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Anciennement pont transbordeur d’ouvriers, il fut détruit en 1958 puis reconstruit pour nous faire voyager aujourd’hui dans les Antilles. Anne de Bretagne (pont) C’est à cet emplacement précis que se trouvait le pont Transbordeur de 1903 à 1958 au milieu du port de Nantes. Ce pont, construit pour transborder les ouvriers d’une rive à l’autre, du quai de la Fosse aux chantiers, tout en laissant passer les bateaux et leurs mâts, fut le théâtre d’exploits divers. On citera l’aviateur Alexis Maneyrol qui passa avec son monoplan sous le tablier (ainsi qu’entre les deux tours de l’église de Machecoul), l’acrobate polonais Willy Wolf, qui se tua en plongeant du pont le 31 mai 1925 ou encore ce docker, surnommé la Moule, qui traversa le pont à pied, en passant par les escaliers, un sac de cent kilos sur les épaules. Aujourd’hui, côté îles de Nantes, ce pont dessert le boulevard Léon-Bureau, les nefs de l’éléphant, la galerie des machines de l’île et la Fabrique, vaste complexe culturel. 7 ans des livres en les mots passant que vous re trous verre haies votre bel ami. (C’est en délivrant les mots passant que vous retrouverez votre bel ami). Bellamy En 1908, alors qu'il était greffier en chef du tribunal civil, Paul Bellamy intégra le conseil municipal et fut élu maire de Nantes deux ans plus tard. Il occupa cette fonction jusqu'en 1928 tout en étant président de l'association des maires de France en 1920 et député de Loire-Inférieure de 1924 à 1928. Paul Bellamy fut un maire exemplaire durant la Première Guerre mondiale, prévenant et humaniste auprès de la population nantaise. En septembre 1916, il ouvrit une école de rééducation professionnelle pour mutilés de guerre sur le quai de Versailles. Il supervisa également les comblements de Nantes puisque c'est au début des années 1920 qu'il fut décidé de combler l'Erdre et certains bras de la Loire. En 2009, le cinéaste Claude Chabrol s'est inspiré du nom de cette longue rue nantaise pour son film Bellamy où Gérard Depardieu incarne un commissaire, façon Maigret, nommé Paul Bellamy.

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Anciennement pont transbordeur d’ouvriers, il fut détruit en 1958 puis reconstruit pour nous faire voyager aujourd’hui dans les Antilles.

Anne de Bretagne (pont) C’est à cet emplacement précis que se trouvait le pont Transbordeur de 1903 à 1958 au milieu du port de Nantes. Ce pont, construit pour transborder les ouvriers d’une rive à l’autre, du quai de la Fosse aux chantiers, tout en laissant passer les bateaux et leurs mâts, fut le théâtre d’exploits divers. On citera l’aviateur Alexis Maneyrol qui passa avec son monoplan sous le tablier (ainsi qu’entre les deux tours de l’église de Machecoul), l’acrobate polonais Willy Wolf, qui se tua en plongeant du pont le 31 mai 1925 ou encore ce docker, surnommé la Moule, qui traversa le pont à pied, en passant par les escaliers, un sac de cent kilos sur les épaules. Aujourd’hui, côté îles de Nantes, ce pont dessert le boulevard Léon-Bureau, les nefs de l’éléphant, la galerie des machines de l’île et la Fabrique, vaste complexe culturel.

7 ans des livres en les mots passant que vous re trous verre haies votre bel ami. (C’est en délivrant les mots passant que vous retrouverez votre bel ami).

BellamyEn 1908, alors qu'il était greffier en chef du tribunal civil, Paul Bellamy intégra le conseil municipal et fut élu maire de Nantes deux ans plus tard. Il occupa cette fonction jusqu'en 1928 tout en étant président de l'association des maires de France en 1920 et députéde Loire-Inférieure de 1924 à 1928. Paul Bellamy fut un maire exemplaire durant la Première Guerre mondiale, prévenant et humaniste auprès de la population nantaise.En septembre 1916, il ouvrit une école de rééducation professionnelle pour mutilés de guerre sur le quai de Versailles. Il supervisa également les comblements de Nantes puisque c'est au début des années 1920 qu'il fut décidé de combler l'Erdre et certains bras de la Loire. En 2009, le cinéaste Claude Chabrol s'est inspiré du nom de cette longue rue nantaise pour son film Bellamy où Gérard Depardieu incarne un commissaire, façon Maigret, nommé Paul Bellamy.

