Entreprendre 129

52
Janvier | Février 2006 129 PHOTO : LE COMMERCE S’ADAPTE À L’IMAGE NUMÉRIQUE

description

Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

Transcript of Entreprendre 129

Page 1: Entreprendre 129

Janvier | Février 2006

N° 129

PHOTO : LE COMMERCE S’ADAPTE À L’IMAGE NUMÉRIQUE

Page 2: Entreprendre 129

2 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

CabinetThierry Cubaynes

Toutes Assurances - Placements - Retraite

Une somme de compétences

Depuis 10 ans au service des professionnelsTéléphone: 05 65 22 22 84 - Fax: 05 65 22 22 90

52 rue Pèlegri - BP 107 - 46002 Cahors Cedex E.mail : [email protected]

Sylvie SERINRisques du particulierGestion sinistresComptabilité

Marina TREMOULETAssistante commercialeProduits financiersPrévoyance

Thierry CUBAYNESRisques professionnelsGestion de patrimoineAssurance vie

www.lot.cci.fr

Le Lot économique sur le net

• Annuaire des sites web d’entrepriseslotoises

• Les services et reprise d’entreprises• Offres de formation• Les études et annuaires disponibles• Demande de listes d’entreprises• Dossiers d’Entreprendre

Page 3: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 3

Vers undeuxièmesouffle ?Le tournant du siècle a mar-

qué la fin d’un cycleexceptionnel pour l’éco-

nomie lotoise et nous avonssouvent observé dans ce magazine les effets d’un ralentisse-ment d’autant plus prégnant qu’il succédait à une certaineeuphorie. Il faut rappeler en effet que la décennie 90, avec sesévolutions fulgurantes, a pulvérisé tous les records. Jamaisdepuis le lent rétablissement d’après-guerre le Lot n’avaitconnu un tel développement. Plusieurs facteurs ont contribuéà ce bond en avant : les grands travaux comme l’autoroute, laforte poussée de secteurs largement représentés, aéronau-tique et agroalimentaire notamment, le professionnalisme deplus en plus efficient de l’activité touristique, etc.

L’évolution de l’emploi subit naturellement les effets de cestendances mais l’étude que nous publions dans cette éditionmontre que le département reste créateur d’emplois mêmesi le rythme a baissé dans plusieurs secteurs. Le contextenational, la conjoncture internationale imprègnent à l’évi-dence toutes les tendances économiques mais une caracté-ristique particulière influence fortement les statistiqueslotoises : son attractivité. Le solde migratoire, largementpositif depuis une vingtaine d’années, a vu encore sonrythme s’accroître avec le nouveau millénaire puisque lenombre de nouveaux arrivants a pratiquement doublé enmoyenne annuelle. Et comme il ne s’agit plus en majorité deretraités comme ce fut le cas dans un premier temps, lapopulation en demande d’activité augmente. Excellent pourla vitalité lotoise, cet apport de sang neuf pose cependant leproblème de l’adéquation entre l’offre et la demande d’em-ploi. Ces nouveaux arrivants ne semblent pas venir hélascombler le déficit de main d’œuvre que connaissent des sec-teurs comme l’hôtellerie-restauration, le gros-œuvre du bâti-ment, la métallurgie ou les transports. Cette distorsion pré-occupante entre le profil des demandeurs et l’emploidisponible est désormais un grand défi. Le Lot en tout cas vadevoir développer l’emploi marchand pour le relever, trou-ver un deuxième souffle permettant de renouer avec lescroissances de la précédente décennie.

En cette période de vœux nous formerons celui d’une prisede conscience de tous les décideurs lotois afin de s’adapterà tous les mouvements qui inéluctablement s’imposent ànous. A toutes les lectrices, tous les lecteurs et à leursfamilles, je souhaite aussi présenter des vœux de réussite etde bonheur personnel.

Jean-Pierre Lagane

Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIEREmploi : Comment le Lot relève les défis

14-23 ENTREPRISES

14-15 MambertLe « Fer de lance » du Lot

16-17 Pépinières JarrigeAu bonheur des jardiniers

18-19 Orthopédie CostesLe petit appareillage orthopédique sur mesure

20-21 SafaraidEt voguent les navires

22-23 Jean-Paul Marty, Président du GalecL’air des cimes et les pieds sur terre

24-37 ENJEUX

24-27 PhotoLe commerce s’adapte à l’image numérique

29 Experts comptables du LotLes gardiens de votre sérénité

30-31 ÉnergiesAllégez vos factures

33-35 Chasse privéeLes nouvelles cartouches des chasses commerciales

36 Saison touristique 2005Premiers bilans positifs

38-50 L’ACTUALITÉ EN BREF

38-40 Repères Éco

41 Commerce

42 Tourisme

43-45 Formation

46-48 Conjoncture

49 Indicateurs

50 Petites annonces

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de PressePhotos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

Page 4: Entreprendre 129

Les prochaines vagues de départ à la retraite devraient faciliter l’embauche des jeuneset des nouveaux habitants du Lot.

En 2005, le nombre de demandeurs d’emplois s’est établi à son niveau le plus bas.

Plusieurs filières importantes du département rencontrent des problèmes de recrutement.

Le Lot n’a jamais cessé de créer des emplois au cours des 25 dernières années.

4 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

DOSSIER EMPLOI

EMPLOI : COMREL

Page 5: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 5

Le département du Lot n’en finitpas de séduire et gagne chaqueannée un bon millier de nouveauxhabitants, dont une part impor-tante d’actifs. Cette bonne nouvellene va pas sans poser quelques pro-blèmes à l’économie lotoise.Comment accroître l’offre d’em-plois globale dans des proportionsanalogues ? Comment faire coïnci-der les besoins essentiels d’un tissuéconomique semi-rural avec descompétences venues d’ailleurs ?Comment anticiper sur l’avenirproche, marqué par d’importantsdéparts à la retraite, en favorisantl’implantation de services et demétiers porteurs ?

Il s’agit de quelques uns des défisque doivent relever les forces vivesde l’économie lotoise : la pérennité

de nombreuses entreprises et desecteurs entiers, qui rencontrentparadoxalement d’importantesdifficultés à recruter, en dépend.

En résumé, les responsablesd’entreprise s’accordent pourreconnaître que les nouvellescompétences qu’accueille ledépartement ne correspondentpas aux postes des nombreuxlotois qui quitteront la vie activeau cours des prochaines années.De là à dire que le principal défipour l’économie lotoise n’est pasla création d’emplois, mais lerecrutement… il n’y a qu’un pasque les entreprises les plus dyna-miques n’ont pas hésité à fran-chir, en se recentrant sur les sec-teurs d’activité qui enregistrentles plus fortes croissances.

DOSSIER EMPLOI

MMENT LE LOT ÈVE LES DÉFIS

Ces 25 dernières années, le Lot n’a jamais cessé de créer desemplois. Le nouveau problème, depuis 1999, est que lenombre de créations devrait être bien supérieur pour s’ali-gner sur le nombre toujours croissant de nouveaux arrivants.Les départs à la retraite de plusieurs milliers de lotois aucours de la prochaine décennie apporteront-ils une solution ?

Page 6: Entreprendre 129

6 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

D’un point de vue statistique, le constatest clair : au cours des 25 dernières annéesle Lot n’a jamais cessé de créer desemplois. La population active du départe-ment est ainsi passée de 57 468 personnesen 1990 à 62 421 en 2003. De fait, le pre-mier problème du Lot ne concerne pas lacréation d’emplois, mais plutôt sa capacitéà en créer autant qu’il accueille de nou-veaux habitants. Car si 5 000 emplois ontbien été créés en 25 ans, le département adans le même temps vu sa populationtotale progresser de plus de 8 200 habi-tants. Et l’importance des flux migratoiress’est encore amplifiée au cours des deuxdernières années.

Deux chiffres, issus des statistiques del’Insee, suffisent à mesurer ce décalagegrandissant : entre 1990 et 1999, enmoyenne, le département recensaitchaque année 473 habitants supplé-mentaires (venus d’ailleurs, pour la plu-part) tandis que, dans le même temps, lesecteur privé créait 535 postes.

DE NOMBREUX ATOUT

DOSSIER EMPLOI

En matière d’emploi, le Lot bénéficie d’une donne très favorable, dont trois décennies de progressionpour la population active et une bonne intégration au pôle aéronautique. Reste à bien jouer ces atouts,dans un contexte où le département doit à la fois développer de nouveaux métiers, gérer les vagues dedéparts en retraite et intégrer un nombre toujours croissant de nouveaux arrivants. Panorama.

Bonne surprise : jamais depuis 1996, le nombre de demandeurs d’emploi n’avait été aussi bas que l’an dernier.

Le secteur tertiaire, qui représente déjà près des deux tiers des emplois salariés, reste le premier créateur denouveaux emplois.

Qui veut embaucher ?En 2005, les secteurs qui ont déposéle plus d’offres d’emploi à l’ANPEétaient les suivants :

1. Le service aux entreprises : 28 % 2. L’hôtellerie-restauration : 12,5 %.3. La santé et action sociale : 8,5 %.4. Le commerce de détail : 6,9 %.5. Le commerce de gros : 6,6 %.6. Le bâtiment : 5,6 %.

Page 7: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 7

A l’évidence, le flux des arrivants trou-vait alors à s’intégrer correctement dansle tissu économique.

Depuis 1999, la tendance s’est inversée :chaque année, le Lot compte enmoyenne plus de 1 000 habitants sup-plémentaires mais le nombre de postescréés plafonne, de son côté, à 700. Telquel, ce déficit pourrait laisser imaginerque le différentiel entre la ressource encompétences et la capacité de son inté-gration au sein des entreprises va inexo-

TS ET PEU DE « TÊTES »

DOSSIER EMPLOI

rablement se creuser. Dans les faits, cetteanalyse doit être pondérée par les évo-lutions très contrastées de l’emploi ausein des différents secteurs d’activité.

L’emploi et les branches

Si l’on observe de façon plus détaillée lesprincipales branches d’activité, on constatetout d’abord que l’industrie plafonne autourde 8 000 salariés et ne laisse pas apparaîtredes gisements d’emplois importants.

Le secteur de la construction, de soncôté, progresse très régulièrementdepuis 1996, et présente même unesérieuse accélération en 2003 et 2004.Un phénomène qui induit la créationd’environ 300 emplois en deux ans.

L’analyse de l’ANPEL’Agence Nationale pour l’Emploi comptedeux agences dans le Lot : Cahors etFigeac. La dernière dessert le chef-lieu etson arrondissement, mais aussi celui deGourdon, via son antenne basée àSouillac. En gros, les statistiques indi-quent qu’entre 30 et 35 % des offresd’emploi sont traitées par l’ANPE.

« En catégorie 1 (NDLR : personne libreimmédiatement, pour occuper un emploidurable et à temps complet), les demandesprésentent une baisse de 7,9 % par rapportau même mois de l’an passé, expliqueRoger Itier, responsable interdépartemen-tal de l’ANPE. De leur côté, les offres sontmesurées en augmentation de 4,2 % maiselles concernent surtout des contrats àdurée déterminée pour 3 à 6 mois : ces der-niers sont en croissance de 18,6 % tandisque le nombre des CDI chute de 7 % ».

Observateur privilégié des mouve-ments offres-demandes, l’organismeidentifie sans surprise les secteurs depénurie : les métiers du gros-œuvrebâtiment, l’hôtellerie-restauration, lamécanique générale. Sur ces activités,entre 500 et 600 offres restent sansréponse, en dépit du succès récent del’apprentissage : il est en hausse de20 % dans le département, ce qui auto-rise quelques espoirs pour demain.

Les demandes émanant des femmessont concentrées sur trois domaines : leservice aux personnes, le tertiaire, lecommerce. Elles éprouvent davantagede difficultés à s’insérer, et constituentla majorité des demandeurs d’emploi àtemps partiel inscrits de longue date(plus de douze mois).

Casino d’Alvignac, 50embauches en 2005Pour le Casino d’Alvignac, inauguré enmars 2004, l’année 2005 a marqué unesérieuse accélération : ouverture d’unesalle pour le black-jack et la rouletteanglaise,arrivée de nouvelles machinesà sous, agrandissement du restaurant,création d’une salle d’animation, dou-blement de capacité pour l’hôtel. Si l’onajoute à cette expansion programméele remplacement de nombreux profes-sionnels ne pouvant s’adapter auxcontraintes (travail le week-end, la nuit,les jours fériés), pas moins de52 contrats de travail ont été signés cou-rant 2005 : des croupiers pour les diffé-rents jeux de table, des technicienspour les machines à sous,des employéspour la partie restauration et hôtellerie.

Recrutés localement par le biais del’ANPE ou par voie de presse, en CDIou CDD, ces recrues ont bénéficiéd’une formation préalable. Par la voixde sa directrice, (prénom ?) Chartron,la société gestionnaire du Casinod’Alvignac envisage de compléterl’opération en 2006, afin de pourvoiraux postes de contrôles aux entréesde l’établissement de jeux. En rythmede croisière, les prévisions d’effectifss’élèvent autour de 55 salariés.

Roger Itier, responsable interdépartemental de l’ANPE.

Page 8: Entreprendre 129

8 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Très dynamique entre 1995 et 2002,progressant alors de 730 nouveauxemplois par an, le secteur tertiaire s’estlégèrement essoufflé, avec seulement474 postes créés au cours des deuxdernières années. Les services auxentreprises et aux personnes, quiconstituent également un vivier impor-tant pour l’emploi salarié, sont en pertede vitesse.

Le taux de chômage évolue quant à luidans une fourchette comprise entre 8,5et 9 %. Il se situe en position intermé-diaire entre les chiffres présentés par les

départements ruraux et agricoles,comme l’Aveyron ou le Gers, et ceuxqui sont plus industrialisés ou plus urba-nisés, à l’instar du Tarn, du Tarn-et-Garonne ou de la Haute-Garonne. Lerésultat du Lot est ainsi inférieur d’unpoint à la moyenne régionale de Midi-Pyrénées, mais cette différence favo-rable tend à s’amenuiser au cours desans. Selon les analystes, c’est l’évolutionde la pyramide des âges qui devrait fairebaisser mécaniquement ce taux dans lesprochaines années. Les départs massifsen retraite, résumés par l’appellation «papy-boom », sont censés libérer desplaces dans les entreprises. Cette réalitéstatistique ne doit pourtant pas conduireà un optimisme béât : d’une part, lesdéparts en retraite ne seront peut êtrepas générateurs d’autant d’embauches ;d’autre part ces départs sont déjà com-pensés par l’arrivée tout aussi massivede néo-Lotois.

Mythes et réalités du « papy-boom »

Nous y sommes donc : la vague desnaissances intervenues juste après laLibération viendrait libérer, à l’échelle

de la France, des millions d’emplois aucours de la prochaine décennie. Entre2006 et 2015, au plan national, ce sonten moyenne 630 000 salariés du secteurprivé et de la fonction publique quiachèveront chaque année leur carrière.

Atelys,15 recrutements en janvierLe centre d’appels téléphoniques Atelys, à Figeac,est opérationnel depuis quatre ans. Il est l’un descinq sites appartenant au groupe toulousainAkerys qui propose de la gestion de patrimoinedéfiscalisé à une clientèle d’investisseurs poten-tiels répartis dans toute la France. Par téléphone,les téléacteurs doivent prendre contact avec cesderniers et leur proposer un rendez-vous avec lescommerciaux. Au départ, l’entreprise figeacoisea connu beaucoup de turn-over chez son per-sonnel du fait d’un travail stressant.

Depuis son arrivée en octobre dernier, le nou-veau directeur Pascal Lata n’a qu’un objectif :développer l’affaire et fidéliser ses salariés. Il aaujourd’hui retrouvé le niveau des 35 per-sonnes, et poursuit l’opération : « Nous allonsatteindre rapidement l’effectif de 60 téléac-teurs », précise-t-il. Déjà courant janvier, unequinzaine de personnes ont été recrutées.L’ANPE les a d’abord sélectionnées sur desoutils de simulation, des jeux de rôles, avantl’entretien de validation face au dirigeant. Lescandidats, venus de tout le Lot et du Cantalproche, présentent des profils fort variés :

jeunes en premier emploi, mères de famillesouhaitant aménager leur temps « à la carte »,salariés à temps partiel qui cherchent un com-plément d’activité, chômeurs de l’industrie,même des personnes à mobilité réduite.Bientôt, M. Lata espère contacter des étudiantsde l’IUT et leur proposer quelques postes.

Les qualités recherchées sont de pouvoir s’expri-mer facilement face à des médecins et avocats,et savoir gérer son stress. Les contrats sont desCDI de 20 heures par semaine, avec possibilitéd’étendre la plage horaire par paliers. Les recruesne sont lâchées sur le plateau opérationnelqu’au terme d’un coaching intensif sur un mois.

Gros plan :les mesures pour l’emploiAlain Bonhomme, directeur départementaldu Travail, de l’Emploi et de la FormationProfessionnelle, considère que le Lot pré-sente une situation « plutôt préservée, avecun taux de chômage assez bas par rapport àdes départements comparables ». Le repré-sentant des services de l’Etat met en avantles marchés porteurs de l’aéronautique et dela mécanique, mais aussi le bon maillageterritorial et la diversité des PME-PMI.Mais il faut faire mieux et plus, anticiper surl’avenir : c’est pourquoi le Gouvernementmultiplie les dispositifs pour soutenir l’em-ploi, grande priorité nationale. Le Plan deCohésion sociale et le Plan d’urgence pourl’Emploi ont induit tout un éventail demesures destinées à aider le demandeur etdébloquer l’acte d’embauche grâce à desfacilités réservées à l’employeur. Voiciquelques contrats nouvellement mis enplace par l’Etat :• Le contrat de professionnalisation rem-

place les anciens contrats en alternance. Ilrépond aux demandeurs qui souhaitenttravailler tout en accédant à une qualifi-cation reconnue.

• Le Contrat d’Initiative Emploi (CIE)s’adresse aux demandeurs rencontrantdes difficultés importantes pour retrou-ver un poste dans le secteur marchand.

• Le Contrat d’Accompagnement dansl’Emploi (CAE) intéresse le même publicmais dans le secteur non marchand : col-lectivités territoriales, associations, etc.

• Le Contrat Insertion-Revenu Minimumd’Activité (CI-RMA) est réservé aux bénéfi-ciaires du RMI, de l’ASS (AllocationSpécifique et de Solidarité), de l’API(Allocation Parent Isolé) ou de l’AAH(Allocation Adulte Handicapé) qui veulenttravailler dans le secteur marchand.

• Le Contrat d’Avenir (CA), proche du précé-dent, est en place pour le secteur nonmarchand.

• Le Contrat Nouvelles Embauches (CNE)facilite le recrutement dans les petitesentreprises de 20 salariés au plus. Pendantles deux premières années, il obéit à desrègles de rupture aménagées.

Les champions lotois du recrutementNombre d’entreprises lotoises ont utilisé les ser-vices de l’ANPE pour offrir des emplois dans lecourant de l’année 2005 et au début 2006. Aurang des plus performantes, citons :

• Figeac-Aéro, 40 recrutements avec formations.• Le Casino d’Alvignac, 52 contrats de travail.• Le centre d’appels téléphoniques Atelys à Figeac,

une trentaine de recrutements avec formation.• Le magasin Casino de Cahors (réouverture), une

vingtaine de salariés.

Pascal Lata, directeur de l’entreprise.

Page 9: Entreprendre 129

Le pic du phénomène est attendu pour2009, année durant laquelle ils seront750 000 à quitter les entreprises. Unphénomène démographique d’une rareampleur, que la France n’avait plusconnu depuis les années soixante.

Pour autant, il pourrait bien s’agird’une « fausse » bonne nouvelle. Onconsidère en effet que, pour faire faceà cette situation, la France (et le Lot)exigeront des emplois « très » ou, à l’in-verse « très peu » qualifiés. Le marchéde l’emploi demandera aussi bien desmédecins que des agents d’entretien,des ingénieurs que des VRP, ou desaides-soignants que des techniciens.Certaines professions risquent parailleurs de souffrir de pénuries pourd’autres raisons : salaires bas (entre-tien, garde d’enfant), contraintes fortes(restauration, VRP, infirmières), imagedévalorisée (manutention, bâtiment).Quant aux cadres intermédiaires, auxtechniciens qualifiés, ils devront êtrede plus en plus polyvalents et demieux en mieux formés pour retenirl’attention des entreprises.

