ESCAPE #38

ESCAlAdEComment

bien choisir ses chaussons ?

TESTSPacklites et

chaussures randoau banc d’essai

#38 AUTOMNE 2011

PorTfolioUTMB : la plus belle épreuvede trail au monde

PATAGoNiETrail solitaire sur la

Trochita Express

GrATUiTSERVEZ-VOUS

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L’effervescence autour du trail ne se dément pas : progression algorithmique du nombre de participants, courses qui poussent comme des champignons, émergence de héros qui permettent au vulgum pecus de s’identifier. Les marques, les médias, les organisateurs essayent de valoriser au mieux les exploits. Plus long, plus haut,

plus fort. Du trail à l’ultra, il y en a pour toutes les capacités pulmonaires. Nous sommes de retour du Tor des Géants, superbe parcours de 330 kilomètres avec 24 000 mètres de dénivelé positif… voilà pour l’extrême. Que la course soit courte ou surhumaine, on peut être frappé par le train d’enfer et parfois l’apparente facilité de certains coureurs. Ne tournons pas autour du pot (belge) : la question du dopage se pose. Touche t-il le trail ? La réponse est oui. Dire le contraire serait céder à un angélisme béat. La question n’est pas celle du dopage, inhérent à chaque discipline, historiquement lié au sport (les grecs se dopaient déjà). La question est qui ? La plus grande prudence s’impose avant de jeter l’anathème sur des coureurs. Comme le ski-alpinisme à une certaine époque, la discipline est jeune, l’argent commence à arriver mais ses effets restent encore peu contaminants. Oui, la plupart des trailers cèdent à l’auto-médication. Est-ce pour autant du dopage ? Même si le geste n’est jamais sans conséquences, on a la faiblesse de croire que des anti-inflammatoires et du Guronsan sont des chimies qui modifient très peu l’accession au podium. Et puis, il y a l’ADN de certains coureurs, leur histoire, des personnages quasi programmés par leur morphotype, leurs capacités physiques exceptionnelles pour gagner sans le moindre ersatz : on peut, sans se tromper lorgner du côté de l’Espagne pour illustrer cette assertion. Et puis, on peut imaginer une troisième catégorie de trailers, ceux qui ont recours à la dope pour passer un cap, envisager peut-être une victoire ou tout simplement tenir le coup jusqu’à la ligne d’arrivée. CERA, amphétamines, testostérone, utilisés plus ou moins finement, peuvent tenter. L’EPO sur un site allemand serait disponible d’un simple clic (et d’une CB). Le jeu en vaut-il la piqure ? Au delà des inquiétantes et incontournables atteintes à l’intégrité de son organisme, la dope est une sacrée tricherie contre soi et les autres. On connaît les débuts de parade : de VRAIS contrôles anti-dopage sur TOUTES les courses et de la prévention auprès des jeunes.

Franck Oddoux

l’EAU dES GoUrdES : PAS Si ClAirE ? F.O

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Pata_Escape_SuperAlpine_1-3_Sept11.indd 1 19/09/2011 16:11:59

sommaireEscape #38

08 I lES NEwSQue s’est-il passé dans le monde de l’outdoor cet été ?

18 I BoNNES fEUillESEntretien avec François Damilano, éditeur du sympathique Un mois d’émois, écrit par Yves Exbrayat. En cadeau, un petit extrait du livre !

24 I PorTfolioL’UTMB, c’est la plus belle épreuve de trail au monde, la plus forte en émotions. Arrêt sur images.

34 I EvENTDécouverte du Red Bull X-Alps, une folle course reliant l’Autriche à Monaco, à faire en parapente et à pied uniquement !

40 I TESTSNotre fine équipe de testeurs a essayé pour vous le meilleur des Packlites et des chaussures de rando tige basse.

52 I MATériElComment bien choisir ses chaussons d’escalade ?

62 I TrEkSDirection l’Islande et la Corse !

76 I TrAilLa Patagonie le long de la Trochita Express.

82 I ESCAPE AwArdDoudoune Patagonia : quand la plume pèse contre le froid.

ESCAPE LE MAGAZINE GRATUIT OUTDOOR est édité par FREE PRESSESavoie Technolac. 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRÉ 73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEXTél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 / Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 / Site Internet : freepresse.com

Directeur de publication et de la rédaction : Claude Borrani ([email protected])

Rédacteur en chef : Franck Oddoux ([email protected])

Rédaction : Loïc Martin

Contributeurs Texte : Pascal Junique, Sylvain Lenglart, Fernando Ferreira, Katharina Bochow

Direction artistique : Sandra Ortiger : [email protected]

PUBLICITÉDirecteur du service commercial et développement :Kamel Beghidja (46 11) [email protected]

Chefs de publicité : Fanny Marguet (46 10) [email protected]

Assistante de publicité : Béatrice Patard (46 10) [email protected], relations clients et abonnements : Laurence RémyFREE PRESSE. 9, RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON/ Tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 89 / [email protected]

ISSN en coursDépôt Légal : à parution

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).

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Photo de couverture : Deuxième jour de course de l’UTMB 2011, arête Mont Favre. Photo | Franck Oddoux

Médaillon : Photo Salewa

L e s s e u L s v ê t e m e n t s d e s p o r t q u i p r o d u i s e n t d e l a c h a l e u r

p a u l n i c k l e n , p h oto g r a p h e p o u rN at i o N a l g e o g r a p h i c .

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Ça chauffe !Après la Suisse, pionnière en la matière, c’est en France que l’on voit le plus se développer l’installation de bâches protectrices sur les glaciers. Après les Arcs, Chamonix, Val Thorens et la Plagne se sont également équipées cette année. Le principe est simple : un géotextile blanc spécialement traité renvoie les rayons du soleil et ralentit la fonte. Les premiers résultats semblent convaincants puisqu’aux Arcs plus d’un mètre de neige a été conservé sur le sommet du glacier du Varet.

105 millions d’euros c’est le coût du téléphérique que le Val d’aoste Va s’offrir entre courmayeur et la pointe d’helbronner. signée doppelmayr, la remontée XXl transportera jusqu’à 300 000 touristes par an.

dameuse verte ?La lettre du Cluster CIM nous apprend l’ar-rivée imminente d’un prototype de dameuse écologique à hydrogène. Baptisée Dhymont, la newsletter nous informe que « le projet vient d’être retenu dans le cadre du 12ème appel à projets R&D du FUI. Porté par l’entre-prise SymbioFCell (73) associée à l’entreprise Aztec (74) et à deux laboratoires, l’institut FC LAB de Belfort (90) et le CEA Liten (38), il permettra de valider l’utilisation de piles à combustible de forte puissance, dans des conditions de fonctionnement extrêmes ».

dynafit débarque dans l’outdoor été !Le spécialiste du ski-alpinisme entame un tournant qui devrait marquer son histoire. À partir de l’été 2012, Dynafit sera présent sur le marché outdoor avec une collection estivale ! Après trois années de développement, la marque au léopard de neiges

débarque donc sur deux secteurs, le VTT (Alpine Biking) et le trail (Alpine Running). L’origine du prin-cipe est à chercher chez les athlètes : en hiver, les adeptes de skirunning parcourent les montagnes, en été, ils gravissent les mêmes sommets à pied. Les meilleurs coureurs à pied alpins sont aussi les meilleurs skieurs-alpi-nistes… C’est dans ce contexte exi-geant que les athlètes, les ingénieurs en textile et les designers Dynafit ont élaboré la nouvelle collection, qui se distingue par des matières high-tech ultralégères et des designs alpins très sobres. On vous laisse juger par vous-même, mais nous ça nous plait et on a hâte de tester tout ça !

i Ça chiffrec’est la chute de la fréquentation de la montagne cet été en Rhône-Alpes par rapport à l’été 2010. Une météo défavorable et un coût perçu de la montagne trop important par la clientèle sont mis en avant par Rhône-Alpes Tourisme pour expliquer ce recul et l’écart avec les autres départements. Bizarre comme les politiques ne se remettent jamais en question, eux !-17%

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les plumes de salewaDans sa gamme de sac de couchage Salewa a développé, en complément des duvets en canard, des sacs en fibre Ecoloft, fabriquées avec des bouteilles plastiques recyclées. L’Ecoloft est actuellement la matière synthétique la plus chaude du marché. Ces sacs de couchage sont souples et extrêmement compressibles. Salewa garantit par ailleurs une hygiène irréprochable grâce au brevet développé avec Schoeller Technologies qui consiste à « mélanger » le garnissage des sacs (en fibre synthétique Ecoloft ou en duvet d’oie) avec des sels d’argent. Ce procédé possède des propriétés antibactériennes exceptionnelles, réduisant la quantité de bactéries de 98,5%.Les duvets existent en température de confort allant de 5 à - 14°c.Tarif public conseillé pour le Spirit 3D Flex – 2° : 169,95 euros

mountain equipmenta 50 ansLa marque anglaise de Manchester a été créée en 1961. C’est l’un des grands acteurs dans l’histoire de l’escalade et de l’alpinisme. Il suffit de citer quelques grands noms avec lesquels Mountain Equipment a travaillé : Reinhold Messner, Peter Habler, Heinz Zak, Doug Scott, Dave Macleod, Andy Parkin… Les produits dédiés aux conditions difficiles sont développés avec du duvet que ce soit pour les sacs de couchage ou des doudounes. Le logo ME se retrouve en expédition en Himalaya, dans les dures conditions écossaises et bien sûr les Alpes, ce qui en fait une des grandes marques spécialistes dans ce domaine. Pour célébrer son 50e anniversaire, Mountain Equipment a fait un film qui rassemble des réflexions person-nelles de certains alpinistes les plus importants au monde avec images d’archives rares.http://www.mountain-equipment.co.uk/home.asp

second voletde la trilogie des alpesHervé Barnasse et les frères Pou, Iker et Eneko ont bouclé la deuxième partie de leur trilogie, avec l’ouverture d’une voie en face sud du Mont Rose. Cet automne, le troisième volet devrait être engagé avec une réalisation au Mont-Blanc. La trilogie The North Face peut se résumer ainsi : trois montagnes, trois nouvelles voies et trois styles d’ascension.

mXp : l’eXpé suraksita yatra est partie début octobreFlo, Remi, Alex et Romain, les quatre potes à l’origine de l’expé Suraksita Yatra, sont partis le 3 octobre. L’expé se déroulera en deux phases : la première, du 5 au 28 octobre, consiste en l’ascension puis la descente (à ski et monoski !) du Satopanth (7015 m), la plus haute montagne du massif du Garhwal. La seconde partie se déroulera du 1er au 25 novembre et emménera les aventuriers 1000 km plus au sud, dans le Rajasthan, au Mont Abù. C’est ici que vit Mohann Rana, le directeur de l’école d’escalade qui fait grimper les jeunes des banlieues défavorisées de Bombay. Du fret a été envoyé afin d’offrir cordes, chaussons d’escalade, baudriers à cet école. Tous ces beaux moment humains et sportifs seront mis en images à leur retour dans un film d’expé et un documentaire. www.millet-expedition-project.com

chamonix/ZermattFrançois-Eric Cormier est l’auteur d’un topo de randonnée sur Chamonix/Zermatt, à pied, sur les plus beaux sentiers. Il s’agit d’un parcours différent de l’habituelle haute Route glaciaire. 14 étapes méticuleusement décrites. Version bilingue français/anglais.

Format de poche, 196 pages : 21 euros. Vente en librairie ou : [email protected]

oups !Suite à l’interview d’hervé Barmasse parue dans le numéro 37, nous nous devions de faire un erratum quant aux crédits photo : les images sont bien entendu signées The North Face, qui a également organisé l’expédition. Mea cupla !

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economie : l’outdoor attire les investisseursLa bonne santé du secteur outdoor n’attire pas que les éditeurs opportunistes. C’est ainsi que le fonds d’investissement américain Blackstone vient de racheter l’équipementier allemand Jack Wolfskin et que Lowe Alpine a été repris par le groupe britannique Equip Outdoor Technologies, déjà propriétaire de Rab. Le groupe Schwan-STABILO, qui détient déjà la société Deuter, a quant à lui repris le spécialiste des équipements de sécurité en avalanche, Ortovox.

poma et son projet cariocaAprès avoir inauguré la télécabine urbaine la plus longue du monde aux Etas-Unis, Poma vient de décrocher un nouveau contrat pour la construction d’un second tramway aérien à Rio de Janeiro. Coût des travaux : 6 millions d’euros.

dans les tiroirs raidlightTeam R-Light 001 est le nom de la première chaussure Raidlight qu’on pourra découvrir au printemps 2012. Présentée comme durable, ce modèle proposera des pièces d’usure inter-changeables. A suivre…

gamme outdoor pour les enfantsAdidas n’en finit plus de parcourir le marché outdoor. Après avoir beaucoup développé ses gammes de chaussures adultes, la marque aux trois bandes annonce le lancement d’une série outdoor dédiée rien qu’aux enfants. Les mêmes modèles que pour les grands, mais en petites pointures…

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rencontre(s) au sommetThe North Face Speaker Series se tiendra cette année à Turin, Barcelone, Moscou, Munich et Londres du 8 au 17 novembre. Les athlètes du team The North Face Simone Moro (ITA), Denis Urubko (KAZ) et Cory Richards (USA) partageront leur expérience sur leur incroyable expédition hivernale au Pakistan (ascension du Gasherbrum II 8,035m - 26,362ft).

Ça fond drus…Le terrain des exploits des Profit et Bonatti (disparu en septembre) s’effrite, part en miettes voire en brioche… La face ouest a encore subi un éboulement d’envergure modifiant la topographie des lieux. On perd des voies mais on peut sans doute en gagner de totalement inédites. Nouvelle page blanche aux Drus ?

le t-shirt du moislive simply

by patagoniaL’artiste Geoff McFetridge signe les t-shirts eco-

friendly de Patagonia. Le « live Simply » néo cool est sérigraphié avec des encres sans PVC ni

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Xavier murillo s’est envolé

Xavier Murillo est tombé du ciel, au Pérou, en juillet dernier. Directeur technique de la coupe du monde de parapente, il effectuait un vol de reconnaissance vers 5000 mètres d’altitude, du côté de la face ouest de Huascaran Norte. On avait rencontré l’artiste à la belle époque du magazine Vertical puis

d’Aérial pour lesquels il officiait en tant que photographe et chroniqueur musique. L’original déconneur a été le premier français à fouler le sommet du Shishapangma (8013 m). C’était aussi la première personne que je connaisse à n’avoir pas de numéro sécu sociale à l’orée de ses 40 ans : une autre belle perf. Xavier n’aurait pas voulu que l’on s’apitoye. Il aurait plutôt aimé que l’on pousse les watts en l’honneur de son départ !

the north face utmb : rasta attitude sur la tds et happy centurion sur l’utmb… deuX trailers pleins de couleurs.

le mont-blanc pour les enfants du tamil naduL’association Enfants du Tamil Nadu accueille, protège, éduque, nourrit et soigne 31 enfants orphelins du Tsunami dans la ville de Madurai (Inde du Sud). Le 28 juin

2011, Patrick Drahe, président de l’association, et Jean Louis Laroche , guide haute montagne, atteignaient le sommet du Mont Blanc pour y plan-ter le drapeau des Enfants du Tamil Nadu. Cette ascension a donné lieu à une souscription où les donateurs pouvaient « acheter » des mètres d’ascension (1m = 1€). Les fonds récoltés ont servi à l’achèvement de la construction d’une maison pour les enfants, inaugurée le 14 août dernier. Plus d’infos : http://enfantsdutamilnadu.com

escalade : coupe du mondede difficultéà changzhi,en chinePas de podium pour les tricolores sur cette quatrième étape de la Coupe du Monde 2011… Mais la bonne nouvelle, c’est que les cinq Français engagés terminent tous dans les dix premiers de cette Coupe du Monde, laissant la France à la seconde place du classement par Equipe provisoire.Sur cette étape, qui se déroulait à nouveau en Chine, à Changzhi, ce sont Manuel Romain et Charlotte Durif qui se classent le mieux, tous deux à la 5ème place dans leur catégorie respective. Romain Desgranges, troisième Français finaliste de cette étape se place 8ème. Caroline Ciavaldini, 9ème après les demi-finales ne pourra pas retenter sa chance en finale, tandis que Gautier Supper, le plus jeune de cette équipe termine 10ème. Toute l’équipe vient à peine de rentrer en France, et se prépare déjà pour l’étape qui se déroule à Puurs, en Belgique, à la fin du mois de septembre.

