Entreprendre 143

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BIARS-SUR-CÈRE, BRETENOUX, SAINT-CÉRÉ LE DÉFI DU DÉSENCLAVEMENT ROUTIER LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT DES PROFESSIONNELS ENGAGÉS DANS LA FILIÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Mai | Juin 2008 143 VIN DE CAHORS REGAIN CONFIRMÉ

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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BIARS-SUR-CÈRE,BRETENOUX,SAINT-CÉRÉLE DÉFI DUDÉSENCLAVEMENT ROUTIER

LES PRODUCTEURSD’ÉLECTRICITÉ DU LOTDES PROFESSIONNELSENGAGÉS DANS LA FILIÈREDU DÉVELOPPEMENTDURABLE

Mai | Juin 2008

N° 143

VIN DE CAHORSREGAIN CONFIRMÉ

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Une belle avancéepour la formationdes jeunes Lotois

La Chambre de Commerce etd'Industrie du Lot vient de renforcer

encore son rôle en matière de formationen obtenant de la Région Midi-Pyrénéesl'autorisation d'ouvrir dès la rentrée 2008 un BTS de Managementdes Unités Commerciales (MUC) par alternance. Cette formationde deux ans, inédite dans le département, prépare les étudiants àprendre en charge des fonctions de responsables dans l'ensembledes secteurs commerciaux. Depuis 1988, la CCI s'est imposée comme un acteur majeur de laformation en langues étrangères et de la formation continue ouinitiale. Avec ce nouveau cursus, la Chambre consulaire apparaîtplus que jamais comme un trait d'union indispensable entre lesjeunes et les entreprises.

La première ambition de ce projet, mené par le service FormationEmploi depuis plusieurs mois, est de permettre aux jeunes Lotoisde se former dans le département et d'y exercer ensuite leur acti-vité professionnelle. C'est tout d'abord une réponse concrète à uneattente forte. Ainsi, un nombre croissant de nouveaux bachelierslotois, constatant qu'ils ne pouvaient matériellement pas résider àToulouse, en venaient à abandonner leurs études. A l'inverse, pourceux qui partent poursuivre leurs études à l'extérieur du départe-ment, il est fréquent qu'ils n'y reviennent pas, dans la mesure où ilstrouvent un premier emploi sur le lieu de leurs études.

La création de cette filière répond également aux besoins desentreprises commerciales lotoises, dont chacun connaît les diffi-cultés en matière de recrutement de cadres. Le soutien qu'elles ontapporté à la CCI lors de la préparation de ce BTS MUC, ainsi quel'afflux de dossiers de candidature de futurs bacheliers, sont autantde confirmations du bien fondé de ce projet.

Chaque année, la CCI pourra désormais proposer à une quinzainede jeunes Lotois un contrat en alternance pour suivre cette forma-tion avec des entreprises du commerce, des services ou de lagrande et moyenne distribution. L'avancée est d'autant plusnotable que, au cours de ces deux années, ces étudiants bénéfi-cieront de l'enseignement de professionnels reconnus, utiliseronttous les outils de communication modernes, percevront un salaireet n'auront aucun frais de scolarité à payer. Enfin, il faut rappelerqu'une fois diplômés, la plupart de ces jeunes est recrutée par lesentreprises qui les ont accueillis en alternance, généralement avecdes rémunérations attractives.

Pour tout bassin économique, la capacité de mettre à jour lesjeunes talents et de les conserver est un atout déterminant. Dansce contexte, ce BTS permettra au département du Lot de mettre enavant de nouveaux arguments.

Thomas Chardard Président de la Commission Emploi Formation

de la CCI du Lot

4-15 DOSSIER4-12 VIN DE CAHORS

Le regain est confirmé13-15 BIARS-SUR-CÈRE, BRETENOUX, SAINT-CÉRÉ

Le défi du désenclavement routier

18-21 ENTREPRISES

18-19 SA CréationL’art du stand et de la piscine… en bois

20-21 Cyno Sud-OuestLes chiens docteurs

22-33 ENJEUX

22-25 Les pharmacies sur le qui-vive

26-30 Les producteurs d’électricité du LotDes professionnels engagés dans la filière du développement durable

31 Maîtrise d’énergieLa CCI s’engage aux côtés des entreprises

32-33 Commerce extérieurLe Lot s’imternationalise toujours plus

35-37 PLEIN CADRE

35-37 Mariette Bonnet, Présidente de l’UDOTSIPortrait d’une amoureuse du Lot

38-57 L’ACTUALITÉ EN BREF

38 Repères Éco

42 Tourisme

45 Commerce

46 Vient de paraître

47 Formation Emploi

54 Conjoncture

57 Indicateurs

58-59 PETITES ANNONCES

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception & réalisation : Campagne de PresseRégie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 06 50 71 57 76Mise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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DOSSIER

4 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

Pour mieux apprécier la nouvelledynamique insufflée autour duvin de Cahors, il est indispensable

de rappeler la situation dans laquelle setrouvait la filière il y a moins de deux ans.La baisse des cours du vin en vrac parais-sait alors inéluctable et son niveau repré-sentait moins de la moitié du prix derevient du litre de Cahors, la profession(450 vignerons et négociants) apparais-

sait divisée sur la stratégie à adopter enmatière de qualité et de promotion, etl'image de l'appellation était fortementdégradée. S'il n'est pas question d'affir-mer que ces problèmes sont résolus,force est de constater que la tendances'est inversée. La politique définie parl'Union Interprofessionnelle des Vins deCahors compte en fait trois étages. Lepremier concerne le repositionnement

du Cahors en termes de marketing,visant à l'associer étroitement au cépagemalbec et au concept de « vin noir ». Cetravail, entamé début 2007, a connu sonapogée en avril 2008 avec le succès despremières Journées Internationales duMalbec. La seconde étape débutera cetété avec la mise en application, à partirdu 31 juillet, de la réforme des agré-ments. Un cahier des charges, accompa-

Vin deCahorsLe regain est confirmé

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DOSSIER

les marchés prescripteurs. Pour y parve-nir, l'Etat propose la restructuration desoutils de production (projet de wineries). Concrètement, le vignoble de Cahorsvient tout juste de passer la phase du« retournement de tendance ». Pour lapremière fois depuis des années, lecours du vrac a affiché une hausse de15 %, en un an. Une des principales évo-lutions positives de ces dix-huit derniersmois est par ailleurs l'unité retrouvée dela profession autour d'objectifs com-muns, et ce malgré la perspective d'uneremise à plat de l'appellation, qui devraitconcerner environ 15 % du vignoble.

gné de nouveaux instruments decontrôle, vient en effet d'être élaboré parle Syndicat de Défense des Vins deCahors. De ces nouvelles règlesdevraient découler une meilleure régula-tion de la production en AOC Cahors,mais aussi une accélération du processusde diversification, notamment en vin depays rosé à base de malbec.

Dans le même temps, l'UIVC travaille à lamise en place du troisième volet de sastratégie, à savoir la commercialisation.Les objectifs sont clairs : développer lesventes à l'international et (re)conquérir

Premières Journées Internationales du Malbec :un succès déterminantLes 4, 5 et 6 avril 2008, l'UIVC a organisé les premières JournéesInternationales du Malbec, à Cahors. A lui seul, l'événement agénéré et va encore générer durant de nombreux mois d'impor-tantes retombées presse. Au-delà, il a permis au vignoble cadur-cien d'accueillir 400 professionnels du vin, français et étrangers,qui avaient fait le déplacement pour déguster les malbecs de 110exposants, originaires de Cahors, des Côtes de Bourg, de Touraine,d'Espagne, d'Italie et d'Argentine. Le public a également été conviéet nombreux sont les amateurs qui ont répondu présents(1 600 entrées payantes).

Organisées sur le Pont Valentré, entièrement couvert pour l'occa-sion, et au Foyer Valentré, complètement relooké en espacelounge, les dégustations ont impressionné par la qualité des vinsmais aussi par leur cadre, grandiose et moderne. « C'est ladémonstration que l'on peut associer la modernité et la tradition »,résume Jérémy Arnaud, Directeur Marketing de l'UIVC. La partici-pation des chefs des Bonnes Tables du Lot a quant à elle étédéterminante pour donner au malbec un statut gastronomique.

Journalistes et professionnels ont également pu assister à un col-loque réunissant les principaux spécialistes mondiaux du cépagemalbec. Les chiffres communiqués par les responsables de lafilière viticole argentine ont permis de prendre la mesure de sondynamisme : les exportations de vins de malbec argentins sontpassées de 3 000 hectolitres en 1990 à 422 000 hectolitres en2007 et, dans le même temps, le nombre de pays importateursest passé de 19 à 118 ! Non sans ironie, les professionnels du vinargentins ont émaillé leur propos de quelques constats avisés,tels que « le vignoble de Cahors vend ce qu'il produit, alors quenous produisons ce qui se vend », ou encore « vous avez inventé lesméthodes et les technologies qui permettent de produire lesmeilleurs vins de malbec mais, paradoxalement, ce sont les

Argentins qui les utilisent et les mettent en pratique ». Cesréflexions ont été d'autant mieux comprises que l'analyse estpartagée par la grande majorité des vignerons lotois. Ce colloques'est achevé par la signature d'un accord de partenariat pour lapromotion du malbec dans le monde entre les unions interpro-fessionnelles argentine (la COVIAR) et lotoise (l'UIVC). Du jamaisvu entre deux organismes viticoles réputés concurrents !

© UIVC / P.Boillaud

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DOSSIER VIN DE CAHORS

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Comment le vin de Cahors

mène l’offensiveLancée début 2007, la nouvelle stratégie de conquête

de l'appellation Cahors est d'abord fondée sur des opérationsde marketing et de communication, qui ont représenté 75 %du budget de l'union interprofessionnelle. Cette campagne

a trouvé son point d'orgue début avril, avec l'organisation des premières Journées Internationales du Malbec.

Les prochaines étapes concernent la réforme de l'agrément,à partir du 31 juillet 2008, et le développement des ventes

à l'export. En un an, le cours du vin de Cahors en vrac a progressé de 15 %.

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DOSSIER VIN DE CAHORS

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Le 4 avril 2008 restera une dateanniversaire pour le vin deCahors. A la lecture des 300

articles consacrés à l'évènementdans la presse régionale, nationale et– surtout – internationale, on esttenté de parler de « jour officiel derenaissance ». Concrètement, ce4 avril marquait l'ouverture des pre-mières Journées Internationales duMalbec et, pour l'occasion, l'UnionInterprofessionnelle des Vins deCahors (UIVC) recevait dans unEspace Valentré transfiguré plusieurscentaines de professionnels du vin,venus de tous les continents et detoutes les régions de France. Parmieux, on comptait même des négo-ciants bordelais, ce qui n'était pas lamoindre des satisfactions pour les res-ponsables de l'appellation lotoise.Pour en revenir aux retombéesmédiatiques de l'événement, il fautnotamment préciser que l'union inter-professionnelle avait pris soin d'invi-ter 55 journalistes spécialisés, dont lesdeux tiers représentaient des médiasétrangers.

Avant de détailler les intérêts ducontenu de ces Journées du Malbec, ilfaut s'arrêter sur la forme, car elle estune parfaite illustration de la stratégiede communication mise en place parles professionnels du Cahors. La pre-mière question est donc : commentcette AOC, considérée il y a peuencore comme convalescente, a-t-ellepu convaincre un si grand nombred'acheteurs étrangers de faire ledéplacement ? Pour résumer, on pour-rait répondre : grâce au Bordeaux…Plus exactement, l'UIVC a habilementfixé la date de la manifestation, aulendemain du rendez-vous annuel dela présentation des vins primeurs àBordeaux, qui attire de longue date lafine fleur du commerce mondial duvin. Il ne restait plus qu'à convaincrecette élite de faire 275 kilomètres pourrejoindre Cahors. « Autant être sur laphoto au plus près des stars ! », a expli-qué Jérémy Arnaud, DirecteurMarketing de l'UIVC au quotidienéconomique Les Echos. C'est en sui-

Jean-Marie SigaudPrésident de l'Union Interprofessionnelle du Vin de Cahors « Nous avons su créer une dynamique » Pour Jean-Marie Sigaud, Président de l'UIVC, les Journées Internationales du Malbec àCahors ont été le point d'orgue d'une stratégie audacieuse déclinée avec succèsdepuis un an. « Il fallait en effet beaucoup d'audace pour bâtir un pont entre Cahors etl'Argentine, affirme-t-il. Le protocole d'accord signé entre l'UIVC et son homologueargentin, le Coviar, va déboucher rapidement sur des actions concrètes dans troisdomaines. En termes de communication tout d'abord, puisque nous allons travaillerensemble pour accroître la notoriété du malbec, qui reste un cépage beaucoup moinsconnu dans le monde que le merlot ou le sauvignon par exemple. Par ailleurs, nousallons mettre en place un programme d'échanges d'étudiants. Enfin, nous souhaitonstirer parti de nos situations géographiques respectives qui nous permettent de bénéfi-cier de deux vendanges par an, pour développer des axes de recherche. A cet égard, jetiens également à saluer l'initiative du Conseil Général du Lot qui s'est engagé au titredes pôles d'excellence rurale a financer la construction d'un laboratoire d'œnologie àAnglars Juillac. »

En novembre prochain, les cadurciens seront à leur tour accueillis en Argentine, à l'oc-casion du Mondial du Malbec, avant d'organiser de nouvelles JournéesInternationales à Cahors à l'horizon de 2010. D'ici là, un autre projet devrait être menéà bien : une grande manifestation fédératrice autour du vin, de la gastronomie et dutourisme, programmée pour le printemps 2009.

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DOSSIER VIN DE CAHORS

Repositionnement de l’appellation Cahors :18 mois de promotion

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Janvier :• Création du concept de « vin noir », ou

« black wine », soutenu par le lancementd'un blog francophone.

• La Maison Richard, premier distributeurde vin à Paris, lance une nouvellemarque de Cahors, « Le Noir deCasteyrac ». Les ventes passent de 8 000à 24 000 bouteilles en un an.

• Lancement d'une lettre d'informationélectronique, www.frenchmalbec.com,diffusée vers 16 000 contacts étrangers.

Avril :• L'UIVC dépose la marque « Black

Paradox », après avoir commandité uneétude œnologique sur la couleur dumalbec de Cahors qui met en évidenceses qualités organoleptiques et ses ver-tus pour la santé.

Juin :• L'UIVC participe à Bordeaux à Vinexpo,

avec un stand intitulé « Cahors VinNoir ». Elle convie pour l'occasion lapresse et les négociants français etétrangers à une dégustation animée parOlivier Poussier, « meilleur sommelierdu monde » en 2000.

• Organisation d'un marché du vin deCahors à Toulouse.

• Organisation d'une dégustation deCahors à Londres, dans le cadre de CoventGarden, qui accueille plus d'un millier devisiteurs.

Décembre :• Organisation d'un voyage d'étude en

Argentine avec des représentants et despartenaires du vignoble de Cahors, afinde découvrir la stratégie du premier pro-ducteur mondial de malbec (71,5 % des34 000 hectares). Le malbec de Cahorsne représente que 11 % de la superficiemondiale.

Janvier :• Lancement d'une étude sur le Cahors

par des chercheurs de la Sorbonne.

Février :• Lancement d'une version phosphores-

cente du nouveau verre de Cahors auMusée des Arts Décoratifs de Paris. Leverre est notamment destiné auxambiances semi obscures, de typelounges ou boîtes de nuit.

Mars :• L'UIVC persuade l'Ecole Supérieure de

Commerce de Dijon de délocaliser lescours du mastère en commerce interna-tional des vins et spiritueux à Grézels, aucœur du vignoble de Cahors.

Avril :• Organisation des premières Journées

Internationales du Malbec, du 4 au6 avril. 450 professionnels du vin et per-sonnalités participent à la soirée VIP àl'Espace Valentré, dont 55 journalistesfrançais et étrangers. L'événement estrelayé par plus de 300 articles dans lapresse nationale et internationale.

• 110 producteurs de vin de cépage malbec,lotois, français, argentins ou espagnols,sont réunis pour une dégustation ouverteau grand public sur le pont Valentré.

• Signature d'un accord de rapproche-ment entre la région de Mendoza, enArgentine, la ville de Cahors et le dépar-tement du Lot.

Mai :• Publication par l'UIVC de l'ouvrage de

Jean-Charles Chapuzet, « Cahors, leroman du Vin noir », aux éditions Féret.

• Partenariats avec la « Randonnée de l'OrNoir », entre Douelle et Mercuès, et le« Trophée Malbec », course de 15 kilo-mètres, deux événements organisés parl'association Vignes et Châteaux. Des car-tons de vins et des verres de Cahors ontété offerts aux vainqueurs des épreuves.

• L'UIVC organise une dégustation dans lecadre de la Fête du Vin d'Albas.

• L'UIVC convainc HEC Paris et Sciences PoParis de faire plancher leurs étudiantssur le « vin noir ».

Alain Janicot répondant à la presse argentine à l'arrivée de la délégation lotoise à Lujan de Cuyo.

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DOSSIER VIN DE CAHORS

Alain JanicotPrésident délégué de l’Union Interprofessionnelle du Vin deCahors et Président du Syndicat des négociants« L’ouverture ne peut se faire que sur le monde » « Il est difficile de communiquer sur la filière viticole en France. En ce sens, le malbec estune réelle opportunité pour Cahors. Le succès de ces premières Journées Internationaleset le partenariat que nous avons tissé avec l'Argentine en témoignent, estime AlainJanicot, Président délégué de l'UIVC et Président du Syndicat des négociants. En l'oc-currence, les viticulteurs argentins assurent aujourd'hui 72 % de la production mondialede malbec. Ils ont développé un réseau commercial à l'international et une communica-tion offensive à l'intention des pays émergeants, le Brésil en particulier. » Selon AlainJanicot, la stratégie et les actions réalisées autour du malbec depuis un an portentdéjà leurs premiers fruits en termes économiques. « Nous avons réussi à inverser la ten-dance. Les cours du vrac se sont redressés à 0,70 centime le litre ; l'objectif étant d'at-teindre la barre de 1 euro début 2009. De la même manière, plusieurs projets de wineriesportés par des négociants locaux devraient se concrétiser à court terme », confie-t-il.

Laurent NominéPrésident de la Fédérationdes VigneronsIndépendants du Lot« Un premier bilan largement positif » « En réunissant toute la famille duCahors sur le pont Valentré, un lieuchargé d'histoire et de symboles, lesJournées Internationales du Malbec ontgommé de fait les clivages traditionnelsde la viticulture lotoise, se félicite LaurentNominé, Président de la Fédération desVignerons Indépendants du Lot. Noussouhaitons que ce type d'initiative, qui adonné à voir une autre image du Cahors,soit renouvelée. A cet égard, la Fédérationentend poursuivre son partenariat avecl'UIVC, mais également être force de pro-position pour l'avenir. Nous bénéficionsen effet du soutien d'un réseau nationalet disposons d'outils de travail collabora-tif pour fédérer les énergies et développerles synergies dans le cadre de nouveauxprojets.»

vant le même credo que le Cahors achoisi pour invité d'honneur… le mal-bec argentin. Autrement dit, le Cahorsdéroulait le tapis rouge pour uneappellation traditionnellement consi-dérée comme l'un de ses concurrentsles plus dangereux ! « Le plus grandrisque, pour le Cahors, était de deve-nir un “jurassic wine”, à force de serecroqueviller sur lui-même, analyseJérémy Arnaud. Pour l'éviter, le

meilleur moyen est de s'ouvrir aumonde et de s'appuyer sur les forcesdes leaders, plutôt que d'agir commes'ils n'existaient pas ».

La stratégie du poisson pilote

Convaincus qu'ils devaient mener uneaction de promotion d'envergurepour redynamiser les vins de Cahors,

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DOSSIER VIN DE CAHORS

les responsables de l'UIVC devaientconcevoir un projet proportionnel àleurs moyens. En l'occurrence, audébut de l'année 2007, ils necachaient pas que ces moyens res-taient limités et communiquaient entoute transparence le montant de leurbudget : 600 000 euros. En comparai-son des grandes appellations fran-çaises ou étrangères, cela paraissaitbien peu. Le Cahors s'est alors com-porté comme un joueur qui devaitbien choisir sa dernière mise.L'essentiel (c'est-à-dire 75 % du bud-get) a été misé sur la communication,mais pas n'importe laquelle : lesinvestissements publicitaires dans la

presse ont été divisés par deux tandisque les vins de Cahors multipliaientleurs propres événements.