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 9

Ces entreprises qui peinent à recruterDepuis plusieurs années, certains métiersidentifiés comme pénibles sont peu prisés parles demandeurs d’emplois. C’est le cas du bâti-ment en général, surtout du « gros œuvre ».Les dirigeants de ces entreprises éprouvent lespires difficultés à recruter, alors que leur plande charge est bien fourni.

Dans la charpente métallique, l’embauche estl’obstacle majeur rencontré par les chefs d’en-treprises. « Le métier s’apprend sur le terrain, iln’y a pas d’école pour cela. Fait révélateur, nousne recevons pas deux demandes d’emploi paran. Faudra-t-il faire entrer des étrangers ? »s’interroge Dominique Tanié.Même constat pour l’entreprise Mambert, quiconfie dans ce numéro (voir page 14) qu’elle nereçoit plus guère de candidatures spontanées.Le menuisier Luc Delnaud estime que la seulesolution serait de « redonner aux jeunes le goûtde la belle ouvrage et la fierté de réaliser despièces respectables ». Une fierté qui attire dansle domaine particulier de la taille de pierre etrestauration : l’entreprise Rodrigues-Bizeulforme elle même des jeunes jusqu’au plushaut niveau de qualification. De son côté, leresponsable de l’entreprise Matière, quiconstruit des ponts métalliques à Bagnacexpose les mêmes difficultés à recruter « endépit de salaires corrects ».

Dans le secteur de la mécanique, Jean-MarieBourrel tient le même langage :« Comment inté-resser les jeunes à nos métiers,dans des régions unpeu isolées et en milieu rural ? ». Des difficultés

que connaît également l’entreprise T.P.Télec, où ilfaut manier de lourdes tronçonneuses à lon-gueur de journée. « Quand un professionnel s’enva, on a vraiment du mal à le remplacer », confieson responsable. Un discours que tient aussiDenis Duplouy, charpentier-couvreur : « Dans unmétier comme la découpe et la pose des lauzes àl’ancienne, il faut compter trois ans de pratiqueavant de lancer le jeune ouvrier sur un chantier. Ilfaut savoir surprendre les jeunes de 18 ans en leurproposant une activité peu banale ».

Concernant ces différents contrats, l’em-ployeur ou le demandeur peuvent s’adresser :- à l’ANPE : tél. 0811 550 182.- à la Direction Départementale du Travail,

de l’Emploi et de la FormationProfessionnelle : tél. 05 65 20 31 15.

Les grands chantiers de l’Etatannoncés pour 2006 :• Le développement des services à la per-

sonne, qui représentent un fort gisementd’emplois.

• Le suivi mensuel des demandeurs d’em-plois via les ANPE.

• Le plan senior aménageant la fin de car-rière avec possibilité de tutorats, etc.

• La mise en place du CIVIS, contrat d’inser-tion dans la vie sociale accompagnant lesjeunes de 16 à 25 ans.

• L’instauration du PACTE, contrat d’appren-tissage réservé au secteur public.

• Le CESU, nouveau chèque emploi-serviceuniversel.

• Le chèque TPE, réservé aux petites entre-prises, qui vaut bulletin de salaire.

Informations :www.pme.gouv.fr ou 0810 123 573

L’entreprise Rodrigues-Bizeul forme elle-même ses nouvelles recrues.

Jean-Marie Bourrel dirige l’entreprise de mécanique Bourrel

Évolution du nombre des demandeurs d’emploi dans le Lot

Demandeurs Années d’emploi (Nb)

1996 6 657

1997 6 822

1998 6 199

1999 5 543

2000 4 681

2001 4 859

2002 5 187

2003 5 334

2004 4 976

2005 4 608

(Source ANPE au 31 décembre)

Alain Bonhomme

Page 10: Entreprendre 129

10 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

A contrario, les métiers les plus appré-ciés par les générations qui arrivent surle marché du travail menacent d’êtresaturés : c’est déjà le cas pour les avo-cats, les journalistes, les stylistes, les gra-phistes, les architectes ou encore lesdéveloppeurs multimédia.

Un autre facteur risque de minimiser lesgains du « papy-boom » pour l’emploi.Nombre de secteurs d’activité misent eneffet sur ces départs à la retraite pouraméliorer leur productivité. C’est notam-ment le cas pour l’industrie et les fonc-tions de secrétariat. D’autres branches,telles que le commerce ou l’hôtellerie, yvoient le moyen d’absorber sans tropsouffrir la baisse de leur activité.

Enfin, il faut rappeler que la fonctionpublique ne sera pas la panacée pourtrouver un emploi : les besoins en per-sonnel sont moindres aujourd’hui etl’Etat s’est engagé à ne pas compenserintégralement les départs par de nou-velles embauches.

En résumé, les incidences du « papy-boom » sur les chiffres du chômage nedoivent pas être exagérées : les spécia-listes estiment qu’il ne baissera que defaçon limitée, partant du principe qu’ilfaut deux départs à la retraite pour unseul recrutement. Les prévisionnistesestiment ainsi qu’il devrait se situer auxalentours de 7,5 % au moment du pic duphénomène démographique, en 2009.

Le gouvernement a multiplié les dispositifs pour soutenir l’emploi, grande cause nationale.

DOSSIER EMPLOI

1990 1999 2003 Évolution 1990-1999 Évolution 1999-2003

Totale moyenne/an Totale moyenne/an

Population totale 155 970 160 230 164 213 4 260 473 4 183 1 045

Emploi total 57 468 60256 62 421 2 788 310 2 165 541

Emploi salarié du secteur privé 23 817 28 638 31 424 4 821 535 2 786 696

Demandeurs d’emploi - 5 543 5 334 - - - -

Taux de chômage 7,9 9,3 8,4 - - - -

L’emploi dans le Lot

Les stratégies emploi de la CCI du LotInstaurée il y a deux ans au seindu Centre Consulaire deFormation, la mission Emploi etRessources humaines conseilleet accompagne les entreprises.

La CCI dispose d’outils performants enterme d’évaluation et de gestion du per-sonnel, proposant tout un pannel de for-mations ou des pratiques développant lescompétences au sein de l’entreprise. Dansce cadre général, elle a mis en place uneaide au recrutement, définissant aux côtésdu responsable des axes d’orientationconformes à la stratégie de l’entreprise.

Complet mais modulable, ce service assistele dirigeant recruteur en mettant l’accentsur dix points :

• Identifier les attentes et définir les besoins• Elaborer le cahier des charges du proces-

sus de recrutement, suivant le contexteéconomique et social de l’activité, lesperspectives d’évolution

• Rédiger le descriptif de l’emploi (compé-tences, aptitudes, personnalité...)

• Informer sur les différents réseaux (insti-tutionnels, privés, dédiés aux probléma-tiques de l’emploi) et optimiser la cam-pagne de recrutement

• Aider à la rédaction de l’annonce• Définir une stratégie de communication

autour du recrutement• Pré-sélectionner les candidatures (identi-

fier les outils d’appréciation)• Informer sur les différentes techniques

d’entretiens : conduire efficacement unentretien de recrutement

• Déterminer les critères d’évaluation etformaliser la prise de décision

• Accueillir, intégrer et fidéliser un nouveaucollaborateur.

Page 11: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 11

DOSSIER EMPLOI

Évolution 95 à 041995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

variation variation absolue en %

Agriculture 71 40 36 36 22 19 19 15 17 18 - 53 - 74,6

Industrie (1) 7 426 7 511 7 676 8 072 8 051 8 255 8 209 8 027 8 068 8 103 + 677 + 9,1

Construction (2) 2 833 2 624 2 649 2 710 2 804 2 986 2 994 3 012 3 179 3 298 + 465 + 16,4

Tertiaire (3) 14 966 15 531 16 844 17 342 17 761 18 725 19 173 20 092 20 160 20 566 + 5 600 + 37,4

TOTAL 25 296 25 706 27 205 28 160 28 638 29 985 30 395 31 146 31 424 31 985 + 6 689 + 26,4

Évolution de l’emploi salarié du secteur privé (Source ASSEDIC au 31 décembre)

(1) Industrie

Légère reprise après la perte d’effectifs

(2) Construction

Accélération de la progression

(3) Tertiaire

Ralentissement de la progression

8 200

8 000

7 800

7 600

7 400

7 2001995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

3 400

3 200

3 000

2 800

2 600

2 4001995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

21 000

20 000

19 000

18 000

17 000

16 000

15 000

14 0001995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Les contrats aidés et les recrutements decadres-dirigeants

Bien sûr, les chargés de mission CCI sontaptes à conseiller les candidats-recruteurssur les différents contrats aidés par l’Etatet/ou la Région, les formules d’aides à l’em-bauche, les exonérations de charges.

De l’ouvrier au cadre-dirigeant, le serviceEmploi et Ressources Humaines peut agirsur tous les fronts, dans tous les secteursd’activité. Exemple récent, la société Lacazeà Leyme a fait appel aux spécialistes de laCCI pour recruter un directeur du PôleEnvironnement, un responsable comp-table-financier, un gestionnaire d’adminis-tration du personnel et plusieurs technico-commerciaux.

A la demande de l’entreprise Solev àMarteln et suite à la construction de leurréférentiel des emplois, une méthodologiede cartographie des compétences (asso-ciées aux emplois) a été élaborée pouridentifier et décrire les ressources dont lasociété dispose en interne.

Enfin, d’autres outils sont proposés par ceservice : citons les bilans de compétenceset la validation des acquis de l’expérience.

Page 12: Entreprendre 129

12 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

DOSSIER EMPLOI

Le Lot change de métiersCes dix dernières années, les muta-tions de l’emploi dans le Lot ont prisune nouvelle ampleur. Déjà majori-taire en 1995 avec plus de 59% desemplois salariés, le secteur tertiairea encore accru son poids dans l’éco-nomie du département : à lui seul, ilreprésente près des deux tiers desemplois (64 ,3% en 2004). Cettedynamique a conduit à la créationde 5 600 nouveaux emplois dans cesecteur depuis 1995, ce qui corres-pond à un bond de 37,4%. Pourautant, les statistiques montrentque les deux autres grands secteurséconomiques ne sont pas en reculen valeur absolue : l’industrie et laconstruction ont respectivementcréé 677 et 465 emplois supplémen-taires entre 1995 et 2004.

Dans le détail, les activités les pluscréatrices d’emplois, en valeur rela-tive, sont dans l’ordre les activitésrécréatives, culturelles et sportives,l’immobilier, les services opération-nels, les biens d’équipement méca-niques et la construction aéronau-tique. A contrario, cinq secteurs ontété marqué par des pertes d’emploisimportantes : il s’agit de l’adminis-tration publique, des transports, del’imprimerie, de l’équipement dufoyer et de la filière bois.

Si le Lot continue à faire mieux quel’ensemble de la région Midi-Pyrénées,avec un taux de chômage inférieurd’un point, le département devra gérerau cours des prochaines années undécalage grandissant entre les compé-tences demandées par les entreprises(compensation des départs à laretraite ou développement de nou-velles activités) et les compétencesdisponibles dans le Lot (nouvellesgénérations arrivant sur le marché del’emploi et nouveaux arrivants).

Source ASSEDIC, Lot, au 31 décembre 2004

Part du secteur tertiaire

dans l’emploi salarié :

64,3%

2003 2004 Évolution EmploiClassement Activités Nb d’emploi Nb d’emploi Nb Indice

1 Services opérationnels 1 802 1 962 160 108,9

2 Construction 3 179 3 298 119 103,7

3 Santé, action sociale 4 865 4 984 89 101,8

4 Construction aéronautique 1 035 1 079 44 104,3

5 Conseil et assistance 1 301 1 342 41 103,2

6 Activité récréatives, 314 353 39 112,4culturelles et sportives

7 Commerce automobile 1 069 1 102 33 103,1

8 Biens d’équipement mécaniques 456 488 32 107,0

9 Activités immobilières 243 269 26 110,7

Activités créatrices d’emplois en 2004, par rapport à 2003 (source Assedic 31 décembre)

Évolution sectorielle de l’emploi salarié du secteur privé de 2003 à 2004

Évolution du taux de chômage dans le Lot (%)(Comparaison avec Midi-Pyrénées)

2003 2004 Évolution EmploiClassement Activités Nb d’emploi Nb d’emploi Nb Indice

1 Transformation métaux 1 374 1 336 - 38 97,2

2 Transports 939 903 -36 96,2

3 Activités financières 777 751 - 26 96,7

4 Administration publique 361 345 - 16 95,6

5 Industries de l’équipement 260 245 - 15 94,2du foyer

6 Imprimerie, Édition 263 250 - 13 94,6

7 Industries du bois 325 314 - 11 96,6

8 Industries des produits minéraux 381 370 - 11 97,1

Activités perdant des emplois en 2004, par rapport à 2003 (source Assedic 31 décembre)

(source ANPE 31 décembre)

LotMidi-Pyrénées

14

13

12

11

10

9

8

71996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

10,5

12,4 12,311,7 11,6

10,4

9,49,2

9,7 9,9 9,9

10,6

9,6 9,3 8,2

7,27,8

8,68,8 8,9

Page 13: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 13

Albagnac,des recrutements ciblés avec l’aide de la CCI« Nos besoins de recrutement sont liés au fait que nousattaquons de nouveaux marchés. En amont, il est doncessentiel de bien définir le périmètre des postes à pour-voir et le profil des futurs candidats. Les services de la CCInous ont apporté une aide pertinente dans cedomaine », témoigne Pascal Le Clerc, responsable de lagestion de production et de la coordination des ser-vices chez Albagnac.

Implantée à Sauzet, la société qui emploie 35 per-sonnes, conçoit et fabrique des machines à étiqueter àcommande numérique.Historiquement spécialisée dans le domaine vinicole(habillage des bouteilles), elle s’est diversifiée ces der-nières années sur le marché industriel (agro-alimen-taire, cosmétique et chimie), où elle enregistre unecroissance exponentielle. L’entreprise a embauchérécemment un commercial export dédié au secteur del’industrie et compte recruter, courant 2006, trois per-sonnes supplémentaires pour renforcer l’équipe deson bureau d’étude et de son service SAV. « Le principalproblème auquel nous sommes confrontés reste lapénurie de candidatures dans le département du Lot,souligne Pascal Le Clerc. C’est vrai en ce qui concerne lesopérateurs d’atelier (tourneurs, fraiseurs…) ; à titred’exemple, 7 personnes de notre équipe de productionsont des ressortissants du Lot et Garonne. C’est égale-ment vrai pour les techniciens de notre bureau d’étude,dont l’un d’eux habite le Tarn et Garonne. Aujourd’hui, lemarché manque cruellement de jeunes diplômés de BTSde mécanique et de maintenance industrielle », conclutPascal Leclerc. A Toulouse, les responsables du recrute-ment chez Airbus dressent le même constat…

L’entreprise compte recruter trois personnes en 2006.

Page 14: Entreprendre 129

14 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Le travail du fer est une tradition fortancienne chez les Mambert. Le grand-père était maréchal-ferrant à Calviac,berceau familial forgé sur les pentes duSégala. Dans cette région très ruralemarquée par l’élevage, l’activité débor-dait de plus en plus sur le matériel agri-cole dont les chevaux-vapeur, au fil dutemps, ne laissant qu’une place margi-nale aux animaux de labour ou de trait.Dans les années soixante, le père dePatrick Mambert négociait le virage dela charpente... métallique, évidemment.L’entreprise restait fidèle au villaged’origine jusqu’en 1968 : cette année-làle maire de Biars, M. Larribe, cherchait àréunir quelques entités pour fonder lazone industrielle. La société Mambert,riche de son savoir-faire et de ses troissalariés, s’installait en pionnière sur cesterrains. La charpente métallique occu-pait une place grandissante, jusqu’àsupplanter totalement l’activité matérielagricole.En 1992, Patrick Mambert entrait en fonc-tion au sein de l’entreprise. Pourvu d’unBTS construction métallique, ingénieuren génie civil à l’INSA de Toulouse, lejeune homme épousait le destin familial.« Enfant, chaque été, je suivais mon pèresur les chantiers. Autant dire que je nesuis pas tombé en terrain inconnu»,confie celui qui conduit aujourd’hui la

Patrick Mambert dirige l’entreprise familiale, danslaquelle il est entré en 1992.

MAMBERTLe « fer de lance » du LotIl suffit de parcourir la ZI de Biars-sur-Cère pour mesurer sa présence active : la société Mamberty a réalisé la presque totalité des bâtiments. Mais ses compétences, divisées à part égale entrel’agricole et l’industriel, dépassent largement cette zone du nord lotois : elles couvrent tout ledépartement, plus une bonne part de la Corrèze et du Cantal voisins.

société. Laquelle a bien évolué, gonflantses effectifs de 10 à 17 professionnelsentre 1992 et 2000.

Une activité équilibrée sur deux grands marchés

Répartis en plusieurs équipes, études,fabrication, montage, ces spécialistesconçoivent et réalisent des bâtimentscomplets : la structure, l’habillage en

bardage, la couverture. Voilà pour leprincipe général, se déclinant defaçons très particulières selon que leclient est un agriculteur souhaitants’équiper d’un hangar de stockage,d’un bâtiment de stabulation, d’unebergerie, jusqu’à l’usine fabriquant desaliments pour le bétail. Ou encore pourl’industriel en quête d’atelier plus oumoins conséquent, ou pour la réalisa-tion d’une surface commerciale. « Notreactivité se partage équitablement endeux : le monde agricole d’une part, etl’industrie, le commerce et les services,de l’autre. Nous tenons à maintenircet équilibre, nécessaire au bon fonc-tionnement de l’entreprise », affirmePatrick Mambert.

S’étant installée sur une zone encore àpeu près vierge, destinée à abriter desateliers à vocation industrielle, il étaittout naturel que la société biarnaiseemporte quelques marchés sur place : lagrande majorité des entreprises succes-sivement implantées sur la ZI ont faitappel à son expertise. Citons parexemple Andros, Arôbois, Manucère,Techniques et Formages, Sob, Materne,Erilot, CFM 46, les transports Chaylac etDumont. D’ailleurs, bon an mal an, prèsde 10 % du chiffre d’affaires est réaliségrâce à quelques travaux effectués chez

ENTREPRISES

Page 15: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 15

le grand voisin Andros : des planchers,abris ou plates-formes. Le bâtiment dela filiale desserts lactés, Tradifrais, a étéentièrement conçu et réalisé par lasociété.

Un rayon d’action étendu

A proximité, on ne compte plus les bâti-ments signés Mambert : à Biars,Bricorama, la Banque PopulaireOccitane, le Centre Leclerc et saJardinerie ; à Bretenoux le futur centrede tri de la Poste ; à Saint-Céré,Chausson, les ateliers municipaux entreautres. Des marchés publics ont permisà l’entreprise d’intervenir sur l’agrandis-sement du collège de Saint-Céré, celuidu lycée hôtelier de Souillac, l’exten-sion et la mise aux normes du gymnasede Gourdon. Sans compter des char-pentes légères et invisibles renforçantdes bâtiments publics, des mairies parexemple. « Entre 50 et 4000 mètres car-rés, nous sommes équipés pour. Notrerayon d’action s’étend sur tout ledépartement, mais également sur labasse Corrèze et sur l’ouest du Cantal »,relève Patrick Mambert. Largementdimensionnées, les capacités de pro-duction pourraient aisément être utili-sées pour quelque sous-traitance aubesoin. Au départ, la matière grise estconcentrée dans un logiciel baptiséRobot : à lui la lourde responsabilité decalculer les structures en fonction descontraintes atmosphériques.

