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Journal de promotion de l’environnement, des énergies durables et du climat N° 001 - Mai 2018 www.pacaedc.com Directeur de publication : Bernard Jean Joël BELINGA Tél. : 222 30 03 83 Dossier P. 12-14 YAOUNDÉ IV S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES RÉGINE AMOUGOU NOMA La dynamique d’un accès à une énergie durable LE GRAND DÉMARRAGE DU PACAEDC « C’est un gros pro- jet qui contribue largement à l’amé- lioraon du cadre de vie de nos popu- laons. » Un parte- nariat fruc- tueux entre l’Union eu- ropéenne et la Mairie de yaoundé IV, OAI-DEMOS P. 21-22 P. 17-18 ENVIRONNEMENT AVENIR

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J o u r n a l d e p r o m o t i o n d e l ’ e n v i r o n n e m e n t , d e s é n e r g i e s d u r a b l e s e t d u c l i m a t

N° 001 - Mai 2018 www.pacaedc.comDirecteur de publication : Bernard Jean Joël BELINGATél. : 222 30 03 83

Dossier

P. 12-14

YAOUNDÉ IV S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES

RÉGINE AMOUGOU NOMA La dynamique d’un accès à

une énergie durable

LE GRAND DÉMARRAGE DU PACAEDC

« C’est un gros pro-jet qui contribue largement à l’amé-lioration du cadre de vie de nos popu-lations. »

Un parte-nariat fruc-tueux entre l’Union eu-ropéenne et la Mairie de yaoundé IV, OAI-DEMOS

P. 21-22P. 17-18

ENVIRONNEMENTAVENIR

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DIRECTEUR DE PUBLICATIONBernard Jean Joël BELINGA

RÉDACTRICE EN CHEF Florence Suzy NOM

CONSEILLERS TECHNIQUESJean Bienvenu ABANDA Aminou YAZIDAgnès SINFOEdouard T. FEGUECharles NDO

RÉDACTION Jean Bienvenue ELANGA Jean Didier AKONOMme Agnès SINFOC. Vanessa MEWOULOURossi AKONO AKAMA

SECRÉTARIATJean Pierre ONANA KOUNOUSamuel NGOUNOUMatt ESSAMESerges ANABAPamela BATONGApolinaire NGUEMOVanessa GOBASatel ONYAEdouard ZOA

INFOGRAPHIE Bertrand KAMDEM

COMPOSITION ET IMPRESSIONIMMULSER

DISTRIBUTION : PACAEDC

EDITO -P.3

ÉNERGIES DURABLES -P.4Comprendre les concepts

PARTICIPATION CITOYENNE -P.5-6Budget participatif : Une contribution des acteurs à la base

EMPLOI -P.7Energies renouvelables : vivier d’emplois

COOPERATION UNION EUROPEENNE CAMEROUN -P.8Extrait du discours de Hans-Peter SCHADEK, Chef de Délégation de l’Union Européenne au Cameroun, à l’occasion de la Cérémonie de Signature du Contrat de Subvention du projet PACAEDC.Contrat ENERGY/2017//385317

FOCUS -P.9-10Signature du contrat en images

CLIN D’OEIL -P.11EWONKANG. Chefferie de 3e degré

DOSSIER -P.12-14Yaoundé IV s’engage dans la lutte contre les changements climatiques

ECHO DE LA MAIRIE -P.15-16Yaoundé IV en vitrine

ICONE -P.17-18RÉGINE AMOUGOU NOMALa dynamique d’un accès à une énergie durable

MA COMMUNE ET MOI -P.19Le PACAEDC vu par les citoyens

SPORT -P.20Tournoi intercommunal de football : la Mairie de Yaounde IV célèbre son deuxieme sacre

RETRO ACTU -P.21-22Lancement officiel du PACAEDC

LE SAVIEZ-VOUS ? -P.23À la découverte d’une nouvelle source d’énergie insoupçonnée

AGENDA -P.23

Bureau de la Coordination PACAEDC : Quartier AWAE, lieu-dit «Maison rouge» BP : 13 964 Yaoundé - Cameroun - Tél : +(237) 222 30 03 83

E-mail : [email protected] ; [email protected], Site web : www.pacaedc.com

Sommaire

CAY 4 CUY

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Edito Par Bernard Jean Joël BELINGA Coordonnateur du Projet PACAEDC

La signature du Contrat de Subvention entre la Mairie de Yaoundé IV, OAI-DEMOS et Commu-

nauté Urbaine de Yaoundé d’une part, et l’Union Eu-ropéenne d’autre part, est une avancée significative dans les relations bilatérales entre l’Etat du Came-roun et l’Union Européenne. Les deux entités sont résolument engagées dans la lutte contre les change-ments climatiques, conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD).

Faut-il le rappeler, les Etats européens ont pris conscience de la nécessité de passer à l’action pour atteindre les engagements chiffrés définis depuis la COP 21 à Paris. C’est dans ce cadre qu’ils soutiennent la Convention des Maires pour l’Energie et le Climat, non seulement pour les villes européennes, mais éga-lement pour les villes en Afrique subsaharienne.

Au Cameroun, l’engagement du Chef d’Etat, Son Ex-cellence Paul BIYA, dans le chantier des changements climatiques, s’est concrétisé avec l’adoption d’une politique nationale sur la protection de l’Environne-ment menée par le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de Développement Du-rable et la mise en place de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC).

Par ailleurs, la décentralisation en marche au Came-roun reconnait aux communes des compétences pour agir sur l’environnement. Aussi, consciente non seu-lement des effets des changements climatiques sur son territoire, mais également de son apport certain dans la dégradation de l’environnement et les émis-sions des gaz à effet de serre (GES), la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IVème, représentée par son Maire, Mme Régine AMOUGOU NOMA, a signé en novembre 2017, lors du sommet des villes à Abidjan, son adhésion à la Convention des Maires.

Le Projet d’Appui à l’Amélioration de la Partici-pation Citoyenne et à la Planification de la Gestion intégrée de l’Environnement et des Sources d’Ener-gies Durables dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV (PACAEDC), est une initiative pi-lote qui permettra à la Commune de se doter d’un Plan d’Action Communal en faveur d’un Accès à une Energie Durable et au Climat. Cet engagement s’ins-crit en droite ligne des orientations de la vision de l’Émergence du Cameroun à l’horizon 2035 et à celle de la Convention des Maires pour l’Afrique Subsaha-rienne (CoM-SSA).

Cette première édition du journal « Mon Environne-ment, Mon Avenir » retrace la genèse du projet, sa vision, ses missions, ses objectifs, ses résultats atten-dus à une ligne éditoriale tranchée sur la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques locales, l’adaptation aux changements climatiques, l’atténua-tion des émissions de gaz à effet de serre et l’accès à une énergie durable dans la Commune de Yaoundé IV.

Une dynamique qui interpelle les autorités adminis-trative, traditionnelle, religieuse, les organisations de la société civile, les cadres de concertation locaux, nationaux et internationaux, les PME/PMI au béné-fice de plus de 600 000 habitants dans la Commune de Yaoundé IV et du Cameroun en général. C’est donc dire, que la ville de Yaoundé IV fait de la pro-motion des énergies renouvelables et de la protection de l’environnement son cheval de bataille.

Bonne découverte du PACAEDC à Yaoundé IV !

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4 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Energies durables

COMPRENDRE LES CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT DURABLE

La transition énergétique est au centre des débats depuis plus d’une décennie. Beaucoup d’acteurs s’y intéressent peu à peu. La Commune d’Arrondissement de Yaoundé

IV s’est engagée.