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hamac ticket to the moonC’est le produit coup de cœur, celui qui est de toutes les balades tranquilles, des bivouacs et des siestes entre deux arbres (ou deux rochers…). Léger (500 grammes en single), on a apprécié son tissu doux. Il sèche rapidement. On aime sa poche de rangement en forme de croissant de lune. Prix : 39,95v (simple), 49,95e (double), moustiquaire (54,95e)

4ème nuit des

eXpésrendez-Vous le 19

noVembre prochain

à l’espace malrauX

de chambéry (73)

pour rencontrer

les lauréats des mXp 2010 et

découVrir leurs

films.

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ESCAPE : Quels sont tes terrains d’entraînements privilégiés ? Il paraît que tu aimes beaucoup courir au milieu des vignes autour de Nantes ?Erik : Effectivement, habitant aux abords de Nantes, dans le Vignoble Nantais, je cours beaucoup au milieu des vignes, mais mes chemins favoris sont des singles en bord de rivière. Je peux ainsi trouver des petites cotes et des sentiers techniques. Rien de comparable à la montagne, mais je dois faire avec, je dois être imaginatif pour travailler convenablement !

On dit que ton point fort est ton foncier, tu confirmes ?Je dirais plutôt que mon point fort est le mental. J’ai beaucoup bossé en volume pendant de longues années, mais la haute performance c’est avant tout dans la tête. Je pense que parmi les élites, nous sommes tous très endurants… Les solutions pour gagner sont ailleurs. L’idée est d’atteindre parfois «la zone», quelque chose d’irrationnel ou le cerveau nous autorise à faire des choses hors norme, c’est ce à quoi je m’attache a développer avec mon staff technique.

A l’inverse on dit aussi que tu as des problèmes en descente, pourquoi ? Et comment y remédier ?On va dire que j’avais des problème, je suis un coureur de plaine à la base et c’est avant tout les terrains d’entraînement qui forment les athlètes. Mais au fil des courses, des stages, aux contacts des bons descendeurs de mon team ces derniers années, j’ai énormément progressé, et j’arrive maintenant à devenir performant sur certaines épreuves. Les coureurs de montagnes doivent apprendre à courir vite sur la plat, nous c’est le chemin inverse, mais pour gagner, il faut être au top partout.

On sait aussi que tu as connu des problèmes d’alimentation sur les courses, peux-tu raconter à nos lecteurs comment tu as remédié à cela car c’est un problème aussi pour de nombreux autres trailers...L’alimentation a toujours été ma bête noire, mais c’est le cas de tous ceux qui font de l’ultra endurance . Sur l’ultra de la Réunion, le Grand Raid, je mangeais un peu n’importe quoi et c’est passé comme par miracle,

palmarèsChampion du monde de trail 2011, Médaille de bronze TTN long 2010, International de trail 2011, 4ème GR Réunion 2009

20101er Merrell Oxygène Challenge2ème Burons et Morbihan (TTN long)1er trail des 2 lacs2ème Côte d’Opale (TTN long)5ème Templiers

20111er Noz trail glazig2ème trail vignobles nantais3ème écotrail de Paris2ème Pilat (TTN long)1er mondial Connemara

DE SON PASSé DE TRiAThlèTE, il FUT l’UN DES MEillEURS

DE SA géNéRATiON SUR iRON MAN, ERik A gARDé lA

PASSiON DES gROS chAllENgES ET DES gRANDS RENDEZ-

VOUS. DEVENU TRAilEUR, il NE lAiSSE TOUjOURS RiEN AU

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TEAM ASiCS

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car je fais 4° pour un coup d’essai. Mais j’ai mangé une glace à la menthe en haut du volcan… Sur les autres courses, mes ravitaillements n’étaient pas forcément appropriés à l’intensité de l’effort. Mais mon coach s’est fâché ! On a tout repris à zéro et je fais beaucoup plus attention à mon alimentation d’avant course avec des compléments alimentaires, je me sens mieux, j’ai maigri. Avant les courses, je fais attention à ne pas me gaver, et pendant la course, j’ai un protocole que je me suis élaboré au fil des épreuves, mes expériences, mes envies, les recommandations de mon staff, on travaille au sein du team ASICS avec un conseil en nutrition, Benoit Nave, qui nous apporte beaucoup. Je commence tout juste à être au point sur cet aspect de la course ! Mais pour performer il faut travailler et dans tous les domaines : le trail c’est avant tout une ultra compétence technique, il faut être bien entouré.

A 31 ans tu es membre de l’Equipe de France de Trail et tu commences à avoir un beau palmarès, quels sont tes objectifs principaux pour la prochaine saison...En effet, j’ai, disons, concrétisé tous les espoirs que des gens avaient mis sur moi : famille, amis, team et sponsors… Pour la suite, je vais déjà terminer cette saison avec en point d’orgue la Grande course des Templiers où je pourrais y retrouver tous les meilleurs Français de la discipline, on sera 4 du team au départ ! Ensuite, après un bon repos hivernal, je me lancerai dans une longue préparation pour le Grand Raid de la Réunion qui reste pour moi LA course de mon cœur. La saison pourrait être ponctuée d’autres courses de préparation, telles que la CCC, l’Eco Trail de Paris, mais je dois regarder tout avec Pascal Balducci, mon entraîneur, afin que ça colle au mieux avec ma préparation et aussi avec le programme européen que va me proposer ASICS.

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Rappel pour échange standard du GRIGRI 2Concerne les références D14 2O, D14 2G, D14 2B, dont les 5 premiers chiffres du numéro de série sont compris entre le 10326 et le 11136

Si vous possédez un GRIGRI 2, références D14 2O, D14 2G, D14 2B, dont les 5 premiers chiffres du numéro de série sont compris entre le 10326 et le 11136, merci de contacter Petzl par courriel : [email protected] en indiquant vos coordonnées postales pour procéder à un échange standard. Pour plus d’information, rendez-vous sur www.petzl.com ou contactez-nous au N° AZUR : 0811 46 10 50

Dans certains cas très rares d’utilisation du GRIGRI 2, une force excessive sur la poignée peut endommager celle-ci avec comme conséquence possible son blocage en position ouverte. Cet endommagement annule le fonctionnement du freinage assisté du GRIGRI 2 : - le GRIGRI 2 endommagé fonctionne alors comme un appareil d’assurage classique (ex : huit), - avec un GRIGRI 2 dont la poignée reste bloquée en position ouverte, un manque de tenue de la corde côté freinage augmente le risque d’une descente incontrôlée. Ne plus utiliser un GRIGRI 2 dont la poignée a été endommagée.Il est important de noter que tenir la corde côté freinage est indispensable au bon

usage du GRIGRI 2 (voir notice technique du GRIGRI 2).En date du 20/06/2011, 7 produits endommagés nous ont été retournés par notre réseau international de distribution; nous n’avons connaissance d’aucun accident dû à une poignée de GRIGRI 2 endommagée.Par mesure de précaution, Petzl a décidé des mesures suivantes : - un renforcement de la résistance mécanique de la poignée sur tous les GRIGRI 2 à partir du numéro de série 11137, - un rappel pour échange standard des GRIGRI 2 dont les 5 premiers chiffres du numéro de série sont compris entre le 10326 à 11136 avec un produit neuf et modifié ; Petzl prend à sa charge l’ensemble des coûts d’expédition liés à ce rappel.

Le GRIGRI, version précédente, n’est pas concerné par ce rappel.« Bien que le risque potentiel d’endommagement de la poignée du GRIGRI 2 soit très faible, notre engagement envers la sécurité de nos clients nous a conduit à prendre cette décision de rappel. En ce début de saison d’escalade, nous sommes parfaitement conscients du désagrément causé par cet événement. Soyez sûrs que les équipes Petzl sont mobilisées pour que chacun puisse bénéficier, au plus vite, du remplacement de son GRIGRI 2. Merci pour la confiance que vous nous avez toujours accordée. »Romain Lécot Directeur Général

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CORY RICHARDS PHOTOGRAPHIE SIMONE MORO LORS DE L’ACCLIMATATION POUR L’EXPÉDITION HIVERNALE SUR LE GII, AU PAKISTAN.

PAR SIMONE MORO, ALPINISTE, PENDANT L’ACCLIMATATION POUR L’EXPÉDITION HIVERNALE SUR LE GII

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18 |BoNNESFEUILLES|Escape #38

Escape : Qu'est ce qui vous a poussé à entrer dans le monde de l'édition ?J'ai toujours aimé le livre et les livres. J'ai travaillé avec plusieurs éditeurs jusqu'au moment où, après un concours de circonstances dues aux turbulences successives de la fin des années quatre-vingt, nous décidions avec mon compère Godefroy Perroux, d'assumer la production d'une première série de topos qui nous tenaient à coeur. En 2004, nouvelle étape avec Françoise Rouxel en structurant cette expérience en maison d'édition. La raison a rejoint la passion avec l'envie de voir éclore davantage de projets et le désir de collaborer avec des plumes extérieures.

Un Mois d'Emois de Yves ExbrayatFormat poche : 10 x 18 cm.

184 pages.

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La MoNTAGNEPagEA PagE

« Mon 7998 mètres est une chimère. Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est mon impérieux besoin de me tirer loin, de me tirer haut et de changer d’air. Et au moment de ma petite crise existentielle qui m’avait conduit à rechercher le sommet de mes délires, mon vieux copain guide était en train de monter une expé au Nord du Nord des Annapurna. […] Ma quête collait à son objectif. Il m’a naturellement proposé de rejoindre la petite équipe de clients qu’il venait de constituer. Sur le plan sportif, c’était moins ambitieux que ce que j’imaginais, mais très risqué sur le plan des relations humaines. Ni lui, ni moi, ne sommes des modèles de sociabilité. »

On peut s’en douter, une maîtrise en Sciences Éco, un diplôme de Sciences Po et un DEA de sociologie ont parfaitement préparé Yves Exbrayat à un parcours d’alpiniste et de baroudeur d’altitude…On l’imagine bien, la pratique intensive du ski de randonnée et de la haute montagne agrémentée d’un goût prononcé pour les voyages rustiques ont été d’un grand secours dans son activité de commerce international et d’études pour collectivités territoriales ! On comprend fi nalement que sa passion intacte pour les gens de la montagne, ceux qui en font comme ceux qui la font, l’amène aujourd’hui à assumer la direction de la Mission Montagne de la ville de Grenoble.Un mois d’émois est le premier roman d’Yves Exbrayat.

dans la même collection• Coup de cœur, coup de coke // Jean-Claude Legros

Nouvelles d’en Haut

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préface de Guido Magnone

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© couver ture Carla*Sonia

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Escape : Comment passe-t-on de l'édition de topos et de manuels techniques à celle de romans ? Par goût du texte ! C'est sans doute une coquetterie un peu intellectuelle... mais le "texte pur" reste une noblesse du monde de l'édition. L'envie de s'y coltiner, de travailler avec des textes originaux titillait notre quotidien d'éditeur.

Escape : Comment se déroule le métier d'éditeur ? Comment choisit-on un auteur ou livre ?Le coeur d'activité de JMEditions est la publication de topo-guides. Comme nous sommes avant tout des gens de terrains, les idées germent en permanence lors de nos sorties en montagne. Reste à mettre en mots et en images un concept ou un massif qui paraît manquer. Quant aux textes, (romans, nouvelles, récits), ils viennent la plupart du temps d'eux-mêmes vers l'éditeur. C’est d’ailleurs impresionnant comme les gens écrivent ! Reste le travail d'évaluation selon les critères d'une collection, puis à construire la collaboration avec l'auteur pour faire aboutir le livre à partir du texte premier.

Escape : Présentez-nous la collection Nouvelles d'en haut. La collection de nos "petits livres jaunes” a pour vocation de proposer des textes courts, serrés et intenses. Petits livres à petits prix, ils se

présentent comme une parenthèse de la vie, à lire dans le TGV ou sur un bas-flanc de refuge... Format, couvertures (créations de la jeune illustratrice Carla*Sonia), densités : chaque opuscule peut se déguster comme une friandise qui, à la fois, flatte et agace le palais. Enfin, chaque titre est préfacé par un grand nom de la montagne. Catherine Destivelle nous a fait l'amitié de préfacer Coup de coeur, coup de coke (l'évocation de sa rencontre avec Jean-Claude Legros dans son autobiographie Ascensions est d’ailleurs le point de départ du récit), et le sculpteur-himalayiste Guido Magnone nous a offert son regard sur Un mois d'émois.

Escape : Après Coup de coeur, coup de coke, de Jean-Claude Legros, qui a déjà publié de nombreux ouvrages, vous éditez Un mois d'émois de Yves Exbrayat, son premier roman. C'est une volonté de laisser la place à de nouveaux auteurs ?Nous cherchons surtout ce que nous pourrions appeler des "tons différents". Il existe déjà une très belle production chez nos aînés, à nous de mettre en lumière des textes qui nous amusent ou qui nous interrogent et que nous ne lisons pas ailleurs. Nous avons publié Coup de coeur, coup de coke et Un mois d'émois conjointement. Les styles d'écriture et de récits, extrêmement différents l'un de l'autre, collaient bien à l'intention qui nous anime. Coup de coeur, coup de coke, récit de course et roman policier, entremêle étonnamment trafiquant de coke, face Ouest des Drus et Catherine Destivelle ! Tout y est véridique bien entendu... Jusqu'à une mise en abîme du récit sur les amas de granite du Pilier Bonatti dorénavant effondré... Quant à Un mois d'émois, la satire sociale de notre propre milieu - celui des alpinistes et autres aventuriers himalayistes - est simplement réjouissante ! Chacun est servi à la hauteur de ses prétentions ou des ses candeurs. Et la plume de Yves Exbrayat, à la fois tendre et gouailleuse, est bien peu innocente…

Escape : Déjà des pistes pour un nouveau livre dans la collection Nouvelles d'en haut ?Oui bien sûr et avec des textes très différents des deux premiers livres. L'un deux porte un regard très "sociologique" sur l'alpinisme, l'autre propose des jeux d'écritures. Dit comme cela, ce n'est pas très explicite, mais promis, c'est étonnant et passionnant !

invraisemblable slip kangourou bien amarré sur

son ventre rond, mais qui baille sur ses cuisses

grêles en laissant échapper une couille rebelle.

Là, dans mon jus, bien emmitouflé, le capu-

chon sur la tête, laissant juste la place pour

la frontale, je suis zen. Je viens d'attaquer

Plateforme de Houellebecq. Il n’y a que moi qui

ne l’avais pas encore lu. C'est bien comme

livre, ça me fiche même un peu la gaule, mais

pas trop. À mesure que je gagne en altitude, il

me semble que je perds en libido. Que faire ?

