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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1796 LUNDI 5 AOÛT 2013 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FC La population du Nord-Kivu continue à s’interroger sur le sens de la zone de sé- curité tracée par la Monusco sur l’axe Goma-Saké déjà sous contrôle des Fardc. La décision de la mission onu- sienne, d’après la coordination de la so- ciété civile du Nord-Kivu, est bien loin des attentes de la population qui sou- haite voir cette zone d’influence être étendue notamment à Rutshuru, Beni, Nyarangongo et ailleurs en proie à l’ac- tivisme des groupes armés dont le M23 et d’autres milices locales. La crédibilité de la mission onusienne qui, plus d’une fois a eu maille à partir avec la popula- tion locale, est de nouveau mise à rude épreuve comme en témoigne la fronde orchestrée le week-end dernier contre elle par des jeunes surexcités attendant d’elle plus d’engagement et de résultats concrets. Incriminée par une population visiblement pressée d’en finir avec les groupes armés, la Monusco refuse de céder à cette pression populaire qui, d’après elle, serait le fait de la manipula- tion et déclare évoluer à son rythme loin de toute agitation. Page 12 Responsable du Groupe Adorons l’Éternel, ce chantre de l’Éternel a rendu l’âme le soir du 2 août à la clinique Nganda laissant éplorés les membres de sa famille biologique et tous ceux qui se reconnaissaient dans ses cantiques. Après avoir lutté contre une maladie qui l’a tué à petit feu au point de le dégrader physique- ment, Alain Moloto a finalement succombé, après avoir dignement servi l’Éternel à travers une carrière musicale courte mais riche en en- seignements. De lui, on retiendra surtout son engagement spirituel sans relâche et son be- soin sans cesse renouvelé de développer une intimité avec Christ. Il meurt sans avoir réalisé son rêve, celui de porter l’adoration au sommet de la RDC afin que tous les Congolais soient unis pour célébrer la gloire de Jésus. Une grande perte pour le groupe Adorons l’Éternel qui, en l’espace de quelques semaines, vient de perdre trois de ses membres les plus actifs. Page 14 S’adressant à la Nation à l’occasion de la 21e semaine mondiale de l’allaitement ma- ternel, le ministre de la santé publique a demandé à la communauté nationale de soutenir les mères à bien pratiquer l’allai- tement maternel. La sensibilisation des mères, a-t-il déclaré, devrait passer, entre autres, par la création des réseaux de sou- tien à l’allaitement maternel. S’agissant des entreprises œuvrant en RDC, Dr Félix Kabange Numbi les a in- vitées à favoriser ou à créer des espaces conviviaux ou des crèches en vue de permettre aux mères travailleuses d’al- laiter leurs enfants en milieu du travail. Bien qu’on ait organisé des campagnes de sensibilisation à travers le pays, il ressort qu’en RDC, seulement 37% d’enfants reçoivent exclusivement le lait maternel de 0 à 6 mois. Page 13 Faisant suite à l’appel d’offre lancé aux agences locales d’exécution par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et profession- nel (EPSP), Caritas Congo s’est vu confier la responsabilité de construire dix établissements sco- laires pour un financement de l’or- dre de cent cinquante millions de dollars. Cet investissement vise, entre autres, à améliorer la perfor- mance du système éducatif natio- nal et à créer les conditions favora- bles pour un développement durable de ce secteur. Cette action entre dans le cadre du Projet d’ap- pui au redressement du secteur d’éducation financé par l’Associa- tion internationale de développe- ment à travers l’Unité de coordina- tion des projets. Page 12 L’équipe de football féminin OCL City vient d’être sacrée championne de la cinquième édition de la Coupe du Congo du football féminin. Elle a battu en finale le 31 juillet Bafana Ba- fana par trois buts à deux. À l’issue de cette finale qui a opposé ces deux équipes du Katanga, l’entraîneur d’OCL City, Pierre Museba, s’est dit satisfait d’avoir conservé ce titre. En match de classement disputé le même mercredi, Bana Mazembe a battu ASR de Mbuji-Mayi sur le score de deux buts à zéro. Les deux équipes s’étaient déjà rencontrées lors de la phase de groupes de cette même compétition et c’est Bafana Bafana qui s’était imposée sur le même score. Seules quatre pro- vinces ont participé à cette compé- tition qui, à en croire certains spé- cialistes, n’aura pas été à la hauteur des attentes au regard de la presta- tion moyenne des clubs engagés. Nord-Kivu DAC DEC DB AECA D CAD F Les casques bleus de la Monusco Groupe Adorons l’Éternel Alain Moloto tire sa révérence ALLAITEMENT MATERNEL 37% d’enfants allaités au sein jusqu’à six mois EPSP Construction de dix écoles dans la province orientale FOOTBALL FÉMININ OCL City sacrée championne de la RDC Alain Moloto

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1796 LUNDI 5 AOÛT 2013www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FC

La population du Nord-Kivu continue às’interroger sur le sens de la zone de sé-curité tracée par la Monusco sur l’axeGoma-Saké déjà sous contrôle desFardc. La décision de la mission onu-sienne, d’après la coordination de la so-ciété civile du Nord-Kivu, est bien loin

des attentes de la population qui sou-haite voir cette zone d’influence êtreétendue notamment à Rutshuru, Beni,Nyarangongo et ailleurs en proie à l’ac-tivisme des groupes armés dont le M23et d’autres milices locales. La crédibilitéde la mission onusienne qui, plus d’une

fois a eu maille à partir avec la popula-tion locale, est de nouveau mise à rudeépreuve comme en témoigne la frondeorchestrée le week-end dernier contreelle par des jeunes surexcités attendantd’elle plus d’engagement et de résultatsconcrets. Incriminée par une population

visiblement pressée d’en finir avec lesgroupes armés, la Monusco refuse decéder à cette pression populaire qui,d’après elle, serait le fait de la manipula-tion et déclare évoluer à son rythme loinde toute agitation.

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Responsable du Groupe Adorons l’Éternel, cechantre de l’Éternel a rendu l’âme le soir du 2août à la clinique Nganda laissant éplorés lesmembres de sa famille biologique et tous ceuxqui se reconnaissaient dans ses cantiques.Après avoir lutté contre une maladie qui l’a tuéà petit feu au point de le dégrader physique-ment, Alain Moloto a finalement succombé,après avoir dignement servi l’Éternel à traversune carrière musicale courte mais riche en en-seignements. De lui, on retiendra surtout sonengagement spirituel sans relâche et son be-soin sans cesse renouvelé de développer uneintimité avec Christ. Il meurt sans avoir réaliséson rêve, celui de porter l’adoration au sommetde la RDC afin que tous les Congolais soientunis pour célébrer la gloire de Jésus. Unegrande perte pour le groupe Adorons l’Éternelqui, en l’espace de quelques semaines, vient deperdre trois de ses membres les plus actifs.

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S’adressant à la Nation à l’occasion de la21e semaine mondiale de l’allaitement ma-ternel, le ministre de la santé publique ademandé à la communauté nationale desoutenir les mères à bien pratiquer l’allai-tement maternel. La sensibilisation desmères, a-t-il déclaré, devrait passer, entreautres, par la création des réseaux de sou-tien à l’allaitement maternel.S’agissant des entreprises œuvrant enRDC, Dr Félix Kabange Numbi les a in-vitées à favoriser ou à créer des espacesconviviaux ou des crèches en vue depermettre aux mères travailleuses d’al-laiter leurs enfants en milieu du travail.Bien qu’on ait organisé des campagnesde sensibilisation à travers le pays, ilressort qu’en RDC, seulement 37%d’enfants reçoivent exclusivement lelait maternel de 0 à 6 mois.

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Faisant suite à l’appel d’offre lancéaux agences locales d’exécutionpar le ministère de l’Enseignementprimaire, secondaire et profession-nel (EPSP), Caritas Congo s’est vuconfier la responsabilité deconstruire dix établissements sco-laires pour un financement de l’or-dre de cent cinquante millions dedollars. Cet investissement vise,entre autres, à améliorer la perfor-mance du système éducatif natio-nal et à créer les conditions favora-bles pour un développementdurable de ce secteur. Cette actionentre dans le cadre du Projet d’ap-pui au redressement du secteurd’éducation financé par l’Associa-tion internationale de développe-ment à travers l’Unité de coordina-tion des projets.

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L’équipe de football féminin OCLCity vient d’être sacrée championnede la cinquième édition de la Coupedu Congo du football féminin. Elle abattu en finale le 31 juillet Bafana Ba-fana par trois buts à deux. À l’issue decette finale qui a opposé ces deuxéquipes du Katanga, l’entraîneurd’OCL City, Pierre Museba, s’est ditsatisfait d’avoir conservé ce titre. En match de classement disputé lemême mercredi, Bana Mazembe abattu ASR de Mbuji-Mayi sur lescore de deux buts à zéro. Les deuxéquipes s’étaient déjà rencontréeslors de la phase de groupes de cettemême compétition et c’est BafanaBafana qui s’était imposée sur lemême score. Seules quatre pro-vinces ont participé à cette compé-tition qui, à en croire certains spé-cialistes, n’aura pas été à la hauteurdes attentes au regard de la presta-tion moyenne des clubs engagés.

Nord-Kivu

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����AEC�A��D����CA���D����F���

Les casques bleus de la Monusco

Groupe Adorons l’Éternel

Alain Moloto tire sa révérenceALLAITEMENT MATERNEL

37% d’enfants allaitésau sein jusqu’à six mois

EPSP

Construction de dix écoles dans la province orientale

FOOTBALLFÉMININ

OCL City sacréechampionne de la RDC

Alain Moloto

Page 2: EPSP DA CD E C DB A ECA DC A D F · août à la clinique Nganda laissant éplorés les membres de sa famille biologique et tous ceux qui se reconnaissaient dans ses cantiques. Après

2 | POLITIQUE C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

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ÉDITORIAL

Priorité

La réaction de l’Upads est conte-nue dans une déclaration pu-bliée à la suite de la création dela Dynamique pour la paix, uneassociation d'ex-combattants.Créée le 27 juillet à Dolisie, cettemutuelle réunit trois-cents cin-quante Cocoyes et Mambas deguerre. Ces ex-combattants,ayant servi le président PascalLissouba de 1992 à 1997, ont dé-cidé d’adhérer unanimement auPCT. L’Upads s’interroge surcette opération d’enrôlementalors que ces ex-combattantsont été abandonnés par le pou-

voir depuis plus d’une décennie.« Le Niari avait adhéré à lapaix sans arrière-pensée, et lesfaits ont démontré que la paixs’est effectivement enracinéedans cette partie du pays de-puis 2000. La paix n’est plusune conquête dans le départe-ment du Niari, mais une réa-lité qu’il sied de capitaliser parla création d'emplois sains.Toute perturbation de cettepaix chèrement acquise relève-rait d'une volonté exclusive dupouvoir », peut-on lire dans ladéclaration de l’Upads. Préoc-

cupé par le sort de ces jeunes, leparti de l’ex-président estétonné de la volonté soudainedu pouvoir de regrouper cesjeunes autour d’une associationpour la paix. Selon les termes decette déclaration, ces pratiquesd’un autre âge procèdent d’unevolonté délibérée de créer destroubles dans le Niari. L’Upads yvoit une manœuvre d’instru-mentalisation d’une jeunessedésabusée par des promesses ja-mais tenues et condamnée auchômage endémique.

Josiane Mambou-Loukoula

EX-COMBATTANTS COCOYES ET MAMBAS

L’Upads s’interroge sur leuradhésion au PCT Au cours d’une cérémonie présidée récemment par le ministre Pierre Mabiala à Dolisie, de nouveaux ex-combattants ont marqué leur adhésion au Parti congolais du travail (PCT). Ce geste « politique » laisseperplexe l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).

A lors que Djambala s’apprête à accueillir les plushautes autorités de la République pour fêter lecinquante-troisième anniversaire de notre indé-

pendance, il n’est pas inutile de rappeler que l’agricul-ture est et doit demeurer la première des priorités gou-vernementales. Situé dans une région qui compte parmiles plus fertiles du Congo, le chef-lieu des Plateaux estbien placé pour évaluer l’ampleur de ce défi: s’il parvient,en effet, à aménager ses routes et ses chemins, s’il réus-sit à se doter des matériels nécessaires pour cultiver laterre, s’il forme les agriculteurs et les éleveurs qui sau-ront exploiter au mieux ce vaste capital naturel il de-viendra à coup sûr l’un des greniers du Bassin du Congo.

Encore faut-il que toutes les forces vives du départe-ment se mobilisent dans ce sens afin que la génération àvenir cesse de considérer Brazzaville ou Pointe-Noirecomme des eldorados et se prépare à vivre là où elle estnée. Ce qui est loin d’être aujourd’hui le cas puisque lesgrandes villes fonctionnent toujours comme des ai-mants, attirant vers elle une foule de jeunes qui se trou-vent très vite coupés de leurs racines et perdus dans lajungle urbaine.

