle et souvent secrète.

Pâquerettes + lin = joli teint

10 pâquerettes. 10 cl d’eau bouillante. 2 c. à soupe de graines de lin fraîchement moulues.

1. Déposez les pâquerettes dans un bol, recouvrez-les d’eau bouillante. Couvrez et laissez infuser pendant 10 mn.2. Filtrez l’infusion, mélangez-la avec les graines de lin. Laissez gonfler et refroidir 15 mn.Utilisation : étendez uniformément sur le visage, en évitant le contour des yeux et laissez agir 15 mn. Rincez à l’eau tiède avec un coton. Les mucilages des graines de lin hydratent la peau, calment les inflammations et les rougeurs. Les pâquerettes ont aussi des propriétés cicatrisantes. Idéal pour les peaux sèches ou irritées.

Orange et fleurs de molène font peau nette

1 orange bio. 1 c. à soupe d’amandes moulues. 3 c. à soupe de fromage blanc 0 %. Quelques fleurs de molène.

1. Lavez l’orange, séchez-la et râpez finement le zeste.2. Ajoutez les amandes et mélangez.3. Ajoutez le fromage blanc maigre et remuez jusqu’à consistance crémeuse.4. Incorporez les fleurs de molène finement hachées à la préparation.Utilisation : appliquez le peeling sur le visage par petits mouvements circulaires, en évitant le contour des yeux. Laissez agir 5 mn et rincez. Le bon rythme : une fois par semaine. Les fleurs de molène contiennent des mucilages qui entraînent une cicatrisation rapide, très utiles aux peaux sensibles.

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Masque apaisant

Gommage douceur

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Pour le plaisir de concoctervos recettes beauté maison.

Un citron juteux pour de beaux cheveux

1 citron bio. 2 œufs bio. 1 c. à café de miel liquide.

1. Séparez les blancs des jaunes d’œufs, battez légèrement les jaunes dans un saladier. Ajoutez le miel.2. Pressez le citron, versez le jus dans le mélange précédent tout en émulsionnant.Utilisation : répartissez ce shampoing sur vos cheveux mouillés, massez pour le faire pénétrer. Il est normal qu’il ne mousse pas ! Laissez agir 5 à 10 mn, puis rincez soigneusement à l’eau tiède. La lécithine contenue dans le jaune d’œuf a des propriétés nettoyantes en rendant la graisse et les impuretés solubles à l’eau. Le jaune d’œuf, lui, apporte de riches nutriments aux cheveux. Le jus de citron assainit, dégraisse et lisse les cheveux, leur apportant cette brillance que l’on recherche tant. Le miel contient de nombreux enzymes qui nourrissent les cheveux et assainissent le cuir chevelu. Une vraie formule anti-sécheresse !

Mélisse + romarin + rose = soin malin

1 bonne poignée de roses fraîches ou séchées, lavande, romarin et mélisse. 50 cl de vinaigre de cidre. 1 citron bio. 25 gouttes d’huiles essentielles (lavande, romarin ou géranium rosat par exemple). Ustensiles : 2 bocaux à couvercle.

1. Triez les fleurs et les herbes et hachez-les grossièrement.2. Versez-les dans le bocal à couvercle. Complétez avec le vinaigre. Lavez le citron, prélevez le zeste avec un couteau et ajoutez-le dans la préparation.3. Fermez bien le bocal et placez-le dans un endroit chaud pendant 2 semaines. Remuez-le de temps en temps.4. Filtrez le vinaigre dans le second récipient et aromatisez-le avec les huiles essentielles.Utilisation : attention, n’utilisez le vinaigre d’herbes qu’après les deux semaines de macération. Diluez 10 cl de cet après-shampoing avec 30 cl d’eau. Répartissez-le sur vos cheveux lavés, massez et ne rincez pas. Le vinaigre aux herbes donne un bel éclat soyeux aux cheveux graissant facilement.

Shampoing brillance

Après-shampoing lumière

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Pour les plus presséesVous n’avez pas le temps de partir à la cueillette pour créer vos recettes beauté maison, ou vous ne possédez pas de jardin, rendez-vous sur ces sites qui proposent des pas à pas ludiques et précis, des recettes de cosmétique naturelle et surtout, tout ce dont vous aurez besoin pour les concocter ! Nos chouchous : aroma-zone.com, huile-et-sens.com. Pour une sélection d’huiles essentielles : puressentiel.com ou huiles-et-nature.fr

La capucine, calmante et anti-inflammatoire

3 fleurs et 3 feuilles de capucine. 2 c. à soupe de terre médicinale (en magasin bio). 1 c. à soupe de miel liquide. Ustensile : 1 pinceau plat.

1. Versez 20 cl d’eau bouillante sur 3 fleurs et 3 feuilles de capucine. Laissez infuser pendant 5 mn.2. Versez le miel sur la terre médicinale. Ajoutez 2 à 3 c. à soupe d’infusion et mélangez le tout jusqu’à ce que la consistance soit lisse et crémeuse.Utilisation : sur le visage bien nettoyé, posez le masque avec le pinceau (en évitant le contour des yeux) et laissez agir 15 mn. Rincez à l’eau tiède. La terre médicinale, la capucine et le miel ont des vertus anti-inflammatoires. La terre, elle, absorbe les excès de sébum et les petites impuretés. La capucine est également efficace contre les bactéries.

Calendula et lavande apaisent les peaux sèches

3 cl d’huile de jojoba ou d’amande douce. 4 g de cire d’abeille jaune. 15 g de lanoline végétale. 4 g de beurre de cacao. 3 cl d’hydrolat de calendula. 10 gouttes de conservateur (Benzoate & sorbate). 8 gouttes d’huiles essentielles de lavande et de mélisse. Ustensile : 1 petit pot en verre.

1. Faites chauffer l’huile au bain-marie, sans la porter à ébullition. Ajoutez la cire d’abeille, laissez-la fondre.2. Ajoutez le beurre de cacao et laissez-le fondre.3. Faites chauffer l’hydrolat de calendula dans un autre bain-marie. Sans cesser de remuer, versez-le progressivement dans le mélange précédent.4. Mélangez jusqu’à ce que la crème obtenue refroidisse un peu. Ajoutez le conservateur et les huiles essentielles, puis remplissez le pot de crème.Utilisation : appliquez cette crème le soir sur le visage bien nettoyé. Une application le matin peut être utile si votre peau est particulièrement assoiffée. En cas d’inconfort ou de rougeurs, utilisez-la en couche épaisse, comme un masque, puis ôtez l’excédent. Cette préparation se conserve un mois.

Masque peau nette

Crème hydratante

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Près du Puy-en-Velay, un éditeur sublime la poésie

contemporaine dans ses ouvrages typographiés comme

aux premières heures de l’imprimerie.

La typographie fait belle impression

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Aux éditions Cheyne, on travaille l’art de la typo-graphie depuis 1980, explique Jean-François

Manier, le cofondateur de l’entreprise. Ce procédé, qui date du xve siècle, permet d’imprimer en relief, le plus souvent en creux, sur du papier bouffant. Cela donne une impression de gravure. Pendant longtemps, ma femme et moi avons été imprimeurs à Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire voisine. Ça nous a permis de bien démarrer dans le métier. Les gens venaient nous voir avec une ébauche, un brouillon et ils revenaient huit jours plus tard pour découvrir de belles cartes de visite ou des plaquettes de communication. »

Un bel effet vintageLa « typo », comme on l’appelle dans le jargon, fut rem-placée à la fin du xxe siècle par différents systèmes, notamment l’impression offset (impression par cylindres, plus adaptée aux grandes quantités). De nos jours, ils ne sont qu’une poignée d’imprimeurs à per-pétuer cette technique revenue récemment à la mode.Estelle Aguelon, typographe et conductrice machine, s’affaire autour des deux presses Heidelberg datant des années 1950. « La plus petite est une presse à pla-tine, qui peut imprimer des travaux de ville n’excédant pas 26 x 38 cm tandis que la presse mécanique à cylindres permet des tirages au format de 58 x 85 cm. » L’impression typographique relève presque d’une phi-losophie. Avec ses reliefs et son style vintage, elle est aussi reconnaissable aux petites imperfections qui font tout son charme. « Outre les travaux de commande

1. Pour l’impression typographique, on emploie des caractères mobiles, réalisés dans un alliage de plomb, d’antimoine et d’étain. Ils serviront à composer manuellement les lignes des ouvrages qui seront publiés.

2. Les caractères sont classés par polices

et par corps (leurs formes et dimensions) dans

des meubles à tiroirs, les « casses ».

3. Au sein des locaux modernes, les machines

transportent le visiteur dans une époque

que l’on pensait révolue.2

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1. Pour préparer la couverture, Estelle choisit dans les casses les caractères de la bonne police. 2. Elle dispose les lignes de caractères les unes sous les autres pour former des paragraphes puis des pages. 3. Estelle procède au dernier ajustement avant de lancer les premiers tests d’impression. 4. Une fois composées, les pages sont réunies à la main dans le châssis, qui peut en contenir jusqu’à huit. Il se verrouille solidement afin d’empêcher tout décalage involontaire.

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Une histoire de caractèresLes caractères utilisés à l’imprimerie Cheyne sont composés par un linotypiste du Puy-en-Velay (il travaille sur une machine qui fond les caractères d’imprimerie, ensemble, ligne par ligne). Ce métier devenant rare, nombre d’imprimeurs se tournent vers les documents numériques, transférés ensuite sur un support synthétique (en photopolymère), qui facilite l’impression en relief de formes complexes, d’images ou de nouvelles polices de caractères.

Les machines d’imprimerie

des années 1950, outre leur petit

parfum rétro, sont toujours parfaitement

fiables et fonctionnelles.

L’éditeur imprimeur Cheyne a choisi les procédés traditionnels afin de restituer un beau relief sur le papier.

On étale l’encre dans l’encrier de la presse à cylindres avant de lancer l’impression.

Une fois la presse bien réglée, près de 3 500 feuilles peuvent être imprimées en l’espace d’une heure.

