Esperance 93

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RDC Bosnie France Ukraine Roumanie Cameroun « Un geste chrétien dans un monde qui souffre » Septembre 2016 93

Transcript of Esperance 93

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RDC Bosnie France

Ukraine Roumanie Cameroun

« Un geste chrétien dans un monde q

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Septembre 201693

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Nos partenaires

Rapport dʼactivité 2010 - Association chrétienne de solidarité La Gerbe www.lagerbe.org 33

Convoi vers

la Roumanie

Convoi vers

la Roumanie

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Convoi vers

la Roumanie

Equipe de La

Gerbe en Ukraine

La Gerbe et VOH au

Salon des Solidarités

Ferme Claris: Achat

de la maison relais

Atelier «Slam» : prévention

des discriminations au

Mureaux

Convoi vers

la Roumanie

Convoi vers

la Bosnie

Ferme Claris: création

dʼun atelier dʼécriture

Visite des partenaires

congolais (RDC) à

Ecquevilly

Buffet équitable aux assises

de la coopératon Yvelinoises

pour 500 personnes

Equipe de La

Gerbe en Roumanie

Action de sensibilisation à la

citoyenneté à poissy devant

270 collégiens

Ferme Claris :

renouvellement des

agréments dʼétablissement

Fête de La Ferme

Claris : 60 personnes

Convoi vers la Roumanie

Convoi vers la

Roumanie

Convoi vers la

Roumanie

La Gerbe : 2010 en quelques dates

Septembre 2011

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Association Chrétienne de Solidarité InternationaleAssociation loi 1901 créée en 1988

déclarée en Sous-Préfecture de Mantes la Jolie sous le n° 0781007848n° Siret 419 824 669 000 40 APE : 9499Z -

Habilitée à délivrer des reçus fiscaux et à percevoir des dons ISF. France : CCP : 46 261 09 V - LA SOURCE

Suisse : en passant par la Fondation Mon Rocher

Abonnement annuel : 10 € / 4 numérosN° ISSN : 1259-3621 - Commission Paritaire : 1008 G 78454 -

Dépôt légal : à parutionJournal d’information - Tirage : 4.000 exemplaires

Conformément à l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit

d’accès et de rectification aux données vous concernant dans nos fichiers

EDITO

Ukraine - Mission d’évaluation ................................................................. p 3Bosnie - Vallée de la grâce ................................................................... p 4-5RDC - Lodja - Cameroun - N’Tolo - ...................................................... p 6Roumanie - convoi et opération cartables ............................................. p 7France - Chantier d’insertion et Ressourcerie ....................................... p 8-11France - Ferme Claris et Maison d’à Côté ........................................... p 12-16

S o m m a i r e

La Gerbe est membre de :

Nos partenaires :

www.lagErbE.org www.facEbook.com/EspErancE.lagErbE twittEr.com/lagErbE

La rentrée, occasion de faire le point, dit-on.Moralement, c’est peut-être le jour des bonnes résolutions ? Pratiquement, l’un ou l’autre pensera à vérifier le stock de crayons, feuilles et cartouches d’imprimantes ? Dans le registre émotif, sera-ce le temps des souvenirs, pour se remémorer les accueils passés avec leurs joies et leurs désagréments, les luttes et les échecs ? Spirituellement, un temps de prière ? Dans nos pensées, nous nous arrêterons sur les récits de voyages, des missions accomplies par l’association et ses partenaires pendant l’été ?

Essayons de regarder en face cette nouvelle tranche de vie.Comment démarrer enrichis par les moments vécus ? Oui, revoyons un peu le livret d’accueil,

le projet d’établissement, après avoir fait le point sur notre fonctionnement et tiré les leçons des trimestres précédents. Nous irons vers plus de solidarité et de sensibilisation au bien commun. Oui, les bénévoles sont un atout de l’association et nous souhaitons les intégrer toujours davantage à notre action. Oui, la communication avait besoin d’un vent de fraîcheur et le site Internet renouvelé aura ses adeptes, depuis les jeunes en quête de stage aux assistantes sociales en recherche de solution pour accompagner des personnes vers l’insertion, en passant par les bénévoles, sympathisants ou donateurs qui aiment lire les nouvelles des actions.Comment se préparer à l’accueil ? Que ce soit l’accueil de ceux qui ont besoin d’urgence un hébergement sécure à Lézan, comme l’accueil de ceux qui commencent un contrat sur le chantier d’insertion à Ecquevilly. Nous avons reçu par l’évangile un commandement à la fois ancien et nouveau, celui d’aimer Dieu et celui d’aimer notre prochain comme nous mêmes. Il ne s’agit pas d’un amour sentimental, ou d’affinité. Il s’agit d’un amour sans conditions. Chacun est un être sacré, respectable comme créature de Dieu, lumière qui ne demande qu’à se manifester. A lui de prendre en main sa responsabilité, à nous de l’y aider, en lui laissant cette interrogation bienveillante sur la façon dont il compte faire briller la lumière de son cœur profond. Et ainsi faire un pas vers le renouveau, cette vie qui se préoccupe davantage des valeurs éternelles que de la consommation.

Philippe et Martine Fournier

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Accueil de nos partenaireset poursuite des envois de marchandises de première nécéssité

Solidarité InternationaleUkraineen France

Vadim: avant d’être engagé dans la foi au service des autres, il a grandi à Moscou où il a été formé comme chanteur professionnel. Recruté à 19 ans par le KGB, puis puni pour désobéissance par 6 ans dans les mines d’uranium, il a ensuite connu un grand changement d’orientation de vie. Aujourd’hui sa vie n’est toujours pas comme les autres puisqu’il parcourt le monde pour témoigner de sa foi et être une voix pour les plus vulnérables de son pays.

