Entreprendre 133

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Septembre | Octobre 2006 133 PARTICIPEZ AUX JOURNÉES DE L’ENTREPRISE du 9 au 25 OCTOBRE 2006 (programme en page 38) Inondations le coût du risque

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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Septembre | Octobre 2006

N° 133

PARTICIPEZ AUX JOURNÉES DE L’ENTREPRISEdu 9 au 25 OCTOBRE 2006 (programme en page 38)

Inondationsle coût du risque

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www.lot.cci.fr

Le Lot économique sur le net

• Annuaire des sites web d’entrepriseslotoises

• Les services et reprise d’entreprises• Offres de formation• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendre

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La taille & l’efficacité

Quelle pourrait être lameilleure nouvellepour l’économie

lotoise ? L’implantation d’un ouplusieurs géants de l’industrieavec la création de centainesd’emplois ? Si le « miracle » sur-venait, ce serait formidablemais restons réalistes. On peut en effet se demander s’il n’estpas illusoire, voire dangereux, de ne rêver notre avenirqu’en misant sur l’arrivée hypothétique de très grandesentreprises. C’est une chose « d’attendre » les bonnes nou-velles. C’en est une autre de les faire naître.

Dans le contexte actuel, nous devons plutôt fixer notreregard sur un horizon plus sûr: le développement écono-mique du Lot passera – et passe d’ores et déjà – par la créa-tion de centaines de très petites entreprises. Et c’est dans lecadre de ce constat que notre département doit prendre sondestin en main.

Car s’il est sans doute vain de se focaliser sur d’improbablescréations de grands sites industriels, nous avons par contretout à gagner à favoriser l’éclosion et la croissance de cequ’il est désormais convenu d’appeler les « TPE ».

Le Lot y gagne déjà beaucoup, notamment grâce à l’actionde plus en plus concertée des différentes structures char-gées, sur place, de son développement.

Inutile, donc, de scruter l’horizon avec l’espoir de voirpoindre une monumentale bonne nouvelle : les véritablesbonnes nouvelles sont déjà là, sous nos yeux. Et chacun à saplace peut en être un acteur déterminant.

En toute logique, la Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot prend une part active dans l’accompagnement de cesjeunes entreprises et favorise l’émergence de nouvellessynergies, associant aussi bien les collectivités territorialesque les banques et les chefs d’entreprise.

Ce n’est pas nécessairement la taille qui fait et fera l’effica-cité mais plutôt une volonté quotidienne et commune d’agirpour favoriser toutes les initiatives d’entreprendre.

J-P. L.Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIERLes risques d’inondation

14-25 ENTREPRISES

14-15 JauzacToute la menuiserie sur mesure

16-17 Biscuiterie DelfourLes armes d’un rebond décisif

18-19 AppliDiaceLa chasse à l’adhérence dans le culinaire et l’industrie

22-23 PassedatL’amour du végétal

24-25 Gemat & AgelocLes engins de travaux publics se refont une santé

26-33 ENJEUX

26-27 La seconde jeunesse de l’animation

28-29 AJ ProductionsComment créer l’événement

30-31 Prévost EnvironnementDes métiers et une économie de salubrité publique

32-33 Premier bilan en demie teinte de la saison touristique 2006

34-35 INITIATIVE CCI

34-35 Centre d’Étude des LanguesSoutien pour une économie polyglotte

37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF

36-38 Repères Éco

39 Commerce

40-41 Tourisme

42 Vient de paraître

43-45 Formation

46-48 Conjoncture

49 Indicateurs

50 Petites annonces

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de PressePhotos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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DOSSIER

Inondatle coût

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V oir les biens et les personnes mis en périlpar un phénomène naturel mal maîtrisén’est pas supportable. C’est particulière-ment vrai dans le Lot, où près de huit com-

munes sur dix sont exposées au risque d’inonda-tion, soit 287 sur 360. De fait, l’enjeu concernel’ensemble de l’économie lotoise, depuis les entre-prises jusqu’aux administrations et aux collectivi-tés, en passant par les particuliers. Au-delà desrèglementations, parfois contestées du fait descontraintes potentiellement lourdes qu’elles impo-sent, les Plans de Prévention des Risquesd’Inondation (PPRI) ont plusieurs mérites : définir etidentifier les zones sensibles, évaluer avec luciditéle risque d’inondation, anticiper les mesures àprendre pour éviter des catastrophes préjudiciablesà tous les riverains.

Par deux fois au cours de la dernière décennie, ledépartement a pu mesurer l’ampleur du risque. Denombreux chefs d’entreprises de l’entrée sud deCahors gardent ainsi le triste souvenir de la crueravageuse du Bartassec en janvier 1996, et chacun aencore en mémoire les images d’un Lot et d’un Célégonflés par des précipitations démesurées, endécembre 2003. Dans Entreprendre n° 117, nous reve-nions sur cet épisode climatique au cours duquelune quarantaine d’entreprises riveraines du Lot etdu Célé avaient été sinistrées. Les installations hôte-lières et touristiques, en particulier, avaient payé unlourd tribut aux inondations. Par ailleurs, quelquescommerces ou entreprises industrielles n’avaientpas échappé à la crue : l’atelier de mécaniqueBourrel à Bagnac-sur-Célé, la distillerie Lafarguette àCastelfranc, les établissements Reutenaueur, TitardAutomobiles, l’Union laitière du Quercy, l’hôtel-res-taurant La Chartreuse à Cahors annonçaient desdégâts importants. La facture globale étant elle,estimée à environ 3,5 millions d’euros. Certes, l’Etatétait alors intervenu pour atténuer le choc, grâce àun dispositif d’aide exceptionnelle en faveur desentreprises touchées dans leurs installations, leursstocks ou en terme de perte d’exploitation. Mais au-delà, les pouvoirs publics se devaient de réagir enaccélérant le dispositif particulier dénommé PPRI(Plan de Prévention des Risques d’Inondations), cha-pitre essentiel désormais intégré au Plan dePrévention des Risques Naturels.

En quoi consiste concrètement le PPRI ? Quel est sonimpact sur le développement économique ? Vers quiles entreprises doivent-elles se tourner pour obtenirde l’aide et des conseils ? Ce dossier propose un pointcomplet sur les enjeux des risques d’inondation.

DOSSIER

ionst du risque

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Le PPRI a quatre finalités principales :• établir une cartographie aussi précise

que possible des zones à risque,• maîtriser l’urbanisation en interdisant

les implantations humaines dans leszones les plus dangereuses,

• réduire la vulnérabilité des installa-tions existantes,

• préserver les capacités d’écoulementet d’expansion des crues.

Les éléments composant un PPRI sontdonc : le rapport de présentation, ledocument cartographique délimitant leszones réglementées et le règlementfixant les règles applicables dans ceszones délimitées.

Le PPRI est établi par le Préfet du dépar-tement et, sous son autorité, par la DDE.Bien sûr, les élus des villes concernéeset leur service de l’urbanisme partici-pent à son élaboration. Une étude estd’abord réalisée afin de déterminer àtravers l’histoire, les hauteurs de réfé-rence sur différents points des com-munes. Ensuite, une phase de concerta-tion est entamée avec les municipalitésdans le but d’affiner la carte des aléas.

Suite à cette étape, une carte des enjeuxprend en compte l’état de l’urbanisationexistante et ses développements envisa-geables. Du croisement des aléas et desenjeux, apparaît un plan de zonage quiprécède la rédaction du règlement.Lorsque le PPRI a été élaboré sur l’en-semble du bassin concerné, le projet estsoumis à l’avis des conseils municipauxpuis à une enquête publique. Modifié ounon, il est approuvé et devient effectif etopposable aux tiers. Le préfet et le mairese partagent la responsabilité d’informerles populations : il revient au représen-tant de l’Etat d’établir un Dossier dépar-temental des risques majeurs (DDRM)listant les communes placées sous lamenace. Il recense les risques identifiés,leurs conséquences prévisibles sur lespersonnes et les biens, les mesures deprotection limitant les effets, les disposi-tifs de surveillance et d’alerte.

Il appartient au premier magistrat, desti-nataire d’un Dossier communal synthé-tique (DCS), de relayer l’information parle biais d’un Document d’informationcommunal sur les risques majeurs

(DICRIM), librement consultable par lesrésidents, particuliers ou entreprises.Le PPRI se fixe pour première exigencede réduire les risques par des règlesrelatives à l’occupation des sols et à laconstruction des futurs biens. Mais ilémet aussi des prescriptions applicablesaux biens existants. Les servitudes d’uti-lité publique qu’il contient sont inté-grées dans le Plan local d’urbanisme(PLU) auquel toute demande deconstruction doit être conforme : celles-ci peuvent être interdites, limitées à cer-taines catégories de biens, ou assujettiesà l’emploi de matériaux résistant à uneimmersion prolongée. Dans certaineszones, les activités peuvent être autori-sées à condition de prendre les disposi-tions nécessaires pour supporter unesubmersion prolongée. Les entreprises,notamment, doivent respecter quelquesimpératifs particuliers :• protéger les stockages, surtout des

produits polluants,• déclarer ces derniers ainsi que les

mesures de protection mises en placeauprès des assureurs,

• surélever les équipements élec-triques, les citernes,

• isoler les réseaux, les compteurs, lesascenseurs.

Quant aux ICPE (Installations classéespour la protection de l’environnement),certaines peuvent être interdites enfonction de leur nature, ou limitées auxextensions. Les mesures de protectionexigées doivent être concrétisées dansun délai de cinq ans, à compter de ladate d’entrée en vigueur du PPRI.

Le dispositif d’annonce des crues

Deux services d’annonce des crues(SAC), hébergés par les DirectionsDépartementales de l’Equipement, separtagent le territoire lotois : celui deMontauban pour le bassin du Lot-Céléet celui de Périgueux pour la Dordogne,la Cère et le Céou.

En janvier 2005, le Préfet du Lot a dif-fusé un règlement d’annonce des cruespropre au département. Il prescrit les

Le Lot a ses risques et périls

DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

Le PPRI est l’outil dont s’est doté l’Etat en 1995 par le biais de la loiBarnier, renforçant la protection de l’environnement. Plus précisé-ment, il s’agit d’un dispositif destiné à préserver les vies humaineset à réduire les coûts des dommages causés par une inondation.

Le stade Lucien Desprats à Cahors, décembre 2003.

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DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

dispositions selon lesquelles seronttransmis les avis relatifs aux crues. Troisstades d’évolution ont été envisagés :• La mise en état de vigilance : tout ou

partie du service est mobilisé.• La mise en état de pré-alerte : quand

le niveau d’eau atteint des seuils défi-nis, le Préfet met en pré-alerte les ser-vices concernés.

• La mise en état d’alerte : le Préfet meten alerte les services concernés et lesmaires des communes affectées par lamontée des eaux. Ces derniers sont,depuis peu, informés par le serveurd’alerte de la préfecture.

A Cahors, la cote de vigilance est fixée à3 mètres, la pré-alerte à 3,30 m, l’alerte à3,50 m. A Figeac, la vigilance est déclen-chée à 0,60 m, la pré-alerte à 0,70 m,l’alerte à 0,80 m.

Les plans de secours,l’information préventive

Les communes concernées par un PPRIdoivent établir un Plan communal desauvegarde : son objectif est d’organiserla mise en alerte et l’information despersonnes en matière de secours etd’accompagnement des populations.Fin 2004, la commune de Cahors a éta-bli un Plan communal d’organisation

des secours pour les risques majeurs(verglas, neige, inondations). Parailleurs, la Communauté de Communesdu Pays de Cahors s’est dotée d’un sys-tème d’alerte ciblé sur une zone : il per-met de prévenir très vite, par différentsmoyens adaptés (téléphone, e-mail, fax,SMS ou autre), les résidents de toutrisque imminent.

Les règles du zonage :les cas de Labéraudie et du Bartassec

Le zonage réglementaire résulte de ladélimitation des niveaux d’aléas et desobjectifs de gestion des zones inon-dables. Plusieurs types de zones ontainsi été définis :• La zone verte est réservée à l’expan-

sion des crues, qu’il s’agisse des zonesd’aléa fort ou faible. Elle est en géné-ral très peu urbanisée, l’activité agri-cole y est dominante.

• La zone orange est équipée et urbani-sée. Pour la crue de référence, leshauteurs de submersion sont supé-rieures à un mètre d’eau ou lesvitesses de courant supérieures à0,50 m/s (aléa fort). Elle comprenddeux sous-zones, O1 et O2.- O1 est une zone urbanisée de façondense où, compte tenu de la conti-

nuité du bâti et de la mixité desusages entre logements, commerceset services, il est admis d’aménagerles constructions existantes moyen-nant certaines prescriptions.

- O2 est une zone équipée, où comptetenu des enjeux urbanistiques etéconomiques, des opérations deconstructions nouvelles pour desusages particuliers et dans desconditions d’aménagement précises,pourront être admises.

• La zone bleue est déjà urbanisée.Pour la crue de référence, les hauteursde submersion sont inférieures ouégales à un mètre d’eau et les vitessesde courant sont inférieures ou égalesà 0,50 m/s (zone d’aléa faible). Il estpossible, à l’aide de prescriptions, depréserver les biens et les personnes.

• La zone rouge comprend la totalitédes zones submersibles des petits bas-sins versants à régime torrentiel où lespentes fortes et l’absence de plained’expansion contribuent à considérerces zones comme soumises à aléa fort.

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DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

Lot et Célé

Le bassin versant du Lot couvre11 400 km2, dont un tiers est situé dansle Massif Central avec la possibilité decrues de type Cévenol. Les crues du Lotse produisent essentiellement denovembre à mars mais les crues de finde printemps existent (crues « descerises »). Le Lot est peu sensible auxpluies orageuses sauf dans sa partieamont (Lozère). On observe régulière-ment sur chaque crue une montée de10 à 20 centimètres par heure à Cahors.La dernière crue se situait dans cettemoyenne. Le bassin versant du Célén’est que de 600 km2 à Figeac. Du fait

de sa taille réduite et de sa forme circu-laire, il est sensible aux précipitationsorageuses, avec des vitesses de montéeplus forte que sur le Lot, pouvantatteindre plus de 50 cm par heure. Lescrues se produisent essentiellement denovembre à mai, mais on constatequelques crues en juin et septembre.

• Les plus hautes eaux mesurées :

sur le Lot à Cahors : sur le Célé à Figeac :Janv. 1728 : 9,94 m Sept. 1843 : 4,65 mMars 1783 : 10,03 m Déc. 1906 : 4,30 mFév. 1823 : 9,17 m Janv. 1912 : 3,95 mJanv. 1994 : 5,30 m Janv. 1994 : 2,89 mDéc. 2003 : 7,21 m Déc. 2003 : 3,61 m

Dordogne, Cère et Bave

La vallée de la Dordogne lotoise est unelongue vallée alluviale à large plaineinondable, longue de 57 km de Beaulieuà Souillac. Elle traverse les causses duQuercy avant son entrée en Périgord.Les crues se concentrent pendant la sai-son froide (de novembre à mai), avecune diminution des crues estivalesdepuis la mise en service des grands bar-rages. Les crues sont rapides et peuventatteindre une grande puissance. La plu-part des crues de la Cère ont lieu durantla saison froide (décembre, janvier,février) et les quinze plus fortes crues sesont produites entre novembre et mars.Cependant des crues supérieures à2,50 m à Bretenoux (cote de submersiongrave) sont parfois constatées entre avrilet juillet. Les crues moyennes de la Baveà Saint-Céré (supérieures à 1,70 m) sontétalées sur toute l’année avec de forteseaux de printemps et d’été.

• Les plus hautes eaux mesurées :

sur la Dordogne à Souillac :Déc. 1944 : 6,60 mDéc. 1952 : 6,30 mJanv. 1962 : 5,80 mJanv. 1982 : 5,45 mFév. 1990 : 4,85 mJanv. 1994 : 4,68 m

sur la Cère à Bretenoux :Mars 1912 : 3,12 mJanv. 1915 : 3,02 mDéc. 1940 : 3,00 mDéc. 1982 : 2,32 mDéc. 1993 : 1,97 mNov. 2000 : 1,36 m

sur la Bave à Saint-Céré :Oct. 1960 : 4,04 mJuill. 1982 : 3,00 mMai 1983 : 2,32 mMai 1994 : 2,30 m

Céou-Bléou, Barguelonne

Les crues du Céou se concentrent lorsde la saison froide, avec une quasi-absence durant les mois d’été. Les deux

De nombreux cours d’eau parcourent le département. De façonvariable, ils peuvent provoquer des inondations plus ou moinsgraves. La situation justifie le fait que 287 communes sur360 peuvent être concernées par ces aléas : seuls les causses deGramat et de Limogne sont à l’abri de ces phénomènes. Rappeldes principales rivières « à risque ».

• Le Lot et ses affluents le Célé et le Vers.• La Dordogne et ses affluents : la Cère, la Bave, la Sourdoire, la Tourmente,

l’Ouysse, la Borrèze, le Céou.• Le Frances et l’Alzou qui se perdent dans les causses.• Les affluents de la Garonne : la Barguelonne, la Lupte et le Lendou.

Quels risques d’inondation dans le Lot ?

Cahors en décembre 2003.

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DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

crues historiques sont celles d’octobre1960 et de janvier 1996.Le bassin versantde la Petite Barguelonne est de 70 km2.La violence de la crue du 10 janvier1996, comparable à celle d’octobre1960, a été provoquée par une aversed’intensité et de durée exceptionnelles,exactement sur le bassin, avec 100 mmd’eau mesurés le 9 janvier à Montcuq.

Un impératif majeur :la maîtrise de l’urbanisme

Dans les zones définies comme sen-sibles par rapport au risque d’inonda-tion, il s’agit de préserver les champsd’inondation de tout aménagement : nepas remblayer les zones d’expansiondes crues, et surtout ne pas construiredans ces zones. Il fallait donc soumettreces zones, identifiées comme très expo-sées, à un règlement spécifique.

D’où la création des PPRI dont voici lepoint précis à ce jour :• PPRI bassin de Cahors, approuvé le

12 janvier 2004 (concerne six com-munes).

• PPRI Célé amont, approuvé le 20 jan-vier 2003 (neuf communes).

• PPRI Dordogne amont, prescrit le26 juillet 1999 (21 communes).

• PPRI Dordogne aval, prescrit le25 avril 2003 (23 communes).

• PPRI Lot aval/Vert et Masse, prescrit le10 juillet 2003 (28 communes).

• PPRI Lot moyen/Célé aval, prescrit le20 octobre 2004, modifié (21 communes).

• PPRI Petite Barguelonne, prescrit le29 octobre 2004 (5 communes).

Des études préalables à l’établissementdu PPRI sont par ailleurs en cours pour :• PPRI Lot amont (18 communes Lot et

Aveyron).• PPRI Céou-Bléou (22 communes).

En l’absence de PPRI, la maîtrise de l’ur-banisme dans une zone à risque estassurée par l’application de l’articleR111-2 du Code de l’urbanisme : il per-met de contrôler l’urbanisation si lesprojets sont de nature à porter atteinte àla salubrité ou à la sécurité publique.

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en zone rouge, soit l’aléa maximum, lazone d’activités est aujourd’hui figée : cequi pénalise lourdement les entreprisesqui souhaitent s’installer ou agrandirleurs locaux. « La Communauté deCommunes est en discussion avec lesservices de l’Etat pour tenter de déblo-quer la situation. A long terme, des bas-sins de rétention placés en amont pour-raient contenir l’eau. Mais ça ne serapas suffisant : il faudrait aussi élargir,approfondir ou déplacer le lit duBartassec. Car on imagine difficilementdéplacer des enseignes commeCarrefour ou But », explique MarcVignères. Actuellement, il est possiblede surélever un bâtiment d’un étage,mais sur plan commercial, la solutionreste pénalisante. Des bureaux peu-vent certes y prendre place, mais pasl’hébergement de personnes ou lelogement, tous deux strictement inter-dits. Grâce à un dialogue constructifavec l’Etat, des extensions peuventêtre autorisées si elles sont placéesdans le sens d’écoulement du courant,et si elles vont de pair avec la démoli-tion de vieux murs risquant d’y faireobstacle. Par ailleurs, en rénovant lavoirie du chemin de Bellecroix, laCommunauté de Communes du Paysde Cahors souhaite favoriser l’implan-tation d’entreprises le long de cet axequi échappe aux contraintes définiespar la zone rouge. « Dans tous les cas,nous sommes présents pour faciliter lesdialogues entre l’Etat et les chefs d’en-treprises. Notre mission est de les assis-ter, les conseiller dans le cadre desnégociations, face à des préconisa-tions qui sont parfois d’une certainecomplexité », conclut Marc Vignères.

