Enseignement Transmettre les valeurs qui nous animent … · des valeurs qui nous animent. Le Cours...

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Témoignages L’école à la maison vue par les familles Rencontres Ce qu’en disent les experts Transmettr e les valeurs qui nous animent L. DOLGACHOV - ADOBE.COM Enseignement

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TémoignagesL’école à la maisonvue par les familles

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Transmettre les valeurs qui nous animent

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Le savoir en héritage

Par Marie-Amélie Assié, directrice du Cours Sainte-Anne

«Il est plus beau d’éclairer que de bril-ler seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres

ce qu’on a contemplé que de contempler seulement », affirme Thomas d’Aquin.

Nous avons le choix ! Soit nous gar-dons précieusement ce que nous avons eu la chance de recevoir. Soit nous le transmettons aux générations futures. La question se pose précisément au-jourd’hui dans le domaine de l’ensei-gnement. Tant de réformes, tant de méthodes, et pour quels résultats ? En tant que chrétiens et parents respon-sables, nous nous posons tous cette sempiternelle question de ce que nous transmettons à nos enfants, et si l’en-seignement qu’ils reçoivent est porteur des valeurs qui nous animent.

Le Cours Sainte-Anne répond à cette préoccupation et s’engage à accompa-gner les parents dans leur démarche pour que, quel que soit le cadre de l’ins-truction – école ou famille –, nos en-fants continuent de recevoir les bases fondamentales de l’enseignement qui leur sont dues.

École à part entière reconnue depuis 1996 par le rectorat de Paris, le Cours Sainte-Anne est habilité à délivrer des programmes par correspondance, des bulletins et des certificats (de scolarité, passage, radiation).

Sa mission : ne laisser aucune scolarité d’enfant de côté. Assurer leur instruction quels que soient leur parcours, profil, situation géographique.

Sa pédagogie : transmettre la méthode classique, avec des contenus riches, une progression, une logique et une cohérence. « La pédagogie du bon sens. »

Son équipe : 30 personnes disponibles, cinq basées au centre à Paris, et une vingtaine de correcteurs répartis en France.

Ses outils : différents types de programmes de la maternelle à la 5e incluse, conçus pour les familles comme pour les écoles.

Depuis sa fondation, plus de 3 500 familles ont suivi une scolarité au Cours Sainte-Anne, et ses programmes ont été mis en œuvre par une cinquantaine d’écoles en France et dans le monde.

Former des êtres libres et responsables

Par Emmanuel Bourceret, directeur de la rédaction à Famille Chrétienne.

L a transmission pourrait être compa-rée à la graine qui devient un arbre. Pour que cette semence prenne ra-

cine, encore faut-il préparer la terre et l’ar-roser. En somme, la cultiver.

C’est le rôle de l’enseignement qui, en transmettant aux enfants les connais-sances de base pour comprendre le monde et porter des jugements libres et responsables, leur permet de devenir des adultes acteurs de leur avenir. « Il n’est pas de plus urgente ni de plus belle mis-sion que de transmettre l’héritage cultu-rel, qui peut seul constituer pour l’avenir l’unité de notre pays, en même temps que la liberté de ceux qui y vivront », as-sure un jeune philosophe d’aujourd’hui, François-Xavier Bellamy.

C’est à cette réflexion si indispensable que nous invite le Cours Sainte-Anne, dont la mission d’enseignement à dis-tance est justement d’accompagner les parents dans cette responsabilité.

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ÉDITORIAL

Cours Sainte-Anne76, rue Saint-Lazare75009 PARIS01 42 74 18 97cours-sainteanne.fr

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Agnès de Crécy Responsable des écoles

Marie-Amélie AssiéDirectrice

Clotilde CertinResponsable correcteurs

Perrine de La RuffieResponsable administratif

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PublicationCours privé Sainte-Anne, 76, rue Saint-Lazare, 75009 ParisTél. 01 42 74 18 97

Conception et réalisation Edifa, société d’éditions pour la famille57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19 – Tél. 01 53 26 35 00

ImpressionImprimerie IDC59 Bondues

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Propos recueillis par Magali Michel

Q uel est le rôle de l’école dans la transmission ?