N o t r e rentrée a

entre autres été marquée

par le passage à L a G e r b e

d u p r é s i d e n t de l ’ a s soc ia t ion

“ C h a r i t é” , Va d i m Dahnenko et son épouse Luba.

Char i t é e s t une a s s o c i a t i on ukrainienne basée à Vynnitsia, venant en aide à des publics assez diversifiés, grâce à un travail efficace de distribution du matériel reçu de l’étranger et notamment de La Gerbe. Ainsi les bénévoles de cet organisme atteignent des bénéficiaires dans plus de 10 villes du centre et de l’Est

de l’Ukraine (y compris de l’autre côté de la ligne de front). Ce travail vient soutenir des enfants porteurs de handicaps, les victimes de la guerre (dans le Donbass ou parmi les déplacés internes au pays) et les orphelins du pays, notamment en équipant les familles d’accueil et en sensibilisant l’opinion publique sur la nécessité de prendre soin des plus faibles au travers de l’adoption.

A l’occasion de sa visite, nous avons sollicité un entretien avec l’ambassade d’Ukraine en France. Nous avons été reçu très cordialement par Monsieur l’Ambassadeur, Oleh Shamshur qui nous a chaudement encouragés à continuer notre travail au service de la population d’Ukraine.

Nous avons aussi été heureux de pouvoir communiquer largement, lors d’une soirée publique ou lors d’interviews avec plusieurs médias, sur l’histoire peu commune de

Homme de paix en zone de guerre

En juillet l’équipe de La Gerbe a eu le plaisir de recevoir à nouveau Sergeï Sychev qui nous a donné un aperçu de la situation dans l’Est de l’Ukraine.

Sergeï est pasteur, marié et père de famille. Lorsque la guerre civile a éclaté dans le Donbass la possibilité de quitter la région et de mettre sa famille à l’abri s’est présentée à lui.

Cette solution paraît raisonnable lorsque l’on sait que les habitations civiles n’ont pas été épargnées par les tirs croisés des belligérants. Pour autant, avec son épouse, ils ont décidé de rester et de vivre dans les actes la foi qui les anime.

Depuis deux ans maintenant, Sergeï s’absente régulièrement de chez lui afin de trouver le moyen d’apporter eau et nourriture aux personnes vulnérables de la zone de guerre, qui ne peuvent ou ne souhaitent pas se déplacer.

Depuis le début du conflit, plus de 2 millions de personnes ont fui vers la partie ouest de l’Ukraine ou vers la Russie. Il reste malgré tout sur place plusieurs millions de civils qu’il faut soutenir et aider.

Ainsi Sergeï passe régulièrement les postes de la ligne de front afin de former un pont humanitaire : faire entrer des denrées et du matériel de première nécessité dans la zone de conflit et les distribuer aux civils. Ceci signifie se confronter aux autorités militaires, quelles qu’elles

soient ; patienter des heures (des dizaines d’heures parfois) avant d’obtenir un laissez-passer ; subir des violences physiques parfois, morales, souvent. Ceci signifie aussi amener en catastrophe ses propres enfants dans le couloir de son appartement lorsqu’un obus tombe à moins de 40 mètres et fait voler les vitres en éclats.

Mais pour Sergeï, c’est une évidence : «Qui pourra apporter une espérance si les chrétiens ne restent pas ?»

Ainsi ce sont des milliers de personnes qui ont bénéficié d’un accès à l’eau potable, grâce aux puits creusés par les chrétiens de Brianka. Ce sont 1000 repas qui sont aussi distribués par les chrétiens de l’église de Sergeï, grâce à la solidarité locale mais aussi nationale et internationale.

Nous ne vivons pas tous en zone de guerre … mais peut-être sommes-nous tous appelés à faire la guerre à l’indifférence.

Michael Païta

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Association Réconciliation17 ans au service de la Bosnie

L’association Réconciliation à

Zenica, gère un centre d’accueil pour les

enfants des rues ainsi qu’une ferme sociale pour

les jeunes adultes isolés, la Vallée de la Grâce.

BosnieZenica

2016 marque la d i x - s e p t i è m e

a n n é e d e Wa l t e r Goncalves à Zenica, ville de

73000 habitants au coeur de la Bosnie. Dans le cadre du suivi

des projets que La Gerbe soutient, Mélanie et moi-même avons effectué une visite à Walter et son équipe du 25 au 31 juillet.

Au travers de «Réconciliation» Walter effectue principalement un travail de (re)construction du lien social au service de personnes (enfants, jeunes et adultes) en marge de la société.

Pour cela, deux entités ont été créées, une ferme sociale («la Vallée de la Grâce») et un centre d’accueil de jour.

Une porte ouverte lorsque les autres se ferment : La Vallée de la Grâce.

Tout a commencé lorsque Walter a accueilli chez lui des jeunes en déshérence que personne ne voulait.

L’opposition des services sociaux face à cette initiative est tombée lorsque Walter a insisté : «Je ne les accueillerai plus chez moi à la seule condition que vous les preniez en charge». C’est Walter qui les a gardés.

La Vallée de la Grâce, cette ferme sociale, offre donc un espace de vie et d’apprentissage à 17 adolescents et jeunes adultes qui apprennent, au travers du travail et de la vie en commun, à devenir autonome dans leur gestion de vie.

Sur place sont cultivées plus de 15 variétés de fruits et de légumes. Au cours des deux dernières années, une étable et une basse-cour ont aussi été installées, permettant ainsi l’élevage de volailles, de chèvres, de quelques cochons et d’une vache.

