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Equipe n° 7: Se soigner Votre projet : réalisez un article ou un commentaire audio afin de montrer comment les soldats blessés lors de la bataille de Somme sont pris en charge. Pensez en historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ? où ? comment ? pourquoi ? Vous devez présenter à l’oral votre projet. Un diaporama pourra être réalisé à cette occasion.

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Equipe n° 7:

Se soigner

Votre projet : réalisez un article ou un commentaire audio afin de montrer

comment les soldats blessés lors de la bataille de Somme sont pris en

charge. Pensez en historien à l’aide des questions suivantes : qui ? quand ?

où ? comment ? pourquoi ? Vous devez présenter à l’oral votre projet. Un

diaporama pourra être réalisé à cette occasion.

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QUELQUES PRECISIONS

Les documents proposés doivent vous permettre d’alimenter votre projet. Vous n’êtes

pas obligés d’utiliser la totalité des documents. A tout moment, n’hésitez pas à

demander de l’aide. La réussite de votre projet passe par la communication entre tous

les membres de l’équipe. Enfin, n’oubliez pas de noter les mots de vocabulaire en

anglais dont vous aurez besoin.

OUTILS ET RESSOURCES NUMERIQUES

Vous pouvez également utiliser une tablette pour réaliser des enregistrements.

Réaliser des infographies avec le site https://www.easel.ly/ (voir tutoriel :

http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article882 ).

Sur le rôle de la Croix rouge : http://www.croix-rouge.fr/La-Croix-Rouge/La-Croix-

Rouge-francaise/Historique/Premiere-guerre-mondiale

Vous pouvez utiliser libre office pour votre passage à l’oral.

MANUEL ET DOCUMENTATION SUPPLEMENTAIRE

Vous pouvez vous aider de votre manuel p. 16 à 35

D’autres manuels sont à votre disposition ainsi que des magazines.

ORGANISATION

Pour un travail efficace, le travail est réparti ainsi :

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Document n° 1 : les blessures Source : infographie consultable sur le site du Figaro à l’adresse suivante :

http://www.lefigaro.fr/assets/infographie/print/2anime/WEB_201437_blessures_poilus/blessures

_poilus.html

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Document n°2 : témoignage de Louis Maufrais, médecin à Maricourt.

« 22 septembre, jour de deuil pour l'équipe médicale. En revenant de la tranchée (…), nous

voyons à terre un corps d'homme. Absolument nu, déshabillé par le souffle d'un obus, il a les

deux cuisses sectionnées. Et nous reconnaissons notre brancardier, qui nous avait quittés

quelques instants auparavant…. 25 septembre, l'attaque est déclenchée. J'ai reçu la consigne

d'aller installer une antenne de poste de secours dès que les nôtres auront franchi la grande-

route. Mais bientôt, j'y renonce devant l'afflux soudain des blessés (…). On ne peut pas se

tourner. Ils demandent à boire, et on a peu à leur donner. Il faut faire des pansements à

genoux, souvent accroupi dans l'escalier(…). Je pars demander au médecin chef de l'eau et

des brancardiers supplémentaires le long d'un boyau encombré de blessés. Notre attaque a

été stoppée par un tir de barrage (…) un tiers de tués, un tiers de blessés. Mon copain

Grosbuis, grièvement blessé à la jambe, doit être amputé. Seul un tiers d'entre eux reste

valide(…) Nous travaillons jusqu'à deux heures du matin. Il faut jeter les pansements pleins

de sang, car l'arrivée des mouches attirées par l'odeur rend le séjour épouvantable.

Physiquement et moralement, nous sommes effondrés (1). Enfin le 7 octobre, nous sommes

relevés et envoyés à Bray-sur-Somme (…) Nous ne sommes plus que cinq officiers à table,

sept avec les nouveaux. Et dire que nous étions quinze avant l'attaque ! Ces grands vides nous

remplissent de tristesse. On parle surtout de relève.