Une petite vérification manuelle ? Non, j'ai

trop la flemme. Le sommeil me cueille.

J'éteins. Je me vautre au fond du duvet et je

pense à de vieilles histoires de cul. Je pense à

Marie aussi, aux grasses matinées des di-

manches de mauvais temps. J'ai une pensée

pour la belle Lisa et je me demande ce qu'elle

est en train de faire en ce moment avec son Au-

trichien en jaune, je pense à… Je dors.

mêle. Mmmm ! je suis bien, il fait chaud là-de-

dans. Ce duvet est parfait. Bon, d'accord, ça

pue un peu. Ça fait une bonne semaine que je

n'ai pas changé de slip ni de tee-shirt. Je n'ai

pas prévu de lessive, alors je fais durer les sous-

vêtements au maximum avant de les jeter. Pré-

voyant, je n'ai pris que des oripeaux de fonds

de tiroirs pour préserver mes boxers seyants.

Jusqu'à présent, j'ai trouvé des points d'eau tous

les jours pour des toilettes rudimentaires et ex-

péditives. En général, je me contente du visage,

des pieds, des dessous de bras, de la bite et du

cul. Ça suffit pour se tenir dans un état de sa-

lubrité convenable. Gildas-Hub, lui, a la manie

de la propreté et se trempe quasi-intégrale-

ment dans le ruisseau chaque fois qu'il en a la

possibilité. Des coups à choper une pneumo-

nie. Jamais cependant il n'a enlevé en public son

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Un mois d’émois

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invraisemblable slip kangourou bien amarré sur

son ventre rond, mais qui baille sur ses cuisses

grêles en laissant échapper une couille rebelle.

Là, dans mon jus, bien emmitouflé, le capu-

chon sur la tête, laissant juste la place pour

la frontale, je suis zen. Je viens d'attaquer

Plateforme de Houellebecq. Il n’y a que moi qui

ne l’avais pas encore lu. C'est bien comme

livre, ça me fiche même un peu la gaule, mais

pas trop. À mesure que je gagne en altitude, il

me semble que je perds en libido. Que faire ?

Une petite vérification manuelle ? Non, j'ai

trop la flemme. Le sommeil me cueille.

J'éteins. Je me vautre au fond du duvet et je

pense à de vieilles histoires de cul. Je pense à

Marie aussi, aux grasses matinées des di-

manches de mauvais temps. J'ai une pensée

pour la belle Lisa et je me demande ce qu'elle

est en train de faire en ce moment avec son Au-

trichien en jaune, je pense à… Je dors.

mêle. Mmmm ! je suis bien, il fait chaud là-de-

dans. Ce duvet est parfait. Bon, d'accord, ça

pue un peu. Ça fait une bonne semaine que je

n'ai pas changé de slip ni de tee-shirt. Je n'ai

pas prévu de lessive, alors je fais durer les sous-

vêtements au maximum avant de les jeter. Pré-

voyant, je n'ai pris que des oripeaux de fonds

de tiroirs pour préserver mes boxers seyants.

Jusqu'à présent, j'ai trouvé des points d'eau tous

les jours pour des toilettes rudimentaires et ex-

péditives. En général, je me contente du visage,

des pieds, des dessous de bras, de la bite et du

cul. Ça suffit pour se tenir dans un état de sa-

lubrité convenable. Gildas-Hub, lui, a la manie

de la propreté et se trempe quasi-intégrale-

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possibilité. Des coups à choper une pneumo-

nie. Jamais cependant il n'a enlevé en public son

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Suunto QuestHervéRiffaultSuunto Sales Manager

La nouvelle Suunto débarque ! Associant avec réussite technologie et style, la Quest vient remplacer les modèles t3 et t4 : tout en gardant

les fonctionnalités qui avaient fait le succès des modèles d’entraînement, la Quest se veut plus simple d’utilisation. «D’un module à cinq boutons, nous sommes passés à trois boutons, pour simplifier l’ensemble», confie Hervé Riffaut, Suunto Sales Manager. «C’est un modèle spécifique à l’entraînement, très apprécié par les coachs.» Des coachs qui peuvent compter sur la compatibilité de la Quest avec Movescount.com, le journal sportif en ligne qui permet d’une part de suivre son entraînement, mais aussi d’en personnaliser les plans en fonction de sa pratique. Et tout ça dans neuf langues !La Quest dispose d’un accessoire supplémentaire, le Foot POD Mini, qui offre une mesure précise et rapide de sa vitesse, de la distance parcourue et de sa cadence de course. Très compact et léger (neuf grammes !) le Foot POD Mini utilise un accéléromètre qui lui permet de réagir instantanément aux variations de vitesse : très utile lors d’entraînement sur terrain accidenté. Jonathan Wyatt, sextuple vainqueur du Trophée mondial de course en montagne, l’explique bien : «la cadence de course est un aspect très important, qui permet, sur de longues distances, de courir de la façon la plus cohérente possible, et donc la plus efficace.»

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20 |PArolES d'ExPERtS|Escape #38

Salomontechnologie exo sensifitSergeChapuisRecherche et Développement Product Manager.

La technologie phare de la gamme textile trail a été pensée dès 2006 dans les bureaux de recherche et développement Salomon. Serge

Chapuis, R&D Product Manager, a été (et est toujours) dans l’équipe chargée de développer l’Exo. «Quand nous nous sommes penchés sur le textile trail, nous avons d’abord cherché à comprendre quels étaient les effets de la pratique sur le corps. En travaillant de concert avec des kinés et des médecins, nous avons pu trouver des réponses à ces «traumatismes» (vibrations, contraintes liées à la course en montagne, etc).» L’équipe R&D a ensuite ciblé les trois outils nécessaires à un vêtement de trail : il y a la compression, le confort, et aussi la volonté de faire différents des autres marques. C’est en s’inspirant de la nature, avec la structure nid d’abeille, que la technologie Exo a trouvé son axe de développement. «Nous avons utilisé un film PU que nous avons découpé et associé (à l’extérieur) au tissu pour apporter du soutien musculaire», poursuit Serge. L’année 2008 va marquer un tournant pour la technologie Exo, puisqu’à partir de ce moment, la R&D va travailler main dans la main avec les athlètes du team trail. «Samuel Bonaudo a été déterminant dans le développement de l’Exo. Après lui, il y a eu Kilian Jornet et tous les autres», confirme Serge Chapuis. Travailler avec des sportifs professionnels est devenu le leitmotiv de l’équipe, puisque ça permet d’avoir une vision globale de la pratique et des retours pointus sur tels ou tels matériaux, sur un fit… «Et aujourd’hui, avec le team international, nous pouvons faire tester nos prototypes partout dans le monde, et donc de les confronter à différents climats et éléments. C’est primordial.»

22 |MAToS d'ExPERtS|Escape #38

SUUNTo QUESt

Cette nouvelle montre-ordinateur intègre tout le savoir-faire de Suunto en matière de planification d’entraînement, tout en simplifiant son utilisation. Outre ses deux coloris, elle se décline en trois packs :• Quest : la montre, la Dual-Belt et le Movestick (pour le transfert des données entre la montre et Mouvescount.com)• Running Pack : la montre Quest, le Foot POD Mini, le cardio et le Movestick. • Speed Pack : la montre Quest, le Foot POD Mini et le Movestick.

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Bien pensée et complète, la gamme Exo Sensifit propose des hauts à manches courtes ou longues, des shorts, pantacourts et pantalons, et des manchons pour les mollets. La technologie Exo Sensifit offre un meilleur maintien musculaire et une meilleure récupération, tout en limitant les crampes et les douleurs musculaires.

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24 |PUB VERtIcaLE|Escape #38

The North Face Ultra Trail du Mont Blanc

25 |PUB VERtIcaLE|Escape #38


Deuxième jour de course, arête Mont Favre. Les premiers rayons de soleil viennent de faire fondre la neige tombée pendant la nuit. Un vent terrible glace les os des trailers… Certains ont abandonné devant ces conditions terribles.

26 |UlTrA TrAil|Escape #38

Texte et photos Franck Oddoux

L’UTMB, c’est la plus belle épreuve de trail au monde, la plus forte en émotions. On vibre plus fort là-haut. La pluie

battante, la neige même ont saisi les coureurs au début des 170 km. Dantesque. Killian Jornet, simplement et incroyablement impérial gagne pour la troisième fois. On se demande bien qui pourrait lui résister. On murmure que la semaine avant l’épreuve, il s’est offert deux montées en courant au mont Blanc, « pour se faire plaisir »… Avec le Catalan, c’est « où il veut quand il veut ». Cette année, ce fut dans la montée de Martigny qu’il a décidé de s’ébrouer du peloton et de faire la course en tête. Divine accélération. Une boucle torchée en 20h36. Sans doute un champion comme il en existe un dans l’histoire d’une discipline. Un ADN de chamois et un plaisir de la montagne contagieux. Son sponsor tient là une perle rare. Autre lutin sacré, Lizzy Hawker, tout sourire malgré un caractère forcément borné. Pour la quatrième fois elle monte sur la première marche du podium : historique. Personne n’a pu l’inquiéter, elle a survolé l’épreuve de bout en bout, bottant les fesses à nombre de trailers hommes. Escape était là, aux premières loges pour vivre tous ces moments forts. Partage en images.

killiANJorNET

PETiT PriNCE dEvENU roi…


Montée au refuge Bonatti, certains ont déjà bien puisé dans les réserves. Moins de 100 kilomètres viennent d’être parcourus. Il faut en avaler 170…

Ci-contre : Le Mont-Blanc côté italien baigné par le lever du jour. Un froid de canard mais un trail en balcon offrant une vue à couper le souffle…

Ci-dessous : Plus de 2000 trailers au départ. Les visages sont fermés. Tous savent que la nuit sous la pluie battante et la neige va tourner à l’enfer. Le genre de départ qui fait la légende d’une épreuve.


Ci-dessus : Le refuge Bertone se mérite. La montée à partir de Courmayeur ne

fait de cadeaux à personne et pas moyen de doubler.

Ci-contre : En arrière plan, parmi les plus célèbres arêtes du massif du

Mont-Blanc…

À droite : D’année en année, la délégation japonaise prend de

l’ampleur. Le trail est quasiment devenu un sport national sur l’île.

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Ci-dessous : Arête du Mont-Favre, côté Italie.

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La récompense après une montée casse-pattes.

34 |EvENT|Escape #38

L’Australien Llyod Pennicuik en plein vol à Grossglockner, en Autriche, lors du deuxième jour de course. Arrivé en dernière position sur un des points de passage, il ne terminera pas la course. | © jON NASh/RED BUll cONTENT POOl |

À vold’oiSEAU(oU PrESqUE)

Red Bull X-Alps 2011


Créé en 2003 par le parapentiste Hannes Arch, le Red Bull X-Alps est un véritable ovni dans le monde des

courses d’aventure. Le concept : rallier la principauté de Monaco depuis l’Autriche en traversant le massif alpin. “C’est beaucoup plus qu’une simple traversée des Alpes, raconte le créateur de la course. C’est une vraie aventure, une expédition, et en même temps une compétition.” Car pour réussir le challenge, les participants n’ont que deux moyens de transport, leur parapente et leurs jambes. En semi-autonomie, les phases de trek se courent avec tout le matériel sur le dos (parapente, sellette, voile de secours et gps), tandis qu’un coéquipier assistant est chargé de la logistique. Depuis l’édition 2009, l’épreuve est dominée par le Suisse Christian MaurerMais les parapentistes ne sont pas lâchés dans la nature pour autant. Une série de points de passage obligatoires jonchent le tracé, avec entre autres le Cervin, le Mont-Blanc ou encore le Mont-Gros. L’aventure touche à sa fin lorsque le premier participant atterrit à Monaco : il reste alors deux jours maximum aux autres concurrents pour boucler la course… Alors, le Red Bull X-Alps, une course élitiste ? Assurément, oui. Pour rappel, lors de l’édition 2009 (la course a lieu tous les deux ans), seules deux équipes ont terminé dans les temps, sur les trente parties une semaine plus tôt ! À l’occasion de l’édition 2011, qui s’est déroulée fin juillet, Escape revient en images sur les plus beaux moments des deux dernières courses.

À vold’oiSEAU(oU PrESqUE)

Ci-dessus, l’équipe suisse, composée du parapentiste Christian Maurer et de son assistant Thomas Theurillat, se dirige vers le Cervin, le sixième point de passage obligatoire. L’équipe est alors en tête de course et le restera jusqu’à la fin.| © DEAN TREMl/RED BUll cONTENT POOl |

En haut, Christian Maurer au-dessus de Zermatt, en Suisse.| © DEAN TREMl/RED BUll cONTENT POOl |

Le Japonais Masayuki ‘Mats’ Matsubara vient de passer un jour et une nuit entière à courir à travers Passo Omberta, dans le Val Rosalia, en Italie. Lui non plus ne réussira pas à boucler l’aventure. | © FElix WOElk/RED BUll cONTENT POOl |


Le Russe Evgeny Gryaznov, qui terminera à la cinquième place, s’offre quelques heures de sommeil à la frontière entre l’Autriche et l’Italie. | © DEAN TREMl/RED BUll cONTENT POOl |

Un des lieux mythiques du Red Bull X-Alps 2011 : le vol au-dessus de la mer de glace, à Chamonix. Cette édition 2011 a

été remportée par Christian Maurer, après 1800 km de course, dont 1315 km en parapente. Le Suisse aura bouclé cette aventure

en 11 jours, 4 heures et 22 minutes.| © OliViER lAUgERO, FElix WOElk/RED BUll cONTENT POOl |

Kaoru Ogisawa s’arrête pour changer ses pansements anti-ampoules. Lorsque les

organisateurs décident d’arrêter la course, deux jours après l’arrivée de Christian Maurer,

le Japonais est encore à 300 km de Monaco. | © DEAN TREMl/RED BUll cONTENT POOl |

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lE TEST Raidlight a joué la carte de l’ultra light pour cette sélection. Avec 160 grammes sur la balance, la veste Top R-Light est une plume. Elle est dotée d’une membrane respirante, de bandes réfléchissantes, d’une poche (à gauche), d’un zip de cou (la veste s’enfile par le cou) et d’élastiques de serrage très efficaces à la taille et aux poignets. Petite astuce sympa : la fenêtre plastique transparente pour regarder sa montre dans l’effort. La zone du cou et la capuche sont très enveloppants et protecteurs. Attention, si vous devez porter des couches de protection supplémentaires comme une polaire, prenez la taille supérieure.

C’EST ToP | Poids plume, protection capuche, zips étanches. C’EST MoiNS BiEN | étanchéité et résistance moindre

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lE TEST La Mischable jacket utilise un tissu légèrement stretch et doux d’aspect à l’intérieur. C’est la veste la plus agréable à porter de cet essai. Elle suit les mouvements du corps, elle est très souple. La contrepartie : le tissu a tendance à faire des plis. Légère, très bien réalisée, elle est à la fois respirante et suffisamment étanche pour laisser passer le mauvais temps ou des conditions météo subitement agressives. Les zips sont étanches et l’on a droit à des aérations de bras, disposées au niveau des triceps : elles sont faciles à ouvrir moins aisées à refermer. La capuche 100% efficace comporte une cas-quette de protection et trois points de réglage. On aime les manches amples au niveau des poignets (les gants passent aisément) et les velcros puissants.