A ce stade de l'explication de la stra-tégie de l'union interprofessionnelle,il est impératif d'évoquer la tactiquedite du « poisson pilote ». Ce poissonexiste bien et s'appelle le « rémora ».Dans les faits, ce petit poisson estcapable de s'accrocher à un poissonplus gros ou à un navire grâce à unesorte de ventouse dont il est naturel-lement doté. Dans la légende, notam-ment dans celle de la Grèce antique,le rémora serait doté de la capacité defreiner l'allure des navires auxquels il

Yujie JiaÉtudiante en Mastère spécialité en commerceinternational des vins etspiritueux de l’ESC DijonUn partenariatstratégique avec les étudiantsAfin de sensibiliser les futurs acheteursde vins, l'UIVC a tissé au début de l'an-née un partenariat avec l'EcoleSupérieure de Commerce de Dijon.Concrètement, 29 étudiants en Mastèrespécialisé en commerce internationaldes vins et spiritueux de l'ESC Dijon ontpassé une semaine dans le vignoble deCahors au mois de mars dernier ; beau-coup l'ont découvert à cette occasion.Ces étudiants ont notamment suivi auChâteau de La Coste, à Grézels, un sémi-naire sur le malbec axé sur trois thèmesclé : le cépage, la tendance et les imagi-naires du malbec. « Au-delà de la forma-tion que nous avons reçue, cette expé-rience a été très enrichissante au planhumain, puisque chaque étudiant a étéhébergé chez un vigneron. Nous avonspu ainsi visiter les domaines, les caves, etpartager des moments de plaisir avecdes personnes généreuses et passionnéespar leur métier », raconte Yujie Jia.

Comme elle, neuf étudiants de l'ESCsont revenus mi avril participer auxJournées Internationales du Malbec etprêter main forte aux vignerons pourprésenter leurs vins aux acheteurs etaux journalistes. Une première expé-rience jugée très positive par ces futursambassadeurs du malbec de Cahors.

Pascal Verhaeghe (Château du Cèdre)Président de la Charte de Qualité « Cahors excellence » du Syndicat de défense de l’AOC Cahors« La notoriété des vins argentins rejaillit sur le Cahors » « Ces premières Journées Internationales du Malbec ont permis de sceller un pacte derapprochement entre l'UIVC et son homologue argentin qui favorisera la coopérationentre les deux pays. C'est un premier pas très important, estime Pascal Verhaeghe(Château du Cèdre), qui commercialise 90 % de ses vins de propriété à l'export. Il fautsavoir que cela fait cinq ans que les malbec argentins ont essaimé sur les marchés duCanada et des Etats-Unis et que leur succès a permis au Cahors de s'y faire une place.Tous les ans, nous accueillons au Domaine du Cèdre des vignerons argentins, nous avonsdes importateurs communs, nous faisons des dégustations comparatives… ».

Selon ce dernier, ces Journées Internationales ont également eu un rôle fédérateur trèsimportant au plan local. « Elles ont permis de resserrer les liens distendus entre les vigneronset les metteurs en marché, et ont offert aux vignerons la possibilité de se rencontrer dans uncadre festif autre que celui des traditionnelles réunions où l'on évoque uniquement des pro-blèmes. “ C'est agréable de voir comme il y a chez vous une bonne entente entre les vigne-rons !”, m'a confié un producteur venu de la région bordelaise », souligne Pascal Verhaeghe.

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DOSSIER VIN DE CAHORS

s'accroche, voire, de les mener oùbon lui semble. Dans le cas précis duvin de Cahors, la stratégie a consisté àse rapprocher des concurrents répu-tés les plus redoutables et de tirerbénéfice de leur dynamique. D'aucunpeuvent voir là une once d'opportu-nisme mais, pour avoir suivi cettemétamorphose au plus près, nousdevons plutôt parler d'un heureuxretour à l'humilité et à l'efficacité.Quoi qu'il en soit, l'UIVC a atteint sonpremier objectif, qui était de reposi-tionner l'appellation Cahors commeun vin « haut de gamme » plutôt quecomme un « prestigieux vin de pays ».

Le Vin noir,invité d’honneur de la fête du vin d’Albas

Une conférence sur leVin noir animée parJean-Pierre Alaux, sui-vie d'une dégustationde « Rogomme » dansun garage transforméen Cahors lounge parl'UIVC, a accueilli prèsde 400 personnes lorsde la traditionnelle fêtedu vin de Cahors, le3 mai dernier à Albas.

Un roman dédié au Vin noir de CahorsMarquant le terme d'une première année d'actions, l'UIVC a publié en mai, aux éditions Féret, l'ouvrage de Jean-Charles Chapuzet,Cahors, le roman du Vin noir. Avec son regard d'historien et sa plume de romancier, l'auteur revient aux origines de la vigne, nousraconte les hommes, les coutumes, les mentalités, le terroir… « Côtés sur la place de Londres au XIIIe siècle, brimés par les bordelaisdurant les décennies suivantes, très prisés sous le Second Empire, ces vins ont connu le pire comme le meilleur, souligne Jean-CharlesChapuzet. A toutes ces époques, en filigrane, la région reste un labyrinthe de pouvoirs, d'appétits. C'est dans cette ambiance que lesvignerons se sont battus pour vaincre l'enclavement, maîtriser leur réseau hydrographique, leur géographie abrupte. Ils ont résisté auxguerres de religion, au phylloxéra, à la concurrence de leurs voisins… avant de rejoindre la cour des grands dans les années 1970. » Unouvrage très vivant, richement documenté, qui fait le lien entre l'histoire passée et celles que les vignerons et négociants de Cahorsécrivent aujourd'hui.

Jean-Charles Chapuzet

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DOSSIER VIN DE CAHORS

L'opération, qui a duré un peu plus d'un an, a doncconnu son point d'orgue en avril dernier, avec lesJournées Internationales du Malbec. Le vin de Cahorsaborde cet été la seconde étape de son offensive, quiconsiste à développer les ventes à l'étranger. De fait,quelle que soit l'ampleur des efforts consentis, leurefficacité sera mesurée à l'aune de résultats sonnantset trébuchants.

La fanfare et le tiroir-caisse

Chacun en est conscient, cette abondance d'efforts depromotion n'a d'intérêt que si elle conduit à une aug-mentation des ventes et des cours. « Les rôles sontdésormais clairement répartis, explique JérémyArnaud. L'union interprofessionnelle n'a pas voca-tion à commercialiser le Cahors, mais à le promou-voir. On pourrait nous comparer à une fanfare, quiest là pour créer une ambiance, mais, au final, cesont les vignerons qui vendent ». De ce point de vue,la véritable bonne nouvelle est que le cours du vin envrac remonte enfin. Il faut en effet garder à l'espritque le Cahors revient de très loin : le coût de revientest estimé à 1,28 euro le litre et le cours était passésous la barre des 60 centimes ! Ce cours est repassé àplus de 70 centimes et l'objectif est d'atteindre 1 euroen 2009. « Ces actions marketing sont payantes, réaf-firme Jérémy Arnaud. Les ventes de Cahors ont ainsiprogressé de plus de 14 % en 2007, ce qui représentela plus forte croissance des vins du sud-ouest avec leMadiran ».

Reste que l'augmentation de la production ne peutplus être une priorité pour le Cahors. Le 31 juillet2008, la réforme de l'agrément pour l'appellationentrera en vigueur et il paraît acquis qu'une partie duvignoble passera en vin de pays. « La notion de vinnoir ne supporte pas l'à peu près », conclut Jean-MarieSigaud, Président de l'UIVC. ■

Les chiffres clés du Cahors• 11 % de la production mondiale du cépage malbec

(contre 71,5 % pour l'Argentine).

• 170 000 hectolitres ont été produits au cours de lacampagne 2006-2007, soit une progression de plus de14 % par rapport à la saison précédente.

• 3 600 hectares étaient revendiqués en AOC Cahors en2006, sachant que la surface totale pourrait atteindre4 500 hectares.

• L'appellation compte 430 exploitations.

• 60 % des bouteilles de Cahors sont jusqu'à présentvendues en grande distribution.

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DOSSIER LIAISON ROUTIÈRE

Biars-sur-Cère,Bretenoux, Saint-CéréLe défi du désenclavement routier

Le désenclavement routierdu nord-est du Lot est une

nécessité économique pourcette partie du département,

par ailleurs dotée d'un tissude petites et moyennes

entreprises particulièrementdense. Entravés par plusieurs

recours peu responsables,les travaux peuvent

aujourd'hui reprendre.Le chantier aura finalementété retardé de plus d'un an.

Contournement de Puybrun :le calendrier et les coûts

• Décembre 2007 à juillet 2008 - Ouvragesd'art - marchés : 2 061 000 €

• Septembre 2008 à janvier 2009 - Giratoireet déconstructions : 1 320 000 €

• Novembre 2008 à septembre 2009 -Terrassements et assainissement profond :estimation 4 100 000 € TTC

• Septembre 2009 à décembre 2009 -Chaussées : estimation 1 650 000 € TTC

• Septembre à octobre 2009 - Protectionsacoustiques et équipements de sécurité.Estimations :- Protections acoustiques : 300 000 € TTC - Equipements de sécurité : 350 000 € TTC - Automne 2009 - Aménagements paysa-

gers : estimation 260 000 € TTC

Total travaux : 10 000 000 €

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Un enjeu départemental

DOSSIER LIAISON ROUTIÈRE

Il est certains chiffres qu'il seraitopportun de consulter avant depriver un territoire de nouveaux

moyens de se développer. A tous ceuxqui ont choisi de faire de la lutte contrede désenclavement routier du nord-estdu département le sujet d'une curieusecroisade, il convient ainsi de rappelerquelques données statistiques debase : les seuls cantons de Bretenoux,de Saint-Céré et de Vayrac comptent

plus de 870 entreprises et emploient autotal 4 000 salariés. Freiner l'aménage-ment des routes de ce bassin écono-mique revient tout bonnement àempêcher le développement des acti-vités existantes et à décourager lesentreprises qui souhaitent s'implantersur ce périmètre. Une première fois, leprojet de désenclavement avait étéremis en question après la volte-facedu département de la Corrèze, en

juillet 2005, qui faisait ainsi une croixsur tous ses engagements. Il revenaitdonc au Conseil Général du Lot dereprendre le dossier à sa seule chargeet de concevoir un tracé entièrementlotois. Ce fut fait deux mois plus tard.Selon le calendrier initialement établi,le chantier devait débuter avec lesdéviations de Puybrun et de Vayracl'an dernier, pour une mise en servicecomplète du nouvel axe en 2011.

14 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

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DOSSIER LIAISON ROUTIÈRE

Aujourd'hui, il semble acquis que lesaménagements ne pourront être ache-vés avant 2012, sachant que le recourssuspensif déposé en novembre 2007n'a été levé qu'en mai 2008. Dans cecontexte, on ne peut qu'espérer quede nouvelles démarches procédu-rières ne viendront pas encorerepousser les travaux d'aménage-ment. L'exercice serait d'autant plusvain que le tribunal administratif avaitvalidé l'utilité publique du projet dèssa présentation en 2006. Les investis-sements dédiés au désenclavementroutier font que le Lot affiche, en pro-portion, le 3e budget des départe-ments de France pour la voirie et qu'iloccupe la première position dans larégion Midi-Pyrénées.

Pour conclure, rappelons que la néces-sité de relier la zone Biars-sur-Cère –Bretenoux – Saint-Céré à l'autorouteA20 a été évoquée par les collectivitésterritoriales et les responsables écono-miques du département dès 1992,c'est-à-dire il y a 16 ans ! ■

INTERVIEW Gérard MiquelPrésident du Conseil Général du Lot :

« Ce projet bénéficie à l'ensemble de l'économie lotoise » Où en sont les projets de désenclavement routier du nord du Lot ? Gérard Miquel : La première actualité est que le recours suspensif concernant ladéviation de Puybrun a été levé et que les travaux ont repris, ce qui signifie que cetaménagement sera achevé fin 2009. Les blocages administratifs liés à ce type d'ac-tions génèrent des retards quelquefois supérieurs à un an, ce qui a été le cas pourcette déviation. Les procédures administratives concernant les travaux de contour-nement de Vayrac touchent à leur fin et nous recevrons les résultats de l'étude surle tronçon Condat-Martel au début de l'été, ce qui permettra de mener l'enquêtepublique début 2009. Le désenclavement routier du nord du département seradonc effectif en 2012 plutôt qu'en 2011, comme c'était initialement prévu.

Ces contretemps ont-ils des conséquences sur le budget global du projet et, pardéfinition, sur les impôts ? Gérard Miquel : Il n'y a à ce jour aucun dérapage budgétaire et c'est évidemmentpour nous un impératif. C'est d'autant plus essentiel que le département – c'est-à-dire le contribuable lotois - finance seul l'ensemble de ces aménagements duréseau routier, ce qui représentera un investissement global de 90 millions d'eu-ros. Les moyens mobilisés pour ce projet équivalent à deux années d'investisse-ment dans la voirie pour l'ensemble du département. Cela étant dit, chacun estconscient des enjeux de ce désenclavement, pour les entreprises du nord dudépartement comme pour l'ensemble de l'économie lotoise. Entre autresexemples, les entreprises du nord du département auront un accès rapide, grâceà la liason Vayrac-Martel, à la future zone industrielle de Cressensac, à proximitéde l'aéroport de Brive-Souillac.

Quels seront les principaux aménagements routiers dans les autres zones dudépartement au cours des prochaines années ? Gérard Miquel : Parmi les projets programmés ou à l'étude, on peut notammentciter l'axe Figeac-Cambes, la liaison Gramat-Saint-Céré, la déviation de Gourdonou l'aménagement de la côte du Cluzel, près de Labastide-Marnhac, afin de faci-liter l'accès à Prayssac par le sud. Dans tous les cas, au-delà des retombées éco-nomiques à venir, il faut garder à l'esprit que tous ces travaux bénéficieront éga-lement aux entreprises de travaux publics du département.

Gérard Miquel, Président du Conseil Général du Lot (à droite), Serge Bladinières, Vice Président du ConseilGénéral du Lot en charge des travaux publics, (au premier plan à gauche) et Jean-Bernard Bénac, Directeurdes Infrastructures Routières au Conseil Général du Lot.

Un investissement global de 90 millions d’eurospour le désenclavement routier du nord du Lot.

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Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées poursuit sondéveloppement commercial et mutualiste malgré lesperturbations financières internationales. Il démontre ainsi qu'un acteur qui privilégie la proximitépossède des atouts propres à résister aux vents chaudset froids qui bouleversent le contexte mondial.

Réunion d’information du Crédit Agricole

Proximité, écoute

L'écoute a été particulièrement atten-tive et soutenue le 18 avril dernierdans la salle Eurythmie de

Montauban. Ils étaient 500 acteurs et par-tenaires de la banque verte, réunis autourdes élus et responsables de la Caisse régio-nale. Venus des quatre départements,Aveyron, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne, ils ontsuivi les discours et exposés qui ont dresséle bilan 2007 et dessiné les perspectivesd'avenir du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées. Au cœur des interventions : la bonne santédu Crédit Agricole, qui s'inscrit pourtantdans un contexte international et nationalcomplexe. La projection d'un véritablejournal télévisé a permis à tous de se resi-

tuer dans ce contexte, largement com-menté ensuite, par les riches interventionsdes participants à la table ronde. « La confiance de terrain nous porte », asouligné Bernard Lepot, Directeur de laCaisse régionale. Avec plus de 30 000 nou-veaux clients en 2007, la progression depart de marché concerne les quatre dépar-tements allant jusqu'au chiffre record de63 % en Aveyron. L'assurance a connu desrythmes de croissance à deux chiffres. Autre marque de confiance : les 16 000nouveaux sociétaires qui renforcent lesocle mutualiste régional. D'autres résultats viennent confirmer ladynamique locale et l'efficacité économiquede son réseau de distribution et de ses offres.

De gauche à droite : Pierre-Louis Aufort, Directeur général adjoint ; Jacques Kermarrec, Directeur général adjoint ;Alain Baute, animateur et Bernard Lepot, Directeur général.

L'encours des crédits a ainsi progressé de9,41%, c'est à dire deux fois plus que l'en-cours de la collecte. C'est un signe fort : laCaisse régionale demeure la premièrebanque du quotidien sur les quatre départe-ments. Pour atteindre son objectif, elleconjugue en permanence la confiance et lasécurité. La confiance, c'est celle que luiporte sa clientèle et la sécurité, c'est celle quela caisse assure à l'ensemble de ses clients. Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées aégalement confirmé sa position d'acteurrégionale majeur auprès des entreprises etdes collectivités publiques. La Caisse se dis-tingue ainsi comme la banque de deuxentreprises sur trois. « Notre activité dyna-mique est résolument tournée vers ledéveloppement de l'économie régio-nale, grâce à un pouvoir de décision deproximité, une forte réactivité et un pro-fessionnalisme reconnu », a soulignéPierre Bru, Président de la Caisse régionale.

Un niveau d'exigence renforcé

Sur le plan financier, la caisse régionale afait face à la baisse générale et régulièredes marges. Une efficacité due à la maîtrisede ses charges de fonctionnement qui s'estaccompagnée du souci de ne pas obérerses investissements aussi bien humains,qu'immobiliers et technologiques. Dansces trois domaines, la caisse affiche savolonté de poursuivre son programmed'investissement avec un niveau d'exi-gence renforcé. « En 4 ans, nous avonsrecruté 522 nouveaux collaborateursdont 175 en 2007, porteurs d'unedynamique extraordinaire ; des enfantsdu pays pour la plupart ; soyons encoreplus exigeants avec cette énergie vitalequi va de paire avec une formation ren-forcée », commente Bernard Lepot. De même, les modernisations et les créa-tions de nouveaux sites se poursuivent :

PUBLI INFORMATION

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e Nord Midi-Pyrénées 2008

et solidarité

32 chantiers de rénovation d'agences ontété conduits et 2 nouveaux points devente inaugurés. La Caisse régionale pour-suit son programme d'implantations ; unedizaine sont en cours de finalisation. 2007a aussi été marquée par la progression dunombre d'utilisateurs de la banque enligne. Une tendance accompagnée pardes investissements technologiques quirépondent à ces nouveaux besoins. La solidité financière et la qualité de l'outilde travail se traduit ainsi par l'excellence ducoefficient d'exploitation de la caisse régio-nale : pour 100 euros de produit l'entre-prise consomme 51 euros. La dernière intervention était consacréeaux 11 présidents de caisses locales et aux3 administrateurs de la Caisse régionale –Michel Dols, Jean-Pierre Sancé et Yvon Jar,qui ont cessé leurs fonctions. Un hom-mage appuyé leur a été rendu : « Ils ontparticipé à l'histoire du Crédit Agricole,à son évolution, allégeant l'outil centralpour maintenir une présence de terrainet de proximité. Avec eux la CaisseRégionale est devenue solide, rentable,transparente et solidaire ». ■

Jean-Paul BetbèzeDirecteur des études économiquesdu groupe Crédit Agricole SA

« Il est extrêmementimportant de soutenir le territoire et les PME »

Invité de marque de la réunion, il a offert àl'assistance un brillant exposé, très imagé,intitulé « l'évolution des matières pre-mières et la crise financière ». Il a com-mencé par dresser le tableau d'une « situa-tion compliquée et contrastée », évoquantbien sûr « la folle situation de surendette-ment d'une population fragile américaine». Les conséquences et les perspectivesd'évolution de la crise des prêts immobiliershypothécaires aux Etats Unis, sont encoreincertaines. Une partie du monde, la partieaméricaine, est en crise, l'autre non, celledes pays émergents. Deux mondes qui souf-flent sur le nôtre le froid d'un côté et lechaud de l'autre. Deux univers qui nousenvoient donc des messages contrastés. Dans ce contexte une certitude sedégage : les banques qui résistent sont lesbanques qui financent. Il est extrêmementimportant de soutenir le territoire et lesPME. D'où l'importance du renforcementde la banque locale et régionale pour unfinancement de proximité. Il a également insisté sur le rôle de l'indus-trie agroalimentaire qui doit rentrer dansune logique exportatrice. « La demandeinterne est très solide ; la demandeexterne est très forte, il faut aller à sarencontre. C'est un moment historiquede retournement de ce secteur ».