L’Etat y ouvre des possibilités deconstruction, mais elles sont assorties deprescriptions lourdes », explique le direc-teur du service Urbanisme. Des événe-ments récents ont rafraîchi la mémoiredes candidats au développement : lacrue destructrice de 1996, transformantle paisible Bartassec en torrent, a faitprendre conscience des périls liés auxintempéries. La sécurité publique étantplacée sous la compétence du maire, laVille comme la Communauté se doiventde prendre en compte ces réalités. « LePPRI est une servitude d’utilité publique,son règlement est annexé au documentd’urbanisme : il s’impose au PLU », rap-pelle Marc Vignères. Dans ses missions,la Communauté de Communes du Paysde Cahors est chargée de l’entretien desberges du Lot, afin d’améliorer le libreécoulement des eaux. Par ailleurs, elledoit favoriser le développement écono-mique : c’est dans ce cadre qu’elle vaprochainement urbaniser la ZAC deLabéraudie afin que des entreprisescommerciales puissent s’installer, face aumagasin Conforama. « Avec la contraintede bâtir sur pilotis, les parkings occu-pant le sous-sol des surfaces de vente »,souligne Marc Vignères, qui estime queles premiers permis de construiredevraient être délivrés début 2007.Quant à la collectivité, elle doit conser-ver à l’état naturel une large bande rive-raine du Lot et placer des bassinsconformes à la loi sur l’eau : il est impor-tant de garder les eaux pluviales pourlimiter l’apport dans la rivière, lequelmenacerait à son tour les zones d’activi-tés de Regourd ou d’Englandières. Parcontre, l’entrée Sud de Cahors pose unproblème autrement épineux. Classée

Marc Vignères,directeur du pôle Urbanisme etDéveloppement de la Communauté de Communes du Pays de Cahors :

« Le conseil aux entreprises estdéterminant »

Selon Marc Vignères, il faut claire-ment distinguer deux types de

risques : les crues torrentielles et lescrues de plaines. « Les premières sontrapides, imprévisibles, aléatoires. Enpays de Cahors, elles touchent essentiel-lement le Bartassec et les combes quil’alimentent : là, les restrictions audéveloppement sont draconiennes.Quant aux secondes, elles concernentle Lot, peuvent être importantes maisleur lenteur permet d’anticiper.

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DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

Une bonne gestion des risques d’inondation passe une forte collaboration entre les différentsintervenants. Entreprendre a recueilli les témoignages de la Communauté de Communes du Paysde Cahors, de la Mairie de Figeac, de la Direction Départementale de l’Equipement du Lot, de res-ponsables de magasins et de porteurs de projets.

État, collectivités et entreprises :les nouvelles synergies

Marc Vignères

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«L’historique, le profil des vallées, lanature des alluvions, la hauteur des

eaux et la vitesse du courant déterminentle classement en zones d’aléas forts etfaibles. Pour le Bartassec, tout est en zonerouge depuis la crue de 1996.Auparavant, on a construit très librementcar le risque n’était pas mesuré.Aujourd’hui, peut-être faudra-t-il détour-ner le lit là où c’est possible, et créer desespaces de surverse-tampon », confie GuyDumas.

Pour la plaine de Labéraudie, force estd’appliquer les préconisations de l’Etat :édifier sur pilotis afin que les plancherssoient situés au-dessus des plus hauteseaux. « Le surcoût à la construction peutêtre chiffré autour de 15 à 20 % », estimel’ingénieur de la DDE. Concernant le restedu département, Guy Dumas s'attache àobserver qu'à Figeac, dès le début desannées 90, des précautions ont été prisespour la gestion des sites d'activités écono-miques situés en lieux inondables par leCélé. « A la sortie ouest, le magasin Aldi aété construit sur pilotis et le restaurantMcDonald‚s a été surélevé. Quant à lazone d‚activités de Laffarayrie, sonniveau a été remonté et elle est protégéepar une digue. Par ailleurs, cette zone nesera pas prolongée vers Ceint-d‚Eau afinde préserver les aires d‚expansion des

elle s’est montrée intéressée par son initia-tive, et a pris la décision d’autoriser lesconstructions sur une bande éloignée desrives du Lot. « Je dois rendre justice à MarcLecuru, Maire de Cahors, M. Ducros,adjoint au Maire, ainsi qu’à MarcVignères : ils se sont battus pour que le PLUsoit modifié afin d’implanter des com-merces. Mais à chaque étape, on prend duretard et c’est dommage. De mon côté,pour tenter d’accélérer les choses, je vaisprésenter le projet finalisé au début del’automne avec mon architecte et dans lafoulée, demander le permis de construire.J’ai obtenu l’aval de la CDEC(Commission départementale d’équipe-ment commercial) pour Mr Bricolage, etj’ai bon espoir de le décrocher pour Fly »,affirme Yannick Fresquet.Tout en regrettant deux surcoûts péna-lisants : le ticket d’entrée exigé par laCommunauté de Communes du Paysde Cahors, en qualité d’aménageur, luisemble un peu élevé en fonction d’unezone de chalandise limitée à80 000 habitants. Et, bien sûr, l’obliga-tion d’implanter ses commerces surpilotis pour un plancher à 1,30 m du solnaturel. Un ascenseur permettra auxclients, stationnés en sous-sol, d’at-teindre le niveau commercial.« L’investissement global va atteindreles 4,5 millions d’euros. Mes architectesdoivent consulter bientôt l’architectedes Bâtiments de France pour définirl’aspect des façades. Les travauxdevraient commencer courant 2007.J’espère une ouverture début 2008 »,annonce Yannick Fresquet. Les deuxmagasins devraient permettre la créa-tion de plus de 30 emplois.

Guy Dumas,responsable du bureau des risques majeurs et environnementà la DDE du Lot :

« Chaque commune est un casparticulier »

L’ingénieur de la DDE est en premièreligne du dispositif PPRI : c’est lui qui est

en charge des risques majeurs.

Yannick Fresquet,porteur de projet plainede Labéraudie à Cahors :

« Un parcours semé d’obstacles »

Depuis cinq ans, Yannick Fresquetse bat pour réaliser son projet :

implanter deux magasins plaine deLabéraudie afin de lutter contre l’éva-sion commerciale vers Brive ouMontauban. « J’ai l’intention de créerdeux enseignes à Cahors sur cette zoned’aménagement concerté : MrBricolage et Fly, sur une surface totalede 6 500 mètres carrés. J’ai déjà descommerces du même type à Agen mais,originaire du Lot, j’ai envie de partici-per au dynamisme de Cahors »,concède Yannick Fresquet.En effet, s’ouvrant de ses intentions àquelques amis et aux maires successifs deCahors, il a écouté leurs mises en gardequant au caractère inondable de la zone.« Quand j’ai acheté ces 30 000 mètrescarrés en plaine, fin 2001, j’ai certes prisun risque important. Mais je suis d’unnaturel têtu, et j’ai pensé que la situationfinirait bien par s’arranger », lâche-t-il.Une rencontre avec Chantal Jourdan,Préfète du Lot à l’époque, a rendu uncertain optimisme au porteur de projet :

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DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

Yannick Fresquet

Guy Dumas

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eaux », indique-t-il.

Maurice Pons,responsable des travaux à la mairie de Figeac :

« Nous pouvons informer les chefsd’entreprise à tout moment »

D’après Maurice Pons, responsable destravaux, voirie, eau et assainissement

aux services techniques de la mairie deFigeac, la Ville va se doter d’un PlanCommunal de Sauvegarde (PCS) afin,notamment, de pouvoir prévenir les diri-geants d’entreprises aux heures de ferme-ture. « La commune est équipée d’un sys-tème d’information géographique, base dedonnées qu’il suffira d’enrichir », expliqueMaurice Pons. Par ailleurs, dans le cadre ducontrat de rivière Célé, des opérations denettoyage des berges sont conduites régu-lièrement, tandis que le lit du cours d’eauest curé pour faciliter l’écoulement.Récemment, le système de canalisation deseaux pluviales a été amélioré : un bassind’orages a été installé aux Miattes.Pour l’application correcte du PPRI, unaccord a été trouvé avec le magasinChampion : celui-ci a pu assurer son exten-sion en s’orientant différemment, dans lesens d’écoulement des eaux, et en s’éloi-gnant des rives. A Laffarayrie, zone d’activitésrehaussée et protégée par une digue, septgrosses pompes connectées sur le réseaupluvial permettent de vider la zone en cas decrue prolongée. « La nouvelle usine Ratier estsituée en totalité au-dessus de la crue cen-tennale », précise Maurice Pons.

Marc Esculié,magasin Sport 2000 à Figeac :

« Nous avons placé des barrages provisoires »

Le magasin Sport 2000, avenue Jean-Jaurès, a été victime de graves dégâts

en 2003 : 37 centimètres d’eau ontenvahi le local commercial, entraînant laperte de vêtements et articles de sportspour une valeur chiffrée à 300 000 euros.« On n’avait pas vu d’eau ici depuis50 ans. Le rond-point au bout du pontdu Gua dessine une cuvette et nousenvoie les eaux. Dans le cadre du PPRI,on nous a demandé de rehausser lebâtiment avec une chape de 7 centi-mètres. De notre côté, nous avons prisune décision de bon sens : placer desbatardeaux à l’entrée du magasinquand le risque est signalé », expliqueMarc Esculié.De leur côté, les responsables du maga-sin Aldi situé à la sortie ouest de Figeacont dû prévoir une construction suréle-vée par des pilotis : une contrainte impo-sée pour l’obtention du permis deconstruire. « Nous avons ouvert en 2002,et le parking a été inondé en 2003. Leclient est certes obligé de monterquelques marches, mais il peut aussi uti-liser le plan incliné qui sert pour les cad-dies et les personnes à mobilité réduite »,confie la responsable du magasin.

DOSSIER LES RISQUES D’INONDATION

Maurice Pons

Marc Esculié

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Le nom de Jauzac rayonne depuis80 ans à Girac, dans le nordlotois. Trois générations se sont

succédées aux commandes de l’entre-prise fondée par le grand-père deBernard et Jean-Louis Jauzac ; unhomme solide qui se levait dès quatreheures du matin pour mettre en chauffesa locomobile (machine à vapeur mon-tée sur roues pouvant être déplacéepour actionner des engins agricoles).Pour lui, l’année était partagée entredeux activités : l’été, la vapeur action-nait la batteuse et l’hiver, la scie. Lorsdes intersaisons, l’aïeul ne restait pasinactif pour autant puisqu’il s’occupait à

JauzacToute la menuiserie sur mesureLes trois couleurs de la société Jauzac, jaune, bleu et noir, apparaissent un peu partout dans le Lotau gré des chantiers. Pour les nombreux professionnels, collectivités ou particuliers qui font appelaux compétences de cette entreprise, elles sont synonymes de qualité. La petite menuiserie fon-dée par le grand-père en 1925 est devenue une belle affaire, moderne et parfaitement équipée.

tailler ses charpentes. Son fils Maurice apris le relais dans les années soixante,équipé au départ d’une modeste sciecirculaire. Il livrait ses meubles à vélo,tirant son « carretou ».

Bientôt, à l’entrée du site, une aire d’ex-position va prendre place. Au beaumilieu trônera l’antique locomobile,témoignant de l’audace du fondateur etde l’esprit familial qui règne encore ausein de l’entreprise. Depuis 1988 et l’ar-rivée de Bernard et Jean-Louis Jauzac, latroisième génération tient les rênes.Trois ans après leur prise de fonction,les jeunes patrons ont racheté un ateliercantalien et rénové un parc machinespiloté par ordinateur.

Des techniques anciennes,comme l’assemblage en queues d’aronde

Jauzac Entreprise travaille trois matièresprincipales : le bois bien sûr, mais aussil’aluminium et le PVC. Sa signature dequalité se retrouve sur des réalisationsglobales en second œuvre bâtiment :menuiserie, ébénisterie, agencement demagasin, charpente, couverture, zingue-rie, vitrerie, isolation, plafonds suspen-dus. Au plan géographique, l’entreprisea étendu son champ d’intervention au-delà des limites du département : « Nousintervenons sur cent kilomètres à laronde, sauf pour les fournitures decharpentes et de menuiseries PVC quinous amènent parfois plus loin », pré-cise Bernard Jauzac.Il n’existe guère de missions impos-sibles pour les spécialistes de lamaison : le sur-mesure, le cousu maincaractérisent leurs réalisations. Adapter

ENTREPRISES

Bernard Jauzac

Au-delà du bois,l’entreprise travaille l’aluminium et le PVC.

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les cotes à un environnement biscornune perturbe pas le savoir-faire de cestrente-sept professionnels. Les char-pentes sont dessinées par informatiqueet, depuis peu, taillées par un robot. « Lamachine usine selon le plan. Elle prendles pièces, les manipule, perce etencastre. Elle permet même de retrou-ver des techniques anciennes commel’assemblage en queues d’aronde, quenous avions abandonné car ça coûtaittrop cher », souligne le chef d’entreprise.Pourvu de cet outil très performant,l’atelier le rentabilise en livrant des char-pentes à des confrères.Autre domaine porteur, la maison àossature bois. Des particuliers sollicitentsouvent l’entreprise pour monter eux-mêmes, en partie ou en totalité, le nidconfortable qu’ils ont reçu en kit : unetendance qui s’est développée avec les35 heures, selon Bernard Jauzac.Parmi les chantiers récemment assuréspar l’entreprise en direction de marchéspublics, citons la halle de Saint-Céré, lemusée Chirac à Sarran (Corrèze), un murà ossature de bois en forme de vague àl’hôpital de Gourdon, la rénovation del’hôpital de Montfaucon en mobilier etmenuiseries, des VVF à Gramat et àGluges, l’aire-jardin des Causses du Lotsur l’autoroute A20. « Le bois demeureune valeur sûre. Le sommet de Kyoto l’amis à l’honneur car il consomme moins

d’énergie fossile pour sa mise en œuvre.Par ailleurs, le confort chaleureux qu’ildégage et ses propriétés acoustiques etthermiques sont incomparables », sou-ligne Bernard Jauzac.

Améliorer sans cesse son outil de travail

Pour autant, toute médaille a son revers.Ici ce sont les difficultés à se procurerdes bois et des métaux de qualité, carpour faire face à son développementbrutal, la Chine mobilise les matièrespremières et dérégule les marchés.« Nous consommons surtout du peuplier,mais il faut passer par des importateurshongrois ou roumains pour obtenir lesquantités et les qualités suffisantes. Tropsouvent, les meilleurs bois français par-tent à l’étranger », regrette-t-il.Globalement, Bernard Jauzac se déclaresatisfait de la conjoncture du marché dusecond œuvre bâtiment : la charge detravail demeure soutenue. Mais il restevigilant car les 35 heures ont contribué àélever les taux horaires. Par ailleurs, ilfaut faire face aux charges qui pèsent surune entreprise de plus de trente salariés ;les répercuter, sans trop augmenter lesprix pour rester concurrentiel. Au final,ce sont les marges qui souffrent...Dans ce contexte, le dirigeant tient àaméliorer sans cesse son outil de travail :désormais dissociés, les ateliers bois, aluet PVC ont été modernisés, sous une sur-face couverte qui a grignoté du terrain.Tous les espaces de travail, mais aussiles séchoirs à bois, sont chauffés grâce àla combustion des déchets. Continuer àrendre les tâches moins pénibles, moinsdangereuses et plus efficaces, automati-ser quand c’est possible, s’équiper d’un

autre robot destiné à la menuiserie et à laconception d’escaliers sont au pro-gramme de ces prochaines années. Laformation des jeunes, quant à elle, a tou-jours figuré au centre des préoccupa-tions de l’entreprise : chaque année,deux apprentis sont retenus sur candida-ture spontanée, afin d’apprendre leurmétier dans les ateliers de Girac.

Titulaire de onze qualificationsQualibat, correspondant aux onzemétiers exercés par son personnel, l’en-treprise de Girac garantit dix ans sesouvrages. Le patron est fier de sa parti-cipation au Pôle du bois à Tulle, uneprestigieuse vitrine destinée à promou-voir le matériau noble et ses filières.Dans ce cadre, Jauzac a pris part à unchantier qui a réclamé 800 mètres cubesde bois pour fabriquer un amphithéâtre,un hall d’accueil, des bureaux et dessalles d’exposition.

Jauzac Entreprise en bref• Entreprise familiale, reprise en 1988

par Bernard et Jean-Louis Jauzac.

• Effectifs : 37 salariés plus une dizained’intérimaires. Deux apprentis par an.

• Surface couverte :7 000 mètres carrés.

• Chiffre d’affaires : 3,8 millions d’euros,en progression régulière de 5 à 10 %par an.

• Répartition de la clientèle : 30 % mar-chés publics, 30 % particuliers, 40 %commerces, entreprises, artisans,professionnels.

• Démarche commerciale assurée parBernard Jauzac, avec notammentune participation aux salons Bâtimatet Expobois.

ENTREPRISES

Des menuiseries intérieures cousues main.

Le parc de machines est piloté par informatique.

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Au-dessus de Vers, dont on aperçoitles falaises, le plateau boisé dissi-mule la biscuiterie Delfour qui

fêtera l’an prochain son trentième anniver-saire. Dans une autre vie, Patrick Delfourétait éducateur. Mais en 1977, ce dernierdécide de fonder sa société, profitant dusavoir-faire développé depuis deux géné-rations par sa belle famille. Son beau-père,en particulier, occupait sa retraite enconcoctant des recettes gourmandes. Dansles années 70, ses biscuits artisanaux –notamment la Maryleine - surent se faireremarquer des épiciers de Cahors.En complément de ce produit-vedette,Patrick Delfour, qui est à l’époque ins-tallé à Cieurac, conçoit de nouvellesspécialités alléchantes : croquants,cakes aux amandes et gâteaux aux noix.Le succès est au rendez-vous, puisqu’en1982 ses biscuits artisanaux trouvent

ENTREPRISES

grandes surfaces et des collectivités. Lesbiscuits Delfour figurent ainsi en bonneplace dans les grandes enseignes duquart Sud-Ouest de l’Hexagone ; unesoixantaine de super et hypermarchés,où des merchandiseurs sous contratss’occupent du meilleur placement desproduits dans les linéaires. Cette formuleest encore peu pratiquée à l’époque.

Un marketing soigné

En 2002, l’entreprise lance des études demarché coûteuses pour repositionner sesgammes dans la niche sélective des pro-duits régionaux et rajeunir son imageauprès des grandes surfaces. « Face à labaisse des ventes, nous avons dû réduirela voilure des effectifs commerciaux etréviser nos prix de vente pour cibler lecréneau du haut-de-gamme. J’estime quenous sommes encore dans la phase dereconstruction », confie Patrick Delfour.Pour le biscuitier de Vers, cette phase dereconstruction passe tout d’abord par ledéveloppement de la qualité. Ainsi, safille Aurélie, titulaire d’un diplôme deResponsable qualité et environnementen agroalimentaire, a rejoint la biscuite-rie pour prendre en charge ce domaineainsi que l’administration de l’entre-prise. « La normalisation est devenuetrès contraignante en matière d’hy-giène et de sécurité », souligne-t-elle. Autre pilier essentiel de cette reconstruc-tion : le marketing pour dynamiserl’image de l’entreprise. Les biscuits mai-son sont désormais conditionnés dansplusieurs types de packaging adaptésaux différents modes de consommation

leur place dans les linéaires de la grandedistribution. La jeune entreprise étoffealors ses effectifs et emménage dans deslocaux plus spacieux sur les falaises deVers, tout près du Mas de Saboth. Sonchiffre d’affaires enregistre une crois-sance exponentielle jusque dans lesannées 90, quand la crise économiquefrappe de plein fouet une affaire malgrétout fragilisée par son expansion rapide.La quinzaine de salariés de la biscuiterieest alors réduite d’un bon tiers.