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Cheyne éditeur. Au bois de Chaumette, 07320 Devesset. Tél. : 04 75 30 40 30. www.cheyne-editeur.com

comme des menus, nous imprimons des livres et des recueils de poésie contemporaine. » Estelle n’oublie pas de souligner le travail minutieux que nécessite cette technique : « Ce type d’édition exige trois semaines de préparation avant l’impression. » La jeune femme incarne l’exigence de la belle ouvrage. Penchée sur le plan de travail, elle assemble les lignes de caractères gravées en relief dans un alliage à base de plomb, d’antimoine et d’étain. Il lui faut travailler en miroir puisque chaque lettre est inversée de haut en bas.

De la lettre au livreLes lignes sont installées sur un châssis qui couvre l’emplacement de huit pages. Une fois la mise en page terminée, Estelle donne quelques tours de clé afin de stabiliser le tout. Le châssis prend place dans la presse à cylindres. La typographe verse de l’encre dans l’en-crier. Entraînée par la gravité et par les rouleaux, l’encre s’écoule de façon homogène, vers le bas de la presse.Les premières impressions se font au compte-gouttes, afin de vérifier la correspondance entre les recto et verso. Estelle contrôle scrupuleusement l’homogénéité de l’encrage et la pression des lettres sur le papier. Si elle est trop forte, les caractères s’abîment. Trop faible, le résultat manquerait d’intensité. Lorsque les calages sont bons, l’impression de la série est lancée.À la cadence de 3 500 feuilles par heure, un livre de cinquante pages est vite imprimé. « Durant l’impres-sion, il faut être derrière la machine et se tenir prêt à tout stopper en cas d’imprévu. » La pile de feuilles imprimées rejoint ensuite la seconde partie de l’atelier, équipée de machines dernier cri.

1. Un livre est composé de plusieurs cahiers, contenant un nombre précis de pages. Après le pliage, qui est réalisé sur une machine récente et doit être effectué avec une grande minutie, les cahiers seront assemblés. Chacun d’entre eux est cousu sur une machine à coudre manuelle spécifique à l’imprimerie.

2 & 3. Après l’impression, les blocs de caractères constituant les pages sont classés puis réunis en paquets pour servir en cas de nouvelle édition.4. L’éditeur accorde autant de soin à la forme qu’au contenu, avec une prédilection pour la poésie contemporaine.

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Des créations pleines de fantaisie imaginées par Chloé et ses amis, à partir de petits éléments naturels.

La natureen miniature

Lieu mystérieux peuplé d’êtres imaginaires, de fées et d’autres personnages de légende, la forêt a de quoi inspirer les enfants. Ces créations sont composées avec les trouvailles glanées au cours de leurs promenades. Des petites scènes de nature qui attireront un elfe farceur ?

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3. Dans cette soucoupe ronde, une création digne du Land-art. La pomme de pin évoque un arbre majestueux et les cynorhodons les couleurs de saison. Une petite clôture aérée entoure l’ensemble. 4. Les piquets de clôture sont plantés sur de la terre argileuse. Disposée sur le pourtour de la soucoupe et tassée avec soin, sa masse compacte maintient les petites brindilles bien espacées. 5. De la mousse toute douce figure la verdure des plantations. Sa couleur vive est attrayante et nul doute que quelque fée appréciera son confort !

1. En automne, la nature est riche en matériaux précieux pour confectionner un paysage miniature : il suffit d’avoir les yeux grands ouverts lors d’une balade dans les bois pour repérer des noix, cynorhodons, physalis, pommes de pin, glands, faînes, branchages, écorces, pierres et mousses. Les différents accessoires, ficelle, raphia et autres éléments décoratifs, sont à glaner dans la maison. 2. Chloé a réalisé son petit chef-d’œuvre dans une caisse en bois. Des soucoupes pour pots de fleurs, plateaux, cageots, voire de vieux tiroirs peuvent aussi bien faire l’affaire.

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1. Avec deux gros morceaux d’écorce, Justine a aménagé une grotte où peuvent s’abriter de petits personnages. Elle a déniché dans sa chambre les figurines en bois qui goûtent à présent, avec elle, le beau temps de saison dans leur petit jardin. 2. Une terrasse confortable se love dans cette soucoupe rectangulaire. Un petit morceau d’écorce s’est transformé en table, des rondelles de bois sciées dans une branche imitent les assiettes. Les convives viennent prendre place dans le mini-jardin, sur la mousse moelleuse, à l’ombre de la pomme de pin ramassée dans le parc voisin.

3. Un elfe assis devant sa hutte, construite avec deux morceaux d’écorce tenus par du raphia, semble observer ce qui se passe autour de lui. Rien de plus amusant que de façonner ces merveilles de la nature en maisons de poupées bucoliques, et les enfants font d’excellents architectes ! 4. Avec ses baies rouge vif, ce vert éclatant et ce cadre naturel élaboré avec

des petits bâtons et des faînes, cette composition sur fond de sable évoque un tableau. Réalisées dans des caisses en bois ou sur des plateaux, ces mini-scènes champêtres peuvent servir de déco de terrasse, jardin ou même de table. De plus, ces petits chefs-d’œuvre sont modulables et remodelables à l’envi, au gré de l’inspiration des jeunes artistes !

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La nature ? Une source de créativité inépuisable

pour les enfants.

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Des rongeurs très secrets profitent de notre sommeil pour trottiner

en catimini après avoir passé la journée blottis dans leurs cachettes.

Nom de code : gliridés. Mission en cours : se préparer au retour de l’hiver.

Des rongeurs discrets au bel appétit

Le lérot au pelage caractéristique porte un masque noir de bandit qui lui donne un air effronté. Il hiberne dans une cavité recouverte de mousse et ne sait en aucun cas résister à une reinette bien mûre.

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La souris, l’écureuil et le hamster sont des rongeurs bien connus de tous. Les gliridés, en revanche,

cultivent une part d’ombre. Gliri-quoi ? Cette famille, voisine de celle des sciuridés, comprend notamment le loir, le lérot, le lérotin et le muscardin. Ils vivent à nos côtés mais avec des horaires décalés. Ils ont une nette préférence pour les régions de moyenne et haute montagnes peuplées de feuillus et de conifères. Le loir gris est irrégulièrement présent en France, dédaignant le Nord, le grand Ouest et le Sud-Ouest. Le lérot a colonisé tout l’Hexagone à l’exception de la Bretagne tandis que le muscardin privilégie l’Est. Les gliridés ont un trait de vie propre qui les distingue des mulots ou des écureuils : ils hibernent d’octobre à mai. Tout au long de l’été, ils accumulent des réserves de graisse au point de doubler leur poids afin de pouvoir s’endormir profondément, roulés en boule, pendant sept à huit mois. Dormir comme un loir ne se limite pas à fermer les yeux et à roupiller jusqu’au dégel. Le processus intègre une mise au ralenti des fonctions vitales. L’ac-tivité de l’organisme se réduit au strict minimum : la température du corps s’abaisse jusqu’à flirter avec les 3 °C et le rythme cardiaque descend à 35 battements par minute (contre 450 en « mode actif »).

Une panse bien remplie, et au lit !Dès le début de l’automne, les gliridés furètent en quête de l’endroit idéal pour passer l’hiver. Ils recherchent par exemple une cavité dans un mur, une roche ou un vieil arbre qu’ils pourront douillettement tapisser de mousse, d’herbes et de fougères. Les nichoirs à oiseaux ou les recoins des greniers forment aussi de belles cachettes. Hormis le lérotin qui privilégie les nids en hauteur, les membres de la famille peuvent aussi opter pour un trou creusé dans le sol à 80 cm de profondeur, qu’ils recouvrent de foin et de feuilles. Si on ne voit pas l’ombre d’une moustache pendant l’hiver, on

1. Le loir est le plus connu et le plus grand représentant des gliridés. À son corps d’environ 20 cm s’ajoute une queue touffue presque aussi longue. Son pelage est gris ou gris-brun sur le dessus et blanchâtre en dessous. Pour le distinguer de l’écureuil, il suffit de regarder ses pattes postérieures, nettement plus petites. 2. Ce loir mise sur la stratégie du caméléon : son pelage se confond avec l’écorce du hêtre, ce qui le rend quasiment invisible. Grâce à son ouïe développée et à ses yeux saillants, il détecte le moindre mouvement, y compris dans l’obscurité.

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ne les croise guère davantage au cours de l’été. D’une discrétion exemplaire, ils attendent la tombée de la nuit pour se faufiler hors de leur nid en quête de nourriture. Leurs yeux saillants leur assurent une bonne vision nocturne et leur ouïe très fine facilite leurs dépla-cements dans l’obscurité.Une forêt mixte, avec un quota généreux de bois mort et de vieux arbres, représente l’habitat rêvé pour ce type de rongeur. Les cachettes y sont nombreuses et variées, tout comme les bonnes choses à grignoter. Le menu se compose de baies, de graines, de glands, de faînes, de fruits secs… Pour la ration de protéines, ajoutons-y des insectes, des vers de terre, des escar-gots mais aussi des œufs d’oiseaux et des oisillons. Leur territoire de chasse s’étend jusqu’à la cime des arbres où ils se livrent parfois, par pure gourmandise, à de périlleuses acrobaties. Leurs griffes courbes et acérées servent alors de piolets et leur longue queue

Comme ils peuvent aisément grimper sur une paroi verticale, il arrive que les gliridés établissent leur demeure bien au chaud dans les combles. Gare alors à la sarabande nocturne ! Et que je cavale, que je couine et que je siffle toute la nuit pendant la moitié de l’année… Les déloger, oui, mais pas n’importe comment : les gliridés font partie des espèces protégées et ne peuvent en aucun cas être tués. Une méthode douce consiste à installer des pièges (cages à rongeurs) en utilisant des pommes comme appât. Une fois les rongeurs attrapés, libérez-les à plusieurs kilomètres de votre maison pour éviter qu’ils ne reviennent. Cette éviction ne peut s’effectuer qu’en avril ou mai car après, on risque de séparer les parents de leur progéniture. Le plus simple reste évidemment de tolérer la présence de ces adorables bestioles.