De forts investissements dans l’outil de production

En vedette dans les ateliers, pilotée parcommande numérique, la scie-fraised’un diamètre 1 000 millimètres vient àbout de poutrelles fort respectables : unmètre par 32 centimètres. Le banc deperçage travaille sous l’œil vigilant dulogiciel de dessin : en une seule opéra-tion, il perce des trous jusqu’à 35 mm dediamètre sur trois faces. A lui seul, cetinvestissement représente 10 % duchiffre d’affaires, évalué autour de deuxmillions d’euros. Un petit atelier de ser-

rurerie, six postes de soudure semi-automatiques, une aire de peinture enbac fermé, cinq ponts roulants de forttonnage, dont certains radiocomman-dés, complètent des équipements trèsmodernes. A la sortie, les charpentessont montées sur site par deux équipesspécialisées qui bénéficient d’une flottede véhicules adaptés.Des ombres au tableau ? Le prix du ferqui a tendance à flamber, et les difficul-tés à recruter du personnel. « Depuisquelques années, il est exceptionnel queje reçoive une candidature spontanée »,regrette Patrick Mambert. Heureusement, son personnel est fidèleet l’entreprise ne connaît pas de turn-over. Un petit ressentiment s’exprime àpropos de ce nord lotois à cheval entredeux régions, qu’il estime de ce fait unpeu oublié des décideurs, témoin cetteroute éternellement promise vers l’auto-

route. Il se félicite de la décision duConseil général du Lot, prenant ses res-ponsabilités suite à la défection de laCorrèze. Tout comme de la stratégiemise en place pour sécuriser une ZI quitendait à attirer les voleurs. « J’espèresimplement que l’Etat aidera financiè-rement nos entreprises pour maintenirce dispositif salutaire », conclut PatrickMambert.

L’atelier de coupe et de perçage

L’atelier de fabrication des portes

Mambert en bref• Société familiale fondée à Calviac,

transférée à Biars en 1968. En Sarldepuis 1990.

• Effectifs : 17 salariés.

• Surface couverte : 4500 mètrescarrés, sur un terrain d’un hectare.

• Chiffre d’affaires : 2 millions d’euros.

ENTREPRISES

Page 16: Entreprendre 129

16 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

« Je ne vais pas m’amuser à changerd’enseigne, tout le monde me connaîtici, on penserait que je suis mort », nousconfiait en souriant René Jarrige, en1993. Treize ans plus tard, le patron-fondateur a passé le témoin et l’entre-prise n’a toujours pas changé d’en-seigne. De fait, un hasard facétieux avoulu que le repreneur s’appelle, luiaussi, Jarrige, Hervé de son prénom.Fils d’agriculteur, ce dernier a démarrésa carrière comme électronicien, spécia-lisé dans les secteurs aéronautique etmédical, avant de prendre la directiond’un centre de profit. « Chaque fois queje passais devant les Pépinières Jarrige,je constatais la progression de cetteaffaire. Il m’arrivait de parler avecRené Jarrige, qui souhaitait passer le

PÉPINIÈRES JARRIGEAu bonheur des jardiniers

ENTREPRISES

En quarante ans, René Jarrige n’a cessé d’affirmer l’aura de son entreprise, implantée aux Quatre-Routes du Lot. Depuis le printemps 1998, la destinée de la société est entre les mains de sonhomonyme, Hervé Jarrige. Electronicien de formation, ce fils d’agriculteur, amoureux des arbresfruitiers, a impulsé une belle croissance à l’entreprise.

témoin, et dont le fils unique se diri-geait vers d’autres destinées. Un jour,mon épouse m’a glissé qu’il faudraitquelqu’un comme moi pour reprendrecette entreprise, et l’idée a fait son che-min », explique Hervé Jarrige.

Une offre sur trois segments de marché

Au début, cela n’a pas été facile cepen-dant. Car ce passionné de végétal, etd’arbres fruitiers en particulier, a dûapprendre trois métiers à la fois : la pro-duction en pépinière, la gestion dumagasin de jardinerie et la réalisation dechantiers d’espaces verts. « On ne pou-vait qu’admirer le fruit tangible des

efforts de René Jarrige et son équipe,mais il devenait nécessaire de moderni-ser une structure qui stagnait un peu.Améliorer l’existant passait forcémentpar des investissements matériels ethumains. Il fallait renforcer les effectifs,réorganiser les circuits de décision dansl’entreprise, développer la structurecommerciale et la communication, pui-ser dans le budget formation, introduiredes outils informatiques, mais égale-ment compléter notre équipe destinéeaux chantiers parcs et jardins, et élargirEn 7 ans, le chiffre d’affaires de l’activité jardinerie a bondi de 40 %.

Hervé Jarrige a repris l’entreprise en 1998.

Page 17: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 17

ENTREPRISES

notre catalogue de végétaux », déclineHervé Jarrige, qui a porté de 22 à 35 lenombre de salariés de l’entreprise.

En sept ans, le chiffre d’affaires de l’acti-vité jardinerie a grimpé de 40 %, tandisque celui du pôle travaux espaces verts acru de 45 %. Affiliée au réseau Atout Vert,qui rassemble 130 paysagistes en France,l’entreprise a sérieusement musclé sesprestations d’ensemblier du jardin. Sur leterrain du client, les professionnels ins-tallent des pergolas, des portails et desclôtures, conçoivent des terrasses, bâtis-sent des murets, posent des éclairages dejardins, ou installent des arrosages inté-grés. Mieux, ces derniers figurent parmiles rares spécialistes capables de réaliserdes bassins de baignade biologiques,avec filtration naturelle par des plantes etdes roches volcaniques, qui n’exigentaucun produit chimique et sont parfaite-ment intégrés dans le cadre végétal.

Conseil et formation pour les clients

Côté jardinerie, l’entreprise, qui offredésormais à ses clients une carte de fidé-lité, a développé un rayon dédié aux ali-ments pour animaux et aux fleurs cou-

pées, et a étoffé son offre dans ledomaine de la décoration et des poteries.Côté pépinière, elle propose quelques200 variétés de fruitiers à planter à l’au-tomne « racine nue ». Et si dans les deuxans, l’arbre rechigne à pousser, ou vient àprésenter une croissance difforme, il estremplacé illico, charte de qualité oblige.Les clients qui doutent de leurs mainsvertes peuvent profiter des journéesPortes ouvertes pour apprendre à maîtri-ser les tailles ou les greffes. « Ces anima-tions permettent de mobiliser tout le per-sonnel au service des clients. Nosvendeurs en jardinerie ont tous uneexpérience de la pépinière. Ainsi, ilspeuvent faire évoluer la production dansle sens souhaité par les clients », souligneHervé Jarrige. Durant une partie du moisde novembre, où l’entreprise organisedes journées portes ouvertes, lescamions effectuent les livraisons jusqu’àcent kilomètres alentours.

Un catalogue en constante évolution

Pierre angulaire de la stratégie du pépi-niériste, le catalogue est renouvelé tousles ans. Très attendu par les clients, iltémoigne de la richesse de l’offre et de la

qualité des produits commercialisés ; unedémarche impulsée par le fondateur etrelayée par le repreneur de la sociétéJarrige. D’ailleurs, ce dernier martèle savolonté de s’inscrire avec humilité dansune histoire réussie, une culture d’entre-prise ayant fait ses preuves. « Le recrute-ment de cadres expérimentés, qui ont sus’intégrer harmonieusement dans la cul-ture de cette entreprise, nous permet derépondre aux nouvelles exigences desconsommateurs. Aujourd’hui, nous atti-rons quelques 2 000 visiteurs, dont beau-coup d’Anglais et de Hollandais proprié-taires de résidences secondaires », conclutHervé Jarrige.

Pépinières Jarrige en bref• Société fondée en 1960 aux Quatre-

Routes du Lot par René Jarrige, puisreprise en 1998 par Hervé Jarrige.

• Trois secteurs : pépinière (produc-tion), jardinerie (commercialisa-tion), espaces verts (études paysa-gères et chantiers).

• Pépinière sur 15 hectares, dix pro-fessionnels. 200 variétés d’arbresfruitiers du pays.

• 6 000 mètres carrés d’exposition enjardinerie, douze professionnels.

• Service espaces verts, douze pro-fessionnels.

• Effectif total : 35 salariés.

• Chiffre d’affaires jardinerie +espaces verts : 2,5 millions d’euros.

La pépinière de 15 hectares abrite 200 variétés d’arbres fruitiers.

L’entreprise a ouvert un espace décoration richementachalandé.

Page 18: Entreprendre 129

18 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

En poussant la porte du magasin à l’en-seigne Orthopédie Costes, rue Wilson àCahors, on découvre une multitude depetits équipements dédiés au corpshumain : des semelles orthopédiques,des ceintures médicales, des corsets entous genres, des bas de contention etautres vêtements compressifs, desgenouillères, des minerves pour soula-ger le cou, des colliers cervicaux, desorthèses de main, de bras, de jambe etde cheville… Pour ceux qui n’ont plusque de vagues souvenirs de leurs leçons

ORTHOPÉDIE COSTESLe petit appareillageorthopédique sur mesure

ENTREPRISES

Diplômé d’Etat en ortho-prothèse, Xavier Costes a ouvert, en mars 2004, son magasin doublé enarrière-boutique d’un petit atelier. A deux pas du pont Valentré, il réalise, adapte et commercialiseune riche palette de matériel médical, permettant de palier aux dysfonctionnements physiques.

de grec, orthèse signifie soutien, main-tien. Tandis que la prothèse indique unsystème remplaçant un membre ou unepartie du corps.

Aujourd’hui âgé de 32 ans, le jeune pro-fessionnel cadurcien, titulaire d’un CAPd’ortho-prothèse, a passé un diplômed’Etat avant de compléter sa formationau sein d’une école spécialisée dans lespetits appareillages. Ses diplômes et sesagréments en poche, y compris celuiqui lui permet de commercialiser des

fauteuils pour handicapés, il a démarréson activité en mars 2004. De temps àautres, il suit en formation continue descours d’anatomie encadrés par desmédecins, et il participe à des stagesprofessionnels.

Conseils aux clients et fabrication sur mesure

Il est rare que des clients s’adressentdirectement à lui, si ce n’est quelqueshabitants du quartier venant acheter desproduits spécifiques, pour l’inconti-nence urinaire par exemple ; ou encore,

Dans son atelier, Xavier Costes fabrique lui-mêmedes orthèses de main, des semelles orthopédiques etdes ceintures médicales.

Grâce à un podoscope, le professionnel vérifie les appuis plantaires de ses patients.

Page 19: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 19

à la saison, ces pèlerins sur le cheminde Saint-Jacques-de-Compostelle, auxprises avec des chaussures neuves etréclamant des semelles salvatrices,afin de poursuivre leur route baliséeen rouge et blanc, qui passe... justedevant sa vitrine. Parfois, certainsclients viennent s’enquérir de conseilstechniques sur les équipements adap-tés à leurs handicaps. « Mais la plu-part des patients arrivent munisd’une prescription médicale. Ils pré-sentent des lésions traumatiques,neurologiques ou rhumatoïdes,nécessitant pour leur confort un petitappareil de maintien », expliqueXavier Costes.

Dans son atelier, où il dispose d’unemachine à mouler le plastique, XavierCostes fabrique lui-même un certainnombre de ces appareils sur mesure ;cette activité intervenant à hauteur de50 % de son chiffre d’affaires. Le pluscourant des fabrications maison concer-nent les orthèses de main ou du poi-gnet, les semelles orthopédiques, lesceintures médicales et certains corsets.Par contre, Xavier Costes ne fabriqueaucune prothèse.

Au quotidien, le spécialiste effectue beau-coup de prestations de soutien orthopé-dique, notamment pour les personnesâgées et les sportifs.

Une sélection rigoureuse d’articles de bonne qualité

Dans la partie magasin, une gammecomplète d’appareillages orthopé-diques est proposée à la vente. « Jechoisis des marques de grande qualité,j’ai testé les fournisseurs pour ne rete-nir que les meilleurs. Lors de chaquevente, j’essaie les équipements sur lapersonne et je les adapte à sa morpho-logie : il s’agit là d’orthèses semi-finies,de genouillères ou de chevillières qu’ilfaut légèrement modifier, dont il fautrégler les fermetures par exemple. Jecommercialise aussi des chaussuresthérapeutiques, des bas de maintien,des oreillers. Sur commande, je peuxfournir des matelas anti-escarres àmémoire de forme, respectant parfaite-ment la morphologie du client. Mêmechose avec les fauteuils roulants, dontj’assure la bonne prise en mains », pré-cise Xavier Costes.

Aujourd’hui, après 18 mois d’activité, leprofessionnel est seul à mener sonaffaire. Cependant, il envisage de recru-ter un salarié, afin de disposer de davan-tage de temps pour développer sapalette de prestations, et notamment lesvisites au domicile de ses clients.

Quelques orthopédistes et prothésistes présentsdans le Lot

• Thiollet, à Cahors, (semelles,chaussures, corsets, prothèsesmammaires, collants).

• Chominat Driot et Montigny,à Cahors, (orthésiste).

• Christian Dalat, à Cahors(semelles, chaussures, bandagesherniaires, corsets).

• Frédéric Delamarre, à Cahors,(orthopédiste).

• Laboratoire TED, à Cahors,(fabrication de prothèses dentaires).

• Arts Dentaires Innovation,à Figeac, (fabrication de prothèses dentaires).

• SNC Laboratoire Hector et Busson,à Souillac, (fabrication de prothèses dentaires).

• Laboratoire LMK, à Crayssac,(fabrication d'équipementsmédico-chirurgicaux, pansementsauto-réfrigérants).

Le magasin d’orthopédie a ouvert ses portes, rue Wilson, il y a deux ans.Grâce à un podoscope, le professionnelvérifie les appuis plantaires de ses patients.

Une gamme complète d’équipements de soutien estproposée.

Page 20: Entreprendre 129

20 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

ENTREPRISES

De la boucle du Niger aux méandres du Lot à Cahors et Bouziès, en passant aujourd’hui par leseaux citadines du Tarn à Albi et de la Garonne à Toulouse... Michel Legrand poursuit tranquille-ment la bourlingue à la barre de ses bateaux à passagers. Né les pieds dans l’eau, près du portd’Albas, il s’est rangé des canoës d’antan, sauf quand les vieux complices l’appellent pour quelquedéfi à la (dé)mesure de ses rêves.

Dévoré par la fièvre des rives : tel estMichel Legrand, pour l’éternité.Aventurier dans l’âme, il n’a jamaisdécroché du passage à l’acte fondateur.Sur la plage d’Albas, il ne pouvait empê-cher les vacanciers parisiens de lui chi-per le vieux canoë en bois hérité de sonpère. « Je vais finir par vous le louer »,leur lançait-il en riant, ignorant que savocation venait de prendre naissance.

C’est pourtant en Afrique que Safaraidest né, à la fin de la décennie 70. Trenteans après, les accents de sa voix trahis-sent le baroudeur : la boucle du Nigeren pirogue demeure son Himalaya, et lapluie de canoës sur les trois rivièreslotoises son haut fait d’armes.Pionnier du « pagayage » dans les années80, appuyé par son épouse hollandaisedémarchant les tours-opérateurs enEurope du Nord, il a cueilli les fruits de lapassion. En témoignèrent ses huit basesen rives de Dordogne, sur 120 kilomètresentre Argentat et Beynac, et les prolonge-ments ultérieurs sur l’Allier. « Les marchésétaient juteux, on vendait les paysages,les bâtis et les cultures. Les clients se bous-culaient dans une ambiance très convi-viale », se souvient-il.

1 000 bateaux sur la Seine,pour Gérard d’Abboville

A la tête d’une flotte approchant les millecanoës, le capitaine Legrand déplaçait àl’occasion ses embarcations pour des raidsen Bretagne ou en Normandie. Mieux, ilrépondit présent pour un défi monstre :ses mille bateaux sur la Seine, sous la tourEiffel, une idée saugrenue signée d’un

copain célèbre, Gérard d’Abboville. Puisencore l’Afrique, et même en mer l’ÎleMaurice, la planète était juste assez grandepour assouvir ses attentes.Bientôt, concurrence oblige, l’heure de ladiversification sonna. Notre homme décidade mettre à l’eau ses premiers bateaux àpassagers. Un premier seize places, leSafaraid, amusa une clientèle américainefortunée en croisière sur la Dordogne,étapes dans les hôtels de grand luxe. Puisun 75 places, Les Falaises, promena sacoque sous les rochers grandioses deBouziès, avant l’ouverture de la navigationsur le Lot en 1990. Cette année-là fut fêtéepar l’arrivée d’un petit nouveau : LeValentré offrit ses 120 sièges à la décou-verte de la boucle de Cahors. « Il fallut sebagarrer pour implanter la base près dupont Valentré, car le responsable desBâtiments de France considérait qu’ondéfigurait le site », rappelle Michel Legrand.

Des croisières touristiques à la gestion du port central de Toulouse

Aujourd’hui, après un intermède house-boat conduit avec l’hôtelier ReynaldDeschamps mais vite abandonné, le

Michel Legrand, patron-batelier, a développé ses acti-vités sur le Lot, le Tarn et la Garonne.

SAFARAIDEt voguent les navires

Page 21: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 21

ENTREPRISES

Divona a rejoint le Valentré, deuxgabarres ancrées à Bouziès invitent lescandidats-plaisanciers à pique-niquer surl’eau. Surtout, le rayon d’action s’est ànouveau élargi : vers Toulouse depuis1998, où Le Capitole, bateau-mouche de180 places, reçoit les pieds marins quai dela Daurade pour un circuit sur fond defaçades roses. Les itinéraires suivent laGaronne, puis les canaux de Brienne etdu Midi. Géré par la société Toulouse-Croisières, ce service est assuré du 1ermars à fin novembre. Hors saison, il peutêtre retenu pour des cocktails, soirées,réunions, en formule restaurant musical.En plus de sa casquette de capitaine,Michel Legrand coiffe depuis quelquesannées celle de gestionnaire du port cen-tral de Toulouse, Saint-Sauveur. « Il étaità l’abandon, puis la ville a refait à neufles bâtiments. En qualité de navigant,j’avais soumissionné pour ce poste et j’aiété retenu », note le chef d’entreprise. Là,40 anneaux sont attribués à des bateauxde plaisance dont les propriétaires,contre un droit portuaire, profitent desdouches, laveries, station de gas-oil.

80 000 plaisanciers empruntent chaque année l’un de ses six bateaux

Cap sur Albi en 2001 où la nouvellesociété prend logiquement le nom d’Albi-Croisières. La copie de gabarre ancienne,baptisée La Mirandole, délivre à cin-quante passagers de très belles perspec-tives sur la ville et les rives du Tarn. Enfin,l’an passé est apparue l’Hirondelle, undeuxième bateau à passagers.

Chaque matin, elle embarque les plaisan-ciers près de Gaillac et leur propose deuxheures de navigation commentée sur leTarn, aboutissant à la découverte d’Albipar la rivière. Un circuit vers le muséeToulouse-Lautrec, la cathédrale et la villeancienne prend le relais, puis les voya-geurs sont ramenés vers leur point dedépart. « C’est une formule qui plaît énor-mément, reste à la faire connaître auxtours-opérateurs pour leurs groupes »,commente l’insatiable Michel Legrand.

Question chiffres, les six bateaux actuelsbaladent annuellement 80 000 plaisanciers.« Il en faudrait 100 000 pour atteindre unebonne rentabilité. Je pense y parvenir rapi-dement, grâce aux deux produits tarnaiset surtout L’Hirondelle qui démarre juste etdoit bâtir sa notoriété. Globalement, j’aiconstaté une légère baisse de fréquentationen 2004 mais une certaine remontée l’anpassé », remarque le patron-batelier.A la moindre sollicitation de ses com-pères, il renoue ponctuellement avec lebon vieux temps des canoës du côté deLa Rochelle ou de Gruissan, histoire defrissonner « comme aux débuts ».

Les 4 pôles d’activité de Michel Legrand

• Les Bateaux Safaraid à Cahors etBouziès.

- Bateaux à passagers : Le Divona(50 places), Le Valentré (120 places),Les Falaises (75 places). Plus deuxgabarres en location.

- Passagers transportés : plus de300 groupes par an, 37 000 per-sonnes sur les deux bateaux àCahors (Divona et Valentré).

- Personnel : 1 secrétaire et des sai-sonniers, 3 pilotes, 3 agents desécurité, 3 billettistes.

• Toulouse-Croisières à Toulouse.- Bateau à passagers : Le Capitole

(28m, 180 places).- Passagers transportés :25 000 par an.- Personnel : 1 pilote-mécanicien et

5 saisonniers, agent de sécurité etbillettistes.

• Port de Toulouse : 2 personnes.

• Albi-Croisières à Albi.- Bateaux à passagers : La Mirandole

(12 m, 50 places) et L’Hirondelle(12 m, 50 places).