Ce que doivent comprendre les responsables locaux etdépartementaux c’est qu’il ne suffit pas, pour éviterl’émigration interne, d’aménager des voies de communi-cation, de construire des écoles et des centres de santé,d’apporter les équipements nécessaires pour cultiver laterre ou exploiter la forêt. Il faut aussi créer des condi-tions de vie individuelles et collectives attrayantes, quipermettent à chacun de vivre dans le confort et la quié-tude. En commençant, bien sûr, par la sécurité sans la-quelle il n’est pas de liberté possible.

Dans cette grande affaire il va de soi que les conditionsmatérielles doivent être réunies de telle façon que les fa-milles ne soient pas tentées de fuir le lieu où elles sessont bâties. Mais il est tout aussi essentiel de faire ensorte que les spectacles, la culture, le sport, l’informa-tion, les moyens modernes de communication permet-tent à chacun de rester en prise directe avec la sociétéet avec le reste du monde.

Attention donc à ne pas négliger ce qui paraît au-jourd’hui secondaire et qui se révèlera demain détermi-nant.

Les Dépêches de Brazzaville

Cette grande marche sportivedu 3 août à Brazzaville visait àexprimer l’adhésion desfemmes à la tenue de leurcongrès constitutif du 7 au 10août.Du rond-point Moungali austade Saint-Denis à Mpila, enpassant par les avenues de laPaix et de France, la marche amobilisé plusieurs centainesde militantes du PCT. Elle aété initiée par Inesse ElengaIngani, soutenue par EstherNgayama, présidente du co-mité d’organisation ducongrès, et Arlette Soudan No-naut. Il s’agissait d'abord desensibiliser l’opinion à la tenuede leur congrès, du 7 au 10août au palais des Congrès. Àl’issue de ces assises, une nou-

velle organisation féminine, ju-gée plus rassembleuse, effi-cace et stratégique verra lejour, conformément aux déci-sions prises au sixièmecongrès extraordinaire de leurparti. « Cette marche, pournous, est l’expression del’engagement et de la déter-mination des femmes à semobiliser et s’investir pourla mise en œuvre des recom-mandations du sixièmecongrès extraordinaire denotre parti, qui avait décidéde la mise en place d’une or-ganisation unique desfemmes », a dit le secrétairegénéral du PCT, Pierre Ngolo,qui a salué l’initiative et promisaux femmes le soutien duparti. À travers cette marche

sportive, les femmes ont aussivoulu exprimer leur soutien in-défectible au président DenisSassou N’Guesso. « Nous lesfemmes, nous voulons mon-trer à travers cette marche,que nous sommes détermi-nées à porter le PCT commeune femme porte son enfantjusqu’à son terme, et commele PCT n’a pas de terme, nousportons le président DenisSassou N’Guesso jusqu’à lafin de sa mission », a indiquéInesse Elenga Ingani. De nom-breux responsables du PCT ontassisté les femmes dans cettedémarche. Entre autres : PierreNgolo, secrétaire général de ceparti ; Gabriel Oba Apounou etSerges Michel Odzoki.

Firmin Oyé

VIE DES PARTIS

Les femmes du PCT organisentune marche

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C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������� POLITIQUE | 3

Le tirage au sort des dix jurés s’estdéroulé le 2 août au palais dejustice de Brazzaville. Au total, sixtitulaires et quatre suppléants vontsiéger aux côtés des jugesprofessionnels. Ils ont prêtéserment devant vingt des vingt-troispersonnes incarcérées à la maisond’arrêt depuis plus d’un an dans le cadre de cette affaire. Le procès tant attendu est inscrità l’ordre du jour de la session cri-minelle de la Cour d’appel deBrazzaville qui s’ouvre le mardi 6août prochain. Cette session, ou-verte au public, sera retransmiseen direct sur certaines chaînes deradio et de télévisions. Elle exami-nera également d’autres affaires àcaractère criminel. Prélude à cerendez-vous judiciaire, le prési-dent de la Cour d’appel de Brazza-ville, Mathurin Bayi, a installé lesdix jurés dans leurs fonctions aucours d’une audience qui s’est te-nue le vendredi 2 août, en pré-sence des avocats de la défense.Dans son réquisitoire, le procu-reur général près la Cour d’appelde Brazzaville, Corneille Moukala-Moukoko, a précisé que le rôle desjurés consistera à mener active-ment les débats, à rechercher lespreuves aux côtés du premier pré-sident de cette juridiction, en met-tant leur savoir et leur intelligenceen œuvre pour la manifestation dela vérité. Il a aussi rappelé que le

serment contenu dans l’article 255du Code de procédure pénale pré-cise à l’endroit des jurés leurs obli-gations d’attention, d’impartialitéet de respect du secret des délibé-rations, même après la cessationdes fonctions de juré. « La forma-tion du jury de jugement de laCour criminelle en audiencepublique est une disposition ca-pitale, et le serment des jurés estune formalité substantielle quidoit, à peine de nullité, être ac-complie avant l’ouverture desdébats », a-t-il souligné. Selon lui,la procédure que les jurés vontmener repose sur trois principes :l’oralité, la publicité et la contra-diction. Le caractère d’oralité de laprocédure de jugement découle,a-t-il expliqué, du principe d’in-time conviction qui est à la base del’activité du juge répressif. Il a éga-lement indiqué que le juge ne doitformer son opinion que d’après lespreuves qui ont été directement etimmédiatement soumises aux dé-bats. « L’intime conviction, c’estl’élément fondamental qui dis-tingue le siège du parquet. Àl’origine, les détracteurs du sys-tème de l’intime conviction di-saient que la notion est fondéesur le jugement par des citoyensignorant les choses du droit quise prononcent par oui ou nonavec pour seul guide leurconscience, pour seule lumière

leur raison, et n’ont pas à moti-ver leurs décisions », a ajoutéCorneille Moukala-Moukoko, indi-quant que l’intime conviction estl’attitude que doit adopter le juréqui doit s’interroger, rechercher,dans la sincérité de sa conscience,quelle impression ont fait, sur saraison, les preuves rapportéescontre l’accusé et les moyens desa défense.

Le procureur général est la bêtenoire des avocats de la défense

Le juge et le juré doivent, a-t-il in-diqué, répugner profondément àcondamner s’ils ne sont pasconvaincus de la commission del’infraction par telle ou telle autrepersonne. Car c’est à ce niveauqu’intervient la notion de pré-somption d’innocence chère auxdéfenseurs des droits de l’hommeet dans laquelle s’enracine ledoute préalable du juge qui nepeut être vaincu que par la preuveloyalement et contradictoirementdébattue devant lui. « Votre dé-partement est certes celui de lajustice, mais également celuides droits humains. Le parque-tier représente, lui, la société etagit à l’audience en son nom. Ilest le principal accusateur quidoit démontrer, preuves à l’ap-pui, la commission des infra-ctions par tels ou tels accusés.

Sachez que le procureur généralest la bête noire des avocats dela défense qui doivent coûte quecoûte sauver la tête de leursclients », a rappelé le procureurgénéral. S’agissant de la publicité des dé-bats à l’audience, il a déclaré que

c’est une formalité essentielle desprocédures d’audience qui est, àn’en point douter, une sérieuse ga-rantie tant pour le justiciable quepour la Cour. Quant à la contradic-tion, il a dit qu’elle était le trait leplus capital dans la procédure. Lesparties sont présentes aux débats,produisent leurs preuves et com-battent librement les preuves desadversaires. Chaque accusé a ledroit d’être assisté par un avocat.Cette assistance est même obliga-toire devant la Cour criminelle, etles indigents qui ne peuvent s’of-frir les services d’un avocat se leferont commettre d’office par leprésident. « En votre qualité dejurés, élément non profession-nel mais faisant partie intégrale

de la magistrature assise, doncayant pour fonction principalede juger les affaires à vous sou-mises à l’occasion de cette ses-sion criminelle, vous serez sou-mis au principed’indépendance qui dominel’organisation des juridictions

répressives. Votre indépen-dance sera manifestée vis-à-visdu gouvernement, vis-à-vis desautres pouvoirs et autorités ju-diciaires intervenant dans leprocès pénal, mais aussi àl’égard des justiciables », a mar-telé Corneille Moukala-Moukoko,précisant qu’il était strictementprohibé aux jurés de manifesterprématurément leur opinion afinde garantir leur impartialité et em-pêcher une influence illégitimesur les autres. En rappel, les explosions du 4mars 2012 à Brazzaville avaient,selon les sources officielles, tué283 personnes et causé de nom-breux dégâts matériels.

Parfait Wilfried Douniama

AFFAIRE DU 4-MARS

Le procès s’ouvre le 6 août à Brazzaville

À la demande du président de l’audience, deux des vingt-trois accusés ont pris laparole pour exprimer leur inquiétude sur la qualité de certains jurés qui pourraientavoir des comptes à rendre à l’un des inculpés. Le colonel Marcel Ntsourou s’estexprimé à cette occasion. « Nous avons fait la guerre dans ce pays, particulière-

ment dans la zone du Niari, de la Bouenza, du Pool. Il y a des gens qui ont perdu

des parents et subi des dommages. S’il y a ceux qui se retrouvent dans ce cas, je

préfère qu’ils se retirent parce qu’ils peuvent nourrir certains sentiments contre

nous. C’est à vous de demander mais j’en fais un problème spécifique. Ils juge-

ront en leur âme et conscience.»

À la tête du ministère desAffaires foncières et dudomaine public dont il a la

charge depuis quatre ans, PierreMabiala s’est donné une réputa-tion diversement interprétée.Une réputation, mais aussi cetteimage d’homme en blouse, som-brero enfoncé dans le crâne, qu’ilaffectionne lorsqu’il descend surle terrain : « Attention, il va lan-cer ses Caterpillar ! », se prend-on à douter, chaque fois qu’il esten « exercice ».

Pour les uns, ce ministre déposi-taire d’un attribut qui se recoupeavec l’ordre public est un casseurinjuste, qui s’en prend aux pluspetits, presqu’aux pauvres, enbrisant les murs de maisonsconstruites, d’après lui, là où il nefallait pas. Pour les autres, dansun environnement où la démis-sion et le laisser-aller prennentcorps et s’enracinent, en voilà unqui a le courage et la volonté deremplir sa tâche sans atermoie-ment. Comme dans toute action

d’intérêt public, eh bien, PierreMabiala a ses détracteurs et sesadmirateurs.

Passons ce cap de l’action gou-vernementale sur laquelle nousne fondons pas de conclusionpour évoquer un sujet qui a dé-frayé la chronique ces derniersjours et sur lequel, sous réversed’en quantifier la pertinence,Pierre Mabiala a dû marquer despoints. Le 27 juillet, en effet, leministre des Affaires foncières etdu domaine public a pris l’opinionà témoin avec la création pard’anciens miliciens Cocoyes etMambas d’une « Dynamique pourla paix ». Une mutuelle au sein delaquelle ces ex-combattants dubord du président Pascal Lis-souba pendant la guerre du 5 juin1997 comptent investir leursénergies positives, conscients,ont-ils eux-mêmes déclaré,d’avoir été « manipulés, abuséset laissés pour compte ».

Non seulement cette reddition,

au sens noble du terme, s’est dé-roulée à Dolisie, chef-lieu du dé-partement du Niari, considérécomme l’une des places fortes del’Union panafricaine pour la dé-mocratie sociale, mais le nombrede ces ex-guerriers de « bonnevolonté », 343 au total, montreque l’adhésion au message depaix a été largement partagéparmi eux. Adhésion à la paix,mais c’est bien évidemment aussiun cri du cœur de ces derniers endirection des pouvoirs publics,chargés en tant quel tels, de gérerle passif de tous les conflits armésque le Congo a connus dans lesdécennies écoulées.

En supervisant la création de cemouvement impliquant d’an-ciennes milices partisanes, PierreMabiala a certainement puisédans un fonds mêlant activité po-litique et solidarité fraternelle.Député, puis sénateur, puis en-core député de Makabana (Niari),cet ancien de l’Union de la jeu-nesse socialiste congolaise qui a

accédé au Comité central du Particongolais du travail lors ducongrès extraordinaire tenu en2011, est aussi originaire du Niari.Mais, quelle que soit l’apprécia-tion que l’on aura de l’acte qu’ilvient de poser à Dolisie, ville quiattendait, ce qui est vrai, de rece-voir le président de la Répu-blique, en visite de travail dans leNiari et la Bouenza, le constat quisaute aux yeux est le suivant : il yavait encore des ex-miliciens à ré-insérer dans la vie active.

Devant une telle initiative quipourrait en appeler tant d’autres,les ex-miliciens concernés, ouceux qui hésitent à se reconvertir,dans le Niari ou ailleurs, de-vraient prendre conscience de ceque le salut pour eux-mêmes,pour leurs familles et pour le paysréside dans la disponibilité dechacun à apporter sa pierre àl’édification nationale. En espé-rant que le geste de Dolisie ferades émules !

