Escale en Inde - Accueil - Ville de Lacanau en Inde en 1980, Maryse NOISEUX est aujourd’hui...

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Du 19 février au 8 mars 2009

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Du 19 février au 8 mars 2009

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SOMMAIRE

Introduction Page 3 Programme Page 4-5 ateliers bijoux, soie... Page 6 Café polar Page 7 Inauguration concert et défilé Page 8 Film Les moussons intimes sur les traces du Mahatma Gandhi Page 9 Film Kathakali : un chemin de vie Page 10 Film Le syndrome des Indes sur la route du soi Page 11 Spectacle de danses traditionnelles Page 12 ExpositionS Page 13 Petites causeries et contes de l’Inde ancienne Page 14 Echanges de souvenirs de voyage Page 14 CARNAVAL Page 14 CREATION DE DECORS Page 14

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EDITO

La 8ème édition vous transportera en Inde, berceau

de civilisations raffinées parmi les plus anciennes, car-

refour historique important des grandes routes com-

merciales, mélange de religions et d’ethnies. L’Inde du Nord avec

ses maharadjas et ses éléphants, ses saddhus et ses temples jains,

le Taj Mahal et les fêtes multicolores, ses grandes mégapoles

mélange de Moyen Age et de modernité. L’Inde du Sud avec les

paysages superbes du Kérala, ses rizières, la végétation tropicale,

ses réserves d’animaux, ses plages à perte de vue, ses palais dra-

vidiens, ses éléphants et ses saris, sa cuisine épicée, Bollywood

sa capitale du cinéma indien à Bombay et Madurai, le haut lieu

du pélerinage hindou avec l’un des temples les plus fascinants du

pays. Expositions, films documentaires, conférences, débats, ateliers d’expression artistique et manuelle, cuisine et danses

ouvriront des portes vers ces peuples lointains, dont le carnaval sera l’apothéose.

La Ville de Lacanau remercie les partenaires qui ont contribué à la réalisation de cette Escale :

Les équipes enseignantes et les enfants, Régis AIRAULT, Christiane BALLAN, Indira BUCHA et ses danseuses,

Sébastien COULON, Jean-Luc DUBROCA, Nalin GAUR, Anne-Marie LEVY, Christophe et Frédérique de la

librairie Entre-deux–noirs et l’association L’ours Polar, l’association culturelle Ganapati, la boutique Flora Création ,

l’Association Culturelle de Lacanau Océan, les associations PEEP de l’océan, Pour les enfants d’abord, Lacanau Accueil,

Ti Grain de sable, les Zaminateurs, l’Office de Tourisme, de Lacanau, la Bibliothèque Départementale de Prêt, le Musée

Air France, l’ADAV, les bénévoles de l’atelier de cuisine du Centre Communal d’Action Sociale, Jean-Claude Hugeux,

les services municipaux de la bibliothèque, l’animation, la communication, la restauration scolaire, l’Enfance Jeunesse, les

Services Techniques et particulièrement le service du bâtiment.

Dans le cadre de sa politique culturelle, la Ville de Lacanau vous propose pendant

les vacances d’hiver de participer à la manifestation Escale. Cet évènement a été

imaginé pour favoriser l’évasion vers de nouveaux horizons et la découverte de

cultures à travers le monde.

Décoration et aménagement des espaces Salle l’Escoure - Lacanau OcéanPensez Déco - En partenariat avec les élèves stagiaires de l’IDAE(Institut de Design et d’Aménagement d’Espaces), Amandine JEANNIERE, Clémence GAUCHER, Pierre Etienne CASAMAYOU, Laetitia CANDELORO.Le Comptoir des Indes (mobilier, décoration, accessoires)ABC Des Jardins (votre jardin sur mesure)Thierry MARTINEZ (peintre en décors)

Décors extérieursLes animaux en 3D dans la ville ont été confectionnés par les enfants au sein des structures du Service Enfance Jeunesse.L’arche de bienvenue a été construite par le service du bâti-ment de la Ville.Les cartouches signalant les bâtiments municipaux ont été réalisés par le service animation de la Ville en collaboration avec Jean-Claude Hugeux.

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Ateliers peinture sur soieVendredi 20 février 14h30 Salle des fêtes de Lacanau villePublic enfants à partir de 8 ans accompagnés des parents15 places sur inscription au 05 56 26 03 08 (Espace Enfance Jeunesse).

Café Polar sur la littérature indienneSamedi 21 février 10h30 Bibliothèque de la villeTout public Entrée libreIntervention partagée par Christophe et Frédérique, respectivement de la librairie Entre-deux–noirs de Langon et l’association l’Ours Polar, sur les aspects littéraires de l’Inde, entre romans, polars et gastronomie.Pour découvrir ce pays aux multiples facettes et saveurs…Renseignements 05 56 03 52 83 (Bibliothèque Ville).

Inauguration de la manifestation Lundi 23 février 18h Salle l’Escoure Lacanau océan Tout public 18h - Concert de musique indienne sous la direction artistique de Jean-Luc DUBROCA. Les artistes du Churinga percussions ensemble présentent un concert «création» musique de l’Inde. Itinéraire à travers instruments, régions et croyances. 19h - Présentation de vêtements traditionnels indiens suivi d’un buffet de spécialités indiennes préparé par l’association culturelle Ganapati avec le soutien du chef du restaurant scolaire de Lacanau Océan. Au fil de la soirée, Thierry MARTINEZ, peintre en décors, réalisera une toile du Taj Mahal en présence du public.

Atelier bijouxMardi 24 février 14h30 Salle des fêtes de Lacanau villePublic à partir de 6 ans15 places sur inscription au 05 56 26 03 08. (Espace Enfance Jeunesse).

Film documentaire et débat«Les moussons intimes - sur les traces du Mahatma GANDHI»Mardi 24 février 18h Salle l’Escoure Lacanau océan (durée 52min source ADAV) Tout public Ce film retrace la marche du sel que Mahatma GANDHI a conduite vers l’ouest de l’Inde et qui mènera à l’indépendance du pays. La projection se poursuivra par un échange avec le public en présence d’Anne-Marie LEVY, docteur d’études indiennes, professeur de sanskrit à l’université de Bordeaux et présidente de l’association Ganapati.

Atelier boîte à bijouxMercredi 25 février 14h30 Salle des fêtes de Lacanau villePublic à partir de 6 ans15 places sur inscription au 05 56 26 03 08. (Espace Enfance Jeunesse).