Energies durables, énergies vertes ou alternatives, des concepts qui sont de plus en

plus courants et dont la signification n’est pas toujours bien maitrisée. Qu’est-ce donc que l’énergie du-rable ? En quoi se démarquent-elles de celles qui ne le seraient pas ? Où se situe la nouveauté ? Quelles op-portunités offre le présent projet dans ce domaine ?

De manière récurrente, l’énergie durable est définie comme une énergie dont la consommation per-met de répondre efficacement aux besoins du moment sans pour au-tant compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins, le moment venu. Il s’agit en fait, des énergies dont les matières nécessaires à leur production ne sont pas limitées dans le temps de façon à entamer leur disponibilité dans l’avenir. Elles supposent donc deux choses essentielles : la disponibilité na-turelle permanente des ressources régénérables pour leur production sur le long terme et la réduction ou négation des effets indésirables dans leur production et la consom-mation. En effet, la certitude de la pérennité de l’usage ne suffit pas, Il faut encore et surtout l’absence de nuisance. Dans les sources d’éner-gie durable, on classe habituelle-ment toutes les sources d’énergie renouvelable comme : l’hydroélec-tricité, l’énergie solaire, l’énergie

éolienne, l’énergie des vagues (plus exactement, celle de la houle), l’énergie géothermique, l’énergie issue de la biomasse ou encore l’énergie marémotrice.

Il faudrait savoir cependant que Certaines personnes y ajoutent des sources non renouvelables, comme le nucléaire ou encore le charbon avec stockage géologique, si cer-taines conditions sont respectées (notamment, une consommation suffisamment réduite pour qu’elle puisse durer longtemps). Il faut savoir que la notion d’énergie du-rable diffère sensiblement d’autres notions relatives aux énergies re-nouvelables comme les énergies alternatives ou les énergies vertes. Le caractère durable ou non d’une source d’énergie dépend de sa ca-pacité à fournir de l’énergie pen-dant une longue durée. Une énergie durable peut engendrer un certain niveau de pollution dans l’environ-nement, à condition que celui-ci soit suffisamment faible pour ne pas faire obstacle à un usage massif de la source d’énergie durant une période de temps indéfinie.

La course universelle vers les éner-gies durables interpelle aujourd’hui à la fois les Etats et les citoyens. La faiblesse de l’offre en énergie au Cameroun, qui affecte les capa-cités de l’Etat, impacte aussi néga-tivement le quotidien des popula-tions. La Commune de Yaoundé IV n’est pas en reste. Elle est victime

de cette triste réalité aux consé-quences locales graves que sont l’exode rural, la faible disponibilité des services sociaux de base. Sans accès à l’électricité par exemple, les centres de santé ne peuvent fournir que des soins très limités, les enfants ne peuvent étudier le soir, les femmes sont amenées à passer beaucoup de temps à collec-ter du bois de chauffage, aggravant ainsi la déforestation. Par ailleurs, l’accès à l’électricité distribuée par ENEO, opérateur national du sec-teur, coute très chère et n’est acces-sible qu’aux populations à revenus moyens.

Pour répondre à ce besoin criard, la Mairie de Yaoundé IV et ses parte-naires OAI-DEMOS, Communauté Urbaine de Yaoundé ambitionnent à travers le PACAEDC, de faire de l’accès à des nouvelles éner-gies, une réalité dans les ménages pauvres. En effet, trois micro-pro-jets vont soutenir cette vision. Il s’agit de la production du biogaz par transformation des ordures mé-nagères à l’aide des méthaniseurs, de la micro-hydroélectricité et la transformation des déchets plas-tiques non bio dégradables en pa-vés.

Crescence V. MEWOULOU

Installation de panneaux solaires

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5MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Participation citoyenne

« Le Budget participatif est un processus de démocratie, volon-taire et universelle, par lequel

les populations peuvent débattre et décider des budgets et des politiques de leur localité. Loin de se limiter à l’élection des détenteurs des pouvoirs exécutifs et législatifs, la participation des citoyens prend également la forme des décisions sur les priorités de dé-penses, et de contrôle de la gestion des pouvoirs publics. Le citoyen cesse d’être le faiseur de rois de la politique classique, pour devenir un protago-niste permanent de l’administration publique ». Cette définition donnée par Uribatan de Souza dans Historique du Budget participatif rend compte de manière magistrale de ce qu’il faut en retenir.

Instaurée dans sa première expérience entre 1988-1989 à Porto Alègre, cette nouvelle approche de gouvernance lo-cale va connaitre son expérimentation très vite. Elle sera consolidée et adop-tée au Brésil par 130 villes dans les années 1997-2000. Trois ans plus tard, le Cameroun va définitivement entrer dans le budget participatifdurant le sommet des Africités avec la signature d’une lettre entre les villes sud-améri-caines, le PDM, RNHC, ONU Habitat et les communes de Batcham, Edzen-douan, Yaoundé VI,Mfou,Sa’a, et l’alliance inter africaine des habitants avec le PGU (Programme de Gouver-nance Urbaine) pour la mise en œuvre du BP dans les villes africaines.

Après les Communes de Batcham et Edzendouanqui lancent leur premier cycle sous l’accompagnement d’AS-SOAL et du RNHC (Réseau Natio-

nal des Habitants du Cameroun), les autres communes du Cameroun vont embrasser la donne à partir de 2006. Le concept est porté depuis lors par l’ONG ASSAOL qui a assis sa no-toriété en capitalisant sa mission et son expertise sur l’accompagnement et le renforcement des capacités des acteurs locaux. C’est aussi la raison qui soutend le partenariat entre le PACAEDC et cette ONG dans la re-lance du Budget Participatif au sein de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IVème.

Cette forme de gouvernance publique locale qui met le citoyen lamda au cœur même de la gestion des affaires publiques de sa localité est rentrée dans les pratiques de la Mairie de Yaoundé IV depuis 2009. Les popula-tions avaient été formées sur leur rôle et leur implication participative à la gestion de la chose publique.

Que retenir de la place du citoyen dans ce processus ?

Le budget participatif selon les ex-perts,ne s’appliquera pas à des pro-jets ponctuels présentés par différents groupes, mais consistera en un dispo-sitif de cogestion permanent et conti-nue ouvert à l’ensemble des habitants d’une collectivité territoriale décentra-lisée. La participation du citoyen sera directe et basée sur le principe : une personne = une voix. Une attention particulière sera portée aux habitants les plus exclus et les plus éloignés des centres de décisions afin de faciliter leur accès aux espaces de cogestion, et enfin toutes les informations concer-nant les compétences et le fonctionne-

ment d’une commune ainsi que d’un budget communal devront être trans-mises aux habitants

Le citoyen peut donc « Agir, Réagir et Interagir » sur un problème, une ac-tion ou projet qui concerne le devenir et le développement par exemple de son quartier à travers une démarche démocratique respectable auprès de la Commune de sa circonscription d’ha-bitat ou d’exercice de son activité.

Malgré le retard accusé dans la mise en place effective de la Décentralisa-tion au niveau national, la Commune de Yaoundé IV comme bien d’autres, compte capitaliser son expérience dans ce domaine en remettant le ci-toyen du quartier au cœur du débat sur les questions de développement de son terroir.

Cette phase de relance du Budget Par-ticipatif à Yaoundé IV sera marquée par la signature de la Décision portant Relance de ses Activités et la création de la Coordination Communale y af-férente le 19 février 2018. Cette dé-cision ressort que la ville de Yaoundé IV adopte un Budget Participatif à la fois territorial (couvrant les 65 quar-tiers et villages) et thématique en ce qui concerne l’environnement dans l’arrondissement.

Enfin, il sera question d’organiser des ateliers de renforcement des capacités des acteurs et de tenir des forums dans les quartiers et villages que couvre l’Arrondissement.

