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ENREGISTREMENT Dernières mise à jour le : 23 janvier, 2006 12:44 En analogique Direct live En numérique Affichage intelligent Exemple de Normes Poste-prod Crête-mètre Limiteur de modulation VU-mètre Sous modulation Rapport Vu/Crête Modulation au VU/m galvanomètres à aiguille Autres graphiques Courbes d’Intégration Live ou Post-Prod Les grandes différences entre la modulation d’un signal traité en Analogique et de son équivalent en Numérique sont : En analogique Le niveau Zéro VU ou Peak n’est jamais qu’un niveau de modulation déterminé par un difficile compromis entre l’obtention du meilleur rapport Signal/Bruit et celui du taux de distorsion le plus faible... Plus le niveau de modulation est faible, plus la distorsion du signal est faible, mais aussi, plus celui-ci est noyée dans le bruit de fond. Plus le niveau de modulation est important plus le signal est distordu, mais plus il émerge du bruit de fond. En fait on défini le niveau optimum acceptable comme étant celui atteint pour un taux de distorsion considéré comme acceptable. (0dB par exemple pour un taux de distorsion de 1%).

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ENREGISTREMENT

Dernières mise à jour le : 23 janvier, 2006 12:44

En analogique Direct live

En numérique Affichage intelligent

Exemple de Normes Poste-prod

Crête-mètre Limiteur de modulation

VU-mètre Sous modulation

Rapport Vu/Crête Modulation au VU/m

galvanomètres à aiguille Autres graphiques

Courbes d’Intégration

Live ou Post-Prod

Les grandes différences entre la modulation d’un signal traité en Analogique et de son équivalent en Numérique sont :

En analogiqueLe niveau Zéro VU ou Peak n’est jamais qu’un niveau de modulation déterminé par un difficile compromis entre l’obtention du meilleur rapport Signal/Bruit et celui du taux de distorsion le plus faible... Plus le niveau de modulation est faible, plus la distorsion du signal est faible, mais aussi, plus celui-ci est noyée dans le bruit de fond. Plus le niveau de modulation est important plus le signal est distordu, mais plus il émerge du bruit de fond. En fait on défini le niveau optimum acceptable comme étant celui atteint pour un taux de distorsion considéré comme acceptable. (0dB par exemple pour un taux de distorsion de 1%).

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En numériquePlus le niveau de modulation est faible et plus grande est la distorsion du signal mais aussi, plus dégradé est le rapport S/B. Plus le niveau de modulation est important et plus faible est le taux de distorsion et meilleur est le rapport S/B. Les caractéristiques électroacoustiques les meilleurs sont obtenues au niveau maximum de modulation, soit 0dBfs (full scale), seuil au delà duquel la distorsion est totale (OVER) ! En numérique, le niveau Zéro Crête est déterminé par le niveau le plus haut qu’autorise la quantification choisie : 16 ou 24 bits par exemple. (valeur 65535 en 16 bits et 16777215 en 24 bits). Vous devez impérativement savoir qu’en Numérique, tout signal dont la valeur numérique est supérieure à 65535 (16 bits), soit : 0 dB ne subira pas comme en analogique une distorsion progressive une distorsion totale, brutale et absolue. Tout signal dépassant cette valeur critique de 65535 (dans le cas d’une numérisation sur 16 bits) n’atteindra jamais 65536, mais retournera brutalement à ZÉRO ! C’est le fameux « click » produit par le dépassement de la mémoire qui se traduit par un claquement sec au niveau du casque ou des enceintes. ATTENTION : Certains enregistreurs ou appareils de traitement du signal sont aujourd’hui pourvus de limiteurs numériques dont le raisonnement est simple. Par exemple en 16 bits, tout signal dépassant la valeur de 65535 se verra attribué la valeur 65535. Le problème est que si dans un premier temps ce dispositif évite l’apparition immédiate de cliks de surmodulation, il génère de magnifiques écrêtages de la modulation, et donc une distorsion très importante du signal traité le rendant de toutes façons parfaitement inexploitable. Ainsi, les problèmes posés par la modulation d’un signal en Analogique ne sont déjà pas des moindres. Ceux posés par le numérique sont rédhibitoires.

