escale Bigata Gradignan 2011

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ville de gradignan PARC DE LAURENZANE

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Musee permanent de plein Air, accés gratuit, Parc de Laurenzanne

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ville de gradignan

parc de laurenzane

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L’œuvre prend sa source dans une intention, celle de transmettre , au travers de la main de l’artiste, un message universel. en cela, les œuvres de danielle Bigata sont le témoignage d’un temps, d’un instant. elles sont comme autant de clichés capturés au détour de voyages et de rencontres, prolongés dans le bronze ou le marbre.

cette matière est, malgré les apparences, vivante. elle évolue dans son immuabilité, change dans son immobilité, se teinte, se patine, prend le soleil et la pluie, se nourrit des saisons et adopte les couleurs de la terre qui l’accueille.

la terre de ces œuvres, le terroir de ces blocs d’émotions palpables forment désormais l’escale Bigata que nous vous invitons à découvrir dans le parc de laurenzane.

l’escale, et les sculptures qui la composent, sont pensées comme autant de respirations propices à l’inspiration. c’est une proposition faite aux Gradignanais, aux habitants de la métropole bordelaise, aux pèlerins de passage, ainsi qu’à tous ceux faisant halte dans notre ville ; c’est le témoignage durable d’un art contemporain, de la représentation du monde vu par le regard sensible et singulier de danielle Bigata.

ce parcours, au delà de sa stricte valeur patrimoniale et artistique, se veut également un legs pour les générations futures. Il constitue une pause, un musée à ciel ouvert, un jardin de bronzes comme planté dans un écrin végétal nous invitant à découvrir notre sensibilité.

Je rends hommage à danielle Bigata, à la force de sa création et de son regard, au lien qui l’unit durablement au territoire et aux habitants de Gradignan.

Michel labardin, Maire de Gradignan,Vice président de la communauté urbaine de Bordeaux

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Fidèle à ses rêves d’enfant, danielle Bigata a su concilier travail artistique et goût pour les voyages et les rencontres.

après quatre années d’ études à l’ Institut central de restauration de rome, dans les années soixante, elle arpente les coulisses des théâtres parisiens et enrichit ses cartons de portraits d’artistes du cinéma, Show-business...

Suivront une exposition à new-York, ainsi que les premières commandes.

en 1971, elle crée « l’atelier de restauration en Gironde » et travaille pour les Monuments

Historiques. a la même époque, elle est engagée par l’école art et avenir de paris et y donne des cours pendant une quinzaine d’années.parallèlement, elle s’exerce sans relâche sur différentes matières comme le bois, la pierre ou le marbre et multiplie les expériences pour acquérir la maîtrise technique nécessaire à la taille directe.

1989 voit sa première exposition de sculptures se tenir à paris, dans la Galerie Herouet.Ses participations à des concours internationaux lui permettent de gagner des commandes, la première en allemagne à Biberach an der riss.

c’est le grand lancement. elle se consacre alors totalement à la création en marbre et en bronze de nombreux monuments, et vit désormais de cette passion.

Quant à ses pérégrinations à travers le monde, elle en rapporte croquis et dessins, source d’inspiration pour ses portraits ethniques, et conte dans ses livres ses émotions de voyages.

l’artiste et l’aventurière se rejoignent alors.

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”c’est quand les temps sont déréglés, qu’il faut regarder la beauté de ceux qui sont nos contemporains mais que leurs lointains perchoirs ont provisoirement épargnés de toutes les simagrées de la modernité.”

Jean Vautrin

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« pendant que je créais la statue du pèlerin, j’ai effectué plusieurs voyages à Santiago, m’arrêtant pour interroger les gens accomplissant ce périple sur leur motivation. chacun d’eux y avait trouvé sa vérité, son surpassement de soi, de la douleur et de la solitude… J’ai tenté de traduire surtout la bienveillance et la sérénité de ce personnage intemporel. »

Etude, Tête du pèlerinBigata, bronze, 1996

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etude qui a déterminé l’expression du personnage dans son analyse psychologique et émotionnelle. cette quête est directement liée à l’attrait que le portrait exerce depuis toujours sur danielle Bigata.

Etude, Tête de AïdaBigata, bronze, 2003

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un mandarin est un haut fonctionnaire de l’administration impériale chinoise ou coréenne. « J’ai dessiné de nombreux personnages rencontrés lors de mes voyages au Vietnam et laos. leur accueil est souriant, mais dans cette civilisation, même si le sourire est présent sur les lèvres, le regard reste énigmatique. c’est cette retenue que j’ai voulu traduire. »

Le MandarinBigata, Bronze, 2003

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« roots, racines… c’est la nouvelle femme africaine. elle devient ministre, écrivain, crée des petits commerces solidaires… Mais elle reste ancrée à sa terre et sa culture. Son port de tête et son expression parlent pour elle de ce vers quoi elle tend. la liberté du choix des contraintes ancestrales… exit l’excision ! »

RootsBigata, Bronze, 2003

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don Quichotte est le héros mythique du roman de Miguel de cervantès publié dans la première moitié du 17 ° siècle. Il incarne le rêveur, idéaliste et illuminé, justicier des causes perdues.la métamorphose du personnage, mi homme mi bouc, et sa quête inassouvie sont ici matérialisées par le traitement de la matière tout en hérissements et en tensions. « Ma représentation de ce don Quichotte, est volontairement décalée. Il est âgé, marqué par tous ses rêves et fantasmes déçus. »