C’EST ToP | Finitions, confort, rapport poids/efficacité. C’EST MoiNS BiEN | Zips aérations qui demandent une certaine habitude

Protection 5/5qualité capuche 4/5Efficacité des zips 3/5Poids constaté 250 gr en MPrix 191 euros

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lE TEST Avec la Pram d’Husky, nous sommes dans l’univers de l’ultra léger. Nous l’avons utilisée en trail pour les descentes, en coupe vent. Avec 170 grammes, la Husky est toujours dans le fond de sac ou fixée sur la poche à eau. Elle est dotée d’une petite capuche qui se range dans le col, le tout restant confortable autour du cou. Avec ce poids light, on a tout de même droit à deux vraies poches plus une de poitrine. Le zip central est un peu dur à manier. Bon serrage de la taille. La respirabilité est limitée mais la protection au vent très efficace. Une veste de secours pour la montagne ou tout simplement pour le trail ou la randonnée estivale. Attention, la taille L correspond à une taille M.

C’EST ToP | le prix, le poids lightC’EST MoiNS BiEN | Respirabilité réduite

Protection 3/5qualité capuche 2,5/5Efficacité des zips 3/5Poids constaté 170 gr en taille lPrix 65 euros


MoUNTAiN EqUiPMENTFIRELItE

lE TEST La Firelite est conçue en Gore-Tex Active Shell. L’étanchéité est au rendez-vous. On sent que le tissu est plus résistant que certains modèles de vestes ultra light. La coupe, le soin apporté à l’assemblage des panneaux est à signaler. On aime les réglages de la capuche faciles à manier et très légers (les embouts plastique sont extrêmement discrets). Rien à redire sur la capuche, elle remplit sa fonction dans les pires conditions météorologiques. Tous les zips sont étanches. On note une poche poitrine mais pas pour les mains. Le tissu est (très) légèrement stretch. On aurait aimé un deuxième système de serrage à la taille (à gauche). Une excellente pack lite, solide.

C’EST ToP | Rapport poids/solidité, réglages capuche, sac de compression livréC’EST MoiNS BiEN | Pas de réglage élastique de la taille à gauche


ArC’TEryxaLPha SL

lE TEST On ne peut faire qu’une seule critique au sujet de cette superbe Alpha SL by Arc’Teryx : son prix qui la positionne sur le haut de gamme. Pour le reste, on a bien cherché, c’est un sans faute intégral. Le fil conducteur est une réalisation technique minimaliste (pas d’effets de manche mais gros souci du détail) avec, sous tendue, une efficacité maximale. C’est un exemple en matière de : coupe, finitions, étanchéité, protection du cou, enveloppement et réglages de la capuche, rigidité de la visière, qualité des zips, réglages de poignets, efficacité des velcros, volume des poches, look… La capuche est un modèle du genre avec une étanchéité à toute épreuve. En effet, aucun système de réglage (élastique, œillet par exemple) ne peut conduite l’humidité par capillarité à l’intérieur de la veste, tout est cloisonné. La messe est dite : la référence.

C’EST ToP | Un modèle du genreC’EST MoiNS BiEN | le prix


vErTiCAlShELtER ULtRaLIght

lE TEST La Shelter Ultra de Vertical est une veste légère mais protectrice. Le souci d’efficacité est bien là : poches profondes, zips étanches, réglage de la taille sur le devant de la taille et nn pas sur le côté (plus facile à manier, on n’est pas obligé de vriller son corps). La veste est livrée avec un petit sac de compression, un bonus. La capuche se règle en trois points. Le point central donne une forme marrante (crâne pointu) : ne pas trop tendre l’élastique. Pour une utilisation plus engagée, elle peut comme toute veste légère montrer ses limites en matière de solidité : pointes de rochers par exemple. Elle est dotée de la membrane MP+.

C’EST ToP | Réglage de la taille décalé, garages à curseurs zipsC’EST MoiNS BiEN | Troisième réglage capuche



ThE NorTh fACE POInt FIVE

lE TEST Pour ce test, The North Face a voulu jouer la carte d’une veste trois couches, ultra étanche et résistante. La contrepartie de cette efficacité est le poids élevé de cette Point Five. Les prestations sont de haut vol. Sous le déluge qui a régné sur l’UTMB, on n’a pas noté d’infiltration d’eau. La capuche réglable en trois points est un modèle du genre. La visière est particulièrement efficace (elle possède une rigidité parfaite). Les zips sont solides, faciles à manier (merci les embouts). Au niveau des poignets, on aimerait une pate velcro plus longue et un peu plus large (elle serait alors plus puissante). Les élastiques de réglage se règlent grâce à des boutons poussoirs : il faut veiller à ne pas faire de plis, notamment au niveau de la taille. Les deux immenses poches latérales peuvent accueillir tous les accessoires de première nécessité. Une excellente trois couches pour toute activité engagée.

C’EST ToP | qualité de la réalisation, solidité, étanchéité, protection capucheC’EST MoiNS BiEN | ce n’est pas une pack lite

Protection 5/5qualité capuche 5/5Efficacité des zips 5/5Poids constaté 520 gr en taille MPrix 350 euros

PATAGoNiAm’S RaIn ShadOw

lE TEST Le nylon riptstop et la membrane H2No font bon ménage, à eux deux, ils conjuguent étanchéité et respirabilité. Nous avons pesé la veste à 330 grammes, ce qui la situe dans la moyenne des pack lite. Elle est légère, pour autant, la solidité n’a pas été oubliée : le tissu a bien résisté en escalade aux frottements contre les rochers. Légèrement stretch, elle est agréable à porter, grâce à de petits détails de confort comme la mince polaire au niveau du cou ou les poches chauffe mains. On n’aime pas le surplus d’élastique du réglage de la capuche qui vient chatouiller le cou. On aime les fines cordelettes qui prolongent les curseurs et permettent de les saisir par temps froid. Une veste classique, bien éprouvée.

C’EST ToP | Etanchéité, confortC’EST MoiNS BiEN | Elastiques de la capuche au niveau du cou

Protection 4,5/5qualité capuche 5/5Efficacité des zips 4,5/5Poids constaté : 330 grPrix 170 euros

lAfUMAOnca

lE TEST Cette Onca est une pack lite qui joue la carte du light, avec 240 grammes en taille M, seules les Husky, Raidlight et Vertical font mieux. Le Gore-Tex Pack-lite Shell est peu stretch. Bien entendu, pour limiter le poids sur la balance, les prestations sont minimalistes : pas de poches ni d’aérations sous les bras, de réglage de poignets, de tissu de confort au niveau du cou. C’est une veste à sortir en cas de mauvais temps imprévu ou en trail. On aime les bandes réfléchissantes, le col pas trop montant (efficace en trail). Au niveau des finitions, certaines coutures sont un peu trop apparentes. Zip central étanche.

C’EST ToP | Etui de rangement livré, poids lightC’EST MoiNS BiEN | Finitions, tours de poignets non réglables

Protection 4/5qualité capuche 4,5/5Efficacité des zips 4/5Poids constaté : 240 gr en taille MPrix : 200 euros


EidErJORaSSES

lE TEST Pas de doute, Eider a positionné la Jorasses sur le créneau du haut de gamme. Un effort considérable a été fourni en matière de coupe et d’ajustement des panneaux, c’est du grand art. Comme toujours chez Eider, on note un supplément de style qui tranche par rapport aux looks traditionnels voire traditionnalistes. Il s’agit de l’une des vestes les plus confortables de cette sélection. Le contact du tissu avec la peau est agréable, la matière est aussi stretch (un tout petit peu trop à note goût). La capuche comporte une particularité : elle se règle en un seul point, derrière la tête. C’est somme toute assez efficace, d’un seul geste on règle le tour de tête et le volume autour du visage. Autres particularités, l’immensité des ventilations sous les bras et les poches chauffe mains équipées de rabats et terriblement confortables. Les grands zips de ventilation et les rabats ajoutent du poids à la veste. Très bons velcros de serrage poignets.

C’EST ToP | le style associé à une qualité de finition exemplaire, protection bas du dosC’EST MoiNS BiEN | Veste qui prend quelques grammes, tissu très stretch,

Protection 4,5/5qualité capuche 4/5Efficacité des zips 5/5Poids constaté 450 gr en taille MPrix 374,90 euros

GorE rUNNiNG wEArESSEntIaL gt

lE TEST Cette veste Gore est dédiée aux adeptes du trail. Nous l’avons donc utilisée en ce sens sur les chemins du Vercors au cours de plusieurs sorties. On a aimé le contact direct sur la peau, contact adouci par le filet-doublure qui empêche la sensation de « ventouse » ou de froid quand on transpire. Gore Running Wear a bien géré le caractère stretch de son tissu, il est bien dosé : il accompagne l’effort sans être trop « lose ». On aurait aimé que le poids final de cette veste soit plus proche des 300 grammes que des 400, afin d’être toujours présente sur la poche à eau. La capuche amovible (et en option), se fixe grâce à deux velcros. Nous étions réticents de prime abord, mais finalement, l’opération s’effectue sans trop de difficultés. La capuche assure un minimum de protection, notamment sur les faces latérales du visage. Un bon point pour les bandes réfléchissantes et els poches chauffe mains. Une veste efficace pour l’entrainement en trail.

C’EST ToP | Efficacité du gore Tex Performance Shell, look, tissu stretch, confort C’EST MoiNS

BiEN | Prix de la capuche, poids relatif

Protection 3,5/5qualité capuche 2,5/5Efficacité des zips 4,5/5Poids constaté 400 gr en taille MPrix 199,90 euros + 39,90 euros la capuche

rABmOmEntUm JacKEt

lE TEST Cette veste que l’on connaît bien pour l’avoir utilisée dans de nombreuses configurations est un must. Pas grand chose à redire, sauf peut-être l’absence d’option de ventilation sous les bras. Le tableau est un sans fautes avec une finition irréprochable, une membrane Event efficace et des petits détails qui améliorent la vie du randonneur ou de l’alpiniste. Tous les zips sont équipés d’une cordelette plus d’un embout plastique qui peut-être saisi très facilement avec des gants. Les velcros de poignet sont des références : deux lignes de velcro puissants qui permettent de régler au millimètre les manches. La capuche accueille le volume d’un casque. Elle est dotée d’une visière 100% efficace et de trois réglages tip top. On adore le petit détail plus : le surplus d’élastiques (réglage capuche), fermement maintenus dans un gousset. Le bas du visage n’est donc pas désagréablement fouetté par l’embut qui vole au vent. Une veste solide, bien née.

C’EST ToP | Respirabilité, efficacité, qualité capuche, détails, finitions, possibilité de replier la capuche C’EST MoiNS BiEN | Pas de ventilation sous les bras

Protection 5/5qualité capuche 5/5Efficacité des zips 5/5Poids constaté 370 gr en taille MPrix 260 euros


SAloMoNmInIm gRadIEnt m

lE TEST Pas de doute, Salomon engage une montée en gamme avec une veste superbement réalisée en Gore-Tex Paclite Shell. Son prix laisse présager une finition exemplaire : c’est bien le cas. L’approximation n’est en effet pas de mise : les assemblages, les coutures, les matériaux sont de haut vol. On note d’emblée la qualité de la coupe et les quelques effets de style. On a apprécié le tissu légèrement stretch et l’étanchéité générale. L’intérieur du col est l’un des plus confortables car largement doté de fine polaire. Les poches poitrine sont immenses et pourvues d’ouvertures king size : parfait pour les gants et autre matos de première nécessité. Ouverture sus les bras, zips étanches, capuche à visière semi rigide, qualité des embouts de curseurs : tout est présent. Seule remarque : le velcro des poignets est parfois difficile à saisir, c’est dû à sa pointe effilée.

C’EST ToP | qualité générale, coupe, confort du col, tissu légèrement stretch, embouts curseurs C’EST MoiNS BiEN | le prix, velcros poignets pas faciles à saisir

Protection 5/5qualité capuche 4,5/5Efficacité des zips 5/5Poids constaté 360 gr en taille MPrix 375 euros

BErGANS of NorwAyhELIUm (LadY)

lE TEST Bergans est très fier de sa pack lite lady Helium, la marque norvégienne a donc fait le choix de glisser un modèle féminin dans cette sélection. En effet, à l’épreuve du terrain, cette veste souffre peu de critiques. Pour être exact, à part peut-être l’intérieur des poches en filet qui peut être contestable (goût personnel), c’est un sans fautes. La coupe, le tissu employé, l’enveloppement de la capuche, la qualité des zips étanches, les embouts sur les curseurs, les larges ventilations sous les bras (avec un astucieux garage à curseur intérieur assurant une étanchéité parfaite)… tout est là, à sa place. Si, on va tout de même jouer un peu les trouble-fête. La patte de velcro de poignets fait un peu « cheap » et pour que tout soit parfait on pourrait avoir une petite couche de fine polaire au niveau du cou. Mais là, on chipote…

C’EST ToP | coupe, qualité des zipsC’EST MoiNS BiEN | Pattes de serrage des velcros de poignet

Protection 4,5/5qualité capuche 5/5Efficacité des zips 5/5Poids constaté 310 gr en taille MPrix 175 euros

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ThE NorTh fACEhEdgEhOg gtx xcR III

lE TEST A l’ouverture du carton, nous avons été enthousiastes à l’idée de chausser cette superbe Hedgehog. En effet, son look, mix entre une chaussure de trail et de piste tranche avec l’habituel marron qui règne dans ces gammes. La semelle nous a conquis. Pas de doute, l’italien Vibram sait faire. Plutôt rigide, elle positionne le talon assez haut. L’accroche est extrêmement rassurante sur calcaire et toute surface un peu louche en matière d’adhésion. Par contre, la tige ne nous a pas convaincus. On eu la sensation de peu de maintien, notamment en talon (dichotomie entre semelle super efficace et tige peu présente). Le laçage est puissant mais il faut faire coulisser les lacets œillet par œillet pour l’ajuster. Le pare-pierres est ultra-efficace. C’EST ToP |Efficacité semelle : accroche, léger amorti, comportement en dévers (torsion bien dosée) C’EST MoiNS BiEN | Tige qui maintient peu

qualité semelle 5/5Efficacité laçage 3,5/5Poids 425 grammes en taille 42Prix 120 euros

MErrEllaxIS 2

lE TEST Cette Axis 2 est l’archétype de la chaussure bien née, particulièrement à l’aise dans ce test. Tout fonctionne et apporte satisfaction au marcheur sur tout type de terrain. La seule remarque que l’on pourrait lui faire serait au sujet du « M », rappel de la marque, intégré à la semelle. On l’aurait bien vu plutôt sur la face interne de la chaussure, peut-être que ça aurait légèrement atténué la tendance de l’Axis 2 à un peu de pronation. Pour le reste, c’est un sans faute. L’accroche est très bonne, le laçage ferme et accompagné par une languette confortable. Les mousses de confort autour du talon sont très appréciées et le pare-pierres très efficient devant et surtout sur les côtés du pied.

C’EST ToP |homogénéité de la chaussureC’EST MoiNS BiEN | légère tendance à la pronation

qualité semelle 5/5Efficacité laçage 4,5/5Poids 460 grammes en taille 43Prix 119,90 euros

qUEChUAaRPEnaz FLEx nOVadRY

lE TEST Coup de cœur pour cette Arpenaz Flex. Son rapport qualité/prix est bluffant. Rien à redire sur sa semelle accrocheuse, bien dosée en torsion sur dévers. Le pare-pierres est très bon sur l’avant du pied et largement suffisant sur les côtés. Le talon est bien enveloppé, on ne note aucun point dur ou zone de friction. Le laçage se fait en deux étapes : la première partie proche des orteils, la seconde sur le cou-de-pied (les œillets supérieurs autorisent le coulissement du lacet). Au final, le pied est fermement maintenu. Bien réalisée (on note tout de même quelques collages un peu apparents), elle est parfaitement recommandable pour nombres d’activités dont la randonnée à la journée.