Préalable : Signaux Vu, signaux Crête.Comprendre la différence de principe de mesure : Prenons l’exemple de 2 récipients dont l’un (A) fait 100mm de haut et 1mm² de base, soit 100mm3 de volume, et un seconde (B) qui ferait 10mm de haut et 10mm² de base, soit lui aussi 100mm3 de volume. Il représentent chacun une fraction de temps d’un signal audio.

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Déterminons une unité de volume, soit un récipient de 10mm de haut par 10mm² de base, soit un volume de 100mm3. Il est aisé de comprendre qui si nous versons alternativement le contenu des récipients pleins (A et B) dans notre unité de volume, dans le cas du premier nous avons 100m3 d’eau, dans le second ? étonnant, 100mm3 aussi, c’est à dire dans les 2 cas, 1 volume de référence ! Ils font donc chacun 1 unité de volume référence, donc 0dB. C’est notre niveau « Vu ». Si maintenant nous ne prenons plus le volume comme échelle, mais la hauteur de chacune des colonnes, dans le premier cas nous avons une colonne de 100mm et dans l’autre une hauteur de colonne de 10mm. Ce sera l’équivalent de notre niveau « Crête ». Le problème est que si ce qui importe à l’oreille c’est le « volume », ce qui importe à la machine, c’est le niveau « crête » ! Menu

Exemple de NormesPour n’en citer que quelques-unes, les normes sont nombreuses et souvent mal ou inconnues. BBC PPM – EBU PPM – IRT/DIN PPM – Nordic PPM – VU – French VU – Typical prof. Digital recorder ou dB FS. « GRAPHIQUE à venir » Ceci juste pour vous démontrer si nécessaire leur multiplicité des normes mais aussi que l’on peut en créer autant que l’on veut. Il en faudrait en fait une par type de signal à enregistrer, un saxophone n’ayant pas une facteur de crête identique à celui d’une flûte qui elle même est différente d’un hautbois, et ceci même si leurs enveloppe de modulation est assez semblable. Mais que penser et surtout comment interpréter les indications d’un VU/m sur un banjo, une guitare, un piano ou un clavecin ? Menu

Crête-mètre (modulomètre – quasi-crête – indicateur de crête – crête-mètre PPM (Peak Program Meter) Précis en régime transitoireMauvaise estimation du volume sonore, d’ou nécessité d’estimation. - Zéro dB pour : +6 ou +12 dBm (selon

modèle)- Erreur d’intégration : dans le cas de salves inférieures

à 10ms. Aucune dans celui d’afficheurs numériques

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travaillant en Crête absolue (Absolute Peak)- Affichage : -50 dB à +5 dB- contenste de temps de l’affichage : 10ms de temps de

monté et 1,5 s de descente.

VU-mètre Bonne estimation du volume sonoreImprécis en régime transitoire d’ou nécessité d’estimation. - Zéro dB pour : +4 dBm- Erreur d’intégration : pouvant dépasser les 30 dB- Affichage : -20 à +3 dB- contente de temps de l’affichage : 300 ms montée et

descente

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Facteur de crêteGénéralement nous parlons lors de mesure ou d’étalonnage de signaux sinusoïdaux en régime permanent (1000 Hz). Cependant, les modulations généralement traitées n’on pas grand chose à voir avec un tel signal. Ainsi, selon l’aspect du signal, un VU/m peut donner des informations plus ou moins erronées et généralement sous estimer le niveau crête des modulations en question. Ainsi : Zéro au VU Niveau de crête sur ligne. Son tenu d’une clarinette + 4 dBmParoles + 8 dBmXylophone + 14 à + 18 dBmSon de synthé de 50 ms + 24 dBm Les VU/m ayant donc une forte tendance à sous estimer le niveau réel des modulations (niveau crête), il fut décidé qu’une sécurité de 8 dBm (facteur de crête fC), valeur moyenne estimée leur serait appliquée. Ainsi, un VU mètre indique 0 dB pour un signal permanent de 1000 Hz à –8 dBm. On constate ainsi que le VU/m est particulièrement adapté aux mesures de la parole (facteur de crête de +8 dBm), mais qu’il nous fera : Sous-moduler un son de clarinette de 4 dBm, sur-moduler un signal de Xylophone de 6 à 10 dBm et sur-moduler un signal son de synthé de 50 ms de 16 dBm. Menu

