Esperance 89

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France Bosnie RDC Roumanie Ukraine Septembre 2015 89 « Un geste chrétien dans un monde qui souffre »

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France

Bosnie

RDC

Roumanie

Ukraine

Septembre 201589 « Un geste chrétien dans un monde qui souffre »

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Nos partenaires

Rapport dʼactivité 2010 - Association chrétienne de solidarité La Gerbe www.lagerbe.org 33

Convoi vers

la Roumanie

Convoi vers

la Roumanie

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Convoi vers

la Roumanie

Equipe de La

Gerbe en Ukraine

La Gerbe et VOH au

Salon des Solidarités

Ferme Claris: Achat

de la maison relais

Atelier «Slam» : prévention

des discriminations au

Mureaux

Convoi vers

la Roumanie

Convoi vers

la Bosnie

Ferme Claris: création

dʼun atelier dʼécriture

Visite des partenaires

congolais (RDC) à

Ecquevilly

Buffet équitable aux assises

de la coopératon Yvelinoises

pour 500 personnes

Equipe de La

Gerbe en Roumanie

Action de sensibilisation à la

citoyenneté à poissy devant

270 collégiens

Ferme Claris :

renouvellement des

agréments dʼétablissement

Fête de La Ferme

Claris : 60 personnes

Convoi vers la Roumanie

Convoi vers la

Roumanie

Convoi vers la

Roumanie

La Gerbe : 2010 en quelques dates

Septembre 201173

Association Chrétienne de Solidarité InternationaleAssociation loi 1901 créée en 1988

déclarée en Sous-Préfecture de Mantes la Jolie sous le n° 0781007848n° Siret 419 824 669 000 40 APE : 9499Z -

Habilitée à délivrer des reçus fiscaux et à percevoir des dons ISF. France : CCP : 46 261 09 V - LA SOURCE

Suisse : en passant par la Fondation Mon Rocher

Abonnement annuel : 10 € / 4 numérosN° ISSN : 1259-3621 - Commission Paritaire : 1008 G 78454 -

Dépôt légal : à parutionJournal d’information - Tirage : 4.000 exemplaires

Conformément à l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit

d’accès et de rectification aux données vous concernant dans nos fichiers

EDITO

Ukraine - Mission d’évaluation .............................................................. p 3-4RDC - Tshudi Loto - Bosnie - Vallée de la grâce ......................................... p 5Roumanie - Bethel .............................................................................. p 6Roumanie - convoi et opération cartables ............................................. p 7France - Chantier d’insertion ............................................................ p 8-11France - BD Max ................................................................................. p 10France - Ferme Claris ..................................................................... p 12-15France - Site internet .......................................................................... p 16

S o m m a i r e

La Gerbe est membre de :

Nos partenaires :

www.lagErbE.org www.facEbook.com/EspErancE.lagErbE twittEr.com/lagErbE

Petit à petit

Avoir la possibilité d’écrire sur notre quotidien, évoquer ce que d’autres vivent, partager l’aide reçue, transmettre les remerciements, mettre en œuvre certains projets, imaginer un autre demain, se laisser transformer par les rencontres, rire, danser et jouer, accepter nos limites, faire valoir ses droits, prier, soutenir les démunis, avoir la joie de voir les autres grandir, louer Dieu, militer, communiquer, voyager, se laisser bouleverser… Autant d’étapes de vie que vous aimez retrouver dans Espérance, autant de moments fugitifs dont une évocation suffit à transformer notre quotidien.

D’autres sont sur la route, sur la mer, dans les trains. L’espoir les ronge jusqu’au tréfonds de leur être. Arriveront-ils ? Mais où ? Et quand ?

Les réfugiés sont dans nos têtes et dans nos cœurs. L’ampleur de la question ne nous intéresse peut-être pas en elle-même, mais les personnes. La solution politique nous échappe. Elle ne se développera sans doute que progressivement, et dans la mesure où tout un peuple - le nôtre ? - soutient ses élus dans ce sens d’humanité. De plus il n’y a pas que les réfugiés qui arrivent de pays en guerre. Il y a aussi tous ceux qui ont eu le courage de fuir une tragédie. Nous avons la joie d’héberger une famille à Lézan, d’en accompagner d’autres à la ressourcerie et à chaque fois ces efforts d’insertion de leur part nous touchent. Cependant nos initiatives nous paraissent bien minimes, aussi si vous avez-vous-même un vécu dans ce domaine, ou bien si vous pouvez témoigner d’une expérience proche de vous, écrivez-nous (par courrier, mel ou sur le blog) et nous en ferons part dans le prochain numéro. Pour la joie de tous les lecteurs, et pour une transformation progressive de tous nos regards.

Philippe Fournier

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Retour de mission10 jours à la frontière du Donbass

Solidarité Internationale

La Gerbe soutient diverses activités caritatives (orphelinats, aides aux handicapés et aux familles démunies) basées à Tcherkassy, Vinnytsa et Alexandria. Depuis novembre 2014 La Gerbe vient en aide aux victimes du conflit dans l’est de l’Ukraine.

UkraineDonbass

les accueillent. Sur place, Feodor, le pasteur d’une église locale qui participe activement à l’aide, a reçu plusieurs tonnes de matériel envoyé en décembre 2014 par La Gerbe. Il nous a présenté quelques-uns des pensionnaires de ces centres de réfugiés.