Gankama N’Siah

LE FAIT DU JOUR

Pierre Mabiala : des points…

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4 | ÉCONOMIE C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

Faciliter l’éclosion de l’artisanatcongolais, tel est le but de cetteformation professionnelleannoncée, le 31 juillet, par laministre des Petites et MoyennesEntreprises (PME) et del’Artisanat, Yvonne-AdelaïdeMougany.Impressionnée par la qualité desobjets d’art réalisés par les arti-sans et par leur professionna-lisme, Yvonne Adelaïde Mou-gany a pris cet engagementd’organiser une formation à l’at-tention des artisans du Congo.Depuis quelques jours en effet,ces derniers sont réunis àl’Agence nationale de l’artisa-nat, à Brazzaville, dans le cadred’une exposition. Résolument engagée pourl’éclosion du secteur de l’artisa-nat au Congo, la ministre quitient à développer le volet for-mation, a précisé que la série deformations à l’endroit des arti-sans vient en complément decelle déjà reçue par un échan-tillon de femmes en Chine, dansla filière broderie. « Il y a né-

cessité d’encadrement, d’uneformation ciblée pour que lesartisans améliorent la qualitédes produits ainsi que le des-ign, car c’est le design qui per-

met d’attirer les clients, no-tamment les acheteurs profes-sionnels », a-t-elle déclaré.Dans sa vision, il s’agit de ren-forcer les capacités profession-

nelles des artisans afin qu’ilsaméliorent positivement leursprestations et deviennent pro-fessionnellement plus compéti-tifs et capables d’attirer les

acheteurs professionnels. PourYvonne Adélaïde Mougany : « Ilfaut qu’on se fixe pour objectifd’avoir des produits qui se-ront présentés aux acheteursprofessionnels lors du pro-chain salon de Ouagadougou,réservé uniquement aux arti-sans professionnels ». Au cours de cette visite, la mi-nistre a relevé des progrès subs-tantiels dans la plupart des fi-lières, notamment dans lesdomaines de la broderie, de labijouterie, de la céramique ainsiqu’au niveau des produits agroa-limentaires, précisément lesconfitures. Par ailleurs, la minis-tre des PME a affirmé vouloirtout mettre en œuvre pour quele projet du village artisanal en-visagé par le gouvernement soiteffectif. Ce village sera pour lesartisans un cadre approprié detravail. Pendant cette visite, laministre des PME était accom-pagnée de sa collègue en chargede la promotion de la femme,Catherine Embondza-Lipiti.

Firmin Oyé

PME

Des artisans congolais en formation

Les ministres Yvonne-Adélaïde Mougany et Catherine Embondza-Lipiti visitant une exposition de produits artisanaux

« Alima » et « Likouala », c’estainsi qu’on a débaptisés cesdeux nouveaux navires enprovenance de France. Ledéplacement que le ministreBernard Tchibambelela aeffectué sur Pointe-Noire, le1er août, lui a permis de lesréceptionner au port autonome. Mais selon le ministère de laPêche et des ressources halieu-tiques, la réception officielle sefera à Brazzaville où ils vont êtreacheminés par voie ferroviaireavant d’atteindre leur destina-tion finale que sont les départe-ments de la Likouala et de la Cu-vette. Ici comme là-bas, ilsseront opérationnels après ob-tention du certificat de navigabi-

lité. À Pointe-Noire, le ministre apu apprécier les caractéristiquesde ces deux engins : une lon-

gueur de 10,80 mètres, une lar-geur de 3 mètres, un creux de 60centimètres, un poids à vide de1,8 tonne, une capacité decharge de 4 tonnes (pouvantmonter à 6 tonnes), un tirantd’eau de 40 centimètres, unesurface de pont de 27 mètrescarrés, une autonomie de 200milles à 20 nœuds, une vitessemaximum de 27 nœuds et unemotorisation de 250 CV. Lesdeux navires, « Alima » et « Li-kouala », sont dotés d’un réser-voir de carburant de 400 litres,un convertisseur électrique, unepompe à eau, un groupe froid,une chambre frigorifique, unvire-filet, une centrale hydrau-lique… Ils sont aussi équipés

d’un échosondeur de dernièregénération qui fait des photospermettant de détecter les

bancs de poissons, les troncsd’arbre, les épaves ou les ro-chers.« Alima » et « Likouala » ont étéconstruits par la société fran-çaise soumissionnaire, AtlanticPêche & Aquaculture, à qui lemarché avait été attribué. Cesbateaux destinés à la pêchecontinentale, dont la construc-tion a duré six mois, ont la parti-cularité d’avoir une coque enaluminium spéciale et prévuepour les eaux salées, avec unfond plat qui leur permettra denaviguer même en périoded’étiage. « Nous avons choisil’aluminium du fait de sa légè-reté, sa résistance et son entre-tien très faible », a indiqué Hof-baeur Thomas, directeurgénéral d’Atlantic Pêche &Aquaculture. Cette coque, dont la durée devie est de 30 à 40 ans, a uneépaisseur de 6 millimètres. Elleest composée de 6 caissonsétanches qui, selon le directeurgénéral, empêchent les naviresde couler : « Nous avons optépour ce système en sachant quedans les différents cours d’eauil y a des rochers. Dans ce cas,un caisson se remplira, maisles cinq autres resterontétanches. »La visite des bateauxpar le ministre s’est déroulée enprésence d’Irène Mboukou-Kim-batsa, conseillère à la pêche,aquaculture, agriculture et éle-vage du président de la Répu-blique.

Lucie-Prisca Condhet-N’Zinga

La validation de ce rapport par leministère du Tourisme et de l’en-vironnement donnera à cette so-ciété spécialisée dans l’exploita-tion du fer, la permission depoursuivre ses recherches. « On afini la phase des études. Onpasse maintenant aux étapesd’exploration et d’exploitation.La grande étape a été l’étude en-vironnementale que nous avonsréalisée pendant les deux der-nières années de nos études àMayoko. La permission du mi-nistère de tutelle nous donnerala permission de progresserdans notre travail », a indiquéJohn Welborn, à l’issue de l’au-dience, le 31 juillet à Brazzaville.

La réglementation du Congo exigeque toutes les activités écono-miques liées aux exploitations deses ressources naturelles soientaccompagnées d’une étuded’impact environnemental et so-cial. Celles-ci consistent à veillerà ce que les effets nocifs quepeut engendrer l’activité n’aientpas d’impacts sur l’environne-ment et la population environ-nante. « Sans le documentmontrant que l’environne-ment a été pris en compte, lesactivités de la société concer-née seront arrêtées », a signifiéle directeur de l’Environnement,Joël Louméto.

Lopelle Mboussa Gassia

MINES

La société Congo Mining négocieun certificat de conformitéLe directeur général de la société Congo Mining, John Welborn, aprésenté au ministre du Tourisme et l’environnement, Josué RodrigueNgouonimba, le rapport d’études environnementales et socialesréalisées à Mayoko, dans le Niari.

Le ministre Josué Rodrigue Ngouonimba, au centre, lors de l'audience

PÊCHE

Le Congo acquiert deux navires

Les navires « Likouala » et « Alima »

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SOCIÉTÉ | 5C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

La feuille de route sur la santéde la mère et de l’enfant a étéfinalisée et validée à l’issue del’atelier qui a réuni les expertsen santé sur la redevabilité,récemment à Brazzaville.Cette feuille de route permet derépondre aux nécessités en ma-tière d'enregistrement des nais-sances, des décès et de leurscauses dans les formations sani-taires. Elle vise aussi à la maî-trise des bases de données infor-matisées. « Nous avons finaliséet validé la feuille de route del’atelier d'Ouagadougou en ap-portant des contributions selonles réalités du Congo et enl’adaptant à nos besoins », aprécisé Victorine Nkala, sage-femme principale à la directionde la Santé familiale au servicede la santé sexuelle et de la re-production. D’après elle, leCongo est classé parmi les payssubsahariens aux taux de morta-lité maternelle et néonatale trèsélevés. Pour y remédier, Il s’estdoté de stratégies, notammentla feuille de route de réductionde mortalité maternelle, néo-na-tale et infantile. « Avec les résul-tats de l’enquête démogra-phique et de santé de 2011, desefforts considérables ont étéfaits. En 2007, il y avait 781femmes qui mouraient pour100 000 naissances vivantes.

Aujourd’hui, nous sommes à426 femmes qui meurent pour100 000 naissances », a souli-gné la sage-femme qui a, en ou-tre, reconnu qu’avec les effortsdéployés, « il ne devrait plus yavoir de femmes qui meurentdans cet état, parce que beau-coup de stratégies sont misesen place, notamment le recy-clage des prestataires, les soinsobstétricaux et néonataux d’ur-gence pour une prise en chargeefficace des complications aucours des grossesses, de l’ac-couchement et chez le nou-veau-né après l’accouche-ment ».

Les décès maternels et néonatauxne sont-ils pas dus à la négli-gence des services hospitaliers ?La mortalité maternelle et néo-natale ne dépend pas seulementdu personnel de santé. Il y a desfacteurs favorisants et qui se si-tuent à trois niveaux : la com-munauté elle-même, l’accessibi-lité géographique et financièreaux formations sanitaires, et lepersonnel de santé. On peut dé-plorer le retard de la prise de dé-cision de l’individu. En ce quiconcerne la réception desfemmes qui sont souvent stres-sées par les sages-femmes, Vic-torine Nkala souligne : « Noussommes là pour conscientiser

le personnel de santé, qui doitredoubler d’efforts pour amé-liorer la santé de la mère et del’enfant dans le cadre de la ré-duction de la mortalité mater-nelle et néo-natale. » Notonsque cet atelier avait regroupé lesexperts en santé de l’OMS, lesdirecteurs départementaux duPool, de la Cuvette et de Pointe-Noire, et bien d’autres responsa-bles de différents ministères. Il aété clôturé par la directrice de lasanté familiale, le Dr. YolandeVoumbo Matoumona. Au termedes travaux, le Dr. GhislaineConombo de l’équipe interpays del’OMS basée à Libreville (Gabon) aremercié le ministère de la Santé etassuré que cette structure étaitprête à participer à toute activitémenée par le Congo. Elle a en ou-tre rappelé que les experts ensanté étaient dans l’obligation desuivre la redevabilité pour la santéde la mère et de l’enfant, parce quec’est un engagement pris par leschefs d’État. Au niveau de l’OMSAfrique, le directeur régional re-commande le suivi de la redeva-bilité. À cet effet, le défi à rele-ver n’est autre que la mise enœuvre de ce plan pour obtenirdes ressources afin de montrer àla communauté internationaleque le Congo est capable de te-nir ses promesses.

Lydie-Gisèle Oko

SANTÉ

Le Congo se dote d’une feuillede route néo-maternelle

Roger Koud, agent des Dépêches de Brazzaville,le conseiller AlbertMbouala et M. AntoineMban, informent les pa-rents, amis et connais-sances que le programmedes obsèques de JeanJannot Etou, décédé le 26juillet 2013, à Brazzaville,prévu pour le mardi 6 août,se présente de la manièresuivante :9h 00 : levée de corps à la morgue municipale de Brazzaville 10h 00 : recueillement au domicile du disparu sis 123 rue Komono, Talangaï14 h 00 : départ pour le cimetière privé Bouka16h 00 : fin de la cérémonie.

PROGRAMME DES OBSÈQUES

Ce don est le fruit de la coopérationentre les départements de la Cuvetteet des Yvelines (France). Lepartenariat établi en 2012 prévoyaitl’assistance de l’ONG HôpitalAssistance International (HAI) etl’association Yvelinoise Fidéco dudépartement des Yvelines pourfinancer l’envoi au Congo dematériels, mobiliers et textilesmédicaux.

Suivant les informations recueilliesdans la lettre départementale desYvelines, cette dotation devait êtrerépartie dans les différents centresde santé intégrés (CSI) et hôpitauxdu département de la Cuvette.Ainsi, la remise d’un lot de matérielà l’hôpital général 31-Juillet a étéeffectuée et constitue pour la cir-constance la première phase d’unesérie de distribution qui aura lieudans les CSI d’Owando, de Makoua,de Mossaka, de Loukolela, deBoundji, d’Engana, de Tongo, deBokoma et à l’hôpital régionald’Oyo au cours du mois d’août.Lors de la remise de ce matérielmédical, Emmanuel Ambendé,président du département de la

Cuvette, a mis en avant le rôle bé-néfique de la coopération décen-tralisée joué dans le départementen général et plus précisémentdans le domaine sanitaire. Il a rap-pelé pour la circonstance que « de-puis 2009, les départements dela Cuvette et des Yvelines tra-vaillent en étroite collaborationafin d’améliorer les structuressanitaires du département aunord du Congo ». Selon le com-muniqué des Yvelines, l’hôpital au-rait reçu un lot de matériel médicalcomprenant des tensiomètres, desharicots, des plateaux, un thermo-mètre digital, un pèse-personne,des stéthoscopes, un stéthoscopeobstétrical et un spéculum maissurtout un nombre important detextiles hospitaliers. L’inventairede ce don dénombre à ce jour éga-lement des blouses chirurgicales,des champs opératoires, des che-mises et des pantalons qui servi-ront quotidiennement au person-nel. Le lot de matériel reçu àOwando provient de la fondationHAI et a été acheminé à Owandopar Fidéco courant 2012. Emma-nuel Ambendé a effectué la distri-

bution symbolique en remettant lelot au directeur de l’hôpital géné-ral 31-Juillet à Owando en pré-sence de la représentante localedu département des Yvelines, Na-tacha Bricks-Yonow, et de Fran-çois Mpangani de la direction dé-partementale de la Santé, qui aeffectué la répartition. Le direc-teur de l’hôpital s’est déclaré trèssatisfait de cette remise et a re-mercié les départements de la Cu-vette et des Yvelines pour cettedotation qui, à son avis, « va amé-liorer les conditions de travail àl’hôpital, et particulièrementdans le service de chirurgie ».Rappelons que depuis 2009, dansle cadre de la coopération décen-tralisée avec la Cuvette en Répu-blique du Congo, le conseil géné-ral des Yvelines apporte sonsoutien à l’amélioration des soinsde base. Des opérations de réno-vation et d’électrification de CSI etla mise en place d’un service mo-bile de maintenance des CSI ontété menées depuis cette année,indique la lettre d’informationsdes Yvelines.