Jean-Paul ChiffletSecrétaire général de la Fédération nationale Crédit Agricole SA

« L'enracinement dans la région »

Autre invité de marque de la réunion,Jean-Paul Chiffet a dégagé les atouts duCrédit Agricole dans un contexte cham-boulé. « Le secteur bancaire a été trèschahuté par la crise sans précédent quia fortement perturbé 2007. Mais levéhicule Crédit Agricole a montré glo-balement sa robustesse ; nous tenons laposture. Notre “GPS” se traduit en troismots : Gouvernance, Proximité etSolidarité. » Il a ainsi affirmé le maintiende la confiance dans le schéma d'organi-sation en caisses régionales coopérativeset mutualistes. « Parce qu'à travers l'en-racinement dans la région, noussommes attentifs au moyen terme.Nous devons rester engagés dans nosterritoires pour voir l'avenir avec unecertaine assurance ».

PUBLI INFORMATION

Deux invités :

Pierre Bru, Président de la Caisse régionale Nord Midi-Pyrénées.

Les chiffres-clés 2007 du CréditAgricole Nord Midi-Pyrénées• Nouveaux clients : 35 531• Total clients : 633 991• Total sociétaires : 178 980• Total collaborateurs : 2 038• 183 agences, 7 agences entreprises, 1 agence collectivités publiques, 320 Points verts, 283 distributeurs de billets,286 autres automates.

• Encours collecte : + 4,40 %• Encours crédits : + 9,40 %• Part de marché collecte : 42,58 %• Part de marché crédits : 52,73 %

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ENTREPRISES

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Qui sait que Renault ouHermès font appel à unepetite entreprise lotoise pour

concevoir, fabriquer et installer desstands ? En toute discrétion, StandAgencement Création (SA Création)accumule les références de prestige ets'impose sur ce marché réputé trèsconcurrentiel. La société est implan-tée à Saint-Céré, à quelques mètres deSermati, un des fleurons de l'industrielotoise dans le domaine de l'aéronau-tique et de la défense, et de l’hôteld'entreprises créée par la CCI du Lot.En fait, peu de sociétés lotoises sem-blent connaître son existence,

tant et si bien que SA Création necompte en tout et pour tout qu'unseul client dans le département :G.Pivaudran & Solev, installé àSouillac et à Martel. Au-delà, le fabri-cant de stands compte des clientspartout en France et, de plus en plus,à l'étranger. « Cette activité a logique-ment attiré de nombreux compéti-teurs. Pour nous distinguer, nousavons des services à valeur ajoutée,explique David Comte, dirigeant del'entreprise. Ainsi, nous ne nouscontentons pas de fabriquer lesstands et de gérer la mise en valeurdes produits exposés ; nous propo-sons une prestation complète, quiinclut la création, le montage, ledémontage, le stockage, la fourni-ture du mobilier et des éléments élec-triques ». Cette approche globaleconduit SA Création à accompagnerses clients à l'étranger pour assurerl'installation et le démontage dustand. « Cela implique pour nous un

L'installation de piscines en bois génère déjà 10 %du chiffre d'affaires de l'entreprise.

David Comte, dirigeant de l'entreprise.

nombre croissant de déplacementsaux quatre coins de l'Europe, maisl'expérience montre qu'il est essentielque les stands soient montés par lesmenuisiers qui les ont fabriqués »,poursuit-il. Pour l'acquisition d'unstand il faut compter entre 250 € et750 € le mètre carré, en fonction del'étendue des prestations. Par défini-tion, chaque nouveau client repré-sente ainsi pour SA Création unchiffre d'affaires récurrent supplé-mentaire.

Spécialisée dans la fabrica-tion de stands d'exposition,SA Création est paradoxale-ment peu connue des entre-prises lotoises, alors qu'elle aréalisé plusieurs centaines destands pour des clients français ou étrangers.Depuis 2007, elle a diversifiéson activité en se lançantdans l'installation de piscineset de saunas en bois.

SA CréationL’art du stand et de la piscine… en bois

SA Création en brefDate de création : 2004 (reprise des Ateliers Alain Botton) Effectif : 5 salariés Locaux : 600 mètres carrés à Saint-Céré Répartition du chiffre d'affaires 2007 :fabrication de stands (90 %) et instal-lation de piscines en bois (10 %)

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ENTREPRISES

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SA Création produit 35 stands par an en moyennedans son atelier de Saint-Céré.

Une reprise d'entreprise exemplaire

SA Création n'est pas née de rien :l'entreprise a été créée en 2004 a l'oc-casion du rachat des Ateliers AlainBotton, qui avait installé son activitéde fabrication de stands à Saint-Céréen 1996. « Nous avons repris l'entre-prise parce que son fondateur partaità la retraite, explique David Comte.Nous avons tout d'abord voulu repo-sitionner le métier de l'entreprise.Auparavant, elle était un prestatairedes décorateurs ou des agences decommunication et était rarement encontact direct avec le client final.Aujourd'hui, c'est SA Création quiassure la maîtrise d'œuvre et qui faitappel, si nécessaire, à des décora-teurs ». Par ailleurs, David Comte avaitfait ses premières armes au sein del'entreprise Agencement Créatif, àSouillac, filiale du groupe Sud-OuestEtalages spécialisée dans l'aménage-ment des espaces commerciaux. Dansles faits, elle est devenue quasimenttotalement autonome au niveau desprestations. Tout le travail du bois estréalisé par deux menuisiers et un ébé-niste, tandis que deux autres per-sonnes, dont David Comte, gèrent lesaspects commerciaux et administra-tifs. « Pour aller plus loin, nous avonssuivi une formation sur les logicielsde création en 3D, ce qui nous per-met désormais de proposer nospropres projets aux clients, sur labase des attentes qu'ils expriment »,poursuit le dirigeant. En ce qui

concerne la prospection, SA Créationutilise principalement les e-mailings,adressés dans toute l'Europe, ce quiexplique d'ailleurs que l'entreprisecompte des clients jusqu'en Turquie.Depuis sa création, elle produit35 stands par an en moyenne, entière-ment réalisés dans ses locaux de600 mètres carrés. « Cette activité estcaractérisée par une visibilité relati-vement réduite sur l'évolution descommandes. Il est difficile de se pro-jeter à plus de 3 mois. Par ailleurs, cecycle de vente est très aléatoire. Selonles cas, il faut de un mois à un anpour conclure une affaire ». Dans cecontexte, l'entreprise souhaitait sediversifier pour accélérer son déve-loppement et s'est lancée, voilà un an,dans l'installation de piscines en bois.

Rééquilibrer le chiffre d'affaires

« Plusieurs facteurs nous ont incité àsaisir cette opportunité, rappelle DavidComte. Tout d'abord, nous disposionsdes outils et du savoir-faire liés au tra-vail du bois. Ensuite, le coût de ces pis-cines est légèrement inférieur à celuides piscines traditionnelles et l'utilisa-tion de ce matériau répond à l'attentecroissante des clients en matière derespect de l'environnement ». Depuismars 2007, SA Création installe doncdes piscines, des saunas et des spa enbois, ainsi que des systèmes de traite-ment de l'eau entièrement écolo-giques. Dans ces domaines, l'entre-prise travaille avec des fournisseurs

allemands, belges ou suisses. « Nousn'en sommes qu'au tout début et cetteactivité ne représente encore que 10 %du chiffre d'affaires, mais nous sou-haitons porter cette proportion à 50 %.Dans ce cas, notre prestationconcerne essentiellement la pose etnous constatons que cela nous permetde mieux lisser notre niveau d'activitésur l'année, sachant que le marché desstands est traditionnellement calmedurant l'été. L'objectif est désormais derenforcer notre notoriété dans larégion, car cette activité nous conduità nous adresser aux particuliers.Comme nous sommes situés dans unezone industrielle et non dans unezone commerciale, cela passe, dansun premier temps, par la mise en placed'une signalétique plus importante »,conclut David Comte. ■

Action de la CCI du LotL'association Quercy Initiative

Développement (QUID) a accordé unprêt d'honneur de 12 000 € à

SA Création pour faciliter le lancementde son projet de diversification.

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Depuis l'automne dernier, leLot est doté de l'un des seulsspécialistes de la canithéra-

pie en activité dans le sud-ouest. Sonactivité consiste principalement à allervisiter les maisons de retraites ou lescentres pour personnes handicapéesavec l'un de ses deux chiens, spécia-lement éduqués pour demeurer abso-lument calme en toute circonstance.Si le développement de cette disci-pline en France est récent, voilà plusde trente ans qu'elle est reconnuedans des pays comme le Canada oules pays nordiques. La première ques-tion que l'on est tenté de poser àPatrick Malfoy est logiquement :quelles vertus peut bien avoir la com-pagnie d'un chien pour la santé ? Enl'occurrence, la réponse est claire,précise et argumentée. « La maladied'Alzheimer touche 860 000 per-sonnes en France et ce chiffre devraitatteindre 1,3 million en 2020, selonl'association France Alzheimer,explique Patrick Malfoy. Chacun lesait, cette forme de démence est irré-versible et aucun traitement n'existeaujourd'hui pour imaginer une pos-sible guérison. Par contre, certainssymptômes peuvent être réduits. Etdans ce domaine, la fréquentationrégulière d'animaux peut jouer unrôle déterminant ». Dans la pratique,les principaux objectifs thérapeu-tiques atteignables sont le maintientdes capacités cognitives, la diminu-tion des symptômes non cognitifs, tels

Patrick Malfoy

ENTREPRISES

Cyno Sud-OuestLes chiens docteursEncore confidentielle en France, la canithérapie est largement pratiquée depuis une trentained'années outre-Atlantique et dans les pays nordiques. Concrètement, la compagnie de chiensspécialement éduqués a des bienfaits psychologiques ou psychomoteurs désormais reconnus.Patrick Malfoy, auparavant pompier-sauveteur, a créé en septembre 2007 la première entrepriselotoise spécialisée dans cette discipline. Présentation.

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que l'agitation, l'augmentation de l'au-tonomie fonctionnelle ou encore laréapparition de comportementssociaux. Cette première justificationde la canithérapie suffit à expliquerson intérêt, mais l'ancien pompier-sauveteur va plus loin : « L'aide quepeuvent apporter les chiens neconcerne pas seulement les personnesatteintes de la maladie d'Alzheimer.L'expérience montre que les bienfaitspeuvent être réels pour de nom-breuses personnes âgées, notammentlorsqu'elles se trouvent en situation desolitude ou qu'elles doivent entrer enmaison de retraite, sachant que lagrande majorité des établissementsn'acceptent pas les animaux. Il nes'agit pas de dire que les chiens “soi-gnent” mais de parler de thérapieassistée par l'animal ».

Au-delà, le contact avec les chiens ades vertus apaisantes avérées et est undérivatif pour les personnes en étatd'anxiété ou de dépression. Le véri-table enjeu, pour Patrick Malfoy, estde convaincre un plus grand nombred'établissements de santé de per-mettre à des chiens de pénétrer dansleur enceinte. « Mes chiens ne sont passeulement spécifiquement éduqués,ils font l'objet d'un suivi vétérinairerigoureux. Ils sont bien sûr vaccinés,vermifugés et traités contre toutesformes de parasites afin de pouvoirintervenir dans des environnementsmédicalisés. D'ores et déjà, Cyno Sud-

Ouest intervient dans plusieurs éta-blissements dans le Lot, commel'Institut Camille Miret de Leyme ou lamaison de retraite de Salviac, maisaussi à Carsac-Aillac en Dordogneou Brive en Corrèze ».

Une vocation renforcée

Patrick Malfoy a entamé sa carrièreprofessionnelle avec les chiens pourcompagnons de travail. En 1996, ilpasse son brevet de maître-chien, entant que pompier, au centre de laSécurité Civile, à Briançon. Il intègrealors l'équipe cynotechnique derecherche en décombres, ce quil'amènera à intervenir pendant plusde dix ans sur tous les types de ter-rains, en France comme à l'étranger,en Thaïlande, en Grèce ou en Corée.Originaire du Nord, il passera les troisdernières années de sa carrière depompier à Gourdon. A la suite d'unaccident, il découvre en effet que lesséquelles lui interdisent de poursuivrece métier à haut risque, mais il nerenonce pas à sa vocation. Il suit uneformation à l'Institut Français deZoothérapie, à Grenoble et obtientson diplôme. Mieux, sa motivationincite les responsables du centre à lesolliciter pour animer des stages desti-nés aux travailleurs sociaux. Aprèsavoir mené ces stages mensuels àGrenoble, il décide de les organiserdans le Lot et de créer son entreprise.

Comment son activité se développe-t-elle ? « Je travaille avec un nombre crois-sant d'établissements mais c'est un pro-cessus relativement long, car il ne s'agitpas de prestations isolées mais de véri-tables partenariats. La mise en place deséances de canithérapie nécessite dedéfinir des objectifs et de monter un pro-jet cohérent. Plusieurs réunions prépa-ratoires avec les différents corps demétier sont donc nécessaires. » Ce travailpréalable permet également de préparerle calendrier des interventions et de pré-ciser les modalités avec l'équipe médi-cale et des intervenants tels que les kiné-sithérapeutes, les psychiatres, lespsychologues, les orthophonistes, lespsychomotriciens ou les ergothéra-peutes. « Dans tous les cas, conclutPatrick Malfoy, il ne faut jamais oublierque les chiens ne sont pas des machines.Les séances ne doivent pas durer plus dedeux heures, car leur attention doit êtrecontinue et soutenue. L'efficacité passeplutôt par des rendez-vous relativementcourts et réguliers ». Pour que cela restefinancièrement possible pour les établis-sements, il propose d'ailleurs des prixlargement inférieurs à ceux que prati-quent les rares canithérapeutes français :40 euros de l'heure, contre 60 à 80 eurosen moyenne. Canithérapeuthe durant lasemaine, Patrick Malfoy n'entend pas sepasser de la compagnie des chiens leweek end : chaque samedi et dimanche,il devient éducateur canin et a ouvertpour cela un terrain d'agility sur la com-mune du Vigan, près de Gourdon. ■

Auparavant pompier-sauveteur, Patrick Malfoy est intervenu durant plus de dix ans sur tous

les types de terrains, en France comme à l'étranger.

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règles : le rapport Attali sur la crois-sance, le rapport Beigbeder sur la dis-tribution des produits à bas prix et lerapport Rochefort sur le commerce decentre-ville. Dans tous les cas, lesconclusions militaient pour la fin dumonopole sur la vente des médica-ments et pour une ouverture à laconcurrence. Enfin, la profession a dûfaire face à la campagne de communi-cation lancée par Michel-EdouardLeclerc à partir de janvier 2008, qui estun plaidoyer pour la création de rayonspharmacie dans les grandes surfaces.

Les spécificités de la pharmacie en milieu rural

Les pharmacies lotoises se sentent-elles concernées par ces débats natio-naux ? Les 69 officines du départementestiment qu'elles seraient effective-ment fortement impactées par ces dif-férentes évolutions, en premier lieu dufait du caractère rural du département.Le maintien des pharmacies dans lescommunes de moins de 2 500 habi-tants est en effet considéré comme unélément essentiel de l'aménagementdu territoire et il s'agit d'un enjeu éco-nomique majeur pour la grande majo-rité des villages lotois. Dans le Lotcomme ailleurs, chaque pharmacie estcensée couvrir plusieurs communes,afin de garantir un maillage completdu département. En la matière, le prin-cipe est que chacun doit trouver unepharmacie à moins d'un quart d'heure

Les douze derniers mois ont étéparticulièrement chahutés pourles 23 000 pharmacies de France.

Le premier acte s'est ouvert au prin-temps 2007, lorsque la CommissionEuropéenne a mis en demeure laFrance – ainsi que plusieurs pays voi-sins – de justifier sa législation sur lespharmacies. Concrètement, les ques-tions de la commission mettaient encause deux principes fondateurs del'organisation des pharmacies enFrance : le numerus clausus et l'obliga-tion que le capital des officines soitdétenu à hauteur de 51 % ou plus parun pharmacien diplômé. Les pharma-ciens ont ensuite essuyé une deuxièmesalve, particulièrement nourrie, avec lapublication de plusieurs rapports quiconstituaient autant d'attaques en

de chez lui. En moyenne, il existe dansle département une pharmacie pour 2400 habitants (la moyenne nationaleest de 2 700), mais de nombreusespharmacies travaillent sur des zonesde chalandises de moins de 1 500 habi-tants. La première crainte des pharma-ciens est qu'un bouleversement desrègles conduise à la disparition des «petites » officines, considérées à prioricomme moins rentables que les autres.

Dans ce contexte, les pharmaciensregrettent plus que jamais qu'il leursoit interdit de faire de la publicité, cequi leur permettrait de donner plusd'écho à leurs arguments et à leursactions. Quelle est la situation et quelssont les projets des pharmacienslotois ? Ce dossier rassemble lesréponses de trois responsables dépar-tementaux du Conseil de l'Ordre etdes syndicats professionnels.

ENJEUX COMMERCE

Les pharmacies sur le qui-viveLe Lot compte 69 officines, qui permettent à tous les habitants du département de disposerd'une pharmacie à moins d'un quart d'heure de leur domicile. Pour défendre la densité de ceréseau, les pharmaciens lotois font valoir leurs arguments. Explication.

Les pharmacies dans le LotLe département compte 69 officines réparties dans 42 communes.Elles sont dirigées par 95 pharmaciens.42 % des pharmacies sont des entreprisesexploitées en nom propre (entreprises individuelles), 33 % sont en Société en NomCollectif ou société de fait (dirigées par deuxpharmaciens associés), 17 % sont des SARLou EURL et 7 % sont des SELARL (sociétéd'exercice libéral à responsabilité limitée).La parité est parfaite chez les pharmaciensdu Lot : 50 % sont des hommes et 50 %sont des femmes.

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Représentant du Conseil de l'Ordredes Pharmaciens pour le Lot, avec

Danièle Fourniols, Olivier Bories s'estinstallé à Saint-Géry en 1996, en repre-nant la pharmacie créée dans lesannées 50 située maintenant dans l'an-cien presbytère du village. En l'occur-rence, son officine est particulièrementreprésentative des enjeux de la phar-macie en milieu rural. « Notre zone dechalandise regroupe les communes deSaint-Géry, Cabrerets, Bouziès, Vers,Tour de Faure, Esclauzels, Cours,ainsi qu'une partie des communesvoisines comme Saint-Cirq-Lapopie,Arcambal, Sabadel-Lauzès, Orniac etSauliac-sur-Célé, ce qui représenteenviron 1 600 habitants, expliqueOlivier Bories. C'est un chiffre large-ment inférieur à la moyenne natio-nale, mais nous constatons chaquejour que la pharmacie reste un pilierde la vie rurale. Il est essentiel de pré-server ce maillage du territoire dansun département comme le Lot ; d'unpoint de vue médical seules les phar-macies peuvent se targuer d'une tellereprésentativité sur le plan national ! ».Le pharmacien insiste sur le fait que

près de 82 % de ses ventes concernentdes médicaments vignettés. « Celaconfirme le rôle essentiel de la pré-sence de médecins en zone rurale.Nous avons la chance d'en compterdeux à Saint-Géry ». Son engagementau Conseil de l'Ordre l'a conduit à tra-vailler sur tous les projets initiés par laprofession au cours des dernièresannées. « Il faut rappeler que les phar-maciens ont joué un rôle déterminantdans la montée en puissance du médi-cament générique, poursuit OlivierBories. Dans le Lot, il représenteaujourd'hui 86 % des ventes, soit uneproportion plus importante que lamoyenne nationale ou que l'objectif de81 % qui nous était fixé par la CNAM ;notre engagement concernant lamaitrise des dépenses de santé est bienréel ! ».

