Orgues-Normandie.com · 2007. 1. 22. · Created Date: 1/21/2007 6:34:58 PM
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Conna ître - Protéger - Gérer - Val or i ser
Rapport d’activités
2008
Con
serv
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ites
Nat
urels
de
Hau
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orma
ndie
Le Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie
a pour objet la protection de l'environnement, du patrimoine
naturel, la conservation des sites présentant un intérêt bio-
logique, écologique, géologique et paysager. Il contribue à
préserver la biodiversité, à favoriser la protection des
milieux naturels et semi naturels et la constitution de corri-
dors écologiques.
Il intervient selon quatre grands axes que sont : la connais-
sance, la protection, la gestion et la valorisation du patrimoi-
ne naturel régional de Haute-Normandie. Afin de dévelop-
per ces axes, le Conservatoire a acquis depuis plus de 15
ans maintenant, des compétences reconnues dans les
domaines scientifiques, techniques et zootechniques,
domaines indispensables à la bonne mise en application
des préconisations de gestion écologique.
Toutes nos compétences sont mises au service d'une
cause d'intérêt général, dont chacun prend aujourd'hui plei-
nement conscience : la préservation de la biodiversité et les
enjeux qui y sont liés.
Fort de cette lucidité, l'année 2008 a vu nos actions se
développer de manière conséquente et il est tentant de
penser que cette prise de conscience collective sur l'état de
notre patrimoine naturel, prend un peu plus chaque jour la
place qui doit être la sienne dans les préoccupations
citoyennes.
Face ces réalités, et notre rapport d'activités en témoigne,
les mots ont leur limite et l'action ses vertus ! Il présente les
grandes étapes de l’année 2008 et se veut le reflet de notre
mobilisation à soutenir la cause pour laquelle l'ensemble
des acteurs du Conservatoire s’engage quotidiennement.
De plus en plus, notre action bénéficie d'une attention sou-
tenue et d'attentes fortes de la part de nos différents parte-
naires. Le Conservatoire s'attache donc à proposer et à
mener des actions toujours plus nombreuses, toujours plus
ambitieuses avec professionnalisme mais également avec
passion et détermination.
P. Vautier
Président
Connaître
Protéger
Gérer
Valoriser
SommaireLe Conservato i re : des moyens au serv ice de la b i od i vers ité et des espaces nature ls
haut-normands> Ses moyens humains p. 4
> Son organisation et ses réseaux p. 5/6
> Ses moyens financiers p. 7
Connaître
Le Conservato i re : des doma ines d 'act i ons au serv ice de la b i od i vers ité
et des espaces nature ls haut-normands
> Etude sur les messicoles p. 11
> Projet : Que deviennent nos Hirondelles ? p. 11
> Etude comparative sur les Coléoptères coprophages p. 12
> Poursuite de l'étude faunistique sur les terrasses alluviales
de la Seine p. 13
> Etude biblio sur le Séneçon du Cap p. 13
> Partenariat Lafarge p. 14
> Prospection Damier de la Succise
dans l'Ouest du département de l'Eure p. 14
> Prospection Hétérocères
sur le site de Grainville-la-Teinturière p. 15
> Suivi scientifique ornitho (FEDER) p. 15
> Diagnostic de site p. 16
> Mare Saint-Lubin… du suivi à la découverte ! p. 16
Protéger
Le Conservato i re : des act i ons de sauvegarde auserv ice de la b i od i vers ité
et des espaces nature ls haut-normands
> Cartographie des sites d’intervention du Conservatoire p. 19
> Prospection de sites p. 20
1
> Terrasse alluviale de Tosny p. 20
> Tourbière de Mésangueville p. 20
> Projet européen LIFE " Violette et Biscutelle " p. 21
> Projet de protection p. 22
Gérer
Le Conservato i re : une gest i on adaptée au ma int i en de la b i od i vers ité
et des espaces nature ls haut-normands
> Accompagner les politiques environnementales,
Natura 2000 p. 25
> La zootechnie au service de l'entretien des sites naturels p. 26
> Les missions techniques, une intervention indispensable p. 27
> L’île Sainte-Catherine p. 27
> Gestion de site : Vironvay p. 28
> Les plans de gestion réalisés p. 28
> Gestion d'une zone humide : la mare Saint-Lubin p. 28
> Une année de gestion des sites avec l'équipe technique p. 29
Valoriser
Le Conservato i re : des act i ons de va l or i sat i on des espaces nature ls haut-normands
et de l eur b i od i vers ité
> Valoriser les espaces naturels p. 33
> Edition, signalétique p. 33
> Relations Presse p. 33
> Les animations Nature p. 34
> Expositions et salons p. 34
2
Afin de mener l'ensemble de ses
missions, le Conservatoire est
organisé en pôles de compétences
permettant de répondre au mieux à
ses objectifs :
L'équipe scientifique
L’équipe, composée de 12 salariés
chargé(e)s de missions/responsables
de sites, est animée par Carine
Douville, coordinatrice scientifique du
Conservatoire. L’équipe est en char-
ge de l'élaboration, de la mise en
place des plans de gestion, de la réa-
lisation des études et des suivis
scientifiques. Elle est également
composée d’une personne en charge
du SIG et de la cartographie.
L'équipe technique
Composée de 7 personnes, elle
assure la réalisation des travaux de
débroussaillage, de déboisement,
avec traitement des rémanents (brû-
lage, broyage, exportation…) et de
tout autre type de travaux de génie
écologique (pose de clôture, réalisa-
tion d'aménagements, fascinage de
berge, taille de têtard, creusement de
mare…).
L'équipe procède également à l'enca-
drement de chantiers de jeunes ou de
bénévoles. Elle assure l'assistance
technique à la planification des tra-
vaux de gestion et l'expérimentation
de techniques comme la lutte contre
les espèces exogènes et invasives.
L'équipe zootechnique
Une équipe de trois bergers assure la
gestion du cheptel du Conservatoire
dans le respect des plannings de
pâturage prévus dans les plans de
gestion.
Le Conservatoire affiche également
une volonté de former les générations
futures à la gestion des espaces
naturels et de transmettre son savoir
faire à travers l’encadrement de nom-
breux stagiaires et ce à tous les
niveaux de formation.
En 2008, la politique du
Conservatoire a permis d'accueillir en
stage : 2 étudiants en Pré-Formation
BTS GPN, 1 étudiant en Master 2 Pro
"Ecocaen" “Gestion et Valorisation
Agri-environnementales", 1 étudiant
en Licence Sciences de
l'Environnement, 1 collégien dans le
cadre du stage "Découverte
Professionnelle Collège", 1 étudiant
en 1ère année de STAV et 1 étudiant
en Ecole de Gestion Forestière.
Le Conservatoire a également
accueilli 1 jeune en apprentissage
dans le cadre d’un BTS en alternance
(BTS Gestion des Espaces Naturels )
(GPN).
Le pôle administratif
Composé de 5 personnes, il regroupe
la direction, la comptabilité / finance, la
communication, l’animation et le
Secrétariat. Ce pôle veille au bon
fonctionnement de la structure et
assure nos obligations légales et
règlementaires.
Ses moyens humains
4
1 Conseil
d'Administration
en charge des
grandes orientations
L'association est dirigée par un
Conseil d'Administration élu en
Assemblée Générale. Ses membres
impulsent les décisions politiques et
les actions du Conservatoire concer-
nant le patrimoine naturel.
> Hélène BASSET
> Dominique BENOIST
> Jacques CAYZEELE
> Jean-Michel DALLIER
> Bernard DARDENNE
> Marc DUVILLA
> Catherine JOURDAIN
> Edmond JUILIEN
> Daniel LE BOCQ
> Thierry LECOMTE
> Hervé LE HENAFF
> Dany MINEL
> Alain MORIN
> Erich POYER
> Pascal VAUTIER
> Robert VILCOQ
1 Bureau
en charge de la mise
en oeuvre des déci-
sions
Comme prévu dans ses statuts, un
Bureau est élu au sein du Conseil
d'Administration afin de suivre l'exécu-
tion des décisions prises par le
Conseil d'Administration et assurer la
gestion courante de l'association.