Lu et approuvé.

BiscuiterieLu et approuvé. Lu comme LU de Lefèvre Utile, une histoire nantaise qui a laissé pour trace un bâtiment, devenu lieu culturel - rebaptisé Lieu Unique - et sa tour emblématique. C’est en 1886 que fut construite cette usine sous le nom de Manufacture Lefèvre-Utile, des deux côtés de l’avenue Carnot. Mille personnes vont travailler dans cette entreprise qui fabrique des petits beurres, des Pailles d’or avec confiture de framboises, des P’tits Lu. L’architecte Auguste Bluysen a conçu les deux tours en 1905 et 1909, phares qui rayonnent au-dessus de la Loire qui borde alors la fabrique à gâteaux et de l’autre côté le château des ducs de Bretagne. La rue de la Biscuiterie longe ce bâtiment qui attirait en hiver, par la chaleur qu’il dégageait au temps de son exploitation, les clochards, dont la célèbre Titine Vert-de-gris. L’odeur des biscuits embaumait alors tout le quartier. La tour Lu que l’on connaît aujourd’hui a été refaite en 1998 par l’architecte Jean-Marie Lépinay, les originales ayant été décapitées dans les années 1970. Les biscuits sont désormais fabriqués dans les usines ultra-modernes, dont l’une est située sur la commune de la Haye-Fouassière (capitale de la fouace, autre gâteau nantais), dans le vignoble.

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Le webzine Bitch lui donna son nom en 1870.

Rue bitcheCe nom fut donné en référence à la citadelle de Bitche en Moselle lors de la guerre franco prussienne de 1870. La citadelle ainsi que les souterrains sont classé à l’inventaire des monuments historiques depuis 1979.

Fière de son marché du livre. Nous apprécions aujourd’hui le regard bienveillant de son colonel.Accordez vous une petite pause fraicheur et Cédez à la tentation.

Place de la BourseLe monument de l’ancienne bourse qui s’élève place du Commerce à Nantes devint une Fnac en 1996. Une première bourse fut construite en 1940, une deuxième en 1722 puis une troisième en 1810 sur les plans de l’architecte Crucy. Lors des bombardements de 1943, la façade ouest perdit quelques statues mais fut ensuite restaurée. Derrière le bâtiment, le square de la Bourse accueille chaque mardi un marché du livre sous le regard de la statue du colonel Villebois-Mareuil. Avant les comblements, il existait également un pont de la bourse ainsi qu’une gare de la Bourse lorsque le train filait sur le quai de la Fosse.

Malgré un nom décourageant, ne la prenez pas au mot, et profitez en pour faire du shopping.

Rue du CalvaireCette rue a été tracée sur un terrain qui appartient à la corderie Dupuy et la propriété des Dames du Calvaire. La rue du Calvaire fut presque totalement anéantie lors des bombardements de 1943. En 1628, ces religieuses avaient acheté ce terrain, dit la tenue des Ballues ou mottes Ballue, près de la motte de Saint-Nicolas, actuelle place de Bretagne. Le couvent, dont l’avenue forma en 1788 la rue de Calvaire, servit de caserne à la légion nantaise en 1793 et fut vendu en 1798. Les religieuses cédèrent leur terrain à la ville pour 3000 livres avec la mise en état des clôtures et bâtiments touchés par ce travail. Pendant la révolution, la rue du Calvaire fut nommé Galilée. La rue Dugommier et une partie de la place Delorme furent percées sur son enclos. L’hôtel Chardonneau, construit en 1827, fut l’un des remarquables bâtiments aujourd’hui disparus de la rue du Calvaire. Il accueillit la société des beaux-arts en 1835 puis le café Le Sport et enfin le magasin La Belle Jardinière. Au 18ème siècle, une salle dite du « Chapeau Rouge », qui donnera son nom à une rue parallèle un peu plus tard, sera mise à disposition des comédiens lors de l’incendie du théâtre Graslin en 1796. Napoléon 1er en personne assista à un bal donné en son honneur en 1808. Lors du percement de la rue Boileau, cette salle disparut.

