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EN SOF En Sof est un concept si important, qu'il m'a semblé indispensable de le présenter dans un premier temps, en le ressituant dans son contexte historique et mystique, en essayant d'aller aux sources de la tradition. En effet tant d'ouvrages traitant de la Cabbale sont sujets à caution: interprétations, explica- tions, exègèses plus ou moins proches de la mystique juive, voire des ouvrages carrémment fantaisistes ou incompréhensibles. Le mot Cabbale vient de la langue hébraïque "qabbalah 1 " qui enferme deux sens profonds : - Le premier est TRADITION, car la Kabbale est le véhicule de la tradition ésoté- rique. - Le deuxième sens est ACCEPTATION, en référence à un passage du livre HaBahir (textes fondamentaux de la Cabbale) où les mystiques sont dits "Acceptés devant Dieu". Kabbalah c'est recevoir directement en contemplant sans intermédiaire. En hébreu, QIBEL est le verbe « recevoir » et QABEL se traduit par « en face de ... ». Il y a donc idée de « con- templation » associée à « réceptivité ». C'est dans ce rapport que KABBALAH prend tout son sens. C'est l'interprétation juive symbolique et ésotérique des texte de la bible et dont le livre classique est le Zohar 2 ou livre des splendeurs, les deux autres livres essentiels étant Le Yet- zirah ( le livre de la formation), et le Sépher habahir. La Cabbale est un système métaphysique et mystique par lequel l'initié connaît Dieu et l'Uni- vers. Cette connaissance a pour but de l'élever au-dessus des notions communes du monde profane, et de lui faire comprendre le sens mystérieux de la Création divine manifestée et révélée. Les secrets cabalistiques sont immanents à l'Ecriture Sainte de la Torah, mais ne peuvent être saisies par le non initié qui prend les textes au sens littéral, au pied de la lettre. L'ancien testament est un livre de Symboles. Ses récits sont le voile qui cache les révélations. La mission des cabalistes est de découvrir ce sens caché par des méthodes qui ont été trans- mises oralement pendant très longtemps. Selon les différentes sources, plusieurs hypothèses sont à retenir sur l'origine de la Cabbale : 1° - Une légende dit qu' Adam aurait reçu de l'ange Raziel 3 un livre cabalistique. Ce livre aurait été transmis à Salomon, qui a l'aide de la Cabbale a acquis sa légendaire sagesse et sa puissance. 1 L'éthymologie de «KABBALAH» pourrait se comprendre par ses deux racines KAB et BAL. KAB : est un trou une excavation avec l'idée de contenant. BAL : est la racine hébraïque évoquant Dieu (AL), l'âme universelle, I'extension abondante, la spiri- tualité. Par association de ces deux racines, CAB BAL est « le contenant de la spiritualité universelle ». 2 Le zohar est le livre fondamental de la cabbale juive, dont Moïse de Léon a rédigé la plus grande part entre 1270 et 1300 Ap J-C. Le mysticisme de ce livre aura une influence considérable 3 L'ange qui révéla les mystères se dit en hébreu : Raz (Raz signifie mystère et à la même valeur gé- matrique que Aur de Ensof Aur) et Dieu se dit : El.

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EN SOF

En Sof est un concept si important, qu'il m'a semblé indispensable de le présenter dans un

premier temps, en le ressituant dans son contexte historique et mystique, en essayant d'aller

aux sources de la tradition.

En effet tant d'ouvrages traitant de la Cabbale sont sujets à caution: interprétations, explica-

tions, exègèses plus ou moins proches de la mystique juive, voire des ouvrages carrémment

fantaisistes ou incompréhensibles.

Le mot Cabbale vient de la langue hébraïque "qabbalah1" qui enferme deux sens profonds :

- Le premier est TRADITION, car la Kabbale est le véhicule de la tradition ésoté-

rique.

- Le deuxième sens est ACCEPTATION, en référence à un passage du livre HaBahir

(textes fondamentaux de la Cabbale) où les mystiques sont dits "Acceptés devant Dieu".

Kabbalah c'est recevoir directement en contemplant sans intermédiaire. En hébreu, QIBEL

est le verbe « recevoir » et QABEL se traduit par « en face de ... ». Il y a donc idée de « con-

templation » associée à « réceptivité ». C'est dans ce rapport que KABBALAH prend tout son

sens. C'est l'interprétation juive symbolique et ésotérique des texte de la bible et dont le livre

classique est le Zohar2 ou livre des splendeurs, les deux autres livres essentiels étant Le Yet-

zirah ( le livre de la formation), et le Sépher habahir.