Traditionnellement, l’école existe pour conserver et trans-mettre un patrimoine, afin

justement d’engendrer les nouvelles généra-tions à la créativité. « L’école est fondamenta-lement conservatrice ou elle n’est pas », disait Hannah Arendt. Il ne s’agit pas d’idéologie, bien sûr. On le sait, la révolution pédagogique des années 1970 a décrédibilisé ce rôle en le rendant suspect, comme si la transmission était toujours une domination, une violence. Pour apprendre aux enfants à penser, il faut leur donner une matière à penser. C’est donc

le rôle de l’école de transmettre des connais-sances qu’on assimile en apprenant par cœur, qu’on ré-exploite dans un cadre balisé pour ensuite être capable de les mobiliser pour la vie, sans cadre a priori.

Faut-il refaire l’école à l’ancienne ?L’école n’a pas à avoir peur d’être appa-

remment anachronique. Si c’est être ana-chronique que de penser que la grande affaire de l’école est de former la capacité de penser, le jugement, le goût et la volonté…Dans l’effort pour apprendre les langues anciennes, grec et latin par exemple, l’esprit développe à la fois rigueur et intuition. L’ap-propriation de cette finesse de la langue est très structurante pour l’esprit. Aux dires des

Directrice générale de la Fondation pour l’école, Anne Coffinier soutient le développement d’écoles indépendantes libres de leurs méthodes. Ces 1 300 écoles sont autant de laboratoires créatifs pour requalifier un art de transmettre.

plus grands mathématiciens, Cédric Villani ou Laurent Lafforgue, les mathématiques elles-mêmes nécessitent avant tout une maî-trise fine du langage.

Quand la connaissance est à portée de clic, que reste-t-il à transmettre ?

Beaucoup d’enfants ont très tôt un sen-timent de déjà vu. Il faut expliquer que c’est une illusion. L’accès au complexe nécessite l’apprentissage du simple. Le numérique n’a pas un intérêt majeur. Il serait plus judicieux d’apprendre ce que peut ou ne peut pas faire un ordinateur. Il faut donner des réflexes, de l’ordre, de la logique, développer les capa-cités analytiques, donner plus que jamais une culture générale non spécialisée, dans la tradition de « l’honnête homme » du XVIIe.

Les neurosciences valident-elles les anciennes méthodes scolaires dites classiques ?

Largement. Regardons avec intérêt tout ce qu’on peut apprendre sur le cer-

veau sans idolâtrie. Les sciences ne nous intéressent que pour autant qu’elles expliquent la raison de ce que l’observa-tion pragmatique dans les classes a iden-tifié. Pour apprendre, il y a ce qui marche et ce qui ne marche pas. Il ne faut pas sombrer dans un scientisme béat.

Quelle est l’urgence en matière de transmission ?

À l’heure du relativisme triomphant, on doit fonder en raison ce que l’on trans-met, car les évidences se déconstruisent t rès tôt. S’agissant des contenus de connaissance, concentrons-nous sur ce qui parle de la condition humaine, de sa grandeur, de son mystère aussi. Une mau-vaise compréhension de la laïcité a conduit l’école à mettre de côté toutes les questions de sens. Cela a généré un enseignement terriblement ennuyeux pour tous. Rien n’est plus urgent aujourd’hui que de poser les questions de finalités et de les traiter de face. n

L’école est un conservatoire

Anne Coffinier est énarque et normalienne. Après un début de carrière au Quai d’Orsay, elle fonde l’association Créer son école. Elle est actuelle-ment la directrice générale de la Fondation pour l’école. En soutenant plus d’un millier d’écoles indépendantes, elle mène une action publique de pro-motion de la liberté scolaire pour plus d’efficacité et de justice. Elle a 44 ans. www.fondationpourlecole.orgD

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LA PÉDAGOGIELa bonne pédagogie pour l’enfant est celle qui va lui per-

mettre de se construire, de structurer ses savoirs et de les maîtriser.

L’apport des pédagogies, dites alternatives, Steiner, Mon-tessori, Freynet ou autres, n’est plus à démontrer. Elles restent cependant spécifiques à certains profils et apparaissent moins universelles que la pédagogie dite classique, qui excelle dans la construction cérébrale de l’enfant comme le démontrent de nombreuses études dans le domaine des neurosciences.