En 2008 le bureau du Conservatoire
était constitué de :
> Pascal VAUTIER, Président
>Thierry LECOMTE, Daniel LEBOCQ,
Hervé Le HENAFF Vice-Présidents
> Jacques CAYZEELE, Trésorier
> Danièle CARPENTIER, Secrétaire
> Robert VILCOQ, Secrétaire adjoint
1 Conseil
Scientifique, garant
des choix scientifiques
Le Conservatoire est doté d'un
Conseil Scientifique. Il regroupe un
ensemble de spécialistes régionaux
dans différentes disciplines. Le
Conseil Scientifique participe aux
choix des sites en matière d'acquisi-
tion, valide les mesures de gestion
préconisées et définit les sites d'inter-
vention prioritaire.
Il est composé de 17 membres :
> Arielle BAHAUT
> Jérôme CHAÏB
> Bernard DARDENNE
> Gilles EUZENAT
> Françoise FOURNEL
> Rémi FRANCOIS
> René GUERY
> Philippe HOUSSET (Président)
> Michel JOLY
> Sébastien KEPKA
> François LEBOULANGER
> Thierry LECOMTE
> Jean Paul LEGRAND
> Christine LE NEVEU
> Frédéric MALVAUD
> Julien MARIE
> Patrice STALLIN
> Pascal VAUTIER
Son organisation
5
Des réseaux
Le Conservatoire réunit autour de
son action un certain nombre de
réseaux, tous ayant en commun
la volonté de servir la même ambi-
tion et de contribuer aux missions
du Conservatoire.
Le réseau des Conservateurs
bénévoles intervient en soutien aux
responsables de site pour la sur-
veillance et la gestion des sites natu-
rels gérés par le Conservatoire. Le
réseau compte 23 Conservateurs
Bénévoles.
Le réseau des adhérents, regroupe
l'ensemble des personnes qui adhè-
rent et souhaitent soutenir l'associa-
tion. En 2008, le Conservatoire
comptait de 234 adhérents.
Le Conservatoire compte un réseau
de 9 communes adhérentes avec
lesquelles il engage des partenariats
privilégiés qui visent à gérer durable-
ment le territoire haut normand :
Bosguérard de Marcouville, Evreux,
Giverny, Hénouville, Heudebouville,
Le Gros Theil, Muids, Rouen et Saint
Pierre du Vauvray.
Le Conservatoire
des Sites Naturels
de Haute-Normandie
fait partie de la
Fédération des
Conservatoires
d'espaces naturels
Créée en 1988, la fédération ras-
semble 22 Conservatoires régionaux
et 8 Conservatoires départementaux.
Elle a pour mission principale de
représenter le réseau des
Conservatoires et de favoriser les
échanges entre ses membres afin de
renforcer leurs actions sur le terrain.
La fédération
en chiffre
> 8 000 adhérents
> 1 500 bénévoles
> 600 salariés
> 2250 sites
> 140 000 ha
> 2240 communes
Elle est à ce titre le premier réseau
privé de protection des milieux
naturels en France.
Ses réseaux
6
Les associations
adhérentes :
> Association Rurale Brayonne pour le
Respect de l’Environnement
> Association de Sauvegarde du Site
de Port-Mort
> Association Entomologique d’Evreux
> Association Pomologique de Haute-
Normandie
> Association pour la Défence et la
Protection du Site de Connelles
> Association pour la Valorisation du
Patrimoine Normand
> Centre d’Hébergement et d’Etudes
sur la Nature et l’Environnement
> Comité Régional de Randonnée
Pédestre
> Comité Régional de Spéléologie
> Ligue de Protection des Oiseaux de
Haute-Normandie
> Les Courtils de Bouquelon
> Les Défis Ruraux
> Lions Club “Rouen Coeur de Lion”
> Lions Club “Rouen Drakkar”
> Lycée Clément Ader
> Office de Tourisme du Pays d’Elbeuf
> Réseau des Clubs CPN
> Groupe Mammalogique Normand
Nos partenaires publics
> Union Européenne (dans le cadre de programmes tels que :
FEDER, LIFE, NATURA 2000, Interreg...)
> Etat :
Direction Régionale de l’Environnement, de
l’Aménagement et du Logement de Haute-
Normandie (DREAL)
Direction Régionale des Affaires Sanitaires et
Sociales (DRASS)
Direction Régionale et Départementale de la
Jeunesse et des Sports de Haute-Normandie
(DRDJS)
Service Départemental de l’Architecture et du
Patrimoine de la Seine Maritime (SDAP)
> Conseil Régional de Haute-Normandie
> Département de l'Eure
> Département de la Seine Maritime
> Agence de l'eau Seine Normandie
> Communauté d'Agglomération Seine Eure
> Communauté de Communes de la Côte d'Albâtre
> Communauté de Communes du Pays Neufchâtelois
> Ville d’Harfleur
> Ville de Rouen
> Ville de Tourville-la-Rivière
> Ville du Tréport
Nos partenaires associatifs
> Ligue de Protection des Oiseaux
> Haute Normandie Nature Environnement Association
> Association CARDERE
> Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
> Office du Tourisme et Syndicat d’Initiative du Pays d’Elbeuf
Nos partenaires privés
> Caisse d'Epargne de Normandie
> Société des Autoroutes Paris-Nornandie
> les Carrières STREF
> Cemex
> Lafarge Granulats
L'action du Conservatoire n'est rendue possible que grâce au soutien de nos partenaires financiers.
Leur présence témoigne de leur réel engagement en faveur de la préservation des milieux naturels et de
la biodiversité du territoire haut-normand.
Conscient de la confiance qui lui est accordée par ses partenaires, le Conservatoire
s'attache quotidiennement à mener l'ensemble de ses missions avec rigueur et dans le respect de l'in-
térêt de notre patrimoine naturel.
> Des contrôles :Le Conservatoire est soumis à des contrôles réguliers sur la bonne
gestion des fonds publics qui lui sont versés au titre de ses missions
de préservation des milieux naturels.
En 2008, nous avons répondu à un contrôle de l’Union Européenne
sur le programme Interreg "Nature sans frontière - Découverte de
l'avifaune et des milieux humides".
7
Ses moyens financiers
Des projets et des
financements
Le programme " Nature sans
frontières, à la découverte de
l'avifaune et des zones humides"
co financé par le programme
européen INTERREG, s'est
achevé, au mois de mai 2008.
Ce projet mené en partenariat avec
le Conseil Général de la Somme, le
Festival de l'Oiseau et de la Nature
d'Abbeville et l'East Sussex County
Council, a fortement mobilisé les
équipes du conservatoire durant 3
années. L'objectif principal étant de
stimuler l'éco-tourisme autour des
zones humides.
De nombreuses actions ont, ainsi, pu
être réalisées allant de l'accueil de
plus de 80 classes et de 35 groupes
constitués sur différentes zones
humides, à l'organisation de 6 chan-
tiers
de bénévoles transfrontaliers, en
passant par une campagne de pros-
pection foncière et l'expertise de 17
zones humides. Ces dernières mis-
sions ont permis la signature d'une
convention pour 4 nouveaux sites et
de poursuivre la gestion pour 4 zones
humides. Le projet s'est terminé par
la réalisation d'une étude sur la valo-
risation éco-touristique des zones
humides de la Seine Maritime,
notamment vis-à-vis d'un public à
mobilité réduite.
8
L'année 2008 a étémarquée par la signature de 35conventions de
partenariat
9
Le Conservatoire : une expertise reconnue au service de la biodiversitéet des espaces naturels haut-normands
Découverte de la
très rare Coronille
Bigarrée sur le site
de Vironvay dans le
cadre du suivi scientifique
2008 du programme FEDER.
Découverte de
deux nouvelles
stations de plantes
remarquables pour la
Haute-Normandie sur le site
de Giverny : le Lin à feuilles
tenues et le Tabouret perfolié.
Deux espèces typiques des
pelouses sèches.
10
Connaître
Les études
réalisées en 2008
L'équipe scientifique du Conservatoire a
réalisé en 2008 plus de 50 suivis scienti-
fiques Flore patrimoniale, Entomo et
Ornitho sur les sites d’intervention du
Conservatoire.
La connaissance scientifique constitue un préalable à la
préservation du patrimoine naturel Haut-Normand.
Le Conservatoire développe ses connaissances
scientifiques grâce à trois moyens que sont :
> La réalisation d’inventaires des richesses naturelles
et de recherches approfondies sur le fonctionnement des
sites dont nous avons la gestion.