- Passagers transportés : 14 000 surLa Mirandole.

- Personnel : 2 pilotes, 2 agents desécurité, 1 billettiste, tous saisonniers.

Cette année, les bateaux à passagers de Safaraid accueillerontplus de 90 000 personnes.

Offrir aux passagers des perspectives inhabituelles

Le Valentré, avec ses 120 sièges, est prêt à entamersa 17e saison touristique

Page 22: Entreprendre 129

22 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Par un raccourci facile, on pourraitaujourd’hui présenter Jean-Paul Marty,Pdg de l’hypermarché Leclerc deCahors-Pradines, comme le numérotrois du groupe de distribution. Justederrière ses deux très médiatiques co-présidents, Edouard et Michel-EdouardLeclerc. Mais présenter les choses ainsine sied pas particulièrement à samodestie naturelle, et il s’en explique : «Chez Leclerc, la structure n’est paspyramidale mais transversale. Donc,cette vision strictement hiérarchique esten trompe-l’œil. D’autant que leshommes historiques, ceux qui ont dirigéle groupe depuis 50 ans, sont toujoursprésents. » CQFD.

Il n’empêche que Jean-Paul Marty par-tage aujourd’hui son temps entreCahors, Toulouse et Paris. Dans lemagasin de Pradines, dont il est le Pdg,son épouse le secondant à la directiongénérale, il dirige près de 200 salariés etconserve un lien précieux avec le ter-rain. Il tient beaucoup à entretenir cerapport avec les réalités quotidiennes,

afin de ne pas oublier ses fondamen-taux de distributeur : offrir au consom-mateur le meilleur produit possible etau meilleur prix.

Savoir écouter et convaincre

A Toulouse, choisi par ses pairs adhé-rents - tous en charge d’un hyper auxcouleurs bleue et orange - il coiffe lacasquette de président de Socamil, lastructure coopérative qui approvisionneles 31 magasins Leclerc de la vaste zoneMidi-Pyrénées-Languedoc. Là, il pilotela réflexion quant aux décisions écono-miques à prendre, très en amont desmagasins. « La décentralisation est derègle. Les adhérents, tous chefs d’entre-prises, échangent, et les discussions sontparfois virulentes. A moi d’écouter, dene pas être bloquant mais convaincant.Lorsque les choix sont arrêtés, on y vatous comme un seul homme et les résul-tats transparaissent dans nosmagasins », remarque Jean-Paul Marty.Exemple concret mais significatif : c’est

au niveau de la Socamil qu’a été gérée lacrise des steaks hachés qui a récemmentdéfrayé la chronique. « On a eu peur,mais on a dit la vérité. Bien queconnaissant la part des risques alimen-taires, cela a été un choc pour moi decomprendre que ce métier qui me pas-sionne pouvait toucher aussi grave-ment des gens... », confesse-t-il.

De nouvelles responsabilités nationales

L’échelon au-dessus, c’est Paris. Il fautcroire que ses homologues ont déceléchez Jean-Paul Marty quelques qualitéspuisque depuis l’été 2005, le chef d’en-treprise cadurcien préside le directoiredu Galec, la centrale opérationnelle auniveau national. Celle-ci fonctionnesous l'autorité directe de l'Acdlec,organe politique du mouvement, pré-sidé par Edouard et Michel-EdouardLeclerc, et composé d'un Comité straté-gique rassemblant les 16 présidents derégions. Jean-Paul Marty s’occupe desgrandes lignes budgétaires, de la poli-tique et des négociations commerciales,de la communication, de l’informatique,etc. Tout cela, bien sûr, dans le strict res-pect de l’esprit propre au mouvementLeclerc et des lois de la République.« L’aspect juridique impose la présencede nombreux conseils à nos côtés. Lesenjeux sont nationaux, et les probléma-tiques fort complexes. Comme àToulouse, il faut tirer le meilleur partide chacun au profit du collectif. Cela

JEAN-PAUL MARTYL’air des cimes et les pieds sur terre

ENTREPRISES

En 34 ans de carrière au sein des Centres Leclerc,Jean-Paul Marty a gravi au pas de charge tous les échelons.Entré comme manutentionnaire dans le magasin de Condom,voici le dirigeant de l’hypermarché de Cahors-Pradines propulsépar ses pairs Président du Galec, le groupement d’achats national. Portrait d’un gagneur opiniâtre qui n’oublie jamais les vertus d’équipe.

Page 23: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 23

impose d’acquérir des connaissances,de dépasser son propre ego, pour pou-voir argumenter en conscience »,concède-t-il.

Un contexte législatif complexe

Les travaux pratiques n’ont pas tardé,puisque le Président du Galec disposesur son bureau parisien d’un lourd dos-sier : celui de la loi Galland-Dutreil quirégit les relations entre les industriels etles distributeurs. Cette loi, pénalisantepar ses effets pervers, remet en causeles négociations commerciales, et enparticulier, les fameuses marges arrières.« Tout cela est passionnant, mais com-pliqué. Il faut évaluer les applications etles retombées en chaîne », note Jean-Paul Marty.De pareilles responsabilités génèrent-elles du stress ? « Mes collègues sont pré-sents pour me rappeler à l’ordre, carécouter permet de minimiser les risquesd’erreur. Sur un sujet brûlant, je sais

attendre le temps qu’il faut pour par-achever la réflexion. Et je ne suis pasd’un naturel stressé », rassure-t-il.

Qu’il s’agisse de son propre hypermar-ché lotois, de la Socamil ou du Galec, ladémarche de Jean-Paul Marty est iden-tique : diriger, c’est montrer un cap et letenir, mobiliser ses équipes et convaincrepour ne pas devoir imposer. A ces diffé-rents niveaux, un directeur l’assiste pourmettre en musique la partition écrite.

Un message à la jeune génération

Enfin, Jean-Paul Marty ne perd jamaisde vue ses origines professionnelles.Modeste manutentionnaire au départ, ila su en effet aborder les sommets touten gardant la tête froide. Aujourd’hui, ledirigeant veut transmettre un messageaux jeunes : oui, il est possible de réus-sir une carrière d’honnête homme enpartant de loin, à condition de s’en don-ner la peine et de ne jamais brider ses

initiatives. L’autre point essentiel est desavoir déléguer, de façon à couper sontéléphone le temps d’un week-end enfamille ou d’une virée sportive à vélo.

ENTREPRISES

Jean-Paul Marty en bref• Né en 1955 à Toulouse.• A 17 ans, manutentionnaire dans

un Centre Leclerc à Condom.• A 21 ans, chef de rayon à Libourne.

• A 28 ans, directeur de l’hypermar-ché de Sébazac (Rodez).

• A 32 ans, directeur du supermarchéde Cahors-Pradines.

• A 36 ans, il est Pdg d’un établisse-ment devenu hypermarché. Il pré-side le club de Cahors Sauzet Basket.

• A 48 ans,il préside la Socamil,coopéra-tive régionale d’approvisionnement.

• A 50 ans, il préside aussi le Galec,centrale opérationnelle nationaledes Centres Leclerc.

Jean-Paul Marty, Président du Galec : « Écouter permet de minimiser les risques d’erreur ».

Page 24: Entreprendre 129

24 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

ENJEUX

Flash back : au siècle dernier (il n’y a passi longtemps), tout chasseur d’imageachetait sa pellicule de support sensible,la chargeait dans son appareil etmitraillait les objets de sa passion.Ensuite, il poussait la porte du commer-çant spécialisé pour faire développer sesnégatifs et tirer les photos sur papier.Avant de pouvoir les admirer et les mon-trer, il lui fallait patienter quelques jours.Désormais, la pellicule brillera définiti-vement par son absence, remplacée parune carte mémoire. En quelques années, les bouleverse-ments induits par l’alliance entre lesnouvelles technologies de l’image et lescomportements des consommateurs ontmultiplié les défis que doit relever leprofessionnel de la photographie. Lerayon « argentique » (le support sensibletraditionnel étant composé de sels d’ar-gent), de plus en plus délaissé, estdévoré à belles dents par le linéairedédié au numérique. Bien qu’en déclin,les boîtes de pellicules côtoient encoreles fringantes cartes mémoires. Quantaux appareils photo, la versionmoderne gagne un énorme terrain : on

considère qu’un ménage sur trois estaujourd’hui équipé d’un appareil numé-rique. Cependant, ce qui est conquis envolume l’est moins en valeur, du fait deprix en baisse constante.

Baisse des prix : - 25% par an

Car la bataille fait rage sur le front despetits appareils compacts, esthétiques etd’utilisation facile. Ils représentent à euxseuls 97,7 % des ventes, sachant queleur prix moyen chute en moyenne de25% chaque année. Pour maintenir leurchiffre d’affaires, les commerçants n’ontdonc d’autre alternative que de faireprogresser leurs ventes dans les mêmesproportions. Le défi est d’autant plusdifficile à relever qu’ils doivent dans lemême temps palier l’inexorable déclinde leurs activités de développement.Les solutions ? La première a consisté àproposer de nouveaux produits, telsque des objectifs complémentaires, unebatterie pour muscler sa réserve d’éner-gie, un boîtier externe de forte capacité,servant à stocker ses fichiers et à libérerde la place sur la carte mémoire, sans

PHOTOLe commerce s’adapte à l’image numériqueEn cinq ans, les commerçants spécialisés dans l’image auront vécu plusieurs révolutions, depuisle renouvellement des matériels et des services jusqu’à l’indispensable développement de nou-velles activités. Les professionnels lotois s’expliquent sur les évolutions de leur métier.

Page 25: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 25

compter les nouvelles imprimantesphoto et les papier spéciaux. A l’inversedu marché des appareils, celui desconsommables et des accessoires sedéveloppe fortement et reste générateurde marges correctes.Autre solution : se spécialiser dans lesappareils haut de gamme, à savoir lesreflexs numériques, permettant decontinuer à vendre des optiques inter-changeables, qui restent des produits àfortes marges. Enfin, les magasins spé-cialisés entendent rester les garants dutirage argentique, qui n’est pas appelé àdisparaître complètement.

Les clés de l’innovation

Dans tous les cas, l’enjeu consiste à pro-poser au plus vite les dernières innova-tions. Cela a notamment été le cas pourles petites imprimantes photo auto-nomes, qui permettent de se passer d’unordinateur. La première vertu de cesmatériels est de garantir au commerçantdes ventes futures en consommables.De la même manière, les commerçantssont contraints d’innover en termes de

services et d’acquérir de nouvelles com-pétences. Généralement équipé d’unposte informatique, le commerçant récu-père les fichiers de son client sur la cartemémoire et les grave sur un CD. Dans cecontexte, ses compétences doiventinclure la maîtrise des logiciels deretouche d’image, tels que AdobePhotoshop : supprimer une dominantetrop marquée, rétablir un équilibre chro-matique, recadrer la photo s’il y a lieu,font partie de son quotidien. En aval, ilpilote une tireuse argentique, laquelleretrouve par ce procédé une nouvellejeunesse. Dans ce cas, le délai d’attenteimposé au client est limité à une heuremaximum, la qualité est irréprochable, lescouleurs sont respectées et les épreuvesont la vie longue. Certains professionnelslotois ont acquis le matériel qui permetd’agrandir les images en très grands for-mats, couvrant des applications indus-trielles ou publicitaires par exemple.

Le cliché du magicien

Enfin, le client continue d’attendre deson photographe qu’il réalise quelques

miracles : récupérer une vieille photo,en sauvant ce qui peut l’être, ou tirer unnégatif dans des conditions difficiles.« De façon générale, nous ne devonsjamais dire non à un client, quoi qu’ilnous demande. Outre les prises de vuesqui nous mobilisent sur de nombreuxévénements familiaux ou profession-nels, et l’activité purement commer-ciale, notre métier reste composé demille petits services à rendre, qui prou-vent à longueur de journée que la photoconserve un pouvoir affectif très puis-sant », résume un commerçant lotois.

En résumé, le développement fulgurantde l’image numérique menace autantles professionnels de la photographiequ’elle leur ouvre de nouvelles perpec-tives. Comme c’est la règle en cas derupture technologique, l’avenir appar-tient à ceux qui auront su anticiper. Ouencore, à ceux qui sauront tirer profitde cette révolution pour proposer denouveaux produits et services et se dif-férencier des offres agressives acces-sibles sur Internet ou dans la grandedistribution.

Aujourd’hui, un ménage sur trois possède un appareil photo numérique.

ENJEUXLes commerçants photographes dans le Lot

• Cahors :- La Photoboutique- Studio Andrée Louis (Phox)- Lab 46 (tirage express FujiFilm)

• Figeac :- Martin-Alba- Sarl Bonneau- Photographie de la Halle- Konica photo express, Centre Leclerc

Capdenac-le-Haut• Gourdon :- Atelier photo vidéo

• Saint-Céré :- Photo Mercadial Express (Camara)- Studio Bonheur- Photo Domi• Souillac :- Photo Studio Guy• Gramat :- Gramat Photo

• Montcuq :- Quercy Photo Vidéo

Page 26: Entreprendre 129

ENJEUX

26 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

La fin d’une institution

Quel chasseur d’images familier de Cahors ne connaissait la boutique de Jean-LouisNespoulous ? Héritier de Léon « Toto » Bouzerand et de son énorme fonds photo-graphique, le plus lotois des Aveyronnais a repris l’enseigne de la rue Foch en janvier1973. En 70 ans, entre lui et son prédécesseur, ils ont servi et conseillé une foule depratiquants débutants ou confirmés. Par ailleurs, leurs 500 000 images ont fouilléde fond en comble le microcosme, décliné des portraits éloquents, balayé les pay-sages urbains et ruraux, conservé le patrimoine bâti, fixé toutes les couleurs de lavie en société.Le magasin fermé pour cause de retraite, l’éternel alchimiste se replie désormais enson labo du premier étage, travaillant ses clichés avec un art consommé. Loin del’univers numérique, il poursuit son œuvre de reporter « 100 % argentique » sur tousles terrains festifs : les mariages, les célébrations, et plus généralement, tout ce quicontribue à rapprocher les hommes.

Le marché nationalde la photo en chiffres

• 4,1 millions d’appareils photonumériques vendus en 2004,contre 2,7 millions en 2003. 5 mil-lions envisagés pour 2005.

• En 2005, on prévoit un certainralentissement des ventes (+ 40 %en volume, mais seulement + 10 %en valeur).

• Le prix moyen d’un appareil photonumérique a chuté de 24 % en2004, passant de 395 à 300 euros.Une baisse qui devrait se limiterentre 15 et 20 % en 2005.

• 8 millions de cartes-mémoiresdevraient être vendues en 2005,soit + 60 %.

• Le nombre de tirages de photosnumériques en laboratoires a dou-blé en 2004, une tendance quidevrait se poursuivre pouratteindre un équilibre argentique-numérique en 2006.

• Au plan national, 40 % des posses-seurs d’appareils numériques fonttirer leurs photos en magasin.49 % impriment leurs images à lamaison.

• En 2005, 70 % des photographesutilisent des imprimantes nonphoto (tendance en forte baisse).20 % préfèrent des imprimantesphoto, 15 % sont équipés d’impri-mantes photo autonomes (ten-dances à la hausse).

• Poids des principaux circuits dedistribution début 2005 (envolumes vendus) :

- Multispécialistes, 31 %- Grande distribution, 30 %- Spécialistes photo, 18 %- Internet, 13 %- Spécialistes blanc-brun, 4 %

En forte croissance, le marché des consommables offre des marges correctes.

Dès cette année, l’équilibre numérique-argentique devrait être atteint pour les tirages de photos en laboratoire.

Page 27: Entreprendre 129

ENJEUX

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 27

Comment surfer sur la vague numérique ?

Christophe Pattingre (Lab 46 à Cahors)« L’essentiel de mon chiffre d’affaires est réalisé par le mini-labo. En 2001, un an après avoir racheté ce magasin, j’aiinvesti dans du matériel de développement. Bien m’en a pris,puisque c’est grâce à cela que je m’en sors aujourd’hui. Maisaussi grâce à mon site Internet, qui me permet de récupérerdes tirages en ligne avec paiement sécurisé par carte ban-caire. C’est vrai qu’on souffre, mais c’est aussi le fait d’unerécession globale de l’économie. »

Antonio Martin-Alba (Figeac) « L’heure est à l’autonomie maximale. Il faut pouvoir tout tirersoi-même en qualité argentique et proposer des grands formats.Il est alors possible de traiter des commandes industrielles oupublicitaires depuis la prise de vues. Le numérique est très souple,les fichiers peuvent passer par la messagerie électronique. Mais ilfaut dissocier le discours auprès du client : l’ordinateur n’est pasobligatoire pour pratiquer la photo numérique. »

Bernard Jacques (magasin Phox à Cahors)« C’est à Noël 2004 qu’on a senti la très forte poussée du numé-rique. Il faut l’accompagner et ne pas subir. Aujourd’hui notregagne-pain, c’est le service et en premier lieu le tirage. Notre forceest d’offrir un regard de spécialiste que ni internet, ni la grandedistribution ne peuvent apporter. Et nos prix ne sont pas plus éle-vés pour autant. A nous d’affirmer notre fibre commerçante. »

L’avis de quelques professionnels lotois

Jean-Luc Exposito (La Photoboutique à Cahors) « Il est difficile de continuer à vendre du matériel : on entrouve partout et nous sommes abreuvés de nouveautés qu’ilest impossible de maîtriser. Par contre, le service est essentiel.A nous de savoir nous recentrer sur notre cœur de métier.Plus globalement, il appartient à toutes les forces vives dedéfendre les commerces de proximité. »

Jean-Luc Coulier (Gramat Photo) « Nous maintenons la vente d’appareils afin d’alimenter leservice, mais en triant sévèrement parmi les modèles. Les clésde l’avenir, c’est la prise de vue et un bon travail de labo der-rière. Je défend encore l’argentique pour les clients qui n’ontpas la culture informatique, et on peut combiner les avan-tages des deux. »

Monique Bonneau (Studio Ambiance à Figeac) « Le reportage, la photo “sociale” ont encore de beaux jours, jeles réalise en matériel argentique et je tire sur des beauxpapiers. Equipée d’une borne, je vide les cartes-mémoires etgrave un CD. Je n’ai pas de labo, je ne propose pas l’impres-sion rapide sauf en cas d’urgence. Pour moi, c’est trop tardpour investir lourdement. »

Sandra et Bertrand Fleck (magasin Foci à Figeac) « Numérique, argentique, personne ne sait vraiment de quoisera fait demain. Etre polyvalent et autonome en traitement,c’est une nécessité. Nous avons beaucoup investi dans ce sens,nous sommes plutôt optimistes. Mais pour être dans la course,il faut rester en permanence à l’affût des innovations, se for-mer, proposer des produits nouveaux comme des faire-parts.Et garder l’activité prise de vues. »

Page 28: Entreprendre 129

28 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Il répond à l’ensemble de vos besoins dans ledomaine de la signature électronique:— Téléprocédure : Télétva, Téléc@rtegrise, URSSAF, …— Envoi de documents (mail signé, recommandé électronique)— Accès à des sites sécurisés (Intranet, Extranet)— Signature de documents (contrats, factures, appels d’offres …)

Il apporte une valeur probante à vos échanges avec vos différents interlocuteurs(partenaires, clients, fournisseurs, administrations…).

Le certificat est valable 2 ans.

Différents supports sont disponibles pour son utilisation : Logiciel (80 € H.T.) -- Clé USB (130 € H.T.) - Carte à puce (160 € H.T.)

Vous êtes une entreprise, une administration, FIDUCIO est l’outil idéal pour réaliser en toute simplicité

vos téléprocédures.

Certificat FIDUCIO

Vous trouverez tous les renseignements nécessaires relatifs au certificat FIDUCIOen vous connectant au site internet : www.chambersign.tm.fr

auprès du bureau d’enregistrement de la CCI du Lot,Isadora Vignes - Tel : 05 65 20 35 11 – email : [email protected]

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

Page 29: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 29

ENJEUX

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les lois quirégissent la bonne marche d’une entreprise nevont pas vers une simplification. Ne citons quela fiscalité pour illustrer cette situation générale.Ou encore un cas précis, extrait de l’actualitérécente : le vide juridique rencontré entre le 1eret le 23 janvier 2006, période pendant laquellepersonne ne savait si le taux réduit de TVA à5,5 %, appliqué dans l’activité restauration dubâtiment, devait être reconduit ou pas.Dans ce genre de situation, finalement assezcourante dans la vie d’une entreprise, nul autreque l’expert-comptable peut appor-ter le bon éclairage sur le comporte-ment à adopter. « Nous devons veillerà l’évolution des lois afin de délivrerle bon conseil au bon moment »,résume Bernard Laporte, présidentde l’association des experts-comp-tables du Lot, par ailleurs élu auConseil Régional de l’Ordre.