Marie-Alfred Ngoma

COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

L’hôpital général d’Owando reçoit du matériel médical

I l est devenu comme une coutume ennuyeuse, dans de nom-breuses réunions pour certaines gens de prendre longuementla parole pour ne dire que peu de choses, voire même rien du

tout. Des gens qui se posent en locuteurs étendus et agressifs lorsdes rencontres administratives et des réunions locales ou natio-nales sont à craindre. Ils disent tout et rien, poussant même l’au-ditoire à l’inattention ou au sommeil forcé.

Pour s’en rendre compte il suffit de poser quelques questions auxparticipants de ces réunions. Réponse: « Il a beaucoup parlépour ne rien dire. Alors que l’essentiel se trouve dans sa der-nière phrase ». La sagesse populaire enseigne que l’on doit par-ler peu et bien, car la même bouche qui nous sauve peut aussinous trahir à travers des déclarations étendues et confuses. Etplus on est loquace plus on sort facilement de l’ordre du jour de laréunion.

Ceci étant, le bruit non prudent et coloré d’une convivialité dé-mesurée des réunions peut pousser certains à dévoiler même dessecrets de leurs administration ou entreprise. Et après suivent desregrets d’avoir trahi l’entité. Comment comprendre que certainsresponsables des partis politiques, des organisations non gouver-nementales, des associations, administrations et services veuillenttoujours tout dire lorsqu’il s’agit des affaires sérieuses qui enga-gent l’entité dans une certaine mesure ? Qu’on le veuille ou non,chaque service ou corporation a bien une charpente secrète faited’informations qui ne sont pas à divulguer. Le faire serait avoir «une bouche qui suinte » et cela pourrait être préjudiciable pour lacollectivité.

En clair, le beaucoup parler pousse certains politiciens à créer del’amalgame et des confusions. Et même si l’un des principes élé-mentaires de la démocratie est la libre expression, il doit s’ac-compagner d’une autocensure. Aucune organisation n’est épar-gnée par ces grands bavards et « bruiteurs ». On les voit dans lafinance même si celle-ci demande qu’on parle peu, en politiquemême si le propre de la politique exige une certaine prudencedans le parler, dans les associations même si certains textes in-terdisent de longs bruits, dans la presse même si dans ce domainele traitement de l’information écarte le long discours.

Il y a dans la vie des choses que l’on ne peut dévoiler au grand jour,car plus on a la bouche ouverte, plus les autres se méfient de vouset l’on devient dangereux pour les autres. Combien de foyers sedisloquent à cause de la bouche trop ouverte de l’un des époux ?Combien de services volent en éclats à cause de l’indiscrétion decertains. Combien de partis politiques ont des ennuis à cause del’imprudence dans le discours de ses membres.

Tenez ! Il n’est pas mauvais qu’un chef amuse ses collaborateurs,mais cet amusement demande une certaine prudence dans le par-ler, sinon l’on crée des fissures dans la fonction que l’on assume.Un long bruit peut pousser à des contradictions. Soyons doncconcis et prudents dans notre parler si les circonstances le de-mandent.

Faustin Akono

HUMEUR

Dire peu et bien vaut mieuxque parler beaucoup !

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6 | ANNONCES

POUR VOS CADEAUX EN PEINTURE, SCULPTURE, CÉRAMIQUE ET VASES MURAUX : UNE SEULE ADRESSE :

LE MUSÉE GALERIE DU BASSIN DU CONGOSIS DANS L’ENCEINTE DES «DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE»

C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

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SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 7C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

Patric Nguimbi encore la veuve Bouetouzatinia et les enfants Boue-touzabilanio, informent les parents amis et agents Meridien que l’inhu-mation de leur père aura lieu le lundi 05 aout 2013, d’après leprogramme ci-après 9h00 : levée du corps à la morgue municipale de Brazzaville.10h : recueillement au domicile familial sis n° 9 Mbala prospère casede gaule Bacongo 13h30 : départ pour le cimitière de Wayaka 12h30 : départ pour le poste d’Armée du Salut de Bacongo.

PROGRAMME DES OBSÈQUES

L’attaché de défense prèsl’ambassade de Chine au Congo afait cette déclaration le 31 juillet àl’occasion de la célébration duquatre-vingt-sixième anniversaire dela Fondation de l’armée populaire delibération de Chine (APLC).« Depuis la première visite d’unedélégation congolaise militaire enChine en 1965, la coopération entrela Chine et le Congo ne cesse de sedévelopper et de se consolider dansles domaines de la formation desstagiaires, des échanges de visites,

jusqu’aux acquisitions d'équipe-ments », a déclaré le colonel Xu Guo-pei, attaché de défense près l’ambas-sade de Chine au Congo. « L’APLCn’hésitera pas à partager ses expé-riences et son savoir-faire avec sesamis congolais et souhaite que leCongo se dote d’une armée moderne», a-t-il ajouté. Dans son discours, l’at-taché de défense a tout d’abord faitl’historique de l’APLC depuis sa créa-tion à la suite du soulèvement deNanchang du 1er août 1927 jusqu’àce jour. « L’histoire de l’APLC est

comme une longue marche, elle atraversé des époques dures. Cepen-dant, elle ne cesse de grandir en mo-dernisant ses forces armées. Ellecontribue énormément à la sauve-garde de la souveraineté, de l’uniténationale, de l’intégrité territorialeet de la paix mondiale. L’APLC joueun rôle important pour la matéria-lisation du rêve de la Chine », a-t-ilindiqué.Il a ensuite parlé de la politique de dé-fense de la Chine. Il s’est souvenu despropos contenus dans le Livre blanc

de la Défense nationale publié cetteannée, qui explique le contexte de sé-curité et les missions de l’APLC. « Lapolitique de défense de la Chinen’est pas agressive. Dans ce mondebouleversé, la Chine fait face à desdéfis sécuritaires complexes. Elle neconstitue pas de menace envers au-cun autre pays, cependant elle nesouhaite pas être menacée par d’au-tres. Elle a droit à une défense légi-time pour la sécurité nationale et ledéveloppement pacifique du pays »,a-t-il insisté. Le colonel Xu Guopei a

également souligné le rôle responsa-ble que joue la Chine depuis plus d’undemi-siècle dans la coopération avecl’Afrique, son engagement sur lecontinent africain qui, non seulementa contribué au redressement de sonéconomie mais aussi a stimulé son au-tonomie. « Depuis la réunion deBandung en 1955, qui a marqué ledébut de la coopération sino-afri-caine, la Chine et l’Afrique ont dé-veloppé un partenariat à partségales, dans lequel la coopération abénéficié aux deux côtés et a créé un

scénario prometteur gagnant-ga-gnant. La Chine ne pratique pasle néocolonialisme, comme l’avaitdéclaré le président Denis SassouN’Guesso lors de la visite officielleau Congo de son homologue Chi-nois », a rappelé l’attaché de dé-fense. De nombreux officiers desforces armées congolaises ont prispart à cette cérémonie commémo-rative, ainsi que des militairescongolais ayant reçu une formationen Chine.

Yvette-Reine Nzaba

COOPÉRATION MILITAIRE

La Chine souhaite accompagner la modernisation del’armée congolaise

L'ambassadeur de Chine encadré par des officiers des FAC

Pour conforter l’histoire deBrazzaville, le comité s’estdonné cinq missions essen-tielles, notamment celles deréunir et archiver les infor-mations, produire un docu-ment retraçant l’histoire, ini-tier, étudier et proposer àl’autorité municipale despistes de réflexion sur les ac-tions à entreprendre pour fa-voriser la connaissance del’histoire de la ville capitaledu Congo.Ce comité est chargé égale-ment d’établir et soumettre àl’approbation du conseil mu-nicipal les circuits touris-tiques thématiques de Braz-zaville mettant en valeur sonpatrimoine culturel, son his-toire et sa vie artistique. Ilidentifiera aussi le patri-moine historique de Brazza-ville afin d’en assurer latransmission au service cul-turel municipal habilité pourimmatriculation. SelonHugues Ondaye, conseillerculturel du maire, cette ini-tiative contribue à « renfor-cer le rayonnement de laville de Brazzaville, favori-ser le dialogue des cultureset améliorer les conditionsde vie des habitants par leregroupement d’une écono-mie créative locale. Il s’agitde renforcer la cohésion so-ciale en donnant à Brazza-ville une mémoire apaiséepour construire l’avenir etfaire émerger une culturedu développement et fairede cette ville une destina-tion touristique attractivepour sa vitalité culturelle. »Le comité d’histoire estchargé de s’occuper égale-ment de la mobilisation dupotentiel dont dispose la villeen matière de coopération in-ternationale pour accroîtresa visibilité dans le monde.

Afin d’amorcer une dyna-mique de coopération cultu-relle décentralisée, plusieursaxes sont à explorer, notam-ment, un partenariat avec LaHavane (Cuba) sur le thèmepatrimoine et tourisme cultu-rel, un autre avec les villes deWashington et de Richmond(États-Unis) en ce quiconcerne la culture, l'envi-ronnement, les jeux et loisirset enfin la création d’une bi-bliothèque musicale en par-tenariat avec l’Unesco et leConseil international de lamusique. « Brazzaville estdonc sur le point de deve-nir la première capitaleAfricaine à être admisedans ce réseau de villescréatives que l’Unesco alancé en octobre 2004 pourencourager la mise en va-leur du potentiel créatif, so-cial et économique que dé-tiennent particulièrementles collectivités locales et depromouvoir de la sorte surle terrain les objectifs de ladiversité culturelle del’Unesco », explique HuguesOndaye. Afin de saluer cetteheureuse initiative, le Profes-seur Théophile Obenga croitqu’« il est possible de fairede l’histoire pour la préhis-toire après plus d’un siècleque fut créée la ville de Braz-zaville. On fait l’histoire àtout moment, le passé reste. »Il a évoqué ainsi les premierscomices agricoles, lesconcours de fleuristes et lesconcours scolaires de l’AEFqu’organisait la ville Brazza-ville. Le professeur ThéophileObenga et le docteur AntoineAïssi, deux éminents histo-riens, ont rehaussé de leur pré-sence la composition de ce co-mité présidé par HuguesNgouélondélé.

Fortuné Ibara

PATRIMOINE NATIONAL

La ville de Brazzavillemet en place un comité d’histoireLa mise en œuvre de ce comité découle de l’application de la délibérationn° 026-2012/MID/DB/CB/CM/BE/PS portant création du comité d’histoire dela ville de Brazzaville. Composé d’une dizaine de personnes, le comité deBrazzaville a été intronisé le 1er août à l’hôtel de ville par le maire de lacapitale du Congo, Hugues Ngouélondélé.

Les résultats du premier tour del’élection présidentielle du 28 juilletont été rendus publics vendredi. Ilsdonnent l’ancien Premier ministre,Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en têteavec 39, 24% contre 19, 44 % pourl’ex-ministre des Finances, SoumaïlaCissé. Un second tour aura lieu le 11 août pour départager les deuxcandidats. Aussitôt après l’annonce des résul-tats par Moussa Sinko Coulibaly, leministre de l’Administration territo-riale, les partisans d’IBK ont affichépubliquement leur joie dans les ruesde Bamako et d’autres villes, clamantque le candidat du Rassemblementpour le Mali l’emportera au secondtour.À Brazzaville, les Maliens qui for-ment la plus forte communautéétrangère ouest africaine ont éténombreux à réagir à la suite de laproclamation du scrutin. Certainsont fait savoir que le vote sera serréentre les deux candidats en raisondes alliances qui vont être concluesentre les candidats malheureux duscrutin en faveur de Soumaïla Cissécontre le candidat en ballotage favo-rable. D’autres au contraire estimentqu’Ibrahim Boubacar Keïta est déjà

« pressenti vainqueur de la prési-dentielle et ne pourra que rempor-ter l’élection ». Malgré le fait que les deux camps re-cherchent des ralliements parmi lescandidats malheureux du 1er tour,nombreux soutiennent qu’IBK restele favori du second tour pour la sim-ple raison que les Maliens lui ont déjàdonné la preuve de leur confiance.« Le score qu’on a réalisé est vrai-ment encourageant, cela prouveque le peuple est derrière le candi-dat IBK (…). Et nous croyons quela victoire reviendra dans notrecamp », a fait remarquer un suppor-ter de l’intéressé à Brazzaville.Soumaïla Cissé de l’Union pour la Ré-publique et la démocratie se veutconfiant. Il s’est engagé à prendredes mesures qui s’imposent pour lut-ter contre la fraude dénoncée au pre-mier tour. Le candidat de l’Adéma(Alliance démocratique du Mali)Dramane Dambélé, arrivé troisièmelors du premier tour avec 9, 6% adéjà annoncé qu’il soutiendra IBK ausecond tour, alors que son parti a de-mandé aux militants de porter leurssuffrages sur l’économiste SoumaïlaCissé. « J’appelle à voter au secondtour pour Ibrahim Boubacar

Keïta. Avec IBK, nous sommes àl’Internationale socialiste. Nouspartageons les mêmes valeurs », adéclaré Dramane Dambélé lors d’uneconférence de presse samedi. Il a dé-ploré le fait que son parti ne l’a pasconsulté avant d’appeler à voterIbrahim Boubacar Keïta. « La déci-sion de Dambélé n’engage que luiseul. C’est le parti qui décide. Lesmilitants suivront notre mot d’or-dre de voter pour SoumaïlaCissé », a assuré le président par in-térim de l’Adéma, Iba N’Diaye.En attendant le 11 août, l’heure estmaintenant aux tractations. Les Ma-liens seuls choisiront qui d’entred’Ibrahim Boubacar Keïta et Sou-maîla Cissé sera porté à la magistra-ture suprême du pays. Mais il faut si-gnaler que quel que soit l’élu, le futurprésident malien devra affronter denombreux défis, dont en premierlieu, celui de la cohésion nationaled’autant que le Mali sort d’uneguerre qui allait consacrer sa parti-tion en deux, mais doit son retour àla normale grâce à l’Intervention mi-litaire française, appuyée par lesforces africaines et onusiennes.