“Lorsque les tirs ont commencé, nous savions qu’il fallait partir, mais pour aller où? Nous étions loin de penser qu’on nous accueillerait et qu’on s’occuperait de nous”, nous confie une réfugiée arrivée à Severodonetsk il y a un an environ.

“Au départ on pensait partir pour 1 ou 2 semaines, le temps que ça se calme. Mais voilà ça fait un an qu’on est là. Penser à cette belle ville, maintenant complètement détruite, ça fait mal. Un an en arrière, jamais je n’aurais même imaginé que la guerre

Su i t e à

l ’ e n v o i de près de

60 tonnes de matériel

humanitaire par La Gerbe,

je me suis rendu pour 10 jours en

Ukraine au début du mois d’août afin

de constater le travail de distribution effectué

par nos correspondants de l’association « Charité » de Vynnitsa.

Cela fait bientôt 5 ans qu’à La Gerbe, nous travaillons en confiance avec Vadim et Serguey, les dirigeants de cette association. Et cette année, en collaboration avec eux, notre regard s’est porté vers les populations affectées directement par le conflit

qui fait rage depuis bientôt 2 ans dans l’Est séparatiste de l’Ukraine.

“Matériel médical , vêtements, mobilier, petit électroménager… on a besoin de tout!” me disent-ils.

En effet, lorsqu’un conflit armé éclate, les déplacés fuyant la guerre et laissant tout derrière eux se comptent par centaines de milliers. Il faut alors survivre, et c’est seulement à la générosité de ceux qui ont la chance d’être épargnés que ces familles peuvent se raccrocher. En août 2015, le Haut Comité aux Réfugiés (HCR) estime le nombre de réfugiés internes à l’Ukraine à 1,4 million. Le travail n’est pas terminé...

De Vinnytsa , à Druzhkovka , Kramatorsk, Lyssychansk et d’autres vil les encore, nous allons à la rencontre des réfugiés et de ceux qui

L’hôpital n’a pas été épargné alors qu’il était en fonctionnement

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Retour de mission10 jours à la frontière du Donbass

UkraineDonbass

puisse venir jusqu’à chez mo i . Me rc i

à Feodor, aux églises et à tous

les autres qui nous viennent en

aide. On a un toit et le minimum, mais

surtout, c’est de sentir que nous ne sommes

pas seuls qui est le plus important”. Lorisa, 46 ans,

de Donestsk

“Après quelque temps, avec mon mari, nous sommes retournés à Horlovka. Pour voir si la vie était possible là-bas à nouveau. La journée, ça va. Les tirs s’arrêtent. Je serais prête à y retourner mais dès la tombée de la nuit, c’est impossible. Nous restons dans les caves jusqu’à 6 heures du matin en espérant qu’un obus ne tombe pas sur notre maison. Parfois nous restons dans l’entrée de la maison, le seul endroit où il n’y a pas de fenêtres. Parfois un obus tombe pas très loin et le sol tremble. On ne sait pas quoi faire. Après une semaine, nous avons fui à nouveau. Le jour de notre retour à Druzhkovka, il y avait des centaines de voitures devant le poste frontière, et les tirs ont commencé. Des coups de feux étaient tirés sur les voitures. Notre voiture a été la dernière à passer. C’était effrayant!” Natasha, 54 ans, de Horlovka. Episode datant de juillet 2015.

“J’ai vu des amis courir vers leur maison pour se protéger et une pluie de balles leur est tombée dessus. J’ai vu un voisin qui était à la fenêtre de

sa maison et un obus a explosé. Il est mort. Avec ma famille, on est arrivé ici le 14 juillet. On m’a dit que ma maison a été bombardée. Si j’étais restée, je serais morte. Mes voisins ont perdu leur toit. Beaucoup de maisons n’ont plus de fenêtres. Il y a des trous énormes dans les jardins à cause des bombes. Et dans le trou, il y a des concombres qui poussent! Eux, ils s’en fichent!

sien2012,onm’avaitqu’ilallaityavoirlaguerrechezmoi,j’auraisdit:“vousêtesfous!”Les réfugiés fuyant les combats sont nombreux. Mais nombreux aussi sont ceux qui doivent rester sur place par manque de moyens, pour des raisons de santé ou tout simplement parce que Donetsk, Louhansk ou Debaltsevo, c’est chez eux. Alors il faut continuer à vivre. Serguey est pasteur de plusieurs églises évangéliques à environ 40 kilomètres de Luhansk. Il a fait le choix de rester et de venir en aide aux populations. Bien connu dans sa ville, il parvient généralement sans trop de difficultés à sortir et entrer dans la zone tenue par les séparatistes, pour aller chercher auprès des églises (en zone non séparatiste) des vivres et tout ce qu’il peut obtenir. Mais le passage à la frontière est selon lui une loterie car il donne souvent lieu à des déconvenues : refus de passage, matériel saisi, quantités de matériel limitées…

Alors oui, l’aide que l’on envoie est distribuée aussi à l’intérieur de la zone de guerre, mais seulement au gré des décisions successives des autorités, de part et d’autre de la frontière et

souvent au prix de grands efforts , de pourpar ler s e t de patience pour ceux qui s’engagent sur le terrain.