La niche des produits du terroir

Le contexte économique s’améliore àpartir de 1995. L’entreprise reprend sonrythme de croisière. Elle traite alors,annuellement, un million d’œufs et com-mercialise ses productions auprès des

Biscuiterie DelfourLes armes d’un rebond décisifFondée en 1977, la biscuiterie Delfour a essuyé plusieurs tempêtes, se forgeant dans l’adversité lecaractère et les armes de la relance. Portrait d’une petite entreprise agroalimentaire qui, en toutelucidité, s’est donné les moyens de retrouver des eaux plus calmes.

Aurélie & Patrick Delfour.

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ENTREPRISES

des clients. Ces emballages de qualité,signés « Désiré Delfour, pâtissier enQuercy », véhiculent une image de bonproduit artisanal et naturel, sans colorantni conservateur. La biscuiterie fait égale-ment le choix de l’innovation en propo-sant quelques produits inédits, commecette spécialité à la farine de châtaignesou cette recette de cake préparée pourles fêtes de fin d’année. « Aujourd’hui,nous réalisons 75 % de nos ventes ensuper et hypermarché, contre 25 % avecles collectivités. Nous fabriquons aussiquelques spécialités pour des boutiquesde produits régionaux, sur lesquelles cescommerçants apposent leur propre éti-quette. Ce secteur se développe bien, sur-tout en saison estivale dans la région de

Sarlat pour les gâteaux aux noix quisont devenus notre principal vecteur denotoriété », note Patrick Delfour.Aujourd’hui, pour les huit salariés de l’en-treprise, les maîtres mots restent rationali-sation et optimisation. A terme, l’investis-sement dans du matériel plus modernesera inévitable, afin de limiter une part demain-d’œuvre trop importante. Dans lefutur, la biscuiterie quittera-t-elle son sitebucolique mais contraignant par manqued’infrastructures ? Sans doute, mais cen’est pas la priorité actuelle. « Nous avonsconnu des années difficiles, mais noussommes toujours là et nous croyons ennotre avenir », tient à conclure PatrickDelfour, épaulé par sa fille qui partage lamême philosophie.

La biscuiterie Delfour en bref* Fondée en 1977 par Patrick Delfour.

* Volume de production annuel :160 tonnes.

* Parts de marché : 75 % GMS, 25 %collectivités.

* Effectif : 8 personnes, dont 5 enproduction et l’équivalent d’unepersonne à temps plein pour leplacement des produits dans leslinéaires.

* Force de vente : un agent commer-cial en région parisienne.

Conditionnement des produits avant expédition.

L’entreprise produit chaque année 160 tonnes de biscuits.

Un packaging de qualité pour promouvoir l’image d’un produit artisanal et naturel.

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Action de la CCI du LotLa Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot a accompagné la biscuiterieDelfour. Elle l’a orientée vers le FRAII.Conseil qui a permis l’obtention d’unesubvention pour le financement partiel del’étude de marché réalisée en 2002 et de lacampagne de marketing de l’entreprise.

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ENTREPRISES

Par quel hasard un groupe d’enver-gure nationale, solidement campésur le marché des revêtements spé-

ciaux, peut-il se retrouver propriétaired’une petite unité implantée à Vayrac ?Remontons le fil du temps et de l’histoire…En 1977, Jean-Paul Hède installe sa fonde-rie d’aluminium baptisée Diace, près des

rives de la Dordogne. Il remporte ses pre-miers succès en tapissant d’une coucheantiadhésive des poêles à frire et autresustensiles culinaires. Le marché, aux mainsde grandes marques, montrant quelquesfaiblesses, il se diversifie dans les piècespour le bâtiment, l’automobile et l’aéro-nautique, un secteur où son entreprise

AppliDiaceLa chasse à l’adhérence dans le culinaire et l’industrieSpécialisée à l’origine dans le revêtement d’ustensiles culinaires,AppliDiace fait aujourd’hui ses armes dans le secteur de l’industrieagro-alimentaire. L’entreprise vayracoise, devenue filiale du groupeSofiplast en 2000, a rationalisé ses processus de production etdéveloppé sa dynamique commerciale.

Christian Mariage, directeur commercial d'AppliDiace, et Jean-Bernard Hueber, responsable de la productique.

emploie aujourd’hui une soixantaine desalariés. En 2000, Jean-Paul Hède décidede céder au groupe Sofiplast la brancheculinaire de son activité. RebaptiséeAppliDiace, la nouvelle entité démarredans des conditions difficiles : quelquesclients importants lui ont tourné le dos atti-rés par les sirènes de la délocalisation. PourGeorges Ceaux, Pdg du groupe Sofiplast, ilest urgent de redonner confiance aux don-neurs d’ordres en restaurant la qualité desproduits. Cette stratégie de reconquêtepasse par l’embauche d’un responsable dela productique, Jean-Bernard Hueber, en2002, puis d’un directeur commercial,Christian Mariage, en 2005.

Savoir-faire et faire savoir

Dans le giron de Sofiplast, l’entrepriseoptimise ses processus de production etdéveloppe sa politique commercialedans le Sud-Ouest, jusqu’alors délaissépar le groupe. « Aujourd’hui, sur la basede notre expertise dans le téflonage,

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ENTREPRISES

nous avons décidé d’attaquer l’industrieagroalimentaire en complément denotre marché historique des ustensilesculinaires, fortement concurrencé parles Chinois », explique Christian Mariage.

Depuis un an, AppliDiace frappe aux portesd’entreprises susceptibles d’exprimer desbesoins correspondant à son savoir-faire.Dans le Lot, les premiers contacts ont étépris avec Andros, Gerson, Tradifrais, Solevet Maec – Groupe Cahors. Désormais, cessociétés confient à l’entreprise vayracoise lerevêtement de moules, de pièces pour l’em-ballage ou le thermo scellage, de vis d’ali-mentation, de mélangeurs, de stérilisateurs,de cylindres, de balancelles... Par ailleurs, denombreux essais sont en cours. « Sitôt qu’ilsont un souci particulier, nos clients ont prisle réflexe de nous appeler », se félicite ledirecteur commercial.Quoi de plus adhérant que des pâtes àbonbons ou à gâteaux, de la confiture, desmatières plastique, du caoutchouc, de lapeinture ou du vernis ? Chaque problème

est étudié, des essais sont réalisés puis desprototypes sont testés afin que le revête-ment adéquat soit appliqué. Toutes lessolutions peuvent être garanties auxnormes de qualité alimentaire.

La synergie d’un groupe

De nombreux industriels des départe-ments voisins - biscuiteries, viennoise-ries, distilleries, fromagers et artisans dufoie gras - ont reçu la visite de ChristianMariage. « Notre atout principal résidedans notre faculté d’adaptation : noussommes capables de concevoir, réaliser ettraiter des pièces de toutes formes et toususages jusqu’à dix mètres de long, grâceà la synergie entretenue au sein dugroupe », précise le directeur commercial.Entrant dans les ateliers par palettesentières, les pièces neuves sont net-toyées, dégraissées, sablées au corindon- une alumine agréée pour l’alimentaire -puis revêtues d’une, deux ou troiscouches d’un fluoropolymère cuit aufour à 430 degrés. Sur les pièces en inoxhaut-de-gamme, le procédé « arc-jet »projette des particules qui consolident lerevêtement. Dans le petit laboratoired’essais sont imaginées des solutionsinédites, répondant à des besoins trèsspécifiques : par exemple, revêtir uneplanche de bois d’une résine à froid cer-tifiée à la norme alimentaire.

L’entreprise emploie six salariés, desanciens de Diace restés fidèles à sonrepreneur, qui sont secondés par unvolant d’intérimaires quand les coups defeu l’exigent. « Aujourd’hui, notre courbede croissance est orientée à la hausse etla prospection commerciale va porter denouveaux fruits. Mais nous restons pru-dents quant à l’avenir : pas question deprévoir des embauches avant d’avoirbien stabilisé l’affaire », conclut, avecpragmatisme, Christian Mariage.

Le groupe Sofiplast

Fondé à Vaulx-en-Velin (69) en 1989, il

regroupe six entreprises en France, dont

cinq sont spécialisées dans le revête-

ment de surface, et une dans la chau-

dronnerie industrielle.

Depuis peu, le groupe Sofiplast est

implanté en Pologne, où il dispose d’une

unité de production.

Ses domaines d’intervention sont étendus

: papier, textile, agroalimentaire, ménager,

chimie, pétrochimie, sidérurgie, caout-

chouc, automobile, fluides, plasturgie,

verre et emballage.

AppliDiace en bref• Née en 2000 du rachat de la

branche culinaire de Diace, fondéeen 1977.

• Effectifs : 6 salariés plus des intéri-maires.

• Spécialité : revêtements spéciaux,téflonage.

• Secteurs : ustensiles culinaires,industrie agroalimentaire.

• Chiffre d’affaires : 444 000 euros en2005.Prévisions 2006 :550 000 euros.

L'opération de sablage, avant la pause du revêtement.

Les pièces, revêtues de polymères,s'apprêtent à passer au four.

Action de la CCI du LotLa Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot accompagne l’entreprise dans ses projets de développement et de modernisation.

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PUBLI-REPORTAGE

Sous la plage, le dé

Quel est le rapport entre lapréservation du patrimoinemondial, la recherche

scientifique et le développementde l’économie du département duLot ? Ne cherchez pas plus long-temps, Emile a déjà donné laréponse, sans le savoir. C’était il y a140 millions d’années. Concrètement, Emile arpentait cejour là la plage de Crayssac, prèsde Cahors. A l’époque, le site étaitsitué au sud d’une île de tailleencore modeste, qui pourraitcontenir les régions actuelles deBretagne, Pays de la Loire, Centre,Limousin et Midi-Pyrénées. En l’oc-currence, nous savons qu’Emileavait décidé de longer le bord decet océan, joliment baptisé Thetys,qui séparait alors le Quercy del’Aquitaine, laquelle était encoresoudée à la péninsule ibérique.Pour être plus précis, cela se passaitjuste après le début de la maréedescendante. Qu’a-t-il dit ?Rien, Emile n’a rien dit. Il a simple-ment laissé, pour l’éternité, trentetrois traces de pas. Des traces quirévéleront la plupart de ses secrets.Personne n’a jamais songé à repro-cher à Emile ce si long silence. Defait, il n’était qu’un « ptérosaure »,

c’est-à-dire un reptile volant. Poursûr, il ne se doutait pas que ces tracesanodines allaient avoir de si grandesconséquences sur la paléontologie,l’éducation, le tourisme, l’économieet, au final, sur ce que l’on nom-mera, des millions d’années plustard, le « développement durable ».Pour mieux aider Emile à com-

prendre les conséquences positivesde sa déambulation balnéaire, il fau-drait pouvoir lui conter la renaissancede la plage aux ptérosaures, il y a dix-neuf ans de cela.

Le hasard et la passion

C’était une belle journée de l’au-tomne 1987. Les plus éminentsgéologues et paléontologues fran-çais étaient réunis à Cahors dans lecadre d’une excursion du Groupe

Français d’Etude du Jurassique.Alors qu’ils quittent le restaurant« La Chartreuse », deux des scien-tifiques pensent avoir repéré unedépression anormale sur une dallede la terrasse. C’est ainsi que l’onput voir Pierre Hantzpergue, del’Université de Poitiers et PaulBernier, de l’Université de Lyon, se

mettre à quatre pattes pour mieuxexaminer la faille. Leur verdict estsans appel : ils sont devant uneempreinte de dinosaure. La seulequestion devient dès lors : « d’oùviennent ces dalles ? ».Les recherches conduisirent à lacarrière de pierre exploitée parAntoine Pereira, à Crayssac.Propriétaire du site, il se prête aujeu et facilite les premières fouilles.Après analyses, il apparaît que lesite est exceptionnellement riche.Attestés par les scientifiques, les

résultats conduisent à organiserdes fouilles d’envergure, sous ladirection de Jean-Michel Mazin,Directeur de recherche au CNRS.Les premières découvertes laissentpeu de place au doute : la carrièreest une plage fossile unique etchaque nouvelle campagne defouilles conduit à réévaluer à lahausse l’ampleur de la découverte.La communauté scientifique inter-nationale s’empare du sujet,relayée par les médias. Les universi-tés de Lyon, de Toulouse et dePoitiers s’associent pour réunirautour du chantier toutes les com-pétences nécessaires. En 2001, après huit années d’ex-ploitation, tous ceux qui intervien-nent sur le site en arrivent à lamême conclusion : la découvertede la Plage aux Ptérosaures deCrayssac est de premier ordre maisil faut de nouveaux moyens et unprojet pour exploiter pleinementles résultats des fouilles, pour lesrendre accessibles au public, pourconcevoir et animer des visitespour le public scolaire, pour per-mettre aux fouilleurs bénévoles dese restaurer, pour amener l’électri-cité sur le site ou – plus urgem-ment – pour protéger les milliers detraces contre les intempéries. Enl’occurrence, les scientifiques semobilisent et 80% des paléonto-logues mondiaux répondent à l’in-vitation lancée en 2001 : ils seréunissent à Toulouse, visitent le

Avec la Plage aux Ptérosaures, le Lot dispose d’un nouveau site d’excep-tion qui, après 13 ans d’efforts, est devenu un véritable projet de déve-loppement local, associant recherche, pédagogie, culture et tourisme. Unedémonstration d’esprit d’entreprise insufflée par Emile. Présentations.

C'est la nuit, avec une lumière rasante, que la Plage aux Ptérosaures révèle le mieuxles traces des reptiles volants, vielles de 140 millions d'années.

La Banque Populaire soutient le projet de laPlage aux Ptérosaures depuis les premièrescampagnes de fouille.

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PUBLI-REPORTAGE

éveloppementsite de Crayssac et affirment d’uneseule voix qu’il n’existe aucun sitecomparable sur la planète. Le consensus est tel que le proprié-taire du site, Antoine Pereira, pro-pose de le vendre à la Communautéde Communes de Catus pour…1 euro.

Emile et une nuit

A la nuit tombante, lorsque les der-niers rayons du soleil sont quasi-ment horizontaux, c’est à cemoment qu’Emile ressurgit de l’èrejurassique pour mettre tout lemonde d’accord, quand la lumièrerasante révèle la plus longue tracede ptérosaure jamais observéedans le monde. Un spectacle quifera disparaître toutes les réti-cences. Du haut de ses 20 centi-mètres et lourd de ses 120grammes, le petit ptérosaure aainsi réussi à réunir toutes lesbonnes volontés autour d’unconstat simple : les fouilles menéesà Crayssac ont permis d’infirmerune thèse erronée, mais qui a euforce de loi ces deux dernierssiècles, selon laquelle les ptéro-saures marchaient sur deux pattes.Cette seule découverte a légitiméle fait que la Plage aux Ptérosauresde Crayssac devienne le premierchantier paléontologique d’Europeet a convaincu les partenaires pri-vés comme les collectivités territo-riales, depuis la Mairie de Crayssacjusqu’au Conseil Général du Lot,en passant par la Communauté deCommunes de Catus, d’apporterde nouveaux moyens au projet.Convaincue, la Banque Populaire

Occitane l’a été dès l’ouverture duchantier, en 1993. Depuis, elle n’ajamais cessé de renforcer son assis-tance au projet et à l’Association deGestion et de Développement duSite Paléontologique de la Plageaux Ptérosaures (AGDS3P). Un sou-tien résolu et clairvoyant aujour-d’hui récompensé par la concrétisa-tion des nouveaux projets de laPlage aux Ptérosaures : lancementd’une nouvelle campagne defouilles d’envergure à partir de2008, nomination d’un nouveaucomité scientifique, constructiond’un bâtiment pour protéger lechantier de la pluie et du gel,ouverture d’un musée, période de

visite étendue de deux mois (juilletet août) à huit mois (du 1er mars au31 octobre), conception d’une mal-lette pédagogique, création de par-cours « nature », partenariats avecles organismes de protection del’environnement, animation avec le

club d’astronomie de Gigouzac,etc. En ce qui concerne les apportsde la Plage aux Ptérosaures pour larégion, une donnée suffit à lesrésumer : le nombre de visiteurs dela Plage aux Ptérosaures devraitdécupler à partir de 2008 et dépas-ser 30 000 par an.Très concrètement, cette évolutionse traduit par le fait que la BanquePopulaire Occitane accompagnerale site paléontologique de Crayssacau-delà du mécénat pour jouerpleinement son rôle de banque, auservice du développement local. Defait, la pierre de Crayssac elle-même a pris une toute autre valeur.L’aventure exemplaire de la Plage aux

Ptérosaures est également unedémonstration : la valorisation dupatrimoine et la recherche scienti-fique peuvent conduire à des projetspédagogiques, touristiques, culturelset économiques. Le tout au serviced’un développement durable et local.

Emile, Lucien, Maurice…et les autres

Emile n’était pas seul. Depuis le début desfouilles, les traces identifiées ont permis derévéler que plus de 50 races d’animaux fré-quentaient l’ancienne plage de Crayssac.Encore faut-il noter que le site n’a livré à cejour que 10% de ses trésors et qu’une cen-taine d’années sera probablement nécessairepour mettre à jour l’ensemble des traces.

Parmi les nombreuses découvertes faites àCrayssac, la communauté scientifique retienten premier lieu l’abondance de traces de pté-rosaures. Auparavant, on savait peu dechoses sur ces reptiles volants, ancêtres desoiseaux. La première représentation fidèledu ptérosaure est née de l’association deséquipes de Crayssac et de celles du site deSolnhofen, en Bavière, richement pourvu ensquelettes de ptérosaures. En réunissantl’ensemble des données, les scientifiques ontpu déterminer sa taille, son mode et savitesse de déplacement, sa posture ou sonmode de locomotion, le tout avec une marged’erreur inférieure à 5%. C’est ainsi que l’ona retrouvé plusieurs compagnons d’Emile,dont le « grand » Lucien (deux fois pluslourd, avec ses 250 grammes) et le « petit »Maurice (12 centimètres de haut pour50 grammes). La taille modeste des ptéro-saures de Crayssac ne doit pas faire oublierque certains de leur congénères pouvaientavoir une envergure de plus de 12 mètres,c'est-à-dire celle d’un bel avion de tourisme.

Dans tous les cas, le modeste Emile a réussià élever la Plage aux Ptérosaures au rangde référence internationale. Avant 2004, lacélèbre National Geographic Society nes’était déplacée en France que trois fois,pour réaliser des films sur le Louvre,Versailles et la grotte de Lascaux. Elle estrevenue une quatrième fois… à Crayssac.

Les traces découvertes à Crayssac ont permis de reconstituer avec précision la physionomie d'Emile et d'apporter la preuve qu'il se déplaçait avec quatre pattes.

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A Camy, nichée au cœur duvignoble de Cahors, la société

Passedat déploie ses pépinièreset développe une activité de

création et d’entretien de parcset jardins. Particuliers, entre-

prises et collectivités font appelaux compétences de cette

équipe de douze spécialistes,portée par le respect de la

plante et du sol.

idéale pour planter. Elle ne séjournerapas longtemps en jauge. Par ailleurs,nous soignons nos produits comme s’ilsdevaient rester longtemps sur place.Nos plantes ne sont pas « forcées » enserre », explique Denis Passedat.Ingénieur en agriculture. Ce dernier,accompagné de son épouse Christinequi est titulaire d’un DUT de comptabi-lité, défend les valeurs auxquelles il estattaché depuis qu’il a repris l’affaire desmains de son père, José-Yvon, en 1988.