Les enjeux du dossier pharmaceutique

« Les pharmaciens n'ont pas attendules attaques de ces derniers mois pourtravailler sur les nouveaux services

qu'ils pouvaient rendre à tout unchacun. On parle aujourd'hui deportage des médicaments à domicile,mais dans des zones rurales commeles nôtres, cela est pratiqué depuis desannées. Par ailleurs, les réseaux desolidarité, entre voisins, existentdepuis longtemps. Quand on sait queles deux tiers de nos clients ont plusde 60 ans et qu'une part non négli-geable d'entre eux ne peut plus sedéplacer, il est fréquent que les voisinsviennent chercher les médicaments àleur place ». Au-delà de la défense du réseau depharmacies, Olivier Bories s'est impli-qué dans un projet de conquête pourles officines : le dossier pharmaceu-tique élaboré par le Conseil de l'Ordredes pharmaciens. Le principe estsimple : le système informatique per-met au pharmacien de consulter la listedes médicaments prescrits au client aucours des trois derniers mois. « Ce ser-vice renforce le rôle de conseil dupharmacien et est un gage de sécu-rité, notamment parce qu'il permetd'éviter les interactions dangereusesentre médicaments. Car, ne l'ou-blions pas, le médicament n'est pasun produit de consommation cou-rante ! », résume Olivier Bories. Lesystème est aujourd'hui ouvert àtoutes les pharmacies dans huitdépartements pilotes, et en test dansquelques pharmacies dans les autresdépartements. Trois pharmacieslotoises participent à l'expérimenta-tion, dont celle d'Olivier Bories. « Enaccord avec la CNIL, le Conseil del'Ordre a été très vigilant sur l'utilisa-tion et la confidentialité des données.Le dossier pharmaceutique est créésur la base du volontariat et n'estconsultable que par les pharmaciensen présence des patients et unique-ment lorsqu'ils nous donnent la cartevitale. Par ailleurs, le client restemaître du contenu et peut, parexemple, demander que tel ou telmédicament n'apparaisse pas ».Elément essentiel de la stratégie enga-gée par la profession, le dossier phar-maceutique devrait être généralisé surl'ensemble du territoire en 2009.

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Olivier Boriespharmacie de Saint-Géry

« La pharmacie est un pilier de la vie rurale »

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Si l'Ordre des Pharmaciens gère enpriorité les sujets de réglementa-

tion et de déontologie, les syndicatsprofessionnels sont notamment char-gés du dossier économique.Président du syndicat des pharma-ciens du Lot affilié à la Fédérationdes Syndicats Pharmaceutiques deFrance ( FSPF ), Pierre Durrieu s'estinstallé en association à la pharmaciede Biars-sur-Cère en 1983, puis àBretenoux en 2005. « Les pharma-ciens font face à une baisse de lamarge sur le médicament rembour-sable, sans précédent, explique-t-il.Cette dégradation affecte en premierlieu les jeunes pharmaciens, quidoivent par définition recourir àl'emprunt pour s'installer. »

Les médicaments génériques sont-ilsresponsables ? « Absolument pas,répond Pierre Durrieu, car le systèmed'incitation économique fonctionnebien. Aujourd'hui, les principaux fac-teurs de baisse sont l'évolution duconditionnement, et notamment lesboîtes trimestrielles, ainsi que les sériesde baisses de marge et de prix et lesdéremboursements. Nous demandonsinstamment que la marge soit rééva-luée en ce qui concerne la premièretranche de la marge dégressive lisséesur le médicament remboursable,pour donner une bouffée d'oxygèneaux pharmaciens, en particulier auxnouveaux installés. Nous pensons quenous avons suffisamment fait d'effortspour l'équilibre des comptes de

l'Assurance Maladie et nous sommesarrivés maintenant à un niveau cri-tique pour nos entreprises. Dans tousles cas, il faut repenser le mode derémunération des pharmaciens, quiest uniquement fondé sur la fonctioncommerciale, alors que leurs fonc-tions vont bien au-delà ». La profession refuse ainsi que les phar-macies soient considérées comme desmagasins « comme les autres ». « Envalidant une ordonnance, en déli-vrant les médicaments et en prodi-guant des conseils quant à leur utili-sation, le pharmacien réalise “l'actepharmaceutique”, précise PierreDurrieu. Mais il est parfois amené àcontacter le médecin prescripteur poursignaler une interaction médicamen-teuse ou un problème de dose de médi-cament : c'est la future “opinion phar-maceutique”. On pourrait imaginerune rémunération de “l'acte pharma-ceutique”, couplée à une marge sur lemédicament remboursable. »

Une campagne d'alerte

Les pharmaciens souhaitaient parailleurs faire entendre leurs arguments.Depuis fin mai, il ont donc lancé unecampagne de communication dans lesofficines, fondée sur un messagevolontairement provocateur : « Tombezmalade aujourd'hui ; demain, ce serapeut être trop tard... ». Les trois princi-paux points mis en avant par cette cam-pagne sont le conseil, la proximité etl'indépendance. Ce dernier enjeu estassurément celui qui inquiète le plusles pharmaciens. « A ce jour, il resteobligatoire que le capital d'une officinesoit détenu par un pharmaciendiplômé à hauteur de 51% ou plus. Sicette règle tombe, les pharmacies pour-raient être rachetées par des chaînes etdivers investisseurs privés. Au-delà desproblèmes déontologiques que celaposerait, il est clair que le maillage har-monieux des pharmacies serait rapide-ment mis à mal, du fait de zones peupeuplées non “rentables”, qui seraientdépourvues de pharmacies », conclutPierre Durrieu.

Pierre Durrieupharmacie de Bretenoux

« Les pharmaciens ont largement contribué au succès des médicaments génériques »

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«La première valeur ajoutée despharmaciens, c'est leur compé-

tence. Et au-delà de la formation ini-tiale, leur effort porte aujourd'hui surla formation continue », expliqued'emblée Isabelle Deltort, responsabledu dossier de la formation continue auniveau départemental. La jeune phar-macienne est aujourd'hui associée dela pharmacie de la rue du PortailAlban, à Cahors, avec GérardBoulpicante. Diplômée de la facultéde pharmacie de Toulouse en 1993,Isabelle Deltort constate que les évo-lutions de la pharmacologie, en15 ans, ont été extrêmement impor-tantes. « Le premier enjeu était de faci-liter l'accès à la formation continuepour les pharmaciens comme pourleurs collaborateurs. Nous avons doncmis en place une séance mensuelle detéléformation, qui a lieu dans les

locaux de la Chambre de Commerceet d'Industrie. Par ailleurs, les phar-maciens sont invités à assister, chaquemois, à des conférences de médecinset de pharmaciens à l'université PaulSabatier de Toulouse. Enfin, deux foispar an, des conférenciers se déplacentà Cahors pour permettre aux phar-maciens lotois d'assister plus facile-ment à leurs interventions ». Cesactions de formation sont complétéespar les sessions de l'Union TechniqueIntersyndicale Pharmaceutique (UTIP)et par les cursus accessibles grâce auDroit Individuel à la Formation.

Généraliser la formation via Internet

« La prochaine étape consiste à propo-ser des sessions de formation conti-

nue via Internet, ce qui représenteraun avantage déterminant pour lespharmacies du département les pluséloignées de Cahors. Au final, l'objec-tif est de garantir une trentained'heures de formation continue paran pour les pharmaciens », complèteIsabelle Deltort. Enfin, les pharma-ciens lotois ou leurs collaborateurspeuvent participer à des demi jour-nées de formation dédiées auxthèmes fondamentaux de la pharma-cie, également organisées au sein del'université de Toulouse.

« La formation continue devient uneobligation légale pour les pharma-ciens et il s'agit de toute façon d'unimpératif pour la profession. C'estgrâce à cela que nous pourronsdémontrer la valeur de nos services.Cela étant dit, la formation continuereprésente un engagement importantpour les responsables d'officine,sachant que les sessions sont quasi-ment toutes organisées en dehors deleurs heures de travail », remarqueIsabelle Deltort.

« La profession est à la fois protégée et fragilisée »

A l'instar des autres responsables dela filière pharmacie du Lot, IsabelleDeltort estime que le principal défides années à venir concerne la trans-mission des officines et les condi-tions d'installation des prochainesgénérations de pharmaciens. « Lesjeunes pharmaciens doivent aujour-d'hui redoubler d'efforts pourconvaincre les banques de financerleur installation alors que la renta-bilisation d'un tel investissementdevient de plus en plus difficile. C'estnotamment pour cette raison quel'ouverture du capital des pharma-cies à tout type d'investisseurs repré-sente une perspective inquiétante.C'est également pour cela qu'il estessentiel de rappeler que le métier depharmacien consiste plus à apporterdes conseils objectifs qu'à faire dunégoce de médicaments ».

Isabelle Deltortpharmacie de la rue du Portail Alban, à Cahors

« La formation continue est le principal“carburant” des pharmaciens »

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ENJEUX LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT

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En mars 2007, le Conseil de l'Europe s'est engagé à porterla part des énergies renouvelables dans la consomma-

tion totale de ses états membres à 20 % d'ici 2020. Un ratioqu'il est intéressant de croiser avec les statistiques du CEDEF(Centre de Documentation Economie Finances), selon les-quelles les énergies renouvelables représentaient 12 % de laproduction énergétique en France en 2006 ; l'énergiehydraulique totalisant à elle seule 91 % de cette part.

Utilisée à l'origine pour alimenter la mécanique des moulinsà eau, l'hydro-électricité a pris son essor au 19e siècle dans lesillage de la révolution industrielle, et s'est largement déve-loppée au fil du siècle suivant. En l'occurrence, le Lot est par-ticulièrement propice à la production d'énergie hydraulique,du fait de la succession d'importants barrages EDF installéssur la Truyère (affluent du Lot) qui garantissent des lâchersréguliers et abondants. Ainsi, plus d'une vingtaine de pro-ducteurs autonomes sont inscrits au Registre du Commerceet des Sociétés (vous en découvrirezquelques uns au fil des pages sui-vantes) et cette activité représenteune économie non négligeableà l'échelle de notre départe-ment au travers des emploisdirects et indirects qu'ellegénère.

Concrètement, les petitescentrales hydro-électriquesont obligation de vendre leurproduction à EDF qui la leurrachète à un tarif convenu, oscillantautour de 3 et 8 centimes d'euro enfonction de la saison (tarifs été / hiver) ; ces prix étant révi-sés à la hausse annuellement de l'ordre de 2 %. Institués au

départ pour favoriser le développement de l'hydro-électri-cité et garantir aux producteurs autonomes une visibilité àlong terme, cette régulation des tarifs n'aura plus cours àl'horizon de 2012, date à laquelle l'obligation d'achat à EDFdeviendra également caduque. « Qui rachètera notre électri-cité ? » « A quel tarif ? » « De nouveaux intermédiaires nousimposeront-ils de garantir un quota de production ? »…Autant de questions que se posent aujourd'hui les produc-teurs autonomes. Face à ces incertitudes, certains ont choiside vendre ou de se regrouper, tandisque d'autres envisagent de réali-ser des investissements surleurs installations ; solutionleur permettant de béné-ficier d'un nouveaucontrat de long termeavec EDF.

De la même manière,plusieurs producteurs

envisagent désor-mais d'étendre leur

palette d'activités àd'autres sourcesd'énergie renouvelable,l'énergie solaire en particulier,dont le développement est favorisé par un prixd'achat particulièrement attractif (57 centimes

d'euro le KW en 2008). En ce domaine, notre dépar-tement peut se féliciter d'abriter la première jardinerie

de France - Les Jardins de Figeac - produisant de l'élec-tricité grâce à sa toiture de panneaux photovoltaïques. En2010, un autre projet d'envergure verra le jour dans la zoned'activités de Cahors Sud, où s'étendra une ferme solairesur une douzaine d'hectares (voir encadrés).

Plus d'une vingtaine de producteurs autonomes d'hydro-électricité officie dans notre département, où des projets voient également le jour dans le domaine de l'énergie solaire.Portrait de ces professionnels, dont le métier est aujourd'hui en pleine évolution face aux nouveaux enjeux de l’environnement et aux nouvelles règles imposées par le marché.

Des professionnels engagés en faveur de l’environnement

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ENJEUX LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT

La centrale hydro-électrique de la société ProductionsDécremps a été mise en service en 1985. Elle est

implantée au lieu-dit « Moulin de Grimard », en aval de Puy-L'Evêque, sur la rivière Lot. Sur ce site s'élevait autrefois unmoulin royal, construit en 1788 et dont subsistent encorequelques vestiges : une impressionnante meule de pierreainsi qu'un blason, qui orne aujourd'hui le fronton du bâti-ment. Cette centrale produit annuellement 4,4 MWh etemploie l'équivalent d'un salarié à temps plein. Chargé del'entretien, Jean-Pierre Lacroix passe deux fois par jourpour vérifier le bon fonctionnement de l'installation, dontles équipements mécaniques et électriques sont contrôlésrégulièrement par des professionnels. « Ponctuellement,notamment à la suite de crues, nous employons égalementdes plongeurs qui interviennent pour éviter que l'entréed'eau de la centrale ne soit obstruée par des élémentsétrangers », explique Jean-Pierre Lacroix. « La centrale fonctionne en automatique et effectue sesréglages en fonction du niveau de l'eau. Elle s'arrêtera,notamment, pour laisser passer un minimum d'eau surle barrage (appelé débit réservé règlementaire) aumoment de l'étiage (lorsque le niveau du cours d'eau estau plus bas). Différents aménagements ont été réalisés afinde préserver l'environnement, en particulier la construc-tion d'une passe à poissons et l'isolation phonique de lacentrale, indique de son côté Jean-Pierre Théron, direc-teur de la société Productions Décremps. A l'instar du pho-tovoltaïque ou de l'éolien, l'hydroélectricité est une énergiepropre qui répond aux nouveaux enjeux du développe-ment durable. »

Jean-Pierre ThéronDirecteur de Productions Décremps« L’hydro-électricité répond aux nouveaux enjeux du développement durable »

Basée à proximité de Saint-Martin Labouval, la centralehydro-électrique de la Compagnie Lespiau affiche une

production annuelle de 5,5 MWh. « Mon père a rachetécette centrale dans les années 70. A l'époque, la Francesubissait de plein fouet le premier choc pétrolier et le gou-vernement venait de lancer un programme destiné à sou-tenir la production d'hydro-électricité », raconte DidierLespiau. Diplômé d'un BEP en électromécanique, ce der-nier a d'abord travaillé dans une centrale hydraulique prèsde Montauban, dans le Tarn et Garonne, avant de prendrela direction de l'entreprise familiale. « C'est une activité trèsparticulière et, aujourd'hui encore, il existe très peu deformations dédiées à ce métier qui, à l'échelle du départe-ment, représente un poids économique non négligeable.En ce qui nous concerne, nous employons une personne àtemps plein, une autre à temps partiel et nous faisonsrégulièrement travailler plusieurs entreprises locales »,ajoute-t-il. Comme la plupart de ses confrères, DidierLespiau bâtit désormais des projets d'avenir pour pérenni-ser son entreprise dans la perspective de l'ouverture dumarché européen, en 2012. « Nous possédions égalementune petite centrale à Crégols que nous avons cédé dans lecadre d'un projet d'aménagement de la rivière au profitde la navigation. Nous projetions d'en construire unenouvelle, mais les prix ont flambé. Il faut savoir que lecoût d'une centrale comme la nôtre oscille autour de3 millions d’euros. Aujourd'hui, nous nous orientons plu-tôt vers une solution d'agrandissement de notre installa-tion qui nous permettra d'augmenter notre production »,confie Didier Lespiau.

Didier LespiauDirecteur de Lespiau et Compagnie

« Nous devons trouver un compromis entre

investissement et rentabilité »

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ENJEUX LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT

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Ala tête de six unités de production dans la région, donttrois installées dans le département, Philippe Gronchi

est aujourd’hui l'un des gros producteurs autonomeslocaux. Son père a démarré cette activité en 1977, en rache-tant aux Salins du Midi la centrale de Salies-du-Salat (31)implantée sur le Salat, un affluent de la Garonne. Puis en1987, l'entreprise a acquis deux micro centrales sur le Lot,à Assier et Floiras, avant de racheter à la mairie la centralede Cahors et plus récemment deux autres centrales àMoissac (82) et Fumel (47). « La production annuelle denos quatre centrales du Lot et Lot et Garonne – 12 900KWh - permettrait d'éclairer la ville de Cahors », soulignePhilippe Gronchi qui emploie cinq personnes dans ledépartement. Le chef d'entreprise se dit optimiste face auxperspectives de dérégulation du marché. « Dans le contexteactuel de flambée des prix du pétrole, nous avons incon-testablement une carte à jouer, explique-t-il. Nous avonsun projet de parc d'éoliennes dans le département duTarn. Par ailleurs, nous envisageons d'équiper les toituresde certaines de nos centrales de panneaux photovol-taïques. Surtout, nous souhaitons promouvoir davantagel'énergie hydraulique. Notre profession doit apprendre àcommuniquer, initier des actions écologiques, telles quedes journées de nettoyage de rivières par exemple, poursensibiliser le public et les entreprises aux vertus de cetteénergie renouvelable. »

Philippe GronchiDirecteur de Floiras Energie et Cie« Face à la flambée des prix du pétrole, nous avons une carte à jouer »

Destiné à l'origine à moudre du blé, le Moulin deCessac, construit au 17e siècle près de Douelle, a

abrité une usine de fabrication de malles de voyage audébut du 19e siècle. En 1912, une première turbine installéepour alimenter la scierie avait permis l'électrification du vil-lage. « Mon grand père a racheté ce moulin en 1964 et y afait installer deux turbines plus puissantes, raconte LaurentImbert, directeur de la SAS Moulin de Cessac, qui emploieaujourd'hui trois personnes, dont deux à temps partiel.Notre profession a beaucoup évolué au fil du temps, c'estun métier plus technique et soumis à davantage decontraintes règlementaires, liées en particulier à l'environ-nement, explique-t-il. D'ici à 2012, année qui marquera leterme de leur contrat avec EDF, les producteurs autonomesvont devoir négocier un virage stratégique. En l'occur-rence, pour repartir sur la base d'un contrat de ce type,offrant une visibilité sur 20 ans, ils seront tenus de réali-ser de nouveaux investissements sur leurs installations.Nous nous orientons vers cette option. Concrètement, nousallons engager une demande d'agrandissement qui nouspermettra de quasiment doubler notre capacité de pro-duction, de passer de 565 KW à 1 065 KW. » Parallèlement, Laurent Imbert souhaiterait pouvoir intégrerd'autres énergies douces dans sa palette d'activités. « Leproblème auquel nous sommes confrontés est la lourdeurdes procédures contractuelles. Il faut en effet plusieursannées pour monter un dossier, souligne-t-il. Aujourd'hui,une nouvelle génération de producteurs autonomes prendle relais à la tête de ces entreprises, le plus souvent fami-liales. Nous nous connaissons bien pour la plupart, nousnous rendons service et nous sommes tous animés par lavolonté de donner un nouvel élan à cette activité. »

Laurent ImbertDirecteur de la SAS Moulin de Cessac

« Il nous faut une visibilité sur 20 ans »

La centrale hydro-électrique de Cahors, près du Pont Valentré.

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ENJEUX LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT

La SHEM veut se diversifierdans le solaire et l’éolienLa Société Hydro-Electrique du Midi (SHEM) aété créée en 1903 par la SNCF qui avait sou-haité, à l'époque, se doter d'un portefeuilled'implantations hydroélectriques pour électri-fier certaines de ses lignes de chemin de fer demontagne dans les Pyrénées. C'est aujourd'huiune PME de 250 personnes, dont le siège estbasé à Toulouse, et qui est intégrée au sein duGroupe Suez depuis fin 2006. La SHEM exploiteune cinquantaine de centrales en France, dontla majorité dans Pyrénées. Elle s'est développéedans le Massif central durant les années 80, etplus récemment dans le Lot où elle a successi-vement racheté 4 centrales. Depuis Capdenac,le Groupement d'usines du Lot de la SHEM, quiemploie 11 salariés (dont 3 à temps partiel) gèreun pôle de 6 installations : Touluch, alimentéepar un réservoir sur le ruisseau de la Selve enamont du confluent du Lot et de la Truyère(31 GWh) ; Marcenac, Capdenac, Montbrun,Saint-Géry et Meymes sur le Lot (57,3 GWh),ainsi que Lagarde sur le Tarn (3,1 GWh).

« Notre taille à l'échelle nationale nous permetde globaliser notre production (1 828 GWh paran en moyenne) pour la vendre sur le marché degros, via une salle de marché. Dans le départe-ment, nos centrales ont deux caractéristiques : àl'exception de Capdenac, elles sont de petitestailles. D'autre part, ce sont des centrales dites“au fil de l'eau”, qui ne nous permettent pas demoduler la production et donc de monter enpuissance si la demande s'en fait sentir », sou-ligne Claude Girard, directeur général de laSHEM, par ailleurs, Administrateur du syndicatFrance Hydro-Electricité qui regroupe despetits producteurs. A court terme, plusieursprojets d'optimisation des installationslotoises de l'entreprise devraient être menés àbien. Titulaire du label AlpEnergie (garantis-sant la production d'énergie 100 % renouve-lable), et engagée dans une démarche de certi-fication ISO 14001 qui devrait aboutir d'ici fin2008 pour le Groupement du Lot (fin 2009pour l'ensemble des autres sites), la SHEMenvisage de développer ses activités dans laproduction d'énergie solaire et éolienne.