Entre les défis propres à cette activité, la gestion des jeunes en insertion, les jalousies parfois rencontrées au contact d’autres exploitants et la recherche des ressources financières nécessaires au quotidien et à la maintenance des équipements, la persévérance est de mise pour Walter.

Et persévérant, il l’est. Il trouve dans la foi qui l’anime une motivation profonde pour être au service des plus petits de la société. Il y puise aussi des principes de vie qu’il transmet à ces jeunes souvent issus de familles dysfonctionnelles : intégrité, respect,

travail, espérance. Tous ne choisiront pas cette voie, mais (et c’est cela la Vallée de la Grâce) la porte reste ouverte pour qui veut franchir le seuil.

Au détour d’une conversation, Walter nous confie combien notre amitié et notre soutien comptent pour lui dans cette tâche qu’il accomplit. Amitié de l’équipe de La Gerbe, évidemment, mais aussi amitié et soutien de tous nos sympathisants qui nous permettent de cheminer depuis seize ans aux côtés de Walter et de ses équipiers.

Michael Païta

Un centre qui porte bien son nom

C’est lors de mon premier voyage en Bosnie que j’ai découvert le centre de jour de l’association «Réconciliation». Ce centre, accueillant les enfants des rues et les encourageant de plusieurs manières à suivre une scolarité assidue, est porteur non pas d’une, mais de plusieurs réconciliations.

Réconciliation entre les enfants des rues et l’école

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Association Réconciliation17 ans au service de la Bosnie

BosnieZenica

C’est là le c œ u r d u t rava i l de

c e c en t re . Les enfants

v i e n n e n t a u c e n t r e

volontairement, mais à condition

d’être scolarisés. Ils peuvent y faire leurs

devoirs sous la tutelle d’un professeur ou du

personnel du centre. Ils sont accompagnés dans leur scolarité

et leurs progrès sont récompensés.

Réconciliation entre les populations, les groupes sociaux

Ce centre est le seul de la ville à accueillir et mêler des enfants roms, souvent mis à l’écart, et d’autres non roms. Ici, les enfants des différentes populations se sont petit à petit mis à jouer les uns avec les autres et à laisser de côté leurs préjugés pour apprendre à être et vivre ensemble.

Réconciliation avec les codes sociaux

Parallèlement au travail sur la scolarité, le centre aide les enfants à s’intégrer socialement et leur donne les clés pour qu’ils ne soient plus rejetés par leurs camarades de classe. Cette aide passe par des choses très concrètes, te l les l ’apprentissage de la propreté ou le raccommodage de leurs vêtements.

Mais le centre « Réconciliation  » c’est avant tout des enfants et leurs histoires. Comme ce garçon d’environ 12 ans et sa jeune sœur qui essaient par tous les moyens d’attirer notre attention.

Le besoin d’être regardé et écouté est immense chez ces jeunes dont beaucoup sont délaissés.

Le personnel du centre le confirme en nous racontant l’histoire d’un garçon qui a grandi au milieu de chiens, ayant peu de contacts humains, même avec ses propres parents. Son comportement, qui était calqué sur celui de ses compagnons à quatre pattes, s’est considérablement amélioré depuis qu’il vient au centre. Il est aujourd’hui scolarisé dans une école adaptée à ses besoins et a appris à lire.

Tout ce travail et ces réussites sont ceux du personnel du centre. Aussi je ne peux clore cet article sans citer Fatima, Ni c k y, A z é m i n a et Natacha qui s’occupent de ces enfants avec un

amour et une persévérance admirables, à l’image de Walter, le fondateur de ce centre, qui mène des actions sociales en Bosnie depuis 17 ans.

Mélanie Huckel

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OTEMAUne première étape

Élève ingénieure en agronomie, j’ai eu la chance de réaliser un stage au Cameroun dans le cadre du projet MAP de la Gerbe. Ce projet a pour objectif de soutenir le centre social FARESO (Famille, Rencontre, Espoir, Solidarité) fondé par Marie-

Claire et Jocanto Njoume, pour l’accueil et l’accompagnement dans leur scolarité de jeunes en difficulté. L’objectif est de construire une unité de transformation des produits agricoles qui facilitera l’accès à la nourriture des résidents.

J’ai été reçue à FARESO durant les mois de juin et juillet, ce qui m’a permis de me familiariser avec le contexte matériel et humain du projet. J’ai eu le privilège de découvrir le fonctionnement du centre de l’intérieur et de goûter

à son atmosphère protégée, dans l a q u e l l e l e s valeurs de partage et de fraternité sont transmises avec conviction. J ’ a i é t é particulièrement interpellée par l ’ a c c u e i l q u i m’a été réservé : les difficultés f i nanc i è re s e t fonc t ionne l l e s p a s s é e s s o u s

silence, on m’a intégrée à la famille “faresienne” avec beaucoup de bienveillance et de simplicité.

Le projet MAP aura un grand impact dans la vie des “Faresiens”; malgré les difficultés rencontrées pendant sa mise en place, une chose est sûre, c’est qu’il sera entre de bonnes mains et que ses bénéficiaires seront multiples.

Océane Giménez

Ce projet vise à créer une installation de déshydratation

de fruits et légumes alimentée par énergie solaire.

L’association Coeur de

Compassion aide les femmes victimes

de violences sexuelles à retrouver santé et

situation sociale par une aide médicale et

des activités génératrices de revenu. Elle est basée à

Tshudi Loto, dans le Kasaï Oriental.

Association FARESOdéshydratation solaire de fruits et légumes

consultations gynécologiques en attendant la construction de l’hôpital lui-même.

Et la suite ?