Développer la vente au détail sur place

Depuis peu, quittant le parking, le visi-teur est accueilli dans un petit bâtiment,où il peut se renseigner préalablement,consulter les catalogues, ou glaner unconseil judicieux avant d’être aiguillévers les pépinières. Denis Passedatentend, en effet, renforcer son activitéde vente au détail sur site, en complé-ment des marchés locaux auxquels il

participe au printemps : « Jusqu’ici, lesgens hésitaient parfois à s’arrêter, pen-sant que nous ne commercialisions quedes plantes en gros », constate-t-il. Dansce nouveau bâtiment, la clientèle peutégalement trouver un éventail de pro-duits de jardinage : engrais et produitsphytosanitaires, terreaux, tuteurs,attaches, matériel d’arrosage… Lors d’un événement important, unefête, un anniversaire ou un mariage, ilest possible de déposer sa liste decadeaux chez Passedat. De plus, pour laprochaine saison, l’entreprise proposeraà ses clients une carte de fidélité.Le second domaine d’expertise dePassedat s’exerce dans les parcs et lesjardins. Plantations, entretien depelouses et de terrains de sport, pose declôtures, d’éclairages de jardins ou desystèmes d’arrosages intégrés et auto-matiques, élagage, débroussaillage,petits terrassements, aménagementsd’allées ou d’abords de piscines, instal-lation de pergolas... rien n’arrête lescinq spécialistes maison assistés de

PassedatL’amour du végétal

Entre Luzech et Castelfranc, prèsdes rives du Lot, les pépinièresde l’entreprise Passedat renfor-

cent l’ambiance bucolique et paisibled’un paysage où la nature, disciplinéepar l’homme, exprime toutes ses vertus.Ici, l’amateur de jardinage peut parcou-rir trois hectares de parcelles de pleinchamp et faire son choix parmi lagrande variété d’arbres et d’arbustes,guidé par trois professionnels qui ontréponse à tout. De même, sur les 7 500mètres carrés consacrés aux cultureshors sol - une surface multipliée par dixces dernières années – le passionné devégétaux peut s’emplir les yeux deplantes en godets, en conteneurs ou enpots, de la petite vivace au très gros oli-vier centenaire. « Nous veillons à res-pecter le végétal, que nous arrachons aumeilleur moment pour ne pas compro-mettre sa reprise. Nous conseillons ànos clients de venir faire leur choixdurant l’été, quand la plante est enfeuilles et en fleurs. Elle est alors réser-vée et préparée pour l’hiver, saison

Une pépinière de trois hectares, où s’épanouissent conifères, fruitiers, pieds de vigne et rosiers.

ENTREPRISES

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leurs deux apprentis. Des ouvriers dontla fidélité à l’entreprise et l’expériencegarantissent la qualité du travail. « Nousadaptons nos services à la nature et à lataille du chantier, nous répondons pré-sents et nous établissons gratuitementun devis quel que soit le budget dontdispose notre client, et ce qu’il s’agissed’un particulier, d’une entreprise oud’une collectivité. En ce qui concernel’entretien, nous proposons des forfaitsannuels ou des interventions ponc-tuelles », précise Denis Passedat.

Promouvoir l’« Agriculture durable »

Soucieuse de travailler dans le respectde l’environnement, la société Passedatest titulaire d’un certificat d’applicateur-distributeur de produits phytosanitairesà usage agricole et assimilés, et voit sescompétences reconnues dans l’applica-tion de ces traitements. Menant plus loinson engagement, l’entreprise dispose desa propre aire de compostage enregis-trée par la préfecture du Lot en qualitéd’installation classée pour la protectionde l’environnement. Passedat traite ainsila totalité de ses déchets verts mais aussiquelques apports ponctuels, comme lesrafles (grappes sans raisins) en prove-nance de la cave coopérative Les Côtes

d’Olt à Parnac. La société peut égalementfournir à ses clients labélisés Iso 14 001une attestation de suivi de leurs déchetsverts. Bien sûr, le compost obtenu est dis-ponible à la vente, en vrac ou criblé en sac.Par ailleurs, Passedat respecte les prin-cipes de l’« Agriculture durable » : l’entre-prise pratique la lutte raisonnée, non sys-tématique, contre les maladies des plantes.Elle utilise et encourage les apports defumure organique issue du compost, com-plétés par des engrais minéraux à libéra-tion lente et à dosage optimisé.L’ensemble de ces pratiques vertueuses estévidemment mis en œuvre lors des réali-sations de chantiers d’espaces verts.

Denis et Christine Passedat

Le nouveau bâtiment dédié à l’accueil des clients.

ENTREPRISES

L’entreprise Passedat en bref• Fondée dans les années 70 à Camy

(Luzech) par José-Yvon Passedat.

• Constituée en société en 1988 etdirigée depuis par Denis Passedatet son épouse Christine.

• 3 hectares de pépinières pleinchamp, 500 m2 de serres froides,7 500 m2 de cultures hors sol.

• Effectifs : 9 salariés, 3 apprentis.

• Chiffre d’affaires : 0,5 million d’eurospour la pépinière et les espacesverts, en progression régulière.

• Quelques références clients encréation et entretien d’espacesverts : Banque Populaire Occitane,Banque de France, EdF, LeclercPradines, Mc Donald’s, MeublesGuiral, Préfecture du Lot, SNCF,Syded, ainsi que plus d’une qua-rantaine de communes lotoises etde nombreux domaines viticoles.

Action de la CCI du LotL’entreprise Passedat a bénéficié de l’assis-tance de la CCI du Lot dans deuxdomaines :

• la rédaction et la mise en place du docu-ment unique, conjointement à la MSA,

• la mise en œuvre de sa plateforme decompostage, en collaboration avec laChambre d’Agriculture.

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D’énormes engins au profilde dinosaures reprennentdes forces sur les hauteursde Figeac. Rachetés d’occa-sion par Thierry Génin, enmajorité à de grandsgroupes français, ils reparti-ront repeints et rajeunis versles pays européens, l’Afrique,l’Asie, le Moyen-Orient ouailleurs. Portrait d’un entre-preneur frappé par « la foliedu très gros ».

mastodontes embarquent sur le bateau àMarseille, au Havre, à Zeebrugge ou àRotterdam, vers leur destination finale.Stationnée devant l’entrée de l’atelier,une grosse pelle mécanique achetée enHollande s’apprête ainsi à faire le bon-heur d’un entrepreneur sénégalais. Demarque Caterpillar, elle ne posera pas lemoindre problème à l’acheteur africainen terme de pièces détachées ou deréparation. Plus loin, est garé un lourdengin de terrassement en bon état,arrivé d’Islande où il était traité avecbeaucoup d’égards et ne fonctionnaitqu’à la belle saison ; une affaire intéres-sante pour le négociant.

80 % du CA à l’export

La meilleure vitrine de l’entreprise, c’estson site internet : www.gemat.com.« De nombreux clients étrangers nousdécouvrent par ce biais et font ensuiteconnaissance avec le Lot. Nous réali-sons 80 % de nos ventes à l’export,depuis quelques années vers l’Afrique,très gourmande en matériel rénové.

Gemat & AgelocLes engins de travaux publics se refont une santé

APech d’Alon, le site de l’entre-prise Gemat - et de son sous-traitant Ageloc - étend ses 5 000

mètres carrés clôturés sur un petitcausse. Impossible de le manquer :d’énormes engins de travaux publicsoccupent l’espace, signalant un atelierde rénovation plutôt imposant.Né en région parisienne, Thierry Génina lancé son activité en 1993 dans lesillage de son père installé à Lille, aveclequel il partageait une même passion.Il a un temps déplacé ses monstresimpressionnants à Toulouse, avant degagner Figeac en 2000.Deux entités sont placées sous la respon-sabilité de ce jeune patron : Gemat(comme Génin Matériel) pour l’activitéde négoce, et Ageloc, l’atelier en chargede restaurer ces engins fatigués par desannées de bons et loyaux services. Car ladonne est simple : Thierry Génin rachèteces matériels à de grands groupes fran-çais ou européens. Le dollar bas lui per-met aussi d’acheter à bon prix aux Etats-Unis. Un séjour réparateur au Pechd’Alon, entre les mains de véritables sor-ciers de la mécanique grand format, et les

Thierry Génin

ENTREPRISES

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faire était conclue. Une autre fois, c’estune énorme centrale d’enrobagecapable de débiter 250 tonnes à l’heurequi a gagné l’Algérie, démontée et char-gée sur douze semi-remorques.Fréquemment, Thierry Génin fait appelà quelques collègues lorsqu’il a besoind’un produit spécifique - routier, fores-tier ou autre - pour ses clients. « Iln’existe pas de rapports de concurrenceentre nous : dans cette branche, noussommes obligés de fonctionner enréseau », confie-t-il.

Un nouvel atelier de 300 mètres carrés

Régulièrement classé parmi les premiersexportateurs lotois par la presse écono-mique, Thierry Génin s’apprête àmoderniser son site : le futur atelierprendra ses aises dans 300 mètres car-rés ; des bureaux seront créés pouraccueillir la clientèle, ainsi que le siègede la société actuellement basé en ville.Treize ans après, la passion reste entièredans le regard du chef d’entreprise :« J’éprouve la passion du très gros.Quand je vois arriver ces énormesengins, je suis comme un gamin com-blé », conclut-il, le sourire aux lèvres.

Avant la chute du dollar, en 2001, jeréalisais plus de 60 % des affaires avecles pays d’Europe », précise ThierryGénin, qui maîtrise bien la langueanglaise. Son épouse, en charge de lapartie administrative de la société, luiapporte son aide lorsqu’il s’agit declients hispanophones.En France, entre 500 et 1 000 négociantsoccupent ce marché très spécifique.Mais la plupart sont des intermédiaires,seuls 10 % d’entre eux assurent le stoc-kage des engins et des pièces déta-chées. « Je ne prends que des machinesentières et en état de fonctionnement, jerefuse les épaves », souligne ThierryGénin. Bien sûr, ce métier exige uneconnaissance approfondie des marchésextérieurs et des filières. « Le créditdocumentaire de banque à banque estle moyen de paiement le plus sûr pourl’acheteur comme pour le vendeur. Parailleurs, je suis assez fier de bénéficierdu dépôt sous douane, car noussommes très peu nombreux dans ce cas.Le matériel n’est pas dédouané enentrée ni en sortie. C’est pour moicomme un label de sérieux », poursuit ledirigeant.Parfois, les procédures du négoce sontd’une étrange simplicité. Témoin, cettemachine expédiée vers le Kazakhstan :le client a pris contact avec l’entreprisepar téléphone et a versé l’argent dansles meilleurs délais, en 72 heures, l’af-

ENTREPRISES

Sociétés Gemat & Ageloc en bref• Société de négoce Gemat, fondée

en 1993 à Lille, déplacée à Toulousepuis à Figeac en 2000. Deux per-sonnes,Thierry Génin et son épouseCatherine à l’administration.

• Société Ageloc fondée à Figeac en2001. Deux salariés mécaniciens.

• Surface de stockage des engins :5 000 mètres carrés. Surface de l’ate-lier de rénovation : 150 mètres carrés.

• Achats : 95 % en France, le resteaux Etats-Unis.

• Ventes : 80 % à l’export vers l’Afrique,l’Asie, le Moyen-Orient. 80 % desclients sont des revendeurs.

• Chiffre d’affaires : 1,5 à 2 millionsd’euros, en stabilité.

L’entreprise achète 95 % de ses engins en France.Rénovées, les machines seront expédiées versl’Afrique ou le Moyen-Orient.

Des spécialistes de la mécanique grand format.

Action de la CCI du LotLa Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot accompagne l’entreprise dans :

- l’aménagement de son stockage dedéchets et l’installation d’un séparateurhydrocarbure dans le cadre de l’opéra-tion Vallée du Lot,

- les informations et les formalités à l’in-ternational.

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Les métiers de l’animation et de l’événementiel sont longtemps restés l’apanage de grandesagences, immanquablement implantées dans les métropoles régionales. Une donne qu’une nou-velle génération d’entrepreneurs compte bien bouleverser. Présentation de deux initiativeslotoises : fanou-anime.com et, pages suivantes, AJ Productions.

tout en multipliant ses interventionsdans le Lot, qu’il ne tient surtout pas àdélaisser. « Non seulement je comptebien développer mon activité dans ledépartement mais, de plus, je constatequ’il est de plus en plus facile d’avoirun rayon d’action à l’échelle nationaledepuis notre région. Les moyens detransport et de communication sontdésormais au point ».Comment devient-on « créateur de conceptset d’animations », comme Stéphane Constanta baptisé son métier ? En l’occurrence, en commençant parsuivre une formation de pâtissier àSouillac. Une entrée en matière à priorisurprenante mais qui lui ouvre lesportes du prestigieux hôtel Crillon,place de la Concorde, à Paris. C’est làqu’il découvre « le monde de la nuit »,dans lequel il entend jouer les premiersrôles. Il abandonne donc les fourneauxpour gravir un à un les échelons quimènent au sommet des discothèques,c'est-à-dire dans la cabine du disc-joc-key. C’est peu de le dire, devenir « DJ »ne fut pas… du gâteau.

DJ Fanou

Après huit ans, Stéphane Constant a pour-tant réussi à se faire un nom : DJ « Fanou »,comme l’ont toujours surnommé safamille et ses amis. Ce début de renom-mée aurait pu inciter le jeune lotois à pas-ser les frontières de l’Hexagone mais il a

La seconde jeunesse de l’animationStéphane Constant a juste 28 ans

lorsqu’il se présente devant l’im-posant siège du groupe Unilever,

à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Le jeune homme de Gourdonn’est pas impressionné pour autant : il aconfiance en son projet. En l’occur-rence, il va proposer à la multinationaleaméricaine d’organiser de A à Z unetournée des discothèques, en dixétapes, pour assurer la promotion del’une de ses marques phares, Ice Tea deLipton. De fait, Stéphane Constant res-sortira du siège d’Unilever le sourireaux lèvres. Son ambitieux projet a étéretenu.Cela se passait en 2005. Depuis, tout s’estenchaîné. Fort de cette première réfé-rence importante, Stéphane a créé sonentreprise au début de l’année 2006 et amené à bien son tour de France estival,

une conviction : « il y a beaucoup dechoses à faire ici, en province ». Concrètement, Stéphane Constant nelimite pas son champ d’action aux soi-rées parisiennes : « il existe des milliersde rendez-vous festifs dans le sud-ouestet je veux être un interlocuteur privilé-gié des comités des fêtes et des collecti-vités pour que chacun de leurs évène-ments prenne une nouvelle ampleur ».De fait, il devient un marchand de rêvecapable d’habiller villes et villages auxcouleurs des quatre saisons : l’été, lesfestivités ou les marchés de nuit peu-vent accueillir sa discothèque mobile enplein air ; l’automne, il sait animer lescentre-ville avec des dizaines de « créa-tures » déguisées, des marionnettesgéantes ou des « astrobulles » ; l’hiver, ilest capable de transformer un village deplaine méridional en station de haute

ENJEUX ANIMATION

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montagne grâce à des canons à neige,des chalets en bois et des lutins géants ;au printemps, les festivités peuvent àl’envi être ponctuées par des jets demousse ou de C02. Fanou-Anime inter-vient également dans les entreprises,lors de lancements de nouveaux pro-duits ou à l’occasion de journées portesouvertes.

Plutôt les coups que les coûts

Le programme des festivités est allé-chant, mais comment imaginer leurcoût ? « Mon leitmotiv est de m’adapteraux structures qui me sollicitent, deconstruire ensemble un projet et dedéfinir des objectifs en ce qui concernele nombre de visiteurs et les revenus »,explique Stéphane Constant. C’est avecce discours qu’il a convaincu les res-ponsables de la Fête du Cassoulet deCastelnaudary d’expérimenter cet étéson nouveau concept de « DJSymphonic Show », au cours duquel ilest accompagné par un violon. « Enlive », bien sûr.De la même manière, il a tenu la vedettedurant la Foire de Figeac avec ses« astrobulles ». « Peu importe la taille de la ville ou duvillage, conclut Stéphane Constant, carle public vous rend vingt fois ce quevous lui donnez. J’ai ainsi participé cetété à une fête organisée à Uzech-les-Oules, près de Gourdon. Ils ont enregis-tré plus de 2 000 entrées payantes alorsque le village ne compte qu’une cen-taine d’habitants ! ».Ce succès là, pour un ancien pâtissier,c’est forcément « la cerise sur le gâteau »….

ENJEUX ANIMATION

Fanou-anime.com sur LotL’entreprise de Stéphane Constant est assurément représentative de cette nouvellegénération d’entreprises de services qui tirent profit de la généralisation de l’Internet àhaut débit pour s’implanter à distance des grandes agglomérations. L’implantation deces nouveaux métiers génère par ailleurs une activité additionnelle pour des presta-taires tels que les cabinets comptables. En l’occurrence, le cabinet SOLOREC, à Souillac,assiste fanou-anime.com pour la gestion des intermittents du spectacle.Sans renoncer à son implantation lotoise, la jeune entreprise vient de déplacer son siègesocial : elle a quitté Saint-Projet pour s’installer à Saint-Céré « où j’aurai plaisir à accueillirles grandes multinationales », précise Stéphane Constant avec un franc sourire.

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La petite agence créative des grands projets

Le salon du Mariage,organisé à Montauban par AJ Productions.

Audrey Mourgues & Jessica Bürger

ENJEUX ANIMATION

Salons, congrès, séminaires,concerts, assemblées géné-

rales, festivals : le marché del’événementiel ne cesse de

se développer, dans le Lotcomme au niveau national.

Pour autant, le départementne comptait pas jusqu’à

présent d’entreprise dédiéeà l’organisation de manifes-

tations. Une lacune qu’estvenu combler

AJ Productions. Avec succès.

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En moins de trois ans,AJ Productions, qui se définitcomme « La petite agence créa-

tive des grands projets » a réussi à s’im-poser comme l’un des tout premiersacteurs de l’organisation de manifesta-tions et d’événements dans le Lot. Uneperformance qui ne doit rien au hasard: les deux jeunes entrepreneuses(Audrey Mourgues a 25 ans et JessicaBürger 27) ont franchi toutes les étapesde la création d’entreprise avec unedétermination impressionnante, leurpremier objectif étant de « faire leurspreuves ». Une démonstration devolonté qui en a convaincu beaucoup,dans le département et au-delà : le salonde l’auto, les concerts au Parc desExpositions de Cahors, les journéestechniques de la CAPEB, la coordinationde l’opération « Agneau du Quercy »pour la Chambre d’Agriculture, le forumdes commerciaux du groupe AXA auChâteau des Bouysses, à Mercues,l’Assemblée générale du Rotary Club duSud Ouest, les Printanières du Sport etde l’Entreprise à Bretenoux, ou encorele Salon du Mariage, la Nuit de la Danseet les spectacles de la salle Eurythmie, àMontauban et, ce mois d’octobre, lecongrès des sapeurs-pompiers à Pau.

Tous les métiers de l’événementiel

Un démarrage prometteur pour cetteentreprise, d’autant plus queAJ Productions a le plus souvent été rete-nue pour intervenir à nouveau lors deséditions suivantes. Mieux, l’entreprise acommencé à remporter des appelsd’offres, face à des concurrents d’enver-gure nationale. Ces trois prochainesannées, AJ Productions gérera ainsi lasécurité incendie pour toutes les manifes-tations importantes organisées sur le sited’Eurythmie, c'est-à-dire toutes celles quidoivent réunir plus de 400 personnes.Quels sont ses arguments ? « Une impli-cation très forte, résume Jessica Bürger.Le fait d’être une jeune société dirigée pardeux femmes de moins de trente ansexige d’être plus performant sur tous lesplans. En l’occurrence, nous démontronschaque fois, que nous avons des compé-

tences complémentaires et que noussommes l’une comme l’autre polyva-lentes. Nos clients peuvent nous voir laveille de la manifestation en tenue dechantier alors que nous installons desprojecteurs à sept mètres de hauteur etnous découvrir le lendemain matin àl’arrivée des visiteurs vêtues d’un tailleur.Ce faisant, nous démontrons que nousmaîtrisons l’ensemble des métiers quientrent en jeu dans l’organisation d’évé-nements, le cas échéant sans avoir besoinde faire appel à d’autres sous-traitants ».

Des compétences pluridisciplinaires

Le fait est que les deux chefs d’entre-prises peuvent mettre en avant unesolide formation : Jessica Bürger estdiplômée de l’Ecole Supérieure deRéalisation Audiovisuelle de Nice etAudrey Mourgues est titulaire d’un BTSAudiovisuel option Administration deProduction et des Spectacles Vivants.Sitôt diplômées, elles ont multiplié lesexpériences dans le Lot, en s’investissanttour à tour dans le Salon de l’Artisanatlotois ou le Blues Festival de Cahors. Au-delà, elles ont voulu assurer le plus grandnombre de fonctions afin de pouvoirproposer une prestation complète : régis-seur de courts-métrages et publicités(Mercedes, Gaz de France), cameramanpour Télé Toulouse, assistante de com-munication au Festival de Cannes, assis-tante de production au Salon du Bourget,journaliste au Festival du Film de Berlinet de Monte-Carlo, assistante de produc-tion pour le CNES ou Alcatel Space, etc.Enfin, elles ont complété leur formationafin de pouvoir assurer elles-mêmes lasécurité incendie lors des manifestationset ont décroché les diplômes du SSIAP(Service de Sécurité Incendie etd’Assistance aux Personnes).