C’EST ToP |le rapport qualité/prix, tenue du pied, renforts avant/arrièreC’EST MoiNS BiEN | quelques points de collage au niveau de la semelle

qualité semelle 4,5/5Efficacité laçage 5/5Poids 450 grammesPrix 54,95 euros


ColUMBiAFaStER LOw OmnI-tEch

lE TEST Les deux grosses qualités de cette Columbia sont une assise au sol extrêmement rassurante et engageante, et un laçage (qui conditionne le maintien du pied) puissant. Avec elle, on se sent d’emblée d’attaque. La tige réalisée en matériau assez ferme assure une belle tenue. La semelle est un mix entre un amorti prononcé en talon et de la précision sous les métatarses. Ne nous voilons pas la face, cette chaussure est idéale pour du fast packing. Curiosité : la languette n’est pas en textile mais réalisée dans un élastomère plutôt rigide, ça peut surprendre au début mais on apprécie ensuite la répartition de la pression du lacet qu’elle procure. L’avant du pare-pierres est bon mais il manque de présence à notre avis sur l’intérieur du pied.

C’EST ToP |Tenue du pied, accroche, légèretéC’EST MoiNS BiEN | Peu de protection sur la face interne du pied

qualité semelle 4,5/5Efficacité laçage 5/5Poids 370 grammes en 42 2/3Prix 119,95 euros

SAloMoNx-OVER bRIght

lE TEST La parenté avec une chaussure de trail est visible du premier coup d’œil. On retrouve un amorti en talon qui rappelle un peu celui de la X-Wing. Légère, stable (pas de tendance à la pronation), elle permet de dérouler sur les chemins de randonnée (semelle peu crantée), voire de courir en fast packing. Son confort immédiat est de haut niveau, grâce à des mousses qui enveloppent l’intégralité du pied et qui donnent la sensation d’être dans une charentaise. On retrouve le laçage rapide propre à Salomon, le surplus de lacet se rangeant dans une poche (assez disgracieuse au demeurant). Nota : la languette en talon est inutilisable pour l’aide au chaussage. Le pare-pierres sur l’avant du pied est inattaquable, par contre, il manque de la protection sur les côtés du pied. Une chaussure très agréable, très aérée (mesh), légère pour aller vite ou flâner sans se fatiguer. C’EST ToP |le poids light, rapidité de laçage, look, stabilité talon C’EST MoiNS BiEN | Peu de protections latérales du pied

qualité semelle 4/5Efficacité laçage 4/5Poids 360 grammes en 42 2/3Prix 120 euros

PATAGoNiAm’S dRIFtER a/c

lE TEST C’est la chaussure que l’on prendrait si l’on avait à passer plusieurs mois en Alaska, seul. Robuste, rassurante, protectrice, elle est bâtie pour les grands espaces. Le contact avec le pied est plutôt ferme, on sent la coque et l’on bénéficie de précision. La protection avant et latérale du pied est l’une des meilleures de cette sélection : du béton. L’appui au sol est lui aussi assez direct : pas d’amorti délirant comme sur certaines chaussures du marché, avec cette Patagonia, on sait où l’on met ses pieds. Le laçage est très bon (bravo pour le lacet solide et épais) et la languette est suffisamment épaisse. L’empeigne est très respirante grâce à du mesh. Las but not least, la semelle procure une accroche vorace en terrain humide. Elle est en gomme recyclée à 30 %, démarche verte oblige…

C’EST ToP |Tenue du pied, solidité, sentiment d’invincibilité, matériaux recyclés, protection du pied. Boite à chaussure réversible, décorée et réutilisable pour du stockage diversC’EST MoiNS BiEN | le poids

qualité semelle 5/5Efficacité laçage 4,5/5Poids 480 grammes en taille 42,5Prix 110 euros


MEiNdlmagIc 5.0 xcR

lE TEST La Magic 5.0 XCR étonne par son système de laçage à câble. Ce n’est pas un gadget, le serrage est puissant, bien réparti et rapide. On aurait simplement aimé une languette plus épaisse au niveau de la partie supérieure du cou-de-pied. L’enveloppement est très bon, c’est un mix entre précision et confort. L’appui au sol est neutre (pas de pronation ni de supination dues à des mousses qui se tassent). On sent un amorti en talon assez peu marqué mais présent quand il est nécessaire. La rigidité en torsion est bien dosée et appréciée en dévers. L’accroche de la semelle est correcte sur la plupart des terrains. Respirante, cette Meindl est bien protégée sur l’avant du pied (un peu moins sur les côtés). On aime le maintien du talon et la rapidité du laçage.

C’EST ToP |laçage facile et rapide, excellent enveloppement du pied, stabilité de l’appuiC’EST MoiNS BiEN |languette peu rembourrée

qualité semelle 4/5Efficacité laçage 4,5/5Poids 440 grammesPrix 149 euros

kEENgYPSUm

lE TEST Sous des abords « massifs », cette Keen s’avère agile. Son nez assez large et arrondi protège bien l’avant du pied. On aime son déroulé plutôt souple (sous les métatarses), son maintien du talon et de manière générale, sa tenue. Avec seulement quatre œillets, elle réussi le tour de force de proposer un serrage efficace (on perd cependant un peu de maintien sur l’avant du pied). Le laçage est rapide et sans ennuis (ça coulisse bien). La languette est très rembourrée. La semelle fonctionne bien sur terrains roulants, un peu moins en zone grasse. Etanche, la Gypsum est une baroudeuse, rustique et solide.

C’EST ToP |Solidité, confort immédiat, protection avant du piedC’EST MoiNS BiEN |limitée en terrain boueux

qualité semelleEfficacité laçagePoids 460 grammes en taille 42,5Prix 139,95 euros

lAfUMAm xcURV

lE TEST Cette Xcurve by Lafuma est recommandée pour un trek urbain, prendre un avion, pour les petites balades en terrain roulant. Pour l’outdoor à proprement parler, elle ne propose pas assez de protection, de tenue pour envisager une progression sure. On a noté son grand confort grâce à un mix cuir/polyester et une souplesse générale qui a fait dire à un testeur qu’elle s’apparente à un mocassin… Légère, elle n’en présente pas moins une semelle Vibram de qualité dont les picots sont redoutables d’efficacité. Elle offre aussi une filtration des vibrations de la marche très intéressante. Un très bon modèle pour voyager.

C’EST ToP |chaussure légère pour le voyageC’EST MoiNS BiEN |Peu protectrice pour une utilisation outdoor

qualité semelle 4/5Efficacité laçage 4/5Poids 390 grammes en taille 42 2/3Prix 85 euros


ASoloRIFt gV

lE TEST Cette Asolo est fidèle à la réputation de la marque italienne : la qualité de fabrication est un cran au dessus de la plupart des autres marques. Ici, pas de bavures de colles ou d’ajustements hasardeux : c’est de la bel ouvrage. On note la superbe semelle Vibram plutôt ciblée terrain roulant mais qui ne dédaigne pas à l’occasion se frotter à des choses plus sérieuses. Le pare-pierres est une référence et l’enveloppement du pied rappelle quasiment celui d’un chausson d’escalade (la douleur en moins !). L’appui au sol est plutôt ferme. On aime la cohérence de l’ensemble : la semelle travaille avec la coque sans contradiction ou grosses différences de souplesse.

C’EST ToP |qualité des assemblages, finitions générales, maintien du piedC’EST MoiNS BiEN |Fermeté en talon

qualité semelle 4,5/5Efficacité laçage 4,5/5Poids 380 grammes en taille 38Prix 137,50 euros

MillEThIKE UP LOw gtx

lE TEST Cette chaussure Millet n’est peut-être pas le modèle le plus « glam » mais c’est sans doute l’une des plus efficaces de cette catégorie. C’est d’abord un modèle solide, voire rustique qui n’a pas donné de signes de faiblesse. On a aimé la cohérence dans sa réalisation : la semelle match avec la coque au niveau de la rigidité. Cohérente, la Hike Up offre une sacrée accroche y compris et surtout en terrain mouillé. La rapidité de laçage et son efficacité sont à souligner (merci la languette épaisse). La tenue du talon et le pare-pierres sont bien nés. L’appui au sol est comme on les aime : francs du collier, c’est ferme avec un amorti progressif, on sait où l’on met les pieds.

C’EST ToP |Solidité, efficacité maximale, pas de chichis, une chaussure de baroudeurC’EST MoiNS BiEN |RAS

qualité semelle 5/5Efficacité laçage 4,5/5Poids 420 grammes en taille 42Prix 120 euros

hANwAGbadILE LOw gtx

lE TEST Cette superbe Hanwag joue dans la catégorie des chaussures d’approche, à ce titre, elle est équipée de la semelle Vibram (Millet a adopté la même sur son modèle Mig) originale. Elle possède une climbing zone sous les orteils pour pouvoir évoluer sur rocher. Ensuite, on note l’apparition des crampons et un talon dont l’assisse au sol est assez limitée. L’Hanwag a des aspects de chausson d’escalade. Le talon pousse assez fort, la structure générale est très fine pour la précision. Les gommes autour de la Badile assurent protection et adhérence. Les sept œillets courent jusque sur l’avant du pied, une fois encore, comme un chausson. L’appui au sol est relativement filtré et la stabilité talon pas aussi importante que sur une chaussure de trek traditionnelle. Déroulé plutôt ferme. Une chaussure polyvalente qu’affectionnent les guides.

C’EST ToP |Possibilité de grimper en voies faciles, qualité de la réalisation, tenue du pied remarquable, laçage parfaitC’EST MoiNS BiEN |le prix

qualité semelle 4,5/5Efficacité laçage 5/5Poids 460 grammes en taille 42,5Prix 166,40 euros

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Le chirurgien préfère ses gants en latex ajustés plutôt que sa paire de moufle pour opérer. Le chausson est un accessoire qui s'avère fondamental en escalade. De la même façon, le grimpeur

est à la recherche de la précision qui lui permet d'avoir confiance dans ses pieds pour tenir ses appuis. Trouver un chausson qui réponde à ces exigences est nécessaire. Fabriquer un chausson est une chose complexe et plutôt longue. La modification d'un seul détail peut en changer le comportement et le chaussant (forme, épaisseur et nature de la semelle, type de l'enrobage, matériau utilisé pour la confection de la tige). A l'heure actuelle la pléthore de modèles existants devrait largement vous permettre de trouver celui qui vous convient.

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Comment et quelle paire de

Chaussons Choisir ?

Ça peut sembler une évidence, mais ce n'est pas à votre pied de s'adapter au chausson. On recherche le ou les chaussons qui, de part leur forme, leur chaussant, s'associent le plus précisément à la morphologie de votre pied (il existe aussi des modèles pour femmes et pour enfant aux caractéristiques adaptées : confort, chaussant, look.Au départ, il est bon de l'essayer dans sa taille de chaussures habituelles.Il existe des avant-pied étroits, d'autres plus larges. Certains présentent une asymétrie prononcée, (si on regarde les chaussons du côté semelle, l'avant du chausson s'incurve vers l'intérieur), afin de favoriser l'appui sur le gros orteil. De même, suivant la longueur de vos orteils, si le gros est plus long que le second (pied égyptien) ou alors l'inverse (pied grec), il faut que l'axe de la pointe du chausson et sa forme s'ajustent à cette caractéristique. Le chausson peut être plutôt plat ou présenter une cambrure marquée pour s'adapter à votre pied et à votre feeling.Le talon doit enrober au plus près le vôtre. Tout interstice trop important en un endroit quelconque est à éviter. Et si un point dur ou douloureux se révèle précocement, il risque fort de devenir insupportable en utilisation prolongée. Le confort de la languette (souvent matelassée) n'est pas à négliger.

quel Chausson pour quel programme ?

Dans un deuxième temps, on se posera la question de l'utilisation : vais-je grimper en milieu naturel ou en mur ? Sur quel type de

rocher ? On tient compte de quelques remarques. Plus le chausson est rigide, plus il est à l'aise sur les petites prises, la pointe et les carres. Il sollicite alors moins la musculature du pied et du mollet pour tenir efficacement les appuis. Dans ce registre, il existe des chaussons à la pointe très plongeante (elle s'incurve vers le bas et plutôt réservée au haut niveau et dévers prononcés).Un chausson souple développe une sensibilité de l'avant pied. Cette capacité à se déformer dans le plan longitudinal donne plus d'aisance quand on a besoin de l'utiliser dans diverses situations de grimpe et de rocher où l'on place la surface sous l'avant-pied en adhérence (ex: dulfer, dalles lisses, granit .. ). Sachez qu'il existe de bons compromis entre ces caractéristiques et aussi des modèles très typés.Un rocher abrasif (granit par exemple) use plus votre gomme, il vaut mieux alors choisir une semelle pas trop fine. Elles varient à peu près dans une fourchette de 2 à 5mm suivant les modèles).

Un fort grimpeur cherche un ajustement maximum, cela se fait parfois au détriment du confort surtout s'il garde longtemps le chausson au pied. Il faut intégrer qu'en général un chausson souple se détend plus qu'un rigide et celui dont la tige est en cuir plus qu'un synthétique ou doublé.Quoiqu'il en soit, le chausson doit maintenir le plus fermement possible sans blesser. Il est très rare que l'on ne choisisse pas une taille plus petite que celles de ses chaussures. le vieillissement des Chaussons en question…

Pour ce qui est de la semelle, c'est un peu comme un pneu de voiture, il dépend de l'épaisseur, de la dureté ou tendresse de la gomme. Celle-ci se détruit aussi plus rapidement sur un support abrasif (granit par exemple). Et bien sûr suivant le nombre de mètres d'escalade parcourus. On évite de marcher avec et surtout dans un terrain cassant ! Il est possible de rechaper, pardon… ressemeler (pour un prix raisonnable), auprès de cordonniers spécialisés, vos chaussons. (généralement la partie avant). Il se peut qu'ils gagnent un peu de volume dans l'opération.

Les différents types de chaussonsIls sont condItIonnés par leurs types de fermeture.• les ballerines fermées par un système élastique sont faciles à enfiler et ôter. Si elles ne sont pas doublées ou en synthétique, elles ont tendance à bien se détendre. Pour qu’elles gardent leur précision, on les choisira très ajustées (parfois bien en-dessous de sa pointure).• les chaussons à velcros fermés par plusieurs brides (velcro) permettent d’ajuster le serrage correctement et rapidement et de s’enlever sans trop de contraintes, les modèles à trois velcros autorisent un bon compromis serrage /confort.• les chaussons à lacets offrent un serrage vraiment précis avec un laçage qui descend parfois très bas pour un ajustement optimal de la pointe du chausson.il existe certains modèles plus spécifiques, au talon un peu plus épais et cranté, au chaussant souvent large. ils autorisent du confort et plus de sécurité dans une configuration escalades longues avec un peu de marche.Dans ce prolongement, il apparaît maintenant des chaussures à tiges basses et semelle montagne dont le pourtour avant lisse et sans crantage autorise les escalades faciles. Un confort optimal à la marche et une légèreté appréciables. Elles sont plutôt regroupées sous le vocable chaussures d’approche / escalade.