Film documentaire et discussion «Kathakali : un chemin de vie»Mercredi 25 février 18h Salle l’Escoure Lacanau océanTout public (durée 60 mn) - Réalisation Christiane BALLANPartie en Inde en 1980, Maryse NOISEUX est aujourd’hui danseuse de Kathakali au Kérala. Nous découvrirons la dimension sacrée de cette danse mais aussi l’Inde traditionnelle confrontée à la modernité. Le film sera suivi d’un échange avec la réalisatrice.

Exposition photos Sébastien Coulon «Dans les bras de Sindhu»Du 19 février au 7 mars Salle l’Escoure Lacanau OcéanOuvert tous les jours de 10h30 à 12h30 & de 14h30 à 18h00.(Fermé le 1/03 matin ; le 5/03 matin et 6/03 toute la journée réservés aux scolaires).«Dans les bras de Sindhu» est une rencontre avec l’homme et son milieu. Une errance dans le monde urbain indien se focalisant sur les textures qui l’habitent...Métissage de matières, de visages, de couleurs, de rides, de murs, de sourires, de dessins, de formes, de regards... Une sorte de changement d’échelle dans ce monde surdimensionné et inhumain.

Exposition dessins Cécile LENA, plasticienneDu 19 février au 7 mars Salle l’Escoure Lacanau OcéanDessins réalisés l’été 2008 dans le sud de l’Inde, entre Pondichery et Myzore. Technique mixte (crayons, aquarelle, encre, etc).Mêmes horaires d’ouverture que l’exposition photo (ci-dessus).

Exposition des fresques enfantinesDu 19 février au 7 mars Salle des fêtes Lacanau VilleRéalisées par les enfants au sein des structures du Service Enfance Jeu-nesse.

Atelier d’échanges culinairesJeudi 26 février 14h30 CCAS (Centre Communal d’Action Sociale)Animé par M. NALIN GAUR (professeur de yoga et cuisine indienne)12 places sur inscription au 05 57 17 08 20 (CCAS).

Atelier peinture sur soieVendredi 27 février 14h30 Salle des fêtes de Lacanau villePublic à partir de 8 ans15 places sur inscription au 05 56 26 03 08. (Espace Enfance Jeunesse).

Film documentaire et échange«Le syndrome des Indes sur la route de soi» Vendredi 27 février 18h Salle l’Escoure Lacanau océan (durée 52 min) Public adulteL’Inde rendrait-elle fou ? Telle est la question posée par Régis AIRAULT lors de son séjour en tant que médecin du consulat de France à Bombay. Le «syndrome indien» touche les occidentaux : bouffées délirantes, dé-pressions, tentatives de suicide, la liste des symptômes est variée…La projection sera suivie d’une rencontre avec Régis AIRAULT, docteur en psychiatrie, et d’une séance de dédicace de son livre «Fous de l’Inde» en partenariat avec le hall de la presse.

Spectacle de danses traditionnellesSamedi 28 février 18h salle l’Escoure Lacanau océan(durée 1h) Tout publicLe Bharatha Natyam est une danse classique du sud de l’Inde.Gestes de la main «mudras», rythmées, ces danses racontent des épopées indiennes : le Maharabharta et le Ramayana.Indira BUCHA et ses danseuses vous procureront des émotions «rasa».

Exposition venteSamedi 28 février à partir de 11h Salle l’Escoure Lacanau océanLes boutiques exposent leurs richesses : bijoux, tissus, soieries, objets décoratifs, épices… Flora création de Castelnau de Médoc (site : www.floracreation.com) et l’Association Radha Krishna du Centre Culturel Indien à Blaye (site : www.radhakrishnafr.com).

Matinée d’échange Souvenirs de voyages et d’expériences en Inde par les CanaulaisDimanche 1er mars 14h30 Salle l’Escoure Lacanau océan Tout publicPar l’échange de souvenirs, d’expériences et de ressentis, les voyageurs canaulais nous font découvrir les multiples facettes de l’Inde qu’ils ont connue. Cette rencontre est orchestrée par Christiane BALLAN.

«Petites causeries et contes de l’Inde ancienne»Jeudi 5 mars 14h30 Bibliothèque Lacanau océan Public adulteAnne-Marie LEVY propose de savourer le «bon enseignement» de la politique qui s’adresse aux jeunes princes hindous, paresseux.Sous forme de divertissement, d’un autre temps, d’un autre lieu, ces contes nous sont néanmoins familiers dont certaines conclusions,troublantes.«Hitopadesha, recueil de conte de l’Inde ancienne», préfacé par Anne-Marie LEVY sera en vente au profit de l’association Ganapati.

Carnaval aux couleurs de l’IndeDimanche 8 marsA partir de 14h30 parvis de la Salle l’Escoure Lacanau océanDécorez vos vélos, déguisez-vous, portez des fleurs et rejoignez-nous pour un grand défilé chatoyant aux couleurs de ce pays magique.

PROGRAMME

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Histoire Sources : Bibliothèque Nationale de FranceDépartement Philosophie, Histoire, Sciences de l’homme

L’Inde forme un immense Etat (3 287 590 km²), qui fascine autant par la richesse de sa civilisation que par la diversité de sa population. Cet

Etat, fruit d’une longue histoire se divise en trois grandes ères : Des origines à l’Empire moghol (dynasties musulmanes venues de Perse et d’Afghanistan), dominant jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. La période coloniale britannique (1750-1947), l’Empire britannique des Indes comprenant alors le Bangladesh et le Pakistan actuels, Depuis l’indépendance de l’Inde (1947) et la scission du Pakistan.

Histoire de l’inde

L’histoire indienne recèle d’innombrables surprises liées à sa grande complexité. L’Inde conçue sous les traits d’un Etat, n’a pas existé ni

même été pensée avant la période coloniale. Depuis le XXVIe siècle av. J.C, l’Inde s’est définie comme un espace de civilisation dont l’état contemporain est un héritier lointain. Le terreau védique et hindouiste initial, fécondé par la pensée bouddhiste, a bien engendré une « civilisation indienne », dans le sens où il exista une sensibilité, des espérances et des références textuelles communes. Mais cette unité culturelle fit longtemps contraste avec un formidable morcelle-ment politique, rarement réduit par la constitution d’éphémères empires aux capacités unificatrices limitées.