> La réalisation d’études scientifiques.
> La réalisation de suivis floristiques et
faunistiques des sites naturels.
Ces moyens permettent au Conservatoire de disposer des
connaissances et des compétences scientifiques nécessaires
pour définir les priorités d'actions et le choix des outils de gestion
appropriés.
La connaissance de nos milieux mobilise donc toutes les compé-
tences scientifiques dont dispose le Conservatoire pour protéger
au mieux les milieux.
11
Etude
sur les messicoles
Initié en 2007, dans le cadre de
notre partenariat avec le
Département de l'Eure, le Plan
d'Action Messicoles poursuit ses
opérations en faveur de ces
plantes particulières liées aux
activités agricoles.
Depuis 2008 se met en place un
réseau d'acteurs locaux susceptibles
de participer à la conservation de ce
volet de la biodiversité. Relais indis-
pensable du réseau national, il vise à
mutualiser les connaissances et les
expériences. Un groupe de discus-
sion a été créé sur Internet afin de
compiler les échanges.
Pour approfondir nos connaissances
scientifiques des partenariats privilé-
giés ont été réalisés avec des natura-
listes de la région et le Conservatoire
Botanique National de Bailleul. Ce
sont par exemple les stations
anciennes et actuelles qui pourront
être extraites de la base de données
floristiques DIGITALE et qui permet-
tront de guider nos prospections à
travers le territoire eurois.
Enfin, quelques sites déjà connus
par le Conservatoire et présentant
sur la surface gérée ou en périphérie
des cultures ou des potentialités, ont
été proposés en sites pilotes pour
des expérimentations relatives aux
compagnes des cultures : Saint-
Aquilin-de-Pacy ; le Vieil Evreux ; le
Plessis-Hébert et Val David ; la Croix
Saint-Leufroy ; Vironvay ; Ezy-sur-
Eure ; Bouchevilliers et un site en ter-
rasse alluviale. Un plan de gestion
des espèces compagnes est élaboré
pour chacun de ces sites. Les parte-
naires techniques recherchés pour la
mise en place des actions de gestion
- souvent des exploitants agricoles -
sont susceptibles de diffuser et pro-
mouvoir cette expérience auprès du
monde agricole.
Pour la communication générale sur
le projet, la création d'une plaquette a
débuté en 2008 et sera publiée et dif-
fusée dès 2009 notamment lors de
conférences dans les mairies des
communes accueillant les sites
pilotes.
Enfin, un axe principal de travail s'est
dégagé au cours de nos différentes
prises de contacts : des bandes et
jachères fleuries sont implantées
avec différents objectifs (paysager,
cynégétique, apicole) mais toujours
en utilisant des mélanges de graines
de fleurs horticoles. Pourquoi ne pas
les remplacer par des mélanges de
plantes locales et en voie de régres-
sion générale ? La demande et les
débouchés sont réels : une filière
semencière spécifique de plantes
sauvages est à développer dans
l'Eure.
Que deviennent
nos Hirondelles ?
Après les quatre années de
récolte de données (2004-
2007) et leur traitement, un
rapport de synthèse a été
rédigé en 2008.
La réalisation de ce projet,
porté par HNNE (Haute-
Normandie Nature
Environnement) dans le cadre
d’un programme FEDER, et
en partenariat avec plusieurs
associations, avait mobilisé
près de 1400 bénévoles haut-
normands qui avaient permis
de comptabiliser près de 3500
individus et 16 685 nids des
trois espèces d’Hirondelle et
du Martinet noir.
L’analyse par le Conservatoire
des informations, saisies et
traitées dans une base de
données créée spécialement
par la LPO, permet de noter
une large dominance (90%
des données d’observations
et de nids) de l’Hirondelle rus-
tique (Hirundo rustica) et de
l’Hirondelle de fenêtre
(Delichon urbica).
Cependant, ces espèces
« urbaines » sont plus acces-
sibles aux observateurs, par
rapport à l’Hirondelle des
rivages (Riparia riparia) et au
Martinet noir (Apus apus) qui
niche préférentiellement sous
les toits.
Bien que les données tradui-
sent une baisse réelle et glo-
bale des effectifs, les biais de
prospection et la durée du
suivi ne permettent pas de
tirer de conclusions sur cha-
cune des espèces.
Les messicoles
sont des plantes annuelles à
germination hivernales habitant
dans les moissons et actuellement
menacées du fait des pratiques
agricoles intensives.
12
Con
naît
re
Etude comparative
sur les Coléoptères
coprophages
Dès janvier 2008, le Conservatoire
a débuté une étude pluriannuelle
sur l'incidence des modes de ges-
tion par pâturage (ovin, caprin,
bovin et équin) sur la faune copro-
phage et cela sur deux types de
milieux : les coteaux calcicoles et
les terrasses alluviales.
Conscient de la chute drastique des
peuplements de Coléoptères copro-
phages (Bousiers) en France au
cours du XXème siècle, le
Conservatoire des Sites Naturels de
Haute-Normandie a initié des inven-
taires systématiques de la faune des
Coléoptères coprophages présente
sur les sites dont il a la gestion.
Intéressé par cette démarche, le
Conseil Général de l'Eure a souhaité
confier au CSNHN pour trois années
consécutives (2008-2010) une étude
des peuplements des Scarabéides
coprophages des sites qu'il gère par
éco-pastoralisme dans le cadre de la
politique des Espaces Naturels
Sensibles.
Tout au long de 2008, ces inventaires
ont été principalement axés sur trois
sites localisés en vallée de la Seine,
mais bien distincts du point de vue de
leurs habitats : pelouses calcicoles
xéro-thermophiles (Giverny),
pelouses calcicoles méso-xérophiles
(Saint Pierre du Vauvray-Vironvay) et
pelouses sablonneuses des ter-
rasses alluviales (Courcelles-
Bouafles). Ces milieux naturels
étaient déjà connus pour la diversité
de leurs végétations et leurs
richesses entomologiques (Papillons,
Criquets, Sauterelles et quelques
Coléoptères…), mais ne disposaient
d'aucune référence récente concer-
nant les Scarabéides coprophages.
Premier bilan : deux nouvelles
espèces découvertes pour la Région.
Chilothorax cervorum a été décou-
vert sur le site de Courcelles-sur-
Seine. Puis, Coprimorphus scrutator
a été recensé sur le coteau calcaire
de Giverny, ainsi que sur les ter-
rasses alluviales de Bouafles et
Courcelles-sur-Seine. Cette première
année d'inventaire a également per-
mis de retrouver plus d'une quinzaine
d'espèces rares ou méconnues dans
la région.
Enfin en complément de ce program-
me, l'équipe "entomo" du service
scientifique a pu observer à travers
toute la Haute-Normandie plusieurs
autres espèces de Scarabéides, inté-
ressantes pour la région. Ces décou-
vertes ont été valorisées à travers
un article scientifique qui paraîtra
courant 2009 dans la revue
"l’Entomologiste ".
Les sites de coteaux calcaires et de
terrasses alluviales qui ont fait l'objet
d'inventaires et de suivis approfondis,
apparaissent donc particulièrement
intéressants puisque treize espèces
ont été observées sur ces sites. Ces
observations effectuées sur les sites
gérés à des fins de préservation du
patrimoine naturel, confirment la réel-
le valeur ajoutée que représente la
gestion par pâturage extensif pour la
conservation de la faune copropha-
ge. Du point de vue patrimonial,
comme du point de vue du fonction-
nement des écosystèmes, la gestion
mise en œuvre par le Conservatoire
revêt donc tout son sens et contribue
pleinement à la conservation de la
"biodiversité " des sites gérés.
La saison 2008 a constitué le premier
volet de l'étude, elle sera poursuivie
en 2009 et 2010 en incorporant les
prairies humides du Marais-Vernier.
13
Poursuite de l'étude
faunistique sur
les terrasses
alluviales de la Seine
Engagée en 2007 cette étude a pour
objet de compléter l'étude menée entre
juillet et septembre par le Conservatoire
Botanique National de Bailleul par des
prospections faunistiques dans le but
de préciser l'intérêt naturel de ces ter-
rasses.