La méthode seule n’est pas suffisante ! N’oublions pas que la rigueur, la réflexion, l’attention, le sens de l’effort, de l’ordre, du soin doivent être également développés. La bonne école sera celle qui mettra un point d’honneur à mettre en pratique ces exigences, à en faire apprécier le bien-fondé et l’efficacité à ses élèves, les amenant à donner le meilleur d’eux-mêmes.

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Coincés entre les enquêtes sur le niveau des élèves, le palmarès des résultats au bac et le bouche-à-oreille, les parents ne savent plus comment choisir une école. Au long des vingt années passées à l’écoute des familles, j’ai retenu quatre critères principaux.

Qu’est-ce qu’une bonne école ?

Intervenante à l’Institut libre de formation des maîtres (ILFM), Florence Bouvet a enseigné pendant douze ans en école hors contrat avec des méthodes structurées avant de cofonder en 1996 le Cours privé Sainte-Anne par correspondance. Retraitée depuis peu, elle continue de prôner la simplicité et le bon sens pédagogique.

LES RÈGLES DE VIE EN SOCIÉTÉL’école doit être un havre de paix

où règne l’autorité bienveillante. Dans un environnement serein, loin des problèmes d’adultes, chaque élève complète son ap-prentissage de la vie en société dont il connaît le plus souvent (mais pas toujours !) bon nombre de codes grâce à sa famille ; il s’y exerce à la maîtrise de soi.

L’ÉDUCATIONMettre son enfant à l’école, c’est le confier à des tiers ; les parents

doivent être sûrs que l’école ne va pas contrecarrer leur action éducative, mais bien plutôt la prolonger ; cependant, l’école, – contrairement à l’attente de certaines fa-milles qui n’assument plus cette mission fondamentale– n’a pas vocation à se subs-tituer à elles.

L’ATMOSPHÈRE DE TRAVAILL’apprentissage du silence et

du calme est l’incontournable préalable à l’instauration d’une atmosphère fa-vorable au travail. La surabondance de sollicitations extérieures (images, bruits, suractivité) perturbe l’esprit des enfants, les rendant extrêmement dispersés, inaptes à la réflexion et à une pensée structurée. Ce silence permet de capter l’attention à l’enseignement dispensé et facilite la concentration.

Ces critères, bien sûr, n’excluent pas l’importance de la qualité du contenu des programmes enseignés et leur richesse culturelle.

Par Florence Bouvet

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Proche du cours particulier, ce mode de scolarisation permet de s’adapter aux besoins de l'élève.

C’est particulièrement vrai lorsque l’on fait le choix de la pédagogie classique, structurante et simple à mettre en œuvre. C’est grâce à celle-ci que le Cours Sainte-Anne peut proposer des parcours sur mesure pour tous les types de profil.

Il n’y a aucune rupture éducative ; le cadre scolaire est celui de la maison, ce qui n’exclut nullement l’ouverture au monde ! En effet, l’élève dispose de temps libre pour pratiquer des activités variées.

L'enseignement à distance peut être l'occasion de donner à l'enfant toutes les chances de découvrir sa propre citadelle intérieure.*

*(Cardinal R. Sarah, La Force du silence)

L’enseignement à distance : une façon de réunir tous les critères d’une bonne école

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Propos recueillis par Magali Michel

C omment est né le Cours Sainte-Anne ? Tout a commencé il y a vingt ans. Florence Bouvet, institu-trice enseignant en école pri-

maire hors contrat, donne ses propres cours. Une famille devant s’expatrier en cours d’an-née lui demande de bien vouloir envoyer au fur et à mesure son programme retranscrit pour que les enfants ne perdent pas le niveau et continuent de suivre son enseignement qu’ils jugent excellent. Puis, de fil en aiguille,

d’autres familles entendent parler de cette méthode. Un jour, pour cette dizaine de petits élèves expatriés, madame Bouvet lance le Cours Sainte-Anne et en rédige tous les programmes avec une autre institutrice, Brigitte Maurice. Depuis, le nombre d’élèves n’a cessé de croître sans aucune publicité. Seul le bouche-à-oreille a porté ses fruits sur cette méthode. Et aujourd’hui, à la demande de nos familles, nous ouvrons un collège.