Rapport Vu/CrêteOn a donc décidé de fixer le niveau nominal des VU/m 8 dB

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au dessus du niveau qui devrait normalement afficher Zéro VU pour un signal en régime permanent.Il est à noter que cette surévaluation correspond par un heureux hasard (?) au facteur de crête « bas » de la parole (fC = 8 à 12 dBm).

Ainsi, lors du raccordement entre une machine équipée d’un générateur de fréquence (sinusoïde à 1000 Hz), d’un crête mètre (mixette par exemple), et une machine équipée d’un Vu/mètre (Beta), il faudra faire coïncider le –8dB peak du crête mètre avec le 0dB du Vu/m. - Le 0dB Peak correspond au niveau nominal de +12dB.- Le 0dB Vu correspond à un niveau nominal de +4dB. De +4dB à +12dB nous retrouvons bien une différence de 8dB. Dans le cas de l’analogique se posent déjà les problèmes d’interprétation des niveaux indiqués par les différents afficheurs de niveau de modulation présents sur le marché : Vu/mètre, Crête/mètre, VU/m à galvanomètre (aiguille), VU/m à barre graph, etc. dont les indications dépendent : Menu

Pour les galvanomètres à aiguille Les écarts d’affichage entre ces dispositifs peuvent provenir de différence de masse des pièces mobiles, et donc de l’inertie opposée à leur mise en mouvement, de leur amortissement. Ces différentes approximation participent à une erreur qualifiée « d’erreur d’intégration ». Le temps d’Intégration pour un VU/m est de 300 ms pour la montée et pour la descente. Pour les VU/m à diodes ou à cristaux liquides ou autre afficheurs, ces temps sont théoriquement respectés électroniquement.

Pour tous les indicateurs

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Les écarts d’affichage peuvent dépendre du temps de monté, du temps de maintient et de celui de descente. À ceux-là s’ajoutent des erreurs de modulation liées à une mauvaise interprétation de chacun de ces dispositifs. Enfin, vous devez savoir qu’un vu-mètre réagit rarement comme un autre vu-mètre de type ou de marque différente. Pour vous en convaincre, étalonnez deux vu/mètres différents sur un signal de 1000 Hz à zéro vu, puis, sans retoucher au niveau d’entrée, injectez une source de modulation identique sur chacun de ceux-ci, (enregistrement de quelques phrases devant un micro). Vous constaterez, à part de rares exceptions, que les 2 vu/mètre ne répondent pas de la même façon à l’évolution de la modulation !... Menu

Courbes d’Intégration… Test :Utilisez un logiciel d’édition style Sound Forge, puis : - générez un signal de 1000 Hz de 1 S à 0 dBfs.- Injectez ce signal dans différents vu/m et notez les résultats.- Générez le même signal mais d’une durée de : 1 mS, puis de 2,5, 6, 12,5, 25, 50, 125, 250 mS