Au bout du compte, ce fut surtout la lutte contre l’occupant anglais - dernier unificateur politique d’un vaste territoire - qui servit de

creuset à la construction de l’identité indienne contemporaine, synthèse complexe entre civilisation hindoue et musulmane, qui unifie dans un compromis permanent autour de valeurs démocratiques communes, une multitude de groupes sociaux, culturels et ethniques.

L’Inde antique (XVIIe siècle avant J.C – IIIe siècle après J.C)

Au cœur de l’énigme des origines de la civilisation indienne se trouve

la civilisation de l’Indus, une des plus anciennes au monde. Entre 2400 et 1750 avant J.-C., sur un vaste terri-toire s’étendant du pied du Tibet à la péninsule du Gujerat, et de la vallée du Gange à la frontière iranienne, brilla une civilisation urbaine, nommée «civilisation de l’Indus» - développée à partir du bassin du grand fleuve - ou «civilisation harappéenne», d’après le premier site fouillé, Harappa. Ses villes immenses, telle Mohenjo-Daro, attes-tent l’existence d’une civilisation très évoluée en matière d’urbanisation, d’in-dustrie, de technologie, de commerce et de navigation. Ses arts et artisanats étaient divers et raffinés.

Ce fut l’assimilation de nouvelles populations indo-européennes, à par-tir du XVe siècle avant J.C, qui précipita la synthèse d’une civilisation

structurée par la religion védique. L’unité culturelle très tôt acquise par le monde indien alla longtemps de pair avec un morcellement politique qui prit fin avec l’Empire Maurya (322-185 av. J.C). Les invasions grecques (IIe siècle av. J.C), scythes (Ier siècle av J.C), puis koushanes (Ier siècle ap. J.C.) engendrèrent des formes de syncrétisme culturel originales, sans modifier vraiment l’identité déjà très affirmée de la civilisation indienne.

L’Inde Classique et l’Empire Gupta (IVe – VIe siècle après J.C).

La puissance militaire et l’habileté politique des souverains hindous Gupta firent à nouveau accéder le monde indien à une forme d’unité

politique de 240 à 535 après J.C. et cette époque marqua l’apogée de la civilisation indienne : pensée religieuse, sciences, littérature, théâtre, raf-finement de l’Art. L’Empire Gupta subit, fin du Ve siècle, les invasions des Huns Hephtalites qui précipitèrent l’empire dans un irréversible déclin.

L’Inde musulmane (VIIe siècle-XVIIIe siècle).

L’Islam fit sentir son influence politique et culturelle dans le monde indien pendant de nombreux siècles.

Aux Xe et XIe siècles, des Turcs et des Afghans envahirent l’Inde et établirent un sultanat à Delhi. Néanmoins, du XIe au XVe siècle, l’Inde méridionale demeura encore dominée par des dynasties hindoues dans les royaumes Chola et de Vijayanâgara. Au début du XVIe siècle, les «Moghols», descendants islamisés des Mongols conquirent l’Inde du Nord et étendirent leur empire vers le sud, marginalisant les dernières principautés hindoues. La civilisation moghole se singularisa par la richesse et le raffinement artistique, mêlant tradi-tions hindoues et irano musulmanes. Pourtant, le caractère musulman de l’empire Moghol ne manqua pas de susciter une profonde hostilité chez certains hindouistes. A la fin du XVIIe siècle, une rébellion anti-musul-mane, éclata dans la vallée du Gange et dans l’Inde centrale, et aboutit à la constitution d’un nouvel Etat hindou, l’empire Marathe. Malgré une hostilité renouvelée durant sept siècles, les mondes hindous et musulmans se mêlèrent étroitement, exerçant l’un sur l’autre des influences croisées.

Les colonisations de l’Inde (XVIIe siècle – 1960)

Dès le XVIIe siècle, la British East India Company ouvrit des comptoirs de commerce à Madras, Bombay et Calcutta. En 1757,

les troupes de la Compagnie anglaise des Indes Orientales s’emparèrent du Bengale. Après avoir éliminé les Français, qui ne conservèrent que quelques comptoirs, les Britanniques étendirent leur influence au point de contrôler, vers 1850, la majeure partie du territoire indien. Suite à une rébellion en 1857, menée par les soldats indiens révoltés en Inde du Nord, le Parlement britannique transféra le pouvoir politique de la Compagnie des Indes Orientales à la Couronne. Le Royaume-Uni admi-nistra directement la majeure partie de l’Inde, tout en assurant sa main-mise sur les autres territoires par des traités avec les dirigeants locaux. Vers la fin du XIXe siècle, Londres prit quelques mesures pour favoriser la participation des Hindous à la prise de décisions publiques. Mais l’éco-nomie et les ressources vitales du pays restaient entre leurs mains et tout le pouvoir colonial dévalorisait les cultures hindoues et musulmanes.

Le combat nationaliste indien pour l’indépendance (1857-1947).

Les réformes en faveur d’une certaine autonomie mises en œuvre à la fin du XIXe siècle par le pouvoir britannique, conduisirent une

jeune génération d’indiens, dont les parents avaient connu la sanglante répression de la rébellion de 1857, à entrer en politique. Suite à l’attitude de plus en plus intransigeante des vice-rois, le Parti du Congrès, fondé en 1885, devint le point de ralliement de toutes les oppositions.

Dans les années 1920, Gandhi et Nehru en devinrent les responsables les plus connus : ils organisèrent et coordonnèrent à l’échelon natio-

nal des actions de résistance à l’occupant, caractérisées par la non-vio-lence .

S i l’indépendance de l’Inde fut acquise en 1947, ce fut au prix d’une partition du territoire indien « historique » entre l’Inde et le Pakistan,

et d’une séparation relative entre hindous et musulmans. De terribles émeutes survenues des deux côtés de la nouvelle frontière, ainsi que l’assassinat de Gandhi le 30 janvier 1948, assombrirent la joie de la liberté retrouvée. La décolonisation ne prit pas fin en 1947. Il fallut attendre la restitution par la France de ses derniers Comptoirs, puis la prise de Goa par l’armée indienne en 1960 pour que la page de la colonisation se tourne enfin.

Histoire politique de la démocratie indienne (1947 à nos jours)

Les difficultés que dut affronter la jeune démocratie indienne furent sans nombre après l’indépendance :

Annexion des anciens Etats princiers, guerres avec le Pakistan en 1947-49, 1965, 1971, adoption d’une nouvelle Constitution en 1949 qui fondait un égalitarisme juridique difficilement compatible avec une société de castes. En outre, Jawarharlal Nehru, puis Indira Gandhi ne purent pas toujours conduire les réformes économiques et sociales désirées, du fait du poids croissant de la tendance conservatrice au sein du Parti du Congrès.