Des projets d’envergure natio-nale et internationale

Au final, elles sont parvenues à déve-lopper dans le Lot des activités qui ontlongtemps constitué le pré carré desgrandes agences installées dans la capi-

tale ou dans les métropoles régionales.Le tout à partir du Méric, hameau deMontdoumerc, au sud de Cahors. Cetteinstallation campagnarde ne limite-t-ellepas leurs ambitions ? « Les projets quisont en passe d’aboutir tendent àdémontrer le contraire. Nous allonsainsi coordonner une opération natio-nale de promotion du rugby, fondée surl’utilisation de stades mobiles et labelli-sée par la fédération. Nous pensons éga-lement devenir nous-mêmes organisa-teurs d’un salon dans le Lot. Enfin,nous envisageons de proposer nos pres-tations à l’étranger, sachant que nousmaîtrisons parfaitement l’anglais, l’es-pagnol et l’allemand », explique JessicaBürger qui, avant de devenir lotoise il ya plus de quinze ans, a grandi à Berlin età Munich.Tout irait-il pour le mieux dans le mondede l’animation d’événements ? « Il nousreste de nombreux challenges à relever,reconnaît Jessica Bürger. Le premier,qui n’est pas le moindre, est que nous nedisposons toujours pas du haut débitInternet. Ensuite, nous devons complé-ter nos compétences dans les techniquesde l’animation avec des formationscommerciales et marketing, auxquellesnous avons accès grâce à la CCI du Lot(NDLR : voir encadré). Enfin, nous déve-loppons de nouvelles activités afin derester mobilisées durant la période esti-vale ». En l’occurrence, AJ Productions alancé avec succès des prestations d’orga-nisation de mariages « clés en main ». Unconcept né aux Etats-Unis et qui, àpriori, peut sembler peu adapté auxbesoins des lotois. « Ce n’est plus vrai,relève Audrey Mourgues. Les jeunescouples apprécient d’avoir une estima-tion précise du coût de leur mariage etde ne pas être complètement mobiliséspar les préparatifs ». AJ Productions saitdécidément « créer l’événement ».

ENJEUX ANIMATION

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Action de la CCI du LotLa Chambre de Commerce et d'Industriedu Lot accompagne AJ Productionsdepuis sa création en 2004. Aide audémarrage, financement de formationset actions pour le développement com-mercial en partenariat avec l'ADEFPAT.

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Le geste est enfin entré dans lesmœurs. Un particulier disposedésormais sur son pas de porte de

deux poubelles : l’une pour les déchetsménagers, l’autre pour les emballages etles matières recyclables. Dans les entre-prises, le tri pose évidemment des pro-blèmes autrement dimensionnés, maisl’opération est identique : dans l’écono-mie actuelle, tout ce qui peut être valo-risé doit l’être afin de minimiser l’impactde l’enfouissement résiduel.« J’ai découvert le métier il y a vingt ans,auprès de mon père. Lui même avaitconnu son propre père battant la cam-pagne pour récupérer les peaux delapins, la plume, le duvet... On étaitalors bien loin des décrets officiels : letraitement coûtait peu, l’industrieln’était pas enclin à trier ses déchets », sesouvient Jérôme Prévost.

Groupe PrévostDes métiers et une économie de salubrité publiqueOn s’éloigne heureusement d’un temps où les déchets, qu’ils émanent des particuliers, des entre-prises ou des collectivités, étaient abandonnés à leur triste sort dans la nature. Aujourd’hui, lapréservation de l’environnement engendre des métiers reconnus et valorisés, depuis la collecte etle tri sélectif jusqu’aux filières de recyclage, en passant par le traitement. Dans le Lot, le groupePrévost, fort de cinquante spécialistes dûment formés sur ces différents métiers, occupe uneposition centrale dans le dispositif.

15 600 tonnes de ferrailles et de métaux transitentchaque année sur la plate forme du groupe Prévost.

De façon volontariste, l’entreprise aaccompagné la vague d’industrialisationdu pays de Cahors. Ainsi, Maec, Cablautoet Dubois Industries, étaient pourvus despremières bennes dès 1977. « Le tri étaitencore bien sommaire, on ne reprenaitque les papiers et les cartons. Les matièresplastiques sont arrivées plus tard dans lecircuit, avec les augmentations succes-sives du prix du pétrole. Aujourd’hui, lecoût des matières premières montant enflèche, le recyclage s’impose de lui-même », analyse Jérôme Prévost.Au fil du temps, l’entreprise-phare de cesecteur a dû adapter ses services et sesmétiers. Désormais, elle est capable deproposer des solutions globales, en saqualité d’interlocuteur unique auprèsdes chefs d’entreprises. A commencerpar une assistance au tri sélectif, grâce àla sous-traitance en interne : deshommes de chez Prévost sont présentsdans les locaux industriels, charge à euxd’assurer les opérations. « Ratier-Figeac,par exemple, dispose de nos spécialistes.C’est une formule qui soulage le person-nel de l’entreprise et évite les non-conformités qui, au final, coûtent trèscher. Cela permet aussi de mettre enplace une traçabilité sérieuse », expliqueJérôme Prévost. Derrière, les véhiculesspécialisés enlèvent ces matières : ferset métaux, papiers, cartons et plas-tiques, déchets industriels banals etspéciaux. Ces tonnages rejoignent letout nouveau site Prévost à Mercuès,baptisé Déméter. Là les déchets sont

stockés et transformés. Les métaux sontdécoupés, pressés et compactés, aprèsavoir été triés et isolés des indésirables :encombrants, produits dangereux, bou-teilles de gaz...

Une normalisation en constante évolution

Au total, sur une année, pas moins de15 600 tonnes de ferrailles et de métauxtransitent sur la vaste plate-forme.Quant aux déchets présentant un risquepar leur toxicité potentielle, émanantdes hôpitaux par exemple, ils sont pla-cés dans un bâtiment particulier et sur-veillés en conséquence. Les géobox(boîtes en matière plastique réservéesau transit des déchets dangereux) sontcontrôlées dès leur arrivée sur le site etstockées par famille dans des casiersdédiés. Les déchets seront ensuiteexpédiés vers les filières de valorisationspécialisées. Le poids de ce secteur trèssurveillé atteint les 1 500 tonnesannuelles.Autre métier en évidence dans cetteentreprise innovante, la veille technolo-gique réglementaire. L’un des techni-ciens du groupe s’attache à suivre l’évo-lution des lois et des décrets, ce quin’est pas une mince affaire dans undomaine en perpétuelle avancée. Amesure des besoins identifiés, lesgammes de services s’étoffent. Ainsi, unhydrocureur porte désormais les cou-

ENJEUX ENVIRONNEMENT

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L’entreprise travaille en partenariat avec le Syded.

Le tout nouveau site de l’entreprise à Mercuès.

leurs de Prévost Environnement : des-tiné aux liquides dangereux, il pompe ettransporte ces derniers en toute sécu-rité. Le particulier doté d’un assainisse-ment individuel toutes eaux peut faireappel à ce véhicule pour nettoyer sonbac à graisses par exemple. Toujoursdans le chapitre de la diversification,l’entreprise confie des véhicules adaptésavec chauffeur pour assister les agricul-teurs dans leurs tâches, notamment aumoment des vendanges ou à la saisondes ensilages.

Traitement des déchets électroniques et désamiantage

Prévost dispose également de l’Ecocentrede Catus, seul centre de tri des déchetsindustriels banals dans le Lot. L’entreprises’inscrit dans le schéma départementald’élimination des déchets ménagers etassimilés et noue un partenariat intelli-gent avec le Syded. L’installation, classée

pour la protection de l’environnement encours de certification par le Managementenvironnemental, traite 12 800 tonnes dedéchets par an. Ses lignes de tri et depresse voient passer des papiers des car-tons et des matières plastiques. Unbroyeur pour le bois complète le disposi-tif. Collectés dans les déchetteries etauprès des industriels, les bois propres etceux qui ont subi un traitement quel-conque sont broyés et criblés pour géné-rer des plaquettes utilisables sous plu-sieurs formes : fabrication de panneauxd’aggloméré, litières pour animaux, ali-mentation des réseaux de chaleur et deschaufferies collectives comme celle quifonctionne à Nuzéjouls. Les copeauxpeuvent, en outre, servir de décor colorédans les plates-bandes paysagères.Jérôme Prévost ne manque pas d’idéesvisant à conforter sa position de leaderpour l’avenir. Ainsi, il va prochainementtraiter les déchets d’équipements élec-triques et électroniques et mettre enplace une collecte des métaux chez les

artisans qui le souhaiteront. Enfin, l’en-treprise attaque le secteur délicat dudésamiantage, et entend offrir des pres-tations d’archivage sécurisé aux entre-prises qui ont besoin de libérer de l’es-pace. Autant de nouveaux métierscomplémentaires destinés à se dévelop-per au sein d’une entreprise de convic-tion, particulièrement dynamique.

ENJEUX ENVIRONNEMENT

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La saison 2006 semble se terminercomme elle avait commencé, c’est-à-dire bien. En effet, les mois de mai

et de septembre ont été reconnus commesatisfaisants par la majorité des profession-nels interrogés par le Comité départemen-tal du tourisme. Juin en revanche, mois dela coupe du monde de football, a été jugéplus mitigé. S’inscrivant dans la lignée deces dernières années, le mois de juillet a,quant à lui, laissé une impression moroseaux acteurs de la filière tourisme. La fin dela coupe du monde et les fortes chaleursont pesé sur le début du mois, et il a falluattendre le 14 juillet pour enregistrer, enfin,un frémissement significatif. Fort heureu-sement, la part de la clientèle étrangère -belge, néerlandaise et espagnole en parti-culier, a progressé de façon assez sensible.

Premier bilan encourageantpour la saison 2006Si elle n’est pas encore achevée, la saison touristique 2006 commence à livrer ses premiers ensei-gnements. Les résultats confirment la continuité de la croissance d’une année sur l’autre, nota-ment grâce à une nouvelle hausse de la fréquentation durant l’arrière saison.

La plupart des sites de visites en pleinair annoncent toutefois une érosion deleur taux de fréquentation. La plus fortedemande s’est concentrée sur les activi-tés gratuites, à pratiquer en famille. Enraison des températures caniculaires, leslieux de baignade ont logiquementattiré en grand nombre les estivants, quiont profité des piscines, mais égalementdes rivières et des plans d’eau.

En août, l’arrivée massive des clientseuropéens s’est confirmée, Belges etEspagnols en tête. Ces touristes com-pensent en partie la versatilité du mar-ché national. La bonne fréquentations’est poursuivie jusqu’aux alentours du20 août, avec un traditionnel recordpendant le week-end prolongé du 15.

Pourtant, ces visiteurs de l’été ont dûfaire face à une météo très capricieuse.Beaucoup en ont profité pour découvrirles sites touristiques ou randonner surles chemins du Lot.

Les prémices d’une bonne arrière saison

Comment se présente l’automne ? Lesenjeux sont importants, sachant que lesdeux mois d’été ne représentent que50 % de la fréquentation annuelle. Enl’occurrence, les tendances de l’arrièresaison sont plutôt favorables. Ainsi, laplupart des acteurs économiques espè-rent au minimum un maintien deschiffres par rapport à l’an passé. Maisc’est sans doute la météo qui détient laclé essentielle : un bel été indien et lesrésultats sont quasi assurés. Une impres-sion que partagent d’ailleurs les Officesde Tourisme.

Sur un plan plus général, le secteur dutourisme est impacté par un certainnombre de tendances lourdes. En parti-culier, les vacanciers privilégient de plusen plus les séjours courts et multiples,étalés au fil de l’année, au détriment destraditionnelles « grandes vacances » dumois d’août. Par ailleurs, les décisions dedépart sont plus souvent prises au der-nier moment, grâce à Internet et en fonc-tion des opportunités tarifaires. Enfin, lagestion du budget vacances est marquéepar une certaine rigueur. Bon nombre deprofessionnels notent enfin une grandepart d’improvisation et d’inorganisationde la part de vacanciers.

ENJEUX TOURISME

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 33

Cyrielle Gouygou et Robert Menot,hôtel Belvédère à Rocamadour « Notre deuxième saison, sachant quenous avons racheté cet établissement enmars 2005, s’est bien passée, et leschiffres indiquent une progression sen-sible, notamment en juillet et en août.L’avant-saison a été très correcte, et l’ar-rière-saison se présente plutôt bien. Nousavons peut-être reçu moins de visiteurs,mais ils ont dépensé un peu plus. Nousavons dix-huit chambres, une pizzeria-brasserie et un restaurant : c’est un bonéquilibre, qui correspond à la façon deconsommer de nos clients. D’autant queces derniers peuvent profiter de la pis-cine. En juillet et en août, nous faisonstravailler une quinzaine de personnes. »

Frédéric Costes,camping Rivière de Cabessut à Cahors« En tenant compte du mauvais temps enaoût, nous tirons convenablement notreépingle du jeu. Juin a été égal à l’an passé.Juillet a été très bon à partir du 10, nousavons affiché complet et les gens ont sou-vent prolongé leur séjour jusqu’en août.Début septembre a été intéressant, jusqu’àce que le temps se gâte. Heureusement quenous disposons de dix mobil-homes, quiont été occupés comme l’an dernier. Notreclientèle est française en majorité, maisles étrangers sont en progression, surtoutles Espagnols qui sont très agréables. Parcontre, pour la première année, noussubissons la concurrence de l’aire gratuitepour camping-cars implantée à Cahors :c’est pénalisant pour nous. »

Paroles de professionnelsPhilippe et Dominique Gaubert,Hôtel des Bains à Figeac« Sur l’ensemble de l’année, nos chiffresseront en baisse. La fréquentationd’avant-saison, entre mars et juin, a étémédiocre : un événement culturelcomme le Chaînon manquant, annulécette année, a pesélourdement par sonabsence. Juillet etaoût ont été simple-ment moyens, avecune clientèle sedéplaçant moins dufait de la hausse duprix du carburant, etqui privilégie un éta-lement de ses vacances sur l’année ; cetteévolution est surtout sensible du côté desfamilles françaises. Heureusement, lesétrangers nous permettent de sauver unpeu la saison : beaucoup de Belges etd’Allemands, mais également de plus enplus d’Australiens, de Néo-Zélandais etde Québécois. Enfin, les randonneurs surle chemin de Compostelle constituent unapport non négligeable, principalementen avant et après saison. Septembre etoctobre seront bons, sans toutefois rattra-per l’orientation générale à la baisse decette saison. »

Gilles Dajean,Cap Nature à Pradines « Nous enregistrons une fréquentation

correcte, bien qu’en-deçà de l’an passé.En début de saison, chaotique en fonc-tion de la météo, les effectifs de scolairesont été en augmentation, équilibrantune certaine chute des clientèles régio-nales. En juin-juillet, la fréquentationdes individuels a enregistré une baisseque les groupes, associations, collectivitéset entreprises ont en partie compensé.Nous avons noué des relations avec descampings hollandais et, durant les moisde juillet et août, les étrangers ont repré-senté environ 60 % de notre clientèle.Globalement, les parents accompagnentleurs enfants mais ne participent pas en

raison d’un resserrement du budget loi-sirs. A nous de privilégier les tarifsfamilles dans l’avenir. Pour septembre,les demandes sont faibles. Je pense qu’aufinal, il nous manquera environ 20 jourspar rapport à l’an passé. J’aimerais que leterritoire lotois communique davantageet soigne les signalétiques routières enjouant la carte collective. »

Jacques Ratier,restaurant La Récréation aux Arques« Nous avons vécu une saison formidable.Comme l’an passé, la fréquentation s’estmaintenue à un très bon niveau. Fort de nosquatorze ans d’existence, notre notoriété estdésormais bien établie. Nous avons notam-ment beaucoup d’Américains, qui font undétour pour visiter le village des Arques misen lumière dans un ouvrage paru Outre-Atlantique. De nombreux Néerlandais fré-quentent également notre établissement.Seul point noir, nous avons connu quelquesdifficultés à recruter du personnel. »

Sophie Levet, villages-vacances deSaint-Sozy (Le Port) et Saint-Denis-Martel (château de Termes)« La saison s’est bien passée pour nous,commençant par un printemps plutôt bienorienté. Nous avons reçu quelques groupesen juin, puis des familles en juillet-août.Par contre, début juillet a été un peu diffi-cile et l’arrière-saison ne se présente pas aumieux. Au restaurant de Saint-Sozy, nousavons constaté que les clients serraient tou-jours davantage leur budget. En termes denationalités, nous recevons dans nos bun-galows 95 % de Français. »

ENJEUX TOURISME

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Les formations à l’anglais restent les plus demandées.

Dans les locaux du Centred’Etude des Langues, l’am-biance est studieuse en ce

début d’année scolaire. Une douzainede collégiens et de lycéens cadurcienssont absorbés par leurs révisions d’an-glais, sous l’autorité de l’intervenantemissionnée par la Chambre deCommerce et d’Industrie. Ces jeunesélèves ne sont qu’un exemple de ladiversité des publics que l’on peut croi-ser quai Cavaignac, venant s’initier auxrudiments ou se perfectionner dans unedizaine de langues, dont le françaispour quelques étrangers. « Nous nesouhaitons pas limiter le panel de nosformations linguistiques. Par exemple,le néerlandais, le hongrois ou le grec nefont pas partie de nos propositions debase, mais si nous avons des demandesnous pouvons engager un intervenantpour y répondre », explique ChristopheDussaud, responsable du serviceFormation-Emploi intégré à la Chambrede Commerce et d’Industrie du Lot.Sans surprise, l’anglais figure toujours aupremier rang des langues choisies. Il estactuellement enseigné par la moitié desvingt intervenants dont beaucoup sont

d’origine britannique, ce qui est idéalpour cultiver son accent et s’imprégnerde la culture du pays. Si depuis quelquestemps, l’espagnol gagne du terrain, l’al-lemand en perd au contraire, tandis quele polonais et le russe restent peudemandés ; cette dernière langue étantenseignée suite à un besoin exprimé parle Centre d’Etudes de Gramat.

Le chinois a le vent en poupe

Depuis l’an passé, l’éventail des forma-tions proposées s’étend également auchinois, à l’arabe et au portugais : cespays nouent en effet de plus en plus deliens industriels ou commerciaux avecle nôtre, comme en témoigne l’exemplede ce salarié de Maec – Groupe Cahorsqui a dû apprendre le chinois à la suitede l’implantation de l’entreprise dans cepays. Récemment, le Centre d’Etude desLangues a reçu en formation troisenfants que leurs parents souhaitaientinitier à la langue chinoise. Pour faireface à l’afflux de demandes, la Chambrede Commerce et d’Industrie du Lot arecruté de nouveaux intervenants.

Au plan opérationnel, le Centre d’Etudedes Langues dispose d’une batterie com-plète d’outils pédagogiques. Dans deslocaux qui viennent d’être réaménagés defaçon rationnelle, les participants peuventutiliser un laboratoire de langues adaptéaux conversations. Ecrans de télévisionpar satellite offrant un accès à plusieurschaînes internationales, presse spécialiséeou généraliste, sont à la disposition des uti-lisateurs qui souhaitent approfondir leurconnaissance économique, sociale ou cul-turelle, du pays étranger dont ils appren-nent la langue. Bien évidemment, Internetest largement sollicité pour ses vertusdidactiques. Par ailleurs, une importanteCD-thèque et DVD-thèque offre un choixéclectique de films en version originale.Enfin un « valiphone », instrument d’ap-prentissage par simulation de la conversa-tion téléphonique, complète ce dispositif.