Cette étude porte sur les Insectes
(Rhopalocères, Orthoptères et
Odonates) ainsi que sur les oiseaux et
l'herpétofaune. Ces inventaires ont été
réalisés sur 12 sites de la vallée de la
Seine (soit près de 780 ha) répartis
entre Val-de-Reuil et Pressagny-
l'Orgueilleux.
Les méthodes de prospections utilisées
(Extaites du protocole FEDER) :
> Pour l'entomofaune :
Chasse à vue :
Filet à papillons (Rhopalocères, Odonates,
Orthoptères)
Nappe de battage (Orthoptères)
Fauchage (Orthoptères)
Récolte d'exuvies (Odonates)
Écoute nocturne (Orthoptères)
> Pour l'avifaune
Sortie à l'aube :
Reconnaissance au chant : points
d'écoute
Reconnaissance à vue : jumelles,
longue-vue
Sortie nocturne : écoute des chants
> Pour l'Herpetofaune :
Observations directes de jour
Sortie nocturne : prospection des mares
au troubleau (quelques sites)
Les premières années d'inventaires
confirment l'intérêt écologique des ter-
rasses alluviales, tant d’un point de vue
floristique que faunistique. Ces études
offrent la possibilité d'identifier un cortè-
ge caractéristique des terrasses allu-
viales pour le groupe des Rhopalocères
et des Orthoptères et quelques espèces
peu communes avec une fréquence et
une abondance nettement supérieure
que sur les coteaux calcaires, zones
humides, landes, etc.
Cette étude a amené le Conservatoire a
entamer des recherches foncières sur
certains sites,
Etude biblio
sur le Séneçon du Cap
Afin de pouvoir élaborer un plan de lutte
contre cette espèce invasive, une
importante étude a été réalisée sur
l'écologie du Séneçon du Cap et les
techniques d'éradication. En effet cette
espèce est fortement présente sur les
terrasses alluviales de Tosny et de
Courcelles Bouafles.
Cette Astéracée colonise depuis une
vingtaine d'années plusieurs milieux
naturels. Sans aucune mesure de
contrôle ou d'éradication, le Séneçon
du Cap concurrence la flore indigène. A
ce jour, aucune méthode d’éradication
n’est vraiment efficace. L’objectif de
cette étude : disposer d’une biblio de
référence sur le sujet mais également
limiter l’extension de l’espèce sur les
sites gérés par le Conservatoire à de
nouveaux sites.
Présentation de l'espèce
Originaire d'Afrique du Sud, elle a été
introduite accidentellement à la fin du
19ème siècle, via le transport de la
laine.
C’est une plante à croissance rapide
produisant une grande quantité de
graines toute l'année. Ces graines
légères ont une forte capacité de dis-
persion. Enfin, pour assurer sa pérenni-
té dans un écosystème et réduire la
compétition, le Séneçon du Cap diffuse
dans le sol des substances toxiques
pour ses voisines ; de plus, la présen-
ce d'alcaloïdes toxiques rend égale-
ment ce Séneçon immangeable pour
les animaux.
les moyens de lutte expérimentés :
Le fauchage, l’arrachage manuel ou
mécanique, la lutte chimique, le surse-
mis (plantation d'espèces indigènes à
fort taux de recouvrement afin d'aug-
menter la compétition), la lutte biolo-
gique (introduction d'un prédateur du
Séneçon (Champignon ou puceron)
expérimentation encore en cours). Les
techniques à proscrire : l’écobuage et le
pâturage qui créent des espaces
ouverts favorables à l'implantation d'es-
pèces pionnières et opportunistes
comme le Séneçon.
Propositions de techniques de lutte sur
les terrasses
L'arrachage des populations de
Séneçon semble la méthode la plus effi-
cace, la plus sélective et la moins des-
tructrice pour le milieu. Si cette métho-
de n'est pas applicable, la fauche sera
préférée.
La méthode choisie, la fréquence de
réalisation et la période sont à adapter
en fonction de plusieurs paramètres :
taille de la population de Séneçon, inté-
rêt patrimonial de la zone envahie, pré-
sence ou non de l'Oedicnème criard
(dont la nidification empêche toute inter-
vention du 15 mars au 15 juillet).
Conclusions
Dans tous les cas, l'arrachage manuel
semble la mesure de gestion la plus effi-
cace contre l'élimination de l'espèce
même s'il n'existe à l'heure actuelle que
peu de retour d'expériences. Cette
méthode sélective élimine en totalité la
plante.
Les autres techniques de lutte (arracha-
ge mécanique, sursemis…) seraient à
mettre en place de manière expérimen-
tale sur un site pilote accompagné d'un
suivi des zones traitées.
Pour limiter la contamination, le
Conservatoire envisage, notamment
sur le site de Tosny, de maintenir et
réhabiliter des haies afin de contenir la
dissémination des graines et d’affiner
ses actions de pâturage au regard des
conclusions de l’études.
14
Con
naît
rePartenariat Lafarge
Suivis floristiques
Le Conservatoire a mené en 2008
plusieurs actions dans le cadre
d'un nouveau partenariat avec l'en-
treprise Lafarge Granulat Seine
Nord sur sa carrière située à
Gaillon (75 ha).
Les actions engagées ont porté sur
la réalisation de deux suivis floris-
tiques des pelouses déplacées
expérimentalement selon plusieurs
méthodes et l'accompagnement
scientifique et technique avec réali-
sation d'un plan de gestion détaillé
de 2 zones de renonciation
d'exploitation.
L'objectif de cette dernière est le maintien
d'une mosaïque de pelouse sableuse et
des habitats associés, grâce à une identi-
fication des menaces pesant sur les
milieux et les espèces présentes.
Un important travail d’analyse des résul-
tats de suivis et de diagnostic écologique
de terrain a été entrepris avec intégration
de données ornithologiques et entomolo-
giques.
Le diagnostic a permis d'observer deux
nouvelles espèces végétales patrimo-
niales et de souligner le grand intérêt éco-
logique de ce site.
Recherche entomologique
D'autre part, une recherche spécifique du
Grand Capricorne a été entreprise sur le
site. Ce Coléoptère protégé au niveau
national et européen, est présumé dispa-
rue depuis le milieu de XXème siècle. Le
Conservatoire a mis en place une métho-
de de prospection (diurne et nocturne)
permettant de relever des indices de pré-
sence. Cette méthode n'a pas permis
d'observation directe. En revanche, nous
avons pu observer un cortège de
papillons de nuit intéressants, avec plu-
sieurs espèces rares, typiques des friches
xérothermophiles (Bombyx du trèfle,
Aspitates ochrearia).
ProspectionDamier de la Succise
dans l'ouest du département de l'Eure
Dans le cadre de la préparation d'un pro-
gramme LIFE + sur cette espèce et afin
de combler les lacunes en terme de
connaissances sur les territoires mécon-
nus du département de l'Eure, le
Conservatoire a mené des prospections
dans l'ouest du département (Pays
d'Auge et d'Ouche).
La présence du papillon était préssentie,
compte tenu de la similitude des habitats
avec la Basse-Normandie où l'espèce est
connue. Si elle n'a pas été observée sur le
site, d'autres espèces remarquables ont
été retrouvées comme le cuivré fuligineux
(Heodes tityrus), petit papillon typique des
prairies fraîches à humides, très rare en
Haute-Normandie. Le Nacré de la
Sanguisorbe (Brenthis ino) espèce parti-
culièrement menacée d'extinction du fait
de la dégradation et de la destruction des
zones humides.
La Mélitée des Mélampyres se rencontre
dans les prairies bocagères bien expo-
sées, sur les pelouses calcicoles mésoxé-
rophiles. C’est une espèce également
menacée par la dégradation de ses habi-
tats de par l'accroissement des pratiques
sylvicoles et agricoles intensives.
15
Hétérocères : papillons denuit
Prospection Hétérocères sur
le site deGrainville
la teinturièreLe Conservatoire poursuit son parte-
nariat avec la Communauté de
Communes de la Côte d'Albâtre et
l’accompagne, dans les actions qu'elle
engage en faveur de ses milieux natu-
rels et en particulier sur le site des
Basses-Eaux
Le complément d'inventaires réalisé
au cours de l'année 2008 (de mai à
septembre) a permis d'ajouter 16
espèces végétales à la liste globale du
site.