Florence Suzy NOM

BUDGET PARTICIPATIFUne contribution des acteurs à la base

La décentralisation emporte participation des populations à la gestion des affaires locales. Au-delà du choix des gouvernants locaux, elles doivent s’impliquer dans la détermination des priorités, l’élaboration du budget et le suivi de son exécution. C’est dans cette vision que nait le concept de budget participatif(BP).

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6 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

DECISION COMMUNALE PORTANT SUR LA RELANCE DU BUDGET PARTICIPATIF A YAOUNDE IV

Participation citoyenne

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7MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

L’orientation vers les mé-tiers touchant les éner-gies renouvelables est

devenue depuis une dé-cennie, une quête per-manente pour beaucoup d’acteurs locaux, natio-naux et internationaux. De nombreuses recherches ont démontrée que la terre et le soleil sont les sources fondamentales de production de diverses formes d’énergies recen-sées à travers le monde. On peut citer entre autres l’énergie éolienne, solaire, biomasse, douce, renou-velable, durable, propre, non polluante dont l’utili-sation n’occasionne pas la destruction des matières essentielles à la survie des êtres vivants et de l’écosys-tème.

L’exploitation de ces formes d’énergies nouvelles néces-site une forte mobilisation

efficiente des ressources humaines. L’opérationna-lisation des unités de pro-duction de ces énergies crée au niveau de chaque segment des milliers d’em-plois directs et indirects. Un vivrier d’emplois dont l’exploitation demeure en-core embryonnaire dans le contexte national et local.

A titre d’exemple, la créa-tion d’une entreprise de production d’électricité à partir des panneaux so-laires requière au préalable un ensemble de profession-nels pour la réalisation des opérations telles que : La localisation (faisant inter-venir les techniciens du ca-dastre et des domaines), la situation géographique(in-terpellant les géographes, géologues et experts du climat), l’étude et l’analyse des données (impliquant les informaticiens et sta-

tisticiens, les installations, elles-mêmes par les techni-ciens).

Avec le déficit énergétique que connait le Came-roun, il serait judicieux de faire recours

à cette nouvelle techno-logie pour réduire cette fracture. D’où la nécessité d’augmenter les capacités de production des éner-gies durables et ou renou-velables dans les villes, les zones péri urbaines et ru-rales.

Le potentiel important en offre de travail que regorge ce secteur commande une meilleure orientation des politiques nationales et locales pour assurer la for-mation, la professionnalisa-tion et l’insertion des jeunes dans ce vivier porteur.

Le projet PACAEDC s’ins-crit dans cette dynamique de création d’emplois de type nouveau grâce à la production du biogaz, de la micro-hydroélectricité et la transformation des déchets plastiques. Une démarche qui se construit dans la concertation, le partenariat, la collabora-tion et la participation ac-tive de tous les acteurs en impliquant les bénéficiaires finaux à la tâche.

Jean Didier AKONO

Emploi

ENERGIES RENOUVELABLESUN VIVIER D’EMPLOIS

Panneaux solaires

La croissance démographique impose une demande sans cesse grandissante en offre de biens et services aux administrations publiques. Un défi difficile à relever par les instances étatiques en général, d’où l’ouverture et la croissance de l’initiative privée, vectrice d’emplois formels, infor-mels et innovateurs.

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8 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Coopération Union Européenne Cameroun

«(...) D’ici 2050, il est prévu que la population urbaine en Afrique passe de 400 millions à

1,26 milliards d’habitants, ce qui re-présente un taux d’urbanisation de presque 2/3, par rapport à 1/3 actuel-lement. La Commune d’Arrondisse-ment de Yaoundé IV compte 600.000 habitants. Il s’agit de l’une des com-munes les plus peuplées du Came-roun.

La démographie galopante constitue un défi énorme pour les villes afri-caines qui ont la lourde, mais très noble responsabilité de garantir des conditions de vie dignes et salu-bres pour leurs citoyens. Cette res-ponsabilité inclût notamment le main-tien à un taux bas des émissions de gaz à effet de serre. De ce fait, il est urgent d’assurer un accès équitable à une énergie à la fois abordable, fiable, durable et moderne, ainsi que de s’adapter aux effets du changement climatique.

En parallèle avec ce phéno-mène, nous assistons à une montée en puissance des autorités locales comme acteurs à part entière du déve-loppement. Dans ce cadre, il convient de rappeler que l’Agenda des Nations Unies adopté en septembre de 2015 pour atteindre les Objectifs de déve-loppement durable d’ici 2030, et au-quel l’Union Européenne adhère pleinement, confirme le principe du développement comme un processus devant impliquer toutes les familles d’acteurs et reconnait explicite-ment la valeur ajoutée spécifique des autorités locales.

Les politiques de développement

de l’Union Européenne sont res-tées très sensibles à cette dynamique au niveau local. Ainsi, à la COP 21 de Paris, l’Union Européenne a lancé la «Convention des Maires en Afrique Subsaharienne». Cette convention vise à aider les villes afri-caines à affronter les défis environ-nementaux, en apportant des appuis permettant notamment de renfor-cer leur capacité de planification et de mettre en place une plateforme pou-vant partager leur savoir-faire et leurs bonnes pratiques. Cette initia-tive s’inscrit aussi dans l’engagement de l’Union Européenne d’allouer au moins 20% de son aide au développe-ment à des mesures ayant des impacts forts sur le double plan environne-mental et climatique. La «Conven-tion des Maires en Afrique Subsaha-rienne» s’est inspirée du succès de la «Convention des Maires» en Eu-rope, qui réunit 6.700 municipali-tés européennes dans leur lutte contre le changement climatique.

Plus récemment, les Nations-Unies ont adopté, à Quito (Equateur) en oc-tobre 2016, un Nouvel Agenda Ur-bain pour un développement urbain durable. Ce nouvel Agenda pro-pose des lignes directrices axées sur quatre «catalyseurs» clés qui peuvent renforcer mutuellement la relation entre l’urbanisation et le dévelop-pement durable, à savoir : les règles et les règlements, la gouver-nance urbaine, la planification et la conception urbaines et terri-toriales, et les cadres financiers. L’Union Européenne s’est ferme-ment engagée à appuyer la vision du développement urbain durable telle qu’elle est consacrée dans ce Nou-

vel Agenda Urbain. Ainsi, est-elle en train de préparer une stratégie de réponse consolidée aux défis urbains.

Le «Projet d’appui à l’amélioration de la participation citoyenne et à la planification de la gestion intégrée de l’environnement et des sources d’énergie durable dans la Com-mune d’Arrondissement de Yaoundé IV», s’inscrit en droite ligne de ces grandes orientations mondiales (...) ».

Extrait du discours prononcé par l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Européenne au Came-roun, à l’occasion de la Cérémonie de Signature du Contrat de Subven-tion du projet «Appui à l’améliora-tion de la participation citoyenne et à la planification de la gestion intégrée de l’environnement et des sources d’énergies durable dans la Com-mune d’Arrondissement de Yaoundé IV» Contrat ENERGY/2017//385317

Hans-Peter SCHADEK Ambassadeur, Chef de Délégation de l’UE Cameroun

Hans-Peter SCHADEK : « Les politiques de développement de l’UE restent très sensibles à l’implication des élus locaux dans les projets de

développement de leurs localités. »

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9MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

SIGNATURE DU CONTRAT EN IMAGES

Focus

Signature du contrat par Hans-Peter SCHADEK, Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Européenne au Cameroun

Signature du contrat par Mme le Maire de Yaoundé IV

Allocution de Mme le Maire de Yaoun-dé IV, Mme Régine Amougou Noma

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10 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Focus

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11MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Clin d’œil

EWONKANG CHEFFERIE DE 3e DEGRE

Nom du Chef Sa Majesté Amougou Owona Joseph Dieudonnné

Bref portrait du chef

Quinquagénaire, Marié père de plusieurs enfants avec plusieurs petit-fils.