Di x j ou r s p a s s é s e n U k r a i n e . L a souffrance y est réelle, les besoins énormes, l’ incompréhension souvent présente . Mais jamais je n’ai

entendu de plaintes. A l’Est pour autant, la dignité qui caractérise les Ukrainiens n’empêche pas de voir dans bien des regards la souffrance et le déchirement; des larmes silencieuses que l’on essuie pudiquement…

Et pour la suite ? Un espoir de paix retrouvé ? Malheureusement, on dit sur place que les belligérants ne montrent pas de signes réels d’un cheminement vers la paix. Le reste du pays, s’il est épargné des combats armés, subit depuis un an une inflation galopante qui rend la vie bien compliquée pour les plus démunis. En 2015, le prix du gaz a été multiplié par 4 (par 7 selon ce qu’on m’a dit sur place). A quoi ressemblera l’hiver 2015 pour les familles d’Ukraine ?

La situation est sérieuse. Pour autant, à La Gerbe, nous nous réjouissons de collaborer avec des partenaires dont le travail marque une réelle différence dans la vie de ces personnes qui savent qu’elles ne sont pas totalement livrées à leur sort. Il est certain qu’on ne pourra pas aider tout le monde. Mais à chaque fois qu’une personne reçoit accueil et réconfort, c’est tout son monde qui change. Alors on continue, pour aider nos amis à rester debout!

Michaël Païta

Fond Urgence UkraineLa Gerbe participe au fond

d’urgence Ukraine mis en place par ASAH le collectif des ONG chrétiennes.

www.collectif-asah.org

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Bosnie, Walter GoncalvesCela fait plus de trois mois que je n’ai pas donné de nouvelles au sujet de notre vie et de notre travail en Bosnie aussi je m’empresse de combler ce retard.

Début juin, nous avons fêté la quatrième année du Centre de Jour pour les enfants démunis et gitans. Les amis des ambassades du Brésil, du Japon et d’Italie sont venus apporter leur soutien à notre fête.

Début juillet, nous avons reçu pendant dix jours 17 adolescents et 4 adultes qui ont participé aux activités au Centre de Jour avec les enfants et à la Vallée et surtout, ils sont allés faire des visites aux familles en détresse pour apporter des colis alimentaires. Puis une autre équipe de jeunes est venue aussi d’Angleterre pour le « Camp de l’abondance » au bord de la mer, au cours duquel nous avons pu recevoir une quinzaine de jeunes.

Un groupe de 35 jeunes venu de Grenoble, Besançon et la région lilloise pour une vingtaine de jours a participé aux diverses activités du Centre de Jour, des camps pour les enfants du centre, du camp chrétien ouvert à tous, aux travaux de la Vallée de la Grâce et à la réparation de la maison. Le zèle de ces jeunes a beaucoup motivé notre église. Leur générosité a eu un grand impact dans l’aménagement de la Vallée et dans l’achèvement du paiement des terrains achetés il y a 5 ans. En ce qui concerne la Vallée de la Grâce, nous sommes reconnaissants de ne plus avoir de dettes et de pouvoir envisager de continuer à acheter des nouveaux terrains pour augmenter la surface et la production de la ferme. Quatre propriétaires nous ont fait des offres de ventes et sur deux parcelles, il y a des maisons en ruine sur lesquelles nous pourrions reconstruire aisément.

Durant ces deux derniers mois, 16 jeunes ont habité chez nous et 4 autres habitant à l’extérieur ont travaillé et travaillent toujours à la ferme. Ayant consulté des spécialistes, nous avons été convaincus qu’il était possible, en plantant des framboisiers, au bout d’un an et demi, d’assumer 50% de nos dépenses mais il nous faut d’abord investir dans l’achat de 12000 pieds de framboisiers, de matériel et dans la préparation des terrains, soit 8000€. Des entreprises se sont déjà engagées à acheter notre production. Ceci permettrait de devenir autonome et de pouvoir soutenir d’autres activités.

Nous sommes reconnaissants à Dieu de ce que chacun de vous malgré nos manques d’information continue de penser à nous par la prière et le soutien.

Nous remercions l’association la Gerbe pour le don qu’elle nous a fait et qui nous a permis de couvrir en grande partie nos frais de fonctionnement et ainsi de maintenir en activité le Centre de Jour. En effet, chaque mois nous avons besoin d’environ 4000€ pour maintenir les activités du Centre de Jour, de la Vallée de la Grâce et le soutien aux engagés mais quelle que soit l’importance de vos dons, Dieu est fidèle.

COSEGEComplexe scolaire d’excellence

RDCTshudi Loto

L’équipe d e L a

Gerbe s’est r e n d u e à

Tshudi Loto en mars 2015.

Lors de notre p a s s a g e , n o t r e

correspondant, le Docteur Tony, nous a

présenté le lieu (un terrain immense) d’une nouvelle

école de campagne, à la croisée de 2 villages. Un jour plus tard, plus de 1000m2 de ce terrain avaient été défrichés à la machette par les hommes du village. Cinq mois plus tard, une école pouvant accueillir déjà 3 classes est sur pied et opérationnelle

pour la rentrée !