L'inventaire des Hétérocères a révélé
un grand nombre d'espèces patrimo-
niales :
20 % des espèces recensées (soit 37
taxons) présentent un intérêt patrimo-
nial à l'échelle de la région et confèrent
ainsi au site des Basses Eaux une
réelle valeur ajoutée en terme de patri-
monialité écologique.
Un grand nombre de ces espèces
patrimoniales appartient au cortège
des boisements humides, ce qui
confère à cet habitat un intérêt écolo-
gique important.
Quatre espèces présentent une impor-
tance de par leur typicité et leur mode
de vie : Scopula immutata L.,
Eupithécia tripunctaria H.&S., Orthosia
populeti F., et Eupithecia pulchellata
Stph.
Dans le cadre d'un programme
FEDER de suivi scientifique, 3 sites
pilotes ont été suivis pour l'avifaune
pendant la période de reproduction
(avril-juillet).
Elaboré entre 2004 et 2006, un proto-
cole de suivi ornithologique (présenté
dans le numéro 2 de GPS - janvier
2008) prévoit huit à dix points d'écoute
répartis sur un parcours de manière
stratégique en fonction des différents
milieux et de la gestion menée.
Ce suivi a permis de noter la présence
de 51 espèces à Giverny (52 ha) dont
la Bondrée apivore, 42 espèces aux
Andelys (36 ha) dont le Bruant zizi et
28 espèces à Heudreville-sur-Eure
(15 ha) dont la Mésange huppée carac
téristique des boisements riches en
résineux.
Ces observations semblent corroborer
l'importance de la surface du site et de
son hétérogénéité de milieux dans la
diversité des oiseaux contactés.
Sur les terrasses alluviales de la Seine,
le site de Courcelles a accueilli un
couple d'Oedicnème criard et un couple
de Pie-grièche écorcheur. Cette derniè-
re espèce, dont la population haut-nor-
mande est estimée à une douzaine de
couples a également niché à Tosny.
Le Jonc
des chaisiers
glauque
(Schoenoplectus tabernaemontani)
Est une espèce très rare et vul-
nérable en Haute-
Normandie. Elle est
inscrite sur la liste
rouge régionale.
Elle a été vue pour
la première fois en
bord de mare sur le site
du Marais Vernier.
Cette grande hélophyte, pouvant
atteindre 1,5 m, se rencontre dans
des milieux humides, alcalins et tour-
beux. Les formations végétales asso-
ciées sont relictuelles et sont à pré-
server, du fait de leur raréfaction dans
nos régions (destruction par draina-
ge, plantation,construction,
décharges).
Suivi scientifique ornitho
(Feder suivi scientifique)
Con
naît
re
16
Diagnostic de site
En 2007, lors du diagnostic sur
le site Natura 2000 « Risle,
Gueil, Charentonne » pour
l’Agrion de Mercure
(Coenagrion mercuriale), le
Conservatoire avait relevé la
présence d’habitats favorables
à une autre libellule, la
Cordulie à corps fin (Oxygastra
curtisii), protégée au niveau
national et inscrite aux
annexes II et IV de la directive
européenne «Habitats-Faune-
Flore».
Aucune donnée, même ancienne, ne
signale la présence de cette espèce en
Haute-Normandie, pourtant connue en
Basse-Normandie et en Picardie…
Les vallées prospectées présentent des
tronçons et de petits affluents (ruis-
seaux) aux berges boisées d’aulnes, au
chevelu racinaire immergé, pouvant
abriter les larves de cet Odonate. Les
adultes pourraient également utiliser les
prairies humides alentours pour la chas-
se.
Ainsi, en juin, les prospections se sont
concentrées sur les troncs des aulnes
pour la recherche d’exuvies (dernière
mue larvaire) et sur les prairies bordant
les cours d’eaux afin d’observer les
adultes.
Cependant malgré une recherche assi-
due, aucun individu et aucune exuvie de
cette Cordulie n’a pu être observée.
Mais cette espèce est connue pour sa
discrétion et les individus d’une popula-
tion sont généralement dispersés sur de
vastes territoires ce qui permet d’envisa-
ger d’autres prospections sur ces sec-
teurs, d’autant plus que selon les « odo-
natologues » cette espèce méridionale
bénéficierait d’une expansion de son
aire de répartition, compte tenu du phé-
nomène de réchauffement climatique.
Mare Saint Lubin…
du suivi à la découverte !
Lors du suivi scientifique de la Mare Saint Lubin, 4
nouvelles espèces ont été répertoriées sur le site :
l'Agrion nain (Odonate) le Bombyx à livrée (papillon de
nuit), l'Hygrobia hermanni (dytique) et le Martin
Pêcheur.
Ces découvertes sont autant de bonnes nouvelles au
moment où nous déplorons une baisse de la biodiver-
sité sur ce site à cause de la concurrence des espèces
indésirables.
Le Conservatoire : des actions de sauvegardeau service de la biodiversitéet des espaces naturels haut-normands
Première
introduction en
milieu naturel de
pieds de Biscutella
neustriaca cultivés ex situ
Programme LIFE
17
La Mélitée
du plantain,
papillon observé en 2008
sur plusieurs terrasses
alluviales
18
Protéger
Pour assurer et garantir la protection des milieux naturels,
le Conservatoire a recours à la maîtrise foncière (acquisi-
tion) et à la maîtrise d'usage (convention de gestion) et
développe des programmes qui viennent concrétiser les
mesures de protection réglementaire existantes.
Indépendamment du mode de protection choisi, le
Conservatoire intervient toujours dans la concertation avec
les propriétaires et les acteurs locaux. Ses actions de pro-
tection inscrivent donc fortement le Conservatoire dans
l’aménagement du territoire.
1 150 ha de sites naturels
protégés grâce aux actions
du Conservatoire
Prospection 2008 :
La réalisation des diagnostics écologiques (faune, flore
et habitats) et la rédaction des plans de gestion de 2
sites ont été réalisées cette année :
> Terrasse alluviale de Tosny
> Tourbière de Mésangueville
19
En 2008, le Conservatoire a géré 51 sites natu-
rels pour une surface de plus de 1150 ha répar-
tis sur l'ensemble du territoire haut-normand.
Les différents types de milieux
où intervient le Conservatoire :
> Coteaux calcaires (58%)
> Zones Humides (19%)
> Boisements (10%)
> Terrasses alluviales ( 7%)
> Landes littorales (2%)
> Prairies (2%)
Prot
éger
Terrasse alluviale deTosny
Le “Chemin” est une terrasse alluviale de 16 ha
située sur la commune de Tosny, dans le départe-
ment de l’Eure.
Les prospections réalisées par le Conservatoire ont
permis de confirmer la présence de formations végé-
tales variées et remarquables pour la région, comme
des pelouses rases sur sables abritant de nom-
breuses espèces menacées à l’échelle de la région.
Le diagnostic a ainsi permis la découverte de nom-
breuses espèces rares et patrimoniales dont
l'Armerie des sables et la Cotonnière
d'Allemagne. Les prospections ont également révé-
lé la présence du Phasme de France et du
Conocéphale Gracieux.
Tourbière à Mésangueville
Ce site présente une mosaïque de tourbières d’un
peu plus d’un hectare situé dans le nord-ouest du
département de Seine-Maritime entre Gournay-en-
Bray et Forges-les-Eaux.
Les études de prospection réalisées sur le site ont
fait
ressortir :
> plus de 60 espèces végétales dont 13 patrimo-
niales, certaines protégées au niveau régional
comme la Linaigrette engainée (Eriophorum vagina-
tum), l’Airelle canneberge (Vaccinium oxycoccos) et
la Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia).
Au niveau entomo, ce site est la dernière localité
connue en Haute-Normandie du Nacré de la
Canneberge (Boloria aquilonaris)
20
21
Projet européen LIFE " Violette et Biscutelle "
L'année 2008 a été marquée
par deux temps forts :
> La première introduction en milieu natu-
rel de 153 pieds de Biscutella neustriaca
cultivés ex situ. Cette introduction a été
réalisée au mois de novembre sur le site
de Thuit.
> La finalisation de l'état des lieux des stations de
Biscutelle et de Violette sur l'ensemble du territoire
du LIFE, qui s’étend de Saint-Adrien aux Andelys.