Des locataires bruyants

1 & 2. Le lérotin porte le même bandeau noir autour des yeux que son cousin le lérot mais il est plus petit (14 à 24 cm de long) et possède une queue plus touffue. Il se régale de cafards, de sauterelles, d’araignées et d’œufs d’oiseaux, voire des oisillons. À ces protéines s’ajoutent des graines, des baies, des bourgeons et de petits fruits.

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Dis-moi, belle noix, qui t’a croquée ?A. Le muscardin se promène généralement la nuit sur les branches des arbres, ce qui explique qu’on ne le croise que rarement. Sa présence est cependant

trahie par sa façon très particulière de grignoter noix et noisettes : il perce dans la coquille un grand trou rond. De minuscules traces de dents parallèles

au bord révèlent la minutie du rongeur.B. L’écureuil, lui, brise la coquille en 2, faisant apparaître une ligne de cassure irrégulière.C. Le mulot à collier et le campagnol roussâtre grignotent un trou assez semblable à celui du muscardin mais la trace de leurs dents est perpendiculaire au bord.D. Ce petit trou n’est pas le fait d’un gliridé mais d’un balanin des noisettes (coléoptère).

1 & 2. Le muscardin est le plus petit des gliridés européens : de la pointe du museau jusqu’au bout de la queue, il ne mesure que 12 à 16 cm. Son poids plume est un atout quand il s’agit de ramper sur une tige pour y grappiller une belle baie. Quand l’opportunité se présente, il sait faire honneur aux provisions de notre garde-manger.

de balancier. Ces rongeurs intrépides n’hésitent pas à s’aventurer dans les zones habitées pour chaparder quelques fruits dans les jardins, au risque d’y croiser un prédateur, type chouette en maraude.L’accouplement s’effectue entre la fin du printemps et le début de l’été. Après une gestation d’environ 30 jours, madame loir met bas une portée de deux à sept petits. Les gliridés semblent posséder un don de prescience qui les guide dans la « gestion » de leur planning fami-lial. Hasard ou coïncidence : les années où les chênes et les hêtres produisent peu de glands et de faînes (parmi les fruits adorés des rongeurs), les portées sont réduites en nombre, et inversement. Ce don troublant laisse toujours perplexes les scientifiques. Tous ces petits mammifères communiquent entre eux par le biais d’un large répertoire de couinements, sifflements aigus et autres claquements de dents – autant de sons stridents et agaçants qui sont à l’origine d’une certaine impopularité auprès de la gent humaine. Personne n’est parfait : mis à part ce petit inconvénient sonore, les gliridés sont des animaux attachants et relativement faciles à apprivoiser.

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Embarquement pour une partie de pêche au brochet ! La barque d’Emmanuel est amarrée au pied d’un simple saule, hiver comme été.

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Guetter les sursauts d’une ligne, maîtriser

un brochet, mais aussi observer

la nature qui embrasse la scène de pêche.

C’est la promesse d’Emmanuel…

LE FILD’UNE PASSION

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Qu’est-ce qu’un guide de pêche ?Les guides de pêche sont détenteurs d’un brevet professionnel délivré par le Ministère de la jeunesse et des sports. Certains se sont regroupés dans la Fédération française des moniteurs guides de pêche, dont le site (www.ffmgp.com) recense les guides les plus proches de chez vous. La pêche à la mouche, à la carpe et au carnassier sont les activités les plus enseignées. Les cours s’adressent tout autant aux débutants qu’aux pêcheurs chevronnés. La plupart des guides mettent du matériel à disposition de leurs clients et s’occupent, au besoin, de l’obtention d’une carte de pêche à la journée.

Tout au bout d’un chemin encore noyé de brumes, le port. Entendez, un saule pleureur à l’ombrelle

respectable, dont le tronc est assez costaud pour qu’on s’y amarre à l’année. Comme il a plu dans la semaine, la barque d’Emmanuel Favin flotte, remplie d’eau et à demi immergée. Il va falloir écoper, en chuchotant pour ne pas effrayer les oiseaux qui nichent. L’initiation a commencé. Car si nous sommes là pour apprendre à traquer le brochet, notre guide, lui, parle traditions et nature. Sa barque, justement, il l’a fait construire dans le village d’à côté par le dernier artisan d’une longue lignée. Adaptée au milieu, forcément, puisque dans la Bassée, un territoire où la Seine s’égare large-ment de son lit à chaque printemps, la barque a long-temps été le moyen de locomotion le plus populaire. Un fond plat pour passer les bancs de sable, une godille pour se faufiler entre les branches et des planches taillées dans le peuplier… dans une variété que, pro-mis, nous allons identifier sur le parcours, puisque faune et flore sont au programme.

Transmettre une traditionDebout sur ces robustes embarcations, les ancêtres d’Emmanuel Favin se laissaient glisser jusqu’à Paris. Ils livraient dans le quartier des Halles un foin odorant, dont la réputation était arrivée jusqu’à la capitale. Emmanuel Favin, lui, s’en tient à la haute vallée de la Seine. Quelques méandres plus tard, premier lancer. La barque dérive lentement en silence. Les hirondelles troglodytes, qui s’étaient réfugiées dans les berges

2. Dans la boîte de pêche de notre guide, une dizaine de leurres qui permettent de s’adapter à l’humeur et à l’appétit du poisson. 3. Premiers lancers tandis que la barque dérive lentement au fil du courant. Contrairement aux idées reçues, les plus beaux spécimens de brochets se tiennent la plupart du temps au plus près des berges.

1. Bordées de forêts où nichent des dizaines d’espèces d’oiseaux, les berges de la Seine, à moins de 100 km de Paris, ont conservé une beauté sauvage.

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Cannes et moulinets, des engins de haute précision dont dépend la qualité de la prise, sans compter l’habileté du lanceur…

Dans cette portion de la Bassée, la Seine s’élargit en bras tranquilles où les brochets viennent en abondance traquer leurs proies.

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Typique de la région, la barque à fond plat se manie à la godille. Elle permet de franchir aisément les hauts-fonds sablonneux de la Seine.

Les courants n’ont pas de secret pour Emmanuel qui aime autant partager la nature dans les méandres de la rivière que l’art de la pêche.

Le fleuve a parfois entaillé largement le plateau, formant de petites falaises crayeuses où viennent nicher les hirondelles.

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Emmanuel Favin. 1, rue de la Place, 10400 La Villeneuve-au-Châtelot. Tél. : 03 25 21 93 03 ou 06 87 47 89 71. www.favin-guide-peche.frInitiation à la pêche au brochet en barque : 195 € la journée/1 pers. 120 €/pers. pour 2 pers. 95 €/pers. pour 3 pers. Déjeuner et prêt du matériel compris,

de craie à notre arrivée, pointent timidement le bout de leur bec. Le geste du professionnel est précis, sûr. Le nôtre l’est beaucoup moins. Il faut dire que le professeur a été formé à l’école la plus exigeante : la pêche à la mouche, qui demande maîtrise et calme parfaits. Il détaille le petit coup sec du poignet qui permet d’envoyer la ligne où l’on veut. Important, précise-t-il, car cela va faire toute la différence. Contrai-rement à ce que l’on pensait, les plus beaux spécimens ne se tiennent pas au large mais près des rives, là où le fouillis des branches est le plus dense. Plus on lance près du bord, plus on a de chance d’en capturer un. Mais plus on risque, aussi, d’accrocher la soie. Et là, adieu le leurre…

Apprendre à lire la rivièreTrès vite, on prend la mesure de tout ce que l’on ne sait pas. À quelle vitesse mouliner pour remonter sa ligne ? Relancer ici ou plutôt là-bas ? Barbe de sage et verbe compté, notre guide donne de discrètes indica-tions. « Il faut apprendre, dit-il, à lire la rivière comme un livre ». À discerner les trous, les courants, les contre-courants, tous ces détails qui trahissent la vie aquatique. Sur ces fonds clairs et sablonneux, par exemple, inutile d’espérer un brochet digne de ce nom. Mais en revanche, pour faire le plein de goujons et gardons, c’est là. « Et si vous revenez au moment des crues, nous irons nous promener plus loin, dans les bras morts de la Seine, là où les carpes se réfugient pour frayer… ».On accoste sur une plage de sable fin digne des plus beaux matins du monde. Saucisson et pain de cam-pagne, c’est l’heure du casse-croûte et les anecdotes se bousculent. D’aussi loin qu’il se souvienne, notre guide a toujours eu la rivière pour horizon. Coco-les-Roseaux, son arrière-grand-père, forçait déjà le respect de ses voisins par les brochets qu’il sortait, invariable-ment, à chaque fois qu’il prenait la peine de mettre une ligne à l’eau. « C’est un peu grâce à lui, conclut Emmanuel Favin, que je suis devenu guide de pêche. La transmission de ce savoir-là se faisait autrefois natu-rellement, de génération en génération. J’ai eu cette chance-là, mais d’autres ne l’ont pas eue. Mon métier, c’est de renouer ce fil. » L’hameçon est

extrait délicatement à l’aide d’une pince. On peut alors choisir de garder… ou de relâcher le poisson.

Après une journée passée à apprendre les secrets de la rivière comme ceux du maniement d’une ligne, la prise d’un brochet récompense parfois le pêcheur patient.

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À Correns, dans le Var, on mange, on boit, et on cultive des

produits sains. Un art de vivre à déguster sans modération !

Un village 100 % bio

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Le bar du Cercle de l’avenir réunit aussi bien les gens du cru que les promeneurs. À l’époque de Napoléon III, les intellectuels venaient y lire les journaux et informaient le peuple de l’actualité politique.

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La douce brise qui balaie Correns a comme un parfum d’air pur. Il faut dire que dans ce village

de l’arrière-pays varois niché en pleine Provence verte, on se soucie particulièrement de la nature. Considéré comme le « premier village bio de France », Correns ne compte pas moins de 80 producteurs bio, qui se sont donné pour objectif commun de laisser une terre propre aux générations à venir. À première vue, Cor-rens est une bourgade classique, construite au pied d’un château médiéval, sur les rives du fleuve Argens. L’architecture provençale se dévoile au fil des ruelles étroites bordées de façades colorées. Mais il suffit de pousser la porte de l’épicerie, du tabac-presse ou du bistrot, tous réunis dans la rue principale, pour y décou-vrir les trésors cultivés ou élevés tout près de là. Tous estampillés du fameux logo vert, pots de miels, œufs frais, vins, fruits et légumes ou volailles charnues se bousculent sur les étals des commerçants.