Qu’est-ce qui différencie le Cours Sainte-Anne du CNED et des autres enseignements à distance ?

C’est la pédagogie du bon sens. Le Cours Sainte-Anne inculque à 1 700 élèves méthodes et connaissances fondamentales grâce à un enseignement à distance rigoureux. La transmission est bel et bien le maître mot de cette structure familiale qui, depuis vingt ans, brave les réformes sans sourciller.

Notre méthode, dite classique, tradition-nelle, ne suit pas le programme de l’éduca-tion nationale. De plus, notre enseignement est sur mesure : nous ne proposons pas une classe en fonction d’un âge, mais du profil de l’enfant et des attentes des parents. Un vrai entretien pédagogique initial le permet. Enfin, nous sommes une école familiale. Même à distance, nous restons au plus près de nos familles, qui échangent au quotidien avec le correcteur attribué à la fratrie.

Qu’apprend-on par le Cours Sainte-Anne ?Les fondamentaux  : lire, écrire, compter, analyser, mémoriser et retranscrire. Nos élèves apprennent à structurer leur pensée, à raisonner et à démontrer. Nous avons fait le choix de nous spécialiser dans les classes fondatrices du primaire, depuis la moyenne section jusqu’à la 5e, pour donner aux enfants un bagage solide et riche dans lequel ils pourront puiser toute leur vie. L’objectif n’est pas seulement de savoir beaucoup de choses, mais surtout d’apprendre bien.

En quoi la mission et la pédagogie de l’enseignement à distance du Cours Sainte-Anne répondent-elles aujourd’hui au défi de la transmission ?Les fondatrices du Cours n’ont rien inventé. Elles ont créé les cours de A à Z simple-ment à partir de ce qu’elles avaient elles-mêmes reçu : apprentissage syllabique de la lecture, dictée quotidienne, analyse grammaticale (et logique en CM), rédac-tion, calcul mental, maîtrise des quatre opérations et de leur utilisation à travers les problèmes. Et ce, dès le cours élémen-taire. Plus l’enfant opère par répétition et gymnastique mentale, plus les connexions logiques cérébrales se créent. Nous ne fai-sons que continuer de transmettre ce qui ne se transmet plus.

Rien de vraiment innovant au final ? Notre originalité, c’est justement de perpé-tuer cette transmission. De la garder vivante et dynamique. D’autant plus que nous sommes convaincus que la méthode classique convient à tout profil d’enfant

Transmettre ce qui ne se transmet plus

Elle garde un souvenir prégnant de son école primaire en région parisienne. Pur produit de la méthode classique, Marie-Amélie Assié dirige le Cours Sainte-Anne depuis deux ans avec la satisfaction de transmettre l’excellence de ce qu’elle a elle-même reçu. Elle a 31 ans.

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dans la mesure où l’on s’adapte à son rythme, et où il bénéficie d’un programme structuré et structurant avec une banque d’exercices dans laquelle il peut puiser en fonction de ses besoins.

Au fond, que transmettez-vous prioritairement ? Un contenu ou une méthode de travail ?Dans le mot transmission, il y a « ce qui est transmis » et la manière dont nous le trans-mettons : le contenant – autrement dit la pédagogie – et le contenu. La rigueur et la richesse de la méthode, de classe en classe, de manière cohérente, permettent l’an-crage de la transmission ; le contenu, lui, habilement choisi, réside dans le choix des textes. À travers eux, l’enfant s’éveille, s’émerveille, admire la beauté des choses, de la Nature, et développe ainsi ses sens.

Non seulement il peut contempler, mais aussi assimiler. On lui transmet le goût des mots et du travail bien fait. Nous avons d’ailleurs de plus en plus de familles musul-manes ou d’autres confessions qui font appel à notre structure d’obédience catho-lique. Ces familles sont demandeuses de la culture française, de valeurs morales si bien exprimées sous la plume de madame de Sévigné, Bossuet ou Anatole France.