Malgré toutes ces difficultés, la plus grande démocratie du monde a fait preuve d’une étonnante vitalité au cours des soixante dernières

années et offert l’exemple rare d’une coexistence pacifique entre peuples, ethnies, et religions, au sein d’un état de droit où la souveraineté popu-laire n’a à aucun moment été remise en cause.

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Ateliers peinture sur soie

Vendredi 20 février et Vendredi 27 février, 14h30, Salle des fêtes de la Ville.Public enfant à partir de 8 ans accompagnés des parents sur inscription 15 places.

Atelier boite à bijoux

Mercredi 25 février, 14h30, Salle des fêtes de la Ville.Public enfant à partir de 6 ans sur inscription 15 places.

ATELIERS

Pour ces différents ateliers, vous devez vous inscrire au 05 56 26 03 08 (Espace enfance jeunesse).

Atelier bijoux

Mardi 24 février, 14h30, Salle des fêtes de la Ville.Public enfant à partir de 6 ans sur inscription 15 places.

Les bijoux de style Kundan du Rajasthan, sont de coutume, massifs et élaborés à mer-veille. L’argenterie indienne est très célèbre. Les bijoux précieux faits à la main du

Tamil Nadu et du Kerala sont également réputés.

La soie en Inde

L’industrie textile est l’une des principales industries de l’Inde. Sa soie, son coton et sa laine sont parmi les meilleurs au monde. Les soies de Kanchipuram, de Bénarès, de

Mysore et du Cachemire sont quelques unes des variétés que l’on aimerait posséder pendant toute une vie. L’Inde du sud fabrique 90% de la soie indienne. Des soies de qualité mondiale-ment réputées s’y négocient. Partout en Inde on peut trouver le tissu himroo, un mélange de soie et de coton, souvent décoré de motifs.

Quand on parle de soie, on entend généralement la soie produite par les larves d’un ver domestique, Bombyx mori, qui se nourrit exclusivement de feuilles de mûrier blanc ou

noir. C’est en effet l’origine de la plus grande partie de la soie commerciale. Mais en Inde, l’industrie artisanale, très répandue, du tissage de la soie tire sa matière première d’un ver appelé tasar qui, lui, se nourrit des feuilles d’essences sauvages diverses qui poussent dans les zones tempérées, tropicales et subtropicales. Depuis des siècles, la soie sauvage y est recueillie par les tribus montagnardes et sylvicoles; l’importance économique que revêt l’activité de ces dernières est attestée par la production nationale de soie sauvage, dite tasar (ou tussor), qui fournit actuellement 4,4 millions de dollars U.S. de recettes annuelles d’exportation.

La soie tasar - appelée aussi à l’étranger tusah, tussor, tusser ou tussur - est utilisée depuis très longtemps. Ses filaments jaunes, inégaux sont plus grossiers, plus courts et plus résis-

tants que ceux de la soie naturelle ordinaire et on s’en sert pour fabriquer le pongé et le shantung.

Le tasar tropical vit dans la zone bien définie de la forêt dense humide qui recouvre les plateaux central et méridional à 600 mètres d’altitude, et s’étend aux Etats de Bihar, Madhya Pradesh, Orissa et Maharashtra,

jusqu’à la lisière de l’Andhra Pradesh, du Karnataka, du Bengale occidental, du Manipur et de l’Assam. Par contre, le tasar des zones tempérées vit dans une région située entre 700 et 2 200 mètres d’altitude qui comprend les Etats de Jammu-et-Cachemire, d’Uttar Pradesh, d’Himachal Pradesh, de Meghalaya, de Manipur et Assam; on le trouve aussi, mais en moins grand nombre, dans les Etats du Bengale occidental, d’Arunachal Pradesh et de Nagaland. Cette région à chênes est exploitée pour la production de soie tasar depuis 1973.

L’élevage du ver à soie tasar - appelé sériciculture sauvage ou sylvicole - occupe plus de 100 000 familles tribales dans la zone tropicale, et pourra fournir un emploi, à temps plein ou partiel, à environ 1 million de personnes dans la zone tempérée.

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Ecriture Nagari Ecriture gupta

Samedi 21 février, 10h30, Bibliothèque Ville. Tout public. Entrée libre.Intervention partagée entre Christophe et Frédérique, respectivement de la librairie Entre-deux–noirs de Lan-gon et l’association l’Ours Polar, sur les aspects littéraires de l’Inde, entre romans, polars et gastronomie. Pour découvrir ce pays aux multiples facettes et saveurs… Renseignements 05 56 03 52 83 (Bibliothèque Ville).

Café Polar sur la littérature indienne

LA LITTERATURE INDIENNE

Les traditions littéraires les plus anciennes empruntaient principalement la forme orale, la forme écrite faisant

une apparition plus tardive.

Littérature en sans-krit

La littérature religieuse hindoue écrite en sans-

krit, tels que les Veda, le Râ-mâyana et le Mahâbhârata, tient une grande place dans la culture indienne, et donne lieu à des réminiscences et des adaptations jusque dans les œuvres contemporaines de fiction, théâtre ou ci-néma.

La Littérature du Sangam

Une autre littérature importante de la période est la « Littérature du Sangam » de langue tamoule produite

dans le Tamil Nadu, également très ancienne. Parmi les grandes langues dravidiennes (tamoul, telugu, kannara et malayalam), le tamoul, avec un passé littéraire de plus de deux millénaires, est la plus ancienne. Il a été le mode d’expression de la seconde grande culture de l’Inde après le sanskrit, et c’est par l’intermédiaire du tamoul que l’influence indienne a rayonné dans l’Asie du Sud et du Sud-Est, et même jusqu’en Chine (XIIIe-XIVe s.). Premier monument des langues dravidiennes, le San-gam reste sans équivalent et fait de la littérature tamoule une des grandes littératures universelles.

Le sanskrit comme le tamoul classique sont des langues savantes qui ne sont alors accessibles qu’à un groupe

très restreint d’individus cultivés.

Littérature en langue vernaculaire

Les littératures en langue vernaculaire (telle que l’hin-doustani, bengalî ou ourdou par exemple) se dévelop-

pent quant à elles à partir du Xe siècle. Les textes sont en vers ou en prose, d’essence religieuse et bien souvent inspirés de légendes anciennes ou d’épopées.