La Cabbale est un système métaphysique et mystique par lequel l'initié connaît Dieu et l'Uni-

vers. Cette connaissance a pour but de l'élever au-dessus des notions communes du monde

profane, et de lui faire comprendre le sens mystérieux de la Création divine manifestée et

révélée.

Les secrets cabalistiques sont immanents à l'Ecriture Sainte de la Torah, mais ne peuvent être

saisies par le non initié qui prend les textes au sens littéral, au pied de la lettre.

L'ancien testament est un livre de Symboles. Ses récits sont le voile qui cache les révélations.

La mission des cabalistes est de découvrir ce sens caché par des méthodes qui ont été trans-

mises oralement pendant très longtemps.

Selon les différentes sources, plusieurs hypothèses sont à retenir sur l'origine de la Cabbale :

1° - Une légende dit qu' Adam aurait reçu de l'ange Raziel3 un livre cabalistique. Ce

livre aurait été transmis à Salomon, qui a l'aide de la Cabbale a acquis sa légendaire sagesse

et sa puissance.

1L'éthymologie de «KABBALAH» pourrait se comprendre par ses deux racines KAB et BAL.

KAB : est un trou une excavation avec l'idée de contenant. BAL : est la racine hébraïque évoquant Dieu (AL), l'âme universelle, I'extension abondante, la spiri-tualité. Par association de ces deux racines, CAB BAL est « le contenant de la spiritualité universelle ». 2Le zohar est le livre fondamental de la cabbale juive, dont Moïse de Léon a rédigé la plus grande

part entre 1270 et 1300 Ap J-C. Le mysticisme de ce livre aura une influence considérable 3L'ange qui révéla les mystères se dit en hébreu : Raz (Raz signifie mystère et à la même valeur gé-

matrique que Aur de Ensof Aur) et Dieu se dit : El.

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2°- Dans un autre récit, le livre Yetzirah est attribué à Abraham. Mais en général, il

est dit que c'est sur le Mont Sinaï que Moïse reçut la "Clef des Ecritures ". La tradition en-

seigne que Moïse « en face » de Dieu, « reçut ») les Lois :

- La Loi Ecrite ou les dix "paroles" hébraïques, que nous appelons les dix nombres

ou les dix commandements dans la culture Chrétienne. .

- La Loi Orale, laquelle donne l'explication de la Création grâce à la kabbale trans-

mise également à Moïse par Dieu, Cette explication se fait par les Vingt-deux lettres hé-

braÏques, et les dix nombres.

" Ces paroles, dit Dieu, tu les transmettras, et celles-ci tu les cacheras"4 .

3° - Au cinquième siècle avant Jésus-Christ, Esdras5 donne une interprétation symbo-

lique de la Torah.

4° - d'autres sources prétendent que le rabbin Akiba ( 50 env - 135 ) écrivit le livre

Yetzirah et son élève le rabbin Simon Bar Yohaï composa le Zohar. Ce livre est considéré

comme le pilier de la sagesse cabalistique.

5° - Cependant l'origine d'une doctrine cabalistique "formelle" pourrait être placée à

des époques bien plus récente, époque gaonique6 (591 à 1038 après J.-C. ).

6° - Mais en fait, le "mot" Cabbale n'apparaîtrait pas avant le 11ème siècle, et le livre

du Zohar semble avoir été écrit au 13ème siècle, dans sa forme actuelle, par Moïse de Léon

(1250-1305).

Quant au livre Yetzirah, la tradition et les historiens ne sont pas d'accord entre eux. Il semble

être un assemblage de trois textes d'époques différentes : le livre tel qu'on le connaît est cité à

partir du VI ème siècle après J.-C., et les premiers commentaires connus datent du Xème

siècle.

Quoi qu'il en soit l'idée cabalistique de la construction de l'Univers à l'aide des nombres et

des lettres viendraient s'intriquer à la même époque avec la philosophie grecque Pythagori-

cienne et Néopythagoricienne (-600 av J.C). Cabbale et Pythagoricisme, toutes deux sources

de grands apports au Rite Ecossais Ancien et Accepté.