Votre plus grande satisfaction ?Le cercle familial est le premier lieu de la transmission. Lorsqu’une famille fait le choix de l’enseignement à la maison, il ne devrait jamais lui être reproché de faire moins bien qu’à l’école, alors nous appor-tons le meilleur de l’école à la maison. Nous proposons aux parents un outil, dont ils n’ont plus qu’à tirer profit. n

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À CHANTAL DELSOLCertaines choses

sont dignes d’immortalité

Propos recueillis par Magali Michel

Que devez-vous à l’école ? J’ai eu la chance d’être éle-vée dans une école rigou-reuse, l’école Chevreul, à Lyon. Intellectuellement,

c’était excellent. C’était une école catho-lique tenue par des sœurs, dont je ne conserve pas un souvenir béat car j’étais rebelle de tempérament. En revanche, la remarquable rigueur intellectuelle a conditionné ma vie. Je n’aurais jamais pu faire ce que j’ai fait par la suite sans cette formation. Je faisais latin et grec. Tous les soirs, je rentrais chez moi avec le Bailly sous le bras et un thème à faire à la maison. Le fait d’avoir appris la cohé-rence, la logique, la mémoire, la disci-pline de l’esprit m’a permis d’avoir une pensée qui tient à peu près debout.

Un enfant pourrait-il se débrouiller pour apprendre par lui-même ?C’est une idée folle de croire qu’un enfant

arrive avec son potentiel, qu’il a déjà tout en lui. Ou de croire qu’il ne faut rien lui apprendre, et qu’il choisira plus tard. C’est comme si on refusait de lui apprendre une langue, pour qu’il puisse plus tard choisir sa langue. Dans ce cas, il ne parlerait jamais ! L’enfant, au début, n’est qu’un hominidé, c’est l’éducation, la transmission d’une culture qui font de lui un humanisé. Et cette transmis-sion se fait à travers l’amour. Dans la tâche d’éducation, il se traduit par volo ut sis, « je veux que tu sois », que tu sois toi-même, et non pas seulement l’enfant de mes rêves ou de mes attentes.

Quelle est la vertu qui compte en matière de transmission éducative ? Je ne suis pas sûre qu’il s’agisse d’une vertu, mais d’une foi. C’est épuisant de trans-mettre, il suffit d’avoir eu des enfants pour le savoir. Il faut, pour transmettre, être per-suadé que certaines choses sont dignes d’immortalité. Si on ne croit en rien, si on pense que tout a la même valeur ou que rien n’a de valeur, on ne transmet pas. n

Chantal Delsol est philosophe, professeur des universités, écrivain, membre de l’Institut. Auteur d’Un personnage d’aventure – Petite philosophie de l’enfance, elle partage sa vie avec de nombreux petits-fils et petites-filles après avoir éduqué six enfants.

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Pour Claire, l’école à la maison a eu l’avantage d’offrir une formation

adaptable à chaque enfant et d’appréciables bases communes

autant intellectuelles qu’affectives.TÉM

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« C ette année, j’ai sept enfants qui font l’école à la maison avec le Cours

Sainte-Anne plus d’autres supports. À travers nos aînés, nous avons vu

l’environnement scolaire se dégrader. Nous avons décidé de trouver notre

solution à nous. Nous avons rapatrié nos plus jeunes, y compris du privé, et nous

nous sommes jetés à l’eau. Après tout, qu’avions-nous de plus ou de moins ? Si la boulangerie n’était pas à notre portée, nous prendrions un manuel pour faire notre pain nous-mêmes  ! En France, l’école à la maison est encore un tabou, alors que c’est très courant en Amérique du Nord. J’ai prospecté sur Internet. Je suis tombée sur le Cours Sainte-Anne. J’ai eu longuement la directrice au télé-phone. Sa vision des choses m’a beau-coup plu. Quand je lui ai présenté la situation, les enfants, leur niveau, elle a

compris à qui elle avait affaire et a proposé un programme adapté à chacun. Elle

m’a même suggéré pour celui qui était en première année de maternelle de viser

plus haut. Il pouvait suivre. Je lui en sais gré. J’ai vraiment apprécié par la suite le

savoir-faire, l’échange et la patience des correcteurs. J’aime la méthode Sainte-Anne pour sa gymnastique cérébrale. L’enfant doit

se poser, faire un effort, c’est flatteur pour lui. Je retrouve l’exigence d’un français

de valeur. Je suis anglophone et tellement navrée que les Français sabotent leur

héritage. À nos yeux, l’instruction est une grâce. Tant d’enfants en sont privés. Ce

n’est pas l’argent qui fait la fortune mais c’est l’instruction. Avec mon mari, nous

considérons ces cours comme un investissement. Ce sera une richesse pour nos

enfants. Ils sauront tourner les phrases. Nos aînés n’ont pas eu cette formation.