Don Quichotte FaunesqueBigata, Bronze, 2004

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l’opéra de Giuseppe Verdi met en scène les amours d’aïda, esclave éthiopienne et fille de roi, et d’un officier égyptien au temps des pharaons. aïda est représentée assise, position soumise, mais tout son corps revendique sa rébellion.« adepte de la véracité des détails, je suis allée en ethiopie dessiner différents types de femmes pour m’approcher au plus près de la personnalité de aïda. »

AïdaBigata, Bronze, 2003

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la vahiné est, pour les Occidentaux, le symbole d’une liberté fantasmée, voluptueuse et quelque peu inavouée. «courbes féminines sensuelles, certes, mais j’ai voulu surtout rendre hommage à la beauté naturelle. ce n’est pas un tanagra, c’est une femme saine, musclée et sportive, qui vit de la mer et au grand air.»

La VahinéBigata, Bronze, 1999

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« le condor, survole le Machu pichu. Toute la magie des sites Mayas se retrouve dans l’anatomie des habitants. pour qu’ils se rapprochent du critère de beauté absolu, enfants, on leur mettait une pierre d’obsidienne entre les deux yeux pour les faire loucher. de plus, on leur enserrait les tempes entre des planchettes pour allonger la boîte crânienne. »

PeruanoBigata, Bronze, 2001

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l’ethnie Yao vit dans les terres montagneuses de tout le sud - est asiatique. la patine du bronze valorise le contraste entre les matières et met en scène l’imbrication entre la mère et l’enfant. la maternité n’est plus ethnique mais universelle.« Quand on voit les femmes Yao éparpillées dans les rizières, avec leurs coiffes rouges, on a l’impression d’un champ de coquelicots. comme les femmes africaines, elles privilégient le contact physique rapproché avec leur enfant enserré dans des voiles au plus près de leur corps. »

Maternité YaoBigata, Bronze, 2002

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« la belle histoire du rituel de l’île de pâques, est liée à l’arrivée des oiseaux migrateurs marins. Il s’agit d’une compétition extrêmement dangereuse, où le plus « facile » est de se jeter d’une falaise de 40 m, dans une mer infestée de requins, pour atteindre le rocher distant d’un kilomètre, où ils pourront dénicher l’œuf de sterne. pour gagner, ils doivent ramener l’oeuf entier, après avoir escaladé la falaise. « pour une fois, je n’ai pas fait passer l’expression par le regard, qui est caché, j’ai voulu montrer que le langage du corps pouvait être aussi éloquent. dans sa tension et sa torsion, il tend vers le surpassement de soi, et symbolise l’envol de l’homme-oiseau. »

L’homme oiseauBigata, Bronze, 2007

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Bacchus, dieu romain de la vigne et du vin.« J’ai créé ce Bacchus pour une exposition internationale en allemagne, au château d’altshausen. représentant la France, mais surtout mon terroir, j’ai été inspirée par le sujet. Il est jeune et beau, ce qui contraste avec la représentation que l’on en fait habituellement, dégradé et ventripotent. Il symbolise ainsi les bons côtés des bienfaits du vin. »

BacchusBigata, Bronze, 1990

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« la redoutable guerrière amazone est née de la mythologie grecque, elle chevauche, tire à l’arc, et n’accepte les hommes que comme reproducteurs…»le choix de ce marbre a induit le sujet. la pureté de l’ensemble fait ressortir les veines du dos de la femme, y dessinant un carquois. « J’ai privilégié le mouvement donnant une impression de vitesse. le cheval et la femme ne forment qu’une seule et même entité. c’est l’osmose totale. »

Amazone OsmoseBigata,Marbre blanc de Carrare, 1997

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la joie de vivre habite ces deux enfants assis, et paradoxalement en mouvement.le réalisme dans le traitement du sujet, la fraîcheur qui se dégage de chacune des sculptures, ainsi que le choix du cadrage rappellent la liberté et l’audace de degas.

EnfantsBigata, Bronze, 1996

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Gaïa, Ge, Geo, la terre. cette œuvre est le symbole de l’union entre les hommes. Ils s’aident mutuellement à naître et s’extraire de la terre. c’est le symbole de l’europe… « Il m’a fallu 28 mois pour accomplir cette œuvre en taille directe dans ce marbre particulièrement dur, parce que chargé de fer, ce qui lui donne sa couleur. »

Gaïa, Terre des HommesBigata, Marbre noir de Marquina, 1993 à 1995

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J’ai passé plusieurs jours dans l’école de musique, fascinée par la passion animant les enfants. Ils faisaient corps avec les violons et les archers à leur taille.dans la nuance du bas relief, la douce courbe des instruments structure la rythmique de l’oeuvre et révèle l’harmonie des visages de l’enfant.

L’enfant et la musiqueBigata, bronze, 1994.

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réalisé par le service communication de la Ville de Gradignan.Texte écrit par danielle Bigata et le service communication

crédits photos : aquitaine Image, Ville de Gradignan