I - Le concept de En Sof, noyau des émanations divines.

"La plus haute connaissance est ce que l'on ne peut pas connaître, l'interrogation qui représente les bornes supérieures de la compréhension humaine : " Qui ? "-" Mi

?" C'est le deus absconditus que seules peuvent définir la négation et la négation de

la négation..../... C'est le dieu latent ne pouvant être conçu avec des termes terrestres. Le plus souvent

un terme négatif le désigne, En Sof, "sans fin", c'est-à-dire Infini mais en quelque

4"L'Eternel dit à Moïse, Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué

que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. " (Exode 17:14) 5Prêtre juif du 5ème Siècle avant Jésus-Christ qui restaura la religion juive et le Temple après l'exil

de Babylone. 6Le mot hébreu gaon était, à l’origine, le titre porté par les chefs des académies de Sura et

de Pumbedita en Babylonie. Les geonim étaient reconnus par les Juifs, de la fin du VIe

siècle au milieu du XIe siècle, comme les plus hautes autorités en matière d’enseignement

religieux. Au Xe et au XIe siècle, le titre fut donné également aux chefs des académies de

Palestine. Au XIIe et au XIIIe siècle, après la période gaonique au sens strict du terme, il

fut étendu aux chefs des académies de Bagdad, de Damas et d’Égypte. Plus tard encore, il

devint une distinction honorifique pour désigner un rabbin ou quiconque avait une grande

connaissance de la Torah.

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manière Non-être, En—non pas absence totale d'être mais potentiel non manifesté,

Ce En qui se révélera en Ani (qui signifie " Je" ).

L'En Sof est Dieu pensé par Dieu. Tous les autres Noms désignent Dieu pensé par

l'homme et se rapportent donc à l'Eternel qui s'est manifesté en créant, s'est révélé à

Moïse sur le Sinaï, et a donné sa Loi au peuple d'Israël. Elohim n'est pas une hypos-

tase de l'En Sof, mais la limite au niveau de laquelle l'homme peut concevoir Dieu

— qui en réalité ne descend jamais jusqu'à notre ignorance, et qui se tient toujours au-dessus de la Sagesse elle-même.

Il existe donc deux mondes divins qui en réalité ne font qu'un, unis comme le char-

bon et sa flamme. Le premier, inintelligible et au-dessus de tout connaître, ne peut

être imaginé qu'à travers un mot: En Sof. Le second par lequel il est possible d'ap-

procher une compréhension de Dieu est le monde des Séphirotes. " Rabbi Siméon

Bar Yochaï.

Que dire après une telle concision pour l'essentiel !

La Cabbale, conceptualise l'Arbre de vie (ou Séphirotique) pour comprendre les différents

flux qui régissent les rapports harmonieux de l'homme avec son être intérieur et intime

comme avec l'univers et Dieu.

Cet arbre commence à l'occident avec MalKuth pour se diriger vers l'Orient : Kether. Kether

n'est pas la première des premières, la cause des causes. Si elle est première, elle a donc un

début et une fin. Kether est ce qui se rapproche le plus de hvhy, l'insondable, l'ineffable.

Il est en effet constitué de 10 Séphirotes : Malkuth, Yessod, Hod, Netsah, Tipheret, Gevou-

rah, Chésed, Binah, Hochmah, Kether . La première triade, ou triade psychique est constituée

de Kether ( la tête), Hochmah (l'intelligence ) et Binah ( la sagesse), et le juste est le fonde-

ment des mondes:

- ATSILOUTH (monde d'émanation),

- BERIAH ( monde de création),

- YETZIRAH (monde de formation),

- ASSIAH ( monde d'action, stade final du processus créateur),

Il est sa force cosmique. Au-delà de l'arbre séphirotique, après Kether se trouve En Sof qui

est l'incompréhensible, l'infini divinité, dont émanent les dix séphirotes.

Les dix séphirotes sont contenues dans l'Adam Kadmon 7qui est l'homme primordial.

Alors que Dion Fortune et Z'ev ben shimon halévi décompose En soph en trois termes : En,

En Sof, En Sof Aur, on ne trouve qu'un terme, celui de En Sof, employé par Papus et Virya.

Le mot En Sof est donc employé communément par ces derniers pour les trois termes : En,

En Sof et En Sof Aur.