Mais j’ai eu la surprise d’entendre un jour ma quatrième sermonner les jumeaux.

Elle préparait son bac et venait loucher sur les leçons de ses petits frères qui rechi-

gnaient. « Moi je n’ai jamais vu ça… et ça me manque maintenant. Si vous persévé-

rez, vous irez deux fois plus vite et plus loin que moi. Vous avez de la qualité, on ne

vous permet pas de vous plaindre ! » n� Propos recueillis par Magali Michel

Dans le Val-d’Oise, une famille de onze enfants a pris le chemin de l’école à la maison et apprécie de retrouver une cohérence entre éducation et instruction.

« La culture française

dans sa beauté et sa richesse »« L’exigence et la patience pour viser plus haut »

« J’instruis mes enfants depuis quinze ans en utilisant le Cours Sainte-Anne. Nous y

avons été amenés après quelques années d’école primaire en constatant chez cer-

tains de grosses lacunes dans les acquis fondamentaux. Il nous paraissait peu réa-

liste d’espérer rattraper le soir. Des proches nous ont alors parlé du Cours Sainte-Anne. Je

me suis lancée sans être spécialement préparée ni disposée personnellement à ce choix.

Au départ, j’ai pris mon rôle de répétitrice avec appréhension mais, très vite, cela nous a

plu et je m’y suis sentie à l’aise. Par la suite, nous avons persévéré car ce choix convenait à

la mobilité géographique de notre famille. Les enfants ont pu suivre une scolarité primaire

homogène malgré la fréquence de nos déménagements.

Nous avons été séduits par l’exigence de

niveau, la solidité des bases et la cohérence de

l’ensemble du primaire. Il s’y trouvait tout le

matériau pour construire la suite. Et puis nous

étions sensibles à la transmission d’une vraie

culture française dans la beauté, la richesse et

la force évocatrice des supports. En particulier

les dictées, si variées, qui font rêver ou réfléchir

les enfants avant de les plonger dans l’ortho-

graphe ou la grammaire.

Cette scolarité individuelle permettait de creuser quand il y avait une difficulté, d’ap-

profondir ou d’accélérer quand l’enfant était demandeur. J’ai eu les deux profils : grande

aisance scolaire mais aussi retard général d’apprentissage. Le Cours Sainte-Anne a permis

à cet enfant-là de combler ses lacunes à son rythme et selon ses besoins en l’espace du pri-

maire, et l’orthophoniste m’a affirmé que cet enseignement très structuré avait sauvé sa

scolarité. Ces dernières années, j’ai été inspectée plusieurs fois. Pour chaque niveau, les

enfants ont passé les évaluations de l’Éducation nationale sans problème. Ce mode de sco-

larisation n’est évidemment pas une solution universelle, mais le système scolaire habituel

non plus : on peut aussi faire l’école autrement ! » n Propos recueillis par Magali Michel

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UE L’école à la maison :

réponses aux idées reçues

On pense souvent à tort que l’en-seignement par correspondance ne convient ou ne s’adresse qu’aux pro-fils atypiques, pour pallier l’absence de structures spécialisées.

Il s’adresse en réalité à tous ; aux parents souhaitant enseigner eux-mêmes à leurs enfants tout en béné-ficiant d’un programme scolaire  ; au x pa rents momenta nément confrontés à une difficulté dans le parcours scolaire de leur enfant (expatriation, précocité, lenteur, échec, conflit, violence…) ; à ceux soucieux de compléter un ensei-gnement reçu en classe.

On a tendance à considérer que l’enseignement à distance est syno-nyme d’isolement voire même de « désocialisation » de l’enfant, ce qui provoque une certaine culpabilité du parent. Le fait pour un enfant de ne plus aller à l’école ne signifie pas ne plus côtoyer d’enfants de son âge. Plus de la moitié des familles nous disent, au contraire, que leur enfant a maintenant davantage de temps à consacrer à des activités extrasco-laires avec d’autres enfants (3 à 4  heures maximum de cours par jour le permettant).