Littérature en anglais

Epoque coloniale

Sous l’influence de la colonisation britannique, les auteurs indiens de l’ère moderne, dont le bengali Rabîndranâth

Tagore, écrivent en anglais comme dans leur langue mater-nelle.

Courant contemporain

À partir du XXe siècle et à l’époque contemporaine, beaucoup d’écrivains, dont certains jouissent d’une

audience internationale (Salman Rushdie, Anita Desai, Amitav Ghosh, Vikram Seth ou Arundhati Roy) ont con-tribué au développement d’une fiction indienne de langue anglaise en rupture avec la narration classique caractéri-sant leurs prédécesseurs Leurs œuvres portent l’empreinte du courant postcolonia-liste, où les thèmes de l’identité nationale, de l’histoire, de la réflexion sur l’oppression coloniale s’allient à une interroga-tion sur ce qui fonde l’identité de l’individu, sur la difficulté à vivre la rupture entre la tradition et la modernité, sur le conflit des cultures et des influences qui se joue dans la cons-cience de l’homme de l’Inde indépendante.

Le postcolonialisme, mouvement littéraire de grande am-pleur qui a touché à la fois les pays du sud et l’Occident,

en amorçant un détachement des formes élitistes, a éga-lement favorisé en Inde l’expression littéraire de groupes minoritaires qui traditionnellement se voyaient dénier la capacité de produire des œuvres culturelles. Ainsi des écri-vains, dramaturges et poètes dalits (ou « hommes brisés » en marathi, nom que se sont donnés les individus originai-res des castes intouchables pour contester leur statut social issu de leur position hiérarchique dans la société hindoue) ont également ébranlé les formes littéraires classiques, par l’usage d’un langage inhabituellement concret, voire cru, pour décrire leur condition d’opprimés, contribuant ainsi au renouvellement des thèmes et des formes de la littéra-ture nationale.

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Lundi 23 février, 18h, Salle l’Escoure, tout public.

18h Concert Musique de l’Inde par le Churinga Percussions Ensemble dirigé par Jean-Luc DUBROCA.19h DiscoursPrésentation de vêtements traditionnels indiens , Buffet de spécialités indiennes préparées par l’Association GANAPATI avec le soutien du chef du restaurant scolaire de Lacanau Océan.Au fil de la soirée Thierry MARTINEZ , peintre en décors, réalisera une toile du Taj Mahal en présence du public.

Inauguration de la manifestation

CHURINGA PERCUSSIONS ENSEMBLE présente un concert « Création » Musique de l’IndePièces Musicales : « Nâdam om » « Tintal Mudras» « Omkara »Musiciens Jean Luc DUBROCA- Direction musicale - Chant- Percussion / Séverine DAVITTI -Mudras & Percussions / Gilles SARRION-Dulcimer - Gopintchar – Chant - Percussions / Laurent DUPONT-Sitar & Percussions

Thème du Spectacle

Les artistes du Churinga Percussions Ensemble se rassemble sur l’OM ( source de tous les sons ) pour un voyage musical à travers l’Inde du Nord et du Sud, un itinéraire à travers les instruments, les différentes régions et les croyances.

Paysages sonores aux résonances des cordes sympathiques, citations des cycles rythmiques, vibration des bols chantants, comme si le monde était en perpétuelle méditation.

Instruments : Danse des Mains -Mudras / Sitar / Gopintchar / Tabla indiens Dayan & Bayan / Bol Chantants / Gong / Tambour de Chaman / Tambour de bramane / Ankara / Cruche Gatam / Cabassa perles / Anneaux de doigts / Cloche d’Elephant / Carillon de Clochettes / Dorje&Clochette Dril-bu/ Arbre de cymbalette / Guimbardes du Rajasthan / Conque Dung-Dkar shanku / Flûte HarmoniqueDécors : Ombrelle & Batiks d’Asie

Tablâ Dayan & Bayan ektaraConque Dung-Dkar shanku cruche gatamDorje&Clochette Dril-bu

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Au Champaran, un district de l’État du Bihar, il organise la résistance civique pour les dizaines de milliers de fermiers sans terres, pour les serfs et pour les petits propriétaires pauvres qui sont forcés de cultiver l’indigo et autres produits d’exportation au lieu de cultiver la nourriture nécessaire à leur subsistance. Opprimés par les milices des grands propriétaires britanniques pour la plupart, ils ne reçoivent que de maigres compensations, les laissant dans une pauvreté extrême. Les villages subissent des conditions d’hygiène déplorables et l’alcoolisme, la discrimi-nation envers les intouchables et la purdah sont très répan-dus. Au cours d’une terrible famine, les Britanniques veulent encore augmenter l’une de leurs taxes, ce qui rend la situation désespérée.

À Kheda, au Gujarat, le problème est identique. Gandhi y éta-blit un ashram, regroupant un grand nombre de partisans et de volontaires de la région. Il y mène une étude détaillée sur les villages, rendant compte des atrocités et des terribles con-ditions de vie. Gagnant la confiance des villageois, il dirige

le nettoyage des villages, la construction d’écoles et d’hôpitaux et encourage les dirigeants locaux à condamner et éliminer les problèmes sociaux décrits plus haut.

Film documentaire et échange

Gandhi en Afrique du Sud (1895)

Gandhi et Kasturba à l’Ashram de Sevagram, janvier 1942

Gandhi filant, à Birla House, New Delhi, novembre 1947

Gandhi pendant la marche du sel.

BIOGRAPHIEMohandas Karamchand Gandhi déclaré père de la nation par le gou-vernement indien Surnom «Bapu» (père) . Connu sous le nom de Mahatma Gandhi (du sanskrit, Mahatma : grande âme)

Gandhi en 1918, au moment des satyagrahas du Champaran et du Kheda.

Gandhi et sa femme Kasturba en 1902

Gandhi et Nehru en 1929

Mohandas Karamchand Gandhi né à Porbandar, Goujerat le 2 octobre 1869, mort à Delhi le 30 jan-

vier 1948, était un dirigeant politique, guide spirituel important de l’Inde et du mouvement pour l’indépen-dance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme Mahatma Gandhi (du sanskrit, Mahatma : grande âme)

Avocat ayant fait ses études de droit en Angleterre, Gandhi développa une méthode de désobéissance

civile non-violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi organisa les fermiers et les travailleurs pauvres pour protester con-tre les taxes écrasantes et la discrimination étendue et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois colo-niales créées par les Britanniques. Devenu le dirigeant du Congrès national indien, Gandhi mena une campa-gne nationale pour l’aide aux pauvres, pour la libé-ration des femmes indiennes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour une fin de l’intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l’autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj - l’indépendance de l’Inde de toute domination étrangère.