Dans les 3 prochaines années, sept classes et des salles administratives seront ajoutées afin de recevoir 160 élèves de 11 à 15 ans, avec, à partir de 13 ans, la possibilité de choisir entre une option biochimie ou informatique.

Cette école s’adressera en particulier aux enfants défavorisés ou orphelins, qui n’ont pas d’accès à l’éducation par ailleurs.

Ces enfants ne sont pas nécessairement ceux des villages voisins. Certains parcourent 100 km pour venir étudier.

Dans un premier temps, ils seront logés sur place dans des familles qui leur offriront l’hospitalité. Puis, lorsque les moyens l e pe rmet t ront , un dortoir sera construit sur place.

L’écolage leur sera pour ainsi dire offert. Mais pour manger, les élèves mettront la main à la pâte dans quelques travaux agricoles, d’élevage et de pisciculture.

Encore une fois, le docteur Tony nous surprend par ses initiatives et sa réactivité!

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Autofinancement et action socialeAu service des plus démunis

Bethel est une association caritative

roumaine, fondée par Cristian et Maria

Mateescu, qui intervient localement en appui aux

personnes en situation de précarité (soutien financier, médical, matériel,

repas hebdomadaires, grâce aux bénéfices de deux boutiques de vente de matériel

d’occasion).

décès, les autres frères et soeurs revendiquent leur droit de succession. Et la famille perd tout investissement dans le réaménagement de la maison et risque même de devoir la quitter. Quelques familles parmi nos bénéficiaires se trouvent dans ce cas. Pour pouvoir gagner le droit de propriété, ils ont besoin d’argent pour les démarches judiciaires. Souvent, ces familles utilisent leur peu d’argent pour aménager une salle de bain ou une cuisine mais n’ont jamais la certitude qu’il vont en bénéficier à l’avenir. Nous pensons les aider dans ce sens. c’est un de nos projets, si Dieu le veut! Une goutte d’eau fait l’océan et cette goutte peut être n’importe qui veut donner un coup de main !Nous ne pouvons pas finir cet article sans remercier à toute l’équipe La Gerbe pour son grand amour et son implication dans nos projets et à vous tous, qui soutenez La Gerbe !A u n o m d e c e u x q u i

bénéficient d’un coup de ma in pour vivre mieux,

Maria et Cristian

RoumaniePloiesti

PROJET “MAGASIN MOBILIER’’ presque fini !En restant nos collaborateurs fidèles depuis plus de 16 ans, et même par la publication de notre article dans chaque numéro d’Espérance, vous contribuez à l’avancement de nos projets. Et même l’encouragement offert par quelques-uns des lecteurs que nous connaissons en France, nous aide à avancer. En nous aidant à mettre en route le magasin de mobilier, nous souhaitons développer notre autonomie qui est la seule garantie de notre pérennité.Nous avons commandé le panneau pour le magasin de meuble et nous allons en commander d’autres pour diriger les clients vers le magasin. Le site internet est en train d’être conçu par Andrei, le fils de Ovidiu qui répond toujours avec grande amabilité à nos besoins. Toujours contents d’avoir autour de nous des jeunes qui peuvent nous aider dans les choses que nous ne savons pas faire !

PROJET CANTINE ... direct chez soi !Après six mois de distribution d’aliments à la place des repas chauds offerts par le passé, nous avons fait une évaluation de cette action. La conclusion? C’est mieux comme ça, les dépenses sont réduites et les bénéficiaires beaucoup plus contents. On donne des aliments de base : huile, riz, sucre, pâtes, jus de tomates en conserve, bouillon de légumes, pommes de terre, carottes, oignon, viande de poulet et de porc, pâté de foie ( pas gras ! ) etc. Ils saluent notre initiative pour leur ajouter à la liste par exemple du sandwich salami, du fromage, du beurre pour préparer des sandwichs aux enfants qui vont recommencer l’école le 15 septembre. Et tout le monde est content et reconnaissant. M. Bostan Emanuel a 4 jeunes garçons qui vont à l’université de la ville et au lycée. Sa femme est atteinte d’une maladie psychique et ne peut pas faire grand chose. Le mari travaille à la maison ( il répare des réfrigérateurs) et fait la cuisine. Il est très content de notre aide. M.Grigore Ion a 7 enfants, il travaille comme agent de garde et à présent il se trouve en congé de paternité et touche une aide sociale. Sa famille occupe une maison à la campagne qui n’est pas sa propriété. Quand une fami l l e pauvre prend soin d’un parent âgé et celui-ci ne

transfère pas la propriété de la maison à cette famille qui prend soin de lui, après

s o n

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De l’aide sous diverses formesUn poids lourd et des cartables

2015

73 cartables

Famille,Amis & Compagnie [email protected]

avec les fournitures scolaires, lesmanuels d'exercicesont été distribués aux enfants desfamilles défavorisées du club Awanade Ploiesti en Roumanie.

MERCI à tousd'avoir participé !

Forbach57

Plaisir via La Gerbe 78 78

RoumanieDivers

Je u d i 1 0 septembre ,

u n p o i d s -lourd part vers

l a Roumanie à destination de Arad,

Brasov et Ploiesti, transportant 100m3 de

vêtements, de mobilier et de matériel médical.