Par ailleurs, la très grande majo-rité des enfants scolarisés en ensei-gnement à distance réintègrent très facilement un établissement. Ayant confiance en eux, ils affrontent le monde avec plus d’aisance et sans a priori. Si toutefois le manque de camarades se faisait trop sentir, il ne faut pas hésiter à remettre l’en-fant à l’école.

Il existe une réelle confusion entre l’obligation d’instruire et celle de scolariser, d’où la mécon-naissance de la possibilité d’ensei-gner chez soi : la loi énonce en effet l’obligation d’instruction pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans (bien-tôt à partir de 3 ans). En revanche, la liberté dans le choix du mode d’i nst r uc t ion est la issée au x parents, premiers éducateurs de leur enfant.

L’enseig nement à distance agréé (ou scolarité par correspon-dance) n’est autre que l’école qui vient chez soi. Le Cours Sainte-Anne est un établissement scolaire à part entière. Vos enfants ne sont donc pas déscolarisés et reçoivent une instruction.

Nous sommes les professeurs, vous êtes les « relais ». Aucune apti-tude particulière ou diplôme d’en-seignement n’est exigé pour suivre nos programmes conçus et rédigés à votre intention : il faut bien suivre les instructions qui y sont données.

Cet accompagnement scolaire peut bien sûr être confié à un autre adulte.

Non seulement vous disposez d’indications pédagogiques précises mais vous pouvez entrer en contact direct avec l’équipe pédagogique vous permettant de ne pas vous sen-tir seul. Au Cours Sainte-Anne, le cor-recteur attribué à chaque famille constitue une aide réelle, une réfé-rence et un appui au quotidien.

Les principaux obstacles à la réussite de l’enseignement à la mai-son sont souvent le manque d’auto-rité parentale, trop ou pas assez d’exigences, une relation trop fusion-nelle ou tout simplement un enfant qui a absolument besoin de l’atmos-phère de la classe.

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Par Marie-Amélie Assié

Ai-je le droit de faire l’école à la maison ?

Suis-je capable de faire l’école à mon enfant ?

L’école à la maison uniquement pour

les enfants atypiques ?

Quid de la désocialisation de l’enfant ?

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4 étapes pour réussir avec le Cours Sainte-Anne

DÉTERMINER SES BESOINSPlusieurs raisons mènent à se poser la question du choix de l’école à la maison. Il est important d’identifier ses attentes, de considérer ses objectifs et de cerner le profil de l’enfant. La question de la disponibilité du parent répétiteur est aussi essentielle : le sérieux de la scolarité en primaire repose sur ce facteur. Instruire son enfant est un choix délibéré ; au-delà d’une expérience enrichissante, il s’agit avant tout d’un acte responsable et d’un vrai projet familial.

SE RENSEIGNERAu Cours Sainte-Anne, toute inscription est soumise au préalable à un entretien téléphonique. Dans un climat bienveillant, l’équipe pédagogique échange avec les parents sur l’enfant, son parcours scolaire, et leurs attentes, afin de cibler au mieux le type de programme et le niveau correspondant à l’élève. Des aménagements peuvent être proposés.L’accompagnement et les conseils de l’équipe permettent d’aiguiller les parents dans leurs choix.

SOLLICITERIl ne faut jamais rester face à une difficulté, une question, qui feraient obstacle à l’instruction. L’équipe pédagogique et le correcteur attitré assistent et soutiennent le parent dans sa démarche. Ils veillent à travers les copies ou les échanges à ce que le parent ne reste jamais seul, et au bon déroulement de l’instruction.

SE LANCER AVEC CONFIANCEL’école à la maison doit rester un plaisir, une aventure. C’est la raison pour laquelle il est essentiel d’en faire un choix pour ne pas qu’elle devienne une contrainte. Ce mode de scolarisation demande de la part du répétiteur de la volonté, de l’organisation, de la rigueur et parfois de la patience. Les Cours Sainte-Anne proposant des programmes clef en main, le répétiteur se lance avec confiance dans l’expérience et se laisse guider par le programme. Les cours, suffisamment riches, sont pensés de telle sorte qu’il n’y ait pas besoin de s’appuyer sur d’autres supports.

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