Le local en construction améliorera les conditions dans lesquelles s’effectuent des consultations. Même s’il ne sera pas possible d’y pratiquer des opérations, la population et les autorités locales accueillent avec un grand enthousiasme cette première étape car elle marque les débuts de cette construction tant attendue : celle de l’hôpital Otema.

Mélanie Huckel

RDCLodja

La première pierre est enfin posée. La construction de

l’hôpital Otema commence avec un hangar destiné à stocker le matériel médical nécessaire au fonctionnement du centre de soins.

Mais, le Dr Tony Elonge n’a pas attendu que l’hôpital Otema (centre

de soins gynéco-obstétriques) sorte de terre pour commencer à aider les femmes de la province du Sankuru. Une partie du matériel envoyé en 2015 a servi à équiper un cabinet de consultation à Lodja, la ville où se situera l’hôpital Otema.

Des femmes font des centaines de kilomètres pour bénéficier d’une consultation auprès de Tony, le seul gynécologue de la province. Mais les locaux actuels ne sont pas adaptés et n’offrent qu’une solution provisoire.

Construction d’un local

C’est en juillet que la construction d’un nouveau local a commencé. Situé sur l’emplacement du futur hôpital, ce hangar pourra aussi accueillir les

CamerounN’Tolo

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De l’aide sous diverses formesDes poids lourds et des cartables

Faciliter la scolarisationDevant le succès et l’utilité de l’opération cartable des années précédentes, j’ai renouvelé cette action en faveur des enfants du club Awana pour la rentrée scolaire 2016 afin d’encourager et de faciliter la scolarisation des enfants.

88 enfants ont reçu un cartable contenant les fournitures scolaires et les manuels d’exercices, et j’ai complété avec une paire de chaussures, des habits ou l’uniforme de l’école pour certaines familles très démunies.

Merci à tous pour votre soutien.

Claudia PETREQUIN

RoumanieArad

Ch e r s

lecteurs,

Après avoir effectué notre

cure annuelle à Fe l i x (p rè s

d ’A r ad ) , nou s avons repris nos

activités au niveau d e l ’ a s s o c i a t i o n ,

dont vous trouverez ci-dessous quelques photos.

La rencontre avec des jeunes volontaires étrangers était par exemple très intéressante : ils nous ont parlé de leur pays, nous ont montré leurs traditions alimentaires et nous avons joué ensemble à différents jeux.

Nous aimerions bien sûr continuer la distribution gratuite du matériel m é d i c a l

afin de pouvoir a ider l e s gens d ’ A r a d a v e c d e s f a u t e u i l s roulants, des chaises percées, des déambulateurs ou des béquilles selon les besoins de chacun, donc n’hésitez pas à contacter les responsables de La Gerbe si vous avez de tels objets à donner. Bien amicalement,

Mihai FIGHIR

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Depuis 2006, l’association La Gerbe porte un chantier d’insertion permanent. Le travail réalisé par celui-ci vient soutenir les projets d’aide humanitaire, cœur historique de

l’association. Le dispositif Chantier d’Insertion vise à permettre à une personne sans emploi de renouer avec le monde du travail. accompagnement individualisé social et professionnel est associé à la reprise

d’activité.

Histoires de nationalités sur le chantier d’insertion

Il y a quelques années , l e

gouvernement f r a n ç a i s

a v a i t l a n c é u n e r é f l e x i o n

s u r l ’ i d e n t i t é nationale  : qu’est-ce

q u’ ê t r e f r a n ç a i s ? Cela avait suscité débats

e t po l émiques , r av i vé s récemment avec les actes terroristes

et la question de la déchéance de nationalité.

Durant les cours de français avec les salariés en insertion, il est souvent question de nationalité. En effet, à chaque fois qu’un nouveau arrive en cours, chacun se présente (nom – prénom – pays d’origine – depuis combien de temps il vit en France – etc.). C’est une manière de faire connaissance, mais aussi un très bon exercice pour ces personnes qui vont passer des entretiens d’embauche.

O r c e s t e m p s d e présentation en début de cours sont parfois le lieu de tensions au sujet de la nationalité des salariés. En voici quelques exemples, avec des échanges entre apprenants et professeur – échanges éta lés sur une période de plusieurs mois.

Un Ouzbek vivant au Kirghizistan

- Moi, appeler Ousmane, moi habiter Kirghizistan, mais moi venir Ouzbékistan, moi ouzbek !

- Ah, vous êtes ouzbek ? Et comment on appelle les habitants du Kirghizistan ? (dans l’ idée pédagogique d’enchaîner sur un travail sur la relation entre le nom du

pays et la nationalité, au masculin et au féminin, etc.)

Mais Ousmane n’a pas bien compris la question…

- Moi vivre au Kirghizistan, mais moi ouzbek !

- Oui, oui, j ’ai compris.. . (je re formule ma ques t ion mai s Ousmane commence à s’échauffer : il croit apparemment que je ne lui reconnais pas sa nationalité !)

- Vous française, si vous partir en Espagne, vous pas espagnole, vous toujours française !

- Oui, oui, vous avez tout à fait raison !

Je bats en retraite et, pour ma culture générale, j’irai sur Wikipédia en rentrant à la maison… Si ça vous intéresse – mais vous le savez sûrement déjà ! – les habitants du Kirghizistan (qui ont la nationalité du pays…) sont kirghizes.

Quant à l’objectif pédagogique, je vais me concentrer sur la conjugaison des verbes (je suis ouzbek – il est kirghize – vous êtes française – etc.) !

Un Sahraoui

- Je m’appelle Bilal, je suis marié, j’ai 5 enfants et je suis sahraoui.