Sur place, L’ADMR (Asociatia distroficilor muscular din Romania) recevra des équipements adaptés pour les personnes atteintes de myopathie. Mihai et Rodica, eux-mêmes touchés par la maladie, sont d’un optimisme étonnant et s’efforcent d’équiper ceux qui, comme eux, ont d’importants soucis de mobilité.

A Brasov et Ploiesti, les fondations Misiunea Est Vest et Bethel accompagnent, conseillent et aident les f am i l l e s à t rouve r un équilibre par la promotion de l’éducation et de principes de vie sains. Ce travail est appuyé par le d

on de maté r i e l quand cela est nécessaire. Ces deux partenaires ont aussi développé des magasins de vente de seconde main, qui leur permettent d’employer une dizaine de personnes. La totalité des bénéfices permet de renforcer les projets caritatifs existants.

Michael Païta

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Depuis 2006, l’association La Gerbe porte un chantier d’insertion permanent. Le travail réalisé par celui-ci vient soutenir les projets d’aide humanitaire,

cœur historique de l’association. Le dispositif Chantier d’Insertion vise à permettre à une personne sans emploi de renouer avec le monde du travail.

Un accompagnement individualisé social et professionnel est associé à la reprise d’activité.

Un jour dans la vie … du chantier d’insertion

7 h 45Les premiers

e m p l o y é s a r r i vent à La

Gerbe, après un trajet en transport

p a r f o i s l o n g e t fastidieux, qui les fait

arriver bien avant l’heure du début du travail, contents de trouver les locaux ouverts, chauffés et l’incontournable café équitable.

8h30

Toutes les équipes sont rassemblées dans la sal le de pause, Sylvie distribue les tâches de chacun selon les ateliers et les besoins du jour, mais les incontournables demeurent : tri vêtements, tri de livres, tri de brocante, tri de chaussures et jouets, collecte, logistique, parce qu’ici, “quand y’en a plus, y’en a encore”! On n’oublie surtout pas d’enfiler ses chaussures de sécurité, pour ceux qui travaillent en logistique. Jérôme prend à part l’équipe collecte pour les ultimes consignes avant de s’élancer sur la route; Angelika guide les stagiaires pour leurs premiers pas dans le dédale des divers ateliers.

«Ah, Françoise, il faut qu’on prenne un moment ce matin pour remplir votre doss ier de demande de

logement, je viendrai vous chercher vers 10h»

«Alors, Imid, avez-vous eu des retours après avoir postulé à l’offre qu’on avait vue la semaine dernière ? ou bien «Mes gants, regardez, i sont hs, c’est à cause des cartouches d’encre, je pourrais en avoir d’autres?»

8h40

Déjà le téléphone pour Sylvie : «Bonjour, je cherche du travail et je suis au rsa, on m’a dit que vous embauchiez?»

«Bon, salut, c’est I. j’ai loupé mon bus, je vais arriver en retard.»

«Bonjour, ici l’espace territorial, pourais-je avoir Mme Cuendet pour le suivi de Monsieur Y.?»

Mais vite, il s’agit de ne pas être en retard à ce rendez-vous : Sylvie accompagne maintenant Giulian chez un boulanger : ce dernier acceptera-t-il de le prendre en tant qu’apprenti? Il ne lui manque plus que ça pour commencer sa formation en alternance. Une heure plus tard, c’est la déception. Tentative échouée, le patron ne l’a pas reçu. Guilian accuse le coup… trouver comment ne pas se laisser décourager! Persévérer, trouver la piste de sortie! Sylvie lui fera une de ses “piqûres de motivation” dont elle a le secret.

10h30

C’est la pause! Sur le chantier insertion, personne ne risque de l’oublier. Se précipiter vers un café - ou vers la clope pour les fumeurs invétérés - se laisser tomber dans un canapé, fermer les yeux ou tchatcher un moment. Tiens, aujourd’hui,

une bénévole a apporté un gâteau, trop sympa. Mais pas question de traîner, l’heure c’est l’heure, la clochette actionnée par Ivan est là pour rappeler qu’il est temps de repartir en logistique. Entre temps, des particuliers ont apporté des sacs de vêtements, ou de la vaisselle, ou des livres, qu’ils ont déposés devant l’entrepôt : l’équipe logistique coachée par Ivan va s’empresser de peser ces sacs, d’enregistrer informatiquement ces arrivages sans oublier d’en préciser la commune de provenance et leur poids. Entre une et 2 tonnes de matériel arrivent ici par jour en moyenne.

11h «Bonjour, je suis Monsieur T, j’ai rendez-vous avec... heu, je ne sais plus le nom de la dame, c’est pour du travail».

L’ en t re t i en d ’ embauche , su r un chantier insertion, cherche principalement à déterminer la motivation du demandeur. Les compétences, les handicaps, les longues années sans travail ou tout autre souci, ne sont pas un problème du moment où le demandeur d’emploi est vraiment motivé à s’en sortir. S’ensuit la visite des locaux, histoire de se repérer déjà un minimum et de se rendre compte du genre de travail qui lui sera demandé. Si l’entretien est concluant, il suffira d’attendre le retour de l’agrément signé par Pôle Emploi et la personne pourra débuter son contrat de 6 mois parmi l’équipe.