Alain Malbert, Chef du Groupement d’usines du Lot de la SHEM.

Le projet mis en œuvre par LesJardins de Figeac est une première

en France. Cette filiale de la coopéra-tive agricole Sicaseli (600 adhérents)est en effet pour l'instant l'unique jar-dinerie de l'Hexagone à produire del'électricité solaire, qu'elle revendentièrement à EDF. « Il y a un peuplus d'un an, nous avons engagé destravaux d'agrandissement de noslocaux. Une partie du bâtiment étaitdotée d'une toiture translucidedemandant beaucoup d'entretien ;nous avons alors envisagé de l'équi-per de panneaux photovoltaïques. Lemontage du projet nous a pris envi-ron six mois. Nous avons notammentréalisé des voyages d'étude enAllemagne, en Suisse et en Espagne,qui sont des pays en pointe sur lesujet », raconte Guillaume Gasc, res-ponsable Environnement de lacoopérative Sicaseli. La mise en œuvre du projet a étéconfiée à Quercy Solaire, une jeunesociété implantée à Livernon. 430 m2

de panneaux solaires photovol-taïques ont été installés. Totalementintégrés à la toiture, ils devraient per-mettent de produire 64 000 KWh paran. « Notre installation qui fonctionnedepuis le 1er avril a déjà produit plusde 9 000 KWh, précise GuillaumeGasc. Nous avons réalisé avecl'ADEME un diagnostic énergie dubâtiment qui a démontré qu'il était

plus rentable de vendre la totalité denotre production. Nous bénéficionsd'un contrat de 20 ans avec EDF ;nous avons estimé le retour sur inves-tissement de cette opération à unedouzaine d'années maximum. Parailleurs, nous devrions bénéficier desubventions pour ce projet, dont lecoût total avoisine les 420 000 euros. » Au-delà de l'intérêt économiquequ'elle présente, cette initiative s'ins-crit dans la stratégie de la coopérativeSicaseli (actuellement en phase decertification ISO14001 pour l'en-semble de ses activités) de dévelop-per une jardinerie axée sur l'environ-nement. Ainsi, des bassins defiltration écologique sont installés àl'entrée du magasin et un système derécupération des eaux de pluiedevrait être mis en place prochaine-ment. « Suite à cette réalisation, noustravaillons sur un nouveau projetqui permettra d'équiper en pan-neaux solaires quatre sites de lacoopérative ainsi que les toits desbâtiments agricoles de certains denos adhérents. L'opération pourraitporter sur l'installation de 10 000 m2

de panneaux photovoltaïques »,confie le responsable. Un projet quela coopérative Sicaseli entend menerà bien rapidement. De fait, au-delàde décembre 2009, les tarifs de rachatavec bonus (loi de juillet 2006) neseront plus garantis par EDF.

Les Jardins de Figeac,première jardinerie françaiseproductrice d’électricité

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30 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

ENJEUX LES PRODUCTEURS D’ÉLECTRICITÉ DU LOT

L'installation d'envergure qui verra le jour d'ici deux ansdans la zone d'activités de Cahors-Sud est une première

en France. Composée de 72 000 modules photovoltaïques,la future ferme solaire du Sycala s'étendra en effet sur prèsde 12 hectares et produira, selon les simulations effectuées,6 370 MWh par an ; soit la consommation en électricité deplus de 2 600 foyers (hors chauffage). « Les enjeux liés à ceprojet, relativement atypique, sont importants au plan éco-nomique. En l'occurrence, la centrale photovoltaïque seraconstruite sur une parcelle située sur l'extrême partie nordde la zone d'activités, non destinée à une activité écono-mique en raison de son éloignement qui aurait généré uncoût élevé de viabilisation », commente Yves Raynal, direc-teur de l'Action Economique à la Communauté deCommunes du Pays de Cahors. La collectivité a confié le marché à la société montpellié-raine Groupe Valeco qui financera la construction de lacentrale, dont le coût est évalué à 22 millions d'euros, etproduira l'électricité qu'elle revendra à EDF. « Cette parcellesera louée à l'entreprise dans le cadre d'un bail emphytéo-tique de 30 ans, dont nous finalisons la rédaction. Nousavons choisi d'attribuer ce marché à une entreprise fami-liale désireuse de se créer un patrimoine personnel, plutôtqu'à un groupe dont l'actionnariat financier aurait eu des

exigences de rentabilité à court terme. Cette ferme solairepermettra la production d'une énergie propre et renouve-lable, de manière pérenne et non sujette aux variations ducours des matières premières », ajoute Yves Raynal.

Une installation créatrice de richesse

Au plan technique, les modules photovoltaïques serontfixés sur des structures métalliques porteuses, orientéesplein sud et offrant une inclinaison de 25 à 30 degrés, afinde bénéficier d'une insolation maximale. Quant au raccor-dement, il sera effectué sur le poste source le plus proche.Les enjeux environnementaux ont également été pris encompte, sachant que Valeco s'est engagé à respecter l'éco-système du site. En particulier, il est envisagé d'utiliser leterrain en question comme pâturage pour les moutons ; cequi explique le nom de ferme solaire donné à ce projet. Concernant le calendrier, les travaux devraient démarrer mi2009, une fois obtenues les différentes autorisations admi-nistratives, et s'étaler sur un an. Concrètement, le pre-mier KWh devrait être produit par la centrale dans 24 mois.Pour l'heure, un premier capteur a été installé par Valecoafin d'affiner les estimations initiales de production. « Cetteinstallation, qui sera créatrice de richesses pour la collec-tivité (ndlr : le montant de la taxe professionnelle liée à lacentrale a été évalué à 65 000 euros par an), a égalementengendré une émulation au sein de la zone d'activité.D'ores et déjà en effet, deux sociétés porteuses de projetscomplémentaires et souhaitant s'inscrire dans cette dyna-mique nous ont contacté pour leur éventuelle implanta-tion », conclut Yves Raynal.

Une ferme photovoltaïque à Cahors-Sud en 2010

Yves Raynal, directeur de l'Action Economique à la Communauté de Communes du Pays de Cahors.

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M A I - J U I N 2 0 0 8 31

ENJEUX MAÎTRISE D’ÉNERGIE

Elodie Fleurat, conseillère Environnement et Energie à la CCI du Lot.

Entreprises,faites des économiesAlors que le prix du pétrole ne cesse de grimper,économiser l’énergiedans l’entreprise permet de réaliser des gains financiers interressants.

Confrontés à une pénurie d'ap-provisionnement en électricitédans le département, les pou-

voirs publics ont envisagé le renforce-ment de la ligne 63 Kvolts de Souillac-Cahors et instauré, parallèlement, unprogramme de Maîtrise de la Demanded'Electricité (MDE) officialisé par unaccord cadre, signé en décembre 2003par l'Etat, l'ADEME, la Région, leDépartement et EDF. Dans ce contexte, la CCI du Lot a éla-boré en partenariat avec l'ADEME, leConseil Régional et la DRIRE, un projetambitieux d'une durée de trois ansrépondant à trois objectifs : sensibiliserles entreprises sur l'intérêt et les moyensde maîtriser leur consommation énergé-tique, et par la même de réduire leursémissions de CO2 ; les accompagnerdans la mise en place de mesuresconcrètes d'économies d'électricité ;assurer un suivi de long terme des pro-jets via la création d'un réseau de cor-respondants énergie / environnementdans les entreprises. Sont uniquement visées par l’opérationles entreprises de plus de 5 salariés dessecteurs suivants : le bois, l'agro-ali-mentaire, la mécanique / métallurgie,la grande distribution et l'hôtellerie /restauration. « Cette opération débuteradès le mois de juin par l'envoi d'uncourrier d'information aux entrepriseset une première réunion de présenta-tion de l'opération MDE sera organiséeen septembre », explique Elodie Fleurat,conseillère Environnement et Energie àla CCI du Lot, chargée de l'accompa-gnement des entreprises. Un programme complet d'actions a étéélaboré prévoyant notamment la créa-

Une consommation orientée à la hausse Selon les chiffres communiqués par laFédération Départementale d'Electricitédu Lot (FDEL), la production lotoised'électricité injectée sur le réseaupublic a été de 99 472 760 kWh en2006 (producteurs autonomes et cen-trales EDF confondus). Cette produc-tion provenait quasi exclusivement del'énergie hydraulique ; le photovol-taïque raccordé au réseau étant inexis-tant à l'époque. A titre de comparaison,la consommation d'électricité dans leLot (hors sites isolés) s'est élevée sur lamême période à 967 890 738 kWh, soitprès de 10 fois le volume d'électricitéproduite.« L'évolution de la consommation suitune courbe ascendante depuis plusieursannées : elle a progressé de 0,7 % entre2004 et 2005 et de 0,9 % entre 2005 et2006 », souligne Jean-Clair Fayolle,directeur de la FDEL. Pour rappel, laFédération d'Electricité, qui regroupeles 340 communes du Lot via 14 collec-tivités adhérentes, 7 communes et7 syndicats intercommunaux, estengagée dans le programme MDE,notamment au travers du soutientechnique et financier apporté auxcommunes dans la gestion écono-mique de leur éclairage public. La FDELa aussi accompagné la mise en œuvrede plusieurs alimentations en électri-cité de sites isolés utilisant l'énergiephotovoltaïque ou hydraulique.

tion d'un groupe de travail Energie avecles correspondants des entreprises par-ticipantes, afin d'assurer des bilansréguliers des actions préconisées et del'évolution de la performance énergé-tique par secteur d'activité. « Cette opé-ration, qui vise également à favoriser ledéveloppement des énergies renouve-lables, va permettre aux entreprisesd'obtenir des résultats concrets et unretour sur investissement à court terme.Elles bénéficieront dans ce cadre d'uneformation et d'un soutien technique etfinancier ; les études notamment pou-vant être financées à hauteur de 70 %.Les entreprises participantes pourronten outre valoriser, en interne et auprèsde leurs clients, cette démarchecitoyenne au service du développementdurable », conclut la responsable. ■

Vous souhaitez réduire votre facture énergétique ? Vous voulez en savoir plus surcette opération ? Contactez Elodie Fleurat :05 65 20 35 06 – [email protected]

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32 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

La progression régulière des expor-tations et la récente forte augmen-tation des importations témoi-

gnent d'entreprises lotoises de plus enplus tournées vers les marchés étran-gers, aussi bien pour vendre que pours'approvisionner. « Les records sont faits pour être battus ».En matière de commerce international,le Lot applique à la lettre cet adage :avec 229 millions d'euros, la valeur desexportations lotoises atteint un niveau

jamais égalé. Côté importations, la pro-gression est encore plus spectaculaire,valorisée à 187 millions d'euros contre153 en 2006 (+22,2 %).

Entre 2006 et 2007, les exportationslotoises ont progressé de 2,7 %. Il s'agitde la 4e année de hausse consécutivequi fait suite à une forte baisse entre2002 et 2003 (-18 %). Ces quatre der-nières années, les exportations ont aug-menté selon un rythme moyen de 7,5 %.

Les industries alimentaires,enjeu international pour le Lot

Deux secteurs d'activités fournissent àeux seuls près de la moitié des exporta-tions lotoises : les industries alimen-taires diverses (30 %) et la constructionaéronautique et spatiale (17 %). Androset Ratier-Figeac en sont les représen-tants de premier rang depuis plusieursannées. Pour relativiser la position ducélèbre confiturier à l'échelle nationale,

COMMERCE EXTÉRIEUR

Le Lots’internationalise toujours plus

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En seulement deux décennies, le commerce international lotois a connu une véritable révolution,multipliant par deux l'ensemble de ses échanges. A l'heure du retour au protectionnisme et à uneconjoncture nationale en berne, le Lot se mondialise et y gagne.

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la valeur de ses exportations ne le placequ'au 925e rang français. Ratier-Figeacoccupe la 1155e place. C'est également dans le domaine desindustries alimentaires diverses que lesimportations lotoises sont les plusimportantes, représentant 28 % du total.Ce secteur d'activité occupe donc, à luiseul, près du tiers des échanges interna-tionaux du département.

La hausse des importationsdégrade la balance des paiements lotoise…

Comme pour la période précédente, laprogression des importations entre 2006et 2007 (+22,2 %) a été plus forte quecelle des exportations (+2,7 %). Le soldede la balance des paiements du Lot,

COMMERCE EXTÉRIEUR

certes toujours positif, se dégrade forte-ment depuis deux ans, passant de 72millions d'euros fin 2005 à 42 millionsd'euros fin 2007. Sur la base des récentesstatistiques du premier trimestre 2008,cet écart pourrait continuer à se réduiremettant fin à près de deux décenniesd'un solde commercial largement positif.Les hausses généralisées du prix desmatières premières et du pétrole ont cer-tainement un impact sur la progressiondes importations lotoises. En effet, àtoutes les échelles de production, ceshausses sont répercutées sur les prix devente, entraînant mécaniquement uneaugmentation de la valeur totale desimportations. Il faut donc relativiserl'augmentation de la valeur des importa-tions lotoises et y soustraire la part artifi-cielle due aux simples hausses du prixdes matières premières et du pétrole.

… mais témoigne de la bonnesanté des entreprises locales et de la force de l'euro

Des entreprises qui importent de plus enplus de biens intermédiaires pour fabri-quer des produits finis, sont des entre-prises en bonne santé et qui profitentd'un fort niveau de l'euro face au dollar.Car les pays situés hors de la zone eurofournissent plus de 50 % des importa-tions lotoises. A noter la faible part desimportations en provenance de la Chine(7 % en 2007), et qui n’augmentent pas(7,4 % en 2006), relativisant quelque peule discours actuel qui voudrait nous fairecroire que ce pays est en train d'inonderle commerce mondial. A l'intérieur de lazone euro, le Lot a connu en 2007 unsolde négatif des échanges commer-ciaux avec ses principaux partenairesque sont l'Allemagne, la Belgique etl'Espagne. Seule l'Italie offre au Lot unsolde commercial positif. Cela veut direque, mis à part pour l’Italie, les princi-paux partenaires lotois situés en zoneeuro sont davantage des fournisseursque des acheteurs. A l’inverse, hors zoneeuro, les Etats-Unis et le Royaume-Uniachètent plus de produits lotois qu’ils n’yvendent les leurs. Le niveau élevé ducours de l’euro n’ayant ici, semble-t-il,qu’un impact modéré.

2008 sur la même lancée ?

Le premier trimestre 2008 augure d'unecontinuité dans la hausse des échangesinternationaux émanant des entrepriseslotoises. Ainsi, le montant total desexportations s'élevait déjà à 62 millionsd'euros fin mars 2008, soit une progres-sion de plus de 10 % par rapport à lamême période en 2007. Quant auximportations, elles dépassent déjà de30 % celles du premier trimestre 2007,valorisées à 55 millions d'euros. Reste à savoir combien de temps encoreles entreprises lotoises pourront tenirface au manque de visibilité à long termequ’offre l’évolution des cours desmatières premières, de l’énergie et del’euro. Seul l’avenir nous dira si le Lotpossède des entreprises solides. ■

Exportations et importations lotoises en 2007 en millions d’euros

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Exportations

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PLEIN CADRE

M A I - J U I N 2 0 0 8 35

Mariette Bonnet le sait mieuxque quiconque ; elle a laréputation d'avoir un ton

très direct. Ce à quoi elle répond ensouriant : « je ne suis pas une râleuse,je prends simplement tout ce que jefais très à cœur et, en l'occurrence, jesuis éperdument amoureuse de cedépartement ». Cela fait aujourd'huidix ans qu'elle préside les offices detourisme et les syndicats d'initiativedu Lot et, même si elle a annoncé

Mariette BonnetPortrait d’une amoureuse du Lot

Présidente de l'Union Départementale des Offices de Tourismeet des Syndicats d'Initiative (UDOTSI) du département depuisdix ans, Mariette Bonnet a toujours exprimé haut et fortsa conviction : les Lotois disposent d'un trésor touristique quidoit être davantage valorisé. Dans ce but, elle a notammentœuvré, contre vents et marées, à une professionnalisation des structures dédiées au tourisme. Retour sur le parcours et les engagements d'une « amoureuse du Lot », comme ellese définit elle-même.

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PLEIN CADRE

36 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

qu'elle passerait la main à la fin decette année, elle n'a rien perdu de sapassion pour le tourisme. « Je suisfaite pour ça et j'en ai la convictiondepuis mon adolescence », explique-t-elle avec force. Pour mieux le com-prendre, il est d'ailleurs intéressant dereprendre l'histoire à partir de là.

Au début des années 70, la jeune étu-diante gramatoise travaille l'été àRocamadour, où elle tient le guichetd'un bureau de change, voisin de l'of-fice de tourisme. « J'étais vraiment dansmon élément et je finissais par medemander ce que je faisais en filièrehistoire-géographie, à l'Université deToulouse », se souvient MarietteBonnet. De fait, elle n'insiste pas long-temps : son mari trouve un premieremploi à Paris et le jeune couple parts'installer à la capitale. « Il ne nous a pasfallu longtemps pour comprendre quenous n'étions pas faits pour vivre àParis. Nous guettions donc toutes lesoccasions de revenir dans le Lot et labonne s'est présentée en 1974 ». Labonne occasion, ce fut une entreprisede transport de passagers installée àGramat, que son propriétaire cherchaità céder. « Nous ne nous posions pas la question de savoir si cela allait marcher ou non, même si nous ne

connaissions rien au transport etmême si aucune formation initialen'était exigée à l'époque. Pour nous,comme pour beaucoup de gens denotre génération, tout paraissait pos-sible ». De fait, l'entreprise se déve-loppe rapidement, notamment grâce àla montée en puissance du transportscolaire.