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«La garde impériale meurt mais ne se rend pas.»

Cours CambronnePierre-Jacques Étienne, vicomte de Cambronne, né à Nantes le 26 décembre 1770, ainsi qu’en fait foi le registre de la paroisse de Sainte-Croix, s’y éteindra 72 ans plus tard le 29 janvier 1842 au n°3 de la rue Jean-Jacques Rousseau. Son appartement se visite encore lors des journées du patrimoine grâce à la restauration des lieux par le cercle Cambronne. Le cri « la garde impériale meurt et ne se rend pas ! » lui a été attribué par un reporter dans le Journal Général de France le 21 juin 1815. Cambronne n’a pas été tué mais fait prisonnier. C’est en tout cas la version que raconta le colonel Hugh Halkett, un Écossais qui affirma qu’au moment de sa capture, Cambronne se trouvait hors du carré de la garde. Le mot « Merde ! », présumé lancé aux Anglais, allait accentuer la légende. Cette fois, il faut chercher la source noir sur banc dans le livre de Victor Hugo, Les Misérables, paru en 1862. La version de Cambronne ? Il en dira rien jusqu’à sa mort qui survint le 29 janvier 1842. Il est enterré au cimetière Miséricorde. Le sculpteur nantais Jean Debay, à qui l’on doit la décoration du passage Pommeraye, a réalisé la statue de Cambronne, commandée sous la municipalité de Ferdinand Favre mais inauguré sous celle d’Evariste Collombel en 1848. Dans le cours qui porte son nom (les plans sont de Mathurin Crucy), Cambronne, depuis 1848, culmine à 6,10 mètres de haut, tient une épée dans la main de droite et un aigle impérial dans la gauche. Ce même cours, ouvert dans l’enclos du couvent des Capucins, fondé en 1628, eut pour noms successifs cours Henri 4, cours Napoléon, cours Impérial et cours de la République. Les implantations datent de 1812 et les grilles de 1829.

Le devoir de mémoire et le bitume auront remplacé l’eau sur cet axe.

Cinquante otages (monument)Le nom de ce cours, construit sur l’ancien lit de l’Erdre, rivière canalisée sous les cours Saint-Pierre et Saint-André, fut attribué à la Libération le 20 octobre 1944. Il rend hommage aux otages fusillés par les nazis en représailles à l'assassinat du lieutenant-colonel Karl Hotz par des résistants, le 20 octobre 1941, rue du Roi-Albert. Karl Hotz commandait la place de Nantes. Les troupes d’occupation fusillèrent 48 prisonniers à Nantes, Châteaubriant et Paris. Parmi les otages, il y eut Leon Jost, 57 ans, directeur de la fabrication et du personne de l’usine LU de Nantes et président des Associations d’anciens combattants de la Loire-Inférieure, Alexandre Fourny, 43 ans, avocat nantais, conseiller général et ancien adjoint au maire de Nantes ainsi que Guy Moquet, 17 ans, étudiant parisien et militant communiste et encore le Nantais Michel Dabat, 20 ans, qui en compagnie de Christian de Mondragon fut arrêté pour avoir hissé un drapeau français au sommet d’une des tours de la cathédrale.

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Place du cirqueLe premier cirque à Nantes fut aménagé rue du Chapeau-Rouge en 1784 et qualifié de « Théâtre des menus plaisirs ». En 1830, à l’emplacement de l’actuelle place du cirque, une usine à gaz d’éclairage fut construite avant d’être remplacée par un cirque en dur, bâti par l’architecte Joseph Chenantais. Il avait pour nom le Cirque Olympique et fut ouvert au public le 24 novembre 1833. Son propriétaire, le vétérinaire Paquer, était le même que celui de la rue du Chapeau-Rouge.