Bientôt vingt années de bioQuittons les ruelles pavées pour les terrains fertiles. Tout a commencé en 1997 avec la conversion à la production bio de la majorité des viticulteurs du vil-lage, inquiets de l’essoufflement du marché du vin. Aujourd’hui, le petit bourg médiéval compte trois domaines viticoles réputés pour leurs excellents côtes-de-provence et côtes-varoises, mais aussi des

Les façades exposées au sud sont dotées de petites fenêtres,

plus étroites que les autres. Elles permettent de maintenir

une agréable fraîcheur à l’intérieur.

Le fort Gibron, ancienne résidence des abbés de Montmajour, offre une vue imprenable sur le village.

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1. Les Corrençois sont à peine un millier à résider au village toute l’année.2. L’Argens traverse une partie de Correns, l’inondant de ses reflets… argentés.

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champs d’oliviers permettant la production d’huile et des serres où prospèrent les fruits et légumes gorgés de soleil. Dans le bois communal, il n’est pas rare d’apercevoir Philippe et ses chèvres. Le berger et éleveur caprin prépare des fromages de chèvre goûteux et onctueux à quelques envolées du pou-lailler de Léa, où les volailles bien nourries courent à l’air libre et profitent du beau temps. Les plaines qui bordent le Vallon Sourn méritent aussi le détour : les ruchers bourdonnant d’Arnaud promettent de savoureux nectars.

Des valeurs partagéesDix-huit ans après les débuts de cette mise au vert, la production agricole biologique, toutes spécialités confondues, représente 95 % du volume local. La prise de conscience semble en effet générale : ici, même le coiffeur du village utilise des produits bio pour dorloter les cheveux de ses clients ! Loin d’être le reflet d’un effet de mode, cette démarche provient plutôt d’une envie de vivre sainement. Les habitants apprécient de retrouver le goût des œufs à la coque

Toute la douceur de vivre de l’arrière-pays varois, la qualité du bio en plus !

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L’Auberge, à Correns

Arnaud, apiculteur

Le coiffeur, Hair nature

Lune, maraîchère

Léa, avicultriceFabien et Gaëlle, vignerons

Philippe, éleveur

Julien , maître de chai

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1. Sous la pergola du restaurant, dans un cadre revigorant, les petits plats mitonnés

avec les produits locaux ont la cote. 2. Quand monsieur vend sur le marché, madame

s’occupe de la récolte. 3. À la coopérative vinicole, Julien règne sur la cave. Il est en

charge de l’élaboration et de l’élevage du vin. 4. Apiculteur passionné, Arnaud produit

des miels de lavande, de romarin de châtaignier et d’acacia. 5. Les chèvres

de Philippe, en broutant, entretiennent les sous-bois. 6. Souriante et attentive, Léa bichonne ses poules comme une vraie

maman. Elle collecte près de 200 œufs chaque jour. 7. Sur leur domaine viticole, Fabien et Gaëlle travaillent la vigne manuellement

et avec les chevaux. 8. Soins et shampoings bio… C’est bien connu, les

Corrençois ont une belle chevelure !

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Dans ce bourg provençal, toutes les générations redécouvrent les vertus des produits naturels.

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Office du tourisme de Correns. 2, rue Cabassonne, 83570 Correns. Tél. : 04 94 37 21 31. www.correns.fr

que concoctaient leurs grands-parents et ils se régalent en préparant une salade avec des tomates aux formes certes irrégulières, mais parfumées et juteuses. Et, à vrai dire, qui ne s’en délecterait pas ? La majorité des habitants se sent visiblement concer-née par ce respect d’une terre saine. On prend d’ail-leurs soin de transmettre ces valeurs aux plus jeunes, puisque les élèves corrençois bénéficient d’un menu 100 % bio dans leur cantine, une fois par semaine, entre deux repas concoctés par un chef qui pioche régulièrement quelques aubergines, courgettes ou abricots dans le potager scolaire. De quoi ravir les parents, qui peuvent ainsi savourer leur rosé de Mira-val l’esprit tranquille, sur la terrasse ombragée du Cercle de l’avenir ou sous la pergola de l’Auberge, l’assiette garnie d’un filet de dorade et d’une purée maison préparée avec les pommes de terre bio des voisins… La fierté de vivre dans un village soucieux de l’environnement en prime.

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Le domaine des Aspras, réputé pour ses côtes-de-provence AOC (blancs, rouges et rosés), appartient au vigneron et maire du village Michael Latz. 2. L’épicerie de Marie-Ange est un véritable lieu de rencontre pour les habitants. On y trouve, parmi

les denrées du quotidien, le miel d’Arnaud, les œufs de Léa, le fromage de Philippe et les vins locaux. 3. Ici, les champs d’oliviers profitent d’un ensoleillement presque permanent, donnant aux huiles d’olive des notes fruitées, fines et délicates.

4. Le son de l’eau coulant dans les dix-sept fontaines vient rompre le silence. 5. Les murs du village s’ornent de petits détails piquant la curiosité du promeneur.

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Les plats Pyrex de nos grands-mères n’ont pas pris une rayure…

La marque fête ses cent ans et un savoir-faire qui résiste

au temps comme à la température, dans son site de Châteauroux.

Joueravec le feu

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Il fait chaud dans l’usine de Châteauroux, très chaud. Pas de quoi avoir peur pour autant, tout est sous

contrôle. Chez Pyrex, on joue avec le feu depuis déjà cent ans ! Sans lui, pas de fumée certes, mais pas de verre non plus. Cet élément fascinant, dangereux, insai-sissable est la clé de l’alchimie qui change le sable en un matériau transparent. Devant l’usine, le regard s’arrête devant les immenses camions venus de Fon-tainebleau pour apporter l’indispensable matière pre-mière. Derrière, un peu plus près de l’entrée, un mon-ticule de verres brisés reflète la lumière en des milliers d’étincelles. De ces chutes de plats recalés, on fabrique le calcin en y intégrant un assemblage subtil de pro-duits. Le tout est ajouté au sable et réutilisé pour l’éla-boration des nouveaux plats. Le mélange est enfourné dans le cœur gigantesque de l’usine : un four de 100 m2

montant à plus de 1 500 °C. De là sort un liquide incan-descent qui chemine dans les tuyaux avant d’atteindre les tapis roulants sur lesquels les plats sont enfin mou-lés. C’est dans ce décor digne de l’Enfer de Jérôme Bosch que des diablotins souriants s’agitent pour façon-ner les fameux plats. Loin de souffrir du bruit assour-dissant qu’ils contrent par des bouchons d’oreilles ou de la chaleur qui jaillit des flammes omniprésentes, les quelque quatre cents employés de l’usine se croisent et se saluent, échangent un bon mot, le sourire toujours aux lèvres. Est-ce la fierté de participer à l’élaboration d’un verre qui détient 90 % de parts du marché ? Est-ce l’excitation de manipuler le matériau brûlant ? Est-ce l’orgueil de posséder ce savoir-faire historique ? Un peu des trois sans doute, mais il est certain qu’ici la

1. Le sable qui sert à produire le verre est acheminé dans de grands camions depuis les réserves de Fontainebleau. Le verre Pyrex est donc 100 % français ! 2. Cette matière première est stockée dans d’immenses silos (le verre est composé à 75 % de sable). 3. Pour la fabrication, on y ajoute des produits chimiques, appelés fondants, et du calcin à base de fragments de plats non retenus.

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Sorti du four, le verre fondu chemine à travers l’usine dans un réseau complexe de tuyaux avant d’être moulé puis refroidi.

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Avec ses longs tuyaux cracheurs de feu, l’usine a des faux airs d’enfer.

Le bruit assourdissant des machines impose aux ouvriers le port de bouchons qui ne facilite pas la communication.

En un éclair, la puissante presse change le verre en fusion en un plat qu’il ne reste qu’à perfectionner et laisser refroidir.

Le verre en fusion, matériau très dangereux, demande une attention soutenue et une vigilance extrême.

L’étincelle initialeComme beaucoup de bonnes idées, celle du verre Pyrex n’a rien à voir à l’origine avec son usage actuel. C’est pour les lampes des chemins de fer américains que le physicien américain Jess Littleton invente en 1915 le verre borosilicate résistant aux grandes variations de température. Sa femme, Bessy, a l’idée d’en faire un plat pour le four. En 1922, le savoir-faire hexagonal, garant de produits de qualité, s’empare de la découverte américaine et Léon Régent fonde Pyrex en France. La marque, toujours filière américaine, n’en reste pas moins un exemple éclatant de la réussite de la fabrication française.

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Pyrex. www.pyrex.fr

chaleur n’empêche pas la légèreté ! Quand le pro-duit fini sort de la chaîne, enfin empaqueté pour être vendu dans toute la France, l’Europe, l’Afrique ou le Moyen-Orient, il est toujours d’actualité de vanter sa légendaire solidité et sa grande résistance aux varia-tions de température. En effet, sa composition spéci-fique, et en particulier l’ajout de bore, lui permet de passer de 180 °C à 0 °C d’un coup, sans une égrati-gnure. Cette force traverse le temps : une fois l’épreuve du feu passée, les bols et les moules ne s’altèrent plus. Les plats Pyrex, bien que peu onéreux, se transmettent de mère en fille, voire de grand-mère en petite-fille. Traversant les âges, la marque n’en a pas négligé les nouveautés et peut aujourd’hui se targuer de près de 2 500 références à son catalogue. Sacrée descendance pour une centenaire !

Fin de parcours : les produits sont emballés et expédiés partout en France, mais aussi à l’étranger pour 75 % de la marchandise !

Ces machines élaborées peuvent mouler dans le verre des formes complexes adaptées aux besoins de la cuisine.

Broc, plat de cuisson ou bol à tout faire… la marque s’invite à tous les instants de la préparation culinaire.

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Dans le Bordelais, on cherche à retrouver,

le temps d’une journée, les gestes et

la convivialité des vendanges traditionnelles.