12h

Les estomacs crient famine, les premiers arrivés dans le coin repas profitent des micro-ondes pour réchauffer les

FranceEcquevilly

8

Septembre 201589

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NOM : Prénom :

[email protected] GERBE ZAC du Petit Parc - 13 rue des Fontenelles - 78920 Ecquevilly

Adresse :

Email VILLE :Code Postal : 

Un jour dans la vie … du chantier d’insertion

comment se sont passées les diverses tâches à accomplir? Y a-t-il des remarques particulières? Toutes les collectes se sont bien déroulées? Bilan du jour : 2,5 tonnes apportées à la ressourcerie, pesées, pré-triées et réparties dans les différents ateliers, un peu moins que la veille.

Ah, d’ailleurs, à l’accueil on a eu un appel d’une personne chez qui une équipe de collecte est passée hier : elle remercie pour le travail efficace du personnel. Bravo les gars!

Et bonne so i ré e , à dema in !

Une v ing ta ine de pe r sonnes s’envolent les unes vers le bus, les autres vers la voiture du collègue qui a encore de la place. Les encadrants se retrouvent entre eux pour vérifier le planning du lendemain, échanger quelques infos. Puis retour chacun à son bureau, une fois que tout le monde est parti, un peu de calme pour se plonger enfin avec plaisir et enthousiasme dans les inévitables tâches administratives impossibles à effectuer dans la journée:-).

Caroline Semoulin

Recevoir Espérance en version papier pour 2015 : ci-joint 10 €.

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FranceEcquevilly

gamelles, dans une ambiance b o n

enfant où s’ envolent

a u c h o i x des mots en

ukrainien, arabe, roumain, afghan...

Certains préfèrent se rabattre vers plus de

calme dans leur voiture ou la salle de pause. C’est le temps de faire plus ample connaissance aussi avec Caroline “du sud”, la nouvelle salariée de l’autre site La Gerbe à Lézan, qui est venue découvrir le travail effectué «dans le grand nord», et mettre des images sur les noms et les lieux de l’association. Sans oublier un bon paquet d’heures de formation intensive auprès de Jean-Marc sur les sujets comme la collecte de dons en ligne et les démarches dans ce but.

13h

Après une brève réunion, c’est reparti pour les activités. D’autres bénévoles rejoignent les équipes en insertion, favorisant les échanges entre personnes d’horizon très variés qui n’auraient pas forcément eu l’occasion, sinon, de se rencontrer.

Pendant qu’Anne rassemble les non-francophones pour le cours de français, les plus avancés vont l’un après l’autre auprès de Jeannine pour un moment personnalisé de lecture, de dictée ou d’exercices divers, sur mesure, selon leurs difficultés.

Célia semble très soucieuse, et cela n’échappe pas à Sylvie. «Le procès avec mon ex-mari approche et je n’arrive plus à rien faire d’autre que d’y penser et de stresser».

Accompagner les salariés, tout un travail de patience. Il s’agit également de rendre compte régulièrement du travail accompli, devant les financeurs comme le Conseil Départemental, La Rég ion , Pô l e Emplo i , l a Préfecture, la Direccte... “Au fait, Philippe et Jean-Marc, il faut qu’on propose une date pour le comité de pilotage du chantier insertion!”

15h50

Tout le monde se rassemble pour un débriefing de fin de journée :

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Presque 2 ans !«La Gerbe, c’est une étape mais ça ne s’oublie pas»,

FranceEcquevilly

J ’ a i

débarqué à la Gerbe

en octobre 2013 et j’en

suis partie le 28 août 2015.

Je me r appe l l e r a i t ou jou r s d e me s

premières minutes en salle de pause et de la petite voix dans

ma tête qui me disait : « t’es vraiment sûre que tu veux rester ? parce que ça va être long, ma cocotte... » Mais j’ai vaincu cette petite voix et je suis restée bien accrochée sur mon tabouret.C’est pas simple de devoir résumer deux ans en une demi-page, mais il y a quand-même plusieurs choses qui marquent à La Gerbe. La première, c’est l’accueil.

Que ce soit les personnes en insertion ou moi, on arrive chacun avec nos propres bagages, lourds ou pas, petit à petit la valise est toujours là, bien-sûr, mais elle se vide ; il y a sûrement des choses qui traînent encore dans une poche intérieure, mais le plus gros est sorti et elle est plus légère, parce qu’en fait on est pas tout seul pour la vider, notre valise. La deuxième chose qui marque, c’est l’égalité. Y’a pas de différences, on est tous pas du tout arrivés par hasard, salariés ou permanent (enfin je crois...), aucune personne n’est traitée selon son épreuve de vie ou sa couleur ou autre chose, on est tous à la même enseigne, on est tous là parce qu’on veut de nous exactement à cette place. C’est pas fou, ça ?La troisième chose, c’est les rencontres, et qui dit rencontre dit aussi départ, et c’est quand-même une chose qui marque. En deux ans, j’ai eu le temps d’en rencontrer, des salariés et des bénévoles, et j’ai aussi eu le temps

d’en voir partir. C’est aussi ce qui m’étonne, de voir à quel point c’est facile de s’attacher à des gens et à quel point c’est difficile de s’en détacher. Y’a un espèce de lien qui se crée et qui est assez étrange, enfin, je crois que ce lien, c’est l’amour. L’amour mais pas que, il y a quelqu’un de bien plus grand qui dirige tout ça. Et qui fait que la Gerbe est encore là. Parce que Ce lien-là, Il a un grand projet pour La Gerbe.C’était deux ans avec beaucoup de choses à l’intérieur, et y’a pas assez de mercis qui volent pour remercier pour tout ça. Et une demi-page, c’est pas du tout suffisant ! La Gerbe, c’est une étape mais ça ne s’oublie pas, et aujourd’hui, je pense que je comprends chaque salarié qui n’a pas envie de partir. Alors, merci La Gerbe, merci Jérôme, merci Sylvie, merci Ivan, merci Michaël, merci Philippe, merci Jean-Marc et merci Caroline, et puis merci Anne-Lydie. (Finalement ça fait 10 mercis, pas mal!)