Enseignant de profession (professeur de philosophie) pendant 24 ans et actuellement conseiller pédagogique, Conseiller municipal et officier d’Etat civil.

Acticité privée : Producteur agro-pastoral

Accède à la chefferie traditionnelle d’Ewonkang en 2018.

Découpage 08 blocs avec projection d’éclatement

Localisation C’est une zone péri-urbaine avec bas-fond

Limitrophe à Awae Mvog-manga, Mfou et Ekoundoum

Historique Un village centenaire. La chefferie a connu cependant des problèmes de fonctionnement tendant à sa disparition. Mais l’Etat va la réhabiliter en 2008, date de mon ascension à la tête de la chefferie.

Quelques anciens chefs sont encore vivants à l’instar de Mon Sibi Momoo, Ewon Sibi et autres.

La population

Si on remonte aux origines, il y a près de 100 ans, les populations autochtones sont Mvog-belinga du clan Bene (Ntol Bene –fils ainé des Bene). Les Bene sont une famille du clan Kol-Beti dont le premier patriarche s’appelait Belinga Mombo Kunu. En dehors des Mvog-Belinga, il y a aussi les Mvog-Manga descendants de Manga-Mombo Kunu venant d’Akouak. Ces autochtones ont accueillis plus tard des peuples étrangers dans leur territoire.

Le quartier est actuellement cosmopolite avec l’intégration progressive des frères venus d’autres régions du pays depuis des décennies. Les populations dites allogènes deviennent de plus en plus nombreuses, attirées par ses acquis naturels et les opportunités économiques qu’offre le quartier. De façon globale, on y retrouve : les Bamilékés, les Bassas, les Betis, les Haoussas et quelques expatriés. Les rapports sont conviviaux, une vraie symbiose.

Lors de la réhabilitation de la Chefferie en 2008, on comptait environ 800 âmes, mais avec l’expansion du quartier à travers l’urbanisation et les activités il peut avoisiner 6 000 habitants.

Le réseau hydrographique

Le quartier est doté de trois cours d’eau : Angar, Aboui Mvogo, Lup-Adjap

Caractéristiques socio-économiques

Au départ, le quartier était centré sur l’agriculture, l’élevage mais qui se remplacent de plus en plus par l’exploitation des espaces verts en activité de petit commerce, l’entreprenariat privé, les établissements d’enseignement primaire, secondaire privés, les petits centres de santé.

Hygiène et assainissement

Besoins de placettes pour dépôt d’ordures ménagers, multiplication des sources d’approvisionnement en eau potable

Attentes par rapport au projet PACAEDC

Ewonkang, tout en assurant son appui à l’action, attend la mise en œuvre réelle de tout ce qui est dit dans les documents du projet car les besoins sont multiformes dans cette zone périphérique de l’arrondissement.

Pour ces premières éditions, nous faisons une focalisation sur le descriptif de chaque quartier ou village de l’Arrondissement.

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12 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Dossier

YAOUNDE IV AU COEUR DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES

La genèse du PACAEDC : Résultat d’une implication de multiples acteurs locaux dans le

développement et la mise en œuvre d’un projet pilote dans la Commune de Yaoundé IV.

AU DEPART DE L’IDEE

Il faut remonter à l’année 2008 avec le PDUE (Projet de Développement des Sec-

teurs urbains et d’Approvision-nement en Eau), financé par la Banque Mondiale et après une dégradation notoire de l’en-vironnement due aux déchets plastiques, pour découvrir les prémices d’une collaboration entre l’ONG OAI-DEMOS et la Mairie de Yaoundé IV. Parmi les actions à retenir à titre illus-tratif, il y la constitution par la société civile d’un observatoire des investissements publics dans l’arrondissement de Yaoundé IV, l’animation des fora de quartier et la mise en place des Comités d’Animation et Développement (CAD) dans 15 quartiers de la commune. Cette structuration va aboutir la segmentation de l’arrondissement en 12 réseaux à cette époque. Il en est résulté un accord de partenariat entre les organisations de la société civile et la Commune, portant création du bureau d’appui au développe-ment des quartiers au sein de la Mairie. Son rôle principal était de structurer, d’animer le tissu associatif de l’arrondissement et d’accompagner la jeunesse dans l’élaboration et la planification des activités de développement

de quartiers et des plans priori-taires. D’autres conventions vi-sant le renforcement de la partici-pation citoyenne dans la gestion des affaires publiques locales et l’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées ont été mises à l’actif des deux partenaires majeurs actuels du PACAEDC. Pour faire face à la gestion des déchets plastiques, la Mairie en partenariat avec DE-MAPLASTU et l’OAI-DEMOS ont mis en place une unité pilote de recyclage de ces déchets en matériaux d’urbanisme.

Le déficit énergétique perpé-tré à cette époque par les dé-lestages permanents va inciter la Commune, l’OAI-DEMOS et le Groupe Citoyen à entre-prendre la construction de trois méthaniseurs pilotes de produc-tion du biogaz et la vulgarisa-tion de la micro-hydroélectri-cité. Ils vont alors, s’engager dans la recherche de partenaires pour développer des projets no-vateurs de protection de l’en-vironnement. L’idée du projet PACAEDC (Projet d’Appui à l’Amélioration de la Participa-tion Citoyenne et à la Planifi-cation de la gestion intégrée de l’Environnement et des sources

d’Energie Durable dans la Com-mune de Yaoundé IV) a ainsi été conçue, consignée en document technique pour être soumise aux potentiels financiers. Ce projet retiendra plus tard l’attention du Bureau de la Convention des Maires pour l’Afrique Subsaha-rienne et l’Union Européenne.

Cette base de collaboration sage-ment pensée a permis d’aboutir à des résultats palpables tels que la signature d’une convention entre la Mairie de Yaoundé IV et l’OAI-DEMOS et la signa-ture du contrat de subvention du PACAEDC entre la Mairie de Yaoundé IV et l’Union Euro-péenne le 24 aout 2017 à la salle des Actes de l’hôtel de ville de ladite Commune.

Ce projet vise à contribuer à l’amélioration de la participa-tion citoyenne en vue d’un ac-cès continu pour plus de 600000 personnes à l’habitat décent tout en assurant une meilleure pla-nification des sources d’éner-gie durable et du climat dans la Commune de Yaoundé IV.

Agnès Sinfo

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13MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

QU’EST-CE QUE LE PACAEDC ?

La Communauté Internationaleplace la lutte contre les changements climatiques en pole posi-tion de ses préoccupations. La plupart des Institutions et Organismes internationaux, apportent un appui multiforme aux pays à faible taux de croissance afin de contribuer au développement urbain, à travers une approche de gestion participative des problèmes liés à l’Environnement, aux changements climatiques et au bien-être des populations à la base.

Dossier

A travers l’élaboration du Projet d’Appui à l’Amé-lioration de la Participa-

tion Citoyenne et à la Planification de la gestion intégrée de l’Envi-ronnement et des sources d’En-ergie Durable dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV, en abrégé PACAEDC, la Mairie en partenariat avec l’Organisation d’Appui en Ingénierie de Déve-loppement et de Maîtrise d’œuvre Sociale (OAI-DEMOS) et la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) a bénéficié de l’appui fi-nancier de l’Union Européenne et de l’accompagnement technique du Bureau de la Convention des Maires en Afrique Subsaharienne. Ce projet vise dans sa phase pre-mière, à mener des actions spé-cifiques telles que poser un dia-gnostic qualitatif et quantitatif des programmes et politiques locales sur l’environnement et l’accès aux services sociaux de base, élaborer et mettre en œuvre un plan média-tique et relancer les activités du Budget Participatif et des Comités d’Animation de Développement dans la Commune d’Arrondisse-ment de Yaoundé IVème.