« Les moussons intimes - sur les traces du Mahatma Gandhi »

Mardi 24 février, 18h, Salle l’Escoure - durée du film 52minutes- tout public

Ce film retrace la marche entreprise par Mahatma Gandhi dans l’ouest de l’Inde. Elle a déclenché un mouvement qui a mené à l’indépendance du pays.

La projection se poursuivra par un échange avec le public en présence d’Anne-Marie LEVY, «indianiste», professeur de sanskrit à l’université de Bordeaux et présidente de l’association Ganapati.

Le documentaire

Le 12 Mars 1930, le Mahatma Gandhi entreprend une marche de 400 kilomètres reliant la ville de Sabarmati à celle de Dandi, dans l’Etat du Gujarat dans l’Ouest de l’Inde. Cette marche déclenche un mouvement qui mènera à l’indé-

pendance du pays. C’est la marche du sel. Elle appelle à la désobéissance civile en demandant aux citoyens de se procurer librement ce sel qui appartient a l’empire britannique. Que reste-t-il du passage de cet homme hors du commun, célébré dans le monde entier comme un philosophe du réel? Que reste-il de ce petit homme qui a fait trembler l’Empire britanni-que jusqu’à le faire plier par la simple force de la non-violence? Ce documentaire raconte l’histoire de cette marche histori-que à travers les yeux d’un narrateur qui, 75 ans plus tard essaie de retrouver les traces du Mahatma Gandhi, dans les vies, dans les consciences.

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KATHAKALI, un chemin de vie

Pour les candidats au cheminement initiatique, le voyage en Inde a toujours été une destination mythique. Est-ce dans cette perspective de quête héroïque que Maryse

Noiseux, canadienne, décida, en 1980, de partir en Inde ? En tout cas, l’histoire de sa vie qu’elle a choisi de nous raconter ici, tient plus du poème épique que du simple récit de voyage.

Aujourd’hui, à 50 ans, danseuse de Kathakali et directrice d’un centre d’enseigne-ment au Kérala, dans le sud de l’Inde, Maryse nous propose de l’accompagner dans

un voyage qui remontera le cours du temps pour nous faire découvrir ce chemin de vie qui l’a conduite au cœur de la sphère sacrée des maîtres de Kathakali.

Le Kathakali est un art sacré, qui allie théâtre, danse et art martial et qui conte à travers les poèmes épiques du Mahabharata et du Ramayana les histoires des Héros, des Dieux et des Déesses hindous.

En 1980, les écoles traditionnelles de Kathakali étaient strictement réservées aux hommes qui jouaient aussi les rôles féminins et l’acteur était considéré comme un acteur prêtre. Maryse était femme, occidentale et connais-

sait très peu la religion hindouiste. Fascinée par cet art antique elle réussira à entrer dans une école et à pratiquer avec un des plus grand maîtres de Kathakali qui lui apprendra à incarner le rôle suprême du principe féminin, celui de la déesse qui est en chacun de nous, que nous soyons femmes ou hommes.

Elle ne devait rester que deux ans. Elle vivra auprès de son maître, Kudamalour Karunakaran Nair, et décidera de s’installer définiti-vement en Inde. Occidentale, immergée dans la société kéralaise, Maryse Noiseux nous ouvrira les portes de cette Inde du sud vécue au quotidien pour nous en révéler ses saveurs épicées, ses rituels stupéfiants et ses traditions ancestrales confrontées aujourd’hui à une Inde moderne et innovante.

Au-delà d’un discours passéiste et bien que la problématique de la conservation du patrimoine culturel du Kérala se pose, la réalisa-trice, Christiane Ballan, nous invite à une ballade à travers le temps du sacré et du profane afin de savourer ce qui pourrait bien être

une ode à la diversité culturelle.

« KATHAKALI : un chemin de vie » Mercredi 25 février, 18h, Salle l’Escoure, tout public.

Partie en Inde en 1980, Maryse NOISEUX, aujourd’hui danseuse de Kathakali au Kérala, nous raconte son périple et nous fait découvrir non seulement la dimension sacrée de cette danse mais aussi l’Inde du Sud traditionnelle confrontée aujourd’hui à la mondialisation des rapports culturels.Le film sera suivi d’un échange avec Christiane BALLAN, réalisatrice.

Christiane Ballan est née le 22 mai 1951 à Marmande.Alors que l’effervescence artistique et politique des années 70 bat son plein, Christiane, étudiante à l’Université de Bordeaux dans

les sections de philosophie et de sociologie puisera dans cette période son engouement pour la remise en cause des systèmes et le dépoussiérage de ses codes d’expression. En 1975, une Maîtrise Universitaire des Techniques de Communication lui permet d’enseigner l’analyse filmique et la pratique audiovisuelle au sein d’organismes publics et privés (Lycée, GRETA, OROLEIS…).

Sa rencontre avec le milieu professionnel de la télévision se concrétise par la conduite d’une émission de plateau en direct sur FR3 Aquitaine, où elle occupe le poste d’assistante de production par alternance.

Elle s’investit dans des équipes de tournage de cinéma en tant qu’assistante régie, script et mise en scène. De 1982 à 1989 elle travaille avec des réalisateurs de renom tels que : Robin Davis J’ai épousé une ombre, José Pinheiro Les mots pour le dire, Coline Serreau Trois hommes et un couffin etc...

En 1987, elle revient s’établir en région bordelaise et en 1990 elle développe une forme de spectacle vivant innovante.Elle allie des scènes de théâtre jouées en live et des séquences de film projetées sur

grand écran, avec des personnages passant d’un univers à l’autre grâce à des effets scéniques et des rac-cords d’images d’une extrême précision. De 1992 à 2005 l’association Arts et Cultures produit et diffuse les spectacles, écrits et mis en scène par Christiane, en direction du jeune public : La surfeuse des sables, Le Galion englouti, Les semeurs de vent, Passage interdit, Raconte nous l’Oiseau Bleu…

De 2002 à 2007, elle développe la réalisation de documentaires vidéo pour le milieu institutionnel Tapis Rouge, de jeunes étudiants en cinéma du monde entier reçus à Cannes, Cinédélice, de la gas-

tronomie et du cinéma, Devoir de mémoire, la résistance et la déportation, témoignages de rescapés qui avaient 20 ans en 1940, La cause tibétaine : une longue marche, deux avocats de l’association Ensemble Con-tre La Peine de Mort défendent le cas d’un condamné à mort tibétain en Chine. 2007-2008, Christiane Ballan écrit le scénario de Tibet sans frontières et réalise le documentaire Kathakali : un chemin de vie.