Menu Notez les différents résultats obtenues. Ils vous indiqueront

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clairement les limites d’un tel système et les erreurs de modulation qu’ils peuvent provoquer. Ainsi, sur le tableau ci dessus les limites des divers systèmes testés sont claires. Il suffit pour le comprendre de choisir une durée quelconque de signal, par exemple : 12,5 ms. Si nous remontons jusqu’à croiser une des courbes quelconques, K7 Marantz par exemple, il suffit de lire le niveau en ordonné affiché dB pour apprendre que le VU/m d’un Marantz, en présence d’un signal 12,5 ms de 1000 Hz à 0dB n’affichera en fait que –8 dB, soit une sous estimation de 8 dB ce qui peut donc provoquer de la part du preneur de son un surmodulation de 8 dB, et donc de la distorsion ! Jusqu’à 30 dB de surmodulation pour un signal de 1 ms ! Si dans le cas d’une modulation à évolution lente. Temps d’attaque quelconque, mais sustain long (flûte, violon, etc). L’aiguille du Vu/m à largement le temps d’afficher la valeur du signal (fig. ci dessous à gauche). Toujours dans le cas d'un indicateur de modulation à aiguille de type vu/mètre, et en présence d'un signal de type percussion (évolution très rapide de l'enveloppe d'amplitude), le temps que l'ensemble aiguille/bobine mobile du galvanomètre réponde au signal à mesurer (inertie), celui-ci a atteint son point maximum et a commencé sa descente. Le galvanomètre n'ayant à ce moment la plus rien à mesurer, il n'a plus qu'à rejoindre son point repos. On se retrouve ainsi avec une modulation sous-estimée de 10 à plus de 20 dB, selon le type de modulation (erreur d’intégration) (fig. ci dessous à droite).

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Modulation au Vu/m d’un son à évolution lente Modulation au Vu/m d’un son à évolution rapide En ce qui concerné les sons percussifs du type Bruit (orage, claquement de porte, etc.) auxquels on ne peut attribuer de valeur de note comme dans le cas du tintement d’un verre, ou de celui d’une cloche, l’écrêtage du signal est peu critique, la distorsion supplémentaire sur un son distordu par nature sera très peu perceptible (en absence de clicks !) Cependant, la dynamique supportée par les enregistreurs numériques ne justifie plus ce type de prise de son. Ne réalisez ce type de surmodulation qu’après vous être assuré que votre enregistreur l’accepte et donc que tout phénomène de distorsion est indécelable à l’oreille. Dans tous les autres cas de sons percussifs (tintement de verre, de cloche, toutes percussions sonnantes...), veiller à ne surtout pas les surmoduler, toute saturation (écrêtage) étant immédiatement décelable. On ne peut donner de niveaux de référence, celui-ci dépend des caractéristiques électriques de votre matériel, et c’est donc votre oreille qui une fois de plus sera seule juge. CAPITAL : Sachez que de toutes façons, un signal aussi peu distordu soit-il perdra, même si vous n’en êtes pas conscient sur l’instant, et de la transparence, de la clarté, de l’aération, et que ce déficit de qualité sera irrécupérable ! Menu

Modulation sur machine Numérique Live ou Post-Prod ?

Les afficheurs en numérique sont, en raison des risques de surmodulation, toujours du type “crête mètre”. Nous devons impérativement différencier l’enregistrement « live » (interview, prise de son musique, etc…) de toute opération de « poste production » (mixage, repique, voix

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off), etc. Dans le premier cas tous écart brutal de modulation est imprévisible, dans le second, soit il l’est prévisible, soit il y a possibilité de recommencer la prise et donc d’affiner le niveau de la prise de son. Ainsi, en raison des limitations rédhibitoires du numérique en terme de dépassement du niveau maximum acceptable (0dBfs), dans le cas de prises de son « live », afin d’éviter toute surmodulation intempestive, nous devrons prévoir une réserve de modulation d’au moins 12 à 20 dB en dessous de ce Zéro fatidique. Menu

Modulation d’un signal lors d’une prise de son en « direct live ».