Dans sa seconde phase, il s’agira : - d’élaborer et mettre en œuvre un plan stratégique de l’observatoire indépendant, - d’organiser des ateliers d’imprégnation et de mo-bilisation des populations autour

de l’avant-projet de plan d’action, - de restructurer l’unité de pro-duction des pavés, - de mettre en place un programme communal de sensibilisation et de formation des femmes et jeunes à la citoyenne-té sur l’environnement et sur les mécanismes de valorisation des déchets et afin de construire des méthaniseurs et la micro hydroé-lectricité.

Dans sa phase tertiaire in fine, il va accompagner le processus d’adop-tion du plan d’action communal en faveur d’un accès aux sources d’énergie durable et du climat en vue d’élaborer le document stra-tégique qui permettra à la Mai-rie de Yaoundé IV de partager et d’étendre cette vision et son expé-rience dans les autres communes et villes du Cameroun et au-delà.

Le Projet d’Appui à l’Améliora-tion de la Participation Citoyenne et à la Planification de la gestion intégrée de l’Environnement et des sources d’Energie Durable dans la Commune d’Arrondisse-ment de Yaoundé IV repose sur trois composantes à forte valeur pour le Bureau de la Convention des Maires en Afrique Subsaha-rienne qui sont : l’Adaptation aux changements climatiques qui est une forme de résilience climatique basée sur le changement des com-portements favorisant une gestion

plus saine de notre environne-ment, l’Atténuation des émissions de gaz à effet de serre se définis-sant comme un mécanisme de gestion des sources d’énergie et de projets de développement local à faible émission de gaz à effet de serre et d’urbanisme et enfin l’Ac-cès aux sources d’énergie durable ou renouvelable dans un contexte économique peu fiable pour les ménages.

Les espoirs de milliers de popu-lations reposent sur la réussite de ce projet. Il interpelle les autorités administratives, traditionnelles, religieuses, les organisations de la société civile locales, les cadres de concertation locaux, nationaux et internationaux dont les bénéfi-ciaires finaux se comptent à plus de 600 000 habitants de Yaoundé IV, les PME/PMI, l’Etat du Came-roun et le Grand public. Le cout total de cette action dont la durée est fixée à 36 mois depuis aout 2017 s’élève à environ 863 062 630 F CFA.

Par lePACAEDC, la Mairie et ses partenaires viennent mettre leur pierre au vaste chantier engagé par l’Etat du Cameroun dans la promotion et la protection d’un environnement sain et adapté à la génération présente et à venir.

Agnès Sinfo

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14 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

LE PACAEDC : UNE REPONSE AUX PREOCCUPATIONS DE L’ETAT SUR LES

QUESTIONS LIEES A L’ENVIRONNEMENT ET AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Dossier (fin)

Le Cameroun est engagé dans la résolution des problèmes influant sur les questions de

changements climatique. Depuis une décennie, de nombreuses villes camerounaises subissent les consé-quences de ces variations à travers les phénomènes d’inondations, l’assèchement de nombreux points d’eau, la baisse de la pluviométrie dans certaines régions qui engendre la baisse de la production agricole.

La plupart des villes camerou-naises se développent de manière anarchique avec des lotissements traditionnels au détriment des lo-tissements planifiés. Les bas-fonds inondables sont densément peuplés et les effets du changement clima-tique impactent malheureusement ces zones et espaces de quartiers très importants dans les communes. Ce contexte réduit l’accès aux ser-vices sociaux de base de qualité tels que l’approvisionnement en eau po-table et l’assainissement.

En 2009, le Chef de l’Etat crée l’Observatoire National sur les Changements Climatiques (ONACC). Cet organe est chargé d’établir les indicateurs climatiques pertinents pour le suivi de la poli-tique environnementale, de mener des analyses prospectives visant à proposer une vision sur l’évolution du climat, de fournir des données météorologiques et climatologiques à tous les secteurs de l’activité hu-maine concernés et de dresser le bi-lan climatique annuel du pays.

Dans le cadre de la définition du plan national d’adaptation aux change-ments climatiques, le Cameroun va inventorier les sources d’émissions de Gaz à Effet de Serre ainsi que leur valeur. Les sources identifiées sont: l’énergie mécanique, l’indus-trie, l’agriculture, l’exploitation abuse des terres, les bâtiments pu-blics et déchets. Il apparait dans le document produit que l’agriculture et l’utilisation des terres constituent les grandes sources de production. Par ailleurs, l’Etat a fixé la stratégie de réduction de ces gaz à 32%d’ici 2035.

En s’arrimant à cet objectif natio-nal, la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV s’est engagé à ré-duire son taux d’émission de gaz à effet de serre à 20% d’ici 2029. Des projets d’atténuation devront être encouragés à l’instar de l’Uni-té pilote de production des pavés à base de déchets plastiques lancée à Yaoundé IV, la production du bio-gaz et de la micro-hydroélectricité.

Le projet d’Appui à l’amélioration de la participation citoyenne et à la planification de la gestion intégrée de l’environnement et des sources

d’énergies durables (PACAEDC) a démarré dans la Commune d’Ar-rondissement de Yaoundé IV le 25 Août 2017. Son objectif est de contribuer au développement ur-bain, à travers une approche de gestion participative des problèmes liés à l’environnement, à l’assainis-sement et à l’accès à une énergie durable.

Ce projet a été retenu dans le cadre d’un appel à proposition de l’Union Européenne. Il vise notamment grâce à la méthodologie de rédac-tion et de budgétisation participa-tive, l’élaboration d’un Plan d’Ac-tion Communal de la Mairie de Yaoundé IV en faveur de l’Accès à des sources d’Énergie Durable et du Climat (PAAEDC) et le finan-cement des premières mesures en faveur d’une résilience climatique. Ce Plan devra accroitre l’impact et l’efficacité de l’aide de l’Union Européenne, tant au profit des per-sonnes les plus nécessiteuses pour l’accès aux sources d’énergies du-rables qu’en terme de lutte contre le changement climatique.

Bertrand Talla

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15MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Cette Commune s’étend sur une superficie de 5961 hectares, soit en-

viron 59.61 km² répartie en zones urbaines et rurales avec une population estimée à plus de 600 000 habitants. L’Arron-dissement de Yaoundé IVème couvre 65 quartiers et villages regroupés dans 12 réseaux dans lesquels on retrouve de nom-breux logements où sont ob-servées les pratiques de petites activités génératrices de reve-nus. Ses quartiers et villages Sont confrontés à plusieurs problèmes tels que : l’insalu-brité, la faible participation des citoyens à la définition et à la gestion des politiques locales de développement durable et de planification en faveur de l’ac-cès à une énergie durable et à la

résilience climatique. C’est aus-si le pole de concentration du tissu industriel, économique du département du Mfoundi. On y retrouve les grandes structures comme les Brasseries du Ca-meroun, l’Industrie du bois, les concessionnaires automobiles, les quincailleries, les grandes surfaces alimentaires, les mar-chés de vivre, la SOPECAM,…

Yaoundé IV, de part sa posi-tion géographique, est la porte d’entrée et de sortie de la capi-tale politique du Cameroun. Le trafic terrestre intense et aérien exercé dans cette zone dénote la forte présence des agences de voyage de transport public in-terurbain et la base aérien 101 qui unit cette métropole avec les autres villes et le reste des régions du pays.