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CommercePoint névralgique de Nantes, la place du Commerce s'appelait au Moyen-Âge le Port au Vin. Un bras de la Loire, qui prendra le nom de bras de la Bourse (lors de la construction de cette dernière) longeait cette place qui recevait des bateaux marchands. On trouve cenom du Port-au-Vin dans des documents de 1577. Des Nantais s'opposent cette même année à « l'entérinement des lettres du roi » obtenues par Nicodème Monnier, marchand de vin, « afin de se faire bailler et arrenter une partie de la place du Port-au-Vin ». En 1648, également dans une requête de quatre négociants en vin et propriétaires de celliers « sys sur la contrescarpe de la douve, près la pôrte de Saint-Nicolas tirant vers le port au vin ». Au milieu du 18è siècle, elle était séparée en deux portions par la chapelle Saint-Julien qui sera démolie en 1667. C'est en 1793 qu'elle reçut son nom. A l'Est, la place était bordée par les douves aux pieds des murailles de la ville, dont le quartier Saint-Nicolas. Larue des Vieilles-Douves, celle de l'Arche-Sèche et la petite rue du Port-au-Vin rappellent cette histoire.

Félicitations, ceci est le dernier checking ! Une petite dernière pour la fin.Ici, point de menu à la carte, on y bouffe seulement du code. Rejoingnez-nous à la cantine numérique, pour écrire l’histoire du web Nantais...

Douard (passage)Au 4 rue des Olivettes, ce passage pittoresque qui rejoint la chaussée de la Madeleine possède encore quelques vieux pavés nantais. Une carte postale représente la cour ou passage Douard, baignant dans l'eau, au moment des inondations en 1936. Vers 1830,un magasin de « draperies » réputé avait pour nom Douard et se situait place Royale. Il se peut que son propriétaire ait donné le nom à ce passage. Il était connu avant sous celui d'avenue de l'hôtel-Dieu. Il accueillait les écuries louées par M. Fouquet, fils du directeur de la célèbre auberge de la Boule d'Or, dans ce quartier des Olivettes.

Elle a porté successivement le nom de place d'Armes, place de la Liberté et place Joséphine

Place FochQuelle municipalité, un jour, aura la bonne idée de rebaptiser ce lieu en place Louis-XVI ? Puisque c'est son nom, du moins celui que lui donnent tous les Nantais depuis qu'une colonne de 28 mètres y a été installée au centre avec une statue de Louis XVI. La statue date de 1823. Elle a été réalisée par le sculpteur Dominique Molknecht à l'image de celledu Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique) et de Bécherel (llle-et-ViIaine). Il n'existe que cinq statues de Louis XVI en France, les deux autres sont visibles à Sorèze dans le Tarn et à Nant dans l'Aveyron. Cette vieille place nantaise, d'où est longtemps partie la mi-carême, a la particularité d'avoir gardé ses pavés. Derrière la cathédrale de Nantes elle sépare les cours Saint-Pierre et Saint-André. Autour de cette place, se dressent plusieurs hôtels particuliers dont l'Hôtel d'Aux, construit par l'architecte nantais Jean Baptiste Ceineray (Napoléon 1er et Joséphine y dormirent en 1808), l'hôtel Montaudouin (architecte Mathurin Crucy) et l'Hôtel de Bruc qui hébergea dans ses sous-sols les salles de torture de la gestapo durant l'Occupation. Au pied de cette colonne Louis XVI, une plaque commémore la mort de dix martyrs en ces termes : « Ici a eu lieu une lutte sanglante entre les

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oppresseurs et les opprimés le 30 juillet 1830. Des laboureurs et ouvriers anglais ont faitposer cette inscription en témoignage de leur admiration pour leur bravoure, la valeur et l'intrépidité nantaises ». Avant de rendre hommage au maréchal Ferdinand Foch(1851-1929), généralissime des troupes alliées en 1918, elle a porté successivement le nom de place d'Armes, place de la Liberté et place Joséphine.

Le pont transbordeur était l'attraction principale de ce quai.