A ce moment-là, j’entends Ahmed (algérien) murmurer à côté de moi : « Il pourrait pas dire qu’il est marocain? Ça serait plus simple. »

Mais Bilal entend, se lève d’un bond et commence à hurler :

- Tu veux que je te montre ce qu’ils m’ont fait, les

Marocains ? Regarde l e s b r û l u r e s d e cigarette ! J’ai passé 5 ans en prison. Je

vais te casser la tête, tu te rends pas compte de ce que tu dis !

I l f au t s avo i r que l e Sahara

o c c i d e n t a l e s t en grande part ie sous dominat ion

marocaine et que les sahraouis réclament

l eu r indépendance depuis plusieurs décennies.

(Actuellement l’ONU tente d ’ a i l l e u r s d ’ o r g a n i s e r u n référendum dans ce territoire,

mais cela ravive les tensions entre le gouvernement du Maroc et l’opposition sahraouie.)

FranceEcquevilly

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Page 9: Esperance 93

Histoires de nationalités sur le chantier d’insertion

p e u t p a s

toujours éviter les situations qui vont mettre les salariés face aux souvenirs de leur histoire douloureuse. Et bien sûr, c’est surtout avec Sylvie, en entretien individuel, qu’ils pourront parler de cette histoire s’ils le souhaitent, pour continuer leur chemin le plus apaisés possible.

Anne Prohin

FranceEcquevilly

Les deux élèves qui encadrent B i l a l l e

maintiennent pour év i t e r

qu’il se batte avec Ahmed.

Celui-ci réalise a v e c e f f r o i l a

portée de ses paroles et les regrette aussitôt

; il demande pardon à Bilal. En une minute, tout

le monde est debout dans la salle ; chacun essaye d’apaiser Bilal ; tous pleurent de le voir dans cet état. Dès qu’il s’est calmé, Ahmed le rejoint et ils se serrent dans les bras pour se réconcilier : nous sommes tous en pleurs tellement c’est touchant…

Une jeune Française qui n’est plus érythréenne

Après l’épisode précédent, nous tentons de reprendre nos esprits en même temps que le fil des présentations… Le climat s’apaise. Puis vient le tour de Rahel, jeune ré fugiée , f rança i se , d’or ig ine érythréenne :

- Je m’appelle Rahel, je suis française, d’origine érythréenne, etc.

Mohammed ( f ranco-a lgér ien) intervient :

- Je ne comprends pas ; pourquoi tu ne dis pas française et érythréenne ? Moi j’ai la nationalité française mais aussi la nationalité algérienne.

Et Rahel d’expliquer :

- Mais moi, quand j’ai demandé le statut de réfugiée en France, puis la nationalité française, j’ai dû renoncer à ma nationalité érythréenne !

Je crains que l’émotion ne gagne Rahel (puis nous tous) et j’essaye d’enchaîner avec la présentation de sa voisine… Mais Rahel m’interrompt :

- Attendez, Anne ! Laissez-moi pleurer parce que j’ai perdu la nationalité du pays où je suis née !

Elle joint le geste à la parole, se met la tête dans les mains et pleure ! Evidemment, émotifs «reconnus » ou pas, nous avons tous de nouveau la larme à l’œil… jusqu’à ce que Boris, notre « Géorgien national » nous sermonne :

- Bon maintenant, ça suffit, on se ressaisit. On est tous adultes, on va arrêter de pleurer sur notre histoire à chacun et on va faire cours !

Des Tibétains

Il y a une grande c o m m u n a u t é tibétaine à l’ouest de l’Île-de-France et, de ce fait, la Ge rbe a c cue i l l e régulièrement des salariés tibétains, ayant le statut de réfugiés.

M a i s p o u r q u o i faut-il qu’à chaque fois qu’un Tibétain se présente au début d’un cours de français, Boris (toujours notre « Géorgien national ») lui demande :

- Pourquoi tu dis que tu es tibétain ? Ta carte d’identité est chinoise !

- Non, je suis tibétain !

En général, je demande à Boris d’arrêter. Le cours de français n’est pas le lieu pour débattre de la situation du Tibet par rapport à la Chine et du combat des Tibétains pour leur indépendance.

En conclusion

Heureusement, ce genre d’épisodes n’arrive pas à chaque cours. Mais on ne

“Madame, Monsieur,

il me paraît important de vous remercier de

m’avoir accueilli au sein de votre association.

Ainsi que la confiance que vous m’avez

accordée, je remercie tous les membres du

personnel (bénévoles, direction…) mais aussi

vos collaborateurs.

Au cours de ces derniers mois, j’ai eu

l’occasion d’appréhender le monde associatif

humanitaire qui suscite un réel intérêt pour

moi.

J’ai eu l’occasion d‘être associé à votre travail,

d’acquérir de nouvelles connaissances et

compétences. Celles ci me seront précieuses

pour mon parcours d’insertion.

Le temps, l’attention, l’intérêt que vous

avez voulu me témoigner m’ont donné envie

de persévérer au sein du monde associatif

et au domaine de la logistique. Je possède

désormais une expérience du terrain qui me

donne des pistes pour m’améliorer.

Avec toute ma reconnaissance,

Lagdaf”

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Page 10: Esperance 93

La journée mondiale du

don (the global day of giving), une tradition qui nous

vient de l’Amérique, permet aux salariés

d’une entreprise d’offrir une journée de travail à une

association, en don de temps et de compétences.