Cet énorme potentiel infrastruc-turel, économique et social a permis à cette Mairie d’asseoir sa politique locale sur les ques-tions environnementales, la par-ticipation citoyenne à la gestion des affaires publiques locales et à l’accès aux services sociaux de base de qualité pour ses po-pulations.

L’essentiel des services Com-munaux est composé d’un Se-crétariat Général, d’une Recette Municipale, de 14 services et de 37 bureaux. Comme les autres communes, cette Collectivité territoriale décentralisée a pour missions principales l’établis-sement des actes d’états civil, la délivrance de certains actes d’occupation des sols, le re-couvrement des taxes et impôts libératoires, l’hygiène et l’as-

Echo de la mairie

La Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV se trouve dans la partie sud- est de la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Elle est dirigée par Madame Régine AMOUGOU NOMA. Cette Mairie compte 6 adjoints au maire, 61 conseillers municipaux, pour 65 chefs tradi-tionnels de troisième degré et 3 chefs de deuxième degré avec un tissu associatif de plus de 400 Organisations de la Société Civile.

LA COMMUNE D’ARRONDISSEMENT DE YAOUNDÉ IV EN VITRINE

Hôtel de ville de Yaoundé IV

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16 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Echo de la mairie

Remise des dons à la prison centrale de kondengui

sainissement, l’entretien des voiries tertiaires, la préserva-tion de l’ordre publique, l’as-sistance sociale et la promotion de la culture. Pour répondre à toutes ces missions, la Mairie a renforcé son offre de service en se dotant sous la mandature actuelle d’un parc automobile flambant neuf, constitué du ma-tériel roulant et des engins de travaux publics. Elle s’est pro-curé de nouveaux équipements et matériels bureautiques. L’instance met en œuvre la réa-

lisation de plusieurs projets tels que la construction d’un bâti-ment siège annexe pour les ser-vices sous fond propre, le projet de construction d’un hôpital de référence dans l’arrondisse-ment, la création d’une chaine de Télévision entre-autre.

Tout cet actif se résume en ces mots : contribuer au dévelop-pement de l’Arrondissement de Yaoundé IV et à l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Cette dynamique entreprise par la Mairie depuis

2007, va aboutir à l’élaboration du projet PACAEDC dans l’op-tique de mettre sur pied une vé-ritable politique locale de réso-lution efficace et efficiente des problèmes que rencontrent les populations. Une vision qu’elle compte partager avec les autres villes du Cameroun et au-delà.

Jean Bienvenu Elanga

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17MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Icône

Mme Régine Amougou Noma, vous êtes plus connue aujourd’hui sous la casquette de Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IVème. Si on vous demandait de nous parler en quelques lignes de vous en tant que femme et mère de famille. Qu’al-lons-nous retenir de votre personne ?

Merci de m’offrir cette plage d’expres-sion. Je suis veuve et mère de quatre enfants dont l’un est décédé en 2015. Il a été assassiné. Son père est parti un peu plus tôt que lui. Le décès de mon fils m’a beaucoup éprouvée sur-tout que le gendarme qui l’a assassiné a voulu le faire passer pour un ban-dit afin de justifier son forfait. C’était complétement faux bien entendu.

Cela demande beaucoup de courage certainement, puisque vous avez dé-cidez malgré tout de continuer votre marche vers l’ascension sociale. Bra-vo ! Vous êtes par ailleurs une femme dynamique dans l’entrepreunariat, vous avez un actif multidimension-nel dans le monde des affaires depuis des années. Peut-on connaitre exac-tement les domaines dans lesquelles vous exercez ?

Oui ! J’ai travaillé un moment dans la société RANK XEROX du vivant de mon mari. Puis, il va décider que je reste à la maison pour m’occuper de lui et des enfants parce qu’il était tout le temps parti. On sentait qu’il y avait un vide et on a décidé que je reste à la maison. Dans un premier temps, il m’a ouvert une petite entreprise de transport ur-bain. Mais il était difficile de la faire fonctionner et de générer des béné-fices à cause des multiples problèmes qui survenaient au quotidien notam-ment, les pannes, les agressions du chauffeur-taxi. Parfois, il arrivait à la maison vers 21 heure et on lui disait que j’étais à l’hôpital parce qu’on avait

braqué l’un des chauffeurs. C’était dur. Et c’est ainsi qu’il décide de tout vendre. On arrête cette affaire de taxi.

Il décide donc de me créer une ferme. Je faisais de l’élevage du poulet de chair en contre bas de notre conces-sion parce qu’il est natif de Yaoundé IV. Après ça, il a créé une palmeraie à la Mefou et Afamba. J’avais un pres-soir et je vendais de l’huile de palme. Donc, je m’occupais en même temps de la ferme, de la palmeraie et de ses autres activités parce qu’on avait une entreprise dénommée « Aqua-Service » qui était spécialisée dans l’entretien des piscines et où on employait quinze personnes. Quand il décède, je suis obligée de m’investir à fond dans ses activités. Car en dehors de celles ci-tées plus haut, il m’a laissé un hôtel au quartier Essos. J’ai ouvert personnelle-ment un restaurant VIP derrière l’hô-tel HILTON et un magasin dans mon immeuble où je vends beaucoup plus du matériel de restauration importé. C’est également avec ces activités que je parviens à joindre les deux bouts.(Rires…)

Félicitations ! Vos affaires semblent florissantes. Mais pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la politique ?

J’ai été mariée à un politicien. Feu Amougou Noma Nicolas, mon dé-funt mari a été président de section RDPC du Mfoundi IV, député, pre-mier vice-président de l’Assemblée Nationale ensuite Délégué du Gou-vernement auprès de la Communau-té Urbaine de Yaoundé. Avec lui, la politique était mon plat quotidien. Et comme on le dit, derrière un grand homme se cache une grande dame. Donc, quelque part, je faisais sa poli-tique sans être au devant de la scène. Je travaillais à l’ombre de la personna-

lité publique qu’on connaissait. Voila !

Femme dynamique dans les milieux professionnels, sociaux et politiques. On imagine que vous avez transporté cette hargne au niveau de l’Exécutif Communal. Alors, que peut-on capi-taliser de vos actions depuis votre as-cension à tête de la Mairie de Yaoun-dé IV ?

Tout d’abord, il faut rappeler que je suis premier Adjoint au maire depuis 2007. J’ai été appelé à assurer l’inté-rimdès le décès de mon prédécesseur, le défunt Maire Abega Théophile. C’est en 2013 que j’obtiens effective-ment mon premier mandat de maire titulaire.

De là à ce jour, j’ai mené un grand nombre d’actions que je ne saurais énumérer de façon exhaustive. Ma première action clé, pendant l’inté-rim que j’assurais était de terminer les locaux de la Mairie de Yaoundé IV engagés par mon prédécesseur. J’ai donc achevé lesdits travaux et équi-pé le bâtiment avec tout le mobilier y afférant. Aujourd’hui, tout le monde peut juger de l’architecture de notre hôtel de ville, qui sans prétention, n’a pas son semblable à Yaoundé. Juste derrière le bâtiment principal, il y a un bâtiment annexe qui est en construc-tion et qui va abriter vingt autres bu-reaux, car notre superficie est assez grande et le bâtiment actuel ne per-met pas d’abriter tous les services de façon aisée. Dans ce même bâtiment, on aura une salle de gymnastique et deux grands magasins. Par ailleurs, ce qui m’a le plus marquée dans mon action est d’avoir acquis une niveleuse et un camion d’une capacité de charge de 20 tonnes, cinq pick-up flambant neufs sur fonds propres de la mairie.