Nestor N’Gampoula

MALI

Le second tour opposera Ibrahim Boubacar Keïta à Soumaïla Cissé

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8 | ANNONCE C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

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PUBLI-INFO | 9C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

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10 | ANNONCES C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

1.Le Gouvernement de la République du Congoa obtenu un crédit de l’Association Internationalede Développement (IDA) pour contribuer au fi-nancement du Projet « Forêt et DiversificationEconomique (PFDE) et a l’intention d’utiliser unepartie de ce crédit pour effectuer des paiementsau titre du Marché de fourniture de véhicules.2.L’Unité de Coordination du Projet Forêt et Di-versification Economique (PFDE) sollicite des of-fres fermées de la part de soumissionnaireséligibles et répondant aux qualifications requisespour fournir dix-neuf (19) véhicules tout terrainsuivants destinés aux Directions Départementalesdu Ministère de l’Economie Forestière et du Dé-veloppement Durable ainsi qu’à la Coordinationdu PFDE :Lot unique constitué de véhicules suivants : Un(01) véhicule 4x4 Station Wagon type 1; trois (03)véhicules 4x4 Station Wagon type2; trois (03) Ca-mionnettes double cabine ; douze (12) Camion-nettes pick up.3.La passation du Marché sera conduite parAppel d‘offres national (AON) tel que définit dansles « Directives : passation des marchés financéspar les Prêts de la BIRD et les Crédits de l‘IDA »édition 2011, et ouvert à tous les soumission-naires de pays éligibles tels que définis dans lesDirectives. 4.Les soumissionnaires éligibles et intéresséspeuvent obtenir des informations auprès del’Unité de Coordination du PFDE, sise QuartierOCH, Case J 142/V, Moungali III-SOPROGI, Braz-zaville, Tél 00 242 05 616 95 74/06 817 06 33,courriel :[email protected] et prendreconnaissance des documents d’Appel d’offres à

l’adresse mentionnée ci-dessus de 8 heures à 16heures, heures de Brazzaville.5.Les soumissionnaires intéressés peuvent obte-nir un dossier d’Appel d’offres complet en Fran-çais à l’adresse mentionnée ci-dessous contre unpaiement non remboursable de cinquante mille(50 000) Francs CFA. La méthode de paiementsera : versement en espèces ou virement ban-caire au compte FDE/Fonds Etat n° 300110002020586653001 74 ouvert à la Banque Crédit duCongo, Agence de Centre- ville au nom du Projet« Forêts et Diversification Economique ». Le do-cument d’Appel d’offres sera adressé par courrierexpress ou par voie électronique à tout soumis-sionnaire qui en exprime la demande et les fraisd’expédition sont à sa charge.6.Les offres devront être soumises à l’adresse duPFDE ci-dessous au plus tard le 20/08/2013 à 12heures, heure locale de Brazzaville. La soumis-sion des offres par voie électronique ne sera pasautorisée. Les offres remises en retard ne serontpas acceptées. Les offres seront ouvertes en pré-sence des représentants des soumissionnairesprésents en personne ou à distance à l’adressedu PFDE mentionnée ci-dessous le 20 /08/2013à 12 heures 30 minutes. Les offres doivent com-prendre une garantie de l’offre, pour un montantéquivalent à 12 Millions de FCFA. 7.L’adresse à laquelle il est fait référence ci-des-sus est : Projet Forêt et Diversification Econo-mique (PFDE) ; Quartier OCH ; Case J142/V,Moungali III-SOPROGI ; Brazzaville ; Républiquedu Congo.

Fidèle NKOUNKOUCoordonnateur du PFDE

AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N°001/MEFDD-CAB/PFDE/AON/F/2013

Je m’appelle Pepa Babingui Nirvana. Désormais, je désire être appelée : Pepa Vertu Nirvana. Tous ceux quiont intérêt peuvent faire opposition dans un délai de 3 mois.

5 août 2008-5août 2013, voici 5 ans déjà, jourpour jour que Jean Yanga fut arraché à l’amourde ses enfants Nelly, Christ et Jydhel ainsi queleur maman. En cette date commémorative,nous prions tous qui l’ont connu et aimé d’avoirune pensée spéciale et pieuse pour lui.Papa, tu resteras à jamais gravé dans noscœurs. À cet effet, des messes seront dites le 5août 2013 à 6 heures aux églises Fatima, Anne-Marie Javouhey et la Cathédrale sacré-cœur.

IN MEMORIAM

CHANGEMENT DE NOM

03 août 2012 – 03 août 2013Jour pour jour cela fait une année que la mortarrachait à l’affection de famille notre tendrenommée Mboussa-Inkie Nadia Stella en ce jourde triste anniversaire sa maman le veuveMboussa née Issongo colette, ses frères etsœurs Mbousa, ses enfants, Lika LIKANA sonépoux prient tous ceux qui l’on connu d’avoirune pensée pieuse en sa mémoire ma fille,notre yaya chère maman que son âme reposeen paix en Jésus- Christ.Tu resteras graver à jamais dans nos cœurs.

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INTERNATIONAL / ANNONCES I 11C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

Séminaire de formation sur la LOGISTIQUE Contenu du séminaire : (+ Document gratuit)

•Les approvisionnements ;•Les documents commer-ciaux ;•La gestion des stocks etdes magasins de stockage;•La distribution ;•La gestion des transports; •Les conventions interna-tionales de vente ou inco-terms.

Début : 12 août 2013 Durée : 1 semaineCoût : 25 000 Frs + 1 marker Nonpermanent Lieu : Immeuble en face du halldes légumesAGRICONGO-MarchéTotal (Derrière la fac de droit, àl’étage.) Contacts : 05 556 90 64 / 06937 60 54

La Société italienne deshydrocarbures se réjouit dupartenariat consolidé avecl’Afrique productrice depétrole.Le géant pétrolier italienest littéralement dans l’eu-phorie ces jours-ci, et il n’ya pas que l’annoncejoyeuse de la découvertede nouveaux gisements depétrole et de gaz au largedes côtes de Pointe-Noire.Il dit réaliser l’essentiel deses bénéfices sur le conti-nent, au point qu’il estchez lui en Afrique. Aucours d’une émission de té-lévision mercredi soir àRome, l’administrateur dé-légué d’ENI, Paolo Scaroni,s’est largement réjoui dudynamisme de l’implanta-tion de la société du chienà six pattes en Afrique :« Nous sommes les lea-ders en Afrique.L’Afrique, c’est cheznous. Nous y sommes lepremier producteur

d’hydrocarbures. En-suite viennent, bien en-tendu, tous les autrespays du pétrole, de l’Irakau Venezuela, des États-Unis à l’Angleterre. » Laprésence du géant pétro-lier italien, qui remonte aumilieu des années 1950, n’acessé de confirmer labonne intuition de cettesociété qui sut miser surles pays « négligés » alorspar les majors. Ils avaientquant à eux fait essentiel-lement le choix de l’Iran,de l’Arabie saoudite et desautres émirats du golfeArabo-Persique. « Noussommes présents au-jourd’hui dans 22 paysafricains. En Afrique duNord, nous sommes lespremiers de très loin, etnous ne cessons de croî-tre dans les pays del’Afrique subsaharienne.Au départ, il y avait toutle monde, mais nousavons progressé plus vite

que tous les autres.L’Afrique est un pays (sic! NDLR) qui continue decroître en tant que pro-ducteur d’hydrocar-bures. Nous progressons,l’Afrique progresse : noussommes devenus pre-miers » : c’est ainsi queScaroni résume l’équationdu moment.L’euphorie dela société ENI quant à sesrésultats trimestriels (le ti-tre ENI a bondi à la boursede Milan jeudi à +1,08) sedouble aussi des très bonnesnouvelles venant du Congo.Sur le bassin de Néné Marine(Bloc Marine XII), la sociétéannonce avoir fait « une im-portante découverte de pé-trole et de gaz. Les deuxpuits creusés à ce jourannoncent de potentiali-tés considérables », del’ordre de 20 milliards demètres cubes pour le gaz etde 600 millions de barils depétrole brut.

Lucien Mpama

HYDROCARBURES

ENI : « Nous sommes leadersen Afrique »

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12 | RDC / KINSHASAC���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

La coordination de la sociétécivile de la province ne supporteplus les atermoiements de laBrigade d’intervention à lancerl’offensive contre les groupesarmés et se dit prête à sedésolidariser d’elle si jamais ellerestait figée dans cette attitude.Elle désapprouve, par ailleurs, letracé de la zone de sécurité telleque définie par la Monsuco. Après l’expiration le 1er août del’ultimatum lancé par la Mo-nusco contre tout porteurd’armes ne faisant pas partie desforces nationales de sécurité au-tour de la ville de Goma et Sake,la population du Nord-Kivu adésormais l’œil rivé sur la Bri-gade spéciale d’intervention dequi elle attend une action mili-taire d’envergure contre lesgroupes armés. Visiblement ex-cédée par les exactions récur-rentes des forces négatives dansles territoires sous leur contrôle,la coordination de la société ci-vile du Nord-Kivu vient, par lebiais d’une récente déclaration,d’accorder une semaine à la Bri-gade onusienne pour se mettreà l’œuvre conformément à son

mandat visant la protection de lapopulation civile. Cette der-nière, qui a toujours relativisécertaines actions entreprisespar la Monusco, est loin d’appor-ter sa caution morale à la nou-velle initiative de son chef mili-taire, le général Alberto DosSantos Cruz, eu égard à l’ambi-guïté ayant caractérisé lestermes de l’ultimatum. Pour une large opinion locale,en effet, cet ultimatum de la Mo-nusco n’est qu’une diversion deplus lorsqu’on sait que le M23 etd’autres groupes armés visés nesont plus actifs sur l’axe Goma-Saké où se positionnent désor-mais les forces loyalistes. D’oùl’appel des jeunes du Nord-Kivupour que la Monusco étende sazone de sécurité jusque dans lesterritoires en proie à l’activismedu M23, des FDLR, des ADF-NALU et d’autres milices lo-cales. Il s’agit notamment desterritoires de Rutshuru, Beni,Nyarangongo où la populationsemble être livrée à la merci desgroupes armés. C’est dans cecontexte qu’il faudrait situer lamanifestation du 2 août sur la

route allant du rond-point Bi-rere à l’aéroport devant les bu-reaux de la société civile. Desjeunes en furie ont exigé de laMonusco plus de présence dansces territoires plutôt que de secantonner sur l’axe Goma-Sake.Manipulation ou intoxication ? « Si jamais nos revendica-tions ne sont pas prises encompte, nous allons deman-der à la population de se dés-olidariser de la Brigade d’in-tervention et même de fairepression jusqu’à obtenir sondépart », a déclaré un membrede la coordination de la sociétécivile. A Rusthuru, Beni et ail-leurs, le discours est quasi lemême : la brigade ne veut pas al-ler en choc frontal avec le M23qu’elle protège. Dans la classepolitique congolaise, ce crédode la société civile du Nord-Kivuest diversement interprété. Sicertains y voient une forme depression pour amener la Mo-nusco à reconsidérer son actionmilitaire en RDC pour plus d’ef-ficacité, d’autres, par contre, es-timent qu’il faut laisser le tempsaux stratèges militaires onu-

siens de planifier leur action. «On ne peut pas demander à laMonusco de tout faire enmême temps. Nous devonsêtre sages, Il faut laisser lesspécialistes faire leur travail», confiait il y a peu un cadrede la majorité. Du côté de laMonusco, on ne semble pas cé-der à la pression populaire.Les forces onusiennes enten-dent aller à leur rythme, sui-vant un planning bien déter-miné, loin de toute agitation.« Il n’appartient pas à la so-ciété civile de faire partir laforce d’intervention spécialequi est venue en RDC sur de-mande du gouvernement »,confiait un officier de la Mo-nusco qui met toute cette agita-tion sur le compte de la mani-pulation et de l’intoxication.Vendredi dernier, des tensionsont été ressenties dans la villede Goma sur fond des manifes-tations anti-Monusco. Il a falluque le colonel Mamadou Ndala,commandant des forces congo-laises au front, explique à la po-pulation que « la Monusco pro-cédait par étape et qu’il

fallait la laisser opérer » pourque les ardeurs des manifes-tants soient tempérés. À tout prendre, l’impatience dela population du Nord-Kivu devoir la Brigade d’interventionentrer rapidement en actionpeut justifier l’escalade verbalqui transparaît de plus en plusdans le chef des acteurs sociauxde cette province. Plus que ja-mais, la crédibilité de la Mo-nusco qui, plus d’une fois, a eumaille à partir avec la populationlocale, est de nouveau mise àrude épreuve. En faisant un clind’œil dans leur déclaration auxforces loyalistes qui témoignentces derniers jours de leur bra-voure sur la ligne de front surfond des appels au soutien enleur faveur, la société civile duNord-Kivu est on ne peut claire: « La solution à la crise duNord-Kivu ne pourra venirdes forces étrangères, maisbien des Congolais eux-mêmes, via les Fardc dont ilfaudra requinquer le moral àtravers un soutien tous azi-muts ». Tout un message.