Valoriser le « trésor » touristique lotois…

La croissance des « Cars QuercyCorrèze » ne suffit pourtant pas à com-bler Mariette Bonnet, qui voudrait

s'impliquer davantage dans la vie éco-nomique du département. Elle rejointdonc l'Union Patronale du Lot, parti-cipe à la gestion de la Caissed'Allocations Familiales, s'investitdans le développement des AGEFOS-PME, dirige le Conseil desPrud'hommes et, enfin, renoue avecsa première passion en prenant laprésidence de l'Office de Tourisme deGramat, en 1995. « Ces différentesexpériences m'ont beaucoup apportéet m'ont notamment permis de tra-vailler avec cette génération de pion-niers qui a posé les bases du dévelop-pement de l'industrie du tourismedans le département ». Elle se refuse àles citer tous, « de peur d'en oublier »,mais a bien son idée sur l'origine dece développement rapide du tou-risme. « En tant que voyagiste, j'ainaturellement été en contact avec lesresponsables du tourisme de nom-breux départements et j'en suis arri-vée à ce constat : le Lot est le seul queje connaisse où tout le monde “tiredans le même sens”, depuis le ConseilGénéral jusqu'à la Chambre deCommerce et d'Industrie, en passantle Comité Départemental duTourisme et les offices de tourisme.C'est un atout déterminant qu'il fautpréserver ». C'est sur la base de cettesynergie qu'elle devient, en 1998,Présidente de l'Union Départementaledes Offices de Tourisme du Lot. Peut-on faire un premier bilan de sonaction ? « En la matière, le travail n'estjamais terminé et les mutations à

Office de Tourisme de Cahors

Office de Tourisme de Figeac

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venir sont au moins aussi importantesque celles qui ont marqué les deuxdernières décennies. Un des pointsmajeurs est la professionnalisation desmétiers du tourisme, qui a débuté en1992 avec la loi sur le statut des officesde tourisme, qui devaient abandon-ner leur fonctionnement associatifpour travailler en concertation avecles collectivités, sachant que, en paral-lèle, ces dernières devaient gérer lamontée en puissance de l'intercommu-nalité. Dès lors, le développement dutourisme ne pouvait plus être fondésur l'apport de bénévoles, quelle quesoit la qualité de leur engagement ». End'autres termes, Mariette Bonnetestime qu'elle a notamment eu à gérercette transition entre le bénévolat despionniers et la mise en place d'unréseau d'offices de tourisme profes-sionnel. « Il faut se préparer à des rap-prochements entre les offices de tou-risme du département ; c'est inévitableavec la mise en place des Pays. Demême, un important travail reste àfaire en matière de formation, que cesoit au niveau linguistique, informa-tique ou commercial » , analyse-t-elle.Pourquoi commercial ? « Il ne faut plusse voiler la face : les offices de tourismene sont plus seulement des structures

d'accueil, ce sont des unités commer-ciales. Il y a quelques années encore,nous avions des ‘bénévoles” qui rece-vaient des “visiteurs” ; aujourd'hui lesstructures doivent être animées par des“conseillers en séjours” qui s'adressentà des “clients”, ce qui demande devaloriser davantage les atouts du Lot etde mutualiser les investissements enpromotion. »

… en préservant l'authenticitéd'un terroir de caractère

Mariette Bonnet pronostique-t-ellel'avènement d'un tourisme de massedans le Lot ? « Certainement pas, carcela ne correspond pas au caractèredu département, mais il est indispen-sable de continuer à peaufiner lesoffres pour s'adapter aux évolutionsde la demande. Il faut proposerdavantage de choses aux touristesétrangers, qui sont de plus en plusnombreux ; nous devons poursuivreles actions vers les clients de Toulouseou de Bordeaux, demandeurs decourts séjours, nous pouvons renfor-cer nos atouts dans le domaine dutourisme durable, etc. Tout cela n'arien à voir avec le tourisme de masse

et je pense que le Lot a aujourd'hui leséquipes et les structures adaptées àces développements. »

A 57 ans, la Présidente de l'UDOTSI n'aassurément rien perdu de son enthou-siasme et s'apprête à se consacrerdavantage à son entreprise, installée àGramat, ainsi qu'à Altillac, en Corrèze.« Il ne faut pas sous-estimer la concur-rence des départements voisins, estimeMariette Bonnet. Le dynamisme écono-mique passe par l'unité d'action et parune volonté politique forte et le Lot n'enn’a pas le monopole. Mais je n'en diraipas plus ; je ne veux pas m'entendredire que je suis une “râleuse”, une nou-velle fois ». Le fait est qu'elle ne « râle »pas : elle exprime ses convictions, quirestent toujours aussi fortes. « Je croistout d'abord en ce terroir. J'ai beaucoupvoyagé, en France comme à l'étranger,et je reste persuadée que peu d'endroitsdans le monde peuvent offrir une tellequalité de vie. Quoiqu'il arrive, je suisprête à me damner pour un coucher desoleil sur Rocamadour ».

Dans tous les cas, elle peut assurémentreprendre à son compte un des slo-gans du Lot : « on est sous le charme »,et notamment sous le sien… ■

Office de Tourisme de Gourdon Point d’information de Gramat

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les brèves REPÈRES ÉCO

Focus sur la transmission-reprised'entreprises Lors de la conférence d'ouverture,c'est la société Sobal, spécialisée dansla menuiserie alu, qui a détaillé sonexpérience de la reprise d'entreprise.Concrètement, Philippe Combe a prisles commandes de Sobal en sep-tembre 2005, à 50 ans, après une richecarrière dans le secteur du bâtiment,en tant que salarié. « Ce n'est pas leprocessus de reprise en lui-même quiconstitue la principale difficulté, carle parcours est bien balisé et nousavons rapidement bénéficié d'uneaide, grâce au prêt d'honneur de10 000 euros accordé par QuercyInitiative Développement. La tâche laplus lourde, c'est de changer les habi-tudes de travail et, surtout, de recru-ter du personnel qualifié », a-t-ilnotamment expliqué. Selon leschiffres de la CCI, le Pays de Figeaccompte près de 1 100 petites ou trèspetites entreprises (moins de 20 sala-riés) inscrites au registre du com-merce. On constate que 43 % d'entreelles sont dirigées par des chefs d'en-treprise âgés de plus de 50 ans et que,d'une manière générale près d'un tiersdes 3 600 entreprises ou exploitationsagricoles recensées par les troischambres consulaires (commerce et

industrie, artisanat et agriculture) sonten situation d'être reprises ou trans-mises. C'est dans ce contexte que lesorganisateurs du forum avaient mis àla disposition des visiteurs 5 pôlesd'expertise : le financement, l'emploiet la formation, les aspects fiscaux,juridiques et réglementaires, les ser-vices d'accompagnement et les poli-tiques des collectivités territoriales(Pays de Figeac, Conseil Général duLot et Région Midi-Pyrénées).

Les enjeux des ressources humaines Une autre conférence présentait lesrésultats de l'enquête menée auprèsdes petites entreprises du Pays deFigeac sur le thème des ressourceshumaines, notamment avec leconcours de la CCI du Lot. Le pre-mier point positif est que plus de lamoitié des entreprises interrogéesont des projets de développement ou

d'embauche. Autre constat : la majo-rité des entreprises estime que leniveau de concurrence commercialereste « faible » ou « moyen », mais laquasi-totalité d'entre elles s'attend àune augmentation de la pressionconcurrentielle dans les années àvenir. Dans ce contexte, la gestiondes ressources humaines apparaîtcomme un enjeu déterminant, or,seules 10 % des entreprises du panelutilisent des méthodes et des outilsstructurés pour la gestion de leur per-sonnel, sachant que leur effectifmoyen est de 16,2 personnes. Enfin,en ce qui concerne les projets d'em-bauche, il s'agit de créations depostes dans 70 % des cas, contre 30 %pour les remplacements de départs.

38 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

La CCI était également présente avec le standQuercy Initiatives Développement, qui a accueilli

plusieurs dizaines de porteurs de projets.

Le Centre de Formation Consulaire a mis en avantl'ensemble de ses filières et programmes.

Lors de la conférence d'ouverture, Philippe Combea présenté les principales étapes de la reprise

de la menuiserie alu Sobal, dont il a pris les commandes en septembre 2005.

La CCI a présenté les services qu'elle propose auxpetites entreprises (moins de 20 salariés).

Figeac : succès du premier Forum des EntrepreneursLa Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot a pris une part active dans l'organisation du 1er Forum des Entrepreneurs,événement créé à l'initiative du Pays de Figeac. Près de 300 personnes ont participé à cette première édition du Forum,le 22 mai dernier, qui permettait notamment aux porteurs de projets de bénéficier d'entretiens personnalisés sur l'un des22 stands de l'espace d'exposition et d'assister à 4 conférences. La CCI du Lot disposait elle-même de 3 stands, dédiés auxservices aux entreprises, au centre de formation et à Quercy Initiative Développement (QUID). Rendez-vous est déjà prispour le 2e Forum des Entrepreneurs, au printemps 2009.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Création de LotDéveloppement IndustrieEn partenariat avec le Conseil Général du Lot, laCCI a créé en mai 2008 un guichet unique dédiéaux entreprises industrielles, baptisé LotDéveloppement Industrie (LDI).

La première ambition de Lot Développement Industrie(LDI) est de simplifier la tâche des industries du départe-

ment en créant un guichet unique qui leur évite de multiplierles démarches administratives. En association avec le ConseilGénéral du Lot, la CCI a ainsi créé la Société d'EconomieMixte LDI, qui s'adresse aussi bien aux entreprises indus-trielles déjà implantées qu'aux porteurs de projets. Au-delàdu gain de temps que la mise en place de cette structurepourra générer pour les entreprises industrielles, l'enjeuconsiste à supprimer les doublons qui pouvaient existerentre les services développés par la Chambre Consulaire et

les différentes collectivités territoriales. La SEM LotDéveloppement Industrie sera opérationnelle dès la fin del'année 2008 et disposera d'un effectif de 6 conseillers.

Il faut rappeler que la CCI et le Conseil Général du Lots'étaient également associés pour créer la Sociétéd'Economie Mixte Lot Développement Aménagement (LDA)en 2006. Le siège de la SEM Lot Développement Industriesera situé rue des Carmes, à Cahors, où il accueillera les nou-veaux entrepreneurs et les chefs d'entreprises souhaitanttransmettre ou développer leur société industrielle ou de ser-vices à l'industrie. Le comité de pilotage de LDI associe lesprésidents et directeurs de la CCI et du Conseil Général. Lacoordination de l'équipe sera assurée par Nathalie Sarthe, quitravaillait auparavant au sein de la SEM LDA.

La CCI du Lot finalise son installation à Cambes La CCI disposera dès le mois d'octobre de nou-veaux locaux près de Figeac, au Parc d'activitésQuercypôle de Cambes. La charpente du bâtimentest d'ores et déjà achevée.

La construction du bâtimentde la Chambre de

Commerce et d'Industrie du Lotau Parc d'activités Querypôlede Cambes, près de Figeac,devrait être terminée à la fin del'automne prochain. Outre leslocaux dont disposera la CCI,deux organismes partenairesseront hébergés dans ces nou-veaux locaux dès leur ouver-ture : l'Association de Santé auTravail du Lot (ASTL) et leService Régional d'ActionSociale du Bâtiment et desTravaux Publics (SRAS). Aménagé sur un terrain de4 500 mètres carrés, le bâtimentreprésente une surface bâtied'environ 1 200 mètres carrés,dont 965 mètres carrés de sur-face utile. Le parking compteraquant à lui près de 60 places.

Le coût du projet s'élève à 1,3 million d'euros hors taxe et laCCI l'a entièrement autofinancé, notamment grâce à la ventede l'hôtel d'entreprise de la zone industrielle de l'Aiguille etdu local qu'elle possédait à Figeac, rue de Colomb. Cetteopération permettra de renforcer la présence de la ChambreConsulaire auprès des acteurs économiques du Pays deFigeac et constituera un espace de rencontre privilégié etfacile d'accès, sachant que le Parc d'activités Quercypôle estdirectement relié à l'autoroute A20 via la départementale 802.

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les brèves REPÈRES ÉCO

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ARDANRey Surgelés s’engage dans une démarche qualitéGrâce au dispositif ARDAN, la société Rey Surgelés, spécialisée dans la fabrication de pâtisseries crues surgelées, a intégré il y a deuxmois dans son équipe une responsable qualité.

Initié par la Région Midi-Pyrénées avec l'appui straté-gique du CNAM (Conservatoire National des Arts et

Métiers), le dispositif ARDAN permet à un chef d'entre-prise désireux de concrétiser un projet de s'adjoindre lesservices d'un « pilote de projet » pendant six mois, à desconditions particulièrement avantageuses. Plus de 10 000entreprises en ont d'ores et déjà bénéficié. A l'instar de lasociété Rey Surgelés, spécialisée dans la fabrication depâtisseries crues surgelées, qui vient de saisir cette oppor-tunité pour intégrer dans son équipe d'une dizaine desalariés, une responsable qualité. « Nous souhaitionsmettre en place une démarche qualité dans l'entreprise,mais nous n'avions pas les ressources financières suffi-santes pour embaucher une personne à plein temps sur cetype de poste, qui n'est pas directement productif. Le dis-positif ARDAN nous a permis de sauter le pas et d'enga-ger Isabelle Deshuraud, diplômée d'un Mastère en mana-gement de la qualité et qui était à l'époque en recherched'emploi », explique Claude Rey, le gérant de Rey surgelés,installé depuis juin dans ses nouveaux locaux à Saint Paulde Loubressac. Concrètement, l'entreprise a investi

5 500 euros pour financer le salaire de son « pilote de pro-jet » pendant six mois, l'autre moitié étant prise en chargepar des fonds publics.

Arrivée il y a deux mois, Isabelle Deshuraud s'est attelée àdéployer dans l'entreprise la méthode HACCP (HazardAnalysis Critical Control Point), basée notamment sur unaudit des procédures, une analyse des points critiques et lamise en œuvre d'un plan de maîtrise sanitaire et de bonnespratiques (qualité, traçabilité, conformité réglementaire…).« Notre responsable qualité a accompli en quelquessemaines un énorme travail, nous avions en effet de nom-breuses lacunes en ce domaine, estime Claude Rey, qui àl'instar de 80 % des entreprises bénéficiaires d'ARDAN envi-sage d'embaucher son « pilote de projet » au terme de soncontrat de six mois. Actuellement, nous vendons 90 % denotre production à des grossistes et 10 % à la grande dis-tribution. La démarche mise en œuvre devrait nous per-mettre de gagner de nouveaux marchés auprès des cen-trales d'achat très à cheval sur tous les aspectsrèglementaires relatifs à la qualité et à la traçabilité. »

Une fois embauchée, Isabelle Deshuraud se verra attri-buer, comme le prévoit le dispositif, un chéquier forma-tion de 1 500 euros pour financer un plan de formationpersonnalisé, adapté aux besoins de l'entreprise. Elle sou-haite, en l'occurrence, se former sur différents outils infor-matiques de gestion qui lui permettront de superviser latraçabilité des produits.

A noter que la CCI du Lot assure le relais du dispositif ARDAN,sa promotion, le soutien au montage des dossiers

et l'aide au recrutement.

Contact : Laurent poudré - 05 65 20 35 40 - [email protected]

Claude Rey,gérant de l'entreprise Rey surgelés.

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LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,

il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :

réponses à des appels d’offres en marchés publics

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)

Envoi de factures dématérialisées

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)

Accès au compte fiscal en ligne

Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

Certificat FIDUCIO

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

Renseignements : 05 65 20 35 11ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr

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Salon comités d’entreprises

La CCI du Lot a participé au salon des comités d'en-treprises de Bordeaux les 3 et 4 avril derniers, pour

la seconde année consécutive. Le stand « Tourisme Lot »a connu une bonne fréquentation, avec une trentaine decontacts établis.

Les demandes portaient sur de l'information généralepour des courts séjours, voire même des excursions à lajournée au départ de la région Aquitaine ou des dépar-tements limitrophes.

Le rendez-vous est pris pour le prochain salon descomités d'entreprises à Toulouse en septembre.

les brèves TOURISME

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Aides financières à l’hôtellerie,l’hôtellerie de plein air etla restauration traditionnelle

Le Livre Blanc du Développement du Tourisme Lotois et lePlan de soutien de la région Midi Pyrénées en faveur de

l'économie touristique ont fixé les nouvelles aides financièrespour les hôtels, campings et restaurants traditionnels. Pourtous vos projets concernant notamment la mise aux normes,l'accessibilité, l'amélioration de votre offre, la gestion des éner-gies… contactez votre conseillère tourisme à la Chambre deCommerce, au 05 65 20 35 22, afin de connaître les possibili-tés de subventions.

Dans ce cadre, le Conseil Général du Lot a déjà attribué plusde 50 000 € de subventions en 2008, le Conseil Régional deMidi-Pyrénées également.

Workshop rendez-vous France

La CCI du Lot participait pour la troisième fois auWorkshop Rendez-Vous France, avec Loisirs Accueil, qui

s'est déroulé à Lyon les 1er et 2 avril derniers. Ce workshoporganisé par Maison de la France a réuni 650 sociétés expo-santes de toute la France, venues rencontrer 800 tour-opéra-teurs étrangers et 100 acheteurs français.

Le Lot était cette année particulièrement représenté puisquetrois prestataires (hôtels et agence) exposaient également auxcôtés de la CCI.

Le stand du tourisme lotois (CCI/SLA) a accueilli une quin-zaine de visiteurs, venus s'informer sur la destination Lot, lesnouveaux prestataires ou des propositions de circuits. A noter,la bonne proportion de nouveaux contacts, et la présence devisiteurs originaires d'Asie et d'Afrique du Sud.

Les prochains Rendez-Vous France auront lieu à Paris les31 mars et 1er avril 2009.

Portes ouvertes nationales « Camping Qualité »

Les Campings Qualité de France ont ouvert leursportes le 23 mai. Le Camping de Cabessut à Cahors

a accueilli journalistes et élus afin qu'ils découvrent cettedémarche, qui permet notamment d'accéder aux sub-ventions départementales et régionales. Cet établisse-ment fait partie des vingt et une structures labelliséesCamping Qualité dans le Lot pour 2008. La Chambre deCommerce et d'Industrie peut vous informer sur celabel, elle a notamment accueilli une réunion d'informa-tion sur les grilles 2008 et une présentation aux nou-veaux adhérents de la démarche par la FédérationRégionale en avril dernier.

Pour plus d'informations sur le label et sur les campings qualifiés,consultez les sites www.campingqualite.comet www.campings-midi-pyrenees.com

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Le Manuel des Ventes2009… et les séminairesLe Manuel des Ventes réalisé par le ser-

vice tourisme de la CCI va être prochai-nement reconduit sur cd-rom pour sa ver-sion 2009. Outil spécialement conçu pouraider les organisateurs de voyages à réali-ser des programmes et produits touris-tiques dans le Lot, il permet égalementaux prestataires du tourisme lotois demieux se promouvoir auprès des reven-deurs, grâce aux opérations de promo-tion menées par la CCI, en France et àl'étranger.

Au mois de juin, les professionnels de l'hébergement, dessites de visites ou des activités sont donc sollicités pour lacollecte de l'information pour 2009. Il est également pos-sible de devenir annonceur, ce qui permet de bénéficier de

davantage d'informations ou d'un encartpublicitaire, mais également de devenirpartenaire privilégié des actions de pro-motion de la CCI, notamment sur Internet.

Le service tourisme initie à partir du moisde juin une démarche orientée vers le tou-risme d’affaires et, en particulier, l’accueildes séminaires dans les hébergements tou-ristiques lotois (hôtels et centres devacances). les prestataires intéressés serontvisités dans le cadre d’un recensement despossibilités d’accueil.

Contact : Anne Simon - 05 65 2 35 28

les brèves TOURISME

Opération« Marché duLot » en avril

Les partenaires touristiques duLot, dont l'association des Logis

de France du Lot, s'étaient regrou-pés sous l'égide du ComitéDépartemental du Tourisme pourorganiser un marché lotois, àToulouse puis à Bordeaux, les 4-5 et11-12 avril. L'opération à Toulouse aconnu une large affluence mais celleà Bordeaux a vu une fréquentationplus réduite. Les hôteliers Logis duLot s'étaient mobilisés pour préparerdes dégustations de produits du ter-roir et promouvoir leurs établisse-ments. Un guide des Logis du Lotavait été publié pour l'occasion.

La CCI a participé pour la 3e fois àcette manifestation organisée le

20 mai par Maison de la France etdestinée à rencontrer les tour-opéra-teurs néerlandais spécialisés dans ladestination France. Une dizained'exposants étaient présents et ont

ainsi pu rencontrer une dizaine devisiteurs. A cette occasion, le service tourismea réalisé un cahier de produits pré-sentant 9 campings et 7 autres éta-blissements touristiques, afin decompléter le Manuel des Ventes.

Workshop France à Amsterdam

Eductour Club natureLa CCI a accueilli, les 28 et 29 mai,

un éductour de tours-opérateursn é e r l a n d a i s ,membres du ClubNature de Maisonde la France. Cesprofessionnels dutourisme étaientparticulièrementintéressés par lesactivités nature etont ainsi souhaitéinclure dans leurprogramme desrandonnées dansle Parc NaturelRégional. Au pro-gramme égale-

ment : visite de Saint-Cirq-Lapopie,Cahors, Figeac et Rocamadour.

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www.lot.cci.fr

• Annuaire des sites web d’entreprises lotoises• Les services et reprise d’entreprises• Offres de formation

• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendre

Le Lot économique sur le net

Le Lot économique sur le net

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les brèves COMMERCE

GramatTrès vif succès pour la première Soirée du Commerce

L'association des commerçants et artisans de GRAMAT adécidé de s'engager dans un projet visant à dynamiser le

commerce de la ville et à renforcer l'attraction commerciale.

Le samedi 26 avril dernier, une semaine après la foireautomobile, les commerçants et artisans ont organisé unesoirée « cabaret », comprenant un dînerpréparé avec des produits offerts par desentreprises agroalimentaires, des produc-teurs et des commerçants locaux. Uneéquipe de commerçants et d'artisans aassuré le service aux 200 convives.

Le spectacle de music-hall, assuré par unetroupe d'artistes danseurs et chanteurs,un caricaturiste et l'humoriste YvesPUJOL, a connu un vif succès. Il étaitfinancé par une entreprise de la grandedistribution.

Cette manifestation répondait à troisobjectifs : d'une part, renforcer les liensentre les commerçants et artisans de laville ; d'autre part, mobiliser toutes lesentreprises (entreprises agroalimentaires,commerce de gros, commerce et artisanattraditionnels et grande distribution)

autour d'un projet d'animation et de promotion ; et enfincollecter des fonds pour organiser d'autres opérationscommerciales tout au long de l'année.