Comme autres actions à relever, on note les dons dans les orphelinats,

Régine Amougou Noma, Au cœur de la lutte contre les

changements climatiques.Née à Yaoundé de Tsungui Martin Joseph et Tsungui Bibi Régine. Veuve, mère de quatre enfants, elle pose depuis 2013, les jalons d’un-développement durable plus participatif dans la Commune d’Arron-dissement de Yaoundé IVème.

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18 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

dans les prisons, les tables banc dans les établissements scolaires, des dons en faveur de nos forces de défense à l’Extrême-Nord. Je pense avoir été la première Commune dans cet élan de cœur. Régulièrement, nous tenons à l’esplanade de nos locaux, des cam-pagnes gratuites des soins ophtal-mologiques pour les populations de l’Arrondissement avec en appui une paire de lunettes gratuite qui est la continuité du mouvement amorcé depuis l’an dernier par les soins buc-co-dentaires. À ceci on peut ajouter dans les prochains jours, la pose de la première pierre du chantier d’exten-sion de la Mairie R2 qui est un projet mené avec le FEICOM. Toutes ces réa-lisations, il faut le dire sont le résultat de la parfaite collaboration qui règne entre mon équipe et moi.

Est-ce que le fait d’être femme à la tête de l’Exécutif Municipal ne pose pas de problème de lea-dership avec quelques collabo-rateurs ou partenaires ….

Il y en a toujours. Pour moi, avoir de l’ambition est légitime-pour tout le monde. Donc celui qui n’en a pas, manque de personnalité. Je ne peux pas leur en vouloir d’avoir des ambitions. Personnellement je n’ai pas de problème avec cela.

Pour ce mandat, quelle est la pers-pective majeure en dehors d’achever le bâtimentannexe de la commune ? Vous avez parlé du projet avec le FEI-COM qui est en cours ; est ce qu’il y a encore un autre grand défi à relever avec votre équipe ?

Si ! Il y a la construction d’un hôpital de 100 lits donc la procédure admi-nistrative est en bonne voie. Comme le terrain en face de la mairie appar-tient à l’Etat, nous attendons que la tutelle nous fasse une donation de ter-rain pour la construction de cet édifice sanitaire. Ce projet est subventionné par les Espagnols. Nous avons aussi comme projet l’ouverture de la télé-vision communale. Une centaine de jeunes est déjà en formation ici à la mairie pour son lancement.

Un vaste chantier et beaucoup de dé-fis Mme le Maire

Ah ça ! (Rire)

Revenons-en à ce qui nous tient le plus à cœur. Le projet PACAEDC qui vous a valu l’appui financier de l’Union Européenne pour sa mise en œuvre. Quel est l’impact réel qu’au-ra ce projet sur les populations ? Si je prends par exemple un habitant du

village Toutouli ou du quartier Ekou-nou, que va-t-il bénéficier ?

C’est un gros projet qui contribue lar-gement à l’amélioration du cadre de vie de nos populations. Je vous assure que pour le moment, personne ne le ressent.Mais plus tard ses retombées seront réelles. Ce projet on va générer environ 200 emplois directs et 400 em-plois indirects pour nos jeunes.

C’est aussi pour moi, l’occasion de sa-luer le travail de fond qui est fait par notre partenaire, co-bénéficiaire de cette action l’OAI-DEMOS mais bien plus encore, l’Organe technique du projet qui est l’Unité de Gestion du Projet (UGP) et son Coordonnateur pour le travail formidable qu’ils font sur le terrain afin de relayer cette in-formation et partager cette vision au-près des communautés de Yaoundé IV. Je remercie les points focaux, tant de la mairie que de l’OAI-DEMOS, toute la Coordination Communale du Bud-get Participatif constituée des services techniques de la mairie, de l’Exécutif municipal, des Conseillers, de nos As-sociés, de nos partenaires techniques et financiers et les organisations de la

société civile qui sont partie prenante à l’Action. Mes remerciements vont aussi à l’endroit des membres de nos autres organes structurels du projet tels que le Comité de Pilotage et le Comité de Gestion sans oublier les Consultants et les Experts. Un grand merci pour leur accompagnement quotidien dans l’at-teinte de nos objectifs.

Cela veut dire qu’il va y avoir un re-tour entre la mairie et ses popula-tions dans le cadre de la relance du Budget Participatif. Comment im-pliquez-vous réellement vos popu-lations dans la prise en compte des problèmes liés à l’environnement et aux changements climatiques ?

Nous avons commencé par les foras de quartiers et villages, pour qu’en réalité les populations s’approprient le projet et participent à sa mises en œuvre. Quand on parle de projetPACAEDC, on

ne s’imagine pas ce que c’est. Mais je crois que dans le cadre de ce processus, les populations ont perçu au final l’enjeu, sa vi-sion, ses objectifs et ses attentes. Mais surtout leur rôle en tant

qu’acteur clé dans la mise en œuvre du Budget participatif.

Mme le Maire pour finir, quel mes-sage aimeriez-vous partager avec vos populations et vos partenaires ?

A mes populations, je leur demande de s’impliquer davantage dans les questions de développement et de protection de l’environnement de notre Commune. Mais surtout, de nous aider à bien mener cette action à son terme. A mes collaborateurs de la Mairie, je les invite à plus de colla-boration et de professionnalisme avec l’Unité de Gestion du Projet. Aux par-tenaires, L’Union Européenne et le Bu-reau de la Convention des Maires pour l’Afrique Subsaharienne, de nous faire confiance.

Interview réalisée par

Florence Suzy NOM

Icône

« C’est un gros projet qui contribue largement à l’amélioration du cadre de vie de nos populations. »

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19MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Ma commune et moi...

Dingon Raphaëlquartier Nkolndongo 8

Le projet PACAEDC c’est un très grand projet qui sensibilise les po-pulations sur le développement et la propreté de leurs quartiers. Ce projet fait en sorte que les populations ne soient pas focaliser sur les erreurs des initiatives infructueuses du passé pour envisager l’ave-nir avec sérénité. Il a permis que les populations puissent être au courant des problèmes sociaux qui sévissent dans leurs zones. Cela amène les populations à prendre conscience eux-mêmes des dangers auxquels ils sont exposés au quotidien et surtout comment vivre avec leur environnement. Certaines populations remercient le projet pour la conscience qu’il met en exergue.

Etoundi Etoundi Renault quartier Ekounou II sud

Le PACAEDC met d’abord l’accent sur l’environnement, notre en-tourage, notre quotidien. Comment résoudre des problèmes envi-ronnementaux de nos quartiers et trouver du travail dans le projet. Il nous aide sur le plan du comportement. Il nous enseigne les bonnes pratiques pour une bonne gestion de notre environnement, adapter les bonnes mesures d’hygiène et salubrité. L’ambition que j’ai c’est de pouvoir aussi travailler dans ce projet.

Angèle Bappaquartier Nkoldongo 11

Le projet PACAEDC c’est un très bon projet qui va engager les jeunes, les occuper et autonomiser certains dans le sens de l’au-to-emploi. Le PACAEDC c’est mon projet, c’est notre projet et nous allons travailler pour sa réussite.

Ambara Awoumou Ambroise Arthur quartier Awae III

Le projet PACAEDC vient en appui à certains problèmes que nous avons dans nos quartiers. On espère que le projet va contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations. Qu’il va nous aider à mieux concrétiser les travaux de nos quartiers, à mieux nous occuper de la chose publique en formant le maximum possible des jeunes sur le bénévolat et le volontariat. Ce qui nous intéresse surtout c’est de savoir comment monter les projets et les mener au finance-ment. Nous avons des problèmes d’accès à l’électricité, de chômage, de formation, de recherche d’emplois

Que pensez-vous du projet PACAEDC ?