Quelques conseils d’utilisation• ne pas oublier de nettoyer ses chaussons quand on part du sol ou qu’ils ont été en contact avec de la poussière ou de la terre. Dans bien des circonstances, on utilise la paume de la main à défaut de chiffon ou du traditionnel petit bout de tapis moquette du grimpeur de blocs.• ne pas oublier qu’en dehors du rocher ils n’ont pas d’adhérence (en particulièrement sur l’herbe)• suivant le type de rocher, si celui-ci est mouillé, il devient vite une patinoire pour les chaussons.• quand il fait chaud, nos pieds gonflent, le rocher peut rapidement monter en température et le chausson devenir très inconfortable. En école et moulinette (c’est plus facile), si on est en grande voie, n’ attendez pas trop pour les ôter au relais, partiellement ou complètement (sans les perdre!). Vous pourrez supporter au mieux cet état de fait. il arrive, dans cette situation de chaleur, que le matériau de la tige doublée ou synthétique, confrontée à la sudation de votre pied se contrarient. les effluves qui en découlent peuvent vite virer à l’insupportable et imprégner le chausson durablement. Un lavage (eau,savon) et séchage doux seront bienvenus (déodorant envisageable...)• quand les lacets des chaussons sont très épais, mettez des bien plus fins, cela gomme la protubérance parfois gênante s’ils passent dans des œillets.• si je suis débutant, je ne sacrifie pas l’achat du chausson par rapport à un éventuel prix qui peut être jugé important. ceux-ci s’échelonnent d’environ 50 à 110 euros. il existe de très bons chaussons à des prix raisonnables mais le choix se fait en fonction de l’alchimie entre le confort et la sensation de tenue du pied. Au début, l’apprentissage fondamental est celui de la pose de ses pieds et de la capacité à varier et utiliser les appuis qu’ils procurent. la confiance nécessaire pour grimper et progresser est conditionnée par la confiance en vos chaussons, ne les négligez pas ! Pour reprendre l’exemple de la voiture ce n’est pas parce que vous êtes novice en pilotage que vous allez opter pour de mauvais pneus...Prenez le temps de les garder longuement lors de l’essai au magasin, et, si celui-ci possède une petite structure de grimpe, testez le comportement sur les différentes formes d’appui de l’avant-pied (carres, pointe, adhérence...)

SCArPA VaPOR V Le petit bout de tissu vert blanc rouge cousu sur la languette moussée et aérée nous rappelle l’origine de ces chaussons. Le savoir faire du fabricant s’exprime par une fermeture par deux brides velcro inversées qui facilitent les opérations de chaussage/ déchaussage et l’ajustement du serrage.La finition est très bonne, la ligne est classique, le cambre, l’asymétrie, le plongeant de l’avant pied et la griffe de la pointe modérés. La pointe bien dessinée fine sans excès est très confortable. Les trois légères incisions sur l’enrobage au dessus du gros orteil doivent aussi y contribuer. Elle devrait satisfaire bon nombre d’orteils indépendamment de leur géométrie. Le talon ne monte pas très haut et pousse assez fort. Pour certains pieds, cela peut presser un peu durement sur le tendon d’Achille. La gêne s’estompera, en général, avec l’habitude.A l’usage, on note une homogénéité dans le comportement. Pas d’excès de rigidité, de souplesse, il se plie ou soutient tous vos désirs en fonction de la situation rencontrée : type de prise ou de rocher en griffé, en friction. La gomme vibram xs grip 2 de 4mm n’a plus rien à prouver en terme de polyvalence. Le matériau de conception mêlant cuir et synthétique (lorica) sur l’avant pied autorise une tenue durable sur le dessus de celui ci.Nous les avons essayés une demi-taille au dessous de ma pointure réelle ; je pense que je pourrais encore accepter dans le temps une demi-pointure en deçà, voire même, avec un certain courage encore une demie de moins.

le + : Une réelle polyvalence d’usages et de terrains.le : Un chausson plutôt étroit qui satisfera les pieds pas trop larges. Poids constaté : 234 g le chausson, pointure 38


lA SPorTivA Katana (LacEtS) Le modèle du même nom fermé par des brides velcros a connu un vrai succès. Voyons comment se comporte cette nouvelle version à lacet. L’enfiler nécessite un minimum d’application. La languette est d’un seul tenant. Son moussage aéré chapeaute complètement le dessus du pied pour procurer un réel confort. Le laçage balaye l ‘ensemble, descend près de la pointe et sur toute sa longueur. Il permet des réglages très précis de l’enserrement du pied pour ne laisser que peu d’espace libre.Le talon monte assez haut et malgré la poussée plutôt marquée de la bride, je n‘ai pas senti de points douloureux particuliers sur mon tendon d’Achille. La gomme assez épaisse remontant elle aussi haut sur l’arrière procure confiance au crochetage. Le cuir qui le compose est doublé en certains endroits de synthétique pour limiter le couple déformation/agrandissement sans trop amoindrir confort et respirabilité. L’avant pied est relativement large. L‘asymétrie est assez prononcée.Le Katana dévoile le cambre plutôt traditionnel de la marque. Associé à un avant plongeant prolongé par la griffe de l’extrême pointe, cela lui confère une allure racée qui donne l’envie d’aller en découdre dans les dévers.Dans cette situation, il ne m’a pas déçu. Sa rigidité accrue par rapport au modèle velcro est sensible et la pointe fine, mais sans excès, permet une excellente tenue et précision sur tout ce qui se présente… Il se révèle un peu plus délicat en friction. Cependant la gomme a un bon grip. Elle est plutôt tendre mais doit, avec un peu d ‘usure, donner son maximum sur les petits grattons. Avec une pointure de moins que ma taille de ville, j’ai vite été confort. Compte tenu de la conception ils se détendront un peu moins dans le temps que les modèles velcros. Mais il faudra certainement sans trop de problème descendre d’au moins encore d’une pointure. Dans ce cas, on garde à l’esprit qu’il faudra accepter un peu de temps (et parfois de douleur) pour qu’ils « se fassent » à votre pied. Si on veut faire de longues voies et conserver un peu de souplesse longitudinale favorisant l’adhérence on évitera de trop réduire la taille.

le + : un chausson très performant et précis dans le terrain raide . le - : réservé aux grimpeurs déjà initiés.Poids constaté : 244 g le chausson pointure 37,5

MillET mItaKENul ne sait si ce chausson permettra d’atteindre le sanctuaire shinto au sommet du mont du même nom pour être au plus près des forces de la nature… Il permettra cependant à de nombreux pieds de se glisser dedans pour y trouver un confort relativement immédiat. L’ouverture est aisée, la languette d’un seul tenant et particulièrement bien matelassée se dégage facilement, et les trois brides velcros libèrent un espace conséquent. La forme est moderne avec un avant pied finalement pas très large et légèrement plongeant. Le cambre est présent mais pas excessif. Le talon monte haut, enrobe vraiment et la poussée vers l’avant est sage. L’asymétrie est légère.Ce qui frappe, dans la pointe pas vraiment centrée sur le gros orteil, est son aspect arrondi. Elle ne comprime pas latéralement les orteils. Les pieds grecs ou à la ligne d’orteils proche de cette forme y trouveront du volume et un très appréciable confort.En tenue sur tout le pourtour de la carre et de la pointe le chausson ne s’avachit pas du tout. La fatigue des muscles des mollets et pieds n’en sera que moindre. Les trois velcros bien espacés assurent un serrage efficace sur une bonne longueur. La gomme s’est montrée adhérente. Dans les phases (dalles granit par exemple) où la qualité du contact de la semelle de l’avant pied avec le rocher est primordial, ils n’ont pas fait vraiment défaut. Malgré la relative rigidité, le déroulé de cette partie du chausson est fluide. Je l’ai essayé une demi- pointure en dessous de ma taille habituelle. Ils se sont révélés tout de suite supportables et devraient encore facilement s’agrandir. les + : un chausson enveloppant, confortable, qui ne martyrisera pas trop les orteils.le - : le manque de finesse de la pointe qui le pénalise dans les voies à trous.Poids constaté : 219 g le chausson pointure 38


56 |MAToS|Escape #38

CASio | PRO tREK PRg-240-8EROn a pu essayer la Pro Trek au poignet pendant plus de six mois. Sans ménagements, elle nous a accompagné en escalade, kayak de mer (épreuve de l’eau salée), trail et trek. L’écran n’a pas été rayé car la couronne indiquant les directions protège bien le verre. Les boutons n’ont pas subit non plus d’avaries malgré leur grosseur. C’est une montre très agréable, légère (elle se fait oublier en trail). Le bouton de rétro éclairage de nuit du cadran, malgré des picots sensitifs en braille est difficile à trouver. L’ergonomie générale demande une période de familiarisation plus ou moins longue. Les fonctions sont nombreuses, six mois après, on découvre encore des possibilités. Les menus fouillés s’obtiennent à partir de la touche « Mode », la lecture du cadran est aisée mais certaines abréviations sont parfois mystérieuses. L’épais mode d’emploi est là pour apporter les réponses. L’altimètre est très fiable ainsi que la boussole. Cette dernière est dotée d’aiguilles électroniques étonnantes. Au delà de sa fiabilité (ce n’est pas le cas d’autres montres concurrentes…), cette Casio est équipée d’une alimentation solaire redoutable. On ne tombe jamais en panne de pile et l’on n’hésite pas à faire tourner les fonctions sans avoir peur d’avoir une montre HS. On possède un autre modèle Casio depuis trois ans, lui aussi équipé de cette technologie, il marche toujours aussi bien. A moins de 200 euros, cette Pro Trek c’est un bon plan. Le bracelet large, résistant est très agréable. Une vraie baroudeuse, fiable, taillée pour l’aventure. Poids constaté : 60 grammes / Prix : 199 euros

MillET | LtK ShadOw g PO

Voilà une vraie innovation, qui parions-le, ne va pas tarder à équiper tous les modèles haut de gamme de vestes (sauf accords commerciaux et blocages par brevets !). Entièrement réalisée en Gore-Tex, elle possède un système de zip étanche qui va révolutionner le marché. Le zip est intégré directement à la veste, par une bande thermosoudée de 13 mm (au lieu des 20 mm habituellement). Les avantages sont nombreux. Premièrement, c’est beau, il y a une continuité visuelle entre le zip et le tissu. On gagne du poids et en respirabilité (tissu à la place des bandes thermosoudées). Mais surtout, et c’est pour nous un argument massue, le zip étanche se manie du bout des doigts et coulisse comme dans du beurre ! C’est loin d’être un détail : terminées les manipulations à deux mains pour fermer sa veste. Dans le froid, il suffit de deux doigts et le tour est joué. Dernier gros point positif de cette innovation, les zips étanches ne créent plus de plis (vagues) disgracieux et inconfortables. Ils peuvent donc être aussi présents sur du tissu très fin. La Millet LTK Shadow est donc équipée de cette avancée, fruit d’une collaboration avec Y K K qui monte directement les zips sur les vestes. Prix : 299,90 euros

TESTS EN SToCklA RéDAcTiON D’EScAPE A REçU TOUT l’éTé DES

NOUVEAUTéS à TESTER. BilAN DES ESSAiS.Par Franck Oddoux


AdidAS | EYEwEaR tERREx PROCes Adidas Terrex Pro ne sont pas sans rappeler les lunettes Briko de la grande époque du ski alpinisme. Imposantes mais légères sur la balance et le nez, elles sont destinées à un usage montagne intensif. Les alpinistes trouvent avec elles de la protection et de la solidité. De multiples verres livrés permettent de toujours avoir la filtration nécessaire. Le système de mousse permet un confort dans l’action et une ventilation efficace. Pour la haute altitude, un nez en plastique (ventilé) permet de s’affranchir des conditions les plus extrêmes. On aime les branches articulées qui limitent les risques de casse. Prix : 248,35 euros

PETzl | cORaxLe Corax de Petzl est un harnais réglable qui joue la polyvalence sur nombre de terrains : alpinisme, escalade et pourquoi pas via ferrata. Confortable, il permet d’être porté de longues heures sans gène particulière. On aime l’anneau d’assurage de couleur vive (verte) qui se repère très rapidement et sans hésitation. A la ceinture, les deux boucles de réglage permettent de régler parfaitement le Corax (et les porte matériels restent toujours en bonne place). On aime aussi un détail : le surplus de sangle est maintenu de chaque côté de la ceinture par un petit élastique qui se manie à l’aide d’une languette plastique : c’est simple d’utilisation et ça permet d’avoir toujours la zone du pontet dégagée. Les porte matériels sont rigides devant. Les sangles coulissent bien et le poids maîtrisé : 499 grammes constatés (avec étiquette !) en taille 1). Prix : 49,90 euros

NéoShEll :l’iMPErMéABiliTéGAGNE EN rESPirABiliTéDepuis deux hivers, les marques de textile ont redécouvert les vertus de l’isolation. A force de parler imperméabilité, on avait fini par avoir froid dans nos tenues. cet été, des fabricants se penchent sérieusement sur la respirabilité des vêtements. Même s’il n’est pas de bon ton d’évoquer ce problème, on a tous fait le même constat sans toujours avoir le courage de le dire : les membranes respirantes sont efficaces quand on bouge peu mais quand le corps monte en température dans l’effort, on devient rapidement humide. Polartec s’est attaqué au problème car lorsque l’on est mouillé, même si l’on a la meilleure protection du monde (pluie, vent…) : on a froid. On retrouve ce nouveau tissu sur les vestes hardshell qui protègent des intempéries mais qui restent respirantes et stretch comme une softshell. Nous avons réalisé un essai terrain avec deux vestes pour avoir un premier aperçu de l’efficacité du Néo Shell : deux produits qui ont le même positionnement et sont concurrents. la première était dotée d’une membrane classique, l’autre de l’innovation Polartec. Nous avons réalisé une montée sèche en courant jusqu’à sudation. Nous avons interverti les produits pour essayer d’avoir une idée des différences d’évacuation des deux produits. On a à l’esprit les limites de ce type de test empirique : jamais la même température du corps, appel aux sensations et non pas aux mesures… quoiqu’il en soit, la toute nouvelle veste RAB Stretch Néo Maya (d’autres marques utilisent ce nouveau tissu) semble mieux évacuer la transpiration qu’une membrane traditionnelle. il faudrait compléter cette première prise en main par un essai sous la pluie pour évaluer le degré d’étanchéité, test que nous n’avons pas pu réaliser à ce jour.


AdidAS |tERREx FaSt x mId gtxOn a testé les chaussures Adidas de trail (numéro 35 d’Escape). Cette fois ci, c’est une mid que nous avons poussé à bout. Premier contact : difficile de rentrer le pied dedans. Il faut débrayer le lacet maintenu par un astucieux crochet et la Terrex s’ouvre, tout entre alors dans l’ordre. Le volume est réservé aux pieds fins même si les matériaux se détendent à l’usage. Légère, très précise (bon serrage du lacet), elle se distingue par une bonne rigidité en torsion. On remarque la même solution technique en talon (articulé) adoptée aussi sur les chaussures de trail : l’amorti, le déroulé et l’accroche sont très bons. On a couru sans aucun problème avec elle. On aurait aimé une meilleure protection des orteils et latéralement. Une bonne chaussure polyvalente pour montagnard sportif. A conseiller pour le fast packing.