Cet état des lieux servira de nouvelle référence jus-
qu'à la fin du projet. Il recense fin 2008, 15 stations
de Viola hispida dont une nouvelle et trois disparues
et 57 stations de Biscutella neustriaca dont 6 nou-
velles et 5 disparues.
22
Prot
éger
Projet de protection
L'uniformisation des paysages et
l'érosion de la biodiversité,
n'épargne pas les populations
d'Insectes. En effet, avec 80% des
espèces animales connues, des
capacités de dispersion
limitées et l'absence de
phase de persistance,
ils font partie des
organismes les plus
touchés par ce pro-
cessus.
Euphydryas aurinia (le
Damier de la Succise) est un
Lépidoptère diurne protégé en
France et reconnu d'intérêt com-
munautaire. Autrefois, largement et
communément répandu dans les
campagnes, il s'est considérable-
ment raréfié et a désormais atteint
un seuil critique pour sa conserva-
tion. Dans le nord-ouest du Bassin
Parisien, le Damier de la Succise
ne subsiste que sur quelques sites.
Menacée à court terme par la dis-
parition et le fractionnement de ses
habitats entraînant l'isolement de
ses populations, cette espèce qui
fonctionne en métapopulation, est
proche de l'extinction régionale
dans le Nord-Pas-de-Calais, en
Picardie et dans une moindre
mesure en Haute-Normandie
et en Basse-Normandie.
Il en est de même
pour une autre
espèce d'Insecte
protégée en France
et reconnue d'intérêt
communautaire : la
libellule Cœnagrion mercu-
riale (l'Agrion de Mercure). Cette
petite demoiselle possède une
écologie très stricte en terme d'ha-
bitat : dans ces régions, elle est
inféodée aux ruisseaux et sources
calcaires ensoleillés parcourant les
prairies humides. De plus, de
récentes études ont démontré que
cette espèce serait une des moins
mobiles parmi les Odonates.
Conscients des menaces qui
pèsent sur ces deux espèces,
considérées comme des espèces
"parapluie" au fonctionnement éco-
logique complexe, les
Conservatoires Régionaux
d'Espaces Naturels du nord-ouest
de la France (Nord-Pas-de-Calais,
Picardie, Haute-Normandie et
Basse-Normandie) alliés à d'autres
gestionnaires et acteurs locaux de
la connaissance du monde des
Invertébrés, ont décidé de s'asso-
cier dans une démarche coopérati-
ve afin de développer un program-
me d'actions concertées pour la
conservation de ces deux espèces
menacées.
Dans ce contexte, le Conservatoire
a déposé un projet LIFE + :
“Actions concertées pour la
conservation transrégionale de
deux insectes menacés dans le
nord-ouest de la France : E. aurinia
& C. mercuriale”
Le Conservatoire : une gestion adaptée au maintien de la biodiversitéet des espaces naturels haut-normands
En 2008,
le Conservatoire
a vu naitre plus
de 80 agneaux
de race
Solognot
Réalisation
d’un plan de
gestion pour le
Musée d’Art
Américain de Giverny :
Reconversion d’une peu-
pleraie de 12,5 ha
en prairie humide.
23
Gérer
La majeure partie des sites protégés par le Conservatoire
nécessite un entretien régulier, il peut s'agir d'actions allant
du débroussaillage à une remise en état complète d'un site.
D’autre part, le pâturage fait partie des méthodes de ges-
tion sur la plupart de nos sites.
Différentes formules sont employées par le Conservatoire
pour réaliser ses missions.
Il dispose des ressources nécessaires en interne pour réa-
liser ces travaux ou fait parfois appel à des prestataires de
service qui peuvent par exemple être des associations de
réinsertion. Le partenariat avec les agriculteurs est égale-
ment en développement.
24
Accompagner les politiques environnementales :
NATURA 2000
Le réseau Natura 2000 est la résultante de l’application de deux Directives européennes : la
Directive Oiseaux et la Directive Habitats. La constitution de ce réseau vise deux objectifs :
> préserver la biodiversité
> valoriser le patrimoine naturel de nos territoires
Le Conservatoire intervient en tant qu’animateur sur 5 sites haut-normands
A ce titre, il met en place la concertation avec les usagers, organise des réunions publiques d’in-
formation. Il est un appui technique auprès des particuliers et des collectivités dans les projets
d’aménagement du territoire, il assure la veille règlementaire et l’animation de la vie des sites.
Le Conservatoire a été désigné structure ani-
matrice du Document d’Objectifs (DOCOB)
des Cuestas du Pays de Bray (FR2300133°
“Pays de Bray - Cuestas Nord et Sud”), dont la
présidence est assurée par Dany Minel.
Le Document d'Objectifs (docob) a été rédigé
par le Conservatoire en partenariat avec le
Centre Régional de la Propriété Forestière
(CRPF) pour les milieux forestiers.
Le site, d'une superficie de 985 ha, a été dési-
gné au titre de la directive " Habitats " car il abri-
te une diversité de milieux remarquables :
> les pelouses semi-naturelles dont certaines
présentent un faciès particulier sur marne qui
ne se trouve sur aucun autre grand secteur de
coteaux de la région,
> les hêtraies-chênaies à Jacinthe des bois
> les hêtraies-chênaies à Lauréole
> les frênaies de ravins à Scolopendre
De nombreuses espèces patrimoniales sont
présentes sur les coteaux du Pays de Bray : la
Parnassie des marais, la Céphalanthère à
longues feuilles, l'Epipactis brun-rouge et le
Damier de la Succise pour lequel ces coteaux
représentent la plus grande aire géographique
de Haute-Normandie où il est encore possible
de le rencontrer.
Le Conservatoire en tant que gestionnaire d’espaces naturels se situant sur des sites
Natura 2000 est amené à instruire des contrats
En 2008, le Conservatoire a monté :
> Un contrat Natura 2000 sur les sites de Vironvay-Saint-Pierre-du-Vauvray et la Côte
Saint Jacques aux Andelys, pour une surface totale de plus de 35 ha.
> Un contrat Natura 2000 sur le site de la Vallée de l’Eure, géré par la ville d’Evreux.
25
Déjà fortement impliqué dans la
gestion et la préservation des
espaces naturels, le
Conservatoire s'est investi en
2008 dans les politiques
agroenvironnementales afin de
soutenir les agriculteurs sur les
zonages Natura 2000 pour les-
quels il est chargé d'animer les
Documents d'Objectifs.
Un projet agroenvironnemental
portant sur les sites de la "
Vallée de l'Eure " et des "
Boucles de la Seine Amont,
d'Amfreville à Gaillon " a donc
été déposé en 2008 auprès des
instances administratives.
Celui-ci, une fois validé, per-
mettra de proposer dès 2009
des Mesures
Agroenvironnementales
Territorialisées (MATER) aux
agriculteurs désireux de s'en-
gager dans la démarche
Natura 2000.
En 2008, le Conservatoire a réalisé
la cartographie complète des habitats
et le diagnostic écologique du site
Natura 2000 de la Vallée d’Epte entre
Vernon et Bouchevilliers.
La zootechnie
au service de
l'entretien des
sites naturels
L'abandon des activités
agro-pastorales dans les
années 50-60 a entraîné la
dégradation par densifica-
tion de la végétation herba-
cée, embroussaillement et
boisement. La biodiversité liée à ces milieux
ouverts connaît depuis un très fort déclin et
se trouve menacée de disparition dans la
région, sans la mise en place d'une gestion
adaptée et durable. Le pâturage extensif
demeure le moyen le mieux adapté pour
maintenir les espaces ouverts de pelouses et
pour restaurer les pelouses menacées par
l'envahissement.
Afin de mettre en œuvre les mesures d’éco-
pastoralisme adaptées, le Conservatoire dis-
pose d'un cheptel composé de :
> 167 ovins de race Solognot
> 21 caprins de race chèvre des fossés
> 5 équins de race Konick Polski
> 5 équins de race Camarguaise
> 1 asin de race Normande
> 4 bovins de race Highland Cattle
> 16 bovins de race Bretonne Pie Noir
La diversité de son cheptel permet au
Conservatoire de réaliser différents pâtu-
rages et répondre ainsi au plus juste aux
objectifs de gestion des sites naturels.