Ainsi En Sof fait partie de ce que l'on appelle les trois voiles de l'existence négative : les trois

mondes de la non-manifestation.

- En Sof Aur : la lumière sans limite, juste après Kether

- En Sof : l'illimité ou l'incompréhensible.

- En ou la négation, cela désigne l'être ou l'existence d'une nature qui échappe à notre

pensée.

7L'homme originel dans sa forme la plus pure est nommé Adam Kadmon, symbole du Dieu vivant en

l'homme. C'est le monde de l'homme intérieur, qui ne se découvre que dans la contemplation, le pre-mier homme par antonomase, celui qui est par excellence à I' image de Dieu.

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Les trois voiles de l'existence négative se trouvent à l'arrière-plan de Kether puisque l'origine

des choses est inaccessible en terme humain.

En Arabe le voile se dit « hijab », ce qui se traduit par "ce qui sépare deux choses."

Il signifie donc, selon qu'on le met ou qu'on l'enlève: la connaissance cachée ou révélée.

C'est un rideau interposé entre le chercheur et son objet. Le symbole du voile permet de con-

cevoir ce qui dépasse la pensée. Le voile est un truchement ne cachant qu'a demi, il invite à

connaître ... Eveillant la curiosité du cherchant.

Un voile peut se déchirer mais surtout il peut être ouvert à un endroit pour les uns et à un

autre endroit pour d'autres (Cf. Pythagore).

J'utiliserai donc le terme En Sof comme celui regroupant les trois termes suscités.

En Sof est le sans fin. C'est le terme que j'emploie pour conceptualiser Dieu incogniscible.

Au-delà de En Sof est Dieu absolument indéfinissable.

En Sof est l'existence indéfinie, pensée pure, illimitée.

En Sof est également le non être, donc Di hvhy

eu que l'on ne peut nommer.

En Sof est l'Un ou tout a son origine, ou tout a son existence, et vers quoi tout retourne.

En Sof est l'unité inséparée de l'existence et de la non-existence, du non manifesté en poten-

tialité de se manifester (le manifesté commençant par Kéther). L'homme ne peut comprendre

En Sof que par sa manifestation extérieure, ou splendeur que sont les séphirotes, à référer au

terme " ZIZA"8, divulgué au 4ème degré. Dans les dix séphirotes sont aussi le rayonnement

des dix noms de Dieu.9 Et Dieu est au delà de En Sof. AZRIEZ de Gerone dit que le En Sof

8Le terme ZIZA écrite par les lettres Zaïn, yod, Zaïn, Aleph, comprend une racine bilitère qui contient

deux "Zaïn". La 7ème lettre hébraïque Zaïn est une consonne sifflante, onomatopée de tous les ob-jets qui fendent l'air. Comme symbole elle est représentée par le javelot, le trait, la flèche, tout ce qui tend à un but. La lettre Zaïn représente aussi le concept du lien qui unit les choses: il est aussi sym-bole de la réfraction lumineuse, par analogie à ce qui vient d’être dit précédemment (onde de propa-gation rapide). Les deux lettres Zaïn, racine bilitère indique : - le concept d'éclat, par redoublement de la réfraction lumineuse, - le concept de ce qui se meut, comme une flèche, Il y a donc deux idées : une idée de mouvement rapide et précis, et une idée de rayonnement ; réfrac-tion lumineuse, éclat, mouvement indique bien entre autre le terme resplendeur. Il contient en son sein le yod germe initiant, et la lettre Finale Aleph symbole de l’Homme. ZIZA pour moi indique donc l’homme initié rayonnant, le substitut de l'Adam Kadmon.

9______________________________________________________________

1 hyha Ehieh Kether, première condensation, point primordial 2 hy Iah Hochmah, sapientia, sagesse, le père suprême 3 hyvh Ieovah Binah, puissance féminine de l'univers. intelligence compréhension 4 la El Chésed, grâce, miséricorde, le père protecteur 5 hvla Heloha Gevourah, force, rigueur et discipline 6 mihla Elohim Tipheret, beauté, 7 tvabx hvhy Tétragrammaton sabaothNetsah, triomphe, victoire 8 tvabx myhla Elhohim Sabaoth Hod, louange, splendeur 9 ydw Shadaï Yessod, fondement 10 ynda Adonaï Malkuth, le royaume, le temple de dieu, porte _________________________________________________________________________

Franck Bailly

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est sans limite, et que rien n'existe hormis lui, et qu'il est au-dessus de tout. Il est la parfaite

Unité indifférenciée et absolue. Les Séphirotes sont conçues pour représenter l'Unité divine

dans les différents attributs et fonctionnant en parfaite imbrication et harmonie pour l'équi-

libre cosmique et l'équilibre de l'homme.