Quai de la fosseLieu de tous les fantasmes portuaires, des départs et des arrivées des bateaux, le quai de la Fosse, qui borde la Loire nourricière, est un site majeur de la ville. Prolongé par les quais Ernest Renaud et d'Aiguillon, il lie la place du Commerce (ancienne place du Port-au Vin) à la butte Sainte-Anne. Avant 1852, date de l'établissement du chemin de fer sur la Fosse, le quai, qu'ombrageaient des arbres séculaires, était la promenade favorite des Nantais. Toutes les fêtes publiques se donnaient là, dont le traditionnel défilé du carnaval. Le premier train de voyageurs gagnera Saint-Nazaire en 1853. Une petite gare, dite gare de la Bourse, sera édifiée en 1857 sur ce quai. Située à hauteur de l'actuelle médiathèque (il y a un arrêt de tram de nos jours), elle évitait aux voyageurs des quartiers du centre de se déplacer jusqu'à la gare d'Orléans. Le pont transbordeur était l'attraction principale du quai de la Fosse. Édifiée en 1903 et démolie en 1958, cette grande sauterelle métallique enjambait le fleuve à hauteur de l'actuel pont Anne-de-Bretagne. Au XIIIe siècle, le fief de la Fosse, un espace marécageux, s'étendait entre le couvent des Capucins (cours Cambronne aujourd'hui) et le fleuve. A chaque marée, ce terrain était noyé. De là viendrait le nom la Fosse. Face à la rue des Trois-Matelots (actuelle rue des Cap-Horniers) s'est tenue « La Machine », un appareil à mâter les bateaux. Le quai de la Fosse porta les noms de quai d'Ansain (une rue d'Ancin, qui fit partie des ruelles à maisons closes, subsiste de nos jours), quai d'Estrées (en hommage au gouverneur), quai Chaurand ou encore quai de la Chézine et quai du Sanitat, suivant son emplacement.

On lui doit les boucheries chevalines malgré que ce ne soit pas son métier de prédilection. Il inventa aussi une flèche particulière après un coup de foudre.

Rue FranklinIllustre figure de l'histoire américaine, l'inventeur du paratonnerre, né à Boston en 1706 et mort à Philadelphie en 1790, est le co-rédacteur et signataire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis de 1776. Benjamin Franklin sera à ce titre considéré comme l'un des pères fondateurs des États-Unis et deviendra le premier ambassadeuren France. L'envoyé du tout jeune gouvernement américain débarqua en France en compagnie de deux de ses petits-fils âgés de 7 et 16 ans à bord du Reprisai afin de solliciter l'alliance du roi Louis XVI. Sa mission : obtenir de la France la reconnaissance de l'indépendance américaine, un traité de commerce, une aide militaire et l'entrée officielledes Français dans une guerre contre l'Angleterre. En décembre 1776, l'illustre physicien qui est âgé de 70 ans accoste à Saint-Goustan, port d'Auray dans le Morbihan. Il se rend ensuite à Vannes puis rejoint Nantes le 7 décembre. Benjamin Franklin va séjourner au domaine de La Placelière à Château-Thébaud chez Anne Q'Schiell, l'épouse de Guillaume Grou (décédé deux ans plus tôt). Depuis 1927, à Auray, une plaque commémore la visite impromptue de Benjamin Franklin, il n'y a rien à Nantes hormis une rue qui porte son nom.Anecdote rue Franklin. En février 1867, un premier essai de consommation de viande de cheval s'est déroulé à Nantes, rue Franklin. Une jument en parfaite santé et excessivement grasse, s'était fracturée un membre. Il fallut l'abattre. Préparée suivant les

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précautions observées pour les animaux de boucherie, sa viande offrait un aspect qui supportait avantageusement la comparaison avec celle des meilleurs boeufs. L'administration autorisa la distribution gratuite de la viande de cette jument. Lespersonnes de toutes classes, qui éprouvaient le désir de la goûter, furent invitées à demander un bon chez M. Abadie, vétérinaire, rue Franklin. Dès 9 heures du matin, les489 bons, représentant la quantité totale de la viande offerte, étaient délivrés. Cent cinquante personnes environ ne purent en obtenir. Des boucheries chevalines s'ouvrirentdans les années qui suivirent cette « dégustation ».

8 tentacules bitumés portant le nom d’auteurs composent cette place.