The global day of giving ou la «journée de solidarité de l’entreprise»

FranceEcquevilly

En France, les entreprises ont aussi ce désir de

remplacer une journée de travail par une journée d’action bénévole en faveur de la solidarité. Le principe est simple : en lieu et place d’une journée de travail, l’entreprise donne la possibilité aux employés qui le souhaitent de s’investir de manière très concrète pendant une journée, en faveur d’associations locales identifiées. L’objectif d’une telle journée ? Fédérer et motiver les collaborateurs de l’entreprise en leur proposant de participer ensemble à des actions utiles, répondant à des besoins précis des associations partenaires.

L’association la GERBE a accueilli ce t te année deux groupes de personnes, l’un de la compagnie d’assurance XL-Catlin et l’autre de Western Union.

Ainsi, des managers et des “chargés de communication” œuvrant à la Défense ont enlevé leur costume pour trier des vêtements, préparer des cartons pour un prochain envoi à nos partenaires.

Leur ressenti ?

« Nous sommes heureux d’avoir apporté notre modeste contribution à la mission que vous poursuivez. Nous espérons avoir l’opportunité de vous apporter à nouveau notre aide.

Alimatou»

« Un grand MERCI à l’ensemble de votre équipe, des bénévoles et aussi des travailleurs avec qui nous avons eu le plaisir de partager cette journée d’échange et de partage au sein de votre association. Nous espérons avoir l’occasion d’y revenir pour y mener encore de nouvelles actions. Quelques photos souvenirs de notre passage parmi vous. »

Nora«Nous avons été ravis de cette journée passée au sein de votre association. Nous avons été très bien reçus par toute votre équipe, aussi bien par les bénévoles que les salariés. Tout

le personnel a été très ouvert, très dynamique et tolérant avec les débutants bénévoles que nous étions. Nous serons très contents de vous retrouver l’année prochaine pour le prochain Global Day of Giving. »

Virginie

Quelle belle manière de participer à la Solidarité Internationale.

Merci à vous !Angelika Bode

Visite de M. Gérard Larcher Président du Sénat

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RessourcerieCollaboration entre ressourceries : Fête de la récup

Changement

d’horaires au

magasin de la

Ressourcerie

Attention !Il n’y aura plus d’ouverture

les samedis après midis.

Le magasin est ouvert au

public le mercredi de 14h-17h

le samedi matin de 10h-13h

http://Ressourcerie.lagerbe.org

FranceStand

Max

 et le pay

s en cha

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et

Ce t

événement o r g a n i s é p o u r l a 2 è m e f o i s par le Réseau F r a n c i l i e n

du Réemploi (Refer) a eu lieu

les 18 et 19 juin à la halle des Blancs

Manteaux de Paris.

Chaque ressourcer ie portait un stand d’une

couleur différente... nous avons suivi celle de notre logo!

Une nouvelle occasion de collaborer plus étroitement, entre ressourceries de la région parisienne, de se retrouver autour d’une fête colorée, et d’accueillir le public aux stands de vente ainsi qu’aux ateliers de sensibilisation au réemploi.

Cette année, vous pouviez choisir un objet à l’entrée, que ce soit de l’électro-ménager, de la vaisselle, du textile, ou autre, puis vous étiez invité à vous rendre à l’atelier de réparation correspondant pour apprendre à le réparer - si possible. Et si pas possible, vous étiez initiés aux secrets de la terrible obsolescence programmée...

A La Gerbe, une belle équipe de quelques salariés du chantier insertion et beaucoup de bénévoles motivés a soutenu très efficacement et joyeusement les permanents.

Un très grand merci à tous! Et à l’année prochaine...

www.lafetedelarecup.org

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

Le pôle Lézan (30) anime trois services :- Hébergement d’urgence à La Ferme Claris (8-12 places), avec compétence repérée pour l’accueil de femmes victimes de violences ; hébergement de

transition à La Passerelle, maison de village. Accompagnement dans les démarches juridiques, santé, recouvrement des droits, relogement. Possibilité d’accueil de ressourcement personnel

- Logement adapté à La Maison d’à Côté : 7 appartements à la location pour des personnes autonomes mais bénéficiant d’un suivi et d’animations- Espace de vie sociale : ateliers de développement personnel et de lien social ouverts aux résidents ainsi qu’aux habitants du village et environs

Des grands moments de

fêtes ont ponctué la fin de l’année

scolaire. La fête est ce moment qui permet

de décharger les tensions, de vivre un temps d’exception, de se retrouver tous sur un pied d’égalité, de rêver tous ensemble. La fête renforce notre sentiment d’appartenir à un groupe, et combien c’est important quand on a perdu tout lien avec sa famille, son peuple, sa nation. Elle donne un rythme à ce temps qui semble s’écouler de façon si monotone et égale quand on attend ses papiers, un logement, un job. La fête nous met aussi hors du quotidien et de sa routine, et

en même temps elle marque les étapes déjà franchies. Nous aimons ces airs de fête, pour un anniversaire, pour l’obtention d’un papier, pour marquer la fraternité et entrer dans l’espérance.

La kermesse du 8 juin réunit pour une belle après-midi les enfants

du centre aéré et ceux de la Ferme Claris. Tous aiment finir l’année avec les traditionnels concours et Nathalie du centre aéré rappelle devant tous que c’est “parce qu’ici chacun peut se sentir accueilli ; on aime Martine et Martine elle aime les gens”. Quant à Martine elle s’exclame: “je vous trouve tous si beaux, et cela me fait du bien de

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

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vous voir”. C h a q u e s t a n d e s t tenu par un animateur ou un résident, des mamans

sont également p r é s e n t e s e t

chaque enfant glane des petits

b o n h e u r s q u’ i l va garder dans son

coeur pour longtemps. Dans l’été, Philippe prend

un jeune en auto-stop, sans le reconnaître; mais le voilà qui déclare directement, comme pour se présenter: “quand j’étais petit, je venais à la Ferme Claris, et maintenant c’est ma soeur”.