Alain Diasso

NORD-KIVU

Relations tendues entre la Monusco et la société civile

L' action collective mondiale initiée parWWF vise la protection de cette airecontre l’exploration pétrolière. L’organisation mondiale de protectionde l’environnement WWF a lancé, le1er août, une campagne contre l’explo-ration du pétrole dans le Parc Nationalde Virunga. L’organisation a initié unepétition ouverte à tout le monde, quivise à montrer aux compagnies pétro-lières qu’il y a des limites qu’elles nepeuvent absolument pas franchir.Dans cette action, WWF demande àtoutes les parties prenantes de proté-ger le parc national des Virungacontre l’exploration pétrolière et depoursuivre son développement dura-ble. Pour participer à ladite action, ilsuffira seulement d’aller sur http://pe-titions.wwf.fr/fixons-la-limite/. Le parcnational des Virunga, note-t-on, est re-connu dans le monde entier commeun site d’une richesse unique pour lesespèces sauvages qu’il abrite. Il a ainsiété inscrit au patrimoine mondial del’Unesco en 1979. En tant que premierparc national d’Afrique, il a fait face àde nombreuses difficultés. Mais leparc a toujours résisté, même en pé-riode de conflits armés.Un parc à valeur élevéeLe Parc des Virunga représente éga-lement une ressource vitale pour lespopulations locales vivant à l’intérieuret à sa périphérie. En l’état actuel, lavaleur économique annuelle du Parcdes Virunga est estimée, selon WWF,à 48,9 millions de dollars américains(USD). « En situation stable, pro-pice à la croissance économique etau tourisme, la valeur du parc

pourrait dépasser 1,1 milliardUSD par an et générer plus de 45000 emplois, en comptant les em-plois existants », a souligné WWF.Une aire menacéeToutefois, le Parc des Virunga, regretteWWF, est aujourd’hui menacé. Desconcessions pétrolières, couvrant plusde 85 % de son territoire, ont été oc-troyées et des compagnies pétrolièressont à ses portes. À en croire cette or-ganisation, les activités pétrolières en-traînent des risques de pollution et dedéstabilisation de l’écosystème quipourraient détruire à jamais cet envi-ronnement extraordinaire ainsi que lesrevenus qu’il apporte aux communau-tés locales. C’est donc pour sauvercette aire et les animaux qui y viventque WWF mène, depuis quelques

temps, un combat contre l’exploita-tion pétrolière dans les limites de ceparc. Sur la base des conclusions durapport intitulé "Valeur économiquedu Parc national des Virunga", leWWF enjoint les gouvernements,les compagnies pétrolières et les or-ganisations non gouvernementalesœuvrant pour la conservation, lesdroits de l’homme et le développe-ment, à prendre des mesures immé-diates pour protéger le parc de touteexploration pétrolière. Le WWF les en-courage également à collaborer afin delibérer le plein potentiel du parc entant que source durable de revenu di-rect pour les communautés locales, lesgestionnaires du parc et le gouverne-ment de la RDC.

Lucien Dianzenza

La construction de ces écoles, souligne un communi-qué de Caritas Congo, entre dans le cadre du Projetd’appui au redressement du secteur d’éducation(Parse) financé par l’Association internationale de dé-veloppement (IDA), à travers l’Unité de coordinationdes projets (Ucop) pour un montant de cent cinquantemillions de dollars américains. Ces écoles primaires sontnotamment Bafwaboli, Nasande et Getumbe (rempla-cée par l’école primaire Diangenda) sur l’axe Kisangani-Bafwasende ; Burubia et Kunda, sur l’axe Kisangani-Bu-nia ; Rapka, Wiso, Awisi sur l’axe Mahagi, ainsi que deuxautres écoles de l’axe Ariwara ( Yekia et Yuko).Notons que sur chaque site seront construits deux bâ-timents de trois classes chacun, avec en plus un bu-reau administratif et une fosse sceptique. Cette der-nière est réalisée avec la contribution de la populationlocale. Selon le coordonnateur national du Service depromotion de développement de Caritas CongoASBL, les travaux se déroulent normalement. « Lestravaux sont bien avancés. Nous sommes en trainde terminer la construction de ces écoles ». Pourrappel, le ministère de l’EPSP (Enseignement pri-maire, secondaire et professionnel), à travers l’Ucop,a fait appel aux agences locales d’exécution parmi les-quelles Caritas Congo ASBL. Cette dernière a eu laresponsabilité de construire dix écoles.

Aline Nzuzi

EPSP

Construction de dixécoles dans la province orientaleLe financement accordé à la RDC par IDA permettra donc d’améliorer laperformance du système éducatif et créer les conditions favorablespour un développement durable de ce secteur.

ENVIRONNEMENT

Une pétition pour exiger la fixationdes limites du Parc des Virunga

Une action contre l'exploitation forestière dans le Parc des Virunga/Photo WWF

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RDC / KINSHASA | 13C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

Pour la 21e semaine mondiale de l’allaitement maternel cetteannée, le thème choisi est « Soutenir l’allaitement auxcotés des mères ». Le thème, selon le ministre dela Santé publique, le Dr FélixKabange Numbi qui s’estadressé à la Nation à l’occasionde cette semaine met en placedeux groupes d’acteurs. «D’une part, il s’agit de noustous qui constituons l’environ-nement autour des mères,c’est-à-dire le gouvernement,les partenaires, la société ci-vile et les communautés lo-cales et d’autre part les mères», fait–il savoir tout en deman-dant à la communauté de sou-tenir les mères à bien prati-quer l’allaitement maternel.Bien qu'on ait organisé descampagnes de sensibilisation àtravers le pays appelant lesmères à allaiter exclusivementles enfants au sein pendant lessix premiers mois, en RDCseulement 37% d’enfants re-çoivent exclusivement le laitmaternel de 0 à 6 mois.Le lait maternel est un élémentnutritif très important pour ledéveloppement de l’enfant.Grâce à son effet protecteur, ilréduit le taux de la mortalité. Ilest aujourd’hui prouvé qu’avec

une couverture de 90% d’allai-tement maternel exclusif, lacommunauté réduit de 13% lamortalité infantile. Ce taux peutaller jusqu’à 50% pour la morta-lité due à certaines maladiescomme la diarrhée.C’est pourquoi le Dr Félix Ka-bange Numbi invite tout lemonde à soutenir la promotionde l’allaitement parce qu’il s’agitd’une affaire de tous. Les com-munautés, la société civile et lesconfessions religieuses, insiste-t-il, sont appelées, à soutenir l’allai-tement par la sensibilisation desmères et par la création des ré-seaux de soutien à l’allaitementmaternel. S’agissant des entre-prises œuvrant en RDC, le minis-tre de la Santé publique les invi-tent à favoriser ou à créer desespaces conviviaux ou descrèches, pour permettre auxmères travailleuses d’allaiterleurs enfants en milieu du travail.Pour leur part, les acteurs hu-manitaires sont appelés à res-pecter et soutenir le droit desenfants au lait maternel, mêmeen situation d’urgence. Auxhommes et pères de famille, leDr Félix Kabange Numbi leurdemande de soutenir par tousles moyens les mères etépouses dans la pratique cor-recte de l’allaitement maternel.

Des actions essentielles pour accélérer la pratique de l’allaitement maternelAu niveau du ministère de laSanté publique, des actionssont envisagées pour accélérerla pratique correcte de l’allaite-ment maternel. À ce sujet, le DrFélix Kabange Numbi de dire: «Mon ministère s’attelle à me-ner deux actions essentiellesau courant de cette année2013. Il s’agit de l’élaborationdes directives appropriées, àl’intention des zones de santépour activer l’initiative deshôpitaux amis des bébés ». Ils’agit de rendre les zones desanté capables de promouvoirl’allaitement maternel à traversl’initiative des hôpitaux amisdes bébés au sein de toutes lesstructures sanitaires des zonesde santé et dans les commu-nautés de base, par des relaiscommunautaires.La deuxième action concerne lerenforcement de la collabora-tion intersectorielle dans lamise en œuvre du code de «commercialisation des substi-tuts du lait maternel », pour évi-ter des abus qui entravent au-près des mères la pratiquecorrecte de l’allaitement mater-nel exclusif jusqu’à six mois.

Aline Nzuzi

Le directeur sportif d’Al Ahli Doha, Abdullah Jassim, pense que la venue de Patou Ka-bangu figurait dans les plans d’essor du club, ajoutant que l’entraîneur d’Al Ahli comptesur l’ancien joueur de Mazembe de Lubumbashi pour former un duo d’attaque avec AlainKaluyitukadioko, son ancien coéquipier chez les Corbeaux du Katanga qui revient d’unprêt d’une saison à Al Kharitiyath lorsqu’Al Ahli avait été relégué en D2 la saison passéeavant de revenir dans l'élite du football qatari pour cette saison.Rappelons que le départ de Kabangu n’a visiblement pas été apprécié du côté de Mazembe. Le21 juillet, le manager du club, Frédéric Kitengie déplorait que Patou Kabangu se soit rendu auQatar « sans avoir obtenu l’autorisation » selon ses propres termes, stigmatisant aussi Deo Kandaqui a signé à Raja de Casablanca. « Je prends les Congolais à témoin. Ces joueurs ont été formésà Mazembe. Ils ne peuvent pas aller se présenter dans ces clubs pour dire qu’ils ne sont pas souscontrat avec nous. C’est regrettable. Ces clubs [qui les engagent] jettent l’argent par la fenêtre »,déclarait-il. Ces deux joueurs avaient certainement du temps de jeu, ayant perdu leur statut detitulaires suite à la grande concurrence avec des Ghanéens, Maliens, Tanzaniens, Ougandais,Zambiens et d’autres Congolais. Aussi ont-ils pris l’option de changer d’air.Revenu à Mazembe au terme d’un prêt non prolongé à Anderlecht au premier semestre de l’an-née 2012, Patou Kanangu (28 ans en décembre), alias Esaü, l’homme aux crochets diaboliques,va donc relancer au Qatar. Outre son coéquipier Alain Kaluyitukadioko, il retrouve dans ce paysun autre Congolais, Yves Diba Ilunga, désormais sociétaire d' Al Sailiya.

Martin Enyimo

FOOTBALL-TRANSFERT

Patou Kabangu officiellement présenté à Al Ahli DohaNé le 31 décembre 1985 à Mbuji-Mayi au Kasaï orientale, le milieu excentré international dela RDC s’est dit satisfait d’avoir signé au Qatar et il compte donner le meilleur de lui-mêmepour amener le club à atteindre son objectif de revenir au firmament du football qatari.