Un Ordre doté d’une devise garan-tissant son éthique professionnelle :Science, Indépendance, Conscience.Laquelle se traduit dans la pratiquepar une technique éprouvée, l’indé-pendance d’un exercice libéral, desvertus morales s’exprimant en particulier au tra-vers du secret professionnel. Sur ces bases trèsstrictes, appuyés par des formations continueset soumis à un contrôle qualité exercé parl’Ordre, les spécialistes (de niveau doctorat oubac+8) remplissent leurs différentes missions :• établissement des comptes annuels,• assistance et conseils au quotidien dans lessecteurs suivants :

- création d’entreprise,- fiscalité,- obligations sociales et gestion du personnel,- gestion de l’entreprise et son organisationadministrative (comptable, financière,informatique),

- diagnostic et évaluation d’entreprise, pré-ventions,

- conseil patrimonial,- nouvelles technologies de l’information et dela communication, etc.

Dotés d’outils performantsavec la tenue des comptesinformatisée ou automati-sée, récupérant directe-ment les saisies via l’inter-net sur accord des clients,les experts-comptablessont aujourd’hui plus dis-ponibles qu’auparavantpour remplir leur rôle deconseil et d’assistanceauprès des entreprises.« Bientôt, nous pourronsmême scanner les factureset les transmettre ainsi »,souligne M. Laporte.

Observatrice vigilante de l’économie lotoisegrâce à ses 28 membres indépendants, la pro-fession constate que les entreprises résistentplutôt bien à la conjoncture, en particulier l’ar-tisanat et le tissu des PME. Sans surprise, ilsenregistrent les difficultés des commerces decentre-ville, confrontés à la concurrence de lagrande distribution.

EXPERTS COMPTABLES DU LOTLes gardiens de votre sérénité

Ils sont 28 professionnels, répartis surtout le territoire départemental, à vousassister sur tous les fronts de l’activité

économique : création ou transmissiond’entreprise, contrats de travail, salaires,

couverture sociale, aides fiscales, impôts,facturation, retraites, etc. Portrait d’une

profession réglementée et astreinte àune déontologie très stricte.

Les 28 experts-comptableslotois exerçant à titre indépendant

• Jean Audubert, Saint-Jean-Lespinasse

• Eric Boissel, Cahors• Rita Botreau, Cahors• Jean-Paul Boyer, Figeac• Christian Cans, Cahors• Bernard Caussanel, Cahors• Pierre Chéron, Cahors• Michel Constant, Cahors• Michèle Cordonnier, Gourdon• Frédéric Dardy, Cahors• Frédéric Delpech, Cahors• Jean-Marc Dievart, Gramat• Marie-Pascale Dubourdieu,

Trespoux-Rassiels• Maurice Duchemin, Figeac• Thierry Gazeau, Vayrac• Sébastien Gramond, Cahors• Gérard Grandjean, Cahors• Bernard Laporte, Saint-Céré• Dominique Leturcq, Montcuq• Robert Malbec, Gourdon• Alain Pechmagre-Caminade,

Souillac• Marie-Hélène Pouzoulet, Figeac• Olivier Rabatel, Figeac• Nathalie Viguier, Cahors• Marc Weiler, Figeac• Geoffray Borne, Gourdon• Christophe Prosper, Cahors• Jérôme Royer, Gourdon

Bernard Laporte, président de l’associationdes experts-comptables du Lot.

Page 30: Entreprendre 129

30 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

ENJEUX ENVIRONNEMENT

Pour tout chef d’entreprise, maîtriser sa consommation d’énergies signifie avant tout réaliser desubstantielles économies. Dans le Lot, où par ailleurs la fourniture électrique souffrira de gravesinsuffisances jusqu’à fin 2006, plusieurs poids lourds de l’industrie ont engagé des études afinde réduire leur appétit énergivore : Ratier-Figeac et la Maec, en particulier, bénéficient d’un pré-diagnostic subventionné par l’ADEME et la Région.

Il faut parfois que se combinent plusieurs facteurs pourdéboucher sur une réflexion constructive. Tel est le cas dans laproblématique qui conduit aujourd’hui les entreprises à s’en-gager dans la maîtrise de leur consommation d’énergie. Pources dernières, cet engagement s’inscrit, d’abord, dans unedémarche citoyenne, à l’échelle mondiale. Il s’agit de réduirel’effet de serre et ses redoutables conséquences sur la planète.Mais il s’inscrit également dans le contexte spécifique local. Eneffet, le Lot fait face, depuis des années, à une fournitured’électricité insuffisante. Il faudra attendre la fin de 2006 pourque le renforcement de la ligne 63 kWa, en chantier depuis leprintemps 2005 entre Souillac et Cahors, vienne apporter unecertaine amélioration.

Enfin, sur ce chapitre de la prise de conscience, n’oublions pasles incidences purement économiques d’une consommationréellement ajustée aux besoins : le prix des énergies étant

durablement orienté à la hausse, il est indispensable d’allégersa facture en traquant sévèrement les postes les plus gour-mands. Sans compter que la fiabilité des équipements nepourra être qu’optimisée par une remise à plat des installationsélectriques.

Une subvention à hauteur de 70 %

Depuis cinq ans, l’ADEME (Agence de l’Environnement et dela Maîtrise de l’Energie) et la région Midi-Pyrénées accompa-gnent les entreprises en subventionnant leur pré-diagnostic, àhauteur de 70 %. Ces derniers sont effectués par des bureauxd’études spécialisés et indépendants. Notre département pro-fite de ce dispositif : Ratier-Figeac, Brown Europe, l’atelier-magasin de traverses SNCF à Bretenoux, les foies gras Valette,ont entrepris les études. Pour leur part, la Maec et Carrefouront décidé de s’engager dans la démarche.

ÉNERGIESAllégez vos factures

Page 31: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 31

ENJEUX ENVIRONNEMENT

Bréhault Ingénierie,une expertise ciblée

Ce bureau d’études implanté à Figeac, etqui dispose d’une antenne à Aurillac,rassemble huit professionnels. Spécialisédans les équipements techniques pourle bâtiment, l’industrie et le secteur ter-tiaire, il est expert pour tout ce quiconcerne le thermique, le froid, l’électri-cité et la ventilation. « Aujourd’hui, leschefs d’entreprises sont vigilants sur lesdépenses inutiles. Nous avons travaillépour Ratier sur des climatisations, pourBrown Europe sur le prédiagnosticénergétique et, actuellement, nousintervenons chez Sermati pour lechauffage », recense M. Bréhault. Le res-ponsable estime que bien d’autres éco-nomies sont possibles dans l’industrie,notamment dans le domaine des pom-pages de fluides, où il existe des tech-niques simples de nature à réduire lesconsommations.

Un logiciel expert en thermiechez Quercy Energies

Dans le but de réaliser des diagnosticsplus poussés sur tout type de sites, ycompris ceux qui sont en activité indus-trielle, l’équipe technique de QuercyEnergies vient de se doter d’un logicielde simulation dynamique. Les modéli-sations offertes par le produit reflètentavec précision le comportement d’unbâtiment en fonction du climat dechaque saison.

« De ce fait, aussi bien en neuf, enrénovation qu’en aménagement, nouspouvons évaluer la consommationthermique d’un bâtiment en projet ouexistant, et conseiller utilement le diri-geant pour une meilleure sobriété éner-gétique », explique M. Ferry, interlocu-teur des entreprises chez QuercyEnergies dont les locaux sont basés àCahors.

Un colloque à Toulouse le 8 février

La loi du 13 juillet 2005 fixant les orienta-tions de la politique énergétique marquele lancement des certificats d’économied’énergie. Ce nouveau dispositif, déjàopérationnel en Angleterre et en Italie,oblige en effet les fournisseurs d’énergie àfaire réaliser aux consommateurs des éco-nomies d’énergie à hauteur de 54 TWh surla période 2006-2008.Dans ce contexte, les fournisseurs serontamenés, dès le début de l’année 2006, àaccompagner et à soutenir les projetsdes collectivités et des entreprises.L’ADEME a été choisie pour définir lesopérations élémentaires éligibles et pourdéterminer les méthodes de calcul deséconomies. Un colloque, organisé àToulouse le 8 février, doit permettre detracer les perspectives de financementque ces mesures ouvrent aux consom-mateurs ayant des projets performants.

Maec : « Nous ciblons le poste éclairage des ateliers. »

Suite à un audit mettant le doigt sur des dépenses en élec-tricité trop importantes par rapport aux besoins réels enéclairage, la grande entreprise cadurcienne a opté pour unpré-diagnostic aidé par l’ADEME. « Nos armoires, vieilles de40 ans, ne sont plus à la hauteur. Il était urgent de conduireune expertise pour optimiser le poste éclairage des ateliers,qui pèse tout de même 10 % de notre facture d’électricité »,explique Stéphane Loiseau, missionné par la direction pourréfléchir à ce problème. Une fois le dossier monté et l’accordobtenu auprès de l’ADEME, le choix de la Maec s’est portésur le bureau d’études bordelais, MD3E, déjà auteur d’uneétude pour la bibliothèque François-Mitterrand à Paris. « Lesspécialistes du bureau d’étudesont venus en septembre der-nier. Ils ont effectué des relevésénergétiques et analysé lesniveaux d’éclairement. Le 24janvier a eu lieu la restitutionet les préconisations pour pas-ser à l’action », précise le res-ponsable. Il y a trois ans, laMaec s’était déjà penché surle poste chauffage, réalisantdepuis des économies en gaz.

Ratier-Figeac : « Nous planifions lesaméliorations par tranches successives. »

C’est le bureau d’études Apave qui a été choisi pour réaliserle pré-diagnostic énergétique de l’équipementier aéronau-tique, grâce au soutien financier de l’ADEME. L’étude a étérendue au printemps 2005, après que les spécialistes aientpassé quelques jours dans les ateliers et les bureaux, àprendre des mesures et à consulter les plans. Les énergiesutilisées sont essentiellement l’électricité, surtout pour lesprocess industriels, ainsi que le gaz pour le chauffage.« L’Apave nous a présenté une analyse intéressante, permet-tant de mettre au jour lesgisements potentiels d’éco-nomies. Nous disposons,notamment, de moulesauto-chauffants pour lespales composites, gour-mands en énergie, toutcomme les traitementsthermiques et les traite-ments de surface. Quant auparc machines-outils, ilreprésente à lui seul la moi-tié de la consommationd’électricité de l’entreprise »,souligne le responsable.

Stéphane Loiseau, responsable maintenance et travaux neufs à la Maec.

Alain Dunoguier, responsable des moyens généraux chez Ratier-Figeac

Page 32: Entreprendre 129

VIENT DE PARAÎTRE

PARC DE LOISIRS,ACTIVITÉS TOURISTIQUES :LES RÈGLES DU JEUComment se lancer dans le montagede parcs à thème :enjeux et stratégiedu développement de ce type de pro-jet, montage de projet touristique,recherche de partenaires, choix d'unstatut juridique, recherche de finan-cements européens, etc.

En vente (22 €) et consultationau Centre de Documentation.

RÉUSSISSEZ VOS PREMIERSPAS DANS L'HÔTELLERIECe guide pratique regroupe des infor-mations sur l'environnement écono-mique de l'hôtellerie (acteurs écono-miques, presse professionnelle,salons, formations), les démarches àentreprendre (achat immobilier,choix d'une expert-comptable…), lapréparation de l'exploitation et lesréflexions à mener avant l'ouvertured'un hôtel, des conseils pour dévelop-per le chiffre d'affaires, attirer la clien-tèle et la fidéliser.

En vente (34 €) et consultationau Centre de Documentation.

EUROPAGESDisponibles en format papier ouCD-Rom, cet annuaire vous permetde rechercher aisément des fournis-seurs européens selon les produitset services qu'ils proposent et leurlocalisation géographique.

Consultation au Centre deDocumentation.

TOP ECONOMIQUE MIDI-PYRÉNÉES 2006Les 1400 premières entreprises deMidi-Pyrénées sont ici répertoriéesselon leurs chiffres d'affaires 2004 etleur secteur d'activités, avec les prin-cipaux dirigeants et responsables,leurs coordonnées, les effectifs, etc.

Consultation au Centre deDocumentation.

KIFAIKOI 2006Cet annuaire de fournisseurs est destinés auxcafés, hôtels, restaurants et aux collectivités.

Ses multiples critères de recherche (alphabé-tique, régional, thématique, marques) vous per-mettront de trouver rapidement des fournisseursmais aussi des contacts utiles, tels que deschaînes hôtelières françaises et européennes oudes syndicats professionnels.

Consultation au Centre de Documentation.

LES FOIRES ET SALONS EN FRANCE EN 2006 Toutes les informations pour exposer ou visiterles salons internationaux qui auront lieu enFrance en 2006. Classement alphabétique, secto-riel et chronologique des salons, avec les coor-données complètes des organisateurs.

Consultation au Centre de Documentation.

LES FOIRES ET SALONS À L'ÉTRANGER EN 2006 Près de 3000 salons dans une centaine de payspour cette nouvelle édition !

Des index géographiques et thématiques vouspermettent d'accéder rapidement aux salonsincontournables de votre secteur, avec dates,conditions de participation et coordonnées com-plètes des organisateurs.

Consultation au Centre de Documentation.

32 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Page 33: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 33

CHASSE PRIVÉELes nouvelles cartouches

des chasses commerciales

ENJEUX

Dans un département favorisé par ses grands espaces caussenards, quatre sociétés commer-ciales proposent aux chasseurs leurs vastes enclos. Les fines gâchettes, parfois venues de fortloin, savent y trouver le gibier, lâché pour l’occasion. Le principal enjeu consiste désormais àrenouveler une clientèle vieillissante.

Décembre 2005 tire à sa fin. Le caussede Gramat est figé par le givre. Il va êtreneuf heures, le groupe de chasseurs ter-mine son copieux casse-croûte et seréchauffe le gosier du sacro-saint caféavant de lancer les chiens sur la pistedes faisans. Sur le coup de midi trente,leurs prises abandonnées dans lesboîtes disposées à cet effet, ils regagne-ront la tiédeur du pavillon pour se réga-ler d’un bon repas : aujourd’hui le platdu jour est alléchant, une omelette auxtruffes d’honorable dimension.L’après-midi bien avancée, les convivesrepus vont faire un tour sur le stand deball-trap, histoire d’aiguiser leur coupde fusil sur les plateaux décollant en

Pour s’adonner à sa passion, un chasseur débourse un minimum de 750 euros par an.

tous sens. D’autres préfèreront repartirvers les parcours s’entraîner sur la ciblemobile du sanglier. Le soir venu, tôt encette saison, ils récupèreront leur partdu gibier abattu, relevé dans les boîtespar les gardes. Enfin, certains franchi-ront le portail et retrouveront leursfoyers, tandis que ceux venus de loinrejoindront les gîtes que proposent cer-taines chasses commerciales.

Ne pas confondre « commerciale » et « privée »

Quatre de ces sociétés, dûment ins-crites au registre du commerce, occu-

pent le terrain lotois, précisément leterritoire du Parc naturel régional desCausses du Quercy. Il ne faut pas lesconfondre avec les chasses privées, cesparcelles que leurs propriétaires déci-dent de clôturer pour y inviter leursamis autour de la pratique cynégé-tique : elles sont une cinquantaine dansle Lot, soumises aux règles généralesde la chasse en extérieur.

Pour fonctionner, les quatre sociétéscommerciales doivent disposer d’unehabitation réellement occupée surl’aire de chasse. Le pavillon seul ne suf-fit pas. Le plus souvent, on trouve unagriculteur à l’initiative de cette entre-prise, assimilable à toute activité de loi-sirs sportifs, à l’instar du golf, parexemple. On l’imagine, la règlementa-tion est très stricte et différentes admi-nistrations surveillent la situation : laDirection départementale de l’agricul-ture et de la forêt, la Préfecture, l’Officenational de la Chasse dont les gardesont pouvoir de police.

Les quatre enclos sont homologués, etproposent deux fois six mois de pra-tique : dédiée à la plume entre débutseptembre et le 28 février, puis au poil(essentiellement le sanglier) de débutmars à fin août. La bête noire fait aussi

Page 34: Entreprendre 129

34 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

l’objet de battues au printemps, aprèsquoi l’activité se limite à l’entraînementdes chiens, sans coup de fusil.

Des chasseurs moins nombreux

Qui sont les chasseurs fréquentant cesterrains, séduits par la qualité des bio-topes et des espaces ? Certains viennentde l’étranger ou d’autres départementsmoins privilégiés que la « petite Solognelotoise ». Mais l’essentiel des bataillonsest issu des villes et villages alentour, desagriculteurs forgés au feu d’une traditionancestrale et, de plus en plus, desouvriers via les comités d’entreprises,des cadres dirigeants, des professionslibérales. Globalement, la moyenne

d’âge tend à s’élever, les jeunes répu-gnant quelque peu à se lancer dans cetteforme de loisir aux couleurs rurales. Parailleurs, ces derniers sont davantage atti-rés par la chasse au sanglier hors enclos :« ils viennent chez nous former leurschiens, ensuite on ne les voit plus beau-coup », confie un propriétaire.

Une réglementation contraignante

Il faut préciser qu’une pratique régulièreen chasse commerciale se révèle assezonéreuse, même si la formule des« actionnaires » (terme impropre, utilisé àla place d’adhérents) adoucit un peu lafacture. La règlementation, assez floue

sur certains points, n’encourage pas for-cément les vocations : pour chasser dansle Lot, il faut montrer son permis orné dutimbre spécial du département, ou dis-poser de la carte nationale. Un chasseurqui viendrait assouvir sa passion trèsoccasionnellement sur nos terres hésiteà engager la dépense des 46 euros.Autre problème, le transport du gibier. Enprincipe, hors des périodes générales dechasse hors enclos, il est interdit. Il existetoutefois une tolérance, le permiscontrôlé à l’intérieur de l’enclos permet-tant en échange de ramener ses prises à lamaison. Enfin, les gestionnaires doiventveiller à la tempérance des chasseurs :pas question de lâcher une gâchette émé-chée sur les parcours, ni sur les routes duretour. Pour toutes ces raisons, les effec-tifs enregistrés dans les chasses commer-ciales présentent la même courbe décli-nante que celle qui évalue le nombre despratiquants en général. « Jusqu’en 2003mon chiffre progressait, mais depuisdeux ans il est plutôt orienté à la baisse »,reconnaît l’un des responsables.

• Le Domaine de Bonnecoste (Calès)Vieux d’une trentaine d’années, c’est leplus ancien et le plus vaste des territoiresclôturés du département : il compte unparc principal de 250 hectares, plus unautre de 55 hectares, au milieu d’unezone « sauvage » atteignant les 1200 hec-tares. Du pavillon faisant office de res-taurant, la vue s’étend immense sur lescausses et les monts d’Auvergne.

Repris en juin 2005 par un couple,Antoine Goncalves et Béatrice Sicard,venus de Montauban où ils œuvraientdans le bâtiment, Bonnecoste proposeplusieurs activités : la chasse sur ledomaine, qui fait l’essentiel du chiffre.Le domaine dispose par ailleurs d’unrestaurant, d’un gîte de cinq chambres,d’un stand de ball-trap et d’un parcoursd’entraînement avec cible de sanglier

ENJEUX

Les chasses commercialesen chiffres

• Budget annuel du chasseur : entre750 et 3 000 €.

• Nombre de chasses commercialesen France : 450.

• Nombre d’emplois induits par l’activité chasse en France : 10 000.

Les chasses commerciales du Lot

Le dressage de chiens fait partie des prestations de certaines chasses commerciales.