GraslinL’un des lieux les plus symboliques du centre-ville de Nantes, avec la place Royale, la rue Crébillon et la place du commerce, porte le nom de Jean-Joseph-Louis-François Graslin, économiste et receveur général des fermes du royaume. C’est lui qui, dès 1777, achète de vastes terrains à l’ouest de la ville et décide de créer un nouveau quartier avec l’appui de l’architecte Mathurin Crucy. Ces terrains étaient occupés par le couvent des Capucins, fondé en 1628. Les travaux démarrent en 1785. Percée de huit rues, cette place valorise le grand théâtre du même nom, la brasserie La Cigale, inaugurée le 1er avril 1895 et monument historique depuis 1964, et le café Le Molière, hauts lieux de mémoire, nés voilà plus d’un siècle. La petite histoire a retenu l’incendie du 24 août 1796 lors de l’opéra Zemir et Azor. Sept morts seront découverts dans les décombres après trois jours de combat contre le feu, dont celui d’un danseur. Jean-Joseph-Louis-François Graslin, qui fut membre des sociétés savantes, fonda aussi la première manufacture d’indiennes peintes et entreprendra le desséchement des marais de Lavau.

Enigme Kikoolol : Lol se long boulevard avec 1 passaj piétonié é sé arbre en son centre part 2 la place Delorne pour rej1dre lavenue Camus mdr Il rend omaj à cet anc1 mère 2 NanT XD 2 1908 à 1910 (DépuT 2 Loire 1férieure mdr 2 1910 à 1924).

Guist’hauCe long boulevard avec son passage piétonnier et ses arbres en son centre part de la place Delorme pour rejoindre l'avenue Camus. Il rend hommage à cet ancien mairede Nantes de 1908 à 1910 (député de Loire-Inférieure de 1910 à 1924). Il fut également ministre de l'Instruction publique et des beaux arts, de janvier 1912 à janvier 1913 sous Raymond Poincaré, puis ministre du Commerce et de l'Industrie en 1913 dans le gouvernement d'Aristide Briand et ministre de la Marine en 1921 et 1922 avec lemême qu'il avait connu alors qu'il était jeune avocat. Né à Saint-Pierre de la Réunion en 1863, il s'est éteint en 1931. Un lycée porte son nom.

Le nom de cette rue est marqué d’une étoile jaune dans l’histoire européenne

JuiverieSituée dans le quartier historique du Bouffay, cette voie, entre les rues de la Bâclerie (église Sainte-Croix) et des Petites-Écuries, fait référence à la communauté juive qui s’y était installée. Les juifs ont leur propre rue (appelée jusqu’au 8ème siècle rue de la « Juifferie »), un sénéchal et des juges pour leurs propres lois. La présence d’une synagogue en ces lieux n’a jusqu’à présent pas été établie. Leur rue est isolée le soir au

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moyen de chaînes et leur protection assurée par les comtes de Nantes moyennant paiement de droits. C’est en 1236 que Grégoire 4 lance une croisade contre le peuple juif. Cette année-là, Pierre de Dreux expulse tous les juifs de la ville de Nantes, ils sont obligés de laisser leurs biens sur place sans préavis, certains seront massacrés. En 1240, un nouvel édit d’expulsion est signé par le duc Jean 1er. 700 ans plus tard, la communauté juive paiera à nouveau un lourd tribut à Nantes, comme lors de la seconde guerre mondiale, après les rafles de 1942. En 2008, une centre pour la culture juive à Nantes a été inauguré dans les anciens locaux du tribunal des prud’hommes, juste à côté de la synagogue, rue Copernic. Dans cette rue médiévale de Bouffay, le mystère des énigmatiques bas-reliefs (deux sculptures et leurs inscriptions latines) du n°11 n’a pas encore été percé. Au n°7 de la même rue, une maison à colombages offre un précieux témoignage du 15ème siècle. Au n°6 et au n°17, le « P », que l’on peut encore lire à côté du numéro de la maison, indiquait la présence d’un puits dans le cour attenante. Entre 1918 et 1936, sous la municipalité Paul Bellamy, la rue fut rebaptisée « de l’Émery », rue qu’elle prolonge. Le nouveau maire de Nantes, Auguste Pageot, lui redonnera son nom de Juiverie. Elle le perdra à nouveau sous l’occupation allemande puis le retrouvera après la guerre. Le quartier du Bouffay fait partie du « secteur sauvegardé » mis en place en 1972.