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20 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Sport

TOURNOI DE FOOTBALL INTERCOMMUNAL LA MAIRIE DE YAOUNDE IV CELEBRE SON

DEUXIEME SACRELa 5ème édition du Tournoi intercommunal qui s’est dérouléedu 16 au 30 avril 2018au stade Mbi-da Adolphe à NKOMO, a été une grande fête sportive et culturelle qui a mobilisée seize équipes et un parterre impressionnant de fans.

Discipline, rigueur tactique et technicité, ce sont les quali-tés dont ont fait montre les

16 équipes participantes au tournoi de football intercommunal de l’Amitié. Après les chaudes empoignades des éliminatoires directes entre le FEI-COM, Yaoundé II, Yaoundé V, Yaoun-dé I, Yaoundé VI, Yaoundé III, AWAE, NKOL-AFAMBA, MFOU, Yaoundé IV pour ne citer que celles-là. Deux équipes se sont détachées du lot pour offrir en finale une grande affiche qui a opposé le 30 avril à 14 heures, la Mairie de Yaoundé IV à la Mairie de Yaoundé VI.

Sur l’aire de jeu, un dossard numéro 10 très particulier dans l’équipe de la mairie de Yaoundé VI : monsieur Jacques YOKI ONANA, Maire de cette Commune a personnellement pris part à la partie en arborant brillam-ment le brassard de son équipe. Capi-taine courage, il a tenté quelques in-cursions qui malheureusement, n’ont pas perturbé la sérénité de l’équipe

de la Mairie de Yaoundé IV. Après 90 minutes de jeu, la Mairie de Yaoundé IV est venue à bout de son adversaire sur le score de deux buts à zéro. La Mairie de Yaoundé IV remporte donc, en cinq éditions, son deuxième sacre du tournoi intercommunal et empoche par la même occasion, la palme du meilleur fan club du tournoi. Pour ap-plaudir cette victoire, Gabriel BIHINA EFFILA, 1er adjoint Représentant de Mme le Maire et le Représentant du Sous-préfet de la Commune d’Arron-dissement de Yaoundé IV, Monsieur le Sous-préfet de l’Arrondissement de Yaoundé II ont remis les prix aux récipiendaires. Les populations ont également honoré en grand nombre ce rendez-vous du football à l’échelle communale et n’ont pas désemplis les stades tout au long de la compé-tition. On peut estimer leur présence à plus d’un millier de spectateurs qui ont communiés avec leurs sportifs pendant toute la durée du tournoi. En marge de la compétition sur le terrain,

une autre s’est tenue dans les gradins entre les fans clubs des différentes équipes. Au rythme des sonorités cos-mopolites camerounaises, les équipes se sont mesurées pour faire triompher au finish la culture du pays.

Il convient de rappeler que le tournoi de football intercommunal de l’Ami-tié a été mis en place par le Maire de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV, Régine AMOUGOU NOMA dans le but de nouer et conso-lider les liens d’amitié et de fraterni-té entre les communes du Mfoundi, celles des villes environnantes et leurs différents partenaires. Cette activité s’inscrit dans la volonté de l’Exécutif Communal de favoriser l’épanouisse-ment et le bien-être de des commu-nautés. Rendez-vous a été pris l’année prochaine pour la 6ème édition.

Jean Bienvenu ELANGA

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21MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Retro Actu

LANCEMENT OFICIEL DU PROJET PACAEDC

Allocution de Mme le Maire de Yaoun-dé IV, Mme Régine Amougou Noma

Discours officiel de lancement du projet PACAEDC par M. Jean Claude TSILA, Préfet du Département du Mfoundi

Le 23 janvier 2018 à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé IV

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22 MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Retro Actu

Allocution de la Représentante de la délégation du Bureau de la Convention des Maires – CoM SSA

Allocution de M. Belinga Bernard Jean Joël, Coordonnateur du pro-jet PACAEDC

De gauche à droite : Le point focal OAI-DEMOS, le Représentant de l’Union Euro-péenne, le Coordonnateur du projet, Mame B Faye de la CoM-SSA, Mme le Maire de Yaoundé IV, Muriel Desgeorges et Joël Nana de la CoM-SSA

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23MON ENVIRONNEMENT, MON AVENIR - Mai 2018

Agenda

Le saviez-vous ?

Déchets organiques : une nouvelle source d’énergie insoupçonnée…

Des chercheurs de Singa-pour ont décidé d’utiliser les selles pour produire

du biogaz et biodiesel. L’énergie propre de demain ? Alors que nous sommes à la recherche d’énergies ‘propres’, respectueuses de l’en-vironnement et dont la production ne créé pas une violente pollution, il se pourrait qu’une nouvelle so-lution fasse son apparition. Cette solution, peut-être – énergie du fu-tur, l’être humain la produit de ma-nière quotidienne et pourtant, elle reste inutilisée. Mesdames et mes-sieurs, je veux parler de vos selles. Actuellement, nous commençons à voir des systèmes qui utilisent l’urine comme un système pour recharger son smartphone, mais aucun usage n’est fait des selles.

Des toilettes 2.0 Cela pourrait changer grâce à une équipe de

chercheurs de l’université techno-logique de Nanyang, Singapour. Ceux-ci ont inventé des toilettes qui transforment les excréments en biogaz et en biodiesel. Ce WC du futur, nommé No-Mix Vacuum Toilet, utilise un système d’aspi-ration qui va séparer le ‘produit’ en deux parties : une solide et une liquide. Le solide est traité puis transformé en biogaz et le liquide est mélangé avec des produits chimiques tels que du phosphore pour créer du biodiesel.

WC Magique : Vers une source d’énergie illimitée ?

Les usages de cette décomposition semblent assez évidents, le biogaz pourrait servir à faire fonctionner des appareils qui tournent au gaz et le biodiesel pour les appareils diesel. Notons que l’utilisation de l’urine et des selles est peut-être délaissée par notre société mais que cela ne fut pas toujours le cas. On pense notamment à l’utilisa-tion des excréments en tant que fertilisant. Loin d’être un bond en arrière, ce ‘retour aux sources mo-dernisé’ nous rappellerait donc un peu notre passé ou plutôt, celui de nos ancêtres. Si le procédé se ré-vèle efficace et qu’il se popularise, cela pourrait apporter une nouvelle source d’énergie potentiellement illimitée. Une nouvelle qui fleure bon pour notre planète !

(source) : presse-citron.net

Participation du Coordonnateur du PACAEDC au Forum de la Société Civile qui est une plateforme privilé-giée pour un dialogue entre la société civile et la Banque Africaine de Déve-loppement (BAD).

Finalisation des forums de quartier/village dans les 65 cheffe-ries traditionnelles de 3èmedégré de l’Arrondissement de Yaoun-dé IV.

Participation sommet climate change d’Abidjan, Côte d’Ivoire.

Mai Juin

Pensée verte« Si vous aidez les autres, vous serez aidé, vous aussi. Peut-être demain, peut-être dans dix ans, mais vous serez aidé ! L’univers paye toujours sa dette »

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La présente publication a été élaborée par l’aide de l’Union européenne. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité du PACAEDC et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.

Financé par l’Union Européenne

Construction des méthaniseurs : Production du biogaz à partir des déchets organiques.

Production des matériaux de travaux publics à partir des déchets plastiques.

Production de la microhydroélectricité.

VISION DU PACAEDC EN PROJECTION

PACAEDC : Projet d’Appui à l’Amélioration de la Participation Citoyenne et à la Planification de la gestion intégrée de l’Environnement et des sources d’Energie

Durable dans la Commune d’Arrondissement de Yaoundé IV