Des formations à la carte pour les professionnels

A qui s’adressent ces formations linguis-tiques ? En termes de fréquentation, lesdirigeants et les salariés d’entreprises,

Soutien pour une écINITIATIVE CCI CENTRE D’ÉTUDE DES LANGUES

Dans le cadre de son service dédié à la formation, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lotabrite un Centre d’Etude des Langues. Bien équipée en matériel pédagogique, servie par desintervenants de qualité qui enseignent une dizaine de langues, cette structure s’adresse à tous :dirigeants et salariés d’entreprises auxquels elle propose des prestations sur mesure, mais aussidemandeurs d’emploi, retraités, étudiants… Présentation.

34 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 35

Les animateurs du service : Christophe Dussaud (responsable formation emploi), Andrea Poterie (en charge du dispositifLangue professionnelle spécialisée), Cathy Gabillard et Annick Machabert (assistantes au Centre d'Etude des Langues).

tous domaines d’activités confondus,sont majoritaires. Plusieurs prestationsleur sont offertes, en inter ou intra-entre-prise. Dans ce dernier cas, le formateurse déplace sur site, comme cela a été lecas récemment au Centre d’Etudes deGramat et à la société Pioch basée àSaint-Céré. Le Centre d’Etude desLangues propose à ces professionnelsdes services d’interprétariat et de traduc-tion, ainsi que des formations adaptées àleur secteur d’activité ou à leur métier :anglais des affaires, technique, commer-cial, et même médical. La formule esttrès souple et se décline à la carte. Ainsi,une formation spécifique va permettreaux agents du Codis (Centre opération-nel départemental d’incendie et desecours) d’acquérir le vocabulaire del’urgence en anglais. D’autres forma-tions, ciblant par exemple le secteur del’automobile, de l’agro-viticole et dufunéraire, sont en cours de préparation.Autre cible privilégiée : les acteurs de lafilière tourisme, en particulier les Officesde Tourisme, qui expriment une fortedemande de formation aux languesétrangères. De son côté, le personnel duFoyer des Jeunes Travailleurs, à Cahors,a bénéficié récemment d’une session deformation à l’anglais orientée vers l’ac-cueil des ressortissants britanniques.

Accompagner les jeunes dans l’apprentissage des langues étrangères

Au-delà des entreprises et des collecti-vités, les formations proposées par leCentre d’Etude des Langues sontouvertes à tous les publics, depuis lesretraités, jusqu’aux enfants âgés dequatre ans, en passant par les deman-deurs d’emploi, les étudiants, leslycéens et les collégiens. Les sessionspeuvent être individuelles ou collec-tives, mais les formations peuvent aussiêtre dispensées par téléphone.

En journée ou en soirée, des forma-tions sont organisées dans les princi-pales villes du département : Cahors,Figeac, Souillac, Gourdon et Prayssac.« Nous souhaitons jouer la carte de laproximité et ne pas pénaliser lesdemandeurs non cadurciens. Nos for-mations peuvent déboucher sur unevalidation des compétences linguis-tiques offrant l’opportunité de présen-ter des examens : Certificats Européensdes Langues, Test of EnglishCommunication (TOEIC), BusinessLanguage Testing Service (BULATS) »,précise Christophe Dussaud.Parallèlement, des cours de préparationaux examens du Bac ou de BTS sontproposés aux jeunes étudiants. Pour lesplus petits, les Clubs Baby et Junior per-mettent d’initier les enfants à la languede leur choix, grâce à des jeux, deslivres de comptines et des logicielsludiques. Enfin, en collaboration avec leConseil Régional de Midi-Pyrénées, undispositif baptisé Langues profession-nelles spécialisées offre au demandeurd’emploi ou au salarié d’entreprise lapossibilité de suivre une formation àune langue étrangère ciblée sur cinqsecteurs : l’agro-viticole, le commercial,

l’immobilier, le tourisme-hôtellerie(réception) et les loisirs. Ce cursus quis’étend de février à juin, s’adresse enpriorité aux personnes titulaires d’undiplôme de niveau bac+2.

Langues étrangères enseignées :Anglais, Allemand, Arabe, Chinois,Espagnol, Italien, Japonais, Polonais,Portugais, Russe.

Centre d’Etude des LanguesCCI du Lot

05 65 20 48 60www.lot.cci.fr

conomie polyglotteINITIATIVE CCI CENTRE D’ÉTUDE DES LANGUES

Des outils multimédia au service de l’apprentissage.

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les brèves REPÈRES ÉCO

36 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

QUID : de nouvelles ambitions pour l’économie lotoiseCréée en 1993 à l’initiative de la CCI du Lot, l’association Quercy Initiative Développement(QUID) a accordé plus de cent prêts d’honneur à des créateurs ou repreneurs d’entreprise, pourun montant total de 750 000 euros. Afin de se doter de nouveaux moyens, QUID a signé enseptembre dernier deux conventions, avec le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées et la BanquePopulaire Occitane. Explications.

« Deux constats nous ont conduit à renforcer les moyens d’ac-tion de l’association, explique Michel Hibon, Président deQuercy Initiative Développement et PDG du Groupe Cahors etde sa filiale MAEC. Le premier concerne la multiplication descréations d’entreprises de services et le second concerne la mon-tée en puissance du phénomène dit du « papy boom », qui exigede nouvelles aides à la reprise d’entreprise ».

Concrètement, QUID a entrepris de multiplier par trois lenombre de projets soutenus chaque année : dès cette année,l’objectif est de passer à 25 contre 8 en moyenne avant 2005. Unprogramme ambitieux qui a incité l’association à mettre en placede nouveaux partenariats, notamment avec le Crédit AgricoleNord Midi-Pyrénées et la Banque Populaire Occitane.

Un chiffre suffit pour prendre la mesure du nouvel élan deQuercy Initiative Développement : d’ici 2009, le montant total desprêts accordés par l’association dépassera celui des prêts accordésdepuis la création de QUID, en 1993, soit 750 000 euros.

Ces nouveaux moyens permettront d’élargir le champ d’actionde QUID dans plusieurs directions. Tout d’abord, les prêtsseront accessibles à de nouvelles activités, telles que le négoce

indépendant, le commerce de détail en milieu rural, l’artisanatde production ou les services technologiques et innovants pourle territoire. Ensuite, les prêts pourront être accordés au coursdes cinq premières années d’exercice et plus seulement durantla phase de lancement, notamment à l’occasion de créationd’emplois ou d’un programme d’investissement. Enfin, les chefsd’entreprise pourront désormais solliciter ces prêts sans garantieni intérêts, par deux fois.

Dans ce contexte, l’intervention des banques est renforcée surdeux plans : d’une part, elles contribuent financièrement aufonds de prêts de QUID ; d’autre part, elles auront la possibilitéde doubler les prêts à taux 0% aux créateurs d’entreprises.

Chaque année, les dix plates-formes d’initiatives locales de Midi-Pyrénées permettent la création ou le maintien de plus de2 000 emplois. En prenant une nouvelle dimension, QUID va for-tement accroître sa contribution au développement de l’écono-mie locale, dans un contexte où le nombre de dirigeants d’entre-prise qui atteignent l’âge de la retraite ne cesse de progresser :alors que seuls 30 % des prêts accordés par QUID concernaientjusqu’à présent des reprises d’entreprise, cette proportion devraitêtre supérieure à 50 % dès 2007.

Signature de la convention de partenariat par Michel Hibon, Présidentde Quercy Initiative Développement et Alain Condaminas, DirecteurGénéral de la Banque Populaire Occitane.

Signature de la convention de partenariat par Michel Hibon, Présidentde Quercy Initiative Développement et Jean-Luc Mafre, Sous-Directeurdu Crédit Agricole NMP, responsable des marchés professionnels etagricoles et Didier Salgado, responsable des marchés professionnels.

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les brèves REPÈRES ÉCO

Disparition de M. Charles ThibeaudLe décès de Charles Thibeaud est survenu

le 11 septembre dernier. Du début des

années 80 et durant près de dix ans, il a été

délégué départemental pour le Lot de l'as-

sociation EGEE. Par l'intermédiaire de cette

association, il a soutenu les entrepreneurs

dans leur projet de création ou de trans-

mission d'entreprises. Il a ainsi œuvré pour

la sauvegarde et le développement de

l'emploi dans le département.

Disparition d'une figure de commerce saint-céréenJosette Souparis a longtemps tenu, jus-

qu'en 1992, un commerce de jouets et

d'articles de puériculture sur la place de

la République. Elle a été Présidente de

l'Association des commerçants de Saint-

Céré au cours des années 80. Elle a éga-

lement été Présidente de l'Office du tou-

risme de 1984 à 2003.

Les avocats du Lot s’engagent dans le conseil aux entreprisesLe 18 septembre dernier, la CCI du Lot accueillaient avocats et chefs d’entreprise à l’occasion d’une conférence débat. Une première qui cor-

respond à une évolution importante de la profession d’avocat. « Les avocats doivent développer leur action en dehors des tribunaux et se foca-

liser davantage sur le conseil aux entreprises, explique Maître Laurent Bélou, Bâtonnier de l’Ordre. Au niveau national, 80% du chiffre d’af-

faires de la profession sont d’ores et déjà réalisés grâce à des prestations de conseil, contre seulement 20% pour les activités judiciaires. Le Lot

n’en est assurément pas à ce niveau mais il va rapidement évoluer vers un équilibre entre ces deux activités ».

Une évolution qui devrait être d’autant plus rapide que les avocats, jusqu’à présent limités dans leurs actions de communication (la publicité

leur était interdite) peuvent désormais mener des actions d’information vers les entre-

prises. En l’occurrence, on compte aujourd’hui 45 avocats dans le Lot.

Dans le cadre de la semaine nationale « Avocats et Entreprises », organisée du 18 au

22 septembre, les avocats lotois sont ainsi venus rappeler les actions qu’ils pouvaient

mener, depuis le choix de la forme juridique de l’entreprise jusqu’à la gestion d’un

redressement judiciaire, en passant par le droit social et fiscal. « La tradition veut mal-

heureusement que l’on fasse appel à l’avocat lorsque le feu est déjà déclaré, explique

Maître Bélou. Il nous appartient de faire évoluer les mentalités en communiquant

mieux et en donnant la plus grande visibilité sur les honoraires, qui doivent désormais

faire l’objet de devis et de conventions ».

Dans ce contexte, la réunion du 18 septembre sera suivie par d’autres actions des avo-

cats vers les entreprises. « Nous sommes à la fois conseillers des entreprises et chefs d’en-

treprise nous-mêmes. Il est logique que nous partagions les mêmes préoccupations »,

conclut Maître Bélou. Afin de concrétiser cet engagement, le Conseil de l’Ordre des

avocats avait d’ailleurs sollicité la CCI du Lot pour organiser dans ses locaux une séance

« délocalisée », le 5 septembre dernier.

« Les avocats doivent développer leur action en dehors des tribunaux et se focaliser davantage sur leconseil aux entreprises », explique Maître Laurent Bélou, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats.

Passage de relais à la parfumerie Pouli à Cahors

C’est l’un des plus ancien commerce de

Cahors qui disparaît avec le changement

d’enseigne de la parfumerie Pouli. La bou-

tique, tenue depuis ses débuts en 1959 et

jusqu’à aujourd’hui par Jeanine Pouli,

appartient désormais à la chaîne internatio-

nale Marionnaud. Les trois employées déjà

présentes ont conservé leur emploi.

Changement d'enseignes pour Pieron à Cahors

Depuis le 1er septembre 2006, l’enseigne

Pieron a disparu pour devenir Téréva et

Crossroad Aciers. Situé dans la zone d’ac-

tivité de Regourd, cet établissement

exerce deux activités de vente aux pro-

fessionnels : la distribution de matériel de

plomberie, sanitaire, thermique et clima-

tisation d’une part et de produits sidérur-

giques d’autre part. La nature de ces acti-

vités demeure inchangée.

Succès pour les 8e rencontres de la Mecanic Vallée

Organisées à Figeac par l’association Mecanic Vallée, ces rendez-vous d’affaires ont rassem-

blé le 29 septembre industriels, donneurs d’ordre et organismes associés du Lot, de l’Aveyron

et de la Corrèze. Signe de la réussite de cette nouvelle édition, le nombre de donneurs

d’ordre, 26 cette année, est en progression et on y les grands groupes, comme Airbus,

Michelin, Astrium, Vachette ou encore Gache Chimie. Plus de 600 rendez-vous ont ainsi été

organisés cette année.

Complément d’information : www.mecanicvallee.comContact : [email protected]

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38 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

les brèves REPÈRES ÉCO

Les journées de l’entrepriseune initiative de la CCI du Lotdu lundi 9 octobre au mercredi 25 octobre 2006

Renseignements et inscription : 05 65 20 35 01

SECTEUR DATE LIEU THEMES INTERVENANTS Animateur responsable

INDUSTRIE 10/10 Cahors La responsabilité pénale Maître CAYROU Service Formation Emploide l’employeur

12/10 Souillac Transmission / Reprise : Avocat, Expert comptable, Loïz PIERREBien préparer sa transmission notaire, Banque, CCI

17/10 Cahors Nouveaux exportateurs : Jean-Michel de Bellerive Marcel DARNAUDquels outils pour démarrer CRCI Midi-Pyrénées(lancement d’un guide del’exportateur réalisé par la CCI)

19/10 Figeac Intelligence économique M.DUBARRY-BARBE – Loïz PIERRE etministère de l’intérieur Laurent POUDRE

TOURISME 09/10 Cahors Conférence débat : l’hôtellerie Mark WATKINS Anne SIMONCCI rurale ; un défit pour le Lot Consultant Coach Ominium Stéphanie NEDELEC

16/10 Saint Céré Les politiques tarifaires pour Jean-Pierre Santy Anne SIMONles hébergements touristiques Consultant Hotel Action Stéphanie NEDELEC(12 participants maximum)

24/10 Rocamadour Le Plan Qualité France : Francis GIORA, DRT Midi-Pyrénées Stéphanieintérêt et modalités de l’entrée NEDELECdans la démarche

COMMERCE 23/10 Cahors Le commerce non sédentaire CCI, syndicat des Jean-Pierre le rôle des placiers commerçants non sédentaires GARCIA

24/10 Labastide Le rôle et les objectifs Jean-Pierre Murat des associations de commerçants GARCIA

25/10 Figeac Transmettre son Commerce Avocat, Expert comptable, Jean-Pierre notaire, Banque, CCI GARCIA

ENVIRONNEMENT 10/10 Montauban Visite du salon SESAT à Montauban CCI 46 et 82 Yasmina Organisation de la visite avec LOISEAUdes professionnels lotois

13/10 Cahors Le bois une nouvelle source d’énergie ADEME, CG 46, Yasmina (valorisation des sous produits bois et CCI, CR MP, SYDED LOISEAUvisite de la chaufferie de Nuzéjouls

20/10 Figeac Les produits verts dans l’Industrie ADEME, Gabrielle association Horizon MAUVOIS

TOUS SECTEURS 17/10 Souillac Internet Haut Débit en zone rurale Alsatis, CR Midi-Pyrénées, Laurent POUDRE(Golf) CG du Lot, France Télécom,

Mairie de Souillac

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les brèves COMMERCE

PUY L’EVÊQUE : De nouveaux locaux pour accueillir des artisans et des commerçantsLa municipalité de PUY L’EVEQUE mène depuis plusieurs années un programme de revitalisation du bourg ancien qui englobedivers enjeux pour la commune, dont les principaux sont le redéploiement démographique, la protection du patrimoine bâtiet le développement commercial et touristique.Le fil conducteur reliant les différents projets de la commune est le développement économique en s’appuyant sur le potentielque constituent le site, la rivière et la remise en navigabilité.Dans le quartier de la Cale, en bordure de la rivière Lot et près de la halte nautique, la Mairie propose des locaux dans lequeldes commerçants et des artisans pourraient s’installer pour y présenter et vendre leurs productions. Voici ci-après leurs carac-téristiques et les contacts à prendre :

PUY L’EVÊQUE, HALTE NAUTIQUE Maison de la Cale :A louer, bail commercial, local d’accueil « halte nautique » sur rivièreLot – Licence IV : bar, petite restauration dans immeuble abritant unatelier d’artisan d’art et salles d’expositions. Possibilités de logementsur place et de développement d’activités nautiques. Edifice majeurpatrimonial et architectural. Fort potentiel touristique. Ouverture pré-vue en mai 2007.Contact et dossier de candidature ; Mairie : 05 65 30 81 45

PUY L’EVÊQUE, ATELIER ARTISAN D’ART Maison de la Cale :A louer bail commercial, atelier artisan d’art 76 m2 dans immeuble surrivière Lot abritant halte nautique et salles d’expositions. Possibilitésde logement sur place. Ouverture prévue en mai 2007. Edifice majeurdu riche patrimoine architectural. Fort potentiel touristique.Contact et dossier de candidature ; Mairie : 05 65 30 81 45

PUY L’EVÊQUE, ATELIER ARTISAN D’ART Maison du Lavoir :A louer bail commercial atelier artisan d’art 81 m2 dans immeubleréhabilité près de la rivière Lot, à proximité de la Maison de la Cale,édifice majeur patrimonial et architectural abritant une halte nautique,un atelier d’artisan d’art et des salles d’expositions. Ouverture prévueen mai 2007. Fort potentiel touristique.Contact et dossier de candidature ; Mairie : 05 65 30 81 45

Un nouveau Bureau pour Cahors ActifLe Conseil d’Administration de l’association des commerçants de Cahors a élu sonBureau le 14 septembre dernier.

PRESIDENT BENOIT Dominique LE MEPHISTOVICE PRESIDENT NOUGARET Hubert TOUT POUR L’EMBALLAGEVICE PRESIDENT PERIN Roland LES DELICES DU VALENTREVICE PRESIDENTE VITRAT Laurence ACTIVITE DE SERVICETRESORIER SOL François TABAC LE BALTOTRESORIER ADJOINT TEISSIER Jean Paul LA CIVETTESECRETAIRE BERTRAND Christophe AXA AssuranceSECRETAIRE ADJOINTE NOVARINO M. Christine POMPES FUNEBRES

Cahors Actif poursuivra l’action engagée depuis trois ans et, dans les prochainessemaines, va définir le programme d’animation de Noël 2006 et suivre de très près ledéroulement des travaux de modernisation du boulevard Gambetta qui débutera. Une réunion de concertation avec la Mairie de Cahors aura lieu dans les tous premiersjours d’octobre.

Dominique Benoît, Président

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les brèves TOURISME

40 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

Participation aux salons professionnels de la saisonLa Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot sera présenteà deux salons professionnels au cours du dernier trimestre2006. Des professionnels et/ou le Service Loisirs Accueil par-ticiperont également à ces manifestations :

Le Mit International : huit professionnels lotois se rendront àce rendez vous incontournable du tourisme de groupe, du18 au 21 octobre prochain à Paris.

Le Workshop destination vignoble : du 18 au 20 octobre pro-chain à Bordeaux, la CCI, le SLA et un professionnel, partici-peront pour la première fois à ce Workshop visant à pro-mouvoir la France des vins auprès des professionnelsétrangers du tourisme.

Formations du service tourisme : le marketing et l’anglais plébiscitésLe service tourisme de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot participe à l’organisation de formations à destination desprofessionnels du tourisme, deux d’entre elles sont particulièrement suivies :

• Positionnement marketing dans l’Hôtellerie de Plein Air :Sous l’impulsion de la Fédération Régionale de l’Hôtellerie de Plein Air, en collaboration avec l’ADEFPAT et l’Association descampings du Lot, la CCI propose depuis le mois de janvier, à douze gestionnaires de camping, une formation au positionne-ment marketing. Celle ci a pour but de proposer aux professionnels d’améliorer en permanence leur niveau de prestations etd’investir en cohérence avec les attentes de la clientèle.Cette formation se décompose à la fois en journées individuelles, au cours desquelles la consultante du cabinet d’ingénierietouristique, QAPPA, intervient chez chaque gestionnaire, et en journées collectives à la CCI. La dernière journée collective du12 septembre était consacrée à la communication et à l’étude des supports de promotion de chacun des prestataires.

• En anglais aux professionnels du tourismedu Pays de Souillac :

En partenariat avec l’Office de Tourisme deSouillac et le Service Formation Emploi,quinze professionnels du tourisme vontsuivre une formation en anglais, entre laToussaint et Noël. En fonction de leurdemande, deux formats sont proposés :* La première, intensive, se déroulerait surdix demi-journées réparties sur quinzejours après le 11 novembre.