Crête mètre de type « bar graph » en dB FS Ainsi il apparaît clairement que l’échelle qui illustre les peak-mètre est un échelle d’informaticien et non de preneur de son. Une telle échelle demande un effort d’interprétation systématique de la part du preneur de son qui a pour habitude de prendre le Zéro dB comme valeur nominale de travail et non pas comme valeur « maximale et catastrophique » ! Pourtant, afin de ne pas risquer de dépasser le Zéro fatidique, nous devons prévoir au moins 12 dB de réserve dans le cas de paroles par exemple (donc, travailler à –12 dB en dessous du niveau maxi) et au moins 18 à 20 dB de réserve lors d’enregistrements musicaux à dynamique importante (Jazz, Musique classique). Cette manière d’opérer est absolument anti naturelle pour un preneur de son confirmé et ayant acquis de vieilles habitudes de travail (logiques) sur des appareils de type VU/m, c’est à dire, de se référer au Zéro dB des indicateurs comme référence du niveau moyen haut. Menu

Vers un nouvel affichage ou affichage intelligent ?

Sur certains matériels (Mackie, Behrigner et d’autres sans

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aucun doute), le zéro ne représente plus la pleine échelle, « le niveau fatidique », mais une référence située 20 dB en dessous, c’est à dire, préservant une « réserve » de 20 dB… Surprenant comme cette réserve est étrangement proche des « moins 18 dBfs » de notre référence de modulation moyenne en numérique en live !… Il était temps !… Ainsi, sur ces matériels, lors de leur alignement avec un appareil numérique, il faudra prendre le soins d’aligner le Zéro dB de leur afficheur avec le –20 dBfs de la machine qui leur est raccordée ! Ou tout autre niveau adapté à la modulation à traiter. Personnellement j’ai pu constater qu’en modulant la parole entre –3 et 0 dB sur un VU-mètre (magnétophone analogique), mes crêtes de modulation étaient proche du Zéro dBfs de la machine numérique auquel il était raccordé. Selon la modulation à enregistrer, nous prendrons soit, en présence de modulation à dynamique importante, le Zéro dB pour référence sans s’accorder de tolérance, mais dans le cas de source à faible dynamique, nous pourrons nous accorder des dépassements de 6 à 10 dB au dessus du 0 dB, c’est à dire, travailler entre -14 et –10 dB FS. Nombre de Bits, Définition, Rapport S/B

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- Première colone, le nombre de bit. - Seconde colone, la définition maximale équivalente. Soit : pour 8 bits, le signal peut atteindre la valeur de 256, et donc, sa définition maximale sera d'1/256 de sa valeur maximum. Dans le cas d'un signal de 16 bits, elle sera de 1/65.536 ! Enfin, pour 24 bits, valeur non représentée ici, elle sera de 1/16.777.216 - Enfin, en 3è colone, le niveau de rapport signal/bruit que nous sommes en droit d'espérer "sur le papier" pour de telles valeurs.Puis, de haut en bas, - Le dépassement (overflow)- Le 0dB FS (pour 16 bits) - Rapport Signal/Bruit maximum, distortion minimale.- Le head room ou réserve- Le niveau -18 dB FS (professionnel) qui n'est que de -12 dB ou moins sur le matériel amateur.- La zone de modulation ou "dynamique" du système- Le niveau d'émergeance du bruit de fond situé environ 20 dB au dessus de celui-ci. Seuil en deça duquel celui-ci est perceptible.

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Modulation d’un signal en « poste-prod ».Un son déjà enregistré présente l’avantage d’offrir des niveaux prévisibles. Ainsi, vous pouvez anticiper sur les crêtes de cette modulation pré enregistrée et effectuer un préréglage du niveau de modulation par rapport à celles-ci. Il nous est possible d’optimiser la copie, la repique ou le mixage et de moduler aussi près que possible du 0 dB FS ou Over sans toute fois ne jamais les atteindre, et dans le cas d’un dépassement (overflow), il est toujours possible de reprendre la copie ou le mix. Ainsi il serait stupide de perdre 12 ou 18 dB de dynamique et de rapport signal/bruit en modulant stupidement à ces niveaux. Selon les recommandations de la SICAM, lors de la réalisation de PAD il est conseillé de moduler à –9 dB FS en quasi peak. Menu