La prochaine opération aura lieu pendant le festival decountry au mois d'août.

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Festival de Blues à Cahorsdu 15 au 19 juillet 2008

La 27e édition du Festival deBlues se déroulera à Cahors du

mardi 15 juillet au samedi 19 juilletprochains.

Comme l'an passé, les commer-çants, les cafetiers et les restaura-teurs de Cahors s'associeront àcette manifestation culturelle.Pendant deux soirées, le mercrediet le vendredi, plusieurs groupesmusicaux se produiront sur le bou-levard Gambetta et dans plusieursrues et places du centre-ville.

L'association des commerçants etdes artisans de la ville, CAHORSActif, proposera des supportspublicitaires aux couleurs du

blues aux commerçants pourdécorer leurs magasins et organi-ser une animation commerciale.

Le Festival de Blues constitue undes évènements majeurs de Cahors.Chaque année, les organisateursinvitent des artistes renommés dansle monde entier. Le programme del'édition 2008 est particulièrementvarié avec au total une trentaine degroupes et d'artistes. Cahorsaccueillera notamment commetêtes d'affiches Bill Wyman, bassistedes Rolling Stones, et TonyColeman, batteur de BB King.

Pour tout renseignement sur ce festival :www.cahorsbluesfestival.com

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Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot,• La Communauté de Communes du Pays de Cahors

et du Sud du Lott.• Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

TOURISME VERTCOMMENT DÉVELOPPER VOTRE PROJETUn projet d'installation à votre compte dans le tou-risme vert ? Gîte rural, chambre d'hôte, fermeéquestre, meublé de tourisme, camping ou simplevente de produits fermiers, de nombreuses possibili-tés s'offrent à vous.Ce guide vous permet de faire un tour complet de laquestion : Dans quelles régions les amateurs de tou-risme vert se retrouvent-ils ? Quels sont les produitsdans lesquels vous pouvez investir ? Quellesdémarches sont nécessaires pour vous installer ?Quelles sont les contraintes législatives du tourismevert ? Au fil des 500 pages de cet ouvrage, vous trou-verez de multiples réponses, des simulations finan-cières ainsi que des informations sur les possibilitésd'aides et de subventions.

En consultation au Centre de Documentation

VENDRE SUR LES FOIRES ET MARCHÉSGUIDE PRATIQUE DU COMMERCE AMBULANT En France, la vente sur les marchés et la vente ambu-lante représentent un poids considérable : 60 000entreprises gèrent près de 70 000 points de vente etréalisent près de 6 milliards d'euros de chiffre d'af-faires annuel. Cette activité représente également85 000 emplois et tend à se développer.Qu'il s'agisse de commerce alimentaire ou non ali-mentaire, le commerçant non sédentaire doitconnaître les règles et les astuces qui régissent lemétier : formalités à accomplir, formation à suivre,qualités nécessaires, statut à adopter, obligationslégales… Autant de questions abordées dans ce guide,qui vous expliquera, étape par étape, les démarches àsuivre, les organismes à contacter et la règlementa-tion à connaître pour vous lancer dans cette activité.

En consultation au Centre de Documentation

LA RESPONSABILITÉ DU DIRIGEANTCOMMENT PRÉVENIR ET SE PROTÉGER ?Le droit de la responsabilité des dirigeants est enperpétuelle mutation. La loi du 26 juillet 2005 desauvegarde des entreprises qui constitue pour lesdirigeants une véritable révolution en est une illus-tration. Par ailleurs, les textes sur la responsabilitédes dirigeants sont répartis dans différents codes, cequi n'en facilite pas la compréhension.Cet ouvrage se veut un outil simple et pédagogiquepour les aider à comprendre et à maîtriser leurs res-ponsabilités : responsabilité civile, responsabilité dudirigeant lorsque son entreprise est en difficulté,responsabilité pénale et fiscale.

En consultation au Centre de Documentation

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FORMATION EMPLOI

Le recrutementune étape stratégique dans la vie de l’entreprise

Recruter de futurs collaborateurs constitue une étapeclé et déterminante pour le bon fonctionnement del’entreprise mais également, pour son avenir.

Si les réalités du terrain et les exigences de l’activitééconomique, obligent souvent les chefs d’entrepriseà trouver des réponses urgentes et immédiates enmatière de ressources humaines, il ne faut surtoutpas, oublier les réels enjeux qui se dessinent derrièreun recrutement.

Le recrutement ne doit pas être considéré commeune simple étape dans le fonctionnement de l’entre-prise, mais comme un véritable outil de sa gestiondes RH. En réussissant un bon recrutement, c’est àdire en identifiant son besoin et en mettant en adé-quation le bon profil et le besoin, l’entreprise prépareson avenir, anticipe sur sa gestion des compétences

et s’inscrit dans une réelle pérennisation du poste etdu candidat.

Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construireet à structurer leur recrutement, le pôle EmploiRessources Humaines de la CCI du Lot propose unaccompagnement personnalisé au recrutement.

Ce service est modulable selon les prestations sou-haitées et accompagne l’entreprise à toutes lesétapes clés du processus (analyse et identification dubesoin, rédaction de l’annonce, choix du support decommunication, tri et sélection des candidatures,entretiens RH et tests, synthèses, validation et inté-gration du candidat).

Renseignements :Sabrina Pelletan - Tel. 05 65 20 48 67 - [email protected]

Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - [email protected]

Club Management Ressources Humainescréez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques

Le Club management Ressources Humaines aété créée afin de permettre aux personnels de lafonction RH (responsable RH, responsable Emploi-Formation, gestionnaire des carrières, chargé demission, responsable administration du personnelde la paie et rémunération, etc.) des entrepriseslotoises de se connaître, et de se rencontrer.

■ Une organisation souple

Les conférences se déroulent sous forme d’exposés etde débats (2 heures en moyenne sur des thématiqueschoisies par la majorité des participants) et peuventêtre animées selon les sujets abordés, soit par unintervenant extérieur, soit par un professionnelinterne. Aucune cotisation n’est demandée pouradhérer au club.

■ Des objectifs simples

• Impulser et créer un réseau des personnels de lafonction RH.

• Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurset vos conceptions RH sur la base de thématiques(Réforme de la formation professionnelle, recrute-ment, politique de l’emploi, rémunération, gestionde conflit…) et de problématiques humaines del’entreprise.

• Tenter par le biais des échanges de pratiques d’ap-porter des solutions à certains problèmes concretsde l’entreprise (propositions techniques, échangesde bonnes pratiques, outils).

Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactez :Sabrina Pelletan - Tel. 05 65 20 48 67 - [email protected]

Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - [email protected]

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FORMATION EMPLOI

Le diagnosticRessources Humaines

UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION

DES COMPÉTENCES

Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lotpropose un outil spécifique s’adressant à tous les chefsd’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurspratiques en matière de gestion et de développementde leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précisCe service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s)de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés etde ses pratiques en ressources humaines.Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travailpour repérer des axes d’orientation, déterminer les actionsà mettre en place et identifier les priorités stratégiquespour l’entreprise.

■ Une méthode soupleAu cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’en-treprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent unquestionnaire abordant les problématiques suivantes :

• Recrutement• Formation • Gestion et développement des compétences

A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission proposeun nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réaliséet les préconisations proposées (points d’amélioration etpistes d’action).

■ Un résultat personnaliséLe diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de sepositionner mais surtout, de prendre conscience des res-sources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins etde s’y préparer (évolutions technologiques et changementsd’organisation du travail).

Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises àconstruire leur politique Ressources Humaines en intégrant :

• la gestion des âges• le développement des compétences • le processus de recrutement• les systèmes de management

CONTACTS :Sabrina Pelletan Séverine Prendin05 65 20 48 67 05 65 20 48 [email protected] [email protected]

LE BILAN DE COMPÉTENCESUN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES

ET DE LEURS SALARIÉS

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’êtreretenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDI-PYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titredes années 2007 et 2008.Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier dece dispositif peuvent désormais contacter la Chambre deCommerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion etde valorisation des ressources humaines pour :• mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des com-

pétences• favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.

Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarchede mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs deconstruire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans unautre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un ave-nir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution profession-nelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis del’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis etle cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétencesBasé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut êtreréalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan deformation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compé-tences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines(8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétencesLe salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absenced'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser unbilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à cellequ'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limitede 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursépar l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences estsubordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'orga-nisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FON-GECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise

Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences estréalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan faitl'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié etla CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'em-ployeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

CONTACTS :

Sabrina Pelletan Fongécif Midi-Pyrénées05 65 20 48 67 [email protected] Tel : 05 62 26 87 87

Fax : 05 62 26 87 81

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FORMATION EMPLOI

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LES OUTILS DE MANAGEMENT

POUR LA PMEUNE FORMATION POUR

LES DIRIGEANTS DE TPE, PME - PMI

La Chambre de Commerce et d'Industrie du Lotorganise à partir de 8 avril 2008 en partenariatavec l'Ecole Supérieure de Commerce de Toulouseune action de formation adaptée aux besoins deschefs d'entreprises ainsi qu'à leur adjoints,notamment dans les PME et TPE.

La formation dédiée au management et à la stra-tégie d'entreprise se déroulera en alternance àCahors et à Toulouse dans le but d'aider les diri-geants à progresser au quotidien dans le déve-loppement de leur structure et de leurs activités.

CONTACT : Andrea Poterie ([email protected])

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FORMATION EMPLOI

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L E S C O N T A C T S : S E R V I C E P O I N T A d e l a C C I L o tCathy GABILLARD

Conseillère Jeunes (Alternance)Tél. 05 65 20 48 60

E-mail : [email protected]

Sandrine MOULENEConseillère Entreprises (Apprentissage)

Tél. 05 65 20 48 61 E-mail : [email protected]

Le Point A de la CCI vous propose :

pourquoi pas vous?L’alternance

DES REUNIONS D'INFORMATION COLLECTIVES - Présentation des généralités de l'Apprentissage

et de l'Alternance

DES ENTRETIENS INDIVIDUELS- Recherche de formations- Recherche d'écoles ou d'établissements

de formation

DES ENTRETIENS D'ORIENTATION- Aide à l'élaboration du projet professionnel

avec un logiciel spécifique d'orientation- Information sur les métiers

MISE EN RELATION AVEC DES ENTREPRISES POUR LA CONCLUSION DE VOTRE CONTRAT

Page 51: Entreprendre 143

FORMATION EMPLOI

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Page 52: Entreprendre 143

FORMATION EMPLOI

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FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISESSEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2008

Ces formations se déroulent à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Cahors mais peuventêtre réalisées, selon les besoins, en entreprise ou dans une autre ville du département.

Formation Dates Durée Prix TTCBUREAUTIQUEDécouverte micro informatique 14 et 21 octobre 2 jours 300 €WORD initiation 13 et 20 novembre 2 jours 300 €WORD perfectionnement 2 et 9 décembre 2 jours 300 €EXCEL initiation 25 novembre et 4 décembre 2 jours 300 €EXCEL Perfectionnement 8 et 15 décembre 2 jours 300 €PUBLISHER 17 et 24 novembre 2 jours 300 €POWER POINT 11 décembre 1 jours 150 €Découverte d’Internet / messagerie Outlook 27 novembre 1 jour 150 €LANGUESLangues courantes : Anglais, Allemand, nous contacter 690 €Espagnol, Français pour étrangers, Italien. (60 heures)Langues rares : Arabe, Chinois, Japonais, nous contacter 675 €Polonais, Portugais, Néerlandais, … (50 heures)Langues avec spécialités : Commerce, Hôtellerie nous contacter nous contacterrestauration, Immobilier, Tourisme, Techniques industrielles, Export, Import, Vitivinicole, etc.MANAGEMENT ET GESTIONParcours Export 26 septembre et 6 jours 1 500 €

06 - 13 - 20 - 21 et 27 octobreAuditeur interne en management environnemental à téterminer 2 jours et demi 780 €Comptabilité Initiation 14 et 21 octobre 2 jours 500 €Comptabilité d’entreprise 18 et 25 novembre 2 jours 500 €Gestion du stress 16 et 17 octobre 2 jours 460 €Management d’équipe 17, 18 et 24 novembre 3 jours 750 €Améliorer la qualité de l’acceuil 25 novembre 1 jour 230 €(téléphonique et phisique)Entretien professionnel 20 et 21 octobre 2 jours 500 €Formation de tuteurs 24 et 25 novembre 2 jours 500 €Comment répondre aux appels d’offre à téterminer 2 jours 590 €Référencement de site Internet à téterminer 2 jours 590 €E-commerce à téterminer 2 jours 590 €SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAILHabilitation électrique du personnel à téterminer suivant niveau nous contacterélectricien et non électricienHygiène alimentaire 1er décembre 1 jour 175 €SST (Sauveteur Secouriste du Travail) 7 et 9 octobre 2 jours 294 €Recyclage STT 25 novembre (matin) 1/2 journée 84 €LEVAGE - MANUTENTION, CACESCACES R389, R386, R372, R390 à téterminer selon niveau nous contacterRecyclage conduite des engins de chantierPermis C, Ec, QS

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :[email protected]

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

107, quai Cavaignac - 46002 Cahorswww.lot.cci.fr

05 65 20 48 70

Page 53: Entreprendre 143

FORMATIONPrévention des risques liés

au matériel utilisé en entreprise Le 24 juin 2008 à la CCI du Lot

La CRAM Midi Pyrénées a audité en 2007 des entreprises de la région. Elle a pu constater que les chefsd'entreprises investissaient dans du matériel performant, mais que 20 % de ce matériel n'était pasconforme à la législation, à son utilisation ou à ses utilisateurs. De plus, 9 % des accidents du travailont un lien avec du matériel non conforme, non vérifié ou mal vérifié.

Avec l'appui de la CRCI Midi-Pyrénées, la CRAM a formé des référents au sein des CCI pour relayerauprès des chefs d'entreprises l'information sur la législation relative au matériel utilisé en entre-prise (propre à l'entreprise, loué ou prêté).

Une session de formation gratuite sur ce thème sera proposée le 24 juin prochain par la CCI du Lot.

Pour plus d'informations sur cette formation, contactez Yasmina Loiseau – 05 65 20 35 01 – [email protected]

• Les obligations :- du chef d'établissement- du « fournisseur » - de l'utilisateur- du loueur de matériel

• Rôle et missions des organismes de vérification

• Les différentes conformités et le matériel concerné

• Les vérifications obligatoires du matériel en général

• Les vérifications obligatoires du matériel et accessoires de levage :- examens- essais- épreuves

• Les rapports de vérification et levées de réserves

• L'organisation dans l'entreprise

Au programme :

Page 54: Entreprendre 143

CONJONCTURE

■ UN LÉGER RECUL DE L’ACTIVITÉ INDUSTRIELLE

L'activité industrielle s'est inscrite en léger recul au cours du mois de mars. Lerepli constaté dans les secteurs des biens intermédiaires a été à l'origine dumoindre dynamisme de l'environnement industriel régional.

Après un bon début d'année, les résultats du second trimestre s'annoncent plusnuancés.

Les carnets de commandes se sont un peu rétrécis ; ils restent tirés vers le hautpar le secteur des biens d'équipement, notamment par les branches de l'aéro-nautique et du spatial.

Les taux d'utilisation des capacités de production se sont globalement mainte-nus à un haut niveau sauf dans les secteurs des biens de consommation et desbiens intermédiaires.

■ VERS UN ESSOUFFLEMENT DE LA DEMANDE ?

La demande globale a faibli dans l'ensemble des secteurs d'activité, tant dans sacomposante domestique qu'à l'export. Les commandes sur les marchés étran-gers ont une nouvelle fois reculé, sauf pour les industries alimentaires qui ontenregistré une légère augmentation.

L'ampleur des conséquences de la crise des « subprime » ne semblent pasencore appréhendées totalement sur le niveau général de l'activité et, parcontagion, sur la demande.

■ DES NIVEAUX DE STOCKS DIVERGEANTS SELON L’ACTIVITÉ

En raison des quantités produites inchangées dans l'industrie alimentaire faceà une demande en recul, le niveau des stocks est jugé au-dessus de la normale,voire inquiétant. Dans les autres industries, ils sont considérés comme prochesde la normale.

■ LES PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRES TOUJOURS EN QUESTION

De nouvelles hausses de prix des matières premières ont été constatées ces der-nières semaines. Les revalorisations tarifaires ont été de faible ampleur dansl'ensemble des secteurs.

■ TRAVAIL TEMPORAIRE, QUAND LA MÉTÉO S’EN MÊLE

Le bon début d'année ne s'est pas confirmé ; le mois de mars a enregistré unebaisse sensible d'activité avec notamment un recul de la demande émanant dusecteur de la construction, pénalisé par des conditions climatiques défavorables.

L'optimisme reste toutefois de rigueur pour les mois prochains, grâce aux sec-teurs aéronautique et agro-alimentaire.

■ DES PRÉVISIONS OPTIMISTES

Les prévisions d'activité restent favorables pour les prochains mois. Une reprisede la production est annoncée pour l'ensemble des branches à très court terme.

AÉRONAUTIQUE & SPATIAL

La croissance de la production desbranches aéronautique et spatialeconfirme les bonnes performancesenregistrées depuis plusieurs mois.La demande globale a peu évolué.Les stocks sont jugés adaptés auxbesoins. La situation des carnets decommandes est toujours très satisfaisante ; les plans de chargesoffrent une bonne visibilité sur l'année 2008. Cette situation se traduira par de nouvelles embaucheset un recours plus important à l'intérim.Une nouvelle hausse sensible de laproduction est attendue sur les deuxsegments d'activité.

MÉTALLURGIE &TRANSFORMATION DES MÉTAUX

MétallurgieLes cadences de production sontrestées élevées et la demande estapparue toujours active. Les carnetssont étoffés et les prévisions tablentsur un maintien de l'activité jusqu'àl'été.

Transformation des métauxLa croissance de l'activité s'estpoursuivie, tirée par la demande dusecteur aéronautique. Les plans decharge sont très fournis ; l'activitédevrait continuer à progresser.

ÉQUIPEMENTSMÉCANIQUES

La production s'est stabilisée dansl'ensemble des branches. Les commandes étrangères ont fortementreculé. Les prix des matières premières n'ont pas varié mais denouvelles hausses sont annoncées.Les stocks de produits sont jugésinsuffisants. Les carnets de commandes sont bien étoffés mais onrelève un moindre dynamisme dessecteurs captifs de la construction.La production devrait se développer,grâce notamment aux cadences del'industrie aéronautique.

INGÉNIERIE INFORMATIQUE

La situation a peu évolué par rapportau mois précédent : le courant

54 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

Page 55: Entreprendre 143

CONJONCTURE

d'affaires s'est maintenu à un niveausatisfaisant et la demande est restéefaible, à l'exception de celle en provenance du secteur aéronautique.Les courants d'affaires devraient serenforcer légèrement au cours desprochaines semaines.

INDUSTRIE ÉLECTRIQUE& ÉLECTRONIQUE

ComposantsLa production a chuté en raison dufléchissement assez marqué de lademande émanant du secteur automobile. Les autres marchés,bâtiment et aéronautique, ont étéplus porteurs, mais les carnets sontdans l'ensemble jugés un peu courts.

EquipementsL'activité est demeurée étale dans lesecteur des équipements électriqueset électroniques. La demande intérieure a été un peu plus soutenuealors que l'atonie des marchés exports'est confirmée.Les stocks de produits sont jugésexcédentaires mais les carnets commandes, particulièrement étoffés,rassurent les industriels. Une reprisede la production est annoncée sur lesprochaines semaines.

INDUSTRIE DESÉQUIPEMENTS DU FOYER

La production a enregistré une haussesur le mois dernier. Dans la filièremeuble, les volumes de production se sont maintenus au niveau antérieur alors que les prises d'ordresont été très faibles. Les prévisionssont difficiles à établir. Dans la filièrede fabrication d'appareillages électro-ménagers, la demande est demeuréebien orientée et les prévisions sontglobalement optimistes.

BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICS

Construction de logements neufsLe secteur de la construction de logements neufs a enregistré le replid'activité le plus marqué. Les autorisa-tions de logement ont diminué, et lesmises en chantier se sont allongéesnotamment dans la promotion immo-bilière. La baisse des programmes dedéfiscalisation s'est poursuivie.