* La seconde s’organiserait sous forme deséances de deux fois deux heures parsemaine sur une durée de sept semaines etdemie, entre Toussaint et Noël également.

L’ensemble des professionnels souhaite tra-vailler sur la compréhension et l’expressionorale ainsi que l’acquisition de techniquesliées au maniement de supports écrits,comme les réponses de réservation par Emailet par Fax. Une réunion avec la formatrice,qui déterminera au cours d’un test desgroupes de niveau, est programmée le 13d’octobre.

Renseignements :Service Tourisme de la CCI du Lot05 65 20 35 22

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les brèves TOURISME

Les Eductours de l’automneLe service tourisme a organisé deux Eductoursau mois de septembre. Ces accueils de profes-sionnels intégrés à un programme de découvertede l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées d’unesemaine, visent à présenter les richesses touris-tiques du département, dans le but d'accroître laprogrammation de la destination. Ainsi, les 17 et18 septembre derniers, 20 agents de voyageaméricains ont fait escale dans le Lot. Au pro-gramme : la découverte de Souillac, deRocamadour, de Gourdon et une visite des jar-dins secrets de Cahors.Les 27 et 28 septembre, ITS TOURS, agent devoyage spécialisé dans les petits groupes et lesindividuels regroupés, et son réseau de distribu-teurs ont découvert les charmes de Rocamadour,de Figeac et de la Vallée du Lot.

S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 41

Georges Vigouroux et Alain Godard honorésLe 14 juillet dernier, Monsieur Georges Vigouroux a été faitChevalier de la Légion d’Honneur. Cette prestigieuse distinc-tion récompense l’action et le dynamisme du chef d’entrepriseaux multiples facettes : celui qui a osé replanter des vignes àHauteserre et par la même relancé la notoriété de tout levignoble de Cahors jusqu’aux Etats Unis, mais également celuiqui a fait renaître le Château de Mercuès en un hôtel de Luxe4* Relais et Château. Georges Vigouroux occupe actuellementles fonctions de Vice-Président de la Chambre de Commerceet est également Président de la Commission Tourisme. Débutoctobre, c’était au tour d’Alain Godard de recevoir la légiond’honneur.

Conférence de Mark Watkins sur l’Hôtellerie RuraleLe 9 octobre à CahorsDans le cadre des journées de l’entreprise 2006, laCommission Tourisme organise une conférence-débat inti-tulée « L’hôtellerie res-tauration en milieu rural :un défi pour le Lot ». Ellesera animée par MarkWatkins, responsable ducabinet de conseil CoachOmnium, qui a récem-ment réalisé une enquêtesur l’état de l’hôtellerierurale et proposé des pistes de réflexion pour son adapta-tion aux nouvelles attentes des clientèles.

Cette rencontre dans le contexte lotois permettra unéchange riche entre les professionnels de l’hôtellerie res-tauration, les élus et les techniciens présents à cette mani-festation programmée le 9 octobre prochain à 15h00 ensalle Estival de la CCI. Cette conférence-débat est organi-sée en partenariat avec le Comité Départemental duTourisme, le Syndicat Hôtelier CPIH et l’association desLogis du Lot.

2 autres conférences sont organisées par le service tou-risme :- Formation « Les Politiques Tarifaires dans l’Hôtellerie » le

16 octobre.- Conférence « Le Plan Qualité France » le 24 octobre.

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42 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

LE COMMERCE DE DETAIL ALIMENTAIRE DANS LE DEPARTEMENT DU LOTCette étude de la CCI du Lot porte sur le commercede détail alimentaire de moins de 300 m2 et a étéréalisée dans le cadre des travaux de la commissiondépartementale d’adaptation du commerce rural.

L’enquête a été réalisée à partir du fichier desentreprises enregistrées au Registre du Commerceet des Sociétés, les résultats ayant été complétéspar les données de l’Observatoire régional du com-merce et des services (DONEO).

Consultable au Centre de Documentation

TOUTE LA FRANCHISEEdité par la Fédération française de la franchise(FFF), ce guide propose une information complètesur les enjeux qui concernent désormais plus de40 000 entreprises au niveau national (nombrede franchisés en 2006). Concrètement, l’ouvrageréunit l’ensemble des données nécessaires auxfranchisés comme aux candidats à la franchise :textes, chiffres, présentation des réseaux et ser-vices accessibles.

Consultable au Centre de Documentation

MIDI-PYRENES : LE TOP ECONOMIQUELa 19e édition du Top Economique 1 400 de Midi-Pyrénées recense l’ensemble des entreprisesrégionales qui contribuent au développementéconomique du territoire. Ce guide propose parailleurs des analyses par branche d’activité quiexpliquent les excellents résultats de l’industriede Midi-Pyrénées à l’export : ils ont progressé de10% en 2005, soit une croissance deux fois etdemi plus forte que la moyenne nationale.

Consultable au Centre de Documentation

CHAMBRE DE COMMERCEET DE L’INDUSTRIE DU LOT

LE COMMERCE

DE DÉTAIL ALIMENTAIRE

DANS LE DÉPARTEMENT DU LOT

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 43

FORMATION

M A R S - A V R I L 2 0 0 6 43

LES OUTILS DE MANAGEMENTPOUR LA PME

UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMIEn partenariat avec l’Ecole Supérieure de Commerce deToulouse, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lotorganise à partir du mois de mars 2007 une action de for-mation particulièrement adaptée aux besoins des chefsd’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints, notamment dans lesPME et TPE.Une réunion d’information s’est tenue le 20 septembre afinde présenter le contenu et le déroulement de cette formationopérationnelle dédiée au management et à la stratégie d’en-treprise dans le but d’aider les dirigeants à progresser auquotidien dans le développement de leur structure.

Contact : Christophe Dussaud, [email protected] Andrea Poterie, [email protected]

05 65 20 48 70

LA GESTION DE L’ENTREPRISEUNE FORMATION DESTINÉE

AUX DIRIGEANTS DE TPELe service Formation Emploi de la Chambre de Commerce etd’Industrie du Lot propose à compter d’octobre 2006 une forma-tion de 2 jours destinée aux dirigeants de TPE et à leurs adjoints.L’objectif de cette formation est de traiter les notions essentiellesde comptabilité générale et de gestion d’entreprise en vue defaciliter les tâches des chefs d’entreprises au quotidien et de leurpermettre de se consacrer au développement de leur structure.

30 octobre et 6 novembre 2006 (sous réserve, les dates pourront être modifiées)

à la Maison Commune Emploi Formation à FigeacLe contenu :

Les obligations légales de l’entreprise La trésorerieLe bilan et le compte de résultat L’autofinancementLe fond de roulement Le cycle d’exploitation

Ces thèmes pourront être élargis en fonction des besoins et desdemandes des participants.

Contact : Andrea Poterie, [email protected]

05 65 20 48 69

Page 44: Entreprendre 133

FORMATION

Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

Contactez-nous:

CCI Lot - Point A

Tél. 05 65 20 48 60

Le Point A de la CCI au service des entreprises

et des jeunes:• vous informe sur l’alternance :contrats de professionnalisation,

et d’apprentissage• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,

• facilite la mise en relation entre lesentreprises et les jeunes

• dispose d’une bourse de l’alternance(offres et demandes)

pourquoi pas vous?L’alternance Fonds Social Européen

Page 45: Entreprendre 133

S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 45

Pour former vos futurs vendeursdans des conditions intéressantes

Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sasection Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un pro-gramme particulièrement adapté aux missions actuellesattendues à un poste de commercial.

Rémunération minimale :de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières :Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effortde formation (suivant les cas).

Public :Jeunes de 18 à 25 ans titulaires d’un BAC toutes options (ouniveau) ou ayant suivi une première ou deuxième annéeuniversitaire.

Durée :2 ans (400 heures par an)

Fréquence :Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot.

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70.E-mail : [email protected]

DÉMARRAGE DES FORMATIONS :2 OCTOBRE 2006

Inscriptions et recrutements jusqu’au 2 janvier 2007

FORMATION

IFV SECTION APPRENTISSAGE NOUVELLE FORMATION TECHNICIEN SUPÉRIEUR DES FORCES DE VENTE

OUVERTURE LE 30 OCTOBRE

Créé en 1985 à la demande des professionnels, le réseaudes Instituts des Forces de Vente, première filière fran-çaise de formation à la vente, est aujourd’hui constituéde 62 instituts qui forment chaque année entre 1 500 et2 000 commerciaux.Ouvert dans le Lot en 1988, l’Institut des Forces de Ventes’emploie depuis 18 ans à professionnaliser les futurs ven-deurs de ses entreprises ressortissantes,afin de pallier leursdifficultés à recruter des collaborateurs commerciaux.Pour compléter son offre de formation actuelle de niveauIV avec la formation Technicien des Forces de Vente etqualifier des collaborateurs commerciaux à un niveausupérieur, l’Institut des Forces de Vente de la CCI du Lot,en partenariat avec l’IFV de la CCI du Pays de Brive, vaouvrir fin octobre la formation de Technicien Supérieurdes Forces de Vente, homologuée à niveau III (BAC+2).Cette nouvelle formation aura pour objectif de profes-sionnaliser des commerciaux opérationnels capablesde gérer un secteur de vente et de négocier à hautniveau de décision.Elle s’adressera à des demandeurs d’emploi en recon-version professionnelle et à des salariés en contrat oupériode de professionnalisation disposant préférentiel-lement d’un BAC+2 technique (BTS,DUT) ou d’un BACavec au moins trois ans d’expérience professionnelle.Enfin, cette formation diplômante se déroulera enalternance selon un rythme de 2 semaines en centre deformation et 2 semaines en entreprise.

Contact :Christophe Dussaud /Andrea Poterie 05 65 20 48 70

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46 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

CONJONCTURE

L’effet « rentrée » est l’élément dominant dela conjoncture économique départementaleen cette période de l’année avec la reprisedes fabrications dans les ateliers,la reconstitution des stocks ponctionnéspendant la trêve estivale, la préparation de la campagne de fin d’année pour les produits festifs et les cadeaux,la relocalisation de la consommation localequi retrouve ses standards habituels :

Un ensemble de facteurs qui stimulentl’activité et apportent du dynamisme.

Une rentrée qui clôture la saison touris-tique et la période des soldes d’été, dontle bilan est plutôt mitigé, jugé moyen,mais dont la teneur est au moins égalesinon supérieure à celle de régions voisinescomparables.

A ce jour, le repositionnement économiqueest réalisé avec ses principaux indicateursau vert : reprise de la croissance, reprise dela consommation des ménages, niveau d’activité, plan de charge, carnets de commandes…

A un an d’intervalle, presque tous les secteurs affichent une hausse sensible de leur niveau d’activité.

La demande est ferme, orientée à la hausse,tant dans sa composante intérieurequ’étrangère.

Les carnets de commandes se garnissent etoffrent une bonne visibilité à moyen terme.

Les capacités de production sont bien utilisées, parfois fortement sollicitées commedans l’agroalimentaire et dans tout ce quitouche à l’aéronautique et au bâtiment.

Les investissements se poursuiventet participent à l’effort d’amélioration de la productivité et de la sécurité.

Les offres d’emploi et les recrutements sontmieux positionnés et plus actifs qu’un anauparavant.

Les difficultés à trouver de la main d’œuvreimmédiatement opérationnelle et la préservation des marges, en raison de lahausse des prix de certaines matières premières et charges d’exploitation,constituent actuellement deux préoccupa-tions majeures pour nos opérateurs économiques.

Les prévisions pour les prochains mois,au-delà du caractère technique et saisonnierde la reprise, sont plutôt optimistes, car ilsemble que l’on s’inscrive dans une tendanceplus structurelle d’évolution positive.

AÉRONAUTIQUE

La production conserve un rythme sou-tenu, supérieur à celui de l’an passé àmême époque. Les capacités de produc-tion sont largement utilisées et desinvestissements ont été réalisés pour lesadapter, afin de maintenir les cadences.La sous-traitance locale est mise àcontribution et ses carnets de com-mandes sont étoffés et à même d’assu-rer le plein emploi des moyens de pro-duction au delà de cette année 2006.

MACHINES SPECIALES

La tendance de fonds est toujours favo-rable et une progression de l’activité estattendue avant la fin de l’année.L’aéronautique régionale constitue unpoint d’ancrage fortement demandeuret une référence vis à vis d’autres don-neurs d’ordres sur le marché intérieur,mais également à l’international.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les besoins de sous-traitance sontpressants, notamment pour l’aéronau-tique et ils vont en s’accroissant dans letemps. Le niveau d’activité est bon et larentrée se fait dans une perspectived’accélération de la production.Quelques tensions se manifestent surles approvisionnements en matière dedisponibilité et de coût.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

Les entreprises font état de carnets biengarnis et de perspectives bien orientéespour la fin de l’année. Les carnets de com-mandes sont régulièrement enrichis etapparaissent consistants. L’aéronautiqueet le bâtiment sont toujours des donneursd’ordres importants pour ce secteur.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

Le marché est porteur, l’ensemble desindicateurs est à la hausse et les car-nets de commandes régulièrementapprovisionnés ; ils assurent d’unebonne visibilité jusqu’à la fin de l’année.La mise en œuvre de nouveaux maté-riaux, l’évolution des technologies, lesbesoins de productivité et de sécuritédans les entreprises sont autant de fac-teurs favorables à la créativité et auxprestations d’ingénierie technique.

BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICS

BâtimentEn gros œuvre, l’activité est bien orien-tée et la rentrée se fait avec un plan decharge jugé satisfaisant. La demandepublique devrait progresser au cours desprochains mois. En second œuvre, lademande est toujours pressante et nemarque pas de signe d’essoufflement aumoins pour les prochains mois à venir.

Travaux publicsLes carnets de commandes sont satis-faisants et à même d’assurer le pleinemploi des moyens matériels ethumains de production. Des perspec-tives d’ouvertures de chantiers acces-sibles à nos entreprises locales se profi-lent et permettent une bonne visibilitéà moyen terme.

TRANSPORTS

Transport de marchandises, messageriesLa relance des fabrications et la relocalisa-tion de la consommation permettent auxtransporteurs locaux de retrouver leursmarchés traditionnels. A un an d’inter-valle, l’amélioration de la conjoncture estperceptible. Quelques hausses de tarifssont pratiquées à la révision des contratsou à la signature de nouvelles affaires,afinde minimiser l’impact du carburant surles comptes d’exploitation des entreprises.

Transports de voyageursLa reprise des transports scolairesmobilise à nouveau matériel et person-nel. Les voyages d’excursion, après laparenthèse estivale, sont à nouveauprogrammés. La diversité de l’offre, sonadaptation à tout type de clientèle ainsique le temps libre contribuent à confor-ter les carnets de commandes.

BOIS

Première transformation (scierie, parquet)La scierie remonte rapidement enniveau de production compte tenud’une demande soutenue en prove-nance des secteurs du bâtiment et dubricolage. Le renchérissement desapprovisionnements en bois bruts seconfirme et motive une revalorisationtarifaire de rentrée.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)Le plan de charge de redémarrage estjugé satisfaisant ; les carnets de com-mandes se garnissent avec la bonne

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 47

CONJONCTURE

orientation des activités de construc-tion et de rénovation. Les moyens deproduction sont bien utilisés ; le recru-tement de main d’œuvre qualifiée posetoujours problème.

FILIÈRE VIANDE

Exportation de bestiauxLa campagne d’exportation se précise,l’offre s’étoffe en quantité et qualité. Lademande des pays clients – Italie,Espagne, Portugal essentiellement – àcette époque de l’année est jugée satis-faisante. Le coût d’acheminement desanimaux est toujours élevé comptetenu du prix des carburants ; il pèsed’autant sur la marge des exportateurs.

Abattage et négoce de viandeLa consommation de viande de boucherieretrouve ses standards de rentrée. Leretour en confiance des consommateursporte ses fruits à la faveur de l’effort d’in-formation et de transparence des opéra-teurs du secteur. Cette bonne apprécia-tion bénéficie à l’ensemble des viandes,enparticulier aux viandes de volailles dont laconsommation avait fortement chuté,mais également à l’agneau et au porc.

Conserves finesL’entrée dans la campagne d’hiver mobi-lise les fabricants de conserves et platscuisinés. Ils adaptent progressivementleurs capacités de production, ainsi queles moyens humains mis à dispositiongrâce au recours habituel au personnelsaisonnier et à l’intérim. Les carnets decommandes se garnissent et leur consis-tance marque une légère avance par rap-port à l’année passée à même époque.

VIN ET BOISSONS

Vin de CahorsLa nouvelle récolte s’annonce bien enquantité et surtout en qualité.Soutenues par un effort commercialimportant les ventes se redressentsignificativement sur le marché inté-rieur et plus encore à l’international. Lesfoires aux vins proposées par la grandedistribution constituent un événementcommercial important pour la filière;elles captent l’attention du consomma-teur sur le produit vin en déclinant unassortiment accessible à tous.

Eaux embouteilléesAvec le départ des derniers touristes etle retour à des conditions climatiquesnormales, les ventes d’eaux embou-teillées fléchissent et retrouvent leurniveau normal de saison.

LAIT ET FROMAGE

Lait de vacheLa collecte, à son niveau le plus bas del’année, progresse en volume au fur et àmesure que l’on avance dans la saison.Les problèmes de prix et la rémunéra-tion des producteurs ne sont pas totale-ment résolus, mais l’assurance d’un bonécoulement de la production est prati-quement acquise.

Fromage de chèvreLa rentrée s’annonce normale et dansla continuité des précédentes, même sil’on constate au niveau national unelégère stagnation dans les ventes defromages. L’appellation « Rocamadour »renforce sa notoriété, laquelle bénéfi-cie localement à la promotion de l’en-semble des produits chèvre qui l’ac-compagnent.

TRAVAIL DU GRAIN

Fabrication d’aliments du bétailLa mise à l’engrais des animaux de bou-cherie, mais également des volailles,soutient la demande qui va en s’accrois-sant au fur et à mesure que l’on rentreplus avant dans la saison. Les profes-sionnels évaluent les besoins de fabri-cation et de livraison à un niveau com-parable à celui de l’an passé à mêmeépoque.

BiscuiterieL’effet « rentrée » se précise avec unedemande bien orientée en produits àgrignoter et à consommer entre les

repas, notamment dans les structuresscolaires. Les produits meringuésconnaissent leur baisse saisonnière dela demande, mais déjà les consultationsreprennent pour satisfaire les besoinsdes fabrications festives de fin d’année.

FRUITS ET LEGUMES

Stations fruitièresLa campagne melons est terminée ;affectée en volume par la sécheresseestivale, elle a été qualitativement satis-faisante et les opérateurs ont pu garan-tir aux producteurs un niveau de prixacceptable pendant toute la saison. Larécolte des pommes débute dans desconditions de volume et de qualitéjugées satisfaisantes. La noix poursuitsa maturation sans problèmes sani-taires majeurs ; les premières récoltes denoix fraîches vont avoir lieu sous peu.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)Les confitures bénéficient de l’effet« rentrée » mais également d’uneconjoncture qui semble s’améliorer. Lademande intérieure progresse maissurtout les ventes à l’international,notamment pour les fabrications spéci-fiques à base de fruits rouges.

Les avant produits industriels retrou-vent leur marché avec la reprise desfabrications dans l’industrie alimen-taire et la reconstitution des stocksaprès la ponction estivale. Les négocia-tions pour la fourniture d’ingrédients àdestination des productions festives defin d’année sont déjà engagées.