Dispositifs équipés d’un limiteur de modulation

En présence ou non d’un limiteur, vous devez absolument tester les réactions de votre machine aux dépassements de modulation. Certaines de celles-ci sont équipées de limiteurs de modulation. C’est le cas de certains enregistreurs numériques de type MD. De plus, les crête mètre qui les équipent sont généralement peu fiables et peu lisibles. Certains sont équipés de limiteurs permanents. Ainsi, une série de tests afin de déterminer la manière dont ils agissent et à partir de quand ils agissent ne sera pas superflue. Cela vous évitera bien des déconvenues du genre « modulation sur compressée ne présentant pas la moindre dynamique mais qui plus est présentera des effets de pompage désastreux de la rumeur environnante ».. (2e Fig.) : Modulation à –4 dB

Modulation avec ref. entre –8 et –12 dB

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Modulation avec ref. à –4 dB (effet de pompage) Lorsque vous modulez avec un tel dispositif, si vous devez essayer de ne jamais dépasser les -12 ou –18 dB, vous ne devez en aucun cas atteindre le 0 dB, ou le dépasser, indiqué par « OVER ». Le type de bruit provoqué par les clicks ne peut être traité qu’à l’aide de logiciels spécialisés et sur ordinateur. Lorsqu’on possède un ordinateur, la tentation est grande de se dire : « on verra plus tard ». Comme tout système de correction du signal, ces outils numériques de traitement du signal ne sont jamais parfaitement transparent. D’autre part, sur un logiciel comme Protools, le programme détecte toute surmodulation et plutôt que de laisser se créer des clicks intempestifs, il semble préfèrer appliquer un traitement sans nuance du genre : « If level modul > 65535 then level modu = 65535 » (en 16 bits bien entendu). En cas de dépassement, le résultat ressemble à ça. Il est rédhibitoire !

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Tests de modulationEnregistrez les sons suivants en présence d’une rumeur perceptible (ville) : Paroles avec sifflantes et plosives,Claquement de main,

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Trousseau de clefs Et ce à deux niveaux différents. L’un ne dépassant pas le –12 dB (environ) et l’autres aussi près du zéro que possible. Repiquez ses enregistrements sur un ordi,Faite un fichier par prise.Passez toutes les prises individuellement par la fonction « normalise » (0 dB peak) puis comparez les par paire. Menu

Sous modulationUn des défauts les plus souvent constaté avec les enregistreurs numérique est la forte proportion de nouveaux adeptes ou de débutants qui, de peur de la saturation, sous-modulent systématiquement leurs enregistrements de -20 à -30 dB partant du principe qu’un tel enregistreur bénéficie d’un bruit de fond situé aux environ de -90 dB en 16 bits (sur le papier).

Rappelons-nous qu’afin d’émerger accablement du bruit de fond, le signal enregistré doit lui être supérieur de 20 dB. Ainsi, nous ne disposons plus pour un enregistreur numérique que d’une dynamique de 90-20= 70 dB. Si, sous prétexte de tra-vailler un numérique, vous modulez votre enregistrement en moyenne à -20 dB en dessous du 0 dBfs (pratique malheureusement très courante), vous ne disposez plus que d’une dynamique de 70-20= 50dB (sic !), nous sommes très loin de nos 90 dB promis... Si en sons concernés sont de type percussifs, (pour un niveau de crête très élevé, énergie moyenne (niveau RMS) considérablement plus faible) ce qui se traduit immanquablement par un niveau apparent (volume) très bas, et donc un rapport S/B déficient. Menu

Réglage du niveau de modulation au

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VU/mRéservé aux nostalgiques de l’enregistrement analogique…