Le mardi 14 juin en fin d’après midi débutait la soirée des bénévoles.

Le repas était préparé par les pensionnaires qui avaient également eu à coeur d’offrir à chacun un cadeau: aux uns une poésie, aux autres une poterie, un sac, des chocolats, un tajine. Dans un coin de la cour de la pension, les uns font connaissance (tel bénévole de week-end et tel animateur d’atelier) tandis que les autres parlent projet “Cameroun” et d’autres encore visitent la brocante. Sonia nous a réservé une surprise, dans sa générosité: toute tremblante, e l le interprète un chant avec sensibilité. Puis la soirée se termine

entre bénévoles par une présentation des divers projets, et de la vision de l’association concernant le bénévolat.

Quelques jours après, voici la fête des écoles le vendredi 17 juin.

Nous sommes là avec les parents et les enseignants pour applaudir les enfants du village et en particulier ceux que nous connaissons mieux parce qu’ils viennent aux activités de la Ferme. L’orage menace mais nous serons là jusqu’à la fin des spectacles et la remise des dictionnaires à ceux qui partent pour le collège en septembre.

La “fête Claris” le samedi 25 juin réunit comme chaque année

tellement de gens différents mais qui ont à coeur de donner une part d’eux-mêmes en partage : un temps pour un “concert” de djembé préparé pour ce jour, un plat cuisiné avec soin, un poème, un sourire…et combien d’éclats de rire dans la piscine entre copains. Certains se regroupent pour une oeuvre collective à l’atelier poterie, d’autres profitent des talents de Naïma qui dessine des arabesques au henné sur les mains ou sur … les pieds. Quelques villageois se remémorent les récits d’autrefois et quelques-uns se découvrent des parentés lointaines. Avec plaisir nous revoyons d’anciennes pensionnaires, les chemins se sont précisés, les vies souvent apaisées… pas pour toutes?

Un petit mot en passant : “Janny, je sens que l’émotion monte, et je dois vous dire que les seuls moments de gentillesse que j’ai eus dans ma vie, c’est ici à la Ferme et à la Maison d’à Côté”. S.

Volontiers, la fête se poursuivrait encore longtemps comme un temps suspendu, où chacun prend du bon. Nous aimerions aussi

vous faire partager le conte africain qui se déroulait quelques jours plus tard en plein air, les jeunes actrices parmi les bambous et les spectateurs dans l’herbe. Voyez plutôt les photos !

La fête des Mamans Kangourous le jeudi 30 juin. C’est le tour

des tout-petits de faire la fête. Elle a un air de kermesse: on saute, on décanille les conserves, on pêche les mini canards, on rampe, on chante, on se connaît après ces mois écoulés,

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FranceLezan

nos mamans papotent et nous, on se

bouscule un peu, on se chipe

les jouets et on part en courant

vers les poules et les lapins que nous

aimons voir à chaque venue à la Ferme.

Au début juillet, nous voici en travaux pour

transformer l’espace cuisine de l’appartement du rez-de-chaussée, qui a besoin d’être rénové, après plus de 16 ans d’occupation. Cissé y habite avec sa compagne Mam et quelque part, il veille, à l’entrée de la Ferme Claris. C’est un ouvrier agricole apprécié dans les vignes et à la cave lors des vendanges. Il a posé des faïences et repeint une partie de l’appartement dans l’hiver. Mais cette fois-ci, ce sont nos amis Laurent et Mathieu qui viennent pendant deux jours installer les nouveaux meubles de cuisine, le plan de travail, le four, la hotte. Mam est enthousiaste du changement. Dans quelques jours le

menuisier du village viendra poser une nouvelle porte d’entrée.

La communauté de La Celle, qui fait partie de l’Union Régionale des Lieux à Vivre, organise pour la première fois, un “Festival du Coeur”, à l’Espérou au début juillet. Occasion de se rencontrer entre structures, initiatives, associations ou individus animés par la foi chrétienne. Les uns invitent leurs résidents à entrer dans la foi, d’autres ont créé un village solidaire, d’autres tiennent à accueillir sans faire de différence. Tous aiment ce qu’ils font.

Le Grand Ménage 23 au 26 juillet, vous avez vu les majuscules car

c ’ e s t d e v e n u u n e tradition et même Marie dit qu’on ne sait pas ce que c’est la Ferme Claris si on n’y a pas participé. Nous y avons de la visite comme Jean-Marc et Guylaine qui viennent nous soutenir, déplacer les meubles, prendre des photos et... causer aussi. Et Lydie qui commence ses vacances par du

ménage chez les autres (c’est vous dire que ce ménage-là est UNIQUE). Et puis il y a le repas préparé par ceux de la Maison d’à Côté qui nous gâtent vraiment et ces jours-là, mettre les pieds sous la table à midi est un réel plaisir. Khadi nous a donné aussi une aide précieuse. Merci à chacun. C’est le signal des vacances, au revoir Camille et bonne route vers tes nouveaux projets. Merci Mauricia de proposer d’arroser l’herbe de la cour, merci Anouk d’entretenir le jardin et de vous relayer pour nourrir les animaux, Cissé de veiller sur le lieu, Khadi de nettoyer la piscine et profiter de quelques bains.

Chacun évoque s e s p r o j e t s de vacance s , q u e l q u e s pensionnaires a u s s i o n t l a b o n n e s u r p r i s e d e partir, comme Denise à qui cela n’est pas arrivée depuis l ong t emps . B o n n e s vacances!!!!!

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

Séjour de vacances

des résidents de la Maison d’à Côté.