Film documentaire et échange

BIOGRAPHIE

«Raconte nous l’Oiseau bleu» présenté dans le cadre de Carcans Scène en 2004

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«Le syndrome de l’Inde sur la route du soi» Vendredi 27 février, 18h, salle l’Escoure, durée du film 52 minutes, public adulte.

l l existe en Inde un véritable syndrome qui touche les Occidentaux et notamment les Français.

La liste des symptômes est aussi variée qu’impressionnante : bouffées délirantes, dépressions, tentatives de suicide…Plus curieux, ces troubles régressent le plus souvent spontanément une

fois le touriste de retour en France. Comment expliquer ce phénomène assez préoccupant pour que les autorités françaises affectent un psychiatre permanent à New Delhi ? Au-delà du simple constat médical, Sur la route du soi est un voyage en inde sur la trace des jeunes européens qui, par le biais du mysticisme, des psychotropes ou de l’humanitaire, partent à la recherche d’eux-mêmes »Le film sera suivi d’une rencontre avec Régis AIRAULT, docteur en psychiatrie, et d’une séance de dédicace de son livre Fous de l’Inde.

Ce documentaire est une adaptation du livre du Dr Régis AIRAULT Fous de l’Inde paru aux Editions Payot.Réalisé en mars 2004 par Philippe VITALLER, il a reçu le Prix MINKOWSKA 2005 (Prix du meilleur film psy de l’année). Il a été

diffusé sur la chaîne Voyage et sur France 5.

Film documentaire et échange

Actualité du Syndrome Indien -Délires d’Occidentaux et sentiment océanique- par Régis AIRAULTPremières rencontres Franco-Indiennes de Psychiatrie et de Psychanalyse ; New Dehli 2 mars 2007

L’Inde rendrait-elle fou ? En Inde plus qu’ailleurs, et de manière plus spectaculaire, il semble que notre identité vacille.

Des personnes jusque là indemnes de tout trouble psychiatrique, et n’ayant consommé aucune drogue, éprouvent soudain un sentiment d’étrangeté et perdent contact avec la réalité. Plus curieux : ces troubles sont presque tous sans lendemain. Même dans les conditions les plus dramatiques, de retour chez lui, le voyageur semble en garder un bon souvenir. Et quelques mois ou quelques années plus tard, il n’a souvent plus qu’une idée en tête : revenir en Inde…Qu’est-ce qui attire les jeunes en Inde ? Pourquoi sommes-nous si fragiles là-bas ? Et que nous apprend sur nous-même cette expérience qui, de l’aveu de ceux qui l’ont vécue, transforme en profondeur la vision que nous avons du monde ?

A mon avis la réponse est à chercher du côté du sentiment océanique, ce « sentiment d’union indissoluble avec le grand tout et d’ap-partenance à l’universel » dont Freud parle au début de Malaise dans la civilisation. En Inde, le voyageur se sent littéralement

absorbé par une autre réalité où tout paraît possible, où tous les fantasmes semblent pouvoir se réaliser. La tentation est grande, alors, de lâcher prise, de se laisser phagocyter par celle que l’on appelle Mother India…

La question que je pose ici est la suivante : les épisodes d’allure psychotique qui ne sont pas dus : au choc culturel (à l’arrivée dans le pays), à un voyage pathologique, (patient porté en Inde par son délire ou patient toxicomane),

à un voyage thérapeutique (patient présentant des troubles avant son départ qui vient se soigner en Inde)ne peuvent ils pas avoir valeur initiatique dans une société occidentale qui laisse de moins en moins de place à l’imaginaire, à un espace de liberté dès que l’on sort des chemins traçés par les médias (TV, cinéma, DVD, informatique, internet...).où l’individu est de plus en plus formaté?.

Ce bain d’humanité que représente le voyage en Inde ne nous permet pas seulement d’échapper au carcans de notre culture mais aus-si de toucher du doigt le Mysticisme qui suinte de tous les interstices de cette terre, ou rien n’est objet, mais tout est Divin, Adoré,

jusqu’à la Nation. Cette sensation d’ouverture au Divin, « le Sentiment Océanique » décrit par Ramakrishna, puis Romain Rolland ou Freud peut être ressentie ailleurs qu’en Inde mais pas avec une telle ampleur...

«Fous de l’Inde, Délires d’occidentaux et sentiment océanique» Editions Payot 2000 ; Poche 2002

Régis Airault raconte dans son livre comment, de Bombay à Goa, il a aidé ces voyageurs à la dérive, les accompagnant dans un parcours initiatique qui pourrait être celui du passage à l’âge adulte.

Psychiatre il a exercé au Consulat de France à Bombay, puis a effectué de nombreux rapatriements sanitaires. Il a ensuite mis en place et dirigé pendant 10 ans, au Centre Hospitalier de Longjumeau, l’unité d’écoute, d’orientation et de situations de crise, spécialisée dans la prise en charge des adoles-cents suicidaires. Médecin chef à Mayotte de 2001 à 2006 il a créé le premier secteur de santé mentale dans cette île jusque là vierge de toute psychiatrie. Il exerce actuellement comme Praticien Hospitalier dans le 17ème arrondissement de Paris.

Rencontres

Le livre

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Samedi 28 février, 18h, salle l’Escoure, durée 1h, tout public.

Le Bharatha Natyam est une danse classique du sud de l’Inde.

Gestes de la main mu-

dras, rythmées, ces danses racon-tent des épopées indiennes : le Maharabharta et le Ramayana.Indira BUCHA et ses danseuses vous procureront des émotions «rasa».

Spectacle de danses traditionnelles

Le Bharata natyam est une forme de danse classique indienne originaire du sud de l’Inde autrefois dansé dans les temples uniquement. Elle a été sauvée, au début du XXe siècle, d’un oubli presque total. Rukmini Devi Arundale (1904-1986),

qui lança en 1936 la Fondation Kalakshetra près de Chennai, a ainsi joué un rôle majeur dans la sauvegarde de cet art mil-lénaire. L’origine du nom Bharata natyam provient de Bharata, le nom indien de l’Inde et de natyam, le mot tamoul pour danse.