L'action exercée par les animaux permet
d'éliminer les litières importantes de grami-
nées, de limiter la progression des ligneux
grâce à l'abroutissement des premières
jeunes pousses d'arbres et d'arbustes et
d'augmenter la diversité spécifique par le
développement d'une végétation hétérogène.
D'autre part, la possibilité de varier la pres-
sion de pâturage en fait un très bon outil pour
pouvoir restaurer un habitat ou simplement
entretenir la végétation.
Le pâturage constitue, avec le débroussailla-
ge, le seul moyen de lutter contre la dispari-
tion et la fragmentation des pelouses.
L'utilisation de différentes races et de pra-
tiques de conduites variées : en itinérant, en
enclos fixes ou mobiles, réalisation d'exclos,
etc. constituent autant d'éléments qui nous
permettent de répondre au mieux aux exi-
gences écologiques de chaque site et de
chaque milieu. L’étroite collaboration en inter-
ne nous permet également de moduler le
pâturage en fonction des impacts souhaités.
Avec le soutien financier du Conseil
Régional, l'équipe zootechnique a acquis du
matériel pour le transport de nos animaux
(un parc de contention mobile équipé d'un
ensemble de tonte, une moutonnière, une
remorque bétaillère et deux véhicules adap-
tés au tractage de ces équipements).
Gére
r
26
Les missions
techniques,
une intervention
indispensable
L'année 2008 marque la fin du pro-
gramme FEDER - débroussaillage d'ac-
compagnement de la mise en place de
la gestion pastorale.
Ce programme concernait 9 sites situés
sur 10 communes de la Vallée de la
Seine et ses affluents. Les sites de
Giverny, les coteaux du Thuit et de la
Roquette, les coteaux de Vironvay, les
Huches à la Croix-Saint -Leufroy, la
côte de l'Oison à Saint-Cyr-la -
Campagne, la côte de la Fontaine à
Hénouville et la côte de Beauval à
Croixdalle.
Ce programme porte sur la mise en
œuvre d'une gestion conservatoire par
débroussaillage en accompagnement
de l'éco-pastoralisme réalisé sur ces
sites.
L'objectif à moyen et à long terme est
de préserver les habitats naturels
remarquables de la Vallée de la Seine,
visés par la Directive européenne, en
particulier les pelouses calcaires
sèches qui sont prioritaires en terme de
conservation. La restauration et l'entre-
tien des pelouses calcicoles par éco-
pastoralisme ne peuvent se concevoir
efficacement sans l'utilisation complé-
mentaire du débroussaillage, notam-
ment dans une logique de réouverture
de corridors favorables à la dispersion
des espèces.
Les interventions de débroussaillage en
soutien aux activités pastorales sont
réalisées en interne, afin de garantir
une solide connaissance (des espèces
et des sites) et de bonnes compé-
tences, tant du point de vue naturaliste
que du point de vue technique.
Dans le cadre de ce programme, l'équi-
pe technique du Conservatoire a réalisé
plus de 14 ha de débroussaillage. En
terme de préservation du patrimoine
naturel remarquable l'action de
débroussaillage, combinée au pâturage
a pleinement contribué à la restauration
et à la gestion conservatoire des habi-
tats de pelouses calcaires sèches.
Les effets du débroussaillage appli-
qué pendant ces quatre années de
programme FEDER sont significatifs :
> Régression des ourlets à graminées
sociales,
> Impact fort sur les rejets d’arbustes
et arbrisseaux
> Réduction de la progression des
ligneux.
Pour une préservation durable de ces
habitats de pelouses et des espèces
remarquables qui leur sont liées, ces
mesures de gestion doivent être recon-
duites pour contrer la principale menace
que représente leur fermeture.
L'équipe technique a bénéficié en 2008
d'une subvention du Conseil Régional
pour l'acquisition et/ou le renouvelle-
ment de matériel.
L’île
Sainte
Catherine
A la suite du diagnostic et du plan
de gestion réalisés en 2007, notre
partenariat avec la commune de
Tourville-la-Rivière a été officialisé
par la signature d’une Convention
Pluriannuelle d’Objectifs pour la
période 2008-2012.
Les premiers aménagements se
sont traduits par la réalisation des
infrastructures d’accès et de gestion.
Sur l’île, l’AIPPAM (Association
d’Insertion Professionnelle par
Activités Multiples), encadrée par
les techniciens du Conservatoire, a
installé, après débroussaillage, une
clôture ainsi qu’un parc de conten-
tion afin de préparer l’arrivée de
bovins.
Ceux-ci ont été acquis par la com-
mune en avril et août (7 vaches
Bretonnes pie noir dont 4 ges-
tantes). Depuis les mises bas qui
ont eu lieu en septembre au Marais
Vernier, le troupeau est composé de
11 têtes.
Au mois d’octobre, avec l’appui
technique des Brigades vertes de
Belbeuf et du Plateau Est, les ani-
maux ont été transférés sur barge
jusqu’à l’île. Ils assurent depuis le
pâturage d’entretien de la végéta-
tion de l’île qui a été scindée en
deux grands parcs pouvant par la
suite être divisés par des filets
mobiles.
La commune a également souhaité
la mise en place d’un suivi scienti-
fique de la flore patrimoniale. Un
suivi de 18 espèces végétales
rares et menacées est mis en
place depuis 2008 afin de
connaître précisément l’évolution
des populations et l’impact de la
gestion par pâturage.
27
Gestion de
site Vironvay
Le site de Vironvay, pro-
priété du Conservatoire
des Sites Naturels de
Haute-Normandie, était
entaché de deux mai-
sons de 70 et 300 m2 à
l'abandon et devenues
dangereuses depuis de
nombreuses années.
Dans le cadre de la ges-
tion de ce site naturel, le
Conservatoire a procédé
à la démolition des deux
ruines, ce qui a repré-
senté plus de 350 m3 de
gravats évacués.
Soucieux de débarras-
ser le site de ces bâti-
ments qui dénaturaient
le paysage et après de
longs mois de
démarches pour trouver
le financement et obtenir
les permis de démolition,
c'est avec l'aide financiè-
re du Conseil Général de
l'Eure que le chantier a
pu être réalisé par une
entreprise de démolition
de Vironvay.
Gére
rGestion d’une zone
humide :
la Mare Saint-Lubin
Dans le cadre d’une convention de
partenariat avec la Communauté
d’Agglomération Seine Eure, le
Conservatoire assure la gestion de
la Mare Saint Lubin.
En 2008, le Conservatoire a pour-
suivie les opérations de gestion,
de suivi scientifique et de commu-
nication prévues dans le plan de
gestion 2007-2011 de la Mare
Saint-Lubin. Une modification de la
composition floristique, nous a
amenés à renoncer au curage de
la mare pour cette année. Cette
action a été remplacée par la créa-
tion d'éclaircies dans la zone boi-
sée. Cette opération de débrous-
saillage s'avère indispensable
pour permettre le retour dans le
boisement de deux espèces végé-
tales patrimoniales non revues
depuis 1997 : la Danthonie décom-
bante et le Gaillet des rochers.
Les plans de gestion élaborés en 2008
> Tosny Lafarge > Saint Aquilin de Pacy > Le Vieil Évreux > Le Tréport > Gaillon Lafarge > Saint Didier des Bois les Communaux > Giverny bois alluvial > Muzy
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Une année de gestion des sites naturels avJanv ier Févr i er Mars
Ju i l l et Août Septembre
EtrépageAmfreville-sous-les-Monts
Coteau calcaire
DéboisementHénouville
Coteau calcaire
DébroussaillageChâteau Gaillard
Les AndelysCoteau calcaire
Pose d’un panneau Rogerville
Zone humide
DéboisementVironvay
Coteau calcaire
Etrépage
Romilly-sur-Andelle
Coteau calcaire
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Gére
r
els avec l’équipe techniqueAvr i l Ma i Ju i n
Octobre Décembre
DébroussaillageGiverny
Coteau calcaire
Pose de clôturesBouafles
Terrasse alluviale
DessouchageVarengeville-sur-Mer
Lande Littorale
Fauchage etramassage des produits
DarnétalLande
Novembre
Construction d’unparc de contention Tourville-la-Rivière
Chantier nettoyage
Côte Sainte-CatherineRouen
Coteau calcaire
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Le Conservatoire : des actions de valorisation des espaces naturels haut-normands et de leur biodiversité
En 2008, le
Conservatoire a
accueilli plus de
1 300 participants
aux sorties Nature
animées par le
Conservatoire
Plus de 1 778 élèves
accueillis sur les
zones humides dans le
cadre du programme
européen Interreg.