Page 35: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 35

courant. Enfin, les gestionnaires prati-quent l’élevage, le dressage et le gar-diennage de chiens de tous poils, pasuniquement pour la chasse. A longueurd’année, sept personnes travaillent surce site et logent sur place

• La Double Détente (Livernon)Serge Pinquié, agriculteur, a fondé cettechasse commerciale avec son frère en 1991.« Je cours le gibier depuis l’âge de quinzeans. En 1984, j’ai opté pour l’élevage de fai-sans. Un ami m’a conseillé : ouvre unechasse. Je l’ai écouté » explique-t-il.

Aujourd’hui, c’est son épouse Marie-Louise qui gère la société. 130 hectaresclôturés sont offerts aux passionnés deloisir cynégétique. Les apports de gibier,perdreaux et faisans, sont effectués lematin sous le contrôle d’un chasseur, his-toire d’éviter toute contestation. A forcede sérieux et de rigueur, La DoubleDétente a su fidéliser 80 % de sa clientèle.

• Le Mas de Pagès (Marcilhac-sur-Célé)Voici trois ans, l’agriculteur BrunoLasfargues a choisi de compléter son acti-vité et ses revenus de polyculture avecune chasse commerciale. Il a clôturé80 hectares de fourrés, dans un biotopeparfait pour le sanglier, qui peut se cacheret se défendre. Si bien que les amateursde la bête noire, groupes ou individuels,se bousculent sur son terrain, en prove-nance de tout l’hexagone et en particulierde l’Aveyron tout proche.

« Je fais payer en fonction du nombre dechiens, qui sont entre quatre et quinzepour ce type de chasse. Celui qui tueemporte sa prise. Bien sûr, les partici-pants peuvent déjeuner sur place etpeuvent être jusqu’à cinquante à latable commune », explique BrunoLasfargues. Dans le futur, il compte éga-lement proposer des séjours en gîtes.

• La Chasse des Fieux (Miers)A la tête d’un cheptel de moutons entreCarennac et Miers, Catherine et Jean-Pierre Audubert ont choisi d’étoffer leursrevenus agricoles avec une chasse com-merciale. Depuis quatorze ans, ils parta-gent leur temps entre l’exploitation, letroupeau et l’enclos de 150 hectares.

Quelques bons fusils du Lot, mais aussi duCantal et de la Corrèze, viennent traquer lefaisan et le perdreau sur ces plateaux decausse de septembre à fin février. En mars,quelques adeptes prolongent la saison lorsdes journées spéciales consacrées au san-glier. Aux Fieux, de façon classique, onpratique à la demi-journée ou à la journée,uniquement les samedi, dimanche etlundi, activité agricole oblige. « Nous

comptons un bon nombre d’ac-tionnaires, ces chasseurs

fidèles qu’on voitrégulièrement.

Heureusement, car il y a de moins enmoins d’adeptes et les jeunes hésitent àengager un budget chasse », constateCatherine Audubert. Comme partoutailleurs, une auberge ouverte aux non-pra-tiquants et fréquentée par de nombreuxgroupes complète le dispositif d’accueil dela Chasse des Fieux.

Chasses commerciales :enjeux et perspectivesLe président de la Fédération nationale deschasses professionnelles est lotois : YvesMercier, qui réside près de Saint-Céré,estime que l’avenir des chasses commer-ciales passe par une clarification de la légis-lation et le développement de nouvellesformules. « La loi sur le développement desterritoires ruraux est sortie en 2005,explique-t-il. Avec la représentation natio-nale, nous planchons actuellement sur lesdécrets d’application. Le volet chasse vaéclaircir les points flous concernant lespériodes, la traçabilité et le transport dugibier : on s’oriente vers six mois pour laplume et toute l’année pour le gros gibier,avec possibilité de sortir la viande. On lais-sera entrer la garderie dans l’enclos, ce quise pratique déjà ici dans le cadre d’uneexpérience pilote. Enfin, les gestionnairespourront bénéficier de formations spéci-fiques ». Pour ce qui est des stratégies denature à dynamiser ce loisir sportif, desidées circulent : mettre en place desséjours incluant hôtel-restaurant, ten-nis, piscine, circuits touristiques àproximité « afin d’intéresser lesfamilles des chasseurs ».

ENJEUX

Page 36: Entreprendre 129

36 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

Présentées en fin d’année dernière parle Comité Départemental du Tourisme,les premières tendances de la saison2005 dans le Lot appellent un premierconstat : les résultats sont globalementen hausse. Pour autant, les profession-nels du tourisme ont logiquement enre-gistré des résultats très contrastés enfonction de leurs offres et de l’étalementde leur saison.

En ce qui concerne les périodes de fré-quentation, les bouleversements amorcésles années précédentes se sont encoreamplifiés. Une nouvelle fois, la premièrevictime de cette évolution est la premièrequinzaine de juillet, pour laquelle la fré-quentation est de nouveau en baisse.

Les années précédentes, le déficit de« juilletistes » avait bénéficié à l’avant et àl’arrière saison. En2005, les premiersbilans amènent àfaire des constatsplus mitigés. Auprintemps, la fré-quentation a conti-nué de progresserpar rapport auxannées précé-dentes, mais laprincipale évolu-tion concerne leprofil des clients :davantage de tou-

ristes issus des régions ou des départe-ments voisins et une faible présence desNord-Européens. L’arrière saison a parcontre été marquée par une nouvelleembellie, à la faveur d’une météo large-ment favorable. Enfin, le mois d’août aune nouvelle fois réconcilié tous lesprofessionnels, avec des taux de fré-quentation qui ont, en général, permisde compenser les manques à gagner liésau nouvel étalement des vacances et,surtout, aux nouvelles habitudes deconsommation.

Dans tous les cas, il apparaît en effetque le tourisme doit s’adapter à troisgrandes évolutions : la diminution desbudgets, les réservations de plus en plustardives et la montée en puissance del’Internet comme outil de recherched’information et de réservation.

SAISON TOURISTIQUE 2005Premiers bilans positifs

ENJEUX

Premier constat : la « haute saison » a bien déménagé de juillet-août pour s’installer sur la période du 15 juillet au 15 septembre.La saison 2005 aura également été marquée par un nouveauresserrement des budgets et par le rôle incontournabled’Internet. Explications.

2005 vu par le ComitéDépartemental du Tourisme

Résumé du bilan de la saison touris-tique, tel qu’il a été présenté parClaudie Ramière, du ComitéDépartemental du Tourisme.

Le printemps : durant les congés sco-laires d’avril, la fréquentation a étémitigée. Le profil de clientèle decette période est marqué par unebonne proportion de Français ; sur-tout des régions proches. En mai etjuin, en dépit du manque de week-ends prolongés, la fréquentation aété relativement soutenue. Les tou-ristes de l’Europe du nord ont étépeu nombreux.

La saison estivale: le mois de juilletaccuse un tassement de la fréquen-tation, les touristes sont arrivés tar-divement (week-end du 14 juillet).Les bons résultats du mois d’aoûtont partiellement compensé ledébut de saison.

Septembre : les résultats sont enhausse grâce à la reprise de l’activitégroupe en hôtellerie, à la bonne fré-quentation des touristes NordEuropéens et la météo favorable.

Cette saison confirme l’évolution dela demande des clientèles :- Des budgets vacances « serrés » :

importance de la notion de qua-lité/prix.

- Radicalisation des comportementde réservation : soit très tôt, soittrès tardivement pour s’adapter àl’offre prix la plus attractive.

- Forte progression d’Internet(recherche d’informations et réser-vation). A noter l’augmentation de50% en 2005 de la fréquentationquotidienne du site :www.tourisme-lot.com.

Page 37: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 37

TOURISME FLUVIAL : LE NIVEAU MONTELe 30 novembre 2005, les professionnels loueurs de bateaux habitables et àpassagers de la rivière Lot, se sont réunis pour une réunion bilan de la saison.Satisfaction : l’activité de tourisme fluvial a connu un déroulement satisfai-sant. La météo favorable, tout au long de la saison, a permis l’enregistrementd’un bon niveau de fréquentation du mois d’avril jusqu’à la Toussaint.

BATEAUX A PASSAGERS 6 bateaux ont constitué l’offre com-merciale, pour une capacité d’ac-cueil totale de 445 places.

Le bilan de fréquentation transmispar les 2 principaux exploitants debateaux fait état de :

• 57 545 passagers transportés, soitune hausse de 12% par rapport à2003 (même base de répondants),

• 208 jours exploités / bateau, ce qui représente une hausse significative par rapport à2004, grâce à des conditions météo plus favorables.

La clientèle est composée à plus de 55% d’individuels. Elle est française à 80% (surtout ori-ginaire de Midi-Pyrénées et du Sud-Ouest), les étrangers sont en majorité desBritanniques, Espagnols ou Belges.

A noter : l’arrêt de l’exploitation, à partir de 2006, du Schmilblic de Cajarc.

BATEAUX HABITABLES 49 bateaux en 2005 (45 en 2004).

Le nombre moyen de semaines de location par bateau est désormais de 15, sur les30 semaines potentiellement « navigables ».

A l’exception d’un loueur pour lequel les étrangers représentent 70% de la clientèle glo-bale, les autres exploitants accueillent en moyenne 70% de clientèle française. Dans tousles cas, la clientèle étrangère tend à augmenter (5 points de hausse par rapport à 2004).La présence de la clientèle espagnole continue de progresser et la situait en 2005 au troi-sième rang, derrière les clientèles allemande et belge.

ENJEUX

De l’hôtel au camping

Les hôtels : De janvier à août, levolume global des nuitées accuseune baisse de l’ordre de 3% (485 000nuitées), principalement liée à unediminution des durées de séjours. Lemois de septembre a été considérépar 85% des hôteliers-restaurateurscomme un bon mois. La diminutiondu volume des nuitées concerneuniquement les établissements2 étoiles, alors que les catégoriessupérieures affichent une évolutionpositive avec des clientèles étran-gères en forte hausse.

L’évolution des pratiques de restau-ration se confirme : le service demidi poursuit sa régression et lespratiques de grignotage à l’heure dudéjeuner se multiplient. Les brasse-ries rencontrent un certain succès,en particulier dans les sites touris-tiques et, d’une manière générale,on assiste à un transfert de clientèledu restaurant traditionnel vers cetteformule plus économique. A l’in-verse, pour la restauration du soir,certains restaurateurs notent uneévolution de la consommation enfaveur des menus gastronomiquesau détriment de l’entrée de gamme.

Les campings : De mai à août, lescampings lotois ont enregistré723 000 nuitées, dont près de 80%en emplacements « nus ». Ce résultatest en légère progression par rapportà 2004. En mai, une faible proportiondu parc était ouverte et, pour les éta-blissements en fonctionnement, lesrésultats seraient stables. Juin estpar contre en hausse, avec un bonniveau d’occupation du locatif. Lapleine saison estivale a connu unefréquentation élevée en août, qui n’apourtant pas compensé la baisseenregistrée début juillet.

La clientèle étrangère représente plusde 40 % de la fréquentation (289 000nuitées, en baisse de 2% par rapport à2004) des campings lotois avec uneprédominance des Néerlandais.

Les gestionnaires de camping notentégalement une tendance à la restric-tion des budgets en ce qui concerneles consommations annexes, de type« snack bar » et « épicerie ».

Page 38: Entreprendre 129

38 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

les brèves REPÈRES ÉCO

Sécurité informatique : les nouvellesresponsabilités des chefs d’entreprise

Premier constat : les codes malicieux, spams et autres contenusinappropriés menacent chaque jour davantage les systèmesinformatiques des entreprises, quels que soient leur taille et leursecteur d’activité. Second constat, le chef d’entreprise est deplus en plus considéré, au niveau juridique, comme le premierresponsable des failles de sécurité qui pourraient apparaître. Désormais, il appartient en effet au responsable de l’entreprisede prendre toute disposition pour concevoir et mettre en placeune sécurité adaptée aux besoins et objectifs de l’entreprise etde s’assurer du respect de l’application de la technologie choi-sie. C’est notamment le cas en ce qui concerne l’utilisation ducourrier électronique qui devrait inciter à l’adoption demesures visant à contrôler l’envoi de messages considéréscomme vulnérables, que ce soit face aux interceptions ou auxmodifications non autorisées.

Dans ce contexte, le chef d’entreprise doit pouvoir faire res-pecter des règles de base. Il s’agit, par exemple, de ne pasouvrir de message suspect, afin d’éviter la propagation et l’exé-cution de codes malveillants. Il s’agit également de s’assurerque l’adresse électronique de son correspondant n’est pas uneadresse publique (de type : « contact@….fr »), pour réduire lesrisques d’interception d’informations sensibles, véhiculées enclair par le courrier électronique. De la même manière, l’entre-prise ne peut pas diffuser de message publicitaire (ou spam)sans y avoir été autorisée, en accord avec l'article 34 de la loin°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichierset aux libertés. Autre exemple, le chef d’entreprise est directe-ment responsable en cas de diffusion d’informations illégales,diffamatoires ou de harcèlement.

Dans tous les cas, une action de sensibilisation du personneldoit être menée pour prévenir des risques de divulgationexterne (volontaire ou non), liée à l’utilisation des TIC et à lavulnérabilité de ces derniers. A ce titre, il peut être opportund’inclure dans les contrats de travail du personnel des clausesexplicites de sécurité du système informatique (interdictions,devoirs de réserve, clauses de confidentialité, devoir de signa-lement d’une anomalie ou d’une faille de sécurité, etc.).

Selon la gravité de la défaillance, la responsabilité engagéedevant les tribunaux peut être civile voire pénale. Ainsi,lorsque des messages sortants, intentionnels ou non (engen-drés par des virus ou des codes malveillants), comportent desinformations confidentielles, des propos injurieux ou diffama-toires, ou quelques propos qui causent un tord à une personnephysique ou morale extérieure, la responsabilité civile du chefd’entreprise peut être engagée. Et, lorsque ces fuites compor-tent des informations personnelles relevant de la loiInformatique et Libertés, c’est la responsabilité pénale du chefd’entreprise qui peut être engagée devant les tribunaux.

Le groupe Jérodia-LMK-Phyt’s se renforcedans le Lot et accélère sa croissance

Fabricant de compléments nutritionnels 100 % naturels depuis1999, l'institut Jérodia est le premier né d'un groupe spécialisédans la santé et la beauté au naturel. Son fondateur, ThierryLogre, a depuis créé les laboratoires LMK (dispositifs médicauxpour la petite traumatologie) puis racheté, en 2004, les labora-toires Phyt's (fabrication de bio-cosmétiques). Jérodia, LMK etles services administratifs de Phyt's sont regroupés à Crayssac. Phy'ts et Jérodia ont enregistré l’an dernier un taux de crois-sance record, avec 150 % de progression des ventes. Le chiffred'affaires est ainsi passé de 500 000 euros en 1999 à 7 millionsd'euros en 2005, dont 24 % à l'export. Déjà distribué en Europe,au Canada, au Japon ou en Russie, le groupe devrait rapide-ment être présent en Israël et estime que l'export devrait repré-senter la moitié de son activité d'ici trois ans.

Pour répondre à ce développement, l'effectif devrait être portéde 86 à 100 salariés. Une usine supplémentaire de 2 700 m2 estégalement en projet à Crayssac. Ainsi, le siège social de Phyt's,actuellement basé à Perpignan, et un centre de formation d'es-théticiennes seront transférés sur les sites lotois.

En attendant la sortie de terre de ces nouveaux locaux, legroupe a racheté les chais du Château Lagrézette, jusqu’ici uti-lisés pour les activités de négoce de la propriété. En l’occur-rence, Alain-Dominique Perrin, propriétaire du ChâteauLagrézette a expliqué que cette cession, qui interviendra enavril 2006, correspondait à la volonté de se concentrer sur l’ac-tivité de vignoble.

Page 39: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 39

les brèves REPÈRES ÉCO

Tire-bouchons gagnantspour le « Clos la Coutale »

Philippe Bernède, patron duvignoble "Clos la Coutale", a diversi-fié ses activités en créant un tire-bou-chon à double levier, décliné en dif-férents modèles. L'un d'eux, le"tire-bouchon double appui" ad'ailleurs reçu une médaille auconcours Lépine 2005. Fabriqués enChine, ces tire-bouchons sont distri-bués en Europe et Amérique duNord, la France ne représentant que40 % des ventes. Vendus à plus d'unmillion d'exemplaires en trois ans, ilsreprésentent désormais 30 % duchiffre d'affaires de la société et ontpermis l'embauche de deux salariés.

Le Groupe Cahors accélèreson développement

140 millions d'eurosde chiffre d'affairesen 2005, l'ouverture

d'une nouvelle usine en Chine, ladiversification des activités via l'ac-quisition de Fabrikit et de LimFrance… Le Groupe Cahors fait faceà la pression constante sur les prixtout en poursuivant son développe-ment international en direction desmarchés émergents asiatiques. Lesefforts d'innovation produits et derecherche de matériaux atteignentdésormais 7% du chiffre d’affaires etmobilisent 85 personnes.

Aérofonctions s’installe àQuercypôle

.

L'entreprise Aérofonctions (montageaéronautique, fabrication et répara-tion de pièces composites) quitte seslocaux de Faycelles pour s'installersur le parc d'activités Quercypôleprès de Figeac. Elle vient en effet d'yacheter une parcelle de près de 10000 m2 et a déposé un permis deconstruire pour un bâtiment de 1 900m2 (1 600 m2 d'ateliers et 300 m2 debureaux). La communauté de com-munes a également annoncé la créa-tion prochaine d'une hélistation surle site de Quercypôle.

Trufarôme capture l’arôme de la truffe

La société Trufarome a mis au pointun produit synthétique reproduisantle parfum de la truffe du Périgord.Protégé par un brevet internationalet objet de plusieurs thèses et publi-cations scientifiques, ce produit a étédéveloppé sous l'impulsion dePierre-Jean Pébeyre, marchand detruffes de père en fils depuis 1897.Cette volonté de diversifier ses activi-tés résulte de la raréfaction destruffes. Au début du siècle dernier, laFrance produisait 800 tonnes detruffe noire, contre seulement12 tonnes en 2004.

Un « Château Lagrézette »parmi les 100 meilleursvins du monde

La cuvée 2001 duChâteau Lagrézette a intégré endécembre dernier le club très fermédes « 100 vins les plus excitants" dumonde », déterminé par le magazineaméricain Wine Spectator. Placé au96ème rang, le Château Lagrézetteest le seul représentant des vins duSud-Ouest (hors Bordeaux). Il s'agitd'un vin composé de 85 % de malbecet tiré à près de 120 000 bouteilles.Outre la reconnaissance de la qualitédu raisin, de la vinification et du tra-vail accompli, le Château Lagrézetteobtient avec cette distinction de nou-velles opportunités d’exportation.

Ratier Figeac dévoile la première hélice de l’A400M

L'hélice la plus puissante jamaisfabriquée est destinée à l'avion detransport militaire A400M. Elle a étélivrée en décembre dernier parRatier Figeac à Airbus Military. Saprésentation officielle a été l'occa-sion de rappeler que l'A400M, quientrera en vol en 2009, sera équipéde 4 hélices de ce type. Selon ladirection de Ratier Figeac, ce pro-gramme assure à l’entreprise "l’équi-valent de 50 années d'une chargesignificative". La production devraitprogressivement augmenter jusqu'àatteindre 150 hélices par an en 2012.Ratier est également engagé dans laréalisation des commandes du postede pilotage de l'A400M.

Page 40: Entreprendre 129

40 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

les brèves REPÈRES ÉCO

INEO regroupe ses activités à Souillac

Inéo, entreprise d'élec-trification du groupe

Suez, a d'inauguré en fin d’annéedernière de nouveaux locaux sur lazone d'activités de la Féraudie àSouillac. Toutes les activités lotoisesd'Inéo y seront désormais regrou-pées : un bureau d'études et de chan-tier, un magasin et un atelier.L’entreprise comptera désormais plusde 70 salariés dans le Lot.

Midi-Pyrénées au Sial d’octobre 2006

La prochaine éditiondu Salon International

de l’Alimentation (SIAL) aura lieu du22 au 26 octobre 2006 au Parc desExpositions de Paris Nord Villepinte.L’ARIA Midi-Pyrénées, en collabora-tion avec la Chambre Régionaled’Agriculture, propose aux profes-sionnels de préparer dès maintenantleur participation sur la base de deuxformules :- le stand collectif : situé dans le hallRégion de France, il permet auxentreprises qui ne souhaitent pas sup-porter les coûts d’un stand individuelde disposer d’une vitrine en bord d’al-lée (façade de 1,5 mètre à 2 mètreslinéaires) et d’un espace de réceptioncommun (tables et chaises) ;

- l’espace « Pied-à-terre » : les respon-sables d’entreprise de Midi-Pyrénéesqui prévoient de participer au SIAL entant que visiteurs pendant une à deuxjournées pourront disposer, selon unplanning défini à l’avance, d’un « salon» sur l’espace collectif pour donner desrendez-vous et recevoir des clients ouprospects.