Cette danse est plus vigoureuse que les autres styles de danse indienne et comporte un plus grand nombre de mudras, les gestes des mains. Les pieds sont très sollicités pour le rythme. Certaines danses racontent des épisodes des épopées

indiennes : le Mahabharata et le Ramayana tandis que d’autres présentent des aspects purement techniques et esthétiques. Toutes ces combinaisons permettent de faire jaillir les émotions, appelées les « rasa »

L’origine des mudrâs est très ancienne et se rattache à la culture védique. Les mudrâs corres-pondent à une position codifiée et symbolique des mains de la danseuse et ont chacun une

signification bien précise :Bhumisparsa mûdra - extase, imperturbabilité, renoncementDhyana mûdra - MéditationVarada mûdra - Charité, protectionAbhaya mûdra - Absence de peur, réconfortVitarka mûdra - Appel à la paixDharmachakra mûdra - Enseignement bouddhi-que

Le bharata natyam est une danse de soliste dont l’apprentissage est très difficile et très

long. Souvent enseignée aux jeunes filles, elle s’ouvre de plus en plus aux garçons, Raghunath Manet contribue aujourd’hui à la diffuser dans monde entier. Cette danse était interdite aux hommes sous domination anglaise, mais autorisée dans les colonies françaises.

Medha Hari, T.M. Sridevi, Archana Raja, T. Sangeeta, Lakshmi Priya, A.Vandana, Raghunath Manet ont popularisé la danse a travers le

monde. Les instruments utilisés par l’orchestre sont les suivants : le mridangam (tambour), nagaswaram (cor à la forme suggestive de corps de serpent), la flûte, le violon et la vina (instrument à cordes, luth indien).

Histoire de la danse

Raghunath Manet

Mudrâs dansés par Indira Bucha

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Exposition-venteSamedi 28 février à partir de 11h, Salle l’Escoure.

Les boutiques exposent leurs richesses :bijoux, tissus, soieries, objets décoratifs, épices… Flora création de Castelnau de

Médoc(site : www.floracreation.com) et l’Association Radha Krishna du Centre Cul-turel Indien à Blaye (site : www.radhakrishnafr.com).

expositions

Exposition photos Sébastien Coulon «Dans les bras de Sindhu»Du 19 février au 7 mars Salle l’Escoure Lacanau OcéanOuvert tous les jours de 10h30 à 12h30 & de 14h30 à 18h00.Fermé le 1/03 matin ; le 5/03 matin et 6/03 toute la journée réservés aux scolaires.«Dans les bras de Sindhu» est une rencontre avec l’homme et son milieu.

Une errance dans le monde urbain indien se focalisant sur les textures qui l’habitent...

Métissage de matières, de visages, de couleurs, de rides, de murs, de sourires, de dessins, de formes, de regards...Une sorte de changement d’échelle dans ce monde surdimensionné et inhumain.

Exposition dessins Cécile LENA, plasticienneDu 19 février au 7 mars Salle l’Escoure Lacanau Océan

Dessins réalisés l’été 2008 dans le sud de l’Inde, entre Pondichery et Myzore. Technique mixte (crayons, aquarelle, encre...)

Mêmes horaires d’ouverture que l’exposition photo (ci-dessus).

Scénographe et créatrice de costumes, diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, Cécile Léna conjugue son métier à des activités de plasticienne, dessinatrice et graphiste.

Scénographe, elle a conçu les décors et costumes pour de nombreux metteurs en scène.Son œuvre de plasticienne est une déclinaison de son travail de scénographe.Ses carnets de voyage, dessins de visages lointains (Inde, Chine, Laos, Cambodge...) ont été exposés de nombreuses fois. Elle a illustré des ouvrages chez divers éditeurs.Cécile Léna assure des formations professionnelles dans différentes écoles de Bordeaux notamment à LIMA, école supérieure d’arts appliqués et à l’ADAMS, enseignement professionnel destiné aux techniciens du spectacle.

Exposition des fresques enfantines

Du 19 février au 7 mars Salle des fêtes Lacanau Ville

Réalisées par les enfants au sein des structures du Service Enfance

Jeunesse. (Accueils Péri Scolaires, Accueils de Loisirs)

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Créations de décors de signalétique par les agents communaux des services anima-tion, bâtiment, bibliothèque et communication.Les stickers sont des tableaux réalisés par l’Association Cul-turelle de Lacanau.

Jeudi 5 mars 14h30 Bibliothèque Lacanau océan Public adulte

Anne-Marie LEVY propose de savourer le «bon enseignement» de la politique qui s’adresse aux jeunes princes hindous, paresseux.

Sous forme de divertissement, d’un autre temps, d’un autre lieu, ces contes nous sont néanmoins familiers dont certaines conclusions, troublantes.Le livre «Hitopadesha, recueil de conte de l’Inde ancienne», préfacé par Anne-Marie LEVY sera en vente au profit de l’association Ganapati.

Anne Marie Lévy Lund est née en Norvège. Ell a obtenu un docto-rat d’études indiennes à la Sorbonne. Elle est enseignante retraitée

à l’université Michel de Montaigne Bordeaux III. Présidente de l’as-sociation culturelle Ganapati dont le but est de promouvoir la con-naissance de la civilisation indienne, Anne Marie Lévy Lund a donné de multiples causeries et conférences, auteur de certaines publications concernant l’Inde. Elle a séjourné à plusieurs reprises en Inde, au Shri Lanka et en Extrême Orient. Elle a publié quatre livres, se rapportant à ses expériences et ob-servations en Asie: romans, essais en norvégien, ainsi que de nombreux articles en cette langue.

Dimanche 8 mars, à partir de 14h30, parvis de l’Escoure.

Présentation de souvenirs de voyages et d’expériences en Inde par les Canaulais Dimanche 1er mars 14h30 Salle l’Escoure, tout public.Cette rencontre organisée par Christiane BALLAN permettra d’échanger souvenirs, expériences et ressentis de voyages en Inde avec des films, diaporamas...

Matinée d’échange

Petites causeries et contes de l’Inde ancienne

Fêtes de Ganesh

Les enfants préparent leurs costumes et accessoires pendant les ateliers du dimanche organisés par les associations locales Ti’Grain de sable, «Pour les enfants d’abord» et la PEEP.

Jean-Claude Hugeux, agent en retraite, peintre passionné, prête main forte à ses anciens collègues

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