La hausse des prix des matériaux et leresserrement des conditions de créditincitent à plus de prudence et à fairejouer la concurrence. Les profession-nels ont des difficultés à revaloriser le prix des devis. Les carnets de com-mandes sont moins bien garnis et les prévisions sont plus réservées.Le tassement devrait se poursuivre. Laconstruction de maisons individuelleset le logement social devraientanimer les courants d'affaires des prochains mois.

Construction de locaux non résidentielsLa demande des donneurs d'ordrespublics a faibli en période électoralealors que les chantiers du secteurprivé sont demeurés à un bon niveau.Le repli de l'activité devrait se poursuivre mais les carnets de commandes offrent toujours unebonne visibilité.

Travaux d'infrastructureL'activité a faiblement augmentégrâce à la fin des chantiers de lapériode pré-électorale. Le repli descarnets de commandes est surtoutperceptible sur les marchés privésalors que la visibilité est meilleure sur les travaux d'infrastructure des collectivités territoriales.

TRANSPORTS

Transports routiersLe mois de mars a connu un tassement d'activité. Les trésoreries se sont tendues, notamment dans les petites entreprises. Les prévisionstablent cependant sur une reprisesensible du volume d'affaires sur lesprochains mois.

HOTELLERIE

La situation sur le mois a varié sensiblement entre la métropolerégionale, où les taux d'occupationont été très bons grâce à la FoireExposition, et le reste de la région,où l'activité était encore atone.Le prix moyen des chambres semblebaisser sur l'ensemble des segmentsde l'hôtellerie, malgré les hausses de tarifs annoncées en début d'année.Les prévisions sont bien orientées à court terme.

BOIS

La production s'est inscrite en retraitsur le mois précédent. La demande afortement chuté sur les marchésétrangers et est apparue dans l'en-semble moins bien orientée. Les prévi-sions font état d'une reprise progres-sive de l'activité.

FILIÈRE VIANDE

L'activité est demeurée étale d'unmois sur l'autre.La demande intérieure a faibli alorsque les commandes étrangères ontretrouvé de la vigueur.La consommation de produits alimen-taires des ménages a marqué le pas.Les prix des matières premières ontfortement progressé (cours du porc etde certaines céréales notamment) etles tarifs des produits finis sont restésstables.Le niveau des stocks de produits finisest jugé supérieur à la normale et lescarnets de commandes sont insuffi-samment garnis.Un rebond de l'activité devrait inter-venir à court terme, avec l'arrivée dela période estivale et les retombéesattendues des actions promotion-nelles de la grande distribution.

LAIT ET FROMAGE

La branche fromagère a tiré vers lehaut l'activité de l'industrie laitièrerégionale qui a augmenté fortementsur un mois. Les commandes ont peuévolué malgré la bonne orientation dela demande étrangère.Les stocks de produits sont jugés légè-rement supérieurs à la normale et lafaible consistance des carnets decommandes inquiète les industriels.La production devrait décroître aucours des prochaines semaines.

Sources :Insee – Banque de France

CCI du Lot – Avril 2008

M A I - J U I N 2 0 0 8 55

Page 56: Entreprendre 143

Secteur alimentaire :Les ventes (chiffres d'affaires envaleur) de produits alimentaires ontprogressé en avril 2008 par rapport àavril 2007 (+ 2,2 %). En cumul sur lesquatre premiers mois de l'année, leschiffres d'affaires sont en hausse de3,3 %.Les ventes de produits de boucheriecharcuterie sont en recul au moisd'avril 2008 par rapport au mêmemois de 2007 et stagnent depuis ledébut 2008.

Secteur équipementde la personne :Les très mauvaises conditions clima-tiques de ce printemps ont des effetsnégatifs sur l'activité des commercesd'habillement et de chaussures.Avril a été catastrophique dans lescommerces de chaussures (- 31,0 %).Depuis le début de l'année 2008, lesventes de chaussures sont en baissede 10,6 %.Il faut cependant tempérer ce chiffretrès négatif en rappelant qu'avril 2007

avait été très satisfaisant (les statis-tiques indiquaient une progressiondes vente de 18 %).

Equipement de la maison :Meuble, électroménager et électro-nique grand public : progression satis-faisante des ventes en avril 2008 parrapport à avril 2007. Les commerces de quincaillerie enre-gistrent un mois d'avril 2008 satisfai-sant et sont en hausse depuis le débutde l'année 2008. Par contre ceux debricolage sont en repli depuis ledébut de l'année.

Autres activités :Bonne activité dans les commerces dedétail de livres et papeterie en haussede 11,2 % depuis le début de l'année2008.Les commerces de bijouterie sont éga-lement en hausse de 1,8 % (chiffred'affaires en valeur) depuis le débutde l'année 2008.Bonne progression des ventes d'auto-mobiles neuves sur les quatre pre-miers mois de 2008.Les ventes (chiffres d'affaires envaleur) de véhicules d'occasion ontaugmenté de 2,1 % sur les quatre pre-miers mois de 2008.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE Avril 2008Statistiques nationalesStatistiques nationales Banque de France (évolution des chiffres d’affaires en valeur)

ÉVOLUTION AVRIL 08 4 mois 08CA EN VALEUR AVRIL 07 4 mois 07ALIMENTATION HORS BOUCHERIE 2,2 3,3VIANDE - 2,2 0,5TEXTILE / HABILLEMENT - 10,3 - 5,2CHAUSSURE - 31,0 - 10,1MEUBLE 12,2 0,2APPAREILS MÉNAGERS 2,0 - 0,8ÉLECTRONIQUE grand public 2,7 - 3,4QUINCAILLERIE 3,6 1,3BRICOLAGE - 3,5 - 1,9LIVRE ET PAPETERIE 11,2 1,8HORLOGERIE / BIJOUTERIE 6,5 1,8AUTOMOBILES NEUVES 14,2 9,8AUTOMOBILES OCCASION 2,9 2,1ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 0,5 0,7

Dans l'ensemble, l'activité du commerce de détail stagne depuis le début del'année 2008.

56 E N T R E P R E N D R E 1 4 3

ÉVOLUTION CA EN VALEUR AVRIL 08 4 mois 08AVRIL 07 4 mois 07

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 0,5 0,7Dont petit commerce (hors automobile) - 0,7 0,4Dont grande distribution 1,5 1,9

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INDICATEURS

M A I - J U I N 2 0 0 8 57

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

6 409 6 6316 534 6 033

5 3454 582 4 696

5 034 5 1044 809 4 464

3 866 3 887

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MAR

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08

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS 2008

55,4MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des importation lotoises au premier trimestre 2008.

Une hausse de 29,7% par rapportau premier trimestre 2007.

1,071MILLIARDS D’EUROSC’est le chiffre d’affaires des entreprises

lotoises au premier trimestre 2008.Une augmentation de 8,3%

par rapport au premier trimestre 2007(288 millions d’euros).

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS 2008

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

12%C’est la variation annuelle de l’indice du

coût de l’énergie en avril 2008.Avril 2007 : 138,23Avril 2008 : 154,84

Base/an en 1998, soit une augmentation de 54,84% en 10 ans.

62,1MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportations lotoises au premier trimestre 2008.

Une hausse de 12,5% par rapportau premier trimestre 2007.

6,8%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 mars 2008.Une diminution de 0,3 point

par rapport à janvier 2008 (7,1%).

Source : ANPE

Source : finances.gouv.fr Source : finances.gouv.frSource : INSEE

Source : Direction Générale des Impôts

Source : ANPE

16,2%C’est la variation sur trois ans

de l’indice du coût de la construction au 4e trimestre 2007.

4e trimestre 2004 : 12694e trimestre 2007 : 1 474

Source : INSEE Source : ANPE

Occasions

Neufs

4 mois4 moisJanvier à Avril 07 Janvier à Avril 08

2 290 2 455

5 261 5 455

Évolution %

+ 7,2

+ 3,7

Page 58: Entreprendre 143

PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI

Commercial Itinérant H/F 143 OE 1 Société située à Cahors recherche personnemotivée, TB présentation - Expérience venteappréciée - Démarchage hôpitaux, cliniques,institut médicaux et paramédicaux dans legrand Sud Ouest – Véhicule fourni.

Employé de maison / Aide cuisine H/F 143 OE 2 Maison d'hôtes près de Souillac recherchepersonnel – Emploi du temps à définir –Salaire à négocier.

Assistant logistique H/F 143 OE 3 Société située à Gramat (46) – pour travailler dans le secteur de l'agroalimentaire- Expérience souhaitée – CDD puis CDI, tempscomplet – Rémunération selon expérience.

Commercial H/F 143 OE 4 Société sur Figeac – Missions : commerciali-sation d'espaces publicitaires sur médianumérique – Département 46, 12 et 15, enplein développement – Formation produitsassurée, débutant accepté – PC et impri-mante fournis – Salaire fixe + variable.

DEMANDE D’EMPLOI

SECTEUR RH/JURIDIQUE 143DE 1

Profil 1 – Responsable Ressources Humaines Plus de 3 ans d'expérience dans la gestionadministrative et juridique du personnelassociatif - DESS Gestion du Personnel.

Profil 2 – Juriste environnementindustriel et européen Diplômé en droit - Connaissances réglemen-tation ICE et norme SEVESO - MasterProfessionnel validé en 2006.

SECTEUR DIRECTION GÉNÉRALE 143 DE 2

Profil 1 – Responsable administrative et commerciale 20 ans d'expérience en industries agroali-mentaires : vente, administration des ventes,animation et formation du personnel,contrôle de gestion, achats.

Profil 2 – Directeur Général 27 ans d'expérience dans le management, lagestion, la direction commerciale et le déve-loppement économique.

Profil 3 – Directeur Général Domaines de compétences : gestion, com-mercial et management – 14 ans d'expé-rience en IAA et 12 ans d'expérience en GMS.

SECTEUR TECHNIQUE 143 DE 3

Profil 1 – Monteur-Contrôleur CAP Electrotechnique – Expérience dans lesecteur de la climatisation auto, opérateursur presse et couvreur – Secteur CahorsSud/Montauban.

SECTEUR SECRÉTARIAT/ADMINISTRATIF 143 DE 4

Profil 1 – Assistante de Direction 10 ans d'expérience – Secteur intérim, éduca-tion nationale et entreprise privée - BacMétiers de la Comptabilité – Secteur CahorsSud/Montauban.

Profil 2 – Assistante de Direction 15 ans d'expérience en secrétariat de direc-tion – pour cause d'installation dans le Lot -anglais et espagnol – Licence L.C.E.

Profil 3 – Assistante polyvalente Recherche travaux de traduction et de secré-tariat – portugais langue maternelle, françaisbilingue.

Profil 4 – Secrétaire polyvalente Maîtrise pack office – 7 ans d'expériencesdiverses accueil du public – connaissancessecteur médical.

Profil 5 – Secrétaire/Gestionnaire 7 ans d'expérience dans la gestion locative etsecrétariat général – Secteur Sud du Lot – BTSSecrétaire de Direction.

Profil 6 – Agent administratif/comptable Expériences variées dans la gestion, le secré-tariat et la comptabilité dont 4 ans dans ledomaine de la formation.

Profil 7 – Secrétaire polyvalente Expériences dans le secrétariat commercial,la logistique et la vente conseil – Bac ProBureautique – Maîtrise logiciel Presse 2000,Publisher et Access.

Profil 8 – Secrétaire polyvalenteDiverses expériences dans le secrétariat etl'accueil du public – Connaissances domainecomptabilité – Maîtrise logiciels Ethnos,gamme Ciel.

Profil 9 – Agent administratif 10 ans d'expérience dans l'administratif et lesecrétariat commercial – BTS Action Commerciale– Logiciels :Expert Office,Pack Office…

SECTEUR COMMERCE 143 DE 5

Profil 1 – Vendeuse, Employée polyvalente Plus de 20 ans d'expérience manutention /accueil clientèle – 10 ans d'expérience entant que conjointe collaboratrice – SecteurEst du Lot (Cahors-Gourdon).

Profil 2 – Vendeur Diplôme niveau Bac +3 – Expériences sec-teurs Banque/Assurance, distribution et SSII– Intérêt pour le secteur sportif.

Profil 3 – Secrétaire Commerciale BTS Action Commerciale – 3 ans d'expérienceconseil clientèle – Connaissance secteursBanque, Finance et entreprises.

Profil 4 – Secrétaire Commerciale Niveau BTS Action Commerciale – Plus de 10 d'ex-périence Domaines Commercial et Administratif– Logiciels Galaxia et Vega – Anglais.

Profil 6 – Assistante Commerciale 28 ans d'expérience domaines commercial,secrétariat et comptabilité – Possibilité exoné-ration charges patronales – Secteur Sud Lot.

Profil 7 – SecrétaireCommerciale/Comptabilité Diverses expériences en entreprise depuis1990 – accueil clientèle, gestion commandes,maîtrise tableaux de bord – Connaissancelogiciel Sage gestion commerciale.

Profil 8 – Assistante Commerciale BTS Négociation Relation Clientèle en coursde validation – Expérience accueil clientèle,prospection commerciale, secteur tourisme -Maîtrise des logiciels Publisher, QuickBusiness et Unicamp.

Profil 9 – Assistante Commerciale Bilingue Anglais – 10 ans d'expérience entant qu'assistante commerciale et de direc-tion. Bonne connaissance culture anglaise –Foires et salons internationaux.

SECTEUR AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE 143 DE 6

Profil 1 – Agent de développement local Master 2 dynamiques territoriales et aména-gement rural – Expériences dans lesdomaines de promotion d'un territoire etdans la direction de centre de vacances –Anglais, Italien, Chinois (notions) – Maîtriselogiciels Sphinx, Mapinfo, Arcview.

Secteur Comptabilité/Finance 143 DE 7

Profil 1 – Agent Comptable BTS Comptabilité/Gestion + DPECF – Plus de 10d'expérience dans le secrétariat comptable –Maîtrise logiciels Ciel Compta, EBP Paye, Solid.

POUR CANDIDATURESEnvoyer lettre de motivation et CV,sous référence Cand.Entrep./CCI à :

CCI du Lot – Pole emploi/RH107 Quai Cavaignac BP 7946002 CAHORS CEDEX 9

[email protected]

Sabrina PelletanTel. 05 65 20 48 67 - [email protected]

Séverine PrendinTel. 05 65 20 48 66 - [email protected]

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PETITES ANNONCES

Profil 2 – Assistant comptable et financier Master 2 administration des entreprises –Logiciels ERP Qualiac, Access et CognosImpromptu.

SECTEUR ENVIRONNEMENT 143 DE 8

Profil 1 – Chargé de Mission EnvironnementMaster 2 Environnement et aménagement(milieux aquatiques et ressources en eau) –Expérience dans le domaine environnemen-tal et accueil clientèle.

Profil 2 – Ingénieur environnementMaster 2 Aménagement et développementlocal – Connaissances domaines traitementet gestion des déchets/environnement –Expériences audit, enquêtes et recherches.

SECTEUR ENVIRONNEMENT 143 DE 9

Profil 1 – Responsable Marketing10 ans d'expérience dans les secteurs de l'édi-tion, de la communication et en agence mar-keting – Langues : néerlandais, français,anglais et Allemand – Gestion de projet etgestion commerciale.

VENTES & LOCATIONS

LOCAL COMMERCIAL CAHORS 14V 1A louer local commercial de 100 m2, tout com-merce ou profession libérale, entouré de plu-sieurs commerces, facile d'accès – Possibilitéd'aménagement intérieur – Parking – Vitrinede 6 mètres – Loyer 610 €/mois.Contact : 05 65 35 19 21

LOCAL COMMERCIAL CAHORS 143 V 2Local commercial situé avenue Anatole deMonzie (Route de Toulouse) à Cahors. Partied'un immeuble bâti sur un terrain d'unesuperficie de 28 ares et 64 centiares : rez-de-chaussée, façade de 16 mètres comprenant 3vitrines, dont un bloc d'entrée avec porte enverre à deux battants et d'une profondeur de28,5 mètres. - au sous-sol, partie afférente aulocal, largeur de 16 mètres, profondeur de 7mètres. Parking côté nord à droite de l'accès ausous-sol, côté arrière parallèle au Bartassec

côté sud. Magasin de 427 m2, sanitaires de18m2. Equipements récents. Climatisationréversible. Le local est actuellement occupépar un locataire dont le bail est prolongé jus-qu'au 1er décembre 2015. Le loyer s'élève à environ 30 000€ HT/an.Contact : 05 65 35 36 53

LOCAL COMMERCIAL 143 V 3A louer local d'activités à Cahors composé de2 bureaux (40 m2 ), d'un local (90 m2 ) et desanitaires. Parking. Surface 130 m2 - Loyer580 €/mois.Contact : 06 08 83 21 90

RESTAURANT ALVIGNAC 143 V 4 A vendre restaurant tout équipé pour débutertout de suite. 2 appartements à l'étage.Clientèle locale, touristique, et clients ducasino (le restaurant est situé à 200m ducasino). Possibilité de développement du bar +restaurant. Sur la route de Rocamadour et dePadirac, sites très fréquentés par les touristes.Contact C.C.I. : 05 65 11 46 43

LOCAL COMMERCIAL 143 V 5A louer grand local commercial de 85 m2 dansun très bel immeuble du 16e siècle entièrementrestauré à Sousceyrac, face à la grande place.Proximité d'autres commerces. Local refait àneuf récemment. Possibilité tous commerces,artisans et activités libérales.Contact : 06 25 63 12 70

PRÊT A PORTER ENFANTS 143 V 6A vendre fonds de commerce prêt-à-porterenfants dans ville de 2 300 habitants à 30km de Cahors - Clientèle fidèle, locale et tou-ristique - Surface de vente 50 m2 avec réserve(40 m2), bureau et WC - 2 grandes vitrines (3mètres linéaires chacune) - Devanture bois -CA en constante progression.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRET A PORTER 143 V 7A vendre fonds de commerce de prêt-à-porterféminin à Gourdon à proximité d'autres com-merces et banques - Surface 150 m2 - Bail touscommerces - Etat des locaux neuf - Loyer men-suel 730 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

MAROQUINERIE,ARTICLES DE VOYAGE 143 V 8A vendre fonds de commerce de maroquinerie,articles de voyage à Gourdon - Surface de vente50 m2 - Excellent emplacement, rue principalecommerçante - Parking gratuit - Agencementtrès bon état - CA en constante progression.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

BAR RESTAURANT LICENCE IV 143 V 9Cause santé vends fonds de commerce barrestaurant licence IV à proximité de Cahors -24 couverts, terrasse, parking, boulodrome -Possibilité développement pizzeria ou petiterestauration.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

RESTAURANT 143 V 10Vends fonds de commerce restaurant – cui-sine traditionnelle – Cahors - 20 couverts + 8en terrasse - Bon emplacement, proximité ducentre historique - Potentiel d'évolution,affaire à développer - Idéal pour un couple.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

CREPERIE SALADERIE FIGEAC 143 V 11Vends fonds de commerce crêperie - saladerie -Très bonne situation en centre ville - 46 cou-verts - Affaire à développer.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

TELEPHONIE, VIDEO, TV 143 V 12A vendre fonds de commerce téléphonie,vidéo,TV dans ville touristique du nord du Lot(exclusivité SFR, Bouygues et Orange) - Bonemplacement commercial en centre-ville -Surface de vente 50 m2 avec atelier 10 m2 -Loyer mensuel 400 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

VIDEO CLUB 143 V 13A vendre fonds de commerce de vidéo club(Licence CINEBANK) - Local de 120 m2 -Distributeur nouvelle génération - 926emplacements - Réservation Internet - Etatdes locaux neuf - Parking - Emplacement surgrand axe passager - CA en hausse.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

FLEURS, ARTS DE LA TABLE, CADEAUX,ARTICLES FUNERAIRES 143 V 14

A vendre, cause santé, fonds de commercefleuriste, articles funéraires, arts de la table,cadeaux - Deux boutiques en une - Surface devente 100 m2 + réserve 20 m2 + chambre froide20 m2 - Linéaire vitrine 11 m - Emplacementcommercial n°1, facilité de stationnement,situé sur grand passage dans village de 2 300habitants, basse vallée du Lot – Affaire tenuedepuis 13 ans - Bail (en cours) tous commerces- Membre du réseau EUROFLORIST et FLORA-JET - Possibilité droit au bail. - Prix du fonds decommerce 45 000 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41Dans le cadre du dispositif

Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite

un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces

gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

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