Des vendanges à l’ancienne

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En cette belle et fraîche matinée de septembre, Frédéric Méhaye, le propriétaire du château

Sipian, a donné rendez-vous à ses amis dans son vignoble médocain, au nord de cette terre girondine riche en appellations fameuses. Le temps d’une jour-née, chacun retrouve les gestes d’antan pour couper et cueillir les belles grappes mûres à point, dans le plus pur esprit des vendanges traditionnelles. Tous parta-geront ensuite un convivial repas des vendangeurs. « Je me suis rendu compte que nos enfants n’avaient jamais ramassé de raisin et que la plupart des parents avaient oublié la convivialité associée aux vendanges. J’ai eu envie de récréer cette occasion », explique le viticulteur. Depuis trois ans, une vingtaine de privilé-giés, rejoints par quelques nouveaux venus, répondent ainsi à cette invitation hors du commun. Les plus cou-rageux, chaudement vêtus, arrivent dès 8 heures du matin. On se réchauffe alors avec un café arrosé avant de partir à l’assaut des vignes.

Renouer avec les gestes d’antan« Nous avons dû réapprendre ces gestes qui, avec la mécanisation des vendanges, s’étaient perdus », recon-naît Frédéric. Il a également fait fabriquer pour l’occa-sion des barriques similaires à celles que l’on utilisait autrefois. Chacun, muni de son panier en bois et d’un sécateur, se dirige vers une rangée de vignes. « Ne prenez que les belles grappes et posez bien votre panier en dessous de la vigne pour recueillir celles

1. Les enfants ne sont pas les derniers à cueillir le raisin et ont vite appris à manier les outils avec des gestes précis. 2. Choisir les plus belles grappes ! Frédéric Méhaye, le propriétaire du château Sipian, aime transmettre cette tradition des vendanges à la main aux plus jeunes.

Porteur d’un jour, Brian prend plaisir à aller d’un cueilleur à l’autre pour remplir sa hotte.

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Château Sipian. 28, rue de Port-de-Goulée, 33340 Valeyrac. Tél. : 05 56 41 56 05. www.vignobles-mehaye.net

qui tombent », rappelle l’hôte aux vendangeurs d’un jour. Le silence règne dans l’air vif du matin, les gestes sont encore hésitants. Aujourd’hui, Brian fait office de porteur. Tout droit venu de Californie, il goûte cette expérience unique avec un plaisir non dissimulé. Chacun verse le contenu de son panier dans la hotte qu’il porte sur le dos et qu’il vide à son tour dans les grosses barriques posées sur la plateforme du tracteur. Jambes nues, les deux employés du domaine foulent alors les raisins pour en faire sortir le jus. Il s’agit de presser les baies avec les pieds, sans en écraser les rafles et les pépins, ce qui favorise le développement de levures naturelles et une fermentation rapide. Une technique aujourd’hui abandonnée au profit des fou-loirs mécaniques. Mais pour cette cuvée unique, Fré-déric a choisi de la remettre au goût du jour. Conseillé par l’un de ses amis œnologue-conseil à l’université de Bordeaux, il a opté pour des cépages historiques du Médoc, comme le petit verdot, qui expriment toute la force du terroir.

Casse-croûte campagnardet pot-au-feu convivialPetit à petit, l’atmosphère se réchauffe. On s’interpelle dans les rangées. Les gestes deviennent plus sûrs. Brian se hâte. Les petits, fiers d’arborer les mêmes outils que les adultes, galopent dans les vignes. Les vendangeurs se regroupent autour du tracteur pour une pause gour-mande avec pain campagnard, fromage et grenier médocain, une charcuterie à base de panse de porc dégraissée, assaisonnée, roulée en boule et cousue,

Une transmission familialeC’est en 1978 que Bernard et Nicole Méhaye, les parents de Frédéric, alors âgé de 12 ans, achètent 25 hectares de terres vierges sur le lieu-dit Sipian, à Valeyrac, dans le nord du Médoc. Ils se sont rencontrés au Château La Tour de By, un domaine viticole prestigieux où Nicole travaille à la tâche depuis ses 15 ans et où Bernard est entré comme ouvrier à 17 ans. En 1979, ils installent 3 hectares de merlot sur leurs terres de Sipian. Ils entreprennent deux ans plus tard la construction de leur maison, tout en gardant les meilleures terres pour les vignes. Année après année, ils plantent du merlot (40 %), du cabernet sauvignon (50 %) mais aussi du petit verdot (10 %), un cépage historique du Médoc, jusqu’à cultiver 25 hectares en AOC Médoc. En 1990, Frédéric, fort de ses études d’œnologie et de commerce, convainc ses parents de construire leur propre chai de vinification. Il s’attache aujourd’hui à produire un vin reconnu et apprécié dont il assure lui-même la commercialisation partout dans le monde.

Les vendangeurs en herbe sont fiers d’arborer les mêmes sécateurs et paniers que les grands, mais à leur taille !

devenue la base du casse-croûte des paysans vignerons du Médoc. En cuisine, le pot-au-feu destiné au déjeu-ner mijote, surveillé par la mère de Frédéric. Après une matinée active, amis et membres de la famille, toutes générations confondues, s’attableront pour déguster ce plat roboratif, traditionnellement servi aux vendan-geurs pour marquer l’arrivée de l’automne. Les langues se délient et les rires fusent. Les anciens perpétuent la coutume du chabrot : le vin est versé et bu à même le potage. Les dix barriques remplies à la force du poignet tout au long de la journée devraient donner quelque trois mille bouteilles d’une cuvée unique. Elle s’appel-lera la Cuvée 28, comme le nombre de vendangeurs du premier millésime.

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Attention fragile ! Le contenu de la hotte est délicatement déversé dans les barriques en bois spécialement conçues pour l’occasion.

Le raisin est foulé à l’ancienne, au pied, de façon à favoriser l’action des levures naturelles et une fermentation rapide.

La pause matinale, autour du casse-croûte gourmand qui fait la part belle aux produits du Médoc, est la bienvenue.

Une tablée conviviale pour clore la journée, avec un pot-au-feu qui fête l’automne et la prochaine cuvée spéciale !

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Une traversée des Cévennes en joyeuse compagnie sur les pas

de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson. La garantie

d’un bain de nature sur fond de paysages somptueux.

Sur les cheminsde Stevenson

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1. Une randonnée de 3 à 5 jours idéale en famille ! Avec des étapes de 10 à 15 km d’un pas tranquille, les enfants de 7 ans suivent le rythme facilement. 2. Avec leur bandeau à franges sur les yeux, les ânes sont parés contre les mouches. 3. Sur les chemins rocailleux des contreforts du mont Lozère, toute la petite colonie, humains comme animaux, regarde bien où elle met les pieds. Attention, les ânes aiment courir dans les descentes ! 4. L’astuce de la carotte ne marche pas vraiment pour faire avancer l’âne, mais un petit rappel à l’ordre avec la badine sur les fesses permet parfois de le recadrer avec succès.

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L’animal aux longues oreilles nous jette un regard plein d’intelligence pendant que son maître le

harnache. Son bât sur le dos, il délivrera les marcheurs du poids de leurs sacs et pourra même transporter un enfant fatigué sur les sentiers caillouteux des Cévennes. Avec sa palette de paysages lumineux, ce massif sau-vage du Languedoc-Roussillon promet d’en prendre plein les yeux, entre ses forêts de châtaigniers, ses causses et ses petits villages. C’est ici que serpente le GR 70, un chemin de randonnée qui a la particularité de suivre les traces de Robert Louis Stevenson.

L’éloge de la lenteurL’auteur de L’Île au trésor traversa en effet la région en 1878, sur un parcours long de 220 kilomètres. Il choi-sit de mener cette entreprise à pied, avec pour com-pagnon une ânesse espiègle, Modestine. Un petit livre* savoureux relate cette aventure de douze jours au cours desquels l’animal au caractère bien trempé donne du fil à retordre à l’écrivain écossais. C’est en étudiant cet ouvrage qu’une association a réussi à retracer l’itiné-raire, qui mène du Puy-en-Velay à Alès dans une ambiance de moyenne montagne. Le temps de traver-ser les plateaux volcaniques de la basse Auvergne, la région du Gévaudan, le magnifique mont Lozère et le pays des Camisards. Pour goûter à son tour à la

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« De hautes montagnes rocheuses, aussi bleues que le saphir, fermaient l’horizon (…), le soleil étincelant sur les veines du roc. » Robert Louis Stevenson

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nature indomptée de ces reliefs, il est possible de louer un âne et de partir en randonnée pour quelques heures comme pour plusieurs jours. Succès garanti auprès des enfants ! Ils pourront se reposer sur leur dos, car ces compagnons de route peuvent supporter un poids de 40 kilos. Des gîtes relais ponctuent les étapes et accueillent les humains comme les bêtes pour des haltes bienfaisantes. Les ânes, eux, passent la nuit dans un grand pré où ils paissent et braient en retrou-vant leurs congénères. Pendant ce temps, les randon-neurs goûtent au repos du juste à l’intérieur, dans des hébergements rustiques. Au petit matin, après un som-meil réparateur, les bêtes attendent leur picotin près de la barrière, prêtes à poursuivre l’aventure.

Les ânes, ces farceurs !Le départ est crucial pour montrer à l’âne qui est le maître. Peu habitué à la compagnie de ces animaux, Stevenson se fera mener par le bout du nez tout au long de son périple. Modestine commencera par avan-cer d’un pas lent et laborieux, avant que l’écrivain ne comprenne qu’elle lui joue la comédie. Il finira par maltraiter le pauvre bourriquet, espérant lui faire entendre raison ! Peine perdue. À notre époque bien sûr, pas question de battre son âne. Le secret : il faut le mener d’une main ferme. Le pas sûr, même sur les

Le rituel du matinLorsqu’on chemine avec des ânes, il faut prendre le temps chaque matin de leur brosser le poil, après leur avoir passé le licol. Des gestes dont les enfants aiment s’occuper avec diligence ! Vient ensuite le moment de soigner les petits bobos de leurs pattes avec de la vaseline, avant de leur servir le petit déjeuner : un picotin, soit un seau de céréales, fourni dans les gîtes le long du GR 70. Au moment d’accrocher le bât, bien serré, il faudra bien veiller à équilibrer le poids des deux côtés.