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ÉVOLUTION CA EN VALEUR JUIN 06 1er semestre 06 JUILLET 06 7 mois 06JUIN 05 1er semestre 05 JUILLET 05 7 mois 05

ALIMENTAIRE 3,9 1,6 3,0 1,7VIANDE 7,4 3,6 - 1,3 2,8TEXTILE / HABILLEMENT - 2,9 0,7 4,7 1,3CHAUSSURE - 0,5 - 0,3 2,4 0,3MEUBLE 2,1 0,1 - 3,0 - 0,2APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS - 8,1 - 0,5 12,4 1,5ÉLECTRONIQUE Grand public 27,0 8,8 2,3 7,7QUINCAILLERIE - 1,3 0,9 2,6 0,8BRICOLAGE 2,0 1,2 4,6 1,7LIVRE ET PAPETERIE - 3,8 - 2,1 - 2,4 - 2,2HORLOGERIE / BIJOUTERIE 5,0 3,4 5,7 3,7AUTOMOBILES NEUVES - 0,9 1,3 - 1,4 1,2AUTOMOBILES OCCASION - 4,6 - 1,2 - 7,9 - 1,7ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 3,7 2,0 1,9 2,0

Alimentaire :l’activité est dans l’ensemble satisfaisantedepuis le début de l’année 2006. Leschiffres d’affaires sont en progression. Lescommerces de viande (boucheries, char-cuteries et rayons viande de la grandedistribution) sont en hausse sur les septpremiers mois 2006 (avec cependant unelégère baisse au mois de juillet).

Equipement de la personne :Après un mois de juin maussade, lesventes dans l’habillement en juillet(mois des soldes) ont progressé par rap-port à juillet 2006, et en cumul sur septmois les chiffres d’affaires en valeur sonten augmentation (+ 1,3 %). Il faut obser-ver que les ventes de vêtements dans leshypermarchés sont en baisse et qu’ellesstagnent dans le commerce traditionnel.Les grands magasins et les succursalistesenregistrent les meilleures progressions.Chaussures : faible augmentation deschiffres d’affaires dans l’ensembledepuis le début de l’année. Avec lessoldes, le mois de juillet a été positif etpermet d’enregistrer une petite progres-sion depuis le début de 2006 (+0,3 %).

Equipement du logement :Meuble : mois de juillet 2006 en baissepar rapport à juillet 2005. Stagnation desventes sur les sept mois 2006 par rap-port aux mêmes mois 2005.Appareils ménagers : belle progressiondes chiffres en juillet qui permet aux acti-vités de ce groupe d’être en progressionsur les sept premiers mois de l’année.Electronique grand public : spectaculaireaugmentation des chiffres d’affaires.Quincaillerie bricolage : bon mois dejuillet et légère progression des affairesdepuis le début de l’année.

Autres activités :Librairie papeterie : secteur d’activité enrepli en 2006.

Dans l’ensemble, toutes activités confon-dues, le courant d’affaires a davantageprogressé dans le petit commerce quedans la grande distribution généraliste.En cumul sur sept mois, le commerce dedétail enregistre une hausse de 2,0 %.

Horlogerie bijouterie : activité satisfai-sante en juin et juillet 2006.Automobile :mois de juillet maussade pourles véhicules d’occasion et neufs. Depuis ledébut de l’année, baisse des ventes de véhi-cules d’occasion (-1,7%) et faible progres-sion des ventes de véhicules neufs (+0,2%).Ensemble du commerce de détail :Depuisle début de l’année 2006, l’activité decommerce de détail est en progression.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE 1er semestre et juillet 2006Statistiques nationalesÉvolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)

Evolution CA en valeur Juillet 06/Juillet 05 7 mois 06/ 7 mois 05Ensemble du Commerce de détail 1,9 2,0Dont petit commerce (hors automobile) - 0,5 2,5Dont grande distribution 3,2 0,9

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S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 49

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1997

1998

1999

2000

2001

2002

6 628 6 383

6 036

5 2124 569 4 275

2003

4 621

2004

4 539

2005

2006

4 138 3 927

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800900

100011001200

1998

1997

1999

2000

2001

2002

2003

416

603 585

497

530

624

2004

670

2005

662

2006

538

676

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 JUILLET

Occasions

Neufs

6 mois6 moisJanvier à Juin 05 Janvier à Juin 06

3 509 3 474

7 416 7 324

Évolution %

- 1,0

- 1,2

15,60MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au premier semestre 2006.

Une diminution de 1,0% par rapport au premier semestre 2005

(15,75 millions d’euros)

+1,9%C’est la variation annuelle

des prix à la consommations au 30 juin 2006

Elle était de 1,7% un an auparavantau 30 juin 2005

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 JUILLET

111,1MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportations lotoisesau premier semestre 2006

Une hausse de 14,9% par rapport au premier semestre 2005 (96,7 millions d’euros)

1,90MILLIARDS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entrepriseslotoises au premier semestre 2006,

déclaré pour l’assujetissement à la TVA.Un accroissement de 3,8% par rapport

au premier semestre 2005(1,83 milliards d’euros)

8,2%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 juillet 2006.Une diminution de 0,7 point

par rapport à juillet 2005 (8,9%)

15,13%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au premier trimestre 2006.

1e trimestre 2003 : 1 1831e trimestre 2006 : 1 362

INDICATEURS

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50 E N T R E P R E N D R E 1 3 3

DEMANDE D’EMPLOI

Responsable technique 133 J 1Maîtrise complète des processus de réparationet de maintenance sur des parcs de matérielsroulants (VL, PL, engins de chantiers) fixes(compresseurs, groupes éléctr. matériels pneu.,hydraul.) - Création d’ateliers, services de main-tenance complets : embauche, supervision,gestion admin. du personnel technique, miseen place de magasins de pièces détachées,Connaissance marquée du milieu pétrolier.Espagnol parlé et écrit. Anglais parlé.Utilisation courante des outils bureautiques etde GMAO.Encadrement : jusqu’à 80 personnes.Niveau de Formation : Brevet de MécanicienDiéséliste & de Dessinateur IndustrielSecteur(s) Géographique(s) Recherché(s) :France entière, Étranger.

Secrétaire comptable 133 J 2Formation BEP-CAP secrétariat et Bac procomptabilité ; 2 ans d’expérience en cabinetcomptable ; maîtrise des logiciels Sage-Coala, Ciel-Compta, Ciel-Gestion, Word, Excel,Outlook ; mobilité Lot et départements limi-trophes ; travail en équipe, sérieux et espritd’initiative.

Responsable structure touristique 133 J 317 ans d’expérience : Management (encadre-ment du personnel, organisation et pilotagede l’activité, gestion des ressourceshumaines) – Communication (création etpromotion de produits touristiques, suivi etrelances commerciales, mailings, salon dutourisme national et international) – Gestion(suivi du CA, budget prévisionnel, compte derésultats, gestion des stocks).

Métreur BTP 133 J 410 ans d’expérience en - Conception d'installa-tions (installation électrique en courants fortset faibles), définition des matériels, établisse-ment des schémas et des plans, calculs selonles normes, réalisation de systèmes de sécu-rité incendie dans les ERP ou autres - Métrés etdevis- (répondre aux appels d'offres en respec-tant toutes les données des CCTP et CCAP etpréparation des pièces demandées aux dos-siers) - Suivi d'opérations (apporter une assis-tance technique aux conducteurs de travaux,chefs de chantier ou bureaux d'études, assurerles rendez-vous de chantier ou les commis-sions de sécurité) - Domaines d'intervention :secteur tertiaire, hôpitaux, industrie, habitat.

Secrétaire comptable 133 J 5Bac STT et 1er et 2nd degrés en comptabilité,tenue informatisée des stocks, travaux dacty-lographiés, classement, courrier, archivage –connaissances logiciels Word, Excel, CIEL.

Vendeur / commercial 133 J 610 ans d’expérience, prospection clientèle pro-fessionnelle et particuliers, tenue de boutique,implantation des rayons, gestion de stock,suivi CA, management (formation apprentis) –Expérience en grande distribution, prêt à por-ter, attaché commercial, gestionnaire com-mercial – CAP Vente / Commerce.

Négociatrice immobilière / Bilingue anglais 133 J 7Plus de 15 ans d’expérience commerciale, ser-vice à la clientèle haut niveau, marketing(analyse de marché, ciblage, création demédia publicitaire), connaissance de nom-breux marchés internationaux, négociationde contrats internationaux – Expérience pro-fessionnelle : chaînes hôtelières de Californie.

Magasinier / Vendeur 133 J 8Inventaire, approvisionnement, contrôle,stockage et rangement du magasin – conseilet vente aux entreprises, artisans et particu-liers, prise de commandes, établissementbons de commandes, livraison des com-mandes. Expérience professionnelle : pein-ture et bâtiment.

Conducteur Poids lourds 133 J 9Permis A, B, C, FIMO.

Gestionnaire RH 133 J 10Gestion administrative du personnel (décla-rations, contrats de travail, visites médi-cales…) - Appui législatif des opérationnels(code du travail, accords internes, conventioncollective) - Saisie et contrôle des élémentsde salaires, traitement des réclamations paie- Elaboration et suivi des dossiers 1% loge-ment, mobilité, prévoyance et fongecif -Traitement des procédures disciplinaires -Relations avec les organismes sociaux, I.T,préfectures, I.R.P - Préparation des réunionsavec les I.R.P, actualisation des tableaux debord - Maîtrise des logiciels de bureautique :Excel, Word, Lotus Note, Hypervision et outilsinternet - Formation : maîtrise AES mentionadministration générale - Expérience profes-sionnelle : sociétés de service

TRAVAIL / PRODUCTIVITE 133 J 11Double compétence ergonomie et organisa-tion du travail, 37 ans, 10 ans d’expériencedans tous secteurs d’activité,TPE, PME-PMI etgrands groupes. Evaluation des risques pro-fessionnels - Diagnostic et amélioration desconditions de travail (postures, bruit, chargephysique, stress, etc.) Maintien dans l’emploide salariés handicapés, Assistance à laconception, Implantation des locaux,Amélioration de l’efficacité et gains de pro-ductivité.

Chauffeur-livreur/manutentionnaire 133 J 12Agent de distribution (tri, organisation,livrai-son), employé de chaîne ( préparation descommandes, entretien). Travail d’équipe ouautonome avec le respect des différentesnormes imposées. Bonne adaptation, trèsmotivé et une envie certaine pour réussir.Formation : Niveau bac Génie Mécanique.Expérience professionnelle : Employé despostes, Employé de chaîne.

Chargée de relation publiques / Assistantecommerciale 133 J 1315 ans d’expérience – Prospection, relationsclients grands comptes, promotion d’images,conception, organisation et réalisation d’en-quêtes de satisfaction, élaboration de pla-quettes, exploitation de bases de données,préparation d’expositions et salons

Cuisinier - Chef cuisinier cuisine collective /Formateur 133 J 1420 ans d’expérience dans la restauration – 5 ansd’expérience en tant que formateur – 1 an d’ex-périence en tant qu’économe en collectivité

Directeur Agence intérim 133 J 1525 ans d’expérience en Intérim : développe-ment commercial, management, gestion,ressources humaines, droit social

Secrétaire de Direction 133 J 16Plus de 20 ans d’expérience – intéressée éga-lement par CDD ou remplacement

Menuisier (second œuvre bâtiment) 133 J 17Plus de 20 ans dans la rénovation et l’aména-gement d’intérieur - (aménagement de cui-sine, salle d’eau, placard, cloison, peinture,réalisation de plan en 3D...) et plus particuliè-rement tout ce qui se rapporte au bois et àl’espace intérieur de l’habitat du particulier.

Assistante de direction 133 J 18Autonome et dynamique, bon relationnel, 18ans d’expérience en secrétariat, notion compta.et paye, informatique, infographie, chercheposte sur Cahors, Prayssac ou Puy-l’Evêque.

Assistante commerciale/marketing 133 E 1Gestion commerciale, suivi clientèle, gestionadministrative. Mise en place et gestion de lacommunication, de la stratégie commerciale etmarketing. Marketing stratégique et opération-nel. Formation : Maîtrise en Sciences de Gestion(bac+4) suivi d’un Master Marketing (bac+5).

Secrétaire 133 E 2Assure les tâches de secrétariat (courrier,frappe etmise en forme de documents), gestion des agen-das et des déplacements, organisation de mani-festations, prise de rendez-vous, suivi de dossiers,gestion du standard. Bureautique :pack Office.

Comptable assistant 133 E 3Réalisation de l’ensemble de la comptabilité del’entreprise (bilan, déclarations, assurances, fac-turation…). Gestion du secrétariat, suivi admi-nistratif des activités. Formation : niveau DECF(Diplôme d’Etude Comptable et Financière).Expérience professionnelle : immobilier, étude,grands magasins spécialisés.

PETITES ANNONCES

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI :Carine Souquet

Tél. 05 65 20 48 66Jérôme Serier

Tél. 05 65 20 48 67Candidature (lettre de motivation et CV)

à adresser S/Réf C/ECCI à :

CCI du Lot - Pôle Emploi/RH107, Quai Cavaignac BP 79 46002 CAHORS cedex 9

[email protected]

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PETITES ANNONCES

Assistant de gestion 133 E 4Administration commerciale (devis, suivi deslivraisons, facturation, gestion clientèle et ges-tion des stocks, relance et gestion des litiges).Réalise la comptabilité client et fournisseur.Assure le secrétariat (standard, accueil desclients, courrier, classement et les tâches admi-nistratives). Formation : BTS assistant de ges-tion. Bureautique : maîtrise des logiciels Word,Excel, Access, Sage, Outlook, Publisher, G.P.A.O.

Commercial 133 E 5Développement du portefeuille de clients,recherche de prospects (professionnels etparticuliers). Technico-commercial : réalise lemétrage, conseille la clientèle pour l’agence-ment et les matériaux. Expérience profes-sionnelle confirmée dans les secteurs d’acti-vités : ébénisterie, agencement cuisines etbains, menuiseries.

Agent d’accueil (tourisme),réceptionniste, agent de voyage,chargé de mission tourisme. 133 E 6Conception, commercialisation, promotion deproduits touristiques, accueil de la clientèlepar téléphone et au comptoir, élaboration dedevis, secrétariat, connaissance en manage-ment stratégique, analyse financière, gestionhôtelière et de la restauration, maîtrise dulogiciel AMADEUS, des outils de bureautique(Pack office) et Internet. Formation : BTSVentes et Productions touristiques et LicenceIUP Management des EquipementsTouristiques. Expérience : Stage en agence devoyage : vente et service groupes, service pro-motion/communication du ComitéDépartemental du Tourisme du Lot.

OFFRE D’EMPLOI

Employé(e)s polyvalent(e)s - Vente (tempspartiels).

Préparateur(trice)- Cuiseur (diplôme nonexigé mais sensibilité à la cuisson).

Adjoint(e) de Direction avec expérience simi-laire dans commerce de type alimentairepour l’ouverture d’un commerce PainsViennoiseries Traiteur Pâtisserie. Contrat :CDI. Lieux de travail : CAHORS.

Responsable Communication et Marketing(H/F) pour une société spécialisée dans laconception et la réalisation de points deventes « produits régionaux ». Expériencesouhaitée. CDI. Poste basé dans le Nord duLot, déplacements nationaux fréquents.

VENTES & LOCATIONS

PEPINIERE GENERALE 133 V 1( jardinerie, gros, demi-gros et détail)A vendre, département du Lot, proximité deCahors, activité d'exploitation de pépinièregénérale (jardinerie, gros, demi-gros et détail)

- terrains, bâtiments, matériel et fonds decommerce - 5 à 10 salariés suivant saison. Bonemplacement en bordure de route, références,excellente notoriété, clientèle locale fidéliséede collectivités, artisans paysagistes et parti-culiers ; expédition en gros sur le grand Sud dela France. Possibilité de développement ;accom-pagnement du repreneur prévu. Conviendrait àprofessionnel du secteur souhaitant s'investir etdisposant d'une capacité financière en rapportavec la valeur de l'entreprise. Conditions de ces-sion et prix à débattre.

PRËT A PORTER FEMININ 133 V 2A vendre fonds de commerce de prêt à porterdans rue principale ville nord du Lot (3 500habitants) – Très bon emplacement – Locauxneufs – 3 vitrines – Surface de vente 50 m2.

SOUILLAC BAIL COMMERCIAL 133 V 3A céder bail commercial (tous commercessauf nuisances) à Souillac – Local commercialde 100 m2 avec réserve de 50 m2 -Emplacement exceptionnel : place du mar-ché en centre-ville.

PRAYSSAC LOCAL PROFESSIONNEL 133 V 4A louer à Prayssac local professionnel de85 m2 en rez de chaussée et 85 m2 à l’étage –2 entrées, 2 vitrines – Loyer à débattre – Bailprécaire ou bail 3, 6, 9.

PRAYSSAC PRODUITS REGIONAUX, VINS,PLATS A EMPORTER 133 V 5Dans Prayssac centre-ville à vendre fonds decommerce de produits régionaux, vins, plats àemporter – Emplacement N°1 – Local climatisé– Avec ou sans licence IV – Terrasse et parking.

LOCAL COMMERCIAL 133 V 6Local commercial dans centre-ville(10 000 habitants) sur boulevard commerçant- Facilité de stationnement - Surface 100 m2 - 2vitrines de 4 m chacune - Travaux de moderni-sation récents - Bail spécialisé - Actuellementarts de la table, liste de mariage, décoration,cadeaux avec possibilité vente appareils élec-troménagers, tapisserie, meubles et ameuble-ments, articles de Paris, fleurs ainsi que toutesles activités annexes et connexes.

BIJOUTERIE FANTAISIE, CADEAUX 133 V 7A vendre fonds de commerce de bijouteriefantaisie, cadeaux artisanaux dans ville de20 000 habitants - Situation idéale encentre ville touristique - Surface de vente20 m2 avec 4 m2 de réserve - Petit loyer -Activités ciblées - Pas ou peu de concurrence- Relais colis.

NORD DU LOT BOUCHERIE CHARCUTERIE 133 V 8Dans ville de 3 500 habitants du nord du Lot(pôle commercial très dynamique) à céderfonds de commerce de boucherie charcuterie.

BIARS-SUR-CERE STATION DE LAVAGE 133 V 9A vendre station de lavage autos/motos situéà Biars sur Cère sur axe Biars - Beaulieu - 2pistes de lavage couvertes - 1 aire d'aspirateur- Equipements de qualité - Local technique -Possibilité d'aménagements complémen-taires (piste, portique).

SAINT-CERE PRET A PORTER FEMININ 133 V 10Fonds de commerce de prêt-à-porter féminin àSaint Céré - Emplacement de 1er ordre - Rue prin-cipale de Saint-Céré - Magasin de 50 m2 avecréserves - Bon état - Loyer mensuel 344,69 euros.

SAINT-CERE LOCAL INDUSTRIEL OU COMMERCIAL 133 V 11A louer local industriel ou commercial ou àusage d’entrepôt à Saint-Céré situé encentre-ville – Surface 217 m2 + 2 garages +parking - Local situé dans cour fermée.

PUY-L’EVEQUE LOCAL COMMERCIAL 133 V 12A louer à Puy L’Evêque dans la Grand’rue (ruecommerçante) et dans immeuble rénové unlocal commercial de 44,50 m2 refait à neuf-Disponible en décembre 2006.Pour tout contact, s’adresser à la Mairie dePuy L’Evêque Tél. 05 65 30 81 45

EQUIPEMENT DE LA MAISON (ELECTROMENA-GER, DECORATION, CHAUFFAGE,..) 133 V 13Cause retraite affaire à céder située dans unpôle commercial dynamique dans le nord duLot avec gros potentiel clientèle - Bon empla-cement - Surface de vente 1 000 m2 avec par-king privé, réserve et bureau (350 m2) -Agencement magasin en bon état - Chiffred’affaires intéressant .

NORD DU LOT BOUCHERIE CHARCUTERIE ALIMENTATION 133 V 14A vendre fonds de commerce de boucherie char-cuterie alimentation dans village touristique de324 habitants (nord du Lot). Chiffre d'affaires enprogression - Ventes en magasin, tournées etmarchés (3 jours /semaine) - Laboratoire auxnormes - magasin équipé bon état (alimenta-tion, vitrine réfrigérée, balance, caisse...) - Bonemplacement en centre du village -Conviendrait à un couple de professionnels.

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41

Dans le cadre du dispositif Transmission/Reprise, la Chambre de Commerce etd’Industrie du Lot édite un catalogue d’af-faires à céder dans le département(annonces gratuites) à l’attention des can-didats à la reprise de commerces.

Votre entreprise sur

InternetLa CCI vous propose le pré-enregistrement

du nom de domaine en .fr pour vous permettre

de mieux communiquercontact à la CCI : Centre de Formalité des EntreprisesTél. 05 65 20 35 11e-mail : [email protected] AFNIC

S E P T E M B R E - O C T O B R E 2 0 0 6 51

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