Martine Veillet, Louis Mauffrais. J'étais médecin dans les tranchées (2 août 1914-14 juillet 1919),

éditions Robert Laffont, 2008, 336 p.

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(1) Entre le 19 et 28 septembre, il y a eu parmi les officiers du 94è régiment : 19 tués, 14 blessés, et dans la troupe 1190 tués

et blessés. Chiffre du Service historique de l'armée, Vincennes.

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Document n°3 : les actions médicales pendant la bataille de la Somme

Source : la Somme dans la Première guerre mondiale, http://www.somme14-

18.com/sites/www.prod/files/assets/files/livret_final_complet_1.pdf

Document n°4 : brancardiers

Brancardiers australiens portant

un blessé à travers la boue près

du bois de Delville, décembre

1916.

Lors des attaques de 1916, les

brancardiers doivent ravitailler en

munitions les fantassins positionnés en

première ligne à l’aller. C’est au retour

qu’ils évacuent les blessés qui sont

dirigés par la suite vers les hôpitaux de

l’arrière.

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Document n°5 : ambulance

pour évacuer les soldats vers

les hôpitaux.

Document n°6 : Amiens, centre de soins

« (…) Très tôt, des hôpitaux sont créés pour accueillir les blessés du front. Les écoles

normales des instituteurs et institutrices, des établissements scolaires, le couvent

du Sacré-Coeur et des Jésuites se transforment en centres de soins. Des dons et

des réquisitions permettent d'obtenir lits, cannes et teinture d'iode désinfectante.

La Croix-Rouge britannique s'installe rue de Noyon et les « Petites Curies », des

unités mobiles de radiologies créées par Marie Curie et sa fille Irène, permettent de

localiser les projectiles avant d'opérer. Irène est d'ailleurs venue à Amiens pour

aider les médecins à manipuler les appareils. En octobre 1916, plus de 6 000 blessés

ont été soignés à Amiens depuis le début du conflit. Un hôpital s’est installé au Palais

de Justice pour soigner les blessés de la face, les « gueules cassées ». En parallèle

des hôpitaux, des salles sont réquisitionnées pour accueillir les soldats convalescents

et les permissionnaires. (…) »

Article extrait de Vivre en Somme, Juillet 2016, p. 12

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Document n°7 : hôpital militaire d’Amiens

Document n°8 :

« Une école des miracles : L'école

de rééducation professionnelle de

Bourges », article tiré du

« Matin » rédigé par Maurice Prax,

25 juin 1915, arch. Dép. du Cher, 31

M 325.

Les soldats mutilés qui ne peuvent

pas revenir au front suivent un

programme de rééducation leur

permettant de se former à un

nouveau métier.

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Document n°9 : témoignage de Georges Duhamel,Archives de l'Historial de

Péronne.

« Ce qu’on nous demande, c’est sans doute d’opérer et d’expédier vers l’intérieur des

citoyens mutilés ; mais c’est aussi de réparerdes éléments non totalement hors

d’usage et de les mettre en état de reprendre part aux combats dans les plus brefs

délais. »

Document n°10 : Grand Palais lors de la Première Guerre mondiale 1916

Entraînement au combat des blessés avant leur retour au front.

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Document n°11 : composer

avec des corps mutilés

Document extrait de La Somme dans la Première guerre mondiale, http://www.somme14-

18.com/sites/www.prod/files/assets/files/livret_final_complet_1.pdf

Document n°12 : les « geules cassées » (1919)

Extrait de Wikipédia : L'expression « gueules cassées » inventée par le colonel Picot, premier président de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête, désigne les survivants de la Première Guerre mondiale ayant subi une ou plusieurs blessures au combat et affectés par des séquelles physiques graves, notamment au niveau du visage. Elle fait référence également à des hommes profondément marqués psychologiquement par le conflit, qui ne purent regagner complètement une vie civile ou qui durent, pour les cas les plus graves, être internés à vie.