G r â c e a u x v e n t e s à l a

brocante, grâce a u r e p a s d e s

voisins, préparés par les rés idents ,

grâce à la contribution q u ’ i l s a p p o r t e n t

également chaque mois, les pensionnaires peuvent de temps

à autre s’offrir ensemble une soirée sympa au restaurant (la cuisine chinoise est souvent au top du choix) ou une virée vacances. L’an dernier au bord de la mer, cette année en Cévennes.

Ce mardi matin 5 juin, c’est le départ de la joyeuse troupe (je suis avec 5 résidents), direction St Jean du Gard. Premier arrêt pour le grand marché de l’été, à la grande joie des dames. A midi, pique-nique au bord du Gardon, départ un peu rapide du fait d’une averse. Montée vers St Germain de Calberte pour arriver au sommet de la montagne (Lou Serre

de la Can) dans deux superbes gîtes. Après installation, nous voici déjà en balade, moment apprécié par tous. De retour de la balade, nous allons faire connaissance avec les chevaux qui sont présents au gîte ce jour-là. Puis nous nous retrouvons à l’auberge pour un délicieux repas. Soirée jeux très agréable, riche en partage avec quelques résidents.

Mercredi matin, balade autour du gîte suivie d’un repas collectif. L’après-midi c’est la préparation joyeuse de l’ânesse “Tendresse” avec laquelle nous partons faire un tour de 7 kms. Le goûter est prévu en route. Tout le monde revient ravi, mais très fatigué. Temps de repos, suivi du repas à l’auberge. Le soir, tout le monde est content de retrouver son lit.

Jeudi matin, re-descente avec arrêt au parc d’Anduze pour le pique nique… et un nouveau tour de marché pour les filles. Nous les attendons assis sur un banc au parc et je discute avec un résident. Moment d’échange intéressant. Dans l’après-midi, retour à la pension, tous les participants ont apprécié ces trois jours.

Janny

Et voilà la fin août et la reprise de l’accueil. Quelques dernières

touches de bricolage après l’été. Merci Mathieu et Benoît pour les talents de plombier, de menuisier que vous vous étonnez de découvrir, d’ailleurs avec plaisir.

Dans la semaine, le gîte est plein. Nous revoyons avec joie les enfants qui ont grandi et restent toujours aussi beaux et attachants et les deux mamans que nous retrouvons avec plaisir. Bienvenue aux nouvelles familles. L’arrivée est toujours un moment où notre attention est tournée vers ces personnes meurtries et déchirées qui ont trouvé assez de force intérieure pour quitter et partir vers l’inconnu. Ce soir une dame songe à sa vie en regardant le ciel. “La lune, les étoiles disparaissent puis réapparaissent; c’est comme dans ma vie, tout a disparu, mais un jour ça reviendra”. Des larmes coulent doucement de ses yeux tandis que le grand texte des origines me revient: “Qu’il y ait des luminaires dans le ciel pour séparer le jour de la nuit, ils serviront de signes pour marquer les temps, les jours, les années” (Genèse 1).

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NOM : Prénom :

[email protected] GERBE ZAC du Petit Parc - 13 rue des Fontenelles - 78920 Ecquevilly

Adresse :

Email VILLE :Code Postal : 

Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

Recevoir Espérance en version papier pour 2016 : ci-joint 10 €.

Commander le livre “Fleurs de Mots” rédigé par l’atelier d’écriture de la Ferme Claris, 12 €

SOUTENIR la publication Espérance et les abonnements gratuits : ci-joint 20 €.

Recevoir Espérance en version électronique (remplir la case email)

NE PLUS recevoir Espérance.

SOUTENIR l’association : ci-joint un chèque à l’ordre de la Gerbe de : _______ €

Pour les projets à ECqUEvILLy et INTERNaTIONaL

pour les projets à LézaN

Abonnement

201610 €

Je dési re :votre abonnement est à jour jusqu’à la date indiquée au dessus de votre adresse sur l’enveloppe.

A v e c l e s habitants de la Pension, c e s o n t d e v r a i e s retrouvailles

chaleureuses. C e r t a i n s

a t t e n d e n t l a reprise des lectures

b ib l ique s “c ’ e s t bien ce mercredi au

moins?”

Au re tour, on d i scute autour du projet du “terrain”,

cette parcelle que notre voisin nous propose de cultiver pour produire des légumes. Gros souci, le forage est bouché. Rendez-vous est pris pour le faire “dégorger”. En attendant, c’est la récolte de mûres, confitures

de mangues, de mirabelles, de figues, coulis de tomates (Merci aux Fossat). Oui, c’est vraiment la rentrée.

Des nouvelles des “Etoiles”.

Les travaux ont démarré à La Passerelle de Lézan, où l’ancien entrepôt a vu sa surface augmenter d’un bon tiers. Mais les entreprises ont aussi pris leurs vacances et seul le gros-oeuvre est achevé. Du côté du mas de Molières-Cavaillac, une dernière journée de débarrassage a permis d’y voir clair dans les parties qui étaient encore encombrées. Le permis de construire est accordé mais certaines démarches administratives et financières sont encore en cours. Quant au Café de village à Lézan, les dossiers se succèdent et se ressemblent mais sans être tout à fait

identiques, c’est le patient travail de Caroline d’y faire face. D’ores et déjà, la partie “maison en partage” pour le logement de séniors est validée par le Département, et la Fondation de France s’est aussi mobilisée. Il reste encore un long chemin, mais nos interlocuteurs se montrent généralement très intéressés. Et ce samedi, lors de la fête des associations, nous proposons une table ronde aux villageois pour leur permettre de s’impliquer sur le projet du Café associatif.

Philippe et Martine Fournier

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