II- En sof et le REAA

La Franc-maçonnerie, est une voie initiatique qui procède à la progression de soi. Cet accès

se fait grâce à une quête de la Connaissance, symboliquement représenté au REAA par la

parole perdue, communiquée au 13ème degré, h v h y, considéré comme «LA

CONCEPTION SUPREME», l’initié est au centre de l’IDEE.

Cet accès à la Connaissance nous rapproche peu à peu du "Principe unique" et Il y a pour moi

une continuité logique de progression entre ce qui se passe dans le cabinet de réflexion et la

11ème

porte qui s’ouvre par la parole « EN SOF».

Rappelons-nous que de l'épreuve du cabinet de réflexion, l’herméneutique de la mort du

3ème degré, à l' éveil pour l’intelligence et pour la compréhension de l’existence intimement

vécue de la vie spirituelle qui va être développée au cours des degrés suivants du 4ème au

14ème, Le franc Maçon est toujours sorti vainqueur de ses Epreuves.

La rupture

Au 13ème degré, il y a rupture. Le Maçon est pour la première fois confronté à une épreuve

qu'il ne peut surmonter. Il échoue, malgré les encouragements et mises en garde de ses com-

pagnons:

«Il est temps pour vous de recevoir le DERNIER ENSEIGNEMENT, qui fera de vous des

INITIES COMPLETS(...) la CONCEPTION SUPREME, la voilà! VOUS ETES AU

CENTRE DE L’IDEE.»

Après de telles paroles de promesses d’aboutissement, comment ne pas se réjouir d’avoir

enfin atteint le but ultime pour ses cherchants: «en sof» un vent violent, souffle divin...La

porte s'ouvre et ils sont dans la plus grande des terreurs, ils sont incapables de comprendre ce

qui se passe. Ils sont stupéfiés. Je pense que là, il est signifié pour le maçon au 13ème degré

qu'il y a une limite dans sa démarche, et peut-être que cette limite, vient se référer à l'acquisi-

tion de nouvelles connaissances, de nouveaux savoirs de nouveaux secrets etc... Dans les

loges de perfections, contrairement à ce qui se passe dans les loges bleues, on ne parle plus

d'amour, on ne parle plus de fraternité.

Je pense que la rupture se fait à ce niveau là. C'est à dire que je crois qu'on ne peut pas aller

plus loin, dans ce domaine, à ce moment là de la progression initiatique, uniquement si on

s'intéresse à la connaissance. Je crois nécessaire alors d’en revenir à l'Amour et à la Fraterni-

té. C'est le message essentiel du 13 ème degré. A quoi pourrait servir d’acquérir toutes ces

connaissances, pour tenter de se rapprocher du principe, s’il n’existe pas d’Amour. La créa-

tion primordiale est un acte d’amour, la démarche maçonnique se doit d’être un acte

d’Amour. C’est le sacrifice de son Ego, au profit de l’Amour de son prochain, dans le but

ultime de se préparer, de préparer l’humanité à ne parler qu’une seule langue, celle de

l’amour, seul complément de la Connaissance pour participer effectivement au divin.

Je ne peux pas aller plus loin dans cette voie là, il faut que j'appréhende autre chose, et ce que

je dois appréhender à mon avis c'est l'amour divin. C'est l'amour de Dieu et c'est l'amour de

mon frère.

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BIBLIOGRAPHIE

- La Kabbale, Virya - La Cabbale Mystique, Dion Fortune - La Cabbale, Kurt Séligmann - l’Arbre de vie, Z’ev ben Shimon Halévi - RABBI SIMEON BAR YOCHAÏ et la Cabbale, Guy Casaril, seuils,

n°1233,1961, épuisé. - Concerto pour quatre consonnes sans voyelles, au delà du principe

d'identité, Marc Alain Ouaknin, Collection Méta ora, Balland,1991 - Le dictionnaire des symboles, édition Bouquin "Times New Roman"'>

Franck Bailly

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