Sur mini cassetteMéfiez-vous des sifflantes (SSSSS) qui auront facilement tendance à saturer (sensation d’épaississement ou de déchirement des “S”) surtout lors de l’emploi de certains microphones ayant une certaine propension à l’accentuation du haut médium (4 000 à 6 000 Hz) pouvant se traduire par une bosse de plusieurs dB à ces fréquences. Vu le peu de dynamique dans le registre aigu de ce type d’enregistreur, tous les sons très riches en harmoniques élevées seront trop facilement saturés. Par sécurité, modulez en prenant le -3 ou -5 VU pour référence ou plus sérieusement, déterminez vous-même votre référence par des essais d’enregistrements répétés de divers types de modulations, et ce à des niveaux différents. Cette série de tests vous permettra de mieux connaître votre enregistreur et d’en tirer un meilleur parti. Si tout défaut de surmodulation est inacceptable, sous moduler un enregistrement sur cassette peut se révéler catastrophique à cause de la dégradation rédhibitoire du rapport signal/bruit. Dans le cas de magnétophones à bande libre défilant à au moins 19 cm/s en 1/2 ou pleine piste, (Revox, TEACn Tascam ou autre Nagra IS) modulez en prenant le 0 VU pour référence tout en gardant en mémoire le fait que certains sons de type “Bruit” peuvent être largement surmodulés sans que cela entraîne une distorsion audible. Dans le cas de sons de percussions, souvenez-vous que le VU/m à aiguille donne des indications largement en dessous de la vérité en raison de son principe temps d’intégration long. Ainsi, lorsque vous enregistrez un claquement de main, si votre VU/m indique -15 dB, le niveau crête est peut-être déjà largement dépassé de plusieurs dizaines de dB. Il suffira pour vous en convaincre de regarder la diode électroluminescente indicatrice de crêtes (Peak meter) lorsque ce dispositif est présent sur votre enregistreur. Le test des clefs est à ce niveau particulièrement révélateur d’une des lacunes des magnétophones à cassettes (Agitez un

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trousseau de clefs à environ 30 cm d’un micro et enregistrez-le). Certains magnétophones acceptent l’enregistrement à -10 dB (restitution correcte du son enregistré) alors que pour d’autres il restera tout simplement irréalisable quel que soit le niveau choisi (tintement transformé en crépitement ou craquement par la saturation du signal). Il est certain que dans le cas d’enregistrements sur magnétophone à bande défilant a 19 cm/s ou plus, ce type de prise de son ne pose généralement pas de problème. A plus forte raison sur des enregistreurs numériques. Dans le cas d'un son à évolution d’enveloppe d’amplitude relativement lente (son de moteur, de machine, d’instruments de musique du type cordes (violons), ou cuivres), l’enregistrement ne pose généralement pas de problèmes et les indications du Vu/m restent réalistes. Le temps de réponse et l'inertie de l'ensemble aiguille et bobine mobile n'ont pratiquement pas d'incidence sur la valeur affichée. Il est ainsi possible d'effectuer une modulation à 0 dB. Il va sans dire que toute sur modulation ou sous modulation délibérée d’un plan sonore dépendra uniquement de la volonté du preneur de son ou du réalisateur. Ce livre ne pouvant pas juger à votre place de la pertinence ou non-pertinence d’une prise de son. Menu

Autres graphiques…

Certains appareils cumulent les deux systèmes d’afficheurs (Vu/m, Crête/mètre) sous la forme d’un ou deux (stéréo)

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indicateurs de niveau de modulation du type Vu/m, complétés d’une unique diode électroluminescente (Peak meter) qui ne s’illumine que lors des dépassements de modulation. En règle générale, cette diode peut légèrement clignoter durant la prise mais jamais rester allumée en permanence. Dans le cas d’un enregistrement numérique, tout clignotement d’une diode de crête est rédhibitoire. Lors d’enregistrements de sons du type bruits, réalisés avec un magnétophone analogique équipé d’un crête mètre, il faudra, dans le cas où on désire une surmodulation identique à celle créée avec un Vu/m affichant un Zéro dB, coller pratiquement l’aiguille du crête mètre à la droite de la zone rouge. Cependant, c’est votre oreille qui en dernier recours, décidera du niveau adéquat à la prise en question.