Il ne s'agit pas d'un peloton d'éxécusion, mais bien d'un lieu où l'on aime se désaltérer

Place du PiloriPilori proviendrait du « puits Lory », autrement dit le puits Lory, propriétaire des lieux. Orné de cinq têtes d’animaux avec assises en grison, ce puits fut creusé en 1517, reconstruit en 1570 puis comblé en 1861. Le nom actuel date de 1832 après avoir porté celui de carrefour du Grand-Puits-Salé, carrefour de la Laiterie et place Bourbon. Il ne s’agit donc pas de l’endroit où on exposait les condamnés et ou parfois on les suppliciait. Les exécutions publiques avaient lieu sur la place du Bouffay et non place du Pilori, ce nom portant à confusion. Les premières bornes-fontaines (il en reste une place du Bouffay) ont été installées à Nantes à partir de 1854. Auparavant, la population s’alimentait en eau par des puits. Ils étaient signalés par une plaque portant un P (quelques-unes sont encore visibles de nos jours) dans les cours et les porches privés. Ces puits publics disparaîtront au profit des bornes-fontaines. En 1818, il en existait 23. En 1857, l’architecte-voyer en chef de la ville invite la mairie à les détruire et les combler. Ce sera le cas du puits Lory quatre plus tard. Seuls étaient conservés les puits éloignés de plus de 120 mètres d’une borne-fontaine. Trois puits nantais seront conservés : rue Saint-Clément, petite rue Saint-Donatien, et rue des Hauts-Pavés au bureau d’octroi.

En ce lieu, point de coquelicots, de canaux ou de vélos mais un passé proche de ces éléments.

Place de la Petite hollandeLes marchands hollandais s'installent à Nantes à partir de 1630, leurs principales activités tournent autour de l'eau-de-vie et du sucre. Ils se regroupent en fonction de leurs activités et s'installent au bout des ponts et non loin de l'Hermitage, quai de la Fosse. « Ils ont l'habitude de se réunir deux à trois fois par semaine pour fixer les cours et organiser leurs affaires sur une place dite "de Hollande", ce qui leur évite de fréquenter la Bourse de commerce fondée en 1640 », indique l'historien nantais Alain Croix dans Nantaisvenus d'ailleurs. Considérés comme dangereux en affaires, concurrents redoutables

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des Nantais, leurs petits navires à faible tirant d'eau sont aussi capables de remonter la Loire rapidement. Des conflits et des procès naissent avant que la municipalité ne mette un terme à ces tensions. Un des tout premiers marchands hollandais, naturalisé en 1651, avait pour nom Jan Van Armeyden, il s'était établi à la Fosse en 1630. Lambert Doomer, fils de Hermen Doomer, riche encadreur d'Amsterdam et fournisseur de Rembrandt, a réalisé de remarquables lavis de Nantes. Son ami Willem a même laissé un journal dans lequel il narre des joutes nautiques à Nantes en 1646.

Un dessin d’aéroplane y a été commencé en souvenir de l’aviateur qui a laissé son nom à ce lieu

Place Alexis RicordeauActuellement place des amateurs de skate-board et des rois du VTT grâce à une mini piste installée spécialement pour eux, la place Alexis-Ricordeau est aussi celle des étudiants qui viennent déjeuner au restaurant universitaire éponyme. Né en 1861 à Nantes et mort en 1931 à Saffré, Alexis Ricordeau démarra sa carrière professionnelle comme docteur en droit puis devint avocat, bâtonnier, professeur à l’école libre de droit de Nantes. Il assura la première présidence du conseil d’administration de l’hôtel-Dieu et les transformations urgentes de hôpitaux de Nantes, leur confort, l’accueil et l’hygiène. Il fut parallèlement maire de Saffré de 1902 à 1931, année de sa mort. Maurice Ricordeau, son fils, lui succédera de 1931 à 1945. Il vivait dans un château de cette commune. À Nantes, il fut également vice-président des hospices, au Croisic, administrateur de l’hôpital marin de Pen-Bron.