Mathilde.

Max

 et le pay

s en cha

ntier

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Ressourcerie Stands à Ecquevilly

FranceStand

St a n d a u f o r u m d e s associations, stand pour les Portes Ouvertes de la Maison d’Accueil Spécialisée

d’Ecquevilly...

Le mois de septembre est riche en événements extérieurs, pendant

lesquels Jérôme tient à aller au devant de nouveaux contacts et

faire connaître le travail effectué à la ressourcerie.

Et oui, de nombreux habitants ignorent encore la présence d’une ressourcerie dans leur voisinage. Cultiver les liens privilégiés avec sa commune, c’est aussi prendre le temps. Prendre le temps d’un samedi, en plus du travail habituel en semaine. Prendre le temps d’un échange touchant avec d’éventuels futurs bénévoles. Prendre le temps de longues discussions avec les responsables de la MAS et de la Mairie, et se retrouver à faire éclore de nouvelles idées de collaboration pour les prochaines années!

Retrouvez notre stand

de commerce équitable

au Centre Evangélique de Lognes

les 22, 23 et 24 novembre prochains.

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

Le pôle Lézan (30) anime trois services :

- Hébergement d’urgence à La Ferme

Claris (8-12 places), avec compétence repérée pour

l’accueil de femmes victimes de violences ; hébergement de

transition à La Passerelle, maison de village. Accompagnement dans

les démarches juridiques, santé, recouvrement des droits, relogement.

Possibilité d’accueil de ressourcement personnel

- Logement adapté à La Maison d’à Côté : 7 appartements à la location pour des personnes

autonomes mais bénéficiant d’un suivi et d’animations- Espace de vie sociale : ateliers de développement personnel et de lien social ouverts aux résidents ainsi qu’aux habitants du village et environs Un petit geste pour une grande cause

Quelques heures, n’est-ce pas le meilleur.

Vous les bénévoles qui êtes présents chaque jour,

Il vous faut si peu de temps pour être serviables,

Si peu d’argent pour être généreux,

Si peu d’espace pour être accueillants.

C’est un petit rien, pour une Promesse -

Penser aux autres et s’oublier -

Car sans vous on ne saurait aimer.

Le chemin du cœur ouvre la voie du bonheur.Pascale

En famille

C’est une soirée jeux à la Ferme Claris et chacun apprécie la

fraîcheur de la cour après les heures chaudes de la journée. Les plus passionnés enchaînent les dernières parties à la lueur des lampes.

Les mamans sont allées coucher les plus petits. Mais là-haut dans la pénombre, une silhouette s’attarde encore sur la terrasse : une maman est là, songeuse, ses deux jeunes enfants jouant à côté d’elle.

Arrivée la veille à la Ferme Claris, ce premier jour a été bien rempli : découverte de la vie de la maison, entretien au bureau, échanges avec les autres pensionnaires, partage de tâches en cuisine, courses de première nécessité au village. Avec les moments conviviaux sur la terrasse et dans le jardin, la baignade des enfants dans la piscine, les jeux de société avec résidents et villageois, la journée a été bien animée.

A quoi peut-elle bien penser, à une heure aussi tardive, cette jeune

maman loin de chez elle? Comme je m’assois à côté d ’ e l l e , e l l e s e tourne et me dit en souriant : « Ici, c’est comme une grande famille ! »

Guylaine

Mon fils AbdelTu me fais

r ire aux éclats , un petit bonheur i m m e n s e , u n beau cadeau de l’existence, une chance que je t’ai... Je t’ai, tu m’as !

Pascale

Déjà Espérance de septembre, mais qu’est-ce qui s’est bien

passé pendant l’été ?

- Bien sûr on a vécu de fête en fête… La kermesse du centre aéré -un record d’affluence-… le séjour à la mer des résidents de la pension… la fête des Mamans Kangourous - très joyeuse -, celle de la Ferme Claris (avec ses retrouvailles, son atelier d’écriture,

FranceLezan

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

FranceLezan

son artiste en henné , et son coin poterie), et l e s u p e r b e v ide -g ren i e r

o rgan i s é pa r la pension. Ce

jour-là, grande surprise avec la

visite de marcheurs accompagnés d’un

âne, qui fit la joie de plus jeunes. Nous avons aussi

fait connaissance et bénéficié de l’aide d’une nouvelle bénévole Charlotte, puis Mylène et Mickaël se sont (re)familiarisés avec la maison les jours de week-ends. Et tout cela sans oublier de ramasser et de partager avec la famille hébergée à La Passerelle les 3 premiers abricots produits par notre fruitier planté en janvier 2014 !