Par ailleurs, l’ARIA et la ChambreRégionale d’Agriculture proposentégalement des stands individuels pla-cés au sein des espaces collectifs.Renseignements : Vincent de Lagarde,au 06 85 91 97 97

Le « Hard Discount »investit le Lot

La percée du « hard discount » s’accé-lère dans le Lot. Les diversesenseignes multiplient leurs implanta-tions, la plus récente a été ouverte àGramat et une prochaine ouvertureest programmée à Prayssac. Les maga-sins à bas prix grignotent inexorable-ment les parts de marché de la grandedistribution : ils atteindraient désor-mais 20 % des achats et seraient fré-quentés par les deux tiers des Lotois.Les hypermarchés et les supermar-chés réagissent pour l'instant en bais-sant leurs prix moyens à l'unité. Ilsconstatent néanmoins une baisse deleur chiffre d'affaires alimentaire et ontgelé les recrutements. Les industrielss'adaptent eux aussi à ces nouvellestendances de consommation encréant des gammes spécifiques pourchacun des modèles de distribution.

Les carrières de Bagnacmisent sur les normes

Exploitées depuis le début du ving-tième siècle pour leur roche particu-lièrement dure, les Carrières deBagnac ont démontré, à l’occasiond’une journée portes ouvertes, leurcapacité à investir sur le site. Utiliséepour le ballast des lignes de cheminde fer et la construction de routes, laroche est extraite à raison de 250 000à 300 000 tonnes par an par laSociété des Carrières du MassifCentral. L'exploitation de la carrièrea été profondément modernisée :elle emploie seulement une dou-zaine d'ouvriers, possède une stationde traitement des eaux de lavage etrespecte notamment les normesISO 9001, ISO 14000 et OHSAS 122.

Sécurité alimentaire :le contenu du « paquet hygiène »

La nouvelle réglementa-tion relative à l’hygiène età la sécurité des aliments

et de l’alimentation animale, appelée«Paquet Hygiène » est entrée en vigueur le1er janvier 2006. Les détails de cette régle-mentation sont disponibles sur le site duMinistère de l’Agriculture ainsi qu’auprèsde la Direction Départementale desServices Vétérinaires du Lot (téléphone :05 65 20 41 20).

La Coface propose« l’Assurance Prospection »

Afin de facili-ter le développement des entreprisesà l’étranger, la COFACE propose uneformule d’« assurance prospection ».Concrètement, la prospection desmarchés étrangers implique desdépenses spécifiques, qui ne s’amor-tissent que progressivement, au fur età mesure des commandes enregis-trées. Le principe de l’assurance pros-pection est de prendre en charge unepartie des frais qui n’ont pu être amor-tis par l’entreprise du fait d’un niveaude vente insuffisant sur la zone garan-tie. Cette assurance consiste à la foisen un soutient financier et en uneassurance contre la perte subie, encas d’échec commercial. Site Internet :www.coface.fr <http://www.coface.fr>

Page 41: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 41

les brèves COMMERCE

Les atouts de la formation

Trop souvent, les commerçants, tra-vailleurs indépendants, oublient queleur contribution obligatoire àl’Urssaf, au titre du Fonds d’AssuranceFormation , leur permet d’obtenir leremboursement de tout ou partie deleurs stages de formation.Cette cotisation est versée à l’Urssafpour le 15 février. La gestion de cettecontribution est ensuite assurée parl’AGEFICE (Association de gestion dufinancement de la formation deschefs d’entreprises), dont la CCI est lepoint accueil pour le département duLot. Les demandes de prise en chargedes formations doivent être présen-tées de préférence avant le début detoute formation (formulaire à rempliravec programme, dates, durée etdevis détaillé de la formation) ;Formation des commerçants : OdileCOMBEBIAS (point accueil AGEFICE : 05 65 20 35 52).Les entreprises qui ont des salariésversent également une contributionà la formation continue (à payeravant le 28 février) à des organismesparitaires collecteurs agréés, qui sontdéterminés d’après l’activité princi-pale de l’entreprise (code NAF).Ceux-ci peuvent aider à financer desstages de formation pour le personneldes entreprises adhérentes. Il ont cha-cun leurs règles de fonctionnement.Un de ces organismes, l’AGEFOS-PME, a une antenne dans les locauxde la CCI du Lot.

Formation des salariés : Pour toutequestion sur l’adhésion et les condi-tions de prise en charge : AGEFOS-PME (05 65 20 35 23)

Services de proximité :la poste se lance dans le commerce

Depuis 2003, après uneexpérimentation réussie,

La Poste réinvestit la campagne, enproposant à des commerçants ou àdes artisans des zones rurales d’ac-cueillir des « Relais Poste » (ex« Points Poste »). A ce jour, 600 « Points Poste » (dont5 dans le département du Lot) assu-rent en France le traitement du cour-rier, la distribution de colis et depetites opérations financières,comme le retrait d’espèces pour lestitulaires de CCP et de Livret A, jus-qu’à 150 euros par semaine.Cette présence postale chez les com-merçants ou les artisans a été jugéepositive par les clients, qui appré-cient l’élargissement des heuresd’ouverture, la qualité de l’accueil etl’accès à l’essentiel des produits debase de la Poste.Désormais, les « Points Poste » aurontla dénomination « Relais PosteCommerçant ou Artisan ou Débitantde tabac ».Pour inciter les commerçants, artisans etdébitants de tabac à accueillir des« Relais Poste », un protocole d’accord aété signé le 1er juin dernier entre quatrepartenaires engagés chacun à samanière dans l’animation territoriale (legroupe La Poste, les Chambres deCommerce et d’Industrie ; les Chambresde Métiers et la Confédération des débi-tants de tabac. Le développement des « Relais Poste »s’inscrit dans une perspective dyna-mique, en offrant non seulement lesmêmes services à la campagne qu’à laville mais aussi des services nouveaux.L’accord prévoit que chaque gestion-naire de « Relais Poste » recevra uneindemnité de 300 euros (le départe-ment du Lot étant classé en zone derevitalisation rurale) ainsi qu’unecommission sur le chiffre d’affaires.Pour toute information : secteurCommerce, tel : 05 65 20 35 41

Cahors Actif :vif succès du jeu de noël :« Gagnez des vélos »

Le jeu de Noël « Gagnez des vélos »,proposé par les commerçants et arti-sans de CAHORS, sous la bannière deleur association Cahors Actif, a connuun vif succès. 1 959 bulletins compo-sant le mot « V.E.L.O. » ont été envoyésà la Chambre de Commerce etd’Industrie du Lot au cours des troispremières semaines de décembre.

Sous le contrôle de Maître Montaubric,Huissier de Justice, 16 gagnants ontété tirés au sort. La remise des prix aeu lieu le 13 janvier dernier dans lesEtablissements Chardard (G.G.B.Cahors Concessionnaire PEUGEOT),en présence de tous les gagnants etdes partenaires : Banque PopulaireOccitane, Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, GROUPAMA et les CuisinesLEM à CAHORS.

Mois de la Galette des Rois oblige, laréception a été clôturée avecquelques coques, galettes et bou-teille de cidre préparées par le pâtis-sier PERIN et ses collègues boulan-gers LASJAUNIAS et BODY.

Page 42: Entreprendre 129

42 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

les brèves TOURISME

La CCI du Lot au WorldTravel Market de Londres

La C.C.I. a participé, pourla première fois, du 14 au17 novembre dernier, à ce

grand salon professionnel réunissant5 200 exposants et 40 000 visiteurs dumonde entier. La zone Maison de laFrance rassemblait 92 exposants dont1/3 d’institutionnels du tourisme, 1/3de prestataires et 1/3 de chaînes ougrands groupes nationaux. 35 contactsont été établis, dont une vingtaine avecdes tour-opérateurs, agents de voyageou autocaristes ; les demandes por-taient essentiellement sur des sugges-tions de circuits dans le Lot/sud-ouest,sur les hôtels de catégorie supérieure,ou sur les activités à pratiquer.

Calendrier des opérationsde promotion auxquelles laCCI du Lot participe en 2006

• Workshop « France » à Londres (18janvier) : 3e participation de la CCI,3 professionnels lotois

• Salon « FITUR » à Madrid (du 25 au27 janier) : 1ère participation de laCCI, pas de professionnel

• Salon Comités d’Entreprises à Lyon(les 8 et 9 février) et à Clermont-Ferrand (le 7 mars) : 1re participationde la CCI et Service Loisirs Accueil

• Workshop « Rendez-vous France »à Paris (les 3 et 4 avril) : remplacele CIT Grand Sud, participation dela CCI, avec 6 professionnels

• Workshop « Evénement France » àAmsterdam (mai) : seconde participa-tion de la CCI, pas de professionnel

• Workshop « Travel » à Bruxelles(octobre) : 4e participation de laCCI, pas de professionnel

• Salon Mit’ International à Paris (du18 au 21 octobre) : participation dela CCI, avec des professionnels

• Workshop « Destination vignobles »à Bordeaux (les 19 et 20 octobre) :participation de la CCI avec desprofessionnels

Formation marketing hotellière de plein air

Le 9 janvier dernier, une quinzaine de membres de l’association des campings duLot se sont réunis à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, afin que lesrésultats de l’étude de segmentation de clientèle, menée à l’échelle régionale parle cabinet QAPPA, leur soit présentée. Celle-ci fait apparaître, tout d’abord, cinqprofils de clientèle fréquentant les campings de Midi Pyrénées, en fonction deleurs habitudes de séjour ou de leurs attentes en terme de service. Elle évoqueensuite l’intérêt pour les professionnels de l’hôtellerie de plein air de développer,en fonction de leur établissement et de leur personnalité, leur camping en cohé-rence avec les besoins d’un ou deux profils de clientèles.

Suite à cette journée, une cession de formation au positionnement marketing leura été proposée, elle se décompose en 3 séquences :

• Une journée de formation aux principes du marketing et à l’intérêt de se posi-tionner dans le contexte actuel pour développer au mieux son établissement

• Déplacement de la consultante pendant deux demi journées dans chaque cam-ping afin de diagnostiquer avec le gestionnaire les spécificités de son établisse-ment et l’intérêt de l’un ou l’autre des positionnements

• Une dernière journée centrée sur les moyens de communication et la promotionde son établissement positionné sur une ou deux clientèles

Les documents de communication régionaux vont s’inspirer sur cette étude dès2006 et il en sera de même, à terme, pour les documentations départementales.Les clientèles pourront ainsi rapidement repérer les établissements correspondantà leurs recherche.

Page 43: Entreprendre 129

FORMATION

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 43

La validation des acquis par l’expérience constitue un réel facteur d’optimisation de la politique

de gestion du personnel dans les entreprises.

En effet, en tant qu’outil de gestion de la politique RH des entreprises, la VAE s’inscrit comme un véritable outil en réponse aux différentes problématiques ressources humaines

qu’elles peuvent rencontrer :

Difficultés de recrutement : valoriser les métiers proposés et faire del’obtention du diplôme un argument de recrutement

Fidélisation : professionnaliser les salariés et réduire le turn-over

Exigences réglementaires : garantir le professionnalisme des salariés (sys-tème de management Qualité, exigences des clients) et répondre aux lois exi-geant la détention d’un diplôme pour des activités professionnelles spécifiques

Réduction des coûts : réduire les coûts liés à la durée de la formation, autemps d’absence du salarié, réduire le coût de la qualification et élargir lespossibilités d’accès à la formation en faisant appel à des dispositifs diversifiés

Valorisation et reconnaissance du travail : accompagner la profes-sionnalisation des salariés et valoriser ceux exerçant des métiers peu reconnusou ayant des conditions de travail difficiles

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 35 17

Validation des Acquis de l’Expérience et politique de ressources humaines de l’entreprise

Page 44: Entreprendre 129

44 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

FORMATION

Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…

INITIATION A LALANGUE ARABE

Le Centre d’Etude des Langues de laCCI du Lot a mis en place depuis lemois de novembre 2005, et pour lapremière fois, des cours d’initiation àla langue Arabe. Ces cours d’unedurée totale de 50 heures auront lieujusqu’à la fin juin 2006.

Par ailleurs, reconnu pour sonsavoir-faire en matière de formationlinguistique, le Centre d’Etude desLangues vient d’être retenu pour for-mer en anglais d’une part, l’en-semble des pompiers du CODIS duLot, d’autre part les salariés duCentre d’Etudes de Gramat .

COLLECTE DE LA TAXE D’APPRENTISSAGE 2006

En vertu du décret n°2005-1341 du 28 octobre 2005 relatif à l’ap-prentissage, les entreprises ne peuvent plus verser directement leur taxed’apprentissage aux établissements dispensant des premières forma-tions technologiques et professionnelles.

Elles sont désormais obligées de passer par l’intermédiaire d’unOrganisme Collecteur de la Taxe d’Apprentissage tel que la Chambrede Commerce et d’Industrie du Lot pour affecter les sommes dues auxétablissements de leur choix.

Les outils de management pour la PME : Une formation pour les dirigeants de TPE et de PME-PMI

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir du premier tri-mestre 2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI en partenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse.

Ce cycle intitulé « Les outils de management pour la PME » a pour objectif derenforcer les connaissances du dirigeant en matière de stratégie d’entreprise touten l’aidant à progresser au quotidien dans le développement de sa structure.

Contact : Christophe DUSSAUD 05 65 20 35 05

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 35 05

Page 45: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 45

FORMATION

CONSTRUISONS ENSEMBLEl’avenir des entreprises

La Chambre de Commerceet d’Industrie

remercie les entreprises d’affecter leur

TAXE D’APPRENTISSAGEà son IFV-IFA, Institut des Forces de Vente

(sous contrat d’apprentissage)

et/ou à son Point A(Alternance, Apprentissage, Appui aux Entreprises)

Renseignements : CCF - IFA, tél. 05 65 20 35 05

CONSTRUISONS ENSEMBLEl’avenir des entreprises

Page 46: Entreprendre 129

46 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

CONJONCTURE

En ce début d’année 2006, après unsursaut et un rattrapage liés auxactivités et aux achats festifs,l’économie départementale se doitde surmonter rapidement la dépres-sion d’après fêtes, pour se relancerdans la compétition.

Une relance jugée assez difficile,compte tenu de la concurrence,de la morosité ambiante, de l’atonie de la consommation des ménages,et surtout, du moral d’une majorité deresponsables de petites entreprises.Ces derniers sont à la peine, et ont dumal à se situer dans un contexte demondialisation et de réformes écono-miques qui tardent à se mettre enplace et à produire leurs effets.

Cette situation semble toutefoisquelque peu paradoxale, si l’on faitréférence à certains de nos indicateursplutôt bien orientés.

L’industrie des biens intermédiaires etdes biens d’équipement, en particulierl’aéronautique, la sous-traitance méca-nique et le bâtiment, est bien position-née et tire l’économie départementale.

Le commerce maintient ses positionset trouve un nouveau souffle avec l’ou-verture des soldes d’hiver.

Les prix des matières premières et del’énergie se stabilisent et leur hausse,problématique il y a peu de temps,semble pouvoir être intégrée progres-sivement dans les prix à la vente etdans les charges d’exploitation desentreprises.

L’investissement et l’emploi redémar-rent dans quelques secteurs, après unepériode d’observation et d’attentisme.

Les prévisions à moyen terme sontprudentes, et la confiance des opéra-teurs économiques est hésitante.Cependant quelques voix autoriséess’accordent sur une reprise de la crois-sance et de l’emploi ; ce qui auraitpour effet immédiat la libération de laconsommation intérieure.

AÉRONAUTIQUE

Les rythmes de fabrication et de livrai-son sont toujours élevés.Les carnets de commandes, jugés satis-faisants, s’étoffent d’un mois sur l’autreet devraient progresser encore en 2006.Le secteur aéronautique a un effet delevier incontestable sur l’ensemble del’économie régionale, à commencer parla sous-traitance et les prestations péri-phériques spécialisées.

MACHINES SPECIALES

Les biens d’équipements mécaniquesaffichent un plan de charge correct etbénéficient d’une demande bien orien-tée, dont une partie en provenance del’étranger.L’aéronautique représente toujours,pour notre département, le donneurd’ordre principal.Pour les autres secteurs, en particulierl’automobile et l’armement, les prévi-sions à moyen terme restent plutôtréservées.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les besoins de sous-traitance aéronau-tique sont pressants et vont en s’ac-croissant dans le temps.L’activité, à la hausse en fin d’année, vaencore progresser au cours des pre-miers mois de 2006.Compte tenu des délais et des prix imposéspar les donneurs d’ordres,l’organisation desfabrications dans les ateliers et la bonnegestion de la qualité constituent des préa-lables plus que jamais nécessaires.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

Le niveau d’activité du secteur est jugénormal, légèrement supérieur à celui del’année précédente à la même époque.Les professionnels s’accordent sur unerelative stabilité et sur des conditions à peuprès reconduites pour ce début d’année.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

L’activité et les consultations, bienorientées en fin d’année, permettentd’envisager un plan de charge intéres-sant pour les premiers mois de 2006.

Les perspectives à plus long terme res-tent optimistes, compte tenu debesoins pressants d’optimisation desprocédés de fabrication, et de la néces-sité de développer des technologiesinnovantes plus sûres et plus économesen main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUXPUBLICS

BâtimentEn gros œuvre, l’activité est toujours bienorientée, comme en témoigne la consom-mation de matériaux en hausse sensible.La fin de l’année a été quelque peu per-turbée par la rigueur du froid.La construction de logements neufs, laréhabilitation de l’ancien et le redémarragede la commande publique sont autantd’indicateurs favorables pour entamerl’année 2006 dans de bonnes conditions.En second œuvre, les commandes sui-vent, notamment du fait des nombreuxtravaux d’amélioration générés par l’at-tractivité du taux de TVA réduit.

Travaux publicsLe plan de charge est jugé correct et lesperspectives à moyen terme sont plutôtoptimistes, compte tenu des prévisionsd’ouverture de chantiers départemen-taux conséquents, à même de solliciterle secteur et d’assurer le plein emploides moyens disponibles.

TRANSPORTS

Transport de marchandises, messageriesAprès une activité relativement soutenueen fin d’année, l’heure est au bilan pourune campagne somme toute difficile.Les prévisions pour le premier semestre2006 sont assez pessimistes, comptetenu d’un repli prévisible en volume, dela concurrence de nombreux opérateurssouvent extérieurs au département, etdu poids des charges qui ne cesse deprogresser, sans compensation possiblepar l’accroissement du niveau d’activitéou par une répercussion sur le prix desprestations.

Transports de voyageursLe niveau d’activité est jugé normal àcette époque de l’année.Les perspectives pour le printemps s’ap-puient sur la fidélité et la relative dispo-nibilité de la clientèle, ainsi que sur lacapacité des opérateurs à renouvelerleur offre, à proposer des destinationsattractives et à en faire la promotion.

Page 47: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 47

CONJONCTURE

BOIS

Première transformation (scierie, parquet)L’activité de la scierie, en prise directeavec les besoins de la construction,bénéficie de la bonne orientation de cesecteur, où elle trouve des débouchésmultiples à ses nombreuses catégoriesde produits.Des inquiétudes demeurent concer-nant, notamment, les sources d’appro-visionnement, la logistique, lescontraintes réglementaires et la maind’oeuvre qualifiée, dont le poids vagrandissant dans les charges d’exploi-tation des entreprises.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)La demande est soutenue, en relation avecle bon niveau d’activité dans la construc-tion et la rénovation de logements.Les fabrications sont en progression etles carnets de commandes s’étoffent, cequi permet d’envisager ce début d’an-née avec un certain optimisme.