GorE rUNNiNG wEAr | x-RUnnIng gt aSGore-Tex propose du textile pour le trail running. Nous avons pu essayer cette veste légère et stretch. On note des galons au niveau des coutures des épaules contre l’abrasion des bretelles du sac à dos. Des logos réfléchissants signalent la présence du coureur de nuit. On aurait aimé des zips sous les bras pour la ventilation. La capuche de secours est amovible et l’ensemble est agréable en trail, surtout pour des températures d’intersaison. Prix : 199,90 euros

SAlEwA / VERtIgO Le Vertigo est un harnais réglable, léger (400 grammes) destiné à toutes les activités de cordes. Les boucles sont agréables à manier et les sangles coulissent bien. Le réglage de la ceinture se fait d’un seul côté (droit) et le pontet aurait pu être d’une autre couleur pour une plus grande visibilité. On a aimé son confort en suspension, ses porte-matériels et la petite boucle pour le sac à magnésie. Prix : 74,95 euros

AdidAS / tx hYbdRId JUmPEAdidas présente une soft shell originale. Le look général

rappelle un peu l’ADN de la marque issu des stades. Les trois bandes sont discrètes mais présentes. Cette veste se passe par la tête, deux zips, l’un au niveau du cou, l’autre sur la hanche droite, facilitent l’opération. On aime ou pas ce type de coupe mais une fois passée, l’Adidas est très confortable et protectrice. Elle est aussi équipée d’une capuche super efficace. Quasi étanche (elle a résisté à une averse printanière), elle est à mi chemin entre une veste de protection et une soft shell. Son tissu très stretch est particulièrement agréable à porter. Tous les mouvements deviennent fluides. Les poches frontales sont immenses. le plus capuche et protection maximale

le moins Pas toujours pratique à passer Prix 200 euros


lAfUMA|Ld dEStIVELLE LOFt Cette veste lady réalisée en Primaloft offre une chaleur et une douceur propres à cette matière d’exception. On aime sa capacité à sécher très rapidement, son rapport poids/chaleur est remarquable. Sa capuche ample peut être portée avec un casque. Utilisée pour gravir les Rouies, elle a aussi été appréciée pour son encombrement minimal dans le sac car elle est très compactable. Prix : 175 euros

MoUNTAiN hArdwEAr | StREtch cOhESIOn Cette packlite a été testée pendant 4 mois cet été dans des conditions variées : pluie battante, trek, randonnée. Malgré l’absence de zip étanche (elle possède un rabat à la place), elle s’est avérée très étanche. Tous les assemblages de panneaux sont réalisés avec le plus grand soin. Son tissu est légèrement stretch, c’est très agréable dans le mouvement. La capuche est rabattable et se range à l’aide d’un velcro. Très bien finie, elle possède deux (petites) poches. La visière de la capuche est bien étudiée, ni trop rigide ni trop souple. Un seul réglage à l’arrière de la tête permet d’ajuster son volume (avec ou sans casque)c’est top Bandes réfléchissantes, aérations sous les brasc’est moins bien Pas de zip étanche centralProtection 4,5/5qualité capuche 4,5/5Efficacité des zips 4/5Poids constaté : 340 grPrix : 180 euros

MillET | FRIctIOnSon look de chaussure d’approche, avec le lacet qui descend très bas sur les orteils à la manière d’un chausson d’escalade pouvait laisser présager d’un confort limité. C’est l’inverse. Le cuir est très souple et l’enveloppement du pied jamais soumis à un point dur. Tout l’avant du pied brille par sa grande précision. On peut même se lancer dans de petites escalades faciles car la pointe et le talon possèdent un enrobage en gomme. Mais c’est surtout la qualité du laçage qui prime avec pas moins de neuf rangées d’œillets… L’appui au sol est un mix entre un bon amorti en talon (c’est mou latéralement) et une certaine fermeté sur l’avant du pied. La semelle Vibram est accrocheuse en terrain gras. On note une « climbing zone » au niveau des orteils. On aime beaucoup le look (même si le cuir est salissant), le confort et la précision de laçage. c’est top : le confort et la précision de laçage. c’est moins bien : lacet à ajuster sur l’avant du piedPoids : 590 grammesPrix : 100 euros

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se sent petit, tout petit…

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Voyage au pays où l'on se sent petit, tout petit...

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62 |TrEk ISLandE|Escape #38

Voyage au pays où l'on se sent petit, tout petit...

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SUlFUREUx qUi NOUS DiT, PAR SES SigNAUx DE FUMéE : l’iSlANDE,

c’EST ici, ET ici c’EST lA NATURE PURE, BRUTE ET SAUVAgE.

Texte et photos : Sylvain Lenglart

L a nature est bien faite, l’éclosion d’un volcan va de pair avec celle d’un été accueillant. Le feu d’artifice s’est terminé fin mai, le volcan s’est éteint, plus de cendre à l’horizon, le ciel est bleu, les macareux ont chaussé leurs tongs et arborent leur plus beau sourire pour accueillir les aventuriers du monde entier. Il ne m’en

aura pas fallu plus pour me faire monter dans l’avion direction Reykjavik.La claque : énorme, sauvage, vivant, déchiré, multiple, coloré, hostile, désertique, fumant, bouillonnant, pluvieux, ensoleillé, encaissé, doux, contrasté, incroyable... Ce pays est fabuleux, je n’y vais pas pour les rencontres car avec ses 320 000 habitants dont les deux tiers vivent à Reykjavik et ses environs, on se sent souvent seul. J’y vais pour me sentir petit, me sentir vivant, pour avoir l'impression de voir renaître la terre, de la sentir en activité.Pour profiter pleinement du pays et partir à la découverte des « hautes terres » le 4x4 est de rigueur tout comme les chaussures de rando. Seule la route n°1 est entièrement goudronnée et fait le tour du pays, pour le reste il y a les pistes et les sentiers qui m’emmènent à la découverte des pépites Islandaises.Durant ce voyage je raye une bonne partie de ma liste de choses à voir en une vie et collectionne les superlatifs. Je passe du plus grand glacier du monde, Vatnajokull, grand comme la corse, à Dettifoss, la cascade la plus puissante d’Europe, pars à la rencontre des immenses baleines à bosse et des séduisants macareux, longe la côte est lacérée de fjords, randonne à travers les fumerolles sur les sentiers de lave, refroidis mon esprit au près des icebergs de Jökulsárlón, je regarde la terre crachée à 20 m de hauteur son eau à Geysir et termine forcément mes journées dans une source d’eau chaude pour reposer mes pupilles.Je suis petit, tout petit…

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avec qui partir :Nomade Aventure propose une gamme très variée de séjours en islande : en petits groupes et en famille accompagnés d’un guide, en individuel en toute liberté sans guide, et sur mesure. Des circuits à pied, à cheval ou en 4x4. Plus d’infos : www.nomade-aventure.com

Quand partir :De la mi-juin à la mi-septembre, période durant laquelle toutes les pistes sont ouvertes.

Remerciements :

68 |TrEk ISLandE|Escape #38 Un volcan s’éteint,

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44 METRES DE hAUT, 500 M3 / SEcONDE !

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“Heureux qui comme Ulysse fit un beau Voyage”

PANCorSiCA

l’odySSéE CorSEA une heure d’avion de chez moi, j’ai traversé

un « continent ». J’en rêvais depuis longtemps. J’ai souvent douté pouvoir le faire un jour faute de moyens, de temps,

pas vraiment le physique de l’emploi ; ma célèbre carrure d’athlète ! Des excuses, des alibis ? A l’automne dernier, un projet sur la Corse sur lequel je travaillais depuis des années tombe à l’eau : la goutte qui fait déborder le vase, une cassure ! Je me casse ! Mais pas facile de partir quand on a une famille, du travail, un quotidien, et surtout de s’engager physiquement quand on a des responsabilités vis à vis des siens ; on ne prend pas les mêmes risques à 45 ans qu’à 25. Partir en lâchant tout et tout le monde ce n’est pas mon genre. Je n’avais pas envie de vivre une aventure purement égoïste. Il fallait que je la partage, ne serait-ce qu’avec mon fils ! Pour moi partir à l’aventure c’est un acte qui tient de la construction, pas de la rupture. Et le partage avant, pendant, après, en est le pivot principal, même si un voyage est avant tout une histoire intérieure…

Le voyage intérieur ? Cliché souvent rabâché, usé, mais vrai, fondamentalement vrai ! On le comprend à l’arrivée. On se rend compte que l’espace et le temps traversés au cours d’un long périple ne sont que les abscisses et ordonnées d’une équation intérieure aux courbes parfois… abstraites ! Je partais pour un voyage intérieur, mais j’avais besoin de partager la beauté du monde extérieur que j’allais traverser.Début novembre, j’ai attaqué le montage du projet. Je voulais faire photos, livre et surtout j’avais envie de tourner un documentaire, avec des images en caméra

Texte et photos : Fernando Ferreira

J’ai fait un voyage magnifique.


embarquée. Le film ça complique tout, tout de suite ! Il a fallu trouver rapidement les moyens financiers et organiser ce qui prenait de plus en plus l’allure d’une usine à gaz ! Le petit prix à payer pour acheter notre liberté d’action ! Mon ami Zerb est devenu producteur du jour au lendemain, mon pote Lionel réalisateur de clip musicaux rap s’est retrouvé catapulté aux manettes d’un documentaire, et avec l’aide de Francky nous avons bouclé le côté partenariat. Le tout en 5 mois ! Gros boulot ! On y a cru, ça l’a fait… Le 17 mai, avec 3 jours de retard, on prenait le bateau avec Zerb et Lionel.

enfin l’aCtion…

La montagne droit devant, la mer partout autour, les odeurs du maquis au printemps, la neige épaisse et lourde, le vent parfois violent, l’adrénaline, de la fatigue un peu, de la pluie quelques jours, des orages pas loin, de sacrés crises de rires avec mes deux complices capables de fumer en marchant sous la pluie, de belles rencontres avec d’autres voyageurs et avec des corses heureux de voir des “pinsuts“ traverser leur Île de Beautés. J’en ai pris plein les yeux, plein la tête, j’ai eu peur deux ou trois fois, j’ai jamais douté… c’était comme dans un rêve, comme dans mon rêve ! J’étais exactement là où j’avais envie d’être.Le 30 mai, j’ai fêté mes 45 ans sur la panCorsica

l’itinéraire

J’avais un itinéraire de rêve dans ma tête, magnifique sur le papier, ambitieux. Mais la montagne corse, le maquis, la météo, m’ont ramené à la réalité, parfois lourdement pour le moral ! Des sommets se sont refusés, des passages sont restés fermés ! Il reste à l’arrivée une belle ligne qui traverse l’île du nord au sud. Elle n’était pas parfaite : complètement « libre ». J’ai du emprunter quelques liaisons sur goudron, faites parfois à pied ou en stop (l’intérêt de marcher des kilomètres sur le bord d’une départementale ?).

Des passages existaient mais il aurait fallut beaucoup, beaucoup plus de temps pour gagner sur un maquis impénétrable ou zigzaguer des heures entre des propriétés privées étendues. A l’automne je suis retourné sur l’île peaufiner le parcours dans les détails, pour le « libérer » au maximum. Je dis « libérer » par analogie avec l’escalade. J’ai ouvert ce parcours comme on ouvre une voie, et il restait quelques passages « d’artif » à faire en libre. Et ça passe ! Le parcours définitif baptisé “Original“, comprend 26 jours de trek, il tutoie au plus près les plus hauts sommets de l’île, longe les côtes les plus sauvages. Certaines étapes sont parfois très longues comme la traversée du Massif de Cagna, et fortement soumises aux conditions météo, en particulier en montagne. Ce parcours “Original“ offre des échappatoires en cas de très mauvais temps, de gros coup de barre, et une série de 3 variantes viennent se greffer pour les plus chevronnés augmentant la durée du trek à un mois complet. La “Variante Alpine“ du Mt Cinto ouvre la porte du plus haut sommet de Corse, mais dans cette partie haute montagne, le temps peut basculer très rapidement, comme sur le Retondo ou le Monte d’Oro

panCorsiCa

L’odyssée Corse

Pratique• Distance : +/- 400 km• Dénivelé positif : 22 000 m en positif et autant en négatif, 44 000 m au total• Durée : 25 à 28 jours • Niveau : Très difficile

le parcours “Original“ définitif de la Pancorsica® emprunte l’itinéraire ouvert en mai-juin 2009, plus les rectifications, aménagements, reconnaissances faites à l’automne 2009 & printemps 2010 par l’auteur. la cartographie complète, report des données, des traces est le travail d’Olivier Favre du PghM de corte.On peut diviser l’itinéraire en 4 grandes parties, pouvant faire l’objet chacune séparément d’un beau trek, ou le moyen de faire la pancorsica en plusieurs fois :le grand cap : Tollare – Ponte lecciala haute Montagne : Ponte leccia – Vizzavonala Montagne centre : Vizzavona – Zonzal’Extrême Sud : Zonza - Bonifacio

“La montagne droit devant, la mer

partout autour”


et nécessite selon la saison des notions et un équipement d’alpinisme. La “Variante Historique“ emprunte les sentiers muletiers qui descendent jusqu’au Golfe de Porto avant de remonter sur le refuge de Manganu, une balade sur sentiers pavés, passage sur des pont génois, et enjambe le sommet du Capu d’Ortu, sommet-balcon surplombant tout le golfe de Porto de la réserve de Scandola au Capu Rossu. La “Variante Intégrale de Cagna“ traverse le massif de l’Uomo di Cagna par la ligne de crêtes, mais l’orientation est extrêmement difficile au milieu de champs de blocs et d’un maquis épais : un véritable labyrinthe minéral et végétal qui, cerise sur le gâteau, est régulièrement balayé par un vent violent et/ou noyé dans les nuages !

la forme

L’enchaînement de la traversée est un beau défi. Il faut être très bien préparé pour pouvoir apprécier le voyage dans toute sa grandeur. Le physique et le moral sont fortement mis à l’épreuve de l’usure quotidienne : 400 kilomètres de sentiers, plus ou moins 44 000 mètres de dénivelé cumulé, une moyenne de 6-7 heures de marche par jour étalée sur 26 jours, c’est à la fois que du bonheur… et c’est très long. Mais pour ma part cette traversée est tout sauf un exploit sportif. La PanCorsica ce n’est pas du sport. Kilian Jornet qui explosait le record du GR20 en 33 heures au moment même où j’arrivais à Bonifacio, ça c’est du sport. Le GR 20 en hiver et en autonomie de Denis Allemand en 13 jours, c’est un exploit. Cette traversée est un long voyage à pied entre deux parenthèses où le temps et l’espace qui nous échappent au quotidien reprennent toute leur valeur : où une heure fait vraiment 60 minutes, où 1000 fois un mètre fait vraiment un kilomètre, où les battements du cœur donnent le rythme de la journée et non l’inverse, où on lit dans la forme et la couleur des nuages l’avenir proche, où le soleil vous accompagne pour le meilleur et pour le pire, où la vision d’un cairn après des heures perdues

panCorsiCa

L’odyssée Corse

dans le maquis vous apporte un bonheur instantanée et libérateur, où la nuit repose même avec seulement quelques heures de sommeil gagnées sur le froid. La PanCorsica, et ce n’est pas une galéjade de marseillais (j’habite de l’autre côté du col de la Gineste), est sûrement l’un des plus beaux treks aventure du monde avec une diversité de paysages à couper le souffle ; un parcours de très grande envergure, très difficile dans des conditions normales et qui peut s’avérer extrêmement dur et engagé selon la saison ou la météo. La montagne corse, bien qu’on rencontre beaucoup de fort aimables bovins sur ses flancs, est loin d’être une montagne à vache. C’est une montagne pour « montagnards », même en bord de mer quand vous traversez le désert des Agriates par 37°C à l’ombre ! Le dépaysement est total, l’Aventure au coin de chaque sentier, les rencontres innombrables et souvent dans les coins les plus improbables, mais surtout, surtout : la Nature est reine sur l’île de Beautés.A une nuit de bateau de chez moi, j’ai traversé un « Continent » comme on traverse une partie de sa vie.Le 15 juin on arrivait à Bonifacio.