Patou Kabangu au milieu

Les eaux empêchent lacirculation des véhicules et les habitants des parcellesenvironnantes de sortir sur cette avenue. Un grand lac s’est formé, depuisquelques jours, en pleine saisonsèche, sur l’avenue colonel Ébeya,à son croisement avec l’avenueT.S.F, non loin de l’Institut facul-taire des sciences de l’informationet de la communication. La situa-tion inquiète les habitants de cecoin de la commune de la Gombeet des passants alors qu'aucuneautorité semble s'émouvoir.Selon des personnes habitant cequartier, l’eau proviendrait del’avenue du Livre, où les Chinoissont en train de construire lesiège de l’Office congolais de fretmultimodal. « Cette eau est dé-versée dans le caniveau par lesChinois qui sont en train deconstruire cet immeuble visiblesur l’avenue voisine. Par ici,cette conduite est bouchée, ce quiamène à ce débordement », anoté le tenancier d'une cabine pu-blique trouvée dans les parages.Selon cette source, la situation acommencé par une petite flaqued’eau jusqu’à devenir ce grandlac qui pose à ce jour des pro-blèmes pour le passage non seu-

lement des piétons mais aussides véhicules. De l'avis de ce der-nier, aucune autorité du quartierni de la commune et moins en-core de la ville n'est descenduesur place en vue de se rendrecompte de cette situation pour

chercher des solutions.Le temps d’agirCette situation, a-t-on noté, a étéaggravée par le délabrement del’asphalte à ce niveau. Mais lespassants et les voisins qui éprou-vent des difficultés pour entrer ou

sortir de leurs parcelles ont tiréune leçon et en interellent les gou-vernants. Il serait, selon eux,temps de curer ces caniveaux etconduites d’eau pendant que l’onest encore à la saison sèche. «Quelques gouttes d’eau qui sortent

d’une parcelle rendent la route im-praticable jusqu’à ce niveau.Qu’en sera-t-il des pluies que l’onattend le mois prochain ? », s’estpar ailleurs demandé un passant.L’opinion soutient, en effet, quel’autorité communale de laGombe, voire urbaine, devraits’atteler, pendant la saison sèche,au débouchage des différentscaniveaux en vue d’éviter desdébordements et inondationsenregistrés lors des fortespluies. « Ce que l’on vit ici signi-fie que les conduites d’évacua-tion d’eau sont presque bou-chées. L’inaction de l’autoritéexposera davantage cette popu-lation lors des pluies », a appuyéun habitant de ce quartier.Il faut signaler que la situationque connaît ce quartier de laGombe est la même pour tous lescoins et recoins de la capitalecongolaise. Ce qui signifie que cetappel lancé en direction des diri-geants de cette municipalité de-vrait être pris en compte par touscar, dit-on, il ne faut pas se frotterles mains lorsque la case du voisinbrûle. Une action en amont évite-rait à la ville province de Kinshasales différentes crues et inonda-tions chaque fois décriées.

Lucien Dianzenza

GOMBE

Un lac inonde l'avenue Colonel Ébeya

Le lac formé sur l'avenue Colonel Ébeya/Photo LDB

ALLAITEMENT MATERNEL

37% seulement d’enfants congolais sont allaités au sein jusqu’à six mois

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14 | RDC / KINSHASA C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

Responsable du Groupe Adorons l’Éternel (Gael), ce chantre del’Éternel a rendu l’âme le soir du 2 août à la clinique Nganda lais-sant éplorés derrière lui les membres de sa famille biologique ettous ceux qui se reconnaissaient dans ses cantiques. Après avoirlutté contre une maladie qui l’a tué à petit feu au point de le dé-grader physiquement, Alain Moloto a finalement succombé, aprèsavoir dignement servi l’Éternel à travers une carrière musicalecourte mais riche en enseignements.De lui, on retiendra surtout son engagement spirituel sans relâcheet son besoin sans cesse renouvelé de développer une intimité avecle Christ. Il meurt sans avoir réalisé son rêve, celui de porter l’ado-ration au sommet de la RDC afin que tous les Congolais soient unispour célébrer la gloire de Jésus. « L’heure est venue. Demain,toutes les mères percevront un salaire maternel, chaque famillemodeste aura droit à un logement social, les fonctionnaires se-ront mieux rémunérés et réhabilités car ils incarnent le servicepublic, une mission noble (…) »,martelait-il devant des foules quis’amassaient sous ses pieds lors des campagnes d’évangélisationqu’il avait organisées dans la foulée des élections de 2011. Une ac-tion mal interprétée dans certains milieux qui y ont vu une incur-sion du chantre dans l’arène politique. Avec la même ferveur, AlainMoloto a eu aussi à crever l’écran en boostant l’audimat de cer-taines chaînes de télévision à travers une série d’émissions à ca-ractère religieux où, en bon pédagogue, il tentait d’aiguiller la fibrespirituelle de ses compatriotes. Une grande perte pour le Groupe «Adorons l’Éternel » qui, en l’espace de quelques semaines, vient deperdre trois de ses membres les plus actifs. Né à Kisangani le 27juillet 1961, fils de Moloto Évariste (militaire) et de Bikoka Régine,le frère Alain Moloto était troisième d’une famille de quinze enfants.Il était marié à Christine Tshiabu avec laquelle il a eu quatre enfantsau terme de treize années d’une vie conjugale plutôt comblée. Quela terre de nos ancêtres lui soit douce et légère.

Alain Diasso

En dehors des membres de soncabinet, le ministre de la Jeu-nesse, sport, culture et art, BanzaMukalay Sungu, était accompa-gné d’un nombre important d’ar-tistes, notamment Lutumba Si-maro, Jeannot Bombenga, MbiliaBel, Tshala Muana, Fellix Wa-zekwa, Sarah Kalume, Verkis Ka-muangana et Suzy Kaseya, lorsdu Fespam qui a eu lieu, il faut lerappeler, du 13 au 20 juillet àBrazzaville, capitale de la Répu-blique du Congo. Ces artistes ontété mobilisés en prévision de lacérémonie de décoration de lagrande distinction de médailled’Or de l’artiste Tabu Ley par leprésident de la République, DenisSassou N’Guesso. Il y a eu aussiles artistes invités par les organi-sateurs du Fespam dont Werra-son, Fally Ipupa, J B Mpiana,Nyoka Longo ainsi que MJ30.La question relative à la partici-pation des experts de RDC a faitl’objet d’un autre moment fort dela cérémonie. Dans une salleremplie comme un œuf, le direc-teur de cabinet et chercheur ré-compensé d’ailleurs du PrixFrancis Bebey lors du Fespam, lePr Manda Tchebwa, a dressé unbilan positif de la participationdes sept experts de la RDC au

symposium international orga-nisé du 15 au 18 juillet au Palaisdes congrès. Il est revenu sur lesorigines du Fespam, projet lancédans les années 1996, au momentoù Kinshasa était encore dans lafièvre de la troisième édition duNgwomo Africa. Initié par l’Unionafricaine, le Fespam a reçu lalourde mission de promouvoir lesmusiques africaines et tradition-nelles mais au-delà, il y avaitaussi la diaspora africaine. « Ils’agissait d’un lieu et d’unmoyen de consolider l’unitéafricaine en valorisant un pa-trimoine commun : la musique», a-t-il expliqué. Dans le même élan, le Pr Yoka aéclairé l’opinion rd-congolaisesur sa participation à lui et les au-tres experts au Symposium inter-national. « C’était un momentde retrouvailles de la plupartdes têtes couronnées dans ledomaine de la musicologie, lacritique d’art, la formation etproduction musicale. Il y aaussi beaucoup d’artistes quiont assisté à ces travaux pourdonner leur point de vue entant que praticien de terrain ».Chaque expert présent dans lasalle a fait une synthèse de sonexposé. Madimba Kadima-Nzuzi,

Augustin Midale et Léon Tsumbuse sont efforcés de revenir sur lesaxes importants de leurs inter-ventions et les recommandationsindispensables pour faire desmusiques africaines un vecteurd’authenticité et un facteurd’émergence, comme l’a indiquéle thème de la neuvième édition.La délégation rd-congolaise aproposé d’inscrire la rumbacongolaise au patrimoine mon-dial de l’Unesco. « Cette rumbaest notre seconde nature, notremanière d’exister et de résister.C’est une manière de resituer à larumba la place qui lui revientcomme expression de notre joiepublique, comme lieu de rencon-tre avec l’autre », a insisté le PrYoka. Beaucoup parmi les ex-perts ont planché sur un thèmecentral axé sur la rumba lors dela dixième édition du Fespam.Pour Banza Mukalay Sungu, mi-nistre de la Culture, il était im-périeux de donner la parole auxexperts. Se voulant pragma-tique, le ministre a réaffirmé lanécessité de rendre compte afinque chaque Congolais apprécie àsa juste valeur le travail impor-tant abattu durant sept jours surl’autre rive.

Laurent Essolomwa

Organisé par la Ligue sportive pourla protection et la promotion desdroits de l’homme (Lisped), letournoi de football va se déroulerdu 24 au 12 août à Kinshasa sur lethème « Justice avec fair-play etun esprit sain ». Le comité organisateur dirigé parMe Alain Makengo Kikandu, pré-sident du Lisped, a procédé le 2août dans la salle des conférencesde la Fédération congolaise defootball association (Fécofa) autirage au sort de dix équipes en-gagées dans cette édition 2013 dutournoi Justice Loisir.Le FC Tolérance Zéro des inspec-teurs judiciaires, vainqueur de la4e édition du tournoi en 2010 etde la 6e édition en 2012, est à latête du groupe A où l’on retrouveégalement le FC Dura Lex SedLex du Barreau de Kinshasa/Ma-tete), FC Mandat d'Arrêt Provi-soire des magistrats de Kins-hasa/Gombe (MAP), Dura LexSed Lex des magistrats et jugesde Kinshasa/Gombe et enfin le FCAppel de la Cause des greffiers.Finaliste malheureuse battue auxtirs au but en 2012, l’AS Balancedu Barreau de Kinshasa/Gombe aété choisie tête de la poule B. Les

autres équipes du groupe B sontle FC Ordonnance de détentionpréventive des magistrats deKinshasa/Ndjili (ODP), Tout-puissant Procès équitable du Bar-reau de Mbandaka en province del’Équateur, l’équipe d’In Dube ProReo (le doute profite à l’accusé)

du Barreau de Bandundu et enfinl’équipe du Barreau de Matadi.Le coup d’envoi du tournoi estdonc prévu le 24 août avec à l’af-fiche la rencontre entre le tenantdu titre Tolérance Zéro et la for-mation de Dura Lex Sed Lex duBarreau de Kinshasa/Matete au

stade Tata Raphaël. Pour cetterencontre d’ouverture du tournoi,indiquent les organisateurs, l’ac-cès au stade sera payant.À la fin de la cérémonie du tirageau sort, Me Alain Makengo a sou-ligné, à l’intention de la presse, lecaractère spécial de cette 7e édi-

tion du tournoi Justice Loisir. «La particularité de cette édition2013 du tournoi transparaîtd’abord par rapport au lieuoù a lieu le tirage au sort, lesiège de la Fécofa. Et ensuite,le tournoi s’est enrichi de laparticipation d’autres équipescorporatives d’autres villes dupays, notamment des bar-reaux de Bandundu, deMbandaka et de Matadi ». MeAlain Makengo a tenu à sensibi-liser les équipes sur la qualitédes joueurs. Chaque équipe, a-t-il précisé au regard du règle-ment du tournoi, peut avoir pasplus de quatre joueurs prove-nant des milieux de la corpora-tion. Ceci, afin d’éviter des piedsnoirs (des joueurs souvent actifsqui ne sont pas du milieu de laJustice) qui cautionnent la déli-quescence du sport loisir.Initiateur du tournoi Justice Loi-sir, Alain Makengo -qui a lieu de-puis sept ans pendant les va-cances judiciaires- a enfin lancéun appel vibrant aux sponsorspour contribuer au développe-ment du sport à travers les loisirsqui se pratique jusqu’à 70 ans.

Martin Enyimo

7e TOURNOI JUSTICE LOISIR

Dix équipes retenues pour la compétition

FC Tolérance Zéro, vainqueur de l'édition 2012 du Tournoi Justice Loisir

GROUPE ADORONS L’ÉTERNEL

Alain Moloto tire sa révérence Une grande perte pour le Groupe Adorons l’Éternel qui, enl’espace de quelques semaines, vient de perdre trois de sesmembres les plus actifs.

FESPAM

Quand l'évènement s’invite à Kinshasa !Pour la première fois, le ministère de la Jeunesse, sport, culture et art a offert une tribune aux expertsprésents dans la plus forte délégation de la RDC de l'histoire du Festival panafricain de la musique (Fespam)pour qu'ils fassent le bilan de leur participation, au cours d’une sobre cérémonie de restitution organisée le1er août au stade des Martyrs de la révolution.

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CULTURE / SPORTS | 15C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D���������

L’artiste plasticien DidierMusa fabrique des portraits,des masques, des coffres àbase de bois dur et de cuivreet des statues d’animaux(éléphant, phacochère, zèbre)sous diverses formes.Ses œuvres d’art sont expo-sées et vendues au croise-ment des avenues Maya-Maya et Mbochi au niveau ducontre-rail, dans le troisièmearrondissement de Brazza-ville, Poto-Poto. Ce lieu a ététransformé en marché d’art :« La plupart des Congolaiset beaucoup d'étrangersconnaissent bien cet en-droit. Nous sommes là mal-gré l’interdiction du gou-vernement de laRépublique, car nousn’avions nulle part où aller», a déclaré l’artiste. Exposé sous les intempéries,le plasticien regrette les mau-vaises conditions dans les-quelles les artistes travail-lent, exposent et vendentleurs œuvres. Il se plaint éga-

lement du fait que les artistesplasticiens sont peu considé-rés. Par ailleurs, il encouragel’initiative prise par le gouver-nement de la République, parl’entremise de la ministre des

PME, Adelaïde Moungany,qui a pensé à eux en leurconstruisant le village artisa-nal. Celui-ci est en voie de fi-nition. Travaillant avec diversinstruments sur divers maté-

riaux pour donner une formeidéale à ses œuvres, l’artisteaccuse quand mêmequelques difficultés d’appro-visionnement en matièrespremières. Frappé par la loi

qui interdit d’abattre sauva-gement les arbres dans les fo-rêts, Didier Musa a recoursaux arbres abattus par desparticuliers pour dégagerleurs parcelles de terrain.L'autre difficulté rencontréepar l’artiste se trouve au ni-veau de l’aéroport : « Nousrencontrons beaucoup dedifficultés, une œuvre ven-due 25 000 FCFA est taxée àl’aéroport 30 000 FCFA. Ducoup, les étrangers qui vien-nent acheter nos œuvresd’art hésitent. Les Congolaisn'ont pas cette culture, maisils s'adaptent et achètentmoins. » Didier Musa a prispart à l’exposition du 23 juilletau Palais des congrès lors destravaux de la huitième Confé-rence des ministres africains dela Fonction publique. Actuel-lement, il se prépare pourune exposition qui se tiendraà Brazzaville au mois d’août.Didier Musa exerce ce métierdepuis 2000.