FILIÈRE VIANDE

Exportation de bestiauxAprès la courte trêve de fin d’année lesexpéditions se réactivent, notammentpour ce qui concerne les veaux de lait.La campagne jeunes bovins d’herbetouche à sa fin pour ce qui est des ani-maux prélevés dans les pâturages etrapidement préparés.Un travail plus élaboré et le désaisonne-ment permettent, cependant, d’étalerles expéditions dans l’année et demaintenir un courant d’affaires signifi-catif hors saison.Le poids des charges d’acheminementest de plus en plus important ; ilentame la compétitivité de nos produc-tions et il dégrade dangereusement lamarge des opérateurs du commerce.

Abattage et négoce de viandeAprès les fêtes de fin d’année, laconsommation reprend ses standardset délaisse quelque peu les produitshaut de gamme à caractère festif.Les viandes blanches et la volaillemomentanément délaissées retrouventprogressivement leurs marchés.

Conserves finesLes professionnels du foie gras estimentavoir réalisé une assez bonne campagne.Malgré la baisse du pouvoir d’achat desconsommateurs et une certaine morosité

ambiante, le foie gras est consommé enfin d’année, notamment grâce au travaildes spécialistes de la filière qui ont contri-bué à sa démocratisation, et qui propo-sent une gamme de produits à même desatisfaire tous les segments de clientèle.La saison de la truffe est déjà avancée etles premiers marchés laissent augurerun niveau de production supérieur àcelui de l’année passée.

VIN ET BOISSONS

Vin de CahorsLa période des fêtes de fin d’année aréactivé les ventes, notamment pour cequi est des produits haut de gamme.Les stocks demeurent importants en rai-son du non écoulement d’une partie dela récolte de la campagne précédente.L’année 2006 s’annonce comme uneannée charnière, au cours de laquelledes décisions importantes devront êtreprises en matière de stratégie de com-mercialisation et de communication,afin de relancer les ventes et de surmon-ter les difficultés qui touchent la quasitotalité des régions viticoles françaises.

LAIT ET FROMAGE

Lait de vacheLa stagnation de la consommation enproduits basiques et les prix pratiqués àla production restent deux élémentspréoccupants, qui ne permettent pasd’envisager ce début d’année et l’aveniravec optimisme, notamment pournotre département qui ne dispose pasde structure de transformation.

Fromage de chèvreL’activité de fin d’année a été bonne etclôture une campagne 2005 en pro-gression par rapport à 2004.La filière a bien préparé et accompagnél’obtention de l’appellation d’origine.Elle a structuré ses élevages et permisl’installation de jeunes agriculteurs.En ce début d’année,quelques inquiétudesse manifestent quant au maintien d’unejuste rémunération du lait à la production.

TRAVAIL DU GRAIN

Fabrication d’aliments du bétailLa campagne volailles grasses touche à sa fin,ce qui réduit le niveau de production des ali-ments destinés à ces dernières. La demandeen produits d’engraissement pour les ani-maux de boucherie est toujours ferme.

BiscuiterieLes ventes sont à la baisse après lesfêtes de fin d’année, comme c’est le caspour de nombreux produits alimen-taires fabriqués dans notre départe-ment.

FRUITS ET LEGUMES

Stations fruitièresLes fruits d’hiver (pommes, kiwis)retrouvent leur place sur les linéairesaprès la courte période festive qui privi-légiait des produits plus exotiques.Les ventes sont encore lourdes, notam-ment sur le marché intérieur.Les débouchés à l’international sontassez bien orientés, et permettentd‘écouler un certain nombre de lots àdes conditions jugées satisfaisantes.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)Confitures et compotes regagnent leslinéaires et retrouvent leur place dans lepanier du consommateur, qui s’étaitdirigé davantage en direction des cho-colats et des confiseries en fin d’année.Le relâchement des fabrications ali-mentaires, après les pics de fabricationdu trimestre écoulé, affecte la consom-mation des avant-produits industriels.

Page 48: Entreprendre 129

48 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

L’activité du commerce au mois de novembre 2005, par rapport aumême mois 2004, a progressé de 0,4%. Le petit commerce s’est mieuxcomporté que la grande distribution.

Evolution 11mois 05 /CA en valeur Nov 05/Nov 04 11mois 04

Ensemble du commerce 0,4 0,2Dont le petit commerce

(hors automobile) 1,0 0,4Dont la grande distribution -0,9 -0,9

Bilan de l’activité en novembre et sur les onze premiers mois 2005 :

Evolution 11mois 05 /CA en valeur Nov 05/Nov 04 11mois 04

Alimentation hors viande 1,1 -1,5Viande 2,2 0,9

Textile/habillement 2,9 0,3Chaussure 10,9 0,9

Meuble -7,6 -0,1Appareils électroménagers -2,0 -1,9Electronique grand public -4,8 -0,3

Quincaillerie 8,7 -0,3Bricolage 1,5 1,0

Livre et papeterie -4,8 -1,3Horlogerie bijouterie 3,2 -0,5Automobiles neuves -1,1 4,1

Automobiles occasion -5,4 3,7Ensemble du Commerce de détail 0,4 0,2

Sur les onze premiers mois de l’année2005, le commerce de détail a très faiblement progressé : seulement+0,2% en valeur par rapport à 2004.

L’activité a été légèrement meilleuredans le commerce traditionnel quedans la grande distribution (+0,4%pour le premier et – 0,9% pour lagrande distribution).

Secteur alimentaire :Les commerces de détail alimentaireshors boucherie sont en baisse de 1,5% surles onze premiers mois 2005. Toutes lesformes de commerces (grande distribu-tion et commerce traditionnel) sont tou-chées par ce tassement des affaires.Boucheries et rayons viande :progression desventes de 2,2% en novembre 2005 par rap-port à novembre 2004, mais stagnation desventes depuis le début de l’année (+ 0,9%).

Secteur Equipement de la personne :Bon mois de novembre 2005 dans les sec-teurs de l’habillement et la chaussure.En cumul depuis le début de l’année 2005,on constate une stagnation des ventesdans l’habillement toutes formes de com-merces confondues (+0,3%). Les com-merces traditionnels et la grande distribu-tion sont en évolution négative.Les commerces de détail de la chaussureont bien progressé en novembre (+10,6%)par rapport au même mois de l’année pré-cédente. Par contre sur l’ensemble de l’an-née 2005, on note un tassement desventes (+0,9%) par rapport à 2004.

Secteur équipement du logement :Baisse des ventes dans les secteurs dumeuble, de l’électroménager et de l’élec-tronique grand public en novembre et flé-chissement des ventes pour les onze pre-miers mois de 2005.Le mois de novembre a été satisfaisantdans les activités de bricolage et de laquincaillerie.

Autres activités :Mauvais mois et mauvaise année dansles commerces de librairie papeterie. Ilfaut souhaiter qu’un sursaut ait eu lieuen décembre 2005 pour inverser l’évolu-tion négative sur les onze premiers mois2005.Si le mois de novembre a été satisfaisantdans le commerce de la bijouterie (+3,2%),ces résultats ne sont pas suffisants pourcompenser ceux qui ont été enregistrédurant les dix premiers mois de l’année.Les commerces de voitures neuves et d’oc-casion, malgré une baisse des ventes ennovembre, sont en progression satisfai-sante sur les onze premiers mois de 2005.

CONJONCTURE

ENQUÊTE CONJONCTURECOMMERCE DE DÉTAILÉvolution des chiffres d’affaires en valeurStatistiques nationales (sources Banque de France)

Page 49: Entreprendre 129

J A N V I E R - F É V R I E R 2 0 0 6 49

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1996

1997

1998

1999

2000

2001

6 8496 924

6 214

5 601 4 734 4 876

2002

4 795

2003

5 318

2004

2005

5 0574 660

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800

1996

1997

1998

1999

2000

2001

263

416 443 423

519 535

2002

405

2003

426

2004

2005

547

758

OFFRES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE

Occasions

Neufs

12 mois12 moisJan. Déc. 04 Jan. Déc. 05

6 607 6 729

14 873 14 827

Évolution %

+ 1,8

- 0,3

22,0MILLIONS D’EUROSC’est le montant des investissementsdéclarés par les entreprises lotoisespour les 9 premiers mois de 2005.

Une diminution de 1,8 % par rapportaux 9 premiers mois de 2004

(22,4 millions d’euros)

152MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des exportations lotoisespour les 9 premiers mois de 2005

Une augmentation de 10,9% par rapportaux 9 premiers mois 2004

(137 millions d’euros).

DEMANDES D’EMPLOIS AU 30 NOVEMBRE

661C’EST LE NOMBRE DE

CRÉATIONS D’ENTREPRISESpour les 9 premiers mois de 2005.

Une diminution de 5,8 %par rapport aux 9 premiers mois

de 2004 (702)

2 775MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entreprises loitoises

pour les 9 premiers mois de 2005.Une augmentation de 1,8 %

par rapport aux 9 premiers mois de 2004 (2 726 millions d’euros)

8,8%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 30 novembre 2005.Le même qu’en novembre 2004

9,23%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au troisième trimestre 2005.

3e trimestre 2002 : 1 1703e trimestre 2005 : 1 278

INDICATEURS

Page 50: Entreprendre 129

50 E N T R E P R E N D R E 1 2 9

DEMANDE D’EMPLOITél. 05 65 20 35 17Responsable de production / dévelop-pement de projet 129 E125 ans d'expérience en secteur indus-triel (achats, logistique, gestion deproduction, contrôle de gestion).Formation : Bac plus 4 + MBA CPADisponibilité immédiate sur Midi-Pyrénées

Ingénieur agronome spécialisé en ges-tion de l’eau et des déchets 129 E2Valorisation des déchets, améliorationde la collecte sélective des déchets, pro-tection de l’environnement, gestion del’eau et des irrigations, étude de protec-tion de cultures.Mise en place de nouvelles procéduresd’exploitation et de suivi de la qualitépour l’obtention de la normalisation.Anglais et allemand courant.

Ingénieur / chargé d’étude junior enenvironnement 129 E3Techniques de dépollution et de réhabi-litation de sols pollués. Gestion de l’eau.Droit environnemental et normes ISO(qualité, environnement, hygiène etsécurité).Etude d’impact environnemental (dos-sier ICPE), gestion des contrats eau etassainissement.Management d’équipe, gestion de larelation commerciale.

Responsable centre de formation (sportétude et CFA) 129 E49 ans d’expérience dans le développe-ment de projets liés au management dusport et à la formation en alternance.Chargé du développement du centre deformation, responsable technique desformationsEncadrement et animation de l’équipede formateurs et d’éducateurs.Master en économie du sport, des loisirset du tourisme.

Assistant de Direction 129 E5Organisation de séminaire, animationde salons, préparation d’action de mar-keting, de mailing, secrétariatAssistante ordonnancement produc-tion, suivi des stocks. Traduction etinterprétariat (bilingue en anglais)25 ans d’expérience dans les secteursd’activités : laboratoire pharmaceu-tique, viticole, industrie, services

Directeur du développement Export 129 E6Sécuriser le développement de l’activitéen France et à l’international (démarchesadministratives, Risk & CréditManagement, étude de marché…).Réduire les coûts, les délais de paiementet améliorer les performances.Optimiser l’administration des ventes.Gérer la relation client et l’interface avecles services de l’entreprise.Management d’équipeBilingue anglais , espagnol courant

Ingénieur agroalimentaire (spécialisa-tion nutrition et alimentation) 129 E7Chef de projet R&D (élaboration de nou-velles spécifications du cahier des chargesde préparation alimentaire, étude senso-rielle, enquête consommateur).Création et lancement de produits(appel d’offres, packaging, qualité pro-duits), négociation conditions d’achats,stratégie de lancement (plan marketinget promotionnel). Anglais courant.Secteurs d’activités : Industrie agroali-mentaire, grande distribution

Ingénieur génie industriel 129 E8Mise en place du plan de maintenance dusite, interface production-maintenance,gestion de production, animation et ges-tion d’équipe, gestion de la sous-traitance.Recherche une entreprise pour finir sa for-mation en alternance (sous statut salarié).

Ingénieur qualité 129 E9Professionnelle de l’hygienne et de la sécu-rité alimentaire. Expérience de 3 ans enindustrie ainsi qu’en centrale de référence-ment (prestation de service pour la RHF) :HACCP, audits fournisseurs, contrôle qua-lité, capacité d’animation (conférence, for-mations,gestion de projet),grande adapta-bilité et double compétence en marketing.

Vendeur 129 E10Accueil et conseil des clients,agencement etgestion du magasin (stock, encaissements),réalise les retouches. Secteurs d’activités :commerce prêt-à-porter, librairie, articlescadeaux, tabac. Disponibilité immédiate.

OFFRE D’EMPLOI Tél. 05 65 20 35 17(sélectionnée par le pôle Emploi / RH)

COMMERCIAL PUBLICITÉ H/FCom d’habitude publicité régie publici-taire nationale en développementrecherche un commercial publicité.Vous commercialisez des espaces publi-citaires dans les magazines et sitesInternet spécialisés.Vous prospectez des annonceurs,agencesmedia, centrales pour élargir la clientèle.Rompu aux techniques de télévente,vous faites preuve d’un excellent sensrelationnel et de dynamisme.De formation commerciale (bac + 2 min)avec une expérience significative en vente.Vous maîtrisez les logiciels de bureautiqueet Internet. Anglais parlé exigé.Poste à pourvoir rapidementLieu de travail : Lacapelle marival (46)Rémunération : fixe + commissions+prime + PEE

Merci d’envoyer votre CV & lettre demotivation à CCI du Lot qui transmettra s/ref CP, à l’attention du Pôle Emploi/RH :

Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot, Pôle Emploi/RHA l’attention de Carine SOUQUET107, Quai Cavaignac - BP 79 46002 CAHORS CEDEX 9ou [email protected]

OFFRE DE STAGETél. 05 65 20 35 17(sélectionnée par le pôle Emploi / RH)

Stagiaire marketing H/FValette foie gras, entreprise familiale enplein développement, spécialisée dansla fabrication et la commercialisation deproduits agroalimentaires de hautegastronomie recherche un stagiairepour le service marketing.

Vos missions :- Traitement du fichier client (VPC)- Suivi budgétaire- Suivi des publicités sur les lieux de vente- Participer aux montages des opéra-

tions promotionnelles- Mise à jour du site Internet- Réactualisation et mise en place de

fiches et d’argumentaires produits- Participation aux études de zone de

chalandises pour les partenaires

Profil : formation commerciale/ com-munication/ marketing Stage de 3 à 6 mois Nombre de poste : 2Lieu de travail : Gourdon (46)Merci d’envoyer votre CV & lettre demotivation à CCI du Lot qui transmettras /ref SM, à l’attention du Pôle Emploi/RH

Chambre de Commerce et d’Industriedu Lot, Pôle Emploi/RHA l’attention de Carine SOUQUET107, Quai Cavaignac - BP 79 46002 CAHORS CEDEX 9ou [email protected]@

VENTES & LOCATIONSTél. 05 65 20 35 41Entreprise artisanale de menuiserie 129 V1 A céder, cause départ à la retraite, région deFigeac-Cajarc, entreprise artisanale demenuiserie du bâtiment spécialisée dans lafabrication et la pose d’escaliers intérieurs –Bâtiment de 550 m2 sur un terrain indépen-dant de 300 m2 en bordure de route –Machines fonctionnelles aux normes –Deux salariés autonomes et qualifiés –Accompagnement prévu par le cédant.

Tabac souvenirs cadeaux à Cahors 129 V2A vendre fonds de commerce tabac,cadeaux, souvenirs dans principaleartère commerçante. Bail tous com-merces - Surface de vente 85 m2 + 10 m2

+ 40 m2 de réserve

Prêt à porter sportwear ou cession droitau bail (sous préfecture) 129 V3Fonds de commerce de prêt à porter sport-wear ou cession de droit au bail à FIGEACsitué en centre-ville - Emplacement n°1 -Proximité parking - Etat des locaux neufs -Surface de vente 60 m2 - 6 mètres devitrine - Prix à débattre

Droit au bail centre-ville Cahors 129 V4A céder droit au bail centre-villeCAHORS - Surface 35 m2 - Climatisation -2 vitrines - Grilles de sécurité - Bail touscommerces sauf nuisances.

Local commercial centre-ville Figeac 129 V5Local commercial dans centre-ville(10 000 habitants) sur boulevard com-merçant - Facilité de stationnement -Surface 100 m2 - 2 vitrines de 4 m cha-cune - Travaux de modernisationrécents - Bail spécialisé - Actuellementarts de la table, liste de mariage, décora-tion, cadeaux avec possibilité venteappareils électroménagers, tapisserie,meubles et ameublements, articles deParis, fleurs ainsi que toutes les activitésannexes et connexes

Local industriel ou commercial Cahors 129 V6A louer local industriel ou commercialCahors (Regourd) comprenant une par-tie de 108 m2 (bureaux) avec sanitaires(50 m2) et un dépôt attenant de 400 m2

- Parking de 700 m2

Fonds de commerce de vente à distancede produits biologiques 129 V7A vendre cause retraite fonds de com-merce de vente à distance (V.A.D.) deproduits biologiques et régionaux de3 000 clients CA moyen 125 000 euros

Fonds de commerce boucherie charcuterie 129 V8A vendre fonds de commerce de boucheriecharcuterie alimentation dans village tou-ristique de 324 habitants (nord du Lot).

Chiffre d'affaires en progression - Ventes enmagasin, tournées et marchés (3 jours/semaine) - Laboratoire aux normes -magasin équipé bon état (alimentation,vitrine réfrigérée, balance, caisse...) - Bonemplacement en centre du village -Conviendrait à un couple de professionnels.

Ensemble entrepôt Gramat 129 V9A louer à Gramat entrepôt sur4 000 m2comprenant un bâtiment de450 m2 sur 2 niveaux + 180 m2 sur 2 niveaux- 1 bureau séparé 50 m2 - Bâtiment 330 m2

sur 3 niveaux + 1 appentis de 210 m2 - 1 bâti-ment de 450 m2 - 1 bâtiment à usage debureaux ou autre de 90 m2 sur 2 niveauxFonds de commerce confection enfants 129 V10 Fonds de commerce de confectionenfants - A vendre fonds de commercede confection enfants dans rue pié-tonne sous-préfecture du Lot (10 000habitants) - Très bon emplacement

Prêt à porter homme femme moyen et haut de gamme 129 V 11A vendre fonds de commerce de prêt àporter homme femme moyen et haut degamme dans ville de 3 500 habitants(zone de chalandise 12 000 habitants)-Magasin en centre-ville, quartier piéton-nier - Chiffre d'affaires en progression

Fonds de commerce de presse ville nord du Lot 129 V12A vendre fonds de commerce de presseavec activité relais colis dans ville norddu Lot (3 500 habitants, zone de chalan-dise de 27 00 habitants) - Surface devente 50 m2 réserve 30 m2 - très bonemplacement en centre-ville - Magasinrécemment rénové -

Grainerie animale ville nord du Lot 129 V13Cause retraite à vendre fonds de com-merce de graineterie, alimentation ani-male dans ville de 3 500 habitants. Bonemplacement - Surface de vente de30 m2, réserve de 80 m2 + cuisine 20 m2 -Nature du bail : tous commerces - Loyermensuel 450 ¤

Prêt à porter homme ville nord du Lot 129 V14Cause mutation conjoint à vendre fondsde commerce de prêt à porter homme(+ accessoires) dans rue commerçantedans ville nord du Lot (3 500 habitants)- Agencement récent (2002) - Surface devente 90 m2 avec 2 vitrines + réserve -Loyer 527 ¤/ mois

Dans le cadre du dispositif Transmission/Reprise, la Chambre de Commerce etd’Industrie du Lot édite un catalogued’affaires à céder dans le département(annonces ggratuites) à l’attention descandidats à la reprise de commerces.

PETITES ANNONCES

DEMANDE D’EMPLOITél. 05 65 20 35 17

OFFRE D’EMPLOICCI / Carine Souquet

VENTES & LOCATIONSTél. 05 65 20 35 41

Page 51: Entreprendre 129

Dynamisez votre entreprise,pensez à sa présence

sur l’internet !Votre entreprise a besoin de l’internet pour

fonctionner et communiquer : grâce à votre

Centre de Formalités des Entreprises, vous pouvez la préenregistrer

dès maintenant en .fr.

pour contacter votre CFE :

Tél. 05 65 20 35 11e-mail : [email protected]

Page 52: Entreprendre 129

52 E N T R E P R E N D R E 1 2 9