Fer de lance des mouvements sociaux français, elle sera rebaptisée plusieurs avant de recevoir son titre de noblesse.

Place RoyaleElle eut pour nom place Saint-Nicolas, Louis XVII (de 1789 à 1792), place de l'Égalité (de 1793 à 1806), Impériale (de 1807 à 1814), Royale (de 1815 à 1848), Égalité à nouveau (de 1949 à 1952) et désormais Royale. Cette place est associée à tous les mouvementssociaux et événementiels. En mai 1968, elle fut rebaptisée temporairement place du Peuple. La statue la plus haute symbolise la ville de Nantes et porte en guise de chapeau, le château des ducs. Dans ses mains, elle tient un trident, régulièrement dérobé. La mairie dispose d'un petit stock de remplaçants à consommer avec modération. Lors de son inauguration, le 16 mars 1865, cette statue fut surnommée « Madame Jacquemet », du nom de l'évêque de Nantes qui avait empêché sa nudité prévue initialement. Les autres statues - la Loire, ses affluents et les génies - sont l'oeuvre des sculpteurs Daniel Ducommun de Lode et Guillaume Grootaers et du fondeur nantais Jean Simon Voruz. L'architecte-voyer Théodore Driollet, qui avait travaillé sur ce projet, mourut deux ans avant sa réalisation.

Faites dos au F, elle Finira par vous Faire Face.

Cathédrale st pierreLe cours Saint-Pierre fait face au cours Saint-André. L’ancienne motte Saint-Pierre porta le nom de place des Lices au 15ème siècle. On y voyait même un cimetière planté d’arbres et entouré d’une haie qui fut transformé en mur en 1592. En 1720, les mottes Saint-Pierre et Saint-André furent aplanies et la promenade formée entre la Loire et l’Erdre

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prit le nom de « cours des États ». Vers 1863, de nombreux ossements humains furent mis à jour. Au bout du cours, les statues sont celles d’Arthur 3, connétable de France et d’Anne de Bretagne. Elles ont été sculptées par Dominique Molknecht qui a réalisé celles du cours Saint-André (Olivier de Clisson et Bertrand du Guesclin), Louis 16 (en haut de la colonne place du Maréchal Foch ainsi qu’au Loroux-Bottereau et à Bécherel) et les musées du théâtre Graslin.

Héritage de la guerre franco-allemande de 1870, cette voie sonne comme une ville de l’est de la France.

StrasbourgCette voie, créée en 1876, s’appela d’abord route impériale n°137. Elle prolongeait la route de Rennes (actuelle Paul Bellamy) jusqu’au port Maillard, la Loire coulant alors devant le château des ducs. Les travaux se sont déroulés dans les années 1870 en pleine guerre franco-allemande. Cette grande tranchée provoqua de multiples expropriations, des ensembles entiers de maisons détruits par la nouvelle voie, l’église des Jacobins, devant le château des ducs, coupée en deux. La capitalisation de Strasbourg (et Alsace-Lorraine rattachée à l’Allemagne) poussa les édiles nantais à choisir ce nom.

Trentemoult (quête annexe) Trentemoult se situe dans un ancien ensemble insulaire : les îles de Rezé, cernées au nord par la Loire et au sud par le Seil. Le comblement de ce dernier a mis fin à leur insularité. Les îles de Rezé étaient constituées, de l'amont vers l'aval, de l'île des Chevaliers avec les villages de la Haute-Ile et de la Basse-Ile, du hameau de Norkiouse et enfin de l'île de Trentemoult qui était séparée du reste de celles-ci par un petit cours d'eau : le Courtil-Brisset. Trentemoult concentrant l'essentiel de la population, le nom de l'île était souvent utilisé pour désigner l'ensemble des îles de Rezé, du reste habitées par les mêmes familles durant des siècles.Selon la tradition, le village devrait son nom à un exploit guerrier qui eut lieu il y a 1000 ans. Lors du siège de Nantes par les Normands au IXe siècle, trente braves auraient combattu contre des hommes du Nord. Le bourg en aurait tiré son nom. Moins épique mais peut-être plus crédible, "Trentemoult" pourrait être également issu de "trente moux" c’est-à-dire trente tertres.