Rosalie Bindika

ARTS PLASTIQUES

Didier Musa évoque les aléas du métier

Didier Musa devant ses œuvres

L’atelier met en exergue les ques-tions de conservation et de protec-tion ainsi que les mesures de sécu-rité qui doivent être prises. PourJean Omer Ntadi, directeur des mo-numents et sites historiques, l’abou-tissement de ce projet nécessite untravail de documentation rigoureuxpour convaincre les partenaires afinque ce site soit définitivement ins-crit comme d’autres sites à traversle monde. Et, comme le souligneNnomo Ela Suzanne Pulchérie, ex-pert international, ce dossier a be-soin d’un soutien national. Les insti-tutions et les administrationsdoivent travailler en synergie avecle ministère de la Culture. « Imagi-

nez les retombées sur le tourisme,l’économie et du point de vue desemplois. Le comité de pilotageaura besoin de ressources hu-maines, matérielles et finan-cières pour la réussite de ce pro-jet tant sur le plan technique quesur le plan de la documentation »,a-t-elle indiqué. D’après Abdourah-mane Diallo, représentant del’Unesco au Congo, « Les commu-nautés de Mbé doivent se l’appro-prier, le défendre et le porter dudébut jusqu’à la fin. L’inscriptionen tant que telle n’est pas une finen soi car il faut une équipe mo-bilisée pour valoriser ce site, lepréserver et le partager avec la

communauté internationale afinqu’il ne soit pas muséifié, maisqu’il demeure vivant ». Le minis-tre de la Culture et des arts était re-présenté à cette cérémonie par Sa-muel Kidiba, directeur général dupatrimoine et des archives. « Leprocessus de classement est unerude épreuve qui nécessite unemobilisation de ressources tousazimuts, pour l’élaboration d’unplan de gestion, pour la délimita-tion, la cartographie et la docu-mentation », a t-il déclaré à l’ou-verture des travaux cet atelier, ledeuxième, après celui tenu au moisd’octobre dernier.

Rosalie Bindika

PATRIMOINE

Le site royal de Mbé inscrit au processus Décideurs, législateurs, acteurs de la société civile et membres du comité de pilotage œuvrant dans cedomaine se sont retrouvés, le 2 août à Brazzaville dans le cadre d’un atelier pour apporter leur contributionau classement du site royal de Mbé comme patrimoine mondial de l’Unesco.

Abdourahmane Diallo entouré de Nnomo Ela Suzanne Pulchérie et Jean Omer Ntadi

L’équipe accuse quelques problèmes qui l’empêchent de supporter letransport des joueuses de Pointe-Noire à Dolisie pour le match qui lesopposera à FC Porto. D’où le cri de cœur de son président actifSymplice Ondongo, à l’instance dirigeante du football congolais. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des éliminatoires de la Coupe duCongo. Elle est prévue le 5 août dans la capitale de l’or vert. La Fédéra-tion congolaise de football a retenu les dates des 3 et 5 août pour fairejouer les éliminatoires de la coupe du Congo de football féminin. Sixéquipes dont trois de Brazzaville, deux de Pointe-Noire et une de Dolisieparticiperont à la compétition. La finale se jouera à Djambala dans le ca-dre des festivités marquant le cinquante-troisième anniversaire de l’in-dépendance du Congo.La Coupe se jouera en deux phases. La première phase éliminatoire quidébute le 3 août à Brazzaville se jouera en aller simple entre AC Colombeet CESB au stade Alphonse-Massamba-Débat et le 5 août à Dolisie entreFC Porto et Fleur du ciel au stade Denis-Sassou-N’Guesso. Cependant,AC Léopards, champion de la dernière édition, et La Source, malheureuxfinaliste exempts de la première phase, interviendront directement audeuxième tour des demi-finales qui se joueront en aller-retour. La Sourceaffrontera le vainqueur du match Colombe-CESB le 6 août à Brazzavilleet AC Léopards recevra le vainqueur du match FC Porto-Fleur du ciel àPointe-Noire le 8 août. Les demi-finales retour sont prévues respective-ment le 10 et le 11 août. En effet, inquiets de la situation financière deleur équipe qui doit faire le déplacement de Pointe-Noire pour Dolisie,les dirigeants de Fleur du ciel ont lancé un SOS à l’endroit de la Fédéra-tion congolaise de football (Fécofoot) pour qu’elle supporte le transportdes joueuses.Selon eux, techniquement l’équipe est prête pour aller jouer ce matchmais a des soucis financiers. « D’habitude quand les équipes se dépla-cent, la fédération supporte le transport, mais cette année elle a de-mandé aux équipes de supporter cette charge. Ce qui ne nous arrangepas. Fleur du ciel est une équipe que nous sommes en train de refaire,nous n’avons pas assez de moyens pour supporter toutes ces charges,notamment le déplacement, le logement, la restauration et l’héberge-ment. C’est pourquoi nous demandons l’aide de la fédération », a in-diqué Simplice Ondongo, qui a martelé que « l’urgence est là, nous de-vons nous retrouver avec tout le bureau exécutif pour décider. Nousn’avons plus assez de temps parce que le match se joue lundi. Il nenous reste plus que deux jours. »

Charlem-Léa Legnoki

COUPE DU CONGO DE FOOTBALL FÉMININ

Fleur du ciel lanceun Sos à la Fécofoot

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16 | DERNIÈRE HEURE C���B���E����F��A�D��D������� ������C��F����D��������

200 ouvriers congolais ont travaillépendant seize mois. Aujourd’hui,cette infrastructure attend des’ouvrir au public en accueillant lematch final de la Coupe du Congo.Le constat fait par le ministre desSports et de l’éducation physique,Léon Alfred Opimbat, est positif. Le stade de Djambala regorge 7000places assises. L’aire de jeu quis’étend sur une longueur de 105msur 68 équivaut à celle du stade Al-phonse-Massamba-Débat. La pe-louse naturelle est, quant à elle, en-tretenue par un système d’arrosageautomatique qui tire sa source d’unbassin de 500m3. La surface de jeu,soulignons-le, est bordée d’unepiste d’athlétisme dont la construc-tion se poursuit. L’architecture dece stade prévoit, par ailleurs, lesmesures de sécurité d’autant plusque les issues de secours sont pré-vues en grand nombre. Seulement, les techniciens du mi-nistère des Sports et de l’éducationont émis des observations afin quesoient corrigées quelques erreursconstatées, notamment au niveaudes buts. Le praticable du lancer depoids est par ailleurs concerné.D’autant plus que la matière aveclaquelle elle est construite, capablede réduire la performance desathlètes, n’est pas adéquate.« Notre objectif est de faire ensorte que toutes les infrastruc-tures sportives, construites dans

le cadre de la municipalisationaccélérée, soient homologuées.Elles doivent répondre auxnormes internationales pourpermettre à notre pays d’abriterles compétitions de rang mon-dial », a expliqué le ministre desSports. La descente du ministre des Sportsa précédé la remise officielle de ce

stade qui fait partie des ouvragesayant transfiguré Djambala, chef-lieu du département des Plateaux,qui abritera le 53e anniversaire del’indépendance du Congo. Lesjeunes interrogés, à ce sujet, expli-quent que ce stade incite à la pra-tique du sport au point d’envisagerla création de plusieurs clubs pourne pas laisser cette installation en

jachère. Ils ont par ailleurs promisremplir les 7000 places pour vivrela finale de la Coupe du Congo dontles équipes protagonistes ne sontpas encore connues.

Visite du gymnase d’OyoAprès la visite d’inspection dustade de Djambala, Léon AlfredOpimbat et les techniciens de son

cabinet se sont envolés pour Oyo,dans le département de la Cuvette.Ici, la délégation a voulu s’impré-gner de quelques travaux qui de-vraient être finalisés avant le coupd’envoi de la Coupe d’Afrique desNations de handball. Les problèmesde branchement au réseau de la So-ciété nationale d’électricité et ceuxd’adduction d’eau ont été résolus.La table de statistique, les filets derécupération ainsi que les bancs detouche sont maintenant disponi-bles. Le deuxième terrain d’entraî-nement est déjà aménagé. Le po-dium de remise de médaille, parcontre, est en cours de fabrication.L’installation du réseau Wifi dans lasalle de compétition prendra finsous peu. Le rapport de la missiond’inspection de la Confédérationafricaine de handball confirme quele gymnase d’Oyo répond auxnormes internationales. Les mem-bres de ladite mission ont suggéréque le ministère des Sports et del’éducation physique mette tout enœuvre pour l’entretien et la main-tenance de cet ouvrage qui est re-tenu pour abriter la compétition enversion cadette et junior dames du22 août au 9 septembre.En rappel,ce gymnase avait abrité la Couped’Afrique de tennis de table en juil-let dernier. Un test qui a permis as-surément de détecter les faillestechniques et de logistique.

Rominique Nerplat Makaya

COUPE DU CONGO DE FOOTBALL

Le stade de Djambala prêt pour abriter la finale

Le ministre des sports visitant le stade

I l était certain que tôt ou tardles troubles dont l’Est duBassin du Congo est le théâ-

tre finiraient par poser un pro-blème mondial auquel la com-munauté internationale dans sonensemble se verrait obligée d’ap-porter des solutions. Ayantcausé plus de dix millions demorts en deux décennies, jetantchaque année sur les routes descentaines de milliers de malheu-reux en proie aux pires vio-lences, permettant à des milicessans foi ni loi de prospérer sur lamisère humaine, enrichissant defaçon continue des entreprisescriminelles de l’hémisphèreNord, ces troubles sont enfinperçus pour ce qu’ils sont réelle-ment : l’une des pires tragédiesdes temps modernes.

Disons, avant d’aller plus loin,que dans cette affaire la commu-nauté internationale dans sonensemble et la communauté oc-

cidentale en particulier portentla plus lourde des responsabilités: la première n’a jamais pris, quoiqu’elle en dise, les mesures quiauraient permis de mettre unterme à ce drame récurrent, laMonusco ne cessant de se distin-guer par son incapacité à com-battre le mal; la deuxième alaissé ses « fonds vautours » etses mafias commettre les piresexactions dans cette partie dumonde afin d’exploiter les im-menses richesses minières querecèle la région. Fermant lesyeux sur les causes du drame,l’une comme l’autre portentd’ores et déjà la plus lourde desresponsabilités au regard del’Histoire.

Ceci étant dit, la question qui sepose aujourd’hui est de savoircomment il est possible d’aiderles pays de la région à mettre fin,une fois pour toutes, à la tragé-die. Il ne suffira pas, en effet,

d’envoyer dans le Kivu quelques« premières dames » s’enquérirdu drame que vivent les femmeset les enfants, ni de déployer surle terrain des forces internatio-nales mieux équipées et mieuxcommandées pour résoudre leproblème qui se pose dans l’Estdu Bassin du Congo. Il faudraaussi et surtout donner aux au-torités nationales et provincialesde la RDC les moyens humains,financiers, techniques qui leurfont cruellement défaut dans lemoment présent. En prenantsoin d’éviter l’erreur mons-trueuse commise jusqu’à présentqui consistait à parler plutôt qu’àagir, à discourir plutôt qu’à inter-venir.

Ne nous faisons pas d’illusions :la paix ne reviendra pas dans lesrégions où elle a été détruiteavec un cynisme confondant parl’Europe et les États-Unis si lesAfricains eux-mêmes ne se sai-

sissent pas du dossier. C’est cequ’ont bien compris les prési-dents des deux Congo, JosephKabila et Denis SassouN’Guesso, dont la solidarité affi-chée semble sur le point de dé-bloquer une situation que l’onpensait dangereusement figéepour longtemps. Si, dans le mo-ment crucial que nous vivons,l’un comme l’autre reçoiventl’appui des puissances qui ontprovoqué, indirectement sansdoute mais de façon très évi-dente, cette longue série de tra-gédies en laissant leurs ressortis-sants attiser les haines localespour s’enrichir, le travail de fondqu’accomplissent les deuxhommes d’État résoudra sansdoute le problème.

Le reste ira de soi dès lors que cesont des Africains et non des étran-gers qui s’attacheront à ramener lapaix là où elle est en péril.

Jean-Paul Pigasse

RÉFLEXION

Comment aider Kinshasa à ramener la paix dans l’Est de la RDC