“L’enchaînement de la traversée est un beau défi”

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lA TETEdANS lE vENT…

lES PiEdS SUr lES rAilS,

Le vent soufflait parfois si fort que je pouvais à peine tenir sur mes jambes et que je me faisais secouer comme un simple roseau“. Conny sourit, confortablement assise dans un fauteuil

de son auberge Pilquitriton à St. Anton am Arlberg, elle a l’air un peu perdue dans son café. Dans la province de Chubut, 100 km au sud de Bariloche en Argentine, le vent souffle jusqu’à 100km/h à travers la steppe de Patagonie. Il faut être fort pour braver le vent et sûr de ses pas pour courir sans tomber entre les rails vieux de 75 ans. Courir168 km en quatre jours avec une simple paire de baskets et un petit croquis du tracé de la voie, pris sur un dépliant de la compagnie de chemin de fer. Ça parait fou et ça l’est effectivement un peu. Mondialement connue pour son parc national Torres del Paine, La Patagonie est une région rude et solitaire au bout du monde. Sa situation à l’extrême sud et la proximité de deux océans

entrainent une météo extrêmement changeante entre vent, soleil et pluie. C’est justement cette instabilité qui accompagne Conny pendant sa course solitaire à travers ce qui est pour elle, « le plus beau paysage au monde“. Conny bataille le long des rails, elle se fait malmener par le vent et se sent libre comme l’air : d’âme et d’esprit. „On a tout le temps de réfléchir, au calme, et de profiter de ce paysage extraordinaire.“ Quand on est avec Conny dans sa petite auberge en Arlberg, on n’a pas l’impression d’être assis face à une sportive de l’extrême, mordue et un peu givrée, qui raconte son aventure. Son visage rayonnant dégage une modestie agréable et sa simplicité fait passer sa course au fin fond de la Patagonie pour quelque chose de presque « normal ». Mais comment la propriétaire d’une auberge à St. Anton am Arlberg, passionnée d’alpinisme et de ski a t’elle eu l’idée de parcourir en quatre jours une ligne de chemin de fer désaffectée ?

D’UNE SiMPlE iDéE, EllE A FAiT UNE AVENTURE.

cONNY ZAMERNik A DéciDé DE cOURiR 168

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„quand je suis dans la nature,

je nourris mon âme“

Il y a quelques années, Conny a traversé en voiture avec son ami Jacob la région du Rio Negro au Chubut. En allant se „dégourdir les jambes“ sur la voie de chemin de fer désaffectée, elle a eu une idée. „Cette pensée ne m’a plus quittée“, raconte Conny. Année après année, la fascination est restée et l’idée de parcourir les méandres de cette voie ferrée qui serpente à travers le paysage de Patagonie a fait son chemin dans sa tête. Là, sur le coté, on pourrait très bien courir, tout simplement comme ça, sans équipement moderne particulier. Conny n’a pas besoin de grand-chose. „Quand je suis dans la nature, je nourris mon âme“. Cela sonne comme un aboutissement et de la nostalgie en même temps. „Je cours très souvent chez moi à St. Anton. J’en profite toujours pour admirer la nature, le coucher de soleil ou la couleur des feuilles“. – Courir pour compenser le stress quotidien de l’auberge et pour nourrir son âme.Conny disparaît presque dans le gros fauteuil. Au premier coup d’œil, on n’imagine pas que cette jolie femme puisse être capable de telles performances sportives. „Je peux me faire mal. Quand on fait beaucoup de sport, on apprend à connaître son corps et on sait où sont ses limites“. Mais justement, n’est-il pas difficile de ne pas dépasser les limites ? Une course pendant laquelle on est à la merci du vent et de la météo, avec un simple croquis du parcours en poche en sachant qu’on est attendu par son ami quelque part à un vague point de rendez-vous. Ce sont ces „petits“ moments qui inspirent Conny et la font avancer, malgré le vent qui siffle en permanence même la nuit, rendant le repos difficile. „Le premier jour, j’ai croisé deux travailleurs sur les voies, puis, plus âme qui vive pendant trois jours“.

le silenCe et l’espaCe

Dans cette solitude, c’est un moment fort quand des chevaux sauvages qu’elle croise s’arrêtent de paitre et tournent la tête pour la regarder passer – à part

ça, seulement le silence et l’espace à perte de vue. Le troisième jour, elle passe à coté d’une lagune. Des flamands roses agitent leurs ailes avec excitation, quelques moutons broutent paisiblement sur la berge. Ce sont justement ces petites choses que Conny sait apprécier et qui font passer sa performance sportive pour quelque chose d’aussi banal. Conny ne parle pas de la douleur pendant le parcours ni des difficultés rencontrées au cours des 40 à 50 Kilomètres quotidiens. Des rails qui sont recouverts de sable transporté par le vent perpétuel, l’obligeant à s’orienter uniquement grâce

Le matérielde connyUne paire de chaussures de running | Une paire de chaussettes par jour | Sac à dos : Arc’teryx Aerios 7 | Pantalons : Arc’teryx Phase Fabrik et Solita running | Shorts | Sous vêtements techniques : Arc’teryx kapta Zip ss | couche intermédiaire : Arc’teryx hyllus hoody | Veste : Arc’teryx Accelero jacket | Eau : 3 bouteilles de 0,5 litre | Vivres : produits locaux et achat dans les stations service : cookies, power bars, Sandwiches et chocolat.

la tEtEdans lE vEnt…

Les pieds sur Les raiLs,

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à de rares poteaux électriques. Elle ne raconte pas qu’à la fin elle pouvait à peine courir tellement sa hanche lui faisait mal. Elle est consciente du caractère unique de son entreprise et se motive tout au long de sa course grâce au paysage sublime qui l’entoure. Il y a quelques années, Conny est partie au Népal faire un 8000 en Himalaya. A 7000 mètres d’altitude, elle a du retourner au camp à plusieurs reprises avec un sac à dos lourd et surdimensionné. Dans l’air raréfié, elle avait du mal à garder son équilibre avec ce sac énorme sur le dos et elle est tombée à plusieurs reprises. Elle

a dû puiser dans ses ressources et faire des efforts incroyables pour se relever à chaque fois. Et qu’a retenu Conny de l’Himalaya ? Pas les mètres parcourus en haute altitude pour finalement réussir à atteindre du sommet, non. „Là haut, j’ai vu pour la toute première fois une marmotte d’Himalaya“. Conny connaît les exploits sportifs personnels qu’elle a réalisés mais cela ne compte pas à ses yeux. Pour elle, c’est le chemin qui compte et non pas le titre. C’est ce qui la rend si normale et impressionnante à la fois et c’est comme ça que Conny entreprend et réussit de grandes choses.

qUAND lA TERRE SE

cONFOND AVEc l’hORiZON :

PAYSAgE DE PATAgONiE DANS

l’ESTANciA lElEqUE.


„qu’est-Ce que je fais là ?“

Quand Conny part d’El Maiten, il fait très chaud. Jacob fait le même trajet en parallèle, en voiture sur la route éloignée. Comme Conny n’a pas de portable, ils ont convenu qu’il l’attendrait à Leleque, à environ 50km de son point de départ. Par expérience, Conny sait qu’elle peut parcourir environ 7 km en une heure lors de ses entrainements. Mais qu’en est-il dans ces conditions météorologiques extrêmes ? Conny est un peu excitée d’attaquer enfin sa première course de ce type. Jacob vérifie une dernière fois l’équipement dans son sac. Conny emporte des barres énergétiques, des fruits secs, une bouteille d’eau et des vêtements de rechange. Puis, Jacob monte dans sa voiture et Conny se retrouve seule – avec elle-même, la voie ferrée et la nature. Sa tension nerveuse se transforme en joie. Les dix premiers kilomètres passent comme un rien. Les rails sont comme une autoroute sur la steppe qui passe entre les Coirones, ces buissons épineux typiques de Patagonie. A certains endroits, ils ont déjà recouvert l’acier des rails, comme pour signifier que la civilisation n’a pas sa place ici et que c’est la nature qui a le dernier mot. La température chute, il se met à pleuvoir puis, plus tard, à grêler. Conny subit les humeurs de la nature. Elle commence à trembler malgré ses vêtements chauds. C’est comme si le vent froid de Patagonie la pénétrait jusqu’aux os. Une véritable bataille commence entre les rails métalliques trempés et glissants. Les premières questions arrivent „Qu’est-ce que je fais là en fait ?“. Confortablement assise dans son fauteuil au Piltriquitron Lodge, Conny sourit. „Je n’ai jamais songé à abandonner. Je sais que je peux me faire confiance“. Malgré les conditions météo extrêmement mauvaises, le premier jour Conny court les 50km qui la séparent de Leleque, où elle retrouve son ami Jacob. Ils trouvent une petite auberge près de la gare de Leleque.

les andes en baCkground…

Le lendemain, Conny a prévu de courir de Leleque à Lepa. Environ 42 Kilomètres – un Marathon. Le chemin suit pendant un moment la Ruta 40, la route nationale qui descend de Bariloche jusqu’à Esquel. Puis les rails de chemin de fer remontent à contre sens le long du fleuve Gordon, jusqu’à un haut plateau. Ils traversent l’Estancia Leleque, le plus gros élevage de bétail privé au sud de l’Argentine. Le sol devient plus sableux et plus dur. Conny doit s’arrêter encore et encore pour vider ses chaussures du sable qui s’y insinue pendant qu’elle court, finissant par causer une gêne sous la semelle. Elle n’a encore aucune ampoule. Conny trouve un bon rythme et apprécie la vue depuis le haut plateau sur les larges prairies et la cordillère des Andes dont les sommets enneigés se confondent presque avec le ciel blanc dans le lointain. Entre les rails, l’acier brossé à nu par le sable lui rappelle en permanence l’histoire de la voie de chemin de fer. Cette portion a été mise en service en 1945 pour l’exploitation de la laine de mouton. La Trochita, aussi connue comme „le vieil Express de Patagonie“, devient vitale pour l’économie de la région. Des marchandises en provenance du nord déjà bien industrialisé sont ainsi transportées facilement jusqu’à cette région éloignée où l’on élève des moutons. Mais la voie ferrée se retrouve bientôt concurrencée par les routes et son exploitation n’est plus rentable. Le troisième jour est le plus long pour Conny. La voie de chemin de fer n’arrête pas de monter à travers un paysage de collines, mettant les jambes de Conny à rude épreuve. Encore et encore, elle rencontre des ponts qu’elle doit traverser. L’entreprise s’avère souvent difficile en raison des bourrasques de vent imprévisibles sur ces ponts mal construits. Et des traverses manquantes, encore et encore. „J’ai arrêté de compter après la vingtième traverse manquante“, raconte Conny. „Le challenge quotidien consistait aussi à choisir et enfiler la tenue adéquate pour courir“. Tout au long de ces quatre jours, Conny opte pour un mix entre vêtements de running et de ski. Courir Comme dans un Canal de vent

Au matin du quatrième jour, Conny ressent déjà la joie de l’arrivée prochaine et se sent déjà submergée par les sensations de son aventure. Même si elle est déjà

la tEtEdans lE vEnt…

Les pieds sur Les raiLs,

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passablement épuisée musculairement, elle sait qu’elle tiendra et réussira à parcourir les derniers kilomètres. A un moment donné, la gare d’Esquel – Le but de Conny – apparaît à l’horizon. Elle va devoir tout donner pendant ces dix derniers kilomètres. Elle court entre les montagnes comme dans un canal de vent. La douleur commence maintenant à devenir insupportable. Sa hanche lui fait mal à chaque pas, les grains de sables dans ses chaussettes deviennent un véritable supplice. Conny n’est plus vraiment là. Ses pensées tournent avec le vent incessant qui la secoue sur les rails comme si elle était en pleine mer. Et pourtant une pensée éclipse tout le reste : à moins de courir le long de ces rails rouillés au bout du monde, personne ne pourra jamais admirer la

nature sous cet angle, comme Conny le fait. Elle passe à coté d’un magnifique lac salé sur lequel des autruches sauvages tournent en courant et en criant. C’est ce calme et ce paysage intact qui vous coupent le souffle, tout en vous submergeant de bonheur.Le 3 octobre, Conny arrive à la gare d’Esquel. Epuisée, amaigrie, heureuse et aussi un peu surprise par son propre courage. Conny se réchauffe avec son café fumant. Cet éclair est à nouveau présent dans ses yeux. Elle ne se prend pas pour une héroïne mais pour quelqu’un de tout à fait normal. „Si je devais refaire cette course, j’emporterais deux paires de chaussures“ résume t’elle, confortablement installée dans ses pantoufles.

cONNY EN TRAiN DE PASSER

PAR DESSUS lES TRAVERSES

MANqUANTES DE l’UN DES

SEPT PONTS qU’il FAUT

FRANchiR SUR lE PARcOURS.

82 |ESCAPE awaRd|Escape #38

Patagonia occupe une place à part dans le monde de l’outdoor. il y a bien sûr son engagement écologique de la première heure, souvent copié, jamais réellement

égalé : on le regrettera. son art consommé de la communication aussi, tranche avec les gros sabots marketing de certaines marques plus soucieuses de faire gonfler le ca que d’assurer une continuité aux gammes et à l’histoire du logo. Yvon

chouinard, le fondateur, veille. et surtout, il y a les produits, nés en falaise, partout où il fait chaud et froid, sur les portaledges. partout où le paraître doit laisser place à l’efficacité. La gamme Patagonia possède certains des produits qui pourraient être facilement

élus « product of the decade ». La veste W’s Down sweater Full-zip Hoody, qui a un nom

à coucher dehors, justement, fait partie de ces best-sellers incontournables.

copiée, détournée, elle est toujours un must have pour celui qui se

frotte à l’outdoor. Ultra légère, très chaude, elle se glisse sous une

veste de protection en cas de coup dur, ou se suffit à elle même au bivouac. a la ville

comme au granit, elle est toujours là en fond de

sac. La jacket la plus vue à chamonix.

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Les magasins labellisés adhèrent à la charte des magasins «montagne authentique» • Le magasin est présent dans sa station depuis de nombreuses années. C’est un acteur local très actif, animé par des personnalités fortes et compétentes.

• Il est dirigé par des pratiquants passionnés des sports de montagne.

• Les produits sélectionnés par le magasin font l’objet de la plus grande attention. Ils correspondent à des critères techniques rigoureux et à un rapport optimum technique/prix/compétitivité.

• Il bénéfi cie des produits et de la communication «Sélection du Comité Montagne».

• Le magasin participe aux programmes de fi délisation de clientèle.

• Le magasin est engagé dans le programme d’Eco-Comportement.

• La qualité du service est une priorité absolue et la satisfaction du client, un objectif permanent.

Eco-Comportement TwinnerTwinner est engagé dans une démarche d’Eco-comportement

visant à réduire l’impact de ses activités sur notre environnement. Nous recyclons nos skis et nos snowboards

usagés*. Nous utilisons des produits biodégradables et écologiques (sacs, produits de traitement, fart…).

*Sauf stations non encore équipées de zone de recyclage de ce type de matériel.

Le Comité MontagneIl est constitué de professionnels ayant une parfaite connaissance des pratiques liées à la montagne.Ils ont sélectionné pour vous les produits les plus pertinents et les plus adaptés à votre pratique, se singularisant par leur technicité, leur performance ou leur rapport qualité-prix.

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