Une pause bien méritée dans le joli village du Pont-de-Montvert : l’occasion de chouchouter son compagnon de route !

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Planifier l’aventureL’Association du Chemin de Stevenson existe depuis 1994 et édite un topoguide du chemin de grande randonnée, le GR 70, ainsi qu’une brochure où retrouver tous les gîtes, sites culturels et loueurs d’ânes ou de chevaux qui le ponctuent. Il est aussi possible de faire appel à un prestataire de services qui organisera tout de A à Z, ânes, gîtes, couvert et paniers de pique-nique y compris !

• Pour préparer sa randonnée: Sur le chemin de Robert Louis Stevenson. Le Village, 48220 Le-Pont-de-Montvert. Tél. : 04 66 45 86 31. Chemin-stevenson.org• Location d’ânes. Association Onagre. Sophie Marie, Mas Bousségures, 48110 Saint-Martin-de-Lansuscle. Tél. : 06 79 23 46 37. https ://assoonagre.wordpress.com

pentes les plus escarpées et caillouteuses, ces grosses bêtes jouent pourtant les poules mouillées au moment de traverser une rivière ou même une flaque d’eau dont elles ne voient pas le fond. Chaque animal a aussi son caractère, et certains individus sont de grands far-ceurs : ils peuvent feindre d’être durs d’oreilles ou faire le mort sur le sentier pour tenter d’apitoyer l’assistance ! Mais malgré ces facéties, ces compagnons au regard si doux restent des mascottes idéales pour des vacances en famille. Alors, prêts au départ ? Il ne reste plus qu’à choisir votre itinéraire et à vous munir d’une carte de randonnée précise. L’accessoire indispensable pour traverser les Cévennes, peu peuplées, où les portables ne fonctionnent pas toujours. Dans cette région rurale, épargnée par les constructions, on imagine aisément avoir sous les yeux un paysage identique à celui qui plut tant à l’écrivain…

* Voyage avec un âne dans les Cévennes, de Robert Louis Stevenson, éditions Flammarion.

1 & 2. Les forêts cévenoles regorgent de champignons et de baies que l’œil aiguisé des enfants repère facilement. À l’automne, les châtaignes tombées au sol attisent en plus la gourmandise des ânes.

3. L’indispensable carte IGN, à suivre avec attention… 4. Doucement, les ânes ont de bonnes dents ! Pour ne pas risquer de morsure, il faut leur donner à manger avec la main bien à plat. Un poing fermé peut leur faire croire qu’il y a de la nourriture cachée dedans, d’où la tentation de l’attraper !

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L’or bleu de cocagneLe pastel, de

la plante au bain de pigments.

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Tout est une question de couleur. Toulouse, ville rose, doit en très grande partie sa richesse au

bleu ! Pas n’importe quel bleu, pas le bleu commun qu’on peut trouver à chaque coin de rue mais le bleu de pastel. Issue d’une plante verte aux fleurs jaunes, cette couleur a permis au pays qu’on dit de cocagne de mettre en place un commerce… florissant ! Le triangle de l’or bleu s’étend entre Toulouse, Carcas-sonne et Albi, autant de villes où les hôtels particuliers, dont la brique rouge embellit les rues, ont été construits par les négociants de pastel. Tout au long de la Renais-sance et jusqu’au xviie siècle, les portes et les volets des paysans de toute la Gascogne étaient peints avec la pâte qui restait une fois les teintures terminées. C’est peu dire que la plante de pastel était omniprésente. À la découverte de l’indigo indien, moins onéreux et plus simple de fabrication, le savoir-faire, si vivant dans la région depuis des siècles et transmis de bouche-à-oreille, disparaît purement et simplement. Il ressurgit brièvement sous Napoléon après qu’un processus chimique a été découvert pour réduire à une semaine la fabrication qui prenait un an jusqu’alors ! Mais rien ne résiste à l’indigo de synthèse qui balaie à tout jamais cette couleur qui faisait rayonner le Sud-Ouest. À tout jamais ? C’était sans compter sur deux irréduc-tibles expatriés venus s’installer pour le climat et la beauté du paysage dans la campagne gersoise. À Lec-toure pour être précis. M. et Mme Lambert,

1. L’atelier du Bleu de Lectoure se tient depuis sa création dans cette ancienne tannerie à l’architecture typique des maisons rurales gersoises. 2. Chaque détail de cette bâtisse qui se visite met en avant le bleu et démontre la multiplicité des usages qu’on peut en faire.

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Le pastel, richesse du pays de Cocagne,

a repris des couleurs depuis 1994

à Lectoure, dans le Gers, grâce

à la motivation de deux amoureux

de la beauté de ses pigments.

DeniseSiméon-Lambert

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Pur produit de la nature, le pastel est exigeant mais rend au centuple les efforts fournis.

Des bobines de fil sont teintées sur place. Elles servent à réaliser coutures et motifs sur les tissus.

La cuve-mère est pleine de la teinture. Il faut être deux pour y plonger les textiles, bien remuer le liquide, et les ressortir à temps.

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respectivement belge et américaine, anciens gale-ristes d’art en Flandres aux yeux rompus à la couleur, remarquent un volet d’un bleu qui leur semble aty-pique. Quelques recherches plus tard, ils décident de remettre au goût du jour le fameux pastel aux nuances qui leur sont inconnues. Il leur faudra trois ans pour parvenir à extraire les pigments des feuilles fraîches.

Une tradition toujours moderneLa technique traditionnelle consistait à confectionner une boule de feuilles écrasées au moulin puis séchées. Cette boule était appelée la cocagne. Pour les faire sécher, on les plaçait dans des paniers qu’on accrochait en haut de mâts huilés à la graisse de cochon pour que les voleurs n’y grimpent pas : les fameux mâts de cocagne ! Le processus actuel reprend les grandes lignes de ce savoir-faire traditionnel en partant de la feuille macérée pour réaliser un pigment insoluble qui sera ensuite mélangé à de l’ammoniac et du glucose pour qu’il soit enfin soluble dans l’eau des grandes

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1. La préparation du pigment demande du savoir-faire et une bonne connaissance de la plante. 2. Le tissu est

plongé directement dans le liquide. 3. La coloration donne d’abord une teinte jaune qui vire ensuite au vert puis au bleu.

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cuves-mères. C’est là que sont plongés les textiles, avant d’être essorés puis séchés avec soin, pour plu-sieurs bains successifs. La magie opère : le linge devient jaune puis vert et, grâce au processus d’oxydation, d’un bleu profond. Cette teinture ne s’utilise pas seulement sur le tissu, elle est aussi très efficace sur le bois et sur tous les supports du moment qu’ils sont naturels. Le pastel est exigeant, il ne supporte pas de texture de mauvaise qualité, mais sur un matériau sans faille, il offrira une couleur d’une extrême pureté et d’une grande stabilité. « Certes, le travail de la plante est contraignant, mais au bout du chemin nous obtenons une couleur qui ne pollue pas, qui ne provoque pas d’allergie, qui n’est pas chimique et qui n’est même pas plus chère ! », résume Denise Lambert, une étincelle au fond de ses yeux… noisette.

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1. Un bon essorage permet de maîtriser le degré d’intensité de la couleur. 2. Particuliers et entreprises confient leurs tissus

à la société pour qu’elle les teigne. 3. Plusieurs bains sont nécessaires pour mener à bien la teinture des tissus.

Bleu de Lectoure. Ancienne Tannerie, Pont de Pile, 32700 Lectoure. Tél. : 05 62 68 78 30. www.bleu-de-lectoure.com Visites : 3,50 € personne.

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La beauté naturelle du bleu de pastel se décline en une infinité de nuances d’intensité différente.

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Au cœur de la Drôme provençale, une ancienne ferme

restaurée avec amour est aujourd’hui une maison d’hôtes,

empreinte de charme et de sérénité.

Se ressourcer au Lavoir

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Chacun sait que la quête d’une maison est souvent source

d’imprévus. À l’origine, Muriel et Alain n’avaient pas la moindre inten-tion d’acheter une si vaste propriété. Ils cherchaient avant tout un grand terrain du côté de Grignan pour y parquer leurs chevaux. Une maison modeste, attenante, leur aurait bien convenu. Mais nul n’est à l’abri d’un coup de cœur !

Un havre de paixCette ancienne ferme provençale, assortie d’un jardin et d’un bois s’étendant sur deux hectares et demi, les a tout de suite conquis.

Le couple a donc investi le corps de logis pour l’amé-nager à son goût. Les travaux ont révélé des trésors : des poutres massives jadis masquées par du plâtre ou encore des niches dissimulées derrière des murs de brique. Les dépendances, à l’état brut, furent dans un premier temps laissées de côté. Puis, l’idée est venue de les convertir en chambres d’hôtes. Le grenier comme la remise ou la terrasse sous les toits ont alors démarré une nouvelle vie. Les chambres portent des noms liés au lavoir de l’ancienne ferme, élément préservé et magnifiquement mis en valeur : la bugade (« jour de lessive »), le gadouié (« lavoir »), le lavo bugado (« machine à laver »), le bacèu (« battoir ») ou encore le tinèu (« cuve à lessive »). L’ambiance, cependant, n’a rien à voir avec celle, bruyante et animée, des

Muriel, l’hôtesse des lieux, pleinement épanouie avec ses animaux de compagnie.

La façade en pierres apparentes a remplacé l’ancien crépi disgracieux.

Le salon, largement ouvert sur la cuisine,

a été décloisonné comme bien d’autres pièces.

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1. Dans la cuisine, un ancien comptoir de pâtissier fait office de plan de travail. Son plateau en marbre de Bourgogne fait écho au coloris rose des murs et des carreaux de ciment, au sol. 2. Le petit déjeuner est servi dans la salle à manger d’hiver. 3. Un coin bureau a été aménagé sous l’escalier en bois et fer forgé, dans la suite mezzanine.

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Dans la suite junior, un volet est devenu table basse et une échelle d’alpage s’est reconvertie en tête de lit.