- Le comité consultatif a travaillé une après-midi de juillet. Il a réuni les représentants des services de l’Etat, du Département, de la Municipalité, de la CAF, de la paroisse et de l’association La Gerbe (salariés et membres du CA). Les échanges ont souligné la place de la Ferme

Claris dans le dispositif d’accueil des femmes victimes de violence avec leurs enfants, le développement de l‘Espace de Vie Sociale ouvert à l’extérieur, et le développement de la pension.

- Nos amis nous demandent: dans tout cela, vous avez pris des vacances?

- Oui, chacun dans l’équipe a pu s’arrêter et se ressourcer.

- Alors, comment faites-vous pour fermer l’été ?

- Tout d’abord c’est seulement l’accueil d’urgence de la Ferme Claris qui s’interrompt pendant 4 semaines. Bien sûr, à la Maison d’à Côté, les résidents sont dans leur logement sans limite de durée et par conséquent la vie continue pendant l’été dans cette pension de famille.

Nous avons a p p r é c i é q u e S a r a Poungoué et Janny Maurin aient alterné leurs congés. Elles ont aussi reçu cer ta ins j o u r s l ’ a i d e s o i t d e Carolina Munoz qui terminait son service civique, soit de Caroline Charra, qui vient de commencer un nouveau travail avec notre équipe, et qui découvre petit à petit les différents lieux de vie de l’association à Lézan (elle se présentera à vous plus en détail dans le prochain numéro d’Espérance). La vie à la pension s’est donc poursuivie, dans la chaleur de l’été, avec sorties à la rivière, jeux de boule, fête de la céramique et marché nocturne à Anduze.

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

FranceLezan

- Et du côté de la

Ferme ?

- U n e maman était

v e n u e e n juillet avec son

petit garçon pour reprendre souffle au

milieu de ses épreuves personnelles, et elle est

repartie chez elle avant la fin du mois. Une dame est

repartie pour quelques semaines dans son pays d’origine avec ses deux enfants. Une autre avait trouvé un logement début juillet pour elle et ses deux enfants, après un long séjour de presque 8 mois. Elle vient d’écrire d’ailleurs qu’elle est

très contente dans cette nouvelle étape de sa vie. Une dame seule a obtenu une place dans une pension de famille sur Alès (nous n’avions pas d’appartement disponible pour une personne seule), tandis qu’une autre a intégré la Maison d’à Côté avec son bébé pour une longue durée. Enfin, un autre appartement pour famille mono-parentale s’est libéré pendant l’été dans la pension et en attendant d’y accueillir des locataires, il a été

possible d’y héberger une dernière résidente de la Ferme pour 4 semaines (cf. son départ raconté plus loin).

- Chaque année c’est donc différent !

- C’est incroyable, mais chaque année des orientations de logements apparaissent au moment voulu pour les résidentes (Martine s’y emploie aussi, avec toute l’attention qu’elle porte à l’accompagnement social),

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Ferme Claris & Maison d’à CôtéGite d’accueil d’urgence & pension de famille

FranceLezan

de sorte q u e chacune trouve un

itinéraire, t o u t e n

donnant une p o s s i b i l i t é

de fermeture t e m p o r a i r e .

Bien sûr, nous ajustons nos dates

de congés, parfois p l u s t a rd , p a r f o i s

p lus tôt comme cet te année. Mais heureusement

nos amis bénévoles s’adaptent pour participer au grand nettoyage avant la fermeture, un coup de main très apprécié de l’équipe. Surtout pour vider les réserves et passer tout au jet, ou encore pour sortir tous les meubles du bureau et de la salle à manger. Un grand merci à tous.

- Et qui s’occupe des animaux ?

- Cet été Cissé était occupé à repeindre son appartement, alors c’est Mauricia qui passait tous les jours arroser (tant que ce fut autorisé) et nourrir poules et lapins. Le gazon a ainsi pu survivre à la sécheresse, et les poussins ont bien grandi.

- Alors cette année, vous avez repris plus tôt ?

- Oui, le 24 août nous commencions, mais la maison ne s’est remplie que progressivement. Le temps de relancer

les activités, de ramasser les figues, de vider la piscine, de repeindre un portail (les résidents de La Passerelle avec Timothée), de préparer le forum des associations qui vient d’avoir lieu ce samedi 12 septembre, ou encore le festival artistique des pensions de famille organisé par la Fondation Abbé Pierre le week-end prochain. Un temps qui a aussi permis à plusieurs personnes de venir en séjour de ressourcement.

En cette mi-septembre, une petite famille est partie, cette fois après un hébergement de trois mois. Le temps de mieux se connaître, de s’apprécier et, pour la maman et ses enfants, de s’habituer à ce lieu de vie temporaire. Elle a mené un beau parcours de réflexion sur sa vie: “maintenant je sais que je suis quelqu’un, que je peux faire des choix, être respectée”. Elle remercie, et dans l’au revoir nous lui témoignons que notre force est fondée sur l’amour de Dieu. Nous lui souhaitons de l’accueillir un jour dans sa vie. Elle répond: “je l’accueille volontiers, d’autant que c’est grâce à Lui que cette maison existe et que j’y ai été orientée”.

Philippe Fournier

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