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Valoriser
Parce qu'il est primordial d'accompagner nos actions d'une
sensibilisation du grand public, le Conservatoire développe
de nombreux outils de communication et de pédagogie.
Des activités (sorties découvertes, conférences…) sont
organisées tout au long de l'année afin d'amener les gens à
prendre conscience des menaces qui pèsent sur nos
espaces et sur les espèces qu'ils recèlent. Les interventions
en milieu scolaire tendent à se développer avec le souci
constant de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à
la protection de leur environnement.
Des chantiers de bénévoles permettent une sensibilisation
concrète sur la restauration des sites.
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Accompagner
des collectivités
dans la valorisation
de leur patrimoine naturel.
Le Conservatoire a, depuis plusieurs années déjà, pris
conscience que la valorisation des espaces naturels
constitue une activité indispensable pour sensibiliser le
plus grand nombre au respect de la nature.
Il s'engage auprès des collectivités territoriales pour la
mise en valeur de leur territoire à travers un ensemble
important d'animations sur les deux départements.
En 2008, il a réalisé plus de 70 sorties Nature. Ces sor-
ties proposent de partir à la découverte des richesses
de notre patrimoine naturel, en présentant les caracté-
ristiques des différents milieux, la faune et la flore...
Parallèlement, le Conservatoire organise des chan-
tiers bénévoles et des formations. En 2008 le
Conservatoire a accueilli dans ces chantiers plus de 60
personnes.
La valorisation auprès du public, volet indispensable
de la gestion des sites naturels reste pour le
Conservatoire une priorité qui en 2008 s'est traduite
par la création d’un poste d’animateur nature,
qui lui permet de proposer des sorties adaptées à tous
les publics et de créer des supports pédagogiques.
Le site de la CôteSainte-Catherine
En 2008, le site naturel de la
Côte Sainte Catherine a
accueilli plus de 140 scolaires
et une vingtaine d'adultes
dans le cadre de sorties
Nature sur le site.
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On en parle en Haute Normandie !
La presse quotidienne régionale s'est fait l’écho
tout au long de l'année, de l'actualité du
Conservatoire, à travers plus de 70 articles sur
les actions et les animations menées en 2008.
De nouveaux outils
de découverte du patrimoine
naturel et de valorisation de
nos espaces naturels
En 2008, le Conservatoire a réalisé tout un ensemble d’outils
afin de faire découvrir la richesse de nos milieux naturels :
> Une plaquette sur le site du Marais de Fesques (76)
> Une plaquette sur la forêt d'Elbeuf en collaboration
avec l'Office de Tourisme d'Elbeuf
> Des panneaux de sentiers
Le site
de la mare Saint-
Lubin se visite !
4 animations ont eu lieu sur le
site en 2008 dont deux dans
le cadre de l'opération
"Fréquence grenouille" et une
lors de la "Fête de la Nature".
La mare fait également l'objet
de visites scolaires et au total
plus de 150 élèves sont venus
découvrir la richesse floris-
tique et faunistique de cet îlot
de Biodiversité en danger.
Ces animations sont l'occa-
sion de sensibiliser le plus
grand nombre à l'intérêt de
préserver les zones humides
et d'exposer les problèmes
liés à l'introduction d'espèces
exogènes dans un milieu
naturel.
Outil pédagogique
La malle
NOBOCOTEAUX
Le Conservatoire qui gère plus de 600
hectares de coteaux calcaires sur la
région, s'est associé à l'association
CARDERE pour monter un program-
me d'éducation à l'environnement inti-
tulé NOBOCOTEAUX.
Ce programme, qui vise à faire
connaître ce patrimoine naturel aux
enfants, propose tout un panel d'outils
et de conseils pour étudier, connaître et
sensibiliser à ce milieu aussi particulier
que méconnu.
Le programme comprend également
une série d'animations encadrées par
des professionnels, ainsi que des
idées d'actions concrètes de préserva-
tion. Ce dernier volet vise à permettre
aux enfants de s'investir dans la sauve-
garde des coteaux à travers la réalisa-
tion d'un chantier, d'une exposition…
Le développement de ce projet ludique
constitue un bon moyen de participer à
la préservation de notre patrimoine
naturel et de sensibiliser les plus
jeunes.
Valor
iser
Pour la deuxième
année consécutive, le
Conservatoire a accueilli
durant une semaine les
élèves de BTS GPN
(Gestion des Espaces
Naturels) pour leur faire
découvrir la gestion des
sites du Conservatoire
grandeur nature dans le
cadre du partenariat
avec le Lycée Agricole
de Sées (61).
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Le Conservatoire expose les richesses
de notre patrimoine naturel régional
En 2008, Le Conservatoire a participé au
Salon de la Nature et du Jardin en octobre (Parc des Exposition de Rouen) ainsi qu'au Salon Ouest Collectivité.
Ces rencontres nous permettent de rencontrer et de sensibiliser un public toujours plus nombreux et sensible à la
préservation des milieux naturels et à la préservation de notre territoire.
Le Conservatoire a accueilli sur
les zones humides dont il a la
gestion plus de 700 élèves dans
le cadre de sorties scolaires.
Liste des sites d’intervention :
Dans le département de l’Eure (27) :
Amfreville-sous-les-Monts (Coteaux d’Amfreville)
Les Andelys (Côte Saint-Jacques)
Les Andelys (Château Gaillard)
Bouchevilliers (La Côte)
Courcelles/Bouafles (Terrasses alluviales)
La Croix-Saint-Leufroy (Coteau calcaire)
Evreux (Coteaux d’Evreux)
Ezy-sur-Eure (Coteaux d’Ezy)
Giverny (Coteaux de Giverny)
Heudebouville/ Venables (Coteaux d’Heudebouville)
Heudreville (Bois Ricard)
Le Thuit/La Roquette (Coteaux du Thuit/la Roquette)
Louviers (Mare Saint Lubin)
Marais Vernier (Les Courtils)
Muzy (Côte de l’Estrée)
Pinterville/Acquigny (Domaine du Parc)
Romilly-sur-Andelle (Côte des deux amants)
Saint-Aquilin-de-Pacy (Fournet)
Saint-Cyr-la-Campagne (Côte de l’Oison)
Saint-Pierre-du-Vauvray/Vironvay (Coteaux de Saint-Pierre)
Tosny (Les terres d’Ailly)
Vatteville (Falaises de Connelles)
Le Vieil Evreux (Site archéologique de Gisacum)
Dans le département de la Seine-Maritime (76) :
Arques-la-Bataille (Château d’Arques-la-Bataille)
Belbeuf (Coteaux Saint-Adrien)
Claville Motteville (Le châlet de Gouville)
Croisy-sur-Andelle (Les grands près)
Croixdalle (Côte de Beauval)
Darnétal (Bois du Roule)
Fesques (Le Marais)
Forges-les-Eaux (Bois de l’Epinay)
Grainville-la-Teinturière (Basses Eaux)
Hautot-sur-Mer (Bois de Bernouville)
Hénouville (Côte de la Fontaine)
Mauquenchy (Bois Gamet)
Mésangueville (les Fiefs)
Mesnière-en-Bray (Côte Saint-Amador)
Mesnil-Lieubray (Marais de Normanville)
Mesnil-Lieubray (la Côte sous le Bois du Parc)
Orival (RDB d’Orival)
Ponts-et-Marais (Bois sous la Ville)
Rogerville (Vallon de Rogerval)
Rouen (Côte Sainte-Catherine)
Sainte-Marguerite-sur-Mer (Cap d’Ailly)
Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Côte du Roule)
Saint-Pierre-de-Manneville (Chemin de Halage)
Le Tilleul (Valleuse d’Antifer)
Tourville la Rivière (Ile Sainte Catherine)
Varengeville-sur-Mer (Bois des Communes)
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Crédit photos : Collaborateurs CSNHNConception/rédaction : CSNHN
Mai 2009
depuis 2006
������������ � �� ���� ������������������������������������������� � �����Imprimerie Escandre-Sorel - 14800 Touques
Conservatoire des Sites Naturels
de Haute-Normandie
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