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Le Lavoir du Lauzon. 785, route de Valréas, 26130 Montségur-sur-Lauzon. Tél. : 06 08 83 63 95. www.lelavoirdulauzon.com. À partir de 135 € la chambre en basse saison et 150 € la suite. Petit déjeuner inclus.

lavoirs d’autrefois. Point de lavandières qui haranguent et vocifèrent, ni d’abrutissants coups de battoir. Ici, tout n’est que calme et volupté. Priorité est donnée à la détente et au bien-être, ce pourquoi les enfants de moins de 12 ans n’y sont pas admis. Les hôtes, pour la plupart des couples en quête de sérénité, savourent intensément cette tranquillité et se laissent porter par l’esprit des lieux. La demeure dégage indé-niablement un fluide apaisant, à quoi s’ajoutent les mille petites attentions des maîtres de maison.

Déco futée et ambiance bucoliqueQuel que soit l’endroit où le regard se pose, on est charmé par le soin apporté à la décoration, l’ingénio-sité d’un détournement d’objet ou le bon goût d’une association de matières. Muriel a un réel don pour marier les teintes, réussissant toujours à donner une impression de douceur et de raffinement. La cuisine, haut lieu de vie, reflète son audace : le vieux rose des murs répond aux coloris des carreaux de ciment. Ex-infirmière, Muriel a aussi tenu un hôtel puis une bou-tique de décoration. Aujourd’hui, elle s’épanouit com-plètement dans son rôle d’hôtesse en mode champêtre :

« Mes anciens hobbies – la poterie, le jardinage, la couture… – sont devenus des éléments à part entière de mon métier. J’emploie mon temps à faire des choses que j’aime. J’apprécie en particulier les moments pas-sés dans mon potager ou quand je m’occupe de mes animaux. » Car, outre leurs hôtes de passage, Muriel et Alain en bichonnent d’autres, permanents ceux-là, à poils et à plumes : chèvres, moutons, ânes, chevaux… « Leur présence stimule une zen attitude. Ils ne servent à rien d’autre qu’à embellir et à communiquer douceur et sympathie. Je ne transforme pas mes cochons en jambons ni les poulettes en brochettes. Je me contente de prélever les œufs de celles-ci. » La ferme d’ornement a trouvé place dans le jardin planté d’essences proven-çales : lauriers, oliviers, genêts, vignes, figuiers de Bar-barie, chênes truffiers, plants de lavande, arbres frui-tiers… Le charme opère et toutes les tensions accumu-lées dans l’année s’évaporent enfin.

Une hôtesse aux doigts de féeLes rideaux, coussins, plaids, édredons et ciels de lit sont confectionnés ici même par la maîtresse de maison, ainsi que certains miroirs ou lampes. Muriel a en effet le chic pour détourner tel ou tel objet de sa fonction initiale. Les visiteurs sont si nombreux à craquer pour ses créations qu’un coin boutique est né, en permanence alimenté par le renouvellement de la décoration au sein de la demeure.

1. La chambre lavo bugado, à la douce teinte aubergine, mêle harmonieusement le bois et le fer. 2. Dans la salle de bains attenante, un établi de menuisier supporte les vasques jumelles. Deux becquets en fer plaqués sous les robinets protègent le mur des projections.

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De cascades vertigineuses en vignobles, une douce

flânerie au cœur d’un terroir qui conjugue nature et art

de vivre. À savourer de mille manières.

Le Jura sur un plateau

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La beauté du voyage ne se mesure pas au nombre de kilomètres parcourus ! Au survol en surface,

préférez l’exploration en profondeur. Pas question ici de vous embarquer dans une illusoire découverte exhaustive du Jura, mais bien de vous raconter par le menu l’un de ses pays les plus attachants, le Revermont, et ses alentours. Sur les premiers contreforts du massif jurassien, il dessine une géographie superbe et variée, parfois douce, parfois abrupte et spectaculaire. Ici, vous pouvez profiter d’une nature formidable et d’un patrimoine extrêmement riche : architectural, avec de nombreux villages séduisants, ou encore gastrono-mique avec un garde-manger bien rempli, nourri de produits très variés.

Le pays d’Arbois, étape gourmandeInterdiction d’ignorer Arbois ! Patrie de Louis Pasteur, cette cité de caractère lovée autour de sa tour Gloriette et de son église Saint-Just est encerclée par les vignes. Il faut franchir les petits ponts sur la Cuisance ou musar-der au hasard de ses placettes et de ses ruelles, bordées de maisons vigneronnes, pour en saisir tout le charme. Et pousser la porte d’une flopée d’adresses ultra-gour-mandes. Toquez par exemple à celle du Domaine de la Tournelle. Produisant des vins qui sont parmi les plus convaincants du Jura – blanc, rouge, jaune, paille –, Évelyne et Pascal Clairet ont aussi créé un

Baume-les-Messieurs et son abbaye sont situés aux

confins de trois reculées, ces vallées typiques

du paysage jurassien.

Depuis la ville de Dole, on peut embarquer pour une promenade en bateau sur le Doubs.

Les hautes falaises du cirque de Baume-les-Messieurs offrent un panorama à couper le souffle.

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Les paysages verdoyants du Revermont incitent à la flânerie et à la découverte.

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Lâcher la voiture, c’est possible !Le Jura se prête à tous les moyens de locomotion. Pour les marcheurs et les randonneurs, la région ne compte pas moins de 5 300 kilomètres de sentiers balisés, dont les fameux itinéraires de l’Échappée jurassienne et de la Grande Traversée du Jura. Pour les fous de « la petite reine », les possibilités sont aussi nombreuses : 2 000 kilomètres de routes pour les cyclotouristes, 1 930 kilomètres de sentiers balisés pour les vététistes, 100 kilomètres de voies vertes, un itinéraire Eurovélo… Le Jura a d’ailleurs été élu « destination vélo de l’année 2015 » par la Fédération française de cyclotourisme ! www.jura-tourism.com

adorable caveau de dégustation aux airs de café à l’ancienne. À quelques minutes à pied, sous les arcades de la place de la Liberté, vit et travaille l’un des plus fameux chocolatiers-pâtissiers de l’Hexagone. Le nom de ce meilleur ouvrier de France ? Édouard Hirsinger (voir Esprit d’ici n° 19), héritier d’une lignée d’artisans du sucré remontant à 1900. Dans la jolie boutique familiale postée sous les arcades, on tutoie le Graal du cacao avec, par exemple, une bouchée baptisée « Quattro » pour ses quatre textures différentes. Avec autant d’atouts, on n’a aucune envie de s’échapper d’Arbois ! Et pourtant, rendez-vous à La Ferté, pour découvrir la brasserie bio La Franche, montée en 2005 : derrière des noms de cuvées amusants – La Franche d’en bas, La Franche ipane, La Franche profonde… – se cachent des bières blanches, ambrées et brunes rafraîchissantes ou plus complexes, et des créations originales comme La Fausse blonde au vin jaune.

De la fruitière à la rivièreEn poussant un peu dans la plaine bressane, le paysage se fait plus doux. Au cœur du bourg de Pleure, la petite fruitière est pilotée par Bruno Sommer qui, tous les matins, collecte le lait de huit producteurs pour fabri-quer le fameux comté AOC (appellation d’origine contrôlée), la star du Jura. Ici on est aussi sur le

1. Meilleur ouvrier de France, Édouard Hirsinger pratique l’art de la chocolaterie à Arbois, dans l’établissement fondé en 1900 par son arrière-grand-père. 2. Le Revermont produit des vins de caractère à partir de ses cépages de prédilection, pinot noir,

savagnin, poulsard, trousseau et chardonnay. 3. Dans la cave du domaine de La Tournelle, Pascal Clairet veille à la maturation de vins d’Arbois blanc et rouge, mais aussi de vin jaune et de vin de paille que l’on peut déguster dans le bistrot attenant.

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Les vaches montbéliardes fournissent le lait nécessaire

aux fromages jurassiens.

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territoire de Christine Roubez, de La Pisciculture du Marais. Dans ses étangs, elle élève des carpes en milieu naturel, avec un souci qualitatif permanent et dans le respect de l’environnement, puis les fume et les transforme dans son petit laboratoire. Elle propose à la vente directe des filets fumés, des rillettes de carpe ou encore des goujonnettes pour la friture. Après cette incursion en Bresse, retour à Arbois, que l’on peut aussi quitter par le sud. À peine sortie de la ville, la route des vins grimpe vers le village de poche et de charme de Pupillin. Au Grapiot, Julie et Samuel Richardet patronnent avec gentillesse l’un des restaurants les plus agréables du coin : un lumineux décor de néo-bistrot prolongé d’une terrasse haut perchée, une cuisine alerte qui fouette le terroir régional au goût du siècle, et une cave pertinente loin d’être exclusivement jurassienne.

De vignes en prodigieux belvédèresL’itinéraire louvoie ensuite joliment entre les vignes jusqu’à Poligny, où plusieurs caves d’affinage de comté sont ouvertes à la visite. En poussant vers le sud, on s’écarte un peu du Revermont. Direction Granges-sur-Baume, d’abord, et la fromagerie artisanale Poulet : dans la boutique attenante à l’atelier de fabrication, elle pré-sente ses formidables morbiers pleins de caractère, son beurre moulé à la main et quelques imparables produits de la région. Juste à côté, un petit belvédère ouvre

Filets de truite, sauce aux écrevissesPour 8 personnes. Préparation : 45 mn. Cuisson : 1 h.

8 filets de truite. 50 g de farine. 1 litre d’huile de friture. Sel. Poivre. Pour la sauce : 500 g d’écrevisses. 1 bulbe de fenouil. 2 gousses d’ail. 2 carottes. 1 branche de thym. 1 feuille de laurier. 2 c. à soupe d’huile d’olive. 10 cl de cognac. 30 cl de crème liquide. 3 c. à soupe de concentré de tomates. 20 cl de vin blanc. 1 litre de bouillon de légumes.

1. Émincez le fenouil et les carottes pelées. Dégermez l’ail.2. Pochez 3 mn les écrevisses dans le bouillon de légumes. Laissez-les refroidir et décortiquez-les.3. Faites suer les carcasses à feu vif avec le fenouil, les carottes et l’ail entier dans l’huile d’olive (réservez la chair des écrevisses pour d’autres recettes). Ajoutez le cognac et faites flamber. Ajoutez le concentré de tomates, le vin blanc, le thym et le laurier. Couvrez d’eau à hauteur. Faites cuire à frémissement pendant 30 mn.4. Passez la préparation au chinois, en appuyant fortement avec une cuillère. Remettez la sauce sur le feu et faites réduire de moitié. Ajoutez la crème et rectifiez l’assaisonnement, réservez.5. Ôtez les arêtes des filets de truite et coupez-les en lamelles de 2 cm de largeur (veillez à ce qu’elles aient la même taille afin que la cuisson soit régulière). Farinez-les et ôtez-en l’excédent.6. Faites frire le poisson dans l’huile portée à 170 °C jusqu’à légère coloration. Égouttez sur du papier absorbant.7. Salez et servez aussitôt avec la sauce chaude.

Dans son élevage en milieu naturel, au nord de la Bresse jurassienne, Christine Roubez pêche carpes, gardons, tanches et brochetsselon les méthodes traditionnelles, à l’aide de sennes, de larges filets.

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Entre villes médiévales et lumineuxpaysages, laissez agir le charme du Jura.

Les vignobles épousent les coteaux vallonnés et s’étendent à perte de vue.

Quand les ruelles d’Arbois en fête prennent des airs d’Italie…

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sur une vue bluffante en surplomb du cirque de Baume-les-Messieurs, caché dans le cul-de-sac d’une reculée, échancrure dans le plateau calcaire, bordée de falaises impressionnantes. Connu pour son site excep-tionnel, ce village, parmi les plus beaux de France, l’est aussi pour son abbaye impériale, ses grottes et ses cascades des Tufs. En un petit périmètre, le Jura donne à voir deux de ses sites les plus remarquables car, à quelques kilomètres de Baume-les-Messieurs, l’église et les nobles maisons de Château-Chalon se dressent au sommet d’une falaise qui domine une véritable mer de vignes. Pour les amateurs de vins, le nom de ce vil-lage est presque mythique, à l’égal de Saint-Émilion ou Châteauneuf-du-Pape : c’est le berceau du fameux vin jaune, qui vieillit six ans en tonneau avant d’être mis en bouteille. Une bonne idée de souvenir à rapporter de votre escapade jurassienne !

1. Près d’Arbois, la tour de Curon domine les vignes. Cet ancien pigeonnier servait autrefois à surveiller les vignes au moment de la maturation du raisin. 2. La fromagerie Poulet, à Granges-sur-Baume, produit un morbier très réputé ainsi que de délicieux comtés. 3. Les bières artisanales de la brasserie La Franche, à La Ferté, se distinguent par leurs noms autant que par leur qualité.

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Les bons plans du JuraSe renseigner• Jura Tourismewww.jura-tourism.com

Se reposer• Hostellerie des Monts de Vaux39800 Poligny. Tél. : 03 84 37 12 50. www.hostellerie.comEn pleine nature, perchée à 600 mètres d’altitude sur le bord de la reculée de Vaux, cette auberge de charme cultive ses allures traditionnelles et régionales tout en entretenant un grand confort moderne. Un camp de base idéal pour découvrir la région, profiter de nombreuses balades dans les parages. Bonne table également. 149 € la chambre double.

Se restaurer• La Balance Mets & Vins47, rue de Courcelles, 39600 Arbois. Tél. : 03 84 37 45 00. www.labalance.frUn restaurant à l’atmosphère néo-rustique, qui privilégie les produits du terroir sur une partition plus créative que traditionnelle. Menus à partir de 19,80 € (le midi en semaine), et jusqu’à 65 €.

• Le GrapiotRue Bagier, 39600 Pupillin. Tél. : 03 84 37 49 44. www.legrapiot.comAccueil adorable, décor réconciliant les anciens et les modernes, cuisine pleine de tempérament et cave pointue axée sur le Jura et les autres vignobles français. Menu découverte à 50 €.

Savourer• Fromagerie artisanale Poulet10, place de l’Église, 39210 Granges-sur-Baume. Tél. : 03 84 48 28 32.Cette fromagerie familiale collectionne les médailles pour son morbier. Normal, c’est le meilleur du monde !

• Brasserie La Franche28, rue principale, 39600 La Ferté. Tél. : 03 84 37 65 33. www.lafranche.netUne large gamme de bières pur malt de fermentation haute, élaborées avec des ingrédients naturels.

• Domaine de la Tournelle5, Petite Place, 39600 Arbois. Tél. : 03 84 66 25 76. www.domainedelatournelle.comDes vins bio remarquables sur toute la palette locale. Et un délicieux bistrot d’été au cœur de la cité.

• Maison Hirsinger38, place de la Liberté, 39600 Arbois. Tél. : 03 84 66 06 97. www.chocolat-hirsinger.com.Les créations d’un des grands maîtres du chocolat en France, dont le classique Carré Or, pur cacao, ou l’original Slow Food, mêlant pâte de fraise, vinaigre balsamique et ganache à l’Antésite. Et une belle tradition pâtissière.

• Fruitière de Pleure2, rue de la Reppe, 39120 Pleure. Tél. : 03 84 81 40 92.

Dans le dernier village bressan à posséder sa fruitière à comté, vous trouverez des merveilles de fromages à tous les stades d’affinage. Savoureusement authentique.

• Pisciculture du Marais5, route des Essards, 39120 Pleure. Tél. : 03 84 81 47 26. Rillettes, filets frais ou fumés, goujonnettes… Les fabrications de Christine Roubez issues de son élevage de carpes en milieu naturel en vente directe.

• Moulin TaronLes Gaudes de Chaussin. 39120 Chaussin. Tél. : 03 84 81 81 06. www.gaudes-de-chaussin.comLe moulin Taron, qui date de 1843, est l’un des derniers producteurs de gaudes, une farine de maïs torréfié, moulue à la meule de pierre, que l’on peut utiliser pour la confection de sablés, de crêpes, de gaufres, de polenta et de potages.

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La Ferme de Saint-Sébastien. Chemin de Bourion, 03140 Charroux. Tél. : 04 70 56 88 83. www.fermesaintsebastien.fr. Menus de 18 à 52 €.

Équilibre entre décor rural et décoration moderne : un havre de tranquillité pour les convives de passage.

À Charroux, village classé de l’Allier, cette auberge chaleureuse mise sur une cuisine

aussi authentique qu’inventive.

Visiteurs de l’Allier, il faut pénétrer dans Charroux, arpenter ses ruelles pittoresques, chiner dans les

commerces traditionnels… Pourtant si vous restiez bloqués à l’entrée, happés par les jardins de la Ferme de Saint-Sébastien, nous ne saurions vous en tenir rigueur. Cachées au détour d’un chemin vicinal, de grandes toiles colorées bariolent la terrasse de la demeure. Là, de nombreuses tables, les pieds bien enfoncés dans le gravier, profitent de la clémence du temps à l’abri du soleil. À l’intérieur, entre les larges murs en pierre, dans un décor d’auberge rurale et distinguée, plusieurs larges salles accueillent au frais les gourmands. Le décor rend hommage à la région, à la verte Auvergne qui fournit ici les meilleurs produits.

Le terroir au service de l’innovationLe poulet bourbonnais, la viande charolaise, les mul-tiples fromages auvergnats, le vin de Saint-Pourçain : la cuisine de Valérie Saignie fait la part belle à ce terroir. Cette chef du cru apporte tout son savoir-faire à la réalisation de plats traditionnels tels que la poularde à la moutarde, le pâté de pommes de terre ou le rôti de veau… La cuisinière s’enorgueillit de tout réaliser elle-même, de l’entrée au dessert, dont le baba, qu’elle maîtrise particulièrement bien, un tour de main qu’elle doit aussi à son père pâtissier. Il ne faut pas croire pour autant que Valérie Saignie s’enferme dans une cuisine classique : elle joue avec la tradition pour concevoir de nouvelles recettes originales. Sa sauce Duchambais, typique du Bourbonnais, traditionnellement au vinaigre rouge pour accompagner le canard, est ici confection-née avec du vinaigre blanc pour s’accorder au poulet. Parmi ses créations les plus audacieuses, citons son délicat macaron dégusté en amuse-bouche. En guise de ganache, elle tartine le biscuit de moutarde pourpre de Charroux. Cette spécialité à base de jus de raisin,

La Ferme de Saint-Sébastien

de vinaigre de vin rouge et de saint-pourçain a été élaborée par des producteurs voisins. Passé le crous-tillant du biscuit, la moutarde fondante délivre un goût sucré délicatement épicé qui prépare parfaitement le gourmet au menu qui l’attend.

Valérie Saignie

et son mari, Philippe.

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5. légende Blanc Début 5. Légende Blanc

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Cuisse de volaille sauce DuchambaisPour 4 personnes. Préparation : 15 mn. Cuisson : 50 mn.

4 cuisses de poulets bourbonnais. 4 échalotes. 30 cl de vin blanc. 15 cl de vinaigre blanc. 50 cl de bouillon de volaille. 50 cl de crème fraîche. 5 g de beurre. 2 c. à soupe d’huile. Sel. Poivre.

1. Coupez les cuisses en deux, salez et poivrez-les. Faites-les revenir 5 mn dans une poêle avec le beurre et l’huile sans trop de coloration.2. Ajoutez les échalotes émincées et laissez cuire pendant 3 mn. Versez le vin blanc et le vinaigre blanc et, au bout de 5 mn, ajoutez le bouillon de volaille.3. Laissez mijoter pendant 35 mn. Passez et faites réduire la sauce. Ajoutez la crème et laissez encore réduire. Rectifiez l’assaisonnement avant de servir avec un pâté de pommes de terre.

1. À l’étage, se cache une terrasse paradisiaque pour un repas face à la nature. 2. En salle, un décor pittoresque plonge les gourmands dans une ambiance d’auberge de campagne. 3 & 4. À l’entrée, les parasols colorés donnent une ambiance festive à la terrasse. Idéal pour un déjeuner ombragé.

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Cuisse de volaille sauce Duchambais

Suprême à la moutarde de Charroux

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